N°5 Le e-Travailleur du 62

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La mobilisation doit désormais s’amplifier pour changer la donne! Si on peut apprécier, chez les militants et les salariés qui luttent chaque jour dans les entreprises, une détermination à aller à l’affrontement de classe, il ne reste pas moins qu’une convergence nationale de ces luttes est plus que nécessaire pour faire changer la politique d’austérité. Les militants et les travailleurs attendent que les confédérations syndicales en pointe le 9 avril continuent sur leur lancée et soient le moteur des luttes qui se développent chaque jour dans notre pays et qu’elles soient une véritable opposition syndicale aux prétentions du MEDEF. Une volonté d’aller plus loin que la CGT a revendiqué dès le soir même de la manifestation dans un communiqué Elle y estime que la « mobilisation doit désormais s’amplifier » dans d’autres temps forts et notamment le 1er mai. Malheureusement, on peut regretter deux choses, la première, c’est l’allégeance au gouvernement et au patronat de certaines « « organisation syndicales » CFDT, CFTC, CGC et UNSA qui n’ont pas jugé utile d’appeler leurs adhérents à descendre dans la rue, considérant qu’en France il n’y a pas de politique d’austérité. Collusion, autisme…à chacun de se faire son opinion sur leur attitude et leur conscience. La seconde, qui n’a rien de surprenante en soi, c’est que malgré cette mobilisation, la journée du 9 n’ait pas fait la Une des médias qui préfèrent étaler les connivences stratégiques de la famille Le Pen…et servir les intérêts UMPSFN ! Enfin une mobilisation digne de ce nom ! C’est ce qu’il ressort de la journée du 9 avril contre la politique d’austérité du gouvernement. Un succès qui doit en appeler d’autres, à commencer par le 1 er Mai. UMP et PS, les gouvernements changent, la dictature du MEDEF reste. Jour après jour, la situation devient de pire en pire pour nous les ouvriers, les employés, les chômeurs ou les retraités. Pas un jour sans qu’on apprenne un nouveau plan de licenciement, chaque nouvelle loi des gouvernements successifs est une nouvelle attaque contre nos droits. Après l’ANI, après les cadeaux du CICE aux grands patrons, c’est la loi Macron qui généralise le travail de nuit et de dimanche, facilite les licenciements économiques et s’attaque aux prud’hommes ! Et le gouvernement prépare déjà de nouvelles attaques contre les CHSCT et les Instances Représentatives du Personnel. 17 bus au départ du Pas-de-Calais A l’appel des organisations syndicales CGT, FO, FSU, Solidaires, plus de 300.000 salariés, actifs, jeunes et retraités, privés d’emploi, se sont réunis dans les 86 rassemblements et manifestations en Province et à la manifestation nationale à Paris. Plus de 120.000 manifestants (17 bus pour le département), ont convergé, sous un soleil radieux, vers la capitale pour clairement afficher leur opposition aux politiques d’austérité conduites par le gouvernement et inspirées par le patronat, Medef en tête. Le e-Travailleur du 62 e-journal de l’Union Départementale du Pas-de-Calais Avril 2015 N°5 Union Départementale du Pas-de-Calais 63 rue René Lanoy BP 176 62303 LENS CEDEX Tél : 03 21 79 64 50 Fax : 03 21 70 68 71 JOURNEE NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE UNITAIRE DU 9 AVRIL 2015 UN BEL ESSAI, QU’IL RESTE A TRANFORMER ! Les deux complices doivent entendre le message et les exigences sociales exprimées et mettre les revendications des salariés sur la table des négociations sur les lieux de travail. Les différentes lois « Sécurisation de l’emploi » ou « Macron », les cadeaux faits au patronat à travers le pacte de responsabilité et le CICE constituent un ensemble de dispositions qui creusent les inégalités et fragilisent la situation des salariés, tandis qu’elles sécurisent les profits des actionnaires ! Cher(e)s Camarades, Malgré les larges mobilisations, interpro ou dans les entreprises et services, le Président de la République et son gouvernement restent fidèle à leur ligne de conduite, et continuent à casser les conquis des salariés. Même la raclée électorale des départementales ne les fait pas dévier d’un millimètre, quitte à faire politiquement le lit du Front national. Malheureusement, beaucoup de salariés se font duper par ce « front » là… Amplifions notre combat contre parti fasciste en convaincant les salariés de lutter avec la CGT et donc peser sur les intentions des « fauxsialistes ». Le 9 avril a été une étape importante dans notre processus de lutte, mais ce n’est pas suffisant. Il nous faut ancrer nos actions au plus près des salariés sur leurs revendications à l’entreprise, fédérer les luttes aux niveaux local et départemental. La loi dite de sécurisation de l’emploi, la loi Macron, le CICE et demain celle du « dialogue social » avec la casse entre autres des CHSCT, la loi santé, les problèmes à la CARSAT, les gels es salaires dans le privé comme dans le public, etc... nous ne manquons pas de raisons pour mobiliser les salariés actifs, les retraités, les privés d’emploi. Bon 1 er Mai à tous fraternellement Gregory Glorian Secrétaire général de L’Union Départementale 62

