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énergies Juin - Septembre 2016 — N°4 Le Mag HACKATHON DALKIA : CONNEXION RÉUSSIE 21 Le futur Le dossier 13 LE BIOGAZ : UNE ÉCO-ÉNERGIE CIRCULAIRE 17 L’interview Laurence Tubiana : « L’Accord de Paris est un cercle vertueux qui doit créer le déclic » 8 Dalkia Le reportage à Saint-Omer : scène et eau

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é n e r g i e sJuin - Septembre 2016 — N°4

L e M a g

HACKATHON DALKIA : CONNEXION RÉUSSIE

21Le futur

Le dossier13

LE BIOGAZ : UNE ÉCO-ÉNERGIE

CIRCULAIRE

17L’interviewLaurence Tubiana : « L’Accord de Paris est un cercle vertueux qui doit créer le déclic »

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DalkiaLe reportage

à Saint-Omer : scène et eau

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N°4 — Juin - Septembre 2016 Énergies le MagJuin - Septembre 2016 — N°4Énergies le Mag

— Édito —

Dalkia s’agrandit !

Les atouts de la cogénération Innover avec le CO2 pour

mieux refroidir 23

Le client

Indonésie : des palmiers à sucre contre le dérèglement climatique28

La photo

Le compost à la maison, c’est facile !25

Votre transition énergétique

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175 746 Md€32,14 MtC’est le nombre de pays qui ont signé l’Accord de Paris sur le climat le 22 avril 2016. Les pays ont un an pour parapher le texte. Autant de signataires en un jour, c’est un record à l’ONU.

C’est le montant de l’investissement socialement responsable en France en 2015. Une hausse de 29 % par rapport à 2014, selon le think tank Novethic.

Les émissions mondiales de CO2 issues du secteur de l’énergie, le plus gros émetteur, ont stagné en 2015 pour la 2e année consécutive, selon l’Agence internationale de l’énergie.

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Nous l’attendions depuis longtemps, désormais c’est fait : Tiru vient de rejoindre le groupe Dalkia. Créé en 1922, Tiru a une longue histoire et une expérience incomparable.

Tiru est le spécialiste de la valorisation énergétique des déchets ménagers, notamment sous forme d’électricité et de vapeur destinées au chauffage urbain ou à des usages industriels. Avec l’arrivée de Tiru, et après l’acquisition de Cesbron, Verdesis, Optimal Solutions et Techsim, le groupe Dalkia continue d’enrichir sa gamme d’offres, en réponse aux enjeux de la transition énergétique. Dalkia est ainsi le seul groupe en France à couvrir l’ensemble des compétences dans le domaine des services énergétiques. En couplant l’expertise de Tiru dans la valorisation des déchets à la présence locale de Dalkia, en particulier dans le domaine des réseaux de chaleur, nous sommes en mesure de répondre encore davantage aux enjeux actuels de nos clients et d’être les acteurs de référence sur les territoires, tant en ce qui concerne la valorisation des ressources locales que les économies d’énergie.

Bonne lecture.

Jean-Michel MazalératPrésident de Dalkia—

— Sommaire —

Repères

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Top/ComÉnergies le Mag a reçu le 11 février 2016 le Top/Com de bronze des journaux internes. Les grands prix Top/Com récompensent les meilleures réalisations de l’année dans le domaine de la communication d’entreprise. Une trentaine d’entreprises concouraient face à Dalkia, sélectionnée en finale aux côtés de Nespresso et de Carrefour.

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© photo : Benjamin Colombel

Sète réduit ses consommations d’énergie Le Centre Georges-Pompidou change d’air La thermographie par drone fait ses preuves STMicroelectronics choisit Dalkia

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L’actu

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Énergies le Mag n°4 – juin–septembre 2016 est une publication de Dalkia - Quartier Valmy - 33, place Ronde - 92981 Paris-La Défense Cedex 81. Directeur de la communication et de la publication : Renaud Czarnes – Rédactrice en chef : Anne Mosoni – Comité éditorial : Jérôme Ladrière, Jean-Philippe Laurent, Michèle Lecomte, Laure Saman, François Vasse – Ont notamment collaboré à ce numéro : Charlotte Bonneau, Pascal Cambourieu, Guillaume Fauchille, Laurent Garbay, Roxane Guichard, Serge Hougassian, Jean Lorcy, Davide Possenti, Gaël Pourret – Correction : Jeanne François – Conception/réalisation : Addict design – Impression : Paragon, labellisé Imprim’Vert. Imprimé avec des encres et vernis végétaux sur un papier 100 % recyclé.

L’énergie est notre avenir, économisons-la ! 100 %

Dalkia à Saint-Omer : scène et eau8

Le portfolio

Le biogaz : une éco-énergie circulaire13

Le dossier

Hackathon Dalkia : connexion réussie19

Le futur

Laurence Tubiana : « L’Accord de Paris est un cercle vertueux qui doit créer le déclic »17

L’interview

Cap vers un habitat moins énergivore22

Comprendre

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N°4 — Juin - Septembre 2016 Énergies le MagJuin - Septembre 2016 — N°4Énergies le Mag

Fleury-les-Aubrais, commune de l’agglomération d’Orléans-Val de Loire, a inauguré une chaufferie bois qui assure désormais 60 % de la pro-duction de chaleur du réseau urbain. Les 40 % restants sont produits par une chaufferie mixte bois-gaz et une cogénération. La biomasse, neutre en CO2, est prélevée dans un rayon de moins de 100 km auprès de sociétés ou d’entrepreneurs forestiers locaux. Elle évite l’émission de 4 000 tonnes de CO2 par an. À cela s’ajoutent des avantages économiques : les abonnés du réseau bénéficieront d’un taux de TVA réduit à 5,5 % sur leur facture de chauffage, et huit emplois seront créés dans la région, tous secteurs confondus (production et transformation du bois, transports, postes administratifs). •

— L’actualité de la transition énergétique —par Dalkia

— L’actualité de la transition énergétique —par Dalkia

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Fleury- les-Aubrais se chauffe au bois

