NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION
Transcript of NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D OPÉRATION
1/12
NOTE DE COMMUNICATION PUBLIQUE D’OPÉRATION
RÉPUBLIQUE DU
BÉNIN
Programme d’appui aux dynamiques productives (PADYP)
CBJ3001
SOMMAIRE
I. LE SECTEUR ET LES ENJEUX .................................................................................... 3
1.1 Présentation et diagnostic du secteur ............................................................................... 3
1.2 Importance pour le pays ................................................................................................... 3
1.3 Politique du gouvernement ............................................................................................... 4
1.4 Contribution aux axes stratégiques de l’AFD .................................................................. 4
II. LE PROJET ...................................................................................................................... 5
2.1 Objet du projet .................................................................................................................. 5
2.2 Objectifs du projet ............................................................................................................ 5
2.2.1 Finalité ....................................................................................................................... 5
2.2.2 Objectif spécifique .................................................................................................... 5
2.3 Contenu du projet ............................................................................................................. 5
2.4 Intervenants et mode opératoire ....................................................................................... 7
III. ÉLÉMENTS D’ÉVALUATION .................................................................................... 9
3.1 Aspects techniques, commerciaux et financiers ............................................................... 9
3.2 Effets attendus du projet ................................................................................................. 10
3.3 Justification du choix du produit financier ..................................................................... 12
2/12
Liste des sigles et acronymes
AFD Agence française de développement AIC Association interprofessionnelle du coton
CEF Conseil à l’exploitation familiale
CELCOR Cellule de coordination autonome
CIP Cadre d’intervention pays
CIS Cadre d’intervention stratégique
DCP Document cadre de partenariat DSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté
FCFA Franc CFA
FNCP Fédération nationale des producteurs de coton
GIP Groupement d’intérêt public
GPC Groupements des producteurs de coton
GVPC Groupements villageois des producteurs de coton
INRAB Institut national de recherche agricole du Bénin
INSAE Institut national de la statistique et de l’analyse économique du Bénin
LEC Lutte étagée ciblée
M€ Million d’euros
MAEP Ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche
ONG Organisation non gouvernementale
OP Organisation de producteurs
PADSE Programme d’aide pour le développement socio-économique
PADYP Programme d’appui aux dynamiques productives
PIB Produit intérieur brut PMA Pays les moins avancés
RD Recherche-développement UCPC Unions communales des producteurs de coton
UDP Unions départementales des producteurs
3/12
I. LE SECTEUR ET LES ENJEUX
1.1 Présentation et diagnostic du secteur
En représentant encore environ 36 % du PIB, les productions animales et végétales jouent un
rôle fondamental au Bénin, pour une population qui vit encore à 70 % en milieu rural. Ces
productions, et en premier lieu le coton, assurent en outre plus de 85 % des recettes
d’exportation.
L’agriculture du pays est cependant confrontée à des défis majeurs d’amélioration de la
compétitivité de la filière cotonnière, de diversification par rapport à cette spéculation,
d’organisation des marchés nationaux et d’intégration aux marchés extérieurs, de gestion de la
fertilité des sols et de sécurisation du foncier.
Malgré leur dynamisme, les jeunes organisations de producteurs ont encore de grandes
faiblesses en matière de gestion, cause dans certains cas de leur endettement excessif. Elles ne
sont pas toujours en mesure d’apporter les appuis attendus par leurs membres. Comme dans la
plupart des pays, elles dépendent financièrement de ressources externes pour les actions de
formation et pour les appuis/conseils à leurs membres (amélioration de leurs pratiques
culturales, conseil à l’exploitation agricole familiale, etc.).
Le coton reste le principal élément structurant de l’agriculture dans de nombreuses zones du
Bénin. Cependant les zones cotonnières sont assez hétérogènes, certaines dans le nord
continuant à progresser sur le plan agricole grâce à la consolidation de la production
cotonnière, d’autres au centre et au sud régressant en lien avec la crise de la production du
coton à la suite de problèmes pluviométriques et phytosanitaires et d’une mauvaise gestion
des organisations de producteurs.
