Notre Amitié n°110 décembre 2006

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Table des matières Sommaire édition papier 2 de bonnes fêtes de fin d’année 3 Editorial 4 L’Assemblée Générale 2006 5 Assemblée générale ordinaire 7 Questions embarrassantes adressées aux biblolâtres 9 Le bénévolat, ça paie ? 10 La Mémoire Ajiste, c’est quoi ? 11 Le 22 à Asnières, version 2006 12 Liberté… Egalité… Fraternité… 13 Vacances idylliques à Ravensbrück 15 Dimanche de Pâques 10 km dans la forêt de Meudon 16 Une semaine en Sologne 17 Ne jamais boire pendant le travail. 18 En 1943, l’Ajisme était vivant… 19 Les cyclotouristes et l’AnaAJ 20 Une journée à Chartres 21 Souvenirs 22

description

Journal trimestriel des anciens et amis des auberges de jeunesse de la Région parisienne. Reflète la vie de l'association, mais apporte aussi des témoignages sur les mouvements ajistes, et l'histoire des auberges de jeunesse en France et dans le monde, hier et aujourd'hui.

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Table des matières

Sommaire édition papier! 2

de bonnes fêtes de fin d’année ! 3

Editorial! 4

L’Assemblée Générale 2006! 5

Assemblée générale ordinaire! 7

Questions embarrassantes adressées aux biblolâtres ! 9

Le bénévolat, ça paie ?! 10

La Mémoire Ajiste, c’est quoi ?! 11

Le 22 à Asnières, version 2006! 12

Liberté… Egalité… Fraternité…! 13

Vacances idylliques à Ravensbrück! 15

Dimanche de Pâques 10 km dans la forêt de Meudon! 16

Une semaine en Sologne ! 17

Ne jamais boire pendant le travail.! 18

En 1943, l’Ajisme était vivant…! 19

Les cyclotouristes et l’AnaAJ! 20

Une journée à Chartres! 21

Souvenirs ! 22

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Sommaire édition papier

Edito ! J. Skapowski!! 3!

L’assemblée générale 2006 5

Composition du CD 8

La Mémoire Ajiste E. Kuntz 9

Une semaine en Sologne D. Bloch 11

Cyclotouristes en Sologne M. Hély 13

Une journée à Chartres Guy et Jeannette 14

En forêt de Meudon I. Patte 16

En 43, l’Ajisme était vivant J. Bernard 17

Souvenirs M. Thomé 18

Liberté, égalité, fraternité G. Brenier 19

Vacances à Ravensbrück J. Bernard 22

Le bénévolat H. Gouroussi 23

Le 22 à Asnières J. Skapowski 24

Notes de lecture L’in-Secte 26

Boire pendant le travail Inconnu 27

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Le Comité Directeur

et l’équipe rédactionnelle de Notre Amitié

vous souhaitent de passer

de bonnes fêtes de fin d’année

et une bonne santé en 2007.

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EditorialJe me suis proposée pour l’édito du bulletin de décembre. Je vous dois un aveu : c’est un peu par malice et par calcul…  ; l’entrée en matière (une année s’achève…) et la conclusion (une année commence…) sont ainsi faciles à trouver. Ceux qui n’ont pu assister à l’assemblée générale de novembre en liront le compte rendu dans ces pages. Je crois que nous pouvons, sinon être fiers, du moins être satisfaits, dans l’ensemble, des activités de l’AnaAJ. Nombre d’entre nous, pourtant qualifiés administrativement d’«  inactifs  » en raison de leur âge, sont loin de l’être dans la réalité. Il n’est pas d’usage, dans note famille ajiste, de complimenter le travail des responsables, mais je me permettrai au moins de les remercier ici, car leur tâche est prenante et pas toujours facile. Puisque « je me permets », j’en profite pour ajouter cette supplique :« Les copains, ne compliquez pas la tâche de ceux qui travaillent pour vous !«  Comment  ? D’abord et surtout en lisant atten-tivement le bulletin et les circulaires puis en respectant les consignes, pourtant simples et peu contraignantes, qui y sont données ».Ce sera tout pour la morale…

** *

Traditionnellement, la fin d’année appelle à la réflexion, le début d’année aux résolutions. Vous parler de la conjoncture me semble bien difficile. Pour nous tous, le bilan est amer. Nombre d’entre nous, actifs et remplis d’espoir, et même de certitude, pour une vie plus juste et heureuse, il y a cinquante ans et plus, en sont toujours au même point. Que faire  ? Notre association n’a pas l’audience suffisante pour une action positive. Il nous reste, pour ceux qui en ont encore le désir et l’énergie, la possibilité d’œuvrer dans les partis ou mouvements partageant nos valeurs sociales, pacifiques et humanitaires, soit en militants, soit en sympathisants. A l’aube d’une année importante, pensons-y.

En cette fin d’année, j’adresse un salut particulier à nos adhérents de province, anciens Franciliens ou non, qui ne peuvent guère participer à nos activités, mais restent fidèlement adhérents à l’AnaAJ qui a longtemps beaucoup compté pour eux. Cette fidélité nous touche infiniment : je me devais de le dire.

** *

Je vous souhaite une fin d’année ponctuée de joyeuses réunions familiales et conviviales  ; pour 2007 ce qu’il y a de meilleur en commençant par la santé et, pour l’AnaAJ, une année de grandes réussites et d’amitiés partagées.

Jeannette Skapowski.

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L’Assemblée Générale 2006 Fidèles, les Anaajistes, très fidèles ! Nous étions 96 dans la salle et au repas amical tandis que 70 absents avaient pensé à transmettre leur pouvoir. Nous sommes 217 adhérents contre 209 en 2005.

Plusieurs camarades nous ont quittés : Pierre Poras, Jean Masvaleix, Roger Bossière, Roger Gibier.

Votre comité directeur s’est réuni huit fois pour délibérer sur les grandes décisions et la marche habituelle de l’association.

Nos activités n’ont pas démérité. Qu’on en juge : huit séances au théâtre, neuf sorties au cinéma, 24 randonnées totalisant 280 km de marche, neuf séances de projos pour 298 spectateurs, neuf sorties dans Paris, la visite du musée de l’Air, une visite des égouts de Paris, une balade en batobus (renouvelée pour cause de succès), une promenade sur l’île Saint-Germain…

La fête de l’AnaAJ a rassemblé 53 participants. L’habituel Sudel a rassemblé 70 fidèles.

