NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet...

26
1. DONNÉES DE BASE a. Données du projet Titre du projet : Projet de Mise en valeur des rebuts forestiers et reforestation des espaces dégradés en Afrique Centrale (Financement FFBC) Code du projet: P-Z1-C00-041 Numéro du prêt : DON FFBC N° : 5650155001156 Type de projet : Gestion durable des forêts Secteur: Environnement Pays: Cameroun Catégorisation environnementale (1-3) : 3 Étape du traitement Évènement clés (prêt) Date de décaissement et de clôture (prêt) Date dapprobation : 9/12/2011 Montants annulés : 535 535 € Date initiale de décaissement : 31/12/2014 Date de signature :20/020/2012 Financement complémentaires : 0 Date initiale de clôture : 31/12/2014 Date dentrée en vigueur : 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 465 €) Délai révisé du décaissement : 31/12/2015 Date dentrée en vigueur du 1 er décaissement : 7/8/2012 Prorogations (préciser les dates) : du 31/12/2014 au 31/12/2015 Date de clôture révisée : 31/12/2015 Date réelle du 1 er décaissement : 7/8/2012 b. Sources de financement Sources de financement (MUC) Montant approuvé (MUC) : Montant décaissé (MUC) : Pourcentage décaissé (%): Prêt : Don : Don FFBC 1 500 000 € 1 500 000 € 964 465 64.3% Gouvernement : Autres (ex. Cofinanciers) : 293 194 € 37 777.67 12.88% TOTAL : 1 793 194 € 1 002 242.67 55.89% Cofinanciers et autres partenaires extérieurs : GWP-CAf Organisme(s) d’exécution et de mise en œuvre : Global Water Partnership Central Africa (GWP-CAf) c. Responsable du projet au sein de la Banque Fonction A lapprobation A lachèvement Directeur régional M. KANGA, directeur ORCE M. KANGA, directeur ORCE Directeur sectoriel A ABOU-SABAA, directeur OSAN C. OJUKWU, Directeur OSAN Responsable sectoriel C. MOLLO NGOMBA, Coordinatrice FFBC C. MOLLO NGOMBA, Coordinatrice FFBC Coordinateur dactivités C. DOVONOU, Chargée des opérations FFBC Coordonnateur dactivités suppléant Chef de léquipe du RAP C. DOVONOU, Chargée des opérations FFBC Membres de léquipe du RAP Aucune indication d. Données des Rapports Date du RAP : 14/12/2016 Dates de la mission du RAP : De : NA Au : NA Date de RAP-EVN : Évaluateur1/consultant1 : Alain Karsenty Évaluateurs2/consultant2 : 2. DESCRIPTION DU PROJET NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR PUBLIC

Transcript of NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet...

Page 1: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

1. DONNÉES DE BASE a. Données du projet Titre du projet : Projet de Mise en valeur des rebuts forestiers et reforestation des espaces dégradés en Afrique Centrale (Financement FFBC) Code du projet: P-Z1-C00-041 Numéro du prêt : DON FFBC N° : 5650155001156 Type de projet : Gestion durable des forêts

Secteur: Environnement

Pays: Cameroun Catégorisation environnementale (1-3) : 3 Étape du traitement Évènement clés (prêt) Date de décaissement et de clôture

(prêt) Date d’approbation : 9/12/2011

Montants annulés : 535 535 € Date initiale de décaissement : 31/12/2014

Date de signature :20/020/2012

Financement complémentaires : 0 Date initiale de clôture : 31/12/2014

Date d’entrée en vigueur : 20/02/2012

Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 465 €)

Délai révisé du décaissement : 31/12/2015

Date d’entrée en vigueur du 1er décaissement : 7/8/2012

Prorogations (préciser les dates) : du 31/12/2014 au 31/12/2015

Date de clôture révisée : 31/12/2015

Date réelle du 1er décaissement : 7/8/2012

b. Sources de financement Sources de financement (MUC) Montant approuvé

(MUC) : Montant décaissé

(MUC) : Pourcentage décaissé

(%): Prêt : Don : Don FFBC 1 500 000 € 1 500 000 € 964 465 64.3% Gouvernement : Autres (ex. Cofinanciers) : 293 194 € 37 777.67 12.88% TOTAL : 1 793 194 € 1 002 242.67 55.89% Cofinanciers et autres partenaires extérieurs : GWP-CAf

Organisme(s) d’exécution et de mise en œuvre : Global Water Partnership – Central Africa (GWP-CAf) c. Responsable du projet au sein de la Banque

Fonction A l’approbation A l’achèvement Directeur régional M. KANGA, directeur ORCE M. KANGA, directeur ORCE Directeur sectoriel A ABOU-SABAA, directeur OSAN C. OJUKWU, Directeur OSAN Responsable sectoriel C. MOLLO NGOMBA, Coordinatrice

FFBC C. MOLLO NGOMBA, Coordinatrice FFBC

Coordinateur d’activités C. DOVONOU, Chargée des opérations FFBC

Coordonnateur d’activités suppléant

Chef de l’équipe du RAP C. DOVONOU, Chargée des opérations FFBC

Membres de l’équipe du RAP Aucune indication d. Données des Rapports Date du RAP : 14/12/2016 Dates de la mission du RAP : De : NA Au : NA Date de RAP-EVN : Évaluateur1/consultant1 : Alain Karsenty Évaluateurs2/consultant2 :

2. DESCRIPTION DU PROJET

NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR PUBLIC

Page 2: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

L’objectif du projet « Mise en valeur des rebuts forestiers et reforestation des espaces dégradés en Afrique

Centrale » était de contribuer à l’atténuation de la déforestation et de la dégradation forestière dans les forêts naturelles à travers la transformation des rebus forestiers et la restauration des surfaces dégradées et à la réduction de la pauvreté dans le Bassin du Congo. Ses objectifs spécifiques sont : (i) la transformation des rebus forestiers ; (ii) la réduction des surfaces dégradées par l’agriculture itinérante sur brulis ; (iii) La reforestation de 50% des espaces dégradés ; (iv) La création d’un fond tournant pour accompagner les populations dans leurs activités d’amélioration de cadre de vie ; et (v) l’amélioration de la gouvernance de la gestion du terroir grâce à la mise en place des plateformes locale de gestion. Dans sa conception initiale, le projet avait proposé des objectifs quantifiés : le ralentissement de la déforestation en ramenant le taux de rebuts forestiers de 75% à 25% à la clôture du projet (par la transformation des rebuts dans les sites pilotes), la lutte contre l’agriculture itinérante et la réduction de 50% des espaces dégradés par l’agroforesterie, la lutte contre la pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations en ramenant le seuil de pauvreté des communautés de 74.4% (IDH 2010) à 30% à l’horizon 2013 (par la commercialisation des produits issus de l’exploitation des rebus et de l’agroforesterie, le développement d’infrastructures socioéconomiques et la mise en place d’un fond tournant pour l’accompagnement des populations dans les actions d’amélioration de leur cadre de vie). Une quinzaine de communautés forestières devaient bénéficier de la dotation de scies mobiles et d’initiatives de développement d’agroforesterie, et le projet visait à créer 600 emplois directs et 700 indirects. Des formations à la transformation artisanale et un accompagnement pour la commercialisation des produits étaient prévus. Le projet a été reformulé à mi-parcours pour tenter d’atteindre des objectifs plus réalistes. a. Bien-fondé du projet et Impacts attendus: Décrire brièvement et de façon précise le bien-fondé du projet/programme (problème/question devant être traité), les impacts attendus et les bénéficiaires visés (ceux directement ou indirectement affectés). Mettre en évidence tous les changements apportés en cours d'exécution.

Le présent projet découle aussi bien des différentes plaintes (manque en infrastructures socioéconomiques de base, déforestation, pauvreté, etc.) collectées par le GWP-Afrique Centrale dans les plateformes de dialogue de GIRE mises en place dans les pays de l’Afrique centrale que du deuxième objectif de la stratégie 2009-2013 du GWP axé sur les défis majeurs de ces pays en termes de développement tels que le changement climatique, la production alimentaire et tout autre défis émergent. L’exploitation forestière industrielle ou artisanale se caractérise, en Afrique centrale, par un taux d’utilisation limité du volume de bois sur pied. Ce faible taux d’utilisation s’explique par le caractère aléatoire de la récolte de bois en forêt naturelle (certains arbres coupés s’avèrent dégradés à l’intérieur), par les dégâts d’abattage (que l’on peut cependant minimiser par des pratiques appropriées), par les contraintes liées à la transformation (dimension standards des produits exigés par les marchés qui engendrent des chutes de bois lors du sciage) et par l’absence de tissu économique de PME qui pourrait valoriser les rebuts de bois auprès de marchés de proximité, comme on peut l’observer dans les grandes agglomérations d’Asie, par exemple. Les autres impacts attendus sont en termes de : (i) Ralentissement du rythme de la déforestation ; (ii) Création de la valeur ajoutée à partir des rebuts forestiers ; (iii) Amélioration de la gouvernance de la gestion du terroir à travers les plateformes locales de gestion du projet ; et (iv) Réduction de la pauvreté parmi les communautés forestières et l’amélioration du pouvoir des achats des populations. b. Objectifs et Effets attendus: Décrire de façon concise et claire les objectifs prévus, les effets relatifs ciblés et les bénéficiaires visés, en mettant en évidence d’éventuelles modifications/révisions.

L’objectif principal du projet était de créer de la valeur ajoutée par la valorisation des rebuts forestiers à l’aide de scies mobiles et d’une menuiserie pilote. Un objectif secondaire était le développement de l’agroforesterie à travers le développement de pépinières. Un fond tournant, abondé par les bénéfices des activités économiques nouvelles, devait permettre l’amélioration du cadre de vie des populations. Les effets attendus étaient une réduction des rebuts forestiers de 75% à 25% à la fin du projet, de la déforestation et des émissions de gaz à

Page 3: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

effet de serre, une création d’emplois (600 directs, 700 indirects), la réduction de la pauvreté de 74.4% (IDH 2010) à 30% à l’horizon 2013. Les bénéficiaires devaient être les populations locales, mais également l’État à travers une augmentation des recettes et des taxes pour les communes.

