Nouveau regard sur la poésie2 - Académie de...

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Nouveaux regards sur l'objet, nouveau regard sur la poésie Valérie Krier, collège d'Avesnes-Lez-Aubert et Sylvie Péreira, collège d'Iwuy Académie de Lille Niveaux et entrées du programme Niveau Troisième La poésie dans le monde et dans le siècle : « Nouveaux regards sur le monde dans la poésie contemporaine » Projet d'enseignement permettant de découvrir et d'étudier un auteur de poésie contemporaine, Francis Ponge, par le biais de l'image et de l'écriture. Permettre aux élèves de s'interroger sur la problématique suivante : « Les objets du quotidien peuvent-ils se révéler poétiques ? Le regard de l'artiste peut-il les transformer ? » Numérique et projet d’enseignement Le numérique va permettre aux élèves, par le biais d'un travail tour à tour individuel et collectif, d'accéder à l’œuvre d'un grand poète, Francis Ponge, facilitant l'entrée dans les textes et leur interprétation. Le numérique favorise ainsi une vraie réflexion sur le travail de l'artiste et devient un outil indispensable à l'écriture du poème en prose à laquelle les élèves vont s'essayer. Favorisant une réflexion sur les intentions de l'artiste et la visée de son œuvre, le numérique permet alors de répondre à la problématique. Supports exploités Productions d'élèves Poèmes de Ponge Photographies, tableaux, sculptures Dictionnaires numériques Enregistrements sonores Objectifs littéraires et culturels Motiver la réflexion des élèves sur le renouvellement poétique et artistique du XXème siècle, à partir d'une réflexion sur les regards multiples portés sur des objets du quotidien. Ressources numériques et outils informatiques mobilisés - Logiciel Net Support School installé en salle pupitre ; - Logiciel de traitement de texte ; - Dictionnaires électroniques, notamment l'entrée « étymologie » et les options d'affichage du CNRTL pour accéder aux différents sens du mot plus aisément ; - Autres ressources numériques mises à disposition comme des tableaux et des enregistrements sonores ainsi qu'une vidéo de l'INA. Compétences exercées Travailler et développer des compétences de lecture :

Transcript of Nouveau regard sur la poésie2 - Académie de...

  • Nouveaux regards sur l'objet, nouveau regard sur la poésie

    Valérie Krier, collège d'Avesnes-Lez-Aubert et Sylvie Péreira, collège d'Iwuy

    Académie de Lille

    Niveaux et entrées duprogramme

    Niveau Troisième

    La poésie dans le monde et dans le siècle :

    « Nouveaux regards sur le monde dans la poésie contemporaine »

    Projet d'enseignement permettant de découvrir et d'étudier un auteur de

    poésie contemporaine, Francis Ponge, par le biais de l'image et de l'écriture.

    Permettre aux élèves de s'interroger sur la problématique suivante :

    « Les objets du quotidien peuvent-ils se révéler poétiques ? Le regard de

    l'artiste peut-il les transformer ? »

    Numérique et projetd’enseignement

    Le numérique va permettre aux élèves, par le biais d'un travail tour à tourindividuel et collectif, d'accéder à l’œuvre d'un grand poète, Francis Ponge,facilitant l'entrée dans les textes et leur interprétation.Le numérique favorise ainsi une vraie réflexion sur le travail de l'artiste etdevient un outil indispensable à l'écriture du poème en prose à laquelle lesélèves vont s'essayer.Favorisant une réflexion sur les intentions de l'artiste et la visée de sonœuvre, le numérique permet alors de répondre à la problématique.

    Supports exploités

    Productions d'élèves

    Poèmes de Ponge

    Photographies, tableaux, sculptures

    Dictionnaires numériques

    Enregistrements sonores

    Objectifs littéraires etculturels

    Motiver la réflexion des élèves sur le renouvellement poétique et artistiquedu XXème siècle, à partir d'une réflexion sur les regards multiples portés surdes objets du quotidien.

    Ressources numériques etoutils informatiques

    mobilisés

    - Logiciel Net Support School installé en salle pupitre ;

    - Logiciel de traitement de texte ;

    - Dictionnaires électroniques, notamment l'entrée « étymologie » et lesoptions d'affichage du CNRTL pour accéder aux différents sens du mot plusaisément ;

    - Autres ressources numériques mises à disposition comme des tableaux etdes enregistrements sonores ainsi qu'une vidéo de l'INA.

    Compétences exercées Travailler et développer des compétences de lecture :

  • - réagir sur un texte, construire le ou les sens à donner au texte ens'appuyant sur des éléments explicites et implicites

    - utiliser et développer ses connaissances sur la langue pour lire, construirede nouvelles connaissances en utilisant les dictionnaires électroniques,les enregistrements vocaux, l'observation syntaxique des textes-supports

    Travailler et développer des compétences orales et civiques

    - donner son avis, échanger sur un texte, une image, un procédé d'écriture

    - rendre compte de ce que l'on a compris, de son interprétation d'un texteou d'une image ou même d'une production d'élève

    - mettre en voix un poème en justifiant ses choix

    Travailler et développer des compétences d'écriture

    - rédiger un écrit de synthèse

    - produire un écrit imitatif en respectant des contraintes stylistiques,lexicales et formelles

    Les séances du projet

    Séance 1 : Images d' objets du quotidien (écriture)

    Séance 2 : Corpus de textes et d'images (lecture)

    Séance 3 : « Le cageot » Francis Ponge (lecture analytique)

    Séance 4 : La syntaxe au service des effets de sens. (langue)

    Séance 5 : A la découverte d'un poète du XXème siècle. (lecture)

    Séance 6 : « Jeux poétiques et figures de style ». (langue)

    Séance 7 : « Promenade de Picasso », Prévert (oral)

    Séance 8 : Écriture finale : de l'objet à « l'objeu »...

    Pourquoi recourir au numérique ?

    Le recours au numérique permet de multiplier les supports, de passer très rapidement d'une image àun texte, d'un texte à des définitions de dictionnaire, d'un texte lu silencieusement à sa mise en voix …

    La curiosité des élèves est ainsi motivée et l'accès à ces sources « protéiformes » de connaissancesfavorise la construction des apprentissages. En créant des liens entre différents supports, texte-image ,texte lu en autonomie-texte écouté, en élucidant par une image, par la recherche d'un synonyme, unedifficulté lexicale, en échangeant, via les bascules d'écran de NSS, les élèves mobilisent des compétencesqu'ils ont déjà ou apprennent à en développer d'autres.

    Dans ce projet, nous avons aussi voulu essayer d'utiliser le téléphone portable de nos élèves à desfins pédagogiques.

    Ceux-ci utilisent tous le téléphone portable pour communiquer, échanger des photos, des vidéos,des messages écrits spontanés. Cet outil fait partie de leur quotidien et constitue le principal mode decommunication des jeunes d'aujourd'hui. L'idée a donc été d'utiliser à des fins pédagogiques une desfonctionnalités de cet objet si familier. Ainsi, nous avons testé la fonction « dictaphone » de leurtéléphone. Cette expérience constitue une alternative à l'exploitation du logiciel « Audacity » et al'avantage de permettre à plusieurs personnes de communiquer en même temps, de conserver, écouter ettransmettre les enregistrements très simplement, via Internet.

  • séan

    ce1 Ecrire sur un objet du quotidien

    Objectifs : - justifier un choix personnel, partager son opinion dans un groupement

    - écrire un texte sur un objet

    - amener la thématique et poser la problématique de la séquence

    Cette séance se déroule en salle pupitre. Les élèves ont accès à un document constitué de dix

    images d'objets banals et usuels : rollers, macaron, stylo-plume, commode, montre, orange,

    chapeau, carafe, valise et portefeuille. (Annexe : « Objets du quotidien »)

    • La première étape de cette activité est individuelle. Les élèves ont pour consigne de choisir

    l'objet qu'ils préfèrent et de justifier leur sélection par la suite. Quelques questions les orientent :

    Vous avez retenu cet objet :

    - pour sa forme ?

    - sa fonction ?

    - ses couleurs ?

  • - un critère plus personnel, comme par exemple ce à quoi il vous fait penser ? …

    Au bout d'une dizaine de minutes, chacun annonce l'objet choisi et des groupes sont constitués en

    fonction des objets retenus.

    Le numérique permet ici tout simplement aux élèves de visualiser

    individuellement les images en couleur.

    • La deuxième étape de ce travail nécessitera le recours au téléphone portable dans sa

    fonction « dictaphone ».

    Cette expérience constitue une alternative à l'exploitation du logiciel

    « Audacity » et a l'avantage de permettre à plusieurs personnes de communiquer en

    même temps, de conserver, écouter et transmettre les enregistrements très

    simplement, via Internet. Le téléphone ainsi posé sur la table va libérer la parole et

    permettre des échanges, des discussions à plusieurs, ce qui n'est pas possible avec

    un logiciel d'enregistrement individuel.