On a visité Château-Thierry par une belle journée de mai (30 participants), la journée sur l’eau fut un couac qui ne se reproduira pas, une promenade estivale dans le parc de La Courneuve et une autre dans les jardins de l’Arsenal. Le rassemblement d’automne a réuni à Deuil-la-Barre une trentaine de participants et en octobre une agréable journée de découverte à Chartres a satisfait 25 copains tandis que la visite à la France Miniature en rassemblait une vingtaine.

Des séjours ont connu également un beau succès : cinq jours de détente à Center Parcs en janvier pour trente participants, 17 adeptes de la neige ont consacré une semaine à leur loisir en février, en mai, une croisière sur le Douro a rassemblé trente copains après quoi, au cours du même mois, Lucette a conduit un groupe de 20 randonneurs dans la vallée du Blavet. Juin a rassemblé 47 participants au séjour touristique de découverte en Ardèche et, à la fin du mois d’août, 41 copains posaient leur sac pour une semaine à la ferme de Courcimont, en Sologne pour une expérience réussie : 8 randonneurs à vélo, 17 randonneurs pédestres se joignaient aux 13 peintres et dessinateurs, assistés de 3 contemplatifs. La formule sera poursuivie en 2007. En septembre, derrière Jean Ringenbach, nous avons pu apprécier le pays luçonnais. En octobre, le séjour de thalasso a réuni vingt pratiquants autour de Gisèle Bannier et, pour clore la saison, l’infatigable Lucette a conduit de gîte en gîte un petit groupe dans le Morvan.

Ajoutons enfin que 237 pages de Notre Amitié et ses annexes ont été composées et diffusées auxquelles on doit ajouter la parution du répertoire.

Terminons en disant que, comme chaque année, quelques copains se sont rendus aux rassemblements régionaux de Loire-Atlantique et du Sud-Ouest.

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Pour tout dire, un adhérent qui aurait participé à toutes les activités proposées aurait été mobilisé pendant 134 jours, soit la moitié de l’année. Quelle vitalité à l’AnaAJ ! Certes nous marchons moins vite et allons moins loin qu’auparavant mais vous verrez par ailleurs que nos projets pour 2007 démontrent le dynamisme et l’esprit d’initiative de nos organisateurs et la vaillance des participants. Par ailleurs, les questions posées lors de la lecture du rapport moral par les copains présents montrent l’intérêt toujours très vif qu’ils portent au bon fonctionnement de l’AnaAJ.

Le rapport financier fait apparaître des signes de bonne santé. Ce qui amène la trésorière à demander la reconduction de la cotisation au montant de 20 €, sans changement.

Le rapport moral ainsi que le rapport financier sont adoptés à l’unanimité.

Il est ensuite procédé à l’élection des nouveaux membres du comité directeur.

Parmi les membres dont le mandat arrivait à échéance, seule Griffette se représentait. Elle a été réélue ainsi que trois nouveaux se sont présentés qui ont été élus avec 165 voix : Jean Bernard, Jacques Dujardin et Marie-Anne Le Flem.

Après l’assemblée, comme il en est coutume, le CD s’est réuni pour élire son bureau :

Présidente : Catherine Bernard Vice-présidentes : Janine Cuesta et Jeannette Skapowski Trésorière : Liliane Filiâtre assistée de Thérèse Loisel Secrétaires : Denise Bloch, Eliane Debève et Paulette Aixala.

Le nouveau CD est donc ainsi composé :

Paulette AixalaCatherine BernardJean BernardDenise BlochGuy Brachetto, Guy Brenier Janine CuestaEliane DebèveJacques Dujardin

Liliane FiliâtreMicheline HélyLucette Le FlemMarie-Anne Le FlemThérèse LoiselJeanine NevouxDenise SeytorJeannette SkapowskiGriffette Vironchaux

Les réunions du CD, ouvertes à tous les membres, se tiendront à 15 h 30 à l’AJ d’Artagnan 80, rue Vitruve les : Lundis : 8 janvier – 5 février – 2 avril – 4 juin – 2 juillet – 3 septembre – 1er octobre – 24 novembre.

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Assemblée générale ordinairedu 25 novembre 2006

La séance débute à 10 h 15 sous la présidence de Jeannette Skapowski. Secrétaire de séance et adjointe : Denise Bloch, Eliane Debève. Il y a 96 présents et 70 pouvoirs ont été reçus dont un pouvoir nul.

Rapport moral présenté par Catherine Bernard, présidente :

Nous sommes 217 adhérents contre 209 en 2005, différence due à des retards de cotisations l’année précédente. Nous sommes attristés par le décès de plusieurs camarades : Jean Masvaleix, Pierre Poras, Roger Bossière, Roger Gibier. Nous assurons leurs familles et amis de toute notre sympathie. Le comité directeur s’est réuni huit fois ; d’autres réunions ont eu lieu : préparation de la fête de l’AnaAJ, Sudel, expédition du journal Notre Amitié qui a paru quatre fois avec son supplément Le Remue-AnaAJ. Nous avons édité aussi un nouveau répertoire téléphonique avec mise à jour. Une réunion préparatoire du rassemblement national (mai 2008 à La Rochelle) a été organisée avec des représentants des régions.

Activités régulières de la journée : 20 séances au théâtre, neuf sorties au cinéma organisées par Jeannette Skapowski.Randonnées : 24 sorties (six par trimestre), 280 km parcourus environ. Projos : neuf séances pour un total de 298 participants. Sorties à Paris : neuf promenades, entre autres : chemin de Saint-Jacques de Compostelle, visite du musée de l’Air, visite des égouts de Paris, balade en Batobus, promenade sur l’île saint-Germain. Fête de l’AnaAJ en février au CISP, avec 53 participants.Sudel, en mars, avec 70 participants. Visite de Château-Thierry en mai (30), journée sur l’eau (50) en juin, en partie ratée en raison de la défaillance de la société de navigation, promenades au parc de La Courneuve (12) et aux jardins de l’Arsenal et Tino Rossi (6) en juillet, rassemblement d’automne en septembre à Deuil-la-Barre (une trentaine de participants), journée à Chartres en octobre (25).

Activités sur plusieurs jours : Janvier : cinq jours de détente au Center Parcs de Sologne : 30 participants avec Catherine. Février : 17 adeptes de la neige se livrent aux jeux du ski et de la raquette avec Gigi.

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Avril : croisière sur le Douro avec Guy Brenier, bien dans l’ensemble malgré quelques aléas : dates mal choisies, programme un peu trop chargé pour certains : 30 présents pour 42 inscrits. Mai : séjour rando organisé par Lucette dans le Morbihan (vallée du Blavet) : 20 participants charmés par cette région. Juin : séjour « touristes » de Griffette en Ardèche : 47 participants qui ont adoré les sites magnifiques visités : gorges de l’Ardèche, aven d’Orgnac, bambouseraie d’Anduze, villes et villages de caractère.

