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2 n e w s p a p e r

d u o f f l i n e a u o n l i n e

Comment les points de vente vont-ils se

renouveler ?Texte : Étienne Portais

si la boutique physique reste Conviviale et Certainement un exCellent moyen pour renContrer et ChouChouter sa Clientèle, plus auCun

entrepreneur du retail ne peut négliger sa présenCe sur le web. mais les vraies questions sont là : Comment faire pour exister

et Créer un pont entre online et offline ? quelles sont les aspirations des shoppers ?

s e p t e m b r e 2 0 1 6

É d i t o

Quels sont les quatre principaux défis que les points de vente vont devoir relever ?

Se (faire) référencerles recherches des clients se faisant à l’échelle locale, les premières informations à indiquer sont souvent basiques mais primordiales : horaires, adresse et produits disponibles. les supports à privilégier ? les réseaux sociaux (facebook, twitter), les moteurs de recherche (google) ou les sites web/applications mobiles des centres commerciaux.

étudierla data est actuellement perçue comme un indice de compétitivité pour les entreprises. les données enregistrées par le Crm (panier moyen, horaires d’affluence…) permettent notamment d’approfondir la connaissance client pour ensuite personnaliser cette relation.

connectersi votre catalogue est accessible sur le net, pourquoi ne pas proposer la réservation en ligne d’un article disponible en boutique ? dans le cas de la restauration, il s’agit d’ouvrir de nouvelles commandes à travers des plateformes spécialisées comme deliveroo ou foodora.

Paiement mobileà l’heure du paiement sans contact, le mobile devient aussi moyen de paiement. en juillet 2016, apple pay a annoncé son arrivée en france avec visa et mastercard. une nouvelle manière d’optimiser le temps d’attente aux caisses et de récolter des données qualifiées ?

« L’histoire du commerce est celle de la communi-cation des peuples ». C’est en ces termes que montesquieu, dans L’Esprit des lois, place le commerce au cœur de la cité. l’accélération des échanges commerciaux et l’avènement, dans la seconde moitié du xxe siècle, de la société de consommation ont été accompagnés par le développement spectaculaire des moyens de communication, en particulier depuis ce qu’il est convenu d’appeler la « révolution numérique ».

il est désormais fréquent d’opposer le com-merce physique et le commerce en ligne, alors qu’ils sont les deux faces d’un même succès. les marques l’ont parfaitement compris en s’organisant à travers ces deux canaux complémentaires. Complémen-taires par les usages, ils associent des codes différents qui n’ont qu’un objectif : offrir, en un seul lieu, une expérience unique. la boutique du futur, thème du Newspaper que vous avez entre les mains, peut à la fois être matérielle et immatérielle.

les centres villes et les grands centres de shopping l’ont compris : ils ne construisent plus « seulement » des murs, mais offrent des lieux de vie et de partage, des lieux où les mondes physiques et digitaux s’entre-mêlent et réinventent, à leur manière, de nouvelles histoires.

Ann-Charlotte Ladous et Jules Robert-Le Hérissé

aSPirationS et beSoinS de 3 générationS de ShoPPerS

publié en juin 2016, L’Observatoire du Shopping, étude réalisée en partenariat avec ipsos, revient depuis 2013 sur l’évolution des lieux du shopping et notamment des centres commerciaux. aujourd’hui, ces derniers ne sauraient se résumer uniquement à des lieux de ravitaillement : la consommation revêt désormais une dimension collective. regards croisés entre 3 générations de shoppers :

le ShoPPer exPlorateurau sein du centre commercial, le shopper explorateur est une personne qui aime cet espace dans son ensemble, et y favorise le lien social. Ce profil fait son choix parmi l’ensemble des offres : 60 % d’entre eux aiment se tenir au courant des nouvelles tendances tout en se fixant un budget avant de faire leurs achats. ils sont d’ailleurs 65 % à privilégier la période des soldes ou de promotions pour concrétiser leurs achats.

le ShoPPer oPtimiSateuril a entre 25 et 54 ans, manque parfois de temps et possède un faible budget plaisir ; le shopper optimisateur recherche avant tout la simplification de son parcours d’achat et l’optimisation de ses dépenses. produits d’occasion, trocs ou achats groupés sont des comportements que l’on retrouve sur la tranche 25-34 ans de cette typologie de shoppers. à ce titre, ses attentes se portent vers une optimisation du temps passé, ainsi qu’aux bonnes affaires : à 52 %, ils aiment justement trouver tout à un seul et même endroit.

