NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 2019-03-14 · NOTE DE REVUE DE RAP POUR...
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1. DONNÉES DE BASE: Source/instrument de financement 1
a. Données du projet
Titre du projet : Projet de Réduction de la Pauvreté Urbaine à Djibouti (PREPUD)
Code du projet: P-DJ-IE0-002
Numéro du prêt : 2100155013273
Type de projet : Investissement
Secteur: Social
Pays: Djibouti Catégorisation environnementale (1-3) : 2 Étape du traitement Évènement clés (prêt) Date de décaissement et de clôture
(prêt)
Date d’approbation : 17/10/08
Montants annulés : 475 315,03 UC Date initiale de décaissement : 30/06/14
Date de signature : 13/11/08
Financement complémentaires : Date initiale de clôture : 30/06/14
Date d’entrée en vigueur : 13/11/08
Restructuration : NON Délai révisé du décaissement : 30/12/15
Date d’entrée en vigueur du 1er décaissement : 13/11/08
Prorogations (préciser les dates) : 30/06/2015 (effectuée le 23/12/2013) 30/12/2015 (effectuée le 01/6/2016). Cette 2ème prorogation a été effectuée en juin 2016, lors de la mission de clôture des projets PREPUD, pour permettre de prendre en charge les indemnités du personnel qui avait été maintenu en place pour les opérations de clôture des projets PREPUD et la préparation du lancement du nouveau projet PARISER.
Date de clôture révisée : 30/06/15 30/12/15
Date réelle du 1er décaissement : 14/08/09
b. Sources de financement
Sources de financement (MUC) Montant approuvé (MUC) :
Montant décaissé (MUC) :
Pourcentage décaissé (%):
Prêt :
Don FAD: 5,82 5,34 91,8
Gouvernement : 0.5 0,47 94,2
Autres (ex. Cofinanciers) :
TOTAL : 5,87 5,81 92,02
Cofinanciers et autres partenaires extérieurs : S/O
Organisme(s) d’exécution et de mise en œuvre : Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS)
1. DONNÉES DE BASE Source/instrument de financement 2
NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR PUBLIC
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 2 of 36 07 juillet 2010
a. Données du projet
Titre du projet : Projet de Réduction de la Pauvreté Urbaine à Djibouti – Don additionnel (PREPUD II)
Code du projet: P-DJ-IE0-003
Numéro du prêt : 2100155019717
Type de projet : Investissement
Secteur: Social
Pays: Djibouti Catégorisation environnementale (1-3) : 2 Étape du traitement Évènement clés (prêt) Date de décaissement et de clôture
(prêt)
Date d’approbation : 31/01/11
Montants annulés : 0 Date initiale de décaissement : 31/12/13
Date de signature : 19/03/11
Financement complémentaires : Date initiale de clôture : 31/12/13
Date d’entrée en vigueur : 19/03/11
Restructuration : NON Délai révisé du décaissement : 30/12/15
Date d’entrée en vigueur du 1er décaissement : 19/03/11
Prorogations (préciser les dates) : 31/12/2014 (effectuée le 23/12/2013) 30/06/2015 (effectuée le 23/12/2013) 30/12/2015 (effectuée le 01/6/2016). Cette 3ème prorogation a été effectuée en juin 2016, lors de la mission de clôture des projets PREPUD, pour permettre de prendre en charge les indemnités du personnel qui avait été maintenu en place pour les opérations de clôture des projets PREPUD et la préparation du lancement du nouveau projet PARISER.
Date de clôture révisée : 31/12/14 30/06/15 30/12/15
Date réelle du 1er décaissement : 10/02/12
b. Sources de financement
Sources de financement (MUC) Montant approuvé (MUC) :
Montant décaissé (MUC) :
Pourcentage décaissé (%):
Prêt :
Don FAD : 0,8 0,8 100
Gouvernement :
Autres (ex. Cofinanciers) :
TOTAL : 0,8 0,8 100
Cofinanciers et autres partenaires extérieurs : S/O
Organisme(s) d’exécution et de mise en œuvre : Agence Djiboutienne de Développement Social (ADDS)
c. Responsable du projet au sein de la Banque Fonction A l’approbation A l’achèvement
Directeur régional M. D. GAYE, Directeur, OREB1 M. G. NEGATU, Directeur, EARC
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Directeur sectoriel M. T. HURLEY, Directeur, OSHD Mme S. PITAMBER, Directrice p. i., OSHD
Responsable sectoriel M. A. DE ROQUEFEUIL, Manager, OSHD1
M. J. MURARA, Manager p. i., OSHD 1
Coordinateur d’activités M. J. MURARA, Socio-économiste, OSHD1
M. A. EYEGHE, Socio économiste, OSHD 1
Coordonnateur d’activités suppléant
Mme J. NZEYIMANA, Spécialiste en micro finance, OSHD1
Mme J. NZEYIMANA, Spécialiste en micro finance, OSHD1
Chef de l’équipe du RAP M. Ali EYEGHE, Socio économiste, OSHD1
Membres de l’équipe du RAP
Makhète CISSE (Consultant, OSHD1), Meriem BOULIFA (FFCO3), Mamadou DIOMANDE (ORPF2)
d. Données des Rapports
Date du RAP : Juillet 2016
Dates de la mission du RAP : De : 23/05/16 Au : 12/06/16
Date de RAP-EVN : 15 Juin 2018
Évaluateur1/consultant1 : Stephen Cunningham Évaluateurs2/consultant2 : Mathias Sanou
2. DESCRIPTION DU PROJET Résumé élaboré à partir du rapport d’évaluation incluant les addendum/corrigendum ou accord de prêt, et prenant en compte toutes les
modifications survenues au cours de la mise en œuvre.
a. Bien-fondé du projet et Impacts attendus: Décrire brièvement et de façon précise le bien-fondé du projet/programme (problème/question devant être traité), les impacts attendus et les
bénéficiaires visés (ceux directement ou indirectement affectés). Mettre en évidence tous les changements apportés en cours d'exécution.
L’intervention de la Banque venait répondre à la sollicitation du Gouvernement. Elle s’insère dans un
programme de réduction de la pauvreté urbaine à Djibouti (PREPUD) cofinancé par 4 bailleurs (AFD,
BAD, BID, BM) et le Gouvernement dont le but était d’améliorer les conditions de vie des populations.
Les axes d’intervention retenus par l’ensemble des bailleurs portaient principalement sur: i) l’accès aux
infrastructures de base, ii) le développement communautaire, iii) le renforcement des capacités et iv) la
microfinance.
L’expérience de la Banque dans la mise en œuvre des projets de lutte contre la pauvreté lui permettait
d’intervenir sans difficultés dans les chefs-lieux des régions tout en assurant la complémentarité aux
actions des autres bailleurs du PREPUD qui interviennent uniquement dans la ville de Djibouti. (80% de
la population du pays). Aussi, la concentration du reste de la population dans les 5 chefs-lieux (15% de
la population 2 totale) ainsi que l’ampleur de la pauvreté touchant près de 80% de la population de ces
chefs-lieux justifiaient-elles le choix de la Banque d’y orienter son intervention.
Le projet touche l’ensemble des thèmes du programme (PREPUD) et comprend les activités de : i)
renforcement de capacités ii) construction/réhabilitation des infrastructures prioritaires dans les chefs-
lieux et iii) microfinance. La conception du projet cherchait à répondre aux besoins des pauvres en
facilitant leur accès aux services urbains et financiers de qualité. L’implication de la Banque se justifie
par la nécessité de consolider et pérenniser les acquis des interventions achevées mais aussi de
contribuer aux efforts de la communauté internationale en vue de l’atteinte des Objectifs du millénaire
(ODM). Elle constitue une réponse appropriée pour lutter efficacement contre les disparités entre les
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régions. Les résultats attendus au niveau des bénéficiaires sont la réduction des écarts entre Djibouti ville
et le reste du pays, l’accès aux services urbains et financiers de qualité ainsi qu’un mécanisme
opérationnel de financement des initiatives de développement local.
b. Objectifs et Effets attendus: Décrire de façon concise et claire les objectifs prévus, les effets relatifs ciblés et les bénéficiaires visés, en mettant en évidence
d’éventuelles modifications/révisions.
Le projet de réduction de la pauvreté urbaine fait partie d’un programme du même nom cofinancé par 4
bailleurs (AFD, BAD, BID, BM) et le Gouvernement dont le but est d’améliorer les conditions de vie
des populations de Djibouti. L’objectif de l’intervention de la Banque est d’accroître le développement
socioéconomique des 5 chefs-lieux des régions
Effet1. Réduction des écarts entre Djibouti ville et les régions en prenant comme indicateur de succès
que le taux de chômage des actifs passe de 80% à 70 % dans les chefs-lieux. Les bénéficiaires sont les
populations urbaines des chefs- lieux (120 000 personnes).
Effet 2. L’accès aux services urbains est amélioré avec comme indicateur de succès que le taux d’accès
pour chaque infrastructure passe de 15 à 30 % entre 2010 et 2013. Les bénéficiaires sont les populations
urbaines des chefs- lieux (120 000 personnes).
Effet 3. L’accès aux services financiers de proximité est amélioré avec comme indicateur de succès que
le taux de pénétration des services de microfinance passe de 11 à 15 % entre
2008 et 2013 dont 80% des membres touchés sont des femmes et 20 % des hommes. Les bénéficiaires
sont 6 000 ménages urbains (45 000 personnes)
Effet 4. L’accès au fonds de développement communautaire est amélioré avec comme indicateur de
succès que 30 sous projets sont présentés entre 2009 et 2013 dont 9 proviennent des associations
féminines. Les bénéficiaires sont les associations à la base.
Effet 5. Le cadre règlementaire de la microfinance est appliqué avec comme indicateur de succès que le
nombre de CEC agrées utilisant les normes en vigueur passent de 0 à 6 entre 2009 et 2012, et que les
missions de contrôle de la BCD sont effectuées sur une base semestrielle dès 2009. Les bénéficiaires
sont les 6 caisses populaires d’épargne et crédit et la BCD.
c. Produits et bénéficiaires visées: Décrire clairement et de manière concise les extrants attendus et bénéficiaires relatifs ciblés, en mettent en évidence d’éventuelles révisions.
Selon le CLAR, les principaux produits et bénéficiaires visées sont les suivants :
Produit 1 : La Politique de développement urbain est élaborée et appliquée.
bénéficiaires visés : Les services du DHU et les conseils régionaux.
indicateur de suivi : La politique nationale de développement urbain est approuvée et mis en
œuvre à partir de 2010
Produit 2 : Les plans d’aménagement urbain sont mis en œuvre.
bénéficiaires visés : les populations urbaines.
indicateur de suivi : 5 plans d’aménagement des chefs-lieux sont disponibles en 2010 et mis en
œuvre à partir de 2011
Produit 3 : Le système de contrôle et de supervision en place au sein de la Banque Centrale de Djibouti
(BCD).
bénéficiaires : les 5 agents de la cellule microfinance de la BCD.
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indicateur de suivi : Un cadre de référence comptable est disponible en 2010 et appliqué à partir
de 2011, avec 5 caisses équipées et utilisant des systèmes de gestion modernes en 2010
Produit 4 : Les systèmes de gestion financière des Caisses populaires d’épargne et de crédit (CPEC) en
place
bénéficiaires : les 5 caisses, 52 dirigeants des caisses populaires, 6500 personnes ayant accès aux
services de microfinance dont 80% sont des femmes.
indicateur de suivi : 52 dirigeants, 15 agents de caisses maîtrisent les techniques de gestion,
évaluation et plans d’affaires dont 80% des femmes.
Produit 5 : Marchés construits, gares disponibles, rues pavées, 1 parc de bétail aménagé, 1 vitrine équipé
bénéficiaires : les 25 000 ménages, les associations communautaires, les ONGs et le secteur
privé.
indicateur de suivi : 5 marchés, 2 gares, 1 vitrine artisanale, 1 parc de bétail construits, équipés et
fonctionnels en 2012, 400 ml de rues pavés en 2013
Produit 6 : Les centres de développement communautaires sont opérationnels dans les chefs-lieux
bénéficiaires : les 25 000 ménages vivant dans les 5 chefs –lieux.
indicateur de suivi : 5 centres de développement communautaires construits et équipées et
fonctionnels à partir de 2012.
Produit 7 : Un fonds de Développement opérationnel au niveau des régions
bénéficiaires : les 5 Conseils régionaux
indicateur de suivi : 30 microprojets communautaires financés entre 2010 et 2013 dont 30%
issues des associations féminines
Produit 8. La mise en œuvre, le Suivi et la supervision technique et financière des activités sont
conformes au plan de travail.
bénéficiaires : Personnel de l’Agence d’exécution ADDS, et les partenaires d’exécution.
indicateur de suivi : le taux d’exécution physique est de 50 % en 2011 et de 100% en 2013
Produit 9. Mise en place d’un système de suivi-évaluation.
L’indicateur de suivi : une base de données de mesures d’impact disponible en 2010 à la revue et
en 2014 à l’achèvement
d. Principales activités/Composantes: Décrire clairement et de manière concises les principales activités/composantes, y compris les éventuelles révisions.
Le projet comprend les trois composantes suivantes : (I) Renforcement des capacités ; (II) Amélioration
de l’accès aux infrastructures structurantes et aux équipements de proximité ; et (III) Gestion du projet.