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La mobilisation doit désormais

s’amplifier pour changer la

donne! Si on peut apprécier, chez les militants et les salariés qui luttent chaque jour

dans les entreprises, une détermination

à aller à l’affrontement de classe, il ne reste pas moins qu’une convergence

nationale de ces luttes est plus que

nécessaire pour faire changer la politique d’austérité.

Les militants et les travailleurs attendent que les confédérations

syndicales en pointe le 9 avril continuent sur leur lancée et soient le

moteur des luttes qui se développent

chaque jour dans notre pays et qu’elles soient une véritable opposition

syndicale aux prétentions du MEDEF.

Une volonté d’aller plus loin que la

CGT a revendiqué dès le soir même de

la manifestation dans un communiqué Elle y estime que la « mobilisation doit

désormais s’amplifier » dans d’autres

temps forts et notamment le 1er mai.

Malheureusement, on peut regretter deux

choses, la première, c’est l’allégeance au

gouvernement et au patronat de certaines « «

organisation syndicales » CFDT, CFTC, CGC et

UNSA qui n’ont pas jugé utile d’appeler leurs

adhérents à descendre dans la rue, considérant

qu’en France il n’y a pas de politique d’austérité.

Collusion, autisme…à chacun de se faire son

opinion sur leur attitude et leur conscience. La

seconde, qui n’a rien de surprenante en soi, c’est

que malgré cette mobilisation, la journée du 9

n’ait pas fait la Une des médias qui préfèrent

étaler les connivences stratégiques de la famille

Le Pen…et servir les intérêts UMPSFN !

Enfin une mobilisation digne de ce

nom ! C’est ce qu’il ressort de la

journée du 9 avril contre la politique

d’austérité du gouvernement. Un

succès qui doit en appeler d’autres, à

commencer par le 1er Mai.

UMP et PS, les gouvernements changent, la dictature du MEDEF reste. Jour après

jour, la situation devient de pire en pire

pour nous les ouvriers, les employés, les chômeurs ou les retraités. Pas un jour sans

qu’on apprenne un nouveau plan de

licenciement, chaque nouvelle loi des gouvernements successifs est une

nouvelle attaque contre nos droits. Après

l’ANI, après les cadeaux du CICE aux grands patrons, c’est la loi Macron qui

généralise le travail de nuit et de

dimanche, facilite les licenciements économiques et s’attaque aux

prud’hommes ! Et le gouvernement

prépare déjà de nouvelles attaques contre les CHSCT et les Instances

Représentatives du Personnel.

17 bus au départ du Pas-de-Calais

A l’appel des organisations syndicales

CGT, FO, FSU, Solidaires, plus de

300.000 salariés, actifs, jeunes et retraités,

privés d’emploi, se sont réunis dans les 86

rassemblements et manifestations en

Province et à la manifestation nationale à

Paris. Plus de 120.000 manifestants (17

bus pour le département), ont convergé,

sous un soleil radieux, vers la capitale

pour clairement afficher leur opposition

aux politiques d’austérité conduites par le

gouvernement et inspirées par le patronat, Medef en tête.

Le e-Travailleur du 62

e-journal de l’Union Départementale du Pas-de-Calais Avril

2015

N°5

Union

Départementale

du Pas-de-Calais 63 rue René Lanoy BP 176

62303 LENS CEDEX

Tél : 03 21 79 64 50

Fax : 03 21 70 68 71

Courriel : [email protected]

,

JOURNEE NATIONALE INTERPROFESSIONNELLE UNITAIRE

DU 9 AVRIL 2015

UN BEL ESSAI, QU’IL RESTE A TRANFORMER !

