Non seulement les poules pondentdes œufs, mais elles peuvent aussivoler... si on les laisse faire.Nos poules domestiques élevées pour leur rendement ont encore en elles le comportement de leursancêtres sauvages : les poules de la jungle vivant en Asie du sud-est, les poules Bankiva. La domes-tication n’a pas éliminé ce comportement naturel et les poules sont souvent sur-domestiquées.

Les poules sauvages vivent en petits groupes, presque en harems, avec un coq, plusieurs poules etpoulettes. Elles se tiennent sur un territoire relativement restreint de 70 à 80 mètres de diamètreautour d’un arbre leur servant de dortoir. Le rôle du coq ne consiste pas seulement à cocher sespoules, mais aussi à être le chef du troupeau de poules et de le protéger. Il indique aux poules lesendroits où se trouve de la nourriture ; il accompagne les poules pondeuses au nid, où elles dépo-sent leurs œufs ; il va les rechercher ensuite pour les ramener au groupe.

Les poules d’un groupe se connaissent les unes les autres. Selon divers facteurs, comme l’âge, lagrandeur de la crête, ou la conscience de son importance, il se forme une hiérarchie qui est à labase de la bonne entente entre les poules. Sans hiérarchie, il y aurait toujours des querelles et destroubles parmi le groupe, ce qui constitueraitune inutile perte d’énergie !

Dans un poulailler, de nos jours, souvent plu-sieurs milliers de poules sont rassemblées. Dansdes volières avec une vue d’ensemble, bienstructurées et divisées, il se forme des sous-groupes de 10 à 20 poules. Elles ne se tiennentpas seulement de préférence dans leur propredomaine, mais font des excusions journalièresde reconnaissance à travers poulailler et par-cours.

Les poules volent ...

La plupart du temps, les poules se tiennent surle sol du poulailler durant la journée, mais en casde danger ou pour se reposer, elles volent sur deséléments élevés, sur des arbres. Les poulaillers-volières correspondent à ce comportement natu-rel. Les poules peuvent se tenir sur plusieursétages et recherchent les perchoirs élevés. Unedétention bienveillante envers les animaux com-prend aussi un jardin d’hiver couvert (parcoursen cas de mauvais temps) et une prairie.

En volière, les poules utilisent les trois dimen-sions. Elles peuvent voleter et se percher.

1

M. G

ÖTZ

FEUILLE D’INFORMATION PSAPROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA LE COMPORTEMENT DES POULES

PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA LE COMPORTEMENT DES POULES

... Elles grattent le sol ...

Les poules se nourrissent de plusieurs façons :elles mangent de tout. Leur menu ne consistepas seulement en baies, graines et pousses,mais aussi en vers et en insectes. Elles recher-chent leur nourriture principalement au sol etdans le sol. Gratter et creuser sont des mouve-ments typiques. A l’exception d’une sieste àmidi, la plus grade partie de la journée se passeà rechercher de la nourriture. Pour que les pou-les puissent aussi gratter en poulailler, le soldoit avoir une épaisseur de 5 à 10 centimètresavec de la paille ou d’autres matériaux meublescomme litière.

... Elles prennent des bains de soleil et depoussière ...

Lorsqu’on observe des poules en liberté, onremarque, surtout en hiver et au printemps,qu’elles s’exposent au soleil avec les ailes éten-

dues. On remarque ces bains de soleil chez beaucoup d’espèces d’oiseaux. Les rayons du soleilne réchauffent pas seulement les animaux, mais ils les protègent aussi à l’égard des maladies, vuque les rayons ultraviolets tuent les bactéries nuisibles. La lumière est aussi importante pour lasynthèse de la vitamine D. Les poules ne s’exposent pas seulement au soleil, mais elles prennentaussi des bains de poussière ; elles creusent alors une cuvette dans la terre ou dans la litière ;elles s’y couchent et grattent de la poussière dont elles aspergent leur plumage. Cette poussière

Dans un jardin d’hiver couvert, les poulespeuvent picorer, gratter, jouir de bains depoussière et de soleil.

Rien de tel qu’un bain de poussière !

H.U.