La description des activités par composantes du projet se présente comme suit :
1 Renforcement des capacités
1.1 Appui institutionnel à la gestion urbaine au niveau central et local
L’élaboration de la politique de développement urbain,
L’élaboration des plans d’aménagement des 5 centres urbains,
Une assistance technique au département de l’habitat et de l’urbanisme et aux conseils régionaux
dans la gestion urbaine)
1.2 Appui aux services et institutions chargées de la promotion de la micro finance dans le pays
La mise à niveau des systèmes de gestion, de contrôle et de supervision de la Banque Centrale,
Un appui institutionnel aux caisses d’épargne et de crédit,
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Un appui-conseil à la micro entreprise
2. Accès aux infrastructures structurantes et équipement sociocommunautaires
Construction des équipements marchands : (2 gares, 1 parc à bétail, 1 vitrine artisanale, 5
marchés ; pavage de rues.):La construction et équipement de 5 centres de développement
communautaires
La mise en place d’un fonds de développement communautaire de 0.8 millions d’UC (pour le
financement des initiatives locales présentées par les communautés
3. Gestion du projet:
Le fonctionnement de l’Agence Djiboutienne de développement social (ADDS) dans la maîtrise
d’ouvrage délégué
Un appui institutionnel (formation du personnel et assistance technique : (acquisitions, suivi-
évaluation)
La mise en place d’un système de suivi-évaluation et de mesure d’impact. (3 enquêtes : situation
de référence, enquête à mi-parcours et enquête finale)
L’audit du projet
Modifications/révisions et financement complémentaire
Face aux facteurs imprévus (non réalisation des activités par le PNUD, dépassements de coûts et
modifications reformulations des activités, changements fréquents du personnel du projet), il s’est agi
de recentrer/redimensionner les activités du projet en vue d’assurer l’atteinte des objectifs.
La revue à mi-parcours a fourni l’occasion aux deux parties (ADDS, sur demande du Gouvernement et
la Banque) de procéder à l’annulation des activités jugées inopportunes pour leur réalisation et à (i) les
remplacer par d’autres plus pertinentes et qui rentraient dans le cadre normal des activités du projet, ou
(ii) réallouer leurs budgets à des activités sous évaluées. Ceci qui a abouti à une révision de la liste des
biens et services.
C’est ainsi que deux activités principales n’ont pu être réalisées: (i) le Programme participative
d’aménagement des bidonvilles et (ii) la sensibilisation des populations sur les bonnes pratiques en
matière de préservation de l’environnement.
En janvier 2011, la Banque a approuvé un don supplémentaire (PREPUD II) d’un montant de 0,8 million
d’UC. Ce don supplémentaire avait notamment pour objet de renforcer la composante II du projet
PREPUD initial et de financer des enquêtes, notamment l’enquête sur le profil de pauvreté et l’enquête
budget- consommation.
3. ÉVALUATION DES PERFORMANCES DU PROJET (APPRÉCIATION DE
L’ÉVALUATEUR)
PERTINENCE
a. Pertinence de l’objectif de développement du projet : Évaluation de la pertinence ex-ante et ex-post (y compris pendant la mise en œuvre). La pertinence de l’objectif de développement (à
l’évaluation ex-ante et au moment de la post-évaluation) en termes d’alignement avec les priorités de développement du pays et les besoins
de bénéficiaires (y compris tout ajustement ayant été apporté au projet au cours de sa mise en œuvre), les stratégies sectorielles applicables
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de la Banque, la stratégie pays ou régionale de la Banque et les priorités générales de la Banque. L'évaluation de la pertinence consistera à
examiner également dans quelle(s) mesure(s) l’objectif de développement a été clairement indiqué et axé sur les effets ainsi que le réalisme
des effets escomptés dans le contexte du projet.
Le projet s’inscrit dans le cadre l’Initiative de Développement Social (INDS) pour la période 2008-
2011, mis en place par le Gouvernement en vue de réduire les phénomènes d’exclusion et de
paupérisation de la population observés dans le pays. Spécifiquement, il s’insère dans un Programme de
réduction de la pauvreté urbaine à Djibouti (PREPUD) initié par le Gouvernement : Il s’articule autour
des priorités définies dans ce cadre notamment, les quatre grands axes d’intervention retenus par
l’ensemble des partenaires à savoir: i) l’accès aux infrastructures de base, ii) le développement
communautaire, iii) le renforcement des capacités et iv) la micro-finance. Les diverses activités du
projet reflètent les priorités des régions et figurent en particulier dans le plan d’action de l’INDS.
Les composantes du PREPUD cadrent bien avec la stratégie d’interventions de la Banque à Djibouti
définie dans le DSPAR 2007-2009, dont les piliers sont: (i) le renforcement des capacités
institutionnelles; et (ii) la réduction de la pauvreté urbaine. Le projet est également en phase avec la
politique du FAD en matière de réduction de la pauvreté et le Document de Politique et Stratégie de la
Banque en matière de micro- finance.
Au regard de ce qui précède, la revue et l’évaluateur s’accordent avec le RAP de la Pertinence
très satisfaisante de l’objectif de développement du projet (note de 4), vu son plein alignement sur
les stratégies de développement du pays, les besoins des bénéficiaires et toutes les politiques
applicables de la Banque.
b. Pertinence de la conception du projet (de la phase d’approbation à l’achèvement) L’évaluateur devrait à partir de la reconstruction de la théorie de changement ou de la logique d’intervention du projet, apprécier la
pertinence de la conception du projet indépendamment de l’évaluation faite dans le PCR. Il commentera la conclusion du RAP sur cette
section, et apportera un jugement sur la pertinence de la conception du projet, couvrant le bien-fondé de la conception du projet et
l’opportunité des ajustements éventuels, aux solutions techniques pour garantir la réalisation des résultats escomptés (chaine de résultats),
la cohérence du cadre du résultats et la pertinence des indicateurs, l'adéquation de l'évaluation des risques, les mesures de protection
environnementales et sociales, et les dispositions de mise en œuvre. Pour les Opérations d’Appui aux Programmes (OAP), l’évaluateur
examinera la pertinence des mesures préalables, du dialogue sur les politiques et du niveau auquel l’opération aurait pu être davantage en
faveur des pauvres dans sa conception.
Le Rapport d’Evaluation montre une conception soignée du PREPUD par l’équipe chargée de sa
préparation.
Le Cadre Logique pose clairement aussi bien les effets que les produits attendus avec des indicateurs de
succès pertinents et une bonne identification des bénéficiaires dans chaque cas. Il est un peu plus
télégraphique sur les activités et il n’y a pas de matrice de mesures mais vu la nature du projet l’on peut
comprendre qu’il fallait laisser à l’agence d’exécution le soin de définir un plan de travail détaillé par
période. L’option a été retenue d’un rapport trimestriel, ce qui semble être approprié.
La conception a tenu compte des capacités du pays relativement faibles de mise en œuvre d’un
programme de ce type et a proposé une assistance technique internationale en appui à la maîtrise
d’ouvrage déléguée du projet. Cette AT devait concerner non seulement la mise en œuvre mais aussi la
conception et la mise en place d’un système de Suivi & Evaluation ainsi que d’assurer la supervision
technique et financière des activités.
L’équipe de conception a également tiré les leçons des autres projets notamment en ce qui concerne le
risque de retard et l’objectif d’atténuer ce risque explique en partie le choix d’impliquer une agence
spécialisée dans la maîtrise d’ouvrage en appui à la gestion du projet.
Malheureusement malgré les efforts, le Programme a connu un retard important notamment à cause des
problèmes de capacités surtout au début.
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Une approche participative a été prônée en particulier pour la mise en œuvre des initiatives
communautaires pour lesquelles des conventions d’exécution étaient prévues entre l’agence d’exécution
(ADDS) et les ONGs et les associations communautaires.
Toutefois, il a fallu, à mi-parcours, opérer des ajustements au niveau des activités, des coûts, des
dispositions d’exécution, etc., liées à des insuffisances de conception et préparation. Ces faiblesses liées
à la qualité à l’entrée du projet concernent notamment :
i) La complexité et le manque de sélectivité : Comme noté par le RAP, ke projet concernait un
trop grand nombre de secteurs et comportait un trop grand nombre d’activités. Cette situation n’a
pas facilité la mise en œuvre du projet. Outre, l’agence d’exécution a eu des difficultés à
appréhender la structure et les clés de répartition des coûts, ainsi que les modes d’acquisition
ii) Qualité de la coordination les autres co-financiers du PREPUD du Gouvernement ne s’est pas
fait conformément à l’esprit de la Déclaration de Paris sur coordination de l’aide. La plupart
des bailleurs co-financiers du programme ont mis en place leur propre unité de gestion et
système de suivi-évaluation. Dans un tel contexte, la Banque n’a pas suffisamment renforcé la
coordination avec ces derniers pour éviter de possibles chevauchements et doublons.
iii) Parmi les risques non appréhendé à l’évaluation, il y a celui pris en programmant des activités
dont la réalisation dépendant d’autres préliminaires à mettre en œuvre par un autre bailleurs (le
PNUD) ; ceci a eu pour conséquence de bloquer la réalisation d’une bonne partie des actions
prévues et ainsi l’atteinte des objectifs des sous-composantes: Appui Institutionnel à la
Gouvernance urbaine au niveau local et. Fonctionnement au niveau des régions.
iv) Le manque de Cadre légal pour la mise en œuvre de la décentralisation constituait également un
risque qui n’avait pas été prévu au moment de l’évaluation du projet. Durant la mise en œuvre, la
non promulgation de la loi sur la décentralisation et la non-adoption du projet de loi portant
approbation des Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme des Chefs-lieux ont freiné
l’exécution des activités et rallongé les délais. Des mesures suspensives pour le non-respect
d’engagements jugés indispensables au bon déroulement de l’exécution de projet et à l’atteinte
des objectifs fixés auraient permis d’éviter ces préjudices.
v) Le projet n’a pas dérogé à la règle concernant à la récurrence des problèmes liés aux
acquisitions dans les projets financés par la Banque. Cette faiblesse avait été identifiée depuis
l’évaluation du projet comme étant un des handicaps majeurs à la bonne exécution des
opérations de la Banque dans ce pays. C’est dans ce cadre qu’une formation de cette équipe en
passation des marchés avait été prévue dès l’évaluation. Ceci suggère que les dispositions prises
au vue des expériences antérieures n’étaient pas suffisantes et qu’il y a lieu d’explorer d’autres
alternatives.
Malgré ces difficultés, le projet a réalisé la plupart des activités qui étaient prévues et les niveaux ciblés
de la plupart des indicateurs du cadre logique ont été parfois dépassés ; ce qui veut dire que la
conception initiale était bonne et favorable à la réalisation des résultats du projet.
La revue et l’évaluateur s’accordent donc avec le RAP pour attribuer la note 3 (satisfaisante) à la
conception du projet
EFFICACITE
c. Efficacité dans la réalisation des effets (réalisations): Évaluation du niveau d’atteinte des résultats escomptés (à partir du cadre logique) en se basant sur le dernier rapport sur l’État d’Exécution
et les Résultats (EER) et en utilisant des éléments de preuves (données probantes) directs et indirects sur les réalisations ou les réalisations
attendues. Chaque résultat devrait être soutenu par multiples lignes d’éléments de preuve provenant de sources différentes (au moins 2). En
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absence de données suffisantes (comme preuves directes), des éléments de preuves indirectes (comme les extrants et des processus
pertinents de la chaîne de causalité) devraient être utilisés en particulier dans l'évaluation de la mesure dans laquelle les résultats/objectifs
devraient être atteints. L'absence de données suffisantes pour évaluer l'efficacité doit être indiquée (et décrite en détail au niveau de la
qualité du RAP). La notation du RAP devrait également être indiquée dans cette section.
La Revue ne dispose pas du dernier EER. L’Aide-Mémoire de la mission de supervision de mars 2015
est disponible et donne quelques renseignements mais pas en terme des effets. Il estime que le taux
d’exécution global est autour de 92% (90% pour le composante 1, 100% composante 2 et 85%
composante 3)
Le RAP considère que les effets attendus du projet se sont produits. Toutefois, il ne considère pas tous
les effets qui sont mentionnés dans le Cadre Logique.
E1. Réduction des écarts entre Djibouti ville et les régions en prenant comme indicateur de succès que
le taux de chômage des actifs passe de 80% à 70 % dans les chefs-lieux. Les bénéficiaires sont les
populations urbaines des chefs- lieux (120 000 personnes).
Le taux de chômage a diminué à 37,4% et donc l’effet a été très largement réalisé (source : L’enquête
nationale sur l’emploi réalisée en 2015 et l’évaluation de l’impact du projet réalisée en septembre 2015).
Il est difficile, voire impossible, de se prononcer sur le rôle exact joué par le PREPUD par rapport aux
autres financements et facteurs
E2. L’accès aux services urbains est amélioré avec comme indicateur de succès que le taux d’accès
pour chaque infrastructure passe de 15 à 30 % entre 2010 et 2013. Les bénéficiaires sont les
populations urbaines des chefs- lieux (120 000 personnes).
Cet indicateur pose un certain problème car le Rapport d’Evaluation ne définit pas « taux d’accès ». Le
RAP se base sur une évaluation de l’impact des infrastructures réalisées par le projet, effectuée par la
DISED en septembre 2015, qui a révélé que plus de 80% des ménages sont en général à moins de 5 Km
des principales infrastructures de base. Mais est-ce que le fait d’avoir une infrastructure proche
augmente réellement le taux d’accès ? Ça aurait été intéressant de savoir si le taux d’utilisation a changé
dans les mêmes proportions. Mais la Revue est en accord que les réalisations du Programme ont
certainement eu un impact non-négligeable.
E3. L’accès aux services financiers de proximité est amélioré avec comme indicateur de succès que le
taux de pénétration des services de microfinance passe de 11 à 15 % entre2008 et 2013 dont 80% des
membres touchés sont des femmes et 20 % des hommes. Les bénéficiaires sont 6 000 ménages urbains
(45 000 personnes)
Cet indicateur n’a pas été mesuré mais d’après le RAP l’enquête réalisée par la DISED indique
clairement que le volume des activités de micro finance s’est accru pendant la période de mise en œuvre
du projet.
