Nancy, 12 Octobre 2016...des différents passages de surveillance (5 agents) ; impossibilité de...
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Pr. Christian RABAUD
Nancy, 12 Octobre 2016
BIOTERRORISME
Variole
Organisation de
la prise en charge
- suspicion de variole :
alerter le SAMU (15)
- sollicitation d’un médecin référent vacciné
- le médecin référent va examiner le malade
- transfert du patient vers le service des maladies
infectieuses de l’hôpital de référence
Transports sanitaires
Prise en charge hospitalière Traitement Prise en charge des sujets contacts
Traitement des personnes décédées
DES PROCEDURES STANDARDISEES
Kit de prélèvement pré-constitué
Prélèvement dans réceptacle à triple emballage
Envoi via le laboratoire de virologie du CHU de Nancy…
Vers le laboratoire dédié CNR avec transporteur agréé en
convention avec le CHU
Le Prélèvement diagnostique
SRAS
Syndrome
respiratoire
aigu
sévère
Transmission nosocomiale HK
Les solutions
« Syndrome Respiratoire Aigu Sévère »
Prise en charge hospitalière
Prise en charge des premiers cas
possibles au CHU
HALL
VISIT ESC 1
SAN
SAN
ESC 2
HALL
MAL
20 19 18 17 16 15 14 13
12
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26
OFFICE
SALE
SOINS
DE
SALLE
BUREAU
EXTERNE
SALLE
DE
BAINS
LINGERIE
ARCHIVES
VESTIAIRE
GALERIE
DE
VISITES
GALERIE DE VISITES
GALERIE
DE
VISITES
BIBERONNERIE
OFFICE
PROPRE
INFIRM
SOINS
INTENSIFS
INTENSIFS
SOINS
ATMOS.
HUMIDE
DETENTION
Chambre d’isolation pour patient porteur d’une infection à haut risque de transmission par voie aérienne :
test grandeur nature
C. Robert, L Rol, L. Letranchant, M. Vuillaume, Th May, Ch Rabaud ; Service de Maladies Infectieuses et Tropicales ; CHU de Nancy
CONTEXTE : le CHU de Nancy a été désigné établissement de référence pour la prise en charge de patients victimes d’actes
bioterroristes dans la zone de défense Est et/ou pour la prise en charge de patients infectés, ou suspects de l’être, par un agent pathogène
émergent à haut risque de transmission par voie aérienne. Pour accueillir de tels patients, le CHU qui ne dispose pas encore de secteur
sécurisé de type P3, a souhaité tester une solution modulaire provisoire. Nous nous sommes orientés vers le système ISOROOM.
EVALUATION : le système ISOROOM a été installée le 25 Avril 2008 pour 3 mois dans un chambre du
service de Maladies Infectieuses d’une surface de 21 m2. Cette chambre accueillera 4 patients
successifs (tuberculose pulmonaire, mais aussi syndrome infectieux au retour des tropiques) et sera ainsi
réellement occupée pendant 51 jours.
SYSTÈME ISOROOM : il s’agit d’une véritable chambre d’isolement temporaire, à pression négative,
avec SAS, avec unité de ventilation équipée de filtres HEPA/UV, qui peut être installée en 1 à 2 heures
(volume de stockage démonté ≈ 3m3 ; dimension de la chambre après installation : L=4,7m (avec SAS et
portes ouvertes) ; l=2,3m ; h=2,3m). Cette chambre aux parois transparentes permet la surveillance
continue du patient. Un système de manchettes étanches permet le passage de câbles ou tubulures pour
acheminer électricité et fluides médicaux jusqu’au patient.
BUT DE L’ETUDE : analyser en condition réelle de fonctionnement :
- la faisabilité de la prise en charge du patient par l’équipe soignante ;
- l’acceptabilité du séjour dans une telle chambre par le patient ;
- la résistance de ce matériel au regard des protocoles de prise en charge (procédures de décontamination et d’entretien, …)
REMARQUES FORMULEES PAR LES PATIENTS :
une patiente n’a exprimée aucune doléance (séjour 21 jours) ; une patiente s’est
plainte de la sensation de confinement, d’avoir trop chaud, de manquer d’air (le
séjour a pour autant pu être poursuivi 17 jours) ; une patiente a précisé avoir été
impressionnée lors de l’admission. S’est plaint ensuite de la chaleur et du bruit à
l’origine d’ insomnies (séjour de 11 jours) ; un patient s’est plaint d’une
sensation de chaleur non supportable plus de quelques heures ; le patient a
rapidement exigé de quitter cette chambre (séjours 2 jours).
