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Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales 4 ème ANNEE N° 207 DU 01 FEVRIER 2018 - PRIX 300 FCFA Républicain Le Nouveau Chantiers de classes abandonnés : La HALCIA doit sévir ! Après le verdict rendu dans l’affaire des présumés accusés de tentative de coup d’Etat de décembre 2015 : De valeureux officiers en payent le lourd tribut ! Nomination controversée du Directeur Général du CNCN : Un cheveu dans la soupe ! L’Italie veut envoyer des soldats au Niger, refus de Niamey

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales 4ème ANNEE N° 207 DU 01 FEVRIER 2018 - PRIX 300 FCFA

RépublicainLe Nouveau

Chantiers de classes abandonnés :

La HALCIA doit sévir !

Après le verdict rendu dans l’affaire des présumés accusés de tentative de coup d’Etat de décembre 2015 :

De valeureux officiers en payent le lourd tribut !

Nomination controversée du Directeur Général du CNCN :

Un cheveu dans la soupe !

L’Italie veutenvoyer dessoldats au

Niger, refusde Niamey

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations généralesINTERNATIONAL

Le Nouveau Républicain N° 207 du 01 Février 20182

L’Italie avait annoncé, fin 2017, son in-tention d’envoyer des militaires auNiger afin de lutter contre l’insécurité.Paolo Gentiloni, le Premier ministreitalien, avait précisé que cette décisionfaisait suite à une demande venue dugouvernement nigérien. Un premiercontingent de 120 hommes devait par-tir pour le Niger en ce début d’année.Mais le gouvernement nigérien nieavoir été consulté à ce sujet.Si l’on en croit des sources officielles,la nouvelle de l’envoi de 470 soldatsitaliens au Niger, le gouvernement ni-gérien l’a apprise par une dépêche del’AFP. « Nous n’avons pas été consul-tés ni informés. Nous étions surpris »,confie une source gouvernementaleau Niger à RFI.

Une autre source gouvernementaleassure que le pays n’est pas d’accordpour accueillir cette force : « Nousavons indiqué aux Italiens par le biaisde notre ministre des Affaires étran-gères que nous ne sommes pas d’ac-cord. »AngelinoAlfano, le ministre italien desAffaires étrangères, était en visite àNiamey le 3 janvier, il a rencontré sonhomologue avant d’inaugurer pour lapremière fois une ambassade ita-lienne dans le pays. Pour l’Italie, l’en-voi de soldats au Niger servira à «renforcer les mesures de sécurité surle territoire, aux frontières et à soutenirla police ». Mais nos sources nigé-riennes affirment que pour l’entraine-ment, « nous avons ce qu’il faut avec

les Américains, nous nous coordon-nons aussi avec les Français ».Ces sources confirment toutefoisl’existence d’un dialogue et d’unecoordination sécuritaire et techniqueavec l’Italie, mais tout cela n’impliqueen aucun cas le Niger pour l’accueild’une telle mission.Les députés italiens ont entériné le 17janvier dernier le déploiement d’unemission militaire au Niger afin d’aiderles autorités locales à renforcer lecontrôle du territoire par lequel transi-tent des nombreux migrants en direc-tion de l’Europe.Les Libyens non plus n’ont pas étéconsultésLes députés italiens ont également en-tériné, le 17 janvier dernier, le renfor-

cement de la mission italienne enLibye. Rome possède une base mili-taire à Misrata, au centre du pays oùstationnent 300 hommes. Elle pos-sède également une base maritime àTripoli et des forces de sécurités pourgarder sa mission diplomatique. Lesgardes du corps du Premier ministrelibyen sont aussi des Italiens. L’Italie ale droit d’utiliser le ciel et les eaux ter-ritoriales libyennes. Elle a décidé deporter à 400, le nombre de seshommes à Tripoli.Décision qui fait des vagues en Libyecomme au Niger. Le gouvernement deTripoli qui avait autorisé la présencede 300 militaires italiens en 2016, ademandé une explication à l’Italie.Quant au gouvernement de l’est, il aprofité de l’occasion pour accuser l’Ita-lie de soutenir une partie des Libyenscontre une autre.L’Italie cherche à se positionner enAfriqueSelon plusieurs experts, l’Italiecherche aujourd’hui à se positionneren Afrique. Ces différentes initiativesexpriment cette récente volonté des’installer dans le Sahel et le Saharasur le long terme.Au début de l’année, lors de sa tour-née africaine, le ministre des Affairesétrangères italien avait déclaré que lespays au sud du Sahara constituent en2018 une priorité pour l’Italie.Après l’ouverture de son ambassadeà Niamey, l’Italie a ouvert son ambas-sade en Guinée et se prépare à lefaire au Burkina Fasso.L’Italie, confrontée au phénomène dela migration clandestine, fait tout sonpossible, pour diminuer les flux migra-toires vers ses côtes. Avant d’arriveren Italie, les migrants traversent lespays de la bande sahélo-saharienne.