le ShoPPer flÂneurpour ce type de profil, le centre commercial est un lieu de détente où il aime prendre son temps, seul ou avec son conjoint. parmi ses attentes, il aime trouver des lieux pour se restaurer et boire un verre, et surtout des espaces silencieux pour faire une pause. sensible aux ambiances et aux décors naturels et végétaux, ce profil consomme le centre commercial comme une place de marché au sein d’un village.

l’initiatiVe coSto.PariS

Connected stores (Costo) est un programme d’accompagnement des commerçants et artisans de proximité à l’utilisation du numérique. un projet lancé en 2015 par la semaest, société de la ville de paris, qui se divise en 2 parties. tout d’abord la problématique de l’information : dans un premier temps, la plateforme se veut un relais d’information à propos du commerce connecté. ensuite, l’expérimentation : l’autre sujet du projet est de permettre à des acteurs technologiques de faire tester leurs innovations aux boutiques partenaires de Costo.paris.

à ce jour, plus de 500 commerçants ont rejoint cette initiative, qui travaillent en étroite relation avec les start-ups du label french tech. une manière pour ces boutiques physiques de passer d’une logique uniquement centrée sur le point de vente à une logique dématérialisée basée sur la visibilité online et la fidélisation.

© E

urop

aCity

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d u l i k e a u l o V e

le Client est roi : all we need is love

Texte : Fabienne Shinkaretzky

à l’heure où le digital se propose de révolutionner l’expérienCe Client à grand renfort d’objets ConneCtés et d’analyses big data, de nombreux

retailers, aux quatre Coins du monde, jouent la Carte de l’émotion, de la Créativité ou de la Coopération, annonçant une profonde transformation

de la relation qui nous lie aux enseignes.

a r t i c l e

C o u p d e c œ u r

Un bar à bonnets costumisables, des cafés Pouchkine version chouquettes à Paris, des produits traditionnels grecs à portée de clic… Des concepts commerciaux innovants naissent chaque jour un peu partout sur la planète. Stanislas Goupil, directeur Brand Events Groupe chez Unibail-Rodamco nous livre ses trois coups de cœur de l’année.

PouchkinetteLe café Pouchkine version chouquettes

pouchkinette, c’est le dernier né de la maison Dellos, que l’on retrouve notamment aux commandes du célèbre café pouchkine. parly 2 et le carrousel du louvre se mettront à l’heure russe dans les mois à venir avec l’ouverture de cette nouvelle enseigne qui proposera essentiellement des chouquettes remplies de chantilly – les fameuses Pouchkinettes - ainsi que des chocolats et des pâtisseries telles que les medovicks, les macarons, les financiers…

kalioSL’épicerie fine grecque

Finaliste du Grand prix des Jeunes créateurs du commerce 2015, Kalios invite la Grèce dans vos assiettes. Olives, miels, fruits à coques, herbes en branche ou encore huiles d’olive, tous les aliments sont issus de production artisanale. Une histoire de gourmets qui a vu le jour en 1832 et qui est restée dans la famille depuis, pour le plus grand bonheur des nombreux restaurants étoilés avec qui ils collaborent. À ce titre, Kalios a noué des partenariats stratégiques avec de grands chefs de renom, comme christophe aribert ou Juan arbelaez.

cabaiaLe bar à bonnets

créée en 2013, cabaia est une jeune marque française qui entend twister le port du bonnet. Le concept ? Pour 35 euros, le client choisit son bonnet et 3 pompons qu’il pourra ensuite clipser à sa convenance. Chaque couvre-chef porte le nom d’un cocktail, et est servi au bar, dans un shaker. Des corners cabaia doivent ouvrir en allemagne, en suède ainsi que dans les centres commerciaux français de la part Dieu, carré sénart, aéroville, les 4 temps et toison d’Or.