E4. L’accès au fonds de développement communautaire est amélioré avec comme indicateur de succès
que 30 sous projets sont présentés entre 2009 et 2013 dont 9 proviennent des associations féminines.
Les bénéficiaires sont les associations à la base.
Aucune information n’est présentée par le RAP. Toutefois, la mission de supervision de mars 2015 note
que 82 projets dont plus de 40% portés par les femmes ont été validés dans les régions.
E5. Le cadre règlementaire de la micro-finance est appliqué avec comme indicateur de succès que le
nombre de CEC agrées utilisant les normes en vigueur passent de 0 à 6 entre 2009 et 2012, et que les
missions de contrôle de la BCD sont effectuées sur une base semestrielle dès 2009. Les bénéficiaires
sont les 6 caisses populaires d’épargne et crédit et la BCD.
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Aucune information n’est présentée par le RAP concernant cet effet. Lors de la mission de supervision
de mars 2015 cette activité avait accusé beaucoup de retard et avait été confiée à un groupement de
cabinets. La Revue n’a pas d’informations sur la suite.
La Revue estime la réalisation des effets comme satisfaisante avec l’information à sa disposition. Il
semble probable qu’avec les actions recommandées par la mission de supervision que le 5ième soit enfin
réalisé
Dans l’ensemble, les résultats atteints sont significatifs en termes de volume. Les capacités des diverses
parties prenantes ont été renforcées, les infrastructures structurantes ont été réalisées, un fonds de
développement communautaire été mis en place.
Au regard de ce qui précise et sous réserve des insuffisances relevées, la revue et l’évaluation
attribue la note de 3 (satisfaisante) à l’efficacité dans la réalisation des effets contre une note de 4
(très satisfaisante) pour le RAP.
d. Efficacité dans la production des extrants: Évaluer le niveau de réalisation des extrants (y compris pour les prêts programmes le niveau d’exécution des mesures complémentaires
nécessaires à leur mise en œuvre, notamment la sensibilisation du public, dialogue sur les politiques et de disposition institutionnelles par
exemple). Pour ce faire, l’évaluateur doit porter son jugement sur la base des résultats du dernier rapport sur l’Etat d’Exécution et les
Résultats (EER) du projet. Il indiquera, en se basant sur des éléments preuves de sources différentes (au moins deux),, le degré de
couverture et de discussion par le RAP des extrants du projet (prévus-réels) ainsi que les raisons d’éventuels écarts.
Le PREPUD est organisé en 3 composantes avec les produits suivants :
I. Renforcement des capacités
P1. La Politique de développement urbain est élaborée et appliquée. Les bénéficiaires sont : Les
services du DHU et les conseils régionaux. L’indicateur de succès est : La politique nationale de
développement urbain est approuvée et mis en œuvre à partir de 2010
D’après le RAP la stratégie nationale de développement urbain a été élaborée et approuvé. Lors de la
Mission de Supervision de mars 2015, il a été noté que cette activité avait pris beaucoup de retard à
cause des consultants. La stratégie avait été enfin rédigée en février 2014 et d’après l’A-M de la mission
RAP elle a été approuvée par l’Assemblée nationale en 2014. Pourtant la mission de supervision de
mars 2015 note qu’elle n’était toujours pas adoptée. La Revue estime que le produit est probablement
réalisé à 100% mais avec beaucoup de retard
P2. Les plans d’aménagement urbain sont mis en œuvre. Les bénéficiaires sont les populations
urbaines. L’indicateur de succès est : 5 plans d’aménagement des chefs-lieux sont disponibles en 2010
et mis en œuvre à partir de 2011
Les schémas directeurs (SDAU) ont été élaborés et validés en 2015 (RAP) – confirmé par la Mission de
Supervision de mars 2015 qui note que les SDAUs servent de base pour la programmation des
investissements à réaliser dans les régions par le Gouvernement et ses PTFs. Réalisé à 100% avec du
retard
P3. Le système de contrôle et de supervision en place au sein de la Banque Centrale de Djibouti (BCD).
Les bénéficiaires sont les 5 agents de la cellule micro-finance de la BCD. L’indicateur de succès est :
Un cadre de référence comptable est disponible en 2010 et appliqué à partir de 2011, avec 5 caisses
équipées et utilisant des systèmes de gestion modernes en 2010
P4. Les systèmes de gestion financière des Caisses populaires d’épargne et de crédit (CPEC) en place
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 11 of 36 07 juillet 2010
Les bénéficiaires sont les 5 caisses, 52 dirigeants des caisses populaires, 6500 personnes ayant accès
aux services de microfinance dont 80% sont des femmes. L’indicateur de succès est : 52 dirigeants, 15
agents de caisses maîtrisent les techniques de gestion, évaluation et plans d’affaires dont 80% des
femmes.
Le RAP est très télégraphique sur ces 2 produits qui ont finis par être regroupés et confié à un
groupement de cabinets spécialisés. Après avoir pris beaucoup de retard, d’après l’A-M de la mission du
RAP ces deux produits se sont réalisés sous forme d’une série de formations et de voyages d’étude avec
un nombre impressionnant de participants, 50% hommes et 50% femmes.
Par contre, il y a nettement moins d’informations sur les aspects institutionnels. Le système de contrôle
de la BCD fonctionne car il a permis de mettre la CPED de Djibouti en redressement à partir de 2012.
Entre la mission de supervision de mars 2015 et la mission du RAP en juin 2016, d’après ce dernier ce
CPEC a fini par être restructurée et n’était plus sous administration judiciaire.
Le fait que cette CPEC est restée quand même 4 ans en redressement laisse supposer qu’il reste du
chemin à parcourir pour arriver à des systèmes de gestion financière efficaces (produit 4). Et la question
de la durabilité de ces structures se pose.
II. Construction des infrastructures
P5. Marchés construits, gares disponibles, rues pavées, 1 parc de bétail aménagé, 1 vitrine équipé Les
bénéficiaires sont les 25 000 ménages, les associations communautaires, les ONGs et le secteur privé.
L’indicateur de succès est : 5 marchés, 2 gares, 1 vitrine artisanale, 1 parc de bétail construits, équipés
et fonctionnels en 2012, 400 ml de rues pavés en 2013
Ce produit a été intégralement réalisé mais sur un calendrier plus étendu que prévu initialement
P6. Les centres de développement communautaires sont opérationnels dans les chefs-lieux Les
bénéficiaires sont les 25 000 ménages vivant dans les 5 chefs –lieux. L’indicateur de succès est : 5
centres de développement communautaires construits et équipées et fonctionnels à partir de 2012.
Pour des raisons que la Revue ignore, ce produit a été transformé en 4 CDCs. Déjà au moment de la
revue de mi-parcours le but était de 4 et non pas 5 ; la construction d’un CDC pour la région de Dikhil
n’étant plus prévue. Les 4 autres ont bien été construits sur une période allant jusqu’en 2015.
L’étude d’impact réalisée en 2015 par la Direction de la statistique et des études démographiques
(DISED) estime que ces infrastructures ont contribué au bien-être social mais note des problèmes de
gestion, d’entretien, d’éclairage et de sécurité, ce qui est d’autant plus inquiétant que le BTOR de la
mission du RAP rapporte que « le CDC de Obock n’est plus opérationnel, l’ensemble des équipements
étant hors services ». La question du financement du fonctionnement et du maintien de ces
infrastructures représente un grand risque pour leur durabilité.
P7. Un fonds de Développement opérationnel au niveau des régions Les bénéficiaires sont les 5
Conseils régionaux L’indicateur de succès est : 30 microprojets communautaires financés entre 2010 et
2013 dont 30% issues des associations féminines
.
Ce produit a été réalisé à plus de 100%. Le projet a contracté une ONG par région pour former les
associations en montage et gestion des projets et en passation des marchés. Par suite, 82 projets ont été
validés dans beaucoup de domaines.
III. Appui à la maîtrise d’ouvrage déléguée du projet
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 12 of 36 07 juillet 2010
P8. La mise en œuvre, le Suivi et la supervision technique et financière des activités sont conformes au
plan de travail. Les bénéficiaires sont le Personnel de l’Agence d’exécution ADDS, et les partenaires
d’exécution. L’indicateur de succès est : le taux d’exécution physique est de 50 % en 2011 et de 100%
en 2013
Une assistance technique a été fournie à l’ADDS pour aider la gestion du projet. Le taux d’exécution
recherché a été réalisé mais encore une fois avec du retard. Par contre, la formation du personnel de
l’ADDS n’a jamais eu lieu, pour des raisons de non-suivi des procédures de la Banque.
P9. Mise en place d’un système de suivi-évaluation. L’indicateur de succès est : une base de données de
mesures d’impact disponible en 2010 à la revue et en 2014 à l’achèvement
Le système a été mise en place mais la mission du RAP a noté qu’il n’a pas permis de documenter
certains indicateurs de façon pertinente.
Dans l’ensemble, la Revue est en accord avec le RAP que les produits ont été réalisés de manière
satisfaisante (3). Le projet était ambitieux avec beaucoup d’activités et de réalisations dans
différents domaines et dans 5 régions. Pour la Revue le fait d’être arrivé à réaliser autant de
produits, même avec du retard, est satisfaisant.
e. Résultats de développement du projet:
Évaluer les progrès que le projet a réalisé dans le sens de l’atteinte de son objectif de développement devrait conduire à une note qui
combine les notations établies pour les effets et les produits suivant une méthodologie recommandée dans la Note d’orientation du
personnel en matière de préparation des RAP et de notation (pour plus de détails, voir lignes directrices au personnel sur l’établissement de
rapport sur l’état d’exécution et les résultats (EER) des opération du secteur public).
Sous réserves des insuffisances relevées, la revue convient avec le RAP que la probabilité de la
réalisation de l’objectif du projet est forte, vu que les effets et les produits sont considérés comme étant
satisfaisants (3).
f. Bénéficiaires: En se basant sur des éléments à preuve, l’évaluateur portera son jugement sur le réalisme du nombre total de bénéficiaires que le projet à
couvert par catégorie et par sexe.
Le RAP présente une liste impressionnante de bénéficiaires, en distinguant entre hommes et femmes et
en démontrant que ces dernières sont bénéficiaires à nettement plus de 50%.
Toutefois cette liste appelle à plusieurs commentaires :
1. La source des chiffres n’est pas donnée. Si ces chiffres sortent du système de S&E du projet, il
s’agit d’un résultat probant. Il est possible qu’ils sortent plutôt des études d’impact, ou qu’il
s’agisse de simples estimations. Probablement il s’agit d’un mélange suivant le bénéficiaire en
question.
2. Il y a peut-être une différence entre les bénéficiaires réels directs : par ex les 58 agents de caisse
formés, et les bénéficiaires potentiels, notamment les 40.000 ménages. La méthodologie adoptée
fait que le simple fait de résider à proximité d’une infrastructure rend quelqu’un bénéficiaire
même si la personne n’y met jamais les pieds. Il aurait été possible de doser par un taux
d’utilisation, certainement pour les ménages et probablement aussi pour les adhérents au CPEC,
ces deux rubriques fournissant de loin le plus grand nombre de bénéficiaires. Ceci dit, dans les
enquêtes ménages de la Banque mondiale par exemple, l’accès (école, centre de santé, marché,
…) est souvent mesuré par le temps mis ; ou le rayon d’action ; ou l’utilisation. Selon
l’approche utilisé l’interprétation du taux n’est pas la même
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 13 of 36 07 juillet 2010
g. Effets imprévus additionnels (positifs et négatifs, pas pris en compte dans le cadre logique): Ils comprennent le genre, le changement climatique, les questions sociales et socio-économiques. Evaluer le degré d'importance des
résultats additionnels et importants énoncés ou non couverts par le RAP. La revue devra également se prononcer sur la couverture par le
RAP de ces résultats.
Le RAP identifie deux effets inattendus qui ont influé négativement sur le projet :
Les déplacements de populations avec leur cheptel vers les zones du projet, suite par exemple à des
sécheresses dans les pays limitrophes, ont accru les besoins en infrastructures de base.
Pour le RAP, la fusion de la Caisse nationale d'Epargne et de Crédit et de la Caisse Nationale du Projet a
été réalisée sans un audit institutionnel, opérationnel et financier et sans un plan d'action cohérent de
formation des agents.
EFFICIENCE
h. Respect du calendrier : Évaluer dans quelle mesure le calendrier d’exécution initial du projet a été respecté en se basant sur une comparaison de la durée
prévisionnelle et de la durée réelle d’exécution, à compter de la date d’entrée en vigueur. Pour les prêts programmes les décaissements à
temps des tranches sont évalués suivant cette même méthodologie.
La durée prévisionnelle d’exécution du projet initial de 5 ans et ce, jusqu’en juin 2014. Le délai réel
d’exécution a été de 6,5 ans, jusqu’en décembre 2015. Le PREPUD et le PREPUD II ont connu
respectivement 2 et 3 prorogations consécutives de la date limite du dernier décaissement. Ce
glissement de calendrier est essentiellement lié aux difficultés de démarrage ; la programmation
d’activités dont la réalisation dépendait d’autres (préliminaires) à mettre en œuvre par un autre bailleur
(le PNUD) ; la prise en charge des indemnités du personnel en place et la préparation du lancement du
nouveau projet PARISER.