Les deux complices doivent entendre le message

et les exigences sociales exprimées et mettre les

revendications des salariés sur la table des

négociations sur les lieux de travail. Les

différentes lois « Sécurisation de l’emploi » ou «

Macron », les cadeaux faits au patronat à travers

le pacte de responsabilité et le CICE constituent

un ensemble de dispositions qui creusent les

inégalités et fragilisent la situation des salariés,

tandis qu’elles sécurisent les profits des

actionnaires !

Cher(e)s Camarades,

Malgré les larges mobilisations,

interpro ou dans les entreprises et

services, le Président de la

République et son gouvernement

restent fidèle à leur ligne de

conduite, et continuent à casser

les conquis des salariés.

Même la raclée électorale des

départementales ne les fait pas

dévier d’un millimètre, quitte à

faire politiquement le lit du Front

national. Malheureusement,

beaucoup de salariés se font

duper par ce « front » là…

Amplifions notre combat contre

parti fasciste en convaincant les

salariés de lutter avec la CGT et

donc peser sur les intentions des

« fauxsialistes ».

Le 9 avril a été une étape

importante dans notre processus

de lutte, mais ce n’est pas

suffisant.

Il nous faut ancrer nos actions au

plus près des salariés sur leurs

revendications à l’entreprise,

fédérer les luttes aux niveaux local

et départemental.

La loi dite de sécurisation de

l’emploi, la loi Macron, le CICE et

demain celle du « dialogue social »

avec la casse entre autres des

CHSCT, la loi santé, les problèmes

à la CARSAT, les gels es salaires

dans le privé comme dans le

public, etc... nous ne manquons

pas de raisons pour mobiliser les

salariés actifs, les retraités, les

privés d’emploi.

Bon 1er Mai à tous fraternellement

Gregory Glorian

Secrétaire général de

L’Union Départementale 62

Page 2: N°5 Le e-Travailleur du 62

BETHUNE l’UL de Béthune appelle à se rallier aux manifestations

prévues à Bruay ou Arras dans le cadre du Salon du livre

BOULOGNE Point presse vendredi 24/04 à 17 H 30 dans les locaux

de la Cgt. Collage d’affiches et distributions de tracts dans les

entreprises et services publics. Rassemblement 09 H 30 Bourse du

travail.

GRENAY Défilé dans la ville – dépôt de gerbes au monument aux

morts – discours des organisations syndicales et remise des cahiers

revendicatifs

HENIN BT RDV 16h00 au monument des victimes du travail et 16h15

à la Mairie

CARVIN Rassemblement à 10h15 parking de la Mairie, départ à

10h30 pour défilé.

Arrêt au monument commémorant les victimes des accidents du

travail, dépôt de gerbes – Défilé jusque la salle des fêtes – Discours –

remise des diplômes des médaillés du travail promotion de janvier

2015

BERCK 10H00 – rassemblement unitaire et prises de parole (CGT,

FO, FSU) devant l’hôtel de ville de Berck10h30 – dépôt des cahiers

revendicatifs auprès du maire de Berck, conseiller départemental du

Pas de Calais. 11h30 – Pot fraternel de la CGT pour l’inauguration

des nouveaux locaux de l’Union Locale de Berck, 1 rue Monseigneur

(Ecole jean Rostand) 62600 BERCK SUR MER-Collage des affiches

du 1er mai et celles concernant le transfert de l’union locale sur le

territoire de la communauté de commune d’Opale Sud

WINGLES Défilé à partir de 10h, dépôt dans la foulée du cahier

de revendications en mairie

LENS 9h45 – Dépôt de gerbe au carrefour Rue Basly

10h00 – Dépôt cahier revendicatif à l’Hôtel de ville de Lens, collage

des affiches sur Lens et Hénin.

LIEVIN 8h30 – Rdv Mairie de Liévin – Discours

ARRAS 10h00. Gare d’Arras projet de manifestation unitaire –Avec

Solidaire et FSU Arras pour une marche fraternelle en direction du

salon du livre

CALAIS Rassemblement, prise de parole

Collage et distribution de tracts à la population

HESDIN Distribution ce 23/04 sur le marché d’Hesdin et aux

alentours de plus d’un millier de tracts pour l’appel à l’action du 1er

mai. Invitation lancée au député UMP Fasquelle, Conseiller régional

Vincent LENA et Robert THIERRY conseiller départemental 62 et

à tous les maires du secteur.

