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Bulletin semestriel d’informations de l’Agence Nationale pour l’Emploi2

ÉDITORIAL - P.3

PORTRAIT - P.4Les invités de l’émission Itinéraires sur ORTM

ACTUALITÉ - P.9•Le Directeur Général de l’ANPE en visite au CNPM•Cérémonie de remise d’attestations et de certificats de fin de formation à Titibougou

DOSSIER - P.11•Atelier AMSEP-MALI•L’ANPE améliore la connaissance du marché du travail•l’an II des Taxini à Ségou

ÉCONOMIE - P.14•valorisation des produits locaux •Art facteur de création d’emploi•Sumu, une économie de spectacle

ÉVÈNEMENT - P.18•Forum Économique Régionales de Kayes•Le Fonds Auto - Renouvelable Pour l’Emploi (FARE): Un nouveau siège en chantier

ÉCHOS DES RÉGIONS - P.23•Activités des Régions à Sikasso, Koulikoro, et Kidal

FOCUS - P.27•DNFP

ZOOM - P.29•APEJ

ANNONCES - P.36

Sommaire

SommaireACTU-EMPLOI-N°003 mai 2008 Semestriel d’informations générales sur le Marché du Travail au Mali

BP 211 BamakoAvenue Moussa Travele – Quartier du FleuveTél : (223) 222 31 78 / 222 83 54Fax : (223) 223 26 24 / 223 63 34 / 223 59 45E mail : [email protected] web : www.anpe-mali.orgServeur vocal : 600 76 76

Directeur de publication Pr. Makan Moussa Sissoko

Rédacteur en chef Drissa SIDIBE

Comité de rédactionMme Mariko Marie LouiseSISSOKOAbass PAMAmadou SACKOMme Traoré Niamoye BABYLaurent T. KAMATEModibo K. KEITA

SecrétariatMme Mariam KEITASANTHARAAziz Abdoul SIDIBE

Tirage1 500 exemplaires

Conception/RéalisationSpirit Mccann Erickson

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Editorial

S’approprier des solutions alternatives proposées par le PDESL’Agence Nationale Pour l’Emploi, créée en 2001, a pour mission de contribuer à la mise en œuvre de la Po-litique Nationale de l’Emploi. Elle est le fruit d’une lon-gue évolution depuis la création de l’Office de la Main d’œuvre (OMO) en 1954 qui deviendra Office natio-nal de la Main d’œuvre et de l’Emploi (O.N.M.O.E) en 1985.Chaque étape correspondait aux caractéristiques du marché du travail de l’époque.

Chaque changement de nom répondait au souci de l’ins-titution à s’adapter à l’évolution du marché du travail. Il est alors aisé de constater que chaque moment est une étape importante dans l’évolution de la crise de l’em-ploi. La dernière restructuration entreprise vise à mieux cerner le phénomène du chômage qui, aujourd’hui tou-che toutes les couches socio professionnelles du Mali.

Depuis sept (07) ans qu’elle a commencé, la res-tructuration de l’ANPE se poursuit allègrement. Si les premières phases ont concerné les aspects institutionnels et le renforcement des ressources humaines, les phases suivantes, quant à elles concerneront la mise en œuvre efficiente des missions.

Cet ajustement est plus que nécessaire au moment même où le pays connaît d’énormes problèmes d’emploi pour lesquels des solutions alternatives sont proposées dans le Projet de Développement Économique et Social (PDES) du Président de la République.

L’ANPE, structure chargée de la mise en œuvre de la po-litique nationale de l’emploi, se doit de créer les condi-tions d’application du PDES en privilégiant une stratégie de promotion de l’auto emploi.En ce qui concerne la promotion de l’emploi salarié ou l’emploi public, le rôle de l’ANPE se résume à favoriser la rencontre entre les demandeurs d’emploi et les of-freurs d’emploi.

La promotion de l’auto emploi, quant à elle, suppose le développement du secteur privé pour en faire « le moteur de la croissance économique » du Mali. Pour traduire cette vision en acte concret, le PDES s’est en-gagé à « lever les contraintes fondamentales et à mettre en place les conditions favorables au développement du secteur privé formel du Mali ».

Ces mesures concernent, entre autres, le développe-ment des infrastructures, la mise en place de dispositif financier en faveur des Petites et Moyennes Entreprises (PME), l’initiation et le soutien à des projets porteurs, l’élaboration et l’application d’une loi d’orientation du secteur privé.

C’est dans ce cadre que l’ANPE s’apprête à lancer son mécanisme de financement de PME-PMI à fort potentiel de création d’emplois avec la constitution d’un capital investissement de 1 milliard de francs CFA.

Il est aisé de constater qu’une fois ces mesures préco-nisées réalisées, le secteur privé pourra accueillir ces centaines de milliers de jeunes et de femmes porteurs d’idées projets à la recherche d’appui technique et de financement. Je suis sûr qu’ils seront les futurs promo-teurs et opérateurs économiques capables de relever le défi du développement.Cet effort pour impulser le secteur privé sera intensifié et poursuivi tout au long de cet exercice et au cours des exercices futurs.C’est de cette façon que mon équipe et moi-même en-tendons nous mettre constamment à l’écoute du marché du travail et nous donner, par la même occasion, la chance et les moyens de satisfaire aux exigences du PDES, au service du peuple laborieux du Mali.

Le Directeur GénéralPr. Makan Moussa SISSOKO

Directeur Général ANPE

Editorial

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ITINÉRAIRESUn parcours de référence au service de la promotion de l’emploi

L’émission co-produite par l’ANPE et l’ORTM entame sa deuxième année d’existence. Un an déjà au cours duquel des promoteurs avérés ont livré leur secret de réussite aux jeunes de notre pays. Dans les derniers numéros d’Actu-Emploi, neuf invités de la célèbre émission ont été présentés. Cette parution vous invite à découvrir cinq autres promoteurs dont l’expérience inspirera sûrement les jeunes. Il s’agit de Ismaïla Konaté, Kyassou Gaoussou Dao, Alioune Ifra N’Diaye, Mme Sanogo Fatoumata Kéita et Mme Sanogo Djénébou dite Adja Mouye Sanogo.

Invité n°10ISMAÏLA KONATEUn homme qui se bat pour l’in-sertion socioprofessionnelle des handicapés.

Agé aujourd’hui de 70 ans et diplô-mé de l’École nationale d’adminis-tration de Bamako, Ismaïla Konaté était prédisposé à faire carrière dans l’administration malienne. Effective-ment, sorti en 1960, le jeune admi-nistrateur civil fut affecté à Nara en qualité d’assistant au commandant de cercle, puis à Gao comme chef de cabinet du gouverneur.Il se marie en 1962 et un an plus tard, il est frappé par une maladie qui lui a fait perdre la vue à l’âge de 27 ans. C’était en 1963. « Que reste-t-il à l’homme qui a tout perdu ? ». Le cauchemar de la cécité, le jeune Ismaïla Konaté l’a surmonté grâce au soutien de sa famille et sin-gulièrement de son épouse Mme Ko-naté Djénéba N’Diaye. En 1970, il se rend en France pour une rééduca-tion et encadrement pour personnes non voyantes. Il profite de son séjour pour préparer le dossier de création de l’Institut des jeunes aveugles (IJA) que le couple fonde à son retour le 15 octobre 1973.

Le handicap constitue un fossé, mais pas un obstacleLes résultats de la première année expérimentale de l’IJA renforcent la conviction de M. Konaté dans sa lut-te pour l’épanouissement des jeunes aveugles. Il décide de doter l’Institut d’un centre digne de ce nom. C’est

ainsi qu’une demande de Mme Ko-naté Djénéba N’Diaye auprès de la mairie a permis au jeune couple d’obtenir un terrain de 6 hectares à Faladjè. En 1974, M. Konaté par-ticipe à l’assemblée générale des handicapés à Sao Paulo où il plaide pour la construction de l’Institut qu’il obtient grâce au concours financier de Cheick Hamalla. Le couple re-crute alors ses pensionnaires devant les mosquées. Plus tard, les parents commencent à amener leurs enfants à l’Institut. Tout en assurant la forma-tion des jeunes handicapés visuels, M. Konaté crée l’Union Malienne des Aveugles (UMAV) dont l’objectif fondamental était l’insertion sociale des aveugles. Il s’agissait de faire en sorte que les jeunes aveugles aient un emploi et qu’ils puissent fonder un foyer. Ce projet eut l’adhésion de l’Etat qui devint partie prenante à l’insertion des jeunes aveugles. Tout le monde est d’accord avec M. Ko-naté lorsqu’il affirme que « Le handi-cap constitue un fossé, mais pas un obstacle ».

Grâce aux efforts inlassables de M. et Mme Konaté, beaucoup de jeunes

aveugles sont aujourd’hui en passe de réussir leur insertion socioprofes-sionnelle. Ils sont 120 qui exercent une activité à la Fonction publique et 150 jeunes financés par les mi-cro-finances. Le couple Amadou et Mariam sont le fruit de l’IJA. M. Konaté a contribué au lancement de beaucoup d’artistes dont la célébrité a dépassé les frontières du Mali. C’est grâce à son précieux concours que Boncana Maïga a obtenu une bourse pour Cuba. C’est ce qui fait dire à Mme Konaté que « la cécité de M. Konaté est un malheur pour sa famille, mais un bonheur pour le Mali ».

Aux jeunes formateurs M. Konaté ne cesse de dire : « L’aveugle peut tout faire, s’il n’arrive pas c’est que vous lui avez mal ensei-gné».Le souhait de M. KonatéPour que l’œuvre qu’il vient d’en-treprendre soit pérenne, M. Konaté souhaite que les pouvoirs publics accompagnent les jeunes aveugles. Et pour ce faire, il faut une volonté politique.

Portrait

Siège aveugles du Mali

M. Konaté & épouse

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Portrait

Invité n°11KYASSOU GAOUSSOU DAOSur les traces de Malick Sidibé.

Kyassou Gaoussou Dao est né à Sikasso en 1951. Mais très jeune, il suit son père en Côte d’Ivoire où l’exercice du métier de planteur le rend endurant. Plus tard, son père l’envoie au Mali pour des études coraniques. Mais Kyassou veut de-venir chauffeur et s’engage comme apprenti. Ce qui lui permet, un jour de retrouver son Sikasso natal. Là, le jeune Kyassou éprouve un penchant pour le vélo. Il devient réparateur de bicyclette et pratique avec plaisir les courses de vélo. C’est d’ailleurs avec l’argent gagné aux différentes compétitions que le futur photogra-phe achète son premier appareil photographique à la somme de 10 000 francs maliens à l’époque. Il part alors de village en village pour faire des photos qu’il développe à Sikasso dans le seul laboratoire de la capitale régionale.

C’est en 1973, à Kignan que Kyas-sou est réconforté dans l’exercice de son métier de photographe. Le Directeur de l’école de la localité, après avoir apprécié son œuvre, l’encourage. L’entreprise prend de l’ampleur et Kyassou éprouve l’en-vie d’aller se recycler pour être plus performant surtout dans le domaine du développement de la photo. Il re-tourne en Côte d’Ivoire où, à force d’épreuves, il arrive à intégrer le stu-dio Lobou chez Bouna à qui il verse 75 000 FCFA comme frais d’ap-prentissage. Dans ce prestigieux stu-

dio, le jeune photographe fait valoir ses compétences. Sa disponibilité à servir, sa courtoisie, sa volonté à ap-prendre et sa capacité de maîtrise de la technique de la photo poussent Bouna à l’estimer et à l’adopter. Il se professionnalise et, en même temps, il prépare minutieusement son retour au pays.

Kyassou, un homme attaché à son terroir

En 1976, le jeune photographe dé-barque à Sikasso avec de nouvelles compétences et des ambitions légi-times. Le studio qu’il avait laissé à Sikasso était devenu peu fonction-nel et son propriétaire cherchait un preneur, une occasion en or pour Kyassou qui en fait l’acquisition. Mais puisqu’il n’avait pas la totalité de la somme demandée (300 000 F CFA), il retourne en Côte d’ivoire demander l’appui financier à son ex- patron qui n’hésite pas, compte tenu de la confiance qui existe entre eux, à lui prêter les 300 000 F CFA.

Ainsi, le 16 juillet 1976, M. Kyassou voit son rêve de posséder un studio se réaliser. Il venait d’ouvrir sa pre-mière entreprise de développement de la photo. Plus tard, il ouvre une autre à Bamako. De nos jours, Kyas-sou possède une entreprise perfor-mante qui emploie 50 travailleurs. Il contribue à vulgariser largement le métier de photographe. Son am-bition, c’est de créer un centre de formation de courte durée où des photographes viendraient se perfec-tionner ou se former.

La bouche qui a tété n’oublie pas la saveur du lait

La réussite dans la photo n’a pas fait oublier à Kyassou son amour pour la terre. Il s’investit dans l’agricultu-re. Pour ce faire, il a créé un GIE à Djoliba, une localité non loin de Ba-mako, où il pratique la pisciculture et entretient une palmeraie. Les jeunes devront retenir de l’exem-ple de Kyassou que ce n’est pas le travail qui manque au Mali. C’est pourquoi il leur conseille d’être sé-rieux, honnêtes et courageux dans tout ce qu’ils entreprennent. Car pour lui, « le courage, l’honnêteté et le sérieux sont bien le socle de la réussite ».

Invité n°12ALIOUNE IFRA N’DIAYELa culture au service du déve-loppement

Agé de 37 ans au moment de l’émis-sion, Alioune Ifra N’Diaye, directeur de Blonba, est réalisateur, produc-teur, ingénieur culturel. Après ses études secondaires sanc-tionnées par le baccalauréat, il en-tre à l’Ecole normale supérieure (EN Sup) d’où il sort diplômé en histoire et géographie. Parallèlement à ses activités estudiantines, Alioune s’est investi dans la culture. Déjà à la maison, grâce à un appareil de son père, il s’essayait à la projection de

Gaoussou Kyassou dans son studio

Etangs de pisciculture initiés parGaoussou Kyassou

Alioune dans son studio

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films. Il avait aussi créé à l’école une compagnie de théâtre.On le retrouve plus tard à l’Univer-sité de Montréal, où il obtient une licence en technique de réalisation. La Sorbonne l’accueille ensuite pour un DESS en relations interculturelles, option Politiques culturelles interna-tionales et gestion des arts de la Sor-bonne Nouvelle (Paris III. A la fin de ce cursus, Alioune Ifra décroche un poste de réalisateur à l’ORTM. Nous sommes en 1987. Les émissions Jou-vence Show, Sumu Rap portent sa griffe. Il est également l’initiateur de nombreuses émissions de débats cul-turels, politiques ou sociaux. Pour un homme de culture, l’ORTM, a priori est un cadre privilégié de travail. Mais pour Alioune Ifra N’Diaye, qui rêve d’autres choses, il peut être un carcan. C’est conscient de cela, qu’il crée une entreprise culturelle : le Blonba. Il entreprend des démarches auprès de Piyeli, ins-titution de micro-finances qui lui oc-troie 15 millions, pactole permettant de lancer l’entreprise Blonba. Avec un personnel de quatre travailleurs sans salaire au début se contentant du peu pour vivre en attendant que l’entreprise prenne son envol, il se lance dans des activités culturelles.