Considérant cet ensemble de facteurs, la durée réelle de l’exécution du projet reste cependant
satisfaisante. Le rapport entre délai d’exécution prévisionnel et délai réel d’exécution à compter de la
date de satisfaction des conditions de premier décaissement qui est de 0,8, ce qui correspond à une
notation satisfaisante (note de 3) du respect du calendrier d’exécution du projet selon le barème
d’évaluation. La revue et l’évaluation s’accordent donc avec le RAP.
i. Efficience dans l'utilisation des ressources: Évaluer l’exécution physique (basée sur les livrables) par rapport aux ressources utilisées (basées sur les engagements cumulés) à la phase
d’achèvement pour tous les bailleurs de fonds du projet (Banque, Gouvernement, et autres). Ce critère ne s’applique pas aux prêts
programme, vu que souvent il n’y a pas de lien direct entre les produits et les montants décaissés.
Ce volet n’a pas été renseigné qui considère qu’il est non-applicable. Il semblerait que le RAP soit en
erreur sur ce point car il ne s’agit pas d’un Programmes d’appui aux reformes mais d’un projet classique
D’après le RAP, le PREPUD a atteint un taux d’exécution physique de pratiquement 100%. Le taux de
décaissement du don FAD initial est de 91,83% et de 100% sur le don complémentaire. Les comptes
spéciaux des projets ont été fermés et les ressources restantes dans ces comptes ont été retournées à la
Banque, ainsi que les justificatifs de dépenses. Les réalisations du projet ainsi que les effets et produits
induits sont satisfaisants. En effet, malgré les facteurs imprévus (tels que la non réalisation des activités
par le PNUD, et les dépassements de coûts) la réactivité de la Banque à l’occasion de la revue à mi-
parcours a permis de recentrer les activités du projet, de faciliter et accélérer son exécution afin de
permettre l’atteinte des objectifs et l’amplification des impacts.
La revue et l’évaluation considère donc ce volet comme satisfaisant (3).
j. Analyse coût- bénéfice: Évaluation du degré d’obtention des résultats de développement à temps, et dans quelles mesures les coûts ont été efficaces et ont été
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 14 of 36 07 juillet 2010
fournis de la manière la plus efficiente. La notation du RAP devrait être commentée. L’évaluateur devra vérifier si les avantages du projet
(réalisés ou dont la réalisation est escomptée) excédent les coûts effectifs. Pour ce faire, les éléments de preuves/évidences se baseront
essentiellement sur une comparaison entre les Taux de Rentabilité Economique (TRE) calculés lors de l’évaluation/ de la revue à mi-
parcours et à l’achèvement. En commentant les notations de RAP, le degré d’utilisation des sources sur les éléments de preuves justifiant la
note accordée devrait être pris en compte. L’évaluateur devra s’assurer de la validité des hypothèses de calcul et que c’est le même modèle
qui a été utilisé pour les calculs des différents TRE. Pour les prêts au programme ou le cas calcul du TRE n’est pas approprié, l’évaluation
pourrait se faire si cela est possible par rapport à la contribution des réformes politiques à la croissance économique. En cas d’insuffisances
de preuves, une note appropriée sera ainsi attribuée.
Pour l’évaluateur, le RAP aurait dû couvrir ce volet
En effet, à l’évaluation ex ante, l’analyse des investissements montrait des résultats positifs : les
infrastructures de production dégageaient un TRE global d’environ 28%, tandis qu’en matière de micro-
finance, les simulations financières réalisées donnaient un taux de rendement qui variait de 22% à 45%.
Mais ces aspects n’ont plus été traités à l’achèvement du projet. Et donc nous n’avons pas d’éléments
pour formuler une opinion.
k. État d’avancement de l’exécution: Évaluer l’appréciation du RAP sur l’état d’avancement de l’exécution (EE) à partir du dernier EER actualisé en tenant compte de
l’ensemble des critères applicables à l’EE. Il s’agit notamment : i) de la conformité aux engagements (conditions du projet, sauvegardes
environnementales et sociales et respect des recommandations d’audit) ; ii) des systèmes et procédures du projet (passation de marchés,
gestion financière, suivi et évaluation) ; iii) de l’exécution et le financement du projet (décaissements, engagements budgétaires,
financement de contrepartie et cofinancement).
La Revue ne dispose pas du dernier EER mais l’Aide-Mémoire de la mission de préparation du RAP
confirme que le PREPUD a atteint un taux d’exécution physique de pratiquement 100%. Le taux de
décaissement du don FAD initial est de 91,83% et de 100% sur le don complémentaire.
En ce qui concerne la gestion du projet, cet Aide-Mémoire confirme que tous les dispositifs en matière
de gestion et de passation des marchés ont été mis en place, ainsi qu’un système de suivi évaluation
efficace. Dès le début du projet, l’ADDS, en tant que agence d’exécution, a soumis des rapports
trimestriels d’activités et les rapports d’audit, mais souvent avec beaucoup de retard.
La mission a trouvé un certain nombre de faiblesses dans les systèmes de gestion financière mais les a
qualifiés comme étant « moyennement satisfaisants ».
La revue s’accorde avec le RAP que ce volet est satisfaisant (3).
DURABILITE
l. Viabilité financière: Évaluer dans quelle mesure les mécanismes et modalités de financement (par exemples : tarifs, frais d’utilisateur, frais d’entretien,
dotations budgétaires, autres contributions des parties prenantes, flux d’aide, etc.) ont été mis en place pour garantir un flux continu de
bénéfices après l’achèvement du projet et assurer sa pérennité financière. Pour les prêts programmes l’évaluation devrait se focaliser sur la
viabilité financière des réformes, ainsi que sur le dialogue sur les politiques de la Banque visant à promouvoir la viabilité financière des
réformes.
L’évaluation du RAP est justifiée uniquement par rapport à la microfinance pour laquelle il met en
question la durabilité des effets et impacts et l’efficacité des actions du projet pour deux raisons :
1. Les crédits octroyés ont permis la création de microentreprises qui sont très fragiles, créant très
peu de richesses permettant de les agrandir et de subvenir en mêmes aux besoins essentiels des
bénéficiaires et de leurs ménages
2. Encore plus inquiétant, 40% des crédits octroyés ont servi uniquement à des dépenses de
ménages au lieu d’être investis dans des activités pouvant générées des revenus. D’ailleurs au vu
de ce résultat, le taux de remboursement, 93,7% d’après le RAP, est très élevé et il doit avoir un
grand risque de voir ce taux chuté dans le futur.
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 15 of 36 07 juillet 2010
La Revue est en accord avec le RAP que la CPEC doit veiller et aider à ce que l’essentiel des crédits
accordés soit investi dans des activités pouvant générer les revenus. Mais il est assez étonnant que la
CPEC ait besoin d’une recommandation de ce type, d’une part, et que si oui qu’elle arrive si
tardivement, d’autre part.
Malheureusement les questions concernant la viabilité financière ne s’arrêtent pas ici même si le RAP
ne va pas plus loin.
Comme noté dans l’Aide-Mémoire de la mission du RAP, le fonds de développement communautaire et
le fonds d’investissement local ne sont pas alimentés régulièrement, ce qui laisse supposer qu’aucun
système d’autofinancement n’a été développé et qu’un plan de réalimentation financière n’existe pas (ou
n’est pas suivi).
La situation est inquiétante aussi concernant les autres infrastructures. Il semble être évident que lorsque
l’on investit dans des infrastructures physiques, un élément important est comment leur financement et
leur maintien seront financés. Mais la Revue n’a vu aucun document en ce sens. Pire encore, le BTOR
de la mission du RAP note que le CDC de Obock n’est plus opérationnel, l’ensemble des équipements
étant hors services.
Au de ce qui précède, la Revue ne valide pas la note de 2 du RAP et considère ce volet comme
étant très insatisfaisant (1).
m. Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités: Évaluation de la contribution du projet au renforcement des capacités institutionnelles, y compris, par exemple, par l’utilisation des
systèmes nationaux – qui vont favoriser la continuité des flux d’avantages liés au projet. L’instauration ou non de pratiques améliorées de
gouvernance, de compétences acquises, procédures, incitations, structures ou mécanismes institutionnels développés du fait de l’opération
seront prises en compte. Pour les prêts programmes, l’approche devrait intégrer une évaluation: de la contribution au renforcement des
capacités pour piloter et gérer les processus de réformes politiques; de la mesure dans laquelle l’économie politique de la prise de décision
a été propice aux réformes; de l’engagement du gouvernement en faveur des réformes; et de la manière dont la conception a renforcé
l’appropriation nationale.
Outre l’élaboration de la politique nationale de développement urbain et des Schémas Directeur
d’Aménagement et d’Urbanise (SDAU) des 5 Chefs-Lieux de région, le projet a exécuté un ambitieux
programme de renforcement des capacités d’institutions du niveau central des régions.
Les Conseils Régionaux, les cadres de la DHU, de l’ADDS et du Ministère de l’Intérieur ont vu leurs
capacités renforcées sur les orientations nouvelles en matière de stratégies de développement urbain.
Les CPEC et les associations, ont vu leurs capacités renforcées par tout un éventail d’appuis non
financiers (programmes de formation, voyages d’études, équipements) et d’appuis financiers (FDV et
FIL).
En outre, deux fonds ont été créés ; (i) un Fonds d’Investissement Local (FIL) mis en place pour le
financement des initiatives locales présentées par les communautés et (ii) un Fonds de développement
communautaire (FDC) destiné à promouvoir le développement social et économique des chefs-lieux à
travers la réalisation de microprojets montés par les associations.
L’expertise nationale spécifique à la micro finance a été développée au sein des principales institutions
et structures concernées (BCM, DMF, CPEC, ADDS) avec des compétences et des outils adéquats. Les
performances des caisses se sont accrues. La création de 3 Grandes Caisses, de 8 Points de services et
d’une unité pilote de micro finance islamique et la mise en place d’un Fonds d’investissement Local a
permis d’étendre l’offre de services de micro finance et l’intégration de la société civile aux
microprojets de développement.
Mais le RAP se focalise surtout sur cette question des capacités humaines en notant les différentes
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 16 of 36 07 juillet 2010
formations qui ont eu lieu concernant le personnel des différentes structures. Bien évidemment il s’agit
d’un élément important mais insuffisant pour justifier une note de 4 lorsque l’on prend en compte
l’étendu du PREPUD.
L’Aide-Mémoire de la mission du RAP attire l’attention sur la nécessité de continuer le suivi et
l’évaluation des systèmes de contrôle des CPECs. Cet avertissement est d’autant plus pertinent que la
CPEC de Djibouti-ville vient de passer quelque 4 ans en redressement.
Le PREPUD a également créé des fonds d’investissement et communautaire ainsi que beaucoup
d’infrastructures que l’on peut assimiler à des institutions. La durabilité de cet ensemble est très loin
d’être garanti, d’autant plus qu’à l’achèvement du projet, parmi les principales recommandations
mettant un accent particulier sur la garantie de la durabilité des avantages du projet, il y avait la
promulgation de la loi sur la décentralisation et l’approbation par l’assemblée nationale des SDAU.
Au vu de ce qui précède, la Revue ne valide pas la note de 4 octroyé par le RAP et propose une note de
3
n. Appropriation et durabilité des partenariats: L’évaluateur détermine l’implication effective ou non, dans le projet, des parties prenantes compétentes, la promotion d’un sens
d’appropriation chez les bénéficiaires (femmes et hommes confondus) et la mise en place de partenariats fructueux avec les parties
prenantes compétentes (autorités locales, organisations de la société civile, secteur privé, donateurs), tel que requis pour la pérennisation
des produits du projet. Pour les prêts programmes, l’évaluation devrait mesurer la capacité du gouvernement à mener le dialogue sur des
politiques ainsi que le niveau d’appui de la Banque pour l’approfondissement au processus de consultation.
Au niveau des autorités : (i) la loi sur la décentralisation n’a pas encore été promulguée, (ii) le projet de
loi portant approbation des Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme des Chef-lieux n’a pas
été approuvée par l’Assemblée nationale, (iii) marché de OBOBCK , achevé, n’était pas opérationnel,
parce que non encore inauguré, et (iv) le marché de bétail de DIKHIL, achevé, n’était pas opérationnel,
faute de branchement aux réseaux électrique et d’adduction d’eau.
Au niveau des bénéficiaires des infrastructures, Selon les résultats des études d’impacts réalisées par le
projet, les ouvrages réalisés par le projet sont jugés très utiles par les populations. Elles estiment,
majoritairement, que ces infrastructures ont contribué au bien-être social, à l’augmentation des activités
économiques et la création des emplois. Ces appréciations ont été constatées lors des visites des sites et
des rencontres avec les bénéficiaires qui ont toutefois fait état de problèmes de gestion, d’entretien,
d’éclairage et de sécurité des infrastructures. Problèmes qui, s’ils ne sont pas résolus à temps,
représentent un grand risque pour la durabilité des infrastructures.
La revue à mi-parcours avait noté que dans aucune des régions, les bénéficiaires des infrastructures
marchandes et CDC ne sont organisées en comité de gestion ou autre association communautaire qui
pourrait être mobilisée pour assurer la gestion et surtout la maintenance des réalisations programmées.
Ceci pourrait poser un véritable problème de durabilité des acquis du projet.
Le RAP et la Aide-Mémoire de sa mission de préparation se concentre sur les CPEC et les associations.
L’implication et l’appropriation de ces groupes cibles (les CPECs et leurs bénéficiaires, et les
associations et leurs membres) ont été très importantes. Elles ont vu leur capacités renforcées par les
aspects non-monétaires, notamment la formation) et par des appuis tels que le fonds de développement
communautaire et l’efficacité opérationnelle des CPEC s’est améliorée de façon conséquente et s’est
traduite par une augmentation de leurs offres et de leurs clientèles.
Les schémas directeurs d’aménagement urbains (SDAU) ont aussi fait l’objet d’une bonne appropriation
à tel point qu’ils servent de base maintenant pour la programmation des investissements à réaliser dans
les régions par le Gouvernement et ses PTFs.