L’Italie veut envoyer des soldats au Niger, refus de Niamey

Coup de tonnerre dans le paysage au-diovisuel français: le patron de RadioFrance, Mathieu Gallet, vient d'être ré-voqué par le Conseil supérieur de l'au-diovisuel, décision annoncée après delongues heures de délibération.Mathieu Gallet, 41 ans, était sur la sel-lette, après sa condamnation à un ande prison avec sursis pour favoritismelorsqu'il dirigeait l'Institut national del'audiovisuel (INA), entre 2010 et2014. Une condamnation judiciairepour laquelle il a fait appel. Le gouver-nement, par la voix de la ministre de laCulture, demandait son départ, aunom du devoir d'exemplarité des pa-trons d'entreprises publiques.Le jeune patron de Radio France avait

longuement plaidé sa cause lundi 29janvier devant le gendarme de l'audio-

visuel qui l'avait nommé il y a 4 ans. Ila invoqué notamment un bilan solide,

les finances de Radio France qui de-vraient revenir à l'équilibre cette annéeet les audiences records des an-tennes, notamment grâce à FranceInter.La décision du CSA est irrévocable.Conséquence de ce départ forcé dudirigeant à compter du 1er mars, c'estle doyen des administrateurs de RadioFrance nommés par le CSA qui va de-voir assurer l'intérim à la tête dugroupe public, comme le prévoient lesstatuts du groupe. Il s'appelle Jean-Luc Vergne, il a 69 ans. Cet ancienDRH de plusieurs grands groupesn'avait pas d'expérience de l'audiovi-suel avant d'intégrer le conseil d'admi-nistration de Radio France, fin 2016.

France : le CSA révoque Mathieu Gallet, le patron de Radio France

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Le Nouveau Républicain N° 207 du 01 Février 2018 3

Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales POLITIQUE

Les dernières délibérations du tribunalmilitaire de Niamey ont été lourdes etsévères à l’encontre des accusés dela tentative de coup d’Etat de décem-bre 2015. De plus en plus, des voixs’élèvent pour en dire tout ce qu’ilspensent d’un verdict particulièrementdur, alors que dans certains cas lesaccusations sont loin d’être fondées.En effet, comment prendre pour ar-gent comptant des messages de télé-phones (SMS), dont les contenuspeuvent être jugés quelque peu ambi-gus, puisque certains sont dérivés decodes qui ne signifient pas grand-chose pour ceux qui les lisent. Demême, la tentative de coup d’Etat n’ajamais connu ne serait-ce qu’un débutde commencement. De toute évi-dence, il n’y a pas cet officier dumonde, idiot soit-il, qui puisse prendrel’initiative de renverser un régime sanstroupes appropriées et sans détenir unlot de munitions. Comment par ailleursenvisager un coup de force avec desimples armes individuelles dites depoing ? Autrement dit, le tribunal n’a-t-il pas délibéré selon le principe de….« Qui veut tuer son chien l’accuse derage » ?Toujours est-il que l’on constate à cepropos que de valeureux officiersjusque-là irréprochables durant touteleur carrière de soldat ont été embar-qués dans une sorte d’histoire sordide.Tel le cas du capitaine Issa AmadouKountché, un soldat aimé et respecterde la troupe puisque réputé juste etdésintéressé, dont on se demandecomment il a pu tremper dans unetelle affaire. Mais, nous le savons

aussi, certains ont été indexés pouravoir joué quelques rôles dans le coupd’Etat contre Tandja Mamadou en2010. Puis, il se raconte sur cecompte, qu’ayant contribué à l’avène-ment de l’actuel président au pouvoir,celui-ci aurait convenu de certains en-gagements avec eux qu’il n’aurait ja-mais respecté. D’où alors leur colèreet leur idée de tentative de renverse-ment de son régime. De la récidive enquelque sorte, si vous voulez ! Mais,même à supposer que de tels faits sesont révélés vrais, il fallait tout demême au tribunal des preuves maté-rielles. Un autre aspect n’a paséchappé à la vigilance des connais-seurs des rangs de notre armée. Parexemple, certains officiers sontconnus être de grands amis dans lavie courante. Ils font notamment toutensemble et partagent tout. C’est lecas par exemple du lieutenant Awal

Ousmane Hamballi et de son amiNiandou, fils du général Salou Souley-mane. Dans les détails, Niandou n’aété mise en cause qu’en sa situationde…fils du général Souleymane. Puis,lui-même est grand ami d’Awal Ous-mane Hamballi. Dans de telles condi-tions, n’est-il pas aisé d’établir uneconnexion entre Niandou, Hamballi etle général Souleymane ? Autant d’ar-guments, simplistes dirions-nous, nedevront pas prévaloir devant un grandtribunal comme celui militaire.Pourtant, ce sont de lourdes peinesd’emprisonnement qui avaient étédites. Elles sont sévères puisque équi-valentes ou supérieures à cellesprises à l’encontre de personnes re-connues coupable de crime. Leproche parent d’un officier condamnéà dix ans d’emprisonnement s’ex-plique : « Nous avons légitimementpensé que le tribunal pouvait se réfé-rer à la carrière exemplaire dans les

rangs de notre armée de certains ac-cusés, mais non ! Ils ont été passéspour des vulgaires voyous alors mêmeque les faits pour lesquels ils sontpoursuivis n’ont jamais été étalés etrendus publics. Cela procède d’une in-quisition pure et simple…. ». Un desavocats de défense est de son côtéplus critique : « D’ordinaire, un juge-ment est prononcé sur la base desfaits et constats. Tel n’a pas été le cas,puisque tout ce que l’on reproche ànos clients relèvent de suppositions etsouvent de faits irréels. Sommes-nousdans un tribunal ou au cinéma ? ».L’un dans l’autre, ce sont souvent devaleureux officiers qui ont été ainsisanctionnés alors même qu’ils peu-vent beaucoup apporter à l’armée etaussi pays tout entier, s’il leur avait étéaccordé quelques circonstances atté-nuantes…

Mato Mai Roumbou

Après le verdict rendu dans l’affaire des présumés accusés de tentative de coup d’Etat de décembre 2015 :

De valeureux officiers en payent le lourd tribut !