Jugés trop ambitieux, ces objectifs et résultats initiaux ont été reformulés (en juillet 2013) afin de donner au projet une orientation plus réaliste et un caractère pilote au vu du contexte de mise en œuvre de ce projet. L’énoncé de l’objectif du projet a été reformulé comme suit: « L’exploitation des ressources forestières en Afrique Centrale est optimisée ». Cet objectif devait être atteint grâce aux trois résultats attendus du projet, reformulés comme suit : Résultat 1 : Les rebuts forestiers dans les sites d’exploitation sont réduits ; Résultat 2 : Les cadres de vie des communautés forestières ciblées sont améliorés ;

Résultat 3 : Les pratiques de gouvernance au sein des organes locaux partenaires du projet sont améliorées

Par ailleurs, compte tenu des difficultés qui persistaient au sein de GWP-Congo, partenaire initial d’exécution de sites d’intervention du projet a été réduit, passant des 15 sites initialement prévus à 6 sites pendant l’exécution. c. Produits et bénéficiaires visées: Décrire clairement et de manière concise les extrants attendus et bénéficiaires relatifs ciblés, en mettent en évidence d’éventuelles révisions.

Les extrants étaient (i) La transformation de 50% des rebuts forestiers pour les autres usages (bois de chauffe, de cuisson, d’œuvre etc.) favorisant le ralentissement de la déforestation sauvage ; (ii) L’incitation à l’abandon de l’agriculture itinérante sur brulis pour l’agriculture sédentaire avec pour corolaire la préservation de 225 ha de forêts par an, soit 675 ha au terme des trois années de durée du projet. ; (iii) La reforestation de 5.000 ha des espaces dégradés (la zone du projet comporte environ 10.000 ha de terres fortement dégradées) ; (iv) L’amélioration du pouvoir d’achat des populations grâce aux revenus générés par la commercialisation des débités et des produits issus de l’agroforesterie (environs 45.000 €, hors agroforesterie, par an pour chaque communauté, soit une population approximative de 150 personnes) ; (v) Le développement des infrastructures socioéconomiques (3 centres de santé, 10 points d’eau, 15 salles de classes et (vi) L’amélioration des conditions de vie des populations grâce à la mise en place d’un fond tournant pour accompagner les actions d’amélioration de cadre de vie d. Principales activités/Composantes: Décrire clairement et de manière concises les principales activités/composantes, y compris les éventuelles révisions.

Le projet avait 5 composantes et des activités associées :

- Diminution du taux de rebuts forestiers (institutionnalisation de comités de gestion villageois, acquisition de scieries mobiles, de véhicules d’opération, transformation, conditionnement des produits…)

- Développement de l’agriculture sédentaire (mobilisation et sensibilisation des communautés) - Restauration des surfaces dégradées (formation à l’agroforesterie et aux techniques culturales,

réalisation de plantations pilotes…) - Amélioration du pouvoir d’achat et des conditions de vie des populations (identification des besoins en

infrastructures socioéconomiques, commercialisation des produits bois, mise en place d’un fonds tournant, mise en place d’une menuiserie pilote)

- Gestion du projet (mise en place des différents organes de fonctionnement du projet)

3. ÉVALUATION DES PERFORMANCES DU PROJET (APPRÉCIATION DE L’ÉVALUATEUR)

Page 4: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

PERTINENCE a. Pertinence de l’objectif de développement du projet : Évaluation de la pertinence ex-ante et ex-post (y compris pendant la mise en œuvre). La pertinence de l’objectif de développement (à l’évaluation ex-ante et au moment de la post-évaluation) en termes d’alignement avec les priorités de développement du pays et les besoins de bénéficiaires (y compris tout ajustement ayant été apporté au projet au cours de sa mise en œuvre), les stratégies sectorielles applicables de la Banque, la stratégie pays ou régionale de la Banque et les priorités générales de la Banque. L'évaluation de la pertinence consistera à examiner également dans quelle(s) mesure(s) l’objectif de développement a été clairement indiqué et axé sur les effets ainsi que le réalisme des effets escomptés dans le contexte du projet.

Le présent projet qui a pour objectif l’optimisation de l’exploitation des ressources forestières, la réduction de la pauvreté et la lutte contre le changement climatique et ses effets parfois pervers en Afrique centrale était conçu et reste en conformité avec les politiques et stratégies tant régionales que nationales sur la gestion durable des ressources forestières et la lutte contre la pauvreté dans de la région. Par ailleurs, le projet répond à la volonté des gouvernements d’atteindre les objectifs du millénaire et aux sollicitations des populations locales concernées : (i) l’absence d’infrastructures socio-économiques de base (centre de santé, eau potable et assainissement, eau pour autres usages) ; (ii) l’absence d’activités génératrices de revenus; (iii) le comblement des lits des cours d’eau et d’une manière générale, la dégradation des ressources en eau ; (iv) la destruction des écosystèmes vitaux ; et (v) l’absence d’une agriculture itinérante durable, etc. A l’issue de la restructuration du projet intervenue en juillet 2013, l’énoncé de l’objectif du projet a été reformulé comme suit: « L’exploitation des ressources forestières en Afrique Centrale est optimisée ». Pendant la période d’exécution du projet, cet objectif est resté largement aligné sur les politiques et stratégies tant régionale que nationales sur la gestion durable des ressources forestières, de réduction de la pauvreté et de lutte contre les changements climatiques et ses effets. Le RAP confirme que dans l’optique de la gestion durable des forêts, l’exploitation envisagée des rebuts par la scierie mobile devrait contribuer sensiblement à l’amélioration de l’économie forestière. Ce projet reste conforme aux quatre (4) axes stratégiques du Plan de Convergence de la COMIFAC, portant sur : (i) le renforcement des capacités, la participation des acteurs et la formation ; (ii) la connaissance de la ressource et sa valorisation ; (iii) le développement des activités alternatives génératrices de revenus et la réduction de la pauvreté ; et (iv) la stratégie REDD de réduction des émissions liées au déboisement et à la dégradation des forêts. Il apporte également une contribution appréciable à la promotion de l’intégration régionale en Afrique Centrale, levier de lutte contre la pauvreté. L’objectif de développement était pertinent, l’amélioration de la gestion forestière, la lutte contre la déforestation et la diminution des émissions de gaz à effet de serre constituent bien des priorités tant nationales que sous-régionales (COMIFAC). En revanche, le réalisme des hypothèses était discutable (voir ci-dessous). Au vu de ce qui précède, la pertinence de l’objectif de développement du projet jugée satisfaisante par le RAP est confirmée comme telle par la revue et l’évaluateur avec la note 3 sur 4. b. Pertinence de la conception du projet (de la phase d’approbation à l’achèvement) L’évaluateur devrait à partir de la reconstruction de la théorie de changement ou de la logique d’intervention du projet, apprécier la pertinence de la conception du projet indépendamment de l’évaluation faite dans le PCR. Il commentera la conclusion du RAP sur cette section, et apportera un jugement sur la pertinence de la conception du projet, couvrant le bien-fondé de la conception du projet et l’opportunité des ajustements éventuels, aux solutions techniques pour garantir la réalisation des résultats escomptés (chaine de résultats), la cohérence du cadre du résultats et la pertinence des indicateurs, l'adéquation de l'évaluation des risques, les mesures de protection environnementales et sociales, et les dispositions de mise en œuvre. Pour les Opérations d’Appui aux Programmes (OAP), l’évaluateur examinera la pertinence des mesures préalables, du dialogue sur les politiques et du niveau auquel l’opération aurait pu être davantage en faveur des pauvres dans sa conception.

Dans sa conception initiale, le projet visait : le ralentissement de la déforestation en ramenant le taux de rebuts forestiers de 75% à 25% à la clôture du projet (par la transformation des rebuts dans les sites pilotes), la lutte contre l’agriculture itinérante et la réduction de 50% des espaces dégradés par l’agroforesterie, la lutte contre la

Page 5: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

pauvreté et l’amélioration des conditions de vie des populations en ramenant le seuil de pauvreté des communautés de 74.4% (IDH 2010) à 30% à l’horizon 2013. Jugés trop ambitieux, ces objectifs et résultats initiaux ont été reformulés (en juillet 2013) afin de donner au projet une orientation plus réaliste, plus objective et un caractère pilote au vu du contexte de mise en œuvre de ce projet L’idée de valoriser les rebuts de bois, cette ressource « gratuite », au profit des communautés villageoises des zones forestières n’est pas nouvelle en Afrique centrale. Mais les différentes initiatives en ce sens n’ont jamais véritablement débouché, et ce pour une raison essentielle : les bois abandonnés par les industriels sur les permis forestiers ne permettent pas de fabriquer des produits de valeur commerciale suffisante pour couvrir les coûts de mobilisation d’une ressource diffuse (et éloignée), de transformation et de commercialisation du bois (notamment le transport pour acheminement aux marchés), les exploitants-transformateurs artisanaux préfèrent couper des arbres biens conformés qui leur permettront de maximiser la valeur de leur production sciée. Les concepteurs du projet sont donc partis sur l’hypothèse erronée d’une « ressource gratuite » qu’il suffisait de mobiliser pour engendrer une nouvelle filière économique. La conception du projet était donc assez largement erronée. Pour la revue et l’évaluateur, le projet a été mal pensé dès le départ, mal préparé et les résultats tangibles sont très faibles, d’autant que les seules réalisations effectives (activité de transformation des rebuts et de commercialisation des débités dans deux sites sur six prévus au départ) n’ont pas continué après la clôture du projet. L’absence totale d’analyse économique et financière en amont du projet (et donc d’une solide analyse de faisabilité) constitue la principale raison de cette non pertinence en termes de conception et d’exécution Au regard des difficultés observées au sein de GWP-Congo, partenaire initial d’exécution en République du Congo, le nombre de sites d’intervention du projet a été réduit de manière significative (de 15 sites à la conception initiale à 6 sites pendant l’exécution). Ainsi, la conception initiale du projet est jugée très peu favorable à la réalisation des résultats et objectifs initiaux du projet. La qualité du projet à l’entrée est de ce fait jugés très insatisfaisante. Au vu de qui précède et contrairement au RAP, la revue et l’évaluateur jugent que la pertinence de la conception du projet est très insatisfaisante et accordent une note de 1 sur 4.

EFFICACITE Le RAP donne une note globale d’efficacité de 1, constatant que le projet n’a atteint aucun de ses objectifs clés.