ST POL Dépôt du cahier revendicatif en Mairie Collage des affiches

sur St Pol, Frévent, Pernes, Tinques et Auxi le Château

ST OMER Manifestation en voiture dans les communes de la vallée

de l’Aa : Départ à 8h00 d’Holcim (cimenterie de Lumbres) en

présence des copains de la SICAL, passage à ArjoWiggins, puis à

RDM, ensuite à Norpaper, passage dans Arques pour finir à la place

Fch de Saint Omer, où nous serons reçus par M. DECOSTER Maire

de St Omer à 12h.Distribution de tracts dans les boutiques et sur les

marchés

BRUAY Manifestation – départ de l’UL en direction de la Mairie.

Collage dans le bruaysis

AUCHEL/LILLERS Se rattacher à l’UL de Bruay

LE 1er

MAI ENVOYONS UN MESSAGE

D’ESPOIR ET DE DETERMINATION !

Déclaration des organisations

syndicales CGT, FSU, Solidaires,

Unsa

Un 1er mai unitaire à dimension

européenne pour le progrès social

Le 1er mai, journée de solidarité internationale des travailleurs, aura cette

année une dimension européenne

particulière.

Dans beaucoup de pays européens, les

populations subissent des politiques d’austérité et de réformes, réduisant les

droits des travailleurs et leur protection

sociale. Il faut stopper ces politiques et

investir pour des emplois de qualité et une

croissance tenant compte des impératifs

de développement durable.

La Confédération européenne des

syndicats (CES) a décidé de faire du 1er mai une journée de mobilisation unitaire

et convergente des salarié-e-s, retraité-e-s

et des chômeurs-es partout en Europe.

Les organisations syndicales françaises

affiliées ou non à la CES, CGT, FSU, Solidaires et Unsa, réunies le 15 avril

2015, appellent à y participer pour :

- promouvoir la protection sociale,

- combattre et réduire le chômage,

- permettre la création d’emplois, - développer les investissements pour

relancer l’activité économique,

- promouvoir les services publics,

- améliorer les salaires, les retraites, les

pensions et les minima sociaux et promouvoir l’égalité salariale femmes-

hommes.

Elles réaffirment, dans la suite du 11

janvier, que la démocratie, la république,

la paix, les libertés de pensée et d’expression sont des biens communs

qu’elles sont décidées à défendre face à

tous les totalitarismes, aux discours haineux, aux tentatives de division et de

stigmatisation.

La convergence des mobilisations partout

en Europe ce 1er mai sera un signe fort

adressé aux différents gouvernements et aux patronats pour exiger une

construction européenne fondée sur le

progrès social, s’appuyant sur le

renforcement du dialogue social et des

droits sociaux.

Les organisations syndicales CGT, FSU,

Solidaires et Unsa appellent à la réussite

des nombreuses manifestations unitaires

qui seront organisées dans tout le pays le

1er mai 2015, sur la base de cet appel.

Montreuil, 15 avril 2015

Sur le front des luttes dans le 62

Retrouvez-nous sur www.ud-cgt-62.fr

Le vendredi 1 er mai, partout dans le monde les travailleurs, les salariés, les retraités et privés

d'emplois vont s'exprimer, se mobiliser pour faire entendre des exigences pour la paix, le progrès

social, la possibilité de vivre dignement...

Partout en Europe, les peuples se mobilisent

contre les politiques d'austérité décidées à

Bruxelles, qui engendrent inégalités,

pauvreté, misère, remise en cause de la

protection sociale, des Services Publics…

En France, les salariés se mobilisent

également : le 9 avril dernier des centaines

de milliers de manifestants ont exprimé avec

enthousiasme et détermination leurs

exigences revendicatives.

Et il y a urgence ! Pressions au travail,

dégradation des conditions de travail, perte

de pouvoir d'achat, réformes

gouvernementales, résultats du chômage…

Le gouvernement veut faire de l'entreprise

un lieu de dérogations. On ne peut pas

accepter ce genre de vision. Cette journée du

1er mai est l'occasion de marquer ces

positions et de dénoncer ces mesures. Il faut

redonner à cette fête du 1er mai tout son

sens. C'est la journée de la lutte contre tous

les abus patronaux. Nous sommes en train de

faire un grand bond en arrière.