♦Sidi Bilan : Entre nous !L’africain est dit être essentiellement reli-gieux et c’est en Afrique que les plusgrands prédateurs des deniers publics dumonde opèrent. Tout l’argent du pauvreest dit être sacré cependant le pauvre estexploité, spolié et ses maigres sous sontexportés vers l’extérieur, les pays nantis.Où est le principe religieux qui dit d’aiderles voisins immédiats et ceux qui sont endétresse? Nous volons nos pays et nous aidons lesautres à nous voler. Où est l’amour del’autre ? Où est la crainte de Dieu ? Beaucoup d’entre nous ne rêvent qu’àparvenir au sommet pour « manger ».Les deniers publics sont paradoxalementmieux protégés dans les pays dits enpertes des valeurs morales et religieuses.Le pauvre est plus en sécurité financièredans ces pays que dans les pays dits reli-gieux. Chers dirigeants politiques actifs et poten-tiels, soyons sérieux. Dieu nous voit (dey !).Pour le non religieux, je dirais, détourner

les deniers publics ou encore se servir al-légrement des biens de l'autre sans sonconsentement est (une instrumentalisationde l'autre par excellence!) un acte NONETHIQUE.♦Youssouf Maïga : le terme latin « praeda-tor, de praeda, signifie proie. Au sens zoo-logique se dit d’un animal qui se nourritdes proies qu’il chasse et dévore. Leterme peut s’étendre par analogie, au do-maine végétal, et à l’être humain préhisto-rique. Par exemple un prédateur sexuel,c’est l’agresseur sexuel récidiviste, quichoisit ses victimes (proies humaines)selon des critères particuliers (âge, sexe,par ex.). Préhistoriquement, prédateur dé-signe la condition de l’homme qui vit de lachasse et de la cueillette. Mais le sens estplus tenu, très évocateur, lorsqu’on parledu prédateur politique, qui fait allusion àun ensemble d’individus qui établissentleur puissance, leur richesse, ou mêmeleur pouvoir en vampirisant les richessesde l’Etat, et au niveau économique (lescompagnies de télécommunication,grands commerçants monopolistes) qui

profitent de la faiblesse de leurs concur-rents. De tels individus, comme pour lesespèces animales, n’ont pas d’état d’âme: ils sont guidés par un instinct criminel dedévorer, de piller, de voler, de paupériserl’Etat. Nous sommes in situ dans cette si-tuation : les Renaissants et leurs alliés ontsucé le Niger, et maintenant ils s’en pren-nent aux maigres ressources du peupledont ils entendent s’accaparer en impo-sant aux députés le vote d’une loi de fi-nance scélérate. Pathologiquement, il est obvie que cesgouvernants, sont devenus dangereuse-ment mauvais et criminels dans la gestiondes affaires de l’Etat. Au Sénégal parexemple, tous ces milliards de KarimWade sont des manques à gagner pour lebien être du peuple. Au Niger, c’est quasi-ment devenu un sport politique national,car nous sommes de plain-pied dans lagrande saga des scandales financiers, de-venus un mode et un style de gouverne-ment. Quand par exemple un Ministred’Etat est capable comme dans un SuperMarket de rembourser aisément des mil-liards, on peut imaginer ce qu’il a pu en-granger. J’aime souvent dire que pourl’homme politique au Niger, un peu partout

en Afrique, l’Etat est comparable à une îleau trésor, où chacun peut venir sans com-pétence, se servir, et nuire au peuple.Aussi faut-il convenir que lorsque la ges-tion de l’Etat devient la chose, voire la pro-priété de ceux qui nous gouvernent, alorsle vol est ouvert, massif. L’Etat au Nigerest apparenté à un grenier remplit où desindividus sans moralité viennent se servir.Tous ces milliards (rapportés par laPresse) transférés dans des comptesétrangers, ne pouvaient-ils pas servir uti-lement à payer des bourses, à régler lessalaires des enseignants, à construire deshôpitaux et autres infrastructures pour ledéveloppement du pays, etc. ? Partout en Afrique, nous retrouvons avecquelques déclinaisons, les mêmes « airsde famille », les mêmes façons préda-trices de diriger l’Etat. Ceci pour dire queles civils intello-économistes, intello-ju-ristes (et autres ingénieurs de pacotille) neconstituent plus des modèles politiques,des modèles de vertus politiques. Aussin’est-il pas étonnant de revoir de manièrerécidiviste les mêmes « imprudences po-litique», voire l’exercice politique de la cri-minalité ».