L’évaluateur confirme et note 1.

c. Efficacité dans la réalisation des effets (réalisations): Évaluation du niveau d’atteinte des résultats escomptés (à partir du cadre logique) en se basant sur le dernier rapport sur l’État d’Exécution et les Résultats (EER) et en utilisant des éléments de preuves (données probantes) directs et indirects sur les réalisations ou les réalisations attendues. Chaque résultat devrait être soutenu par multiples lignes d’éléments de preuve provenant de sources différentes (au moins 2). En absence de données suffisantes (comme preuves directes), des éléments de preuves indirectes (comme les extrants et des processus pertinents de la chaîne de causalité) devraient être utilisés en particulier dans l'évaluation de la mesure dans laquelle les résultats/objectifs devraient être atteints. L'absence de données suffisantes pour évaluer l'efficacité doit être indiquée (et décrite en détail au niveau de la qualité du RAP). La notation du RAP devrait également être indiquée dans cette section.

Le projet a échoué à atteindre ses objectifs initiaux. Ceci apparaît clairement dans l’aide-mémoire de la mission de reformulation du projet (juillet 2013) et très précisément dans le RAP. Le RAP souligne la non-opérationnalité des réalisations clés attendues (commercialisation du bois, menuiserie) à la fin du projet et la faible réalisation des initiatives agricoles et agroforestières. De ce fait, les effets attendus sur la déforestation, l’emploi ou la réduction de la pauvreté ne se sont pas manifestés. Seuls des effets positifs sur l’organisation des Comités villageois, et leur participation au Conseil Municipal de Dzeng sont signalés. A la clôture du projet, l’un des principaux objectifs spécifiques du projet à savoir, la production et la commercialisation des débités, n’est réalisé qu’à 8,6%. Seuls deux (02) sites sur les six (06) sites ont fonctionné jusqu’en décembre 2015. La menuiserie pilote n’était pas non plus fonctionnelle à la date de clôture du projet.

Page 6: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

Au regard de ce qui précède, l’efficacité dans la réalisation des effets jugée très insatisfaisante par le RAP est confirmée comme telle par la revue et l’évaluateur avec la note 1 sur 4. d. Efficacité dans la production des extrants: Évaluer le niveau de réalisation des extrants (y compris pour les prêts programmes le niveau d’exécution des mesures complémentaires nécessaires à leur mise en œuvre, notamment la sensibilisation du public, dialogue sur les politiques et de disposition institutionnelles par exemple). Pour ce faire, l’évaluateur doit porter son jugement sur la base des résultats du dernier rapport sur l’Etat d’Exécution et les Résultats (EER) du projet. Il indiquera, en se basant sur des éléments preuves de sources différentes (au moins deux), le degré de couverture et de discussion par le RAP des extrants du projet (prévus-réels) ainsi que les raisons d’éventuels écarts.

Les extrants attendus n’ont, pour l’essentiel, pas été produits. Le taux de réalisation indiqué dans le RAP est de 8,6%, mais les principales réalisations attendues (commercialisation des produits issus des rebuts forestiers, menuiserie pilote) n’étaient pas opérationnelles à l’issue du projet. L’écart est en partie lié au retard dans les ANO de la Banque pour l’acquisition de certains biens, mais aussi aux lenteurs de l’administration camerounaise qui doit délivrer les autorisations nécessaires au fonctionnement des scies mobiles et à la commercialisation des produits. Mais, plus fondamentalement, la conception initiale du projet était défaillante, l’analyse de risque très insuffisante et l’absence de toute analyse économique sérieuse, obérait la possibilité d’une réalisation efficace. Bien que le projet ait réalisé quelques produits à 100% (avec un pourcentage moyen de réalisation de 76,66%), le RAP note que les produits les plus importants attendus du projet n’ont pas été réalisés. Au vu de ce qui précède, la revue et l’évaluateur confirment par la note insatisfaisante de 2 sur 4 octroyée par le RAP e. Résultats de développement du projet: Évaluer les progrès que le projet a réalisé dans le sens de l’atteinte de son objectif de développement devrait conduire à une note qui combine les notations établies pour les effets et les produits suivant une méthodologie recommandée dans la Note d’orientation du personnel en matière de préparation des RAP et de notation (pour plus de détails, voir lignes directrices au personnel sur l’établissement de rapport sur l’état d’exécution et les résultats (EER) des opération du secteur public).

Le taux de réalisation indiqué dans le RAP est de 8,6%, mais les principales réalisations attendues du projet (commercialisation des produits issus des rebuts forestiers, menuiserie pilote) n’étaient pas opérationnelles à l’issue du projet. Au regard des effets et des extrants, l’atteinte des résultats de développement obtenus par le projet par rapport à ses objectifs est, à ce stade de la revue est jugée très insatisfaisante avec la note de 1 sur 4 conformément à l’évaluation proposée par le RAP.

f. Bénéficiaires: En se basant sur des éléments à preuve, l’évaluateur portera son jugement sur le réalisme du nombre total de bénéficiaires que le projet à couvert par catégorie et par sexe.

Le RAP donne peu d’indications sur le nombre total de bénéficiaires. En l’absence des principaux résultats initiaux attendus, les bénéfices du projet ont été constitués par les dépenses faites pour les infrastructures socioéconomiques dans les villages et la commune. Il y a donc des bénéficiaires de ces biens collectifs. Le problème est qu’avec l’arrêt du projet, on peut craindre que ces infrastructures ne soient plus entretenues, faute de revenus issus des activités économiques collectives prévues. A la conception du projet, les bénéficiaires principaux sont les 15 communautés forestières d’Afrique centrale riveraines de concessions forestières, soit une population totale de 2250 habitants à travers la dotation de scieries mobiles et l’agroforesterie qui permettront la création d’emplois (600 emplois directs et 700 indirects). Ces bénéficiaires devaient recevoir la formation à l’usage et à la maintenance de ces outils, l’assistance dans la mise en œuvre d’actions de commercialisation des rebus forestiers transformés, la mise en place de plantations, la construction d’ouvrages, le reboisement des sites. Les autres bénéficiaires du projet étaient les Etats membres de la COMIFAC en termes d’appui dans leurs efforts de lutte contre la déforestation, la protection des écosystèmes, la réduction des émissions des gaz à effet de serre et la lutte contre la pauvreté. Le RAP note un taux de couverture de 160% des ménages de petits agriculteurs dont 44,60% de femmes (480

Page 7: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

ménages de petits agriculteurs sur 300 ménages prévus). Le RAP ne donne pas de détails sur les différents bénéficiaires du projet à l’achèvement.

Au vu de qui précède, la revue considère la couverture des bénéficiaires du projet très insatisfaisante avec la note de 1 sur 4

g. Effets imprévus additionnels (positifs et négatifs, pas pris en compte dans le cadre logique): Ils comprennent le genre, le changement climatique, les questions sociales et socio-économiques. Evaluer le degré d'importance des résultats additionnels et importants énoncés ou non couverts par le RAP. La revue devra également se prononcer sur la couverture par le RAP de ces résultats.

La documentation disponible ne permet pas de savoir s’il y a eu des effets imprévus. On peut simplement s’interroger sur l’impact sur les ressources forestières locales de l’acquisition de scies mobiles compte tenu de l’échec du modèle économique de valorisation des rebuts de bois. Il y a un risque que ces scies mobiles fonctionnent avec du bois issu d’arbres coupés illégalement par des scieurs artisanaux, situation déjà très répandue au Cameroun. Toutefois, le RAP relève l’apparition des conflits entre les équipes sortantes et entrantes des

mairies. Ces conflits ont contribué au retard dans l’obtention des documents d’exploitation des scieries et dans le démarrage de cette activité.

Au vu de ce qui précède, la revue considère comme insatisfaisante la performance de réalisation des effets imprévus additionnels positifs ou négatifs (pas pris dans le cadre logique) du projet avec la note 2 sur 4.

EFFICIENCE h. Respect du calendrier : Évaluer dans quelle mesure le calendrier d’exécution initial du projet a été respecté en se basant sur une comparaison de la durée prévisionnelle et de la durée réelle d’exécution, à compter de la date d’entrée en vigueur. Pour les prêts programmes les décaissements à temps des tranches sont évalués suivant cette même méthodologie.

L’examen de la documentation disponible sur le projet montre que, prévu pour 36 mois, le projet a duré 42 mois, soit un glissement de 6 mois sur le calendrier initial d’exécution, et même avec une telle prolongation il n’est pas arrivé à réaliser l’ensemble de ces activités. Le rapport entre le délai prévisionnel (selon le REP) et le délai réel d’exécution à compter de la date de satisfaction des conditions du premier décaissement est de 0,857, et de ce fait jugé satisfaisant car supérieur à 0,75 et inférieur à 1. Cependant, dans la mesure où, à la clôture, du projet, les principaux livrables n’étaient pas opérationnels, on ne peut pas considérer qu’il y a eu véritablement un respect du calendrier d’exécution du projet, même si certains retards ne sont pas de la responsabilité du projet. Au vu de ce qui précède, la revue et l’évaluateur jugent insatisfaisant le respect du calendrier d’exécution avec une note de 2 sur 4 conformément à l’évaluation proposée par le RAP.

i. Efficience dans l'utilisation des ressources: Évaluer l’exécution physique (basée sur les livrables) par rapport aux ressources utilisées (basées sur les engagements cumulés) à la phase d’achèvement pour tous les bailleurs de fonds du projet (Banque, Gouvernement, et autres). Ce critère ne s’applique pas aux prêts programme, vu que souvent il n’y a pas de lien direct entre les produits et les montants décaissés.

La valeur médiane du taux de réalisation physique des produits du projet (73,33%) par rapport au taux d’engagement (55,89%) est de 1,31 et de ce fait jugée très satisfaisante car supérieur à 1. Ce qui indiquerait une utilisation très efficiente des ressources financières du projet et l’atteinte de ses produits escomptés dans les limites du budget disponible si tous les produits avaient été atteints. Selon le RAP, pour les livrables réalisés (rapports des consultants, création de Comités de gestion villageois) les ressources ont été utilisées de manière efficiente. Mais en l’absence des principaux livrables à la fin du projet, on peut dire que l’efficience globale est faible. Au vu de ce qui précède, la revue et l’évaluateur jugent très insatisfaisante la performance en matière d’efficience dans l’utilisation des ressources du projet avec la note de 1 sur 4, contrairement à l’évaluation

Page 8: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

insatisfaisante du RAP (2 sur 4).

j. Analyse coût- bénéfice: Évaluation du degré d’obtention des résultats de développement à temps, et dans quelles mesures les coûts ont été efficaces et ont été fournis de la manière la plus efficiente. La notation du RAP devrait être commentée. L’évaluateur devra vérifier si les avantages du projet (réalisés ou dont la réalisation est escomptée) excédent les coûts effectifs. Pour ce faire, les éléments de preuves/évidences se baseront essentiellement sur une comparaison entre les Taux de Rentabilité Economique (TRE) calculés lors de l’évaluation/ de la revue à mi-parcours et à l’achèvement. En commentant les notations de RAP, le degré d’utilisation des sources sur les éléments de preuves justifiant la note accordée devrait être pris en compte. L’évaluateur devra s’assurer de la validité des hypothèses de calcul et que c’est le même modèle qui a été utilisé pour les calculs des différents TRE. Pour les prêts au programme ou le cas calcul du TRE n’est pas approprié, l’évaluation pourrait se faire si cela est possible par rapport à la contribution des réformes politiques à la croissance économique. En cas d’insuffisances de preuves, une note appropriée sera ainsi attribuée.

