Décryptage

Effective au 1er Janvier 2018, la dépénalisa-tion du stationnement payant sur voirie pose un enjeu majeur pour les collectivités locales : comment augmenter le taux de respect de la politique de stationnement tout en améliorant le service aux usagers. Si les collectivités locales vont désormais avoir toutes latitudes pour mettre en place une politique de stationnement efficace, cohérente et respectueuse des singularités ou pratiques locales, plusieurs stratégies s’offrent à elles. L’exemple de la ville de Suresnes (92). // À lire en page 2 et 3.

En brefPARKEON remporte le Trophée 2016 de la Nuit du Commerce Connecté, dans la catégorie « En-seignes & Zones de Chalandise Connectées » Au total, 45 candidats ont présenté leurs ex-périences face à un jury d’experts, à travers 5 caté-gories reflétant l’ensemble de l’écosystème du Com-merce Connecté. Les lau-réats ont été récompensés lors d’une soirée de remise des prix qui a réuni plus de 800 professionnels du retail. www.nuitducommerceconnecte.fr

FREE2MOVE En septembre dernier, le Groupe PSA lançait « Free2Move », une marque de services dédiés aux nouvelles mobili-tés. Pour mener à bien cette initiative, le Groupe s’est entouré de plusieurs ac-teurs clés de la mobilité, dans le but de mettre en place de nouvelles ex-périences visant à fluidifier, simplifier et gérer les besoins des automobi-listes dans leur mobilité. En intégrant sa technologie Whoosh au projet « Free2Move », Parkeon permet à l’automobiliste de payer son station-nement de voirie depuis sa voiture via la plateforme Smart Services intégrée. Une interactivité avec le smartphone du conducteur permet-tra également de gérer son stationnement à distance (le prolonger par exemple), en fonction de ses besoins réels. Après une phase test actuelle-ment en cours, la plateforme de services devrait bientôt se démocratiser. www.pathtopark.fr

StreetSmart News#2L’ACTUALITÉ DE LA MOBILITÉ URBAINE VUE PAR PARKEON FÉVRIER 2017

www.parkeon.frinfos.france@parkeon.com

RENDEZ-VOUS

Les 21 & 22 juin 2017 : ParkopolisSalon de référence dans le domaine des métiers du stationnement et de la mobilité, Parkopolis se tiendra cette année les 21 & 22 juin, Porte de Versailles à Paris. En 2015, ce rendez-vous biennal avait réuni plus de 2 500 professionnels venus à la rencontre de 90 exposants industriels et exploitants. Pour cette 13e édition, Parkeon sera à nouveau présent (Stand C02 – Hall 5.1) parmi les acteurs majeurs du marché et les décideurs publics et privés. Plus d’infos : www.salonparkopolis.com

Dépénalisation du stationnement payant sur voirie… Où mettrez-vous le curseur ?

L’ensemble des lauréats de la Nuit du Commerce Connecté 2016.

R appelons qu’en France, le taux de paiement du stationnement sur voirie n’excède aujourd’hui pas 30 %, alors

qu’il peut atteindre jusqu’à 90 % en Belgique, Grande Bretagne ou en Espagne. L’évolution législative française, bien réfléchie, anticipée et expliquée, doit donc permettre avec sa mise en place, une optimisation pour tous, des dé-cideurs à leurs administrés. Déployer une po-litique favorisant les bons usages et incitant au respect, organiser un contrôle plus efficace et minimiser les erreurs donc les réclamations, simplifier le paiement du forfait de post-sta-tionnement pour les automobilistes tout en réduisant les coûts et délais de recouvrement, en somme assurer un suivi global de sa poli-

Décryptage // DÉPÉNALISATION DU STATIONNEMENT PAYANT SUR VOIRIEFace à la dépénalisation du stationnement payant sur voirie qui sera effective au 1er janvier prochain, les collectivités locales ont un objectif majeur : allier efficacité et cohérence pour augmenter le taux de respect du paiement et optimiser le service aux usagers. Mais si les collectivités locales vont désormais avoir toutes latitudes pour mettre en place une politique de stationnement efficace, cohérente et respectueuse des singularités ou pratiques locales, plusieurs stratégies s’offrent à elles. Tout est alors question de curseur !