Août : 41 copains à la ferme de Courcimont, en Sologne dont huit randonneurs à vélo, 17 pédestres, 13 peintres et 3 contemplatifs. Séjour mis en œuvre par Jeanine Ridard, apprécié de tous et dont la formule sera reprise.

Septembre : agréable séjour dans le pays luçonnais avec Jean et Madeleine Ringenbach : découverte des marais secs et des marais humides.

Octobre : thalassothérapie à Carnac (Gisèle Bannier), très appréciée par une vingtaine de participants.

Octobre encore : découverte du Morvan pour 19 randonneurs qui se sont baladés de gîte en gîte.

Ajoutons que quelques-uns d’entre nous se sont rendus aux rassemblements de Loire-Atlantique et du Sud-Ouest, ce qui permet d’entretenir des liens d’amitié avec les copains éloignés.

En résumé, un adhérent qui aurait participé à toutes nos activités aurait été mobilisé pendant 134 jours ! un signe de bonne vitalité pour notre association.

Le rapport moral est adopté à l’unanimité.

Rapport des vérificatrices aux comptes fait par Jeanine Ridard. Rapport financier présenté par Liliane Filiâtre, adopté à l’unanimité. L’assemblée accepte que soit ouvert un nouveau compte bancaire intitulé AnaAJ-Voyages auprès du Crédit Mutuel pour la gestion financière de certains séjours. Montant de la cotisation : celui-ci est maintenu à 20 € pour 2007.

Election du comité directeur (166 votants) : Nouveaux élus ou se représentant (mandat de 3 ans arrivant à

expiration) : Griffette : 164 voix. Marie-Anne Le Flem (165 voix), Jean Bernard (164 voix), Jacques

Dujardin (164 voix).

Fin de l’assemblée générale à 16 h 45.

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Questions embarrassantes adressées aux biblolâtres

Récemment, une célèbre animatrice de radio états-unienne connue pour son attachement aux Très Saintes Ecritures affirma que l’homosexualité est une perversion : « C’est ce qu’indique la Bible dans le livre du Lévitique, chapitre 18, verset 22 : Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme, ce serait une abomination. » La Bible le dit, un point c’est tout ! Quelques jours plus tard, un auditeur attentif et respectueux des Ecritures lui adressa la lettre suivante :

« Merci de mettre autant de ferveur à éduquer les gens de la Loi de Dieu. J’apprends beaucoup à l’écoute de votre émission et j’essaie d’en faire profiter mon entourage. J’aurais besoin d’autres conseils pour appliquer les lois bibliques. Par exemple, je souhaiterais vendre ma fille comme servante, tel qu’indiqué dans le livre de L’Exode, chapitre 21, verset 7. A votre avis, quel serait le meilleur prix ?

« Le Lévitique aussi, chapitre 25, verset 44, enseigne que je peux posséder des esclaves, hommes ou femmes, à la condition qu’ils soient achetés dans des nations voisines. Un ami affirme que ceci est applicable aux Mexicains mais pas aux Canadiens. Pourriez-vous m’éclairer sur ce point ? Pourquoi ne pourrais-je pas posséder d’esclave canadien ?

« J’ai un voisin qui tient à travailler le samedi. L’Exode, chapitre 35, verset 2, dit clairement qu’il doit être condamné à mort. Suis-je obligé de le tuer moi-même ? Pourriez-vous me soulager de cette question ?

« Autre chose : le Lévitique, chapitre 21, verset 18, dit qu’on ne peut s’approcher de l’autel de Dieu si l’on a des problèmes de vue. J’ai besoin de verres pour lire. Mon acuité visuelle doit elle être de 100 % ? Serait-il possible de revoir cette exigence à la baisse ?

« Un dernier point : mon oncle ne respecte pas ce que dit le Lévitique, chapitre 19, verset 19, en plantant deux types de cultures différents dans le même champ, sa femme porte des vêtements coupés dans des tissus différents. Est-il nécessaire d’aller au bout de la procédure, de réunir les habitants du village pour lapider mon oncle et ma tante comme le prescrit le Lévitique, chapitre 24, versets 10 à 16 ? Ne pourrait-on pas les brûler vifs au cours d’une réunion familiale privée comme cela se fait avec ceux qui dorment avec un proche parent tel qu’il est indiqué dans le Livre Sacré, chapitre 20, verset 14 ? « Je me confie à votre aide miséricordieuse. »

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Le bénévolat, ça paie ?En réponse et en complément à l’article d’Annette S. intitulé « J’en ai marre ! » paru dans le n° 109 de « Notre Amitié », Hélène Gouroussi nous envoie ce papier qui circule dans son milieu de « bénévolat ».

Rappelez-vous, aux Auberges nous avions des principes. Grâce à eux et à l’habitude du bénévolat nous avions accès à toutes les activités. Cela a enrichi et les responsables et les participants. Nous, anciens des AJ, nous continuons de les appliquer là où nous militons encore pour certains. Est-ce facile pour autant ? C’est à vous d’y réfléchir.

Etre responsable, c’est une charge que personne ne veut prendre. Et lorsque l’oiseau rare a finalement été trouvé, il ne sait pas toujours ce qu’il doit faire pour plaire aux membres car… S’il commence à l’heure il est trop rigoureuxS’il attend les derniers il est beaucoup trop tolérant !S’il demande de l’assiduité il ne fait pas confianceS‘il ne la demande pas il s’en ficheS’il prend la parole il devient vite assommantS’il donne la parole il se débarrasseS’il réclame le silence c’est un abus de pouvoirS’il laisse la pagaille il manque d’autoritéS’il est ferme il se prend au sérieuxS’il est gentil il n’est pas à la hauteurS’il expose ses idées il n’y a que son avis qui compteS’il propose un choix c’est un indécisS’il n’en propose pas il est directifS’il sollicite les avis c’est un démagogueS’il ne les sollicite pas il se comporte en tyranS’il est dynamique c’est un excitéS’il reste prudent c’est un incapableS’il est plutôt rapide il bâcle tout ce qu’il faitS’il est calme c’est un mouS’il fait tout tout seul c’est un prétentieuxS’il délègue c’est un paresseuxS’il est prévenant il est trop obséquieuxS’il ne l’est pas il est vaniteux

Non, ça n’est vraiment pas facile d’être responsable !Surtout quand, autour de lui, gravitent les champions polyglottes des langues asiatiques, vous savez, ceux qui règlent chaque difficulté par de simples : YAKA, YZONKA, FOKIND’NOU, YFOKON, YAPUKA, YORAKA et autres YZOREDU… sans oublier en conclusion et après coup l’inévitable CELAFOTA.