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 17 of 36 07 juillet 2010
Si l’appropriation ne fait pas de doute, la question en suspens concerne la durabilité. Comme est
reconnu par le RAP, ces acquis sont fragiles et il faudrait prendre soin de les maintenir dans le temps.
La revue est finalement en accord avec le RAP que ce volet est satisfaisant, même s’il reste du
progrès à accomplir (3)
o. Durabilité environnementale et sociale:
Evaluer le niveau d’objectivité de la notation du RAP sur la mise en œuvre effective des mesures d’atténuation/de renforcement
environnemental et social du projet conformément au plan de gestion environnementale et social (PGES), la capacité des institutions et des
systèmes nationaux, ainsi que la disponibilité de financements pour garantir la durabilité environnementale et sociale de l’opération. Ce
critère ne s’applique qu’au projet de catégorie I & II.
La Revue dispose de peu d’éléments concernant ces aspects car il n’a pas de détail des projets réalisés
dans le cadre du fonds communautaire. Toutefois d’après les exemples cités par le RAP et l’Aide-
Mémoire de sa mission de préparation, il semblerait que bon nombre de ces projets soit de nature à avoir
un effet positif à la fois environnementale et sociale – par exemple le reboisement, la collecte des
ordures, la réhabilitation des puits etc).
La Revue n’a pas d’information sur un impact environnemental de la construction des différentes
infrastructures physiques telles que les CDCs, les gares routières etc même si le résultat social positif est
confirmé par les études d’impact.
La Revue s’accorde avec le RAP pour dire que ce volet est satisfaisant (3).
4. ÉVALUATION DES PERFORMANCES DES PARTIES PRENANTES
a. Performance de la Banque:
(préparation/approbation, en partie s’assurer de la QAE: qualité de la supervision, achèvement): Fournir les observations sur l’objectivité
des notations du RAP et de l’appréciation de l’emprunteur, et re-noter au besoin la performance de la Banque durant tout le cycle du projet
(conception, mise en œuvre; achèvement) en se concentrant sur les indications des éléments de preuves du RAP en rapport avec l’ensemble
des 7 critères définis dans la note d’orientation du RAP.
La mission de mi-parcours en particulier et les missions de supervision tous les 6 mois ont permis de
remettre le projet sur les rails après un démarrage difficile et de le garder bien ciblé par la suite. Le
projet a été bien suivi avec un audit trimestriel et l’audit final n’a pas révélé de problèmes même si la
mission du RAP a noté des améliorations possibles dans la gestion financière. Un système de suivi et
évaluation a été prévu dès le début mais ce système restait perfectible car il n’arrivait pas à renseigner la
totalité des indicateurs lors du RAP.
La Banque a été réactive et a bien intégré les parties prenantes via le rôle important joué par les
associations, les ONGs et les CPECs. Toutefois, un certain nombre d’activités qui avaient été dévolues
au PNUD n’ont pas été réalisées, ce qui a retardé l’exécution du projet. Des missions réunissant des
représentants de tous les partenaires intervenants dans un projet doivent être prévues. Et l’absence, dès
la phase de l’évaluation, de mesures suspensives pour le non-respect d’engagements jugés
indispensables au bon déroulement de l’exécution de projet et à l’atteinte des objectifs fixés a été
préjudiciable
Le problème des capacités de l’agence de mise en œuvre ont bien été pris en compte mais force est de
constater, pas à un niveau suffisant au début du projet. Le projet n’a pas dérogé à la règle concernant la
récurrence des problèmes liés aux acquisitions dans les projets financés par la Banque, ce qui suggère
que les dispositions prises au vue des expériences antérieures n’étaient pas suffisantes
Dans l’ensemble, la Revue est en accord avec le RAP que la performance de la Banque était
satisfaisante (3).
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 18 of 36 07 juillet 2010
b. Performance de l'Emprunteur: Fournir les observations sur l’objectivité des notations du RAP, et ré noter la performance de l’emprunteur durant tout le cycle du projet
(conception, mise en œuvre; achèvement) en se concentrant sur les indications des éléments de preuves du RAP en rapport avec les
questions définie dans la note d’orientation du RAP.
La performance de l’emprunteur est jugée insatisfaisante par le RAP surtout à cause de la lenteur. En
fait, comme déjà démontré, la plupart des effets et les produits ont fini par se réaliser mais dans un laps
de temps autre que prévu par le projet. Cette lenteur a continué jusqu’au bout car au moment du RAP, le
Gouvernement n’avait pas encore promulgué la loi sur la décentralisation (mais il est à noter qu’en
novembre 2016, Jeune Afrique titre « À Djibouti, la décentralisation est en marche » avec la nomination
d’un ministre délégué à la Décentralisation), et n’avait pas encore approuvé le projet de loi portant
approbation des Schéma Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme des Chef-lieux (mais cette Loi a
enfin été adoptée le 16 juillet 2016).
Face à ce genre de performance qui caractérise le projet, le RAP conclut qu’elle est globalement
satisfaisante mais tempérée par le retard des réceptions des infrastructures, de soumission des rapports
d’activités trimestriels et d’audit, et l’annulation du programme de formation de son personnel,
consécutif au mode de financement inapproprié.
L’ADDS a aussi eu une tendance au recours systématique de consultants ou d’assistance technique pour
des missions relevant de domaines dans lesquels son personnel a reçu une formation dans le cadre de
précédentes interventions de la Banque.
Le circuit de signature des demandes de paiement comportait trop de signataires et était source de
retards. Et les changements fréquents du personnel du projet ont eu pour effet : (i) une déperdition de
l’expérience acquise et de ressources financières lorsque ce personnel a bénéficié d’une formation
financée par le projet et (ii) des retards dans l’exécution des activités des projets.
La Revue est donc en accord avec le RAP que la performance de l’emprunteur était insatisfaisant au
niveau de ce projet (2).
c. Performance des autres parties prenantes: Fournir les observations sur l’objectivité des notations du RAP, et re-noter la performance des autres parties prenantes durant la mise en
œuvre et à l’achèvement) en se concentrant sur les indications des éléments de preuves du RAP en rapport avec les questions pertinents
spécifiques à chaque acteurs (cofinanciers, ONG, entrepreneurs/prestataires de service etc).
Cet aspect concerne surtout les consultants utilisés pour différentes activités qui ont eu tendance à être
en retard (audits) ou de faible qualité (Schémas Directeurs d’Aménagement et d’Urbanisme) ou qui
n’ont pas réalisées leurs activités (cas des activités dévolues au PNUD). Ces facteurs ont fortement
contribué aux retards que le projet a connus. Par contre, les performances des CPEC étaient
satisfaisantes
En somme, la Revue est en accord avec le RAP que la performance des autres parties prenantes n’était
pas satisfaisant (2)
5. SYNTHÈSE SUR LA PERFORMANCE GLOBALE DU PROJET/ PROGRAMME
a. Evaluation globale: Résumé de l’évaluateur sur la performance globale du projet/programme sur la base des quatre volets clés du RAP (Pertinence,
Efficacité, efficience et Durabilité), et en cas de différence avec le RAP, les raisons devraient être évoquées. Au cas où les éléments de
preuves accessibles (à partir du RAP ou d’autres documents) à l’évaluateur sont insuffisants, alors une note partiellement satisfaisante
(à réviser) devrait être donnée jusqu'à ce qu'un REPP soit réalisé.
La moyenne arithmétique des volets est de 3,13 pour le RAP et de 2,92 pour la Revue, et donc les
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 19 of 36 07 juillet 2010
deux sont en accord que la note globale est satisfaisant (3).
Le PREPUD était un projet pertinent en conformité avec l’Initiative de Développement Social (INDS)
pour la période 2008-2011 et s’adressait à certaines contraintes identifiées dans le document de stratégie
pays (DSP 2007-2009), notamment les faiblesses des capacités techniques et institutionnelles des
structures publiques et de la société civile ainsi que l’accès limité aux services sociaux de base.
Il cherchait à réduire les écarts entre Djibouti ville et le reste du pays en ce qui concerne l’accès aux
services urbains et financiers de qualité en développant un mécanisme opérationnel de financement des
initiatives de développement local.
Le projet a réalisé de façon satisfaisante les 5 grands effets attendus, qui étaient :
Réduction des écarts entre Djibouti ville et les régions
Amélioration de l’accès aux services urbains
Amélioration à l’accès aux services financiers de proximité
Amélioration à l’accès au fonds de développement communautaire
Application du cadre règlementaire de la microfinance
Le PREPUD a dû être prorogé deux fois pour un total de 18 mois. Malgré cette nécessité, la Revue est
en accord avec le RAP que la durée, tout comme le taux, d’exécution était satisfaisante.
La grande différence entre le RAP et la Revue concerne la durabilité des acquis du PREPUD. La Revue
n’a pas trouvé de mesures prises pour assurer la durabilité que ce soit dans le cas de la microfinance, le
fonds de développement communautaire et le fonds d’investissement local, ou les infrastructures
« dures » telles que les CDCs où semble-t-il la question du financement du fonctionnement et surtout du
maintien des installations a été laissé de côté.
De même, le RAP trouve très satisfaisant la durabilité institutionnelle mais en se basant uniquement sur
les formations qui ont renforcé le capital humain. La question des institutions est laisse de côté mais
pour la Revue elle pose un risque pour la durabilité des résultats obtenus
b. Conception du Suivi-évaluation, Mise en œuvre et utilisation (Appréciation de l’évaluateur): Évaluation des dépenses prévues et réelles sur la conception, la mise en œuvre et l’utilisation du système de S&E : Conception: Dans
quelle mesure le système de S&E du projet a été explicite, adéquat et réaliste pour générer et analyser des données pertinentes. ; Mise en
œuvre: Dans quelle mesure des données pertinentes ont été recueillies - indications dans le RAP de la mise en œuvre du S&E et son
efficacité. ; Utilisation: Degré d'utilisation des données générées pour la prise de décision et l'allocation des ressources - indications dans le
RAP de l’utilisation du S&E.
La revue considère le système de S&E comme étant satisfaisant (3).
Le rapport d’évaluation avait prévu un suivi de routine ainsi que des études de base, à mi-parcours et
d’impact final. Le Cadre Logique a bien défini des indicateurs pour les effets et les produits et il est très
clair sur les bénéficiaires par genre, même si beaucoup d’indicateurs ne se prêtent pas à la
désagrégation. Il donne une bonne situation de référence
Outre le suivi de routine il y a eu des études d’impact dont les données figurent dans le RAP. Le
financement complémentaire a été destiné à la réalisation des études. Ce qui montre que le dispositif de
suivi évaluation a relativement bien fonctionné
Le pilotage du projet et la revue à mi-parcours via leurs différentes adaptations semblent montrer que les
données de suivi ont été utiles pour réorienter le projet mais rien n’est explicitement évoqué à ce niveau.
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 20 of 36 07 juillet 2010
Toutefois, la mission de préparation du RAP note que le système est incapable de fournir des données
sur certains indicateurs du Programme
6. APPRÉCIATION DE L’ÉVALUATEUR SUR LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS ET
RECOMMANDATIONS
a. Enseignements tirés: Exposé succinct d’éventuels accords/désaccords avec tout ou partie des enseignements du RAP tirés à l’issue de l’analyse de la
performance du projet suivant chaque critère d’évaluation (Pertinence, Efficacité, Efficience, viabilité). Les principaux enseignements
pertinents (et génériques) du RAP, reformulés et/ou nouveaux sont à énumérer ici suivant chaque critère d’évaluation.il est recommandé de
se limiter à cinq enseignements au maximum en précisant pour chaque enseignement la question clés ainsi que le public cible.
E1. Conditions du prêt. VALIDE même si il y a une partie de recommandation. L’enseignement semble être important
E2. Cofinancement des projets NON VALIDE – recommandation
E3. Suivi-évaluation NON VALIDE – recommandation
E4. Acquisitions des biens, travaux et service – VALIDE
E5. La durée initiale des projets – NON VALIDE - recommandation
b. Recommandations: Exposé succinct d’éventuel accords/désaccords avec tout ou partie des recommandations du RAP. Les principales recommandations
(nécessitant plus d’actions par l’Emprunteur et/ou la Banque) du RAP, reformulés et/ou nouvelles sont à énumérer ici.
La plupart des recommandations du RAP sont très spécifiques au PREPUD.
La Revue valide uniquement les 3 recommandations suivantes qui ont une portée plus large :
R11. Prévoir des mesures suspensives en cas de non-respect des engagements pris pour atténuer une
situation de risque.
R12. Les TDR de toute mission de supervision de la Banque doivent comporter la revue des indicateurs
du cadre logique à la fois au niveau des libellés et des valeurs
R13. L’Emprunteur devra identifier un membre de l’organe d’exécution qui sera chargé des acquisitions
dès l’approbation du projet et auquel la Banquer dispensera une formation intensive en matière
d’acquisitions au siège
7. COMMENTAIRES SUR LA QUALITÉ DU RAP ET DU RESPECT DES DÉLAIS (PONCTUALITÉ) L’évaluation de la qualité sera basée sur tout ou une partie des critères indiqués en annexe et d’autres (le cas échéant): La qualité du RAP
sera jugée très satisfaisante/exemplaires (4), satisfaisante (3), peu satisfaisante (2) ou très peu satisfaisante (1). Le respect des délais
d’élaboration du RAP; jugé à temps (exemplaire = 4) ou en retard /pas satisfaisant (1). Le degré de participation de l’Emprunteur,
cofinancier et du Bureau extérieur de la Banque (BE), noté comme: élevé/exemplaire (4), ou substantiel/significatif (3), ou modéré (2), ou
négligeable (1).