inie l’opposition entre commerce physique et e-commerce, l’heure est à l’omnicanal. désormais, chaque distributeur ou presque

scrute en permanence son e-réputation, comptabilise ses likes et passe le web, chaque jour, au peigne fin. nos smartphones sont au cœur de cette révolution grâce à des applis de plus en plus sophistiquées. au sein des commerces, des balises nous localisent et nous adressent promotions ciblées, conseils et services adaptés. sur nos cartes bancaires, les puces permettent déjà de payer sans contact, de nous envoyer des coupons de réduction ou de gérer nos points de fidélité. et ce n’est qu’un début…

du neVer Seen before aux quatre coinS du monde

à new york, la boutique story propose un concept à mi-chemin entre galerie d’art et boutique. le principe : un thème qui change tous les deux mois et avec lui la totalité des produits, des services, conseils et contenus, avec une préférence pour l’art et le bien-être. ici, les objets, tous utiles, sortent des sentiers battus. Chacun d’entre eux, savamment sélectionné, raconte une histoire et nourrit un univers 100 % immersif, foisonnant et inspirant. et à chaque fois terriblement surprenant. en france, c’est decathlon qui innove avec un magasin… sans aucun stock. on y vient, non pas pour acheter, mais pour rencontrer des vendeurs libérés de toutes les tâches de mise en rayon et redevenus des conseillers experts. leur mission est de nous permettre d’essayer et de tester les produits, mais

fsurtout de partager des passions. le client, s’il est convaincu, passe ensuite commande depuis son smartphone. au passage, il bénéficie même d’une réduction de 10 % par rapport au site de vente en ligne. rompre avec les habitudes, c’est aussi ce qu’a fait serge trigano en créant son concept d’hôtels-restaurants mama shelter. pour lui, les nouveaux voyages ne se font pas dans les contrées lointaines, mais dans les jungles urbaines. une idée qu’il déploie de marseille à istanbul en passant par los angeles. un design signé starck, mais avant tout un esprit de « coolitude » partagé par tous les membres du staff. le tout, mélangé à une belle dose d’humanité. ainsi, serge trigano réactualise la recette basée sur la gentillesse, inventée dans les années 70, du temps des gm (gentils membres) et des go (gentils organisateurs). dans un registre très différent, la louve - premier supermarché parisien coopératif - ouvrira ses portes à la rentrée 2016 dans le quartier populaire de la goutte d’or. un projet directement inspiré des Food Coop de brooklyn. ses membres s’engageront à travailler bénévolement quelques heures par mois, pour réduire les coûts, garantir le fonctionnement du supermarché, tout en payant un prix juste aux producteurs. en échange, ils s’y fourniront en produits de qualité à des prix imbattables, avec priorité aux circuits courts et aux produits de saison.

ShowPing et chouchouting

le point commun de ces nouveaux concepts, c’est la volonté de renouer avec l’expérience du face à face. ou l’art de la surprise quand le shopping se fait « showping », quand il propose des mises en scène créatives et

singulières à ses clients. autre néologisme qui sied à ces expériences, « le chouchouting » pour désigner une culture de l’accueil, un sens du service, de la convivialité et de la générosité. un simple sourire, une poignée de main. la chaleur d’un échange autour d’un produit, la richesse d’un conseil pertinent et la puissance du soft-selling. tous ces exemples revalorisent le rôle du vendeur et réintègrent l’humain dans nos boutiques.

irl VS iVl

plus une partie de nos vies, donc du commerce, se virtualise, plus de nouveaux espaces s’ouvrent paradoxalement au commerce physique. aussi différents soient-ils, ils annoncent une profonde transformation de la relation qui nous lie aux enseignes. pendant très longtemps, celles-ci étaient avant tout fonctionnelles. hier, leur métier était de nous vendre des produits, aujourd’hui et encore plus demain, ces magasins d’un nouveau

genre proposeront d’abord de partager des passions et des valeurs, des moments intenses, un écosystème vertueux et une vision du monde. la relation est de plus en plus aspirationnelle, émotionnelle, communautaire, spontanée et engagée. l’émotion est le ressort le plus puissant pour expliquer l’attachement qui nous relie à nos marques favorites. C’est l’un des principaux enseignements des neurosciences : la plupart de nos décisions sont prises émotionnellement et non rationnellement. les marques qui tirent leur épingle du jeu sont celles qui s’associent à des émotions fortes et positives. dans le retail de demain, l’amour et l’émotion tiendront une place au moins aussi grande que les prévisions des spécialistes du marketing. nos passions sont ce qui nous rassemble le mieux. elles sont nos moteurs les plus puissants parce qu’elles nous aident à nous réaliser.

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l’expérience interactive va jouer un rôle primordial dans nos futures boutiques. et ça, Fitting box l’a bien compris. avec OWiZ mirror, l’opticien a trouvé la réponse à une problématique vieille comme le monde  : proposer un maximum de références (même hors stock) dans un minimum d’espace  ! Grâce à ce miroir réinventé, les clients ont désormais la possibilité d’essayer des lunettes virtuelles en un simple clic. pour cela, il leur suffit simplement de s’installer devant l’écran tactile de 22" et de faire défiler les centaines de montures présentes dans le catalogue numérique.

