N°18 Meilleurs Voeux 2007 - histoire-genealogie.comParadoxe des temps modernes, si la surface...

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Bulletin d’information & d’animation Siège social : Mairie de Bélesta (Ariège) - site : http://perso.wanadoo.fr/filsdebelesta09/ Association loi 1901 - Préfecture de l’Ariège N° 0091003240 - Téléphone : 05.62.24.80.96 - é-mail : [email protected] - Tirage effectué par l’association - Gratuit - Interdiction de jeter sur la voie publique Les fils de Bélesta Meilleurs Voeux 2007 Editorial Dans le dernier numéro nous avons évoqué le passé à travers un bilan que l’assemblée générale a voté à l’unanimité et qui pour les observa- teurs, y compris les plus intransigeants, si l’on peut utiliser ce môt dans toutes actions bénévoles ou associatives, est largement positif. C’est sur ces acquis et sur un “capital sympathie” croissant que nous amorcerons l’année nouvelle avec l’ambition, outre les manifestations diverses et variées, de toujours “plus” rassembler, souder, fédérer pour “partout dans le monde relier les Cabos aux Cabos”. Cette chaine conséquente et active, receptive, réactive, conviviale est un maillon important mais pourtant invisible. Elle n’en est pas moins palpable lors des grands évènements organisés par notre association, lors des peines de certains, des joies d’autres, faisant de l’environ- nement Cabos un cercle apprécié et respecté. C’est donc sur “l’état- d’esprit Cabos” qu’il est majeur d’insister à l’heure des nombreux changements démographiques dans notre village, des départs de beaucoup d’anciens, des jeunes obligés de s’expatrier et d’autres touchés par un “professionnel” sinistré. En permanence et dans une solide et ininterrompue chaîne conviviale il convient de concentrer toutes les potentialités pour les mettre, plus que jamais, à disposition de notre association. Pour 2007 soyons positifs, constructif et compréhensif... soyons tolérants, solidaires mais non moin ambitieux pour notre communauté . A tous, à toutes et au nom de notre asso- ciation recevez les voeux les meilleurs. Bonne année 2007. N°18 La bastide de Bélesta... La photo ci-dessus, prise en ULM, par notre ami Jany Jacques (il exposera cet été sur le thème “Bélesta vu du ciel”) est révélatrice de l’emplacement de la bastide locale et des fortifications qui l’entouraient. Vraisemblablement bien des maisons du centre-ville ont été construite avec les pierres des remparts, voire s’apuyant sur ceux-ci pour certaines de leurs façades. On peut regretter la destruction des murailles et des portes mais l’époque n’intégrait pas, encore, l’urbanisme et le tourisme à travers l’esthétisme architectural. Militairement parlant on soulignera les positionnements et verrouillages des vallées avec d’un côté le chateau d’Amont, celui d’aval en lieu dit actuel du Casthelat enfin sur la route de la forêt et plus ancien le bouclage du Pays de Sault avec l’oppidum dit du Mayne. Sur un autre plan et celui structurel d’avenir, on remarquera que les constructions actuelles en bout de Peyrade empêchent désormais tous projets de déviation ou contournement auto-routier de Bélesta (un temps envisagé et implanté). Enfin le “nouveau-Bélesta” semble s’inscrire dans le triangle délimité par l’Hers et la route de Lavelanet. Paradoxe des temps modernes, si la surface “habitée” de Bélesta à triplé en 2000 ans on enregistre en sens contraire une diminution de sa population (1830 : plus de 2300 ha). Bélesta, toutefois peut toujours prétendre à sa dénomination ancienne de “Bélesta-le-Grand” puisque celui en Lauragais n’atteint pas les 100 ha et que Bélesta de la Frontière ne flirte qu’avec les 250. (à suivre) Dossier d’exception “La Confédération des Pyrénées” Bonheur... on a tout fait pour optimiser votre première lecture et notre premier numéro 2007 dans l’idée qu’ils influeront sur toute votre année : chaque texte a été traité pour bouxter votre euphorie et doper votre humeur. Elle est fantasque, notre humeur, et tient au bon vouloir de cinq substances qui nous procurent, via notre cerveau, vitalité, harmonie, plaisir, calme et bien-être. Vite, précipitez vous vers la Saga et rêvez...Une excellente nouvelle en sus, le bonheur, çà s’acquiert, ça se travaille et ça s’entretien. Très bonne année 2007 . GM

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Bulletin d’information & d’animation

Siège social : Mairie de Bélesta (Ariège) - site : http://perso.wanadoo.fr/filsdebelesta09/

Associat ion loi 1901 - Préfecture de l ’Ar iège N° 0091003240- Téléphone : 05.62.24.80.96 - é-mail : [email protected] -

Tirage effectué par l’association - Gratuit - Interdiction de jeter sur la voie publique

Les fils de Bélesta

Meilleurs Voeux 2007

EditorialDans le dernier numéro nous avons évoqué le passé à travers un bilanque l’assemblée générale a voté à l’unanimité et qui pour les observa-teurs, y compris les plus intransigeants, si l’on peut utiliser ce môt danstoutes actions bénévoles ou associatives, est largement positif. C’estsur ces acquis et sur un “capital sympathie” croissant que nousamorcerons l’année nouvelle avec l’ambition, outre les manifestationsdiverses et variées, de toujours “plus” rassembler, souder, fédérerpour “partout dans le monde relier les Cabos aux Cabos”. Cettechaine conséquente et active, receptive, réactive, conviviale est unmaillon important mais pourtant invisible. Elle n’en est pas moinspalpable lors des grands évènements organisés par notre association,lors des peines de certains, des joies d’autres, faisant de l’environ-nement Cabos un cercle apprécié et respecté. C’est donc sur “l’état-d’esprit Cabos” qu’il est majeur d’insister à l’heure des nombreuxchangements démographiques dans notre village, des départs debeaucoup d’anciens, des jeunes obligés de s’expatrier et d’autrestouchés par un “professionnel” sinistré. En permanence et dans unesolide et ininterrompue chaîne conviviale il convient de concentrertoutes les potentialités pour les mettre, plus que jamais, à dispositionde notre association. Pour 2007 soyons positifs, constructif etcompréhensif... soyons tolérants, solidaires mais non moin ambitieuxpour notre communauté . A tous, à toutes et au nom de notre asso-ciation recevez les voeux les meilleurs.

Bonne année 2007.

N°18

La bastide de Bélesta...La photo ci-dessus, prise en ULM, par notre ami JanyJacques (il exposera cet été sur le thème “Bélesta vu du ciel”)est révélatrice de l’emplacement de la bastide locale et desfortifications qui l’entouraient. Vraisemblablement bien desmaisons du centre-ville ont été construite avec les pierres desremparts, voire s’apuyant sur ceux-ci pour certaines de leursfaçades. On peut regretter la destruction des murailles et desportes mais l’époque n’intégrait pas, encore, l’urbanisme et letourisme à travers l’esthétisme architectural. Militairementparlant on soulignera les positionnements et verrouillages desvallées avec d’un côté le chateau d’Amont, celui d’aval en lieudit actuel du Casthelat enfin sur la route de la forêt et plusancien le bouclage du Pays de Sault avec l’oppidum dit duMayne. Sur un autre plan et celui structurel d’avenir, onremarquera que les constructions actuelles en bout dePeyrade empêchent désormais tous projets de déviation oucontournement auto-routier de Bélesta (un temps envisagé etimplanté). Enfin le “nouveau-Bélesta” semble s’inscrire dansle triangle délimité par l’Hers et la route de Lavelanet.Paradoxe des temps modernes, si la surface “habitée” deBélesta à triplé en 2000 ans on enregistre en sens contraireune diminution de sa population (1830 : plus de 2300 ha).Bélesta, toutefois peut toujours prétendre à sa dénominationancienne de “Bélesta-le-Grand” puisque celui en Lauragaisn’atteint pas les 100 ha et que Bélesta de la Frontière ne flirtequ’avec les 250. (à suivre)

Dossier d’exception“La Confédération des Pyrénées”

Bonheur... on a tout fait pouroptimiser votre premièrelecture et notre premier numéro2007 dans l’idée qu’ilsinflueront sur toute votre année: chaque texte a été traité pourbouxter votre euphorie et dopervotre humeur. Elle estfantasque, notre humeur, ettient au bon vouloir de cinqsubstances qui nous procurent,via notre cerveau, vitalité,harmonie, plaisir, calme etbien-être. Vite, précipitez vousvers la Saga et rêvez...Uneexcellente nouvelle en sus, lebonheur, çà s’acquiert, ça setravaille et ça s’entretien. Trèsbonne année 2007 .GM

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Enseignes : le Salzbourg Cabos .L’article sur le ferronnier d’art installé à Bélesta mais aussi les“enseignes” posées sur les façades de certaines maisons duvillage ont fait réagir les Cabos et particulièrement certains Filsde Bélesta dont moi-même. C’est une excelllente initiative ! Eneffet pour avoir visité Salzbourg en Autriche et certains villagesd’Alsace ou de Dordogne j’ai pu observer et admirer l’utilisationdécorative en terme de mobilier urbain de l’enseigne conçue àl’ancienne voire modernisée. Sans prétention d’égaler maisavec l’espoir d’imiter il m’est agréable de rêver les rues de notrevillage, particulièrement du centre, nanties, maison par maison,de cet élèment décoratif dont on peut et doit personnaliser lesujet et le style au choix du propriètaire.La qualité de ces supports alliée à l’imagination de l’artiste peutdonner de magnifiques perspectives de rues pour constituer àterme et après une campagne, dont je souhaite que cet articledéclenche, un “plus” touristique .... un éclairage médiatiquefacile.Reste à connaitre les fourchettes de tarification. La photo ci-jointnous montre les réalisations autrichiennes. Les membres dubureau de l’Association pourraient dans un premier-temps con-stituer les pionniers et initiateurs de ce projet hier jugè “fan-tasque” par les éternels négatifs et qui aujourd’hui s’inscritcomme une possibilité d’action à bref terme. Cette opérationrentrerait en plus dans le renforcement industriel de l’artisan quidisposerait ainsi d’une plateforme importante de progression etde plannification de travaux.Quelques indications : L’art de l’enseigne intégre souvent lesraisons sociales d’établissements ou emprunte les outils de laprofession du propriètaire de la maison décorée. On peut inté-grer les métiers de nos anciens certes plus facilement que lesprofessions modernes. Mais il n’est pas interdit d’imaginer desextrapolations vers des blasons voire vers des enseignes“pleines” avec peintures ou décorations diverses. Seule l’esthé-tique, la qualité restent des paramétres à controler et à respectercar l’exposition “grand public” ne doit pas souffrir du “n’importequoi”, du provisoire ou du rapidement réalisé. C’est là que ren-tre en compte la notion d’artisanat et de qualité, d’artiste et deferronnier d’art au sens plein du môt.Se regrouper par rue : Les candidats pour ce projet peuvent sefaire connaître auprès de l’association. Deux aspects =groupage veut dire économie, projet structuré et peut-êtresubventions institutionnelles, mais aussi et en permanence“ c o n t r ô l e - q u a l i t é - e s t h é t i s m e ” .GM

Les élus des Bélesta....autres...A l’approche des échéances électorales, pra-tiquons un petit tour d’horizon des élus des”Bélesta” ... Aujourd’hui, Hubert Sicard, mairede Bélesta en Lauragais. Agriculteur, il assuredepuis 6 mandats, son sacerdoce municipal :un record cantonal ! . A la tête d’un petit village(moins de 100 ha) à vocation rurale mais aussid’une exploitation agricole il souhaite “passer lamain” ...mais se dit “tout de même” prêt à pos-tuler pour un 7ième mandat, fort de scores remar-quables et sous la pression supposée de sesélecteurs (dixit la presse départementale).Qualité de vie basée sur le calme et la pleinecampagne, Bélesta-en-Lauragais est tourné à lafois vers Revel, à quelques kilométres etToulouse qu’une deuxième rocade pourrait rap-procher. Hier intégré dans l’âge d’or du Pastelnotre homologue de l’est-haut-garonnais pour-rait à moyen terme devenir un eldorado immo-bilier de proche banlieue. A Bélesta-en-Lauragais, pour l’instant, entre champs de sojaet bucolisme revendiqué, Hubert Sicard,chausse ses bottes et va visiter ses champs...avant l’heure c’est pas l’heure !!!