Sidi Bilan et Youssouf Maïga

La prédation politique

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations généralesPOLITIQUE

Chers Compatriotes,Ce jour 28 janvier 2018, une autre page denotre histoire est entrain de s’écrire. Lemonde entier nous regarde. Pour ladeuxième fois, nous voilà débout, mobiliséset déterminés à exprimer de vive voix notreindignation et notre désapprobation de l’at-titude et du comportement du Gouverne-ment et de la Représentation nationale, quiont choisi lamentablement de se mettre enporte à faux avec les aspirations du peupleen élaborant et en adoptant une loi scélé-rate et antisociale des finances 2018, quiconfèrent des cadeaux fiscaux illégitimesaux plus nantis et consacre l’iniquité fiscalevis-à-vis des moins nantis en même tempsqu’elle maintient en hausse le train de viede l’Etat et les dépenses de prestige au dé-triment des services sociaux de base.Au moment où notre peuple meurtri par lesvicissitudes de la vie quotidienne, attend lé-gitimement des choix de politiques pu-bliques respectueuses de ses aspirationsau bien être collectif, le Gouvernement etles élus nationaux, qui nous représentent,n’ont rien trouvé de mieux que de mettre enplace un système rapace de pillage systé-matique des deniers publics sur fond degabegie et de malversations multiples.Pire, les fondements même de la Répu-blique, de la Démocratie et de l’Etat de droitsont mis à rude épreuve. La rupture d’éga-lité entre les citoyens est manifeste. LeNiger n’a jamais connu autant de pillagegrotesque au vu et au su de tout le mondedepuis son accession à l’indépendance.Sinon, comment comprendre que les Gou-vernants choisissent de trahir le peuple demanière aussi grotesque en violant laconstitution, qu’il s’est librement donnéedans le seul dessein égoïste de s’octroyerdes rentes de situation ?Comment comprendre que les représen-tants de la Nation puissent faire fi de la si-tuation de mal vivre collectif, de la misèregénérale, qui tenaille le peuple et de la viechère ambiante pour s’octroyer des avan-tages faramineux illicites et illégitimes audétriment des services sociaux de base ?Comment comprendre qu’au moment où,on fait subir à Tous, les affres des mesuresimpopulaires et antisociales, malgré lecontexte extrêmement difficile dans lequelvégètent les populations nigériennes carac-térisé par une guerre asymétrique à l’ouestet à l’est du pays, une insécurité alimentairerampante, un chômage endémique desjeunes, une crise chronique des systèmeséducatif et sanitaire, un renchérissementvertigineux du coût de la vie et une dégra-dation continue du niveau de vie de la ma-jorité écrasante du peuple, les princes, quinous gouvernent, vont élaborer une telle loiantisociale des finances au profit de leursamis et au détriment de la majorité écra-sante du peuple et du pays tout entier ?Chers Compatriotes ;En cette journée historique mémorable,nous proclamons et réaffirmons haut et fortnotre attachement à la bonne gouvernancedémocratique, à l’égalité de tous devant laloi et les services publics, à l’équité et à latransparence dans la gestion des affairespubliques. C’est pourquoi, nous rejetonstoute initiative de loi qui instituerait des

avantages indus, abusifs et égoïstes auxmultinationales et aux princes, qui nousgouvernent à un moment où le pays vamal, très mal même.Nous estimons que le cadre démocratiqueet républicain que nous nous évertuons àédifier dans notre pays ne peut s’accom-moder des comportements et des attitudesaussi immorales que gloutonnes que déve-loppent nos gouvernants vis-à-vis de nosdeniers publics qu’ils sont sensés protégercontre tout détournement et/ou dilapidationen considération des dispositions perti-nentes de la constitution de la 7ème Répu-blique.Face à une telle dérive, notre peuple toutentier est aujourd’hui interpellé pour direnon à la loi des finances 2018, non au pil-lage systématique, non à la mauvaise ré-partition des ressources nationales, non àla gabegie et train de vie abusif de l’Etat,non à l’abus de pouvoir, non au gangsté-risme juridique, à la manipulation et à la vio-lation des textes fondamentaux poursatisfaire des intérêts égoïstes au détrimentdu peuple et de la Nation entière.Chers compatriotes ;Aujourd’hui, notre pays est à la croisée deschemins, c’est le moment où tous les fils dupays épris de patriotisme et de justice doi-vent se mobiliser comme un seul hommepour défendre les principes fondamentauxde la bonne gouvernance démocratique, laforme républicaine de l’Etat, la démocratie,l’Etat de droit, la transparence, l’équité et lajustice sociale en vue d’une juste et meil-leure répartition des fruits de la croissanceentre toutes les couches socioprofession-nelles de notre pays et les secteurs sociauxde base.C’est le moment où jamais, de réaffirmernotre aspiration à la liberté, à la justice, àl’égalité, à l’équité, à la bonne gouvernancedémocratique, à la paix, à la sécurité, àl’unité nationales et à la souveraineté na-tionale pour oser espérer la vraie indépen-dance nationale, le développement etl’épanouissement de chacun et de tous.Chers compatriotes ;C’est un impératif de survie de notre cadredémocratique et républicain si chèrementacquis de hautes luttes. C’est pourquoi,nous estimons qu’aucun sacrifice n’est detrop pour la sauvegarde des acquis démo-cratiques, la paix sociale, l’égalité, la sécu-rité des personnes et des biens surl’ensemble du territoire national, la cohé-sion nationale, la défense de la Répu-