Une entreprise culturelle :Blonba

Blonba vise deux objectifs fondamen-taux : produire et fournir des images et mettre en place une entreprise sus-ceptible de créer des emplois. Pour réaliser ses objectifs, il lui faut plus

de fonds. La BMS lui tend la perche avec un prêt de 90 millions, garanti par l’APEJ. Aujourd’hui, le montant investi dans l’entreprise est évalué à plus d’un milliard.Il s’est ensuite imposé un rythme de travail imposant. M. N’Diaye tra-vaille seize heures par jour. Sa mé-thode de travail est simple : le matin, avec l’équipe, il se donne une feuille de route. Et chacun se met au travail sous la conduite du manager qu’il est, dans un style tout à fait spéci-fique. Car, avoue-t-il, « je ne m’im-pose pas en chef ». Aujourd’hui, l’entreprise Blonba s’impose majestueusement dans le paysage culturel malien. Il emploie 17 permanents et contribue à la création de nombreux emplois non permanents. Il contribue beaucoup à l’épanouissement du monde cultu-rel de la musique, du théâtre et tant d’autres. Mais M. N’Diaye reconnaît que « la production théâtrale est destinée à la consommation ex-térieure parce que c’est là qu’el-le est la mieux consommée ».

Cependant, l’arbre ne doit pas ca-cher la forêt. Le promoteur de Blonba a des difficultés. La culture étant im-matérielle, cela n’est pas de nature à rassurer les banques, peu enclines à financer l’aléatoire.

Les jeunes retiendront de M. N’Diaye, la volonté de réussir, l’amour du tra-vail bien fait. Tout cela dans une bonne dose de courage et dans la plus grande rigueur au travail.

Invité n°13Mme SANOGO FATOUMATA KEITAL’entreprenariat féminin à l’as-saut du monde des BTP

Mariée mère de trois enfants, Mme Sanogo Fatoumata Kéita fit ses étu-des primaires à Baguinéda puis à Médinacoura à Bamako où elle ob-tint son diplôme d’études fondamen-tales (DEF).

L’ECICA l’accueille dans la section Brevet de technicien, section comp-tabilité. Déjà, à l’école, elle vendait des glaçons, de la crème et était par-venue à ouvrir un compte dans lequel elle versait ses petites recettes. En 1980, le mouvement de grève des étudiants amène le gouvernement à fermer les établissements scolaires. Mme Sanogo s’est alors retrouvée à Dakar où elle passe son brevet de technicien en comptabilité.

A retour au pays, elle entame un sta-ge de trois mois à la BDM-SA avec l’espoir de se faire embaucher dans cette institution. Mais un événement majeur survient dans sa vie : elle se marie en 1984 avec M. Sanogo, banquier de son état. Elle se consa-cre à son foyer. Elle retourne à Da-kar, mais cette fois-ci en compagnie de son époux muté à la BCEAO. C’est l’occasion pour Mme Sanogo Fatoumata Kéita de renouer avec ses activités. Elle exerce le commerce de radios et articles divers pour satisfai-re ses besoins car, dit-elle, « Je pré-fère avoir mon argent, je n’aime pas quémander ». Plus tard, elle ouvre

Studio de production Blonba

Portrait

Mme F. Kéita

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une mercerie qu’elle approvisionne à partir d’Abidjan.

Une inspiration opportuniste

Elle découvre les dalles à travers M. Faye, entrepreneur dans le bâtiment. Et comme elle est férue de maisons, de belles maisons, elle s’engage dans une aventure que les femmes hésitent à embrasser : le BTP. Mais pour s’y engager, il y a un préalable. Elle effectue, chez M Faye, un stage de formation de 20 jours durant les-quels elle apprend avec endurance le métier de fabrique de dalles. Mieux, elle fait venir un maçon qui reçoit une formation de 15 jours. Les conditions sont presque réunies pour créer son entreprise. Les machines pour confectionner les dalles sont à trouver. Elle passe par son formateur M. Faye, qui détient le monopole d’importation, pour s’en procurer. L’entreprise voit le jour le 1er juillet 1995 sur fonds propres s’élevant à la somme de 2 millions. L’entreprise de fabrique de matériaux de cons-truction (FIBROMAT) emploie une di-

zaine de travailleurs. Elle contribue à rendre agréable le cadre de vie des villes du Mali.

Du BTP à l’agro alimentaire en pas-sant par les hydrocarburesLa réussite dans le BTP stimule la promotrice de FIBROMAT, qui scru-te d’autres horizons. Et comme le dit un adage populaire « quand la chasse est porteuse, le gibier surgit de toutes parts ». Ce fut le cas pour Mme Sanogo qui s’est orientée vers

les hydrocarbures par le fait du ha-sard comme elle-même l’affirme : « Je suis venue dans les hydrocarbu-res par hasard ». Aujourd’hui, elle gère deux stations d’essence où tra-vaillent une dizaine de salariés. Son investissement dans la mise en bouteille d’eau minérale procède aussi de ce qu’on appelle la chance. C’est dans sa mine de carrière qu’a jailli cette eau souterraine qu’elle appréciait sans trop savoir comment mettre en valeur cette richesse. L’oc-casion lui est donnée lors d’un dé-placement à Montréal où elle visite une usine de mise en bouteille d’eau. A son retour, elle entame la mise en bouteille. Cinq employés travaillent dans cette entreprise en attendant la mise en place de la chaîne de pro-duction.

Difficultés

Le début de toute chose est difficile surtout quand il s’agit d’une entre-prise de BTP dirigée par une femme. C’est donc à juste titre que la pro-motrice de FIBROMAT affirme sans ambages que « Travailler avec les hommes n’est pas facile ». Mais il n’y a pas que cela comme difficul-té. Le ciment est cher et l’entreprise n’arrive pas à faire face aux nom-breuses demandes, parce qu’il n’y a pas assez de moules. En plus, il n’est pas facile d’avoir les marchés qui sont le plus souvent octroyés à des non professionnels du secteur du BTP. A tous ces problèmes s’ajoute la piraterie.

Conseils aux jeunes et aux fem-mes entrepreneurs !

Etre chef d’entreprise est difficile. Et encore plus pour une femme. C’est pourquoi, Mme Sanogo conseille à ses sœurs femmes de créer quelque chose sur place. Pas de voyage d’af-faires ou tout au plus si elles doivent embrasser des activités qui néces-sitent le voyage, Mme Sanogo leur conseille de suivre son exemple: «Je voyage un peu pour aller voir

ce qui se passe ailleurs. Il faut copier et revenir chez soi ».

Aux jeunes, Mme Sanogo leur de-mande tout d’abord d’aimer ce qu’ils font. Elle leur rappelle que le Mali est un chantier, qu’il y a des opportunités, qu’il faut donc tra-vailler. Seulement, regrette-t-elle, « les jeunes ont des problèmes. Pour eux, fabriquer des dalles c’est être manœuvre ». Il convient de se dé-faire rapidement de ce complexe et se mettre au travail.Perspectives

Mme Sanogo n’entend pas s’arrêter en si bon chemin. Elle va lancer très prochainement de grands chantiers : le concassage des pierres et la mise en bouteille d’eau minérale.

Invité n°14Mme SANOGO DJENEBOU DITE ADJA MOUYESANOGOLa commerçante dévouée à la cause de la femme

Née à Kita, Mme Sanogo Djénébou dite Adja Mouyé Sanogo, a fait ses études primaires à l’école de la Pou-drière à Ouolofobougou/Bamako. Le goût du commerce lui a été donné par sa mère, commerçante de son état. Cette dernière achète un canari à Mopti. L’eau de ce canari était si fraîche qu’elle incite la future dame d’affaires à en faire une entreprise de vente d’eau. Et comme l’entreprise marche, on apporte un deuxième canari. « J’ai commencé le commer-ce avec la vente d’eau d’un canari que ma mère avait payé à Mopti », affirme-t-elle.Depuis, elle ne cesse de pratiquer le commerce. A l’école, elle a deux sacs ; l’un pour les effets d’écoliers, l’autre pour les marchandises. Le re-venu de son commerce, elle l’écono-mise dans un coffret. « A 17 ans,

Portrait

Exposition des pavés

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mes recettes ont atteint un million de francs qui ont été versés dans une banque ». C’est ce fonds de com-merce qui va lui permettre de cons-tituer une entreprise d’extraction de sable. Elle s’achète deux pirogues et un camion-benne.

Elle soumissionne et obtient le mar-ché de fourniture en sable pour le chantier de la construction du pont Fahd et de la SEMA. Toutefois, le mariage l’oblige à abandonner son entreprise pour suivre son mari au Congo. Dans ce pays, elle entre-prend le commerce du diamant. A son retour, elle renoue avec les ac-tivités de son ancienne entreprise. Mais cette fois-ci, elle s’achète un fri-go pour la vente de crèmes glacées et devient représentante de l’usine Mali-Lait chargée de l’alimentation de la SOMIEX sur la rive droite.

L’opportuniste

Mme Sanogo remarque que le Mali est en chantier. Elle s’installe dans le bâtiment, et entreprend la vente du ciment. Très vite, cette entreprise prospère, des succursales s’ouvrent à l’intérieur du pays. Le volume de ses commandes augmente et le sé-rieux dans le règlement de ses det-tes amène les responsables de l’usi-ne de ciment de Côte d’Ivoire à la choisir comme représentante de leur usine de ciment au Mali. Les affaires marchaient effectivement puisqu’elle employait 135 travailleurs dont 47 salariés permanents. Malheureuse-ment, les impayés de l’entreprise se

sont accumulés à hauteur de 2 mil-lions. La faillite pointe à l’horizon ; la promotrice scrute d’autres hori-zons.

De l’alimentaire au vestimen-taire

Face au cumul des crédits de l’en-treprise de vente de ciment, Mme Sanogo s’oriente vers la vente des friperies. Elle importe 4 à 5 conte-neurs et emploie 10 salariés perma-nents. Parallèlement à cette activité, elle met en place une association de femmes dont l’objectif est de venir en aide aux adhérentes. 140 ONG travaillent avec cette association qui regroupe 1800 adhérentes évoluant dans les secteurs de la santé, de la formation et de la communication. Pour garantir le prêt aux femmes membres de l’association, elle crée une coopérative qui octroie aussi de petits crédits allant de 50 à 500 000 F CFA. L’association est propriétaire d’un immeuble où 7 femmes exer-cent les activités de fumage de pois-sons et 13 de beurre de karité.

Des responsables communaux ont signé un protocole avec l’associa-tion pour l’achat et la vente du sé-same sur financement de la BNDA. Ce complexe emploie 45 salariés permanents. Les journaliers sont au nombre de 32 à raison de 16 le matin et autant le soir. L’entreprise contribue à la richesse de l’État pour 5 à 6 millions de francs CFA d’im-pôts et pour 2 millions de francs CFA de salaires. Par contre, l’association

bénéficie de l’exonération de taxes à l’exportation. Mme Sanogo conseille aux jeunes l’endurance au travail et la volonté d’entreprendre.

La rédaction

Portrait

Mme dans son bureau

Mme Mouyé Sanogo

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Actualité

Cérémonie de remise d’attestations et de certificats de fin de formation à TitibougouLe Centre de formation technique et professionnelle (CFTP) de Titibougou a procédé, le jeudi 7 février 2008, à la remise d’attestations et de certificats de fin de formation.

Les récipiendaires sont des membres de l’association « Jitiguiya » des militaires partant à la retraite, des membres de l’Association pour la promotion du bâtiment et les stagiai-res de la première promotion, sec-tion plomberie sanitaire.La cérémonie, officiellement annon-cée pour 10 h 30, a commencé aux environs de 9 h par la prestation de la fanfare nationale qui a contribué à lui donner plus d’éclat.Le CFTP, selon sa Directrice, est le fruit d’un partenariat entre le Con-seil National du Patronat du Mali (CNPM) et l’Union des industries métallurgiques de la région Rhône-Alpes (France). Il vise, a-t-elle pour-suivi, à renforcer les capacités for-matives dans le domaine du BTP, « d’où son positionnement sur les filiè-res dans lesquelles les besoins des entreprises des secteurs du BTP sont les plus pressants, à savoir : froid et climatisation, plomberie sanitaire et le carrelage mosaïque ».Elle a apprécié et salué les efforts du gouvernement, qui se traduisent par l’appui constant des structures tech-niques du Ministère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle (ANPE, FAFPA et APEJ) même si beaucoup reste à faire dans la mesure où les

stagiaires sont g éné ra l emen t issus de milieux modestes qui ne peuvent pas sup-porter le coût de la formation, qui est très élevé, en raison de l’entre-tien des machi-nes et du matériel nécessaire aux cours pratiques.Le Secrétaire

Général, après avoir expliqué les raisons de l’empêchement du Minis-tre, a félicité et encouragé le Centre dans ses efforts de formation profes-sionnelle afin de mettre à la disposi-tion des citoyens des ressources hu-maines qualifiés et ainsi d’appuyer l’Etat dans sa quête de croissance économique.Au-delà du Centre de Titibougou, il a remercié tous les acteurs de la formation professionnelle tout en les invitant à beaucoup plus de sy-nergie, condition sine qua non du développement du secteur. Il a noté que toutes propositions dans ce sens seraient les bienvenues. Le Secré-taire Général du Ministère a félicité les apprenants pour leur assiduité et leur sérieux au cours de la formation. Toutes choses qui leur ont permis de décrocher le précieux sésame qui leur ouvre la voie de la vie profes-sionnelle, symbole d’indépendance et même de liberté, car sans travail il n’y a pas de liberté. Il a assuré les acteurs de l’engagement du gouver-nement à investir dans la formation professionnelle aussi bien dans les centres de Bamako que dans ceux des zones rurales.A noter qu’un protocole d’accord,

vieux de 6ans, lie le Service social des Forces armées et le Ministère de l’Emploi. Aux termes de celui-ci, l’ANPE facilite, à travers des ses-sions de formation, la réinsertion professionnelle de militaires partant à la retraite. Présent à la remise de certificats, le Colonel Satigui Sidibé, Directeur du Service social des ar-mées, a remercié les initiateurs du Centre, parmi lesquels l’actuel Direc-teur Général de l’ANPE, Pr. Makan Moussa SISSOKO, pour la constan-ce et la qualité des formations. Tou-tefois, il a fait part d’une préoccupa-tion majeure du Chef d’Etat Major général des Armées portant sur le

manque d’appui à l’insertion des anciens militaires. Il a indiqué que sa hiérarchie souhaite une relecture du protocole d’accord dans l’intérêt des formés.Le Secrétaire Général de l’APROBAT a pour sa part reconnu et apprécié à sa juste valeur l’apport de Swiss Contacts et surtout du FAFPA qui, à lui seul, a contribué pour 90 % au coût total de la formation.