Donc, quand on a un responsable, il vaut mieux l’aider… puisque seul celui qui ne fait rien ne commet pas de bêtises.

Hélène Gouroussi. ---------------------------------

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La Mémoire Ajiste, c’est quoi ?C’est une très bonne question et je vous remercie de me l’avoir posée. Depuis que j’ai un peu plus de temps à consacrer aux associations et notamment à celles des anciens Ajistes, je fréquente quelques assemblées générales et la question revient de temps à autre. Je pensais que cela était acquis et que tout le monde en savait sur cette association au moins autant que moi, mais, c’est peut-être comme les mots d’amour, on a beau les connaître, on aime les réentendre. Justement, la Mémoire Ajiste est une histoire d’amour.

Un peu d’histoire

Si je me permettais d’outrepasser les convenances de dates, je dirais qu’elle est née lors du 1er rassemblement national de 1979. Ceux qui y étaient ne peuvent manquer au souvenir impérissable que suscita cette rencontre, les retrouvailles de copains et de copines qui ne s’étaient plus vu depuis belle lurette et cette émotion du très bon déroulement de ces journées. Personne ne voulait partir sans l’adresse de l’autre et surtout sans attendre qu’un doux fada relance cette idée, à prime abord saugrenue, de faire un rassemblement national des anciens Ajistes.

Sur-le-champ fut créée l’association C.L.A.A.J. (Centre de Liaison des Anciens des Auberges de Jeunesse). Cette association, peut-être trop précoce, ne fonctionna pas comme décidé mais d’autres rassemblements eurent lieu car l’esprit ajiste s’étant réveillé et dès le deuxième, en 1984, nous ne parlions déjà plus du CLAAJ mais de la Mémoire Ajiste. La métamorphose se fit dans la douceur, dans la logique des événements et dans l’esprit qui nous avait animés en 1979.

Mais l’association n’était pas structurée. C’est seulement en 1989, pour le 3e rassemblement, qu’elle fut officiellement déclarée et, depuis, tous les rassemblements qui ont suivi furent organisés en son nom et par elle. C’est son but principal. La Mémoire Ajiste n’a jamais eu pour but, ni dans les textes ni dans l’esprit, de se substituer aux différentes associations d’anciens Ajistes. La Mémoire Ajiste n’est pas une union, pas non plus une fédération, mais un simple lien d’exterritorialité pour ces rencontres qui réchauffent tellement notre ardeur parfois malmenée par les événements de la vie quotidienne et des actions politiques et civiles qui vont à l’encontre de nos aspirations de jeunes Ajistes. C’est ainsi que, jusqu’au rassemblement d’Arles les cotisations étaient assez aléatoires, reposant essentiellement sur les animateurs.

Pour le rassemblement de Strasbourg, les anciens Ajistes de Marseille décidèrent de cotiser globalement pour l’ensemble des adhérents. Cette plus qu’heureuse initiative fut suivie très rapidement par les associations d’anciens Ajistes de paris et de Nantes ainsi que par le groupe « la Borie », de Salon-de-provence et des environs et cela fonctionne ainsi depuis voilà dix ans. Depuis le passage à l’euro, la cotisation annuelle est d’un euro, moins que deux timbres-poste.

En 2005, la mémoire Ajiste était forte de 442 membres dont un de Tahiti, chiffre un peu à la hausse puisque du fait du reversement global quelques camarades sont adhérents deux, voir trois fois.

Pour d’autres questions faciles, n’hésitez pas à vous manifester. Eugène Kuntz.

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Le 22 à Asnières, version 2006« Pour un voyage en France, tapez 1. Pour un voyage à l’étranger, tapez 2. Pour Salzbourg rive droite, tapez dièse, pour Salzbourg rive gauche, tapez bémol. Veuillez épeler votre nom ?« Johann, Chrysostomus, Wolfgang, Gottlieb, dit Wolfgang Amadeus Mozart. – Je n’ai pas compris votre réponse, veuillez recommencer.

Pas de doute, c’est bien Mozart qu’on assassine. Souvenez-vous, de son temps, il y a deux cent cinquante ans, un dièse était encore une altération qui élève d’un demi-ton une note de musique. Aujourd’hui, il élève quoi ? Notre note de téléphone, bien sûr ! Quant à ces voix de synthèse qui répètent inlassablement les mêmes injonctions dès que l’on décroche son combiné, elles nous donnent de plus en plus envie de « taper » d’abord sur l’opérateur du téléphone. Vous cherchez un film ? « Pour Les bronzés 1, tapez 2, pour Les bronzés 2, tapez 3, pour Les bronzés 3, tapez 4, pour une salle MK2, tapez 5 ». Bref, si vous ne sortez pas de Polytechnique, mieux vaut rester chez vous.

Mais ce n’est pas tout car ces opérateurs qui connaissent bien la musique dépassent largement la mesure en faisant tout pour nous faire dépasser notre forfait : « Allô, la boulangerie Poilâne ? – Oui, ne quittez pas… » et c’est parti pour une petite heure de Flûte enchantée. Je vous fais grâce du Requiem aux pompes funèbres mais je suggère Don Giovanni chez Philippe Sollers et Les Noces pour le standard du Figaro. Mais attention, si vous êtes fan de Vivaldi, vous pouvez quand même profiter du système en écoutant l’intégrale des Quatre saisons si vous essayez de joindre le Printemps. Vous cherchez un plombier ? Rien de plus simple, il vous suffit d’appeler les renseignements internationaux : « Pour la France, tapez 1, pour la Pologne, tapez dièse… » Bonne chance !

Je plaisante, je plaisante, mais l’heure est grave car, croyez-moi, ces opérateurs machiavéliques n’ont pas dit leur dernier mot… de synthèse. Vous allez voir que d’ici peu on se confessera au téléphone : « Pour un péché véniel, tapez dièse, égoïsme, tapez 2, luxure, raccrochez immédia-tement ! » Après quoi, de l’âme au corps il n’y a qu’un pas que les médecins franchiront hélas ! peut-être un jour : « Ça vous chatouille ? Tapez 1. Ça vous gratouille ? Tapez 2. Vous avez perdu connaissance ? Tapez étoile, vous risquez d’en voir plusieurs ».

Auteur inconnu. Transmis par Jeannette Skapowski.

