n°14 - Juillet 2018 Les talents construisent la ville de ... · mutations urbaines. La révolution...
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L’ a c t u a l i t é d e s s o c i é t é s d ’ i n v e s t i s s e m e n t i m m o b i l i e r c o t é e s
P. 10 Altarea Cogedim : accompagner l’excellence de nos talents
P. 17 Trois questions à Pascale Viala de SKEMA Business School
ACTUALITÉ ET FOCUS DOSSIER
P. 24 Unibail-Rodamco-Westfield récompense les talents du commerce de demain
n°14 - Juillet 2018
DOSSIER
Les talentsconstruisent la villede demain
SIIC+ - Juillet 2018
1Editorial
Président de la Fondation
Palladio
La construction de la ville constitue un des enjeux majeurs
du XXIe siècle. Pour construire la cité de demain, les hommes
et les femmes de l’immobilier doivent anticiper les différentes
mutations urbaines. La révolution numérique en a profondé-
ment transformé les usages, générant de nouvelles habitudes de vie,
de travail et de mobilité. À l’horizon 2050, 75 % d’entre nous vivront
dans les villes. Les mutations démographiques et les flux migratoires
redistribuent l’espace et les métropoles deviennent des villes-mondes.
Les enjeux environnementaux, enfin, nous imposent de construire
une ville durable. Répondre à ces défis nécessite une concentration
d’intelligences et de savoir-faire sans égal.
La Fondation Palladio, créée en 2008 sous l’égide de la Fondation
de France, constitue un lieu singulier pour aborder cet enjeu majeur
de manière renouvelée. Nous y accompagnons l’ensemble des
professionnels de la fabrique de la ville, et notamment : aménageurs,
opérateurs urbains, maîtres d’ouvrage, investisseurs, promoteurs,
maîtres d’œuvre, constructeurs, gestionnaires de réseaux et
d’immeubles, experts, conseils…
La construction de la ville fait intervenir de nombreux acteurs :
politiques, économiques et associatifs. Leurs compétences, leurs
domaines d’action, leur calendrier d’intervention diffèrent. Ils doivent
pouvoir se rassembler pour dialoguer, appréhender ensemble les
enjeux et les mutations que connaissent les métiers du développe-
ment immobilier et urbain. À la Fondation Palladio, ils viennent
confronter leur réflexion et découvrir de nouvelles perspectives.
Pour faire face à l’explosion des besoins immobiliers et urbains
des prochaines décennies, nous devons également savoir attirer
de nouvelles générations de talents et compétences. A cette fin, il est
nécessaire de susciter des vocations pour l’ensemble des métiers de
l’immobilier et de la ville. La Fondation Palladio agit également pour
ceux qui feront la ville demain.
Les SIIC ont historiquement joué un rôle décisif dans la création
et le développement de la Fondation Palladio. Elles traduisent ainsi
la prise de conscience de l’évolution très rapide de leur fonction
économique qui, de foncières traditionnelles, les a poussées à
devenir de véritables maîtres d’ouvrage d’ensembles urbains. En leur
sein, elles regroupent aujourd’hui bon nombre des métiers
qui concourent à la construction de la ville. Véritablement, l’esprit
de Palladio est à l’œuvre !
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46 rue de Rome - 75008 Paris Tél : 01 44 90 82 30 - [email protected]
www.fsif.fr
La FSIF compte comme adhérents les sociétés ayant la plus forte capitalisation dans le secteur immobilier à la Bourse de Paris, dont la quasi-totalité de la capitalisation boursière
du compartiment des foncières cotées, SIIC et non-SIIC, et également des sociétés foncières privées, des sociétés d’économie mixte immobilières, des compagnies d’asset management et des fi liales
françaises de sociétés d’investissement immobilier étrangères.
SES OBJECTIFS Etudie, promeut et représente les intérêts collectifs et professionnels de ses adhérents
Recherche et applique tous les moyens propres à les favoriser
Plus largement, la FSIF assiste ses adhérents sur tout sujet les intéressant directement ou indirectement
SES ADHÉRENTS Affi ne RE*, Allianz Real Estate, Altarea Cogedim*, Argan*, Carmila*, Cegereal*, Covivio*, Eurocommercial Properties*,
Proudreed, Foncière Atland*, Frey*, Gecina*, Generali Real Estate, Groupama Immobilier, Hammerson*, Icade*, Ivanhoe Cambridge, Klepierre*, Macif Immo, Mercialys*, Offi ciis Properties*, Paref*, Patrimoine & Commerce*,
Société de la Tour Eiffel*, Société Foncière Lyonnaise*, Unibail-Rodamco-Westfi eld*, Vastned Retail*, Wereldhave.
* Sociétés ayant opté pour les statuts des Sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC)
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FÉDÉRATION DES SOCIÉTÉS IMMOBILIÈRES ET FONCIÈRES
SIIC+ - Juillet 2018
3Sommaire
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SIIC+ Magazine
Responsable de la communication et de la coordination FSIF :Anne-Gaëlle Marie-Hubert Tél. : 01 44 90 82 30 - 06 34 08 32 31 E-mail : [email protected]
Directeur de la publication Jean-Michel Arnaud [email protected]
Directeur de la rédaction Dorian Kelberg [email protected]
Responsable d’édition Jennifer Lormier [email protected]
Rédaction Pauline Janicot Annabelle Pando Frédérique Perrotin
Secrétariat de rédaction Ketty Guillaume
Direction artistique Caroline Dosseville [email protected]
Conception graphique et réalisation Estelle Menou [email protected]
Ont collaboré et participé Pierre Schœffler, Philippe Pelletier,Manuelle Gautrand,Denis Fançois,Bernard Michel,Philippe Le Trung, Christophe Tricaud
Crédit photos Edito : Bernard michel - ©DR Couverture : © www.cop21.gouv.fr
Le magazine est édité par L’Abécédaire des Institutions 4, avenue Victor Hugo - 75016 Paris Tél. : 01 53 64 50 20 Fax : 01 53 64 50 21 [email protected] www.labecedaire.fr
Imprimé par Espace Grafic en Espagne Numéro 12 - Janvier 2017
Retrouvez-nous sur le web www.fsif.fr
Juillet 2018 - N°14
Editorial1 Bertrand de Feydeau,
président de la Fondation Palladio
Les échos des SIIC 4 Agenda/News
5 Nominations : la vie du management au sein des SIIC
7 À lire/À voir
Actualité et focus 8 Prado, un centre de shopping
nouvelle génération
10 Altarea Cogedim : accompagner l’excellence de nos talents
12 Grand Paris : faire entendre notre voix
DOSSIER Les talents construisent la ville de demain14 La filière de l’immobilier
et de la ville en plein rebond !
16 Données clés de la seconde étude du Real Estate & Urban Employment Monitor
17 Trois questions à Pascale Viala de SKEMA Business School
18 Des métiers d'avenir à pourvoir dans les SIIC
20 François Derrian, de la distribution à l’immobilier tertiaire
21 Focus sur le parcours de deux jeunes managers
22 Icade innove pour attirer les talents
24 Unibail-Rodamco-Westfield récompense les talents du commerce de demain
SIIC+ Magazine
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Imprimé par Grafikplus en France Numéro 14 - Juillet 2018
Grand angle26 L’immobilier, cette industrie
du futur qui s’ignore
Regards croisés28 Savoir intégrer les jeunes talents
P. 28
P. 30
P. 36
Choix durable30 Argan conçoit et développe
des entrepôts responsables
Innovation32 La plateforme d’évaluation
PriceHubble poursuit son développement
Info REITs 34 Le dynamisme retrouvé des métiers
de l’immobilier
Vues de l’intérieur36 Réinventer les usages des bâtiments
tertiaires
P. 8
Quelles tendances vont vraiment impacter vos métiers ?
Stonup s’appuie sur une connaissance opérationnelle et une vision prospective de l’Immobilier pour décrypter les mutations de votre environnement et de vos marchés.
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En 1852, Otis invente l’ascenseur. Beaucoup n’y voyaient qu’une plateforme de levage, lui rêvait déjà les gratte-ciels qui transformeront radicalement nos villes.
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SIIC+ - Juillet 2018SIIC+ - Juillet 2018
4 Les échos des SIIC Les échos des SIIC 5
10e RENTRÉE UNIVERSITAIRE PALLADIO le 6 novembre 2018Présentation des lauréats des bourses Palladio 2018. À partir de 18 h 30 au Pavillon de l’Arsenal, à Paris. www.fondationpalladio.fr
MAPIC du 14 au 16 novembre 2018Le MAPIC rassemble plus de 8 000 participants internationaux à Cannes, dont plus de 2 000 enseignes et 700 sociétés exposantes. Durant trois jours d’expositions, de conférences et d’événements de networking, le MAPIC réunit tous les types d’immobilier de commerce : centres commerciaux, villes, magasins d’usine, zones de loisirs et de transit. www.mapic.com
COLLOQUE DE L’INSTITUT PALLADIO le 22 novembre 2018Cette conférence annuelle de l’Institut Palladio se tiendra au Collège des Bernardins, à Paris. www.fondationpalladio.fr
SIMI les 5, 6 et 7 décembre 2018Le salon de l’immobilier d’entreprise se tiendra au Palais des Congrès à Paris pendant trois jours en fin d’année. Il y réunit l'ensemble des professionnels du secteur. www.salonsimi.com
MIPIM du 12 au 15 mars 2019Le MIPIM, Marché international des professionnels de l’immobilier, réunira à Cannes tous les acteurs des secteurs de l’immobilier (bureaux, résidentiel, commerces, santé, sport, logistique et industriel), offrant ainsi un accès inégalé aux plus grands projets de développement immobilier et aux sources de capitaux à l’international. www.mipim.com
NOMINATIONSLa vie du management au sein des SIIC
Agenda
NAISSANCE D’UNIBAIL-RODAMCO-WESTFIELDUnibail-Rodamco a finalisé l’acquisition de la foncière australienne Westfield, pour donner naissance au premier créateur et opérateur global de centres de shopping de destination. Avec un portefeuille valorisé à 62 Mds € au 31 décembre 2017, dont 88 % en commerce, 7 % en bureaux et 6 % en sites de congrès & expositions, le groupe possède 102 centres de shopping, dont 56 « flagships » dans les villes les plus dynamiques d’Europe et des Etats-Unis. Grâce à sa stratégie « Better Places 2030 », les projets de développement du groupe sont conçus pour créer des lieux aux plus hauts standards environnementaux et ainsi contribuer à des villes meilleures.
ICADE LANCE LE PRIX DE LA TRANSFORMATION DE BUREAUX EN LOGEMENTSLe gouvernement aspire à ce que 500 000 m2 de bureaux soient convertis en logements d’ici 2022. Le projet de loi Élan (« évolution du logement, de l’aménagement et du numérique ») a été pensé dans cet objectif. Ce texte encourage la conversion des bureaux vacants – représentant 4,4 millions de mètres carrés rien qu’en Ile-de-France – en logements. Une charte d'engagement a d'ailleurs été signée entre le Gouvernement et de nombreux acteurs de l'immobilier. Dans ce cadre, la foncière Icade a lancé, fin mars 2018, le Prix de la transformation de bureaux en logements. « Nous souhaitons démontrer aux pouvoirs publics que l’on peut avoir de très beaux projets destinés à être soutenus », explique Olivier Wigniolle, directeur général d’Icade. Si le groupe est à l’origine de ce concours, il souhaite aussi y participer en proposant plusieurs projets.
MERCIALYS CERTIFIE 21 DE SES ACTIFS « BREEAM IN-USE »Engagé dans une démarche d’amélioration continue de la performance environnementale de ses actifs, Mercialys a certifié 21 de ses centres commerciaux. Ainsi, fin 2017, 46 % du patrimoine en valeur est certifié « BREEAM In-Use », la méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments la plus utilisée dans le monde. « De 28 % en valeur de notre patrimoine certifié en 2016, nous sommes passés à 46 % à fin 2017 et avons pour objectif de certifier près de 100 % de notre patrimoine à l'horizon 2020 », précise Éric Le Gentil, président- directeur général de Mercialys.