HUB

ER

M. G

ÖTZ

2

PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA LE COMPORTEMENT DES POULES

Les poules ont besoin de pro-tections contre les rapaces.

Les poules se déplacent volontiers le long de couverts, parexemple de buissons, de haies ou de roseaux de Chine.

lie la graisse en excès et elle sert de protection contre les parasites incommodants, comme lespoux et les araignées. Le jardin d’hiver d’un poulailler se prête bien à ces bains de soleil et depoussière.

... Elles recherchent un couvert ...

Les poules sauvages se trouvent surtout dans les forêts avec clairière et dans les environs des buis-sons. La poule n’aime pas les surfaces non protégées où elle peut facilement devenir la proie d’unrapace. Nos poules domestiques n’apprécient donc pas beaucoup les prairies les plus belles s’ily manque des arbres, des buissons ou des protections artificielles.

... Elles déposent leurs œufs dans un endroit abrité ...

Dans la nature, les poules pondent des œufs pour les couver ensuite. La poule pondeuse rechercheun endroit abrité, à l’écart du groupe, et le rembourre d’un peu d’herbe et de feuilles pour en faireun nid tendre. Chaque jour ou chaque deuxième jour, la poule pond un œuf dans le nid durant les

heures matinales, jusqu’à 6 à 8 œufs. Parfois, d’au-tres poules y glissent des œufs. La poule pondeusecouve ses œufs durant 21 jours et quitte briève-ment le nid chaque jour pour se nourrir, boire etprendre un bain de poussière ; elle retourne sesœufs à intervalles réguliers. Lorsque les poussinssont sortis de l’œuf, la mère en prend soin. Elleprend les poussins sous ses ailes. A l’âge d’environ3 semaines, les jeunes peuvent si bien voler qu’ilspassent les nuits dès lors sur un arbre avec leurmère, à la façon des volailles.

Dans la détention moderne des pondeuses, ellessont élevées de sorte qu’elles pondent presque unœuf par jour. Les œufs à couver - au contraire desœufs de consommation - sont produits par desparents spécialement choisis. La couvaison de cesœufs est effectuée de nos jours d’une façon stan-dard dans des couveuses sophistiquées. Ces cou-vaisons artificielles étaient déjà connues desRomains. Les poussins, après l’éclosion, se déve-

Les poules déposent leurs œufs dans unendroit protégé. Elles préfèrent les nids avecde la litière.

H.U.

HUB

ER

M. G

ÖTZ

M. G

ÖTZ

3

PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA LE COMPORTEMENT DES POULES

loppent sans mère, dans des locaux chauffés. Même lorsque les pondeuses ne couvent plus elles-mêmes les œufs, elles ont besoin de nids isolés ou de groupes, protégés et légèrement obscurcis.Pour pondre, elle préfèrent les nid de paille ou de balles de céréales. Si le nid ne plaît pas à la poule,elle pond ses œufs dans la litière, ce qui non seulement salit ou casse les œufs, mais donne davan-tage de travail au soigneur.

Les volailles d’engrais sont aussi des poules

Depuis environ 50 ans, on fait une distinctionentre la détention des pondeuses pour la pro-duction des œufs et celle des poules d’engraispour la production de viande. Les pondeusessont généralement abattues à un an et demi,après qu’elles aient pondu environ 300 œufs. Vuque l’élevage des poussins mâles de races pon-deuses n’est pas rentable, ils sont mis à mort àl’âge d’un jour. L’existence des volailles d’en-grais dont l’élevage est très poussé finit à l’âgede tout juste 6 semaines. Durant cette courtedurée, elles s’accroissent du poussin duveteuxd’un jour de 50 grammes à un poulet de 1,6kilo, surtout avec développement de la poitrineet des cuisses.

Les volailles d’engrais ont aussi le droit de man-ger et de boire comme les autres poules ; ellesveulent gratter dans la litière et prendre des bainsde poussière. Elles aiment les possibilités de se percher sur des objets élevés, lorsque ceux-ci sontfacilement accessibles. Le problème des volailles d’engrais à croissance rapide est un élevage diri-gé sur le développement extrêmement rapide de la viande de la poitrine. Il se produit souvent desdéfaillances circulatoires et de douloureuses modifications du squelette des pattes. Certains ani-maux poussés à l’engraissement ne peuvent se déplacer qu’avec peine. Ils restent immobiles la plusgrande partie du jour, ce qui est totalement atypique pour de jeunes animaux. La mise à mort des

poussins mâles, aussi bien que l’élevage desraces poussées à l’engraissement et à croissan-ce extrêmement rapide, posent des problèmesd’éthique et de protection des animaux.