La rédaction

Actualité

Remise d’attestation par le DG de l’ANPE

DG -ANPE et Segal

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Le Directeur Général de l’ANPE en visite au CNPM

Actualité

Le Directeur Général de l’ANPE, Pr. Makan Moussa Sissoko, accompagné de son adjoint, M. Dion-counda Niakaté, et de plusieurs de ses collaborateurs, au nombre desquels deux chefs de départe-ment, a été reçu le lundi 25 février 2008 au siège du Conseil National du Patronat du Mali (CNPM). Cette visite de M. Sissoko au CNPM, la première depuis sa nomination à ce poste, s’inscrivait dans le cadre de ses prises de contact avec les partenaires sociaux.

La délégation du CNPM compre-nait son président, M. Moussa Balla Coulibaly, et M. Lacine Traoré, Se-crétaire Général de l’Institution.

Le DG de l’ANPE, après les présen-tations d’usage, a précisé que sa démarche dénote de sa volonté d’al-ler avec les avis et les suggestions d’accompagnement d’un partenaire de taille comme le CNPM, dans l’ac-complissement des missions confiées à sa structure. Il a été appuyé en cela par son adjoint qui a reconnu le CNPM comme le maillon le plus important du réseau des partenai-res de l’ANPE. Eu égard à cela, il a sollicité les conseils du CNPM en synergie avec le FAFPA dans l’éla-boration de nouveaux programmes de formation répondant aux besoins des partenaires pour la pérennisa-tion des entreprises, car, dira-t-il « l’entreprise c’est l’homme et la qua-lité des ressources humaines est dé-terminante dans les facteurs de dura-bilité de l’entreprise ».Les autres membres de la déléga-

tion de l’ANPE ont abondé dans le même sens et ont sollicité l’établissement d’un partenariat fécond avec l’or-ganisation faî-tière autour de la promotion des entreprises à tra-vers la formation et la mise à dis-position d’infor-

mations fiables sur le marché du tra-vail, notamment sur les opportunités de création d’emplois.En réponse, le président du CNPM a apprécié la démarche du Directeur et l’a assuré de la disponibilité de son Conseil à accompagner l’ANPE dans toutes ses actions en faveur de la promotion de l’emploi, qui passe nécessairement par celle de l’entre-prise. Il a mis l’accent sur le renforce-ment des capacités des travailleurs du pays, dont les performances ces dernières années dans des do-maines comme le BTP ne sont pas à hauteur de souhait. Toutes choses qui expliquent la prédominance des travailleurs étrangers sur les chan-tiers, ce qui n’est pas favorable à l’économie nationale. Il a regretté le temps où les meilleurs ouvriers de la sous-région se comptaient parmi les « Soudanais ». Le Secrétaire Général, Lacine Tra-oré, a reconnu le changement qua-litatif amorcé depuis quatre ou cinq ans dans les actions de l’ANPE en matière de renforcement des capaci-

tés. Il a fait référence à des sessions de formation initiées à l’endroit de certains corps de métier : carrelage, mécanique auto, hôtellerie, pharma-cie etc. Par ailleurs, des vœux ont été formu-lés pour la mise en place du fonds de financement que l’ANPE envisa-ge de réaliser en appui à la créa-tion d’entreprise. Ce fonds serait le bienvenu car à la différence des banques commerciales, l’ANPE se propose d’assister la jeune entrepri-se jusqu’au remboursement intégral du montant emprunté et entre-temps elle gagnerait en expérience.Les deux partenaires se sont quit-tés, convaincus, des prémices d’une collaboration fructueuse pour un meilleur devenir de l’entreprenariat au Mali.

La rédaction

Actualité

La délégation du CNPM et de l’ANPE en séance de travail

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Rôle des Services Publics d’emploi africains dans la lutte contre la pauvreté

DOSSIER

« L’Afrique se concerte à Bamako pour fai-re de l’emploi le meilleur moyen de s’af-franchir de la pauvreté »L’Association Mondiale des Services d’Emploi Publics (AMSEP) est une structure mondiale des ser-vices d’emploi publics et l’Association Africaine des Services d’Emploi Publics (AASEP) en est la composante sous-régionale. Elles ont des instances où sont analysées l’orientation et l’utilisation des Services Publics d’Emploi (SPE). L’AASEP Région Afrique regroupe plus de vingt pays. Après Oui-dah au Bénin, Bamako a accueilli la 9e rencontre annuelle de l’Association mondiale des Services d’Emploi Publics (AMSEP) Région Afrique Sub-Saharienne.

Tenue les 3 et 4 décembre 2007, l’édition de Bamako a enregistré la participation des responsables des Services publics du Burkina Faso, du Bénin, du Cameroun, du Congo-Brazzaville, de la Côte d’Ivoire, de la République Centrafricaine, du Tchad, du Niger, de la Belgique et de la France. Ces autorités des ser-vices d’Emploi publics ont échangé avec leurs homologues du Mali sur le « Rôle des Services Publics d’Em-ploi africains dans la lutte contre la pauvreté », thématique retenue, cette année-là.

Les cérémonies d’ouverture de la rencontre ont été présidées par le Ministre de l’Emploi et de la Forma-tion professionnelle. A ses côtés, on notait la présence du Président de l’AMSEP, M. Christian Charpy, du Vice-Président Afrique de l’AMSEP et président de l’Association Africaine des Services d’Emploi Publics (AA-SEP), M. Mouté à Bidias Camille, du Directeur du Bureau Régional de l’OIT pour le Sahel, M. Dramane Haïdara, et du Directeur Général de l’Agence Nationale pour l’Emploi (ANPE), le Professeur Makan Mous-sa Sissoko.

Le gouvernement du Mali a tenu particulièrement à rehausser l’éclat de l’événement en y prenant part à travers la présence effective des ministres de l’Administration Territo-

riale et des Collectivités Locales, du Développement Social, de la Solida-rité et des Personnes Agées et de la ministre chargée des Relations avec les Institutions, Porte-Parole du Gou-vernement.

Cinq (05) interventions ont mar-qué les cérémonies d’ouverture. Ce sont celles du Directeur Général de l’ANPE, du Directeur du Bureau Ré-gional de l’OIT pour le Sahel, du Pré-sident de l’AASEP, du Directeur de l’AMSEP et du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

Dans son mot de bienvenue, le Di-recteur Général de l’ANPE a remer-cié les invités pour leur participation au sommet de Bamako et leur a sou-

haité un agréable séjour au Mali.

Le Directeur du Bureau Régional de l’OIT a, quant à lui, présenté les di-vers programmes initiés par les diffé-rents gouvernements et les bailleurs de fonds dont les objectifs sont la ré-duction de la pauvreté. Au constat, a-t-il regretté, ces objectifs n’ont pas été atteints à cause de l’absence de la prise en compte de la composan-te Emploi dans les Documents Straté-giques de Réduction de la Pauvreté (DSRP).

Le Président de l’AASEP, après avoir remercié les plus hautes autorités du Mali, au nom de son Association, pour la qualité de l’accueil, a fait la genèse de la création de l’Associa-

Le Présidium de l’Atelier AMSEP

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tion des Services d’Emploi Publics et rappelé les objectifs qu’elle poursuit. Il a exprimé sa préoccupation devant l’accroissement de la pauvreté en Afrique et devant les conséquences de l’échec des programmes mis en œuvre pour la réduire. Il a ensuite rappelé les engagements des Chefs d’Etat et de Gouvernement, lors du Sommet de Ouagadougou, à faire de la question de l’emploi le point central de leurs politiques de déve-loppement. Il s’est enfin interrogé sur la place et le rôle des Services Pu-blics d’Emploi (SPE) en tant qu’outils d’accompagnement entre les mains des gouvernants dans la lutte contre la pauvreté.

Le président de l’AMSEP, dans son intervention, s’est réjoui de la par-ticipation de plus d’une dizaine de pays africains à cette rencontre. Pour lui, le meilleur moyen de s’af-franchir de la pauvreté est le travail productif. Il a fait constater que la présence des SPE à Bamako est de contribuer au développement de la richesse, à l’accroissement des reve-nus et à la lutte contre la pauvreté. Il a également fait remarquer que son Association se porte bien et a infor-mé de l’existence d’un plan straté-gique pour 2007-2009 en cours de mise en œuvre.

Après un survol panoramique sur les questions de l’emploi dans les diffé-rents pays, il a insisté sur la nécessité d’échanges Nord-Sud et Sud-Sud à l’instar de l’AASEP.

Le Ministre de l’Emploi et de la For-mation Professionnelle après avoir

remercié, au nom du gouvernement, les participants pour leur contribu-tion de qualité attendue à la réussite de l’atelier, a fait un exposé succinct de l’environnement mondial de la crise de l’emploi provoquant une pauvreté endémique.

Il a enfin rappelé toutes les politiques entreprises au Mali en faveur de la lutte contre la pauvreté et l’instruc-tion du président de la République à en faire « l’élément moteur de toutes les actions à entreprendre ».

Après ces interventions inau-gurales, l’atelier a entendu trois communications dont deux sont des expériences vécues des SPE en Afrique : le cas du Mali et du Cameroun.Il s’agit de:• Travail décent et stratégies de ré-duction de la pauvreté (SRP) ;• Des opportunités d’Emploi pour lutter contre la pauvreté ;• L’expérience du Fonds National de l’Emploi du Cameroun à travers des actions en faveur de la lutte con-tre la pauvreté.

Ces communications ont servi de base de discussion dans les groupes de travail formés pour la circonstan-ce. A l’issue des travaux, et après discussion, l’atelier est arrivé à la conclusion qui suit :- le Service Public d’Emploi est le lien essentiel entre l’économie et l’emploi ;- le Service Public d’Emploi est le meilleur moyen de lutte contre la pauvreté en ce qu’il est un acteur de premier plan dans le combat pour réaliser l’emploi décent.

Pour permettre aux SPE d’oc-cuper cette place et jouer va-lablement ce rôle, il faut :• faire l’état des lieux de l’implanta-tion des programmes existants ;• confronter les expériences en la matière entre SPE africains ;• élaborer une charte commune aux SPE africains afin d’assurer la visibi-lité de leur rôle prépondérant dans

la lutte contre la pauvreté.Cette charte qui reprendra les ac-tions menées par les SPE en vue de les faire valider par les gouverne-ments réciproques donne les enga-gements de ceux-ci comme suit :• Appliquer une gestion éthique du Marché du Travail ;• Promouvoir la coopération entre les SPE sur le plan international, ré-gional et sous-régional ;• Prendre en compte sans restriction les couches défavorisées de leur so-ciété dans tous leurs programmes ;• Œuvrer pour la promotion de l’auto-emploi en faveur des couches défavorisées ;• Promouvoir l’emploi salarié au profit des couches vulnérables ;• S’impliquer davantage dans la for-mation professionnelle comme base de l’employabilité et d’ajuster la for-mation à l’emploi ;• Améliorer l’information sur le mar-ché du travail ;• Améliorer le plaidoyer auprès de leurs autorités de tutelle afin de mieux transmettre l’information et de mieux éclairer les décideurs de po-litique et de développement sur les questions de l’emploi.

En marge des travaux, les partici-pants ont eu droit à une visite gui-dée sur les sites touristiques suivants de la capitale : le Mémorial Modibo Kéita, le Musée National, le Conser-vatoire des Arts et Multimédia Balla Fasséké et la place de l’OUA à Kou-louba.La boucle de cet atelier a été bou-clée par une soirée gala organisée au Grand Hôtel de Bamako. Ma-gnifique, la soirée a été animée par les troupes artistiques et culturelles : le Takamba et le Tièbleen Kè de Dicouma (Kolokani). Elle a pris fin par la remise de chèque géant à une promotrice et par le discours de clô-ture du Ministre de l’Emploi et de la Formation Professionnelle.

La rédaction

DOSSIER

Le Présidium de l’Atelier AMSEP

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TITRESous titre

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DOSSIER

Le samedi 05 avril 2008, la ville de Ségou a abrité la cérémonie festive de l’an II de l’avènement du Taxini. Ségou, ville dynamique et entreprenante, devient la capitale de ce moyen de transport.

Ségou a apprécié l’innovation

L’AN II DU TAXINI

La cérémonie du deuxième anni-versaire du Taxini dans la Cité des Balanzans a été placée sous la pré-sidence du Secrétaire Général du Mi-nistère de l’Emploi et de la Formation Professionnelle, M. Salifou Samaké, représentant du ministre empêché. Elle a, en plus de la délégation de la Direction Générale de l’ANPE, enre-gistrée la présence du gouverneur, du préfet du cercle de Ségou, du maire de la ville de Ségou, du maire de la Commune rurale de Pélengana, des directeurs des services centraux, des représentants des différents partenai-res impliqués dans le projet Taxini, des notabilités, de la présidente des femmes entrepreneurs de Ségou, et aussi des membres d’un club de sou-tien au Ministre Ibrahima N’Diaye.Le Secrétaire général du Ministère de l’Emploi et de la Formation pro-fessionnelle a remercié les autorités et les populations de la région, les premiers pour leur appui constant et les seconds pour leur bonne foi à s’approprier le projet. Toutes choses qui, dira-t-il, ont aidé à dissiper les inquiétudes, les angoisses, voire les suspicions qui ont caractérisé le lan-cement du programme vu son carac-tère innovant au Mali. Il s’est félicité de la promesse faite par le représen-tant des promoteurs sur le rembour-sement des frais des tricycles et leur bon usage, car, leur conseilla-t-il ces aspects garantissent la pérennisation

du programme.Il a salué l’initiative du club de soutien à Iba N’Diaye, rappelant certaines quali-tés de l’homme afin qu’elles servent de référence aux jeunes membres du club. Il a, enfin, félicité l’ANPE pour cette heureuse initia-tive, première du genre qui s’inscrit dans la politique de lutte contre le chômage et la pauvreté que prônent les plus hautes autorités du pays.