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Liberté… Egalité… Fraternité…Liberté :

Dans un rapport ayant trait à la presse, l’Institut Montaigne, fer de lance et caution du Medef, révise et légifère à sa manière la liberté de dire et d’écrire. Je cite : Fin des aides à la presse d’opinion… Aides aux groupes qui décentralisent ou qui font imprimer à l’étranger… Fin du périmètre d’exploitation des kiosquiers et liberté de vente dans les bars, restaurants et commerces divers… Paiement par avance des titres mis en vente… Fin des accords anti-concentration de la presse quotidienne de province… Fin du droit d’auteur accordé aux journalistes et photographes de presse… Fin de la clause de cession dont bénéficient dans leur métier les journalistes… On ne peut être plus clair. Il est précisé que si la presse quotidienne d’information prétend à un avenir, elle doit sans attendre écraser les statuts et les conventions issus des ordonnances de 1944 concernant les journalistes, les ouvriers de presse et les diffuseurs. Plus loin, pour ceux qui n’auraient pas compris ce que veut l’Institut Montaigne, il est dit que la Presse doit être le reflet de la pensée des décideurs de ce pays (lisez : la finance, les lobbys, la pensée libérale, les groupes de pression = Lagardère, Bolloré, Dassault et consort…). Ce que veut le Medef est clair : tenir en main la liberté d’exprimer, instaurer en France ce qui se pratique et réussit ailleurs à d’autres : Murdoch, Berlusconi, Betelsmann assurant le pluralisme de la presse à leur façon = un même produit vendu sous des emballages différents et, à terme, la mise à mort des titres réputés gênants ou non rentables : Libération montre la route à emprunter. Dans le même temps, Télé-Poubelle donne le ton en encourageant la course à l’Audimat pour nous vendre Danone et L’Oréal. Jour après jour, les chaînes dites nationales, prises dans la spirale de l’émulation et du profit, s’engagent vers la privatisation, font tout pour qu’elle se produise. On s’en rend compte avec le sieur de Carolis, protégé du pouvoir, mis en place par qui on sait pour ce que l’on sait. Voilà ce que veut faire de la liberté l’Institut Montaigne, fleuron du Medef et de la société libérale. Merci, on a assez donné.

Egalité :

Il est juste que l’effort, la prise de responsabilités, la compétence ou le mérite soient rémunérés. Ceci nous fait accepter l’idée que nous ne sommes pas tous égaux, qu’il en est de plus égaux que d’autres. Il s’établit alors des échelles de valeurs qu’aucun système ou régime n’a jamais remis en cause ou combattu. A ce jeu, on atteint vite l’excès. Ce qui choque, c’est l’excès dans l’excès : un smicard devrait travailler huit cents ans – depuis l’époque des Croisades – pour atteindre le salaire moyen annuel d’un PDG du CAC 40. Exprimé d’une autre manière, c’est reconnaître et affirmer qu’un homme vaut huit cents de ses semblables. Au nom de quoi ? Sous quels critères ? Des parachutes en or, exonérés d’impôts, sont accordés sans commune mesure avec des besoins réels tandis que plus de six millions de nos compatriotes vivent sous le seuil de pauvreté. Un débat honteux sur les stocks options laisse penser que ces messieurs mettront un frein, fixeront une limite à leurs appétits (1 mois de SMIC = 135 secondes de travail d’un certain Zacharias, ex-PDG de Vinci). Scandaleux ! Néanmoins, des questions nous viennent à l’esprit : Quels mérites peuvent justifier de tels écarts astronomiques ? Que font-ils de tout cet argent ? Quels besoins fondamentaux ont-ils à satisfaire qui nécessitent de pareilles sommes ? Posons enfin la question : Où est l’égalité quand ceux qui ont le pouvoir de licencier, d’accroître la précarité en sont récompensés par de telles sommes ? Et ces sommes, d’où proviennent-elles sinon du produit de l’effort de ceux qu’ils ont précarisés. Cette « fracture sociale » (quelle superbe trouvaille électorale !) que disait vouloir combattre Chirac n’a fait que se creuser sous Raffarin et plus encore sous son successeur, Galouzeau de Villepin aux beaux effets de tribune et de manches devant micros et caméras. Dans l’esprit de ces gens, l’égalité reste dans les textes et le discours, dans leur volonté elle n’existe pas, ils n’en veulent pas, ils la combattent.

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Fraternité :

Cachan… Toulouse… Les banlieues… Des tentes sur les quais de la Seine pour accueillir les sans-abris… Le Kärcher pour les jeunes qui réclament l’instruction, un emploi et l’égalité dans la dignité, les CRS pour ceux qui réclament un logement et le droit d’exister. On évacue sans ménagements ces salauds de pauvres sans se préoccuper de savoir s’ils seront hébergés dans un gymnase ou sous les arbres. On fait d’eux des non-personnes, des déchets. Opportunément, après les avoir volontairement oubliés, on se souvient qu’ils occupent illégalement un immeuble vétuste, on les en chasse manu militari. Après tout, ce ne sont que des nègres… Que la charité publique fasse son travail ! Et la dignité, dans tout ça ? On est en train de réinventer le colonialisme sur notre propre territoire, dans le pays des Droits de l’Homme. Où donc est la fraternité dans un pouvoir qui érige la misère au niveau d’une institution reconnue en nommant un ministre de la cohésion sociale, manière de prononcer gestion de la pauvreté, en la personne d’un spécialiste des effets d’annonce, l’électron libre Jean-Louis Borloo, ministre de la non-fraternité, ministre des différences sociales codifiées, institutionnalisées et entretenues. Cohésion sociale dit bien ce qu’il veut dire : faire tenir ensemble des éléments sociaux disparates, devenus antagonistes par la situation qui est la leur et, de la sorte, établir un fait social inéluctable, s’épargner de résoudre les inégalités et les dégâts que celles-ci pourraient générer, s’attaquer tardivement aux effets extrêmes qu’ils provoquent en négligeant et en ignorant volontairement les causes, gagner du temps, s’en tenir aux intentions, aux textes prometteurs, aux effets d’annonce, aux images pour le JT de 20 heures. Au-delà, que du vent !

Ailleurs et pas très loin, un de ses homologues aux dents acérées n’a rien trouvé d’autre qu’envoyer des agents en uniforme se faire caillasser sous les tours de nos banlieues après avoir mis fin au relationnel humain, supprimé les réseaux préventifs de proximité et coupé les subventions aux associations assurant la prévention dans les cités. Allumeur d’incendies pour mieux mettre en valeur son rôle de pompier de service, notre George-W Bush des cités-dortoirs mène sa guerre, se contredit, se dément sans rougir en truquant les chiffres, en accusant la justice de laxisme, en fanfaronnant devant les caméras convoquées pour chaque circonstance montée en épingle. Et ça marche. Il en rajoute et va en rajouter encore pour entretenir la peur, la haine de l’autre, il va se surpasser dans les faits à chaque occasion offerte ou créée, rassurer les « braves gens », faire monter son nom dans les sondages et reprendre des voix à son concurrent de droite, Le Pen, se montrer en vainqueur et aller pomper des voix chez son autre voisin de droite, le turbulent et fat vicomte de la France chrétienne. Il n’a que les mots « valeurs républicaines » à la bouche, il se comporte déjà en satrape, en monarque absolu.