IL EST TEMPS DE REAGIR !

Le patronat dispose aujourd’hui d’un

gouvernement enclin à réaliser ses rêves

les plus fous. Tous les acquis historiques

obtenus à travers les luttes sociales sont

dans la ligne de mire de cette alliance de

la classe dominante. L’extrême droite

prospère à l’avantage de celles-ci en

divisant les travailleur(se.)s. Il est donc

plus que jamais nécessaire de retrouver

l’espoir et de construire une dynamique

de lutte.

Partout dans le monde, travailleurs et

travailleuses connaissent les mêmes

conséquences de la domination

capitaliste.

En Espagne, les mesures d’austérité et

la pauvreté sont devenues

insupportables. Face à la colère qui

gronde, le gouvernement a imposé la

réforme la plus liberticide à l’égard du

mouvement social depuis le

franquisme : la ley mordaza (loi du

bâillon).

En Belgique, les attaques faites au

droit du travail, à la protection sociale

et au droit de grève atteignent des

sommets.

Afin de faire du 1er mai 2015 un point

d’appui de la construction de la riposte

sociale.

Participons massivement aux

rassemblements et manifestations

organisés ce jour-là et à faisons du 1er

mai prochain... un 1er mai de combat !

DES ACTIONS REVENDICATIVES SE DEROULERONT SUR

TOUT LE PAS-DE-CALAIS

Page 3: N°5 Le e-Travailleur du 62

Sur le front des luttes dans le 62

Le e-Travailleur du 62

L’USINE ARJO WIGGINGS WIZERNES

POIGNARDEE PAR L’ETAT !

La DIRECCTE a osé valider le plan de licenciements à Arjowiggins Wizernes

Elle n’a écouté aucun argument des salariés, seul l’avis du patron compte.

Preuve s’il en fallait encore que l’Etat

Ne réagit qu’aux sirènes du MEDEF !

En validant le plan de sauvegarde de l’emploi

(PSE), la DIRECCTE a porté un bien mauvais coup

aux intentions de continuité de l’activité sur le site

papetier de Wizernes, comme le souligne, Jacky

Desquirez,, secrétaire CGT du comité central

d’entreprise : « les salariés étaient abasourdis. Il y

a ceux qui ont un projet, qui veulent en finir au

plus vite. Et la majorité qui sait qu’elle n’aura pas

de boulot derrière. Conducteurs de bobineuse, de

coupeuse… sont des métiers qui n’existent pas

dans d’autres professions ».

La décision incompréhensible de la DIRECCTE

dans cette affaire a probablement été dictée par le

fait que l’Etat soit actionnaire d’Arjowiggings à

travers la Banque Publique d’Investissement.

L’Etat a l’habitude d’imposer aux autres ce qu’il

ne respecte pas lui-même, on a déjà vu cela

ailleurs, il n’y a un an avec CALAIRE chimie à

Calais (l’Etat était actionnaire de l’usine par le

biais de la société nationale des poudres à hauteur

de 26%).

Reste aux salariés quelques moyens de lutte,

comme le recours au tribunal administratif. En

effet, le syndicat avait mis en avant vingt points

qui lui paraissaient litigieux dans le PSE. «

L’inspection du travail à Boulogne-sur-Mer nous

avait donné raison » indique Jacky Desquirez.

Reste aussi la possibilité de la reprise du site,

après la fermeture d’Arjowiggins, et les élus

continuent leur travail de recherche

d’investisseurs potentiels.

Une motion de la Filpac circule en soutien des salariés

L’intersyndicale CGT-CFDT devant l’usine calaisienne

PSE A GRAFTECH, LES SALARIES CALAISIENS

SOLIDAIRES DE LEURS COLLEGUES DE SAVOIE

Graftech va fermer en octobre les portes de son usine de Notre-Dame-de-

Briançon à La Léchère (Savoie).

Cette décision, qui prévoit la suppression de 41 emplois, serait justifiée par le déficit

de la branche graphite de ce groupe américain.

En réalité, l’usine est bénéficiaire, et l’usine a un carnet de commande plein.

Derrière cela, il y a une volonté des patrons américains de « ramener » toute la

production à court terme aux Etats-Unis, en ayant au passage raffler les brevets, les

machines et le savoir-faire.

