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[ 5 EUROS > ISSN 2493-3341 > CRÉDIT PHOTO : DR ] PRÉSIDENTIELLE 2017 TOUS AVEC FRANÇOIS FILLON LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE [ REPUBLICAINS.FR ] N° 74 [ OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016 ]

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PRÉSIDENTIELLE 2017

TOUS AVEC FRANÇOIS FILLON

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[ REPUBLICAINS.FR ]

N° 74 [ OCTOBRE-NOVEMBRE-DÉCEMBRE 2016 ]

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VOUS NOUS ÉCRIVEZ…

[ 2 ] N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LES ÉDITIONS DES RÉPUBLICAINS238, rue de Vaugirard, 75015 Paris.

Directeur de la publication : Frédéric Péchenard Rédacteur en chef/maquette : Xavier Jacobi Ont participé à ce numéro : direction des études.Service adhésions : 01 40 76 60 09 Service abonnements : 01 40 76 27 16 E-mail : [email protected] Abonnement annuel : 10 euros

Dépôt légal : 4e trimestre 2016 Commission paritaire : 0620 P 11080. ISSN 2493-3341 Imprimé par le groupe Morault

J’ai cotisé quarante-trois ans dans le domaine agricole et je perçois 786 € de retraite mensuelle. Mon épouse a travaillé trente ans comme salariée et douze ans dans l’agriculture et per-çoit 765 € mensuels. Nous allons mourir debout ! M. Hollande avait promis d’aug-menter les petites retraites. Il a dû oublier ou bien est-ce encore une de ses promesses non tenues comme tant d’autres ? Que ferez-vous en cas de vic-toire en mai prochain ?

YVON C., NANTES

Monsieur Fillon, ne nous laissons pas leurrer par les sondages. Ils nous promettent une victoire facile alors que rien n’est joué. Les socialistes, même affaiblis, restent très dangereux et le FN est en embuscade.

LAURENCE A.-D., ROUEN

Monsieur Fillon, je voudrais vous alerter sur les difficultés que nous rencontrons dans les zones rurales françaises. Les médecins s’en vont, les commerces de centre-ville ferment les uns après les autres, nos jeunes sont déscolarisés et frappés par le chômage, les usines ferment […]. Sans parler de la pauvreté qui touche de plus en plus de familles.

HUBERT V., PAS-DE-CALAIS

Je trouve scandaleux la désinformation qui règne autour du programme de François Fillon, notamment sur la réforme de la Sécurité sociale qu’il souhaite sauver et non pas privatiser, comme cela a été dit malhonnêtement par plusieurs responsables socialistes. JEAN P., LENS

Monsieur Fillon, depuis que je suis en âge de voter – cela fait déjà quarante ans –, je vote PS. Mais, là, j’ai tellement été déçu par M. Hollande – je n’arrive même pas à l’appeler président – et par la gauche que je pense voter pour vous aux prochaines élections. Mais votre programme me semble un peu dur. Je sais qu’il va falloir faire des efforts, mais augmentez les petites retraites, baissez les impôts et sauvez la Sécurité sociale. Sinon, ce seront les petits salaires et les petites retraites qui souffriront. CATHERINE V., MARSEILLE

Monsieur Fillon, j’espère que vous serez le prochain président de la République. Je vous souhaite beaucoup de courage, de forces physiques et morales pour mener à bien toutes les réformes utiles et urgentes. Je vous remercie de votre abnégation pour conduire cette mission et de prendre en compte, enfin, les problèmes de la France d’en bas.

JEANNE V., MARSEILLE

Monsieur le Président, nous espérons que vous remporterez la présidentielle pour défendre les petites retraites. Nous ne sommes plus augmentés depuis des années et nous avons de plus en plus de difficultés à faire face à la vie chère.

ALFRED K., ESSONNE

SOMMAIRE

[ VOUS NOUS ÉCRIVEZ p. 2

[ L’ÉDITO p. 3

[ EN COULISSE p. 4-5

[ L’ÉVÉNEMENT p. 6-9Primaire de la droite et du centre : large victoire de François Fillonn La parole à Gérard Larcher :

Quatre mois pour gagner

[ DOSSIER p. 10-13Présidentielle 2017 : François Hollande jette l’éponge n Questions à Florence Portelli

[ ZOOM SUR p. 14-15Handicap : une politique à revoir en urgencen Questions à Sophie Gaugain

[ VIE DU MOUVEMENT p. 16n Déplacement de François Fillon

dans la Sarthen Le mouvement s’organise

[ LES FICHES DE L’ALTERNANCE p. 17

Classement Pisa : l’inquiétant niveau scolaire des élèves

[ VIE DES FÉDÉS p. 18Fédération de Maine-et-Loire n Questions à Laurent Prétrot

[ NOTRE HISTOIRE p. 19Le 31 janvier 1977 : inauguration du centre Georges-Pompidou

Si nous gagnons la présiden-tielle en mai 2017, nous devrons créer un impôt citoyen – que devrait être l’impôt sur le revenu – et mettre sa première tranche à 1 %. Nous aurions alors 100 % de contribuables, au lieu de 46 % actuellement. La droite doit avoir le courage de porter une telle réforme.

LAURENT O., DOUBS

Ce numéro comporte un encart jeté.

Notre primaire a été un beau succès : forte mobilisation, bonne humeur, organisation formi-dable, de nombreux bénévoles sympathiques, excellent casting politique. Vraiment, après tout ce que nous avons traversé comme épreuves, c’était formidable […]. Je regrette juste de voir partir Nicolas Sarkozy et Alain Juppé qui ont beaucoup apporté à notre famille politique. J’espère qu’ils continueront à nous éclairer de leurs conseils. ARLETTE B., VILLEURBANNE

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[ 3 ]N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

DR

À la demande de François Fillon, j’ai accepté de devenir le secrétaire général de notre mouvement, la première formation poli-tique de France. J’assumerai cette mission avec Gérald Darmanin et Annie Genevard,

secrétaires généraux adjoints, entouré d’un comité politique, présidé par Gérard Larcher, et de deux vice-présidents, Laurent Wauquiez et Isabelle Le Callennec.

Je consacrerai toute l’énergie nécessaire pour répondre à l’immense désir d’alter-nance manifesté dans les urnes à l’occa-sion de la primaire de la droite et du centre. Si cette primaire, qui a réuni plus de 4 millions de Français à chacun des deux tours, a été un immense succès, c’est d’abord grâce à vous, grâce à votre intense mobilisation pour la préparation et l’orga-nisation de ce grand rendez-vous démocra-tique. Sans les militants Les Républicains, cette primaire n’aurait pas pu être si bien organisée, comme chacun l’a reconnu. Soyez-en tous remerciés.

L’unité qui s’est manifestée, dès le soir du second tour, autour de François Fillon démontre que nous sortons collec-tivement plus forts de cette confrontation des idées et des projets. Je tiens à saluer l’attitude, la dignité, le sens de l’État qui ont animé Nicolas Sarkozy puis Alain Juppé.

La légitimité et l’élan donnés à la candidature de François Fillon par des millions de suffrages lui confèrent une force considérable dans l’affrontement électoral à venir, face aux candidats des gauches ou du populisme, pour nous conduire à la victoire.

Le temps de la campagne présidentielle est, désormais, ouvert. Quel que soit celui ou celle que nous avons soutenu à la primaire, nous devons tous, désormais, nous rassembler et nous mobiliser pour être les relais de la candidature et du projet de vérité et de courage porté par François Fillon, un projet fondé sur les valeurs françaises et républicaines : le

travail, les libertés individuelles, le respect de l’autorité de l’État, le patriotisme.

L’élection du printemps 2017 sera un rendez-vous crucial pour notre pays. François Fillon

est à nouveau sur le terrain pour présenter son projet, pour en faire la pédagogie et pour l’enrichir dans les innombrables échanges qu’il va avoir partout en France avec nos compatriotes.

Le succès de la primaire n’est qu’une étape. Le chemin pour obtenir la victoire

à la présidentielle est encore long. Notre mouvement doit décupler l’action de notre

candidat, grâce à vous, à travers nos 108 fédérations, nos milliers de cadres, nos centaines de milliers de militants et les millions de Français qui nous soutiennent.