StreetSmart News#2

tique de stationnement, pour l’optimiser dans le temps sont les principaux enjeux auxquels doivent faire face les collectivités. Schémati-quement, 3 choix s’offrent aujourd’hui à elles.

La dépénalisation du stationnement payant sur voirie, quelles approches pour quels dispositifs ?Il existe aujourd’hui 3 approches d’adaptation des dispositifs de paiement et de contrôle, à savoir la simple mise en conformité des horo-dateurs avec la loi, l’alliance de la conformité et du service aux usagers ou encore l’automatisa-tion complète. Des solutions qui peuvent s’en-visager par étapes, les deux premières possibi-lités pouvant être enrichies dans le temps.

Un exemple concret : Suresnes (92), 1ère ville en France à avoir lancé un appel d’offre pour la délégation de son station-nement paiement en voirie, incluant le contrôle et la surveillance. C’est donc l’externalisation complète du service qu’a retenue la ville de Suresnes, en lançant début 2016, un appel d’offre de gestion du stationnement de voirie en mode dépénalisé. Attributaire de cet appel d’offre, Urbis Park Services, acteur de référence en France, est ainsi devenu opérateur du stationnement en voirie à Suresnes au travers de la société délé-gataire de service public, Suresnes Urbis Park.

3 questions à Amirouche Laïdi, adjoint au Maire de la ville de Suresnes, délégué à la Voirie, à la Circulation, à la Propreté et au Garage municipal.

Quels sont les objectifs de la réforme du stationnement mise en œuvre sur votre commune ?Nous avons voulu le faire entrer dans une nouvelle ère afin de mieux couvrir les beso-ins des habitants et de faciliter l’accès aux différents quartiers de la ville. Il s’agissait de garantir plus d’équité, de rotation et de fluidité dans la disponibilité des places et dans le trafic routier. Nous avons choisi de proposer aux Suresnois des abonnements préférentiels (hebdomadaires, mensuels ou annuels), pour les résidents et les profes-sionnels à un coût maîtrisé leur permettant de trouver plus rapidement une place. La voirie n’est pas faite pour être un parking gratuit de longue durée, mais elle doit offrir une probabilité de stationnement élevée. Il fallait assurer une meilleure régulation et nous avons confié cette mission, dans le cad-re d’une délégation de service public, à Urbis Park, à l’exception du contrôle qui est effec-

tué par des agents municipaux jusqu’au 31 décembre 2017.

Comment avez-vous élaboré et expliqué cette réforme ?La situation précédente était devenue in-tenable et fournissait le meilleur argument en faveur de la réforme. Seuls 10 % de la voirie étant couverts par la régulation du stationnement, alors que les villes voisines appliquaient pour la plupart une régulation à 100 %, on récupérait donc des automobilistes qui vivaient ou travaillaient dans ces villes. La situation était caractérisée par la saturation de l’offre de stationnement du fait, égale-ment, des importants flux domicile-travail et des véhicules ventouses. Concrètement, n’importe qui pouvait donc se garer aussi longtemps qu’il le souhaitait dans l’ensemble des rues non régulées. La réforme résulte donc d’une large demande de nos adminis-trés. Elle était inscrite dans le programme des dernières élections et a fait l’objet de deux ans de préparation et de concertation avec les administrés et les usagers. On a ensuite mis en œuvre une campagne d’information (affichage, distribution d’un guide, articles

dans le magazine municipal, diffusion d’un film et ouverture de la Maison du station-nement). Par ailleurs, un Observatoire du stationnement est mis en place pour suivre les résultats du nouveau plan et projeter son évolution, en prenant en compte également les constats et les remontées des usagers du stationnement.

Quels sont les premiers retours depuis l’entrée en vigueur au 1er janvier ?Ils sont globalement très positifs. L’effet est très sensible sur la rotation dans les zones les plus tendues. On a rapidement constaté que les véhicules « ventouses » avaient dis-paru. Les habitants se rendent compte du bénéfice qu’ils vont tirer de cette régulation. Contrairement à ce qu’on pense souvent, les citoyens ne sont pas rétifs aux réformes et sont prêts à des efforts si ils comprennent les raisons des changements et en quoi ils ser-vent l’intérêt général, d’autant plus qu’ils ont pu très rapidement en constater les résul-tats. Nous resterons à leur écoute et tout au long de l’année 2017, Urbis Park et la ville de Suresnes éprouveront le système et consoli-deront les différents processus.