COVIVIO PROPOSE UNE FUSION À SA FILIALE ITALIENNE BENI STABILICovivio a entamé des discussions avec sa filiale italienne Beni Stabili en vue d’une prochaine fusion. Elle propose de racheter le solde des titres de sa filiale à 52,4 % par échange de titres sur la base de 8,5 actions Covivio pour 1 000 actions Beni Stabili (après détachement des dividendes 2017). « Cette fusion constituerait une étape majeure dans la simplification de l’organisation du groupe et permettrait d’accentuer les liens entre ses différents métiers », souligne la foncière. Cette opération viendrait accroître la capitalisation boursière du groupe d’environ 700 millions, à plus de sept milliards d’euros. Le projet reste néanmoins soumis à l’approbation du comité des administrateurs indépendants de Beni Stabili. Il pourrait être réalisé d’ici la fin 2018.
NEWS
Jérôme Anselme a été nommé directeur généralPrésent au conseil d’administration et directeur général délégué depuis 2015, Jérôme Anselme a été nommé directeur général en octobre 2017. Il est par ailleurs Responsable des investissements en Europe de Northwood Investors, premier actionnaire de Cegereal. Il a travaillé auparavant chez Citigroup,
JPMorgan puis chez Bank of America Merrill Lynch à Londres. Il est titulaire d’un master en management de l’EDHEC Business School et d’une maîtrise en finance de Sciences Po – Institut d’études politiques.
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Julien Landfried est directeur Exécutif Communication et Affaires PubliquesDiplômé d’HEC Paris, Julien Landfried a notamment travaillé chez Ineum Consulting, puis pour l’hebdomadaire Marianne, où il a dirigé les activités Internet. De 2009 à 2012, il a évolué en tant que directeur exécutif de Paris Tech Review. Il fut jusqu'en 2013, associé au sein du pôle Influence de Publicis Consultants. Il a rejoint Gecina en décembre 2017 tout d'abord en tant que Directeur de Cabinet et Affaires Publiques auprès de Méka Brunel, Administratrice et Directrice générale.
Joséphine Neuman Leriche a pris la la direction de la commercialisation des actifs en développementDiplômée de Sciences Po Paris, Joséphine Neuman Leriche bénéficie d’une expérience de près de 10 ans dans l’immobilier tertiaire. Elle a travaillé notamment chez Unibail-Rodamco-Westfield comme responsable de commercialisation en charge d’un portefeuille de bureaux puis directrice de commercialisation au sein du pôle centres commerciaux. Elle était dernièrement directrice commerciale adjointe de La Vallée Village au sein du groupe Value Retail qu’elle a rejoint en 2015.
Céline Leonardi a été nommée directrice de la nouvelle activité coworking Titulaire d’un master 2 droit notarial et ingénierie patrimoniale, Céline Leonardi a débuté sa carrière en tant que juriste chez Cheuvreux Notaires. Elle a rejoint Covivio en 2009 en tant que chargée de mission avant de rejoindre le pôle commercialisation en 2012. Elle a pour mission le déploiement et la commercialisation de l'offre de bureaux flexibles et coworking du groupe.
Fabien Guisseau est devenu directeur de la commercialisationDiplômé d’un master de développement économique et d’urbanisme, il était, depuis 2013, directeur de la stratégie à l’Epadesa où il pilotait la stratégie marketing et les relations internationales de Paris La Défense. Il anime une équipe de quatre personnes dédiée à la commercialisation des immeubles en développement.
Stéphane Blanc a été nommé directeur de l’ingénierie et de l’exploitation durableTitulaire d’un DESS de gestion immobilière d’entreprises, Stéphane Blanc gère l’exploitation technique du patrimoine, des projets de rénovation des immeubles, de l’environnement, des certifications et de la maîtrise des risques réglementaires. Il a assuré auparavant la responsabilité d’exploitation d’ensembles immobiliers complexes.
Nicolas Tennevet est le nouveau directeur du développement et des grands projetsNicolas Tennevet sera en charge de la maîtrise d’ouvrage. Après un début de carrière en entreprise générale dans le groupe Bouygues, ce diplômé de Centrale Paris a rejoint la maîtrise d’œuvre avec SFICA, puis le promoteur Nacarat, et enfin la maîtrise d’ouvrage pour Macifimo.
SIIC+ - Juillet 2018
Les échos des SIIC 7
LES MÉTIERS DE L’IMMOBILIERAuteur : Pascale Kroll Éditeur : L’Étudiant
Dans l’immobilier, l’heure est à la professionnalisation. Les profils commerciaux doivent par exemple faire preuve de com-pétences juridiques ou techniques, d’où une forte demande d’information sur les formations et les parcours professionnels à privilégier. Peut-on réussir sans diplôme ? De bac + 2 à bac + 5,
en école ou à l’université, quelles sont les formations les plus recherchées par les recruteurs ? Quels sont les différents métiers possibles en prospection, vente, gestion, promotion, home staging, droit, construction ? Un débutant peut-il de-venir promoteur immobilier ? À chacune de ces questions, cet ouvrage apporte une réponse détaillée qui fait le tour du sujet, donne des conseils, évalue le pour et le contre, et démonte les idées reçues. Le tout, ponctué de témoignages d’enseignants, d’étudiants qui font part de leur expérience et aident à faire les bons choix.
LE MARCHÉ IMMOBILIER FRANÇAIS (25e édition)Auteur : Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF) Éditeur : Delmas
Depuis 1992, statistiques et analyses à l’appui, Le Marché immobilier français apporte toute sa transparence à un secteur majeur de notre économie. Saviez-vous, par exemple, que l’immobilier crée chaque année quatre fois plus de valeur que la finance ? Ou qu’il réalise de tels gains de productivité que les loyers de bureaux « prime », hors inflation, n’ont pas varié en 25 ans ? Les immeubles, en revanche, se sont considérablement améliorés, en agrément d’usage, en qualité de services et en coûts énergétiques. Quel démenti apporté à tous ceux qui voient dans l’immobilier un domaine « improductif » qui détourne l’épargne publique ou privée de l’investis-sement dans les entreprises ! Destiné à tous les professionnels de l’immobilier, aux chercheurs, journalistes, étudiants, Le Marché immobilier 2017-2018 détaille, comme chaque année, la situation des marchés et des parcs de toutes les formes d’immobilier d’entreprise (bureaux, commerces, logistique, hôtellerie, etc.) et résidentiel (logement privé et public, en France et en Europe). Aux données natio-nales s’ajoutent 13 analyses consacrées à chacune des 13 nouvelles régions françaises.
« HABITER PLUS, HABITER MIEUX »Exposition gratuite, du 5 avril au 2 septembre 2018, Pavillon de l’Arsenal (Paris) www.pavillon-arsenal.com
De nouvelles architectures du logement sont inventées aujourd’hui à Paris. Ces immeubles collectifs juste livrés ou encore en projet explorent des situations urbaines inédites et questionnent les formes tradition-nelles de l’habitat ou leur fabrication. Certains expérimentent des stratégies de construction décarbonées,
d’autres anticipent les modes de vie de demain ou interrogent la notion même de propriété.L’exposition « Habiter plus, habiter mieux » souhaite mettre à la portée de tous ces enjeux par la présentation de maquettes, films, interviews, prototypes, perspectives et plans d’une soixantaine de bâtiments classés selon les questions qu’ils soulèvent. Où construire les logements du Paris de demain ? Casernes, couvents, garages, bureaux, l’immeuble du futur est-il déjà là ? Peut-on encore inventer de nouveaux fonciers ? Comment construire mieux pour consommer moins ? Terrasses, balcons, loggias… peut-on offrir plus d’espaces extérieurs et rester sobres ? L’appartement peut-il évoluer avec les rythmes de vie ? Et si les programmes solidaires préfiguraient les logements du futur ? Colocation, cohabitation, copropriété… à quoi ressemblera l’appartement à l’heure de l’économie du partage ?
VIVRE ENSEMBLE À BEAUSÉJOUR : LA VILLE VERTE ET DÉSIRABLE DE LA RÉUNIONAuteur : Dominique Gauzin-Müller Éditeur : Muséo
Beauséjour, pre-mière ville du-rable en milieu tropical, avance à grands pas sur les hauteurs de Sainte-Marie. Pour accompa-gner la visite en images de ce projet à mi-parcours, Dominique Gauzin-Müller a recueilli le témoi-gnage de nombreux habitants et usagers, visiblement heureux de partager ce qu’ils aiment : le calme, la végétation luxuriante, les espaces publics chaleureux, la vue panora-mique sur l’océan et la montagne, les nombreux commerces et ser-vices. Avec ses infrastructures et son échelle humaine, Beauséjour com-bine la proximité d’un village et la richesse de la ville. Elle forme avec le quartier d’affaires La Mare, accessible en quelques minutes en bus, un ensemble très attractif pour les pionniers de la transition écologique et sociétale made in La Réunion.
À lire/À voir
Contact
Mail :[email protected]
Site Internet :http://solidoffice.fr
VALORISER VOS IMMEUBLES VACANTS GRÂCE À UNE INITIATIVE SOLIDAIRE, C'EST POSSIBLE !Vous êtes propriétaire d'espaces tertiaires vacants ? L'association Solid'Office vous offre la possibilité de les valoriser en créant des espaces de coworking éphémères pour des chercheurs d'emploi.
[ Solid'Office : Quels avantages ? ]Pour les chercheurs d'emplois • Faciliter la recherche
d'emploi • Diminuer le risque
d'isolement• Créer un réseau au sein
de la communauté Solid'Office
Pour les propriétaires• Générer des économies de
charges importantes liées au gardiennage
• Générer un revenu partagé entre le propriétaire, Solid’Office et ses partenaires
• Maintenir la valeur de l'actif vacant
• Réduire de façon maîtrisée le taux de vacance du patrimoine
• Valoriser une initiative solidaire dans le rapport RSE
[ Comment cela fonctionne ? ]Solid'Office identifie et met à disposition des chercheurs d’emploi des espaces de
travail dans un environnement professionnel motivant et novateur.
[ Solid'Office,l’immobilier tertiaire solidaire ]Solid'Office est une association à but non lucratif fondée en 2015, qui permet aux
chercheurs d'emploi d'accéder à des postes de travail dans des espaces de
coworking, à moindre coût.
Actualité et focus 9
SIIC+ - Juillet 2018
8 Actualité et focus
SIIC+ - Juillet 2018
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Prado, au cœur du 8e arrondissement de Marseille. Grâce à sa canopée, Prado est baigné de lumière. Le grand mur végétal de 400 m2 orne le mail.
Prado, un centre de shopping nouvelle génération
Situé au cœur du riche 8e arrondissement, à quelques pas du Stade Vélodrome et du Parc des Expositions, Prado a été inauguré fin mars 2018. Après un chantier d’envergure de deux ans et demi, ce nouveau lieu de shopping d’une superficie de 23 000 m2 se déploie sur quatre niveaux. « Conçu par les cabinets d’ar-chitectes Benoy et Rogeon comme une rue commerçante et inspiré des galeries italiennes du XIXe siècle, ce nouveau centre commercial est recouvert d’une canopée composée de
1 750 panneaux vitrés qui fait écran au mistral et laisse passer la lumière tout en protégeant du soleil », précise Guillaume Lapp, directeur général de Klépierre France.
Une cinquantaine d’enseignes Prado regroupe une cinquantaine d’enseignes telles que les Galeries Lafayette (9 400 m2), Zara (3 300 m2) ou Repetto (130 m2). À celles-ci s’ajoutent Alain Figaret, Jacadi, Pellegrin & Fils, Lush, Courir, Lacoste, Comptoir des Cotonniers, Pandora ou encore Mauboussin… Situé dans un quartier central qui recense 300 000 habitants et 400 000 m2 de bureaux, il est desservi par le métro, les lignes de bus et est relié directement aux quatre coins de Marseille par les grands tun-nels routiers. « Nous cherchons d’abord à attirer une clientèle qui vit ici et travaille dans le quar-tier et qui ne disposait pas jusqu’alors d’une telle offre commerciale, ajoute Guillaume Lapp. Nous souhaitons également capter la clientèle de
KLÉPIERRE EN BREF
Propriétaire et gestionnaire d’une plateforme de centres commerciaux en Europe, Klépierre associe une expertise en développement, gestion locative et asset management.