    Les échanges enregistrés seront exploités dans l'étape 3.

    • Cette troisième phase consiste à produire un écrit sur l'objet choisi.

    La consigne est très ouverte : en vous appuyant sur le débat mené, produisez un texte

    court (10-15 lignes), sur cet objet. Vous devrez écrire à la troisième personne.

    L'écriture à la troisième personne nécessite un changement de point de vue qui oblige les élèves à

    prendre de la distance par rapport à l'objet et à rendre plus objective une première approche plutôt

    affective. Les travaux seront ensuite mutualisés afin de mettre en évidence, le cas échéant, la place

    accordée à la description de l'objet, à ses fonctions et représentations mentales. Les élèves écoutent

    donc leur enregistrement et peuvent s'appuyer sur tous les commentaires que leur ont inspirés les

    objets.

  • Exemples de productions

    - La montre

    (Annexe : « la montre » , fichier son)

    Dans ce groupe, les élèves ont échangé, à l'oral, autour de la fonctionnalité de l'objet (utile pour les

    examens), son aspect visuel (couleurs et formes variées),et sur leur relation affective avec celui-ci

    (personnalisation, plaisir de posséder l'objet)

    Nous constatons, dans l'écriture, la présence des différents éléments de discussion révélés par

    l'enregistrement.

    Oh voilà un objet, une montre !

    Elle est extraordinnaire !

    Elle sert pour la vie de tous les jours.

    Que ce soit pour un examen,

    La nuit ou le jour,

    Elle montre l'heure, la montre.

    Oh ! Elle est à court d'énergie, la montre,

    Remettons lui les pendules à l'heure !

    La montre se transforme,

    Que ce soit en bracelet, en pendule ou même en

    horloge.

    La montre change de couleur,

    Du bleu, du rouge, de gris ou même du noir.

    Oh, qu'elle est belle autour de notre poignet,

    La montre

    Chris, Bryan, Adrien

  • - La valise

    (Annexe : la-valise, fichier son)

    Dans ce groupe, l'objet est surtout associé aux représentations mentales des élèves : une valise

    renvoie aux vacances. Elle est très peu décrite. Aucun commentaire sur sa forme, seul l'intérieur semble

    avoir retenu leur attention par ses couleurs « vieillottes »

    L'écriture a donné lieu à une courte scène de théâtre dans laquelle des objets se mettent à parler.

    Une valise et des vêtements se disputent ….

    La valise : Tout le monde m'aime car je fais

    oublier la routine et je représente les

    vacances, la tranquilité …

    Le débardeur : Non, nous, nous ne t'aimons

    pas. On ne peut pas bouger à l'intérieur de

    toi et nous ne pouvons voir le jour !

    Le maillot de bain : Moi, à longueur de

    journée, je supporte tes stupides motifs qui

    me font penser à la tapisserie de ma grand-

    mère.

    Le masque de plongée : Pour ma part, je suis

    d'accord avec le maillot de bain , mais …

    La valise : Arrêtez de me critiquer !!! Moi

    au moins, je ne me plains pas mais je le

    pourrais car je vous supporte à longueur de

    vacances !

    Mélissa, Clarisse, Ophélie, Yann, Maxime

  • - Les macarons

    (Annexe : Les-macarons, fichier son)

    Dans ce groupe, les échanges ont surtout porté sur la forme du biscuit, ses couleurs variées et

    appétissantes. Les élèves les ont aussi associés à des souvenirs personnels (la tante, la grand-mère) ou à

    des représentations mentales (couleur de l'été), passant ainsi de façon tout-à-fait intuitive de l'objet

    dénoté à l'objet connoté. Malheureusement, l'écriture n'a pas reflété ces souvenirs d'enfance.

    Les macarons sont aimés pour leur forme

    arrondie

    Qui fait penser à un cookie

    Et leur côté croustillant

    Que les gens aiment tant.

    Les macarons sont aimés pour leurs goûts

    et leurs saveurs

    Pleines de douceur

    Qu'elles soient simples ou surprenantes,

    A la framboise ou à la menthe,

    Les macarons sont aimés pour leur

    couleurs variées,

    Rappelant les couleurs de l'été.

    Qu'ils soient bleus ou verts,

    Des palmiers à la mer,

    Les macarons ont tout pour être aimés,

    Mais attention,

    Ils sont à consommer avec modération.

    Julie, Chloe, Manon et Lucas

    Une fois les productions achevées, chaque groupe lit son texte et les travaux sont commentés,

    oralement par la classe.

    - mise en évidence des types d'écrits : poèmes en vers, calligrammes, texte informatif, texte

    théâtral

    - mise en évidence des difficultés à écrire sur un objet banal : écrits qui s'appuient essentiellement

    sur le visuel ou la « fonctionnalité » de l 'objet. (Annexe : textes-objets de la classe)

    La problématique de la séquence commence à émerger : que peut-on écrire sur un objet et

    plus particulièrement sur un objet du quotidien ?

  • séan

    ce

    2 De l'objet banal à l'objet d'art ?

    Cette séance, menée en salle pupitre s'appuie sur un corpus de textes, d'images et d'une vidéo(Annexe : Images et textes-objets)

    - des poèmes classiques et contemporains : « les Horloges » de Baudelaire, « le Buffet » de Rimbaud, « La

    bicyclette » de Jacques Réda et « Promenade de Picasso », de Prévert

    - les paroles d'une chanson de Bénabar, « Le sac à mains »

    - un extrait de roman « La casquette » de Charles Bovary

    - des tableaux et installations : « La Pomme » de Magritte, une nature morte de Paul Cézanne , « Le vélo »

    de Duchamp, et le kiosque des noctambules à Paris

    - une vidéo d'Yves Montand mettant en voix le texte de Prévert

    La séance commence par un recueil d'impressions, d'interrogations sur les différents documents proposés.Des rapprochements sont naturellement établis avec les écrits des élèves, concernant le thème, la forme,l'originalité des documents. Quelques questions viennent orienter la réflexion :

    1) Quels commentaires vous inspirent ces différents documents ?

    2) Lequel vous surprend le plus ? Pour quelles raisons ?

    3) Lequel préférez-vous ? Pourquoi ?

    4) Lequel n'aimez-vous pas ? Pourquoi ?

    L'objectif n'est pas d'analyser chaque document dans le détail mais de mettre en évidence la place

    de l'objet et le regard porté par l'artiste sur ce dernier. Ainsi, la problématique est posée : « Les

    objets du quotidien peuvent-ils se révéler poétiques ? Le regard de l'artiste peut-il les transformer ? »

  • séan

    ce

    3 « Le cageot », Francis Ponge

    Objectifs : - découvrir un auteur de poésie contemporaine

    - mettre en évidence des caractéristiques du poème en prose

    - montrer que le travail sur la langue dans la poésie de Ponge est au service du sens.

    Cette séance de lecture analytique se déroule en salle pupitre afin d'exploiter les dictionnaires

    numériques et de recourir, si besoin, à différentes images ou tableaux illustrant, élucidant, un mot du

    texte, un sens particulier, un « regard » nouveau

    porté sur l'objet.

    LE CAGEOT

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie

    vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.

    Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux

    fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.

    A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du

    bois blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la

    voirie jeté sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques, - sur le sort

    duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement.

    Francis Ponge, Le parti-pris des choses, 1942

    La découverte du texte / les premières réactions

    Cette phase initiale d'une dizaine de minutes est réalisée de manière individuelle en salle pupitre.

    Le numérique permet, dans cette activité, de faire partager à tous, très rapidement, lors de la reprise

    collective, les commentaires de chacun. L' échange se fait oralement et par bascule d'écran. Ceux qui le

    souhaitent et qui ont besoin de mettre sur papier l'essentiel des commentaires oraux de la classe sont

    invités à le faire. Cette prise de notes, qui sera répétée à différents moments de l'analyse, constituera en

    quelque sorte des bilans intermédiaires. La version numérique peut être considérée comme un « brouillon

  • de la pensée », de la pensée individuelle à la pensée collective, un cheminement des réactions spontanées

    de chacun vers une interprétation raisonnée de tous.

    A l'issue de ce temps de travail, il apparaît que :

    - les élèves ont peu réagi sur la forme du texte, qu'ils n'ont pas identifié comme un poème, ni même

    comme un article de dictionnaire (ce à quoi nous pensions initialement en préparant la séance) . Seuls

    quelques constats d'un ou deux élèves sur des sons récurrents nous invitent à croire qu'ils ont perçu un des

    aspects de la poésie du texte.

    - certains mots ont attiré leur attention mais sans qu'ils sachent encore expliquer pourquoi tel ou tel terme

    « détonait » dans l'ensemble du texte ou les interpellait.