Centre-Val de Loire

La ville de Sète a signé avec Dalkia, fin 2014, un ambitieux contrat de performance énergétique (CPE). Un an et demi plus tard, les premiers résultats sont là. De très importants travaux ont été engagés, notamment au centre balnéaire Raoul-Fonquerne où le recours à des technologies innovantes a permis de développer l’usage d’énergies renouvelables. Le chauffage des bassins et des locaux ainsi que la production d’eau chaude sont désormais assurés à 76 % par trois pompes à chaleur eau de mer et à 10 % par des ombrières solaires hybrides, avec une chaudière à gaz pour compléter. Résultat : la consommation d’énergie sur le site est en baisse de 36 %. •

Sète au régime énergétique

Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées

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Jean-Michel Mazalérat, P-DG de Dalkia, et Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole, ont inauguré le 7e Desc de Dalkia, centre de pilotage à distance de la performance énergétique. Composé de 20 collaborateurs, le Desc de Toulouse collecte des données en temps réel sur les bâtiments et site industriels connectés. Il rassemble des analystes qui, en lien avec les équipes présentes sur le terrain, détectent les sources d’économies. Opérationnel depuis fin 2015, le Desc est configuré pour assurer la gestion énergétique des clients des régions Midi-Pyrénées, Limousin, Aquitaine et Poitou-Charentes. Plus de 2 000 installations sont déjà connectées et 220 le seront prochainement. •

Un nouveau Desc à Toulouse

Sud-Ouest

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Dans le cadre d’un marché public de 30 M€, Dalkia a réalisé la rénovation du système de climatisation du Centre national d’art et de culture Georges-Pompidou. Objectif : réduire de plus de 20 % sa consommation d’énergie et éviter le rejet de 500 tonnes de CO2 par an à partir de 2016. Dalkia a remplacé les 13 centrales de traitement d’air sur le toit du bâtiment par de nouvelles centrales équipées de pompes à chaleur, qui améliorent les rendements électriques et thermiques. Elles maintiennent la température du bâtiment entre 19 °C et 21 °C pour le confort de près de 5 millions de visiteurs par an. L’enjeu est aussi la conservation optimale des œuvres exposées par le maintien d’une hygrométrie constante de 50 %. Cette installation a constitué une première pour un projet de cette envergure. •

Île-de-France

Le Centre Georges-Pompidou change d’air

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— L’actualité de la transition énergétique —par Dalkia

— L’actualité de la transition énergétique —par Dalkia

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Auvergne-Rhône-Alpes

STMicroelectronics choisit Dalkia

Dans un contexte concurrentiel fort, le fabricant de semi-conducteurs STMicroelectronics a renouvelé sa confiance à Dalkia pour cinq ans. Il s’agit d’un contrat portant sur la maintenance et l’exploitation des installations techniques (utilités, électricité, chauffage, ventilation, climatisation) sur le site de ST à Crolles (Isère). Afin de répondre aux attentes de ST en matière d’efficacité opérationnelle, une présence 24 heures sur 24 sur le site a été instaurée pour tous les périmètres d’intervention de Dalkia, ce qui assure notamment une réactivité immédiate en cas de dysfonctionnement. Un volet « performance énergétique » a été intégré au contrat, associé à la modernisation de la salle de contrôle. Il comprend un raccordement au Desc, le centre de pilotage de la performance énergétique de Dalkia, et la présence d’une personne dédiée au poste énergie faisant le lien entre le Desc, les experts métiers de ST et les équipes opérationnelles de Dalkia sur le terrain. •

Dalkia vient d’acquérir 75 % du capital de Tiru, entreprise spécialisée dans la valorisation énergétique des déchets ménagers, notamment sous forme d’électricité et de vapeur destinées au chauffage urbain ou à des usages industriels. Ce rapprochement permettra de coupler l’expertise de Tiru dans la valorisation des déchets à la présence locale de Dalkia, en particulier dans le domaine des réseaux de chaleur. Le groupe enrichit ainsi son offre à destination des collectivités, avec pour objectif d’accroître la part d’énergie verte dans leur mix énergétique.

Créée en 1922, l’entreprise Tiru (Traitement industriel des résidus urbains) conçoit, construit et exploite des unités de traitement de déchets en France, en Grande-Bretagne et au Canada. Elle est reconnue pour avoir développé ses propres technologies dans la valorisation énergétique des déchets, notamment avec le four oscillant. Elle est également précurseur dans la production de combustibles solides de récupération (CSR) à haut pouvoir calorifique, substituables aux énergies fossiles. •

Tiru

Dalkia étend son offre à la valorisation des déchets

Auvergne-Rhône-Alpes

La thermographie par drone fait ses preuves

Dalkia a testé pour la deuxième fois l’utilisation d’un drone civil pour la captation d’images de thermographie aérienne sur un réseau. Il s’agit du réseau de chaleur de Vénissieux, situé dans la Métropole de Lyon. L’objectif est de réaliser un bilan thermique pour détecter les fuites ou problèmes de corrosion éventuels. Pour cet essai, le drone a survolé le tracé du réseau sur 5 km. Les données ont été exploitées sur la base de photos thermiques et géolocalisées. Résultats : dix points de faiblesse, souvent dus à l’infiltration d’eaux extérieures au réseau, ont pu être identifiés, dont un certain nombre n’auraient pas pu être relevés par une thermographie « traditionnelle ». •

Aquitaine-Limousin-Poitou-Charentes

Hôpital écolo à Bayonne

Une nouvelle chaudière au bois et déjà 200 000 euros d’économie sur la facture du centre hospitalier de la Côte basque à Bayonne ! Réalisée par Dalkia, la chaufferie sera alimentée par environ 3 000 tonnes de biomasse par an, provenant essentiellement de sous-produits des industries du bois, de plaquettes forestières et de bois de récupération, dans un rayon d’approvisionnement de 100 km. Elle couvrira 85 % des besoins en chaleur et en eau chaude de l’établissement, l’ancienne chaudière au gaz étant conservée en appoint. Le rejet dans l’atmosphère de 2 400 tonnes de CO2 par an sera ainsi évité, ce qui représente l’équivalent de la circulation de 2 000 voitures. •