À nous de convaincre la majorité de nos compatriotes qu’au printemps prochain l’élection de François Fillon à la présidence de la République sera synonyme de redressement pour la France et viendra rendre à notre pays sa fierté, son dynamisme, sa solidarité, son esprit de conquête et de justice ; en un mot, l’espérance. n

L’ÉDITO

BERNARD ACCOYERSECRÉTAIRE GÉNÉRAL

DES RÉPUBLICAINS

Rassembler

Sans les militants Les

Républicains, cette primaire n’aurait pas pu

être si bien organisée, comme chacun l’a

reconnu. Soyez-en tous remerciés.

Chers militants, chers adhérents,

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EN COULISSEPRIMAIRE PS

Un soutien pour le moins inattenduLa ministre de l’Environnement n’exclut pas de soutenir Emmanuel Macron dans sa campagne à la présidentielle hors primaire. Elle estime que le jeune candidat « amène de l’air à la vie politique ». Une façon de lancer des piques à l’ancien Premier ministre, Manuel Valls, et de rappeler ses diver-gences « sur les choix écologiques », « sur la vision du futur » et même sur « la concep-tion de la gouvernance ». Si Ségolène Royal ne sait pas encore qui elle soutiendra, elle sait néanmoins, qui elle ne soutiendra pas.

Cambadélis verrouille la primaireLe premier secrétaire du PS a exclu le 8 décembre la participation de trois mouvements (Nouvelle Donne, le Mouvement des progressistes et le Mouvement républicain et citoyen) à la primaire de la gauche au

prétexte qu’ils ne sont pas membres de la Belle Alliance populaire. Une décision qui a suscité d’autant plus d’incompréhension que le premier secré-taire du PS a une nouvelle fois appelé Jean-Luc Mélenchon et Emmanuel Macron à participer à cette primaire alors qu’ils n’en sont pas membres non plus.

GOUVERNEMENT

De Matignon au barreau…L’éphémère Premier ministre, à peine nommé, prépare déjà sa sortie… Il se murmure qu’il retrouverait bientôt la robe et la barre du palais de justice de Cherbourg, comme avocat ! Il pourra ainsi se replonger sur les difficultés quotidiennes des forces de l’ordre, pour que force reste à la loi… Pas facile d’être le liquidateur-judiciaire du hollandisme !

Un Cuba libre, un !Visiblement, la dame du Poitou, l’excellente Ségolène Royal, a mal supporté son voyage officiel à Cuba… La chaleur de l’accueil et le « Cuba libre » ont dû tourner la tête de notre future ex-ministre de l’Environne-ment… Le changement climatique ne bouleverse pas que le climat… Parfois les consciences, pour trouver que sous les tropiques le climat démocratique y est exceptionnel !

[ 4 ] N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LE CHIFFRE

27,5 %C’est le taux d’emploi des 15-24 ans au 3e trimestre 2016. Le plus bas enregistré depuis 2003 et inférieur de 1,2 point à celui de la mi-2012. Ce chiffre résume à lui seul l’échec de la politique de l’emploi de François Hollande.

LES MOTS QUI FÂCHENT : Je considère qu’il [Manuel Valls] est même déjà allé trop loin. Quand on est Premier ministre d’un pays dont on dit qu’il est dans une situation historiquement grave, on ne tient pas ces propos sur le président de la République, c’est tout.

EMMANUEL MACRON, LUNDI 28 NOVEMBRE, SUR FRANCE 2

LÉGISLATIVES

El Khomri investie de justesseLa ministre du Travail, Myriam El Khomri, a été investie de justesse le 8 décembre candidate socialiste dans la XVIIIe circonscription de Paris où le député PS Christophe Caresche ne se représentait pas. La ministre, qui affrontait en duel la conseillère de Paris Afaf Gabelotaud, aurait recueilli 89 voix, contre 84 à son adver-saire. La maire PS de Paris, Anne Hidalgo, en froid avec Myriam El Khomri, avait fait savoir que cette candidature était « une très mauvaise idée », à cause du « traumatisme très fort autour de la loi (Travail) qui porte son nom ».

Deux ans d’absenceMinistre de l’Éducation de 2012 à 2014, Vincent Peillon avait été limogé du gouvernement le 31 mars 2014, date à laquelle Manuel Valls a établi son premier gouvernement, en raison notamment des polémiques autour de sa réforme des rythmes scolaires. Tête de liste dans le Sud-Est aux élections européennes de 2014, il est élu avec 11,87 % des suffrages, sa liste obtenant… deux sièges. Candidat à la primaire, Vincent Peillon se pose désormais comme l’héritier d’un quinquennat durant lequel il n’aura pas particulièrement brillé.

Passion révolutionnaireValls et Macron se sont emparés de la phraséologie léniniste pour teinter de rouge leur course à la primaire rose. Quand le premier n’hésite pas

à se présenter comme le candidat de « la révolte », le second produit un livre programme au nom évocateur de Révolution. Une posture « de rupture » des deux anciens camarades du gouvernement qui font tout pour se démarquer d’un quin-quennat qui n’aura cessé de mettre les Français dans la rue et de les diviser. De quoi certainement amuser le candidat de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, qui affirme, quant à lui, en avoir « fini avec le bruit et la fureur ».

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Avis de tempête au Front national !À quatre mois de la présidentielle, les fissures se creusent au FN. Deux lignes distinctes s’affrontent avec, d’un côté, celle de Marion Maréchal-Le Pen et, de l’autre, celle de Florian Philippot. Cette crise ouverte est le reflet d’un règlement de comptes politique de fond qui se joue entre les figures de proue de « l’aile identitaire » et « l’aile souverainiste et sociale » du FN. Pas sûr que les rappels à l’ordre de la chef frontiste suffisent à apaiser les tensions.

49.3

RevirementManuel Valls a proposé de supprimer le 49.3 qu’il a utilisé six fois lorsqu’il était au gouver-nement. Stéphane Le Foll s’est dit surpris tandis que d’autres cama-rades préfèrent ironiser sur le changement à 180° du candidat à la primaire de la gauche.

SOUTIENS

Chirac, prix Nobel de la paix ?Jean-Pierre Raffarin et Bernard Accoyer ont créé un comité de soutien parlementaire afin de soumettre collectivement au Parlement norvégien

la candida-ture de Jacques Chirac au prix Nobel

de la paix.

DÉPLACEMENT

François Fillon a choisi l’Afrique – le Mali et le Niger – pour son premier déplace-ment hors d’Europe depuis sa victoire à la primaire. Le candidat à la présidentielle a rencontré, les 17 et 18 décembre, les autori-tés locales et les forces françaises déployées dans la bande sahélo-saharienne, notam-ment le personnel aérien de l’opération « Barkhane ».

LÉGISLATIVES 2017

Record de désertionsDéçus, malheureux, démotivés, non-cumul… Entre 70 et 80 dépu-tés socialistes ne seront pas candidats à leur réélection en juin prochain. Un record ! Une façon de constater les divergences au sein du parti, notamment sur la loi Travail ou la déchéance de la nationalité, et de condamner un quinquennat qui aura été éprouvant pour certains et qui en aura écœuré ou démotivé d’autres. En off, certains responsables du PS reconnaissent aussi que beaucoup envi-sagent une Berezina aux législatives. Selon Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay, dans « un nombre important de circonscriptions, la gauche pourrait être éliminée dès le premier tour » : de 170 à 230, suivant le niveau de participation. De quoi refroidir les ambitions !

BISBILLE

« Je ne le respecte pas et je ne le supporte plus »Manuel Valls aurait lancé, pour François Hollande, ces mots acerbes alors qu’il déclarait officiellement, au lendemain de l’annonce du renoncement de François Hollande : « Je veux dire au président de la République, il le sait, à titre personnel, mon respect et toute mon affection. » Certains hollandais histo-riques, furieux, ont décidé de se rallier à Emmanuel Macron plutôt qu’à Manuel Valls pour se venger de celui qui a « fini de l’achever politiquement ».