Par ailleurs, les performances de la filière coton, toujours en cours de
restructuration/privatisation, sont menacées par les agissements de certains acteurs qui font
passer leurs intérêts particuliers avant les intérêts réciproques que doit mettre en œuvre
l’interprofession.
1.2 Importance pour le pays
Quelques éléments de performance de la filière coton au Bénin
Rubriques Performances Production moyenne annuelle de coton graine 350 000 à 420 000 tonnes
Vente moyenne annuelle de coton graine 100 milliards de FCFA
Nombre d’exploitations agricoles cotonnières 325 000
Nombre de personnes bénéficiant des revenus monétaires du coton 3 millions
Contribution aux recettes d’exportations officielles 80 %
Contribution aux rentrées fiscales (hors douane) 45 %
Contribution en termes de valeur ajoutée à la formation du PIB national 13 %
Part du tissu industriel national 60 %
Emplois générés par les industries cotonnières (25) 3 500 Source : INSAE, 2003
4/12
1.3 Politique du Gouvernement
Le DSRP (Document de stratégie pour la réduction de la pauvreté) insiste sur les points
suivants :
agriculture diversifiée et valorisée avec prise en compte des pauvres et des femmes ;
désengagement de l’État des fonctions à caractère commercial et production ;
responsabilisation de nouveaux acteurs (OP – organisation de producteurs –, artisans,
industriels) ;
accroissement des contributions du secteur agricole au PIB ;
diversification de l’agriculture béninoise ;
amélioration des revenus du monde paysan ;
sécurité alimentaire.
À ce titre, le ministère de l’Agriculture, de l’Élevage et de la Pêche (MAEP) a entrepris la
mise en place d’un schéma directeur qui comprend 15 plans d’actions.
1.4 Contribution aux axes stratégiques de l’AFD
CIS (cadre d’intervention stratégique) : contribution à une croissance durable du secteur
agricole :
grâce à l’amélioration des dispositifs de commercialisation et grâce à la structuration et
au renforcement des filières de diversification ;
grâce au renforcement de l’ensemble des acteurs impliqués dans les filières et notamment
les OP ;
grâce à l’amélioration des performances des systèmes d’exploitations (CEF – conseil à
l’exploitation familiale), au renforcement des liens entre RD (recherche-développement)
et vulgarisation ;
grâce aux données statistiques, aux résultats et aux informations disponibles permettant
d’améliorer la transparence des négociations et les débats de politique agricole.
Le projet contribuera indirectement à l’amélioration des conditions de vie des populations
locales grâce à l’amélioration des revenus.
CIP (cadre d’intervention pays)
La stratégie de l’AFD au Bénin en matière de développement rural cherche à promouvoir les
agricultures paysannes en aidant les exploitants agricoles à s’adapter aux transformations de
leur environnement, et ainsi à sécuriser et à accroître leurs performances et leurs revenus, et
en renforçant la capacité de leurs organisations, afin qu’ils ne soient pas marginalisés lors de
la libéralisation du secteur. Par ailleurs, l’appui à la filière coton reste incontournable, ne
serait-ce que pour contribuer à y introduire, aux côtés de la Banque mondiale, des éléments
de réorganisation durable de la filière qui y font pour le moment défaut. De plus, un appui
structurant sera apporté au niveau du foncier et des ressources naturelles. Ces deux grands
axes continueront de guider notre intervention dans le secteur.
5/12
DCP (document cadre de partenariat)
La stratégie de la France au Bénin en matière de développement rural cherche à promouvoir
les agricultures paysannes en aidant les exploitants agricoles à s’adapter aux transformations
de leur environnement, et ainsi à sécuriser et à accroître leurs performances et leurs revenus,
en sécurisant, sur le long terme, les ressources foncières et en appuyant la gestion durable des
ressources naturelles et en renforçant la capacité des organisations de producteurs, afin qu’ils
ne soient pas marginalisés lors de la libéralisation des diverses filières.
Dans la mise en œuvre de cette stratégie, la filière coton reste incontournable du fait de son
importance socio-économique.
