NEWSLETTER 55e ANNÉE • n° 2354 • DU 11/06/2012 · forum international sur « Le financement...

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NEWSLETTER 55 e ANNÉE • n° 2354 • DU 11/06/2012 SOMMAIRE TUNISIE P. 1 • Les projets de la Tunisie nouvelle INTERNATIONAL AFRIQUE P. 2 • Programme d’investissement de 320 millions e pour le Groupe Somdiaa AFRIQUE DU NORD ÉGYPTE P. 2 • Une découverte pétrolière significative annoncée par Eni ALGÉRIE P. 3 • Sonatrach : plus de 68 milliards $ d’investissements en 2012-2016 MAROC P. 4 • Près de 490 millions $ de la BAD et de l’AFD pour le développement de l’OCP AFRIQUE DE L’OUEST BURKINA FASO P. 6 • Lancement du projet d’appui au secteur minier CÔTE D’IVOIRE P. 6 • Constitution d’Air Côte d’Ivoire GHANA P. 7 • Plan d’investissement du secteur agricole à moyen terme (Metasip) NIGERIA P. 7 • Renforcement des infrastructures électriques du nord SÉNÉGAL P. 8 • Randgold prêt à participer au barrage de Sambangalou TOGO P. 8 • Tsévié, site « le mieux indiqué » pour le nouvel aéroport de Lomé AFRIQUE CENTRALE CAMEROUN P. 9 • Une palmeraie de 50 000 ha envisagée par Cargill RD CONGO P. 10 • Lancement des travaux du barrage hydroélectrique de Zongo II GABON P. 10 • Conseil présidentiel sur l’habitat AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALE AFRIQUE DU SUD P. 12 • Trois projets éoliens confiés à EDF Énergies Nouvelles MOZAMBIQUE P. 12 • Importante découverte gazière d’Eni KENYA P. 12 • Élargissement du programme d’eau et d’assainissement AFRICAN BUSINESS NEWSLETTER - Parution bimensuelle L’ÉVÉNEMENT TUNISIE LES PROJETS DE LA TUNISIE NOUVELLE Le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a présidé mi-mai à Gammarth (Tunis) un forum international sur « Le financement des projets de développement de la Tunisie nouvelle » proposés aux bailleurs de fonds. I - Une cinquantaine de projets publics représentent un investissement global de l’ordre de 7,6 milliards $. Le gouvernement cible la mobilisation de 6,5 milliards $ sous forme de crédits et dons. Les projets d’infrastructure concernent : - les infrastructures pour près de 3,8 milliards $ avec : l’autoroute Enfidha-Kairouan-Sidi Bouzid- Kasserine-Gafsa (autoroute Ecoso/première tranche prioritaire sur 150 km) 1 135 millions $ ; l’autoroute Bousselem-frontière algérienne 783 millions $ ; le projet routier BAD 624 millions $ ; la modernisation des routes régionales et des pistes rurales 215,4 millions $ ; la construction d’une rocade extérieure du Grand Tunis 261 millions $ ; et le programme de modernisation routière 480 millions $… - le développement durable pour plus de 400 millions $ avec : le programme d’assainissement de 80 communes de moins de 10 000 habitants 75 millions $ ; et le Programme de dépollution de la Méditerranée (Depollumed) 235 millions $… Les projets des secteurs productifs et de développement humain, soit 3,4 milliards $ portent sur : - l’éducation pour près de 8 millions $… - l’énergie pour 1,6 milliard $ : centrale à cycle combiné de 400 MW Sousse « D » 457 millions $ ; centrale à cycle combiné de 400 MW à Bizerte 510 millions $ ; projet transport du gaz (Plan directeur gaz) 242 millions $ ; aménagement réseau de transport de l’électricité 400 millions $. - les industries manufacturières pour 517 millions $ : projet de mise à niveau environnementale 198 millions $ ; projet engrais M’dhilla 2 de 318,5 millions $. - le transport 790 millions $ : modernisation de la ligne Tunis-Kasserine (317 km), 107 millions $ ; réouverture et réhabilitation de la ligne Kasserine-Sousse (200 km), 133 millions $ ; extension du port de Rades par réalisation des terminaux à conteneurs 8 et 9, 120 millions $ ; aménagement en infrastructure de la plate-forme logistique de Rades (46,5 hectares), 140 millions $… - l’agriculture pour 870 millions $ : gestion intégrée du bassin Medjerda axée sur la régulation des inondations 410 millions $ ; barrage Mellègue amont 97 millions $… - et la santé pour 123 millions $. II - Une quarantaine de « grands projets » représentant un montant total de 70 milliards $ environ ont également été présentés, et concernent les secteurs suivants : – L’industrie : gisement de phosphate de Sra-Ouertane, 3 milliards $ ; mine de phosphate de Tozeur 1,12 milliard $ ; centrale électrique « Elmed » 2,3 à 2,9 milliards $ ; raffinerie de Skhira 3,6 à 4,3 milliards $ ; le plan solaire tunisien / énergies renouvelables 2,7 milliards $. – L’eau potable : quatre stations de dessalement d’eau de mer à Djerba, Zarat-Gabès, Sfax et Mahdia 360 millions $. – Les transports et services logistiques : port en eau profonde à Sousse-Enfidha 890 millions $ ; plate- forme logistique de Rades 150 millions $ ; plate-forme logistique de Djebel-Ouest 500 millions $… – Le tourisme et les loisirs : station touristique thermale de Grand Korbous 10 milliards $ ; centre médical-thermal-touristique de Khbayat Gabès 470 millions $ ; zone touristique de Hergla « Marina El Ksour » 500 millions $ ; cité « El Ward » Ariana 520 millions $ ; zone touristique de Lella Hadria/île de Djerba 370 millions $ ; réhabilitation et développement de Sebkhat Ben Ghayadha 2 milliards $… – Et les pôles technologiques et industriels : création de 12 pôles 740 millions $… 609 Bât. A, 77 RUE BAYEN, 75 017 PARIS Tél. +33 1 44 30 81 00 - Fax +33 1 44 30 81 11 www.icpublications.com e-mail : [email protected] Directeur de la publication : Afif BEN YEDDER Rédacteur en chef : Gérard CHOISNET Coordonnateur de rédaction : Junior OUATTARA Conception graphique : Daniel BENHARROSH Maquette : Françoise PETER Imprimerie spéciale ISSN 2101-4779 - CCPAP n° 1112 I 82334 Reproduction interdite 2012 © IC PUBLICATIONS Autres publications du groupe en français : Le Magazine de l’Afrique ; Femme Africaine ; African Business ; African Banker | 1

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N E W S L E T T E R 55e ANNÉE • n° 2354 • DU 11/06/2012

s o m m a i r eTUNISIE p. 1• Les projets de la Tunisie nouvelle

INTERNATIONALAFRIQUE p. 2• Programme d’investissement de

320 millions e pour le Groupe Somdiaa

AFRIQUE DU NORDÉGYpTE p. 2• Une découverte pétrolière significative

annoncée par Eni

ALGÉRIE p. 3• Sonatrach : plus de 68 milliards $

d’investissements en 2012-2016

MAROC p. 4• Près de 490 millions $ de la BAD et de

l’AFD pour le développement de l’OCP

AFRIQUE DE L’OUESTBURKINA FASO p. 6• Lancement du projet d’appui au secteur

minier

CÔTE D’IVOIRE p. 6• Constitution d’Air Côte d’Ivoire

GHANA p. 7• Plan d’investissement du secteur

agricole à moyen terme (Metasip)

NIGERIA p. 7• Renforcement des infrastructures

électriques du nord

SÉNÉGAL p. 8• Randgold prêt à participer au barrage de

Sambangalou

TOGO p. 8• Tsévié, site « le mieux indiqué » pour

le nouvel aéroport de Lomé

AFRIQUE CENTRALECAMEROUN p. 9• Une palmeraie de 50 000 ha envisagée

par Cargill

RD CONGO p. 10• Lancement des travaux du barrage

hydroélectrique de Zongo II

GABON p. 10• Conseil présidentiel sur l’habitat

AFRIQUE DE L’EST ET AUSTRALEAFRIQUE DU SUD p. 12• Trois projets éoliens confiés à EDF

Énergies Nouvelles

MOZAMBIQUE p. 12• Importante découverte gazière d’Eni

KENYA p. 12• Élargissement du programme d’eau et

d’assainissement

AfricAn BUSinESS nEwSlEttEr - Parution bimensuelle

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TUNISIE

Les projets de La tunisie nouveLLe Le chef du gouvernement provisoire, Hamadi Jebali, a présidé mi-mai à Gammarth (Tunis) un forum international sur « Le financement des projets de développement de la Tunisie nouvelle » proposés aux bailleurs de fonds. I - Une cinquantaine de projets publics représentent un investissement global de l’ordre de 7,6 milliards $. Le gouvernement cible la mobilisation de 6,5 milliards $ sous forme de crédits et dons. • Les projets d’infrastructure concernent : - les infrastructures pour près de 3,8 milliards $ avec : l’autoroute Enfidha-Kairouan-Sidi Bouzid-Kasserine-Gafsa (autoroute Ecoso/première tranche prioritaire sur 150 km) 1 135 millions $ ; l’autoroute Bousselem-frontière algérienne 783 millions $ ; le projet routier BAD 624 millions $ ; la modernisation des routes régionales et des pistes rurales 215,4 millions $ ; la construction d’une rocade extérieure du Grand Tunis 261 millions $ ; et le programme de modernisation routière 480 millions $… - le développement durable pour plus de 400 millions $ avec : le programme d’assainissement de 80 communes de moins de 10 000 habitants 75 millions $ ; et le Programme de dépollution de la Méditerranée (Depollumed) 235 millions $… • Les projets des secteurs productifs et de développement humain, soit 3,4 milliards $ portent sur : - l’éducation pour près de 8 millions $… - l’énergie pour 1,6 milliard $ : centrale à cycle combiné de 400 MW Sousse « D » 457 millions $ ; centrale à cycle combiné de 400 MW à Bizerte 510 millions $ ; projet transport du gaz (Plan directeur gaz) 242 millions $ ; aménagement réseau de transport de l’électricité 400 millions $. - les industries manufacturières pour 517 millions $ : projet de mise à niveau environnementale 198 millions $ ; projet engrais M’dhilla 2 de 318,5 millions $. - le transport 790 millions $ : modernisation de la ligne Tunis-Kasserine (317 km), 107 millions $ ; réouverture et réhabilitation de la ligne Kasserine-Sousse (200 km), 133 millions $ ; extension du port de Rades par réalisation des terminaux à conteneurs 8 et 9, 120 millions $ ; aménagement en infrastructure de la plate-forme logistique de Rades (46,5 hectares), 140 millions $… - l’agriculture pour 870 millions $ : gestion intégrée du bassin Medjerda axée sur la régulation des inondations 410 millions $ ; barrage Mellègue amont 97 millions $… - et la santé pour 123 millions $. II - Une quarantaine de « grands projets » représentant un montant total de 70 milliards $ environ ont également été présentés, et concernent les secteurs suivants : – L’industrie : gisement de phosphate de Sra-Ouertane, 3 milliards $ ; mine de phosphate de Tozeur 1,12 milliard $ ; centrale électrique « Elmed » 2,3 à 2,9 milliards $ ; raffinerie de Skhira 3,6 à 4,3 milliards $ ; le plan solaire tunisien / énergies renouvelables 2,7 milliards $. – L’eau potable : quatre stations de dessalement d’eau de mer à Djerba, Zarat-Gabès, Sfax et Mahdia 360 millions $. – Les transports et services logistiques : port en eau profonde à Sousse-Enfidha 890 millions $ ; plate-forme logistique de Rades 150 millions $ ; plate-forme logistique de Djebel-Ouest 500 millions $… – Le tourisme et les loisirs : station touristique thermale de Grand Korbous 10 milliards $ ; centre médical-thermal-touristique de Khbayat Gabès 470 millions $ ; zone touristique de Hergla « Marina El Ksour » 500 millions $ ; cité « El Ward » Ariana 520 millions $ ; zone touristique de Lella Hadria/île de Djerba 370 millions $ ; réhabilitation et développement de Sebkhat Ben Ghayadha 2 milliards $… – Et les pôles technologiques et industriels : création de 12 pôles 740 millions $…