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N°4 — Juin - Septembre 2016 Énergies le MagJuin - Septembre 2016 — N°4Énergies le Mag 8

— Le reportage — — Le reportage —

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En un an d’existence, Sceneo a trouvé son public. Près de 280 000 personnes ont passé les portes de ce nouvel équipement de la communauté d’agglomération de Saint-Omer qui réunit un centre aquatique et une salle de spectacle. Dalkia assure l’exploitation multitechnique et la maintenance du bâtiment.—

PHOTOS : BENJAMIN COLOMBEL

à Saint-Omer : scène et eau

Dalkai

Un partenariat public-privé (PPP) de dix-huit ans : La communauté d’agglomération de Saint-Omer (Pas-de-Calais) a lancé le projet pour redynamiser ce territoire de 50 000 habitants. S’inscrivant dans une démarche de haute qualité environnementale, il a reçu en 2013 le prix de la Revitalisation urbaine décerné par le Club des PPP.

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— Le reportage — — Le reportage —

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raitement de l’air et de l’eau éco-efficace : Deux collaborateurs de Dalkia assurent entre autres les analyses quotidiennes des trois bassins, le bon fonctionnement du système de filtration et des centrales d’air. L’eau est traitée à l’ozone, un procédé nouveau qui permet de réduire le taux de chlore utilisé.

hauffage au bois : L’ouvrage, imaginé par l’architecte Jacques Rougerie, se compose d’une salle de spectacle pouvant accueillir jusqu’à 3 500 spectateurs et d’un espace aquatique de plus de 1 000 m2. La production de chauffage et d’eau chaude sanitaire est assurée à 80 % par de la biomasse (granulés de bois) et à 20 % par du gaz.

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Juin - Septembre 2016 — N°4Énergies le Mag N°3 — Février - Mai 201612

— Le reportage — — Le dossier —

Le biogaz : une éco-énergie circulaire

Abondant, sûr, écologique et compétitif, le biogaz connaît un retour en grâce depuis une quinzaine d’années. En dépit de techniques de production matures, la France ne figure qu’au 4e rang des producteurs européens mais dispose d’un fort potentiel de développement.

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ILLUSTRATIONS : MARGOT DUBOSQ

Énergies le MagN°4 — Juin - Septembre 2016

ensibiliser le public à l’hygiène et aux écogestes : C’est l’un des enjeux pour préserver la qualité de l’eau et de l’air d’une piscine. Le coaching énergétique figure parmi les solutions proposées par Dalkia aux plus de 500 centres aquatiques dont elle assure l’exploitation.

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N°4 — Juin - Septembre 2016 Énergies le MagJuin - Septembre 2016 — N°4Énergies le Mag 14 15

— Le dossier — — Le dossier —

de méthanisation organisé au sein d’une unité de valorisation énergétique. Une fois obtenu, le biogaz peut être valorisé de différentes façons : la plus courante jusqu’à aujourd’hui est sa combustion dans un moteur de cogénération qui produit de l’électricité et de la chaleur. Il est également possible d’épurer le biogaz en biométhane, on passe alors d’un gaz pauvre, composé d’environ 50 % de méthane, à un gaz qui en contient plus de 95 %. Le biométhane peut être directement injecté dans les réseaux de gaz naturel ou utilisé comme carburant (appelé bioGNV). L’injection dans le réseau représente la solution d’avenir pour les installations de grande capacité.

ne longue liste d’avantagesLe biogaz part ic ipe act ivement au développement de l’économie circulaire en proposant des solutions de production

d’énergie décentralisées issues des déchets générés localement (même le sous-produit de la méthanisation, appelé le digestat, peut être utilisé en fertilisant agricole).

aire du propre avec du saleSource d’énergie renouvelable d’origine naturelle, le biogaz est le produit de la dégradation de la matière organique par une flore microbienne dans un milieu

anaérobie, c’est-à-dire en l’absence d’oxygène. Les matières organiques utilisables, appelées substrats, proviennent des effluents d’élevages, des résidus de cultures, de la production industrielle, des boues des stations d’épuration, de la fraction fermentescible des ordures ménagères, des déchets de restauration, des tontes de pelouse, etc. Dans une décharge ou une station d’épuration, le biogaz est dit « fatal » : il est produit à des fins épuratoires pour réduire les volumes de déchets. Ailleurs, il est le fruit d’un processus

— Verdesis est une filiale de

Dalkia depuis mars 2014. Quelles sont les synergies entre les deux entreprises ?Il y a une certaine évidence à travailler ensemble au quotidien. Les deux entreprises sont des acteurs historiques de la cogénération – biogaz pour Verdesis, gaz naturel et bois pour Dalkia. Elles partagent une même technologie et se complètent par le fait que Verdesis est une petite structure, très spécialisée, alors que Dalkia apporte la force d’un grand groupe et une implantation territoriale très dense. C’est important pour la proximité commerciale et pour la réactivité opérationnelle.

Qu’est-ce qui différencie Verdesis de ses concurrents sur le marché du biogaz ? Même si c’est une jeune entreprise de taille modeste, Verdesis est l’un des rares acteurs expérimentés du biogaz en France et en Belgique. L’entreprise existe depuis quatorze ans et opère sur 23 sites, dont un très important sur l’ancienne décharge de Marseille, avec 5 MW électriques installés, ou encore un site

L’avis de Dalkia

« Verdesis, l’acteur le plus expérimenté du marché du biogaz en France »

Pierre de Montlivault, directeur général de Verdesis

En éliminant le méthane, qui possède un potentiel de réchauffement global vingt-cinq fois supérieur au CO2, il contribue également à la réduction des gaz à effet de serre, tout en offrant une production plus stable et linéaire que le solaire ou l’éolien. Facilement stockable, il est aussi facteur de stabilisation des réseaux.Le biogaz est en outre l’outil multifilière par excellence car il est utile à l’agriculture, aux collectivités et à l’industrie, tout en présentant une efficacité énergétique élevée, quel que soit le mode de valorisation. À titre de comparaison, 1 m³ de méthane correspond à la teneur énergétique de 1,15 l d’essence, 1,3 kg de charbon et 4 kWh d’électricité.

a filière française décolleEstimé à 390 millions d’euros en 2015, le chiffre d’affaires de la filière française devrait plus que doubler pour s’établir

à 920 millions d’euros d’ici à 2020, selon les prévisions du cabinet d’études Xerfi. La consommation finale de biogaz

de méthanisation de déchets agricoles et agroalimentaires en Belgique, qui rend une usine de L’Oréal quasiment autonome en chaleur et en électricité vertes. Nous sommes présents sur tous les segments du biogaz : les décharges, les projets chez des industriels, ceux avec des collectivités territoriales et avec le monde agricole. Cela nous permet de nous adapter aux spécificités de chaque projet. La plupart de nos concurrents sont plus petits et n’interviennent pas sur tous les segments.