II. LE PROJET
2.1 Objet du projet
Le PADYP (Programme d’appui aux dynamiques productives) visera la promotion, dans les
zones cotonnières, d’exploitations familiales performantes dans le cadre d’un renforcement
des dynamiques productives, d’un environnement socio-économique sécurisé et d’une mise en
valeur durable du milieu.
2.2 Objectifs du projet
2.2.1 Finalité
Il aura pour finalité la promotion, dans les zones cotonnières, d’exploitations familiales
performantes dans le cadre d’un renforcement des dynamiques productives, d’un
environnement socio-économique sécurisé et d’une mise en valeur rationnelle et durable du
milieu.
2.2.2 Objectif spécifique
Sous-objectif 1 : amélioration des capacités technico-économiques des agriculteurs grâce à la
démultiplication du CEF à partir des résultats obtenus dans le cadre du PADSE (Programme
d’aide pour le développement socio-économique), notamment par l’introduction de
l’alphabétisation fonctionnelle au profit des adhérents au CEF et de la démarche dans les
modules de formation initiale et continue dans les établissements de formation agricole.
Sous-objectif 2 : amélioration du caractère durable des agricultures familiales en zones
cotonnières par le renforcement d’itinéraires techniques y conduisant (lutte étagée ciblée –
LEC – et fertilité des sols).
Sous-objectif 3 : renforcement de la structuration des OP.
2.3 Contenu du projet
Le projet se propose de mettre en œuvre les actions suivantes selon trois composantes.
6/12
Composante 1 : Le CEF
Le CEF comprendra trois volets.
Le CEF au profit des exploitants : la méthodologie de mise en œuvre repose sur le réseau
des conseillers de gestion et des animateurs relais et un dispositif opérationnel qui s’appuie
sur trois piliers : la formation qui intègre l’alphabétisation fonctionnelle en langue locale, les
visites d’échange d’expériences et les discussions/échanges de groupe.
L’objectif est de toucher 15 000 exploitants agricoles, sur une période de quatre ans, dont :
12 000 producteurs de coton répartis dans 19 communes, soit 80 % du total ;
2 000 producteurs de vivriers répartis dans 10 communes ;
260 producteurs d’ananas répartis dans 2 communes ;
1 000 maraîchers répartis dans 4 communes ;
520 planteurs d’anacarde répartis dans 2 communes.
Le CEF au profit des responsables d’OP de base : les actions comprendront plusieurs
volets complémentaires :
un appui pour que les OP légalisent leur existence ;
une formation des responsables centrée sur la vie associative ;
une formation des responsables centrée sur le conseil de gestion.
L’objectif est de toucher près de 200 GVPC (groupements villageois des producteurs de
coton) dont des membres suivent la formation au CEF, soit à raison d’environ cinq
responsables par organisation, un total de 1 000 personnes.
Les appuis techniques et la RD, pour lesquels il est proposé que le PADYP intervienne
selon deux approches différentes :
organisation et appui financier pour la mise en œuvre de deux programmes jugés
prioritaires : la LEC (28 000 ha par an durant les années 2 à 4) et la restauration de la
fertilité des sols (RD en zone cotonnière, visites de champs de membres des GIP –
groupements d’intérêt public –, appui technique pour la mise en œuvre des itinéraires
mis au point) ;
réponse aux demandes des producteurs et de leurs OP en matière d’appui technique ou de
RD pour d’autres thèmes.
Composante 2 : L’appui à l’amont de la filière
Les activités proposées ci-dessous découlent du diagnostic réalisé mais ne sont cependant pas
exhaustives et devront être complétées tout au long du projet par les membres de l’équipe du
PADYP en fonction de leurs propres observations. Il semble également souhaitable, dans les
actions qui seront menées, de tenir compte des expériences conduites au Mali et au
Burkina Faso où les OP ont rencontré les mêmes difficultés que celles identifiées au Bénin.
Pour l’amélioration du fonctionnement quotidien des OP :
révision du système actuel de caution solidaire ;
mise en place d’une procédure de paiement des semences ;
mise en place de procédures pour l’expression des besoins et la mise en place des
intrants ;
7/12
appui à la légalisation des GPC (groupements des producteurs de coton) et des GVPC ;
mise au point d’un dispositif d’approvisionnement et de financement des intrants vivriers.