[ 5 ]N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

COMITÉ POLITIQUE

Première réunionLe 13 décembre, Bernard Accoyer, le nouveau secrétaire général, et Gérard Larcher ont tenu la première réunion du comité politique des Républicains. Rappelons que le comité politique est composé de Gérard Larcher (président), Christian Jacob, Bruno Retailleau (vice-présidents), Virginie Calmels, François Baroin, Nathalie Kosciusko-Morizet, Thierry Solère, Jean-Frédéric Poisson, Jean-François Copé, Laurent Wauquiez, Isabelle Le Callennec, Bernard Accoyer, Annie Genevard et Gérald Darmanin.

DERNIÈRE MINUTE

Chère primaireCandidat de dernière minute à la primaire, Vincent Peillon n’aurait pas réglé au PS les quelque 19 500 € qu’il aurait dû reverser au titre de la quote-part de rémunération que tout élu doit à son parti. Mais, pour participer à la primaire, il faut être à jour de cotisations. Coûteuse candidature !

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RECASAGE

Passage en force de MmeTouraineLa ministre de la Santé aurait voulu « recaser » un de ses collaborateurs du ministère au poste de directeur général adjoint du centre Gustave-Roussy (IGR). L’arrêté ministériel de nomination aurait déjà été rédigé et le préfet de région qui préside le CA de l’IGR a été saisi. On est bien loin de l’esprit de la République exemplaire promise par François Hollande…

AGENDA

Le conseil national des Républicains aura lieu le 14 janvier 2017, à la Mutualité.

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L’ ÉVÉNEMENT

PRIMAIRE DE LA DROITE ET DU CENTRE

Large victoire de François Fillon

E n ayant obtenu le soutien de 3 millions d’élec-teurs à la primaire, François Fillon a incontes-tablement triomphé dans cet exercice inédit. La dynamique populaire née de l’organisation de cette élection permet aux Républicains de

s’engager avec confiance et détermination dans l’élection présidentielle de 2017.

À présent, notre mouvement doit se mettre en ordre de marche pour faire gagner nos idées face à une gauche déchirée, qui en cinq ans a profondément affaibli la France. Le rassemblement derrière François Fillon et l’équipe dont il s’est entouré sont la condition sine qua non de l’alternance en mai 2017.

La primaire a été un succès de participation

Ces quatre rendez-vous radiotélé-visés (trois débats avant le premier tour et un entre les deux tours) ont été visionnés plus de 22 millions de fois. Ce chiffre pourrait témoigner à lui seul de l’engouement suscité par la désignation

du candidat de notre famille politique. Dans un contexte où la parole publique a été profondément discréditée par François Hollande et le gouvernement à coups de mensonges à répé-tition, ce succès d’audience a été annonciateur du succès de participation qui s’est ensuivi.

En effet, à l’issue du premier tour de la primaire de la droite et du centre, 4,3 millions d’électeurs s’étaient dépla-cés dans l’un des 10 229 bureaux de vote installés partout

en France métropolitaine et en outre-mer. Le second tour a d’ailleurs permis de largement confirmer cet engouement sans précédent dans notre pays. Ainsi,

LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

François Fillon a remporté une large victoire à l’issue de la primaire de la droite et du centre. Inscrite dans les statuts des Républicains, l’organisation d’une élection primaire a été une première historique pour notre famille politique. Les électeurs de la droite et du centre étaient appelés à désigner par eux-mêmes le candidat qui les représentera en 2017 lors de la campagne présidentielle. Le « projet de rupture et de progrès autour d’une ambition : faire de la France la première puissance européenne en dix ans » et la personnalité de François Fillon lui ont permis de réunir sur son nom deux tiers des sympathisants de la droite et du centre.

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N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016

EN CHIFFRES

4,4 millions de votantsC’est le nombre de parti-cipants à la primaire de la droite et du centre lors du second tour qui a vu François Fillon rassembler 66,5 % des suffrages, lui conférant la légitimité populaire et politique pour engager sa campagne présidentielle.

[ 6 ]

Affluence dans un bureau de vote de Charenton (94).

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[ 7 ]N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

4,4 millions de suffrages avaient été à nouveau exprimés pour départager les deux finalistes.

Une telle réussite n’avait été envi-sagée par personne, à tel point que la primaire s’est même révélée être un succès financier. Grâce à la contribu-tion de 2 € par tour de scrutin aux frais d’organisation, l’opération électorale a été largement amortie, et ce, dès l’issue du premier tour.

Un autre motif de réjouissance fut la bonne tenue et la grande qualité du débat interne à la droite et au centre. C’est ainsi que chacune et chacun des candidats à la primaire a pu s’exprimer pour exposer aux électeurs sa vision

et ses propositions pour la France pour les cinq ans à venir. Alors que l’on nous annonçait un déchi-rement, il n’en fut rien, et notre famille politique ne se retrouve pas au bord de l’implosion, contrai rement aux prévisions et anticipations des « experts ». À l’issue d’un débat serein, force est de constater que les points de vue des candidats convergent sur bien des aspects, davantage qu’ils ne divergent. Cela confirme sans surprise que ce qui nous rassemble est bien plus fort que ce qui nous différencie.

Face à six candidats de grande qualité (Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, Nathalie Kosciusko-Morizet, Bruno Le Maire, Jean-Frédéric Poisson et Jean-François Copé), François Fillon a rassemblé sur son nom

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Les électeurs de la droite et du centre ont trouvé dans ma démarche les valeurs françaises auxquelles ils sont attachés. Ces valeurs, je les défendrai et nous les partagerons avec tous ceux qui, dans leurs différences, aiment la France. Personne ne devra se sentir exclu d’une société que je veux plus juste et plus solidaire. François Fillon

Francois Fillon, à la Maison de la chimie, le 27 novembre.

Forte mobilisation de l’électorat le 27 novembre. Ici, un bureau de vote lyonnais.

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Nicolas Sarkozy, le 20 novembre.

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plus de 44 % des suffrages dès le premier tour, avant de l’em-porter sans contestation possible avec un score de 66,5 %, qui permet un rassemblement fort et qui engage une dynamique puis-sante en vue de 2017. Deux élec-teurs de droite sur trois lui ont en effet accordé leur confiance pour les représenter l’an prochain à l’élection présidentielle.

Le temps du rassemblement

La conclusion qu’il nous faut tirer de la primaire de la droite et du centre, c’est que, si nous souhai-tons le succès dans cinq mois, il est impératif que chacun à sa manière contribue au rassemblement le plus large possible autour du projet de François Fillon, projet qui a été plébiscité par nos sympathisants.

La première règle pour participer à la primaire était de s’enga ger à soutenir le vainqueur à l’issue du second tour. Toute la famille politique a pour mission de faire gagner nos idées et notre candidat à l’élection présidentielle. Il s’agit d’un impératif pour redresser la France et lui redonner un cap, dont elle a tant manqué au cours des quatre ans et demi de la présidence de François Hollande.

Cette victoire en mai 2017 ne sera possible que si le rassem-blement est le plus large. Tous les candidats à la primaire de la droite et du centre ont appelé, dès le soir de la victoire de François Fillon, à le soutenir sans retenue. François Fillon a en outre la volonté d’incarner ce rassemblement nécessaire. La nouvelle organisation des Républicains en témoigne.

Après le quinquennat désastreux de François Hollande, le désir des Français pour une alternance franche est fort.

Manuel Valls, comptable du bilan du quinquennat finissant, ne pourra pas faire illusion longuement. Il s’est d’ailleurs déjà engagé à défendre le bilan de François Hollande, recon-naissant par là même qu’il en est aussi responsable que le président de la République.

Avec plus de 1 139 000 chômeurs supplémentaires (catégories A, B et C, dans la

France entière) et une dette qui atteint 96,2 % du produit intérieur brut, la situation de la France est catastrophique. Et la croissance en 2016 sera très inférieure à celle de la moyenne de la zone euro : + 1,2 %, contre + 1,7 % en Europe. Le décrochage de la France va donc s’accentuer d’ici à la fin de la dernière année pleine du quinquennat Hollande-Valls.