Non applicable. En effet, le RAP note que le produit clé attendu, c’est-à-dire la commercialisation des débités issus de la transformation des rebuts, n’a pas été atteint. L’atteinte des résultats attendus a été entravée par l’absence d’un fond de roulement au niveau des communautés bénéficiaires. En plus, les scieries mobiles n’étaient pas opérationnelles à la clôture du projet. k. État d’avancement de l’exécution: Évaluer l’appréciation du RAP sur l’état d’avancement de l’exécution (EE) à partir du dernier EER actualisé en tenant compte de l’ensemble des critères applicables à l’EE. Il s’agit notamment : i) de la conformité aux engagements (conditions du projet, sauvegardes environnementales et sociales et respect des recommandations d’audit) ; ii) des systèmes et procédures du projet (passation de marchés, gestion financière, suivi et évaluation) ; iii) de l’exécution et le financement du projet (décaissements, engagements budgétaires, financement de contrepartie et cofinancement).

L’exécution a été défaillante, du fait des retards dans les ANO (FFBC) et les autorisations administratives, des

difficultés partenariales avec les exploitants industriels. La contrepartie attendue n’a pas été versée, et le

système de suivi-évaluation prévu initialement n’a pas été mis en place.

Au vu de ce qui précède, la revue et l’évaluateur jugent l’état d’exécution globale du Projet insatisfaisant avec

la note 2 sur 4, contrairement à l’évaluation satisfaisante du RAP (2,7 sur 4).

DURABILITE l. Viabilité financière: Évaluer dans quelle mesure les mécanismes et modalités de financement (par exemples : tarifs, frais d’utilisateur, frais d’entretien, dotations budgétaires, autres contributions des parties prenantes, flux d’aide, etc.) ont été mis en place pour garantir un flux continu de bénéfices après l’achèvement du projet et assurer sa pérennité financière. Pour les prêts programmes l’évaluation devrait se focaliser sur la viabilité financière des réformes, ainsi que sur le dialogue sur les politiques de la Banque visant à promouvoir la viabilité financière des réformes.

Selon le RAP, le projet n’a pas mis en place de mécanisme pour garantir la viabilité financière et les flux de

bénéfices liés au projet ne se pérenniseront pas après son achèvement: - La menuiserie pilote n’est pas fonctionnelle ; - Les activités de transformation des rebuts et de commercialisation des débités n’ont démarré que dans

2 sites sur les 6 sites d’intervention du projet et elles ont été ensuite interrompues à la clôture du

projet; - Aucune visibilité sur l’évolution des plants et produits issus de l’agroforesterie ; - Un niveau faible d’appropriation du projet par les communautés bénéficiaires qui n’a pas permis

d’assurer la continuité et la durabilité des activités du projet ; - L’équipe de projet est arrivée en fin de contrat à la date du 31 décembre 2015 et aucune action n’a été

prise par GWP-Afrique Centrale pour assurer la continuité dans le suivi des activités du projet après sa date de clôture

Au vu de ce qui précède, la revue et l’évaluateur confirment la note globalement très insatisfaisante de la viabilité financière du projet du RAP avec la note 1 sur 4.

Page 9: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

m. Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités: Évaluation de la contribution du projet au renforcement des capacités institutionnelles, y compris, par exemple, par l’utilisation des systèmes nationaux – qui vont favoriser la continuité des flux d’avantages liés au projet. L’instauration ou non de pratiques améliorées de gouvernance, de compétences acquises, procédures, incitations, structures ou mécanismes institutionnels développés du fait de l’opération seront prises en compte. Pour les prêts programmes, l’approche devrait intégrer une évaluation: de la contribution au renforcement des capacités pour piloter et gérer les processus de réformes politiques; de la mesure dans laquelle l’économie politique de la prise de décision a été propice aux réformes; de l’engagement du gouvernement en faveur des réformes; et de la manière dont la conception a renforcé l’appropriation nationale.

C’est probablement la seule réalisation tangible du projet. Selon le RAP, le projet a su mobiliser les communautés bénéficiaires à travers notamment la création des Comités Locaux de Gestion (CLG), entités chargées de contrôler les activités du projet. Leurs capacités en gestion des conflits, gestion financière, présentation des rapports ont été renforcées pour une meilleure gouvernance locale dans la gestion des retombées de la valorisation des rebuts. L’impact décisionnel des CLG est observable dans la commune de Dzeng à travers leur présence effective dans le conseil municipal. Toutefois, à la clôture du projet, ces CLG n’ont pas réussi à être opérationnels dans la gestion de leurs chantiers d’exploitation des rebuts. La revue et l’évaluateur attribuent, du fait de la non-opérationnalité des CLG dans la gestion de leurs chantiers d’exploitation des rebuts, une note insatisfaisante de 2 sur 4 contrairement au RAP qui a attribué la note satisfaisante de 2,5 sur 4.

n. Appropriation et durabilité des partenariats: L’évaluateur détermine l’implication effective ou non, dans le projet, des parties prenantes compétentes, la promotion d’un sens d’appropriation chez les bénéficiaires (femmes et hommes confondus) et la mise en place de partenariats fructueux avec les parties prenantes compétentes (autorités locales, organisations de la société civile, secteur privé, donateurs), tel que requis pour la pérennisation des produits du projet. Pour les prêts programmes, l’évaluation devrait mesurer la capacité du gouvernement à mener le dialogue sur des politiques ainsi que le niveau d’appui de la Banque pour l’approfondissement au processus de consultation.

Le projet a connu des difficultés avec les partenaires envisagés. Les concessions industrielles certifiées sont réticentes à laisser s’installer des scies mobiles dans leurs concessions, et l’exploitant de la forêt communale de Dzeng a refusé de collaborer. Selon le RAP, les perspectives de partenariat s’annonçaient meilleures à la fin du projet, dans le cadre notamment d’un partenariat attendu d’un nouvel opérateur avec la commune de Dzeng. Mais l’absence probable de viabilité du modèle économique basé sur la transformation des rebuts jette un doute sur le débouché de ces partenariats potentiels. Au vu de ce qui précède, la revue et l’évaluateur jugent insatisfaisantes l’appropriation et la durabilité des partenariats avec la note de 2 sur 4 contrairement à la note satisfaisante de 2,5 sur 4 octroyée par le RAP.

o. Durabilité environnementale et sociale: Evaluer le niveau d’objectivité de la notation du RAP sur la mise en œuvre effective des mesures d’atténuation/de renforcement environnemental et social du projet conformément au plan de gestion environnementale et social (PGES), la capacité des institutions et des systèmes nationaux, ainsi que la disponibilité de financements pour garantir la durabilité environnementale et sociale de l’opération. Ce critère ne s’applique qu’au projet de catégorie I & II.

La durabilité environnementale n’est pas atteinte, et on peut même envisager des risques en termes de transformation de bois illégal, si l’échec du modèle économique de transformation des rebuts se confirme. La situation est meilleure en termes de durabilité sociale avec la constitution des Comités villageois (CLG) et leur participation au Conseil municipal de Dzeng. Au vu de ce qui précède, la revue et l’évaluateur jugent insatisfaisante la durabilité environnementale et sociale du projet avec la note de 1 sur 4.

4. ÉVALUATION DES PERFORMANCES DES PARTIES PRENANTES

Page 10: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

a. Performance de la Banque: (préparation/approbation, en partie s’assurer de la QAE: qualité de la supervision, achèvement): Fournir les observations sur l’objectivité des notations du RAP et de l’appréciation de l’emprunteur, et re-noter au besoin la performance de la Banque durant tout le cycle du projet (conception, mise en œuvre; achèvement) en se concentrant sur les indications des éléments de preuves du RAP en rapport avec l’ensemble des 7 critères définis dans la note d’orientation du RAP.

La performance de la Banque est mitigée, du fait des lenteurs administratives au niveau du secrétariat du FFBC pour délivrer les ANO. Le changement de l’équipe de suivi du projet a également perturbé les activités. Mais la performance de la Banque est jugée satisfaisante pour les deux dernières années d’exécution du projet (2014-2015) à travers l’implication active de la nouvelle équipe et la diligence du Task Manager pour accélérer les ANO, la validation des rapports et l’exécution des missions de supervision. Le RAP pointe la forte insuffisance de communication entre l’Agent de Gestion des Fonds (qui gérait le projet jusqu’en février 2014 pour le compte du FFBC) et les experts de la Banque, en particulier dans le domaine de la gestion fiduciaire. Jusqu’à cette date, l’Agent de Gestion des Fonds devait préparer les ANO, ceux-ci devaient être ensuite validés par le Task Manager et, enfin, être transmis à la coordinatrice du FFBC. Après février 2014, le projet a mieux fonctionné en n’ayant qu’un seul interlocuteur à la Banque (le Task Manager). Au vu de ce qui précède, la performance de la Banque notée satisfaisante n’a pas été confirmée par la revue et l’évaluateur qui la jugent insatisfaisante avec la note de 2 sur 4.

b. Performance de l'Emprunteur: Fournir les observations sur l’objectivité des notations du RAP, et ré noter la performance de l’emprunteur durant tout le cycle du projet (conception, mise en œuvre; achèvement) en se concentrant sur les indications des éléments de preuves du RAP en rapport avec les questions définie dans la note d’orientation du RAP.