609 Bât. A, 77 RUE BAYEN, 75 017 PARIS Tél. +33 1 44 30 81 00 - Fax +33 1 44 30 81 11www.icpublications.come-mail : [email protected] de la publication : Afif BEN YEDDERRédacteur en chef : Gérard CHOISNETCoordonnateur de rédaction : Junior OUATTARA Conception graphique : Daniel BENHARROSHMaquette : Françoise PETER

Imprimerie spécialeISSN 2101-4779 - CCPAP n° 1112 I 82334Reproduction interdite 2012 © IC PUBLICATIONSAutres publications du groupe en français : Le Magazine de l’Afrique ; Femme Africaine ; African Business ; African Banker

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AFRIQUE DU NORD

n agvance africa, le premier fonds des fonds spécialisé dans l’agro-industrie en Afrique, est soutenu par la Banque africaine de développement (BAD), qui a approuvé mi-mai à Tunis un investissement de 100 millions $ en sa faveur. L’objectif stratégique d’Agvance Africa est d’augmenter les flux d’investissements privés sur le continent dans l’agro-industrie pour traiter les problèmes de sécurité alimentaire et promouvoir le potentiel largement inexploité des secteurs agricole et agro-industriel africains.Agvance sera géré par le Customized Fund Investment Group (CFIG) du Crédit Suisse, et cible des engagements totaux de 500 millions $. Il devrait investir dans 12 à 15 fonds privés axés sur des sociétés situées dans la chaîne de valeur agro-industrielle à travers le continent.

n Le Programme d’assistance technique « coton » de l’inde, qui concerne sept pays africains (Bénin, Burkina Faso, Tchad, Malawi, Mali, Nigeria et Ouganda) vient de bénéficier d’un financement indien de 5 millions $, soit environ 2,6 milliards de F.CFA.

n Partenariat stratégique Banque africaine de développement (BaD) / mobile accord (États-Unis) annoncé début juin à Arusha pour le traitement d’études basées sur les téléphones mobiles à travers l’Afrique, en particulier pour les projets « Emploi jeune » et « Transformer l’Afrique ».Le service de Mobile Accord « Geo Poll », plate-forme de sondage qui utilise la messagerie texte pour collecter des données substantielles provenant des abonnés mobiles, sera le moteur de ce partenariat BAD/Mobile Accord.

ALGÉRIEn Un accord-cadre sur le projet d’usine renault « a été signé le 25 mai dernier. Il démarre un processus de négociations qui se conclura par la signature d’un accord définitif », a indiqué début juin à Paris un porte-parole du constructeur automobile français sans plus de précisions, car les deux parties « se sont mutuellement engagées à ne pas communiquer sur le contenu de l’accord ».Entreprises il y a environ deux ans, les négociations entre Renault et les autorités algériennes portent sur la construction d’une usine automobile de 75 000 voitures par an, susceptible d’atteindre à terme 150 000 unités, dont une partie destinée à l’exportation. Le premier véhicule sortirait des chaînes 18 mois après la signature de l’accord final.« Les discussions ont pris plus de temps que prévu. Le partenaire étranger a considéré que le lieu proposé pour l’implantation de l’usine (Bellara, près de Jijel) est loin du bassin de l’emploi et qu’il n’offrait pas les opportunités nécessaires », indiquait fin avril le ministre de l’Industrie, Mohamed Benmeradi.

n Le groupe américain itron a annoncé mi-mai la signature à Washington d’un contrat de partenariat avec l’Entreprise nationale des appareils de mesure et de contrôle (Enamc) pour le déploiement, à grande échelle, d’un système avancé de collecte de données ; le procédé sera mis en œuvre sur les 18 prochains mois, et permettra d’accompagner la modernisation du réseau électrique.Enamc, filiale de Sonelgaz, utilisera la technologie de comptage intelligent d’Itron dans 58 directions de distribution à travers le pays. Des dizaines de milliers de compteurs seront produits par cette entreprise ; le premier compteur intelligent algérien sortira en 2014, sa conception étant finalisée en 2013.William Hosono, directeur général d’Itron Electricité pour l’Europe du Sud et l’Afrique francophone, a déclaré qu’Itron « est fier d’avoir été choisi par Enamc pour contribuer à la modernisation du système de comptage commercial et industriel en Algérie ».

ÉGYPTEn La modernisation des installations de contrôle du trafic aérien pourrait bénéficier d’un financement de 50 millions e envisagé par la Banque européenne d’investissement (BEI). Le coût total du projet est évalué à 100 millions e.

Programme d’investissement de 320 millions e Pour le grouPe somdiaa

Le Groupe Somdiaa a annoncé fin mai l’investissement de 320 millions € (210 milliards de F.CFA) pour mener à bien son plan de développement 2012-2017.

La demande étant croissante en Afrique, le groupe français souhaite consolider ses parts de marché et contribuer ainsi à la croissance de la filière agroalimentaire dans la région.

Ce plan de développement, axé sur l’extension des capacités de production de ses différents sites, permettra au Groupe Somdiaa de participer à la progression de l’autosuffisance alimentaire dans tous les pays où ses filiales sont implantées.

Les filiales du Groupe concernées par ce plan de développement sont la Sosucam au

Cameroun, la Sucaf RCI en Côte d’Ivoire, la CST au Tchad, la Sucaf au Gabon, la Saris au Congo et la Sucaf en RCA.

L’objectif global de ces investissements est d’augmenter la production sucrière de ces pays.

« Nous souhaitons avec ce plan de déve-loppement renforcer notre présence sur les marchés, tout en optimisant les co-produits des sucreries pour produire de l’énergie par exemple », déclare Alexandre Vilgrain, P-DG du Groupe. « Et comme nous commer-cialisons nos produits exclusivement dans les pays de production, ces investissements devraient permettre aux pays africains où nous sommes implantés de s’affranchir des importations à court ou moyen terme ».

ÉGYPTEn Une découverte pétrolière significative a été annoncée par eni fin mai, sur le prospect d’exploration Emry Deep, situé dans la concession Meleiha, dans le Western Desert, à 290 km au sud-ouest d’Alexandrie. Le puits Emry Deep 1X a été foré jusqu’à 3 628 m de profondeur.La découverte est actuellement estimée entre 150 et 250 millions de barils d’huile en place et de nouveaux forages d’appréciation sont nécessaires. Le développement global du champ prévoit une production initiale à partir du présent puits, suivie par le forage d’autres puits de développement en 2012, pour atteindre un niveau de production d’environ 10 000 b/j dans les prochains mois.Eni détient 56 % d’intérêts sur la concession Meleiha à travers sa filiale International Egyptian Oil Company (IEOC), Lukoil 24 % et Mitsui 20 %. Aziba, une société conjointe entre IEOC (40 %), Mitsui (10 %) et Egyptian General Petroleum Corporation (EGPC) (50 %), est l’opérateur du projet Emry Deep.

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AFRICAN BUSINESSLIBYEn Un Programme pour l’augmentation de la production vivrière et la protection des ressources naturelles a été signé mi-mai à Rome par le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva, et le ministre de l’Agriculture, de l’élevage et des ressources marines, Sulaiman Abdelhamed Boukharruba.En vertu de cet accord de coopération, la Libye mobilisera 71 millions $ pour développer différents domaines, tels que la santé et la production végétale et animale, la gestion des pesticides, le développement des semences, la gestion des ressources naturelles, le renforcement des capacités et des institutions.Les projets prévus dans le cadre de cet accord viseront à accroître la production vivrière et à améliorer la productivité tout en préservant les ressources naturelles telles que l’eau, dans le but de renforcer la sécurité alimentaire du pays.Les bénéficiaires seront notamment les petits agriculteurs, les éleveurs et pêcheurs, ainsi que leurs associations et coopératives et les négociants.Ces projets renforceront considérablement les capacités du ministère de l’Agriculture, en vue de la mise en œuvre de toutes les activités proposées dans l’accord. En outre, le personnel du ministère recevra une formation technique à court et à long terme.

aLGÉriesonatrach : Plus de 68 milliards $ d’investissements en algérie sur la Période 2012-2016

Selon Abdelhamid Zerguine, installé mi-novembre 2011 comme P-DG de la Sonatrach, l’entreprise a enregistré en 2011 des recettes de 72 milliards $, « soit une hausse d’environ 29 % par rapport à 2010 ». La production primaire d’hydrocarbures représente « près de 206 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP), dont 147 millions TEP provenant des gisements opérés par Sonatrach seule », essentiellement Hassi Messaoud pour le pétrole brut et Hassi R’mel pour le gaz naturel. « Le volume total des hydrocarbures commercialisé s’élève à 148 millions TEP, dont 111 millions TEP exportées ».