Dès que vous entrez dans votre centre commercial, des pubs ciblées vous sont adressées, à vous, personnellement. Hé oui, Minority Report est bel et bien devenu une réalité ! Lorsque vous arrivez dans un magasin, des sélections de produits vous sont proposées en fonction de vos préférences. Un robot vient vous proposer son aide et vous rappelle les réductions en cours dans ce magasin. Vous finissez votre shopping et décidez, pour vous détendre, de vous installer dans un hamac posé dans un coin de verdure. Pour finir cet après-midi en beauté, des spectacles de drones et des ballades en réalité virtuelle sont organisés. alors, prêts à accueillir dans vos vies les centres commerciaux du futur ?

52 % DES FRançaiS viSitEnt

Un cEntRE commERciaL aU

moinS UnE FoiS PaR moiS

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À QUOI RESSEMBLERALE CENTRE COMMERCIAL

DU FUTUR ?

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Souvenez-vous ! Le drone fût tout simplement le produit star de l’hiver dernier. présent en masse sous les sapins français, ce dernier devrait poursuivre sa fulgurante ascension. autrefois outil, devenu jouet, il est aujourd’hui devenu serveur… Comme dans ce bar à cocktails hollandais ! Nommé « Blue Jay », le petit drone s’approche des tables pour prendre la commande des clients. et les exemples sont nombreux…

À singapour, le drone fabriqué par infinium robotics transporte plats et autres boissons de la cuisine à la salle grâce à des capteurs infrarouges. sans rien renverser !

robots et humains travailleront en étroite collaboration au sein des boutiques. Développé par robotlab, pepper est l’un d’entre eux. Déjà présent dans plusieurs magasins japonais ou sur le réseau SNCF, ce vendeur 2.0 devrait très prochainement se démocratiser en europe. le groupe carrefour prévoit en effet de le tester dans plusieurs de ses enseignes. Objectif ? Une satisfaction du client optimisée grâce aux conseils d’un robot toujours disponible, compétent et capable d’effectuer une recherche produit en quelques secondes.

5s i l e x G r a p H i e

46 % DES FRançaiS aPPRéciEnt

DE PoUvoiR toUt tRoUvER aU

mêmE EnDRoit

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l e c o m m e r c e d e d e m a i n

vers un retour aux sourCes ?

Texte : Anaïs Richardin

les Canaux d’aChats numériques ne Cessent d’évoluer, poussant les magasins traditionnels à repenser leur offre et leurs fonCtions premières.

au Centre de Cette révolution, le Client. personnalisation du magasin, meilleure appréhension de son parCours, expérienCe au Centre de toutes

les attentions… le retail du futur pourrait bien n’être en fait qu’un retour aux sourCes du CommerCe, la teChnologie en plus. renContre aveC

antonin Chartier, entrepreneur, et le designer olivier saguez.

ongtemps, on a craint que le magasin ne devienne qu’un showroom dans lequel le consommateur ne viendrait qu’essayer

les produits avant de les acheter en ligne, parfois chez un concurrent. longtemps on a considéré internet comme la menace ultime qui amputait les commerces traditionnels d’une part de leur chiffre d’affaires et qui abreuvait le consommateur d’offres, qui n’entraient même pas dans son champ de vision. aujourd’hui, ces considérations ont vécu, le ropo (research online purchase offline, ou inversement) n’est plus un gros mot mais une routine de consommation et la technologie, si elle est bien utilisée, de même qu’internet, peuvent être de précieux atouts pour les retailers.

internet a rediStribué leS carteS

« Ce qui fait aujourd’hui venir les consommateurs en magasin c’est une expérience chaude, vivante, empathique, bien différente de l’expérience que l’on vit sur internet. Faire son shopping sur internet c’est choisir l’utile, le pratique tandis que se rendre dans un magasin physique tient plus de l’envie, du pur plaisir, pour rencontrer, essayer, goûter, se distraire… » note olivier saguez, designer, architecte d’intérieur et président du groupe saguez & partners. loin d’être des canaux concurrents, l’e-commerce et le commerce traditionnel peuvent dans la plupart des cas être complémentaires. mieux, internet a amené les magasins à se recentrer sur ce qui fait leur force : l’humain. « À l’heure du commerce par internet, aller physiquement dans un magasin est un choix délibéré, de rencontre, d’expérience » ajoute olivier saguez.

