Nexus 59 - Phénomènes aérospatiaux inexpliqués - La commission 3AF-PAN relève le défi

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    NEXUS n59novembre-dcembre 200822

    Dix ans aprs la publication du fameux rapportCometa, concoct sous lgide de lInstitut des hautes tu-des de dfense nationale, qui reste ce jour la meilleureanalyse reprise par les chercheurs du monde entier, des in-gnieurs issus des grandes coles (Polytechnique, Suparo,Mines) vont mutualiser leurs comptences afin de faire

    avancer notre comprhension de ce qui reprsente certai-nement le plus grand dfi lanc notre humanit.Aprs un demi-sicle de puissante dsinformationtasunienne, accompagne en cela par la productioncinmatographique de science-fiction ridiculisant souventen les popularisant les questions entourant ces intrusionsariennes, la France se trouve nouveau la pointe dela recherche dans ce domaine spcifique pour les annes venir.Alain Boudier, prsident de cette dream team (dixit) aainsi prcis que la 3AF-PAN consacrera, entre autre, lescomptences de pointe de ses membres ltude appro-fondie des cas inexpliqus les plus irrfutables et carac-

    tristiques, parmi les 850 recueillis par la gendarmerie aucours des quarantes dernires annes. Ce travail donneralieu un rapport officiel substantiel en mars 2010.Dans la foule des dernires prises de position au Japon,au Vatican (voir page 18), et dans plusieurs pays, cetteconfrence de presse, laquelle assistaient des Attachs deDfense de Russie, dEspagne, du Chili, et dAllemagne, ethaut grads de la Dfense franaise, permet de compren-dre que le sujet figure bien parmi les proccupations signi-ficatives des tats-majors.NEXUS tait convi pour recueillir le dtail de lannoncede cette initiative, qui en elle-mme constitue une avan-

    ce fondamentale vers une reconnaissance officielle desintrusions ariennes inexpliques sur notre plante.

    Confrence de Jean-Gabriel GreslLe terme Phnomnes Ariens1 Non identifis pour-rait sappliquer nimporte quel phnomne observableapparaissant dans notre atmosphre. Il suggre en outreque nous ne possdons pas la moindre notion de ce dontil pourrait sagir. Si ctait le cas, nous ne serions pas as-sembls ici aujourdhui.Par ailleurs, si les intrusions que nous allons voquer de-meuraient rellement non identifies, leur tude serait,par dfinition, impossible. Elles possdent fort heureuse-ment, depuis la fin des annes 40, suffisamment de carac-

    tristiques prcises qui permettent de les identifier pres-que coup sr, chaque fois quelles sont releves pardes observateurs comptents ou mieux encore, dtectespar un radar, ou les deux la fois.Pour illustrer ce propos, reportons-nous vers limmdiataprs guerre et notons les sigles que la dfense amri-caine utilisait pour dsigner des intrusions qui commen-aient se manifester de faon un peu trop voyante.Les documents suivants vous permettent de compren-dre ce que reprsentaient, pour les techniciens de lAirForce, les manifestations que nous nommons pudique-ment P.A.N. Ils permettent en outre de vrifier que lesdnominations utilises suggrent toutes des engins ma-

    triels construits :1946 - Intelligence Report TOP SECRET du 13-08/-46 : Guided missiles , Propelled projectiles , self-destroyingmachine , engine ressembling a huge cigar .1947 - Synthse du gnral Twining, commandant delAir Material Command au gnral commandant dece qui tait encore les Army Air Forces, du 23-09-47.SECRET : Flying discs .1948 - Intelligence Memorandum Number 7, SECRET, du21-01-48: Unconventional aircraft .1949 - MEMO du SAC de San Antonio Edgar HooverBureau File # 65-58300 du 31-0149 : Unidentified Aircraft ,

    Flying dics , Flying Saucers , Balls of fire .1950 - Memo AFOIC-CC-1 du gnral Cabell, CONFIDEN-

    Phnomnes arospatiauxinexpliqus :Une socit savante runissantle top du secteur arospatial

    civil et militaire franais depuisun quart de sicle, lAssociation

    Astronautique et Aronautiquede France (3AF), organisait le1er octobre dernier dans lesprestigieux salons de lAroclubde France Paris, une confrencede presse annonant le lancementen son sein dune commissionddie ltude des phnomnesarospatiaux non expliqus (3AF-PAN). NEXUS tait convi.