Dans l’ensemble le RAP est clair mais il n’est pas toujours exhaustif. Il a fourni beaucoup d’éléments
permettant à la Revue de bien comprendre le projet (Aide-Mémoires et BTOR des missions de
supervision ; Rapport de mi-parcours ; Audits ). D’ailleurs, le RAP donne moins de renseignements que
l’Aide-Mémoire et le BTOR en ce qui concerne l’évaluation des effets et des produits.
Les notes du RAP sont cohérentes entre sections et avec les textes et la Revue est largement en accord
sauf pour la question de la durabilité. En général, il présente des analyses qui sont bien étayées mais les
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 21 of 36 07 juillet 2010
volets concernant l’utilisation des ressources et le coût-avantage ont été laissés vides.
Les enseignements et recommandations sont clairs mais la plupart des recommandations s’adressent
simplement au projet.
La revue considère le RAP comme étant satisfaisant (2,56)
Il était hors délai (1)
La participation du pays était satisfaisante (3)
8. RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION Ceci est un résumé des notations du RAP et celles d’IDEV accompagné d’éventuelles raisons de désaccords/commentaires. Pour la
dernière colonne, la section appropriée de l’examen PCR devrait être rappelée pour éviter des discussions détaillées. Lorsque l’évaluateur
n’est pas en mesure de valider la note du RAP pour un critère, une justification adéquate doit être fournie. En conséquence, la note globale
du projet pourrait être «pareillement satisfaisant ».
Critères RAP Revue du
RAP Raisons de désaccords/Commentaires
PERTINENCE 3,5 3,5 TRES SATISFAISANT
Pertinence de l’objectif de développement du projet 4 4 Pas de désaccord
Pertinence de la conception du projet 3 3 Pas de désaccord
EFFICACITE 3 3 SATISFAISANT
Objectif de développement (OD) 3 3 Pas de désaccord
EFFICIENCE 3 2.67 SATISFAISANT
Respect du calendrier 3 3 Pas de désaccord
Efficience de l’utilisation des ressources - 3 Ce volet n’a pas été renseigné par le RAP
qui considère qu’il est non-applicable. Il
semblerait que le RAP soit en erreur sur ce
point car il ne s’agit pas d’un Programmes
d’appui aux reformes mais d’un projet
classique
D’après le RAP, le PREPUD a atteint un
taux d’exécution physique de pratiquement
100%. Les réalisations du projet ainsi que
les effets et produits induits sont
satisfaisants.
Analyse coût -bénéfice - - A l’évaluation ex ante, l’analyse des
investissements montrait des résultats
positifs : les infrastructures de production
dégageaient un TRE global d’environ 28%,
tandis qu’en matière de micro-finance, les
simulations financières réalisées donnaient
un taux de rendement qui variait de 22% à
45%. Mais ces aspects n’ont plus été traités
à l’achèvement du projet.
État d’avancement de l’exécution (IP) 3 3 Pas de désaccord (Nota : le RAP contient
une erreur dans son tableau résumé mais qui
ne change pas l’appréciation globale.)
DURABILITÉ
Viabilité financière 2 1 Le RAP ne traite que la question de la
microfinance mais pour la Revue le
problème de la viabilité financière met en
péril beaucoup des acquis du PREPUD
Durabilité institutionnelle et renforcement des
capacités
4 3 Le RAP ne considère que l’aspect formation
mais la question de la durabilité se pose avec
force concernant les CPECs et les
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 22 of 36 07 juillet 2010
infrastructures développées par le PREPUD
Durabilité environnementale et sociale 3 3 Pas de désaccord
NOTE GLOBALE DE L’ACHÈVEMENT DU
PROJET
3,13 2,92 SATISFAISANT
Performance de l’Emprunteur: 2 2 Pas de désaccord
Performance de la Banque: 3 3 Pas de désaccord
Performance des autres parties prenantes 2 2 Pas de désaccord
Qualité du RAP: 2,56 SATISFAISANT
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 23 of 36 07 juillet 2010
9. PRIORITÉ POUR DES FUTURES TRAVAUX D’ÉVALUATION : RAPPORT D’ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE DU PROJET, ÉVALUATION D’IMPACTS, REVUES PAR PAYS/SECTEUR OU ÉTUDES :
- Le projet s’inscrit dans une série et est adapté pour une évaluation en groupe
- Le projet est un cas de réussite
- Haute priorité pour une évaluation d’impact
- L’évaluation de performance est nécessaire pour des revues par secteur/pays
- Haute priorité pour une étude ou évaluation thématique ou spéciale (à spécifier)
- Le REPP est nécessaire en raison d’une validation incomplète des notations.
Principaux domaines d’intérêt dans les futurs travaux d’évaluation:
a) Évaluation de performance nécessaire pour des revues par secteur/pays
b) Évaluation de groupe (opérations d’appui institutionnel)
c) Évaluation thématique (appui budgétaire ou réforme dans la gestion des finances publiques)
Action de suivi par IDEV: Identifier des opérations du même groupe ou du même thème ; organiser un travail ou une mission de consultation permettant les travaux a), b) ou/et c). Vérification par le Coordonnateur du RAP EVN Approbation du Chef de division
Sources de données pour la validation:
Chargé du projet/Personnel de la Banque interviewé/contacté (en personne, par téléphone ou par courriel)
Documents/rapports et base de données Le RAP L’A-M de la Mission de Préparation du RAP Le BTOR de la Mission de Préparation du RAP L’A-M de la Mission de Supervision de mars 2015 L’A-M de la Mission de Revue à Mi-Parcours du PREPUD Pièce jointe:
Fiche de validation des notations de performance de la Note de revue de RAP.
Liste de documents de référence
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 24 of 36 07 juillet 2010
NOTE D’EVALUATION DU RAPPORT D’ACHEVEMENT DE PROJET (RAP) Validation des notations de performance du RAP
Echelle de notation du RAP:
Note Explication 4 Très satisfaisant - Réalisation parfaite, aucune faille 3 Satisfaisant - La majorité des objectifs sont atteints en dépit de quelques lacunes 2 Insatisfaisant - Projet partiellement abouti. Presqu'autant de résultats que de lacunes 1 Très insatisfaisant - Très peu de réalisations et de graves lacunes
UTS Incapable de noter NA Sans objet
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
PERTINENCE Pertinence de l’objectif de
développement du projet
(OD) pendant la période
d’exécution
4 4 Le projet s’inscrit dans le cadre l’Initiative de
Développement Social (INDS) pour la période 2008-
2011, mis en place par le Gouvernement en vue de
réduire les phénomènes d’exclusion et de
paupérisation de la population observés dans le pays.
Spécifiquement, il s’insère dans un Programme de
réduction de la pauvreté urbaine à Djibouti
(PREPUD) initié par le Gouvernement : Il s’articule
autour des priorités définies dans ce cadre
notamment, les quatre grands axes d’intervention
retenus par l’ensemble des partenaires à savoir: i)
l’accès aux infrastructures de base, ii) le
développement communautaire, iii) le renforcement
des capacités et iv) la micro-finance. Les diverses
activités du projet reflètent les priorités des régions
et figurent en particulier dans le plan d’action de
l’INDS.
Les composantes du PREPUD cadrent bien avec la
stratégie d’interventions de la Banque à Djibouti
définie dans le DSPAR 2007-2009, dont les piliers
sont: (i) le renforcement des capacités
institutionnelles; et (ii) la réduction de la pauvreté
urbaine. Le projet est également en phase avec la
politique du FAD en matière de réduction de la
pauvreté et le Document de Politique et Stratégie de
la Banque en matière de micro- finance.
Pertinence de la
conception du projet (de la
phase d’approbation à la
phase de clôture)
3 3 Le Rapport d’Evaluation montre une conception
soignée du PREPUD par l’équipe chargée de sa
préparation.
Le Cadre Logique pose clairement aussi bien les
effets que les produits attendus avec des indicateurs
de succès pertinents et une bonne identification des
bénéficiaires dans chaque cas.
L’équipe de conception a également tiré les leçons
des autres projets notamment en ce qui concerne le
risque de retard et l’objectif d’atténuer ce risque
explique en partie le choix d’impliquer une agence
spécialisée dans la maîtrise d’ouvrage en appui à la
gestion du projet.
Malheureusement malgré les efforts, le Programme a
connu un retard important notamment à cause des
problèmes de capacités surtout au début.
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 25 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
Une approche participative a été prônée en
particulier pour la mise en œuvre des initiatives
communautaires pour lesquelles des conventions
d’exécution étaient prévues entre l’agence
d’exécution (ADDS) et les ONGs et les associations
communautaires.
Toutefois, il a fallu, à mi-parcours, opérer des
ajustements au niveau des activités, des coûts, des
dispositions d’exécution, etc., liées à des
insuffisances de conception et préparation. Ces
faiblesses liées à la qualité à l’entrée du projet
concernent notamment :
i) La complexité et le manque de
sélectivité : Comme noté par le RAP, le
projet concernait un trop grand nombre
de secteurs et comportait un trop grand
nombre d’activités
ii) La qualité de la coordination avec les
autres co-financiers du PREPUD et du
Gouvernement ne s’est pas fait
conformément à l’esprit de la
Déclaration de Paris sur coordination
de l’aide.
iii) Parmi les risques non appréhendé à
l’évaluation, il y a celui pris en
programmant des activités dont la
réalisation dépendant d’autres
préliminaires à mettre en œuvre par un
autre bailleurs (le PNUD)
iv) Le manque de Cadre légal pour la mise
en œuvre de la décentralisation
constituait également un risque qui
n’avait pas été prévu au moment de
l’évaluation du projet.
v) Le projet n’a pas dérogé à la règle
concernant à la récurrence des
problèmes liés aux acquisitions dans les
projets financés par la Banque.
Malgré ces difficultés, le projet a réalisé la plupart
des activités qui étaient prévues et les niveaux ciblés
de la plupart des indicateurs du cadre logique ont été
parfois dépassés ; ce qui veut dire que la conception
initiale était bonne et favorable à la réalisation des
résultats du projet.
NOTE GLOBALE DE PERTINENCE
EFFICACITÉ* Niveau de réalisation des Effets
Effet1 : Réduction des
écarts entre Djibouti ville
et les régions en prenant
comme indicateur de
succès que le taux de
chômage des actifs passe
de 80% à 70 % dans les
chefs-lieux. Les
bénéficiaires sont les
4 4
Le taux de chômage a diminué à 37,4% et donc
l’effet a été très largement réalisé (source : L’enquête
nationale sur l’emploi réalisée en 2015 et
l’évaluation de l’impact du projet réalisée en
septembre 2015). Il est difficile, voire impossible, de
se prononcer sur le rôle exact joué par le PREPUD
par rapport aux autres financements et facteurs
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 26 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
populations urbaines des
chefs- lieux (120 000
personnes).
Effet2 : L’accès aux
services urbains est
amélioré avec comme
indicateur de succès que le
taux d’accès pour chaque
infrastructure passe de 15 à
30 % entre 2010 et 2013.
Les bénéficiaires sont les
populations urbaines des
chefs- lieux (120 000
personnes).
4 4
Cet indicateur pose un certain problème car le
Rapport d’Evaluation ne définit pas « taux d’accès ».
Le RAP se base sur une évaluation de l’impact des
infrastructures réalisées par le projet, effectuée par la
DISED en septembre 2015, qui a révélé que plus de
80% des ménages sont en général à moins de 5 Km
des principales infrastructures de base. Mais est-ce
que le fait d’avoir une infrastructure proche
augmente réellement le taux d’accès ? Ça aurait été
intéressant de savoir si le taux d’utilisation a changé
dans les mêmes proportions. Mais la Revue est en
accord que les réalisations du Programme ont
certainement eu un impact non-négligeable.
Effet3 : L’accès aux
services financiers de
proximité est amélioré
avec comme indicateur de
succès que le taux de
pénétration des services de
microfinance passe de 11 à
15 % entre2008 et 2013
dont 80% des membres
touchés sont des femmes et
20 % des hommes. Les
bénéficiaires sont 6 000
ménages urbains (45 000
personnes)
4 2
Cet indicateur n’a pas été mesuré mais d’après le
RAP l’enquête réalisée par la DISED indique
clairement que le volume des activités de micro
finance s’est accru pendant la période de mise en
œuvre du projet.
Effet4 : L’accès au fonds
de développement
communautaire est
amélioré avec comme
indicateur de succès que
30 sous projets sont
présentés entre 2009 et
2013 dont 9 proviennent
des associations féminines.
Les bénéficiaires sont les
associations à la base
4 4
Aucune information n’est présentée par le RAP.
Toutefois, la mission de supervision de mars 2015
note que 82 projets dont plus de 40% portés par les
femmes ont été validés dans les régions.
Effet5 : Le cadre
règlementaire de la micro-
finance est appliqué avec
comme indicateur de
succès que le nombre de
CEC agrées utilisant les
normes en vigueur passent
de 0 à 6 entre 2009 et
2012, et que les missions
de contrôle de la BCD sont
effectuées sur une base
semestrielle dès 2009. Les
bénéficiaires sont les 6
caisses populaires
d’épargne et crédit et la
BCD.
4 2
Aucune information n’est présentée par le RAP
concernant cet effet. Lors de la mission de
supervision de mars 2015 cette activité avait accusé
beaucoup de retard et avait été confiée à un
groupement de cabinets. La Revue n’a pas
d’informations sur la suite
Note globale des effets 4 3.2 SATISFAISANT
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 27 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
Niveau de réalisation des produits
Produit 1 : La Politique de
développement urbain est
élaborée et appliquée. Les
bénéficiaires sont : Les
services du DHU et les
conseils régionaux.