La performance de l’Emprunteur est jugée insuffisante par le RAP, qui pointe l’indisponibilité de la contrepartie financière de GWP-CAf, mais aussi le chevauchement des responsabilités des membres de la cellule d’exécution du projet, et l’absence de proximité socioculturelle avec les communautés locales. L’évaluateur estime que le GWP-CAf n’avait pas les compétences ni les références pour gérer un projet de cette nature.

Au vu de ce qui précède, la performance de l’emprunteur contrairement notée insatisfaisante par le RAP est confirmée très insatisfaisante par la revue et l’évaluateur avec la note de 1 sur 4.

c. Performance des autres parties prenantes: Fournir les observations sur l’objectivité des notations du RAP, et re-noter la performance des autres parties prenantes durant la mise en œuvre et à l’achèvement) en se concentrant sur les indications des éléments de preuves du RAP en rapport avec les questions pertinents spécifiques à chaque acteurs (cofinanciers, ONG, entrepreneurs/prestataires de service etc.).

Les prestataires de services (entreprises fournisseur de biens et services, consultants) ont respecté leurs engagements dans le respect des délais contractuels et avec des prestations de qualité en matière de renforcement des capacités des communautés. Les retards sur la livraison des scies mobiles sont essentiellement de la responsabilité de l’administration camerounaise, qui a été la partie prenante défaillante de ce projet. Au regard des éléments qui précèdent, la revue contrairement à l’évaluateur confirme la performance des parties prenantes liés à l’exécution du projet jugée satisfaisante par le RAP avec la note de 3 sur 4.

Note de l’évaluateur externe : l’évaluateur accepte ce point de vue et la révision de la note à 3 sur 4.

5. SYNTHÈSE SUR LA PERFORMANCE GLOBALE DU PROJET/ PROGRAMME

a. Evaluation globale: Résumé de l’évaluateur sur la performance globale du projet/programme sur la base des quatre volets clés du RAP (Pertinence, Efficacité, efficience et Durabilité), et en cas de différence avec le RAP, les raisons devraient être évoquées. Au cas où les éléments de

Page 11: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

preuves accessibles (à partir du RAP ou d’autres documents) à l’évaluateur sont insuffisants, alors une note partiellement satisfaisante (à réviser) devrait être donnée jusqu'à ce qu'un REPP soit réalisé.

Ce projet a été conçu sur des hypothèses erronées quant à la viabilité économique de la collecte, de la transformation et de la commercialisation des rebuts forestiers, ressource présentée comme gratuite mais dont le coût de mobilisation (du fait de la dispersion de rebuts sur de vastes surfaces suivant les chantiers d’exploitation en forêt), de transformation et de commercialisation des produits issus de la transformation n’ont pas été appréciés correctement. En outre, si les rebuts sont abandonnés en forêt par les opérateurs économiques, c’est qu’il y a de bonnes raisons pour cela : bois de mauvaise qualité, dimensions rendant non rentable la transformation, coûts d’acheminement des rebuts en usine… Les experts forestiers savent qu’il existe des possibilités de valorisation artisanale, mais que le « gisement » exploitable n’est pas aussi important qu’on pourrait le penser au premier abord, et que les débouchés rentables sont limités du fait de l’étroitesse des marchés locaux dans les zones forestières d’Afrique centrale et des coûts de transport importants pour acheminer les produits finis sur les marchés urbains, où se trouvent les consommateurs. En fait, il n’y a pas eu d’étude économique de faisabilité du développement d’une telle filière. Une telle étude aurait probablement averti des risques de non viabilité économique. Le choix d’un opérateur de projet spécialiste de l’eau (GWP-CAf) et donc non familier des contraintes associées à l’économie du bois en Afrique centrale a renforcé la difficulté, et la situation a été aggravée par les difficultés internes et la mauvaise performance d’ensemble de cet opérateur (indisponibilité des fonds de contrepartie). Le projet a été également handicapé par la contre-performance de l’Agent de Gestion des Fonds, qui gérait le projet pour le compte du FFBC jusqu’en juillet 2014. Ce problème semble avoir été récurrent pour les projets Banque/FFBC. Au final, le projet est un échec, avec plus d’un demi-million € qui n’a pas été décaissé et une absence de réalisation des produits-clés attendus.

Dans l’ensemble, la performance globale du projet jugée insatisfaisante par le RAP est confirmée comme telle par la revue avec la note de 1,6 sur 4. b. Conception du Suivi-évaluation, Mise en œuvre et utilisation (Appréciation de l’évaluateur): Évaluation des dépenses prévues et réelles sur la conception, la mise en œuvre et l’utilisation du système de S&E : Conception: Dans quelle mesure le système de S&E du projet a été explicite, adéquat et réaliste pour générer et analyser des données pertinentes. ; Mise en œuvre: Dans quelle mesure des données pertinentes ont été recueillies - indications dans le RAP de la mise en œuvre du S&E et son efficacité. ; Utilisation: Degré d'utilisation des données générées pour la prise de décision et l'allocation des ressources - indications dans le RAP de l’utilisation du S&E.

Le système de suivi-évaluation n’a pas été mis en œuvre. Il a constitué le principal point dans la conception et la mise en œuvre du projet. Dans l’ensemble, la performance du système de suivi-évaluation est jugée globalement très insatisfaisante avec la note 1 sur 4.

6. APPRÉCIATION DE L’ÉVALUATEUR SUR LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS ET RECOMMANDATIONS a. Enseignements tirés: Exposé succinct d’éventuels accords/désaccords avec tout ou partie des enseignements du RAP tirés à l’issue de l’analyse de la performance du projet suivant chaque critère d’évaluation (Pertinence, Efficacité, Efficience, viabilité). Les principaux enseignements pertinents (et génériques) du RAP, reformulés et/ou nouveaux sont à énumérer ici suivant chaque critère d’évaluation.il est recommandé de se limiter à cinq enseignements au maximum en précisant pour chaque enseignement la question clés ainsi que le public cible.

Pertinence : le RAP insiste sur la nécessité d’une bonne conception du projet pour une bonne exécution, avec les compétences nécessaires dans l’équipe du projet (ce qui indique que le donataire GWP-Afrique Centrale n’a pas

Page 12: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

réuni ces compétences). Il insiste sur le besoin de prendre le temps nécessaire pour concevoir, préparer et évaluer les projets avec des indicateurs mesurables dans le temps et déterminés sur la base d’une situation de référence réaliste. Nous sommes d’accord avec ces points, et nous ajouterons l’importance d’une étude économique de faisabilité menée en collaboration avec des experts de la filière bois tropical, y compris des professionnels de la transformation du bois. VALIDE. L’évaluateur ajoute que la nécessité de choisir un opérateur de projet disposant de solides références dans le domaine pertinent constitue une autre leçon à tirer de l’échec de ce projet, et cette fois c’est une leçon à destination de la Banque. Efficacité : le RAP considère que le cadre institutionnel et organisationnel n’a pas été circonscrit et qu’il est important de définir clairement la composition, les rôles et responsabilité de l’équipe de projet pour éviter les chevauchements de responsabilité. Le RAP considère également qu’il est important de s’assurer au démarrage du projet que les besoins des bénéficiaires soient correctement formulés avec la participation de toutes les parties prenantes. Ceci est à destination du donataire (GWP-Afrique Centrale). L’évaluateur est en accord avec le RAP, mais considère que ceci relève plutôt d’une recommandation. NON VALIDÉ, BASCULÉ EN RECOMMANDATION. Efficience : la RAP insiste sur l’importance d’un personnel qualifié dédié au projet, une bonne connaissance des procédures de décaissement dès le début du projet et la mise en place d’un système de suivi-évaluation adéquat. Ceci est à destination du donataire. VALIDÉ L’évaluateur est en accord avec le RAP sur la question du personnel qualifié, mais observe que les problèmes de mauvaise connaissance des procédures de décaissement des fonds a été observé dans d’autres projet Banque/FFBC, avec notamment le problème de la contre-performance de l’Agent de Gestion des Fonds du FFBC. Les procédures de la Banque, conçues pour de grands projets et avec des États, ne sont probablement pas adaptées à certains projets de gestion communautaire. Durabilité : Le RAP note que la durabilité du projet est tributaire de la participation et surtout de l’implication des communautés locales dans le processus décisionnel et le contrôle. Ceci est à destination du donataire, des bénéficiaires et des Communes. L’évaluateur est en accord avec le RAP. VALIDE b. Recommandations: Exposé succinct d’éventuel accords/désaccords avec tout ou partie des recommandations du RAP. Les principales recommandations (nécessitant plus d’actions par l’Emprunteur et/ou la Banque) du RAP, reformulés et/ou nouvelles sont à énumérer ici.

Les recommandations du RAP ne se distinguent pas beaucoup de ce qui a été mentionné à la rubrique des enseignements tirés du projet. Il est rappelé notamment l’importance de bien choisir une équipe de mise en œuvre du projet avec des profils en adéquation avec les thématiques et composantes du projet. VALIDE Le RAP considère également qu’il est important de s’assurer au démarrage du projet que les besoins des bénéficiaires soient correctement formulés avec la participation de toutes les parties prenantes. VALIDE Il est aussi souligné par le RAP que la viabilité économique et institutionnelle des groupes communautaires ne peut se construire sur un pas de temps aussi court qu’un projet de 3 ans et qu’il faut donc prévoir des durées plus longues pour ce type de projet tourné vers la gestion communautaire. NON VALIDE, TROP SPECIFIQUE AU PROJET L’évaluateur est en accord avec ces recommandations. Il en ajoute trois :

- L’importance, dans ce type de projet, d’une étude économique de faisabilité. Pour ce projet, elle aurait dû être menée en collaboration avec des experts de la filière bois tropical, y compris des professionnels de la transformation du bois, afin d’établir une situation de référence réaliste et de fixer des objectifs

Page 13: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

atteignables - Sur des thèmes forêt/environnement, lesquels sont encore peu familiers à Banque, il serait utile que la

Banque s’inspire du modèle du GEF ou du FFEM, qui ont mise en place des Comités Scientifiques et Techniques permettant d’analyser la pertinence et la faisabilité des projets dès leur conception.