blique, de l’indépendance nationale et del’intégrité du territoire à un moment notrepays est en voie d’occupation par les forcesétrangères et menacé par les terroristes detout acabit.Notre mobilisation actuelle témoigne, à laface du monde de notre prise deconscience individuelle et collective de tousles enjeux de l’heure et exprime concrète-ment notre engagement résolu à ne ména-ger aucun effort pour lutter contre lamalgouvernance, la dilapidation des de-niers publics, l’enrichissement illicite, laspoliation des richesses nationales et lesabus de pouvoir et de position de la part denos élus et de qui que ce soit au détrimentdu peuple.Désormais, plus personne ne doute de lanécessité de se battre contre vents et mar-rées pour asseoir les bases d’une véritablegouvernance démocratique aux servicesdu peuple conformément à l’esprit et à lalettre de notre loi fondamentale de tellesorte que les élus et tous ceux ayant lacharge de gestion d’une parcelle de pou-voir d’Etat soient astreints à l’obligation derendre compte au peuple, de travailler es-sentiellement pour le bien commun et de seconduire en tout, partout et pour tout endignes et loyaux serviteurs du peuple.Chaque citoyen doit se convaincre définiti-vement que le vrai mobile de l’attitude dela représentation nationale est d’essenceprébendier. Il vise à permettre aux députésde s’assurer des rentes à vie au détrimentdes autres citoyens qui sont contraints depayer les multiples impôts et taxes consen-ties par eux pour alimenter les caisses del’Etat afin de faire face à toutes les inci-dences financières nées de la mise en ap-plication des différentes lois iniques, quileur consacrent des avantages faramineux.A titre illustratif, relevons que le budget del’Assemblée Nationale a connu ces der-nières années une croissance exponen-tielle. De un milliard deux cinquante millions(1.250.000.000 Fcfa) qu’il était en 1994, ilse chiffre à environ dix huit milliards cinqmillions (18.500.000.000 Fcfa) cette année2018. Alors même que la proportion desbudgets alloués aux services sociaux debase n’a fait que baisser drastiquementd’année en année nonobstant les pro-messes fracassantes et démagogiques an-noncées à grande pompe par le Présidentde la République et le Premier Ministre.Comme on le voit, les agissements de nosgouvernants élus et fonctionnaires ont une

incidence directe sur le coût de la vie, quidevient de plus en plus chère pour la ma-jorité écrasante du peuple, dont les condi-tions de vie se dégradent chaque jour unpeu plus avec le début l’application de cettefameuse loi scélérate des finances 2018.Aujourd’hui, c’est un truisme de le dire, lamisère est dans presque tous les foyers.Les produits même de première nécessitésont inaccessibles pour la majorité de lapopulation en raison de certains choix poli-tiques antisociaux et inopportuns, dont lescorollaires grèvent dangereusement lesbudgets des ménages.Chers compatriotes ;Faute de quoi, tous les citoyens sont fon-dés légitimement à refuser de servir devache à lait à ceux qui, dans l’exercice dupouvoir d’Etat qu’ils incarnent, pratiquent lefavoritisme et procèdent à la dilapidationdes deniers publics en violation flagrantedes articles 4 et 41 de la constitution du 25novembre 2010.Aussi, en cette circonstance solennelle,nous demandons à nouveau au Présidentde la République et au Gouvernement deprendre des mesures additionnelles d’ur-gence exigées par les circonstances pouraider les populations à faire face au coût dela vie chère ambiante, à l’insécurité alimen-taire actuelle, au renchérissement vertigi-neux des prix des produits de premièrenécessité et aux abus manifestes de cer-tains commerçants véreux.Pour terminer, nous invitons tous les nigé-riens épris de justice sociale à resterfermes et déterminés dans la lutte ci-toyenne que nous avons l’obligation demener pour le rejet de la loi des finances2018, la sauvegarde et la consolidation desacquis démocratiques et républicains, ladéfense de la souveraineté nationale miseà rude épreuve ainsi que la protection desbiens publics et les ressources nationalescontre les rapaces et les prédateurs de toutacabit.Enfin, nous demandons à toutes les ci-toyennes et à tous les citoyens de s’invertirdavantage dans le cadre des Journéesd’Actions Citoyennes (JAC) et de prier,chacun du mieux qu’il peut, pour implorerDieu le Tout Puissant, afin qu’Il nous as-siste de Sa Miséricorde pour amener nosgouvernants à écouter le cri des cœursmeurtris de tous les nigériens mobiliséspour dire non à la loi des finances 2018 etpour le retour définitif de la paix et de laquiétude sociale dans notre cher pays, leNiger un et indivisible. Rendez-vous estpris pour le dimanche 11 février 2018 pourla prochaine Journée d’Action Sociale(JAC).Vive la République du Niger Une et indivi-sible, Démocratique et sociale !Vive la Démocratie et l’Etat de Droit !Vive la Société Civile Nigérienne !En avant pour le contrôle citoyen de l’actionpubliqueEn avant pour la Bonne Gouvernance etpour la Justice sociale !Tous unis, nous vaincrons !La Patrie LIBRE ou la mort, La lutte Conti-nue !Je vous remercie de votre aimable atten-tion !

Discours du 28 janvier 2018 des organisations de la société civile nigérienne‘’C’est le moment où jamais, de réaffirmer notre aspiration à la liberté, à la justice, à l’égalité, à l’équité, à la bonnegouvernance démocratique, à la paix, à la sécurité, à l’unité nationale et à la souveraineté nationale pour oser espérerla vraie indépendance nationale, le développement et l’épanouissement de chacun et de tous’’.

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales NATION

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Aussitôt après son élection à la magis-trature suprême, le Président de la Ré-publique a dévoilé son programmepolitique pour, sans doute, s’acquitterdes promesses faites lors de ces di-verses campagnes électorales étant àl’opposition. Ce programme politiquequ’il a baptisé « Renaissance »concerne tous les secteurs socio-éco-nomiques de base afin de luttercontre le sous- développement quimine le Niger.Ainsi, sur le plan éducatif, des effortsénormes ont été déployés avec desmoyens colossaux pour le bonheur etle bon fonctionnement de l’école Nigé-rienne .De très nombreuses infrastruc-tures ont été construites et ontconcerné plusieurs localités à traverstout le Pays.