Tous les autres intervenants ont re-connu la pertinence de l’initiative et invité les jeunes promoteurs au coura-ge, à la persévérance et surtout à la bonne utilisation des tricycles. Le re-présentant des bénéficiaires a assuré que ces camarades et lui prendront bien soin de ces engins qui leur ont permis de s’affranchir du chômage et de s’éloigner des sentiers tortueux de l’émigration clandestine.Aussi veilleraient-ils au respect strict

des échéances de remboursement afin que d’autres puissent bénéficier des avantages du projet.Pour le Directeur Général de l’ANPE, l’opération Taxini profite aussi bien aux bénéficiaires qu’à l’Agence. Et pour les promoteurs et les populations bénéficiaires, elle aura contribué à résoudre deux maux : le problème de l’emploi des jeunes et celui du transport en commun. Toutes choses qui ont justifié la pertinence du projet

au moment de sa conception.« Les motos-taxis, pour l’ANPE, cons-tituent une fierté, car elles répondent à une préoccupation majeure, la lutte contre le chômage par la pro-motion des activités génératrices de revenus ». Il a précisé que le projet, dans sa phase initiale, a été financé par l’Agence, sur fonds propres, à travers la mise à disposition de 35 tricycles.Pour le DG, Pr Makan Moussa Sis-soko, la réussite de cette opération a suscité la confiance et l’adhésion des partenaires au projet comme le FARE et la BMS, d’où la signature, au cours des festivités du 1er anniversaire, de l’accord de partenariat du 15 mars 2007 à l’hôtel de l’Indépendance de Ségou. La remise des clés qui a eu lieu en cette circonstance était le dé-but de la concrétisation de l’accord qui prévoit le financement de 200 tricycles. En effet, 50 tricycles ont été fournis dont 14 ont été mis à la dis-position de la Direction Régionale de l’ANPE Ségou pour satisfaire à la de-mande de 14 nouveaux promoteurs.

« Avec l’acquisition de ces nouveaux tricycles, le projet aura, au total, offert de l’emploi à 85 jeunes. Il a exprimé sa gratitude au Ministre de tutelle pour son appui constant et sa disponibilité à œuvrer à la vulgarisa-tion du programme. Il a remercié les autorités administratives et politiques et les notabilités pour avoir honoré de leur présence les festivités mar-quant le deuxième anniversaire de l’avènement des Taxinis ».

Un défilé de Taxinis, une visite par les officiels du magasin de pièces de rechanges des motos-taxis et une visite de courtoisie aux mécaniciens chargés de la réparation des tricycles ont mis fin à cette cérémonie riche en couleurs.

La Rédaction

Défilé des taxinis à Ségou

Le club de soutien

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Economie

Un produit à revaloriser pour la promotion de l’Emploi

LA PATATE DOUCE Aucun Etat ne saurait se développer sans agriculture et aucune agriculture ne saurait prospérer si les fruits qu’elle procure ne sont transformés et consommés.

Le Kénédougou est au Mali la région qui regorge de tubercules. La pro-duction (environ 30 000 tonnes/an de patates) est si importante que se pose le plus souvent le fâcheux pro-blème d’écoulement. Les paysans, du fait de la mévente, sont de plus en plus obligés de se débarrasser de leurs produits sur le marché.C’est en raison de tous ces fléaux, on ne peut plus dégradants pour notre agriculture, que la Direction Régionale de l’ANPE de Sikasso a d’abord organisé une session de formation portant sur la transforma-tion de nos produits agricoles, à l’in-tention d’un groupement de femmes avant d’initier cette rencontre.Déjà en 2006, l’Agence Nationale pour l’Emploi, en collaboration avec le Centre de Recherche Agronomique de So-tuba, avait initié une étude sur la transfor-mation de ce produit agroalimentaire et la diversification de son utilisation.L’objectif affiché par l’ANPE est on ne peut plus clair : c’est de fai-re de nos productions agricoles de véritables sources de croissance

économique, d’emplois et de revenus à travers leur transformation.Le lundi 20 août 2007 à 13 h, l’ANPE et les partenaires de la fi-lière (acteurs impliqués dans la production, la commercialisation et la transformation, asso-ciations féminines, opé-rateurs économiques et industriels, hôteliers/restaurateurs de la vil-

le) prirent d’assaut cette auguste de-meure, symbole de la transformation au Kénédougou.Le Directeur Général a présenté le contexte général de la rencontre, en soulignant que nos produits agrico-les n’auront de valeur que si nous-mêmes les transformons afin qu’ils intègrent au maximum notre alimen-tation. La journée, au-delà de la dé-gustation des différents mets propo-sés, a été aussi celle de suggestions d’amélioration.La présidente du CFTS, se pronon-çant sur l’importance de la patate, sa teneur en énergie et en vitamines, a manifesté son intérêt pour la diver-sification de son utilisation. A no-ter que plusieurs mets peuvent être préparés à partir de la patate : le «

dégué » 100 % patate, le couscous de patate avec sauce, le couscous de patate aux feuilles d’épinards et d’amarante, les gâteaux à base de patate, le « tô », la bouillie pour nourrissons et le pain. Les apports en énergie des produits à base de patate douce sont consi-dérables : environ 3600 kcal pour les farines de patate et 4400 kcal pour le couscous et gâteaux à base de patate. Ce qui est suffisant quand on sait qu’un homme actif de 18 à 60 ans n’a besoin que de 2940 kcal par jour.La journée a été à l’origine de la création d’un cadre de partenariat entre le CFTS et les opérateurs éco-nomiques et industriels potentiels présents. Aussi se sont-ils engagés à accompagner cette association dans leurs actions de vulgarisation. Déjà certains hôteliers se sont dits intéressés par les gâteaux à base de patate, ce qui démontre combien la valorisation de nos produits agri-coles peut être un créneau porteur dans lequel peuvent s’engager nos compatriotes.

La Rédaction

Le présidium

Participants dans la salle a Sikasso

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Un secteur pourvoyeur d’emplois

ART AU MALIPour bon nombre de citoyens, le meilleur emploi se trouve dans la Fonction publique. Erreur ! Car, beaucoup d’autres exerçant des métiers, notamment dans le secteur de l’artisanat, vivent pleinement de leurs professions et n’ont rien à envier aux fonctionnaires. Certains ont bien voulu en témoi-gner.

Au Mali, comme dans beaucoup de pays en voie de développement, les difficultés d’accès à un emploi sa-larié durable et décent provoquent une ruée importante vers l’exercice des métiers. De la sculpture du bois, à la broderie manuelle en passant par la teinture, la fonderie, la musi-que et d’autres domaines d’activités de l’art, nombreux sont ceux qui y ont beaucoup appris et aujourd’hui vivent pleinement de leurs métiers.Parmi eux, Bernard Dakouo, un gé-nie de l’art plastique, siégeant au quartier de Banankabougou non loin de la Tour de l’Afrique. L’hom-me, âgé d’une quarantaine d’an-nées, nous dit qu’il exerce ce métier depuis son enfance mais l’a choisi comme activité principale après avoir décroché son Cap en comp-tabilité. Parti d’abord de l’apprentis-sage, comme beaucoup d’autres, il a fini par ouvrir son propre atelier, alors qu’il était d’abord en associa-tion avec quelqu’un.« Aujourd’hui, grâce à Dieu, je tra-vaille pour mon compte et emploie trois apprentis que je paye. Certains de mes apprentis, ayant acquis des connaissances leur permettant de « voler de leurs propres ailes », ont décidé d’ouvrir leurs propres ate-liers, comme je l’ai fait justement à un moment donné de mon apprentis-sage. Ils sont aujourd’hui des chefs d’ateliers. Je m’en réjouis, quand on sait qu’ils sont les fruits de mon en-seignement », nous confie le génie en dessin.

A la question de savoir s’il vit plei-nement de son art, le dessinateur M. Dakouo répond par l’affirmative. « La rareté des marchés, dans un mi-lieu aussi concurrentiel, fait qu’on

fait face souvent à de sérieuses dif-ficultés financières. Mais cela ne doit pas nous faire perdre de vue que l’exercice de ce métier justifie notre survie ». Au nombre de ses dif-ficultés, M. Dakouo met l’accent sur la rareté des marchés qui ne pros-pèrent qu’en périodes électorales quand les candidats sont obligés de faire de nombreuses affiches.Cependant, pour notre interlocu-teur, le secteur de l’art plastique est en pleine expansion grâce aux activités politiques qui nécessitent la confection de portraits géants et d’affiches. Maïmouna Sacko, est aussi un mo-dèle réussi du mariage de la teinture traditionnelle et de la teinture moder-ne. A 40 ans, elle aura déjà formé plus d’une dizaine de jeunes filles en teinture et tire un gros bénéfice de cette activité génératrice de revenus. Initiée à ce métier dès son bas âge, rien ne présageait pourtant une telle réussite, nous dit Maï, au regard des conditions de travail assez difficiles, du manque de moyens et de maté-riels de travail, de l’absence d’une clientèle régulière...qui rendaient l’aventure périlleuse.Mais de l’avis de notre interlocutrice, ce ne fut qu’une question de temps. Car la fidélité des premiers clients, charmés par le génie créateur de la maîtresse du Bazin et l’acquisi-tion d’un crédit auprès d’une caisse d’épargne pour la relance effective des activités, lui ont finalement per-mis de déjouer les pronostics. « Et aujourd’hui, sans fausse modestie, je suis fière de vivre de cet art, et de savoir que grâce à la formation léguée, beaucoup d’autres femmes, des mères de familles, assurent leur

indépendance financière grâce à la teinture », explique-t-elle.

Fonderie, musique et mé-tiers d’antiquaire

A l’image de la Fonderie Kalifa Sac-ko qui représente un bel exemple de partenariat privé-public, l’art résor-be un grand nombre de chômeurs. Cette petite entreprise familiale qui ne produisait à ses débuts que des marmites et autres ustensiles de cui-sine est, au bout de seulement deux décennies, devenue une pourvoyeu-se d’emplois. A en croire Kalifa Sac-ko, patron de la Fonderie du même nom, ancien élève coranique ne sa-chant ni lire ni écrire en français, « parler de chômage est synonyme de l’inexploitation du secteur privé en général et artistique en particulier ». En tout cas, poursuit-il, « c’est cette philosophie qui m’anime et qui fait que je n’ai jamais été effleuré par l’idée d’aller à l’aventure comme tout autre jeune Sarakolé de mon âge ». « J’ai toujours cru en l’art et j’ai toujours eu le courage de braver les contraintes y afférentes, espérant un jour me faire une place au soleil », dit-il.Aujourd’hui, avec une technologie innovante lui permettant de fabri-quer des pièces d’usine, des sta-tuettes en métal, des trophées de toutes dimensions, des monuments en métal, du matériel agricole, des articles de décoration de bâtiment et d’ustensiles de cuisine, sa Fonde-rie emploie plus d’une trentaine de jeunes qui travaillent dans l’atelier et qui reçoivent chaque mois un sa-laire. D’autres jeunes sont employés

Economie

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Economie

comme agents commerciaux dans les points de vente à travers la ville de Bamako et d’autres régions.

Aux dires du médaillé d’or de l’Or-ganisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI) lors du Salon des inventions et innovations tech-nologiques de 2007 organisé par le CNPI, les charges de création d’emploi ne doivent pas uniquement reposer sur les épaules de l’État. « C’est aux privés de montrer ce dont ils sont capables », dit-il. Et d’ajouter que son entreprise a toujours ouvert ses portes aux stagiaires des éco-les techniques et professionnelles. « Chaque année la Fonderie Sacko accueille des étudiants en stage dont certains nourrissent après l’ambition d’évoluer dans le secteur de la fon-derie », affirme M. Sacko.

Yéli Mady Konaté dit Yéli Fuzzo, le jeune rappeur malien semble je-ter son dévolu sur l’art et la culture. Après ses études aux Etats-Unis d’Amérique, Yéli Fuzzo est revenu ouvrir une maison de production pour les artistes maliens. Cette ini-tiative profite à de nombreux jeunes musiciens ou qui vivent de l’indus-trie musicale. Yéli Fuzzo Production donne également leurs chances à des musiciens en herbe de matériali-ser leur rêve : en sortant un album. D’autres jeunes, regroupés en GIE, exercent le métier d’antiquaire. A Baguinéda, localité située à envi-ron 20 kilomètres de Bamako sur la route nationale (RN6), existe un bel exemple d’organisation de jeunes de ce secteur d’activité. Ces GIE sont structurés de telle sorte qu’ils ont des représentants dans les différents vil-

lages et même dans le pays Dogon. Cette nouvelle forme d’organisation permet à beaucoup de jeunes de ga-gner honnêtement leur pain. A la lumière de ces témoignages, l’on est en droit d’affirmer sans risque de se tromper que le secteur de l’art est un créneau porteur d’emplois. A cet égard, sa valorisation est un défi à relever pour les pouvoirs publics. De la réduction du taux de pauvre-té et de chômage à l’amélioration des recettes communales grâce au paiement des taxes et impôts, en passant par la baisse du niveau de l’insécurité (car le manque d’emploi favorise le banditisme), l’impact du secteur sur le développement socio-économique du pays pourrait être inestimable.

La Rédaction

Sumu, une économie de spectacle

CULTUREA l’instar des autres domaines ou secteurs, les spectacles, de plus en plus offrent des opportunités d’emplois. Aujourd’hui, c’est le cas du Sumu dont beaucoup de Maliens raffolent.

A l’origine, le Sumu serait une veillée nocturne, animée par les chasseurs, puis récupérée par les griots. Le Sumu constituait une sorte de con-grès public des chasseurs qui leur permettait d’échanger leur savoir-faire. Ils y exposaient leurs sciences sous l’encouragement rythmé d’un musicien. Avec les griots, le Sumu est devenu une animation familiale, une cause-rie nocturne. Le griot accompagné de son « ngoni », soutenu par une griotte-chanteuse, raconte les hauts faits des ascendants d’une famille. En contrepartie, il reçoit des récompen-ses de diverses natures. Aujourd’hui, le Sumu a pris la forme de véritables concerts familiaux dont les vedettes sont les griottes-cantatrices.

Sumu, littéralement en bamanan veut dire, selon une version, badigeon-Les artistes sur scène

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ner la nuit, la rendre jolie, agréa-ble. Aujourd’hui, il est devenu le concert familial incontournable qui anime les mariages, les baptêmes et autres réjouissances. Animé par les griots qui constituent aujourd’hui la majorité des professionnels de l’art, le Sumu est devenu une production moderne de spectacle musical, avec orchestre amplifié. Malgré cette évo-lution, son but originel, qui demeure l’animation des réjouissances fami-liales, n’a jamais été abandonné. Cela s’explique par non seulement le monopole des griots (qui essaient de fonctionner toujours selon leurs missions traditionnelles), mais aussi par la rentabilité financière du Sumu dans sa mission originelle.

Le Sumu est un lieu privilégié pour se faire « louanger ». Pendant le Sumu, il n’y a pas de distinction de public. Un ministre de la République aura les mêmes privilèges qu’une femme de ménage. Il est apparemment gra-tuit, l’accès n’étant pas payant com-me dans un concert normal. La famille invitante, à ses frais, or-ganise le lieu et invite le public (gé-néralement constitué d’amis et de parents, et particulièrement de fem-mes). En plus du cachet forfaitaire (entre 150 000 F CFA et 1 200 000 F CFA selon la griotte et son orches-tre), les griots reçoivent directement de l’argent du public. A chaque Sumu, la griotte-star reçoit une liste de gens (le public). Dans ses chan-sons, elle louange leur généalogie. Chaque fois qu’elle exalte la généa-logie d’une personne, les amis, les parents de cette dernière, pour mon-trer leur satisfaction, « la couvrent » de billets de banque. En moyenne, chaque Sumu rapporte à un groupe de griots 350 000 F CFA. Certaines griottes stars gagnent même des mil-lions par Sumu.