- La Banque doit se doter de procédures adaptées à la gestion de projets communautaires dans des contextes institutionnels difficiles et envisager des durées de projet plus long afin de donner le temps aux organisations communautaires d’acquérir des capacités de gestion autonome

-

7. COMMENTAIRES SUR LA QUALITÉ DU RAP ET DU RESPECT DES DÉLAIS (PONCTUALITÉ) L’évaluation de la qualité sera basée sur tout ou une partie des critères indiqués en annexe et d’autres (le cas échéant): La qualité du RAP sera jugée très satisfaisante/exemplaires (4), satisfaisante (3), peu satisfaisante (2) ou très peu satisfaisante (1). Le respect des délais d’élaboration du RAP; jugé à temps (exemplaire = 4) ou en retard /pas satisfaisant (1). Le degré de participation de l’Emprunteur, cofinancier et du Bureau extérieur de la Banque (BE), noté comme: élevé/exemplaire (4), ou substantiel/significatif (3), ou modéré (2), ou négligeable (1).

La qualité du RAP apparaît globalement satisfaisante, même si les causes sous-jacentes de l’échec du modèle économique du projet (transformation et commercialisation des rebuts de bois) ne sont pas analysées en détail,

ce qui limite la portée des enseignements tirés de ce projet. Le RAP est néanmoins un peu trop généreux dans certaines des notes attribuées au Donataire et on aurait souhaité des recommandations plus approfondies, notamment sur l’importance de mener au préalable des études de faisabilité économiques.

Note : 3

Le RAP a été rédigé environ un an après la clôture du projet. Note 1

La participation du donataire au RAP semble négligeable : Note : 1.

8. RÉSUMÉ DE L’ÉVALUATION Ceci est un résumé des notations du RAP et celles d’IDEV accompagné d’éventuelles raisons de désaccords/commentaires. Pour la dernière colonne, la section appropriée de l’examen PCR devrait être rappelée pour éviter des discussions détaillées. Lorsque l’évaluateur n’est pas en mesure de valider la note du RAP pour un critère, une justification adéquate doit être fournie. En conséquence, la note globale du projet pourrait être «pareillement satisfaisant ».

Critères RAP Revue du

RAP Raisons de désaccords/Commentaires

PERTINENCE 2.5 2 Le défaut fondamental de conception du projet n’est pas suffisamment appréhendé par le RAP

Pertinence de l’objectif de développement du projet

3 3 Validée Satisfaisante

Pertinence de la conception du projet 2 1 L’idée de valoriser les rebuts de bois, cette ressource « gratuite », au profit des communautés villageoises des zones forestières n’est pas nouvelle en Afrique centrale. Mais les différentes initiatives en ce sens n’ont jamais véritablement débouché, et ce pour une raison essentielle : les bois abandonnés par les industriels sur les permis forestiers ne permettent pas de fabriquer des produits de valeur commerciale suffisante pour couvrir les coûts de mobilisation d’une ressource diffuse (et éloignée), de

Page 14: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

transformation et de commercialisation du bois (notamment le transport pour acheminement aux marchés), les exploitants-transformateurs artisanaux préfèrent couper des arbres biens conformés qui leur permettront de maximiser la valeur de leur production sciée. Les concepteurs du projet sont donc partis sur l’hypothèse erronée d’une « ressource gratuite » qu’il suffisait de mobiliser pour engendrer une nouvelle filière économique. La conception du projet était donc assez largement erronée

EFFICACITE 1 1,40 TRES INSATISFAISANTE Objectif de développement (OD) 1 1 Validée Très INSATISFAISANTE

EFFICIENCE 2,24 (2) 1,67 (2) Validée INSATISFAISANTE Respect du calendrier 2 2

Efficience de l’utilisation des ressources 2 1 La non-opérationnalité des principales réalisations (commercialisation du bois, menuiserie), et l’incapacité d’absorber un demi-million d’euros de subvention relève de graves lacunes dans l’efficience de l’utilisation des ressources.

Analyse coût -bénéfice NA

État d’avancement de l’exécution (IP) 2.7 2 L’exécution a été défaillante, du fait des retards dans les ANO (FFBC) et les autorisations administratives, des difficultés partenariales avec les exploitants industriels. La contrepartie attendue n’a pas été versée, et le système de suivi-évaluation prévu initialement n’a pas été mis en place

DURABILITÉ 2 1,50 Insatisfaisante. Le projet n’a pas mis en place de mécanisme pour garantir la viabilité financière et les flux de bénéfices liés au projet ne se pérenniseront pas après son achèvement. A la clôture du projet, les Comités Locaux de Gestion n’ont pas réussi à être opérationnels dans la gestion de leurs chantiers d’exploitation des rebuts

Viabilité financière 1 1 Très insatisfaisante

Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités

2.5 2 Insatisfaisante

Approbation et durabilité des partenariats 2,5 2 Insatisfaisante

Durabilité environnementale et sociale 1 NA

NOTE GLOBALE DE L’ACHÈVEMENT DU PROJET

1,70 1,58 Insatisfaisante. Le projet était mal conçu,

le donataire était inadéquat et n’a pas pu mobiliser les fonds de contrepartie. Les résultats sont très limités et ne concernent pas les produits-clés qui étaient attendus.

Page 15: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

Globalement, ce projet est un échec

Performance de l’Emprunteur: 2 1 L’opérateur n’était pas pertinent pour le cœur d’activité du projet, n’a pas mis en place un personnel adéquat et n’a pas su mobiliser les fonds de contrepartie

Performance de la Banque: 2.5 2 L’échec du projet s’est noué en amont du processus (dans la conception même du projet et dans le choix de l’opérateur). Une meilleure proactivité de la Banque en amont aurait été nécessaire. La contre-performance de l’Agent de Gestion des Fonds jusqu’à sa mise à l’écart en juillet 2014 a contribué également aux difficultés de ce projet

Performance des autres parties prenantes 3 2 L’administration camerounaise est également une partie prenante de facto, et elle s’est montrée non performante.

Qualité du RAP: 3 La qualité du RAP apparaît satisfaisante, même si les causes sous-jacentes de l’échec du modèle économique du projet (transformation et commercialisation des rebuts de bois) ne sont pas analysées en détail, ce qui limite la portée des enseignements tirés

de ce projet.

Page 16: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

9. PRIORITÉ POUR DES FUTURES TRAVAUX D’ÉVALUATION : RAPPORT D’ÉVALUATION DE LA PERFORMANCE DU PROJET, ÉVALUATION D’IMPACTS, REVUES PAR PAYS/SECTEUR OU ÉTUDES :

- Le projet s’inscrit dans une série et est adapté pour une évaluation en groupe

- Le projet est un cas de réussite

- Haute priorité pour une évaluation d’impact

- L’évaluation de performance est nécessaire pour des revues par secteur/pays

- Haute priorité pour une étude ou évaluation thématique ou spéciale (à spécifier)

- Le REPP est nécessaire en raison d’une validation incomplète des notations. Principaux domaines d’intérêt dans les futurs travaux d’évaluation: a) Évaluation de performance nécessaire pour des revues par secteur/pays

Une évaluation du portefeuille de projets forestiers FFBC serait utile pour examiner les théories du changement sous-jacentes aux projets financés et les dysfonctionnements au niveau du dispositif de gestion retenu par la Banque et le FFBC pour ces projets.

b) Évaluation de groupe (opérations d’appui institutionnel)

c) Évaluation thématique (appui budgétaire ou réforme dans la gestion des finances publiques) Action de suivi par IDEV: Identifier des opérations du même groupe ou du même thème ; organiser un travail ou une mission de consultation permettant les travaux a), b) ou/et c). Vérification par le Coordonnateur du RAP EVN Approbation du Chef de division

Sources de données pour la validation:

Chargé du projet/Personnel de la Banque interviewé/contacté (en personne, par téléphone ou par courriel)

Documents/rapports et base de données

- Rapport d’Achèvement du Projet (décembre 2016) - Document de projet (Rapport d’évaluation du projet – septembre 2011) - Formulaire de demande de financement – Phase 2 (2010) - Rapport d’Avancement de projet de mise en valeur de rebuts forestiers et reforestation

des espaces dégradés en Afrique centrale (janvier 2015) - Aide-Mémoire de la Mission de reformulation du projet (juillet 2013) - Pièce jointe:

Fiche de validation des notations de performance de la Note de revue de RAP.

Liste de documents de référence

Page 17: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

NOTE D’EVALUATION DU RAPPORT D’ACHEVEMENT DE PROJET (RAP)

Validation des notations de performance du RAP

Echelle de notation du RAP:

Note Explication 4 Très satisfaisant - Réalisation parfaite, aucune faille 3 Satisfaisant - La majorité des objectifs sont atteints en dépit de quelques lacunes 2 Insatisfaisant - Projet partiellement abouti. Presqu'autant de résultats que de lacunes 1 Très insatisfaisant - Très peu de réalisations et de graves lacunes

UTS Incapable de noter NA Sans objet

Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

IDEV Justification /Commentaires

PERTINENCE Pertinence de l’objectif de développement du projet (OD) pendant la période d’exécution

3 3 L’objectif d’optimisation de l’exploitation des ressources forestières à travers la valorisation de rebuts forestiers, dans un contexte d’abandon de matière important aux différentes étapes de la filière, est pertinent et important.

Pertinence de la conception du projet (de la phase d’approbation à la phase de clôture)

2 1 Le projet a été mal pensé dès le départ, mal préparé et les résultats tangibles sont très faibles, d’autant que les seules réalisations effectives (activité de transformation des rebuts et de commercialisation des débités dans deux sites sur six prévus au départ) n’ont pas continué après la clôture du projet. L’absence totale d’analyse économique et financière en amont du projet (et donc d’une solide analyse de faisabilité) constitue la principale raison de cette non pertinence en termes de conception et d’exécution..

NOTE GLOBALE DE PERTINENCE 2,5 2

EFFICACITÉ* Niveau de réalisation des Effets Effet1 : Les rebuts forestiers dans les sites d’exploitation sont réduits

n/a 1 La menuiserie pilote n’était pas non plus fonctionnelle à la date de clôture du projet

Effet2. Les cadres de vie des communautés forestières ciblées sont améliorés

n/a 1

L’activité de transformation des rebuts et de commercialisation des débités avait démarré sur deux (02) sites de la commune de Dzeng et s’est arrêtée en janvier 2016 (dès la clôture du projet). Les causes principales de cet arrêt sont : le manque d’un fond de roulement au départ pour assurer le fonctionnement des scieries et la mauvaise collaboration avec l’exploitant de la forêt communale

Page 18: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

IDEV Justification /Commentaires

Effet3. Les pratiques de gouvernance au sein des organes locaux partenaires du projet sont améliorées

n/a 2

a) Les capacités des Comités Locaux de Gestion (CLG) ont été renforcées en matière de gestion des conflits, de gestion administrative et financière. b) Les membres des Comités Locaux de Gestion (72 soit 12 par site) ont été formés aux outils de gestion, afin d’assurer le contrôle et le suivi des activités du projet. Malheureusement, ils n’ont pas eu le temps d’intervenir dans le projet et de mettre en pratique les formations reçues avant la clôture du projet.