Quelles sont les perspectives de développement pour Verdesis ? Elles sont ambitieuses, à l’image de la volonté des pouvoirs publics de développer la filière biogaz. Nous avons de très belles choses à faire dans l’industrie agroalimentaire, notamment en injection de biométhane. Il existe également un gros potentiel dans le secteur agricole pour des projets rassemblant plusieurs élevages, soit plusieurs centaines de vaches ou de porcs. —

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La méthanisation, mode d’emploi

AgricolesFumier, lisier, déchets céréaliers.

ÉlectricitéInjection dans le réseau.

Réseau de gaz

ChaleurIndustrie, bâtiments agricoles, habitations, serres, séchage de matières…

CogenerationGestion des dechets organiques

Epuration Issus de l’industrie agroalimentaireSous-produits, déchets de légumes, déchets d’abattoirs…

Valorisation agricoleÉpandage.

Engrais naturels

Fermentation

Provenant de collectivités localesDéchets verts, restes alimentaires…

Estimé à 390 millions d’euros en 2015, le chiffre d’affaires

de la filière biogaz devrait plus que doubler d’ici à 2020.

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— Le dossier — — L’interview —

devrait aussi doubler sur la période 2015-2018, alors qu’elle n’avait progressé « que » de 50 % entre 2012 et 2015. Le ministère de l’Environnement annonce, de son côté, que 40 MWe (mégawatts électriques) ont été raccordés l’an dernier, un niveau comparable à celui observé chaque année de 2011 à 2014. Fin 2015, 421 installations produisaient de l’électricité à partir de biogaz, pour une puissance totale installée de 365 MW. L’année à venir devrait marquer une progression : la puissance des projets a augmenté sensiblement – de 18 % sur un trimestre – et atteint 116 MW fin décembre 2015.

attraper la concurrence européenneLa France se classe quatrième au niveau européen, derrière l’Allemagne, le Royaume-Uni et l’Italie, mais pourrait

rattraper son retard grâce à l’objectif fixé par la loi de transition énergétique votée à l’été 2015 : atteindre 10 % de biométhane dans la consommation de gaz en 2030. Début avril, la ministre de l’Environnement, de l’Énergie et de la Mer, Ségolène Royal, a présenté une ordonnance visant à favoriser le développement du biogaz en France, qui permettra de « débloquer 300 projets d’injection techniquement réalisables qui se sont déclarés auprès des gestionnaires de réseau de gaz naturel ». Elle entend ainsi permettre aux pouvoirs publics de recourir à une procédure d’appel d’offres en cas d’écart avec la trajectoire de développement prévue pour le biométhane. Un soutien au biogaz qui arrive au moment où une étude de l’Institut pour l’énergie et l’environnement de Leipzig estime que la production potentielle de biogaz en Europe pourrait atteindre 500 milliards de m³ par an (soit l’équivalent de 166 millions de tonnes d’équivalent pétrole contre 5,9 millions par an aujourd’hui). Le biogaz est à ce titre présenté comme une alternative, à terme, aux importations gazières – notamment russes – dont dépendent les pays européens.

Ambassadrice française pour le climat, Laurence Tubiana a incarné la présidence de la COP21 au côté du ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius. Elle revient sur l’accord conclu en décembre et les prochains grands rendez-vous, à commencer par la COP22 de Marrakech.

Six mois après la conclusion de l’Accord de Paris, dans le cadre de la COP21, on a l’impression que le soufflé est retombé. Où en est-on ?

Laurence Tubiana : L’adoption de l’Accord de Paris, le 12 décembre dernier, a marqué un tournant dans la lutte contre le changement climatique. Pour la première fois, tous les pays du monde se sont entendus pour définir des objectifs clairs comme la limitation de la hausse des températures bien en dessous de 2 °C ou la neutralité des émissions dans la seconde moitié du siècle.

À cette volonté inédite des pays s’est ajoutée la formidable mobilisation des acteurs non étatiques. Nous avons vu des gouvernements locaux prendre des engagements ambitieux ou encore des entreprises prendre en compte dans leurs investissements les risques liés aux changements climatiques. Cette dynamique est porteuse d’un immense espoir !

L’action climatique entre désormais dans une nouvelle phase. Au niveau multilatéral, les pays devront se mettre d’accord sur les modalités d’application du résultat de Paris avant son entrée en vigueur en 2020. Par ailleurs, chacun des pays devra décliner au niveau national les engagements pris à Paris. C’est une phase importante qui passera par l’élaboration de nouvelles politiques publiques. L’action climatique n’est plus un événement, elle devient la norme, et c’est un très bon signe.

—PHOTO - MATHIEU ZAZZO / PASCOANDCO

Laurence Tubiana« L’Accord de Paris est un cercle vertueux

qui doit créer le déclic »

Le biogaz est sur tous les fronts : source de chaleur, d’électricité, de gaz et de carburant. Il contribue à la réduction des gaz à effet de serre et pourra alimenter les solutions pour le transport de demain sans émission de CO2.

La consommation finale de biogaz va plus que doubler sur la période 2015-2018. Les objectifs du biométhane affichés dans la loi de transition énergétique sont très ambitieux : 1 % de la consommation nationale de gaz en 2020 et 10 % en 2030.