Le blason ci-contre, qui soit dit en passant appartient à notre associa-tion, paraissait sur le site “Histariège”, sans notre accord et sous le nomd’un concepteur autre.Depuis et après réclamation notre association a obtenu réparation.Aujourd’hui la facilité de conception d’un site internet permet à desparticuliers et à des associations de publier des données historiquesdiverses et variées. Ces dernières sont validées sur des référencementsrelatifs. Il convient donc d’être très prudent et de multiplier les contrôles.Relevé dernièrement les amalgames faits sur les trois noms de “Bélesta”(en Lauragais, de la Frontière et le notre) ainsi que sur les titulaires desbaronnies respectives. Mélanges dûs à des “copiés-collés”, posés sanscontroles autres. Rédactionnels orientés et non utilisation du condition-nel, non-signalement d’axes et d’hypothèses de travail peuvent donnerà ces textes et surtout au lecteur crédule des informations fausses, desindications erronées, enfin globalement proposer au -grand-public- unehistoire locale déformée. Il n’est pas ici notre rôle d’étudier les raisonsde telles pratiques, certainement plus basées sur l’égo que sur la rigueurscientifique, mais il convenait de dresser un avertissement aux écoliers,parents, internautes et lecteurs de ce bulletin . Internet & histoire locale:restons vigilants et croisons nos résultats de travail !

Les dangers d’internet...... histoire et

hièraltique locale mise à mal !

A v e r t i s s e m e n t

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Les réclames de nos anciens...L’édition de l’année signalée bissextile 1888, annuaire départemental imprimé par Pomies, à Foix, necomporte que quelques pages de réclames, toutes situés en fin et aucune d’origine départementale.On enregistre un encart sur les pillules du Docteur Blaud conseillées pour l’anémie, la chlorose, lespâles couleurs ainsi que pour favoriser le développement des jeunes filles. Elles sont conditionnéesen flacon et proposées à 5 et 3 francs-d’époque. Attention aux contre-façons (déjà) et le publicisteprécise que le nom de l’inventeur est marqué sur chaque pillule, jamais vendues au détail.Un entrefilet conseille la lecture d’un ouvrage où sont énoncés des conseils à destination des gout-teux, graveleux et rhumatisants. On est loin des concepts actuels basés sur une approche plus“optimiste”.

La même page propose de l’outillage pour “amateurs et industriels”. Thiersot à Paris vend des tours et des sciesmécaniques. Amalgame surprennant...mais obligeant le lecteur à parcourir la totalité des pages... les rares lecturesproposées motivant l’effeuillage complêt des ouvrages.... inversement à l’actuel ou nous survolons en diagonale.Du fabriquant au consommateur pour une socièté de construction mécanique aux ventes variées. Pompe à vapeur àaction directe, ventilation, appareil à glace, ascenseurs et balances automatiques de quoi satisfaire un panel important deprofessionnels comme de particuliers.Si en suivant on alterne avec une pub de Tramways et une liqueur merveilleuse on s’attardera sur cette dernière car elleest la seule de notre région . A.Vernhet de Saint-Affrique dans l’Aveyron propose une liste de produits de sa fabrication.La goutte ( provoquée par le gibier et les liqueurs rafraichissant la bouche) qui semble être une des maladies de cetteépoque y cotoie le rhumatisme, la pierre, la gravelle et l’hydropisie... nom dont les lecteurs du Malade Immaginaire deMolière ont tous reconnu .Ces cachets contre la migraine sont garantis efficaces en “moins de 20 mn” et un dentifrice jugé “infaillible” (???) ydevance un vin aux trois quinquinas associé à un extrait fluide aux écorces amères... pris dans le sens inverse etconsommé avec abus vous êtes obligés de souscrire à la liste entière. Le pharmacien aveyronnais conçent des ristournesà partir de 12 flacons “au moins”....Un dictionnaire des mots et des choses vendu en abonnement-mensuel est proposé avec des ouvrages aux noms trèsspécialisés et divers ... Tragaldabas... Météorologie populaire, Chanson des enfants, Paris sous les obus et une étuded’ethnologie comparée. En final les opinions de presse sur les gouttes Livoriennes vantent un produit ou la toux, lesrhumes, la phthisie et les asthmes tremblent au seul nom de l’inventeur Trouette-Perret qui a su combiner la créosote dehêtre , le goudron de Norvège et le baume de Tolu. On n’en doute pas un instant !Ces “réclames” sont communes à tous les annuaires diffusés sur le territoire national et Colonies. A une époque ou lacommunication était rare et la médecine embryonaire dans certains domaines gageons que les “réclames” devaient avoiren sus du caractère et référentiel indirect officiel un impact et des retombées importantes.

Le ciblage des produits souligne l’importance des problèmes respiratoires del’époque ainsi que les rhumatismes... ce qui par ailleurs ne nous change pasde ceux d’aujourd’hui mais pour d’autres causes à effêt. Sur les aspectstechniques on remarquera que leur pub dédiée marquent un foisonnement deproduits mécanisés synonyme à la révolution industrielle, des grandes foireset de l’essor de l’industrialisation. La “der de couverture” rappelle que l’Eglisen’est pas encore séparée de l’Etat et que le créneau est porteur. En effêt laGrande Fabrique Toulousaine “F.D.Monna”, aujourd’hui encore référencée,propose des statues et de l’ameublement d’église. Honorée d’un “bref” parS.S.Léon XIII et approuvé par plusieurs archépiscopales elle permêt desréalisations très personnalisées à partir de dessins et photographies... surdemandes affranchies (toutefois). Ce sculpteur statuaire size à Côte Pavée-Montaudran pour les ateliers et face à la Cathédrale Saint-Etienne pour lemagasin reste avec Giscard , avenue de la Colonne, (spécialisé dans lesterres cuites) un des plus grand artiste régional aujourd’hui très prisé descollectionneurs.Nos ancêtres étaient peu agressés par la “réclame” mais tout aussi impactéspar celle-ci. Cette présence et constance sur les supports d’alors ont forgé ledébut de ce que l’on appelera les “marques” dont certaines subsistent encoreaujourd’hui après plus de 100 ans de combats publicitaires comme d’adapt-abilité et réactivité permanentes. L’histoire, y compris de la pub, est unéternel recommencement !

Etat Civil ... 2006 6 naissances, 7 mariages pour 17 décès.NaissancesBonnamic Nolan, Faukeur Gauthier, Goncharoff Elsa, GreswoldCharlotte, Marais Emeline, Sabary NicolasDécèsArdanuy Palacios née Boyer, Bautista Jean, Bonnamic Noêlie néeBouichou, Bouychou Noémie veuve Bonnamic, Boyer Paulineveuve Palacio, Jimenez Marie née Martinez, Jimenez-MunozJoseph, Laffont Mathilde née Munoz, Lefrévre Danièle née Robin,Martinez Marie veuve Gimenez, Munos Mathilde veuve Laffont,Olivari Pierre, Pidoux Serge, Pons Marthe, Cathala André,Charasse Gérard et Miguel Antoine,*L’association adresse aux familles et proches ses plussincères condoléances.* en italique - gras les Membres de l’association.Histoire et stats.1750 : 60 naissances, 6 mariages, 33 sépultures.1789 : 59 naissances, 15 mariages et 51 sépultures.1789 : 1523 ha à Bélesta, 1000 à Fougax et 268 à l’Aiguillon.A Bélesta en 1750 on trouve 86 brassiers, 59 peigneurs à buis,

18 laboureurs, 12 tisserands, 7 marchands, 4 bourgeois,4 chaudronniers, 3 cordonniers, 3 maréchaux, 3 tailleurs d’habits,3 tourneurs, 2 charpentiers, 2 cloutiers, 2 hôtes, 2 pareursd’esclopes, 1 avocat aux ordinaires, 1 avocat au Parlement,1 bordier, 1 boucher, 1 boulanger, 1 bûcheron, 1 cardeur de laine,1 charpentier, 1 forgeur, 1 machineur, 1 métayer, 1 perruquier,1 scieur, 1 tondeur, 1 tuilier.- hôtes : hôteliers, hôtel-restaurant, auberge.- jusqu’en 1789, la domesticité des seigneurs d’alors est souventpeu ou pas mentionnée pour diverses raisons dont fiscales.Les noms propres : Aigueplats, Alizet, Andrieu, Astruc, Audouy,Avignon, Azam, Bailard, Balé, Berby, Basset, Bernard, Bertrand,Bez, Bezia, Boire, Cabanier, Carol, Caujolle, Chaumont,Colzone, Dagulanes, Donat, Duchamp, Durand, Escolier, Faure,Fidensy, Garrigue, Garzelle, Grangé, Labeur, Laffont, Lagarde,Lambert, Lane, Lapasset, Long, Luga, Luquets, Marseron,Nadal, Olive, Pechairic, Pélissier, Périer, Périès, Pers, Peytavi,Pidous, Pinel, Pomarède, Pont, Prat, Richard, Roger, Rolland,Romengous, Roques, Rouch, Rouget, Savary, Sovoye, Siméon,Tadieu, Tisseyre, Toureille, Touzat, Vacquier, Vergnes, Vidal,Vier.* en gras; noms toujours en cours ces 50 dernières années.

MERCADIER DE BELESTANouveau Système deMusique Théorique et

Pratique. A Paris, chez Valade, 1776.

in-8. LXXII. 304pp. 2ff. 8planches gravées dépliantes.

Plein veau moucheté, doslisse orné (reliure de

l’époque, coiffes restaurées).estimation : 500 euros

Edition Originale, publié sousles auspices de d’Alembert,de cet exposé de la nouvellethéorie de l’auteur sur lamusique. Jean BaptisteMercadier (1748-1816), natifde Belesta en Languedoc,était à l’époque employé desponts et chaussées et devintplus tard ingénieur architecte.Dans cet ouvrage, il réfuteles systèmes musicaux deRameau et de Tartini dont ilmet notamment en cause lesfondements mathématiques.“Frayons-nous des routesnouvelles, et tâchons de dis-siper les nuages qui, jusqu’ànous, ont caché la lumièredont la science musicale estsusceptible. (…) On ne trou-vera pas ici un Systèmefondé, comme les autres, surdes expériences qui éblouis-sent d’abord, et qui se trou-vent ensuite fausses ouinsuffisantes. Je ne m’appuieque sur des expériencescommunes qui ne frappentpersonne; mais certaines,attestées de tout le monde, etpar lesquelles je m’efforce derendre raison de tout l’artmusical. M. d’Alembert me fitl’honneur de me dire, il y atrois ans, dans une de seslettres, que ‘la théorie de lamusique lui sembloit êtreencore au berceau’… ”.Planches gravées demusique notée reliées en finde volume. Quelques tacheset quelques traces de manip-ulation.