    - ils ont bien perçu la différence entre la représentation visuelle de l'objet et sa fonction.

    Le retour au texte

    Après cette phase d'échange collectif, chacun doit surligner de couleurs différentes ce qui est relatif

    à la description de l'objet, à son utilité, et les mots ou expressions qui semblent montrer que le texte ne se

    contente pas de décrire un objet, ou du moins des mots qui leur paraissent surprenants, voire incongrus.

    Les fautes d'orthographe ont été corrigées. La syntaxe est authentique.

    Les premières réactions

    Justifications des constats

    descripition de l'objet /description fonction/description du contenu/ interrogations

    Chloé

    Ce texte est un extrait du roman « le Parti pris des

    choses » de Francis Ponge. Cet extrait évoque la

    fonction du cageot, il tourne autour de ce sujet.

    L'objet est tout de même représenté pour lui même

    car il est un peu décrit (son bois, une simple

    caissette) mais le texte parle également beaucoup de

    sa fonction. L'auteur dit que ce cageot ne sert qu'une

    fois « il ne sert pas deux fois » car il est détruit

    facilement.

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement.

    Cet objet est en somme des plus sympathiques »

    Chris

    Ce texte parle d'un cageot. L'auteur le met en valeur

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé

  • la fonction de l'objet en citant les choses que l'on

    peut y mettre à l'intérieur « au transport de ces

    fruits ». L'auteur fait un jeu de mot avec « cachot »

    et « cageot » à la première phrase .

    sans effort,il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement.

    Léa

    Ce texte parle d'un cageot, c'est encore un objet

    banal, du quotidien. Il parle de sa fonction « simple

    caissette à claire-voie vouée », « transport de ces

    fruits »… Ce texte le décrit aussi «il puisse être brisé

    sans effort », « il ne sert pas deux fois »…

    Le cageot

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement.

    (F. Ponge, Le Parti pris des choses, 1942)

    Maxence

    Ce texte est original parce qu'il décrit le cageot de

    plusieurs façons possibles par exemple à quoi il

    sert ? ( « vouée au transport de ces fruits ») si il est

    fragile ou pas ? (« il puisse être brisé sans effort, il

    ne sert pas deux fois ») en quoi il est fait (« de l'éclat

    sans vanité du bois blanc ») ou on peut le trouver ?

    (« à tous les coins de rues »)

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement.

    Carolane

    Cet objet est un cageot, l'auteur nous décrit le cageot

    qui est un objet banal. Il rappelle ce que contient et

    comment est transporté le cageot. Il nous dit que cet

    objet n'est pas transporté soigneusement et qu'il se

    détruit vite. Il est représenté pour lui-même.

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement.

    Clothilde

    Ce document est un texte de Francis Ponge qui date

    de 1942. Dans ce texte l'auteur parle d'un cageot. Le

    cageot est décrit. Les phrases sont compliquées et

    parfois je ne comprends pas leur sens. L'auteur

    explique à quoi sert un cageot et il nous dit ce qu'il

    peut contenir.

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir

  • longuement.

    Elisa

    e trouve ce texte très compliqué à comprendre. C'est

    un texte qui porte sur la fonction d'un cageot. Ce

    texte comporte des descriptions de l'objet (« bois

    blanc » ; « simple caissette »…) Francis Ponge

    n'utilise qu'une seule fois le mot « cageot » pour tout

    le texte. L'objet n'est pas représenté pour lui-même

    mais plutôt pour sa fonction (transporter des

    fruits…). L'objet est associé aux fruits qu'il contient.

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement.

    Julie

    Dans ce texte le cageot est décrit pour son aspectvisuel et pour sa fonction pratique. C'est un objetbanal qu'on utilise qu'une fois et qui ne dure pas dansle temps car il est fait pour être brisé facilement. Cetexte contient des phrases longues. L'objet estpersonnifié (ligne6)

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot,simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruitsqui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deux fois. Ainsi dure-t-il moins encoreque les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alorsde l'éclat sans vanité du bois blanc. Tout neuf encore, etlégèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jetésans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques - surle sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement.

    Le bilan intermédiaire et la « relance » de la lecture

    Il apparaît donc au terme du travail de surlignage que l'objet est :

    a) un cageot = une caissette

    « une simple caissette à claire-voie » qui « luit de l'éclat sans vanité du bois blanc ». Il est « ahuri » d'être

    « dans une pose maladroite à la voierie jeté sans retour ». Il est destiné au transport des fruits et est utilisé

    une seule fois avant d'être « brisé »

    Cette première lecture est quasiment unanime et s'appuie sur le plus évident : la description de l'objet.

    Cette analyse est confortée par deux photographies qui semblent bien illustrer les mots du texte.

    « une simple caissette à claire-voie » / qui « luit de

    l'éclat sans vanité du bois blanc »

    « Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse

    être brisé sans effort, il ne sert pas deux fois.

    « ahuri » d'être « dans une pose maladroite à la

    voierie jeté sans retour »

  • « vouée au transport de ces fruits qui de la moindre

    suffocation font à coup sûr une maladie. »

    Pour relancer l'analyse, nous observons que les premiers mots du texte ne sont pas en couleur, ils

    ne renvoient donc ni au visuel de l'objet ni à son utilité. Aucune ambiguïté sémantique non plus,

    apparemment. Il apparaît intéressant de relire la première ligne et de provoquer leurs réactions : « A mi-

    chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, ... »

    b) le cageot = une simple caissette ?

    Seuls quelques élèves avaient noté le jeu de mots dans leurs commentaires initiaux. Pour les aider, le

    dictionnaire électronique va servir d'outil.

    Les trois mots « cage », « cachot » et « cageot » sont donc recherchés et leurs définitions lues et

    confrontées afin de mettre en évidence ce qui les relie.

  • Exploitation du dictionnaire :

    - la formation composée du mot « cageot », espèce de mot-valise

    « Ils ont une prononciation qui se ressemble (« ch » , « g » , « ge »). On peut voir que cage + cachot donne

    cageot si on les mélange. « cage » + « ot »). Le cageot est une cage où on enferme les fruits. »

    « L'auteur a mélangé les mots cage et cachot ce qui donne le mot « cageot ». »

    - la définition du mot, reprise, presque telle quelle par l'auteur dans son texte

    « Cage : Enceinte portative en fils de fer ou en menus barreaux, pour tenir enfermés des oiseaux ou de petits

    animaux.

    Cachot : Cellule généralement située dans les sous-sols des prisons, où sont enfermés les détenus ayant enfreint le

    règlement intérieur ; la punition elle-même.

    Cageot : Emballage léger à claire-voie monté par agrafage, destiné au transport de certaines denrées

    alimentaires périssables.

    - l'idée d'enfermement

    La réflexion sur l'enfermement s'engage. Deux questions sont posées :

    ►A quels mots « enfermement » vous fait-il penser ?

    ►Quels sont les mots du texte qui s'y rattachent ?

  • L'objectif est de montrer comment l'auteur exploite les richesses sémantiques du lexique et par

    conséquent comment le cageot dépasse, par la personnification, son statut d'objet.

    Nous commençons à envisager les connotations de l'objet.

    Dès lors, certains autres mots du texte font sens : « ahuri », « sympathique » qui désignent des êtres . Une

    réflexion lexicale plus approfondie est ensuite menée sur l'adjectif « sympathique » dont la présence

    surprend les élèves.

    Enfermement

    Emprisonnement,

    séquestration, coupé du

    monde

    Manque d'air

    Mort

    « Qui de la moindre

    suffocation font à

    coup sûr une

    maladie »

    « Agencé de façon qu'au termede son usage il puisse être brisésans effort, il ne sert pas deuxfois. »

    « dure-t-il moins encore ... »

    « les denrées fondantes ounuageuses qu'il enferme. »

  • Pour éclairer le sens du mot, une recherche étymologique est lancée : quelle est l'origine du mot « sympathie » ?

    Le sens s'affine : sympathique passion ?

    Le cageot =

    Un ami ?

    Le cageot =

    Un « être »

    bienveillant,

    compatissant ?

    Qui inspire la

    compassion ?

  • Ainsi, un nouveau regard est posé sur cet objet banal, objet de souffrance ?Forts de cette expérience lexicale, les élèves sont invités à réfléchir sur cette idée de souffrance. Celle-ci serait

    liée au triste « sort » de l'objet. Une brève relecture de la fiche lexicale les renvoie à l'idée de mort.

    Un tableau leur est alors montré pour tenter d'élucider ce mystère sémantique et interprétatif.

    Philippe de Champaigne, La Vanité ou Allégorie de la vie humaine, 1646

    Après avoir commenté rapidement les éléments représentés sur cette toile, appelée « Vanité », les élèves fontde nouveau appel au dictionnaire pour en chercher le ou les sens.

    Passion =

    Souffrance ?