    la Commission3AF-PAN

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    TIAL du 8-9-50 : Unconventional Aircraft .1953 - AFR 200 utilise le terme Unidentified Flying Object ,apparu vers 1952, cependant sa signification est prciseds le dbut de cette rglementation : Any aircraft or air-borne object which, by performance, aerodynamics characte-ristics, or unusual features, does not conform to any presently

    known aircraft type , cest--dire : Tout aronef ou objet, parses performances, ses caractristiques arodynamiques, ou deslments inusuels, ne correspond aucun type davion actuel-lement connu. .Il faudrait y ajouter la terminologie utilise par la rgle-mentation amrico-canadienne JANAP 146 E (rvision du17-5-77), qui reprend certaines des appellations que nousvenons de voir : Missiles , Unidentified flying objects , Aircraft of unconventional design .En rsum, les mots utiliss pour nommer les engins res-ponsables des incursions observes taient donc, jusquen1952 et par ordre alphabtique : aircraft of unconventional design (aronef de conception

    non conventionnelle) ; balls of fire (boules de feu) ; engine ressembling a huge cigar (engin ressemblant unnorme cigare) ; flying discs (disques volants) ; flying saucers (soucoupes volantes) ; guided missiles (missiles guids) ; missiles (missiles) ; propelled projectiles (projectiles propulss) ; self destroying machines (machines sautodtruisant) ; unconventional aircraft(aronef non conventionnel) ; unidentified aircraft(aronef non identifi).

    Rien, dans cette terminologie, nvoque de prs ou deloin de vagues phnomnes naturels ou non. Il sagit bien

    daronefs, de machines ou de missiles !Dans la rglementation AFR 20022, certains Franais ontcritiqu le terme unidentified flying objects, objets volantsnon identifis, en prtendant que nul ntait certain quilsagissait dobjets et moins encore de vol au sens courantdu terme. Ctait une erreur. Pour le lgislateur amricain,

    ces prcisions taient dlibres, mme si le terme nonidentifi tait et reste un pige smantique3.En rsum, les documents prsents permettent de conclureque pour lUS Air Force et ltat-major des armes amricai-nes ds 1946, ainsi que pour le FBI par la suite, il na jamaist question de phnomnes ariens, mais bien de vhiculesinconnus, utilisant pour leur propulsion et leur sustentationune ou des technologies originales. Ces vhicules interve-naient leur guise dans les espaces ariens des tats-Uniset disparaissaient ensuite en ludant toute poursuite, ce quiposait videmment de multiples problmes.

    Survol des bases atomiques

    Loin de manifester un comportement alatoire, les incur-sions vont changer de forme en dcembre 1948. Elles vi-sitent les zones les plus secrtes des tats-Unis, celles olarme atomique est conue, labore et stocke. Elles ap-paraissent souvent comme des mtores de couleur vertintense, et manifestent des comportements tranges : vi-tesses beaucoup trop lentes, changements de direction,vols stationnaires, etc. Linquitude des autorits de lAto-mic Energy Commission est immdiate et se traduit par desconfrences, des runions des services de scurit et durenseignement dment confirmes par des documentsdclassifis ainsi que par une tude dtaille diligente

    par Lincoln La Paz, astrophysicien et ancien mathmaticiendu Manhattan Project.

    De gauche droite : Jean--Franois Georges, Khoa ang-Tran, Jean-Gabriel Gresl, Alain Boudier, Michel Scheller, Jean-Franois Clervoy, PierreBescon, Paul Kuentzmann. Napparat pas sur la photo Franois Louange, pourtant prsent et membre de la commission.

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    Au dbut de lanne 1950, au moment de lardaction du rapport La Paz4 destin aux plushauts fonctionnaires de la Dfense des tats-Unis, lexistence mme des bases survolestait inconnue du public. Si lon excepte lesinstallations de Los Alamos, dj associes auManhattan Project, la position des sites de fabri-cation et de stockage des ogives nuclaires res-tait couverte par un secret absolu. Aujourdhui,il est possible, arm de patience, dune cartedu sud-ouest des tats-Unis, et du rapport enquestion, dtablir que 68,4 % des 209 cas in-ventoris concernent des bases ayant directe-ment trait larme nuclaire.Indpendamment du rapport La Paz, vingt-deux pages dactylographies dclassifisconcernent le survol par des engins inconnus

    du complexe industriel dOak Ridge, o lura-nium usage militaire tait raffin. Dans sonprimtre, des installations secrtes et trs bien protgesabritaient un projet de propulsion des avions par nergienuclaire, le N.E.P.A.5 dont au moins un moteur prototypea effectivement vol sur NB 36 H.Lun de ces rapports offre un lment nouveau : des enginsariens inconnus, dtects par les radars qui surveillentle site, descendent basse altitude au-dessus des installa-tions. Un extrait du rapport donne une ide prcise des in-cidents rpts qui se droulaient dans la zone interdite :Il mane du Field Area Office # 8 (P.O. Box 379, Knoxville,