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Notre “USA-Cabos” sort unnouvel ouvrage.Norbert Sclippa s’impose, sur leplan mondial, aujourd’hui,comme l’écrivain-référence ducélèbre Marquis.

Pour SadeNombreux sont encore ceux qui nevoient en Sade qu’un pornographe,au mieux, ou un fou, un auteur dan-gereux, voire un monstre, sanscomprendre comment il suexprimer au-delà de tout conceptles modalités essentielles de l’esté-tique moniste. Ceux qui rejettentSade, tout en cibrant la philosophiemoniste en Parmnide, Gassendi,Spinoza, et autres ou encore dansle Taisme, ou le Bouddhisme Zen ,

se trouvent donc dans la situation bizarre et contradictoire de rejeter,avec l’oeuvre de Sade, une illustration essentielle de cette mêmephilosophie. L’auteur vise dans cet essai comment Sade nous révèle,au-delà du bien et du mal, ou du cycle des destructions et des créa-tions, le sens de notre unité essentielle avec l’Etre ou l’Un. Le projetsadien, unique dans l’histoire de la pensée, continuera sans doute

longtemps à susciter l’admiration deshommes, restant indispensable à toute vérita-ble compréhension non seulement dumonisme, mais au-delà, de toute véritablephilosophie.

Norbert Sclippa est Professeur de Françaisl'Université de Charleston, Caroline du Sud.Spcialiste des philosophes et du siècle desLumières, il a publié des ouvrages surDiderot, Rousseau, et Voltaire, et est l'organ-isateur du Premier Colloque International surSade aux Etats-Unis. Charleston, S.C., auprintemps 2003.

Le Val d’Amour : unecommunauté de com-

munes du JuraLe Val d'Amour est une petiterégion naturelle du Jura (France)dont le nom évoque bien la douceuret la beauté calme des paysages. Ilvous propose une offre de tourismevariée, avec ses hôtels, ses camp-ings, ses gîtes, ses chambresd'hôtes, ses meublés...La Loue, des premiers reliefs duvignoble jusqu'à son confluent avecle Doubs, étale ses plages degraviers blancs appréciées desbaigneurs. La rivière se prête àmerveille à la pratique du canoëkayak familial et offre des parcours

de pêche intéressants. La découverte de la région peut se faire le long de sentiersbalisés de petites randonnées pédestres, avec ânes de bât, ouVTT. Une promenade par les villages, construits sur lescoteaux, à l'abri des inondations permet de voir des exemplesd'architecture rurale comtoise bien préservée... Reste que dansle cas présent on peut rajouter aux points communs la couleur“verte”. Toutefois et pour l’instant nos fins limiers n’ont pas trou-vés de filiations nobilaires entre familles de ce secteur du Juraet notre Vallée de l’Hers. D’autres similitudes mais plus global-istes notent la présence comme industrie première : “le bois”.La vallée, de l’entreprise de bucheronnage, à la replantation enpassant par les menuiseries et les artistes sur bois affiche uneactivité dédiée principalement au “sapin”. A suivre...

Histoire :L'Amaous était l'un des cinq “pagii” ou comtés de cetteprovince aux époques romaine. Elle est peuplée de burgondeset de franqs. Sa capitale était Dole. Le nom “d’Amour” estdérivé des Chamaves ou Amaves...Amaous, prisonniers deguerre originaires de la Frise (Hollande du Nord) quel'Empereur Constance-Chlore avait installés en grand nombre,avec femmes et enfants, à la fin du IIIème siè-cle, pour repeupler et remettre en culture larégion doloise, dévastée par toutes sortesde fléaux. C’est la déformation du nom “Amaves” quifixa ... après quelques siècles ... le nom“d’Amour”. Celui-ci plut aux religions domi-nantes et resta.Les recherches de lien avec Bélesta etGraulhet à travers les la noblesse du Doubn’ont pas donné de résultat et les historiensde cette région ont confirmés cette version.

3 Bélesta, 3 Val d’Amourlégendes et réalités d’aujourd’hui...

Si les trois Bélesta offrent peu de points communs et liens(pour l’instant), il n’en est pas de même pour les “Vald’Amour”, également au nombre de trois. Le “notre” estrelié à celui situé dans le Jura à travers une similitude delégende, ainsi que par la couleur verte et le sapin.... Aveccelui de Graulhet, le lien est plus fort puisque les baronniesrespectives ont une branche-titulaire commune : lesAubijoux. Voyages rapides à travers le temps, le Tarn et leJura ...

Texte et Idologie : Images dela noblesse et de la bourgeoisiedans le roman français, desannées 1750,1830. New York:Peter Lang, 1988

"La Nouvelle Héloîse" etl'Aristocratie. Oxford : Studieson Voltaire and the EighteenthCentury, Vol. 284, 1991.

La Loi du pré et les droits ducoeur : Essai sur les tragédiesde Voltaire. Genève. Droz, 1993Le Jeu de la Sphinge : Sade,et la philosophie des Lumières.New York : Peter Lang, 2000Lire Sade : Paris : L’Harmattan,2004Pour Sade : Paris :L'Harmattan, 200

La Saga du dernier des “de Bélesta”La queste entreprise voilà 5 ans pour retrouver le dernier des “de Bélesta” nous a emmené aux divers coins de laplanéte et dans des milieux les plus divers. Il est extraordinaire de constater combien ce nom “Bélesta” est connu,respecté et depuis les fins fonds de l’histoire pris en référence tant familiale qu’historique y compris par les grandesfamilles de l’Ancien Régime. Aujourd’hui et en attendant les réponses de quelques lignées dûcales et pairs deFrance.... faisons, simplement, quelques kilomètres dans notre département.Tous les chemins ménent certainement à Rome mais certains pour ne pas dire beaucoup partent de Bélesta. Faciledites-vous, métaphore basique? certainement quand on connait un temps soit peu l’histoire et les cheminementsdes flux migratoires notamment pendant et après les “guerres de Religion”. Mais... De notre village ancien fief dela Réforme sous la poigne sanglante et féroce du Sire D’audou, seigneur et Baron de Bélesta gagnons les zonesactuelles du protestantisme national et départemental : le secteur de l’Arize.C’est là derrière le Mas d’Azil et très proche des vallées pyrénéennes ou ils pouvaient se réfugier rapidement quebon nombre de Cabos ont fui, séjournés et pour certains posés demeure après la Saint-Barthélémy et les exactionsreligieuses que les livres d’histoires conçensuelles nomment “guerres” pour ne pas employer d’autres môts ... l’his-toire est un éternel recommencement.A Campagne-sur-Arize nos fins limiers ont repéré un château : celui du “Courbaut”. Aujourd’hui domaine agricole,hier bâtisse dite de “maîstre”. Mais son ancien propriètaire se nomme “de Bélesta” , il est mentionné , en 1888, dansla noblesse départementale et sur les annuaires départementaux imprimés par la célèbre maison Pomiès.Qui était ce résident au fameux nom ? d’où venait-il, pourquoi, jusqu’à ce jour, personne n’avait entrevu cette pistealors située à quelques encablures de notre village. Alors lien ? filiation ? impasses de l’histoire...

Parcourons, ensemble, cette nouvelle épopée... (voir suite)

Premier trimestre 2007 : l’associa-tion mettra à disposition un scanner etune unité de stockage afin d’archiver endirect les documents que vous voudrezbien lui confier. Devant vous et avecrestitution immédiate. Rv : 05 61 01 61 29

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L’actuelle église ND-du-Val-d'Amour a été con-struite en 1850 sur l'emplacement de l'ancienneéglise romane à Tour Carrée datant du XIIème siè-cle, ancien lieu de sépulture des seigneurs de laville. Les magnifiques mausolées des grandesfamilles des Lévis, d'Amboise, d'Aubijoux ont étémalheureusement détruits lors de la démolitionde l'édifice en 1848.Seule une pierre tombale de Louis d'Amboised'Aubijoux a pu être retrouvée. Elle est entre-posée à l'Office de Tourisme de Graulhet. Onpeut y lire l'inscription suivante : "Ci-gît, MessireLouis, Chef du nom et armes de la maisond'Amboise, en son vivant, Chevalier desOrdres du Roy, Conseiller en son Conseild'Etat, Capitaine de cinquante hommes desOrdonnances de Sa Majesté, Comted'Aubijoux, Seigneur et Baron de Castelnau-de-Bonefous, Graulhet, Sauveterre,Cazaubon et autres places, qui décéda l'an1614, le 20 du mois d'octobre et de son âgede 78 ans".

L'église ND-du-Val-d'Amour à Graulhet

L o u i s d ’ A m b o i s e contemporain et père du gendre

du Sieur d’Audou

Louis d'Amboise (né en 1536 et décédé en1614), seigneur d'Aubijoux, fut page du roi FrançoisIer pendant son enfance.TitresComte d' Aubijoux - Conseiller d' état - chambellandu duc d'Anjou , gouverneur d'Albi, de Castres, deLavaur, et du comté de Pézénas. Capitaine-généraldes gens de guerre à pied de la légion duLanguedoc. Seigneur et baron de Castelnau delévis, de Graulhet, de Sauveterre, de Bonnefons, deComminges, de Labastide - Monfort, et autres lieux.

Carrière militaireIl servit dignement les rois Henri II, François II,Charles IX et Henri III dans toutes les guerres qu'ilsont menées. Il participa entre-autre à la bataille deJarnac (1569 ) et au siège de la Rochelle (1573). Ilfit les campagnes de Flandres et du Piémont. Il futun fidèle allié du roi Henri III, en Auvergne et dansle Languedoc, pendant les guerres de religions.

FiliationLouis d'Amboise, comte d'Aubijoux, se maria àBlanche de Lévis, fille du Comte de Ventadour,le 12 Juin 1556. Ils eurent 5 enfants. C’est un deses derniers qui convola avec sa cousine de lafamille des Levis, mais de la branche “d’Audou”.Il mourut dans son château de Graulhet, près d'Albi,le 20 Octobre 1614, à l'âge de 78 ans.Sa dalle funéraire, classée monument historique,est située à gauche du portail d' entrée de l'égliseND du Val-d'Amour, à Graulhet , dans le Tarn.