Avec un patrimoine de 23,8 milliards d’euros (au 31 décembre 2017), la foncière compte plus de 100 centres commerciaux leaders dans 16 pays en Europe continentale qui accueillent plus de 1,1 milliard de visiteurs par an.
Le groupe Klépierre vient d’inaugurer un nouveau centre commercial à Marseille, au rond-point du Prado. Avec une cinquantaine d’enseignes, il s'adresse à une clientèle qui vit et travaille dans le quartier ainsi qu'à celle de passage.
passage telle que les congressistes et visiteurs du Parc des Expositions voisin ou les specta-teurs des événements du Stade Vélodrome. » Pour cela, près de 800 places de parking sont ouvertes pour permettre aux visiteurs les plus éloignés de venir. Le groupe table ainsi sur plus de 7 millions de visiteurs par an.
Des lieux de convivialité à toute heure Pour satisfaire sa clientèle, Klépierre a aussi mis l’accent sur la restauration. Plu-sieurs enseignes accueilleront les visiteurs à l’heure du déjeuner mais également le soir sur l’immense terrasse située au dernier étage couverte d’une canopée monu-mentale. C’est le cas notamment du bento Nanashi, de l’enseigne de burgers français Big Fernand, du new-yorkais Factory & Co ou du chypriote Mavromattis. « Des lieux où l’on se retrouve à toute heure de la journée, pour se détendre, échanger ou pour travailler au-delà du shopping », ajoute Guillaume Lapp. Il donne aussi accès à Auchan Gourmand, un concept exclusif sur 2 300 m2 conçu pour Prado autour des produits du terroir.
Performances environnementales Le centre commercial répond enfin aux meil-leurs standards environnementaux. Intégré à un vaste programme d’aménagement urbain durable, le bâtiment partage avec le Stade Vélodrome, les bureaux et les hôtels voisins une boucle d’eau chaude permettant un échange de chaleur et des économies d’éner-gie. Un grand mur végétal de 400 m² orne le mail et des ruches vont être installées sur les
jardins en terrasse. C’est aussi le premier centre en Europe conçu « Cradle-to-Cradle ». « Cet enga-gement environnemental se tra-duit par l’utilisation de matériaux de construction valorisables ou recyclables et de produits écores-ponsables », relève Guillaume Lapp. Le centre est aussi et sur-tout certifié bâtiment basse consommation (BBC) et répond aux critères de la certification de performance environnementale BREEAM (Building Research Es-
tablishment Environmental Assessment Me-thod) qui garantit le respect de normes envi-ronnementales de la conception à la fin de vie du bâtiment.
Guillaume Lapp Directeur général de Klépierre France
LE CENTRE COMMERCIAL PRADO EN CHIFFRES
I 700 tonnes de charpentes
I 2,5 ans de chantier
I 30 000 000 litres de béton
I 1 750 panneaux vitrés
I 2 500 personnes pour le bâtir
I 580 000 heures de travail
I 4 niveaux
I 20 espèces de plantes sur les murs végétaux
Un grand mur végétal
de 400 m2 et des ruches
sur les jardins en terrasse
Actualité et focusActualité et focus 1110
SIIC+ - Juillet 2018SIIC+ - Juillet 2018
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Karine MarchandDirectrice des ressources humaines d'Altarea Cogedim
En un an, les effectifs d’Altarea Cogedim se sont accrus de 14 %, passant de 1 546 à 1 742 colla-borateurs. « Le groupe est en pleine croissance de ses résultats, de ses effectifs, et aussi en hyper modernisa-tion de ses fonctions internes (RH, SI…) pour proposer aux collaborateurs les meilleurs accompagnements et outils pour porter leurs réussites collectives et individuelles. Depuis 3 ans, notre objectif consiste à créer 200 emplois par an », analyse Karine Marchand, directrice des ressources humaines du groupe. L’entre-prise, à la fois foncière de centres commerciaux et promoteur de logements et de bureaux, est en effet en pleine expansion.
Sa politique de ressources humaines, reflet de la dynamique de développement du groupe, correspond également à une stratégie maîtrisée d’attraction des talents. Sur un marché tendu, Altarea Cogedim utilise l’ensemble des canaux de recrutement possibles. L’entreprise privilé-gie son vivier de stagiaires, soit entre 120 et 150 nouveaux étudiants qui intègrent chaque
Porté par une forte dynamique de recrutement, Altarea Cogedim structure et développe ses process RH. L’entreprise s’engage en matière de management des talents et des compétences et développe sa marque employeur.
autre atout de taille pour faire la différence sur le marché du recrutement. Le dispositif « Tous en action » associe tous les collaborateurs au développement et aux résultats de l’entreprise à travers la mise en place d’un plan général de distribution d’actions gra-tuites. « Sur les trois der-nières années, chaque col-laborateur a reçu chaque année l’équivalent d’un mois de salaire dans le cadre de ce programme », explique Karine Marchand. Enfin, le groupe séduit par ses projets immobiliers de très grande ampleur. « L’entreprise affiche une vraie culture entrepreneuriale, incarnée par notre président fondateur Alain Taravella. Il s’agit de participer à une aventure humaine en construisant des quartiers entiers. Ce challenge est très attractif pour les candidats que nous rencontrons », résume Karine Marchand.
Un programme dédié aux nouveaux arrivantsPour favoriser l’adaptation des nouveaux arrivants, le programme d’intégration a été ré-cemment renforcé. Depuis 2017, les nouvelles recrues bénéficient sur trois jours d’un parcours dédié organisé au siège du groupe. « Il s’agit véritablement pour nous de leur faire découvrir l’ADN du groupe, explique Karine Marchand. Notre but est à la fois de leur faire découvrir le groupe, ses métiers et sa culture managériale. Nous avons opté pour des sessions fréquentes, environ une par mois, en petits groupes afin de faciliter une parole horizontale et un vrai par-tage d’expérience. » À cette occasion, les nou-veaux talents recrutés rencontrent les membres du comité exécutif, lors d’ateliers et de ren-contres. « Ces sessions sont organisées avec les
nouveaux entrants qui sont présents dans l’entreprise depuis plusieurs semaines, ils sont ainsi à même d’appréhender les valeurs d’exi-gence et d’excellence d’Altarea Cogedim », conclut Karine Marchand. Si chaque nouvel
arrivant reçoit un kit d’inté-gration, son manager reçoit de son côté un guide du tu-torat. « Nous n’avons pas mis au point de programme obligatoire de mentoring. Cela est laissé à l’apprécia-tion de chaque manager. Dans mon équipe, nous le pratiquons de façon systé-
matique. Il s’agit d’un mentoring croisé. Ce n’est donc pas le manager direct qui exerce cette fonction. Cette stratégie est assez efficace car elle permet aux nouveaux de bénéficier d’un autre éclairage sur l’entreprise comme sur leur poste », commente Karine Marchand.
En matière de formation, le groupe mise sur un dispositif de learning et de développement global. « Notre académie offre des formations centrées sur le cœur de métier des collabora-teurs comme sur des compétences transverses (aptitudes managériales, prise de parole, etc.) », explique Karine Marchand. Confé-rences, e-formations, présentations présen-tielles, formations internes dispensées par des experts métier, tous les formats sont utilisés pour accroître les compétences et l’expertise de tous les salariés du groupe. L’ouverture à d’autres compétences n’est pas en reste. « Les formations aux gestes de premiers secours font toujours un tabac », indique Karine Marchand. Ce programme de formation offre de nombreuses opportunités de développe-ment aux talents du groupe. Un pari vertueux pour un groupe à la recherche de l’excellence !
Des sessions d'intégration pour les nouveaux arrivants.
Les employeurs doivent rivaliser d’ingéniosité pour se démarquer
Les parcours de carrière intermétiers, un axe de développement prioritaire
année le groupe. « La cooptation s’avère égale-ment très efficace », indique Karine Marchand. Le groupe travaille également ses partenariats
avec les grandes écoles et les universités. Il fait appel à des cabinets de chasseurs de têtes et publie des annonces sur Inter-net et dans la presse écrite spécialisée. « Le marché est très porteur pour les jeunes diplô-més comme pour les candidats confirmés déjà en poste. Les employeurs doivent donc riva-
liser d’ingéniosité pour se démarquer et fidéli-ser les candidats les plus remarquables », commente Karine Marchand.
Se démarquerEn s’appuyant sur la vaste palette de métiers qu’offre le groupe, allant de la finance à l’opé-rationnel en passant par les fonctions support et sa gamme d’actifs tout aussi large (logement, commerce, tertiaire, projets mixtes), Altarea Cogedim peut proposer des parcours de car-rière intermétiers. Un collaborateur accueilli au sein de la direction financière Corporate s’est ainsi vu proposer un poste opérationnel en Italie de gestionnaire de centres commerciaux pour revenir trois ans après en France, cette fois en gestion de patrimoine, toujours avec des actifs commerciaux. « Il s’agit d’un axe de développement qui est prioritaire pour nous, commente Karine Marchand. Nous sommes les seuls à pouvoir proposer ce type de parcours, ce qui représente un vrai facteur d’attractivité auprès des candidats. Au-delà, il s’agit d’une démarche pragmatique pour le groupe. Nous parions sur la mobilité au sein de nos équipes et souhaitons accompagner nos salariés talen-tueux pour qu’ils développent pleinement leurs talents. C’est également un bon moyen de fidéliser nos troupes. » Le groupe dispose d’un
Altarea Cogedim : accompagner l’excellence de nos talents
ALTAREA COGEDIM EN BREF
Altarea Cogedim est une foncière de commerce et un opérateur immobilier multiproduits : commerce, logement et bureau. Agile et innovant, animé d’une véritable culture entrepreneuriale, le groupe a développé un fort ancrage territorial, gage d’une croissance rentable et durable. Avec 1,9 milliard d’euros de chiffre d’affaires pour 2017, le groupe est un acteur clé de la ville et des métropoles. Sous l’impulsion d’Alain Taravella, le président fondateur du groupe, ses 1 742 salariés se mobilisent et innovent chaque jour pour mettre en œuvre la vision de la foncière : créer la valeur urbaine de demain.
13Dossier
SIIC+ - Juillet 2018
Actualité et focus12
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Les talents construisent la ville de demain
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Trois questions à Pascale Viala de SKEMA Business School
P.17
François Derrian, de la distribution à l’immobilier tertiaire
P.20
La filière de l'immobilier et de la ville en plein rebond!
P.14
Focus sur le parcours de deux jeunes managers
P.21
Icade innove pour attirer les talents
P.22
Unibail-Rodamco-Westfield récompense les talents du commerce de demain
P.24
Maryse AulagnonPrésidente d’Affine et membre du bureau exécutif de la FSIF
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Grand Paris : faire entendre notre voix
P rojet enthousiasmant, le Grand Paris va dynamiser tant la capitale que les communes voisines, rendre les échanges plus fluides et donc plus riches entre les différentes zones
de développement concernées. Notre profession, convaincue que ce projet était porteur pour toute l’industrie immobilière, l’a soutenu dès le départ : pour les promoteurs et investisseurs, la création de nouvelles zones de développement bien desser-vies donne l’opportunité de construire des immeubles de qualité et d’accroître l’offre immobilière de la métropole, et donc d’améliorer la place de Paris dans la concurrence internationale.