si internet offre plus de praticité, un choix quasi illimité, et la possibilité de comparer et donc d’acheter de manière plus raisonnée, la boutique traditionnelle joue un rôle extrêmement important dans la relation du client à la marque. tant et si bien que même une jeune marque de lunettes comme jimmy fairly, qui s’est lancée en ligne, s’est rapidement dotée d’un pas de porte dans le marais, à paris. « On s’est rendu compte tout de suite que le brick and mortar, par rapport au pixel, nous permettait de véritablement plonger les clients dans l’univers de la marque. Ils peuvent toucher les produits et il y a un affect qui se crée qui est plus puissant » pense ainsi antonin Chartier, cofondateur de la marque. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que marc simoncini, fondateur de meetic et plus récemment de la marque sensee, a changé

ld’optique concernant cette dernière. d’une boutique en ligne de lunettes et de lentilles, sensee est aujourd’hui devenu une marque vendue dans deux magasins « en dur ». « La boutique nous permet de mettre en avant les produits avec un merchandising inspirationnel, des objets design, de jolis visuels, nous allons plus loin que la fonction lunette en développant un univers lifestyle » développe antonin Chartier, cofondateur de jimmy fairly.

de l’imPortance du deSign de l’exPérience client

il y a cinquante ans, l’expérience client se bornait à pouvoir trouver un large choix de boîtes de conserve, de produits frais et non alimentaires dans un même espace appelé supermarché. il y a cinquante ans, le consom’acteur n’était pas encore né et les publicités jalonnaient déjà son parcours client. aujourd’hui, l’expérience client se doit d’être différente, personnalisée, au cœur de toutes les préoccupations. « Avant, faire ses courses était une corvée, et ce pour au moins 50 % des achats. À partir du moment où internet est arrivé, la corvée, l’achat utilitaire, répétitif ou non, a pu être évacué pour être fait en ligne. Du coup, l’objectif de l’utilité et de la fonctionnalité n’appartient plus au magasin, qui devient un lieu d’expérience. C’est une opportunité pour que les lieux soient plus empathiques et que le personnel puisse travailler autrement » confirme olivier saguez.

à new york, samsung teste depuis le 22 février une boutique sans produit à vendre. véritable centre culturel immersif qui s’étend sur 3 étages, le samsung « 837 » contient un laboratoire, une aire de jeux digitale, un auditorium, un café, mais aussi une galerie d’exposition ou encore un living room. autant d’endroits qui permettent de tester in situ les technologies samsung. mais le summum du lieu d’expérience est encore le centre commercial, considéré par olivier saguez comme « une sorte d’hôtel 4 étoiles qui permet d’éviter les micro-stress », le centre commercial est devenu une destination, où l’on passe du temps. C’est ainsi que les concepts les plus fous ont vu le jour pour retenir, chaque fois qu’un projet sort de terre, le consommateur un peu plus longtemps. projet emblématique du grand paris, europaCity, qui verra le jour en 2024, entend par exemple concilier, sur plus de 80 hectares, le commerce, les loisirs, la culture et la nature dans un espace inédit qui proposera des salles de concert, mais aussi un parc d’attraction, un espace aquatique ou encore un parc des neiges qui côtoieront

auberges de jeunesse, grands magasins, restaurants et ferme pédagogique.

la dernière édition de L’Observatoire du Shopping, réalisée par unibail-rodamco en partenariat avec ipsos, confirme ainsi ce que devrait être le centre commercial du futur : pour 61 % des français, il serait « très important que le centre commercial soit un lieu vivant et animé dans lequel ils ne fassent pas que des courses courantes et du shopping ». le centre commercial doit devenir un lieu expérientiel, un lieu de vie animé, personnalisé et convivial qui dépasse sa dimension mercantile pour susciter de l’émotion, que ce soit par le divertissement, l’architecture, le design ou encore les aménagements. pour ses boutiques, jimmy fairly a par exemple pris le parti de faire évoluer ses espaces tous les 3 mois grâce à « un système entièrement modulable qui permet

de changer le magasin au grè des collections » pour donner « au merchandising une force et une souplesse importante » précise antonin Chartier.

le centre commercial devrait également être un lieu dans l’esprit « d’une place de marché de village, où il serait possible de flâner, de rencontrer des gens, de se poser pour prendre un café ou déjeuner » poursuit l’étude. un constat que partage entièrement olivier saguez, qui dévoile trouver son inspiration sur les marchés méditerranéens, qui sont selon lui « dans l’empathie » et qui, au-delà des produits, génèrent de l’émotion, notamment grâce aux couleurs, « aux odeurs, aux sons… De nombreux hypermarchés essayent d’ailleurs aujourd’hui de corriger le tir pour ne plus être seulement des lieux de logistique mais pour se rapprocher de ces lieux qui créent véritablement du lien social ».