C’est ainsi que de 2012 à la fin del’année 2015, des classes en maté-riaux définitifs ont remplacé la plé-thore des classes paillotes quiexistaient jadis dans les écoles et celas’est réalisé à une allure presque mé-canique.Elle s’est, hélas, estompée en cedébut du deuxième mandat « Renais-sance acte 2 » en laissant un nombreimpressionnant de chantiers de sallesde classes inachevées à travers toutle pays. Ainsi à Niamey, la vitrine dupays, on dénombre plusieurs dizainesde chantiers de classes abandonnéesdans certaines écoles à divers ni-veaux d’exécution avec une impres-sion de non retour.Les responsables de ces chantiersnon encore achevés doivent revoir

leurs copies pour que le bien publicsoit préservé et sauvegardé, et au-delà situer les responsabilités des unset des autres par rapport à cette situa-tion qui ne cesse de priver l’enfant Ni-gérien ordinaire d’un de ses droitsélémentaires .Il semblerait même, qu’ilexiste aussi d’autres chantiers dugenre qui datent de l’ancien pro-gramme spécial du régime précédentde son président Tandja Mamadou..Hormis, les salles des classes aban-données, quelques murs de clôtureconnaissent aussi cette situationd’abandon. Mais, les partenaires Chi-nois sont venus accompagner la po-litique éducative de notre Pays enconstruisant gratuitement un nombreimpressionnant de salles de classesen matériaux définitifs « style chinois» à travers la ville comme cela fut lecas d’ailleurs le cas des deuxième ettroisième ponts de Niamey. Cet actede bonne volonté et de partenariat sin-

cère des Chinois vis-à-vis du Nigervient une fois de plus de grossir leursefforts de bonne coopération entre nosEtats et doit être salué de tous et plu-tôt encourager d’autres investisse-ments dans le cadre del’Alphabétisation des Nigériens enlangue Chinoise…Pour revenir sur les chantiers nonachevés, il convient de mettre la HAL-CIA à contribution pour connaître lenœud du problème. De plus, est-il ad-missible que des prestataires et autresquidams dont les qualifications en lamatière sont le plus souvent dou-teuses, décrochent des marchés deconstruction de classes, qu’il ne finis-sent jamais même après avoir empo-ché d’importantes sommes d’argent ?L’insulte est véritablement grossière etil n’y a qu’au Niger que de telles atti-tudes sont possibles !

Sanda

Chantiers de classes abandonnés :

La HALCIA doit sévir !

Depuis le début de l'année 2018, aumoins 77 cas de fièvre de Lassa ontété confirmés et 21 décès ont été en-registrés", a note l'AFP qui a visité lecompte Twitter du centre.Le Centre national de surveillance desmaladies (NCDC) a ajouté, selon lasource, que "la situation est souscontrôle".Dix membres du personnel soignantfont partie des personnes qui ont étéinfectées par la maladie qui s'est pro-pagée dans 13 Etats du Nigeria, sur

les 36 que compte le pays.La fièvre de Lassa est classée parl'Organisation Mondiale de la Santé(OMS) dans le lot des infections vi-rales.Elle tient son appellation d'une localitédu nord du Nigeria où elle a été iden-tifiée pour la première fois en 1969.Sa transmission se fait par le contactdirect avec du sang, des urines ou desselles d'une personne atteinte.

Source Info Santé

La fievre Lassa fait déjà des victimes !

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations généralesREFLEXION

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- Ulysse arrivé dans le pays desmorts (Hadès) interpelle Achille,l’ex grand guerrier de la guerre deTroie : « Pour toi, Achille, nulhomme plus que toi ne fut ni nesera heureux. Jadis, de ton vivant,nous t’honorions autant qu’un dieu,nous autres Grecs ; et maintenantici, parmi les morts, tu règnes denouveau : ne regrette donc pas lavie ! »- Achille de répondre amèrement etde déplorer sa vie de guerrier : «Ne cherche pas à m’adoucir lamort, ô noble Ulysse ! J’aimeraismieux être sur terre domestiqued’un paysan, fût-il sans patrimoineet presque sans ressources, quede régner ici parmi ces ombresconsumées… » (Homère, Odys-sée, chant XI, 480-490, trad. Phi-lippe Jaccottet)Ceci pour dire que chez anciens

Grecs on ne trouve pas de mo-dèles ou de méthodes Kamikazes.Les Grecs préfèrent l’affrontementphysique, grandeur nature de laguerre, l’affrontement sur degrands champs de batailles,contrairement à nos sociétés mo-dernes qui s’adonnent presquepartout à la guerre asymétriquenuisible en premier lieu pour lespopulations : la destruction parexemple du marché de Gao. Laguerre ce n’est pas du cache-cache, de la guérilla, mais commedisait Car Von Clausewitz : « Lacollision de deux forces vives »dont le but final se résumerait ainsi: « Tant que je n’ai pas abattu l’ad-versaire je peux craindre qu’ilm’abatte » (Car Von Clausewitz,De la guerre, trad. Denisse Na-ville).Partant de ces considérations, onpeut alors faire voir que le termeKamikaze est plus spécifique auxavions-suicides des japonais lorsde la seconde guerre mondiale.Aujourd’hui cette [opération sui-cide] est adoptée efficacement parle terrorisme islamiste. Si le but desKamikazes japonais [donc poli-tique, pour la Cause de l’Empire]était de faire couler les porte-avions américains, de provoquerun grand effroi chez l’ennemi et de