Liberté, Egalité, Fraternité… La loi républicaine prévoit que chacun a droit à un emploi, à un logement, à l’instruction, à la santé et aux soins, à ce qui le place à l’abri des tracas, à ce qui lui offre la dignité d’être. La société décrite par l’Institut Montaigne (créé par Bébéar, émanation du trop connu Club de l’Horloge) nous oblige à l’inégalité, à la peur du lendemain, à l’incertitude. Elle rend le salarié craintif, docile et soumis, détruit sa dignité, lui enlève tout espoir de se réaliser et le ramène à sa seule dimension économique importante à ses yeux : une machine à produire de la plus-value pour le CAC 40.

Liberté, Egalité, Fraternité… On le proclame, on veut y croire encore. Ma feue mère ajoutait : « Solidarité, Paix, Travail… Mort aux 200 familles et vive la Sociale ! » Ils pensent et tentent d’imposer : Résignation, Soumission, Désespoir. Nous n’avons pas le droit de les laisser continuer. Nous devons proclamer et faire appliquer : Liberté, Egalité, Fraternité, devise de la République.

G. Brenier. -------------------------------

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Vacances idylliques à Ravensbrück

Les auberges de jeunesse du land de Berlin-Brandebourg font la promotion du dernier établissement qu’elles ont ouvert dans un dépliant vantant l’attrait du site et son potentiel touristique. Le problème, c’est que cette auberge se trouve juste à l’entrée du camp de concentration de Ravensbrück et occupe une partie des bâtiments jadis habités par les SS. Certes, celui-ci indique le voisinage du Mémorial qui confère à l’auberge un caractère particulier, les possibilités de visite du camp et de séminaires consacrés au nazisme et au sort des déportés. Mais l’essentiel du texte et des photographies insiste, outre sur les excellentes conditions d’accueil des bâtiments historiques, sur le charme idyllique de la région de Fürstenberg avec ses nombreux lacs propices à la pratique des sports aquatiques, ses beaux paysages et ses cités historiques à découvrir lors d’excursions à pied ou en vélo. D’anciennes déportées à Ravensbrück avaient déjà émis des réserves quant à l’ouverture de cette auberge et d’un centre international de rencontres pour la jeunesse sur le territoire du camp. Ils existent aujourd’hui et, peut-être, espérons-nous, les jeunes qui y séjourneront auront-ils à cœur de visiter le mémorial et de prendre toute la mesure de ce que fut le nazisme. La manière dont est présentée cette auberge dans le dépliant suscite néanmoins un malaise tant elle banalise ce lieu de mémoire. Les paysages enchanteurs qui l’entourent ne sauraient faire oublier les crimes commis. Transmis par Jean Bernard.

Source : Le Patriote résistant, journal de la fédération des déportés.

Buchenwald, connais pas !

Savez-vous qu’en Allemagne les cartes routières n’indiquent pas le nom de Buchenwald. Seul le mot Gedenkstatt est mentionné, qui veut dire Mémorial. Peut-on à ce point ignorer ce lieu qui fit partie de l’univers concentrationnaire nazi ? Il est honteux de faire l’impasse sur ce nom tragique. Dénoncer une telle « anomalie » - sûrement pas innocente – c’est faire un rappel au devoir de mémoire et se souvenir que des copains ajistes ont laissé leur vie dans ce camp sinistre. J.B.

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Dimanche de Pâques 10 km dans la forêt de Meudon

C’est dans mes cordes, parfait. Rendez-vous station Saint-Michel Notre-Dame, RER C à 9 h 30, c’est pas trop dur. Sauf que, pour les indications, nos édiles ont pris des cours à Londres ou à Prague et, quand je m’aperçois que je suis dans le RER B, au moment où il démarre, je panique.

Changement à la station suivante et retour. Il reste 4 minutes. Je cours dans les couloirs, les escaliers mécaniques. En montant : une sensation de puissance, en descendant : « Je vais me casser la g… ». Vite, vite !

Et voilà les copains, ouf ! et un gentil : « On était inquiets, tu es toujours à l’heure » et un rassurant : « Mais non, t’es pas une gourde, on s’est tous trompés ! »

On est 19 et voilà la forêt de Meudon. Le sol est convenable, il a plus dans la semaine et même le matin, mais c’est très bien.

La balade : ça monte, ça descend, forcément sinon… les étangs, un sacré chêne, dolmens et menhirs bien dégagés. Le midi, un pont en dos d’âne pour s’asseoir et saluer les passants… et renverser les verres de vin ! Et on repart : les arbres commencent à verdir (en retard ?), les oiseaux à chanter, un héron à voler.

« Il est trop tôt pour rentrer ! » Et encore une côte… pas mal… et un diverticule. Et « Je commence à sentir mes genoux, moi mes mollets, moi mes pieds… »

Il est quatre heures sur le quai du RER. Quelqu’un suggère : « Il y a un bon film à Denfert, Va, vis et deviens. Qui y va ? » et l’on se retrouve à huit, assis dans les fauteuils au balcon. Mais bien vite le film nous emporte. C’est bien fait, bien joué, prenant, on s’y croit. Et l’on ressort de là les yeux embués, l’estomac noué, groggy. On se disperse comme une volée de moineaux.

Quelle belle journée, bonne journée, physiquement et moralement. Merci, les copains et à bientôt.

Irène Patte.

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Une semaine en SologneNous étions plus de quarante, réunis fin août à Nouan-le-Fuzelier, munis de nos accessoires pour nous adonner à nos activités préférées : boîtes de peintures et pinceaux pour les artistes, vélo pour quelques-uns et chaussures pour les randonneurs de mon espèce.