Le marché de la volailles offre des poules d’en-grais et à croissance normale qui sont prêtes àl’abattage à l’âge de 8 à 11 semaines après unnourrissage intensif. Ces races sont beaucoupplus robustes que les volailles d’engrais super-sélectionnées dont jusqu’à 4% périssent durantl’engraissement. Pour la détention en liberté,seules les races d’engrais à croissance lenteconviennent à la détention en liberté. Sont àrecommander les programmes des labels Bio,Bourgeon, Coop, Naturaplan ou Kagfreiland, quitiennent compte de ces problèmes et contri-buent à ce que les poules ne soient pas surex-ploitées.

Les volailles d’engrais aussi apprécient uneprairie

Les poules d’engrais sont souvent trop pous-sées ; à gauche, jeune poulet, à droite, jeunepoulet à croissance rapide (les deux âgés de28 jours !)

KAGF

REIL

AND

KAGF

REIL

AND

4

PROTECTION SUISSE DES ANIMAUX PSA LE COMPORTEMENT DES POULES

Nützliche Adressen:• (1) Schweizer Tierschutz-STS, Dornacherstr. 101, 4008 Basel.

Telefon 061 365 99 99, www.tierschutz.com, Rubriken Publikationen Nutztiere

• (2) kagfreiland, Engelgasse 12a, 9001 St. Gallen, Tel. 071 222 18 18, www.kagfreiland.ch

• (3) Aviforum, (früher Schweizerische Geflügelzuchtschule, SGS), Burgerweg 22,3052 Zollikofen, Telefon 031 915 35 35, www.aviforum.ch

• (4) Bundesamt für Veterinärwesen, Zentrum für tiergerechte Haltung: Geflügel und Kaninchen(ZTHZ), Burgerweg 22, 3052 Zollikofen. Telefon 031 915 35 15www.bvet.admin.ch, Rubriken Tierschutz, Nutztiere, informationzthz@bvet.admin.ch

• (5) Schweizerischer Rassegeflügelzuchtverband (SRGV), Burgerweg 24, 3052 Zollikofen.Telefon 031 911 01 27

• (6) Forschungsinstitut für biologischen Landbau (FiBL), Ackerstrasse, 5070 Frick,Telefon 062 865 72 72, www.fibl.org, Rubrik FiBL-Shop

Literaturhinweise:Die Nummern in Klammern beziehen sich auf die oben stehenden Bezugsadressen• Liste der Publikationen in der Tierschutzforschung (4)• Diverse Richtlinien und Merkblätter des Bundesamtes für Veterinärwesen (4)• Merkblätter des FiBL zu Legehennen- und Masthuhn-Haltung (6)

• Merkblätter des Schweizer Tierschutz STS (1):Maststall für Freilandpoulets (Neubau), Nr. 28; Volierenstall für Freiland-Legehennen (Umbau),Nr. 29; Volierenstall für Freiland-Legehennen (Neubau), Nr. 30; Volierenstall mit Auslauf für Jun-ghennen (Umbau), Nr. 31; Schnabelcoupieren bei Legehennen und Truten (Merkblatt M).

Dank:Der STS dankt Frau Nadja Brodmann Weber von kagfreiland, der schweizerischen Nutztierschutz-Organisation, für ihre Mitarbeit.

Autor: Michael Götz, Dr. Ing. Agr., Landwirtschaftliche Bauberatung-GmbHSäntisstrasse 2a, 9034 Eggersriet SG, Telefon/Fax 071 877 22 29, migoetz@paus.ch,www.goetz-beratungen.ch

Herausgeber:Schweizer Tierschutz STS, Dornacherstrasse 101, 4008 Basel. Telefon 061 365 99 99, Fax 061 365 99 90, www.tierschutz.com, sts@tierschutz.com

5