tuer en masse ; pour les kamikazesdjihadistes, la guerre est dirigéeprioritairement contre les « croisés» (les infidèles), les juifs et au-jourd’hui les Etats africains qu’ilsconsidèrent comme de mauvaismusulmans qui se sont écartés del’Islam. Il fallait donc comme auMali, châtier les populations en leurimposant la charia.Il nous semble que lorsque le phi-losophe du Jardin (Epicure, 341-271 av. J.-C.) écrivait que « la mortn’est pas à craindre », cet apho-risme n’invitait pas aux opérationsde kamikaze, ni de se faire hara-kiri. Comprendre ainsi Epicure,c’est travestir sa pensée. Le philo-sophe Epicure était un sage trèsproche d’un éminent penseur ethomme politique tel que Gandhi.La philosophie d’Epicure àl’époque ciblait la doctrine desécoles adverses, en l’occurrencecelle de l’Académie, les disciplesde Platon. Epicure chahutait sesadversaires juste pour faire voir,contre les crédules, les supersti-tieux, qu’après la mort, il n’y a pasde jugement des âmes, c’est-à-diretoute cette représentation (fiction)fantasmatique et fantasmagoriqueconstruites par Platon. Pour Epi-cure, un Dieu qui va s’échiner àjuger les âmes, devrait être un Dieufort affairé. Dans l’optique d’Epi-cure, le Dieu en tant qu’il est « l’êtrebienheureux et incorruptible n’apas lui-même de soucis et n’encause pas à autrui ; de sorte qu’iln’est sujet ni à la colère ni à la bien-veillance : car tout ce qui est tel estle propre d’un être faible » (Epi-cure, Lettre et maximes, maximecapitale 1, trad. Marcel Conche).Nous percevons bien à partir d’Epi-cure, et ce jusqu’à Blaise Pascal,que le suicide est un mal, sauf s’ilest inévitable en cas de maladie in-curable. Il faut être atteint de débi-lité mentale, ou fanatisé pourpréférer la mort à la vie. Les épicu-riens célèbrent l’instant, la vie detous les jours, ou ce que son disci-ple lointain, Horace qualifiait de «Carpe Diem ».D’un point de métaphysique, le sui-cide, en tant qu’il est un meurtre

volontaire, souille la Cité. C’estpourquoi les Grecs interdisaient lesuicide. De surcroît pour le plato-nisme, l’âme est une propriété duDieu, et cette âme est en missionsur terre pour apprendre desconnaissances et faire après la re-montée vers le monde Intelligible.C’est donc un devoir (sacré) pourchaque individu de bien s’occuperde sa vie et de son âme, et d’éviterles actions suicidaires. Platon vajusqu’à préférer les soins de l’âmeau corps. De sorte que celui quisait que l’âme est précieuse, etd’essence divine, ne peut pass’aliéner ou se réifier juste pour ac-complir des fins criminelles. D’oùdoublement les peines célestes.De ce point de vue, force est d’ad-mettre que le « martyrat » (l’éloged’être un martyr) est vain, carmême dans l’Odyssée d’Homèreainsi que nous l’avons montré enexorde de nos propos, les héros re-grettent leurs conduites, restentnostalgiques des bienfaits que pro-curent la vraie vie terrestre loin desbatailles. Le héros Achille confesseà Ulysse son erreur d’être mortpour ne gagner rien que l’obscuritéde Hadès (la demeure des morts).L’exemple d’Achille est la preuveque la vie de Kamikaze, de mar-tyrs, etc., ne rapportent rien dansl’autre monde. Dieu ne reçoit pasles âmes impures, les âmes desmeurtriers et autres criminels. LeParadis, ne se donne pas par lemeurtre d’innocents, par des as-sassinats, des prises d’otages, desattentats à la bombe, etc., mais auterme de bonnes actions. Dieuc’est entendu depuis le NouveauTestament, est redevenu un Dieud’Amour. Il ne cautionne plus desdjihads et autres actes criminels.Chacun doit assumer ses actesdès ici-bas comme dirait Epicure, sid’aventure il existerait un jugementdes âmes. Devant le scepticismed’Epicure, Blaise Pascal pose lepostulat du Pari : parions qu’ilexiste une vie après la mort, doncun paradis (donc on gagne en mi-sant), et de même gageons commeEpicure qu’il n’y en pas (et encoreon ne perd rien, donc on gagne de-

rechef). Pour plier cette réflexion, disons : iln’y a rien à craindre de la vie aprèsla mort. Epicure exhorte les igno-rants, les va-t-en guerre de dépo-ser les armes et de revenirsavourer les délices de l’amitié : «L’amitié mène sa ronde autour dumonde habité, comme un hérautnous appelant tous à nous réveillerpour nous estimer bienheureux. »(Sentence 52, in Epicure, Lettre etmaximes, trad. M. Conche). Ausens d’Epicure, les islamistes quiinstrumentalisent des individus enles transformant en « bombes hu-maines », sont dans la fausse pré-notion (prolepse) du Dieu, et doncleurs actions criminelles participentde l’ignorance au sens de l’Athé-nien des Lois de Platon : «« Tousles méchants, à quoi que s'ap-plique leur méchanceté, commeétant méchants sans le vouloir »(Lois, IX, 860d). Il n’y a pas demort glorieuse, tout est inanité.Pour nous il est d’une claire évi-dence que tous ceux qui se propo-sent aux opérations suicide, qui seréifient en arme pour tuer des hu-mains, sont des « décadents » ausens de Nietzsche. Et au sens deBlaise Pascal, ne serait-on pastenté d’avancer que ce sont « deshommes sans dieux » ?