Note Globale des effets 1 1,34 (1) TRES INSATISFAISANTE

Niveau de réalisation des produits

Produit1 : Nombre de scieries mobiles installées dans les sites ciblés par le projet

n/a 2 Les 06 scieries mobiles prévues ont été livrées et installées dans les 06 sites d’intervention du projet au bénéficie des communautés bénéficiaires conformément aux dispositions prévues par le projet. A la clôture du projet, l’exploitation des rebuts n’avait démarré que dans 2 sites (Ngat et Bikok dans la commune de Dzeng) en raison de la délivrance tardive par le Ministère des Forêts (MINFOF) des certificats de transformation aux scieries mobiles

Produit2 : Une menuiserie est opérationnelle dans la commune de Dzeng à la fin du projet

n/a 2 Les équipements ont été acquis au cours du mois de novembre 2015, soit à un mois de la clôture du projet. Ce qui n’a pas permis de faire fonctionner la menuiserie à la date de clôture du projet

Produit3 : Un mécanisme d’un fond tournant issu de la vente des débités est opérationnel

n/a 2 Les communautés ont été sensibilisées sur la nécessité du mécanisme de fond tournant et formées à la gestion financière, mais la mise en place du fond tournant n’était pas opérationnelle à la clôture du projet.

Produit4 : Nombre d’infrastructures socio-économiques construits ou réhabilités

n/a 3 Construction d’une (01) salle de classe à Ngat (Commune de Dzeng), 02 points d’eau à Ngat et Bikok (Commune de Dzeng), réhabilitation de 02 centres de santé à Messondo et Gari - Gombo.

Produit5 : Nombre de ménages appuyés dans la mise en place des systèmes agroforestiers

n/a 3 17 ha de plantation ont été mises en place. 480 ménages de petits agriculteurs appuyés sur 300 prévus soit un taux de réalisation de 160%.

Produit6 : Nombre de sessions de formations thématiques organisées dans le cadre du renforcement des capacités des populations bénéficiaires

n/a 2 Les populations bénéficiaires ont été formées. Le nombre de participants variait entre 33 et 40 personnes par communauté. Pas de details donnés dans le RAP

Produit7 : Outils de gestion appropriée aux Comités Locaux de Gestion (facilitation à la négociation, manuel de gestion d’une scierie mobile, manuel de fonctionnement du fonds

n/a 1 Seul le manuel de gestion a été élaboré et mis à la disposition des communautés. La facilitation de la négociation a été faite sous forme de formation et les manuels relatifs à la négociation ont été laissés aux communautés.

Page 19: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

IDEV Justification /Commentaires

tournant, etc.

Note Globale des Produits

2 2,14 (2) INSATISFAISANTE

Notation l’Objectif de Développement (OD)

Objectif de Développement

NOTE DE L’OBJECTIF DE DÉVELOPPEMENT

1 1 Accord avec le RAP sur l’absence d’efficacité : l’un des principaux objectifs spécifiques du projet (la production et la commercialisation) n’est réalisé qu’à une très faible échelle, et ne semble pas viable à l’issue du projet.

Degré de couverture des bénéficiaires

Bénéficiaire1

1 Les bénéficiaires principaux du projet sont les 15 communautés forestières d’Afrique centrale riveraines de concessions forestières, soit une population totale de 2250 habitants à travers la dotation de scieries mobiles et l’agroforesterie qui permettront la création d’emplois (600 emplois directs et 700 indirects). Le RAP note un taux de couverture de 160% des ménages de petits agriculteurs dont 44,60%. (480 ménages de petits agriculteurs sur 300 ménages prévus) Pas de détails dans le RAP.

Bénéficiaire2

n/a 1 Les Etats membres de la COMIFAC et la communauté internationale qui bénéficieront d’un appui dans leurs efforts de lutte contre la déforestation, la protection des écosystèmes, les émissions des gaz à effet de serre et la lutte contre la pauvreté. Pas de détails dans le RAP.

Note Globale pour les bénéficiaires

n/a 1 TRES INSATISFAISANTE. La couverture des bénéficiaires du projet par le RAP est jugée insatisfaisante par la revue

Effets imprévus ou additionnels (positifs ou négatifs non pris en compte dans la cadre logique) et leur niveau d’impact sur le projet (élevé, moyen, faible)

Développement institutionnel

1 Apparition des conflits entre les équipes sortantes et entrantes des mairies. Ces conflits ont contribué au retard dans l’obtention des documents d’exploitation des scieries et dans le démarrage de cette activité

Genre

Environnement & Changements climatiques

Réduction de la pauvreté

Développement du secteur privé

Intégration régionale

n/a 3 Le projet conçu également comme une contribution appréciable à la promotion de l’intégration régionale en Afrique Centrale, levier de lutte contre la pauvreté

Page 20: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

IDEV Justification /Commentaires

Autres (à spécifier)

NOTE GLOBALE DES EFFETS IMPREVUS

n/a 2 Validée INSATISFAISANTE

NOTE GLOBALE DE L’EFFICACITÉ 1 1,40 TRES INSATISFAISANTE Le projet a raté ses objectifs et n’a pas pu utiliser une grande partie des fonds qui étaient à sa disposition, et c’est plus d’un demi-million USD de subvention qui a dû être annulé

EFFICIENCE

Respect des délais (en se collant à la date initiale de clôture)

2 2 Validée insatisfaisante. Le projet a été exécuté sur une durée de 3,5 ans pour une durée initiale prévue de 3 ans, mais ce projet, qui aurait pu bénéficier d’une nouvelle phase d’extension, n’a pas été prolongé du fait du constat de la non-réalisation des objectifs et de l’indisponibilité des fonds de contrepartie.

Efficience de l’utilisation des ressources

2 1 Très insatisfaisante. La non-opérationnalité des principales réalisations (commercialisation du bois, menuiserie), et l’incapacité d’absorber un demi-million d’euros de subvention relève de graves lacunes dans l’efficience de l’utilisation des ressources. Le RAP indique que les ressources allouées n’ont pas été utilisées de manière efficiente puisqu’elles n’ont pas permis d’atteindre les résultats *clés* attendus.

Taux de rentabilité économique (à préciser si applicable)

NA N/A Le produit clé attendu, c’est-à-dire la commercialisation des débités issus de la transformation des rebuts, n’a pas été atteint. L’atteinte des résultats attendus a été entravée par l’absence d’un fond de roulement au niveau des communautés bénéficiaires. En plus, les scieries mobiles n’étaient pas opérationnelles à la clôture du projet

État d’avancement de l’exécution (à partir de l’EER actualisé)

2,7 2 La revue juge l’état d’exécution globale du Projet insatisfaisant. Le RAP juge 3 critères sur 7 insatisfaisants : la gestion financière, le suivi-évaluation et la disponibilité des fonds de contrepartie. Vu l’importance critique de ces 3 composantes (par rapport à d’autres composantes moins critiques comme l’acquisition des biens et services), il semble difficile d’aller au-delà de la note 2. En plus, les fonds de contrepartie n’ont pas été mis à la disposition du projet dans un compte bloqué. Ils faisaient partie des budgets des différents autres programmes du GWP-Afrique Centrale (financés par d’autres sources), ce qui compromettait leur disponibilité.

Autres critères (à spécifier)

NOTE GLOBALE DE L’EFFICIENCE 2,24 (2)

1,67 (2)

INSATISFAISANTE Convergent avec le RAP

Page 21: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

IDEV Justification /Commentaires

DURABILITÉ

Viabilité financière

1 1 Validée très insatisfaisante. Les justifications du RAP sont sans appel : le constat converge pour indiquer que ce projet n’a pas de viabilité financière, du fait de la non atteinte de tous ses objectifs clés.

Durabilité institutionnelle et renforcement des capacités

2,5 2 Insatisfaisante. Le RAP souligne que l’impact des Comités Locaux de Gestion (CLG) est tangible dans la commune de Dzeng à travers leur participation au Conseil Municipal. Mais ces CLG ne sont pas opérationnels pour la gestion des chantiers de transformation des rebuts forestiers, le projet n’ayant pas atteint ce stade.

Approbation et durabilité des partenariats

2,5 2 Insatisfaisante. Le RAP fait état des difficultés avec l’exploitant de la forêt communal, et des perspectives plus favorables avec un exploitant mieux disposé à la collaboration, et un partenaire en négociation avec la commune de Dzeng qui devrait pallier les difficultés de constitution du fonds de roulement. Toutefois, il n'est pas possible de savoir si ces perspectives

Durabilité environnementale et sociale

1 Très Insatisfaisante. Le Rap n’a pas mis de notes, en indiquant l’absence d’impact positif palpable sur l’environnement mais des impacts sociaux positifs par la construction d’infrastructures socio-économiques.

NOTE GLOBALE DE DURABILITE 2 1,50 INSATISFAISANTE Convergent avec le RAP

* La notation du volet efficacité est obtenue à partir de la notation de l’OD du tout dernier EER (Voir note d’orientation sur l’EER). L’appréciation des produits et effets se fera en termes de progrès réalisés vers les cibles et la note globale de l’OD est déterminée en combinant les notations établies pour les effets et les produits suivant la méthodologie définie dans la note d’orientation de l’EER. Il est donnée : Très satisfaisant (4), Satisfaisant (3), Insatisfaisant (2) et Très insatisfaisant (1).

Critères Sous-critères Note du

RAP

Validation

IDEV

Justification

PERFORMANCE DE LA BANQUE

Identification proactive et résolution des problèmes rencontrés aux différentes phases du cycle du projet

2,5 2 Le RAP souligne les lenteurs administratives du secrétariat du FFBC pour la délivrance des ANO pour l’acquisition des scies mobiles, déplore l’insuffisance de lien de communication entre l’Agent de gestion des Fonds (qui gérait le projet) et les experts de la Banque mais juge la performance de la Banque satisfaisante pour les deux dernières années d’exécution (2014 et 2015) à travers l’implication du task manager. Notre analyse est que la Banque n’a pas été

Page 22: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

performante dans l’analyse des risques afférents à ce type de projet, n’a pas su solliciter une expertise compétente sur un sujet qui est bien connu des économistes forestiers depuis de nombreux années, et n’a pas été proactive dès que les premières difficultés partenariales ont surgi. Le fait que durant les deux premières années il n’y ait eu que très peu de communication entre l’Agent de gestion des Fonds et les experts de la Banque, sans que des solutions immédiates aient été apportées à cette situation, dénote une faible performance de la Banque.