Il était donc logique d’accepter de bonne grâce la mise en place, à partir de 2011, de nouvelles taxes immobilières permettant au secteur de contribuer au financement du Grand Paris par un effort pluriannuel sur cinq ans. C’est donc 4 milliards, portés ensuite à 5, qui ont été prélevés par les pouvoirs publics en concertation avec la FSIF. Pour rappel, les taxes mises en
place ou modifiées sont la taxe annuelle sur les bureaux en Ile-de-France (TABIF), la redevance pour création de bureaux, de locaux et de stockage en Ile-de-France, et la taxe spéciale d’équipement en faveur de la Société du Grand Paris ; la TABIF et la redevance pour création de bureaux ont été refondues afin d’augmenter leur rendement fiscal, leur zonage et leur champ d’application ont été modifiés… et les cinq ans sont devenus une durée dont le terme n’est plus défini.
Du fait de l’effort consenti et du rôle joué par les membres de la FSIF en matière de développement et aménagement, nous pensions devenir des partenaires de la mise en œuvre du Grand Paris et être associés aux réflexions qui président à son évolution. Nous avons toujours le même souhait. Il est vrai que l’organisation institutionnelle du Grand Paris a été complexe et sans doute plus longue à mettre en place que prévu. Sur ce sujet, les compétences administratives se superposent. Élus et gouvernement doivent s’entendre sur le calendrier de réalisation du Grand Paris Express. Le débat n’est toujours pas tranché s’agissant du pilotage du projet entre la Région et la Mairie de Paris.
À l’heure du Brexit, qui nous impose de nous tenir prêts à pouvoir accueillir institutions et entreprises, à celle des Jeux olympiques de 2024, face aux besoins croissants des habitants en termes d’infrastructures et de capacités d’accueil, les enjeux immobiliers sont immenses. Et l’urgence à construire est grande. Nous sommes prêts à contribuer en expertise et com-pétences à ce projet auquel nous croyons tellement. Encore faut-il que notre voix soit entendue.
Dossier Les talents construisent la ville de demainDossier Les talents construisent la ville de demain 1514
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Une industrie dynamiqueAvec 3 % de croissance, la progres-sion de la filière de l’immobilier et de la ville est 2,5 fois plus rapide que celle de l’économie française (+1,1 % entre 2015 et 2016), constate la se-conde édition du Real Estate & Urban Employment Monitor. La filière a généré plus de 226 milliards d’euros de valeur ajoutée en 2016,
un montant supérieur au tourisme ou à l’agroalimentaire. Représentant 10,2 % du PIB, les activités de l’immobilier et de la ville jouent un rôle moteur dans l’économie française. « Elles représentaient 10 % du PIB tricolore en 2015, commente Marc Lhermitte, associé EY et co-auteur de l’étude. Après des années difficiles, la reprise est bel et bien enclenchée avec 3 % de croissance. » Les investissements réalisés sur le territoire fran-çais se maintiennent à un niveau élevé : 23,6 milliards d’euros
La seconde étude du Real Estate & Urban Employment Monitor* réalisée par EY, la Fondation Palladio et Business Immo propose un portrait de la filière de l'immobilier et de la ville autour de ses huit secteurs d’activité. Si l’étude confirme la reprise de l’activité de la filière, elle constate que l’innovation reste un défi majeur. Tour d’horizon.
La filière de l’immobilier et de la ville en plein rebond !
venir, toutes filières confondues. Cette tendance est sensible-ment plus forte dans les secteurs de l’ingénierie et des presta-tions techniques (88 %), de la promotion immobilière (86 %) et de la commercialisation (81 %).
Des embauches pérennesNon seulement la filière offre un large panel d’emplois, mais elle embauche à long terme. En effet, 80 % des dirigeants qui envisagent de créer des emplois d’ici trois ans prévoient d’embaucher en CDI. Un chiffre à mettre en rapport avec les données de la DARES, le service des statistiques du ministère du Travail : 70 % des nouveaux contrats de travail signés sont des CDD de moins d’un mois. Ces recrutements s’effectuent en France, en Ile-de-France (71 %) mais également largement en région (62 %)**. Fait notable, ils s’ef-fectuent également à l’international puisque 20 % des dirigeants envi-sagent de recruter à l’étranger dans les trois prochaines an-nées, toutes filières confondues. Ce chiffre passe à 50 % dans le secteur de l’investissement et du financement qui constitue aujourd’hui une activité mondiale et globalisée. Mais cette tendance s’il-lustre également dans les secteurs de la construction, de l’in-génierie et de la promotion immobilière, en raison de l’activité des majors françaises à l’international.
L’innovation, un relais de croissanceL’innovation apparaît désormais en tête des priorités du sec-teur : trois dirigeants sur quatre ont mis en place une innova-tion au sein de leur organisation au cours des 12 derniers mois. Pour 52 % d’entre eux, il s’agit d’une innovation digitale. Et le numérique est perçu comme un véritable accélérateur de transformation pour le secteur. On peut notamment citer la construction de logements à partir d’imprimantes 3D indus-trielles, le Building Information Model (BIM), qui permet les visites virtuelles en 3D, les objets connectés qui révolutionnent notre conception de la domotique, etc. Cependant, un certain nombre de freins entravent l’accélération et le déploiement de l’innovation dans l’ensemble de la filière : inflation des normes, manque de temps dédié, faiblesse des moyens finan-ciers. Sans surprise, ce sont les TPE et les PME du secteur qui ont le plus de difficultés à diffuser pleinement l’innovation au sein de leur organisation. À cet égard, il existe une forte cor-rélation entre la taille de l’entreprise et la présence d’une di-rection de l’innovation ou de personnels dédiés : 68 % des entreprises de 5 000 salariés ou plus en disposent contre 12 % des structures comptant moins de 12 salariés. Un défi à relever pour la filière de l’immobilier et de la ville.
* Observatoire des métiers de l’immobilier et de la ville.** Les sondés ont pu donner plusieurs réponses.
Avec 3 % de croissance, la progression de la filière de l’immobilier et de la ville est 2,5 fois plus rapide que celle de l’économie française
en 2016. « La promotion immobilière est l’activité qui a connu la plus forte augmentation en valeur ajoutée (+16,1 %), essen-tiellement portée par le bond de 21 % des ventes de logements entre 2015 et 2016 », explique Marc Lhermitte. Deux millions d’emplois L’industrie de l’immobilier et de la ville constitue une filière majeure de l’économie française avec plus de 100 métiers réunis au sein de huit secteurs d’activité interconnectés : architecture-aménagement-urbanisme, ingénierie, exper-tise-conseil, investissement-financement, promotion, construction des bâtiments (hors travaux publics), commer-cialisation, gestion. « Cela représente deux millions d’em-plois », rappelle Marc Lhermitte. Tous les secteurs de la filière de l’immobilier et de la ville ont créé des emplois en 2016 à l’exception de la construction. Cette trajectoire devrait se main-tenir dans les prochaines années puisqu’une écrasante majorité de dirigeants (77 %) envisage de recruter dans les trois ans à
Questions à… Jean-Roch Varon
Vous venez de livrer la seconde édition du Real Estate & Urban Employment Monitor. Quel est l’objectif de cette étude ?Avec nos partenaires, la Fondation Palladio et l’organe de presse Business Immo, il nous semble essentiel de communiquer sur les
réussites de l’industrie immobilière en France. Constructeurs, promoteurs, foncières, investis-seurs institutionnels, conseils, banques… nous avons la chance de posséder en France des acteurs immobiliers de tout premier plan. La France constitue avec la Grande-Bretagne et l’Allemagne un des trois grands marchés européens. Seulement Londres peut rivaliser avec la métropole du Grand Paris. La France cumule de très grands atouts et dispose d’une industrie puissante.
Celle-ci est éclatée en une multitude d’acteurs. S’agit-il d’un atout ?Cette multiplication des acteurs nuit à la lisibi-lité du secteur et participe sans doute à son déficit d’image. Cette deuxième étude démontre aisément qu’il s’agit pourtant d’un acteur économique de tout premier plan. La filière de l’immobilier et de la ville représente 10,2 % du PIB de la France. C’est une industrie puissante qui joue un rôle moteur pour notre économie. Les deux millions d’emplois qu’elle génère en sont la meilleure illustration.
Quels défis doit relever cette industrie ?Sa responsabilité est grande puisqu’au quoti-dien, elle conçoit la ville de demain. Les métro-poles concentreront les deux tiers des habitants de la planète d’ici 2050. Elle a donc un certain nombre de défis à relever du point de vue de sa capacité à innover. Elle doit également s’adapter aux évolutions sociétales et aux nouvelles attentes des usagers : espaces communs, jardins partagés, plateformes de services, déve-loppement de nouveaux usages. La filière doit également continuer de répondre aux exigences de la transition environnementale. Bâtir une ville durable, une ville intelligente, adaptée à nos nouvelles façons de vivre et de travailler, c’est toute l’ambition de la filière immobilière.
Associé EY et co-auteur de l’étude
Dossier Les talents construisent la ville de demainDossier Les talents construisent la ville de demain 1716
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Pascale VialaDirectrice Corporate Business Development de SKEMA Business School
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2 millions d’emploisoffrant des parcours professionnels variés à Paris, en région et à l’international,chez des leaders mondiaux, mais aussi des ETI, PME et start-up
Ingénierie et prestations techniques
10,2 % du PIBsoit 226 Md€ de valeur ajoutée en 2016, montant supérieur au tourisme ou à l’agroalimentaire
+ 3 % de croissanceentre 2015 et 2016, soutenue par un marché de l’investissementdynamique et les besoins des entreprises, consommateurset citoyens
PERSPECTIVES DE RECRUTEMENT DANS LES 8 GRANDS SECTEURS (focus sur les 3 premiers métiers)
UNE FILIÈRE QUI RECRUTE
UNE FILIÈRE MOTEUR POUR L'ÉCONOMIE FRANÇAISE
100 métiersd’une remarquable diversité, en termes de variété professionnelle et de cursus de formation
77 % des dirigeantsenvisagent de recruter d’ici trois ans
68 % des dirigeantsexpriment des difficultés de recrutement en 2017(contre 58 % en 2016)
80 % d’intentionsde recrutement en CDI
COMMENT CONCILIER LES ATTENTES DES DIRIGEANTS ET DES ÉTUDIANTS
Le top 3 des aptitudes indispensables attendues par les recruteurs
Capacité àtravailleren équipe
Sensdu service
clientRigueur
Le top 3 des aptitudes indispensables selon les étudiants
Capacitéà travailleren équipe
Curiositéet prises
d’initiatives
Intérêtet passionsur le sujet
Source : Infographies d’aprèsReal Estate & Urban Employment Monitor, 2e édition, 2018
Métier faisant son apparition dans le top 3 cette année
Source : Infographies d’après enquête EY auprès de 900 dirigeants de la filière (septembre-octobre 2017) - Real Estate & Urban Employment Monitor, 2e édition, 2018
1. Chef ou directeur de projets2. Ingénieur d’études3. Maître d’œuvre d’exécution
Promotion immobilière1. Responsable de programme2. Développeur foncier3. Directeur de programme
Commercialisation1. Agent immobilier2. Consultant en immobilier d’entreprise3. Community manager
Investissement et financement de l’immobilier1. Asset manager2. Analyste chargé d’études3. Investment manager
Gestion de l’immobilier1. Property manager2. Comptable immobilier3. Chargé d’opérations de travaux
Expertise et conseil1. Expert en évaluation immobilière2. Consultant études et stratégie3. Consultant organisation et management
Construction des bâtiments1. Conducteur de travaux - Ingénieur travaux2. Commercial3. Ingénieur
Architecture, urbanisme et aménagement1. Architecte - Maître d’œuvre de conception et d’exécution2. Architecte - Urbaniste3. Assistant à maîtrise d’ouvrage
2 millions d’emploisoffrant des parcours professionnels variés à Paris, en région et à l’international,chez des leaders mondiaux, mais aussi des ETI, PME et start-up
Ingénierie et prestations techniques
10,2 % du PIBsoit 226 Md€ de valeur ajoutée en 2016, montant supérieur au tourisme ou à l’agroalimentaire
+ 3 % de croissanceentre 2015 et 2016, soutenue par un marché de l’investissementdynamique et les besoins des entreprises, consommateurset citoyens
PERSPECTIVES DE RECRUTEMENT DANS LES 8 GRANDS SECTEURS (focus sur les 3 premiers métiers)
UNE FILIÈRE QUI RECRUTE
UNE FILIÈRE MOTEUR POUR L'ÉCONOMIE FRANÇAISE
100 métiersd’une remarquable diversité, en termes de variété professionnelle et de cursus de formation
77 % des dirigeantsenvisagent de recruter d’ici trois ans
68 % des dirigeantsexpriment des difficultés de recrutement en 2017(contre 58 % en 2016)
80 % d’intentionsde recrutement en CDI
COMMENT CONCILIER LES ATTENTES DES DIRIGEANTS ET DES ÉTUDIANTS
Le top 3 des aptitudes indispensables attendues par les recruteurs
Capacité àtravailleren équipe
Sensdu service
clientRigueur
Le top 3 des aptitudes indispensables selon les étudiants
Capacitéà travailleren équipe
Curiositéet prises
d’initiatives
Intérêtet passionsur le sujet
Source : Infographies d’aprèsReal Estate & Urban Employment Monitor, 2e édition, 2018
Métier faisant son apparition dans le top 3 cette année
Source : Infographies d’après enquête EY auprès de 900 dirigeants de la filière (septembre-octobre 2017) - Real Estate & Urban Employment Monitor, 2e édition, 2018
1. Chef ou directeur de projets2. Ingénieur d’études3. Maître d’œuvre d’exécution
Promotion immobilière1. Responsable de programme2. Développeur foncier3. Directeur de programme
Commercialisation1. Agent immobilier2. Consultant en immobilier d’entreprise3. Community manager
Investissement et financement de l’immobilier1. Asset manager2. Analyste chargé d’études3. Investment manager
Gestion de l’immobilier1. Property manager2. Comptable immobilier3. Chargé d’opérations de travaux
Expertise et conseil1. Expert en évaluation immobilière2. Consultant études et stratégie3. Consultant organisation et management
Construction des bâtiments1. Conducteur de travaux - Ingénieur travaux2. Commercial3. Ingénieur
Architecture, urbanisme et aménagement1. Architecte - Maître d’œuvre de conception et d’exécution2. Architecte - Urbaniste3. Assistant à maîtrise d’ouvrage
Données clés de la seconde étude du Real Estate & Urban Employment Monitor
L’innovation constitue un vivier de débouchés pour les étudiants
Trois questions à Pascale Viala de SKEMA Business School
Comment les étudiants appréhendent-ils la filière de l’immobilier et de la ville ?L’immobilier est un secteur attractif pour les étudiants. Cependant, ils ont tendance à en-visager leur avenir plus en termes de métiers ou de fonctions que de secteur. Leur rencontre avec l’immobilier s’effectue le plus souvent à la faveur d’une première expérience profes-sionnelle lors d’une année de césure ou de rencontres avec des experts du secteur via leur réseau amical ou familial. Certains segments sont particulièrement privilégiés par les jeunes, notamment l’hôtellerie et les actifs commerciaux.