Redresser la FranceLe projet de François Fillon est à ce titre un projet de

redressement, destiné à réduire le chômage – François Fillon s’est en effet fixé comme objectif d’atteindre le plein-emploi –, tout en ramenant la croissance dans notre pays. C’est en réduisant les charges qui pèsent aujourd’hui sur les entre-prises et les ménages – plus 50 milliards d’euros qui ont été votés depuis mai 2012 – que nous retrouverons la compétiti-vité et l’attractivité nécessaires à restaurer la France comme la première puissance de l’Union européenne. n

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Les électeurs se sont mobilisés massivement, ce qui donne un énorme « boost » à François Fillon. La majorité d’entre eux se sont retrouvés dans le programme de réformes majeures qu’il propose, dans son analyse de la situation de notre pays, dans l’ambition qui est la sienne pour redresser la France, sur le plan intérieur comme à l’international. Bernard Accoyer

[ 8 ]

François Fillon en meeting, porte de Versailles, le 26 novembre.

Alain Juppé et François Fillon, à la haute autorité, aux côtés de Thierry Solère et d’Anne Levade, le 27 novembre.

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[ 9 ]N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

LA PAROLE À

GÉRARD LARCHER

PRÉSIDENT DU SÉNAT, MAIRE DE RAMBOUILLET, PRÉSIDENT DU COMITÉ POLITIQUE DES RÉPUBLICAINS

Quatre mois pour gagner

Q uatre mois ! Nous avons quatre mois pour convaincre, quatre mois pour expliquer, quatre mois pour aller à la rencontre de tous les Français, sur tous les territoires de métropole et d’outre-mer.

Ces quatre mois qui nous séparent du premier tour de l’élection présidentielle sont décisifs, nous allons les vivre aux côtés de François Fillon, rassemblés et plus détermi-nés que jamais.

Les 4,3 millions de Français qui se sont déplacés pour s’exprimer lors de la primaire nous ont signifié qu’ils étaient en attente d’alternance, que ce quinquennat avait assez duré, qu’ils avaient besoin de plus de liberté et de moins de contraintes, que cesse la dégradation de la fonction présidentielle et que l’État retrouve son autorité. Forts de cette dynamique, nous allons maintenant partir à la rencontre des Français.

Notre mouvement est en ordre de marche. Avec Bernard Accoyer au secrétariat général, Patrick Stefanini à la direction de son cabinet, Jean-François Lamour à la présidence de la commission nationale d’investiture et le comité politique que je préside, l’organisation est en place.

Ce comité politique doit être un lieu de débat et de propo-sition. Sa diversité, témoignage de notre rassemblement, est une richesse, il sera un trait d’union majeur entre Les Républicains et la campagne.

Il doit être à l’écoute de nos adhérents et relayer leurs demandes, leurs suggestions, leurs messages.

Nous sommes prêts ! Prêts pour la bataille qui s’engage

face à une gauche dispersée, qui n’a pas de bilan et n’a plus d’avenir. Une gauche en dépôt de bilan cherchant désespé-rément un repreneur. La primaire qui va s’ouvrir en janvier risque d’ajouter à la confusion qui règne entre les néohéritiers,

les progressistes, les frondeurs, les écologistes, les radicaux de gauche, ceux qui sont partis, ceux qui reviennent… On n’y comprend plus rien !

Prêts pour la bataille face à une extrême droite et une extrême gauche qui finissent par se retrouver sur le repli sur soi et l’incohérence de leurs projets économiques. Les voir défendre le retour aux frontières et la retraite à 60 ans a un

côté cocasse qui pourrait faire sourire si ce n’est de l’avenir de la France qu’il s’agit.

Prêts à faire face aux caricatures, aux contrevérités, aux « épouvantails » que nos adversaires ne manqueront pas d’agiter.

Notre réponse : c’est François Fillon et le projet qu’il porte : relancer notre économie en libérant ses forces vives confrontées à des

contraintes normatives insupportables ; replacer au cœur des priorités la France d’à côté, rurale ou périurbaine, qui se sent abandonnée ; rétablir le lien de confiance avec tous ceux qui ne croient plus en la République et ses valeurs de liberté, d’égalité et de citoyenneté.

La tâche est immense mais enthousiasmante, nous sommes rassemblés, unis et déterminés. n

DR

Ces quatre mois qui nous séparent du premier tour de l’élection présidentielle sont décisifs, nous allons les vivre aux côtés de François Fillon, rassemblés et plus déterminés que jamais.

Prêts pour la bataille face à une extrême droite et une extrême gauche qui finissent par se retrouver sur le repli sur soi et l’incohérence de leurs projets économiques. Les voir défendre le retour aux frontières et la retraite à 60 ans a un côté cocasse qui pourrait faire sourire si ce n’est de l’avenir de la France qu’il s’agit.

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DOSSIER

PRÉSIDENTIELLE 2017

François Hollande jette l’éponge

[ 10 ]

T out avait déjà bien commencé pour François Hollande. Le jour de son entrée en fonction, il avait été rincé par la pluie en descendant l’avenue des Champs-Élysées. Puis son avion avait été frappé par la foudre lors de son premier

déplacement, quand il allait rendre visite à Angela Merkel.Jamais aucun président n’avait renoncé à briguer un second

mandat dans l’histoire de la ve République.Après avoir laissé planer le doute sur une

éventuelle candidature à la primaire de la gauche voire directement à l’élection prési-dentielle, François Hollande s’est résigné ce jeudi 1er décembre. François Hollande a dressé son bilan et a essayé tant bien que mal de défendre ses choix « assumés » sur la sécurité et la lutte contre les discriminations. Sur le plan de l’emploi, comme toujours François Hollande promet et se prête à l’exercice de la méthode Coué – « les résul-tats arrivent… le chômage diminue, mais il reste à un niveau trop élevé ».

Après ce discours en guise d’inventaire avant liquidation prononcé d’une voix mal

assurée, François Hollande a expliqué qu’il ne se représen-terait pas. Ce choix annoncé cinq mois à l’avance résulte d’une situation aujourd’hui ingérable, pour l’homme poli-tique mais également, et d’une manière plus préoccupante, pour notre pays.

La publication de l’ouvrage « Un président ne devrait pas dire ça… » pourrait être l’élément déclencheur de ce cata-clysme politique, de ce renoncement inédit.

N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

En renonçant à se présenter à sa propre succession, François Hollande devient le premier président de la ve République à ne pas briguer un second mandat. Bilan catastrophique, majorité inexistante, cote de popularité au plus bas, le renoncement de François Hollande n’est que le symptôme d’une politique dévastatrice, ce quinquennat ayant poussé la France au bord du précipice.

GOUVERNEMENT

Un remaniement pour faire quoi ?Que faire en cinq mois ? À l’heure du dépôt de bilan et malgré les multiples crises que traverse notre pays, François Hollande s’engage dans un curieux jeu de chaises musicales. En plein état d’urgence alors que les chiffres de la délinquance sont repartis à la hausse et que des policiers ont manifesté dans la rue pour la première fois depuis longtemps, le ministre de l’Intérieur est promu à Matignon afin de pallier la démission du Premier ministre, trop pressé de prendre la place de François Hollande. Cette situation totalement inédite et déplorable affaiblit un peu plus l’autorité de l’exécutif et dégrade l’image et l’influence de la France dans le monde.

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[ 11 ]

Avec ce renoncement, François Hollande a surtout fait le choix de s’éviter une humi-liation personnelle, car, en passant par la primaire ou en se portant directement candidat à l’élection présidentielle, la déconvenue aurait été similaire, une défaite cuisante. Cependant, si d’une manière factuelle il s’agit bien du premier président qui ne se représente pas à sa propre succes-sion, peut-on véritablement considérer que François Hollande ait réussi à le devenir un jour durant ces quatre années de débâcles ? Ne serait-ce pas plutôt le juste résultat d’une élection sans engouement, sans adhésion, donc sans assise ?