Pour le renforcement de l’implication des OP dans le fonctionnement de la filière :
implication dans la procédure de réajustement des besoins en semences ;
implication dans la procédure de livraison au niveau de chaque GVPC ;
implication dans la procédure de commercialisation du coton graine ;
implication dans la tenue des statistiques de superficie, de production, de rendement pour
le compte de l’AIC (Association interprofessionnelle du coton).
Autres activités à conduire en étroite relation avec l’AIC :
révision de la procédure d’appel d’offres pour l’approvisionnement en intrants ;
lancement d’une réflexion sur la possibilité de substituer à terme le système du « crédit
intrants » par un système d’« épargne intrants ».
Composante 3 : le suivi-évaluation
Le suivi-évaluation du futur programme devra prendre en compte :
la composante « CEF » avec le suivi des activités et l’évaluation des effets et impacts sur
les exploitants, les OP et les activités d’appui technique ;
la composante « appui à l’amont de la filière coton », pour laquelle il s’agira de piloter et
suivre les activités des conseillers en organisation, d’évaluer les effets sur le
comportement et les procédures utilisées par les OP concernées, d’évaluer les impacts en
termes de meilleures évaluations des besoins en intrants, de diminution de l’endettement,
de plus grande implication des OP dans le fonctionnement de la filière, d’impact sur les
résultats de la filière, d’impact sur la production de coton ;
la réalisation du programme lui-même avec le suivi des activités de la future CELCOR
(Cellule de coordination autonome), dont il s’agira notamment de suivre et d’évaluer, au
travers des rapports d’activité et de missions ponctuelles, la mise en œuvre des différents
volets par rapport au chronogramme initial, le rythme des engagements financiers.
2.4 Intervenants et mode opératoire
2.4.1 Le maître d’ouvrage
Comme dans le cas du PADSE, la maîtrise d’ouvrage du programme sera assurée par le
MAEP qui est en charge des activités de développement rural.
2.4.2 Le comité de pilotage
Placé directement sous le MAEP, ce qui confortera son rôle de maîtrise d’ouvrage, le comité
de pilotage se réunira deux fois par an : une fois pour approuver le programme annuel
d’activités ainsi que le budget ; une fois pour faire un point intermédiaire sur les travaux en
cours.
2.4.3 Maîtrise d’ouvrage déléguée
8/12
Elle sera confiée à l’AIC qui est la structure la plus représentative de la filière coton, laquelle
est la cible prioritaire du PADYP, même si l’une de ses composantes, le CEF s’adressera aussi
à une minorité d’exploitations (20 %) qui ne font pas de coton ou dont le coton n’est pas la
culture principale.
2.4.4 Le comité technique
Il se réunira de façon régulière, tous les trois ou six mois, pour suivre l’exécution du
programme et la mise en œuvre effective de ses trois composantes.
2.4.5 Le maître d’œuvre et le maître d’œuvre délégué
La maîtrise d’œuvre du programme sera confiée à un bureau d’études qui, comme lors du
PADSE, la déléguera à une structure de coordination, la CELCOR.
2.4.6 Composition et organisation du maître d’œuvre délégué (CELCOR)
Organisation géographique
En tenant compte de l’expérience du PADSE, il est proposé que le siège de la CELCOR soit
situé à Cotonou, mais que la cellule dispose d’une antenne permanente, dans la zone
cotonnière où va se dérouler le plus grand nombre d’activités. Cette antenne pourrait être
installée à Parakou, qui est la ville du nord du pays disposant des meilleures infrastructures,
notamment en matière de communications.
Moyens humains
Compte tenu de l’organisation proposée ci-dessus, le personnel de la CELCOR par site, sera
le suivant.
Cotonou :
coordinateur national de la cellule ;
assistant technique, spécialisé en suivi-évaluation, adjoint au coordinateur national ;
cadre national junior, pour assurer les activités de suivi-évaluation dans la zone sud ;
cadre national gestionnaire de la base de données ;
comptable (1) ;
secrétaire (1) ;
chauffeurs (4) ;
gardien (1).