L’indicateur de succès est :
La politique nationale de
développement urbain est
approuvée et mis en œuvre
à partir de 2010
3 3 D’après le RAP la stratégie nationale de
développement urbain a été élaborée et approuvé.
Lors de la Mission de Supervision de mars 2015, il a
été noté que cette activité avait pris beaucoup de
retard à cause des consultants. La stratégie avait été
enfin rédigée en février 2014 et d’après l’A-M de la
mission RAP elle a été approuvée par l’Assemblée
nationale en 2014. Pourtant la mission de supervision
de mars 2015 note qu’elle n’était toujours pas
adoptée. La Revue estime que le produit est
probablement réalisé à 100% mais avec beaucoup de
retard
Produit2 : Les plans
d’aménagement urbain
sont mis en œuvre. Les
bénéficiaires sont les
populations urbaines.
L’indicateur de succès est :
5 plans d’aménagement
des chefs-lieux sont
disponibles en 2010 et mis
en œuvre à partir de 2011
3 3 Les schémas directeurs (SDAU) ont été élaborés et
validés en 2015 (RAP) – confirmé par la Mission de
Supervision de mars 2015 qui note que les SDAUs
servent de base pour la programmation des
investissements à réaliser dans les régions par le
Gouvernement et ses PTFs. Réalisé à 100% avec du
retard
Produit 3 : Le système de
contrôle et de supervision
en place au sein de la
Banque Centrale de
Djibouti (BCD). Les
bénéficiaires sont les 5
agents de la cellule micro-
finance de la BCD.
L’indicateur de succès est :
Un cadre de référence
comptable est disponible
en 2010 et appliqué à
partir de 2011, avec 5
caisses équipées et
utilisant des systèmes de
gestion modernes en 2010
Produit 4. Les systèmes de
gestion financière des
Caisses populaires
d’épargne et de crédit
(CPEC) en place Les
bénéficiaires sont les 5
caisses, 52 dirigeants des
caisses populaires, 6500
personnes ayant accès aux
services de microfinance
dont 80% sont des
femmes. L’indicateur de
succès est : 52 dirigeants,
15 agents de caisses
maîtrisent les techniques
de gestion, évaluation et
plans d’affaires dont 80%
des femmes.
3 2 Le RAP est très télégraphique sur ces 2 produits qui
ont finis par être regroupés et confié à un
groupement de cabinets spécialisés. Après avoir pris
beaucoup de retard, d’après l’A-M de la mission du
RAP ces deux produits se sont réalisés sous forme
d’une série de formations et de voyages d’étude avec
un nombre impressionnant de participants, 50%
hommes et 50% femmes.
Par contre, il y a nettement moins d’informations sur
les aspects institutionnels. Le système de contrôle de
la BCD fonctionne car il a permis de mettre la CPED
de Djibouti en redressement à partir de 2012. Entre
la mission de supervision de mars 2015 et la mission
du RAP en juin 2016, d’après ce dernier ce CPEC a
fini par être restructurée et n’était plus sous
administration judiciaire.
Le fait que cette CPEC est restée quand même 4 ans
en redressement laisse supposer qu’il reste du
chemin à parcourir pour arriver à des systèmes de
gestion financière efficaces (produit 4). Et la
question de la durabilité de ces structures se pose.
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 28 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
Produit5 : Marchés
construits, gares
disponibles, rues pavées, 1
parc de bétail aménagé, 1
vitrine équipé Les
bénéficiaires sont les 25
000 ménages, les
associations
communautaires, les
ONGs et le secteur privé.
L’indicateur de succès est :
5 marchés, 2 gares, 1
vitrine artisanale, 1 parc de
bétail construits, équipés et
fonctionnels en 2012, 400
ml de rues pavés en 2013
3 3 Ce produit a été intégralement réalisé mais sur un
calendrier plus étendu que prévu initialement
Produit 6 : Les centres de
développement
communautaires sont
opérationnels dans les
chefs-lieux Les
bénéficiaires sont les 25
000 ménages vivant dans
les 5 chefs –lieux.
L’indicateur de succès est :
5 centres de
développement
communautaires construits
et équipées et fonctionnels
à partir de 2012.
3 2 Pour des raisons que la Revue ignore, ce produit a
été transformé en 4 CDCs. Déjà au moment de la
revue de mi-parcours le but était de 4 et non pas 5 ;
la construction d’un CDC pour la région de Dikhil
n’étant plus prévue. Les 4 autres ont bien été
construits sur une période allant jusqu’en 2015.
L’étude d’impact réalisée en 2015 par la Direction de
la statistique et des études démographiques (DISED)
estime que ces infrastructures ont contribué au bien-
être social mais note des problèmes de gestion,
d’entretien, d’éclairage et de sécurité, ce qui est
d’autant plus inquiétant que le BTOR de la mission
du RAP rapporte que « le CDC de Obock n’est plus
opérationnel, l’ensemble des équipements étant hors
services ». La question du financement du
fonctionnement et du maintien de ces infrastructures
représente un grand risque pour leur durabilité.
Produit 7 : Un fonds de
Développement
opérationnel au niveau des
régions Les bénéficiaires
sont les 5 Conseils
régionaux L’indicateur de
succès est : 30
microprojets
communautaires financés
entre 2010 et 2013 dont
30% issues des
associations féminines
3 4 Ce produit a été réalisé à plus de 100%. Le projet a
contracté une ONG par région pour former les
associations en montage et gestion des projets et en
passation des marchés. Par suite, 82 projets ont été
validés dans beaucoup de domaines.
Produit 8 : La mise en
œuvre, le Suivi et la
supervision technique et
financière des activités
sont conformes au plan de
travail. Les bénéficiaires
sont le Personnel de
l’Agence d’exécution
ADDS, et les partenaires
d’exécution. L’indicateur
de succès est : le taux
d’exécution physique est
de 50 % en 2011 et de
100% en 2013
3 3 Une assistance technique a été fournie à l’ADDS
pour aider la gestion du projet. Le taux d’exécution
recherché a été réalisé mais encore une fois avec du
retard. Par contre, la formation du personnel de
l’ADDS n’a jamais eu lieu, pour des raisons de non-
suivi des procédures de la Banque
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 29 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
Produit 9 : Mise en place
d’un système de suivi-
évaluation. L’indicateur de
succès est : une base de
données de mesures
d’impact disponible en
2010 à la revue et en 2014
à l’achèvement
3 3 Le système a été mise en place et a fonctionné même
si la mission du RAP a noté qu’il n’a pas permis de
documenter certains indicateurs de façon pertinente.
Note globale des produits 3 2.55 SATISFAISANT
Notation l’Objectif de Développement (OD)
Objectif de
Développement
3 3 Vu que les effets et les produits sont satisfaisants, il
suit que la probabilité de réaliser l’objectif est forte.
NOTE DE L’OBJECTIF
DE DÉVELOPPEMENT
3 3 SATISFAISANT
Degré de couverture des bénéficiaires
Bénéficiaire1 : Populations
urbaines
des chefs - lieux des
régions.
- 4 Cible 25000 ménages, Réalisé 40000 – à priori
réalisé à plus de 100% mais il n’y pas d’information
sur le taux d’utilisation.
Pour les adherents des CPEC, le Cible de 6500 a été
largement dépassé, avec une réalisation de 21000
Bénéficiaire2 La BCD, Les
CPEC et les associations
- 4 Les cibles ont été réalisées à plus de 100% dans la
plupart des cas
Bénéficiaire3 : Les
Conseils Régionaux, les
cadres de la DHU, de
l’ADDS et du Ministère de
l’Intérieur
- 4 Les cibles ont été réalisées à plus de 100% dans la
plupart des cas
Effets imprévus ou additionnels (positifs ou négatifs non pris en compte dans la cadre
logique) et leur niveau d’impact sur le projet (élevé, moyen, faible)
Développement
institutionnel
- - Fusion de deux structures bancaires sans
suffisamment de planning mais l’évaluation de
mi-parcours commente cette fusion
positivement
Genre - -
Environnement &
Changements
climatiques
Mouvement de populations vers les régions
suite à des sècheresses, augmentant la pression
sur les infrastructures
Réduction de la
pauvreté
- -
Développement du
secteur privé
- -
Intégration régionale - -
Autres (à spécifier)
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 30 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
NOTE GLOBALE DE L’EFFICACITÉ 3 3
EFFICIENCE
Respect des délais (en se
collant à la date initiale
de clôture)
3 3 La durée prévisionnelle d’exécution était de 5 ans
jusqu’en juin 2014. Le délai réel d’exécution a été de
6,5 ans, jusqu’en décembre 2015, ce qui correspond
à une notation satisfaisante (note de 3) du respect du
calendrier d’exécution du projet selon le barème
d’évaluation...
Efficience de
l’utilisation des
ressources
- 3 Ce volet n’a pas été renseigné par le RAP qui
considère qu’il est non-applicable. Il semblerait que
le RAP soit en erreur sur ce point car il ne s’agit pas
d’un Programmes d’appui aux reformes mais d’un
projet classique
D’après le RAP, le PREPUD a atteint un taux
d’exécution physique de pratiquement 100%. Le taux
de décaissement du don FAD initial est de 91,83% et
de 100% sur le don complémentaire. Les comptes
spéciaux des projets ont été fermés et les ressources
restantes dans ces comptes ont été retournées à la
Banque, ainsi que les justificatifs de dépenses. Les
réalisations du projet ainsi que les effets et produits
induits sont satisfaisants. En effet, malgré les
facteurs imprévus (tels que la non réalisation des
activités par le PNUD, et les dépassements de coûts)
la réactivité de la Banque à l’occasion de la revue à
mi-parcours a permis de recentrer les activités du
projet, de faciliter et accélérer son exécution afin de
permettre l’atteinte des objectifs et l’amplification
des impacts.
Taux de rentabilité
économique (à préciser
si applicable)
- - Le RAP ne couvre pas cette rubrique
État d’avancement de
l’exécution (à partir de
l’EER actualisé)
3 3 La Revue ne dispose pas du dernier EER mais
l’Aide-Mémoire de la mission de préparation du
RAP confirme que le PREPUD a atteint un taux
d’exécution physique de pratiquement 100%. En ce
qui concerne la gestion du projet, cet Aide-Mémoire
confirme que tous les dispositifs en matière de
gestion et de passation des marchés ont été mis en
place, ainsi qu’un système de suivi évaluation
efficace. Dès le début du projet, l’ADDS, en tant que
agence d’exécution, a soumis des rapports
trimestriels d’activités et les rapports d’audit, mais
souvent avec beaucoup de retard.
La mission a trouvé un certain nombre de faiblesses
dans les systèmes de gestion financière mais les a
qualifiés comme étant « moyennement satisfaisants
».
Autres critères (à
spécifier)
- -
NOTE GLOBALE DE L’EFFICIENCE 3 3
DURABILITÉ
Viabilité financière
2 1 L’évaluation du RAP est justifiée uniquement par
rapport à la microfinance pour laquelle il met en
question la durabilité des effets et impacts et
l’efficacité des actions du projet pour deux raisons :
1. Les crédits octroyés ont permis la création
de microentreprises qui sont très fragiles
2. Encore plus inquiétant, 40% des crédits
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 31 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
octroyés ont servi uniquement à des dépenses de
ménages
De plus, comme noté dans l’Aide-Mémoire de la
mission du RAP, le fonds de développement
communautaire et le fonds d’investissement local ne
sont pas alimentés régulièrement.
La situation est inquiétante aussi concernant les
autres infrastructures. Le BTOR de la mission du
RAP note que, déjà, le CDC de Obock n’est plus
opérationnel, l’ensemble des équipements étant hors
services.
Durabilité
institutionnelle et
renforcement des
capacités
4 3 Outre l’élaboration de la politique nationale de
développement urbain et des Schémas Directeur
d’Aménagement et d’Urbanise (SDAU) des 5 Chefs-
Lieux de région, le projet a exécuté un ambitieux
programme de renforcement des capacités
d’institutions du niveau central des régions et surtout
de renforcement des capacités humaines dans les
différentes institutions (par exemple les Conseils
Régionaux, la DHU, l’ADDS et le Ministère de
l’Intérieur).
Mais le RAP se focalise surtout sur cette question
des capacités humaines en notant les différentes
formations qui ont eu lieu concernant le personnel
des différentes structures. Bien évidemment il s’agit
d’un élément important mais insuffisant pour
justifier une note de 4 lorsque l’on prend en compte
l’étendu du PREPUD.
L’Aide-Mémoire de la mission du RAP attire
l’attention sur la nécessité de continuer le suivi et
l’évaluation des systèmes de contrôle des CPECs.
Cet avertissement est d’autant plus pertinent que la
CPEC de Djibouti-ville vient de passer quelque 4 ans
en redressement.
Approbation et
durabilité des
partenariats
3 3 Au niveau des autorités : (i) la loi sur la
décentralisation n’a pas encore été promulguée, (ii)
le projet de loi portant approbation des Schéma
Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme des Chef-
lieux n’a pas été approuvée par l’Assemblée
nationale, (iii) marché de OBOBCK , achevé, n’était
pas opérationnel, parce que non encore inauguré, et
(iv) le marché de bétail de DIKHIL, achevé, n’était
pas opérationnel, faute de branchement aux réseaux
électrique et d’adduction d’eau.
Au niveau des bénéficiaires des infrastructures,
Selon les résultats des études d’impacts réalisées par
le projet, les ouvrages réalisés par le projet sont jugés
très utiles par les populations. Elles estiment,
majoritairement, que ces infrastructures ont
contribué au bien-être social, à l’augmentation des
activités économiques et la création des emplois. Ces
appréciations ont été constatées lors des visites des
sites et des rencontres avec les bénéficiaires qui ont
toutefois fait état de problèmes de gestion,
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 32 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification /Commentaires
d’entretien, d’éclairage et de sécurité des
infrastructures. Problèmes qui, s’ils ne sont pas
résolus à temps, représentent un grand risque pour la
durabilité des infrastructures.