Éviter une humiliation personnelleFrançois Hollande n’a jamais présidé, il s’est contenté

d’être spectateur de son propre quinquennat, en témoignent les longues heures accordées aux divers journalistes et éditorialistes dont le président appréciait particulièrement la compagnie. À quoi cela sert-il d’élire un président au suffrage universel si ce président ne gouverne pas ? Si ce président n’est pas responsable, s’il ne s’engage pas, s’il ne croit en

rien et, tout compte fait, ne fait rien ? Le déshonneur n’est pas d’être battu, mais de ne pas se battre. « La France est partout où l’on ne renonce pas », disait Paulhan. François Hollande paie aujourd’hui le prix de quatre années de renonciation, et l’excuse bien mal trouvée de préférer poursuivre l’action pour le pays, surtout en état de guerre et d’urgence, n’est qu’un mensonge supplémentaire.

François Hollande, en renonçant jeudi 1er décembre, en orchestrant son

départ à cinq mois de l’élection présidentielle, a effectué ce qu’il fait de mieux, de la politique politicienne au profit du Parti socialiste. En renonçant, François Hollande ne sauve pas la France, il tente désespérément de sauver la gauche, son camp, son parti, sa famille politique. En ce sens, il est resté le premier secrétaire du Parti socialiste, alliant stratégie à la petite semaine et compromis afin de satisfaire les intérêts partisans qu’il a toujours préférés au choix du courage, de la décision.

Avril 2014, François Hollande avait conditionné une éventuelle candidature à l’élection présidentielle

N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

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Je suis conscient des risques que ferait courir

une démarche, la mienne, qui ne rassemblerait pas largement autour d’elle.

Aussi, j’ai décidé de ne pas être candidat à l’élection

présidentielle.

Le quinquennat se joue dans les premiers mois, il crée de l’irréversible.

Je n’ai pas eu de bol. À propos de son incapacité à tenir sa promesse d’inverser la courbe du chômage avant fin 2013.

C’est dur, bien sûr que c’est dur. C’est beaucoup plus dur que ce que j’avais imaginé. J’ai été élu mais dans le regard de beaucoup de Français, je ne l’étais pas devenu.

LE CHIFFREDU QUIQUENNAT

3,478 millionsC’est le nombre de deman­deurs d’emploi en caté­gorie A en octobre 2016, un chiffre proche du record de février 2016 (3,591 millions) et supé­rieur de 556 000 à celui du début du quinquennat, fin mai 2012.

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DOSSIER

[ 12 ]

à « l’inversion de la courbe du chômage ». La France comptait alors 3,6 millions de demandeurs d’emploi de catégorie A (sans aucune activité). Mais le chômage a continué d’aug-menter jusqu’à atteindre 3,85 millions de personnes sans aucune activité en février 2016. Le bilan est négatif en inté-grant les chômeurs à activité réduite : + 21 000 en catégories B et C, et même + 84 000 sur l’ensemble des catégories.

« Ça va mieux »À grands coups de « ça va mieux »,

François Hollande a essayé tout le long de son quinquennat de rassurer les Français sur la croissance, là encore avec la méthode Coué. En vérité, la France a connu deux trimestres de stagnation et trois trimestres de réces-sion. L’économie française a semblé repartir en 2014 et en 2015, avant de connaître un nouveau repli au deuxième trimestre 2016 (recul de 0,1 % du produit intérieur brut). Au troisième trimestre, le PIB a de nouveau crû de 0,2 %.

Que dire encore de l’objectif du déficit à 3 %, symbole d’une politique budgétaire responsable et sérieuse ? Durant le quinquennat de François Hollande, cette promesse a volé en éclats.

Promise en 2013, la réalisation de cet objectif a été repous-sée durant la totalité du quinquennat, pour finalement s’en dédouaner car les dernières prévisions annoncent un retour

au 3 % pour la fin de l’année 2017, soit quelques mois après la fin du mandat Hollande. Cette gestion calamiteuse s’accom-pagne également d’une hausse constante de la dette publique, qui devrait dépasser les 100 % du PIB en 2018, selon les prévi-sions de l’OCDE.

Alors que les déficits explosent, que la dette publique augmente, les contribuables n’ont jamais autant été ponc-tionnés. L’Observatoire français des conjonctures économiques

(OFCE) s’est penché en septembre sur le bilan économique de François Hollande. Les ménages ont vu leurs prélèvements augmenter fortement, à hauteur de 35 milliards d’euros.

Mariage pour tous : la France diviséePlus grave encore, François Hollande est le responsable

d’une société divisée. Derrière les promesses de rassem-blement du candidat Hollande, la France n’a jamais été aussi fracturée.

François Hollande a commencé son mandat par la mesure symbolique du mariage pour tous, instaurant une union entre

N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

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PAPRIMAIRE À GAUCHE

Les camarades à couteaux tirésEntre Manuel Valls et Emmanuel Macron, la guerre est officielle­ment déclarée. « Valls est à droite sur tout. La société, l’économie. Macron est à droite sur l’écono­mie. À gauche sur les valeurs, la société, les banlieues », analysait en mars un ancien ministre de François Hollande. Un « libéral autoritaire », face à un « libéral libertaire ». Les affranchis s’affron­te ront donc à couteaux tirés et pour l’instant pas sur le même ring, Emmanuel Macron ne partici­pant pas à la primaire de la gauche.

ILS ONT DIT

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BRUNO RETAILLEAUPrésident du groupe au Sénat, le 1er décembre

Sans attendre le jugement des Français, François Hollande tire lui-même la leçon de son échec. Mais cet échec n’est pas seulement l’échec d’un homme, c’est l’échec de la gauche. L’ensemble des responsables socialistes qui ont gouverné avec François Hollande sont coresponsables de ce désastre, et devront donc assumer leur part de responsabilité.

CHRISTIAN JACOBPrésident du groupe

à l’Assemblée nationale, le 7 décembre

[…] nous avons deux démissions pour le prix d’une. Il y a celle de François Hollande, dont on nous dit qu’il a pris la grande et belle décision d’un homme d’État. En vérité, il a acté sa rupture profonde avec les Français et l’échec cuisant de son quinquennat. Il y a aussi celle d’un Premier ministre qui tente de faire oublier qu’il a gouverné la moitié du quinquennat, qu’il est coresponsable du fiasco total de la gauche.

BERNARD ACCOYERSecrétaire général des Républicains, le 1er décembre

Ce retrait prématuré d’un président en exercice, inédit dans l’histoire de la V e République, résonne comme un terrible aveu d’échec

de l’ensemble de son quinquennat qui aura été synonyme de reculs majeurs pour la France. […] Seules les ambitions personnelles de candidats de remplacement s’exprimeront dans les prochains mois.

DR

DR

DR

GÉRARD LARCHERPrésident du Sénat,

le 1er décembre

Le bilan de ce quinquennat n’avait pas d’autre issue que cette décision de François Hollande qui clôt cinq années perdues pour la France.

Les sujets d’affrontement entre les deux frères ennemis, Manuel Valls et Emmanuel Macron, ne manquent pas.

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[ 13 ]N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

homosexuels. Malgré de nombreuses manifestations répri-mées durement et dans le mépris le plus total par Manuel Valls, ministre de l’Intérieur, la loi a été adoptée dans une société divisée. François Hollande n’allait tout de même pas s’arrêter là. Après avoir divisé la France, il choisit de diviser son propre camp, en souhaitant, à la suite des attentats de novembre 2015 à Paris, l’inscription de la déchéance de la nationalité dans la Constitution et son extension aux binatio-naux. Il le regrette aujourd’hui. Dans son allocution du jeudi 1er décembre, il a admis n’avoir « qu’un seul regret : avoir proposé la déchéance de la nationalité ». Une repentance bien maigre par rapport au bilan qu’il laisse après quatre années de gestion socialiste.

« Le 49.3 est une brutalité, le 49.3 est un déni de démocra-tie », déclarait François Hollande le 9 février 2006. Un outil juridique d’une telle brutalité et d’un tel déni de démocratie qu’il a été utilisé à plusieurs reprises pour faire passer en force les principales lois de ce quinquennat.

Notre État de droit menacéEnfin, François Hollande n’a pas tout mis en œuvre pour

lutter contre le terrorisme, 86 morts à Nice, 238 morts en France depuis dix-huit mois, s’il n’y a pas de failles, alors nous devons sérieusement nous inquiéter. Est-ce l’État de droit qui doit s’adapter à la menace ou la menace qui s’adapte à notre État de droit ? François Hollande semble nous expliquer que nous ne devrions pas bouger, stoïques et immobiles, alors que la vie de Français est en jeu ? La question aujourd’hui n’est pas : y aura-t-il un autre attentat ? La question, c’est : quand ? Plus nous tarderons à adapter l’État de droit à la réalité de la menace, moins nous assure-rons la sécurité des Français, que notre devoir est de protéger.