Graftech France, n’est pas la première entreprise à subir les actes de « piratages »

de la part des américains. Comme les pirates, en effet, ils abordent des entreprises

ayant un fort potentiel, ils l’exploitent un temps, puis la pillent de ses ressources,

puis la coulent pour mieux ramener le butin chez eux.

Pour Luc-Humez, délégué syndical CGT de l’usine de Calais, il est important de

soutenir les salariés savoyards, car demain c’est l’usine calaisienne qui sera touchée,

d’autant que le PSE prévoit des reclassements de la Savoie vers Calais et l’Italie, et

cela au détriment de l’emploi local.

IL VAUT MIEUX EN RIRE !

La citation du mois

« Rien ne fait plus de mal aux travailleurs que la collaboration de classes.

La lutte de classes, au contraire, est la base de l’unité, son motif le plus

puissant. C’est pour la mener avec succès en rassemblant l’ensemble des

travailleurs que fut fondée la CGT. Or la lutte de classes n’est pas une

invention, c’est un fait. Il ne suffit pas de la nier pour qu’elle cesse :

renoncer à la mener équivaut pour la classe ouvrière à se livrer pieds et

poings liés à l’exploitation et à l’écrasement. La régression sociale ne se

négocie pas, elle se combat ! … «

Henri Krasucki

Page 4: N°5 Le e-Travailleur du 62

www.nvo.fr un outil à votre disposition

Une vulgate bien établie fait remonter les origines du 1er mai aux évènements de Chicago en 1886 où la grève des

ouvriers américains pour la journée de huit heures se termine dans un bain de sang. Certes, si cette parenté n’est pas

entièrement dénuée de tout fondement, elle n’est pas tout à fait exacte, car elle masque, en réalité, la place éminente

qu’occupe le mouvement ouvrier français dans la genèse de cette histoire. Dans une période difficile pour le peuple

et alors que certains voudraient détourner cette date pour promouvoir leurs idées nauséabondes, nous vous proposons

ce mois-ci, de nous replonger dans l’histoire de ce symbole de lutte qui n’appartient qu’aux travailleurs et à eux seuls !

(sources : Institut d’Histoire Sociale CGT )

Une vulgate bien établie fait remonter les origines du 1er mai aux évènements de Chicago en 1886

où la grève des ouvriers américains pour la journée de huit heures se termine dans un bain de sang.

Certes, si cette parenté n’est pas entièrement dénuée de tout fondement, elle n’est pas tout à fait

exacte, car elle masque, en réalité, la place éminente qu’occupe le mouvement ouvrier français dans

la genèse de cette histoire.

C’est en juillet 1889, et certainement dans l’espoir d’apporter un utile contrepoint prolétarien

aux célébrations du centenaire de la Révolution française, que le mouvement socialiste international

décide de se donner rendez-vous à Paris. Organisé à l’initiative de guesdistes, de blanquistes et de

la tendance Vaillant de la Fédération nationale des syndicats, le Congrès international socialiste

rassemble, dans « la salle des Fantaisies parisiennes », du 14 au 21 juillet 1889, 377 délégués venus du monde entier. C’est au cours de ce Congrès que

va naître réellement la journée internationale des travailleurs. Le 20 juillet 1889, sur proposition de Raymond Lavigne, alors secrétaire de la Fédération

nationale des syndicats, les délégués adoptèrent à l’unanimité une résolution appelant les travailleurs à organiser « une grande manifestation

internationale à date fixe, de manière que, dans tous les pays et dans toutes les villes à la fois, le même jour convenu, les travailleurs mettent en

demeurent de réduire légalement à huit heures la journée de travail ». Au cours des débats, la date retenue fut fixée au 1er Mai, en référence à la décision

prise en 1888 par l’American Federation of Labor lors de son Congrès de St. Louis, de faire du 1er Mai 1890 un temps fort de lutte pour la journée de

huit heures.

1890

Les premières manifestations du 1er Mai eurent lieu pour la première fois en 1890. D’emblée la dimension

internationale des mobilisations, aux formes diverses et d’ampleur inégale, frappent les esprits. L’objectif central reste

la journée de huit heures, mais d’autres thèmes revendicatifs émergent selon les contextes nationaux. Quoiqu’il en

soit, le caractère universel et la force des mobilisations donnent un retentissement considérable à cet évènement.