Préparons la prochaineexpositionL’association recherche des documentsanciens. Photos, cartes postales, films,relatifs au village et à la Vallée de l’Hers.Scannés informatiquement les originauxseront restitués sous 48 heures . 05 61 0161 29 (A.M.Pibouleau)

Les pourquois des comments !C o n t e x t ed ’ é p o q u e

D u C a t h o l i c i s m e à l aR é f o r m e e t v i c e -v e r s aCe dont les manuels d’histoire nomment“guerres de religion” sont en fait des luttesd’influence, des luttes de factions nobilaires ,pour ou contre le pouvoir en place suivant lesépoques. Dans le domaine des volte-faces leBaron de Bélesta fut un exemple caractéris-tique et frappant !!!D’audou fut un grand homme d’armes etmentionné en tant que tel par tous les histo-riens et chroniqueurs d’époque. Si l’histoirelocale en a visibilité à travers ses luttes etexactions comme un partisan de premier plande l’Eglise Réformée sachons qu’il était, à l’o-rigine, de confession Catholique tout aussivirulent. Les hasards de la vie et les turpi-tudes familiales l’ont conduit à jouer de laconversion en aller-retour et surtout au grè deses intérêts.Les faits et déclics...Le sieur de Lévis-Léran, aidé de ses enfants,ayant assassiné son frère, ces derniers furentcondamnés à mort et leurs biens confisquésau profit de la veuve, sous réserve du tiers durevenu, pour fournir à l’entretien de la veuve(du condamné) et des enfants de l’assassin.Catholique jusqu’en 1653, date de l’arrêt duParlement de Toulouse qui implique officielle-ment les Levis (plus de 10 ans après les faits, onpeut mesurer à ce délais le positionnement d’influ-ence de cette famille) et pour échapper à laJustice du Roi ces derniers rejoignent lesrangs des Huguenots, les guerres dites deReligions débutant. Decision plus oppor-tuniste que confessionnelle.Très probablement impliqué dans le meurtreperpétré par son père, Audou abandonna lareligion que ces ancêtres avaient si meur-trièrement défendu lors de la Croisade contreles Albigeois pour guerroyer et attirer sesvasseaux dans ses élans belliqueux.40 ans de luttes à la tête de groupes armésravagérent la région mais la faiblesse d’HenriIII lui donnèrent raison puisqu’il acquis récom-penses, honneurs et indemnités bien au delàdes pertes que lui avait occasionnées la con-fiscation de ses biens. Revenu dans le giron“dominant” il fut impuni des crimes passés etfut même appellé à des fonctions de haut-niveau.A sa mort, sa veuve rattacha au giron del’Eglise romaine et catholique la paroisse deBélesta et s’employa à y restaurer le cultecatholique.

Pendant ce temps àGraulhet....

Parallélement à Graulhet, le troisième fils deLouis d’Amboise peu doté comme peu portévers la soutane est déchargé par le Pape deses voeux et cherche fiancée (on lui cherchefiancée). C’est certainement sous les arcanesoccultes de l’Eglise comme en échange decertaines secrêtes immunités que le Baron deBélesta par ailleurs Sénéchal et Gouverneurdu Comté de Foix “laisse poussé de son pleingré” se rapprocher par mariage sa fille uniqueà la famille très catholique des Aubijoux.Mariés François d’Aubijoux et Elisabeth de

Bélesta eurent plusieurs enfants et résidèrentà Graulhet.Certains naquirent à Castelnau de Lévisd’autres furent inhumés dans le Mausoléedes Aubijoux contruit à proximité de l’Eglise.Elisabeth meurt à Toulouse et repose enl’Eglise des Dominicaines. Auparavant ellerégle ses obligations testamentaires àBélesta qu’elle voit pour la dernière fois, noussommes en 1622. Tout au long de son séjouren terre tarnaise elle n’eut de répit de se rap-peler sa vallée ariègeoise et “son” Bélesta. Certains tableaux de l’inventaire Aubijouxpourraient avoir représenté soient les rives del’Hers de son enfance , soient les paysagespyrénéens chers à son coeur. C’est elle qui fitbaptiser l’église proche du mausolée famillial“Notre Dame du Val d’Amour” et la légende ditque si elle choisit Toulouse pour dernierrepos, c’est la religion mais surtout sa familleet les clauses nobilaires qui lui refusèrent lechoix du coeur : Bélesta.Le Val d’Amour tarnais...L’église dite du “Val d’Amour”, à Graulhet, futdévastée durant la révolution et transforméeen Temple de la Raison, puis temple de l’EtreSupême avant de retrouver en 1796, surdescision du Directoire, le culte Catholique.En 1802 on pratiqua quelques travaux derestauration mais les troubles révolution-naires de 1848 surviennent en pleine recon-struction de l’édifice et les Mausolées desgrandes familles disparaissent sous la piochedes terrassiers et sans la prise en compte dela notion de patrimoine historique voire archi-tecturale : le temps n’est pas à la conserva-tion du patrimoine... surtout ceux dédiés à lanoblesse.Mystèrieux Mausolées...Si du Mausolée des Aubijoux il ne restequ’une stéle, pour le Baron d’Audou, seigneurde Bélesta reste la légende. Longtempsabandonné dans son cercueil de plomb dansson château d’Amont il pourrait suivant cer-tains écrits avoir été inhumé en la Chapelledu Val d’Amour de Bélesta. D’autres écritsrelancent l’énigme. Ou est la tombe ?. Cedont on est certain, toutefois, c’est que leursvicères, dans la tradition des Levis, ont étédéposés dans leur Mausollée de Mirepoix.Audou “super Cabos” !Si durant des décénnies les “mamettes”Cabos houspillèrent leurs progénitures eninvoquant préventivement le nom craint dufameux Baron , paradoxalement l’époquemoderne en fait un “héros”. Certainement àtravers un “égo local”, fier de sa dominancesur la région, les Bélestariens gomment lesturbulences du seigneur local au profit d’uneimage forte, agressive, dominatrice etdynamique !

Quoiqu’on en dise et quelque soient leurslieux de repos tant Audou, qu’Elisabeth cesdeux personnages sont rentrés de leur vivantdans la légende Bélestarienne et plus de 400ans après leur disparution, toujours présentsdans le coeur des Cabos.

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Début d ’une dynast ie . . . aujourd ’hui éteinte.En 1517, la seigneurie de Léran fut amputée de Bélesta, Fougax et l’Aiguillon auprofit de Jean.Claude. de Lévis d’Audou.Les LévisLouise de LEVIS, héritière de Jean-claude de LEVIS, Baron “d'Audan” (ditd'Audou), de Bélesta , sénéchal et gouverneur de Foix et de Chritophette deBergognian, épouse.le 25 Avril 1598 (sont parents) François d'AMBOISE ,troisième fils de Louis d'AMBOISE, Comte d' Aubijoux (voir page précèdente)Ce contrat a été passé au château de Gaudiès .Les AmboiseFrançois et Louise eurent 5 enfants , 3 garçons et 2 filles :Les deux premiers garçons moururent jeunes et il ne resta queFrançois - Jacques , Comte d' Aubijoux , Baron de Bélesta , etc....A sa mort , le 9 novembre 1656 , les terres et titres d' Aubijoux, de Bélesta et de

Sauveterre, passèrent à sa soeur cadette Elisabeth d' AMBOISE .Les Caylar et Toiras Celle -ci se maria le 22 Février 1645 avec Louis BERMONT du CAYLAR,seigneur de Restinclières. (Marquis de Toiras, seigneur de Castelnau-le-Crez,seigneur de Salaizon, mort le 13/10/1675. 1658 maréchal de camp)Les LarochefoucauldLa “terre de Bélesta” passa , par la suite , à leur fils Jacques -François BERMONTdu CAYLAR, puis plus tard, dans la famille de LA ROCHEFOUCAULD qui avaitdéjà hérité de tous les biens de la famille d' AMBOISE (Branche Chaumont), parAntoinette d' AMBOISE , en 1552. (texte fourni par Monsieur le Marquis d’Amboise)Condensé :Audou sa fille Louise de Lévis Mariage avec François d’Aubijoux

leur fille Elisabeth d’Amboise épousa Bermont du Caylar dont un fils à traversmariage et transmissions croisées passa la baronnie de Bélesta à la branche desLarochefoucauld (Chaumont). Qui détient, toujours, le titre “de Bélesta”.

La forêt éternel objet de disputes...

1737 : conflit parcellaire entre la Seigneuresse deBélesta et les villages du pays de Sault

1737, les finances du royaume et la cassette du Roi sontau “plus mal”. Le ministère royal recherche des rentréesd’argent à travers le foncier détenu par la noblesse, cettedernière profitant de sa position “loin de Paris” pour s’ap-proprier les terrains dits ” flottants”, les zones royales nonou peu mentionnées sur les actes... en clair profiter desmanques du pouvoir centralisateur pour agrandir oumaintenir leurs acquis, gratuitement.Sur la forêt de Bélesta, autour de 1740, des litigesapparaissent sur le PLA ET SOULA D’EL PASTURAL.extraits: «Forest arpentée le 20-09-1737. L’arpenteur l'a divisé en2 parties, l’une qui est en contestation avec la demoisellede Toyras, seigneuresse de Bélesta, aujourd'hui M. leduc et la duchesse de Larochefoucault, et l’autre quin’est en contestation avec personne.Partie en contestation : 1449 arpents 3/4 Partie non contestée : 141 arpents 3/4 Limites:Partie contestée:- Du levant : pacages de Roquefeuil - Du midy : forest du pinet, non contestée, terres etpacages de Roquefeuil, Belcaire et Comus. - Du couchant : la rivière de Lafrau - De septentrion: terres, pacages et bois de Bélesta. Partie non contestée :- Du levant : pacages de Roquefeuil - Du midy et occident : les preds dudit Roquefeuil - De septentrion : Lepla et Soula d’el PastouralOn apprend que le bureau de la commission a ordonnéune enquête le 1er juillet 1741 et qu’il va compulser leprocès verbal de M. Papus de l’année 1561 déposé augreffe de la table de marbre à Toulouse (abornement desforest du Roy). 8 pages : rien de majeur. On trouve aussiun mémoire concernant la forêt, fait le 15-07-1738, dontvoici quelques extraits: - En 1602, les officiers de la maîtrise ont été informé quele seigneur de Bélesta avait dérangé et arraché lesbornes et même effacé partie des fleurs de lys gravéessur les rochers, ils dressèrent procès-verbal de cetteentreprise et rétablirent l’ordre des bornes mentionnéesau procès-verbal «dudit sieur De Papus». - En 1633, le sieur comte d’Aubijou « conteste le bornageauprès du grand maître de la province de Languedoc(forest de l’espinette et d’el pastoural), à l’indication deshabitants du Bary Neuf et Fougax ». Il procède d’autoritéà un nouveau bornage le 15-10-1633, s’appropriant«plus de 1400 arpents tant en futaies de sapins qu’enprés, terres et pacages». Le nouveau bornage est confir-mé par les «commissaires de la réformation» le 03-05-1670. La communauté de Roquefeuil présenta unerequête le 08-05-1670, pour s’opposer au jugement. Le29-02-1672, «les sieurs commissaires permirent à cettecommunauté d’assigner le sieur comte d’Aubijou»; cequ’elle fit le 13-02-1673. Le procureur du roi, venu arpen-ter la forêt, donne raison à la communauté de Roquefeuilet dit que le procès-verbal de 1633 «doit être regardécomme un acte subreptif passé de connivence entre Mllede Thoiras et le sieur comte d’Aubijou au dépens du Roy,contre toute équité». -On apprend aussi que Mr. le duc de Larochefoucault asuccédé à Mlle de Thoiras, «tombée en enfance».Situation qui permêt au Duc de régler “au mieux” (finan-cièrement) une succession et qui empêche le pouvoirroyal de sanctionner Mlle de Thoiras et de Bélesta.D’une pierre, deux coups....l’histoire est un éternelrecommencement !