Cette activité permet au grand pu-blic de « subventionner » directe-ment une partie de sa communauté artistique. Ainsi le Sumu maintient artistiquement et matériellement un vivier d’artistes musiciens constitués

en majorité de personnes d’origine griottique. Des musiciens ainsi for-més et soutenus par la société nour-rissent la création moderne. Les plus célèbres sont Toumani Diabaté, Bassékou Kouyaté, Kélétigui Diaba-té, Habib Koité, Ami Koïta, Babani Koné, etc. Le Sumu n’est plus l’apanage des griots. Des orchestres sont actuel-lement sollicités pour l’animer, et même des groupes de chants reli-gieux. La tendance se développe depuis quelques années. De jeunes groupes de musique moderne en-trent de ce fait dans les critères de subvention du grand public. Ce qui élargit son soutien à d’autres artistes non issus de la communauté griotti-que.

Des radios FM privées ont actuelle-ment doublé leur audience en faisant une programmation hebdomadaire de Sumu. Avec l’accord des familles organisatrices, elles enregistrent des Sumus et les proposent dans leur grille. Les gens sont prêts à payer pour la diffusion de leur Sumu.Parallèlement aux groupes de mu-sique, et à certaines stations FM, d’autres métiers se nourrissent du Sumu. La fonction de location de chaises et de matériel de sonori-sation se développe. Les vendeurs d’eau et de jus de gingembre font de bons chiffres d’affaires pendant les activités de Sumu, débouchant même sur la création de petites fa-briques de boisson.

Pour se présenter sur un « champ » de Sumu et se voir « chanter », cha-que femme voudrait le faire avec un boubou original et un bijou en or au motif inédit. Les teinturières et les bi-joutiers sont mis à contribution pour trouver de nouveaux motifs. Le Sumu est un bon marché pour la création vestimentaire. Les teinturières ha-billent les griottes pour se faire de la publicité. Elles font vivre des milliers de personnes exerçant des métiers liés à la teinturerie : tailleurs, com-merçants de teintures et de tissus, blanchisseurs traditionnels, etc.

Des pratiques et une économie in-formelle attachées aux métiers d’art visuel (photographie, vidéo) se dé-veloppent. Des vidéastes et photo-graphes amateurs accroissent leurs techniques pendant les Sumus. Ils sont très sollicités. Le public veut s’at-tacher l’expertise des meilleurs. Ce qui entretient une compétition qui pousse à des trouvailles visuelles. Beaucoup de photographes connus du Mali ont entretenu leur art avec le Sumu.On peut citer, aujourd’hui, et sans se tromper le Sumu comme une activité pourvoyeuse d’emplois. Il a permis de développer beaucoup de corps de métiers.

La Rédaction

Manifestation lors d’un mariageau Mali

Economie

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FORUM ÉCONOMIQUE RÉGIONAL DE KAYESLe Forum économique régional de Kayes s’est tenu du 29 au 31 mars 2008. C’était en présence de six ministres, trois anciens ministres, du gouverneur de la région, des députés de la localité, des partenaires français de Kayes, du président de l’Assemblée régionale de Kayes ainsi que de nombreuses personnalités venues d’horizon divers.

L’ANPE apporte son expérience

Evènement

L’ANPE y était fortement représentée à travers son Directeur Général, le Pr. Makan Moussa Sissoko, et plu-sieurs de ses collaborateurs.L’objectif général de ce forum était de :- Créer les conditions favorables aux investissements pour le développe-ment économique régional dans une approche globale d’aménagement du territoire.

Pour l’atteinte de cet objectif global le forum a travaillé dans 3 ateliers différents :

Atelier 1 : Aménagements produc-tifs et accompagnement des organi-sations professionnelles.Atelier 2 : Entreprenariat et Forma-tion professionnelle.Atelier 3 : Marchés et équipements marchands

Il faut cependant noter que c’est surtout au niveau de l’atelier 2 que l’ANPE a beaucoup travaillé sur la problématique du développement économique et de la formation pro-fessionnelle, sous la présidence de Mme Zakiatou Walett Halatine.

DE L’ACCOMPAGNEMENT DES ENTREPRENEURS ET FORMATION PROFESSIONNELLE.

Intervention ANPE : L’objectif princi-pal de l’ANPE, en tant que Établis-sement Public à Caractère Adminis-tratif (EPA), consiste à promouvoir l’emploi par l’orientation des de-mandeurs d’Emploi vers l’Auto-Em-ploi, et à fournir des informations sur le marché du travail.

Afin de permettre aux chercheurs d’emploi d’être plus actifs et plus dy-namiques, l’ANPE travaille sur cinq (5) principaux aspects :•Appui à la création d’entreprises et aux promoteurs d’entreprises.•Amélioration des compétences techniques.•Expérimentations, Recherche de fi-nancement pour les projets.•Formation professionnelle.

Ces aspects prioritaires ont été dé-veloppés par des agents de l’ANPE assistés de leur Directeur Général.L’ANPE également, en venant au Forum, a décidé de s’engager dans

une convention avec l’Assemblée régionale de Kayes dont les princi-pales articulations seront données en bas du document de synthèse du Forum.Quant à la SERIM (Société d’Etudes et de Recherche Industrielle au Mali) elle a développé le concept des 3P (Petite et Moyenne Entreprise per-sonnelle avec comme objectif l’ac-compagnement des entrepreneurs dans leur professionnalisation par la réalisation des études préalables à l’accompagnement et à l’octroi de prêts par les services financiers. Avec la SERIM, plus d’une centaine d’entreprises toutes inscrites dans le secteur formel ont été initiées.Les principales contraintes au niveau de cette thématique sont : - Les connaissances limitées en terme de création et gestion de l’entrepri-se.- Le peu d’appui du porteur de projet pour monter son projet et le gérer. A partir de ce constat, l’ANPE a décidé d’organiser des sessions de formation conjointement avec les ac-teurs de terrain (APCAM, FNAM) et autres structures intervenant dans la formation professionnelle.

Vue du présidium du forum

Vue du présidium du forum

le DG/ANPE lors d’une interview

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Aux termes des débats au sein de l’atelier 2, des suggestions et recom-mandations ont été faites à l’ARK (Assemblée régionale de Kayes), susceptibles de favoriser le dévelop-pement de filières économiques re-tenues. Elles sont formulées comme suit :-Créer un cadre de concertation ré-gionale regroupant tous les acteurs intervenant dans le domaine de l’entreprenariat et de la formation professionnelle dont la vocation est : de mettre en place un service d’information des porteurs de pro-

jets économiques pour organiser la collecte de l’infor-mation spécifique à l’entreprenariat, pour la vulgariser en vue de répondre à une des problé-matiques posées par la directrice de la SERIM lors de sa présentation à propos de l’accès à l’information aux porteurs de projets. Celle-ci se trouve

bien souvent concentrée entre les mains de spécialistes, et des servi-ces de l’Etat.-Envisager la mise en place d’un sys-tème de financement de l’entreprise, par exemple, par l’élaboration d’un fonds d’investissement régional per-mettant de compléter l’offre des ser-vices financiers.-S’inspirer de l’exemple du parte-nariat CAMIDE/Afrique Verte/RIDF permettant l’octroi de crédits de fonctionnement et d’investissement à la Fédération des transformatrices

de céréales. -Tendre vers la création de pépiniè-res d’entreprises pour une meilleure adéquation entre les formations, l’accompagnement et la demande du marché, en impliquant les parte-naires du privé. Comme, le précisait l’AFD, l’implication du secteur privé permet la définition de formations plus cohérentes et adaptées aux be-soins du marché.-Réaliser un schéma de développe-ment économique sur les 20-25 pro-chaines années proposant un cadre de cohérence et priorisant les princi-pales filières porteuses et la manière de les développer. En marge des travaux d’atelier, une convention de partenariat a été si-gnée entre ANPE et l’Assemblée ré-gionale de Kayes.

Nous vous proposons le con-tenu de cette convention.

signature de la convention

CONVENTION DE PARTENARIAT

Entre L’Agence Nationale Pour l’Emploi (ANPE) BP : 211 Tél. : 222 31 87 Bamako ; représentée par son Directeur Général Monsieur Makan Moussa Sissoko, d’une part ;EtL’Assemblée régionale de Kayes BP : 408-Kayes Tél. : 252 28 57 Kayes ; représentée par son président Monsieur Bandiougou Diawara, d’autre part ;

IL A ETE CONVENU CE QUI SUIT

Chapitre 1er : De l’ObjetArticle 1er : La présente convention porte sur l’organisation d’un Forum économique prévu les 29, 30 et 31 mars 2008 à Kayes et dont les objectifs sont :- Définir, adapter et/ou compléter un cadre d’action de référence et les outils techniques et finan-

Evènement

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ciers nécessaires au développement économique de la région de Kayes ;- Permettre aux partenaires techniques et financiers du développement de la région (État, coopé-rations décentralisées, migrants, organismes personnalisés et établissements financiers) de mieux connaître la région et ses filières ;- Initier un processus d’accompagnement de 2 ou 3 filières/secteurs productifs dans la région de Kayes.

Chapitre 2 : Des engagementsArticle 2 : L’Assemblée régionale de Kayes s’engage à :- Offrir une visibilité à l’ANPE dans les supports de communication de l’événement ;Favoriser le développement des filières économiques capables de soutenir la promotion de l’em-ploi notamment celui des jeunes et des femmes en région de Kayes ;- Mettre à la disposition de l’ANPE un stand d’exposition de ses activités et de ses produits ;- Poursuivre la réflexion autour de la mise en œuvre d’actions conjointes visant à mieux structurer les filières par la formation, l’accompagnement des porteurs d’idées/de projets ;- Recourir aux expertises de l’ANPE au cours des travaux d’ateliers dans les compétences qui sont les siennes ;- Fournir à l’ANPE un rapport final ainsi que les pièces justificatives relatives aux dépenses.

Article 3 : L’Agence Nationale pour l’Emploi s’engage à :Soutenir la réalisation du forum à travers une subvention.Animer le stand mis à sa disposition ;Prendre part, aux côtés de l’Assemblée régionale de Kayes, aux actions de développement des filières ciblées ;Participer au cadre de pilotage adopté à l’issue du forum pour la mise en œuvre des conclusions de celui-ci.

Chapitre 3 : Des modalitésArticle 4 : La subvention de l’ANPE sera versée à l’Assemblée régionale de Kayes, au plus tard le vendredi 28 mars 2008.

Chapitre 4 : Des dispositions finalesArticle 5 : la convention sera établie en quatre (04) exemplaires originaux.Article 6 : la présente convention entre en vigueur à compter de sa date de signature.Article 7 : Tout litige né de l’exécution de la présente convention sera réglé à l’amiable. A défaut d’accord amiable, il sera fait recours à un arbitre désigné de commun accord ; avant la saisine des juridictions compétentes.

Procédant à la clôture du Forum, le Ministre de l’Artisanat et du Tourisme N’Diaye Bah a dit que pendant 3 jours les échanges ont porté sur les conditions d’un développement économique cohé-rent durable de la région de Kayes, notamment à travers la promotion de filières dont la démar-che devra intégrer les différentes phases : l’accompagnement des organisations professionnelles, l’entreprenariat et la problématique du financement. Et de poursuivre que les résolutions pertinen-tes issues des travaux constitueront pour le gouvernement malien une source d’inspiration.

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RECOMMANDATIONS DU FORUM ÉCONOMIQUE RÉGIONAL, 29 AU 31 MARS 2008L’Atelier 4, tenu le 31 mars, a permis de rappeler et d’approfondir les principales conclusions des ateliers thématiques qui se sont déroulés au courant de la deuxième journée.Recommandations générales du Forum

1. approfondir l’état des connaissances sur les filières porteuses de la région. Ce diagnostic de-vra indiquer les potentialités d’exploitation et les voies d’évolution des filières tout en favorisant la capitalisation et la valorisation des études et des initiatives réalisées ou en cours dans la région.

2. le renforcement de la formation professionnelle

3. l’appui à la viabilisation de zones économiques pour le développement des entreprises4. développer et soutenir des mécanismes d’accès au financement (fonds de garantie, partenariat public-privé, etc.)

5. étudier les mesures de mise en place d’une couveuse/pépinière d’entreprises

6. établir et soutenir des dispositifs de sécurisation des investissements dans la région

7. la mise en place d’un cadre de concertation entre les acteurs impliqués dans les activités de développement régional (collectivités, migrants, partenaires, banques et institutions de finances, chambres consulaires, etc.)

8. la mise en place, au sein de l’Assemblée régionale, d’un outil de validation et de suivi des recommandations du forum

9. le désenclavement intérieur de la région

10. l’électrification rurale.

Le succès du Forum est dû d’une part à la forte délégation de l’ANPE, mais surtout aux disposi-tions prises par la Direction Régionale de Kayes d’autre part.Kayes par son Forum économique vient de dégager plusieurs pistes de réflexion pour un dévelop-pement durable de la Région.

Souhaitons que d’autres régions s’inspirent de l’exemple kayésien.

La rédaction

Evènement

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Evènement

Fonds Auto-Renouvelable Pour l’Emploi (F.A.R.E)

UN NOUVEAU SIEGE EN CHANTIERLe Fonds Auto-Renouvelable pour l’Emploi (FARE) a procédé à la pose de la première pierre de son nouveau siège. La cérémonie, présidée par Ibrahima N’Diaye, le Ministre de l’Emploi et de la For-mation Professionnelle, s’est déroulée en présence des responsables de la Commune IV, du directeur exécutif du Fonds, Cheick Oumar Camara, de représentants d’institutions bancaires, de directeurs d’organismes personnalisés de l’emploi.

D’un coût total de 108 millions francs CFA entièrement financés sur propres du FARE, le nouveau siège qui comportera 12 bureaux et 2 sal-les de réunion et sera érigé en plein cœur de l’ACI 2000. « Pour mieux jouer son rôle et met-tre l’institution dans un contexte de durabilité, la construction de ce siè-ge était donc nécessaire », a précisé Cheick Oumar Camara. La construc-tion de ce local est une recomman-dation du conseil d’administration, soucieux de l’amélioration des con-ditions de travail du personnel, a-t-il sou-ligné.Le ministre de l’Em-ploi et de la For-mation Profession-nelle a félicité les dirigeants du Fonds pour leur initiative. « La construction de ce siège cadre avec la détermination des hauts responsa-bles de notre pays d’améliorer le fonc-

tionnement de l’ap-pareil étatique et les services rendus aux usagers. Ces locaux seront un cadre propice pour la réalisation de ré-sultats meilleurs », a ajouté Ibrabima N’Diaye. Le pro-blème de l’emploi, a-t-il rappelé, cons-titue un véritable défi pour tous les pays, quel que soit leur niveau de dé-

veloppement. L’emploi figure au centre des préoc-cupations des plus hautes autorités du Mali. « Pour trouver une solution à cette préoccupation, le gouverne-ment s’est doté d’instruments dont le Fonds Auto-Renouvelable pour l’Em-ploi (FARE). Qui est donc un joyau sur lequel il convient de veiller comp-te tenu du rôle croissant qu’il joue dans l’économie nationale et pour le bonheur des jeunes entrepreneurs », a ajouté le ministre N’Diaye.