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StreetSmart News#2

Récemment rachetée par Transdev Sta-tionnement, Urbis Park Services exploite aujourd’hui le stationnement (parkings et voirie) dans plus de 60 villes en France. Interview avec Xavier Heulin, son Président.

Urbis Park Services est un acteur référent dans le monde du stationnement, délégataire de service public pour plu-sieurs villes en France. Quels aspects étaient pour vous spé-cifiques à l’appel d’offre de la ville de Suresnes ?En réalité, c’est la première opération de cette nature à la-quelle nous répondions. Suresnes a été précurseur en étant la première ville en France à lancer un appel d’offre intégrant l’ensemble des missions prévues par la loi MAPTAM, dont le contrôle et la surveillance. Pour assurer ces prestations et un service à la hauteur des attentes de la ville, nous avons souhaité nous adosser à un acteur référent. Nous avons alors choisi de nous entourer du numéro 1 mondial, français de surcroit, à sa-voir Parkeon.

Que va-t-il se passer au 1er janvier 2018 à Suresnes ?Tout ne s’envisage pas du jour au lendemain, vous vous en doutez ! En réalité, Suresnes a déjà entamé concrètement l’évo-lution de sa politique de stationnement et le déploiement des solutions est d’ores et déjà en cours. Nous avons commencé dès l’attribution de l’appel d’offre à réfléchir, avec la ville et Parkeon, aux évolutions nécessaires à apporter pour la mise en place de la gestion de stationnement en mode dépénalisé. L’un des enjeux a été d’étendre le stationnement paiement sur voirie de 600 à 3 500 places. Ce que nous avons réalisé grâce au déploiement de 170 horodateurs Parkeon supplémentaires, actifs depuis janvier 2017.

Comment ce passage de 600 à 3 500 places de stationne-ment paiement sur voirie a-t-il été perçu par les usagers ?Très bien, il s’agissait d’ailleurs d’une attente forte de la part des résidents qui n’arrivaient plus à trouver une place de sta-tionnement à proximité de leur domicile, la voirie étant satu-rée de voitures ventouses ! Ce déploiement s’est accompagné d’un important plan de communication à destination des su-resnois, tout au long de l’automne 2016. Dans ce type d’évo-lution, la communication est clairement l’une des clés de la réussite. Cet aspect était d’ailleurs une attente très forte de la ville. Outre l’exemple de Suresnes, on constate aujourd’hui qu’au delà de l’aspect technique pur, les villes attendent de nous un accompagnement fort sur le parcours client et l’infor-mation qui en découle.

Dans le cas de Suresnes, quelle a été la démarche de commu-nication entreprise ?La démarche a été multiple et sa réussite due à l’implication de l’ensemble des parties-prenantes. Notre objectif premier était de répondre à un fort enjeu de pédagogie permettant à chacun de comprendre l’intérêt et le fonctionnement de la politique de sta-tionnement. Nous avons réalisé un guide du stationnement, un document encarté dans le magazine municipal. Nous avons égale-ment été à la rencontre des usagers, avec des stands sur les mar-chés et en ouvrant une maison du stationnement en centre ville. Les habitants peuvent bénéficier de l’ensemble des informations, ainsi que de la possibilité de souscrire un abonnement résident en voirie. En un mois et demi, nous avons d’ailleurs enregistré plus de

2 500 abonnements entièrement dématériali-sés, montrant l’adhésion des administrés.

Aujourd’hui, où en êtes vous des étapes vers le déploiement total de la gestion du stationnement en mode dépénalisé ?Le processus suit son cours. Nous travaillons actuellement avec Parkeon sur la définition concrète des spécifications de la future plate-forme qui permettra d’agréger l’ensemble des solutions pour une gestion complète. Parkeon,

en créant l’ensemble des passerelles, des liaisons, permettant de faire fonctionner la totalité des différents systèmes proposés, de-vient dans ce cadre un véritable « ensemblier » de toutes les solu-tions mises en œuvre. Aujourd’hui par exemple, Suresnes est l’une des seules villes françaises n’imposant plus un unique opérateur de paiement de stationnement par mobile mais en proposant deux (Whoosh et Pay by Phone, ndlr), Parkeon ayant d’ores et déjà intégré les deux systèmes. Un vrai plus pour les usagers !