Quelles actions de communication vous semblent efficaces pour sensibiliser les étudiants à la diversité des métiers de l'immobilier ? Nous associons régulièrement les acteurs de l’immobilier à nos événements. Il s’agit bien entendu des forums de recrutement qui se tiennent sur nos campus mais également des rencontres dialogues entre étudiants et anciens de l’école qui échangent sur leur
Universités et écoles adaptent leur programme aux évolutions d’un secteur qui attire les étudiants mais dont ils ne maîtrisent qu’imparfaitement les différentes fonctions.
parcours ou des journées de présentation métiers comme les Career Days.
Le numérique et les technologies mobiles ont révolutionné le secteur. Comment adapter les formations ?Nous devons former les étudiants à ces nou-veaux métiers et les sensibiliser aux opportu-nités que fait naître la digitalisation du sec-
teur. Depuis plusieurs années, l’innovation est devenue une question stratégique dans le secteur de l’immobilier. On ne compte plus les foncières qui ont développé leur labora-toire de R & D ou mis en place des partenariats avec les start-up les plus innovantes du sec-teur. Ce type de fonctions constitue également un vivier de débouchés pour nos étudiants.
Dossier Les talents construisent la ville de demainDossier Les talents construisent la ville de demain 1918
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Emmanuel CazierManaging Partner d’Haussmann Executive Search
Laurent DeroteDirigeant fondateur de Derote Vatté & Associés Executive Search
Virginie CoindreauFondatrice de SmartimeRH
La filière de l’immobilier recrute. Elle s’emploie à travailler son attractivité auprès des candidats pour relever les challenges des emplois de demain. Le point avec trois spécialistes du recrutement des métiers de l’immobilier.
Des métiers d'avenir à pourvoir dans les SIIC
des profils pourtant recherchés par le secteur, notamment pour les fonctions support. « Nous avons souvent en tant que recru-teur un vrai travail de pédagogie à faire pour décoder le secteur, montrer la cohérence que le poste proposé offre avec le début de carrière du candidat », poursuit Virginie Coindreau.
Les atouts de la filièrePourtant, tous les acteurs de la filière s’accordent à dire qu’après une première expérience, rares sont ceux qui n’y persistent pas. « Elle offre des métiers passionnants, très divers, articulant projets et management, stratégie et opérationnalité, juridique, financier, commercial, marketing, technique, urbanisme, his-toire et territoires, sphère publique et sphère privée… Les candidats peuvent exprimer pleinement leur personnalité et développer leurs qualités entrepreneuriales », résume Laurent Derote. Cela se vérifie également pour les fonctions support. « Notre secteur permet de développer tout à la fois des com-pétences métiers et des compétences outils, analyse Virginie Coindreau. Les comptables immobiliers, pour ne prendre qu’un exemple, développent des compétences sur des outils de gestion très spécifiques. Ce sont des profils très recherchés. Et même s’ils commencent souvent par hasard leur carrière dans la filière, ils y font généralement l’intégralité de leur parcours professionnel. »
Les profils les plus recherchésCe sont dans les métiers de la gestion de l’immobilier et de l’ingénierie que les dirigeants disent éprouver le plus de diffi-cultés à recruter. Celles-ci s’expliquent notamment par la rareté des profils recherchés et la concurrence d’autres métiers plus rémunérateurs ou perçus comme innovants tels que les métiers du collectif et de la gestion de projet. La complexité des opé-
rations exige de plus en plus pour les professionnels de l’im-mobilier de « parler toutes les langues » de l’immobilier et de la ville et de faire travailler ensemble toutes les parties pre-nantes d’un projet. Certaines fonctions sont difficiles à pour-voir. « Les métiers du développement immobilier sont très recherchés. On est face à une véritable pénurie de déve-loppeurs. On manque également de candidats pour les métiers de la maîtrise d’ouvrage. Il y a aussi une pénurie de talents en termes d’Asset Managers », commente Emmanuel Cazier. Les métiers techniques et spécialisés restent très recherchés : parce que la filière de l'immobilier et de la ville vit un important mouvement de complexification et de professionnalisation,
elle nécessite toujours la mo-bilisation de savoir-faire tech-niques et fondamentaux. En revanche, les secteurs de l’in-vestissement et du finance-ment de l’immobilier ainsi que les secteurs de l’architecture, de l’urbanisme et de l’aména-gement attirent plus facile-ment les talents. Pour les ex-perts du Real Estate & Urban Employment Monitor, la rému-nération et la notoriété des métiers de l’investissement
expliquent en grande partie cette facilité de recrutement. Pour l’architecture, l’urbanisme et l’aménagement, ce résultat est notamment dû à l’attractivité du secteur et des parcours aca-démiques auprès des étudiants qui arrivent nombreux sur le marché de l’emploi.
De nouveaux métiers à anticiper La filière doit également penser les métiers de l’immobilier de demain en s’adaptant aux mutations technologiques et sociétales. « La digitalisation va impacter profondément les métiers de l’immobilier, analyse Laurent Derote. Des fonctions comme Chief Digital Officer, Digital Marketing Manager, Responsable CRM base de données client, de plus en plus recherchées, n’existaient pas il y a une dizaine d’années. Les innovations technologiques nous incitent à renouveler nos métiers. La fonction de BIM Manager en est un excellent exemple. » L’innovation est également devenue un enjeu essentiel pour les acteurs du secteur qui s’emploient à
structurer cette fonction au sein de l’entreprise. « Les direc-teurs de l’innovation sont désormais systématiquement pré-sents dans les grands groupes, issus de l’interne ou recrutés à l’extérieur. Ils ont un rôle clé à jouer », commente Laurent Derote. Les évolutions sociétales impactent également la filière. Coworking, co-living… Avec les nouveaux usages des immeubles de bureaux et résidentiels, des métiers nouveaux vont se développer. « Les métiers de services ont de l’avenir, des fonctions de Facilities Manager, de Hospitality Manager ou encore de pilotage de l’utilisation et de la consommation d’un immeuble ont de beaux jours devant elles », anticipe Emmanuel Cazier.
La filière de l’immobilier et de la ville compte quelque 2 millions d’emplois. « Autour d’un im-meuble, se déploie une multitude de métiers, très diversifiés : des métiers très techniques, des métiers financiers, de gestion, de commercialisation. Il faut vérita-blement un assemblage de compé-tences très diverses », résume Emmanuel Cazier, Managing Partner d’Haussmann Executive
Search, cabinet de recrutement dans l'immobilier. La filière recrute massivement pour poursuivre sa croissance : 77 % des dirigeants du secteur de l’immobilier annoncent un ou plusieurs projets de recrutement dans les trois années à venir. Pourtant, la filière peine à attirer les talents. D’après la seconde étude du Real Estate & Urban Employment Monitor (lire page 14 à 16), les difficultés de recrutement sont en hausse par rapport à la première édition de ce baromètre. En 2017, 68 % des dirigeants de la filière de l’immobilier et de la ville connais-saient des difficultés de recrutement contre 58 % en 2016. La reprise de l’économie française qui a permis la création de 300 000 emplois entre mi-2016 et mi-2017 a créé une situation de concurrence entre les différentes filières d’emploi. Et le secteur de l’immobilier souffre d’un déficit d’image auprès des jeunes diplômés.
Attirer les talents : un challenge« La situation s’est quelque peu améliorée ces dernières années, relativise Laurent Derote, dirigeant fondateur de Derote Vatté & Associés Executive Search, cabinet de recrute-ment dans les métiers de l’immobilier. Mais la filière de l’im-mobilier reste mal connue des jeunes diplômés du fait de la très grande diversité des métiers et d’un certain cloison-nement entre eux, ne favorisant pas la fluidité des parcours et des transferts ». « Certains jeunes di-plômés connaissent déjà le secteur, ils ont fait une école de commerce et se sont dirigés vers une majeure en immobilier, analyse Virginie Coindreau, fondatrice de Smarti-meRH, société spécialisée dans les ressources humaines à temps partagé. La difficulté principale consiste pour nous à recruter les autres. Ces jeunes qui pourraient tout à fait s’épanouir chez nous mais n’ont jamais envisagé d’y faire carrière par méconnaissance des métiers de l’immobilier et de la ville. » Ces jeunes n’ont généralement pas conscience de la très grande variété des métiers de l’immobilier. Et ils n’en connaissent pas les grands acteurs, à l’exception de quelques foncières cotées. Cette méconnaissance s’avère partagée par des candidats plus seniors venus d’autres champs d’expertise,
Un vrai travail de pédagogie à faire pour décoder le secteur
Virginie Coindreau
Des métiers où les candidats peuvent développer leurs qualités entrepreneuriales
Laurent Derote
Autour d’un immeuble, se déploie une multitude de métiers
Emmanuel Cazier
Dossier Les talents construisent la ville de demainDossier Les talents construisent la ville de demain 2120
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François DerrianDirecteur des ressources humaines de la Société foncière lyonnaise
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Assurer la transformation digitaleÀ tout juste 31 ans, Laurie Goudallier enchaîne son quatrième poste au sein de Covivio. Après ses études à HEC (École des hautes études commerciales) et plusieurs stages, elle rejoint la structure en 2011 à la direction du Corporate développement et de la Communication en tant qu’analyste Capital Markets. Elle travaille ensuite, pendant trois ans, aux côtés du direc-teur général avant d’être promue, fin 2015, responsable administratif et financier du pôle Bureaux France. En février, elle a fait son entrée au Co-mité de direction en tant que Chief Digi-tal Officer. Ratta-chée à Christophe Kullmann, direc-teur général de Co-vivio, elle est en charge de la trans-formation digitale du groupe en Eu-rope. « Cette mis-sion est passion-nante car l’essor du digital nous pousse à repenser nos modes de travail et notre rapport à nos clients, tant in-ternes qu’externes. Et il nous pousse à plus d’inclusif et de collaboratif, c’est un vrai projet d’entreprise », explique Laurie Goudallier. Covivio lui a également permis d’évoluer pro-gressivement et à sa façon. « Covivio offre une grande agilité dans la définition des parcours de carrière. En outre, notre société a mis en place un système de mentoring des femmes de moins de 35 ans par un membre du Codir européen. C’est une façon différente de s’in-téresser à la question de l’égalité hommes/femmes », relève-t-elle. Cette sportive, qui aime travailler sur tous les fronts, peut ainsi dialoguer à tous les niveaux de l’organisation.