Créé en 1993, le Fonds Auto-Re-nouvelable pour l’Emploi est une as-sociation qui aide à la création et au développement des entreprises lancées par les jeunes promoteurs. Il apporte spécifiquement son con-cours technique et financier à la réalisation de projets initiés par les jeunes promoteurs de PME ou PMI. Le FARE fournit ainsi les garanties nécessaires au financement des pro-jets de création et de développement d’entreprises et délivre des cautions au profit des entreprises soumission-naires et adjudicatrices des marchés de bâtiments et travaux publics.Il s’occupe aussi du cautionnement des marchés, du suivi des activités garanties, du règlement des sinis-tres, du recouvrement des créances, des activités de communication et de concertation avec les partenaires.En 2007, il a garanti 12 projets pour près de 90 millions de F CFA. Ces projets ont permis la création de 58 emplois permanents. Le FARE est activement intervenu dans l’exé-cution du Projet d’appui aux com-merçants détaillants en permettant d’accroître de 500 millions de F CFA les ressources de ce projet qui a bénéficié à 368 commerçants. Le développement des marchés a per-mis de pérenniser 485 emplois per-manents et de créer 1754 emplois temporaires.

La Rédaction

Le DG/ANPE et DG/FARE et les invités

L’architecte présentant au Ministre de l’Emploi et de laFormation Professionnelle M.Ibrahima N’DIAYE le Plan du nouveau siège FARE

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Echos des régions

Echos des régions

ANPE-GPY : un partenariat dynamiqueUne session de formation en informatique et Internet organisée par l’Agence Nationale pour l’Em-ploi (ANPE) en collaboration avec le Groupe Polyformatique YAYE (GPY) dans le cadre d’un pro-gramme dénommé « futurs diplômés » a pris fin le 20 août 2007 à Sikasso.

Ils sont comptables, secrétaires, soudeurs, électriciens, mécaniciens, transitaires, soit environ 200 étu-diants en classe de terminale des écoles professionnelles de la ville de Sikasso à boucler ce lundi 20 août 2007, une session de formation en informatique et Internet, organisée par l’Agence Nationale pour l’Em-ploi (ANPE) en collaboration avec le Groupe Polyformatique YAYE (GPY) dans le cadre d’un programme dé-nommé « futurs diplômés »L’objectif visé par l’ANPE, au-delà des aspects promotionnels de son partenaire, est, d’une part, de mettre en exergue sa stratégie de promotion d’emploi à travers la vul-garisation des Technologies de l’In-formation et de la Communication (TIC) au niveau de la 3e région, et d’autre part de permettre aux béné-ficiaires du programme de se fami-liariser avec l’outil informatique pour affronter le marché du travail.La cérémonie de clôture de cette ac-

tivité s’est dé-roulée au siège du Centre de formation de GPY à Sikasso. A cette occa-sion, différen-tes allocutions furent pronon-cées devant un public nom-breux composé d’autorités po-litiques, chefs de services régionaux et récipiendaires conviés à cet effet.

La première intervention a été celle du maire de la Commune urbaine de Sikasso, Mama Sylla. Celui-ci, après avoir souhaité la bienvenue à la mission de la direction générale de l’ANPE, s’est réjoui de l’opportunité qui vient d’être offerte à cette popu-lation cible à la porte du marché du travail. Aussi a-t-il exprimé toute sa reconnaissance aux initiateurs de ce

programme de formation.Pour sa part, la représentante des

bénéficiaires affirmera que 95 % de ses camarades n’avaient jamais touché cet outil qui semble destiné à une frange aisée. Le représentant de l’administration des établissements professionnels abondera dans le même sens, en exprimant sa joie et ses sincères remerciements.L’initiateur et le partenaire du pro-gramme respectivement l’ANPE représenté par son Directeur Géné-ral, alors M. Ibrahima N’Diaye, et le GPY par sa coordinatrice, Mme Sidibé Moussou Traoré, se sont montrés heureux de toute la sympa-thie et de l’engouement suscités par cette formation. Ils ont tenu à rap-peler l’importance de l’informatique dans le monde actuel. M. N’Diaye soutiendra que sa structure n’a fait qu’accompagner et partager une volonté émanant des acteurs du Ké-nédougou, avant d’émettre son sou-hait de voir introduire l’informatique comme discipline dans les écoles, à l’image du calcul, du français, etc. M. Digo Sangaré, Directeur de cabi-net du Gouverneur de la 3e région, conclura la série d’interventions en saluant l’initiative et les possibilités d’insertion socioprofessionnelles données à ces futurs demandeurs d’emploi avant de remettre la pre-mière attestation à l’un des récipien-daires du programme.La cérémonie a pris fin par la visite des officiels des locaux de ce joyau qui fait sans nul doute toute la fierté du Kénédougou.

La rédaction

Remise d’attestation par M Ibrahima N’DIAYE

Discours d’ouverture du gouverneur de Sikasso

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SIKASSO - Les Tic au service de la promo-tion de l’emploi L’un des moments historiques pour les Directions régionales ANPE aura été la mise des Unités de Formation Informatique au niveau de ces structures déconcentrées. En effet, le pas a été franchi le 20 août 2007 avec le lancement de l’unité de formation au niveau de la structure régionale de Sikasso à travers un programme de formation en informatique à l’intention des salariés des Admi-nistrations, des ONGS et autres organismes de la Cité du Kénédougou.

Placée sous la présidence du chef de l’exécutif de la 3e région, repré-senté par son directeur de cabinet, M. Digo Sangaré, la cérémonie de lancement a enregistré la présence de M. Ibrahima N’Diaye, Directeur Général de l’ANPE, entouré d’autres cadres de la Direction Générale de l’ANPE venus pour l’événement.On pouvait aussi noter la présence des responsables de services régio-naux, du secrétaire général de la centrale syndicale des travailleurs à Sikasso, des membres des mouve-ments et association de jeunes, des participants conviés à cette session inaugurale et une foule nombreuse de demandeurs d’emploi.Prenant la parole M. Ibrahima N’Diaye a d’abord remercié ses in-vités pour leur présence à cette cé-rémonie. Ensuite, il a justifié la mise en place de ce dispositif par le man-que d’opportunité de nos régions administratives pour des questions de Formations/Perfectionnement.Quant au Secrétaire Général de

l’UNTM à Sikasso, M. Jean-Louis Koné, il a ex-primé au nom de ses ca-marades travailleurs toute sa fierté et s’est félicité de l’ouverture de cette unité qui sera un tremplin pour tous les salariés du Kéné-dougou en quête de forma-tion en informatique. Enfin, il s’est réjoui de cette mar-que d’attention particulière portée sur ses camarades salariés pour cette session inaugurale.

Le représentant du Gouverneur après avoir salué l’initiative a présenté ce dispositif comme pouvant atténuer les difficultés d’accès des deman-deurs d’emploi à l’informatique, sa maîtrise et les opportunités qu’elle offre à travers l’Internet peuvent fa-voriser leur insertion ou réinsertion socio professionnelle.

S’agissant des salariés ou des acteurs au développement M. Digo Sangaré dira que l’unité de formation mise en place par l’ANPE est la leur car elle

permettra de renforcer leur capacité pour une meilleure production et une meilleure productivité. Toutes choses qui constituent un axe majeur de la politique du Gouvernement.A la fin de la cérémonie la Direction Régionale a été prise d’assaut par une foule de demandeurs d’emploi venus pour visiter l’unité de forma-tion en informatique et solliciter leur inscription pour la prochaine ses-sion.

La rédactionLa salle informatique ANPE-Sikasso

Cérémonie de lancement

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Les activités de l’ANPE de KOULIKORODans le cadre de l’exécution de son programme d’activités 2007, l’Agence Nationale pour l’Emploi de Koulikoro a réalisé au cours du dernier semestre, un certain nombre d’activités parmi lesquelles on peut citer des appuis à la formation, l’équipement et l’installation de deux associations féminines en technique de filature artisanale du coton par le rouet ; à l’empoissonnement de la bancotière de Nangola et à l’équipement de la filière pêche de Manambougou ; à la formation, l’équipement et l’installation d’une association féminine en techniques de transformation des produits locaux.

Dans le cadre de l’exécution de son programme d’activités 2007, l’Agen-ce Nationale pour l’Emploi de Kou-likoro a réalisé au cours du dernier semestre, un certain nombre d’activi-tés parmi lesquelles on peut citer des appuis à la formation, l’équipement et l’installation de deux associations féminines en technique de filature artisanale du coton par le rouet ; à l’empoissonnement de la bancotière

de Nangola et à l’équipement de la filière pêche de Manambougou ; à la formation, l’équipement et l’ins-tallation d’une association féminine en techniques de transformation des produits locaux.

Toutes ces activités qui s’inscrivent dans le volet promotion de l’emploi, ont pour objectif de lutter contre la pauvreté et le chômage à travers le

développement des activités géné-ratrices de revenus.

Ces appuis ont permis de créer plus d’une centaine d’emplois con-tribuant ainsi à la promotion de la participation économique surtout des femmes dans leur localité res-pective à travers l’auto-emploi.

La mise en œuvre de ces différents appuis consiste à mettre à la dispo-sition des groupements ou associa-tions des équipements et un fonds de roulement qui sont remboursa-bles selon les modalités convenues entre l’ANPE et les bénéficiaires.

Il conviendrait de signaler égale-ment qu’en marge de la création des emplois ses activités contribuent aussi à la sécurisation des emplois existants, la valorisation des pro-duits locaux dans le milieu rural et la promotion des activités génératrices de revenu surtout pour les femmes.

La Rédaction

Direction Régionale de Koulikoro

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Echos des régions

Echos des régions

Activités menées à KIDAL En partenariat avec la Maison du Luxembourg de Kidal l’Agence Nationale pour l’Emploi de Kidal a organisé une session de formation en faveur des artisanes de Kidal en technique de coupe et couture du cuir.

Cette session de formation était pro-posée à la suite d’un appui financier et d’une formation dont les artisanes ont bénéficié de la part de l’ANPE respectivement en 2005 pour la création d’une unité de tannage de la peau et 2006 en technique semi moderne de tannage. Cette activité qui a réuni 30 partici-pants a duré 45 jours du 27 juillet au 08 septembre 2007. Elle a été saluée par les autorités locales com-me un bel exemple de coopération en matière de développement local.Du 20 au 24 septembre 2007, la ville de Kidal a aussi abrité une ses-sion de formation en faveur de 30 agents des secteurs publics et privés de Kidal en « initiation à l’outil infor-matique ». Organisée par l’Agence

Nationale pour l’Emploi à travers sa Direction Régionale de Kidal, cette activité vise à pérenniser les emplois par l’amélioration et la consolidation des capacités techniques des bénéfi-ciaires en vue d’assurer un meilleur rendement dans leurs entreprises.Dans le cadre de l’exécution de son programme d’activité 2007 l’Agen-ce Nationale pour l’Emploi (ANPE) Kidal a organisé, du 02 au 04 jan-vier 2008, une session de forma-tion en « Techniques de Recherche d’Emploi » (TRE) à l’intention de 30 (trente) demandeurs d’emploi diplô-més de la localité.L’objectif poursuivi à travers cet ate-lier était l’amélioration du comporte-ment général de la population cible sur le marché du travail par la mise

à sa disposition d’outils aptes à faci-liter son insertion professionnelle.Il y a lieu de préciser que le dernier trimestre de l’année 2007 a connu de façon informelle le lancement des activités de la salle informatique de la Direction régionale de Kidal (Ini-tiation à l’outil informatique essentiel-lement à l’intention des demandeurs d’emploi et des salariés).

La Rédaction

Direction Régionale de Kidal

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Direction nationale de la formation profes-sionelle (D.N.F.P)

I Création et Missions

Créée par la loi N° 071/ du 19 décembre 2002, elle a pour mission entre autres:Élaborer la réglementation régissant le dispositif de la formation professionnelle et veiller en assurer l’applica-tion ; Mener toutes recherches et études relatives à la forma-tion professionnelle continue qualifiante et par appren-tissage et proposer les mesures nécessaires à la promo-tion de la formation professionnelle et l’adéquation de la formation à l’emploi ;

Élaborer les schémas directeurs de la FP qui tiennent compte des accords et conventions entre l’État et les Collectivités Territoriales dans le cadre de la décentra-lisation ;

Développer les filières de formation professionnelle en tenant compte des besoins du marché de l’emploi.

II Organisation structurelle de la DNFPLa DNFP comprend deux divisions:

La Division des Études et Évaluation

• collecter, centraliser, traiter, publier et disséminer les informations et statistiques relatives au secteur de la FP;• mener les études et faire des évaluations sur la FP; • gérer le flux des stagiaires.

La Division Normalisation

• élaborer la réglementation régissant le dispositif de la formation professionnelle continue, qualifiante et par apprentissage ; • établir les normes standard en vue de l’agrément des organismes de formation professionnelle continue, qua-lifiante et par apprentissage ;• organiser les travaux d’élaboration du contenu des programmes de formation professionnelle continue, qualifiante et par apprentissage ; • préparer les dossiers de certification de la formation professionnelle par apprentissage et de validation des acquis professionnels.

Focus

Focus

Direction Générale DNFP

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III Objectif Global

• Élaborer un document de politique nationale permet-tant de structurer le dispositif dans le domaine et d’har-moniser toutes les activités de la formation profession-nelle continue qualifiante et par apprentissage.

IV Objectifs Spécifiques

• Susciter la création et l’ouverture des organismes de formation professionnelle ;• Renforcer matériellement des organismes de forma-tion ;• Renforcer les capacités des ressources humaines ;• Gérer les dispositifs de formation (FpA VAE)• Développer des corps de métier ;• Établir une échelle de qualification professionnelle.

V PERSPECTIVES :

• Adoption du document de politique nationale te de l’ETFP par le conseil des ministres et mise en œuvre d’un plan d’action triennal ;• Création d’une division certification;• Mise en place et animation d’un cadre de; concerta-tion régulière DNFP/Partenaires sociaux• Relecture des textes de création du point de vue insti-tutionnel et organisationnel;• Élaboration des schémas directeurs régionaux;• Extension de la FP à de nouveaux corps de métiers et à de nouvelles localités ; • Diversification des filières de formation;• Validation des acquis de l’expérience.