À retenir

4 valorisations

X 2 en trois ans

Vous avez été nommée par le gou-vernement français « championne pour le climat ». En quoi consiste votre rôle ?

L.T. : Le mandat de championne de haut niveau pour l’action pré-2020 a été créé par la COP21. Le principe est simple : pour placer les économies sur une trajectoire compatible avec les grands objectifs de Paris, il est impératif d’agir dès maintenant. Ce mandat vise donc à doter les présidences de COP d’une

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Objectif : atteindre 10 % de biomethane dans la consommation

de gaz en 2030

personnalité dédiée à la mobilisation de tous les acteurs pour l’action climatique immédiate. Assurer un lien entre les discussions formelles des gouvernements et la société civile sera très important.

C’est une charge que j’assume en lien étroit avec la championne marocaine, Hakima El Haité, ministre de l’Environnement. Nous avons présenté notre feuille de route en mai, lors de la dernière session de négociation à Bonn.

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Juin - Septembre 2016 — N°4Énergies le Mag

— L’interview — — Le futur —Dès aujourd’hui

Cent soixante-dix-sept pays ont signé l’Accord de Paris à ce jour. Quelles seront les grandes étapes de sa mise en œuvre d’ici à 2020 ?

L.T. : L’accord entrera en vigueur quand 55 pays, représentant au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre globales, l’auront formellement ratifié. Cette étape prendra quelques années, car tous les pays ont des procédures différentes. La date fixée est 2020, mais nous avons bon espoir que cela arrive rapidement. En parallèle, les discussions se poursuivent pour élaborer collectivement les différentes décisions d’application, l’idée étant que les règles du jeu soient écrites avant que la partie commence ! Enfin, tous les acteurs devront progressivement intégrer les objectifs fixés : de nouvelles lois seront votées, de nouvelles administrations créées, les plans d’investissement mis à jour pour amorcer la lutte contre le réchauffement climatique.

L’objectif de limiter le réchauffement de la planète à 1,5 °C d’ici la fin du siècle figure dans l’Accord de Paris. Or, il est inatteignable dans l’état actuel des techniques. N’est-ce pas hypocrite voire contre-productif ?

L.T. : La mention d’un objectif 1,5 °C était très importante, notamment pour les États insulaires, particulièrement vulnérables. C’est ambitieux, mais la force de l’Accord de Paris est

justement de permettre l’émergence d’avancées techniques. Il ne se contente pas d’accompagner le changement, il en devient l’un des moteurs. Tous les cinq ans, les pays pourront réévaluer à la hausse leurs engagements à la lumière des avancées techniques. C’est un cercle vertueux qui doit créer le déclic. À mesure que diminue l’incertitude sur les orientations stratégiques de chacun des acteurs, le risque devient moindre pour ceux qui entreprennent des engagements ambitieux. C’est sur cet encouragement collectif à l’action que repose cet accord.

Pensez-vous que les dissensions entre les pays du Nord et ceux du Sud puissent réapparaître ?

L.T. : Les pays développés se sont engagés à mobiliser 100 milliards de dollars par an à partir de 2020, de sources publiques et privées, bilatérales et multilatérales, en faveur des actions d’atténuation et d’adaptation des pays en développement. Il est vrai que ce thème est très politique, car il existe des divergences entre les pays sur la définition de la finance climat. Mais l’Accord de Paris a lancé un travail pour améliorer les modalités de comptabilisation. L’engagement des 100 milliards doit être tenu.

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« Un des défis à venir : que tous les secteurs industriels rejoignent le mouvement. »

Hackathon Dalkia : Habitant, gardien, syndic,

collectivité, constructeur : comment connecter les acteurs du bâtiment ? Les jeunes talents de l’innovation digitale ont rendu leur copie au jury Dalkia.

Haru et son robot muni de sondes qui informe et sensibilise les occupants sur la qualité de leur environnement tout en leur prodiguant des conseils personnalisés.

Énergies le MagN°3 — Février - Mai 2016

Les pays développés ont démontré leur bonne foi en faisant d’importantes annonces financières en amont et à Paris. Ils se sont également engagés à remettre une feuille de route donnant de la visibilité sur l’atteinte de cet objectif d’ici la COP22 à Marrakech en novembre 2016.

La vulnérabilité est un aspect important à prendre en compte dans l’allocation de ces fonds. À ce titre, le Fonds vert pour le climat* s’est donné pour objectif d’allouer ses fonds à parité entre atténuation et adaptation, et de réserver la moitié des fonds dédiés à l’adaptation aux pays les plus vulnérables.

Quel rôle doivent jouer les entreprises ?L.T. : La résilience de nos sociétés et la

transition vers des économies neutres en carbone ne se feront pas sans une transformation en profondeur de nos façons d’investir, produire, servir et consommer. Beaucoup de nos entreprises sont la preuve que, grâce à l’innovation et aux investissements de long terme dans l’efficacité énergétique et les technologies bas carbone, le défi climatique est une formidable opportunité de marché.

L’Accord de Paris répond aux attentes principales exprimées par les chefs d’entreprise et donne aux acteurs économiques les outils et la clarté nécessaires pour prendre les bonnes décisions.

Davantage d’engagements de réduction des émissions de GES et de protection des écosystèmes seront nécessaires pour répondre à l’urgence. Faire en sorte que tous les secteurs industriels – et en particulier les plus émetteurs en GES qui pour l’instant sont restés en dehors de la dynamique – rejoignent le mouvement et appliquent ces objectifs sera un des défis à venir. Le métier de chaque entreprise doit se définir selon un nouvel horizon : celui qui s’est dessiné lors de la COP21. Quelles stratégies établir pour être compatibles avec l’objectif des 2° C ? C’est à cette question que doivent répondre tous les acteurs.

* Le Fonds vert pour le climat, doté de 10,2 milliards de dollars, a pour objectif de financer la lutte contre le changement climatique dans les pays en développement. —

N°4 — Juin - Septembre 2016

/Command, service de gestion automatisée de la relation entre locataires, gestionnaires et mainteneurs, par SMS.

Game of Energy, application inspirée des jeux de rôle, pensée pour inciter les résidents à faire des économies, en comparant la consommation de leur bâtiment à celle d’autres immeubles.