Créer du lien social, susciter les rencontres, n’est-ce pas la mission première des lieux de commerce ? pour olivier saguez, la réponse est on ne peut plus claire « Le commerce va redevenir ce qu’il était à l’origine dans les cités féodales, pas seulement un moyen de commercer mais aussi un moyen de créer de la relation entre les gens. »

« Ce qui fait aujourd’hui venir les consommateurs en magasin c’est une expérience empathique, chaude, vivante, bien différente de l’expérience que l’on vit sur internet. »

Le centre commercial du futur, une place de marché de village ? Antonin Chartier et Olivier Saguez partagent avec nous leur avis sur l’avenir de nos magasins.

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Q u e s o n t - i l s d e v e n u s ?

N o s p a r t e n a i r e s

rePenSer le rôle du Vendeur qui doit être « customer-centric »

garant de cette relation, en première ligne face au client, le vendeur du futur ne sera pas seulement connecté, il sera également plus attentif et plus à l’écoute. « La mission de nos vendeurs est de faire passer un bon moment à nos clients, confirme antonin Chartier. C’est d’ailleurs sur la base des notes de satisfaction de ces derniers que nous jugeons nos vendeurs. » la question n’est donc plus tant de savoir si l’on a vendu mais si le client est satisfait de son expérience en boutique.

« Dans le consumer good, on doit être focalisé sur ses clients, ajoute-t-il. Il faut poser des questions aux clients, savoir d’où ils viennent, pourquoi ils n’ont pas passé une bonne expérience, et surtout connaître la différence entre une personne qui achète le samedi et une le mercredi. Notre stratégie est basée sur l’expérience client, et le prix n’en est qu’une composante ». Ce qui pourrait sembler être une évolution décrochée quasiment de force par des consommateurs qui ont repris le pouvoir, n’est en fait qu’un retour aux fondamentaux du commerce à petite échelle, tel qu’il fonctionnait avant et qui était centré sur le client et sur la réponse à ses besoins.

et pour répondre de la manière la plus adaptée possible aux besoin des clients, les retailers ont besoin de les connaître. si l’expérience client et la relation au vendeur sont importantes, l’accès à la data offert par les technologies est aujourd’hui une véritable mine d’or pour les commerçants.

S’aPPuyer Sur la technologie

la personnalisation de la relation et de l’offre, nouveau graal des retailers est aujourd’hui grandement facilitée par les nombreux outils technologiques auxquels ils ont accès. longtemps cette connaissance a pourtant été réservée aux

seuls e-commerçants qui pouvaient tracker à volonté le parcours de leurs clients et en tirer de riches enseignements. grâce au bluetooth aux beacons mais également à la rfid, le retailer peut non seulement avoir des informations sur ses consommateurs, mais aussi les situer dans son magasin et observer leurs pérégrinations. rien de mieux pour ajuster le merchandising en fonction des besoins, des moments de l’année et pour pousser des promotions en fonction de ce que le client a déjà placé dans son panier.

dans le cas de la technologie rfid, un client porteur de carte de fidélité pourra facilement être identifié par le personnel. avec un accès aux informations d’achat par exemple, les vendeurs pourront personnaliser leur approche du client et lui offrir un conseil parfaitement adapté. pour le moment gimmick, mais potentiellement appelée à se démocratiser, cette partie de la relation pourrait même être dévolue à des robots. dans le magasin sephora flash de la rue de rivoli à paris par exemple, un petit robot nao accueille les consommateurs qui peuvent s’adresser directement à lui. en possession d’une carte de fidélité, les clients peuvent également être directement conseillés par le petit robot.

Côté design, le mobilier connecté peut également permettre d’offrir une expérience plus aboutie. loin de la techno gadget, des « murs d’écrans » décriés par olivier saguez, de nombreuses start-ups développent aujourd’hui des tables connectées, des consoles tactiles et autres pièces qui apportent un véritable plus au client. bryanthings par exemple, une start-up parisienne qui travaille avec de nombreuses marques comme petit bateau, Cacharel ou encore yves saint laurent, propose une table ou un miroir connecté qui permettent aux clients d’accéder à de nombreuses fonctionnalités : obtenir des informations sur un produit en le posant simplement sur la surface des meubles, recevoir la vidéo d’un maquillage réalisé en magasin grâce au miroir équipé d’une caméra, création d’un e-panier, accès à des conseils et recommandations…

au final, peu importe la technologie, pourvu qu’il y ait l’expérience.