Déficits, endettement, chômage, Sécurité sociale… Contrairement à ce que François Hollande affirme, la situa-tion économique de la France ne s’est pas améliorée sous son quinquennat. À l’heure du dépôt de bilan, ce dernier laisse

un triste cadeau à la France, celui de l’échec. À l’instar de François Mitterrand qui fustigeait le coup d’État permanent, François Hollande nous aura livré le renoncement permanent . Un effroyable bilan dont est comptable Manuel Valls. n

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QUESTIONS À

FLORENCE PORTELLI MAIRE DE TAVERNY (95)

Le Mag : La décision de François Hollande de ne pas se représenter vous a-t-elle étonnée ?Florence Portelli : Il s’agit de l’ultime

renoncement d’un éternel candidat n’ayant jamais su porter les habits du président de la République. François Hollande disposait de trois décisions possibles : être battu à la primaire de la gauche, être battu à l’élection présidentielle ou renoncer à être candidat pour un nouveau mandat présidentiel. Il a choisi la décision la moins humiliante. Elle est à l’image de l’ensemble de son mandat : le renoncement. Il n’est pas possible de gouverner la France sans courage et sans vérité.

Le Mag : Que retenez-vous de ces cinq années de gouvernement socialiste ?F. P. : La principale chose à retenir est la mise à mal de l’exécutif. Un président faible, incapable de prendre des décisions fortes. Sur la forme, ce furent cinq années de cacophonie gouvernementale permanente. Le Premier ministre et les ministres s’opposent au président, démis­sionnent et sont candidats à la primaire de la gauche. Son plus proche conseiller en 2012 l’affronte en étant candidat à la présidentielle.Sur le fond, ce furent les reniements des engagements du « moi, président ». À la différence de nos partenaires européens, la croissance est faible, le chômage est fort et notre place dans le monde recule. Ce gouvernement socialiste n’a pas su mener les réformes nécessaires et faciliter la création d’emplois dans notre pays.

Le Mag : Face au bilan de la gauche, quels sont les atouts de la droite ?F. P. : Notre atout, c’est le rassemblement. La droite et le centre ont réalisé une primaire exemplaire. La participation fut importante et le résultat, sans appel. Aujourd’hui, il y a un ample rassemblement de la droite et du centre, à la différence de la gauche divisée.Notre atout, c’est notre candidat. François Fillon a présenté son programme et les électeurs ont large­ment adhéré à ses idées. Son programme est fondé sur la croissance et l’emploi. Il est fondé sur le respect de la fonction présidentielle et la volonté de défendre la voix de la France dans le monde. Son programme est fondé sur les préoccupations des Français et le courage de dire la vérité. Il a mené sa carrière politique au service de notre pays et bâti son programme durant trois ans en écoutant les attentes de nos compatriotes. La France a besoin d’un réformateur pour protéger les Français et redevenir une voix forte dans le monde.

DR

Forte mobilisation de la Manif pour tous, le 16 octobre.

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QUESTIONS À

Le Mag : Le système scolaire fait aujourd’hui défaut aux personnes handicapées. Comment pouvons-nous rendre l’école plus inclusive ?Sophie Gaugain : Il faut conjuguer droit commun et compétences du médico-social pour obtenir une société inclusive, c’est-à-dire une société qui lutte contre toutes les formes d’exclusion persistantes. Une personne handicapée, bien accompagnée, s’épa-nouit mieux lorsqu’elle est pleinement incluse dans

la société. Nous devons davantage ouvrir l’école au secteur médico-social, pour qu’il intervienne en son sein grâce des auxiliaires de vie scolaire plus nombreux et mieux formés.

Le Mag : Pour vous, quels peuvent être les apports du numérique pour les personnes handicapées ?S.G. : Nous devons mettre à profit l’innovation numérique pour faciliter le quotidien des personnes handicapées. Grâce au numérique, nous pouvons

développer de nouvelles formes de travail, améliorer les soins, stimuler la mémoire et les sens, ou encore accroître l’accessibi-lité. Une véritable économie se développe actuellement dans ce secteur et concilie peu à peu l’innovation tech-nologique avec une France solidaire.

Le Mag : La prise en charge de l’autisme est toujours aussi lacunaire en France. De nombreuses familles sont obligées d’orienter leurs enfants vers la

Belgique. Que préconisez-vous pour les soutenir ?S.G. : Les familles d’un enfant autiste ne se sont jamais senties aussi seules et abandonnées. Chaque jour, elles se démènent pour son épanouissement, pour les soins, pour obtenir une structure, une aide…Nous devons mettre en place une expérimentation avec l’ensemble des profes-sionnels de santé pour développer de nouvelles approches de soin face à l’autisme et élaborer des solutions nouvelles.

SOPHIE GAUGAIN, SECRÉTAIRE NATIONALE AU HANDICAPDR

[ 14 ]

N otre famille politique a porté les plus grandes lois sur le handicap et a permis des avancées significatives,

comme l’augmentation de 25 % de l’allocation aux adultes handicapés (AAH), la progression importante du nombre d’enfants handicapés scola-risés en milieu ordinaire ou encore le

plan de création de 50 000 places dans les structures adaptées. Alors que la situation du handicap en

France s’améliorait d’année en année, la tendance s’inverse depuis 2012. Pour de nombreuses associations et personnes concernées, les conditions de vie ont

d’ailleurs régressé. Le modèle social mis en place par François Hollande n’est pas exemplaire en la matière. Il exclut et complexifie le quotidien des familles qui connaissent le handicap plutôt que de les accompagner dans leur parcours de vie.

Les chiffres alarmants de l’insertion professionnelle

C’est du côté de l’insertion profes-sionnelle que les chiffres sont les plus alarmants. En cinq ans, le nombre de demandeurs d’emploi en situation de

N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

Trop souvent encore aujourd’hui, les personnes handicapées se sentent traitées différemment des autres, mises à l’écart de la société et de l’école. Avec 6 millions de Français touchés personnellement par le handicap, nous sommes pourtant tous concernés.

ACTUALITÉ

HANDICAP

Une politique à revoir en urgence

LE CHIFFRE

75 % des demandeurs d’emploi handicapés n’ont pas le bac. Il est urgent que l’école leur donne les mêmes chances qu’aux autres enfants.

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[ 15 ]

handicap a progressé de 65 %, bien plus que pour les personnes valides. Aujourd’hui, seulement 35 % des personnes handicapées sont en emploi, contre 66 % pour l’ensemble de la popu-lation. Au-delà des réticences de certains employeurs, cette situation s’explique avant tout par la faible qualification des personnes handicapées : 75 % des demandeurs d’emploi handicapés n’ont pas le baccalauréat. Une situation qui ne peut plus durer dans notre pays.

La scolarisation en panne

La scolarisation reste l’un des plus grands échecs de la politique de handicap de François Hollande. En 2015, selon l’Unapei, plus de 12 600 enfants, étaient en attente d’une place en service d’édu-cation spéciale et de soins à domicile (Sessad) ou en institut médico-éducatif (IME).

Face à cette situation dégradée, nous devons à nouveau doter la France d’une politique ambitieuse pour le handi-cap. Les difficultés quotidiennes des personnes handicapées doivent être compensées par un accompagnement humain, permanent et évolutif, adapté à l’état et à la situation de la personne. C’est à la solidarité collective qu’il appartient de reconnaître et de garantir cette compensation. n

N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

PROJET POUR LA FRANCE

François Fillon, pour une politique volontariste

Face aux difficultés des personnes handicapées et aux inégalités intolérables qui persistent, François Fillon appelle à mettre en place une politique du handicap absolument transversale et inclusive. La scolarisation, la formation, l’insertion professionnelle, les transports, le logement, les politiques de compensation, l’accès aux soins, aux sports, à la culture : tout doit être lié et interdépendant. C’est une politique volontariste qu’il faut, une politique qui se donne les moyens de ses ambitions en matière de handicap.