Le montant total des investissements à consentir en Algérie au cours de la période 2012-2016 « est estimé à 68,2 milliards $, faisant de Sonatrach le premier investis-seur en Algérie ; 82 % de ce montant seront dédiés au segment Amont, 9 % au segment Aval et 8 % au segment Transport par cana-lisations… Ce programme sera consenti en effort propre à hauteur de 41,8 milliards $, ce qui représente 61 % du montant total des investissements prévus en Algérie durant la même période ».

Dans le domaine de l’exploration, « le programme prévisionnel durant la période 2012-2016 comprendra une moyenne de 10 000 km2/an pour la sismique 2D et 18 000 km2/an pour la sismique 3D, avec un programme de forage de 160 puits par an en moyenne. La majeure partie de ce programme prévisionnel, soit 86 %, sera prise en charge par Sonatrach en effort propre.

Cet ambitieux programme permettra à la production primaire totale d’hydrocarbures de passer de 210 millions de TEP en 2012 à 234 millions TEP en 2016, soit une augmen-

tation de plus de 11 % », les réserves prou-vées de l’Algérie étant évaluées à « environ 4 milliards de TEP ».

Le groupe compte explorer l’offshore algérien, « une nouveauté pour Sonatrach. Nous n’avons pas encore récolté suffisam-ment d’informations sur les données géolo-giques nécessaires au développement de l’offshore en Algérie. Sonatrach a acquis, au large d’Annaba, des données géophysiques, et la décision d’explorer est déjà prise. Dans ce sillage, Sonatrach vient d’acquérir pour la première fois en effort propre, et dans le cadre d’une autorisation de prospection, un important volume de sismique 2D offshore sur deux zones : Annaba-Béjaïa et Ténès-Mostaganem ».

Sonatrach a également adopté « une stra-tégie d’internationalisation dans l’Amont fondée sur l’exploration des bassins proches de l’Algérie afin d’évacuer, en cas de décou-verte, les hydrocarbures vers nos réseaux de transport et nos usines de traitement.

Sonatrach a ainsi ciblé, à travers sa filiale Sipex, dans les pays du Sahel et de l’Afrique du Nord, des blocs d’exploration au Niger, au Mali, en Mauritanie et en Libye, où les acti-vités reprendront très prochainement ». La compagnie est également en partenariat, avec d’autres entreprises, « en Mauritanie, en Libye, au Mali et en Tunisie ».

Dans le secteur aval, « pour se remettre à niveau dans le raffinage, Sonatrach a lancé un vaste programme de rénovation des raffineries à l’issue duquel la capa-cité annuelle de traitement avoisinera les 26 millions de tonnes de brut (contre 22 millions de t. auparavant) et 5 millions de t. de condensat, soit plus de 30 millions de t. de charges traitées ».

Un investissement de 4,2 milliards $ est consacré au programme de réhabilitation des raffineries. « Il s’agit de la raffinerie d’Arzew, remise en marche en début d’année, de la raffinerie de Skikda, qui doit être livrée, selon nos prévisions, en août 2012, et de celle d’Alger en 2013 ».

« Comme cela n’est pas suffisant, nous allons renforcer, par ailleurs, nos capacités de production de GNL. En effet, Sonatrach a lancé la construction de deux nouveaux trains de GNL. Une première unité GNL à Skikda d’une capacité de 4,5 millions de t. par an, à réceptionner en 2012, et une seconde à Arzew, d’une capacité de 4,7 millions de t. par an, à réceptionner en 2013 ».

L’Algérie prévoit en outre de « construire cinq nouvelles raffineries de pétrole, trois au niveau des Hauts Plateaux, une au Sud et une dans la région Centre. Cela nous permettra d’avoir une capacité de raffinage supplé-mentaire de 30 millions de tonnes » pour un investissement d’environ 10 milliards $ (cf. ABN n° 2353).

Dans la pétrochimie, « nous avons lancé un vaste programme de développement. Il vise essentiellement à satisfaire le marché national en produits pétrochimiques (engrais, polymères spécialisés, additifs), à réduire la facture d’importation, à développer des PME/PMI en aval des projets pétrochimiques et à valoriser au mieux la transformation des hydrocarbures tant liquides que gazeux pour une forte valeur ajoutée.

Ce programme tend aussi à développer les quatre filières : plastiques, caoutchoucs, textiles et agriculture ».

LIBYE

n Découverte d’hydrocarbures par la compagnie libyenne Arabian Gulf Oil Company (Agoco), filiale à 100 % de la National Oil Corporation (NOC) ; le nouveau gisement de pétrole et de gaz se situe dans le bassin de Ghadamès, à 400 km au sud de Tripoli.Les tests effectués sur le puits D1-MN8 foré à une profondeur de 7 020 pieds (2 140 m), ont révélé un débit de pétrole compris entre 508 et 594 barils/jour, et jusqu’à 14,4 milliards p3/j pour le gaz.

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MaroC Près de 490 millions $ de la Bad et de l’aFd Pour le déveloPPement de l’ocP

Le P-DG du Groupe OCP (Office chérifien des phosphates), Mostafa Terrab, a présidé mi-mai à Casablanca la signature d’une convention de prêt de 250 millions $ avec la Banque africaine de développement (BAD).

Dans le cadre de la modernisation des infrastructures et du renforcement des capacités de production, ce prêt servira essen-tiellement à financer les projets engagés dans le cadre du Jorf Phos-phate Hub (JPH), destiné à accueillir de nouvelles unités de fabrica-tion de produits phosphatés à des coûts compétitifs.

JPH est basé sur une offre donnant accès à un pool de services et d’infrastructures industrielles mis en place par l’OCP pour accueillir ces nouvelles unités.

Ce prêt est le premier financement non-souverain que la BAD accorde à une entreprise marocaine, précise la banque ; il permet-tra de construire la plate-forme industrielle de Jorf Lasfar, qui accueillera à terme plusieurs complexes chimiques afin d’accroître la capacité de transformation locale du phosphate en produits dérivés (acide phosphorique et engrais).

Terrab a souligné l’importance de la demande en phosphate et engrais, qui restera soutenue sur le moyen et long terme ; l’offre mondiale est inférieure à la demande, et l’OCP compte assurer la pérennité de sa compétitivité mondiale par une augmenta-tion substantielle de sa capacité de production de phosphate et d’engrais, et par une réduction de ses coûts de production.

Terrab a signé le même jour une convention de prêt de 237 millions $ (équivalent de 180 millions €) avec l’Agence fran-çaise de développement (AFD). Ce concours constitue un soutien à la stratégie du Groupe dans le domaine de l’eau, visant à accompa-gner le développement industriel de l’OCP tout en préservant les ressources hydriques.

Ce prêt financera en partie les usines de dessalement prévues à Jorf Lasfar et Safi, les stations d’épuration d’eau de Khouribga,

Youssoufia et Ben Guérir, et les systèmes d’adduction et de distri-bution d’eau.

L’AFD a déjà accordé en 2009 à l’OCP un financement de 240 millions € pour le minéroduc entre Khouribga et Jorf Lasfar.

Le Groupe OCP, premier exportateur mondial de roche de phosphate et d’acide phosphorique, a réalisé 56,3 milliards Dh (environ 5,6 milliards €) de chiffres d’affaires en 2011. Le Groupe a deux activités principales : l’extraction minière et la production d’acide phosphorique et d’engrais phosphatés. Il emploie directe-ment plus de 20 000 personnes.

Selon la représentante résidente du groupe de la BAD au Maroc, Amani Abou Zeid, la stratégie 2007-2011 de la BAD au Maroc, a été « réussie parce que les projets financés dans ce cadre étaient performants. Il n’y avait pas de projets problématiques et les résultats escomptés ont été atteints ».

La stratégie 2012-2016 repose sur deux grands piliers, le renforcement de la gouvernance et de l’inclusion sociale, ainsi que le soutien aux infrastructures vertes. Dans le cadre du premier pilier, la BAD va œuvrer pour « le renforcement des capacités de gestion stratégique de l’État, la modernisation du secteur privé, le développement du capital humain et la promotion de l’emploi ».

Pour le deuxième pilier, la banque s’intéresse à l’énergie propre, à la gestion de l’eau, surtout pour l’agriculture, à l’appui à la compétitivité logistique et au soutien aux infrastructures de base, en tenant compte des aspects environnementaux et des changements climatiques.

Dans ce sens, le Groupe de la BAD élabore cette année, un projet d’appui au Plan Maroc vert de l’ordre de 100 millions €.

« Le volume des investissements a plus que doublé par rapport à 2009, et 2012 sera encore une année record avec un montant prévu de 1 milliard € (environ 11 milliards Dh) », a précisé Abou Zeid.

aPPui de la Bad au Projet de centrale solaire de ouarzazate

La Banque africaine de développement (BAD) a approuvé mi-mai un prêt BAD de 168 millions € et un prêt concessionnel du Fonds pour les technologies propres / FTP BAD de 100 millions $ / 70,12 millions € pour la 1re phase de la centrale solaire de Ouarzazate, dont le promoteur est l’Agence marocaine pour l’énergie solaire (Masen). Le projet Ouarzazate 1 a pour but d’amorcer le développement de la technologie CSP (Concentrated Solar Power) au Maroc en réalisant la première phase du complexe.

Le site de Ouarzazate devra permettre de développer une puissance totale de 500 MW, par phases successives, la première estimée entre 125 et 160 MW sur la base des résultats de l’appel d’offres pour la sélection du partenaire privé. La technologie rete-nue pour cette première phase est celle dite de la « concentration solaire à miroirs paraboliques » (Parabolic trough). La conception de la centrale prévoit un dispositif de stockage de chaleur de trois heures, pour améliorer son rendement et l’insertion de sa produc-tion dans le mix énergétique du pays.

Le coût du projet est évalué à 1 042,32 millions €, dont :• Construction des infrastructures énergétiques et adminis-

tration et gestion du projet, 902,07 millions € (champ solaire ; générateur ; dispositif d’évacuation de l’énergie ; aménagement du site ; ouvrage de stockage ; infrastructures associées…) ;

• Soutien à l’exploitation, 140,25 millions € (contribution au financement du différentiel entre le coût de production de la centrale solaire et le coût de vente à l’ONE).