Développer les programmes neufs pour le groupe FreyÊtre au cœur des métiers, c’est aussi le credo de Paul Monnier, récemment nommé direc-teur de programmes chez Frey. Également âgé de 31 ans, ce diplômé de l’ESCP Europe (École supérieure de commerce de Paris) a démarré son parcours chez Saur, société de gestion des services de l’eau, numéro 3 du marché fran-çais. « En tant que chargé de mission au sein de la direction financière, j’ai participé pendant près de deux ans à la restructuration de la dette LBO (Achat à effet de levier) », précise-t-il. En 2013, il décide de rejoindre le groupe Frey comme Asset Investment Manager, attiré par « le caractère riche, vivant et concret de l’immobilier et par l’histoire de croissance de l’entreprise ». Il contribue à la création et à la structuration d’un service dédié à l’Asset manage-ment et à la mise en œuvre de la po-litique d’acquisi-tion. Depuis 2018, il est en charge du développement de trois pro-grammes neufs dans le groupe. « Les directeurs de programmes sont garants du prix, des délais et de la qualité des projets », ajoute-t-il. Il apprécie, enfin, tout particulièrement la culture Frey. « C’est une structure qui combine l’agilité d’une start-up par sa taille et son goût pour l’opérationnel à la solidité financière d’un ins-titutionnel par la robustesse de son business model. »
Focus sur le parcours de deux jeunes managers
Les SIIC offrent de véritables évolutions de carrière à leurs jeunes collaborateurs. Portraits de Laurie Goudallier et Paul Monnier.
Paul MonnierDirecteur de programmes chez Frey
Laurie GoudallierChief Digital Officer chez Covivio
LA SOCIÉTÉ FONCIÈRE LYONNAISE EN BREF
Plus ancienne foncière française, SFL est spécialisée dans l’immobilier tertiaire parisien. Riche de 75 collaborateurs, elle possède une expertise très pointue dans la restructuration de grands ensembles tertiaires, la sélection et la gestion d’immeubles à fort potentiel de valorisation locative. Son patrimoine, évalué à 6,2 milliards d’euros, comprend de nombreux immeubles situés dans les centres d’affaires parisiens (#cloud.paris, Édouard VII, Washington Plaza...). Son portefeuille de clients est constitué de sociétés opérant dans le secteur du conseil, des médias, du digital, du luxe ou de la finance.
L’essor du digital nous pousse à repenser nos modes de travail et notre rapport à nos clients
Laurie Goudallier
Frey combine l’agilité d’une start-up par sa taille et la solidité financière par la robustesse de son business model
Paul Monnier
« Pour travailler et s’épanouir au sein de la Société foncière lyonnaise (SFL), il faut dispo-ser de compétences techniques et d’un bon niveau de connaissance du secteur (marché, produits et acteurs) mais également de cer-taines aptitudes (curiosité naturelle, sens relationnel, capacité à travailler en mode projet) », insiste François Derrian. Avant d’in-tégrer l’immobilier coté, cet amateur d’histoire contemporaine a fait ses armes dans la distri-bution. Diplômé en administration écono-mique et sociale et de l’Institut de gestion sociale, il débute sa carrière en 1992 chez Auchan en tant que gestionnaire du person-nel. « C’est une très bonne école au regard des exigences du secteur de la distribution et de la forte culture de l’enseigne », explique-t-il. Il intègre trois ans plus tard le groupe Pinault Distribution sur un poste de responsable RH puis il rejoint la Fnac pour participer à la mise en place et au déploiement de son système d’information de gestion des res-sources humaines.
Outils de ressources humaines En 2002, il quitte la grande distribution pour SFL, dont il devient DRH. L’entreprise est
alors une petite structure. « À l’époque, il y avait tout à mettre en place en matière de pro-cessus et d’outils de gestion des ressources humaines », se rappelle François Derrian.
Le groupe s’appuie sur le savoir-faire de toutes ses forces vives Depuis, la foncière a évolué en développant ou en restructurant des immeubles innovants
à l’exemple de #cloud.paris. Pour y parvenir, elle s’appuie sur le savoir-faire de ses forces vives. « Nous recrutons entre 6 et 7 salariés chaque an-née. Ce sont en géné-ral des jeunes diplô-més d’écoles de commerce ou d’ingé-
nieurs ayant une spécialisation immobilière ainsi qu’une expérience opérationnelle de 3 à 5 ans », précise-t-il. Ces collaborateurs sont amenés à occuper des fonctions essentielle-ment opérationnelles (asset et property management, développement).
Une politique de formation ambitieuse et de rémunération attractivePour les recruter et les fidéliser, SFL a déve-loppé une politique de formation ambitieuse qui représente 2 à 3,5 % de sa masse salariale. La foncière a mis en œuvre un dispositif de rémunération incitatif composé d’éléments individuels (fixe, variable) et collectifs (parti-cipation, intéressement, PEE/PERCO). La taille humaine de SFL lui confère une grande réactivité et favorise l’autonomie et la respon-sabilisation de ses collaborateurs. « Les fon-cières ne sont pas toujours très visibles mais elles ont en définitive beaucoup d’atouts à offrir aux jeunes diplômés. »
Directeur des ressources humaines de la Société foncière lyonnaise, cet expert de la fonction RH retrace son parcours et expose les nombreux avantages à collaborer au sein d’une foncière.
François Derrian, de la distributionà l’immobilier tertiaire
Les foncièresont beaucoupd’atouts à offriraux jeunesdiplômés
Dossier Les talents construisent la ville de demainDossier Les talents construisent la ville de demain 2322
SIIC+ - Juillet 2018SIIC+ - Juillet 2018
Nicolas BellégoResponsable Open Innovation d'Icade
LE GROUPE ICADE EN BREF
Développeur et promoteur, Icade conçoit des produits et des services immobiliers pour répondre aux nouveaux usages et modes de vie urbains. La foncière allie l’investissement en immobilier tertiaire et de santé
(patrimoine de 10,8 milliards d’euros à fin 2017) à la promotion (chiffre d’affaires de 1,209 milliard d’euros fin 2017) pour réinventer les métiers de l’immobilier et contribuer à l’émergence des villes de demain, vertes, intelligentes et responsables. Son actionnaire de référence est le Groupe Caisse des Dépôts.
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Grâce à son dispositif Innovation Graduate Program, le groupe Icade attire des jeunes diplômés souhaitant profiter de la liberté d’un entrepreneur tout en bénéficiant de la capacité d’action d’un grand groupe.
Pour recruter de jeunes diplômés, Icade a mis en place il y a quelques mois un programme extrêmement novateur, Innovation Graduate Program. Ce dernier permet aux jeunes diplô-més recrutés en CDI de porter un ou plusieurs projets en mode start-up pendant 12 à 18 mois, tout en découvrant les autres métiers et en construisant la suite de leur parcours profes-sionnel au sein du groupe.
Besoin croissant d’entreprendre Ce programme s’avère très enrichissant pour les nouveaux diplômés. « Pour une jeune recrue, c’est l’opportunité, dès sa sortie d’école, d’être responsable du développement de projets d’in-novation en ayant l’appui et les moyens d’un grand groupe », explique Nicolas Bellégo, res-ponsable de l’Open Innovation chez Icade. Pour l’opérateur urbain, ce dispositif cumule plu-sieurs atouts. « Il répond tout d’abord au besoin croissant d’entreprendre, très présent chez les millennials et nous permet d’attirer des profils que nous n’avions pas forcément encore au sein du groupe, explique Nicolas Bellégo.
Il permet ensuite de développer, au sein d’Icade, des projets d’innovation sur lesquels nous misons par l’intermédiaire de ces forces vives. » Depuis deux ans, Icade a en effet dé-veloppé un premier « pipe » de projets inno-vants qu’il souhaite accélérer, notamment Cycle Up (www.cycle-up.fr), une start-up réemployant des matériaux de construction, la plateforme digitale CoachYourGrowth per-mettant aux entreprises et à leurs salariés de créer une communauté business ou encore BiHome, un concept d’habitat partagé... « Les jeunes recrues se chargent de développer un ou plusieurs de ces projets pour les transfor-mer en de nouveaux business. »
Grandes écoles de commerce ou d’ingénieurs Pour intégrer ce programme, Icade recherche des profils généralistes. « Il s’adresse aux jeunes diplômés de grandes écoles de com-merce et d’ingénieurs. Ces derniers doivent avoir une appétence pour l’intrapreneuriat, l’entrepreneuriat ou encore le digital. D’autres qualités sont indispensables. Il faut une grande autonomie, être créatif et force de proposition mais aussi avoir une réelle capacité d’empathie pour être au plus proche des utilisateurs », précise Nicolas Bellégo. Icade leur apporte ainsi un réseau de parte-naires (start-up, écoles, grands groupes), des moyens financiers (un fonds de 2 millions d’euros par an est dédié à ces projets) et un accompagnement afin que ses intrapreneurs et start-up partenaires puissent mener leurs projets et passer à la vitesse supérieure. Le groupe envisage de recruter entre cinq et dix talents par an dans le cadre de ce programme innovant.
Icade innove pour attirer les talents
Evénement « Innovations Icade » organisé au Garage Moderne à Bordeaux.
Des articles de fond sur tous les aspects du marché immobilier et de l'investissement, signés par les professionnels du secteur
Un instrument privilégié de veille stratégique et de formation permanente
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DE L’IEIFN°84 - 2e TRIMESTRE 2018
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Carbone : un nouvel horizon pour l’asset manager immobilierpar Bertrand Absolut, Jean Carassus, Patrick Stekelorom et Jan Verschueren
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Dossier Valorisation des biens immobiliers : bulles en stock ?par Alain Béchade
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Dossier Les talents construisent la ville de demainDossier Les talents construisent la ville de demain 2524
SIIC+ - Juillet 2018SIIC+ - Juillet 2018
Pierre HausswaltDirecteur de la communication et des affaires publiques d'Unibail-Rodamco-Westfield
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Unibail-Rodamco-Westfield récompense les talents du commerce de demain
C’est une initiative unique en son genre : offrir la possibilité de s’implanter dans un centre de shopping à un jeune commerçant prometteur. Avec son Grand Prix des Jeunes Créateurs du Commerce, Unibail-Rodamco-Westfield récompense, chaque année de-puis 12 ans, trois nouveaux concepts. « Ce concours vise à stimuler, valoriser et soutenir l'innovation dans le commerce et la création d’entreprises, ex-plique Pierre Hausswalt, direc-teur de la communication et des affaires publiques du groupe. Aider une start-up à ouvrir un point de vente lui ap-porte une accélération sans commune mesure dans son développement. »
L’innovation au cœur de la sélection Les entreprises candidates doivent avoir été créées il y a moins de quatre ans et développer
Pour la 12e année consécutive, Unibail-Rodamco-Westfield distinguera en septembre trois jeunes entrepreneurs pour leurs concepts prometteurs, en leur offrant un accompagnement pour l’ouverture d’un nouveau point de vente dans l’un de ses centres de shopping.