Pour une école inclusiveC’est à l’école que se joue la véritable inclusion des personnes handi-

capées dans notre société. La scolarisation en milieu ordinaire, c’est permettre à des enfants différents de se côtoyer et de faire tomber des préjugés. Et, à terme, d’élever leur niveau de qualification dont la faiblesse est le principal frein à leur employabilité.

Dans cette optique, François Fillon propose que leur accompagnement soit renforcé avec des auxiliaires de vie scolaire (AVS) mieux formés. Et, dans les collèges et lycées, nous devons anticiper la rentrée de jeunes handicapés, de manière individualisée, afin de faciliter leur intégration.

Développer l’employabilité des personnes handicapéesLe principal frein à l’accès à l’emploi des personnes handicapées est leur

manque de qualification. Nous devons développer l’accès à l’apprentissage et à la formation par alternance, véritables parents pauvres dans notre pays. François Fillon prendra des dispositions pour qu’aucune personne handicapée ne se voie refuser une demande de formation quand elle apparaît pertinente et cohérente avec la demande d’un territoire particulier. Cela arrive encore trop souvent malheureusement de nos jours.

Mieux compenser le handicap et soutenir les famillesIl est urgent de reconnaître aux parents d’une personne handicapée

un droit à la formation au moment de la découverte du handicap avec comme objectifs d’améliorer l’environnement et de rendre la vie de la personne handicapée et de sa famille plus facile. De même, nous devons apporter un soutien aux aidants familiaux en leur donnant un véritable statut et un « droit au répit » qui passe par une augmentation du nombre des établissements pouvant accueillir les personnes handicapées.

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VIE DU MOUVEMENT

DÉPLACEMENT DE FRANÇOIS FILLON DANS LA SARTHE

Aller à la rencontre des Français

LES RÉPUBLICAINS

Le mouvement s’organise

[ 16 ]

C ’est donc sous le signe de la proximité que François Fillon a retrouvé sa terre d’élection,

« l’occasion de fermer la parenthèse de ces trois derniers jours, où j’étais

enfermé dans le microcosme ». Le candidat vainqueur de la primaire a conscience de l’urgence d’apporter des

solutions à ces millions de Français abandonnés par un gouvernement dont les politiques antiruralité ont causé bien des dommages.

Transports, canaux, modernisation de lignes de chemin de fer et déve-loppement du très haut débit dans les télécom-munications…, autant de projets pour mettre un

terme à cinq années d’abandon de la part de l’État ! Un plan d’investissements pour la ruralité est donc une nécessité. n

N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

Le 1er décembre 2016, François Fillon s’est rendu dans la Sarthe. Une visite riche en signification puisque François Fillon a tenu à y rappeler ses ambitions pour dynamiser les investissements en zone rurale.

François Fillon

Luc ChatelPrésident

Roger KaroutchiVice-président

Alain MarleixVice-président

Jean-François LamourPrésident

Bernard Accoyer

CNI

CONSEIL NATIONAL

SECRÉTAIRE GÉNÉRAL

PRÉSIDENT

Gérard LarcherPrésident

Christian Jacob

Bruno Retailleau

Virginie Calmels

François Baroin

Nathalie Kosciusko-Morizet

Thierry Solère

Jean-François Copé

Jean-Frédéric Poisson

Daniel Fasquelle

COMITÉ POLITIQUE

VICE-PRÉSIDENTS

SECRÉTAIRES GÉNÉRAUX ADJOINTS

DIRECTEUR DE CABINET

Isabelle Le Callennec

Annie Genevard

Patrick Stefanini

Laurent Wauquiez

Gérald Darmanin

TRÉSORIER NATIONAL

PORTE-PAROLE

Bérengère Poletti

Valérie Debord

Valérie Boyer

Brigitte Kuster

Guillaume Larrivé

Guillaume Peltier

Annie Genevard

En vertu de l’article 39 § 4 des statuts, « le candidat à la présidence de la République propose au bureau politique les conditions dans lesquelles la direction du mouvement est assurée ». C’est dans cette optique qu’une nouvelle organisation a été adoptée.

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François Fillon a fait son premier déplacement en tant que candidat à la présidentielle dans la Sarthe, à Chantenay-Villedieu.

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[ 17 ]N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

CLASSEMENT PISA

L’inquiétant niveau scolaire des élèvesLes évaluations internationales et nationales de notre système scolaire se succèdent et vont toutes dans le même sens. La France décroche et les résultats sont alarmants. De surcroît, la France détient une triste particularité : son école est impuissante à réduire les inégalités sociales. La députée du Doubs Annie Genevard, secrétaire générale adjointe des Républicains, s’indigne de cette chute continuelle du niveau scolaire des jeunes Français.

1. Mobilisons notre jeunesse autour des sciences.

Au regard de l’évolution du marché du travail, c’est un défi majeur qui engage la réussite de nos élèves et la compétitivité de notre pays.

3. Visons l’excellence républi-caine pour tous les élèves,

ambitionnons de donner plus d’autonomie aux établisse-ments, d’avoir des professeurs chevronnés notamment dans les zones défavorisées ou encore de lutter contre l’absentéisme des élèves.

Des classements préoccupants qui situent la France à peine dans la moyenne de l’OCDE

Grâce à la comparaison des systèmes éducatifs du monde entier, si les politiques et les professionnels de l’éducation se saisissent réellement de cet instrument, Pisa peut constituer une aide à la prise de décision pour faire évoluer les pratiques éducatives vers une plus grande efficacité et une meilleure réussite des élèves.

Pisa étudie et compare, depuis dix ans, les systèmes éducatifs des pays du monde entier en soumettant les élèves de 15 ans à des tests. L’enquête Pisa 2015 classe à nouveau la France à un rang médiocre qui n’est pas digne de la 5e puissance mondiale qu’est notre pays : 26e sur 72, à peine la moyenne de l’OCDE.

Najat Vallaud-Belkacem a comme à son habitude attribué la responsabilité de ces résultats médiocres à ses prédécesseurs au prétexte que les élèves testés étaient en primaire sous le précédent quinquennat. Mais elle n’assume pas pour autant les résultats des élèves scola-risés en primaire sous sa responsabilité qui, comme vient de le montrer l’enquête Timss, sont catastrophiques en

mathématiques. Le quinquennat a commencé sur le credo du « nous n’y pouvons rien » et se termine sur le même registre avec « ce n’est pas notre faute ».

En cause : le bilan éducatif de Najat Vallaud-Belkacem

n La réforme du collège avec la création des ensei-gnements pratiques interdisciplinaires au détriment notamment des heures de français.n La suppression des classes bilangues et des langues anciennes qui fonctionnaient et donnaient également

de l’attractivité aux établis-sements d’éducation prio-ritaire, favorisant de fait la mixité sociale.n La suppression du plan « Sciences », des stages de remise à niveau et la réduc-tion de l’aide individualisée.n La suppression de l’éva-luation nationale qui nous rend aveugles sur le suivi des

résultats, dont la lecture est renvoyée à d’humiliantes évaluations internationales.n L’abrogation de la loi sanctionnant l’absentéisme scolaire. n

2. Revenons à une politique éducative centrée sur la

transmission des savoirs fonda-mentaux, ce qui est le cœur même du beau métier d’ensei-gnant : lire, écrire, compter, calculer et connaître l’histoire de son pays. C’est là que réside le moyen le plus efficace de réduire les inégalités sociales.

3 PROPOSITIONS DES RÉPUBLICAINS

LE CHIFFRE

26e sur 72, c’est le classement Pisa du système éducatif français, en 2015. La France n’apparaît dans aucun top 10 des pays les meilleurs en sciences (26e), en compréhension de l’écrit (19e) et en mathématiques (26e).

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[ 18 ] N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

Le Mag : Après la campagne de la primaire,

comment se porte la fédération ?Laurent Prétrot : Nous avions mis en lumière, avant la primaire, deux exigences sur lesquelles nous resterions intrai-tables, à savoir la possi-bilité pour chacun des courants de s’exprimer et d’agir pleinement et, au soir du second tour, le rassemblement derrière le vainqueur. Nous y avons veillé et tout s’est très bien passé. Nous n’avons laissé personne en chemin et avançons désormais derrière notre candidat, François Fillon. Nous avons donc, sur ce point, atteint notre objectif.