Le financement sera assuré par la BAD 168 millions € (prêt projet), le Fonds pour les technologies propres/BAD 70,12 millions € (prêt projet), la Banque mondiale 140,25 millions € (prêt affecté au financement des coûts d’exploitation), le FTP BM (68,02 millions € (prêt projet), la BEI 100 millions € (prêt projet), l’AFD 100 millions € (prêt projet), la KFW 100 millions € (prêt projet), la Facilité d’investissement pour le voisinage (FIV) 30,15 millions € (don) et Masen/FDE/SPC 265,78 millions € (participation au projet ; réalisation des infrastructures associées).

Le plan solaire marocain prévoit cinq complexes : Ouarzazate, Foum Al Oued, Boujdour, Sebkhat Tah et Aïn Béni Mathar, d’ici à 2020 pour atteindre une capacité de 2 000 MW permettant d’éviter l’émission à terme de 3,7 millions de tonnes de CO2.

Masen a accueilli mardi 5 juin à 23 h 30 sur l’aéroport de Rabat-Salé l’avion Solar Impulse qui pourrait rejoindre, « si les conditions météorologiques le permettent », la ville de Ouarzazate (cf. ABN n° 2352) pour le lancement des travaux de la centrale solaire.

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TUNISIEn Tunisiana a signé fin mai la convention des licences 3G et fixe avec le ministère des Technologies de l’information (cf. ABN n° 2353).Outre les 205 millions DT des licences, Tunisiana prévoit une série d’investissements aussi bien en ressources humaines qu’en technologies pour le déploiement des réseaux 3G et fixe à travers le pays, et en particulier dans les régions de l’intérieur.

MAROCn miriem Bensalah Chaqroun, administrateur directeur général des Eaux minérales d’Oulmès (Groupe Holmarcom/Holding marocaine commerciale et financière), a été élue mi-mai présidente de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM).« Cette mandature s’annonce complexe et inédite », soulignait la nouvelle présidente. « Complexe, car elle prend naissance dans un contexte économique national et international de crises diverses et multiples. Inédite car, pour la première fois notre Confédération sera présidée par une femme ».Salah Eddine Kadmiri, P-DG du groupe de matériels électriques Schiele Maroc, a été élu vice-président général de la CGEM.

MaroCun cluB med Pour lancer oued chBika

Un accord sur un investissement hôtelier a été signé, fin mai à Rabat, entre la Caisse de dépôt et de gestion (CDG), représentée par son P-DG Anass Alami Houir, et Orascom Development Holding (Suisse), représentée par son président Samih Sawiris. Un accord de gestion a été signé simultanément avec le Club Méditerranée, représenté par son P-DG Henri Giscard d’Estaing.

La station balnéaire Oued Chbika accueillera un nouveau village Club Med ; l’investissement prévu s’élève à près de 430 millions Dh, soit environ 39 millions €.

Le Club Med Chbika sera le premier village Club Med « 4 Tridents » avec un espace de luxe « 5 Tridents » sur la côte Atlantique, et s’inscrit dans la stratégie de montée en gamme du groupe. Ce village abritera 350 chambres. Sa conception ainsi que les études architecturales sont en cours de lancement, les premiers travaux étant prévus pour mi-2013 et l’ouverture au 3e trimestre 2015.

« La signature de ce partenariat pour la mise en place du Club Med Chbika est une nouvelle étape qui lie le groupe au Maroc. À travers ce projet, notre objectif est d’inscrire Oued Chbika et Tan-Tan sur la

carte touristique mondiale », a souligné Giscard d’Estaing.

En plus du village du Club Med, d’autres établissements touristiques ouvriront simultanément à Chbika : « l’Hôtel Atlan-tique » de 440 chambres situé en bordure de l’océan, « l’Hôtel du Quai » de 150 chambres sur le port, un parcours de golf, des appar-tements donnant sur la marina, et des aires de divertissement, de sport et des établis-sements médicaux.

Le projet est situé le long de la côte Atlantique et du Sahara, à 400 km au sud d’Agadir, dans la province de Tan-Tan, en face de Fuerteventura (îles Canaries). Les deux premières phases couvriront 500 ha, une assiette foncière supplémentaire de 1 000 ha étant disponible. « Les travaux sont à un stade avancé et devront s’accélérer, suite à ce partenariat », selon Orascom Develop-ment Holding. Les travaux de la marina ont été lancés fin 2011 et sont réalisés à près de 70 % ; la commercialisation a été amorcée avec succès.

Le projet « Chbika » est réalisé par Oued Chbika Développement (OCD, Casablanca), partenariat entre Chbika Holding Company (filiale à 100 % de Orascom Development

Holding) actionnaire à hauteur de 55 %, CDG Développement 35 %, et Rolaco, société d’investissement luxembourgeois, qui détient 10 % d’OCD. CDG Développe-ment était conseillé par le cabinet d’avocats d’affaires Norton Rose Morocco.

La cérémonie de signature a été présidée par Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, qui souligne que « Oued Chbika est un impor-tant projet qui va être structurant pour la ville de Tan Tan et la région du Sud… Nous sommes en discussion avec des compagnies charters pour desservir la station balnéaire en devenir » et « nous voulons mettre en place un bon package pour attirer ces compagnies » d’Allemagne, de Scandinavie, de pays de l’Est… la RAM étant également concernée.

Pour Anass Alami, « le développement de Oued Chbika est un investissement sur le long terme. Nous avons le plaisir d’accueillir dans le tour de table Rolaco, un investis-seur de premier ordre, ce qui est un signe de confiance dans le projet Oued Chbika ».

« Grâce à ce partenariat, le premier hôtel de la station balnéaire verra le jour et je suis sûr que d’autres suivront », a déclaré Samih Sawiris.

tunisieProjet éolien de 190 mW Pour la steg

Une station éolienne a été mise en service à El Alia (gouvernorat de Bizerte) mi-mai par la Société tunisienne de l’électricité et du gaz (STEG).

Cette station de 50 MW générés par 37 éoliennes, dont les essais avaient démarré fin février, constitue une partie d’un projet d’énergie éolienne de 120 MW à la fin de la première phase, prévue en août 2012.

Cette puissance atteindra 190 MW à l’achèvement de la 2e tranche, avant fin 2013.

Réparti sur deux sites, à Metline/El Alia

et à Jebel Kchayta, entre les délégations de Menzel Bourguiba et Utique, le projet porte sur l’installation de 143 éoliennes, pour un investissement de 600 millions DT soit envi-ron 300 millions €.

La production de ces éoliennes qui couvrira les besoins de 350 000 abonnés basse tension à usage domestique, repré-sente 120 000 tonnes équivalent pétrole (TEP), réduisant d’autant les importations, ainsi que les émanations de dioxyde de carbone à hauteur de 300 000 tonnes par an.

TUNISIE

n Un accord de transfert de fonds de 100 millions $ vers la Tunisie a été signé mi-mai à Washington par la secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, et l’ambassadeur de Tunisie, Mohamed Salah Tekaya.« Ces fonds seront directement affectés au remboursement de la dette de la Tunisie envers la Banque mondiale et la Banque africaine de développement, ce qui permettra au gouvernement tunisien de consacrer un tel montant à ses programmes prioritaires, accélérant ainsi la croissance économique et la création d’emplois », a déclaré Clinton.

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RÉGIONAL

n La deuxième phase du Programme de productivité agricole pour l’afrique de l’ouest, qui vise à améliorer la production alimentaire par la diffusion de nouvelles technologies agricoles au Ghana et au Sénégal, est soutenue par la Banque mondiale qui a approuvé fin mai un financement de 120 millions $.Ce programme financera des échanges de technologies, rapprochera les priorités nationales avec les priorités régionales de façon à accroître la coopération régionale pour la création de technologies alimentaires, et mettra l’accent sur l’adoption et la diffusion de technologies. L’adoption de nouvelles pratiques améliorées de gestion des cultures peut augmenter de 30 % les récoltes de céréales ; les systèmes de rizières irriguées devraient accroître le rendement de près de 50 % et la production de manioc pourrait connaître une hausse de 40 %. « Le programme aidera le Ghana et le Sénégal à accroître leur production agricole pour faire face à la demande alimentaire croissante dans la région », a déclaré Abdoulaye Touré, responsable du projet.

Le Projet d’appui au développement du secteur minier (Padsem), financé à hauteur de 33 millions $ (17 milliards de F.CFA) par la Banque mondiale, a été lancé fin mai par le gouvernement.

Le Padsem, qui durera trois ans, comprend l’élaboration d’une politique sectorielle et d’un nouveau code minier.

Selon le ministre des Mines, Salif Lamoussa Kaboré, l’or est depuis 2009 le premier produit d’exportation, avec sept mines industrielles à travers le territoire.

« Nonobstant la crise financière mondiale et la crise socio-économique qu’a connues notre pays, les activités minières se sont bien poursuivies au cours de l’année 2011 »,

indiquait récemment le Premier ministre Luc Adolphe Tiao. « Les six mines d’or en activité ont porté la production industrielle d’or à 32,60 tonnes en 2011, contre 23,08 t. en 2010, soit une augmentation de 41 %. La production attendue en 2012 pourrait atteindre 42 t. La production artisanale déclarée, quant à elle, est estimée à 460 kg ».

La seule mine de manganèse, celle de Kiéré, a produit et exporté 49 715 t.

« Environ 127,43 milliards de F.CFA ont été reversés au budget de l’État au titre des recettes minières en 2011. 4 556 emplois permanents ont été dénombrés au sein des six mines industrielles, dont 93 % occupés par des nationaux ».

BurKina Fasolancement du Projet d’aPPui au secteur minier

CÔte d’ivoireconstitution d’air côte d’ivoire

L’État ivoirien représenté par le ministre de l’Économie et des finances, Charles Diby Koffi, et le partenaire stratégique constitué par le groupe Air France et le Fonds Aga Khan pour le développement économique (Akfed), ont signé mi-mai à Abidjan l’accord-cadre de partenariat, le pacte d’actionnaires et les statuts de la société Air Côte d’Ivoire.

Fixé à 2,5 milliards de F.CFA (et devant être porté à court terme à 25 milliards de F.CFA), le capital initial entièrement libéré est détenu à 65 % par l’État de Côte d’Ivoire et à 35 % par le partenaire stratégique constitué par Air France finance (20 %) et Aérienne de participation-Côte d’Ivoire (15 %), société de droit ivoirien de l’Akfed.