Dr. Youssouf Maïga

Philocriminologie

Le kamikaze, un Homme sans Dieu ?

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Hebdomadaire Nigérien d’Informations générales NATION

Le Nouveau Républicain N° 207 du 01 Février 2018 7

Dans une de ses dernières parutions,un confrère de la place a évoqué lanomination au poste de Directeur Gé-néral du Centre National de la Ciné-matographie du Niger (CNCN) del’artiste-cinéaste Magori Sani, interve-nue le vendredi 19 janvier 2018. De-puis lors, beaucoup de langues necessent de se délier sur ce choix. Pourapporter notre contribution à ce débatet permettre au Président de la Répu-blique, Chef suprême de l’administra-tion, d’apprécier cette situation, nousavons revisité certains textes de laRépublique à propos des nominationsaux fonctions de l’Etat, dont deux (02)lois promulguées par lui-même, SonExcellence Monsieur Issoufou Maha-madou, Président de la République,chef de l’Etat. Il s’agit tout d’abord de :La Loi N° 2011-20 du 08 août 2011,déterminant l’organisation générale del’administration civile de l’Etat et fixantses missions qui dit dans ses articles2 et 3 : « au sens de la présente loi, ilfaut entendre par administration civilede l’Etat, l’institution publique légale-ment investie d’une mission d’intérêtgénéral et dotée de prérogatives depuissance publique, ainsi que de res-sources nécessaires à la réalisationde cette mission, sur tout ou partie duterritoire national. L’administration ci-vile de l’Etat concourt au fonctionne-ment régulier des pouvoirs publics, àla continuité de l’Etat et à la prestationde service public ». La Loi N° 2011-21du 08 août 2011, déterminant la clas-sification des emplois supérieurs del’Etat et fixant les conditions de nomi-nation de leurs titulaires, qui classifieles emplois supérieurs de l’Etat en

deux catégories à savoir les emplois àcaractère politique et les emplois à ca-ractère technique dit en son article 5« les emplois à caractère techniquesont ceux dont le choix et la nomina-tion reposent sur des critères de com-pétence et/ou de performance et deprofils préalablement définis. L’autoritéinvestie du pouvoir de propositionet/ou de nomination est également liéepar les dispositions statutaires régis-sant les différents cadres et corps desagents publics ».

Le Décret N° 2010-582PCSRD/MCNTI/C du 29 juillet 2010approuvant les statuts du Centre Na-

tional de la Cinématographie du Niger(CNCN) précise dans l’article 18aliéna 2 « le Président du Conseild’Administration doit avoir un niveauéquivalent à la catégorie A1 de laFonction Publique et une expérienceprofessionnelle d’au moins dix (10)ans à un poste de responsabilité dansle secteur public, parapublic ou privé.Quant à l’Article 20 il dit « le DirecteurGénéral est nommé sur la base d’uncahier de charges préalablement éta-bli et d’un mandat de trois (3) ans re-nouvelable une seule fois. Il est choisiparmi les cadres du niveau A1 de laFonction Publique ou d’un niveau cor-respondant, de préférence en rapportavec le secteur de la cinématographieou de la culture.L’on remarque que la réglementationa bien balisé la nomination au CNCNen précisant que le PCA peut être dupublic, du parapublic ou du privé, alorsque le DG doit être un agent de l’Etatqui doit sauvegarder l’intérêt général,afin d’éviter un conflit d’intérêt et d’êtrejuge et partie. D’ailleurs, dans uneconversation publique sur watsappengagée sur la situation du CNCN unjeune cinéaste très connu dans la pro-duction et la réalisation des films defiction écrivait « je pense que nousdevons cultiver un peu de positivité,faire nos films et laisser les techni-

ciens du service publique faire le leurs.Nous, nous sommes des artistes,notre place est dans la création artis-tique… Travaillons seulement inchaAllah nous arriverons à un stade ounous n’aurons plus besoin d’un centreou d’une institution pour faire nos films». Un fin connaisseur de l’adminis-tration nous disait que des pratiquespareilles contribuent au disfonctionne-ment de celle-ci et le cas du CNCNpeut être assimilable à ce qu’on confieun jour la gestion de l’abattoir frigori-fique à un excellent boucher ou la ges-tion du service des forêts à un bonbûcheron et se demander si les résul-tats escomptés seront atteints. Nous,nous avons rempli notre devoir de ser-vice public en portant l’information àqui de droit c'est-à-dire le Chef su-prême de l’administration pour tran-cher sur cette affaire sur la base destextes et mettre les cadres de la cul-ture dans leur droit surtout que le mi-nistère de la renaissance culturelle,des arts et de la modernisation socialeregorge des cadres compétents et in-tègres qui attendent que l’Etat metteles moyens nécessaires à leur dispo-sition afin de mener à bien leurs mis-sions dans le cadre de la renaissanceculturelle qui prône un changement decomportement et de mentalité et sur-tout promouvoir l’excellence et bannirla frustration des cadres formés àgrands frais par le même Etat.

Sanda

Nomination controversée du Directeur Général du CNCN :

Un cheveu dans la soupe !

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