    Tenn.) et est dat du 19 octobre 1950 :

    (rfrence : Objetsobservs au-dessus dOak Ridge, Tennessee, en date du 13 octobre1950) : La premire cible est apparue 23:25 Eastern StandardTime le 12 octobre 1950, telle quindique sur le diagramme (an-nexe # 2). Puis, en succession rapide, nous avons vu apparatreH-48, H-49 et H-51. Nous avons appel Atlanta ; ils navaientaucun plan de vol pour quoi que ce soit venant du Nord. Si tous les membres de notre assemble sont au fait desdonnes documentaires qui viennent dtre voques, ilest inutile dinsister sur limportance des annes cruciales1945-1953, pour les tats-Unis. Une brve synthse suffira.Dans le cas contraire, des centaines de pages dclassifiessont disponibles. Elles reprsentent le moyen le plus sr

    darriver une conception raisonnable de ce qui nous ru-nit ce soir.

    Synthse de la situation en 1953Au-del du parti pris de rationalit et dobjectivit scien-tifique adopt par la Commission, il serait, selon moi, im-pensable de ne pas avoir lesprit, lors de nos recherches,lhypothse de lexistence dune technologie inconnue.Cette mme hypothse a aussi fait lobjet dune attentionparticulire de la part des auteurs du rapport Cometa.Dans ce contexte, la situation au cours de lanne 1953,qui marque le dbut de la prsidence du gnral Dwight

    Eisenhower, est fondamentale dans la comprhensiondu sujet qui nous intresse. Sans une perception claire

    des donnes stratgiques et politiques dumonde cette poque et de lnormit duproblme reprsent par un contact inat-tendu avec cette technologie, qui boule-versait les plans de lexcutif amricain,nous risquons de situer notre rflexionau niveau de lufologie la plus basique. Lacomprhension de lHistoire du XXe siclerestera compltement fausse tant que laralit de ce nouveau paramtre, pour lesresponsables amricains, puis une dateindtermine pour leurs homologues rus-ses, anglais et franais6, ne sera pas priseen compte.Il me semble que les lments disponi-bles sous forme de documents dclassifisaujourdhui permettent dj, eux seuls,

    de dessiner une image cohrente de la si-tuation que le monde a rellement vcu,

    sans toujours le savoir, de 1945 nos jours.En tout cas, au dbut de la prsidence dEisenhower, desconclusions prcises devaient dj avoir t tires parcertains responsables quant la totale impuissance de laDfense arienne amricaine devant des intrusions quipossdaient les caractristiques suivantes : imprvisibles,incontrlables, et parfaitement illgales.Leur existence mme devait de ce fait, rester inconnue dupublic, des allis et des adversaires des tats-Unis.Si la synthse que je viens dvoquer devait avoir t dj

    mene bien par des analystes du S.D.E.C.E. puis de laD.G.S.E., il serait intressant que nous puissions comparernos notes. Dans le cas contraire, la Commission 3AF-PANdevrait sadjoindre un ou plusieurs historiens, jeunes etouverts de prfrence, pour nous permettre de ralisercette premire partie de programme que je pense avoirdj bauche dans mon dernier livre7.

    Approche actuelle et moyensLes membres de la Commission 3AF-PAN pourront avoir connatre des lments auxquels le grand public naurapas accs. Certains craignent quune rvlation trop com-plte puisse avoir des consquences graves dans les fran-

    ges les plus fragiles de la population. La partie du rapportCometa consacre ce problme insiste beaucoup sur cetaspect. A contrario, il semblerait que ltre humain possdeune solide capacit ne pas voir ce qui le drange, ce quipourraient rendre moins cruciaux les problmes lis unervlation ventuelle.Il serait donc souhaitable que la Commission ait accs auxdonnes suivantes (liste non exhaustive) :a) donnes et documents dclassifis permettant de sriercertains lments du problme. Par exemple la frquencedes dtections des vnements non corrls8 ;b) les critres utiliss par la dfense arienne pour d-

    terminer si un engin est ou non tranger, au sens fort duterme, seraient aussi les bienvenus, si toutefois ils pou-

    Au-del du partipris de rationalitet d'objectivit

    scientifi que adoptpar la Commission,il serait, selonmoi, impensablede ne pas avoir l'esprit, lors denos recherches,l'hypothse del'existence d'unetechnologieinconnue.