La revue à mi-parcours avait noté que dans aucune
des régions, les bénéficiaires des infrastructures
marchandes et CDC ne sont organisées en comité de
gestion ou autre association communautaire qui
pourrait être mobilisée pour assurer la gestion et
surtout la maintenance des réalisations programmées.
Ceci pourrait poser un véritable problème de
durabilité des acquis du projet.
Le RAP et la Aide-Mémoire de sa mission de
préparation se concentre sur les CPEC et les
associations. L’implication et l’appropriation de ces
groupes cibles (les CPECs et leurs bénéficiaires, et
les associations et leurs membres) ont été très
importantes. Elles ont vu leur capacités renforcées
par les aspects non-monétaires, notamment la
formation) et par des appuis tels que le fonds de
développement communautaire et l’efficacité
opérationnelle des CPEC s’est améliorée de façon
conséquente et s’est traduite par une augmentation de
leurs offres et de leurs clientèles.
Les schémas directeurs d’aménagement urbains
(SDAU) ont aussi fait l’objet d’une bonne
appropriation à tel point qu’ils servent de base
maintenant pour la programmation des
investissements à réaliser dans les régions par le
Gouvernement et ses PTFs.
Durabilité
environnementale et
sociale
3 3 La Revue dispose de peu d’éléments concernant ces
aspects car il n’a pas de détail des projets réalisés
dans le cadre du fonds communautaire. Toutefois
d’après les exemples cités par le RAP et l’Aide-
Mémoire de sa mission de préparation, il semblerait
que bon nombre de ces projets soit de nature à avoir
un effet positif à la fois environnementale et sociale
– par exemple le reboisement, la collecte des
ordures, la réhabilitation des puits etc).
La Revue n’a pas d’information sur un impact
environnemental de la construction des différentes
infrastructures physiques telles que les CDCs, les
gares routières etc même si le résultat social positif
est confirmé par les études d’impact.
* La notation du volet efficacité est obtenue à partir de la notation de l’OD du tout dernier EER (Voir note d’orientation sur
l’EER).
L’appréciation des produits et effets se fera en termes de progrès réalisés vers les cibles et la note globale de l’OD est
déterminée en combinant les notations établies pour les effets et les produits suivant la méthodologie définie dans la note
d’orientation de l’EER. Il est donnée : Très satisfaisant (4), Satisfaisant (3), Insatisfaisant (2) et Très insatisfaisant (1).
Critères Sous-critères Note
du
RAP
Valida
tion IDEV
Justification
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 33 of 36 07 juillet 2010
PERFORMANCE
DE LA BANQUE
Identification proactive et
résolution des problèmes
rencontrés aux différentes phases
du cycle du projet
- 3 La Banque via ses missions de supervision
a été proactive dans l’identification et la
résolution des problèmes rencontrés. La
mission de mi-parcours en particulier a
permis de remettre le projet sur les rails
après un démarrage difficile
Prise en compte des leçons tirées
des opérations précédentes dans la
conception et l’exécution
- 2 Le problème des capacités de l’agence de
mise en œuvre ont bien été pris en compte
mais force est de constater, pas à un niveau
suffisant au début du projet
Le PREPUD est un programme multi-
bailleurs et les activités financées par les
bailleurs de fonds sont complémentaires.
Mais la coordination entre les bailleurs de
fonds est inexistante. Dans des opérations
qui bénéficient des financements des
autres partenaires, la Banque devrait
renforcer la coordination avec ces derniers
pour éviter de possibles chevauchements et
doublons.
Participation des parties prenantes
pour renforcer l’appropriation
- 3 La participation des parties prenantes a été
assurée via les rôles joués par les
associations, les ONGs et les CPECs
Renforcement des exigences
fiduciaires et de sauvegarde
- 3 Le projet a été bien suivi avec un audit
trimestriel et l’audit final n’a pas révélé de
problèmes même si la mission du RAP a
noté des améliorations possibles dans la
gestion financière
Conception et mise en œuvre du
système de suivi-évaluation
- 3 Le rapport d’évaluation avait prévu le
système de suivi-évaluation qui a été mis
en œuvre
Qualité de la supervision de la
Banque (dosage des compétences
des équipes de supervision, etc)
- 3 En plus de la mission de mi-parcours, il y
avait une mission de supervision tous les 6
mois avec les compétences nécessaires
Réponse aux requêtes
- 3 L’information dont la Revue dispose sur ce
point tend à démontrer une bonne
réactivité de la BAD
NOTATION DE LA PERFORMANCE DE LA
BANQUE
3 2.86
PERFORMANCE
DE
L’EMPRUNTEUR
Qualité de la préparation et de
l’exécution
- 2 Le personnel de l’ADDS avait été formé par
d’autres projets de la BAD et malgré ça, le RAP
note une utilisation systématique d’AT
L’absence pendant le projet d’un cadre formel
pour la mise en œuvre de la décentralisation en
l’occurrence la non promulgation de la loi sur la
décentralisation et la non approbation du projet
de loi portant approbation des Schéma
Directeur d’Aménagement et d’Urbanisme des
Chef-lieux ont freiné l’exécution du projet et
rallongé les délais.
Le manque d’une bonne coordination des
donateurs du PREPUD et du Gouvernement a
fait que la plupart des bailleurs co-financiers du
programme ont mis en place leur propre
système de suivi-évaluation
Le long circuit d’autorisation et de signature
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 34 of 36 07 juillet 2010
des demandes de décaissement a également
retardé le projet.
Conformité aux engagements, aux
accords et aux sauvegardes
- 3 L’audit indique qu’il n’y avait pas de
problème financier. Le RAP aborde le
problème du non-respect des engagements
pris par le pays emprunteur et fait des
recommandations à ce sujet
Mise à disposition en temps
opportun de la contrepartie
- 2 Le projet a connu des retards partout en
partie parce que la contrepartie n’était pas
disponible en temps opportun
Réactivité aux recommandations
de supervision
- 2 L’évaluation de la gestion financière
relève un manque de suivi des
recommandations
Mesures prises pour assurer la
durabilité du projet
- 2 Il n’y a pas eu suffisamment de mesures
prises pour assurer la durabilité du projet,
en particulier dans sa dimension
financière. Par exemple, le fonds de
développement communautaire et le fonds
d’investissement local ne sont pas
alimentés régulièrement, ce qui laisse
supposer qu’aucun système
d’autofinancement n’a été développé.
Respect du calendrier de
préparation des requêtes
- 2 Il y avait beaucoup de retards
NOTATION DE LA PERFORMANCE DE
L’EMPRUNTEUR
2 2.17
PERFORMANCE
DES AUTRES
PARTIES
PRENANTES
Respect des délais de
décaissement des cofinanciers - -
Fonctionnement des mécanismes
de collaboration - -
Qualité du dialogue politique des
cofinanciers (seulement pour les
OAP)
- -
Qualité du travail des prestataires 2 2 Le niveau des consultants utilisés a été
faible dans l’ensemble, sauf pour les
CPECs
Réactivité aux demandes des
clients
- -
NOTATION DE LA PERFORMANCE DES AUTRES
PARTIES PRENANTES
2 2
La notation globale est donnée par: Très satisfaisant, Satisfaisant, Insatisfaisant et Très insatisfaisant.
(i) Très satisfaisant (TS) : 4
(ii) Satisfaisant (S) : 3
(iii) Insatisfaisant (I) : 2
(iv) Très insatisfaisant (TI): 1
CONCEPTION, MISE EN ŒUVRE ET UTILISATION DU SUIVI ET ÉVALUATION (S&E)
Critères Sous-critères Validation
IDEV Justification/Commentaires
CONCEPTION
DU S&E Système de S&E en place, clair,
adéquat et réaliste 3
Le rapport d’évaluation prévoit un suivi de
routine ainsi que des études de base, à mi-
parcours et d’impact final
Les indicateurs de suivi et le plan
de suivi ont été dûment agrées 3
Le Cadre Logique a bien défini des
indicateurs pour les effets et les produits
Existence d’indicateurs désagrégés
selon le genre 3
Le Cadre Logique est très clair sur les
bénéficiaires par genre. Beaucoup
d’indicateurs ne se prêtent pas à la
désagrégation aussi
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 35 of 36 07 juillet 2010
Critères Sous-critères Validation
IDEV Justification/Commentaires
Les données de référence ont été
disponibles ou collectées durant la
conception
3 Le Cadre Logique donne une bonne situation
de référence
Autres à préciser
NOTE DE LA CONCEPTION DU S&E
MISE EN
ŒUVRE DU
S&E La fonction S&E est adéquatement
pourvue de personnel et équipée 3
Outre le suivi de routine il y a eu des études
d’impact dont les données figurent dans le
RAP. Le financement complémentaire a été
destiné à la réalisation des études. Ce qui
montre que le dispositif de suivi évaluation a
relativement bien fonctionné
NOTE DE LA MISE EN ŒUVRE DU S&E
UTILISATION
DU S&E L’emprunteur a utilisé les
informations de suivi pour la
décision
3
Le pilotage du projet et la revue à mi-
parcours via leurs différentes adaptations
semblent montrer que les données de suivi ont
été utiles pour réorienter le projet mais rien
n’est explicitement évoqué à ce niveau.
NOTE DE L’UTILISATION
NOTATION GLOBALE DE LA PERFORMANCE
DU S&E 3 SATISFAISANT
EVALUATION DE LA QUALITE DU RAP
Critère RAP-EVN
(1-4) Justifications/Commentaires
QUALITE DU RAP
1. Degré et qualité de l’exhaustivité des éléments de
preuves et de l’analyse du RAP pour étayer les
notations des différentes sections.
" les conclusions des analyses devrons résulter
d’éléments de preuves provenant de plusieurs
sources de données (au moins deux). Des données
de différentes sources ont été examinées ensemble
pour évaluer chaque section".
2 Le RAP a tendance à se focaliser sur un ou deux
points dans une section alors que la Mission du
RAP a rapporté beaucoup plus d’informations
dans son Aide-Mémoire qui a été mis à disposition
de la Revue
2. Degré d’objectivité des notes d’évaluation du
RAP. (4=100% des notations ont été validées ; 3=
au moins 75% des notations ont été validées ; 50% à
75% des notations ont été validées ; 1= moins de
50% des notations ont été validées)
3 Le RAP et la Revue sont largement en accord sauf
pour la question de la durabilité
3. Degré de cohérence interne des notations
d’évaluation du RAP ; inexactitudes ;
incohérences (dans les différentes sections) entre les
textes et les notations ; cohérence entre la note
globale et les notations des différentes composantes.
"les notations devraient être bien étayées avec une
justification claire basée sur des évidences,
conformément aux directives en la matière".
3 Les notes du RAP sont cohérentes entre sections et
avec les textes
4. Degré d’identification et d’évaluation des facteurs
clés (internes et exogènes) et des effets inattendus
(positifs et négatifs) ayant affecté la conception et la
3 Le RAP identifie deux facteurs externes qui ont
influés négativement sur le projet – les crises
alimentaires dans les pays limitrophes avec pour
Note d’orientation sur RAP-EVN Page 36 of 36 07 juillet 2010
mise en œuvre. effet une augmentation des migrations et la fusion
des Caisses (CNEC et CNP) sans audit préalable.
Il identifie la lenteur comme le facteur clé interne
5. Adéquation du traitement des mesures de
sauvegarde, des questions fiduciaires, de
l’alignement et de l’harmonisation.
3 Le RAP inclut des annexes concernant la gestion
financière et les décaissements
6. Degré de solidité des processus de génération et
d’analyse des données (y compris les taux de
rentabilité) en appui à l’évaluation du RAP.
2 En général, le RAP présente des analyses qui sont
bien étayées. Toutefois, il n’est pas clair d’où
ressort le tableau concernant les bénéficiaires du
projet. Et les volets concernant l’utilisation des
ressources et le coût-avantage ont été laissés vides.
7. Adéquation globale de l’accessibilité des éléments
de preuves (à partir du RAP, y compris les annexes
et les autres données fournies).
3 Le RAP a fourni beaucoup d’éléments permettant
à la Revue de bien comprendre le projet (Aide-
Mémoires et BTOR des missions de supervision ;
Rapport de mi-parcours ; Audits )
8. Dans quelles mesures les enseignements tirés (et
les recommandations) sont clairs et fondés sur
l’évaluation du RAP (éléments de preuve et analyse).
2 Les enseignements et recommandations sont clairs
mais la plupart des recommandations s’adressent
simplement au projet
9. Degré de clarté et d’exhaustivité globale du RAP. 2 Dans l’ensemble le RAP est clair mais il n’est pas
toujours exhaustif. Il donne moins de
renseignements que l’Aide-Mémoire et le BTOR
en ce qui concerne l’évaluation des effets et des
produits. Et son analyse de l’efficience du projet
manque deux éléments.
Autres (à spécifier)
NOTE SUR LA QUALITE DU RAP 2,56 SATISFASANT
Conformité du RAP avec les directives (RAP/OM ; IDEV)
1. Délais de livraison du RAP (A temps = 4; en
retard = 1)
1 Le RAP est daté plus de 6 mois après la date de
clôture
2. Degré de participation de l’Emprunteur, du Co-
financier et du Bureau Extérieur dans la préparation
du RAP ***
3 Le rapport de mission du RAP montre une bonne
participation du pays.
3. Autres aspects (à spécifier)
Note sur la conformité du RAP 2
*** Noté Élevé/exemplaire (4), ou substantiel/significatif (3), ou modéré (2), ou négligeable (1)