La Sologne… pays de forêts, de bruyères, de chasse, d’étangs, tout le monde connaît et a l’impression de savoir tout sur cette région du centre de la France pas du tout profonde : on y trouve peu d’agriculture, surtout quantité de châteaux et propriétés privées appartenant à la « France d’en haut ». Pourtant, ce fut un réel plaisir de (re)découvrir le patrimoine à la fois naturel, culturel, historique et économique de la Sologne. Les nombreux GR, PR et CR, bien balisés, nous ont offert des circuits variés; ce point de vue n’a cependant pas été partagé par les cyclistes, moins gâtés par les routes, celles qu’ils auraient souhaité emprunter étant privées. Nous commençons par la visite du CIRAN, immense domaine avec château servant de gîte, où les Anaajistes ont d’ailleurs séjourné il y a quelques années, avec parcours de découverte et observatoires de la faune sauvage. Balade très agréable mais, à part les hérons, un orvet, quelques chenilles, nos amies les bêtes se font rares ; nous n’avons guère vu les cerfs et biches promis. Lundi : circuit autour de Souvigny. En face de l’église typiquement solognote avec son caquetoire (galerie extérieure couverte), le buste d’Eugène Labiche nous « indique d’un coup de menton la direction à prendre ». Il a écrit quoi, déjà, celui-là ? Ah oui, des vaudevilles, des pièces comiques : Un chapeau de paille d’Italie, Le voyage de monsieur Perrichon, entre autres. A nous, il nous inspire : chic ! nous allons voir la biche à Eugène (facile, d’accord, mais nous rions bien). Elle se cache aussi, celle-la, et nous rentrons encore bredouilles. Mardi : il pleut. Nous partons pour la Maison du Cerf, musée naturaliste où l’on nous explique tout sur ces animaux emblématiques de la région : les bois de cerf qui ne sont ni bois ni corne mais os, les faons qui deviennent hères, puis daguets, puis cerfs ou bichettes puis biches. La visite se prolonge par un film de toute beauté réalisé dans la forêt de Chambord. Nous en avons plein les yeux en sortant… fort heureusement car il tombe des cordes, ce qui nous fait renoncer à la randonnée prévue. Vu l’état des vaillants cyclistes quand ils rentrent, nous ne regrettons rien. Mercredi : salut ami soleil ! Circuit autour de Souesmes, encore un joli petit village avec ses petites maisons à colombages et briques ou à pans de bois. La forêt sent bon les champignons. Euréka ! Griffette a enfin vu une biche se reposant derrière un taillis. Elle est aux anges ! Jeudi : visite de la Maison des Etangs à Saint-Viâtre où, une fois de plus, nous comblons nos lacunes. On nous rappelle que les 2.800 étangs solognots sont des réalisations humaines datant du XIe siècle afin de canaliser les eaux et assainir les marais. Tous les aspects culturels, économiques, écologiques, tous les métiers liés à l’activité des étangs sont agréablement présentés et expliqués. L’après-midi, nous randonnons dans les bruyères en fleur. Vendredi : départ de Ligny-le-Ribault. Nous pique-niquons au bord d’un étang, en face d’une magnifique propriété. Le garde vient aimablement nous expliquer que les cerfs s’approchent souvent, le soir, à proximité de la prairie où nous sommes. De l’autre côté de l’étang, nous croyons apercevoir un animal qui prendrait son bain près de la berge. Serait-ce un cerf ? ou notre imagination… ça bouge mais, sans le secours de jumelles, impossible de savoir vraiment. Pour le dernier soir, les œuvres de nos peintres nous sont révélées. Quels talents ! Bravo les artistes !

Quel plaisir de se retrouver, de raconter le soir, à table, les anecdotes de la journée ! Bien que nous soyons restés un peu sur notre faim quant aux animaux que nous aurions dû voir apparaître au bout d’une allée (comme le montrent les dépliants touristiques !), nous avons beaucoup apprécié les randonnées et les visites.

De l’avis de tous, ce fut une excellente idée à renouveler de réunir les trois activités dans un même séjour.

Bravo et merci aux organisateurs(trices) qui ont bien préparé ce programme très réussi. Denise Bloch.

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Ne jamais boire pendant le travail.

Un jeune curé, très angoissé, après avoir été incapable de prononcer un seul mot le jour de son premier sermon, demande conseil à l’archevêque afin d’être à la hauteur le dimanche suivant. Ce dernier lui conseille de se verser quelques gouttes de vodka dans un grand verre d’eau afin qu’il se sente plus détendu. Le dimanche suivant, le jeune prêtre se sentit si bien qu’il aurait pu parler n’importe où et de n’importe quoi. De retour à la sacristie, il trouve une lettre laissée par l’archevêque, ainsi rédigée :

Mon fils,La prochaine fois, mettez quelques gouttes de vodka dans un grand verre d’eau et non quelques gouttes d’eau dans la vodka. Ensuite, je vous fais part de quelques observations afin que ce que j’ai vu aujourd’hui ne se reproduise pas : Il n’est nul besoin de mettre une rondelle de citron sur le bord du calice, Evitez de vous appuyer sur la statue de la Sainte Vierge et surtout ne cherchez plus à la serrer dans vos bras,Il y a dix Commandements et non douze,Les apôtres étaient douze et pas sept et aucun n’était nain,Nous ne parlons pas du Christ et de ses apôtres comme de « J.C. and Co », Nous ne nous référons pas à Judas comme « ce fils de pute »,Vous ne devez pas parler du pape en disant « le parrain »,L’eau bénite est faite pour bénir et non pour se rafraîchir la nuque et le front, Ne célébrez pas la messe assis sur les marches de l’autel, Les hosties ne sont pas des gâteaux à apéritif à consommer avec le vin de messe,L’initiative d’appeler les fidèles à danser était bonne mais pas celle de faire la chenille dans toute l’église, Sachez que le travelo en jupe assis près de l’autel, c’était moi. Sincèrement, l’Archevêque.

P.S. Jésus n’a pas été fusillé mais crucifié.

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En 1943, l’Ajisme était vivant…1943. Rue Réaumur. C’était l’entrepôt inhabitable d’un chapelier en faillite, avec une concierge qui n’avait d’aises que pour son mironton. Heureux temps où l’on se nourrissait de mironton et où l’on vous empêchait de travailler du chapeau.

Là-dedans, un beau jour, arrivèrent des ajistes venant de clubs de la région parisienne. Avec des chansons, des truelles, des pots de colle, des gros souliers à clous – ô concierge ! – ils transformèrent la maison à l’aide d’une fée kidnappée à Bleau.

Ils aménagèrent alors une grande salle de réunion avec les tableaux muraux de tous les clubs, réalisèrent une cuisine, des bureaux, un réfectoire, une bibliothèque, un amour de scène dans un coin. Dans les plis du rideau s’élaboraient des déclamations enflammées. L’ajisme d’alors se cherchait mais jetait le feu de ses quatre fers.