Sénova, application de diagnostic et de conseil qui permet aux mainteneurs d’interagir avec les habitants pour connaître leur confort, les éventuels problèmes et leur proposer une solution immédiate.

atHome, réseau social privé pour mettre en relation les habitants d’un immeuble, les propriétaires / bailleurs et les prestataires, que ce soit pour signaler des pannes ou échanger des services.

LES 5 PROJETS

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1998-2002 : conseillère environnement du Premier ministre Lionel Jospin.

2002 : fondation de l’IDDRI, Institut du développement durable et des relations internationales.

2004 : directrice de la chaire de développement durable de Sciences-Po.

2014 : ambassadrice chargée des négociations sur le changement climatique et représentante spéciale pour la COP21.

2016 : « championne de haut niveau » pourle suivi des engagements de la COP21.

Laurence Tubiana en 5 dates

connexion réussie

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n février dernier, les participants du hackathon* coorganisé par Dalkia et Intent Technologies ont planché quarante-huit heures non-stop sur la

création d’une application destinée à connecter la communauté des résidents à leur bâtiment. Développeurs, designers, porteurs d’idées et data analystes se sont rassemblés afin de mutualiser leurs compétences avec un but : produire l’application

E la plus aboutie possible dans le temps imparti. À l’issue de ce challenge, cinq équipes lauréates ont intégré l’incubateur E-Résidents, structure de coaching intensif mise à disposition par Dalkia, pour parachever en deux mois les prototypes présentés.

* Un hackathon (terme découlant des mots hack et marathon) est un événement durant lesquels des développeurs se réunissent plusieurs jours pour faire de la programmation collaborative.

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— Le futur —C’est demain

— Le futur —Dès aujourd’hui

« L’innovation n’est pas une priorité mais une obligation. »Jean-Michel Mazalérat, P-DG de Dalkia

Énergies le Mag

Haru, le petit robot grand gagnant

Le robot assistant personnel permettra au résident d’optimiser le confort de son habitat grâce à des sondes embarquées et des conseils personnalisés. Rencontre avec ses créateurs, cinq passionnés aux spécialités souvent inconnues*.

Votre robot est équipé de capteurs, c’est pour vous l’outil clé de la connectivité du bâtiment de demain ?

Baptiste et Logu : Il est en tout cas facile à mettre en place. Pour les prestataires énergétiques, Haru et ses sondes sont un moyen simple de récolter des données en temps réel au sein des logements et de communiquer avec leurs habitants.

Hervé : Ce temps réel dû aux capteurs permet d’agir rapidement. Imaginez une fuite de gaz ou un départ de feu : l’innovation digitale crée un lien avec l’environnement immédiat.

Comment avez-vous vécu ce hackathon ? Baptiste et Logu : Les deux mois d’in-

cubation furent particulièrement intenses. L’accompagnement sur mesure nous a permis d’échanger avec des mentors et contacts adaptés à nos problématiques (hardware, expertise sur le confort de l’habitant, brevets, etc.). C’était aussi un aperçu de ce que peut être l’aventure

20Énergies le Mag Juin - Septembre 2016 — N°4 N°4 — Juin - Septembre 2016

en bref

Dernière ligne droite Après de nombreuses nuits blanches, c’est dopés à la caféine que les finalistes se sont présentés devant le grand jury de Dalkia pour un ultime « pitch » le 18 avril 2016. Les projets étaient jugés sur deux critères : le produit en tant que tel (niveau de développement, qualité de l’interface, caractère novateur) et son potentiel business (revenu, niveau d’expérimentation, partenaires envisagés). Suivaient cinq minutes de questions-réponses avec le jury, qui a vu défiler des candidats souvent stressés mais décidés à défendre leur projet.

Le verdictAprès délibération, le jury a rapidement mis fin aux souffrances de la salle en annonçant le grand gagnant : Haru, le petit robot qui renseigne ses propriétaires sur la qualité de leur environnement. L’application /Command se classe deuxième, suivie de Game of Energy, avec, au pied du podium, Sénova puis atHome.—

entrepreneuriale et ça nous a confortés dans l’idée de porter ce projet jusqu’au bout.

Pourquoi avoir choisi de développer cet outil pour Dalkia ?

Baptiste et Logu : Haru est né à la suite de la soirée de présentation des pitchs, en amont du hackathon. Ce soir-là, nous avons pu découvrir des problématiques nouvelles (gestion d’un parc de logements, difficulté à récupérer des données au sein des appartements, etc.). Notre idée : simplifier l’équipement des logements pour Dalkia et la compréhension des données pour les habitants. Travailler avec une entreprise experte dans le domaine du confort intérieur est une opportunité incroyable pour nous. Cet accès à des connaissances pointues a permis de mieux calibrer Haru afin qu’il accompagne plus efficacement les locataires au quotidien.—

*« Développeur full stack » = capable de créer un outil informatique de A à Z, « UX designer » = en charge de l’expérience utilisateur.Le mot de Dalkia

19 prototypes

participants actifs sur70

5 projets retenus

par le grand jury pour intégrer l’incubateur

E-Résidents

20nuits blanches en deux mois pour les équipes

finalistes

plus de

58litres de café

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Le « prize pool »

12 000 € à se partager pour les 5 équipes gagnantes :

une 1re place à 6 100 €, puis 3 100 €, 1 600 € et 600 € pour les 4e et 5e

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N°4 — Juin - Septembre 2016 Énergies le Mag

« Cesbron nous a apporté une solution innovante, écoresponsable, adaptée à nos enjeux et à notre besoin d’efficacité énergétique. » Jean-Paul Oger, P-DG de l’hypermarché E. Leclerc d’Avermes

Le témoignage du client

Hypermarché E. Leclerc d’Avermes (Allier)

LE BESOIN DU CLIENT

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Jean-Paul Oger, propriétaire du Leclerc Avermes-Moulins, souhaitait que ce vaisseau amiral de la zone d’activité commerciale des « Portes de l’Allier » soit exemplaire du point de vue environnemental. Il a pour cela fait appel à Cesbron, filiale de Dalkia, spécialiste des solutions globales de services frigorifiques et énergétiques.