Le Mag : Comment vous préparez-vous à l’année 2017 ?L. P. : C’est une chance pour nos équipes de préparer, dans les prochains mois, des élections qui mobilisent fortement les Français. Les enjeux sont immenses et nous avons le devoir de réussir, car les idées que nous portons suscitent de grands espoirs.Après le quinquennat catastrophique de M. Hollande, nos adhé-rents, nos militants et nos sympathisants ont une irrésistible envie d’alter-nance et d’être les acteurs de cette reconquête.

Le Mag : Vous parlez souvent d’attractivité

et d’interactivité. Que voulez-vous dire ?L. P. : Nous voulons faire évoluer le nombre d’adhé-rents de façon significa-tive durant les prochaines années, pour passer d’environ 2 000 adhérents à 5 000. Pour cela, il nous faut, bien entendu, être visibles, mais surtout être très attractifs. Nous avons un socle solide de militants, très engagés et sans lesquels nous ne pourrions pas faire fonc-tionner notre fédération. Mais cela ne suffit pas. Il nous faut élargir ce cercle, en attirant des profils sociologiques divers qui montrent que chacun a sa place dans notre mouvement.Il faut que nous soyons regroupés autour d’un

projet clair, partagé et motivant pour chacun.Au sujet de l’interactivité, nous voulons que les adhérents et les sympa-thisants aient la possibilité de s’exprimer de façon directe avec leurs élus et leurs représentants. Pour cela, nous avons imaginé des formats de réunion originaux et dynamiques. Nous avons lancé les « samedis actualité » qui proposent de traiter un sujet commun dans toutes les circonscriptions, le même jour au même moment. Pour mobiliser largement, nous devons écouter et être entendus. Côté numérique, nous préparons un nouveau site Internet et travaillons à une gestion plus fluide des réseaux sociaux.

LAURENT PRÉTROT, SECRÉTAIRE DÉPARTEMENTAL, CONSEILLER RÉGIONAL

M. B

IEB

ER

FÉDÉRATION DE MAINE-ET-LOIRE

2017, année intense !

A vec l’élection du député Jean-Charles Taugourdeau à la présidence de la fédération et

la nomination d’un nouveau secrétaire départemental, Laurent Prétrot, avec l’organisation de la campagne de la primaire qui a mobilisé 163 bureaux de vote et environ 800 personnes, l’année 2016 a été bien remplie pour la fédé-ration de Maine-et-Loire. Désormais, la concentration est maximale pour les

enjeux de 2017, afin de répondre pleinement à la soif d’alternance expri-mée par nos concitoyens !

Être au plus proche des électeurs pour relayer les propositions en les

expliquant concrè-tement, voilà une des ambitions de la fédération présidée par Jean-Charles Taugourdeau. Pour cela, une équipe très impliquée et moti-vée se mobilise sur le terrain pour traiter et éclairer les grands sujets qui préoc-cupent nos conci-toyens. La proximité

et l’engagement de tous les instants sont les condi-tions indispensables pour créer la dynamique de

campagne qui nous permettra l’alter-nance en mai 2017. n

La fédération de Maine- et-Loire est prête pour les campagnes présidentielle et législative et compte bien peser fortement sur le plan local, avec attractivité et interactivité !

M. B

IEB

ER

QUESTIONS À

VIE DES FÉDÉS

Jean-Charles Taugourdeau.

DR

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[ 19 ]N°74 - OCTOBRE - NOVEMBRE - DÉCEMBRE 2016LES RÉPUBLICAINS MAGAZINE

NOTRE HISTOIRE

P uis vint la trilogie, au rythme clas-sique : la blessure, le triomphe et la mort. La blessure fut celle de son départ du gouvernement,

après l’effort harassant accompli en mai et juin 1968, et où la France avait reconnu en lui son bouclier. Un an après, à deux reprises, comme se parlant à lui-même, il m’en a fait le minutieux récit, soulignant les conversa-tions et les circonstances, et montrant que la blessure n’était pas refermée. Lui, homme de fidélité, n’arrivait pas à admettre les déchirements de la vie publique. Gardant le silence, évitant tout ce qui pouvait élargir la fissure de l’édifice, il acquérait aux yeux de l’opinion la dimension de l’homme d’État. Un an plus tard, la France lui en conférait la dignité. Et ce fut le triomphe. Le président Pompidou, malgré l’inévitable clivage politique qui fragmente notre pays, méritait le nom de président de tous les Français. Attentif à tout ce qui guette la France, il cherchait à la protéger, contre elle-même. Venu à l’origine d’un autre horizon politique, qui aspire à de profonds changements, mais ayant traversé les tourmentes et constaté la fragilité, il jugeait qu’elle avait besoin, avant tout, d’un tuteur et d’un rempart pour rester elle-même. Je n’évoquerai pas ce soir son action comme président. Il voulait une France semblable à lui-même et au caractère de sa terre d’origine, forte, obstinée dans ses desseins, et simple.

Puis vint l’épreuve. Il n’en parla jamais. Dans la fonction qu’il exerçait, il faut savoir qu’on ne parle à personne. On échange des informations, des arguments, on négocie, on décide. Mais on ne parle pas de soi. On ne peut jamais dire, sauf à vous, madame Pompidou, si l’on est fatigué, isolé ou las, jamais évoquer, même passagère, la souffrance ou la

maladie. Non, jamais le président Pompidou ne parla de son épreuve, depuis le premier jour où je le vis s’endormir dans la cabine de l’avion qui l’emmenait à Reykjavik, et où j’eus le pressentiment de partager un indé-chiffrable secret, jusqu’au dernier Conseil des ministres, qu’il présida jusqu’au bout, malgré sa visible souffrance, et où la mort vint l’y chercher parmi nous, en posant sur son visage sa griffe grise. C’est pourquoi le président de la République qui inaugurera,

aujourd’hui ce centre, n’est pas celui qui avait qualité pour le faire, puisque c’est le président Pompidou qui l’a voulu, décidé, et choisi.

Le président Pompidou était un homme de culture. « La passion de la poésie,

a-t-il écrit, dont on me prédisait, lorsque j’étais enfant, qu’elle passerait, a persisté au-delà du milieu du chemin de la vie. » C’était aussi un homme épris d’art contemporain. Très tôt, il se met à fréquenter les galeries, et à acheter ses premières toiles. Il recherche avec prédilection la compagnie des plus grands noms de la peinture, et s’initie à la musique contemporaine. […] Et il citait volontiers Apollinaire : « Soyez indulgents quand vous nous comparez/À ceux qui furent la perfection de l’ordre/Nous qui quêtons partout l’aventure »

[…] C’est à un poète contemporain, un de ceux sur les vers duquel s’achève son anthologie de la poésie française, que j’emprunterai le dernier mot de cet hommage. Une foule immense va maintenant, pendant des dizaines d’années, parcourir ce centre, de l’éclat du jour jusqu’à la phospho-rescence du soir. […] Ici l’esprit des hommes nourrira les hommes. Puisse cette foule innombrable, dans sa lente et atten-tive procession, venir aussi y chercher, afin de les conserver pieusement, la cendre et la semence de Georges Pompidou. n

SIPA

PR

ESS

LE 31 JANVIER 1977

Inauguration du centre Georges-Pompidou Extraits du discours prononcé par Valéry Giscard d’Estaing

En 1969, le président Georges Pompidou décide la construction, en plein cœur de Paris, d’un centre culturel pluridisciplinaire d’un type entièrement nouveau, dédié à l’art contemporain, accessible au plus grand nombre. Le 31 janvier 1977, le Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou est inauguré par le président de la République, Valéry Giscard d’Estaing.

Je voudrais passionnément que Paris possède un centre culturel [...] qui soit à la fois un musée et un centre de création où les arts plastiques voisineraient avec la musique, le

cinéma, les livres, la recherche audiovisuelle. Georges Pompidou, le Monde, le 17 octobre 1972

Georges Pompidou.

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