Parakou
cadre national expérimenté, pour assurer les activités de suivi-évaluation dans la zone
nord ;
secrétaire (1) ;
chauffeur (1) ;
gardien (1).
9/12
Devrait également être localisé à Parakou, au siège de la FNPC (Fédération nationale des
producteurs de coton) l’assistant technique, spécialiste en organisation, qui sera responsable
de la composante 2 « Appui à l’amont de la filière ». En plus de ce responsable, 10 conseillers
en organisation seront détachés de la CELCOR et affectés dans 10 UCPC (unions
communales des producteurs de coton) pilotes.
Modalités d’intervention
Modalités d’intervention pour la composante 1 : le CEF
Dans ce cas, il est proposé de reconduire l’approche du « faire faire » mise en œuvre dans le
PADSE, c’est-à-dire :
passation de contrats de prestations de services avec des ONG (organisations non
gouvernementales) pour l’alphabétisation, le conseil à l’exploitation, l’appui à la création
des CAEF (centres d’appui à l’exploitation familiale) ;
passation de contrats de prestations de services avec l’INRAB (Institut national de
recherche agricole du Bénin), au travers de ses centres régionaux pour les activités LEC,
fertilité des sols, RD. Ces contrats pourront se faire en déléguant la maîtrise d’œuvre à
des UDP (unions départementales des producteurs) ou des UCPC. Pour la LEC, il est
également proposé la passation d’un contrat avec une ONG pour assurer la coordination
des actions sur le terrain.
Le rôle du coordonnateur national et de son adjoint sera, entre autres, de négocier et de suivre
l’exécution de ces différents contrats : identification et sélection des prestataires, élaboration
des dossiers de consultation, lancement des appels d’offres, négociation des contrats, suivi de
l’exécution en liaison avec le suivi-évaluation du programme.
Modalités d’intervention pour la composante 2 : l’appui à l’amont de la filière
L’importance et la complexité de la mission, pour cette composante, impliquent qu’elle soit
confiée à un expert expatrié ayant à la fois une grande expérience dans le domaine de
l’organisation et du fonctionnement des filières coton en Afrique de l’Ouest, mais également
l’autorité suffisante pour négocier avec les représentants des structures professionnelles et
interprofessionnelles de la filière béninoise.
Modalités d’intervention pour la composante 3 : le suivi-évaluation
Cette dernière composante sera réalisée en interne par les trois cadres nationaux recrutés à cet
effet par la cellule. Elle mettra toutefois à contribution tous les agents de terrain impliqués
dans le programme : producteurs, OP, conseillers, opérateurs.
III. ÉLÉMENTS D’ÉVALUATION
3.1 Aspects techniques, commerciaux et financiers
3.1.1 Aspects techniques
Sur le plan technique, le présent projet bénéficiera de l’expérience acquise lors du PADSE. Il
permettra, pour les exploitants agricoles, notamment :
10/12
un meilleur suivi des cultures et en particulier de la main-d’œuvre utilisée : ce meilleur
suivi s’est souvent traduit par la réduction des superficies pour mieux maîtriser les
différentes opérations culturales et améliorer ainsi les rendements ;
un meilleur respect des itinéraires techniques par rapport, notamment, aux dates de semis
et à l’utilisation des engrais : demande d’engrais en fonction des besoins réels de la
culture et non de façon inconsidérée, substitution du semis à plat au semis sur billon,
utilisation des engrais organiques ;
dans les zones peu favorables, réduction voire suppression des superficies de coton au
profit de cultures vivrières plus rentables : soja, igname, maïs.
3.1.2 Aspects commerciaux/marché
Une meilleure connaissance des périodes de vente, c’est-à-dire celles pendant lesquelles les
prix sont plus élevés, et donc une augmentation des revenus.