Remise des prix du Grand Prix des Jeunes Créateurs du Commerce 2017. De gauche à droite : Canard Street, Laboté et Liife.
« Le concours permet d’utiliser les dotations dans tous nos centres de shopping français, explique Pierre Hausswalt. Toutefois, nous avons à cœur de déterminer avec le lauréat le centre qui correspond le mieux à son dévelop-pement, en termes de positionnement de marché comme de zone géographique. La grande variété de nos lieux nous permet de trouver le centre de shopping le plus adapté. »Ainsi, Unibail-Rodamco-Westfield peut pro-poser des emplacements parmi ses 15 centres en Ile-de-France – dont le très recherché « Quatre Temps » pour ses 42 millions de visi-teurs par an – mais aussi à Lyon (La Part Dieu, Lyon Confluence), à Rennes (Rennes-Alma), à Lille (Euralille) ou encore à Dijon (Toison d’or) et à Cagnes-sur-Mer (Polygone Riviera).
Un accompagnement professionnel tout au long du concoursDès la première phase de sélection et tout au long du concours, le candidat bénéficie de conseils du jury, un panel de professionnels reconnus dans leur secteur. « Le processus de sélection conduit à challenger les business plans en compétition. Au final, tous les candi-dats, y compris les perdants, sortent de l’aven-ture avec un projet plus solide, nourri des conseils du jury », explique Pierre Hausswalt.Les finalistes sont coachés jusqu’à la grande finale qui a lieu en septembre par le premier jury qui sélectionne les huit finalistes. Ce jury comprend notamment Cécile Poujade, directrice conseil du cabinet d’architecture de Saguez & Partners, Renaud Tartanson, Managing Partner chez Calcium Capital, Jean-Patrice Anciaux, directeur d’investissements à la BPI France et Prune Perreau-Saussine, Retail Specialist chez AXA Investment Managers.
un concept innovant et différenciant. « On attend des candidats qu’ils illustrent une nou-velle manière de faire du commerce et inspirent les commerces de demain », indique Pierre Hausswalt. Soucieux d’offrir aux clients des
centres de shopping Unibail- Rodamco-Westfield des expé-riences innovantes, le jury du concours a posé des critères de sélection exigeants. Le premier critère est celui de développer un concept « retailisable », autre-ment dit qui se prête à la vente de détail. Ensuite, ce concept doit être innovant et différenciant mais également duplicable dans toute la France. Il ne doit pas res-ter circonscrit à la Région pari-sienne, qui l’a souvent vu naître.
En 2017, ce sont plus de 196 entrepreneurs qui ont concouru au Grand Prix des Jeunes Créa-teurs du Commerce. « D’année en année, les candidatures se professionnalisent. Nous avons affaire à des startuppers habitués à pitcher leur dossier, de plus en plus experts. La qualité des projets s'en ressent », ajoute Pierre Hausswalt.
Un précieux tremplin Trois prix sont ainsi décernés. Le premier prix (Grand Prix Unibail-Rodamco-Westfield) per-met de remporter un accompagnement à la prise à bail d’un local commercial dans un centre de shopping du Groupe Uni-bail-Rodamco-Westfield dans la limite d’un million d’euros HT. Le deuxième prix (Prix Boutique) correspond au même type d’appui mais dans la limite de 400 000 euros HT, et le troisième prix (Prix Pop-up) à une aide à la création d’un pop-up store de six mois dans la limite de 100 000 euros HT.
Store design, communication, business plan… les lauréats sont coachés par des professionnels
LES LAURÉATS 2017
Laboté : la cosmétique sur mesure Ce laboratoire repense la conception des cosmétiques, en proposant exclusivement des produits sur mesure. Les produits Laboté représentent une alternative unique à l’offre de série.
Canard Street : le renouveau du canard dans l’assiette À Lille, Canard Street revisite le canard à la sauce « street food ». À la fois lieu de restauration et épicerie spécialisée dans les produits à base de canard, Canard Street livre également à domicile dans la région de Lille.
Liife : la restauration rapide autour du sport et du bien-être Rue des Petits-Carreaux à Paris, Liife propose aux sportifs une alimentation saine et adaptée à leur discipline. À chaque effort son menu, pensé pour répondre aux besoins nutritionnels de chaque sportif : cardio et endurance, musculation et tonicité, protéines ou détox et lowcarb.
QUELQUES LAURÉATS DES ÉDITIONS PRÉCÉDENTES
I Persillé, mi-boucherie mi-restaurant qui se fournit exclusive-ment auprès de producteurs
I Tediber, première marque française de matelas 100 % en ligne
I Lunettes pour tous qui propose des paires de lunettes à 10 euros en moins de 10 minutes
I Izipizi, une start-up de l’optique design
I Marlette et ses préparations bio pour pains et pâtisseries
I Big Mamma, l’empire food et ses sept restaurants italiens
« UNE TRÈS BELLE OPPORTUNITÉ POUR NOTRE DÉVELOPPEMENT »
Lucile Battail, fondatrice de Laboté, lauréate de l’édition 2017 du Grand Prix des Jeunes Créateurs du Commerce : « Notre ouverture prochaine
dans un centre commercial Unibail-Rodamco-Westfield est une très belle opportunité pour notre développement, puisque nous allons pouvoir présenter notre concept de boutique-laboratoire dans un lieu de flux important. Pour nous, la boutique et le digital sont com-plémentaires. Le digital est le relais de la boutique et la boutique le relais du digital. Il faut créer une continuité entre les deux pour que l’expérience client soit complète. »
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Il est toujours difficile de détacher l’immobilier de l’image de rente qu’on lui colle à la peau et tout aussi compliqué de projeter ce secteur dans l’innovation. Autant dire que l’immobilier peine à attirer les jeunes talents. Et pourtant…
L’immobilier, cette industrie du futur qui s’ignore
Gaël ThomasDirecteur de la rédaction de Business Immo
Pour la huitième année consécutive, Business Immo et la Fondation Palladio ont organisé le Forum des métiers de l’immobilier et de la fabrique de la ville où se sont pressés près de 3 000 étudiants et jeunes professionnels en quête d’une carrière dans un secteur trop sou-vent ignoré des pouvoirs publics. Sauf quand il faut couper un ruban…
La première industrie nationaleUn secteur qui n’est pourtant autre que la pre-mière industrie nationale, représentant plus de 10 % du PIB avec plus de 226 milliards d’eu-ros de valeur ajoutée selon une étude EY (lire page 14 à 16). Une industrie qui concentre
quelque 2 millions d’emplois, dont 975 000 hors construction. Un secteur qui connaît une croissance économique 2,5 fois plus rapide que celle de l’économie française. Une indus-trie où trois dirigeants sur quatre envisagent de recruter d'ici trois ans. Qui plus est en contrat à durée indéterminée pour 80 % d’entre eux. « L’immobilier, c’est l'industrie du XXIe siècle », affirme très justement
Bertrand de Feydeau, le président de la Fondation Palladio. « Une grande chance nationale car nous avons des structures com-pétitives et performantes dans la construction, la conception et même l'investissement, avec l'avènement des SIIC et des OPCI. »
L’évolution des usagesÀ condition de promouvoir ce secteur au lieu de le maltraiter. « La fabrique de la ville offre une foison de métiers (pas moins d’une cen-taine dans les secteurs d’activité identifiés) et un champ très large de possibilités pour exprimer ses capacités professionnelles, affirme Marc Lhermitte, associé chez EY. Mais il ne suffit pas de dire qu’un secteur écono-mique est important pour qu’il soit attirant. Il faut écrire un récit collectif. »Et ce récit collectif passera par l’étape innova-tion. Trois acteurs de l'immobilier et de la ville sur quatre ont ainsi placé l’innovation au cœur de leurs préoccupations, conscients de la révolution numérique et de l’évolution des usages qu’elle entraîne. Demain, avec l’allon-gement de la durée de la vie, ce ne sont pas deux ou trois, mais une dizaine de solutions immobilières et urbaines qu’il faudra pouvoir proposer aux usagers de la ville. En attendant la French Tech de l’immobilier, on peut faire confiance à toutes les générations pour sortir l’immobilier de sa case. « Finalement, c'est la ville qui est le premier moteur de l’innovation dans l’immobilier », résume Bertrand de Feydeau.
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Trois dirigeants sur quatre envisagent de recruter d'ici trois ans, en CDI à 80 %
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Savoir intégrer les jeunes talentsFavoriser la mobilité des collaborateurs dans les différentes filières de l’immobilier, adapter le management aux nouvelles générations, promouvoir la diversité et l’égalité… Les équipes de Gecina relèvent ces défis au quotidien.
Elena Popova appartient à la génération des millennials. Quel rapport cette génération vous paraît-elle entretenir avec l’entreprise ?PV : Ce sont des collaborateurs qui veulent apprendre et pro-gresser très vite. Ils attendent d’un manager qu’il soit davantage un leader qu’un chef. L’autonomie qui leur est donnée est à cet égard essentielle. Elle constitue l’essentiel de leur moteur.
EP : Nous intégrons sans doute plus rapidement que par le passé des postes opérationnels et avons besoin de progresser très vite. Le temps de l’information s’est accéléré avec la révo-lution numérique. Le développement des outils d’analyse rend les marchés plus lisibles et accroît sans doute cette exigence en termes de rapidité. Gecina promeut une politique d’égalité entre les femmes et les hommes au sein de l’entreprise. Comment se traduit cette orientation stratégique ?PV : Il s’agit effectivement d’un marqueur fort au sein de l’en-treprise. Le 8 mars dernier, lors de la Journée internationale des droits des femmes, le président de la République Emma-nuel Macron s’est rendu dans nos locaux et a salué notre po-litique d’égalité performante et innovante. Pour la deuxième année consécutive, la foncière est en effet en tête du palmarès de la féminisation des instances dirigeantes, réalisé par l’Ob-servatoire international de la gouvernance des sociétés cotées, Ethics & Boards.
Philippe ValadeSecrétaire général de Gecina
Avec 500 collaborateurs, Gecina présente une vaste palette de métiers. Comment intégrez-vous les jeunes talents qui vous rejoignent ?Philippe Valade : Notre défi consiste à aider nos collaborateurs à se développer et à prendre toute leur envergure. Nous organi-sons des sessions d’intégration où sont présentés tous les métiers du groupe et avons bâti un plan de formation exigeant. Notre budget formation est égal à 5 % de notre masse sala-riale. Mais, surtout, nous sommes attentifs et repérons les collabo-rateurs qui ont un po-tentiel rapide d’évolu-tion afin de les soutenir dans leur progression. Nous avons également développé un parcours cadre dédié avec un accompagnement personnalisé que nous proposons chaque année à plusieurs agents de maîtrise.
Comment organisez-vous les parcours de vos collaborateurs au sein du groupe ?PV : Au-delà de la mobilité interne qui représente plus de 50 % de nos recrutements, nous allons développer un parcours dédié baptisé Graduate Program afin que, dans ses trois pre-mières années, un jeune diplômé puisse connaître au moins trois métiers différents, ceci afin qu’il ait accès à une variété de fonctions avant de se déterminer. Cela facilitera sa mobilité future au sein du groupe. Il est essentiel pour nous de favoriser l’employabilité de nos collaborateurs en les ouvrant à un univers le plus large possible.
Elena Popova : Si je n’ai pas bénéficié de ce programme qui commence après mon intégration chez Gecina, le principe m’en paraît essentiel. Pour un jeune, avoir l’opportunité de découvrir un département, comprendre ce qui lui correspond, ce qu’il veut faire, est un atout réel.
Comment avez-vous découvert votre intérêt pour l’immobilier ?EP : Au cours de mes années d’école de commerce en France, j’ai bénéficié d’une année de césure Amundi Real Estate en investissement paneuropéen. J’y ai découvert le secteur de l’immobilier et compris ce que je voulais faire. Cette expérience a constitué une révélation pour moi.