Innover avec le CO2 pour mieux refroidir

Une installation au CO2 subcritique et transcritique couplée à de l’eau glacée : une solution verte qui améliore le rendement en récupérant de l’énergie.Comment ça marche ? Cette conception CO2 / CO2 / EG – une première en grandes et moyennes surfaces –, permet une exploitation en cascade : deux centrales ont été installées, une transcritique (> 0 °C) et une subcri-tique (froid alimentaire < 0 °C). La première refroidit l’eau glacée et alimente chambres froides et vitrines positives, tout en refroidissant la seconde centrale qui, elle, réfrigère les chambres froides négatives et les vitrines surgelées. L’énergie rejetée par les centrales frigorifiques est récupé-rée pour le chauffage de la surface de vente du hall et des magasins extérieurs. Elle sert également au préchauffage de l’eau sanitaire utilisée pour la fabrication en boulange-rie et le nettoyage quotidien des laboratoires.

Écologique : le CO2, fluide vert non toxique, non inflammable et non corrosif, a un potentiel de réchauf-fement climatique 3 900 fois plus faible que certains fluides utilisés dans ce type d’installations (le R-404A, par exemple).

Économique : les 440 kW d’énergie gratuite récupé-rée sur les installations frigorifiques permettent d’écono-miser l’énergie nécessaire pour chauffer une vingtaine de maisons individuelles.

LA SOLUTION DALKIA LES BÉNÉFICES

Juin - Septembre 2016 — N°4

— Comprendre —

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Cap vers un habitat moins énergivore

— Le client —

23Énergies le Mag

ILLUSTRATION - KHUAN + KTRON

Un bâtiment qui produit plus d’énergie qu’il n’en consomme pour son fonctionnement ? C’est possible, grâce notamment à une isolation renforcée,

des panneaux solaires en toiture et une consommation limitée pour les appareils ménagers. L’exemple avec le siège de Cesbron, filiale de Dalkia, à Saint-Sylvain-d’Anjou.

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Contrôle des consommations grâce à une GTB (gestion technique de bâtiment), un système informatique qui supervise l’ensemble des flux d’énergie : chauffage, électricité et eau.

Éclairage intelligent : les lampes s’allument et s’éteignent en fonction de l’occupation du bâtiment.

Chauffage, ventilation et climatisation performants : climatisation réversible pour chauffer ou rafraîchir en consommant très peu d’énergie, ventilation double flux (récupération de calories de l’air chaud intérieur) et surventilation nocturne (utilisation de la fraîcheur nocturne gratuite).

Production d’électricitégrâce à des panneaux photovoltaïques installés en toiture, en façade et sur les verrières.

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Récupération de chaleur dans la salle des serveurs informatiques pour alimenter le chauffage du bâtiment.

Isolation performante de l’enveloppe, traitement des ponts thermiques (points de jonction où l’isolation n’est pas continue et qui provoquent des pertes de chaleur) et pose de pare-soleil sur les vitres.

Conception bioclimatique du bâtiment à l’aide de simulations thermiques dynamiques, c’est-à-dire la modélisation fine de son comportement en fonction de la météo, de l’occupation des locaux et de la structure du bâti.

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Le témoignage du client « La mise en place de cette centrale

de cogénération permet un ultime secours électrique sur notre site classé Seveso et renforce notre fiabilité électrique. Cet engagement sur douze ans avec Dalkia inscrit notre site dans la durée. » Marc Hanquet, directeur de la plate-forme Ineos à Sarralbe

LES BÉNÉFICES Écologique : les émissions de CO2 sont réduites de

7 322 tonnes par rapport aux chaufferies au charbon.

Économique : une facture énergétique en baisse grâce à la revente de l’électricité produite à EDF, aux économies in-duites sur les frais proportionnels de transport de l’électricité, à l’excellent rendement énergétique et aux 25 % d’écono-mies d’énergie primaire dues au niveau de rendement.LA SOLUTION DALKIA

L’installation couplée d’un moteur de cogénération gaz et d’un groupe électrogène de secours. Comment ça marche ? La cogénération permet de produire simultanément de l’électricité et de la chaleur. Son principe repose sur la récupération de l’énergie thermique ordinaire-ment perdue lors d’une production d’énergie électrique par combustion (jusqu’à 60 % de chaleur perdue habituelle-ment). La chaleur récupérée est utilisée pour chauffer l’eau du process et de l’eau froide avant qu’elle soit transformée en vapeur dans les chaudières. Le moteur est couplé à un alterna-teur qui produit de l’électricité. Au final, en limitant les pertes de chaleur, la cogénération permet d’atteindre un rendement de niveau global de plus de 90 %.

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Énergies le Mag

— Le client — — Votre transition énergétique —

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Le compost à la maison, c’est facile !

n la surnomme « l’or noir » des jardiniers, et cette terre brune issue de la décomposition de nos déchets organiques fait des miracles non

seulement pour l’environnement et la fertilité des sols, mais aussi pour les porte-monnaie. À l’heure où de plus en plus de communes optent

Et si composter était moins compliqué qu’on ne le pense ? Pour réduire son volume d’ordures et valoriser ses déchets, en ville comme à la campagne, les solutions sont à portée de main.

CHEZ VOUS

Énergies le MagN°4 — Juin - Septembre 2016 Juin - Septembre 2016 — N°4

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Site chimique Ineos Polymers à Sarralbe (Moselle)

C’est avec la volonté de réduire sa facture énergétique que le géant chimique britannique Ineos s’est tourné vers Dalkia pour la mise en place d’une centrale de cogénération sur son site de Sarralbe, où sont fabriquées des matières plastiques pour l’emballage.