  • Un parallèle est donc établi entre le sort de notre cageot et celui de l'homme …

    Une relecture complète du poème est ensuite proposée et un dernier éclairage lexical sur les derniers mots du

    poète viendra y mettre un terme : « - sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantirlonguement. »

    Pour clore cette séance, il est demandé aux élèves de rédiger une synthèse, à partir de leurs notes, desrecherches lexicales et des commentaires faits oralement.

    S'appesantir =

    Ne pas

    s'appesantir

    =

    Ne pas

    insister ?

  • Synthèse de la lecture analytique

    « Tout d'abord, ce texte de Francis Ponge qui s'intitule « le cageot » est un poème. Ce qui nous permet

    de comprendre que ce texte est un poème sont les assonances présentes. Par exemple avec le son « i » ou

    encore « a ». Mais aussi les allitérations en « s »

    Ponge joue aussi avec le sens des mots, leur étymologie et leurs sons. Par exemple avec les mots

    « cage », « cachot » « cageot » qui se ressemblent au niveau de leur sens et de leurs sons.

    L'auteur joue aussi sur la présence de figures de style comme la personnification de l'objet qui est

    « sympathique », « ahuri » qui a un « triste sort ». Le mot « sympathique » est utilisé pour que l'on puisse

    compatir à sa triste condition.

    En effet, le cageot est utilisé pour être brisé : « il ne sert pas deux fois ». Ponge nous fait réfléchir à la

    fonction de cet objet et à ce qu'il contient. Il nous livre ainsi son point de vue sur les marchandises que

    l'objet transporte « ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie », « ces denrées

    fondantes ou nuageuses ». Ce poème est aussi lié à la mort et à l'enfermement : « suffocation », « il

    enferme », « maladie », « triste sort », « être brisé » et « jeté sans retour » Il est associé au mot « vanité »

    intervient à la fin du texte. La vanité est une nature morte qui exprime le temps qui passe et renvoie à la

    mort.

    La première phrase de ce poème est un jeu de mots qui renvoie aussi à l'enfermenet et la mort.

    Les mots « cage » et « cachot »ont ainsi été coupés « à mi-chemin » et ont donné « cageot »

    Enfin, Ponge est parvenu à sublimer l'objet banal : « il luit », il est « neuf », le bois est « blanc ».

    l'auteur nous fait éprouver de la sympathie pour cet objet en insistant sur sa triste condition.

    Néanmoins, il est important de ne pas le prendre trop au sérieux, de « ne pas s'appesantir

    longuement ». Ce poème est en fait ce qu'il appelle un « objeu », un jeu de mots avec l'objet dans une

    création poétique. »

    « Le cageot » est un poème de Ponge, extrait du recueil « Le parti pris des choses ». C'est un poème. En

    effet, il contient des allitérations : « simple, « transport », « sûr », « ces », « suffocations », répétitions du

    son « s » ainsi que des assonances : «à », « la », « maladie », répétant ici le son « a » Ce poème comporte

    trois paragraphes, de même strcture commençant tous par la voyelle « a »

    Dans le premier paragraphe, Ponge fait un jeu de mots avec « cage », « cachot » et « cageot ». Le mot

    « cageot » est un mot-valise. Il parle avec humour d'un objet dont la fonction est précisément de

    transporter quelque chose. Le texte ressemble à une définition de dictionnaire. Il joue aussi sur le sens de

    ces mots et sur leurs sonorités.

    Le « cageot » est personnifié, il est « sympathique », « il enferme », il est « ahuri ». « Sympathique »

    est à envisager aussi dans son sens étymologique (sym = avec et patior = souffrir), il invite le lecteur à

    compatir à la triste condition, au « sort » de l'objet. Il a un sort éphémère puisqu'il ne dure qu'une fois et

    est destiné à « être brisé ». Le poème envisage la fin de l'objet en développant un champ lexical de la

    mort : « suffocation, brisé, terme » …

    Ponge joue aussi avec les expressions au sens figuré comme « en faire une maladie » : « ces fruits qui

  • de la moindre suffocation en font une maladie »

    Mais cet objet est aussi valorisé par du vocabulaire mélioratif « il luit », il est « en bois blanc », il

    contient des « denrées fondantes et nuageuses »

    A la fin du poème, Ponge nous invite à ne pas nous appesantir longuement sur le sort de l'objet, qui

    reste banal et dont la fonction est de transporter puis de disparaître. »

  • séan

    ce4 La syntaxe au service des effets de sens.

    Prolongement à l'analyse du poème de Francis Ponge, « Le cageot »

    Objectifs : - analyser la structure des phrases dans le poème de Francis Ponge

    - modifier les structures employées pour mettre en valeur les effets de sens

    - préparer l'écriture finale

    Lors de l'analyse, nous avons pu observer une régularité syntaxique dans le poème de Ponge :

    le modèle canonique S ujet + Verbe + Complément est inversé → Complément + Sujet + Verbe.

    Par ailleurs les groupes mobiles dans la phrase, développés par des expansions, apportent des précisions

    qui créent des effets de sens.

    Nous amenons donc les élèves à analyser de manière plus précise les différents constituants de la phrase

    afin d'imiter (reprendre ces constructions grammaticales) ces structures syntaxiques dans le travail

    d'écriture qui leur sera proposé à la fin de la séquence.

    1ère étape : Surlignez le sujet et les verbes dans chaque phrase.

    LE CAGEOT

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie

    vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.

    Agencé de façon qu'au terme de son usage il puisse être brisé sans effort, il ne sert pas deux

    fois. Ainsi dure-t-il moins encore que les denrées fondantes ou nuageuses qu'il enferme.

    A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois

    blanc. Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté

    sans retour, cet objet est en somme des plus sympathiques, - sur le sort duquel il convient

    toutefois de ne s'appesantir longuement.

    Le Parti pris des choses, Francis Ponge.

    On remarque que ce sont des phrases assez longues dans lesquelles le sujet et le verbe occupent une

    place restreinte et très souvent centrale.

    2ème étape : Observez les groupes qui encadrent le sujet et le verbe et précisez leurs fonctions.

    A mi-chemin de la cage au cachot la langue française a cageot, simple caissette à claire-voie

    C.C. lieu C.O.D

    vouée au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.

    C.O.D

  • A tous les coins de rues qui aboutissent aux halles, il luit alors de l'éclat sans vanité du bois

    C.C. lieu C.C. manière

    blanc.

    Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans

    Apposition

    retour, cet objet est en somme des plus sympathiques, - sur le sort duquel il convient toutefois

    Attribut du sujet Apposition

    de ne s'appesantir longuement.

    On remarque que la plupart des groupes soulignés sont des groupes mobiles : on peut en effet les

    déplacer dans la phrase.

    Ex : La langue française a cageot, simple caissette à claire-voie vouée au transport de ces fruits qui de

    la moindre suffocation font à coup sûr une maladie, à mi-chemin de la cage au cachot.

    OU

    la langue française a ,à mi-chemin de la cage au cachot, cageot, simple caissette à claire-voie vouée

    au transport de ces fruits qui de la moindre suffocation font à coup sûr une maladie.

    Cet objet, tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans

    retour, est en somme des plus sympathiques, - sur le sort duquel il convient toutefois de ne

    s'appesantir longuement.

    OU

    Tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans retour,

    cet objet sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement est en somme des

    plus sympathiques.

    OU

    Cet objet, tout neuf encore, et légèrement ahuri d'être dans une pose maladroite à la voirie jeté sans

    retour, sur le sort duquel il convient toutefois de ne s'appesantir longuement, est en somme des

    plus sympathiques.

    Les possibilités sont diverses mais l'effet de sens n'est pas le même. En plaçant le sujet au milieu de la

    phrase, l'auteur met en valeur l'objet en suggérant une régularité sur un modèle qui n'est pas

    habituel. L'objet évoqué, le " cageot ", semble chercher sa place. Il est ambigu, il nous interpelle sur

    sa véritable nature. Effet d'incertitude.

    On remarque, par ailleurs, que ces groupes apportent des précisions sur l'objet.

    3ème étape : observation des différents éléments qui composent ces groupes.

    Les élèves réduisent la phrase aux groupes essentielles.

  • Exemples :

    La langue française a cageot.

    Il ne sert pas deux fois.

    Il luit.

    Dure-t-il moins encore que les denrées.

    Cet objet est en somme des plus sympathiques.

    On remarque que ces groupes apportent des précisions et créent du sens : approfondissement sur

    les expansions du nom.

    Entraînement

    Reprenez les constructions grammaticales du texte de Francis Ponge que vous avez observées et

    construisez des phrases sur le même modèle pour parler de la pantoufle.

    Exemples élèves

    1) Recouverte de velours bordé de satin, la pantoufle s'étouffe sous le poids du pied complètement

    enfilé.