Les Aubijoux et Bélesta...T r a n s m i s s i o n d u t i t r e “ d e B é l e s t a ”

( S a g a d u d e r n i e r d e s “ d e B é l e s t a ” - s u i t e )Si la queste du dernier des “de Bélesta” est si compliquée, c’est pour la raison parfoisméconnue de changement ou d’appropriation de noms. En effêt, si sur les annuaires figure lenom des “de Bélesta”, sous celui-ci se cache ou manoeuvrent des personnes possédant unnom différent. Pourquoi ? En 1888 ,le propriètaire du château, un “de Bélesta” (officieux-offi-ciel) pourrait se nommer, en fait, Maurel où Morel. Ce nom fera bondir les historiens locaux etvous trouverez sa fiche présumée sur le premier tôme de l’ouvrage de JL.Salvaire “Gloires etPersonnalités de Bélesta”. Il fut un des maires de Bélesta, sa famille très importante après laRévolution. Le propriètaire actuel du site (descendant des Capitouls de Toulouse) ne connaitpas de filiation, pas plus que “de Lingua de St Blancat” dont le père connu bien le château, luimême conservateur aux archives départementales et chef de l’Eglise Réformée d’Ariège.L’éditeur Pomies de Foix a diffusé, durant 2 siècles, un annuaire sérieux, référencé : il n’a pasimprimé un nom au hasard et pourtant ? Nous sommes en pleine énigme...et nos recherchesménent jusqu’au patron des éditions Gallimard... d’autres vers une branche en Californie ...toujours pas de réponse. Alors le “Morel-Maurel” est-il le “notre” ? Pas si sur !Interrogés les forums spécialisés ont donné des réponses multiples, variées mais imprécises.

Le “Morel-Maurel” du Château de Courbaut anciennement à Campagne sur Arize est-il undescendant caché du sieur d’Audou dont une indiscrétion aurait révélé un indice ou celui d’unedes familles seigneurales “d’avant” l’arrivée des Levis ? Mystère digne du Da Vinci Code à laCabos (Cabos Code) dont les deux pourraient être liès. Les Dynasties des uns croisant cellesdes autres au sein d’un territoire restreint, l’exode des familles de l’Eglise Réformée (trèsimplantée, fut un temps, à Bélesta), les secrêts transmis des périodes Cathares puisrévolutionnaires.... s’achemine-t-on vers undeuxième mystère de type “Rennes-le-Château” ?possible ! Aujourd’hui, en l’état des recherches, rienn’est “posé”, rien ne repose sur des documents offi-ciels, si ce n’est des recoupements surprenants etdes axes de recherches à concrétiser.Légende, Saga, énigme et mysthère pour unmélange étonnant, détonnant et dont plusieursnuméros d’édition ne suffiront pas à éclaicir voireencore moins régler.La Saga est, aujourd’hui, dirigée vers les famillesnobles de notre département... (à suivre)

ILS SIGNENT“de Bélesta”

Bélesta (Jean de), auteur de “larelation du Voyage” et Bélesta(Jean-Pierre de) Les gardes ducorps de Louis XVI . Préface deJean Chagniot, Directeurd’études à l’EPHE.

Rappel : le blason est un signe distinctif privé. N’en déplaise à certains partisans desblasons municipaux calqués sur ceux de la noblesse. Il n’existe aucune passerelle si cen’est l’amalgame volontaire et par ailleurs interdit. Le blason des “de Bélesta” estactuellement introuvable et appartient strictement au détenteur du titre. Quand à la villede Bélesta elle n’a jamais été créditée d’un quelconque blason par défault comme pardépot officiel. Cette remarque est renforcé par le souhait de cette dernière de lancer unconcours en ce sens puis éventuellement de le déposer. A titre indicatif, tant les institu-tionnels que les personnes privées peuvent déposer un blason : leur blason ! Attentionil existe des régles et des conditions très précises.

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PAGE OCCITANEUna bona politicaLe chalutièr tot doçament anava sus una mar d'òli. Les marins veniánde gitar le fietlat, dins unas tres oras le tornarián pujar (remonteront),miègjorn s'aprochava. Dins la cosina, le mòssi remenava padenas (despoëles). Èra le temps que suls batèus que sortián pendent una set-mana, se coneguián pas les refrigeradors et congeladors, les prumièrisjorns se manjava vianda e apuèi peis (des poissons), peis e encar peis.

Quatre matelòts sietats a la taula estreita demoravan le dinnar e comatotjorn Eugèni parlava de politica. Èra qualquarrés (quelqu'un) aquelEugèni, un òme brica maissant mès podiá pas dire quatre mots sens sevirar suls òmes que nos govèrnan. E roda la carreta, totis i passavan :chapaires (gros mangeurs), tòcasmanetas, trucataulièrs (fainéants),enganaires (trompeurs), galutres (goinfres), beveires, vanturlas (van-tards), manjaires, e per acabar de plan bravas gents.

Le vos auriá calgut entendre Eugèni :- Tè ! Dimentge passat dins le vilatge de la femna, pel repais delsancians, passèc le deputat. Per fer color locala, aquel dolent(paresseux) s'èra envernissat (barbouillé) le cuol e las camas dels pan-talons de bosa de vaca plan fresca e plan pudenta.- Que sul camin, m'a calgut aturar (m'arrêter) per embarrar (renfermer)un vedèl (veau) que s'èra escapat, un vedel d'unis tres meses que men'a feit veire e que m'a emplenat les pantalons de fanga e de bosa.- Voletz que les de la tèrra vòten pas per un òme tan servicial e qu'unabosa fasiá pas tirar en darrèr.

E podèm èstre plan contents, l'autre jorn le deputat, le nòstre, òc, aParís, parlèc a la cramba. Un discors ! A demoratz ! Diguèc : "Me somesplafat (écrasé) le nas". Veniá de s'espatarnar (tomber de tout sonlong) dins les bancs, l'istòria ajusta qu'abans aviá plan dinnat.A l'Assemblada Nacionala es le sol còp qu'aja pres la paraula.- A ! ieu, totis aquelis de la Politica les t'i fariá arrapar (je leur ferai pren-dre) un margue d'eissada (manche de bêche) dins las mans e un campde patanas a fotjar sens levar le cap abans la fin de la rega (du sillon).La te les voludariá la sanqueta, sul batèu un fielat a levar a la força delsbras, les rens que ne petan, las carnas que trantòlhan (tremblent), lasusor que devala, les dits que s'enregdissen, le còr que truca (tape),atal saurián ço qu'es.Tot aquò ac cal cambiar...

En aquel moment le mòssi arribèc e pausèc siètas plenas sus la taula.Eugèni aviá un macarèl (maquereau) e en facia le sieu amic un polit lopde mar. Èra la sason del macarèl, fasiá quatre jorns qu'Èugèni ne man-java a cada repais e n'èra afastigat (rasasié) per dessús la casqueta. A! un lop de mar, aquel peis tan bon que les milhoris restaurants le sèr-ven als rics d'aqueste mond, un lop de mar que le gaitava de l'autra partde la taula, que li fasiá gispar l'eissaliva (saliver), gemegar (gémir)l'estomac e samucar les budèls (sangloter les tripes). L'enveja le gan-hava….

Ò l'Èugèni perdèc pas temps, d'una votz fòrta tornèc prene la frasa:- Òc, ac cal tot cambiar.E en mème temps cambièc de part las doas siètas. Abans que le sieuamic estabosit (stupéfait) se voludèssa (se remue) , aviá engolit un bontròç del lop de mar.Atal va la politica." Ac cal tot cambiar ". Aquela istòria contada per un marin pescaire dela Marga (Manche) se pòt tanben (aussi) entendre dins vilatges d'Africadel Nòrd e ben lèu (peut-être) en d'autris lòcs. Sovent un tròç (morceau)de carn i ten la plaça de peis.

Joan-Baptista Fournié" LA LENGA DINS LO TINTIÈR ""La langue dans l'encrier"Institut d'Estudis OccitansI.E.O. ARIÈJA - EDICIONSb

l e l i v r e d u t r i m e s t r ea r i è g e o i s

Le protestantisme en terres d’AriègePatrick Cabanel Claudine Pailhès Philippe de Robert Conseil général de l’Ariège Imprimerie Delort 191 p., 20 euros.

Ariège, la discrèteUne étude rend hommage aux protestants ariégeois, depuis les originesà nos jours.

par Frédérick CASADESUS

Au creux des Pyrénées, l’Ariège coule des jours paisibles, cachée desregards de l’Histoire. C’est du moins ce que croient généralement la plu-part des Français, qui ne savent pas toujours situer ce département oùnaquirent pourtant Lakanal et Fauré. Les protestants ariégeois ne déro-gent pas à la règle générale. Depuis longtemps, ils vivent à l’abri de lanotoriété, comme s’ils ne méritaient pas ce que d’autres pays deRéforme – on songe aux Cévennes, par exemple – ont acquis de pleindroit : la reconnaissance nationale. Trois chercheurs de renom, PatrickCabanel, Claudine Pailhès et Philippe de Robert ont décidé de rendrehommage à cette terre éclairée de montagnes. L’aventure commence à la fin du Moyen Age, quand les esprits human-istes s’animent. L’influence des Navarre (Marguerite, puis Henri), lesguerres aussi, bien sûr, les grands événements de la vie protestante onttraversé le pays. Pierre Bayle domine le XVIIe siècle. Protestant parchoix, après avoir été baptisé catholique, l’écrivain et philosophe défendla liberté de conscience avec énergie, ce qui le conduit à publier, aumoment de la Révocation, Le dictionnaire historique et critique.Claudine Pailhès rappelle avec quelle violence la décision de Louis XIVs’est abattue sur ses sujets huguenots. Des injures, des railleries, maisaussi quelques assassinats démontrent bien l’esprit de résistance desAriégeois. Deux figures se détachent au XIXe siècle : celle de Germain Sarrut,journaliste républicain qui remplit les fonctions de commissaire du gou-vernement sous la deuxième République avant de s’opposer au secondEmpire, et Napoléon Peyrat, pasteur, historien et poète, proche du chan-sonnier Béranger et de Michelet, qui fit connaître à ses contemporainsle mouvement des camisards et la cause des cathares. La plupart des protestants ariégeois, durant la Seconde Guerre mondi-ale, ont combattu le nazisme et protégé des juifs. Ainsi de nombreuxenfants trouvèrent-ils refuge au château de la Hille avant de fuir pour laSuisse, constamment protégés par des protestants ariégeois. Patrick Cabanel regrette que l’exemple de l’Ariège ne soit pas mieuxreconnu. Grâce à cet ouvrage, il ne fait guère de doute que les protes-tants du comté de Foix sortiront de l’anonymat, au risque de froisser leurdiscrétion légendaire .

L’Eglise Réformée eut comme “homme fort” le sieur d’Audouet Bélesta comme bastion... mais l’histoire des “protestantsariègeois” ne se limite pas à cette période....