Au delà de l’exemple de Suresnes, au regard de vos nombreux échanges avec les collectivités, quelle perception avez-vous de la vision de ces dernières sur la dépénalisation du station-nement ? Schématiquement, les grandes villes sont prêtes. Pour les autres, c’est probablement plus complexe. Le lancement de l’appel d’offre par la ville de Paris pour la gestion du contrôle en voirie a, très certainement, contribué à sensibiliser le Grand Public au plan na-tional. Comme évoqué plus haut, au delà de la technique, la com-munication auprès des usagers est probablement le facteur clé de succès pour l’évolution de la gestion du stationnement paie-ment en mode dépénalisé. Un autre point fondamental sera la qualité du recrutement et de la formation du nouveau personnel dédié au contrôle. Urbis Park Services prépare ces recrutements avec soin car, rien qu’en Ile de France et notamment à Paris, ce se-ront plusieurs centaines de nouveaux collaborateurs qui devront être opérationnels au 1er janvier 2018.

INTERVIEW

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SACPARK, LE NOUVEL ATOUT MOBILITÉ DE LA VILLE DE SACRAMENTO !En octobre 2016, la ville de Sacramento a inauguré le Golden 1 Center, un immense stade situé en plein cœur du centre-ville, pouvant accueillir jusqu’à 20 000 personnes. Une attractivité incontournable proposant plus de 200 évènements par an, dont des concerts ou des événements sportifs comme de nombreux matchs de la célèbre équipe de basket des Sacramento Kings. Un contexte dans lequel Sacramento a choisi de faire de la mobilité un enjeu essentiel de son déve-loppement urbain. Souvent critiquée pour ses difficultés de circulation occasionnant régulièrement la congestion de ses axes rou-tiers, la ville a ainsi confié à Parkeon la mise en place d’une solution complète, « facilita-trice » de mobilité.

Le potentiel du digital, développé au service de tous

Sous la forme d’une plateforme web acces-sible à tous, SacPark permet de voir l’en-

semble des ressources parking disponibles et de réserver sa place à l’avance. L’accès à la liste détaillée des événements du Golden 1 Center permet en outre de jumeler ses ré-servations pour une utilisation optimisée. L’automobiliste peut ainsi pré-payer son emplacement de parking et y accéder grâce

au QR Code généré ou en utilisant le sys-tème de reconnaissance de plaque proposé.

Une solution aujourd’hui plébiscitée Lancée fin août 2016, SacPark a très vite rencontré son public. Aujourd’hui jusqu’à 50 % des places de parking les soirs d’événements sont réservées via la plateforme qui a enregistré près de 110 000 transactions en deux mois. Le gain de temps ainsi obtenu (l’automobiliste ne tourne plus à perte avec son véhicule, un temps d’identification pour entrer dans les parkings passé de 1 minute 30 à 5 secondes en moyenne…) offre une véritable réduction de la densité de trafic routier en centre-ville, au bénéfice de toutes les parties prenantes. Une solution qui sera très prochainement associée à une application mobile, permettant encore d’en développer les fonctionnalités pour plus de services aux usagers (comme l’assistance au guidage, etc…).Hier critiquée, aujourd’hui plébiscitée, la ville de Sacramento a, grâce à l’innovation portée par SacPark, obtenu début novembre 2016, le « Public Parking Program of the Year Award in California », une distinction remise par le CPPA, récompensant l’avancée des pratiques pour le parking public en Californie.

SacPark, l’atout mobilité de la capitale

californienne, qui compte aujourd’hui

près de 500 000 habitants.

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VU DANS LA RUE : QUAND LE STREET ART INVESTIT LE MOBILIER URBAIN…

Promenade dans les rues de Funchal, chef-lieu de l’île de Madère