    2) Souvent rangées dans un coin d'escalier, nos petites pantoufles, chaussures d'intérieur destinées à

    nous conforter mais que l'on a du mal à montrer, sont notre face cachée.

    3) Confortables au plus haut point et adaptées au style de chacun, les pantoufles, objet de tout

    repos, nous attendent impatiemment à la fin de la journée.

    4) Attendant notre retour sans se poser trop de questions, la pantoufle, sur laquelle on peuts'appuyer sans retenue, est en somme notre confidente.

  • séan

    ce5 A la découverte d'un poète du XXème siècle.

    Objectifs : - approfondir ses connaissances sur un auteur et son œuvre- analyser le fonctionnement de la poésie de Francis Ponge pour mieux la comprendre (jeux

    de sens et de langage qui caractérisent sa poésie)- acquérir des savoirs sur le langage- préparer l'écriture finale

    Supports :Groupement de poèmes extraits de l’œuvre de Francis Ponge, Le Parti pris des choses :- « Le pain »- « L'huître »- « La cigarette »- « La bougie »et du Grand Recueil :- « La radio »

    Démarche

    L'analyse du poème de Francis Ponge, « Le cageot » a permis de découvrir l'inédit qui réside dans leschoses lorsque nous nous attardons à les décrire : c'est une activité sociale que Ponge nomme « l'objeu »,c'est-à-dire la transposition d'un objet physique en objet de langage poétique.La lecture d'autres poèmes en prose de l'auteur va permettre d'approfondir cette première approche.Au préalable, ils ont effectué une recherche sur Francis Ponge (travail maison) afin de mieux lire sespoèmes : ils se rendront compte de l’intérêt qu’a porté Ponge aux arts visuels, surtout son admiration pourle peintre Georges Braque. Ainsi, les élèves pourront faire des liens entre la description écrite et lareprésentation picturale d'objets comme nous l’avons vu lors des premières séances.

    1ère étape :Travail en salle pupitre.

    Le groupement de poèmes est proposé aux élèves (déposé dans leur h/travail et distribué sur supportpapier).On leur précise qu'ils vont se livrer à une analyse d'un des poèmes qu'ils choisiront et que ce travail se ferapar groupes de 4 ou 5 élèves.Les élèves lisent alors l'ensemble des textes et choisissent celui qui leur parle le plus.

    Avec la découverte de ces poèmes, les élèves se rendent rapidement compte que les objets choisis par lepoète sont familiers, mais qu’ils sont décrits avec un niveau de langage soutenu ; certains textes sontamusants à lire à cause des jeux de mots, d’autres sont complexes, voire énigmatiques. Chacun choisiradonc son texte en fonction de sa sensibilité.

    Après avoir choisi le poème, chaque groupe se livre à l'analyse.La démarche sera la même que celle de la lecture analytique : le groupe est d'abord invité à exprimer sesimpressions sur le texte choisi puis à les valider ou non à travers l'analyse.

  • Ce travail peut s'avérer complexe sur des textes comme ceux-là. Aussi, prenant appui sur les élémentsanalysés dans « Le cageot », nous proposons aux élèves un tableau afin de guider et faciliter cette analyse.

    Le point de départ de la poésie de Ponge est l’objet, un prétexte à l’écriture poétique. À partir de cespoèmes, les élèves auront à rendre compte des structures, du lexique, des jeux sur les mots, sur lessonorités et autres procédés pour créer du sens. En s'attardant sur chaque poème, ils vont comprendrecomment celui-ci fonctionne.

    Le recours aux outils numériques, à savoir ici les dictionnaires électroniques, permet un véritable travailsur les mots. Les élèves ont compris, avec l'analyse du « cageot », que l'auteur se livre à un jeu sur lelangage : étymologie, sens dénoté, sens connoté, images… sont autant de moyens qui permettent àl'auteur de construire son poème.

    Dans leur analyse, ils sont invités à rechercher dans les dictionnaires électroniques les mots qu'ils necomprennent pas, ceux qui leur semblent ambigus, et à revenir ainsi sur d'autres qui pouvaient leurparaître évidents à la 1ère lecture, construisant ainsi des réseaux de significations qui vont les éclairer surle sens du texte.

    Les dictionnaires électroniques sont plus accessibles aux élèves et facilitent le travail de recherche parles différentes entrées proposées (étymologie, synonymie, antonymie…), les options d'affichage (accèsdirect aux différents sens par le surlignage)...

  • Exemples d'analyse d'élèves

    Groupe 1« Le pain » de Francis Ponge

    1ères impressions à la lecture du

    poème

    Analyse Interprétation (construction du sens)

    C'est un poème de Francis Ponge « Le

    pain ». Dans son poème, Ponge parle

    évidemment du pain, un aliment du

    quotidien.

    Le texte est assez complexe

    notamment certains mots : on a une

    certaine difficulté à comprendre.

    Le vocabulaire est très varié et pas

    toujours en rapport avec le pain.

    Description subjective et méliorative.

    La description : son organisation ? à

    quelle personne ? objectivité /

    subjectivité ? Péjoratif / mélioratif ?

    Francis Ponge est l'auteur de ce

    texte extrait de Le parti pris des

    choses, 1942. Au début on parle de

    sa croûte donc l'extérieur puis on se

    rapproche de l'intérieur en parlant

    de la mie vers la fin. L’auteur en

    parle à la 3e personne du singulier.

    Le texte est subjectif car l'auteur

    donne ses impressions : « La surface

    du pain est merveilleuse » .

    Il part d'un objet le pain, un objet

    tout à fait banal et quotidien que l'on

    trouve partout sans intérêt

    particulier.

    Il le compare même à des chaînes de

    montagnes pour accentuer son

    esthétisme cabossé : « comme si l'on

    avait à sa disposition sous la main les

    Alpes, le Taurus ou la Cordillère des

    Andes. », « s'est façonnée en vallées,

    crêtes, ondulations, crevasses... ».

    Ensuite il s'attarde sur la mie qui est

    comparée à une éponge ce qui n'est

    pas très mélioratif, et dont les

    alvéoles sont comme des sœurs qu'à

    la fin on doit se résoudre à briser.

    Et à la fin l'auteur révèle rappelle sa

    vraie fonction : objet de

    consommation.

    On peut aussi rapprocher le pain avec

    la terre ou le monde car la croûte du

    pain peut nous amener à penser a la

    croûte terrestre car on dit que la

    croûte du pain est :façonnée en

    vallées, crêtes, ondulations,

    crevasses..., comme celle de la terre.

    Puis on s'enfonce au centre avec la

    mie : le dessus est semblable au

    noyau terrestre. Puis à la ligne 4 on

    parle d'un four stellaire qui donne au

    pain toute sa valeur gustative, et si

    l'on compare une nouvelle fois le

    pain à la terre on peut en déduire

    que le four est alors le soleil qui fait

    vivre la terre.

    Jeux sur le langage ? (reprendre les

    définitions du dictionnaire)

    Amorphe= Qui n'a pas de forme

    apparente ou de structure

    déterminée. Il dit que le pain a une

    forme et une structure non

    déterminée.

    Qui est propre, relatif aux étoiles.=

    stellaire

    Astre brillant de sa propre lumière,

    observable sous la forme d'un point

    scintillant, sans mouvement

    apparent.= étoile

    Astre dont le rayonnement produit la

    lumière du jour et réchauffe la terre.

    Jeux sur les sonorités ?

    L'auteur utilise aussi des

    allitérations en [P]: « pain, respect,

    application, panoramique, plan,

    Alpes ».

  • Autres procédés ?

    - Comparaison entre le pain et les

    montagnes, avec leurs crevasses,

    pics etc... et la mie avec une éponge.

    - Personnification de la mie en

    donnant comme ''fonction '' aux

    alvéoles d'être sœurs.

    - Allégorie : représentation du

    monde par l'intermédiaire du pain.

    Groupe 2« La bougie » de Francis Ponge

    1ères impressions à la lecture du

    poème

    Analyse Interprétation (construction du sens)

    Il a des rimes en « ent ». il parle avec

    un langage soutenu. La bougie crée

    une certaine peur.

    On a l'impression que l'auteur ne

    parle pas forcément d'une bougie.

    J'ai l'impression que l'auteur associe

    la bougie à une plante, s'appuie sur un

    objet complètement différent de

    l'autre, il n'y a aucun rapport par

    exemple entre une plante et une

    bougie.

    L'auteur ne décrit alors pas seulement

    une bougie mais plusieurs choses à la

    fois en les mettant en commun.

    J'ai l'impression qu'il l'observe au

    moment où il écrit le texte.

    La description : son organisation ? à

    quelle personne ? objectivité /

    subjectivité ? Péjoratif / mélioratif ?

    Francis Ponge écrit son texte à la

    3éme personne «la », « s' », « les ».