Selon le général Abdoulaye Coulibaly, président du comité de pilotage de la créa-tion de la nouvelle compagnie aérienne, « grâce à Air Côte d’Ivoire, notre pays retrou-vera sa place de transporteur aérien en Afrique de l’Ouest… Dès le départ, nous allons bénéficier de la coopération avec les compa-gnies Air Burkina et Air Mali du groupe Akfed, notre partenaire ».

« Ces trois compagnies coopéreront d’une manière très étroite afin qu’elles construisent ensemble un modèle permettant à terme leur viabilité économique », confirmaient Pierre Descazeaux, directeur général Afrique et

Moyen-Orient d’Air France, et Férid Nand-jee, représentant du Réseau Aga Khan en Côte d’Ivoire.

René Décurey, directeur général de la compagnie, a annoncé « en priorité le lance-ment courant juillet des liaisons régionales, suivi avant fin 2012 des routes domestiques ».

Patrice Koné, directeur général adjoint chargé de l’exploitation, mentionne pour sa part que « des tests de sélection rigoureux sont en cours pour procéder au recrutement de 13 commandants de bord, 12 copilotes et 37 stewards/hôtesses de l’air ».

Selon le ministre des Transports, Gaous-sou Touré, Air Côte d’Ivoire démarrera l’air avec une flotte initiale de deux avions : un ATR42500 de 56 places et un Airbus A300 de 120 places, des appareils âgés de cinq ans au plus et qui ont passé avec succès tous les tests de sécurité. Ces appareils loués seront essayés, pour ensuite faire l’objet de contrat de location-vente. Le ministre a assuré que l’État s’engagera à faire en sorte que les coûts des vols soient accessibles aux Ivoi-riens.

« Les vols à l’intérieur sont prévus en septembre. Il y a un retard à ce niveau lié aux travaux de réhabilitation des aérodromes. Sur ce point, nous avons l’assurance de nos collègues des Infrastructures et de l’Économie

et des finances que les travaux seront achevés rapidement, de sorte à mettre ces aérodromes aux normes requises et permettre de lancer à la date indiquée les premiers vols avec des ATR 42500 de 56 places », a précisé Touré.

« Avec cette nouvelle compagnie, notre pays veut faire d’Abidjan ce que Dubaï est aujourd’hui avec Émirates », a souligné le ministre. « Nous serons très fermes sur l’atteinte des objectifs. C’est pour cette raison que nous avons choisi des gestionnaires de rigueur et des partenaires crédibles qui auront les mains libres pour travailler et gérer, afin d’éviter l’échec connu avec Air Ivoire. Soyez donc assurés qu’Air Côte d’Ivoire ne connaîtra pas le même sort qu’Air Ivoire. Mieux, nous continuons de travailler pour qu’Air Côte d’Ivoire soit propriétaire de ses avions ».

Évoquant la certification de l’aéroport international Félix Houphouët Boigny, Touré vise en priorité le passage de l’Auto-rité nationale de l’aviation civile (ANAC) en catégorie 1. « Une fois l’ANAC en catégorie 1, avant fin décembre 2012, selon nos prévi-sions, la certification sera à portée de main car, d’ici là, nous aurons gagné le défi de l’ordre et de la discipline sur la zone aéro-portuaire, qui est le vrai problème révélé par les audits de notre aéroport ».

GHANAn La Volta river authority (Vra) va entreprendre prochainement la construction d’une centrale hydroélectrique de 900 MW à Domunli dans le district de Jomoro, a indiqué mi-mai le ministre de l’Énergie Joseph Oteng Agyei.Ce projet créera plus de 200 emplois pour la population locale.

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GHANAn Le Plan d’investissement du secteur agricole à moyen terme (metasip) bénéficie d’un financement supplémentaire de 50 millions $ approuvé mi-mai par la Banque mondiale.Ce programme, connu comme l’Opération de politique de développement agricole (AgDPO), soutient d’importantes réformes institutionnelles et de politiques qui renforceront l’adoption et le développement de technologies agricoles, comme les semences améliorées et les engrais. Le programme, qui suscitera un investissement privé accru dans le secteur, soutiendra également le développement accéléré de l’irrigation et la gouvernance améliorée du secteur des pêcheries.

MAURITANIEn La participation de l’État dans la société espagnole « atersa PV mauritanie sa » a été fixée fin mai par le gouvernement mauritanien à 40 %, pour « encourager le recours à l’usage des énergies renouvelables et en vue d’attirer des promoteurs dans cette filière ».Créée en 1983 et spécialisée dans le matériel photovoltaïque, Atersa est une filiale du groupe espagnol Elecnor.

BURKINA FASOn mise en place d’un Programme de développement stratégique de l’éducation de base (Pdseb) de 4 612 milliards de F.CFA sur la période 2012-2021, annoncé début juin par le ministère de l’Éducation de base et de l’alphabétisation.Le Pdseb, qui fait suite au Programme décennal de développement de l’éducation de base (Pddeb 2001-2010), vise un taux de scolarisation de 100 % en 2021, avec un résultat intermédiaire de 75,7 % à l’horizon 2015, et l’équité filles/garçons.

n signature de la convention de la mine d’or de Bissa fin mai à Ouagadougou par la compagnie canadienne High River Gold (HRG).Le projet de développement de Bissa (1 000 km2 de permis) comprend Bonly, Gougré, Liliga, Bissa sud et Zinigma. Bissa recèle des réserves prouvées et probables de 1,8 million d’onces d’or, des ressources indiquées de 3 millions d’onces et des ressources supposées de 1,9 million d’onces.Le premier lingot de la 8e mine d’or du Burkina Faso, située à une centaine de kilomètres au nord de Ouagadougou, est attendu en décembre 2012.HRG exploite déjà au Burkina Faso la mine d’or de Taparko-Boroum (1er lingot mi-juillet 2007).

CÔTE D’IVOIREn Une mission d’entreprises françaises adepta et medef international opérant dans le domaine agricole et agroalimentaire séjournera en Côte d’Ivoire du 2 au 6 juillet 2012. Caroline Thulliez, conseil Afrique à l’Adepta, a présenté au ministre des Ressources animales et halieutiques, Kobena Kouassi Adjoumani, cette mission de 14 entreprises françaises prêtes à investir dans le domaine de l’élevage, du traitement de la viande et du lait. Thulliez a également indiqué que ces entreprises ont des solutions globales pour la réalisation de projets agricoles d’envergure, de fourniture de semences, de matériel agricole et d’irrigation. En outre, cette mission d’entreprises françaises est disposée à financer des projets d’élevage et de production de bovins et de porcins.

NIGERn Les terrains nécessaires à la construction de la centrale électrique de Gorou Banda (Niamey) ont été déclarés d’utilité publique début mai par le gouvernement. Le site de Gorou Banda est situé à environ 15 km du rond-point Rive Droite sur la route de Say.Cette centrale a pour objectif le renforcement de la capacité à Niamey avec des groupes neufs identiques fonctionnant au fuel lourd, de puissance unitaire comprise entre 8 MW et 20 MW, pour développer une puissance nette totale de 100 MW (60 MW en première phase), permettant ainsi de faire face à la demande de Niamey et de ses environs.Le président de la Banque ouest africaine de développement (BOAD), Christian Adovelande, a annoncé début juin un appui supplémentaire de 13 milliards de F.CFA. « Donc cela fait au total 50 milliards de F.CFA que nous avons mis à la disposition du Niger pour la construction de cette centrale ».

CÔte d’ivoireProchaine étude de FaisaBilité sur le Fer du mont klahoyo

Le ministre des Mines, du pétrole et de l’énergie, Adama Toungara, s’est rendu fin mai dans la localité de Facobly, à l’Est de Man, pour évoquer avec les populations le projet d’exploitation du gisement de fer du mont Klahoyo, confié à la société britan-nique Pan African Minerals.

« Il s’agit pour l’instant de faire des sondages, car les investissements impor-tants que cette société compte faire militent en faveur de la vérification des résultats déjà obtenus par la Côte d’Ivoire », a déclaré le ministre.

Pan African Minerals lancera dans les deux mois une étude de faisabilité prévue sur 18 mois.

Selon Marcus Reston, directeur des opérations, sa société envisage de créer plus de 2 000 emplois.

« C’est une véritable occasion pour relancer le secteur minier du pays », estime Toungara. « Car après la grave crise post-électorale que la Côte d’Ivoire a connue, elle se remet debout et son économie ne dépendra plus seulement de l’agriculture, mais aussi des mines, du pétrole et de l’énergie ».

NIGERn Le projet d’aménagement et de bitumage d’une route en terre de 223 km entre arlit et assamaka à la frontière algérienne est soutenu par un prêt de 9,8 millions de dinars islamiques soit environ 15 millions $ / 7,74 milliards de F.CFA signé début avril avec la Banque islamique de développement (BD), dont le gouvernement nigérien a autorisé fin mai la ratification.Les composantes essentielles du projet sont les suivantes : les travaux de génie civil ; la fixation des dunes sur une vingtaine de kilomètres ; et l’appui à l’Unité de gestion du projet.Ce projet de loi sera transmis à l’Assemblée nationale pour adoption.

n Lancement des travaux de la route Zinder-Guidimouni (65 km) mi-mai avec l’Union européenne (UE) pour un coût de 6 milliards de F.CFA. Prévus sur 15 mois, ces travaux sont confiés à l’entreprise burkinabé Oumarou Kanazoe.Hans Peter Schadek, ambassadeur de l’UE, a souligné l’importance de cet axe pour les échanges des produits vivriers, essentiels en cette période de crise alimentaire, mais aussi en raison de l’accroissement du trafic lourd dû à la raffinerie de Zinder, mise en service en novembre 2011 par la Soraz, une joint-venture détenue par le Niger et la Chine.

NIGERIA Renforcement des infrastructures électriques du nordLe gouvernement fédéral a décidé de construire une ligne électrique de 330 KVA entre les États de Kaduna et de Kano, a annoncé fin mai à Kano le ministre de l’Énergie électrique, Bart Nnaji.Cette ligne est indispensable pour augmenter la fourniture en électricité et relancer les secteurs industriels de l’État de Kano, a souligné le ministre.Le gouvernement envisage également de construire une centrale de 215 MW dans l’État de Kaduna et de construire une ligne haute tension entre les villes de Kano et Katsina, la capitale de l’État de Katsina, située à l’extrême nord du Nigeria, près de la frontière avec le Niger, a indiqué Bart Nnaji.