Les atouts de la cogénération

LE BESOIN DU CLIENT

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pour une tarification au poids du traitement des ordures, c’est l’occasion ou jamais de réduire son empreinte écologique à travers une action simple et économique. Longtemps conditionné à la possession d’un jardin, d’une terrasse ou au moins d’une jardinière, le compostage se pratique aujourd’hui en milieu urbain, en maison comme en appartement. En tas dans un coin du jardin ou transformés dans le composteur à côté de la poubelle, les biodéchets sont une ressource insoupçonnée. Souvent

considéré, à tort, comme un engrais, le compost est bien davantage : il enrichit le sol en éléments nutritifs certes, mais il améliore aussi sa structure, sa stabilité, sa fertilité, le tout de façon durable. Contrairement aux engrais minéraux (et à certains engrais organiques), il présente l’intérêt de ne pas brûler les racines des plantes et libère ses éléments nutritifs progressivement en restaurant le complexe argilo-humique. Prêts à sauter le pas ? Voici quelques conseils pour faire de vous un parfait composteur.—

En savoir + L’Ademe propose

un guide pratique sur le compostage domestique. Faire son compost, à télécharger gratuitement sur le site ademe.fr.—

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Juin - Septembre 2016 — N°4Énergies le Mag

— Votre transition énergétique —

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COMPOSTAGE COLLECTIF

À plus, c’est mieux ! Pour les urbains voulant tenter l’expérience mais pas encore prêts à cohabiter avec des vers, à Lyon, Rennes ou Paris, le compostage collectif fait de plus en plus d’adeptes. En pratique, il suffit de verser sa poubelle consacrée aux biodéchets dans l’un des composteurs en bois ou plastique installés par la ville dans les jardins de l’immeuble.De nombreuses communes se lancent dans l’aventure en sollicitant copropriétés, immeubles et bailleurs. Toutefois, certaines conditions sont nécessaires : les habitations doivent être munies d’un espace vert, quinze résidents au moins doivent accepter de participer, l’accord du syndic ou du bailleur est impératif et un référent est désigné parmi les résidents.—

Retour à la terre. Le compost peut être utilisé à mi-décomposition (demi-mûr) ou quand il est entièrement décomposé (mûr). Cela peut prendre entre six et neuf mois, selon le type de déchets et la température. Demi-mûr, le compost est déjà décomposé mais on distingue encore la forme des végétaux, il peut être utilisé en paillage au pied des arbustes.Mûr, il prend l’aspect d’un matériau sombre, meuble et sans odeur : vous pouvez l’utiliser, dans une proportion maximale d’un tiers, pour améliorer les mélanges terreux de plantations, pour les cultures en pots ou pour les semis. Pour les urbains sans balcon ni jardinière, n’hésitez pas à en proposer à votre entourage, à un jardin partagé de votre ville ou encore à le répandre dans un parc voisin. —

ON EN FAIT QUOI ?

Du bon sens. Tous les déchets organiques sont compostables, à différents degrés. Les déchets de cuisine : épluchures, coquilles d’œufs, marc de café, filtres en papier, pain, laitages, croûtes de fromages, fruits et légumes abîmés, etc. Les déchets de maison : mouchoirs en papier et essuie-tout, cendres de bois, sciure et copeaux, papier journal, cartons salis (mais non souillés par des produits polluants), plantes d’intérieur, etc. Enfin, les déchets de jardin : tontes de gazon, feuilles, fleurs fanées, mauvaises herbes, etc.À éviter surtout, les plastiques et tissus synthétiques, verre et métaux. À oublier aussi, le contenu des sacs d’aspirateur, la litière pour chat et les couches-culottes qui ne sont pas entièrement biodégradables.—

ON Y MET QUOI ?

Atlas des migrations environnementales,de François Gemenne, Dina Ionesco et Daria Mokhnacheva.Hausse du niveau des mers, désertification, dégradation des écosystèmes : chaque année, des millions de personnes quittent leurs terres pour des raisons environnementales. À l’aide de plus de 100 cartes et de nombreuses études de cas concrets, cet ouvrage dresse un état des lieux et propose des pistes pour répondre à ce grand défi du xxie siècle.Éditions Presses de Sciences-Po,

mars 2016, 152 pages, 24 € —

UN LIVRE, UN SITE

EN CHIFFRES

c’est la part de déchets organiques chez un ménage français. —

la famille des Eisenia. Le terme lombricomposteur est un faux ami car ces vers n’ont rien à voir avec les lombrics : on les appelle vers rouges, de compost, tigrés ou de Californie. —

tel est le prix d’un composteur dans de nombreuses communes grâce aux aides et subventions.—

c’est le poids des déchets produits par la France en un an : deux tiers d’entre eux sont organiques.—

1 vedette30 %0 € 700 Mt

Idécologie Le site Idecologie et sa newsletter qui distille tous les mardis les bonnes pratiques en matière d’écologie. Loin des fiches techniques ou des discours moralisateurs, Idecologie détonne par son design et sa capacité à rendre les informations accessibles à tous.www.idecologie.net

Juin - Septembre 2016 — N°4

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QUEL COMPOSTEUR EN INTÉRIEUR ?

Avec ou sans asticots ? Le lombricomposteur est le plus courant. Cette boîte hermétique est munie de plusieurs plateaux dans lesquels vivent les vers. Les déchets sont déposés sur le plateau du dessus, que l’on descend lorsqu’il est plein. Son utilisation demande un très faible investissement personnel : pas même besoin de remuer comme dans le cadre d’un compostage traditionnel. Les Japonais ont quant à eux mis au point le compostage Bokashi. Sans insectes ni odeur, c’est un seau dans lequel on entrepose ses déchets avec quelques poignées de son de Bokashi. Ce dernier est composé de bactéries naturelles lactiques, levures et bactéries phototrophes qui agissent comme une communauté de microbes dans les déchets et font office d’accélérateur. —

à retrouver surle webzine

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Indonésie : des palmiers à sucre contre le dérèglement climatique

PHOTO - GUILLAUME COLLANGES / ARGOS / PICTURETANK

Sur l’île indonésienne de Sulawesi, l’exploitation du palmier à sucre permet à la fois de protéger la forêt du déboisement, de rétablir le climat déréglé et d’encourager le partage des richesses au niveau local. Et ça marche ! Organisés en coopérative, les paysans ont augmenté leurs revenus et participent même à la reforestation de leur territoire.

— La photo —