Il y eut des scènes bruyantes, des chutes dans l’escalier, de grandes flammes de joie montaient de la cour pisseuse les soirées du dimanche, au retour de partout. Les réunions étaient journalières, les cercles d’étude dressaient les assises de l’ajisme.

Dans le coin le plus sombre, l’équipe des copains conduite par Jean Wertheimer préparait les spectacles resplendissants d’un art dramatique nouveau.

De là sortaient les nouvelles auberges de groupes, les rassemblements avec ces trains spéciaux. Les spectacles ajistes essaimaient ici et là un peu partout même pour des soirées réservées en des théâtres subventionnés.

Cette maison-là, telle quelle, était le foyer du Centre d’information et de coordination des ajistes de la région parisienne.

Depuis, bien sûr, on a fait des maisons de jeunes…

Transmis par Jean Bernard.Source : Bulletin des Cam’ Route, janvier 1943.

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Les cyclotouristes et l’AnaAJ

Le samedi 26 août, nous nous sommes retrouvés pour notre plus grand plaisir à sept cyclistes à la ferme de Courcimont, au milieu d’un groupe de l’AnaAJ qui totalisait 41 personnes.

Sous la houlette de Jacques Blanchon, nous avons suivi différents types de terrains dont un petit sentier qui longeait dangereusement la Sauldre.

Le temps n’a pas toujours été clément, dont une journée où nous avons roulé 40 km sous une pluie fine comme en connaît la Sologne, toute la journée, sans discontinuer. Mais Jacques était content de son équipe et, le soleil revenant, nous avons sillonné les environs et profité des arrêts pour visiter la Maison des Etangs et la Maison du Braconnage où une brave Solognote nous a donné envie de relire Rabiolot, de Maurice Genevois, tellement ses explications avec gestes et mimiques étaient convaincantes.

Malgré quelques places laissées vides dans l’équipe (nous étions une douzaine il n’y a pas encore longtemps), ceux qui restent sont encore vaillants et nous avons eu la joie d’accueillir Claude, un petit jeunot de 65 ans, alors n’hésitez pas à venir vous joindre à nous l’année prochaine et vive la Petite Reine !

Micheline Hély.

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Une journée à Chartres Pas toujours très facile, pour des seniors soucieux de ne pas manquer le train, d’arriver à la gare Montparnasse à huit heures du matin ! Nous avions donc programmé un réveille-matin électronique récemment acquis. On lit la notice, la retourne, la relit. Bref, on appuie sur Clock-set, Fast +, Fast -, Alarm Time, Hold, sans oublier une dérive sur « Snooz ». Pas de problème, à six heures du matin, la radio et la sonnerie doivent nous réveiller. On se couche « de bonne heure ».

A 23 heures, profondément endormis dans un premier sommeil, nous sursautons au son des informations. A tâtons, on cherche le bidule qui arrête la radio. Rendormissement… A 23 h 15, même cinéma. Difficulté pour retrouver Morphée. 3e épisode, 23 h 52 sonnerie stridente. Il s’en est fallu de peu pour que le radio-réveille-matin passe par la fenêtre. On finit par le désamorcer mais, pour le dodo, fini. Malgré tout (et grâce en particulier à un coup de téléphone de Lucette) on sera prêts pour arriver à l’heure, vicissitudes oubliées.

Par beau temps un peu frais, un groupe d’Anaajistes curieux serpente dans les rues de Chartres. Une guide, d’origine indienne, nous rejoint devant le porche principal de la cathédrale. Avec beaucoup d’humour et de compétence, elle nous intéresse à la cathédrale à travers ses vitraux. Sous nos yeux, la vie artisanale du Moyen Age se déroule. Nous observons les détails précis qui font du lieu saint, en dehors des significations religieuses, une suite de panneaux publicitaires pour les différentes corporations ayant contribué à la construction du monument. En plus, tout se passe à l’intérieur, nous autres confortablement assis (bon pour nos pauvres jambes) et munis d’un casque qui permet une audition parfaite.

Le temps a passé très vite et un resto super-chic nous attend. Joli cadre, petites tables, nappes roses et bonne bouffe délicate. C’est parfait.

Chartes, capitale du vitrail

Ensuite, nous nous dirigeons vers le Centre Interna-tional du Vitrail. Explications intéressantes données par un pro. Et nous constatons que l’art du verre coloré est encore très vivant, même dans les constructions privées. Art du travail du verre, jeu des couleurs, choix des colorants, épaisseur du verre, variété en ce qui concerne les plombs, remplacés quelquefois par des matières différentes. Que n’avons-nous une riche demeure pour l’orner de ces belles réalisations ! (Personnellement, je n’ai aucunement le désir de propriété…).

Après cette visite, nous retrouvons le soleil et le groupe se scinde en deux : ceux qui vont visiter la ville par le petit train et les autres, qui osent la balade à pied. Bien nous en a pris. Par les petites rues pentues on découvre de beaux dégagements, des espaces verdoyants permettent de deviner, au-delà des toits, la campagne beauceronne.

Tout en bas, promenade le long de l’Eure : vieux ponts, maisons qui se reflètent dans l’eau. Une guide charmante fait revivre pour nous les siècles passés. Par un autre parcours, on remonte vers la cathédrale, le quartier commerçant.

On ne se quittera pas sans avoir bu un coup (ou un pot) en face de la gare.

Une heure de train et nous retrouvons le tourbillon parisien ou banlieusard mais la tête et les yeux pleins de très bons souvenirs.

Compliments à Denise, c’est la perfection. Jeannette et Guy.

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Souvenirs

Au rythme de nos chansons que l’on chantait à tue-tête,A travers les chemins qui nous menaient jadis vers l’auberge qui riait,Et le soir, autour du feu, tous en rond nous chantions.A travers les souvenirs qui me reviennent toujours,Où sont-ils ces joyeux temps de nos insouciants vagabondages.

Au détour du chemin, là-bas, vers les prés en fleurs,Dans l’ombre verdoyante peuplée de mille senteurs,Je me suis arrêté, j’ai pensé aux copains, aux copines, Nous allions tous ensemble à travers bois et champs,Nous partions à la conquête du monde qui nous attendait.

Que de souvenirs quand nous marchions sac au dosSur les sentiers qui ne finissaient jamais,Au parfum des fleurs, aux oiseaux qui se chamaillaient,Sur les montagnes aux vastes monts enneigés, Au bord de mer aux larges horizons.

Au soleil qui dardait ses rayons, je suis reparti, Que c’est lointain cela, et pourtant c’était hier.J’ai pensé aux souvenirs du temps passé,A ma jeunesse qui a longtemps disparu,Mes rêves s’évanouissent, ainsi s’en va la vie.

Thomé Maurice.