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NIGERIAn Le gouvernement modernise actuellement les aéroports pour répondre aux normes internationales, a déclaré fin mai à Abuja la ministre de l’Aviation, Stella Oduah ; dans leur état actuel, les aéroports ne permettent pas de soutenir un développement économique rapide ni de tirer profit des opportunités qu’offrent le marché du Nigeria et celui de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest.

SÉNÉGALn Un projet visant à mieux faire face aux déchaînements de la nature a été approuvé mi-mai par la Banque mondiale qui a accordé un financement IDA.Ce projet novateur, destiné à protéger plus de 130 000 habitants des inondations récurrentes et des ondes de tempête, représente un montant de 55,5 millions $ (environ 29 milliards de F.CFA) et concerne les municipalités de Pikine et de Guédiawaye : ces deux municipalités situées dans des zones inondables de la banlieue de Dakar abritent 1,2 million d’habitants. Il portera sur la construction de systèmes de drainage, l’amélioration des plans d’aménagement du territoire et de la gestion urbaine afin de réduire les risques d’inondation, la sensibilisation des populations et le renforcement de leurs capacités d’adaptation. Les fonds serviront aussi à réduire l’incidence des maladies vectorielles par la gestion des inondations et apporteront un appui au développement d’un programme urbain intégré de gestion des eaux pluviales et des risques d’inondation.

n Le projet de construction de l’hôpital Dalal Jamm dans la région de Dakar est soutenu par la Banque arabe pour le développement économique en Afrique (Badea) qui a accordé un prêt additionnel de 4 millions $ / 2 milliards de F.CFA signé fin mai.La Badea avait déjà accordé en 2006 un premier prêt de 7 millions $ (environ 3,5 milliards de F.CFA) pour la réalisation de cet hôpital. Le projet vise à mettre en place un pool médical qui pourra constituer une référence nationale et régionale, ce qui permettrait de réduire le nombre de transferts pour soins à l’étranger.

n Le groupe camerounais d’assurance saar a repris la compagnie sénégalaise Ilico, qui devient Saar vie Sénégal, indique Michel Sobgui, administrateur directeur général de Saar.Confrontés à des difficultés, les actionnaires d’Ilico avaient sollicité un partenariat avec Saar pour une augmentation de capital de 750 millions à 1,5 milliard de F.CFA.Saar détient désormais 56,90 % du capital de la compagnie, qui enregistre une levée de la surveillance permanente dont Ilico était l’objet depuis fin 2010.Présidé par Paul Kammogne Fokam, le groupe Saar est présent au Cameroun, au Bénin, au Tchad, en Guinée équatoriale, à Sao Tomé, en Côte d’Ivoire et en RD Congo.

sÉnÉGaL randgold Prêt à ParticiPer au Barrage de samBangalou

« Massawa n’est pas rentable, il faut de l’énergie à faible coût et des sites additionnels » pour commencer l’exploitation, selon le directeur général de Randgold Sénégal, Mouhamed David Mbaye.

Situé près du village de Tinkoto, le gisement de Massawa, découvert en 2007, recèle un potentiel de 100 tonnes d’or, dont 63 t. exploitables. Le taux de récupération des 37 t. restantes de minerai recouvert de sulfures y est faible (22 %) et nécessite beau-coup d’énergie. « Il serait plus rentable à 90, voire 95 %, comme à Sabodala » (mine exploitée par Teranga Gold Corp. / Canada).

« On devait passer à l’exploitation en 2011, mais pour que ce soit rentable, il faut que l’on soit à 90 à 95 % », souligne Mbaye.

Pour résoudre le problème de l’énergie, le groupe britannique Randgold est prêt à participer au financement du barrage de Sambangalou (4 x 32 MW) sur le fleuve Gambie, envisagé dans le cadre de l’OMVG.

Sur les 120 MW attendus de Sambangalou, la compagnie compte en acheter 60, soit la moitié, a indiqué Mbaye.

Le coût du barrage était évalué en 2006 à 216 millions € environ.La compagnie recherche également des sites satellites dans un

rayon de 15 km autour de son gisement principal, pour atteindre son seuil habituel de 100 t. d’or découvertes avant exploitation.

toGoPrêt de la Boad Pour l’hôtel PeFaco

Bassary Touré, vice-président de la Banque ouest-africaine de développement (BOAD), a signé mi-mai à Lomé avec Olivier Cauro, P-DG de la Société d’exploitation hôtelière (Sodexh-Togo), un prêt de 5 milliards de F.CFA, pour le financement partiel du projet de construction d’un complexe hôtelier 5 étoiles dans la capitale togolaise.

Le projet a pour objet la construction d’un complexe d’une capacité de 162 chambres et de 36 bungalows pour une clientèle touristique et d’affaires.

Le promoteur est Pefaco Hotels (Grupo Pefaco espagnol), qui vise à développer une chaîne hôtelière sur le continent africain, avec un premier projet au Togo. Ce pôle hôtelier situé en bord de mer près de l’hôtel Sarakawa, comprendra :

• le Pefaco Hotel Prestige (ci-dessus), hôtellerie haut de gamme destinée aux voyageurs d’affaires ;

• un Pefaco Hotel Baobab/3 étoiles de 105 chambres dédié à la clientèle de loisirs et familiale ;

• et un centre de conventions, d’expositions et de congrès d’une capacité de 510 personnes.

Le coût global du programme est évalué à plus de 20 milliards de F.CFA.

toGotsévié, site « le mieux indiqué » Pour le nouvel aéroPort de lomé

Le ministre des Transports, Ninsao Gnofam, a informé le gouvernement fin mai du projet de recherche d’un site pour la construction d’un nouvel aéroport pour Lomé.

Suivant les plans de développement et les prévisions de trafic pour les années à venir, et au terme du projet de réaménagement et d’extension en cours, la capacité de l’aéroport actuel atteindra 1 500 000 passagers d’ici à 2020. Au-delà de cette période, son enclavement interdira toutes nouvelles extensions.

En liaison avec l’Asecna, le ministère a procédé à des études pour la recherche d’un nouveau site de 3 000 ha à sécuriser.

Trois sites avaient été identifiés à Lébé, Davié et Tsévié dans le Zio. Après les premières études, le site situé au Nord-Est de Tsévié, sur la route de Tabligbo, parait le plus indiqué parce qu’il respecte mieux les différentes mesures internationales, et doit donc faire l’objet de nouvelles études topographiques et géotechniques.

Le ministre est chargé de poursuivre les études et d’examiner l’ensemble des mesures que ce choix demandera en termes de déli-mitation de la zone, de recensement des terres, de populations à déplacer, de la faune et de la flore et des modalités d’expropriation etc… et d’en rendre compte très prochainement au gouvernement.

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CAMEROUNn Présélection d’un 3e opérateur 3G par le gouvernement, qui envisage d’octroyer au cours de l’année 2012, une concession en vue d’établir et d’exploiter un réseau de communications électroniques mobile, couplé avec les ressources fréquentielles 3G, à couverture nationale ouvert au public, à l’exclusion des réseaux de transport.La concession sera octroyée à un nouvel entrant de réputation internationale dans les communications électroniques mobiles.Dans cette perspective, le ministère des Postes et télécommunications lance une présélection des candidats dans le processus d’attribution de cette concession. Les manifestations d’intérêt devront parvenir au plus tard le 13 juillet 2012.Les deux premiers opérateurs 3G sont Orange Cameroun et MTN Cameroun.

CAMEROUNn Le projet « diamant » de mobilong franchira une importante étape à partir du mois de juillet 2012 avec le début effectif de l’exploitation, a déclaré fin mai Oh Deuk Gyun, le président de la société sud-coréenne C&K Mining, en visite sur le site.« La phase d’installation technique est bouclée, il s’agit maintenant de passer à l’étape supérieure qui consiste en l’exploitation du diamant », a-t-il souligné.Des réserves surévaluées de 420 millions de carats, soit le double des réserves mondiales, avaient été annoncées lors du lancement du projet par les partenaires coréens.

n Le projet de barrage de Lom Pangar vient de bénéficier d’un financement de près de 40 milliards de F.CFA de l’Agence française de développement (AFD), a indiqué mi-mai l’ambassadeur de France, Bruno Gain, qui était reçu par le chef de l’État (cf. ABN n° 2350).

n Le projet manioc « cassava plantation » est soutenu par un prêt de 42 millions $ soit environ 21 milliards de F.CFA de l’Export-Import Bank of India, dont le président Paul Biya a autorisé fin mai la signature.

Une délégation du groupe privé américain Cargill (chiffre d’affaires de 119,5 milliards $ en 2011) a été reçue mi-mai à Douala par Marthe-Angeline Minja, directrice de l’Agence de promotion des investissements (API), dans le cadre d’une mission de prospection en Afrique (Cameroun, Côte d’Ivoire ou Liberia), en vue de créer une vaste plantation de palmier à huile.

Cargill envisage un investissement de 200 à 400 millions $ (105 à 210 milliards de F.CFA environ), subordonné aux résul-tats de la mission de prospection.

« Ils sont dans un secteur qui créé des emplois et l’investissement est sérieux. Nous pensons au niveau de l’API que c’est un programme à prendre au sérieux, afin que nous puissions profiter de cet investissement par rapport aux deux autres pays. Le gouvernement doit nous accom-pagner car nous ne sommes pas les seuls

acteurs à gérer ce genre de projets », a déclaré Minja.

En outre, « le secteur du palmier à huile est considéré comme prioritaire dans notre pays tout comme l’agriculture, qui est en bonne place dans le DSCE (Document de stratégie pour la croissance et l’emploi). Dans ce cas précis, ces investisseurs pensent créer 2 000 emplois pour 10 000 hectares de plantation. Comme ils font un minimum de 50 000 hectares, nous serons à un minimum de 10 000 emplois pour le projet ».

La directrice de l’API souligne que « le secteur offre également beaucoup d’oppor-tunités car au-delà de l’huile de palme, on peut faire dans les énergies renouvelables, l’huile raffinée, le savon, etc. Le volet social est également très important dans le projet présenté par Cargill ».

Le gouvernement a par ailleurs annoncé « d’importants investissements » dans le secteur de l’huile de palme, en

partenariat avec six autres investisseurs privés.

La demande actuelle représente 380 000 tonnes, mais le Cameroun ne produit que 230 000 t. d’huile par an, et doit recourir aux importations, notamment de Malaisie.

Les sociétés produisent 130 000 t. d’huile de palme sur une superficie de 60 000 hectares.