« Le commerce va redevenir ce qu’il était à l’origine dans les cités féodales, pas seulement un moyen de commercer mais aussi un moyen de créer de la relation entre les gens. »

PerSillé

installée depuis juin 2014 à paris, la maison de viande persillé nourrit de grandes ambitions. lauréat du Grand prix des Jeunes créateurs du commerce en 2015, le temple de la viande vient de signer un accord exclusif avec le service Deliveroo. actuellement en cours d’installation au sein du centre commercial so Ouest, la voie semble dégagée pour le développement de cette enseigne dynamique.

Plus d’informations sur www.persille.fr

glazed

La marque de fabrique des glaces Glazed ? Des parfums décalés aux histoires uniques, qui font partie prenante de cette histoire entrepreneuriale installée au 54 rue des martyrs à Paris, et testée depuis via un pop-up store aux 4 temps. ces glaces sont produites en petite quantité avec des ingrédients soigneusement sélectionnés : hors de question d’ajouter des extrait concentrés, arômes ou autres artifices.

Plus d’informations sur www.glaces-glazed.com

bloomizon

lauréat boutique.com en 2015, bloomizon développe depuis 12 mois son offre produit et va ouvrir au 1er octobre 2016, un pop-up store au sein du CNIt. Un changement radical d’identité a vu aussi le jour, dont la promesse («Balance From Nature») vient confirmer un positionnement simple : combler les carences en vitamines de manière naturelle.

Plus d’informations sur www.bloomizon.com

g r a n d P r i x d e S J e u n e S c r é at e u r S d e c o m m e r c erendez-vous incontournable depuis 10 ans pour les entrepreneurs, le grand prix des jeunes Créateurs du Commerce revient pour sa 10e édition en 2016. l’objectif ? faire émerger et concrétiser les concepts de commerce les plus innovants en france. les lauréats de ce prix ? persillé, bloomizon et glazed l’année dernière, mais aussi faguo, big mamma, jimmy fairly, marlette ou encore see Concept pour les précédentes éditions. en 2016, le groupe récompensera le sens de l’innovation de jeunes entrepreneurs avec 3 prix : prix boutique.Com, prix découverte et le grand prix.

Plus d’infos : www.grandprixjeunescreateurs.com

u n i b a i l - r o d a m c oCréé en 1968, unibail-rodamco est le premier groupe coté de l’immobilier commercial en europe, présent dans 11 pays de l’union européenne et doté d’un portefeuille d’actifs d’une valeur de 39,3 milliards d’euros au 30 juin 2016. à la fois gestionnaire, investisseur et promoteur, le groupe couvre toute la chaîne de valeur de l’immobilier. grâce à ses 1 985 employés, unibail-rodamco applique ses savoir-faire à des segments de marchés spécifiques comme les grands centres commerciaux des villes majeures d’europe, ou les grands bureaux et centres de congrès-expositions dans la région parisienne.

Plus d’infos : www.unibail-rodamco.fr

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LE CLUBWWW.SILEX-ID.COM

EXpLORatION, DéCRyptaGE, aNaLySE DU MONDE DE DEMaIN

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dreSS in the city

disponible sur ios et sur android, dress in the City est une application qui devrait ravir tous les férus de mode. premier vide-dressing de luxe en ligne, la plateforme permet à ses utilisateurs de consulter, mais aussi de mettre en vente de nombreux vêtements et accessoires. autre point fort : la possibilité de venir en boutique physique pour voir, toucher et bien sûr essayer les produits haut de gamme sur lesquels vous avez flashé.