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En France, la date de la fête nationale a été fixée en1880 par les fondateurs de la IIIe République. Elle n'ajamais varié depuis. Mais quel 14 juillet commémore-

t-elle ? Celui de 1789 avec la prise de la Bastille ou celui de1790, date de la célébration à Paris et dans toute la Francede la fête de la Fédération ? C'est à ce dernier que lamajorité des républicains s'est référée en 1880. Il avaitcouronné la création, tout au long de l'année 1789, d'ungrand nombre de fédérations locales ou régionales. Or lescitoyens de Bélesta et ceux des localités environnantesavaient joué un rôle important dans l'élaboration de ce mou-vement. Le cadre de leur action avait été la Confédérationdes Pyrénées, née en août mais organisée à Bélesta le 8septembre 1789. A-t-elle été la première ou l'une despremières de ce type ? Pour répondre à cette question nousétudierons ses origines, sa structure et son efficacité .

Quand s'organise la Confédération des Pyrénées, laRévolution a accéléré sa marche depuis quelques semaines.Les dates-clés en sont bien connues : le 5 mai 1789, réuniondes Etats généraux à Versailles ; le 17 juin, les députés duTiers état déclarent former une "Assemblée nationale" ;le 20 juin, serment du Jeu de Paume ; 27 juin, capitulation duroi, les nobles et les clercs se joignent aux autres députés del'Assemblée nationale ; le 11 juillet, le Premier ministreNecker ayant été renvoyé par le roi, les " patriotes " parisiens, inquiets, font une révolution municipale en créant un Comitépermanent. Redoutant des désordres, ils organisent unemilice. Mais la crainte d'un complot aristocratique provoquele soulèvement du peuple de Paris qui, le 14 juillet s'emparede la Bastille - à la fois arsenal, prison d'Etat, et symbole del'arbitraire royal. Il y aura près de 100 morts parmi lesattaquants. Les jours suivants, la révolution municipale seprécise : Bailly est nommé maire de Paris et le général LaFayette, " le héros des deux mondes ", devient le comman-dant général de la milice nationale. Louis XVI s'incline ànouveau et entérine l'adoption de la cocarde tricolore - toutun symbole.Les événements parisiens ont eu un retentissement consid-érable dans le royaume. A l'exemple de Paris, une révolutionmunicipale - aux formes diverses - a lieu dans nombre devilles et bourgs. 1 Cf Pierre ARCHES, " Une fédération locale / la Confédération desPyrénées (1789-1790). Travaux d'approche ", Bulletin d'histoire économiqueet sociale de la Révolution française, Année 1971, Paris, Bibliothèquenationale, 1972, p.91-101 et 1750-1789. Documents pour une histoire de labaronnie de Bélesta … Aquavhers, 1999. Sur l'histoire des fédérations, etparus depuis 1972 : Mona OZOUF, " Fédérations " dans François FURETMona OZOUF, Dictionnaire de la Révolution Française, Paris, Flammarion,1988, p.96-104 ; Claude PETITFRERE " Les Fédérations ", dans AlbertSOBOUL, Dictionnaire historique de la Révolution Française, Paris, PressesUniversitaires de France, Paris, 1989, p. 439-440 ; Pierre ARCHES, " Lemouvement des fédérations en France (1789-1790). Essai de typologie ",115e-116e congr. nat. soc. sav., 1990-1991, Tome 2,Com. d'hist. de laRévolution française, p. 27-28 ; Michel VOVELLE, La découverte de la poli-

tique, géopolitique de la révolution française, Paris, Editions La Découverte,1999, p. 38- 44.2 Cf Jacques GODECHOT, La Révolution française. Chronologie commen-tée 1787-1789, Paris, Librairie Académique Perrin, Paris, 1988

La création ou la transformation d'une milice y est associée.Mais parallèlement, entre le 20 juillet et le 6 août, une partieconsidérable du royaume est balayée par la " Grande Peur "Ainsi que l'écrit Michel Winock , " on fait peur du moindreindice. L'autosuggestion est à son comble. Une certitudesans preuve s'ancre dans les esprits : tout le monde a vu ouentendu des " brigands ", ou vu ou entendu celui ou celle quia vu ou entendu les " brigands ". Rien ne peut ébranler lacrédulité publique dans ces temps de tradition orale ; lebouche à oreille transmet l'alarme sans réserve, sansméfiance, grossissant à chaque relais le contenu de larumeur. "Cette peur a été ressentie dans le futur département del'Ariège, Georges Arnaud, son historien, en a retrouvé lesprincipales traces. Ainsi, dans la nuit du 2 au 3 août, les bour-geois de Saint-Girons " annoncent qu'une troupe de brig-ands approche, qu'elle incendie les moissons, saccage lesvilles et massacre les habitants " Les pillards affirment être "soudoyés par des prêtres et des nobles " .La Grande Peur active la révolution municipale et la forma-tion de milices, tant sont insuffisantes les forces de l'ordreofficielles. Mais elle est surtout à l'origine d'un mouvementpaysan impressionnant. Celui-ci est particulièrement dirigécontre le régime seigneurial : des chartriers sont brûlés, deschâteaux pillés ou incendiés. Face à une telle situation,l'Assemblée nationale, maintenant souveraine, ne peut queréagir. Des concessions s'imposent. Un accord entre lesnobles libéraux et les députés du Tiers - des bourgeois -aboutit à l'abolition du " régime féodal " lors de la nuit du4 août. Le retentissement en est considérable dans le payset au dehors.C'est dans un tel contexte que la communauté du Peyratréagit cinq jours plus tard. Son initiative est d'autant plusremarquable qu'il s'agit d'une toute petite localité (près de400 habitants). Qu'ont décidé les habitants du Peyrat en cedimanche 9 août ? La création d'une "milice bourgeoise"(sic). Rien de plus banal qu'une milice en ces temps detroubles. Quant à l'épithète, elle montre qu'ici comme en biend'autres lieux on a suivi l'exemple de Paris. Cette milice estelle aussi liée à la " Grande Peur " que la communautédépeint sous les couleurs les plus sombres, peut-êtreempruntées à d'autres récits. Ils auraient été " éveillés par lescris d'alarme qui jette(sic) l'effroi dans la Province, menacésd'une subite invasion des brigands ;voyant [leurs] femmes et[leurs] enfants saisis de terreur, errant ça et là dans la cam-pagne et [eux-mêmes]- abandonner les travaux de [leurs]moissons pour donner la chasse à ces hordes barbares. "C'est ainsi qu'ils justifient une décision dont ils mesurent l'au-dace. Ils se réfèrent également à l'idéologie des Lumières : "

La Confédération des Pyrénées (1789-1790) Une étude de Pierre Arches.

Pierre Arches, universitaire de renom et auteur entre autre d’une thèse sur ce sujet nous livre undocument d’exception. C’est en travaillant dans le cadre de ses recherches historiques qu’il adécouvert Bélesta puis séjourné au village. A travers la Confédération des Pyrénées et depuisBélesta touchons du doigt l’histoire de France et enregistrons avec fierté le rôle national desCabos... nous sommes en 1789 ! L'Association adresse tous ses remerciements à Madame et Monsieur Pierre Arches.

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Un Peuple libre a le droit de prendre les armes quand saliberté et sa vie sont en danger " . Cet arrêté est pris en toutelégalité. Il est signé du consul-maire F Autié, d'AntoineBergé, autre consul, et des conseillers politiques. D'autrescitoyens l'ont paraphé, tels Jacques Lanes ouDuran-Cailhau.

3 Michel WINOCK, 1789 L'Année sans pareille. Chronique, Paris, EditionsOlivier Orban, 1988, p.173.4 G.ARNAUD, Histoire de la Révolution dans le département de l'Ariège(1789-1795), Toulouse , Imprimerie et Librairie Edouard Privat, 1904, p. 115-118.5 Arch. Nat., C 90 p.11et 12

Leur milice bourgeoise est-elle à la hauteur de leursambitions ? Sa composition et ses objectifs, exposés enonze articles, fournissent une première réponse. Pour formercette milice, les Peyratais n'ont pas reculé devant une mobil-isation concernant " tous les Citoyens, sans exception derang ni de condition ". L'article 5 insiste sur la gravité de lasituation, il frappe aussi par sa rigueur et son moralisme.Il mérite d'être entièrement retranscrit." 50 Considérant que l'égoïsme est de tous les vices le plusdestructeur de toute société bien ordonnée, il a été arrêtéque tout citoyen (les vieillards & infirmes exceptés) quirefusera de prendre les armes pour défendre ses foyers ouses voisins attaqués, sera puni de mort. Enjoignons à toutofficier de notre Milice de lui faire lâcher sur le champ uncoup de fusil. L'auteur ou l'exécuteur de cet Ordre ne pourraêtre recherché, mais au contraire sera mis sous la protectionet sauvegarde de ses concitoyens. "Mais l'arrêté du Peyrat ne vise pas seulement à défendre leterritoire de la communauté. Il traduit le désir d'instituer avecles localités voisines, et pas seulement les plus proches, desrelations d'étroite solidarité. Un plan de rassemblement estprévu. Selon la provenance du danger, ce sera l'une des troislocalités les plus importantes qui sera choisie : Chalabre,Lavelanet ou Bélesta. Cette dernière est d'ailleurs privilégiéepuisqu'il est prévu de confier la direction des opérations à unancien militaire de ce bourg, Joseph Belot de la Digne. Un telsystème d'entraide doit créer ce que les Peyratais appellent" une chaîne de communication ". A cette fin, un compterendu de l'assemblée générale est envoyé " à tous les lieux,villes et villages de cette contrée ". A-t-il reçu un accueilfavorable ? Certainement. Les localités les plus proches serallient au projet, ainsi que la ville de Mirepoix, siège épisco-pal, où le 14 août cette alliance prend le nom deConfédération des Pyrénées. Le premier terme n'est pasnouveau dans ce genre d'accord. Mais la référencegéographique est très ambitieuse et riche de promesses.Conformément à l'esprit de l'arrêté du Peyrat, la légalité estobservée. Tout au plus, dans les cas urgents, l'avis de deuxou trois notables suffira-t-il.Dans cette Confédération naissante un premier succès estremporté, obligeant le marquis de Mirepoix à s'incliner. Dansun premier temps, il avait fallu rassurer les paysans, gagnéspar la Grande Peur: " il faut croire le seigneur des lieux il n'ya pas d'armes dans le château de Lagarde ". Mais laConfédération révèle tout de suite son autre objectif, qui val'emporter à mesure que le calme revient : il s'agit de s'as-surer des sentiments du marquis à l'égard de la Révolution.Celui- ci, bon gré mal gré, " donne son adhésion à tous lesarrêts pris ou à prendre par l'assemblée nationale et notam-ment à celui du 4 août ". C'est donc reconnaître la fin de laféodalité. Cette renonciation à ses droits est considéréecomme une grande victoire tant, depuis des années, l'oppo-sition au seigneur avait été forte à ce sujet.