    Le texte est subjectif « trop haute »,

    « très noir », et utilise un lexique

    péjoratif« singulière », « miteux ».

    Tout d'abord dans le premier

    paragraphe, l'auteur s'attarde sur le

    fait que pendant la nuit la bougie

    éclaire les objets.

    Ensuite dans le 2éme paragraphe, il

    s'attarde sur la description de la

    bougie.

    D'autre part dans le 3ème, il décrit

    l'environnement et les insectes qui

    sont attirés par la lueur de cette

    bougie.

    Pour finir dans le dernier, le lecteur

    est éclairé par la flamme de la

    bougie.

    La bougie est un poème en

    prose écrit par Francis Ponge en

    1942, extrait du Parti pris des

    choses.

    Ce poème est écrit à la

    troisième personne « la », « s' »,

    « l'assaillent ». Il utilise le lexique

    péjoratif : « singulière »,

    « miteux » et décrit la bougie de

    façon subjective « trop

    haute », « très noir ».

    Tout d'abord dans le premier

    paragraphe, l'auteur s'attarde sur

    le fait que pendant la nuit la

    bougie éclaire les objets.

    Ensuite dans le 2éme paragraphe,

    il s'attarde sur la description de la

    bougie.

    Dans le 3ème, il décrit

    l'environnement et les insectes qui

    sont attirés par la lueur de cette

    bougie.

    Pour finir dans le dernier, on fait

    référence au lecteur éclairé par la

    flamme de la bougie.

    On retrouve beaucoup

    d'allitérations en ''r'' comme ''

    ravive, lueur'', en ''f'' comme

    ''frémissent, feuille, frénésie'', en

    ''s'' comme ''stupeur, frémissent,

    singulière'', en ''v'' comme

    ''vannés, vacillement, vaporise''. Il

    y a également des assonances en

    ''i'' comme ''bougie, ravive, miteux,

    Jeux sur le langage ? (reprendre les

    définitions du dictionnaire)

    Vacillement : Être agité de

    mouvements irréguliers provoquant

    des variations d'intensité.

    Assaillir: Attaquer vivement et avec

    violence; se ruer agressivement sur

    quelqu'un pour le réduire à merci.

  • On a l'impression de lire une

    description d'un tableau notamment

    par ses couleurs et ses matières.

    « noir, albâtre, feuille d'or, bois,

    clarté, ombre »

    Massifs : Groupe d'arbres ou

    d'arbustes concentrés dans un

    espace réduit, de manière que le

    feuillage soit perçu comme un tout

    continu OU Qui est fait de pleine

    matière, sans parties creuses et sans

    parties rapportées ou plaquées; qui

    est lourd, pesant, solide

    Albâtre : Espèce minérale (variété de

    carbonate ou de sulfate de calcium)

    caractérisée par les propriétés

    suivantes : couleur variable −

    généralement blanc laiteux − unie ou

    veinée, semi-transparence, pâte

    homogène et plus ou moins tendre,

    grain fin.

    Colon-nette : n'existe pas, le vrai mot

    est colonnette, en architecture :

    Support vertical de forme cylindrique

    généralement de pierre ou de

    marbre composé d'un fût, d'un

    chapiteau et d'une base, qui soutient

    un entablement et sert d'ornement à

    un édifice.

    vaporise, livre, frénésie,

    impassible''.

    Dans le texte il y a aussi d'autres

    procédés tels que les figures de

    styles :

    -personnification « encourage » -

    Métaphore filée « ravive une

    plante », « sa feuille d'or »,

    « pédoncule ».

    Après l'analyse du texte, on a

    l'impression de lire une description

    d'un tableau notamment par ses

    couleurs et ses matières : « noir,

    albâtre, feuille d'or, bois, clarté,

    ombre ».

    La bougie fond très lentement,

    comme la vie , elle finit pas

    s'éteindre complètement. Le

    combat des papillons fait penser

    au combat de tous les jours.

    La bougie semble représenter le

    côté éphémère de la vie comme

    « le cageot ».

    Jeux sur les sonorités ?

    Beaucoup d'allitération en « r » « s »

    « f » « v » comme

    «frémisse », « feuille » « ravive »,

    « stupeur », « singulière »,

    « vannés », « vaporise »,

    « vacillement »

    Des assonances en « i » , comme

    « bougie ».

    Autres procédés ?

    Personnification « encourage »

    Métaphore filée : « ravive une

    plante », « sa feuille d'or »,

    « pédoncule »

    2 des 5 sens : la vue et le toucher

  • exemple : vue '' la lueur '' , '' ravive '' ,

    '' massif d'ombre '' , '' albâtre '' , ''

    très noir '' , '' clartés '' et le toucher ''

    creux '' , '' miteux ''

    Sentiments : « frémissent » ;

    « vacillement » ; « se noie » ;

    « vannés » ; etc...

    Groupe 3« L'huître » de Francis Ponge

    1ères impressions à la lecture du

    poème

    Analyse Interprétation (construction du sens)

    Cela ressemble à une définition et

    description. Il décrit bien comment on

    ouvre l'huître et comment nous la

    mangeons. Il décrit l'intérieur et

    l’extérieur. Il d'écrit ce à quoi l'huître

    sert.

    Il parle d'une huître, de ce quelle

    contient , on a l'impression qu'elle

    ressemble à un coffre car elle retient

    quelque chose de précieux. Elle est

    dure à ouvrir.

    La description : son organisation ? à

    quelle personne ? objectivité /

    subjectivité ? Péjoratif /

    mélioratif ? Il décrit l’huître à la

    3e personne du singulier. La 1e

    partie est plus objective que la 2e

    partie qui est plus subjective.

    Il fait une opposition entre les 2

    aspects de l’huître : péjoratif et

    mélioratif.

    A la première lecture du poème,

    l'auteur parle d'un objet banal, ici

    l'huître. Au début Il décrit

    simplement l'huître comme une

    définition de dictionnaire :

    « L'huître, de la grosseur d'un galet

    moye » renvoie à sa

    taille,« blanchâtre », « blancs »,

    verdâtres », « noirâtre », à sa

    couleur et « rugueuse »,

    « visqueux » à sa consistance .

    Ensuite il montre comment ouvrir

    l'huître comme une notice

    explicative. D'après lui l'huître est

    difficile à ouvrir : « Les doigts

    curieux s'y coupent, s'y cassent les

    ongles », « les coups qu'on lui

    porte », « couteau ». Dans ce texte

    l'auteur fait apparaître des

    allitérations en K qui rappellent les

    coups que l'ont porte pour ouvrir

    l'huître et en v et en f qui rappellent

    le côté visqueux de l'huître, donc

    c'est une image assez péjorative

    accentuée par les suffixes en

    « âtre ».

    L'huître apparaît comme un monde

    fermé qui n'est pas accessible à

    n'importe qui mais quand on arrive

    à entrer, c'est un trésor que l'on

    découvre : « Parfois très rare une

    formule perle à leur gosier de

    Jeux sur le langage ? (reprendre les

    définitions du dictionnaire)

    « dentelle» : Au fig., lang. culturelle

    et poète. Tout ce qui rappelle la

    dentelle par sa finesse, sa

    délicatesse.

    Halo : Cercle brillant, lumineux,couronnant parfois le soleil ou lalune, dû à la réfraction de la lumièredans de minuscules cristaux de glaceen suspension dans l'atmosphèrelorsque celle-ci est brumeuse,vaporeuse.

    Firmament : Huitième ciel danslequel sont placées les étoiles fixes.

    Cieux : Espace infini dans lequelévoluent les astres, représentéidéalement par une sphère.

  • Champ lexical de la violence : d'un

    couteau ébréché et peu franc, s'y

    reprendre à plusieurs fois. Les doigts

    curieux s'y coupent, s'y cassent les

    ongles : c'est un travail grossier

    Formule perle : Forme – Formule =

    Forme de la perle et intitulé du

    poème .

    Perler 1. Exécuter un ouvrage, un

    travail en y apportant un soin

    minutieux.

    nacre, d'où l'on trouve aussitôt à

    s'orner ».

    Le jeu de mots sur « perle » (verbe

    ou nom) nous amène à revoir le mot

    « formule » comme une expression

    qui naîtrait après un travail

    minutieux, un peu comme le travail

    de la poésie.

    L'huître serait alors le monde de la

    poésie qui n'est pas accessible à

    tous.

    Jeux sur les sonorités ?

    Allitération en k, v, f, s.

    Autres procédés ?

    Il utilise la métaphore du

    « monde » de deux manières : A

    l'intérieur l'on trouve tout un monde,

    à boire et à manger : sous un

    firmament (à proprement parler) de

    nacre, les cieux d'en-dessus.

    C'est un monde opiniâtrement clos.

    2ème étape :

    Une fois ce travail d'analyse effectué, chaque groupe soumet à la classe le produit de ses recherches et le sens qu'il aconstruit du poème choisi.