Les Défis à relever• Développer la qualité et l’efficacité des formations par les pratiques pédagogiques adaptées, la modernisa-tion de l’outil de formation, la recherche de partenariat avec les entreprises ;• Assurer le financement et la gestion de la formation;• Favoriser la cohérence des interventions entre les dif-férentes structures de mise en œuvre des actions de for-mation ;• Disposer d’une carte nationale de la formation à tra-vers l’élaboration des schémas directeurs ;• Créer des instances de coordination au niveau cen-tral, régional et sub-régional.• Professionnaliser les métiers dans les différents sec-teurs de l’économie (agricole, minier, BTP, artisanat, transports, commerce et service etc.) ;Déconcentrer et décentraliser les interventions pour les besoins de l’économie locale et régionale.

La RédactionLa Directrice Nationale DNFP , Mme Kéita Fatoumata Kéita

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Agence pour la Promotion de l’Emploie desJeunes (APEJ)Établissement Public à caractère Administratif (EPA), l’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes (APEJ) a pour mission, au terme de la loi N° 03-031 du 25 août 2003, de concourir à la création d’emplois pour les jeunes, en milieu rural et urbain, notamment en facilitant leur accès au marché du travail et au crédit.

Les activités de l’Agence s’articulaient autour des objec-tifs suivants :le renforcement de l’employabilité des jeunes ;le développement de l’esprit d’entreprise chez les jeu-nes ;la facilitation de l’accès des jeunes ruraux au marché du travail ;la facilitation de l’accès des jeunes au crédit.

RENFORCEMENT DE L’EMPLOYABILITÉ DES JEUNES Stage de qualificationLa disponibilité manifeste des entreprises et les stratégies d’amélioration permanente du stage de qualification ont constitué un facteur déterminant dans la poursuite des activités de mise en œuvre du stage de qualification et dans le soutien de l’engouement des jeunes.En 2007, 2479 jeunes ont été placés dans les entre-prises privées d’où un taux de réalisation de près de 247,9 %.Dans la même perspective, les entreprises de la place sont en train de mieux comprendre le processus et ma-nifestent des intérêts réels pour la conclusion de parte-nariats en vue de positionner des jeunes sur de réelles opportunités d’emplois.Volontariat dans les services publics.

Inspiré du stage de qualification en entreprise, le pro-gramme de volontariat dans les services publics a été initié pour répondre à une double préoccupation à sa-voir : donner l’opportunité aux jeunes diplômés maliens de bénéficier d’une expérience professionnelle d’une année dans l’Administration publique, et par ailleurs, combler l’insuffisance de ressources humaines au ni-veau de l’Administration.En partenariat avec PMU-MALI, ce programme qui a été mis en oeuvre pour la première fois en Mai 2005 devrait pourvoir des postes de stages pour 2000 jeunes au sein de l’administration publique. Au total 1856 jeunes volontaires ont effectué le stage d’imprégnation dans les services publics.

Répartition des jeunes volontaires par niveau du diplôme

Directeur Général APEJ Modibo Kadjoké

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En marge de l’évolution du Programme, l’APEJ a pro-cédé à la mise en œuvre d’un programme de forma-tion des jeunes volontaires désireux de se présenter aux concours directs d’entrée à la Fonction Publique et à la Magistrature. Apprentissage

Formation qualifiante dans les activités génératrices de revenus

L’année 2007 a été dominée par l’organisation de formations qualifiantes à l’endroit de jeunes ayant ex-primée des besoins de positionnement sur des activités génératrices de revenus.

Ainsi, 671 jeunes femmes et hommes ont bénéficié de formation dans les secteurs d’activités suivants : coupe couture, teinture, maraîchage, bogolan, savonnerie, construction- métallique, menuiserie- bois, mécanique- auto, transformation alimentaire.

Ces formations se sont déroulées dans le District de Ba-mako et dans la région de Koulikoro. Les bénéficiaires de ces formations sont des jeunes en quête de perfec-tionnement et aussi d’autres cherchant à s’initier à une activité génératrice de revenus. Apprentissage expérimental dans le District de Bamako Deux facteurs positifs ont milité en faveur de cette re-lance à savoir l’adhésion des artisans aux dispositions définies dans le PEJ et la disponibilité des Associations de Jeunes à s’impliquer à travers le Conseil National de la Jeunesse du Mali dans l’organisation du séjour des jeunes dans les ateliers.

Cet engagement des jeunes a été soutenu par la dispo-nibilité des faîtières du secteur de l’Artisanat de réussir avec l’APEJ et d’autres partenaires l’organisation de l’apprentissage des métiers par les jeunes dans les ate-liers et auprès de maîtres artisans confirmés.

C’est dans ce cadre que l’APEJ a conçu un projet expéri-mental pour le District et autour duquel elle a développé un partenariat actif impliquant l’ANPE, l’UFAE/MB et les Organisations Professionnelles faîtières du District de Bamako dans les six corps de métier retenus et qui ont été formés en tutorat.

Sur la base de l’adhésion des partenaires impliqués, l’APEJ, en collaboration avec les structures régionales des Artisans du District de Bamako, a sélectionné 40 Maîtres artisans dans six corps de métiers et qui ont été formés en tutorat.A la faveur de cet acquis, l’APEJ a organisé les ins-

criptions des jeunes pour ce projet d’apprentissage à travers une parfaite implication des six Communes du District et auprès desquelles l’activité a été réalisée. Il reste attendu que la Commission mise en place à cet effet doit travailler à la détermination de la liste des 120 jeunes sélectionnés.

Mise en œuvre des Accords d’Alger

Dans le cadre de la mise en œuvre de l’Accord d’Alger et en prélude à la formation de 220 jeunes dans une dizaine de corps de métier (mécanique auto, électricité bâtiment, teinture,....), l’APEJ a financé leur formation en alphabétisation fonctionnelle. Dans la même optique et sous l’égide du MEFP, l’APEJ a participé à la conception d’un programme d’inser-tion de 180 jeunes et pour lequel les Coordinations de Tombouctou et de Gao ont procédé à l’identification de 90 jeunes candidats sur l’ensemble des deux régions, en partenariat avec la coordination Régionale de la jeunesse, la Coordination Régionale des Artisans, la Chambre des Métiers, les Collectivités Territoriales. Le financement de l’activité est assuré par l’APEJ, l’ ANPE et le FAFPA.

DÉVELOPPEMENT DE L’ESPRIT D’EN-TREPRISE DES JEUNES

Une des missions de l’APEJ est de développer chez les jeunes l’esprit d’entreprise. A cet effet, au cours de la période de référence l’APEJ à aider les jeunes à monter des plans d’affaires qui ont été soumis aux organismes de financement. Des activités ont été initiées et réalisées dans les créneaux jugés porteurs, en vue d’inciter les jeunes à la création d’entreprises. FormationDemandes de formationLe soutien du développement des capacités d’entrepren-dre des jeunes passe par des activités de formation leur permettant d’acquérir la vocation et la capacité d’entre-prendre. A cet effet, les jeunes ont manifesté leur volonté de bé-néficier d’actions de formation. Ces demandes de for-mations concernent les modules suivants :

TRIE : Trouvez votre Idée d’EntrepriseCREE : Créez Votre EntrepriseGERME : Gérez Mieux Votre EntrepriseGestion simplifiée : Marketing, Calcul des coûts, Comptabilité simplifiée, Planification financière

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Au total, 924 demandes de formation ont été enregistrées dont 449 pour CREE, 366 pour GERME, 109 pour Gestion simplifiée et 20 pour TRIE.Réalisation des formationsToutes les coordinations Régionales ont réalisé des actions de formations et au regard des statistiques, il ressort qu’il y a eu beaucoup plus de formations en CREE (30 sessions) que les autres modules.La formation en Gestion simplifiée a concerné les bénéficiaires des 100 tracteurs offerts par le Président de la République aux jeunes.

Tableau N°1 : Nombre de sessions de formation réalisées

Plans d’Affaires reçus Il s’agit de plans d’affaire émanant des jeunes ayant bénéficié de sessions de formation organisées par l’APEJ, et aussi de jeunes qui n’en ont pas bénéficié mais qui sont porteurs d’idée de projet.

Tableau N° 2 : Répartition des plans d’affaires reçus par l’APEJ.

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Tableau N° 3 : Situation globale des plans d’affaires

Au cours de l’année, 252 plans d’affaires des jeunes ont été validés et transmis au Département Financement et Garantie pour financement.

Projets en cours de réalisation

Deux projets sont en cours de réalisation dans les ré-gions de Ségou et de Mopti. Il s’agit de :

Projet Taxini à N’Gara et Dougadougou

Dans le cadre de l’exploitation des pistes rurales de N’Gara et de Dougadougou, l’APEJ, en partenariat avec l’ANPE et les communes de N’Gara et de Pelen-gana, a mis à la disposition de jeunes entrepreneurs de ces deux localités deux moto taxis.

GIE d’assainissement de Mopti

Suite au financement des 11 GIE d’assainissement, inter-venu en septembre 2007, la mise en place des crédits a eu lieu en octobre 2007. Le Maire de la Commune urbaine de Mopti a donné son accord pour servir de caution morale aux GIE qui sont parrainés par la CAFO à travers la COFESFA.

Projets en incubation

Il s’agit de projets qui seront exécutés dans toutes les régions et le District de Bamako.

Mise en œuvre du projet échalote oignon (à Béléko dans le cercle de Dioila).

La mise en œuvre de ce projet se poursuit normalement. Les populations ont ainsi adopté en assemblée générale les statuts de la coopération ; elles ont en outre contri-bué pour plus de cinq millions de FCFA.

Installation des jeunes dans la distribution du pain avec AN KA BURUCe projet consiste à installer 42 jeunes dans le District de Bamako pour la distribution et la vente de pains en partenariat avec la boulangerie AN KA BURU. Il s’agit

de sélectionner des jeunes, de les former, de les doter en motos équipées et de pourvoir à la dotation Besoins en Fonds de Roulement.

Projet d’exploitation des botteleuses

Face au problème d’aliment bétail qui se pose actuelle-ment, l’APEJ a entamé des réflexions pour l’exploitation des botteleuses. Il s’agit de former des jeunes qui seront installés dans cette activité. Des contacts ont été pris avec la Coopérative des Artisans Forgerons de l’Office du Niger (CAFON) pour la mise en œuvre de ce pro-jet.

Projet de l’insémination artificielle

Il s’agit d’inséminer des vaches afin d’améliorer la race et d’augmenter la production de viande et de lait. Une étude de faisabilité est en cours de réalisation pour ins-taller de jeunes zootechniciens dans la filière.

Projet Woïma

Des contacts sont en cours avec le Ministère de la Pro-motion de la Femme, de l’Enfant et de la famille et la CAFO. Différentes réunions techniques se sont tenues entre les structures. L’étude de faisabilité du projet est en cours d’élaboration au niveau de l’APEJ.

Projet Money Gram avec la BMS

Ce projet concerne l’installation des jeunes dans le sec-teur des opérations de transfert d’argent. Il a été initié par la BMS.

Projet « A Nous l’Entreprenariat »

Il consiste à la promotion de l’esprit d’entreprise chez les jeunes. Il s’agit à travers cette activité de lancer un avis à manifestation d’intérêt aux fins de retenir des projets novateurs pour financement. Divers partenaires techni-ques et financiers (PCDA, CNPM, JCI, REAO- Mali, etc.) sont associés à sa réalisation du projet.

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FACILITATION DE L’ACCÈS DES JEU-NES RURAUX AU MARCHE DU TRA-VAIL ET LE DÉVELOPPEMENT LOCAL

Pour la mise en œuvre des programmes Multisectoriel d’Investissements Intensifs à fort coefficient d’emploi en milieu rural (PROMIIER) et d’Initiatives Locales pour l’Em-ploi (PILE) devant faciliter l’accès des jeunes ruraux au marché du travail, l’APEJ bénéficie de l’assistance tech-nique du Bureau International du Travail (BIT) à travers le projet PEJIMO sur financement du Grand Duché du Luxembourg.

Programme Multisectoriel d’Investissements Intensifs à fort coefficient d’Emploi en Milieu Rural (PROMIIER)

Le milieu rural connaît un sous-emploi généralisé : de nombreux actifs dans le secteur rural ne sont pas oc-cupés à plein temps. Selon les prévisions, les secteurs rural et informel seront encore pour longtemps les prin-cipales sources d’emploi, d’où la pertinence du PRO-MIIER adopté par le Gouvernement et inséré dans le Programme Emploi Jeunes.

Aménagement du casier de Siengo (Office du Niger)

Dans le cadre du partenariat avec l’Office du Niger, l’APEJ est entrain d’aménager une première tranche de 171, 6 Hectares avec l’AGETIER qui assure la maîtrise d’ouvrage délégué.

Le casier de Siengo - Extension est situé dans la Zone Office du Niger de N’Débougou. Il couvre une super-ficie de 2 500 ha dont 2 000 ha ont été attribués à l’APEJ pour installer des jeunes agro entrepreneurs.

Après les travaux d’aménagement général (primaires et secondaires), les travaux terminaux en HIMO sont en cours de réalisation par 5 entreprises pour un montant total de 39 926 256 F CFA et ils permettront de créer près de 14 000 journées de travail. Le revenu à distri-buer à la population locale est estimé à environ 10 000 000 F CFA. Les études, le suivi et le contrôle d’un coût global de 2 987 170 F CFA sont exécutés par le bureau GIDD.

Convention de partenariat APEJ/Office Riz Ségou.

Dans le cadre de la mise en œuvre de la Convention de partenariat APEJ/ORS, l’APEJ a assuré l’installation de 20 nouveaux jeunes ruraux du terroir qui associent la riziculture à la culture de manioc.

Les 20 jeunes installés ont reçu chacun 800 000 F CFA de crédit de campagne. Le programme prévoit ainsi l’installation de cent jeunes ruraux.

Aménagement de la piste rurale de Dougadougou

D’une longueur de 2km 800, la piste de Dougadougou se situe dans la commune de Péléngana. Deux PME ont exécuté les travaux tandis que les études et le contrôle ont été assurés par la Direction Régionale du Génie Ru-ral de Ségou.

Après la réception définitive le 31 août 2007, la remise officielle par l’APEJ à la mairie de la commune de Pélen-gana a eu lieu le 13 septembre 2007.

La réalisation de la piste a permis de renforcer les ca-pacités des jeunes du village constitués en GIE tout en procurant des revenus importants aux populations.

Aménagement de la piste rurale de N’Gara

Longue de 8 km, la réalisation de cette piste a permis de désenclaver la commune de N’Gara située dans un bas-fonds. Après la réception définitive le 11 septembre 2007, la piste a été remise officiellement à la mairie le 13 septembre 2007.

Aménagement de la piste de Moussokorobougou

Pour un montant total de 8 289 950 F CFA, les travaux de la piste, d’une longueur de 1,523 km, ont démarré en mai 2007. le travaux qui se poursuivent normale-ment , offrent des revenus substantiels aux populations en général et aux jeunes et aux femmes en particuliers.