Les plantations villageoises, qui s’éten-dent sur 200 000 ha, ne livrent que 100 000 t.

Afin de combler le déficit annuel de 150 000 t., le gouvernement souhaite porter la production nationale autour de 400 000 t. d’huile de palme par an dans les cinq prochaines années.

Les six partenaires attendus sont Sithe Global Sustainable Oils Cameroon, Sime Darby, Siva Group ou Biopalm Energy, Good Hope Asia Holdings, Palm Co et Smart Holdings.

CaMerounune Palmeraie de 50 000 ha envisagée Par cargill

CENTRAFRIQUEn Le Projet de renforcement des services de santé de base bénéficie d’un financement de 28,2 millions $ (environ 14,7 milliards de F.CFA) approuvé mi-mai par la Banque mondiale.L’objectif est d’accroître l’utilisation et d’améliorer la qualité des services de santé dans les zones rurales avec un accent particulier sur la santé maternelle et infantile. Ce financement contribuera à couvrir en quatre ans au moins 2,5 millions de personnes vivant en milieu rural et représentant la moitié de la population totale de la RCA.

CONGOn Cinq entreprises indiennes ont soumissionné pour l’électrification des communautés rurales ; financé par le gouvernement indien, le projet concerne sept départements : la Cuvette, les Plateaux, le Kouilou, le Niari, le Pool, la Bouenza et la Lékoumou.Mohan Energy Corporation, Jaguar Overseas, Angelique International, Overseas International Alliance et KEC International ont soumissionné pour le projet, qui sera scindé en sept lots. KEC International a postulé pour quatre lots et les quatre autres sociétés pour les sept lots, avec des offres entre 1 milliard et plus de 60 milliards de F.CFA.

n Le Projet forêt et diversification économique (PFDe) est soutenu pour la Banque mondiale qui vient d’approuver un crédit IDA de 6,5 millions DTS soit environ 10 millions $, a annoncé fin mai le ministère des Finances et du budget.La contrepartie du gouvernement congolais est estimée à 22,6 millions $.D’une durée de cinq ans, le PFDE est un projet d’assistance technique visant à renforcer la capacité de l’État à promouvoir une meilleure application de la législation forestière et à améliorer l’environnement pour la participation des communautés locales ainsi que du secteur privé dans la gestion durable des forêts et dans le reboisement.

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10 | | N° 2 354 | DU 11/06/2012

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AFRICAN BUSINESSRD CONGOn L’aménagement de l’axe routier Pont Loange-Pont Luvua (63 km) sur la route nationale n°1 sera financé par le Fonds africain de développement (FAD), à travers un don de 85 millions $ (53,550 millions UC). L’accord est intervenu mi-mai à Kinshasa après négociations avec la BAD.Le projet permettra de disposer d’une route entièrement revêtue entre Matadi (Bas-Congo) et Tshikapa (Kasaï Occidental). Il contribuera au désenclavement des provinces du Bandundu, et des deux Kasaï en les reliant entre elles ainsi qu’avec la capitale Kinshasa.

ConGoextension de l’aéroPort de ouesso

Le président Denis Sassou N’Guesso a lancé mi-mai les travaux d’extension de l’aéroport de Ouesso, cinquième ville du pays, à 900 km au nord de Brazzaville, dans le département de la Sangha. À cette occa-sion, le chef de l’État a inauguré les installa-tions terminales modernisées entre 2007 et 2011 pour traiter 400 000 passagers par an.

Le premier lot de travaux concernant les bâtiments a été exécuté par Sitra Congo pour 6 milliards de F.CFA. Le deuxième lot, relatif à la fourniture et à l’installation des équipements, a été réalisé par Logan Teleflex pour 500 millions de F.CFA. La China Road and Bridge Corp. (CRBC) a assuré la réhabilitation des chaussées aéronautiques pour 410 millions de F.CFA.

« Pour compléter les ouvrages déjà réalisés, le président de la République a décidé de mettre l’aéroport de Ouesso aux normes de l’Airbus 330-200, susceptible d’évoluer vers l’A 340 comme avion de référence », a déclaré le délégué général aux grands travaux, Jean Jacques Bouya.

Les travaux confiés à CRBC sont estimés à plus de 32 milliards de F.CFA ; la largeur de la piste passera de 30 à 45 m, sa longueur de 2,5 à 3 km avec un prolongement d’arrêt de 100 m à chaque seuil, et l’aire de stationnement des avions de 10 000 m2 à 36 000 m2.

Par ailleurs, le gouvernement a confié le bitumage des voiries urbaines de Ouesso à la société Socofran, pour plus de 12 milliards de F.CFA, et la modernisation du débarcadère fluvial de Ouesso à Sino-hydro (longueur portée de 60 à 120 m, délai neuf mois).

Les infrastructures construites à Ouesso favoriseront la mise en valeur des poten-tialités économiques de la région abritant le mont Nabemba, sommet le plus élevé du pays qui recèle des gisements de fer.

Le président Joseph Kabila Kabange a posé mi-mai à Zongo, dans la province du Bas-Congo, la première pierre du barrage hydroélectrique de Zongo II, d’une puis-sance installée de 150 MW.

Les travaux confiés à l’entreprise chinoise Sinohyoho dureront 36 mois. Ils comprennent la construction des ouvrages de génie civil, l’aménagement de la route d’accès, au site et la construction de la ligne 200 kV à deux ternes entre Zongo et Kinsuka à Kinshasa sur une distance d’environ 120 km.

La ligne électrique Zongo-Kinshasa sera interconnectée au poste de Lingwala, avec l’objectif de réduire à zéro les délestages

dans la ville de Kinshasa dans les cinq ans à venir.

Le coût du projet s’élève à 376,5 millions $, dont 360 millions $ financés par la China Exim Bank et 16,5 millions $ par le Congo.

À ce jour, selon le directeur général de Sinohyoho, M. Wan, les études sont bouclées de même que l’installation du chantier après la réhabilitation de la route d’accès, la construction du camp et les travaux de terrassement de la centrale.

Zongo I, construit en 1956, possède cinq groupes, dont un seul en état de marche produit 18 MW, sur une puissance installée théorique de 75 MW.

rd ConGo lancement des travaux du Barrage hydroélectrique de zongo ii

GaBon conseil Présidentiel sur l’haBitat

Un Conseil présidentiel consacré à l’Habitat s’est tenu fin mai 2012 sous l’autorité du chef de l’État, Ali Bongo Ondimba, qui rappelait son « engagement de construire 5 000 logements par an sur le septennat en cours, soit 35 000 logements ».

« Nous ne pouvons pas initier et mettre en œuvre cette réforme, devenue indispensable face à la pénurie de logements et à la gestion opaque qui prévalait jusqu’à présent sans une organisation administrative moderne, souple et efficace au bénéfice des populations avec la finalité de permettre aux Gabonais d’accéder à la propriété. Pour ce faire, j’avais décidé de cinq actions d’envergure », soulignait le président de la République :

• la réorganisation du ministère en charge de l’Habitat, de l’urbanisme et du cadastre ;

• la création de l’Agence nationale de l’urbanisme, des travaux topographiques, et du cadastre ;

• la création d’un Conseil national de l’habitat ;

• la réorganisation et la réactivation des Brigades spéciales d’urbanisme et de la construction ;

• et la mise en place des plans d’urba-nisme de détail dans les zones d’extension des villes, appelé Smart Code.

« L’accès au logement reste aux yeux de nos compatriotes un leurre et lorsqu’il devient une probabilité, son coût est excessif ! On ne

peut pas faire du social avec des logements de 25 à 40 millions de F.CFA… », estime le Président. « Face à un déficit de près de 200 000 logements dans notre pays, j’attends des solutions concrètes, au-delà de l’état des lieux, indispensable certes, mais insuffisant ».

À la suite du chef de l’État, le ministre de la Promotion des investissements, des infrastructures, des travaux publiques, des transports, de l’habitat, du tourisme, chargé de l’Aménagement du territoire, Magloire Ngambia, et le ministre délégué à l’Habitat, Christiane Lekat, ont fait une présentation autour des axes suivants :

- réforme des cadres juridique et régle-mentaire ;

- réforme du cadre institutionnel ;- planification urbaine et aménagement

des terrains urbains ;- développement de l’offre de logement

(programme 35 000 logements) ;- propositions de solutions et calendrier

de mise en œuvre ;- arbitrages sollicités. Des contributions complémentaires ont

été faites par l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) sur les projets en cours et imminents ainsi que par d’autres respon-sables, notamment la réorientation des activités de la Société nationale immobilière (SNI), la mise en place de mécanismes de financement et de refinancement, y compris l’appel public à l’épargne.

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TCHADn Le Projet d’appui d’urgence à la production agricole au Tchad (Papat) est soutenu par la Banque mondiale qui a approuvé mi-mai un financement de 34,2 millions $ (environ 17,8 milliards de F.CFA) pour appuyer les communautés rurales et les organisations de producteurs à augmenter la production des filières végétales et animales ciblées dans les zones du projet tout en développant des pratiques de gestion durable des terres et des eaux.Les interventions d’urgence du projet prévu sur quatre ans seront destinées aux petits exploitants agricoles et éleveurs dans les zones les plus sévèrement touchées par la sécheresse (Guéra, Kanem et Bahr El Ghazel), pendant que les activités à moyen et long terme se concentreront sur les zones à haut potentiel dans lesquelles des augmentations significatives de productivité et de production sont jugées possibles (notamment Moyen Chari, Mandoul, Salamat, Guera, Dar Sila).

GaBoninauguration de la Plate-Forme de re-déveloPPement d’anguille Par total

Le ministre du Pétrole, Étienne Ngou-bou, et le directeur général de Total Gabon, Benoît Chagué, ont inauguré fin mai au large de Port-Gentil, la nouvelle plate-forme pétrolière AGMN du champ Anguille qui permettra d’augmenter sa production estimée actuellement à 60 000 barils/jour.

Construite à Marseille, cette plate-forme et les investissements annexes représen-tent un investissement de 2 milliards $.

Selon Total Gabon, « la réalisation du projet est prévue en trois phases pour un total de 41 puits, répartis en 30 puits producteurs et 11 puits injecteurs. Les phases 1 et 2 ont consisté à forer des puits à partir des plates-formes existantes, alors que la phase 3, prévue pour démarrer à l’été 2012, consiste à forer 21 puits à partir de la nouvelle plate-forme AGMN. Le tout pour un début de production au 1er trimestre 2013.