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    vaient nous tre communiqussans mettre en pril dautresinformations qui seraient ellesclassifies. Faute de mieux, nouspourrions comparer les vitessesmesures aux altitudes afin dedterminer lchauffement ci-ntique. titre dexemple, unengin qui se dplace Mach 4,8en dessous de 35 000 ft, commeobserv en 19669, avait peu dechance dappartenir une tech-nologie conventionnelle ;c) les consignes permanentesconcernant le nouveau para-mtre : elles sont sans doute,si elles existent, places des

    niveaux de classification trslevs. La dcision de nous lesfaire connatre ou non ne nousappartient videmment pas ;d) certains lments des tmoignages recueillis par lagendarmerie nationale quil nous appartiendra de dfinir.Pour anecdotiques quelles soient, les donnes recueilliesen provenance du public, mais aussi des pilotes de ligne etdes contrleurs de la circulation arienne pourraient of-frir certains aspects trs utiles ;e) les conclusions auxquelles seraient arrives des cellu-les spcialises, si elles existent, travaillant sur le sujet.

    Pouvoir rencontrer leurs responsables ou les reprsen-tants diceux nous permettrait de comparer nos mthodeset nos analyses ;f) une forme moins dulcore des donnes publies de cer-tains observatoires astronomiques abritant des moyensparticuliers de dtection serait la bienvenue...

    ConclusionUn lment est rest absent de ce bref survol : les matresduvre des engins que les tmoins observent et que lesradars dtectent. Dans toutes nos rflexions, ils devraientdemeurer prsents bien que sous-jacents. Au-del desdtections concrtes, indispensables pour asseoir notre

    conviction, nous vivons, selon moi, depuis laprs-guerreune aventure extraordinaire : un contact indirect avec desvisiteurs trangers notre civilisation.Le scnario qui semble se drouler ne parat pas trsdiffrent de la procdure que les astronautes terrestresauraient suivie sils avaient dcouvert, quelque part danslespace, une plante habite. Cest en tout cas ce scnarioquavait prconis la Rand [Research and Development,think tank amricain fond en 1946] dans une tude com-mande par la NASA. La prudence, la progressivit ducontact et le souci de ne pas dtruire la civilisation la plusfragile10, constituaient les lments les plus vidents de ce

    document. Attention ! La procdure recommande par laNASA concernait le contact ventuel dune mission am-

    ricaine avec des indignes primitifs... Dans le cas prsent,

    nous jouons probablement le second rle !Quoi quil en soit, nos hypothtiques visiteurs repr-sentent une donne trs importante du problme quenous abordons11. Cest aussi la donne la plus nigmati-que, sans doute plus difficile encore prendre en comp-te que la technologie incomprhensible utilise par lesengins observs.

    Notes

    1. Devenus ultrieurement arospatiaux .2. AFR 200-2 : Air Force Regulation publi en juillet 1953, modifi ennovembre 1953 ; 2e version signe par le gnral Twining, chef dtatmajor de lArme de lair.3. En effet, le premier stade de toute tude consiste dterminer, donc

    identifier, ce que lon tudie.4. Rapport dclassifi par application du Freedom of Information Act(1976).5. NEPA : Nuclear Energy for the Propulsion of Aircraft.6. Pas ncessairement dans cet ordre.7. Documents interdits. Ce que savent les tats-Majors, ditions Dervy,2004.8. Les Amricains dsignent par vnements non corrls des vnementssimultans incohrents du point de vue des connaissances scientifiquesactuelles.9. Incident du 21 novembre 1966, transmis la Commission Condon.10. Cest ce quon peut appeler le risque ethnocide de contact.11. Ces visiteurs ne semblent pas avoir srieusement tent de convaincreles peuples de la Terre de leur prsence, or ils en seraient parfaitementcapables. Il leur suffirait de se prsenter en plein jour, trs basse altitudeau-dessus de la place de la Concorde, de la Maison Blanche, de la

    Place Rouge ou de Trafalgar Square. Leur discrtion relative reprsente,sans aucun doute, une donne du problme.

    Attention !La procdurerecommandepar la NASAconcernait lecontact ventueld'une missionamricaine avecdes indignesprimitifs... Dansle cas prsent,nous jouonsprobablement

    le second rle !

    illustrationdeFrankR.PaulpourFantasticAdventures,mai1939