3.1.3 Coût détaillé du projet
Coût estimatif du projet/programme Montant en M€ %
Écart 14,80
Total 0,00 0,00
3.1.4 Plan de financement du projet
Plan de financement Montant en M€ %
AFD
SUBV PROJET 10,00 67,5 %
Écart 0,00
Total 10,00 67,5 %
Co-financiers
Financements extérieurs
Multilatéraux
Bilatéraux
Financements locaux
Autofinancement
Autofinancement (= Financ. bénéf. final) 3,40 23,0 %
Hors autofinancement
État Local 1,40 9,4%
Total 4,80 32,4 %
Reste à financer 0,00
Total général 14,80 100,0 %
3.2 Effets attendus du projet
3.2.1 Effets économiques
Sur les producteurs de coton
11/12
Le CEF agricole permettra une augmentation des rendements entre 25 et 40 %, soit sur la base
d’un rendement moyen de 1 200 kg/ha, des augmentations comprises entre 300 et 480 kg.
La LEC permettra :
une diminution du coût des intrants utilisés (insecticides) qu’on peut estimer à environ
10 000 FCFA/ha ;
une augmentation du rendement de 300 à 400 kg par hectare (diminution des chutes de
capsules) et une amélioration de la qualité du coton qui a une couleur plus blanche.
Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 141 100 FCFA (+ 257 %).
Sur les producteurs de maïs
Le CEF agricole permettra, d’une part, une augmentation des rendements entre 20 et 50 % et,
d’autre part, au niveau de la commercialisation (décalage des ventes dans le temps), une
augmentation des prix sur les marchés.
Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 142 400 FCFA (+ 223 %).
Sur les producteurs d’ananas
Le CEF permettra :
une meilleure maîtrise de leurs coûts de production : gestion des intrants et de la main-
d’œuvre ;
une meilleure maîtrise des techniques de production : intensification, planification des
activités ;
une amélioration de la qualité et du calibrage des produits, donc une augmentation des
quantités exportées à un prix plus rémunérateur que celui offert par le marché local.
Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 2 360 000 FCFA (+ 169 %).
Sur les producteurs d’anacarde
Le CEF permettra d’améliorer les conditions de la commercialisation et de réduire les coûts
de collecte.
Soit au total une augmentation de la marge à l’hectare de 291 500 FCFA.
3.2.2 Effets environnementaux
En ce qui concerne l’environnement, la mise en œuvre du PADYP aura plusieurs effets
positifs liés à trois de ses activités :
la formation de près de 16 000 producteurs au CEF devrait contribuer à favoriser
l’intensification des cultures et donc la réduction des pratiques de cultures extensives qui
concourent à la déforestation et à la dégradation des sols. En effet, l’expérience du
PADSE montre qu’après leur formation, les exploitants cherchent à mieux maîtriser leurs
activités en réduisant leurs superficies et en augmentant les rendements. Cette attitude a
notamment été constatée chez les producteurs de coton qui, par ailleurs, tendent à
rééquilibrer leurs assolements en diversifiant leurs cultures, le coton n’occupant plus au
maximum que 45 % des superficies ;
12/12
l’appui technique qu’il est proposé d’apporter en matière de restauration de la fertilité des
sols : financement d’essais puis utilisation de plantes de couverture en zones cotonnières,
vulgarisation de l’utilisation des résidus de récolte, des engrais organiques (bouses de
vache) ;
le financement de la LEC sur 28 000 hectares par an au cours des années 2 à 4 du
programme, ce qui contribuera à réduire les quantités d’insecticide utilisées pour le
traitement des cotonniers.
3.2.3 Effets sociaux
Le projet permettra, d’une part, d’améliorer le revenu des exploitations, d’autre part,
d’augmenter le niveau professionnel, la formation et le niveau technique des différents acteurs
économiques, et, enfin, de poursuivre la structuration du milieu rural.
3.2.4 Effets sur l’égalité homme-femme
Comme au cours du PADSE, l’aspect genre sera pris en compte avec la participation des
femmes aux formations pour le CEF, soit en intégrant un nombre minimum de femmes dans
les GIP, soit en organisant des GIP composés exclusivement de femmes. Parallèlement,
certaines des activités du programme en matière d’appui technique et de RD devront être
réservées aux besoins exprimés par les femmes (restauration de la fertilité de leurs terres,
appui à la transformation des produits agricoles).
3.3 Justification du choix du produit financier
Au Bénin, PMA (pays les moins avancés), l’AFD interviendra sous forme de subvention pour
ce projet.