1891

Le deuxième 1er Mai devait être tragiquement endeuillé par ce qui se passa à Fourmies où tombèrent les premiers

martyrs de la journée internationale des travailleurs. La troupe présente tire sur la foule rassemblée. Le bilan est lourd

: dix morts et plusieurs dizaines de blessés. L’indignation provoquée par ce massacre traverse aussitôt le pays et

dépasse les frontières. Sans nul doute, ce drame contribua à donner à cette journée une nouvelle dimension de lutte,

de solidarité et de générosité ouvrières.

1906

À la fin du XIXe siècle, l’enthousiasme initial tend à s’estomper. C’est la CGT, inspirée par

le grand projet de la grève générale et par le désir de paix entre les nations, qui réactive les

mobilisations. Ce désir de « prendre la rue » culmine à l’occasion du 1er Mai 1906 qui fut

certainement la plus grande manifestation organisée par la jeune CGT en faveur des huit

heures.

1919

L’expérience révolutionnaire qui se joue à l’Est concentre tous les regards et encourage toutes

les audaces, une dynamique révolutionnaire se déploie à nouveau. Pour contrer son extension,

le gouvernement de Georges Clemenceau présente le 8 avril un projet de loi sur la journée de

huit heures. Il est voté à l’unanimité par la Chambre le 17 avril, et ratifié le 23 par le Sénat.

Le 1er Mai sera cette année d’une ampleur considérable, les grèves sont massives et les

cortèges impressionnent.

Gravure de 1886 dans le journal Harper’s weekly sur la

tragédie de Haymarket Square

Journal d’époque sur le massacre de Fourmies

Affiche CGT pour le 1er Mai 1912 revendiquant la réduction du temps

de travail quotidien.

Notre histoire, nos racines, nos valeurs

Page 5: N°5 Le e-Travailleur du 62

Le e-travailleur du 62

Notre histoire, nos racines, nos valeurs

1936

Face au péril fasciste, une puissante vague unitaire déferle sur le pays, elle se concrétise au sommet

par la création d’un Comité national de rassemblement populaire au lendemain du 14 juillet 1935.

Cette contagion unitaire gagne le mouvement syndical, et le Congrès de Toulouse, du 2 au 6 mars

1936, met fin à quinze années de divisions syndicales. Le 1er Mai 1936 sera le cadre d’arrêts

massifs du travail et de puissantes manifestations qui annoncent les grèves généralisées avec

occupation des usines qui se produisent dans les semaines qui vont suivre.

1941

C’est pendant l’occupation allemande, les 12 et 24 avril 1941, que les responsables de l’État

français décident, à l’image de ce qui a été pratiqué dans l’Allemagne nazie ou en Espagne

franquiste, d’institutionnaliser le 1er Mai pour en subvertir le sens originel. Dorénavant, cette

journée est officiellement désignée comme la Fête du Travail et de la Concorde sociale et elle

devient chômée. Tout est fait à cette occasion pour vider le 1er Mai de sa substance révolutionnaire

et pour le rattacher aux vieilles coutumes paganoreligieuses. Sur le plan symbolique le muguet

refoule l’églantine.

La Libération

Au lendemain de l’écrasement du nazisme et du militarisme japonais, le 1er Mai est

universellement célébré. En France, dès 1946, il se place sous le double signe de l’action

revendicative et de la bataille pour le redressement national. Depuis 1947, le 1er Mai est un

jour férié, obligatoirement chômé et payé.

1968

Après près de quinze ans d’interdiction de défiler à Paris, la CGT décide pour le 1er Mai de

reconquérir les rues de Paris en lançant un appel à manifester de la République à la Bastille.

Ce jour-là, près de cent mille travailleurs défilent dans les rues faisant la démonstration que

les conditions sociales de l’explosion à venir étaient réunies.

Des années 1980 jusqu’à aujourd’hui

Dans les années 1980, un certain nombre d’acteurs non syndicaux (réfugiés, immigrés, etc.)

s’approprient cette journée. À partir de 1988, le Front national s’en empare, plaçant Jeanne

d’Arc au coeur de ses célébrations. On se souviendra également du 1er Mai 2002 marqué

par la marée humaine défilant dans les rues sur l'ensemble du territoire français suite à la

qualification de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle.

2009