Ce sont là des initiatives qui restent raisonnables, enconformité avec les mesures prises par l'Assembléenationale le 10 août. Celle-ci, après la nuit du 4août, adopteune autre série de mesures, toujours destinées à ramener lecalme : les municipalités ont le droit de requérir l'armée et defaire appel aux " milices nationales " pour disperser " lesattroupements dangereux " Militaires et gardes nationaux(comme on va les appeler) devront jurer d'être fidèles à laNation, à la Loi et au Roi. De même pour les officiers, quidevront prêter serment à la tête de leurs troupes, enprésence des officiers municipaux. Ils jureront aussi " de nejamais employer ceux qui seront sous leurs ordres contre lescitoyens si ce n'est sur la réquisition des officiers civils oumunicipaux, laquelle réquisition sera toujours lue aux troupesassemblées ".La communauté du Peyrat connaissait-elle, dix jours après,la teneur de ce décret ? Peut-être. En tout cas, le 21 août,elle a envoyé son arrêté à l'Assemblée nationale - c'est untexte imprimé, ce qui peut expliquer le retard. Dans la lettrequi l'accompagne, le maire rappelle les conditions danslesquelles les décisions ont été prises. D'ailleurs il fait étatmaintenant d'une " milice patriotique " Dans cette période detransition, l'approbation de la plus haute assemblée est lameilleure récompense des efforts fournis, assortie peut-êtred'un espoir de publicité. Enfin le maire en profite pour rela-tiviser une mesure qui pourrait se retourner contre lacommunauté : " j'observe que l'article 5 du dit acte n'a étéainsi conçu que pour entretenir une bonne discipline " ; Sesvœux seront exaucés, l'Assemblée nationale prendraconnaissance de l'initiative du Peyrat le 2 septembre et l'enfélicitera.Six jours plus tard, la Confédération des Pyrénées prendforme officiellement. La réunion a lieu à Bélesta en présencedes représentants de 22 localités (fig.1) . Confirmation del'initiative du Peyrat, les représentants des trois basesmilitaires prévues sont présents, aux côtés de ceux deBélesta, de Chalabre et de Lavelanet, mais également de laprincipale localité, Mirepoix, où la pression des patriotes afait plier la municipalité en place, aussi peu favorable à laRévolution que l'évêque lui-même. Les paroisses représen-tées sont surtout situées à l'Ouest de Bélesta, en liaison avecles relations possibles avec Lavelanet et Mirepoix. A l'est,elles sont plus rares. En droit cependant la Confédérationcomprend trois districts dont celui du comté de Sault maisaucun de ses délégués éventuels n'est là. Pareil rassemble-ment n'en est pas moins remarquable alors que tant deprojets analogues ont avorté, passée la Grande Peur.Il correspond à un espace tissé par des liens commerciaux etfamiliaux. Ainsi la Confédération coïncide en grande partieavec l'aire matrimoniale de Bélesta.Cette journée solennelle est rythmée en deux temps : le pre-mier à l'église, le second à la maison commune. La religiontenait alors trop de place pour qu'on pût se dispenser d'unemesse. D'où la bénédiction du drapeau de la garde nationalede Bélesta, le Te Deum clôturant la cérémonie et, prêtédevant Dieu, le serment prescrit par le décret du 10 août,dont le maire reprend toutes les recommandations. Pour finir,il jure " de maintenir jusqu'à la dernière goutte de [son].sangla nouvelle constitution et généralement toutes les loisémanées de l'assemblée nationale ". Au cours de ces moisde transition entre l'Ancien régime et la monarchie constitu-tionnelle prévue, la Confédération est donc une structure decomplément susceptible de pallier l'insuffisance des cadresadministratifs ou militaires.6 Cf Bélesta autour de 1789, Bélesta, 1988, P.26-29 - à consulter aussi pourl'ensemble des documents et commentaires.

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Hors de l'église, dans la maison commune, le maire affineson discours politique et fait le plaidoyer de la Révolution.Elle n'est pas synonyme de désordre, " l'anarchie " vécue cesdernières semaines doit être relativisée, c'est le lot de touterévolution. Mais s'ils se répétaient, les désordres arrêteraientle cours de la Révolution. Or il faut aller jusqu'au bout, ainsila liberté pourra succéder au despotisme, le moteur de cechangement si profond étant l'amour de la Patrie. Puis,élevant le débat au niveau international : si les désordresarrêtaient le cours de la Révolution, la France se discrédit-erait vis à vis de l'Europe. Sans les nommer il renvoie auxAméricains qui " nous ont frayé le chemin de la liberté " - onreconnaît ici la pensée de La Fayette ; Le but de Belot de laDigne était de rassurer d'abord et d'obtenir l'adhésion auprojet de l'Assemblée nationale. Après quoi, il pouvait revenirsur la situation locale en assignant des objectifs à laConfédération. : empêcher les désordres, permettre la ren-trée des impôts. Mais pour cela, il fallait une organisationrigoureuse. Ce devait être l'aboutissement de cette journée.Nous n'en donnerons ici que les caractéristiques essen-tielles.

1 - Au sommet, un état général des trois districts, dont lecolonel général est Belot de la Digne.2 - Un comité permanent en assure le gouvernement : il com-prend un président, toujours Belot de la Digne, et 21 mem-bres, soit 7 par district (seuls ceux de Bélesta sont connus).Ils sont nommés tous les ans, le premier changement étantprévu en janvier 1791.3 - Chaque district aura une légion. Son état-major seraaussi complet que dans une troupe réglée, avec un colonel,un lieutenant-colonel, un major, un aide-major, un porte-dra-peau, un quartier-maître, un adjudant, un aumônier et unchirurgien-major. Outre l'artillerie, chaque légion comprendradifférentes compagnies : des carabiniers, des dragons oudes fusiliers. L'uniforme prévu est minutieusement décrit.

Mais de combien d'hommes la Confédération pourra-t-elledisposer Ils sont nombreux a priori puisque " chaque ville,bourg ou village réunira les annexes ou hameaux de sonvoisinage, il formera suivant sa possibilité une, deux, trois ouquatre compagnies de soixante hommes non compris lesofficiers ". .De ce fait la mobilisation est totale : " tous lescitoyens sans distinction (les ministres du culte exclus)seront compris dans la milice nationale ". Pas de mise à l'é-cart pour des raisons sociales comme cela arrive ailleurs.Les auteurs du projet conçoivent cependant que tous leshommes ne peuvent être sous les armes au même moment.Il y aura donc dans chaque endroit une " compagnie active ".Elle regroupera des hommes de 16 à 40/45 ans (" gensd'élite pour marcher ") et en son sein une " compagniepermanente " sera choisie pour la garde du lieu. Enfin, pourfinancer l'armement des caisses militaires sont prévues auxdifférents échelons de la Confédération (état major, légion,localité.Ainsi la Confédération des Pyrénées paraît remarquable-ment organisée. Ses initiateurs en sont fiers. Aussi infor-ment-ils les personnalités les plus haut placées. Pour biencomprendre le sens de ce mouvement en septembre 1789 ilest utile de les citer. Nous les avons classées selon quatrecatégories.Au sommet de l'Etat d'abord : le président de l'Assembléenationale, désormais souveraine ; puis Necker et naturelle-ment le ministre de la guerre.La seconde catégorie regroupe les nobles libéraux que sontle duc de La Rochefoucault, le comte de Mirabeau et lemarquis de Sillery .

Viennent ensuite des personnalités qui ont joué à Paris unrôle capital dans la Révolution et ont ainsi donné l'exemple :La Fayette, Bailly et les membres du Comité permanent.Enfin la Confédération n'oublie pas les Constituants de sarégion : les avocats Pierre Bonnet (de Limoux) et EtienneBarrière (d'Alet).Plus que jamais donc la Confédération est arrimée à laRévolution en cours tant à Versailles qu'à Paris - uneRévolution qui doit éviter les excès, les personnalitéschoisies le prouvent. Le procès-verbal de la journée estadressé aussi " aux principales villes et municipalités duroyaume ".Nous n'en avons pas le détail mais on mesure àquel point les citoyens aspiraient à sortir de leur isolement et,en multipliant les relations, à créer un espace nouveau etunifié. Finalement le souhait implicite est la création d'unevaste fédération nationale

Comment expliquer une telle réussite ? Par le concours deplusieurs facteurs.

Tout d'abord le rôle éminent de deux hommes. De fortepersonnalité et profondément enracinés dans le pays, ilssymbolisent aussi la bourgeoisie du commerce et lanoblesse militaire libérale, alliées pour la circonstance. Aupremier groupe appartient Duran-Cailhau, un négociant duPeyrat. Il est l'auteur du projet. Une initiative qui a pu êtreinspirée par son appartenance religieuse et sa profession.De confession protestante, il a dû correspondre avec sescoreligionnaires du Mas d'Azil, une commune atteinte très tôtpar la Grande Peur. L'envergure de son commerce lui per-mettait d'avoir des informations dépassant le cadre provin-cial. Mais il n'est pas le seul dans ce cas. La région où laConfédération se développe est ouverte sur l'extérieur grâceà son économie. Certes l'activité agro-pastorale et surtoutforestière est importante mais les produits manufacturiersemploient une population nombreuse. Ils sont divers et peu-vent s'exporter fort loin : textile, métaux forgés, peignes,objets en jayet etc. Des négociants, tels les Acher à SainteColombe-sur l'Hers ont eu ainsi une rapide ascensionsociale. Il est certain que cette élite marchande n'ignore riendes événements de Paris ou des autres provinces.Elle se trouve en parfait accord avec Joseph Belot seigneurde la Digne, dont nous avons déjà évoqué les interventionset les différentes fonctions. Son rôle est capital ici. Il avaitterminé sa carrière avec le grade de lieutenant-colonel et apu faire bénéficier la Confédération de son expérience. Sonaction permet de comprendre comment Bélesta, outre sasituation géographique, a pu être au centre de laConfédération. Quant à son incontestable autorité, elle s'ex-plique par un parcours trop oublié dans les notices qui leconcernent. Enfant du pays, il était fils d'un roturier, maîtrechirurgien de son état. De ce fait il connaissait bien, en par-ticulier, le mouvement anti-seigneurial. Nous avons pu jadisétudier longuement celui-ci grâce aux actes notariés oùavaient été enregistrées les protestations. Le cahier dedoléances de Fougax-Barrineuf fait écho à cette grandecolère populaire.

7 Tous trois par exemple ont participé à la discussion sur la déclaration desdroits de l'homme et du citoyen (20-26 août 1789). Charles-Alexis-PierreBuchard de Genlis, comte de Sillery (1737-1793) et Honoré-Gabriel Riquetti,comte de Mirabeau (1749-1791) ont même présenté un projet de déclara-tion. François-Alexandre La Rochefoucauld, duc de Liancourt (1747-1827)est le frère d'Emilie Alexandrine de La Rochefoucauld-Estissac (1742-1814)qui a reçu en héritage la baronnie de Bélesta. Elle-même est l'épouse deLouis Alexandre de Montmorency, prince de Robecq (1724-1813) . Le princeest aussi membre de l'Assemblée nationale ; aucune lettre ne lui est évidem-ment envoyée, tant les habitants de la baronnie sont hostiles à ses droitsseigneuriaux.