REMARQUES FORMULEES PAR LES SOIGNANTS : chaleur étouffante,
sensation de manque d’air, d’étouffement (les agents entraient masqués ;
7 agents) ; difficultés à ouvrir les portes (cf. système de dépression ; 5
agents) ; la porte du SAS grince et donc le patient est réveillé la nuit lors
des différents passages de surveillance (5 agents) ; impossibilité de rentrer
avec les mains chargées de matériel (SAS petit ; 5 agents) ; espace limité à
l’intérieur de la tente pour travailler puisque le lit du patient est placé dans
l’angle afin de pouvoir mettre un fauteuil et une table (4 agents) =>
difficultés pour la réfection du lit, pour la pose de cathlons périphériques,
pour la réalisation de prélèvements sanguins lorsqu’il faut utiliser le bras
gauche du patient (côté du lit qui est adjacent au mur de la tente) ; lors de la
toilette du patient.
REMARQUES CONCERNANT L’ENTRETIEN :
difficultés à réaliser la décontamination du plafond de la structure à la sortie du
patient ; il a été décidé de faire une décontamination manuelle classique par
détergent désinfectant puis de réaliser une décontamination par voie aérienne
(brumisation de peroxyde d’hydrogène-ions argent ; Stérinis®). Pour le reste,
aucun « vieillissement » prématuré de la structure n’a été observé lors de cette
période-test. Au quotidien, l’entretien de l’environnement du patient nécessite de
terminer par une phase d’essuyage des parois qui sinon s’opacifient et laisse
une impression de « sale ».
Autre problème relatif au SAS: la barre de seuil est « haute » et il faut porter le
matériel (parfois lourd ) pour le faire rentrer
CONCLUSION : malgré l’ensemble des remarques formulées ci-dessus, cette expérience nous a permis d’observer que le recours à cette chambre d’isolement
temporaire était faisable tant pour le personnel que le patient ; il est pour autant certain que le séjour du patient dans une telle chambre doit être considérée
comme une mesure transitoire dans l’attente de pouvoir gagner une structure en « dure » de type secteur P3.
Maladie à Virus Ebola
Transmission du virus
Contact direct avec les fluides corporels d’une personne infectée malade ou décédée
Circonstances de contamination
– Soins funéraires, rites funéraires avec un contact physique
– Soins aux malades (médicaux ou familiaux)
(Consommation de viande de brousse)
Pas de transmission avant l’apparition de la fièvre
Virus sensible aux solutions hydro-alcooliques et à la javel
En laboratoire Accidents d’exposition
au virus EBOLA
1976, Royaume-Uni
– Minuscule coupure
1994, Suisse
– Zoologiste lors d’une autopsie d’un chimpanzé
2004
– USA
– Russie
2009, Allemagne
– Piqûre avec une aiguille ayant préalablement servi pour réaliser une injection chez la souris infectée
HIA Bégin- Audrey
MERENS- 2014
Les postes de sécurité microbiologique
de type III
HOSPITALISATION
SAMU 54
SAMU 54
Transport d’un patient cas possible
Ebola par un SMUR hors 54
Transport décidé après :
- Classification en cas possible par l’InVS
(conférence tél : 1er praticien, SAMU, Infectiologue, ARS/InVS)
- Accord de l’infectiologue d’astreinte du CHRU de
Nancy
- Accord de la Direction Générale du CHRU de Nancy
(via SAMU 54)
L’ouverture du secteur P3 peut nécessiter un
délai de 3 à 4h qui doit être pris en compte par le
SAMU concerné par le transport du patient.