Après Anguille, l’expérience pourrait être reproduite sur d’autres champs de Total Gabon, pour prolonger l’exploitation de champs marqués par la maturité. Parallèlement, les sites offshore de Grondin et de Torpille vont connaître en 2012 de grands travaux d’inté-grité pour pérenniser leur production ».

En 2013, Total Gabon réalisera son premier forage en offshore très profond sur le permis Diaba. « En cas de succès, ce forage pourrait marquer le début d’une nouvelle ère de l’industrie pétrolière », a déclaré Chagué.

GaBonassainissement des Bassins versants de liBreville

Le chef de Délégation de l’Union euro-péenne au Gabon, Cristina Martins Barreira, et le ministre de l’Économie, de l’emploi et du développement durable, Ordonnateur national du FED, Luc Oyoubi, ont signé mi-mai la convention de finan-cement du projet d’appui au Programme prioritaire d’assainissement des bassins de Libreville.

Ce financement « qui concerne spécifi-quement le bassin de Nzeng-Ayong, consti-tue un moment important dans la mise en œuvre du programme du 10e Fonds européen de développement (FED) entre le Gabon et l’UE », déclarait Cristina Martins Barreira.

« C’est conscient de l’importance d’assai-nir les bassins de Libreville que nous avons retenu ce volet comme l’un des volets de concentration dans le cadre du 10e FED. Le coût de ce projet est de 19,678 millions € (12,91 milliards de F.CFA). L’UE contribue au financement à concurrence de 12 millions €. Nous voulons très particulièrement insis-ter sur l’importance de la contrepartie de plus de 7,678 millions € assurée par l’État gabonais », précisait Barreira. Le choix du 8e bassin-versant prioritaire de Libreville, Nzeng-Ayong, « n’est pas fortuit. Cette zone est l’un des quartiers les plus vulnérables et les plus peuplés de la ville ».

Le ministre de l’Économie, de l’emploi et du développement durable, Luc Oyoubi, avait ouvert fin avril à Libreville la table ronde des bailleurs de fonds sur l’assai-nissement des trois bassins versants de Gué-Gué, Lowé-IAI et Terre-Nouvelle, où le réseau de drainage, insuffisant et peu entretenu, occasionne régulièrement des problèmes d’inondation dans ces quartiers de la capitale.

L’État gabonais a identifié huit bassins prioritaires, dont cinq déjà financés sont en cours d’aménagement.

Selon le ministre, le gouvernement a obtenu au titre de la Facilité africaine de l’eau, gérée par la Banque africaine de déve-loppement (BAD), un don de 1,613 million €, soit environ 1,06 milliard de F.CFA pour l’actualisation des études. Celles-ci, réali-sées par le bureau malien CIRA, évaluent le coût des travaux à 148,82 milliards de F.CFA, dont 71,51 milliards de F.CFA pour Gué-Gué, 45,9 milliards de F.CFA pour Lowé-IAI et 29,41 milliards de F.CFA pour Terre-Nouvelle.

Des financements sont attendus de la BAD, de la BID, de l’AFD, de l’UE…

GaBondéveloPPement de la FiBre oPtique avec la Banque mondiale

Un accord de prêt de 58 millions $ a été signé fin mai entre Luc Oyoubi, ministre de l’Économie, de l’emploi et du dévelop-pement durable, et la représentante de la Banque mondiale au Gabon, Zouera Youssoufou, pour le financement du projet de câble sous-marin à fibre optique ACE (Africa Coast Europe).

Le projet « CAB4 » (Central Africa Backbone 4) vise à accroître la couver-ture géographique des réseaux à bande passante de grande capacité et de dimi-nuer le coût des services de communica-tions sur le territoire gabonais, l’un des seuls pays africains à avoir deux points d’entrée sous-marins.

L’accord signé amorce le lancement du projet de connectivité sous-régionale avec la République du Congo ; les réseaux gabonais et congolais pourront à terme être interconnectés.

La mise en place du projet CAB4 sera dirigée par une commission chargée de la coordination et du suivi des travaux de construction de la dorsale de fibre optique nationale sur l’ensemble du territoire. Cette commission sera consti-tuée du ministère de l’Économie, de l’emploi et du développement durable, du ministère de l’Économie numérique, de la communication et de la poste, de l’Agence nationale des grands travaux (ANGT) gérée par Bechtel, de l’Agence de régulation des communications électro-niques et des postes et de l’Agence natio-nale des infrastructures numériques et des fréquences.

Ce financement est programmé pour une durée de cinq ans, et les premiers impacts seront visibles dans trois ans.

Une vingtaine de villes bénéficieront des investissements.

Les opérateurs vont améliorer la qualité des services tout en réduisant le coût d’accès grâce à l’utilisation des dernières technologies.

Alcatel-Lucent a signé en juin 2010 un contrat clé en main estimé à plus de 500 millions $ avec ACE, consortium de 19 opérateurs (dont le Gabon) conduit par France Télécom pour le déploie-ment d’un nouveau réseau sous-marin reliant Cape Town, en Afrique du Sud, à Penmarch, en France. Ce nouveau système de réseau sous-marin avec une capacité de 40 Gbit/s intégrée parcourra 17 000 km.

AFRIQUE DE L’EST & AUSTRALE

12 | | N° 2 283 | DU 11/05/2009

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12 | |N° 714|DU 09/01/2009

KENYA Élargissement du programme d’eau et d’assainissementQuelque 3 milliards de Kenyans auront accès à des services d’eau et d’assainissement améliorés avec la réalisation d’un nouveau programme de trois ans.Un crédit additionnel sans intérêts de 300 millions $ permettra au gouvernement de développer substantiellement le Projet d’amélioration des services d’eau et d’assainissement (Wassip), lancé en décembre 2007.Le crédit additionnel, approuvé mi-mai par la Banque mondiale, fait partie d’un nouvel investissement de 425 millions $ dans le secteur de l’eau par le gouvernement, la Banque et des agences de développement, dont l’AFD française. Il portera l’intervention de la Banque dans le Wassip de 150 à 450 millions $.Le Wassip élargi concernera en particulier les zones couvertes par les services d’eau d’Athi, de la côte et du lac Victoria nord. Ces zones comprennent les villes de Nairobi et Mombasa, et les municipalités à croissance rapide qui font face à une forte demande de services d’eau, d’assainissement et autre, compte tenu de l’urbanisation rapide du Kenya.

aFriQue du sudtrois Projets éoliens conFiés à edF énergies nouvelles

EDF Énergies Nouvelles (EDF EN), filiale du Groupe EDF, a été retenu par le dépar-tement de l’énergie sud-africain pour trois projets éoliens dans le cadre de la seconde phase de l’appel d’offres d’énergie renouve-lable lancé en août 2011. Ces trois projets d’une puissance totale de 104 MW, prévus à Chaba (20,6 MW), Waainek (23,3 MW) et Grassridge (59,8 MW) dans la région de l’Eastern Cape, seront équipés de turbines Vestas, d’une puissance unitaire de 3 MW. Leur construction devrait démarrer en 2013 pour des mises en service d’ici à fin 2014. La conclusion du financement inter-viendra d’ici à fin 2012.

Souhaitant valoriser des conditions de soleil et de vent très favorables, les autori-tés sud-africaines ont prévu de développer d’ici à 2016 un parc installé de 3 725 MW

d’énergie renouvelable. Dans ce cadre, le gouvernement a engagé un grand appel d’offres, composé de plusieurs phases, pour l’attribution de projets solaires, biomasse, hydrauliques et éoliens à travers tout le pays.

Afin de participer aux différentes phases de l’appel d’offres, EDF EN s’est associé en 2011 au développeur local InnoWind, dont il a pris 80 % du capital, ainsi qu’à d’autres partenaires, dont une organisation permet-tant de faire bénéficier les communau-tés locales des retombées des projets. La réalisation de ces projets, dont InnoWind détient 60 %, permet à EDF EN de renfor-cer son implantation géographique dans un nouveau pays offrant les garanties, la visibilité et les perspectives recherchées par EDF EN.

MoZaMBiQueimPortante découverte gazière d’eni

Le groupe italien Eni a annoncé mi-mai une nouvelle découverte de gaz naturel géante dans la Zone 4, au large des côtes, sur le prospect d’exploration Coral 1.

La découverte Coral, dans la partie sud de la Zone 4, est estimée contenir de 7 à 10 trillions de pieds cubes/tcf (200 à 280 milliards m3) de gaz en place, exclusi-vement dans la Zone 4. Avec ces nouveaux résultats à Coral 1, Eni estime que les ressources exclusivement situées dans la Zone 4 s’établissent entre 15 et 20 tcf (425 à 565 milliards m3) de gaz en place.

Cette nouvelle découverte augmente encore le potentiel total du complexe Mamba découvert à ce jour en Zone 4 au large de Rovuma, maintenant estimé conte-nir 47 à 52 tcf (1 330 à 1 470 milliards m3) de gaz en place.

Coral 1 est situé à 65 km au large de la côte de Capo Delgado par des profondeurs d’eau de 2 261 m, et a atteint une profon-deur totale de 4 869 m. Le puits a été foré à 26 km environ au sud-est de la découverte Mamba South 1.

Cette découverte est particulièrement significative, selon Eni, car elle confirme une nouvelle perspective d’exploration, indépendante de celles relatives aux précé-dents puits de Mamba.

Eni effectuera un test de production sur Coral 1, et prévoit de forer au moins cinq autres puits pour établir complètement le potentiel supérieur de la Zone 4.

Eni est opérateur de la Zone 4 avec 70 % d’intérêts, aux côtés de Galp Energia/Portugal, Kogas/Corée du Sud et ENH/Mozambique (10 % chacun).

AFRIQUE DU SUDn Lancement d’un programme d’amélioration de la compétitivité industrielle de 710 millions $ mi-mai au Cap par le ministre du Commerce et de l’industrie, Rob Davies.« Nous lançons ce programme dans des conditions difficiles dans l’économie mondiale. La première récession en 2008/2009 a entraîné une perte d’environ 1 million d’emplois dans l’économie sud-africaine, dont 200 000 dans le secteur manufacturier », a déclaré le ministre, soulignant que « tous les pays en développement qui ont été en mesure de faire la transition entre les niveaux de revenus faibles, intermédiaires et élevés, principalement en Asie, se sont appuyés sur le secteur manufacturier comme étant la source principale et le moteur de la croissance ».