ViSibiliShoP

que vous soyez commerçant, hôtelier ou même restaurateur, visibilishop est fait pour vous ! la start-up propose en effet à tous les réseaux de points de vente physique de gérer leur e-réputation locale. en référençant tous les avis présents sur internet (réseaux sociaux, moteurs de recherche…), visibilishop permet aux entrepreneurs de connaître les points faibles, mais aussi les points forts de leur établissement pour toujours mieux répondre aux attentes de la clientèle.

amano

une application spécifique pour chaque service, chaque lieu, c’est terminé avec amano ! en concevant des webapp - des applications progressives et sans téléchargement - la start-up compte bien révolutionner notre rapport au smartphone. dorénavant, il suffira de se connecter au wi-fi pour connaitre tous les renseignements utiles concernant le lieu dans lequel on se trouve. en se basant sur le principe de la géolocalisation, amano propose à ses utilisateurs un contenu toujours pertinent donc, mais aussi divertissant…

my PoP corner

fondé en 2014, my pop Corner est un site internet qui met en relation des détenteurs d’espaces physiques commerciaux et des marques désirant vendre leurs produit en un lieu spécifique, sur une période de courte durée. le airbnb du commerce en quelque sorte ! une solution idéale pour booster son activité professionnelle ou pour rentabiliser le loyer de son local commercial.

deliVer.ee

deliver.ee propose aux entreprises de garder un œil sur leurs livraisons locales. en travaillant avec des professionnels triés sur le volet, la start-up assure une livraison dans les meilleurs délais. grâce à sa plateforme en ligne et son équipe dédiée, deliver.ee vous permet même de suivre en temps réel où en est votre colis.

truSter

vous avez besoin d’un plombier, d’un chauffagiste, d’un électricien ou d’un peintre mais ne savez pas qui contacter pour vos travaux ? truster est là pour vous ! en travaillant avec des artisans sélectionnés et reconnus pour la qualité de leur travaux, la start-up propose une alternative à tous les bricoleurs du dimanche. avec truster pas de mauvaise surprise ! exposez votre besoin, prenez rendez-vous et un devis vous sera envoyé sous 48 heures.

wiShibam

qui n’a jamais rêvé d’avoir, un jour, son assistant shopping personnel ? depuis le site internet - ou l’application mobile - wishibam vous accompagne au quotidien dans votre mise en beauté. Conseils pour une tenue, reconnaissance d’un produit sur lequel vous avez flashé, recherche d’un accessoire en rupture de stock… wishibam est là pour vous aider et vous faire gagner du temps.

SenSe

« écoutez votre maison »… C’est le service plein de bon sens que propose la start-up sense. grâce à son petit boîtier et son application mobile, l’entreprise vous permet de garder un oeil sur la consommation en énergie de vos différents appareils électroniques. objectif : faire des économies, mais aussi lutter contre le gaspillage énergétique.

fitle

quand on décide d’acheter sur le net, difficile de savoir, si une fois reçu, le vêtement sera - oui ou non - à la bonne taille. avec fitle c’est terminé ! Créez votre double virtuel en 30 secondes pour que celui-ci essaie ensuite les articles à votre place. pratique non ?

culteeV

fondée en 2015, Culteev conçoit, développe et commercialise des produits pour que les particuliers puissent cultiver fruits, légumes et herbes aromatiques en intérieur. grâce à sa serre connectée, il est désormais possible de consommer des produits frais tout au long de l’année.

s é l e c t i o n d e s ta r t- u p s

quand les start-ups vous font redéCouvrir

le CommerCeTexte : Maxime Kgozien

expérienCe Client, robotisation, optimisation des proCess, omniCanalité… le monde du retail est en pleine transformation. de fait, une multitude de start-ups se montent tous les jours dans Ce seCteur, aveC des projets très

divers. voiCi une séleCtion (évidemment très loin d’être exhaustive) d’une dizaine d’entre elles.

Silex ID Newspaper est une publication de Silex ID – Directeur de la publication : matthieu Vetter – Directeur des contenus : Daniel Geiselhart – responsable Silex ID Newspaper : Anaïs Bozino - Création Charte Graphique : Yann taeger – Directrice Artistique : Charlotte Cosmao – responsable Silex ID Network : Clémence Fontaine – Community manager : Jean-marc Desfougères – responsable vidéo : maxime Kgozien - Illustrations : Nolwenn michea - Coordinateur : Étienne Portais - Contributeurs : Ann-Charlotte Ladous, Jules robert-Le Hérissé, Fabienne Shinkaretzky, Stanislas Goupil, Anaïs richardin - Imprimé en France par Imprimerie Léonce Deprez - Distribution mLP textes, illustrations et photos copyright Silex ID, 16, rue Saulnier, 75009 Paris SAS au capital de 10 157 € – Fondateurs : Léonce Deprez et matthieu Vetter - Contact : 06 81 83 55 07 [email protected][email protected][email protected][email protected] – Dépôt légal à parution – Commission paritaire : en coursAbonnement : www.club.silex-id.com

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