Prise en compte des leçons tirées des opérations précédentes dans la conception et l’exécution

Participation des parties prenantes pour renforcer l’appropriation

Renforcement des exigences fiduciaires et de sauvegarde

Conception et mise en œuvre du système de suivi-évaluation

Qualité de la supervision de la Banque (dosage des compétences des équipes de supervision, etc)

Réponse aux requêtes

NOTATION DE LA PERFORMANCE DE LA BANQUE

2,5 2 Notre appréciation diverge de celle du RAP. L’échec du projet s’est noué en amont du processus (dans la conception même du projet et dans le choix de l’opérateur). Une meilleure proactivité de la Banque en amont aurait évité ou limité ce qui apparaît comme un gâchis financier significatif.

PERFORMANCE DE L’EMPRUNTEUR

Qualité de la préparation et de l’exécution

Conformité aux engagements, aux accords et aux sauvegardes

Mise à disposition en temps opportun de la contrepartie

Réactivité aux recommandations de supervision

Mesures prises pour assurer la durabilité du projet

Respect du calendrier de préparation des requêtes

NOTATION DE LA PERFORMANCE DE L’EMPRUNTEUR

2 1 Le RAP souligne l’indisponibilité de la contrepartie financière, la mauvaise définition du cadre organisationnel et institutionnel au sein de GWP-Caf, mais aussi le manque de connaissance du terrain et l’absence de proximité socioculturelle avec les communautés bénéficiaires du projet. On a beaucoup

Page 23: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

de mal à comprendre le choix initial d’une organisation spécialisée sur l’eau pour gérer un projet forestier.

PERFORMANCE DES AUTRES PARTIES PRENANTES

Respect des délais de décaissement des cofinanciers

Fonctionnement des mécanismes de collaboration

Qualité du dialogue politique des cofinanciers (seulement pour les OAP)

Qualité du travail des prestataires

Réactivité aux demandes des clients

NOTATION DE LA PERFORMANCE DES AUTRES PARTIES PRENANTES

3 3 Validé satisfaisante. Le RAP justifie sa note en soulignant le respect des cahiers des charges par les entreprises prestataires des infrastructures économiques, les produits de qualité livrés par les consultants et une performance des fournisseurs (de la scierie mobile) correcte dans la mesure où les retards sont imputables à l’administration camerounaise qui a tardé à délivrer les autorisations nécessaires. A notre avis, le RAP ne donne pas assez d’importance à la contre-performance de l’administration. Pour un tel projet, sans un minimum d’effectivité du partenaire administratif, les chances de succès du projet sont très réduites.

La notation globale est donnée par: Très satisfaisant, Satisfaisant, Insatisfaisant et Très insatisfaisant.

(i) Très satisfaisant (TS) : 4 (ii) Satisfaisant (S) : 3 (iii) Insatisfaisant (I) : 2 (iv) Très insatisfaisant (TI): 1

CONCEPTION, MISE EN ŒUVRE ET UTILISATION DU SUIVI ET ÉVALUATION

(S&E)

Critères Sous-critères Validation IDEV Justification/Commentaires

CONCEPTION DU S&E

Système de S&E en place, clair, adéquat et réaliste

Le système de S&E n’a pas été mis en place.

Les indicateurs de suivi et le plan de suivi ont été dûment agrées

Existence d’indicateurs désagrégés selon le genre

Les données de référence ont été disponibles ou collectées durant la conception

Autres à préciser

NOTE DE LA CONCEPTION DU S&E

Page 24: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

Critères Sous-critères Validation IDEV Justification/Commentaires

MISE EN ŒUVRE DU S&E

La fonction S&E est adéquatement pourvue de personnel et équipée

NOTE DE LA MISE EN ŒUVRE DU S&E

UTILISATION DU S&E

L’emprunteur a utilisé les informations de suivi pour la décision

NOTE DE L’UTILISATION Le système de S&E n’a pas été mis en place.

NOTATION GLOBALE DE LA PERFORMANCE DU S&E

1

EVALUATION DE LA QUALITE DU RAP

Critère RAP-EVN

(1-4) Justifications/Commentaires

QUALITE DU RAP

1. Degré et qualité de l’exhaustivité des éléments de preuves et de l’analyse du RAP pour étayer les notations des différentes sections. " les conclusions des analyses devrons résulter

d’éléments de preuves provenant de plusieurs

sources de données (au moins deux). Des données

de différentes sources ont été examinées ensemble

pour évaluer chaque section".

3 Le RAP fournit la plupart des éléments d’information nécessaires pour comprendre l’échec du projet. Les éléments mentionnés (indisponibilité des fonds de contrepartie, inertie de l’administration camerounaise, mauvaise conception, dispositions institutionnelles non conformes, mauvaise performance de l’opérateur de projet). Toutefois, il ne revient pas suffisamment sur les causes d’échec liées à la conception même du projet, les hypothèses initiales erronées et l’absence d’analyse économique de faisabilité. La (non) pertinence du choix d’un prestataire spécialisé sur l’eau pour gérer un projet forestier n’est pas non plus suffisamment discutée par le RAP.

2. Degré d’objectivité des notes d’évaluation du RAP. (4=100% des notations ont été validées ; 3=

au moins 75% des notations ont été validées ; 50% à

75% des notations ont été validées ; 1= moins de

50% des notations ont été validées)

1 Les écarts entre les notes du RAP et de l’IDEV ne sont pas très importants mais de l’avis de l’évaluateur indépendant, l’absence quasi-totale des résultats clés attendus du projet justifie l’usage fréquent de la notation « très insatisfaisant » sur la plupart des critères par rapport à la notation « insatisfaisant » plus fréquemment mise par le RAP.

3. Degré de cohérence interne des notations d’évaluation du RAP ; inexactitudes ; incohérences (dans les différentes sections) entre les textes et les notations ; cohérence entre la note globale et les notations des différentes composantes. "les notations devraient être bien étayées avec une

justification claire basée sur des évidences,

conformément aux directives en la matière".

4 Le RAP est cohérent dans ses notations d’évaluation, et les notes sont étayées de manière justifiée.

4. Degré d’identification et d’évaluation des facteurs clés (internes et exogènes) et des effets inattendus (positifs et négatifs) ayant affecté la conception et la mise en œuvre.

3 Tous les facteurs clés expliquant l’échec du projet ne sont pas identifiés. L’absence totale d’analyse économique et financière en amont du projet (et donc d’une solide analyse de faisabilité) aurait pu être mentionné. Le RAP évoque une mauvaise

Page 25: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

conception du projet mais n’explique pas suffisamment les défauts de conception du projet. Par ailleurs, les raisons du choix surprenant d’un prestataire non spécialiste de la transformation du bois et de la gestion forestière ne sont pas explicitées.

5. Adéquation du traitement des mesures de sauvegarde, des questions fiduciaires, de l’alignement et de l’harmonisation.

NA

6. Degré de solidité des processus de génération et d’analyse des données (y compris les taux de rentabilité) en appui à l’évaluation du RAP.

NA

7. Adéquation globale de l’accessibilité des éléments de preuves (à partir du RAP, y compris les annexes et les autres données fournies).

3 Les éléments fournis sont suffisants pour apprécier la performance du projet, mais on s’étonne de l’absence d’une analyse de faisabilité préalable du projet (si un tel document existe).

8. Dans quelles mesures les enseignements tirés (et les recommandations) sont clairs et fondés sur l’évaluation du RAP (éléments de preuve et analyse).

3 Le RAP tire très clairement un certain nombre d’enseignements des difficultés du projet. Il insiste sur la nécessité d’une bonne conception du projet pour assurer l’efficacité de la gestion du projet, de prendre le temps nécessaire pour concevoir, préparer et évaluer avec des indicateurs objectifs. Mais ces renseignements restent très généraux pour être véritablement utiles. Plus spécifiquement, le RAP souligne l’importance d’une claire définition des cadres institutionnels et des rôles dans le projet, ce qui reste malgré tout une recommandation assez générique. Le RAP souligne également l’inadéquation entre la durée du projet et le temps nécessaire pour que les communautés puissent se doter d’un cadre économique autonome viable. En outre, il est connu qu’au Cameroun une partie des difficultés de la foresterie communautaire découle de l’inertie de l’administration qui doit délivrer des autorisations d’exploitation. Cette donnée n’a pas été prise en compte dans l’analyse de faisabilité du projet. On aurait aimé des recommandations plus spécifiques sur les analyses de faisabilité préalable et les procédures de choix des opérateurs de projet.

9. Degré de clarté et d’exhaustivité globale du RAP. 3 Le RAP est très clair, mais n’approfondit pas assez les problèmes de conception du projet et les enseignements qu’il y aurait à en tirer en termes d’études de faisabilité préalables et de compétences à mobiliser dans le cadre d’une telle faisabilité : spécialistes de la transformation du bois, économistes forestiers

Autres (à spécifier)

NOTE SUR LA QUALITE DU RAP 3 Globalement, le RAP est honnête et indique clairement les différents problèmes qui ont affecté ce projet. Certaines rubriques ne sont pas renseignées, mais dans l’ensemble le RAP permet de comprendre les principales raisons de l’échec du projet et de ses points forts.

Conformité du RAP avec les directives (RAP/OM ; IDEV)

1. Délais de livraison du RAP (A temps = 4; en retard = 1)

1 Le RAP a été établi un an après la clôture du projet (date de clôture révisée).

Page 26: NOTE DE REVUE DE RAP POUR LES OPERATIONS DU SECTEUR … · 20/02/2012 Restructuration : Juillet 2013 (budget révisé : 964 ¼ Délai révisé du décaissement : ... Une quinzaine

2. Degré de participation de l’Emprunteur, du Co-financier et du Bureau Extérieur dans la préparation du RAP ***

2 L’emprunteur a fourni un compte-rendu descriptif sur la performance de la Banque

3. Autres aspects (à spécifier)

Note sur la conformité du RAP 1.5

*** Noté Élevé/exemplaire (4), ou substantiel/significatif (3), ou modéré (2), ou négligeable (1)