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Avec un tel encadrement la Confédération a-t-elle pu attein-dre ses objectifs ? Le premier est le maintien de l'ordre. Il nepeut être assuré que si les milices sont véritablementformées et disposent d'un armement convenable. Or cedernier fait souvent défaut. Bélesta a donné l'exemple endécidant, le 1er octobre 1789, d'acheter 66 fusils mais a dûvite déchanter. Quelque temps après elle en revend 40, tantleur entretien ainsi que le remboursement de l'emprunts'avèrent onéreux. D'ailleurs il aurait été souvent impossiblede ramener le calme car les milices sont formées de citoyensprompts à dénoncer la lenteur des mesures prises parl'Assemblée nationale ou par des tribunaux restésinchangés. Ainsi à Bélesta seule une intervention de Belot dela Digne peut sauver Jean Baptiste Fourié qui vient degagner le procès qu'il soutenait contre la commune au nomde la baronnie de Bélesta dont il est le régisseur. Malgré detels incidents, c'est finalement un calme relatif qui prévaut, laConfédération ayant su associer noblesse libérale,bourgeoisie et paysans qui dès avant 1789 luttaient ensem-ble contre les seigneurs de la région. La Confédération s'estemployée aussi avec beaucoup d'ardeur à dénoncer tousceux qui tentaient d'entraver les progrès de la Révolution.L'Assemblée nationale subit les attaques des privilégiés quirefusent les réformes en cours. Ils protestent en Dauphinéd'abord, en Bretagne ou dans le Languedoc par exemple. AToulouse, les parlementaires et les nobles s'élèvent contre ladivision annoncée du royaume et veulent conserver les droitsque la tradition attribuait aux provinces. A Bélesta, le Comitépermanent de la Confédération condamne cette prétention.Joseph Belot de la Digne, Rouzaud, Duran-Cailhau etClauzel signent un texte qui réprouve ces errements. (10novembre 1789). Ils sont catégoriques en la matière : " laConfédération serait inconséquente dans ses principes sielle ne s'empressait pas de dénoncer les coupables. " Mêmeindignation à propos d'un mandement de l'évêque deMirepoix défavorable aux milices.Comme à ses débuts, la Confédération est donc dans le

camp des patriotes ; Elle le manifeste encore lors de la réu-nion organisée à Mirepoix le 6 janvier. Elle rappelle sonobjectif : lutter contre ceux qui " essaient d'éluder et d'infirmerles décrets de l'Assemblée nationale ". Elle est donc bienune arme contre tous les adversaires de la Révolution - qui,de plus en plus combatifs, ne sous-estiment pas la forced'une organisation de ce type. Ainsi dans le Poitou- que nousavons étudié par ailleurs -, les contre-révolutionnaires ontessayé de s'emparer de celle qui se formait à Poitiers.Le 6 janvier 1790, la réunion de Mirepoix marque une nou-velle étape dans l'existence de la Confédération. Le seconddistrict annoncé y est enfin organisé. Le triomphe des patri-otes dans cette ville l'a permis et ce sont eux qui sont nom-més aux principaux grades.Il restait à mettre en place le troisième district, celui du" Comté de Sault ", la partie la plus conforme à une con-fédération " pyrénéenne ". Mais l'hiver ne s'y prête guère àdes réunions et d'ailleurs il n'y pas d'impératif politique,même si " lors des douze premiers mois de la Révolution, lepays vit au diapason de la chronologie nationale ".Mais quand, au printemps, ce troisième district aurait pu êtreorganisé, de nouvelles structures administratives ont étémises en place - les départements avec leurs subdivisions :districts, cantons, communes - et les élections municipalesont eu lieu (en février-mars). Ainsi une nouvelle hiérarchieadministrative s'installe dans un contexte de. forte décentral-isation au profit des départements. C'était urgent pour pou-voir revenir à la légalité et appliquer les mesures prises parl'Assemblée nationale. Désormais la Confédération s'étend

sur deux départements : une grande partie est ariégeoise, etle reste, avec le canton de Bélesta et le pays de Sault, relèvede l'Aude.La majorité des communes de la Confédération est située enAriège. Mirepoix confirme sa prééminence : elle est le chef-lieu de l'un des trois districts de l'Ariège. En revancheBélesta n'est que chef-lieu de canton, et fort déçu d'ap-partenir au district de Quillan et non de Mirepoix comme ill'espérait ; de plus, son chef-lieu est la lointaineCarcassonne. Dans ces conditions, l'extension de laConfédération souhaitée par Joseph Belot de la Digne.n'estpas réalisable. Toutefois, telle quelle, l'organisation continued'agir. Elle sert toujours de référence et de moyen de pres-sion pour lutter contre les séquelles de l'Ancien régime. Ainsià Mirepoix où les patriotes au pouvoir s'élèvent contre unarrêt du parlement de Toulouse qui donne raison aux anciensconsuls, pourtant accusés d prévarication. La Confédérationcharge le maire, Lasset, d'aller plaider à Paris la cause de laville. Lasset rencontre les Parisiens les plus engagés et faitmême affilier la Confédération au district des Cordeliers .Il s'entretient avec les députés et finit par obtenir gain decause auprès de l'Assemblée nationale (1er juin 1790).La Confédération des Pyrénées est donc toujours vivantealors que des fédérations de plus en plus régionales ont prisle relais de la première vague. Leur multiplication et leurvision nationale aboutissent à la confédération générale desgardes nationales et des troupes réglées : celle-ci estdécidée le 5 juin par l'Assemblée nationale.Le 4 juillet 1790, Toulouse fête sa fédération régionale. Elle

est en rapport avec l'importance de la ville et s'inscrit biendans le nouveau découpage du royaume. Elle regroupe eneffet les gardes nationaux de nombreux départements : outrela Haute- Garonne, la Gironde, le Lot-et-Garonne, le Gers,l'Aude, le Tarn, le Lot, l'Ariège, l'Aveyron " et autres ".De ce fait la Confédération des Pyrénées n'est-elle pasdépassée, oubliée ? Nullement, et le compte rendu de lajournée du 4 juillet en témoigne :" On remarque dans le camp de la Confédération M. Belot dela Digne colonel général de la Confédération des Pyrénéesqui a servi de modèle à toutes celles du royaume etplusieurs autres citoyens de la même association. Pour cetteraison Rouzet, porte-drapeau de la Confédération, pourrépondre au désir tant du général que des commissaires del'armée de Toulouse, a offert à M. Belot de Lavigne (sic)l'honneur de porter le drapeau fédératif pendant le temps dela cérémonie. "Ainsi l'importance de la Confédération des Pyrénées fut-elleofficiellement reconnue par ses contemporains. On nesaurait l'oublier . Contrairement à bien d'autres fédérations,elle n'a pas été un feu de paille. Par sa date de création, sastructure et la durée de son action, elle a pu être considéréecomme une expérience pionnière. Elle a participé et con-tribué au succès de la Révolution en 1789-1790 et tout par-ticulièrement au rassemblement de Français le 14 juillet1790 - qui devait tant marquer l'imaginaire national . LesBélestariens jouèrent un rôle qu'il convenait d'évoquer ici - etqu'il serait bon de rappeler également lors de la prochainefête du 14 juillet à Bélesta, qui pourrait être l' occasion decommémorer aussi bien la prise de la Bastille que la fête dela Fédération .8 Cf.Christian THIBON, " Un pays pyrénéen et la Révolution, les attitudesdes habitants du pays de Sault envers l'Etat révolutionnaire ", Revue géo-graphique des Pyrénées et du Sud-Ouest, tome 60, fasc.3, 1989, p. 403-424,p .407.10 G.ARNAUD,op. cit., p.103 - 11 Cf. François FURET, op. cit. p.103-104.Jean-Pierre BOIS, Histoire des 14 juillet 1789-1919 Rennes, Editions Ouest-France,1991.

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C r é m a t i o n e t c o l o m b a r i u m“Dans 10 ans, en Midi-Pyrénées et particulièrement à Toulouse, une inhumation surdeux sera effectuée par la crémation” estiment les spécialistes et statisticiens ens’appuyant sur un constat de 34 ans d’existence du crématorium de Cornebarieu.Les chiffres : 1972 : 400 crémations et près de 2000 cette année pour une progressionrégulière de 15% par an, ce qui prouve que l’idée crématiste à depuis longtemps quittéles sphères de la marginalité. Les raisons sont multiples. L’éloignement de plus en plusnombreux et régulier des familles, la préoccupation écologiste, une nouvelle manièred’appréhender la mort et enfin les coûts de l’organisation des funérailles comme desemplacements, caveaux ou autres. Les professionnels de ce fort lucratif créneau ne s’ytrompent pas et leurs lobbyes tentent actuellement, et ce afin de maîtriser le marché defaire promulguer un décrêt à leur avantage.Actuellement sur Toulouse, les chiffres annoncent que sur les 1602 crémations effectuéesdernièrement seules 25 ont été suivies d’un dépôt au colombarium local, 187 dispersésen espace réservé (attention il est interdit de disperser les cendres hors de ces zones)pour 1390 remises à la famille. Chacun mesurera les implications et réfléchira sur cedernier chiffre révélateur d’un problème récurrent. Des questions s’imposent d’elles même: où entreposer l’urne et/ou les urnes et éviter les dépots en colombarium extra-muros cesderniers inexistants, de plus, en Ariège . Car ces notions de distances, de proximité dudéfunt du lieu du domicile sont sensibles. A celles-ci s’ajoutent les concepts de repos surle lieu de naissance, d’adoption, de travail, familial, etc...au même titre que ses prochesou tout simplement du restant de la communauté. Le choix de son “après” ne doit pas êtrediscriminatoire.Ces paramètres se gomment lorsque la famille dispose d’un caveau adapté mais s’am-plifient et deviennent pénalisant si autre. A la peine de la famille et post-mortem du défunts’ajoute un choix financier (de plus en plus important).De nombreuses familles “Fils de Bélesta et Cabos”, souvent domicilièes “extra-murros”demandent régulièrement si la commune dispose d’un colombarium. Incontestablementelles souhaitent un retour des cendres au village, dans un site dédié .Il est clair, qu’aujourd’hui il existe une forte (en progression) demande en ce sens.Un rapide examen des sites internet spécialisés propose des concepts de colombariumadaptables à tous types de cimetières pour un coût qui n’impacterait pas la commune etdont le montant resterait particulièrement accéssible à la grande majorité des familleslocales.La notion de surface, très importante pour les communes propriètaire des cimetières,d’entretien de ces espaces se révèlent moindre dans un rapport de 1 pour 12 au bénèficedu choix du colombarium.Outre la notion de discrimination et de phylosophie, celle financière se pose en avantagepour la formule débattue. De plus elle n’occulte aucun aspect tant laîque que confession-nel voire multireligion.Reste à intégrer cette notion conssenssuelle pour ne pas dire solidaire au descisionnelinstitutionnel. Midi-Pyrénées dispose d’une socièté crématiste : 05 61 63 17 67 et d’uncrématorium situé en zone nord toulousaine (derrière Colomiers) : 05 62 13 73 41.

Cotisations2007 : les cotisations pour l’annéesont en cours de renouvellement.Deux tarifications :- 8 euros - individuelle- 12 euros - coupleChéque libellé : “Fils de Bélesta”Adresse d’envoi : Anne MariePibouleau, chemin de l’Hers à Bélesta 09300Date 2007 : 10 février

RugbyLe Rugby Club Cathare, invaincu en phase de poule s’acheminevers une saison d’exception.Le titre régional serait ambitionné pourle moins mais celui “national” seraitla “cerise sur le bouclier “... seule lignemanquante au palmarés...!

PréparationLa balade annuelle est en préparation.Anne-Marie Pibouleau etRosyne Sala-Marquis sont à l’écoutedes disponibilités pour des reconnaissances de parcours.

Rîves de l’Hers - Jacques Roudière

Les 22 communautés présentes à Bélestapour organiser la Confédération des Pyrénées. (fig 1)

Labastide-sur-l’Hers

Le Peyrat

Puivert

St.Jean deParacol

Rouvenac

RivelSt.Colombe

ChalabreLéran

Saint-Quentin

Mirepoix Aude

Ariège