Aménagement de la piste de Tièkélembougou

La piste a une longueur totale de 11 km. Après les étu-des, il a été décidé d’exécuter une première tranche de 6 km. Les travaux ont démarré en novembre 2007. L’exécution est assurée par 3 entreprises pour un mon-tant de 22 991 047 F CFA. Les études, le suivi et le contrôle sont attribués au groupement de bureaux CA-DAC/BES-PGR. La réalisation de cette piste va créer plus de 6 000 journées de travail et plus de 4 598 210 F CFA de ressources seront distribuées à la population locale.

Aménagement de la piste de Konodimini

Elle a une longueur d’environ 5 km. L’exécution des tra-vaux est attribuée à trois entreprises pour un montant total de 22 131 849 F CFA. Les études ont été réalisées par le bureau BIGH pour un montant de 1 500 000 F

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CFA. Le suivi et le contrôle sont exécutés par le bureau AGETEC. Sa réalisation créera plus de 5 000 journées de travail et plus de 4 000 000 F CFA seront distribués à la population locale.

Aménagement de la piste de Dougouolo

D’une longueur d’environ 5 km, les études, le suivi et le contrôle ont été confiés à la Direction Régionale du Gé-nie Rural. Les travaux en cours d’exécution sont confiés à trois entreprises pour un montant total de 17 437 419 F CFA. La réalisation de cette piste va créer environ 5 300 journées de travail et générer environ 3 800 000 F CFA de revenus à la population locale.

Aménagement de la piste de Konio dans la région de Mopti.

D’une longueur de 5 km, son exécution a été confiée à 5 entreprises pour un montant de 30 979 262 F CFA. Les études ont été réalisées par le bureau SID pour un montant de 1 625 224 F CFA. Le suivi et le contrôle sont assurés par le bureau ICOTED pour un montant de 2 360 000 F CFA. La réalisation de la piste créera plus de 5600 journées de travail et 6 000 000 F CFA de revenus distribués à la population locale.

Aménagement de la forêt de Dioforongo dans le Cercle de Ségou.

Il s’agit de reboiser 10 000 ha de forêts à Dioforongo dans le cercle de Baraouéli.

Après le reboisement de 47 ha en 2006, l’APEJ a pro-cédé au regarnissage (reprise des plants qui n’ont pas réussi) de cette surface reboisée.

Des travaux de défense et restauration de sol/ conser-vation des eaux de surface et pare-feux ont été exécutés pour un montant de 4 123 612 F CFA et ont permis d’employer 494 personnes

Les travaux de réhabilitation de 240 Ha ont débuté au mois d’août 2007 et à la fin du mois de septembre 2007 le taux d’avancement global des travaux était d’environ 80%. Suite à l’interruption des pluies et sur conseil de la DRCN, l’arrêt des travaux est survenu. Le montant total des travaux s’élève à 75 601 651 FCFA et les travaux ont créé 4109 journées de travail et 28 038 100 FCFA ont été distribués à la population locale. Le regarnissage sera exécuté à partir du mois de juin 2008.

Programme d’Initiatives Locales pour l’Emploi à Bamako (PILE)

Le projet se déroule dans le District de Bamako et la phase pilote a concerné la rue 466 du Badialan I et le marché Dibida. Il s’agit d’aménager certaines rues en renforçant les compétences en matière de pause de pavés tout en créant des emplois.

Travaux d’assainissement et de pavage de la rue 466 du Badialan

Projet test, les travaux ont débuté en novembre 2005. Ils consistent :

au terrassement de la voie ;au pavage et le dallage ;à la réalisation d’un ouvrage d’art ;à la plantation d’arbres.

Après la réception provisoire prononcée en octobre 2006, la réception définitive est intervenue le 05 octo-bre 2007.

Travaux d’aménagement de certaines voies du marché Dibida

Le projet consiste à aménager 3 voies à l’intérieur du marché Dibida, construire ou réhabiliter des cani veaux, construire des étals et d’autres travaux utilitaires. Le pro-jet sera exécuté en plusieurs phases.La première phase des travaux démarrée en novembre 2006 a pris fin en octobre 2007. Ils concernaient es-sentiellement :le curage et la réhabilitation de caniveaux de 340 ml ;le terrassement sur 190 ml ;la fourniture et la pose de panneaux de signalisation ;le pavage et le dallage sur 190 ml.L’exécution de ces travaux a créé 5010 journées de travail et la constitution de 6 Groupements d’Intérêt Eco-nomique pour l’extraction de pavés qui a généré 108 emplois permanents.La deuxième phase a démarré et les travaux se pour sui-vent normalement avec l’implication des autorités com-munales et des populations de la commune III.

FACILITATION DE L’ACCÈS DES JEU-NES AU FINANCEMENT ET A LA GA-RANTIE

En vue de faciliter l’accès des jeunes à des lignes de cré-dit renouvelables mises en place à cet effet et renforcer le système de garantie existant, les activités réalisées ont été dominées par l’offre aux jeunes des possibilités

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de créer et de gérer mieux des entreprises, de réaliser des investissements et de maintenir et/ou créer des em-plois.

Transmission des plans d’affaires aux institutions finan-cières

Sur la base des conventions de partenariat liant l’APEJ à ses partenaires bancaires, 265 plans d’affaires dont 64 provenant des jeunes volontaires, ont été transmis pour étude et éventuel financement. Parmi ces plans d’affai-res, 104 ont été envoyés à la BMS, 115 à la BRS, 30 à la BSIC, 7 à la BNDA et 9 à la BIM. Il est important de relever qu’en 2007, seules la BMS et la BRS se sont prononcées en faveur de certains projets en cofinancement et en garantie. Ces projets ont été tous soumis au CTOC et la plupart d’entre eux ont été approuvés.

Financement des projets

Au cours de l’année 2007, le Comité Technique d’Orien-tation et de Contrôle du Fonds National pour l’Emploi des Jeunes (FNEJ) a tenu 6 sessions au cours desquelles il a examiné 117 projets soumis et approuvé :- la garantie de 23 projets pour un montant de 162 690 978 F CFA ;

- le financement de 55 projets, y compris les 11 GIE d’assainissement de Mopti ; pour un montant de 289 734 068 F CFA ;-l’autorisation de la mise en place d’une ligne de crédit complémentaire de 100 000 000 FCFA au profit des sociétés fruitières de mangues de Bougouni et Yanfolila soit respectivement 58 905 945 FCFA et 41 094 060 FCFA ;

- le financement de l’avenant à la convention de maîtrise d’ouvrage délégué N°112/2005/IP relatif à la fourniture et à la pose de O3 vannes automatiques AVIS sur le casier rizicole de Siengo pour un montant de 144 000 000 FCFA au titre des travaux d’aménage-ment hydro- agricole de 171,6 Ha en Zone Office du Niger ;- la mise en place de lignes de crédit complémentai-res d’un montant global de 17 360 000 FCFA reparti comme suit : 10 000 000 FCFA pour les 04 premières boulangeries soit 2 500 000 F CFA par boulangerie ; 7 360 000 FCFA pour les 04 nouvelles boulangeries soit 1 907 500 F CFA par boulangerie.-Le financement de l’ensemble de ces projets permet tra la création de 560 emplois directs. L’apport des accordé s’élève à 569 785 046 F CFA où le FNEJ est intervenu à hauteur de 497 923 960 F CFA sous forme de garantie et/ou de financement.

DEVELOPPEMENT DU PARTENARIAT

Pour élargir l’éventail du partenariat et mobiliser des fonds, la nouvelle direction a démarché des structures techniques et financières comme la BMS,la BRS,la BSIC ,l’Office du Niger,l’Office Riz Ségou et de nombreux or-ganismes pouvant aller en partenariat avec l’APEJ dont le CNPM, l’APCMM, la FNAM, le PCDA, le PACR, le CCA- ONG, le CONABEM, l’OPIB, la CAFO, SECO-ONG, FECONG, le PDIAM, etc.Certaines de ces visites ont abouti à la signature de protocoles de partenariat entre l’APEJ et des structures telles que le CNPM, le CONABEM, le CCA- ONG et le SECO-ONG. Avec d’autres structures, des relations de travail très fructueuses ont été établies : c’est le cas du PDIAM, la CAFO, le PCDA.

PERSPECTIVESEn terme de perspectives on retiendra : la reprise du parc d’embouche de Dougadougou-SUKALA ; l’organi-sation de la caravane de l’emploi qui sillonnera tous les cercles du Mali ;la poursuite des actions prospections et notamment cel-les entamées dans les zones minières ;l’accélération des concertations avec le PDIAM pour l’installation des jeunes dans les surfaces aménagées dans la zone de Manantali ;l’appui à l’organisation et au renforcement des capa-cités des acteurs de la filière mangues dans les zones d’implantations des plateformes (Yanfolila, Bougouni);le soutien à la transformation et à l’industrialisation des produits locaux (échalote, oignon, sésame) ;l’accompagnement de la mécanisation agricole à tra-vers en encadrement soutenu des jeunes bénéficiaires des tracteurs.

L’Agence pour la Promotion de l’Emploi des Jeunes Chif-fres !

Renforcement de capacité

Composante 1 : Renforcement de l’Employabilité des Jeunes :3 551 jeunes diplômés ont été placés en stage de qua-lification auprès des entreprises privées ;2 793 jeunes ont reçu une formation parapprentissage.Composante 2 : Développement de l’esprit d’entre-prise des Jeunes :5 160 jeunes ont bénéficié de formation en entrepre-nariat sur les modules CREE - GERME et autres modules adaptés ;1 590 plans d’affaires ont été élaborés.

La Rédaction

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Bulletin semestriel d’informations de l’Agence Nationale pour l’Emploi36

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L’ANPE améliore la connaissance du Marché du Travail avec les indicateurs annuels à travers le Rapport d’Analyse Situationnelle Annuelle sur la Marché du Travail – RASAMT

Après la publication du Bulletin Semestriel d’Information sur le Marché du Travail (BSIMT), l’ANPE, augmente ses publications avec le Rapport d’Analyse Situationnelle Annuelle sur le Marché du Travail (RASAMT).

La promotion de l’emploi ne peut se faire que si les infor-mations et données relatives au Marché du Travail sont maîtrisées et en constituent des éléments essentiels pour tous les acteurs et décideurs du monde de l’emploi et de la formation professionnelle.

C’est pourquoi, l’ANPE, structure technique chargée de contribuer à la mise en œuvre de la Politique Nationale de l’Emploi du Mali, s’emploie à mettre à disposition les principaux indicateurs sur le Marché du Travail à travers la publication du RASAMT. Cette publication est une description complète du Marché du Travail national (ou sous - national) dans le contexte économique du Mali.

Le RASAMT fournit une série de statistiques par sources de données. Il comprend une analyse détaillée des ré-sultats, des graphiques et/ou diagrammes, ainsi qu’une brève description des méthodologies de la collecte des données. Il est également utile de produire un résumé analytique présentant les points saillants des principales caractéristiques pour les décideurs et les médias.

Le RASAMT, en plus de la synthèse des données cou-rantes, des données annuelles et des données socioé-conomiques du pays en fournissant une évolution sur trois (3) ans (si possible). Il est structuré en dix sections qui sont :

Généralités ;Statistiques économiques ;Données démographiques ;Données relatives à l’éducation et à la formation ;Données relatives à l’emploi et à l’information sur le marché du travail ;Analyse des politiques relatives au marché du travail ;Demande et offre de main-d’œuvre ;Dialogue social ;Sécurité sociale ;Secteur informel.

Le premier numéro du RASAMT a porté sur l’année 2006. Il a été réalisé par le Département Observatoire de l’Emploi et de la Formation (DOEF) dans le cadre du Projet LMIS-ACBF « Amélioration des données sta-tistiques du marché du travail et le renforcement de la gestion de l’information et des systèmes de suivi de la pauvreté en Afrique » en collaboration avec AFRISTAT dans le cadre du projet Le Rapport d’Analyse Situationnelle Annuelle sur le Mar-ché du Travail (RASAMT) – 2006 a fourni les principaux indicateurs suivants :

RASAMT

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Bulletin semestriel d’informations de l’Agence Nationale pour l’Emploi38

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EN BIBLIOTHÈQUE

L’ANPE, service public d’emploi met à votre disposition, les textes et les conventions collectives suivants :

code du travailconvention collective des banques des établissements financières et des assurancesconvention collective des industries hôtelièresconvention collective des travailleurs du transit et commissionnaires agréés en douanes convention collective fédérale des industries et mécanique généraleconvention collective des sociétés et entreprises minières, géologiques et hydrogéologiquesconvention collective des BTPconvention d’emploi des gens de maisonconvention collective fédérale du commerce convention collective des entreprises pétrolièresconvention collective des transports routiers

L’ensemble de ces documents est disponible dans la documentation de l’ANPE pour consultation sur place et au magasin pour vente.

Publications de l’ANPE :

Actu-Emploi RASAMT (Rapport d’Analyse Situationnelle Annuelle du Marché du Travail)BSIMT (Bulletin Semestriel d’Information sur le Marché du Travail)

Le monde du travail est régi par un certain nombre de textes et de conventions.

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L’ANPE en chiffres

• 1 siège social à Bamako.• 8 directions régionales et la direction du district de Bamako.• 1 agence comptable.• 6 départements techniques.• 1 service de contrôle interne.• 3 assistants du directeur général.• 49 correspondants locaux.• 1 centre de formation à Bamako (CAP, BT et DUT).

L’AGENCE NATIONALE POUR L’EMPLOIUN INSTRUMENT EFFICACE DE PROMOTION POUR L’EMPLOI AU MALI

• 1 atelier à l’École de Kayes.• 1 partenaire technique fi nancier : FARE.

Nos émissions :• Itinéraires (ANPE-ORTM).• Baara (ANPE).

Nos publications :• Actu-emploi.• BSMIT.• Aw Ni Sogoma.

ADRESSES DIRECTIONS GÉNÉRALES BP CONTACT : TÉL./FAX

KAYES > Liberté 118 253 16 53

KOULIKORO > Koulikoroba Cité du Haut Commissariat 21 226 21 87

SIKASSO > Wayerma II (Quartier administratif) 204 262 03 60

SÉGOU > Centre commercial - rue 24 / porte 222 158 232 03 88

MOPTI > Komoguel II (Quartier commercial) 165 243 02 11

GAO > Château secteur I 38 282 00 36

TOMBOUCTOU > Djigareïber 45 292 10 44

KIDAL > Etambar 60 285 01 95

LA SOLUTION À VOS PROBLÈMES D’EMPLOI

Makan Moussa Sissoko, directeur général de l’ANPE.

< Centre de perfectionnement de l’ANPE à Bamako.

Contactez-nous !

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Ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelleAGENCE NATIONALE POUR L’EMPLOISIÈGE : Avenue Moussa Travele - BP 211 - Bamako, Mali Tél. : 00 (223) 222 31 87 / 222 83 54Fax : 00 (223) 223 26 24 - E-mail : [email protected]

www.anpe-mali.orgNOS PARTENAIRES :Conseil d’administration : tripartisme État / Patronat / SyndicatPartenaires sociaux : UNTM/CNPM.M

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La marche vers l’emploiLa marche vers l’emploi