    Les élèves pourront alors échanger sur ce qu’ils ont découvert, sur les difficultés de langage rencontréesdans les textes et consolider leur savoir autour des notions de dénotation, de connotation et derhétorique.

    Ce travail de présentation peut se faire en classe normale avec l'utilisation du vidéo projecteur.Le recours au numérique (tableau numérique ou écran élève affiché à l'aide de Net Support School))permet à l'ensemble de la classe de se repérer plus aisément dans le texte ou dans le dictionnairelorsque les élèves s'y réfèrent.

  • séan

    ce6 « Jeux poétiques et figures de style ».

    A partir des poèmes analysés, il s'agit de refaire un point sur les notions de versification abordées, notamment lesjeux de sonorités et sur les figures de style présentes, et de montrer comment ils sont au service du sens.

    Objectifs :- Se sensibiliser à la poésie qui réside dans les choses du quotidien et apprécier la poésie sous un nouvelangle à travers l'écriture- Renouveler le regard porté sur les objets du quotidien en jouant sur le langage- Réinvestir les savoir et savoir-faire acquis lors des séances précédentes

    séan

    ce

    7 « Promenade de Picasso», promenade avec les mots

    Dans cette séance, les élèves vont devoir s'essayer à la mise en voix du texte de Prévert, à l'instar d'YvesMontand dans la vidéo qu'ils ont découverte en séance 2. Après avoir discuté, à l'oral du sens du texte et deschoix interprétatifs d'Yves Montand, ils ont dû réfléchir à partir du texte de Prévert à la façon dont ilsallaient le mettre en voix, une autre façon de prendre parti, de donner du sens aux mots. Cet exercicecommencé en classe s'est prolongé à la maison. C'est en effet chez eux, à l'aide de leur téléphone, qu'ils sesont enregistrés. Cet exercice a permis à tous, même aux plus timides de s'exprimer et surtout de goûter auplaisir des mots, de jouer avec leur sens et leurs sonorités, avec le rythme des phrases, d' inventer leurpartition. En bref, de se promener avec les mots ...

    (Annexes : Promenade de Laurine et Promenade de Carolane , fichiers textes et sons)

    séan

    ce

    8 Écriture finale : de l'objet à « l'objeu »...

    DémarcheTravail en salle pupitre

    Le sujet suivant est proposé aux élèves :

    A votre tour, utilisez toutes les subtilités du langage pour écrire un poème en prose dont le titre sera« Le parapluie » ou « Le balai ».Jeux de mots, jeux phoniques, images… à vous de jouer avec le langage pour renouveler le regard quel'on porte à l'égard de cet objet.

    1ère étape

    Les élèves sont invités à écrire un premier jet qui consiste à décrire les caractéristiques de l'objet (dénotationde l’objet) et ce à quoi il fait penser (connotation de l’objet).

  • 2ème étape

    Afin d'enrichir ce 1er jet et d'approfondir leur connaissance de l’objet, les élèves se lancent dans unerecherche à l'aide des dictionnaires électroniques.Il s'agit de rechercher sa définition et son étymologie dans un dictionnaire, de découvrir les couches de sensque contient l’objet, d'apprendre à quoi renvoie l’objet en question et d'élaborer plusieurs points de vue.Ce travail est enrichi par la recherche de quelques images que l'on pourrait associer à l'objet : comparaisons,métaphores.D'autres mots utilisés dans le 1er jet peuvent faire l'objet d'une recherche lexicale afin d'ouvrir d'autresperspectives de sens.

    Là encore, le recours aux outils numériques (dictionnaires électroniques, traitement de texte) facilitele travail de rédaction. Les différents documents consultés peuvent faire l'objet d'une sélection et êtreregroupés dans un fichier afin d'y accéder plus facilement pour la rédaction. Les différentsdictionnaires accessibles permettent un véritable travail sur la langue, étape essentielle dans ce projet.

    Progressivement, c'est un nouveau regard que les élèves portent sur l'objet. Il n'est plus l'objet banalinsignifiant qu'il était au début mais devient un objet « signifiant ».

    Les élèves se lancent alors dans l'écriture d'un 2ème jet qui respectera la recherche qui a été faite de l’objeten tenant compte des points de vue choisis, des comparaisons possibles, de l’étymologie...Ils sont invités à construire leurs phrases sur le modèle de celles de Francis Ponge (travail de la séance 4).

    3ème étape

    Les textes seront échangés entre groupes et les élèves devront exprimer leur ressenti face au texte de leurcamarade et le confronter à leurs intentions (on peut pour cela, au préalable (après l'écriture), faire expliciterà chaque groupe sa démarche et ses intentions).

    Exemples écrits élèves

    Lucile

    1ère étape

    manche

    poils

    bois (arbre)

    utile

    objet du quotidien

    magie « balai de sorcière »

    ballet

    du balais !

    Chasser la poussière (sert à nettoyer)

  • baloier « s'agiter, aller çà et là »

    fidèle

    briller nettoyer jeux de mots

    avoir cent balais

    2ème étape

    Le balai :

    Ref. CNRTL : Ustensile de ménage servant au nettoyage, composé d'un long manche auquel est fixé un

    faisceau de brindilles, de feuilles ou plus généralement une brosse de crin, de soies, de nylon, etc.

    Queue d'un oiseau de proie ou extrémité de la queue d'un chien.

    MAR. Hisser des balais. ,,En signe de dérision, balais arborés en tête de mât par un voilier qui en dépassait

    un autre`` (Gruss 1952). Ramasser des balais. ,,S'être laissé doubler par un autre bateau. Provient d'une

    coutume ancienne qui consistait à jeter de vieux balais à l'eau pour narguer un bateau que l'on avait balayé``

    (Barber. 1969) et p. ext. arriver dernier. ... [ils] ramasseront les balais du retour (Loti, Pêcheur

    d'Islande,1886, p. 297).

    ♦ Balai du ciel. Vent qui dégage le ciel de nuages (d'apr. Jal 1848). Synon. balai du soleil.... puisqu'on l'a

    nommé le balai du soleil, les deux côtés auraient été nettoyés (Maine de Biran, Journal,1816, p. 172).

    Ramasser les balais (cf. aussi supra B 1 mar.). ,,Rater son coup (...)``. (Esn. 1966) officier de balai, enseigne

    de balai, de dernière valeur (...)(Esn. 1966); faire balai, ,,rater son coup (...), où balai équivaut à « néant »``

    (Esn. 1966). balai de crin, soudé à peau de balles (...)... pour nous aller pieuter à la caserne, c'est peau

    d'balle, balai d'crin (Courteline, Le Train de 8 h 47,1888, p. 78).

    c'est un ustensile du quotidien, simple outil de travail servant à faire le ménage, quel régal. Bref rien d'extraordinaire.

    Ne porte aucune importance aux yeux de ses utilisateurs, tant rêveur que pertturbateur

    s'envole dans la nuit leger tant protégé

    Poème

    Le balai

    Même s'il est omniprésent dans tous les foyers du monde, le balai, constitué d'un faisceau de brindilles et d'un

    manche rutilant, est à tort bien souvent considéré comme ignoré et ignorant. Du balai ! Parant nos masures de couleurs

    chatoyantes semblables à celles des plumes des ovipares, il frétille, coiffe et chasse nos vétilles. Retour de chez le

    capilliculteur, il s'active et cultive le style de la propreté.

    Cet objet, souvent pour compte laissé chez nous, semble résider depuis plus de cent balais. Davantage efficace

    qu'un plumeau, multiforme et multi-usage, il virevolte parmi la poussière, volant sous le tapis de misère. Facile à

    manier et à diriger, le balai est un véritable instrument de ballet : parfois sous les projecteurs, il prend vie et s'anime

    d'une morphologie digne d'un danseur.

    Rangé avec ses amis, habillé de la tête au pied, il se pâme et se pavane, ses crins tantôt plaqués ou tantôt

    laissés détachés. Ce fidèle ami peut aussi se montrer gredin et plaisantin si jamais vous osez l'oublier dans un coin.

    Dantesque, avec sa silhouette peu parfaite, il est un objet paradoxalement fruste mais qui malgré tout ne nous quitte

    jamais, tel un modeste accessoire de luxe.

  • Pourtant, désormais il n'est plus seul, d'extraordinaires adversaires viennent à son nez pour parader, aspirant,absorbant et affinant leur ligne. Ce pauvre balai, si vite oublié, au second plan est à nouveau relégué. Les rivaux sontrudes et la défaite est âpre.

    Sophie

    Définitions :

    Jovial : Qui est gai, enjoué, enclin à rire, à plaisanter, de bonne humeur.

    Mutin :Qui a un caractère insoumis, rebelle, qui est porté à la révolte.