Déchargement du patient (SAS P3)
EPI complet
Avec
combinaisons
catégorie III
de type 3B
ou 4 B
minimum
Transport de patient sécrétant
Gradient de pression
Chambres : - 35 mmHg (/extérieur) > 20 vol/H
Sas : - 20 mmHg > 20 vol/H
« Communs »: - 5 mmHg 5 à 10 vol/H
ET
« VERROU SURPRESSION »
DANS LES 3 SAS / avec système de portes asservies
Contrôle : affichage + alarmes sonores
SAMU 54
Passe plat trans mural :
Entrée du “petit” matériel,
des repas …
Sortie des déchets :
après inactivation à
134° dans autoclave
trans mural de gros
volume
12/10/2016
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Contribution à l’évaluation de
l’état de préparation des ESRH
à la prise en charge
d’un cas possible ou confirmé
de maladie à virus Ebola
Task force : Coordination interministérielle Ebola
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Rappel: objectifs et cadrage de la mission
Objectifs de la mission
•Faire un état de la préparation des ESRH pour le risque
Ebola
•Maintenir la vigilance des établissements
•Faire des recommandations pour la prise en charge des
maladies émergentes
Thématiques analysées:
•Gouvernance, gestion des RH, communication …
•L’architecture et les circuits ;
•Les procédures d’accueil et de prise en charge du patient,
notamment le bionettoyage et la gestion des déchets ;
•La gestion des prélèvements et des échantillons
biologiques;
•La prise en charge thérapeutique
Rappel: objectifs et cadrage de la mission
Méthodologie de la mission
•1 visite d’une journée par ESRH (12 visités)
•1 exercice de mise en situation sur 2 h
• Livrables: 1 rapport par site (12) et 1 rapport général
Bilan financier pour les ESRH
Coût d’une prise en charge pour un ESRH
•Evaluation d’un coût moyen: 12 000€/jour en SMIT ;
20 000€/jour en réa
Coût de la préparation des ESRH
•Aide à l’investissement de la DGOS
•Aucun accompagnement financier en exploitation:
•Problème pour la maintenance des équipements
•Problème pour l’approvisionnement des EPI et
consommables, notamment pour les formations.
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Les points forts de la préparation des ESRH
•Forte mobilisation des ESRH
• En termes de gouvernance et de communication
• En termes de formation (3000 professionnels formés au port
des EPI et à la prise en charge, sans compter les CH et les
services d’urgence)
• Du personnel: pas de droit de retrait enregistré
•Avancées réelles pour la gestion des risques émergents
• Meilleure diffusion de la culture « B » du NRBC
• Formalisation des procédures de prise en charge: pour la
sécurité des personnels et la gestion des déchets notamment
• En biologie: plan d’équipement national
• les ESRH se sont récemment équipés ou sont en cours
d’acquisition d’un PSM III;
• Acquisition d’automates pour le LSB3 (P3 polyvalent)
• Élargissement du pool de techniciens formés LSB3,
• Renforcement culture de biosécurité
• Mise en place en parallèle de biologie délocalisée
Des organisations de prise en charge très différentes
Les organisations retenues dépendent de la configuration
des locaux et sont plus ou moins adaptées
•Des prises en charges qui engendrent des fermetures de lits
• Raisons: confinement de la chambre et libération de RH
• Conséquences: forte perturbation pour le fonctionnement de
l’hôpital et perte de recette T2A
• 2 établissements ont une unité clinique complète dédiée
« type P3 », avec cuve de rétention des déchets
• AP-HM (Hôpital Nord – SMIT)
• CHU de Nancy (unité à part)
• Lieu d’hospitalisation : réanimation (4 ESRH) ou SMIT (7
ESRH) avec transfert en réanimation si besoin
• Des circuits internes à l’établissement (ex : SMIT-Réa) à
sécuriser ( contamination, media, badauds, …)
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1. Préciser le cahier des charges des conditions techniques
des ESRH
• Constats: certaines conditions techniques ne sont pas
maîtrisées
• dépression des chambres d’isolement et le traitement
de l’air
• l’élimination des déchets
• Recommandations:
• Les ESRH doivent améliorer leurs connaissances des
installations techniques
• La DGS doit redéfinir un cahier des charges techniques
précis pour les ESRH pour la prise en charge d’un agent
infectieux hautement contagieux
• Les ESRH doivent renforcer leurs exigences dans les
relations avec les prestataires.
Les éléments de constat
nécessitant des améliorations
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Les éléments de constat
nécessitant des améliorations
2. La question du maillage territorial des ESRH et des capacités
d’accueil sur le territoire
Double constat :
• Un nombre d’ESR habilités important (14 en septembre 2015)
• au regard du coût de préparation
• des conditions techniques à remplir
• des contraintes de fonctionnement pour l’hôpital
• au regard de nos voisins européens
• les capacités hospitalières sont insuffisantes pour faire face à
une crise épidémique (seuls 20-30 patients peuvent être pris
en charge)
3. La question du transport héliporté
• Toute réorganisation territoriale des ESRH ne peut se faire
sans transport héliporté