    Ancestrale : Qui appartient ou qui remonte aux ancêtres ; très ancien.

    Fourbe : (Personne) qui emploie des ruses perfides, odieuses, pour tromper autrui, souvent en vue de servir

    ses propres intérêts

    Synonymes :

    de parapluie : abri , parasol , protection , couverture

    de pluie : averse, flot, avalanche , marée (…)

    de cacher : se dissimuler, se voiler, se masquer, couvrir (…)

    démasquer : découvrir, dévoiler, montrer (…)

    Étymologie du mot parapluie :

    1933 «chapiteau de cirque à un seul mât»

    Recherche de description, texte, métaphore (ironie) etc :

    Courant au-dessus des têtes un brin de causette avec les gouttes de pluie.Jovial et mutin dehors il s'élance pauvre parapluie oublié dans son coin courageux il reste silencieux pareilà un vieux monsieur toujours jeune et ardent courant → rescousse

    Ingénieuse invention ancestrale aux formes multiples on voit le parapluie éclore lorsqu’il pleut. Son

    chapeau est de formes diverses → chapiteau (exemples suite) ainsi que sa couleur couleur canne

    (manche) → de bois, fer. Le parapluie est courageux = il nous protège de la pluie, tempête etc tombant sur

    le chapeau (bruits, chanson ? etc) une fois à l’abri= il ne sert plus, on le jette à la porte.

    Éclore quand la pluie menace → c'est une armature robuste → être en dessous (effet = protéger ) un

    quelconque ennemi du ciel

    on peut se retrouver mouillé → vent, grêle etc

    péjoratif :

    -Un parapluie qui a le défaut de se retourner dès qu'il fait mauvais temps.

    On se retrouve mouillé à cause de ce vent trop fourbe malgré tout, affronter un sommet

    pauvre parapluie, oublié, souvent tasser dans un coin, silencieux...

    bruit très intense tombant sur le parapluie

    il sert à rien une fois à l'abri (dans son rangement) → jeté à la porte attendant la prochaine pluie (mousson)

    ou bien jeté dans le noir, dans un placard

    Mélioratif :

    - Un parapluie, signe de respectabilité ( '' les chefs militaires ont à la main leur kalachnikov, les porte-

    parole des communautés villageoises, les anciens, qu'on appelle aussi les barbes grises, tiennent (…) )

    invention ingénieuse (ancestrale)

  • jeune et ardent, courageux, protecteur résistant d'un quelconque ennemi du ciel (caché dans le manche)→

    se cacher se blottir/ s'élance, éclore très souvent (''il n'est pas rare (…) sous une pluie menaçante'') dehors

    comme un jeune (à l'appel de la pluie) → court à la rescousse (abri Exemples)

    baleines-> chapeau (de formes diverses, matériaux, couleur etc) ainsi que le mât-> canne/bras (c'est une

    armature robuste)(de formes diverses, matériaux, couleur etc) = domination

    Idées de phrases : Le kalachnikov jouets pour enfant mais souvent débuter d'un parapluie

    Départ (avant)

    Ce simple abri portatif formé d'une étoffe fixée sur des baleines, et de sa poignée qui n'occupe que les mains

    est appelé le parapluie.

    A peine sorti déjà oublié, cet objet est souvent pourtant utilisé comme un accessoire de mode.

    Mais qui est notre protecteur brandi vaillamment sous la pluie.

    Sa toile cirée, au soleil luis.

    Symbole de protestation ou signe de respectabilité.

    Ce spectre nous protège.

    Poème final :

    Le parapluie

    Cet objet, d'une ingénieuse invention ancestrale, permet de résister à un quelconque ennemi du ciel.

    Constitué d'une canne d'acier ou de bois, portant ce chapeau aux formes variées, le parapluie est robuste et

    protecteur.

    Appelé à la rescousse quand la pluie s'annonce, il éclot au-dessus de nos têtes où l'on se voile de ce

    mauvais temps en chantonnant, écoutant le chant des gouttes pluie, mais avec le danger d'être démasqué par

    le vent.

    Une fois rentré et à l'abri, on le retrouve jeté à la porte, abandonné et tassé dans un coin attendant la

    prochaine averse dans laquelle il s’élancera une nouvelle fois.

    Pauline

    Le balai

    1ère étape :

    Le balai permet d'enlever la saleté du sol, la poussière. Il peut faire penser au ménage et même à un univers

    merveilleux car on l'associe souvent à une sorcière qui vole avec son balai. (Conte) C'est un objet insignifiant dans la

    vie de tous les jours car il ne sert qu'à nettoyer.

    2ème étape :

    Définition : Cet ustensile de ménage servant au nettoyage, est composé d'un manche sur lequel est fixé un faisceau

    de brindille.

    Etymologie :

    balai serait emprunté au bret. balazn « genêt » d'où par vocalisation balain, balaen (cf. la forme balain de la

    première attest., provenant d'un texte anglo-norm.); ces formes métathétiques issues de *banatlo > *balatno

    seraient originaires du bret.

    balai serait issu du gaul. *banatlo, devenu par métathèse *balatno puis subissant une adaptation de la finale d'apr.

    les mots lat. en -aium. baloier « s'agiter, aller çà et là »suppose le sens de « balai » antérieur à celui de « genêt », ce

    qui infirme l'ancienneté de balai « genêt » dans les dial., qui était justement l'argument le plus solide en faveur de

    l'orig. Gauloise

  • Images que l'on pourrait associer à l'objet :

    on redoutait le coup de balai

    Balai → ballet (danse)

    Du balai ! → va-t-en

    balayage → coiffure

    … 30 balais → âge

    Le balai

    Ustensile de ménage servant au nettoyage, le balai est composé d'un manche auquel est fixé un faisceau de

    brindilles, faisant rayonner nos foyers. Pourtant il est malheureusement bien souvent considéré comme la 7ème

    roue du carrosse.

    Généreux et courageux, personne ne le hait ou ne rechigne à la tâche. Faisant sa danse, il pousse

    inlassablement les poussières, rassemblant ses cheveux perdus pour faire briller le parquet telles des étoiles

    scintillantes... Ouste ! Du balai !

    Heureusement, il est toujours disponible dans le placard, rangé cheveux en l'air. Dix balais maintenant que

    je le serre et qu'il sert, à l'endroit, à l'envers. Il valse admirablement bien jusqu'aux moindres recoins comme un

    danseur infatigable. Dans les airs, virevoltant, diabolique et ricanant, il nous emmène où l'on veut à moins que doués

    comme des manches, on en fasse mauvais usage !

    Dès lors, il est remplacé par ces machines bruyantes et sophistiquées au visage effrayant, aspirant tout sur

    leur passage.

    Elise

    Le parapluie

    Proche de l'ombrelle, le parapluie luit sous la pluie. Avec sa belle courbure où ruisselle l'eau, il s'apparente à

    un corps de femme au repos. Parfait bouclier contre l'eau tel l'épée pour le guerrier, il nous protège du cortège que

    créent les nuages dans les cieux.

    Peut être l'être le plus fidèle, protecteur et traditionnel, jeu pour les plus jeunes, appui pour les plus âgés, il est

    finalement des plus heureux. Ouvert ou fermé, il sait se détourner : canne ou ombrelle, il aime être utilisé.

    Véritable accessoire d'élégance, quelques-uns en ont fait leur intelligence, d'autres en ont fait un film de

    romance. Quelque soit notre métier, il est le meilleur associé. Mais le vent, tel un ouragan ravageant une ville, le

    retourne et le détruit.

  • BILAN DES USAGES DU NUMERIQUE

    Intérêt et enjeux de l’exploitation du numérique

    Les dictionnaires électroniques permettent un véritable travail de recherche, rapide, complet et efficace,sur les mots. Ils rendent alors possible une réflexion sur le langage et ses richesses.Les différentes activités menées recourant à des supports numériques variés ont constitué un support à lalecture et à l'écriture.

    Les différents documents consultés peuvent faire l'objet d'une sélection et être regroupés dans un fichierafin d'être facilement accessibles pour le travail final de rédaction. Ils peuvent aussi être partagés par tous.

    Effets sur la gestion de classe

    Le recours au numérique (tableau numérique ou écran élève affiché à l'aide de Net Support School))permet à l'ensemble de la classe de se repérer plus aisément dans le texte ou dans le dictionnaire.

    Permettant la variété des supports, le passage de l'individuel au collectif, il crée une dynamique detravail et inscrit l'élève au cœur des apprentissages. La circulation de la parole et les phases d'échangesévitent l'isolement des élèves les plus en difficulté.

    Écueils à éviter

    Le cahier reste le support privilégié (appropriation des notions et prolongement au travail en salle pupitre).Aussi, il est nécessaire de prévoir une impression des productions et des différents supports.Le numérique est au service de la construction des apprentissages et ne doit pas servir de prétexte ludiqueà une activité.