Elena PopovaAnalyste investissements chez Gecina
Après un MSc en Corporate Finance et Banking à l’EDHEC Business School, Elena Popova débute son parcours professionnel en 2013, au sein de l’équipe investissement international chez Amundi Real Estate. En 2015, elle est embauchée au sein du service acquisition chez LaSalle Investment Management. En janvier 2018, elle rejoint Gecina, en qualité d’Analyste investissements.
Philippe Valade a rejoint Gecina en 2008 après avoir travaillé dans le secteur du luxe (LVMH, Pinault-Printemps- Redoute, Fauchon). Secrétaire général de la foncière, il est aux manettes des ressources humaines et des systèmes d’information.
Nous nous mobilisons pour favoriser l’employabilité de nos collaborateurs
Philippe Valade
L’engagement sociétal, une volonté d’ouverture et de partage
Elena Popova
Meka Brunel. Notre conseil d’administration est paritaire, au-delà même du seuil légal de 40 %.
Est-ce que cela a été difficile à mettre en place ?PV : Cela a demandé une vraie impulsion de la Direction générale. Mais la volonté était là et des efforts ont été consen-tis au regard de cette volonté. Cela fait désormais huit ans que
cette politique a été ini-tiée. Nous avons très ra-pidement évolué. Dès 2011, pour mettre fin aux inégalités salariales, nous avons analysé ces écarts et nous avons mis en place chaque année un budget exceptionnel dédié à lisser ces diffé-
rentiels de salaire. Il est à noter que 20 % de ces rattrapages de salaire ont concerné des hommes. Le lissage s’est fait sur trois ans. Nous avons parallèlement mis en place des indicateurs afin de suivre attentivement les évolutions. EP : Je suis bien entendu sensibilisée aux résultats de cette politique d’égalité entre les femmes et les hommes mais, pour moi, c’est presque un non-sujet. Il est juste tellement évident qu’hommes et femmes sont égaux au sein de l’entreprise.
Gecina est également très engagée en matière de diversité ?PV : Il est très important pour nous de refléter au sein de notre entreprise la diversité qu’on trouve au sein des villes et des quartiers où nous possédons l’essentiel de notre patri-moine immobilier. Cela nous tient à cœur depuis longtemps.
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EP : Je suis une femme. J’ai 27 ans. Je viens de Sibérie. Dans l’immobilier, mon parcours aurait sans doute semblé très atypique et constitué un frein il y a quelques années. Ce n’est plus le cas aujourd’hui.
PV : Quand on regarde le parcours d’Elena, on y voit à l’œuvre une volonté puissante. L’énergie qu’elle a mise au service de son futur professionnel est tout à fait attractive pour un recruteur. Comment avez-vous concrétisé votre politique d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes ?PV : Nous employons environ 500 personnes, dont 60 % de femmes. Depuis 2017, notre directrice générale est une femme,
Nous avons mis en place des dispositifs multiples : soutien de la parentalité, de l’emploi des jeunes et des seniors, du handicap. Cette dernière politique trouve d’ailleurs sa tra-duction avec l’important pourcentage de salariés handicapés au sein de l’entreprise : 12,5 %. Dès 2015, nous avons confirmé notre engagement en faveur de la diversité et notre lutte contre toute forme de discrimination avec la signature de la charte de l’engagement LGBT qui a pour objet de lutter contre les discri-minations liées à l’orientation sexuelle et à l’identité de genre. EP : Je n’étais pas encore embauchée au sein du groupe au moment de la signature de ces engagements sociétaux qui pour moi reflètent une véritable volonté d’ouverture et de partage.
Le président de la République Emmanuel Macron met Gecina à l’honneur pour sa politique paritaire lors de la Journée internationale des droits des femmes.
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Jean-Claude Le Lan Président fondateur de la foncière Argan
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Au cours des années 2000, le secteur de l’im-mobilier logistique s’est professionnalisé. L’ex-ternalisation de la fonction logistique des industriels ou des sociétés de distribution, les « chargeurs », au profit de prestataires logis-tiques, les « logisticiens », a contribué à ce phénomène. La construction de plateformes neuves par des développeurs-investisseurs prises à bail par les logisticiens pour l’entre-posage des produits des chargeurs est devenue majoritaire. « La France a suivi en cela un mouvement déjà initié aux États-Unis, analyse
Des objectifs de construction responsable
La réglementation des installations classéesLa mondialisation des flux a accéléré la muta-tion du marché de la logistique. Venus d’Asie ou d’ailleurs, les produits ou composants ma-nufacturés transitent par les ports du nord de l’Europe, Rotterdam notamment, ou français comme Le Havre ou Marseille avant de prendre le chemin d’entrepôts ou plateformes logis-tiques. Le marché de la grande logistique mo-derne qui s’est ainsi développé se caractérise par des entrepôts très fonctionnels, les entre-pôts de classe A, caractérisés principalement par une hauteur utile de 10 à 12 mètres, un dallage de 5 tonnes/m² bien surfacé avec dur-cisseur, une cour camion d’une profondeur de 35 mètres, une profondeur d’entrepôt d’envi-ron 100 mètres, une porte à quai pour 1 000 m² d’entrepôt, associée à un quai niveleur pour un chargement facile des camions. Le secteur de la logistique est confronté à une réglementa-tion de plus en plus exigeante. « Pour pouvoir stocker des produits combustibles en quantité supérieure à 500 tonnes et dès que la surface dépasse 5 000 m², les entrepôts doivent faire l’objet d’une autorisation préfectorale d’exploi-ter, au titre des installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE), conformément à la réglementation d’origine du 5 août 2002 largement amendée par la réglementation du 11 avril 2017 », explique Jean-Claude Le Lan.
Des entrepôts respectueux de l’environnementLe secteur est également confronté à des exi-gences croissantes en matière de politique environnementale. Pour abaisser la consom-mation d’énergie et réduire le bilan carbone des entrepôts, les acteurs du secteur ren-forcent leur expertise en développement
Jean-Claude Le Lan, président fondateur de la foncière Argan. L’externalisation de la fonc-tion logistique, en janvier 2011, y était de l’ordre de 70 % contre environ 50 % en France*. » L’évolution s’imposait. Argan est caractéristique des acteurs de l’immobilier logistique qui ont investi ce secteur. Avec une soixantaine d’entrepôts premium, valorisés à 1,3 milliard d’euros fin 2017, Argan est la pre-mière foncière française spécialisée en déve-loppement et location d’entrepôts premium pour des entreprises de premier plan. Entrepôt loué au groupe Casino à Sauvian (34).
Une plateforme logistique de 40 000 m2 développée pour le groupe L'Oréal.
Ce pure player de la logistique partage sa vision d’entrepôts plus respectueux de l’environnement.
Argan conçoit et développe des entrepôts responsables
durable. « Très vite, nous avons intégré des ob-jectifs de construction responsable à nos cahiers des charges, témoigne Jean-Claude Le Lan. En juin 2010, nous avons ainsi livré un entrepôt de 40 000 m2 pour le compte de L’Oréal. Cette plateforme a obtenu le label CERTIVEA HQE® pour les phases de conception, d’aménagement et de réalisation. Elle bénéficie également du label Bâtiment Basse Consommation par
EFFINERGIE®. La conception de cet entrepôt a été guidée par nos objectifs de ré-duction de CO2 et d’efficacité énergétique :
sur-isolation en toiture (180 mm) et en façade (120 mm), chaufferie bois, éclairage naturel for-tement renforcé (densité de lanterneaux en toiture, châssis filants en façade, intégration de châssis vitrés en façades de cellules), chauffe-eau solaire, éclairage basse consommation asservi à la détection de présence, récupération des eaux pluviales, etc. »
La foncière travaille en permanence à la conception d’entrepôts toujours plus respec-tueux de l’environnement. Ainsi, en 2018, ses entrepôts seront équipés d’une centrale pho-tovoltaïque destinée à l’autoconsommation de l’exploitant. « Aujourd’hui, la courbe d’évolu-tion du prix de vente de l’énergie fossile et celle du coût de production de l’énergie photovol-taïque sont en train de se croiser, la première étant ascendante, la seconde étant descen-dante ; c’est un moment idéal pour investir dans ce type d’énergie renouvelable », analyse Jean-Claude Le Lan.
* Source : Observatoire Cegos, janvier 2011.
Argan est la première foncière française spécialisée en développement et location d'entrepôts premium pour des entreprises de premier plan comme BMW, Auchan etc.Expert global innovant et performant en immobilier logistique, il détient un parc d'une soixantaine d'entrepôts premium, valorisés 1,3 milliard d'euros à fin 2017.
ARGAN EN BREF
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Le Big Data et les algorithmes de l’intelligence artificielle appliqués au secteur de l’immobilier, c’est le pari gagnant de la start-up zurichoise, récemment installée en France.
La plateforme d’évaluation PriceHubble poursuit son développement
Loeiz BourdicDirecteur de PriceHubble France
Fondée à Zurich début 2016 et installée à Paris à la Station F depuis juillet 2017, la start-up PriceHubble innove avec ses offres de services d’analyse, de valorisation et de prévision pour les marchés immobiliers, grâce au Machine Learning*. « Nous sommes capables de valo-riser automatiquement un actif en fonction de ses caractéristiques et de sa localisation, et d’anticiper l’impact des évolutions urbaines sur sa performance à venir », explique Loeiz Bourdic, le directeur de PriceHubble France.
De très grands volumes de donnéesLa start-up zurichoise s’adresse à l’ensemble des acteurs du secteur : portails immobiliers,
banques, gestionnaires de for-tune, compagnies d’assurance, investisseurs institutionnels, dé-veloppeurs et grands utilisateurs, pour des analyses à l’investisse-ment ou en gestion de portfolio… Ses outils leur permettent d’ana-lyser les différentiels de perfor-mance des actifs, d’affiner leurs
stratégies immobilières et d’identifier les opportunités d’investissement à fort poten-
tiel. « PriceHubble collecte de très grands volumes de données en lien directement ou indirectement avec l’immobilier et les met à disposition de ses clients via des plateformes d’analyse et de visualisation ultra-intuitives : environnement urbain autour d’un actif (car-tographie 3D du parc bâti, services urbains, accessibilité en transport, données socio-éco-nomiques…), évolutions urbaines à venir (Grand Paris Express, projets urbains, gentri-fication…) et dynamiques de marché im-meuble par immeuble (locataires, vacance,
demande placée, transactions…) », décrit Loeiz Bourdic.
Des applications pour identifier les territoires les plus porteurs du Grand ParisLa start-up séduit les acteurs de l’immobilier. En 2017, la société de gestion La Française a noué un partenariat avec PriceHubble afin d’identifier les zones les plus prometteuses, pour profiter du développement des quartiers
où se situeront les stations de métro du Grand Paris Express. La même année, CBRE, leader du conseil en i m m o b i l i e r d’entreprise, a
développé avec la jeune pousse zurichoise un nouvel outil d’aide à la décision permettant d’analyser l’évolution des valeurs immobi-lières en lien avec les grandes évolutions urbaines : CBRE Predictive Analytics powered by PriceHubble. Cet outil lui a permis d’iden-tifier trois zones à fort potentiel tertiaire au sein du Grand Paris (le Nord parisien, Paris-La Défense et Châtillon-Montrouge/Bagneux) et de dresser des estimations de l’évolution des valeurs locatives de ces zones. Dans le cadre de son activité de gérant de SCPI et OPCI, la société de gestion Voisin vient d’annoncer la signature de son partenariat avec PriceHubble, qui lui permettra d’affiner ses stratégies immobilières et d’identifier les opportunités d’investissement.
* Apprentissage statistique. © D
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Valoriser automatiquement un actif et anticiper ses performances
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Le secteur immobilier en France contribue à 10 % du produit intérieur brut (PIB), dont plus de la moitié est attribuable à la gestion immobilière et un tiers à la construction. Cette proportion est conforme à la moyenne européenne : parmi les principaux pays de l’Union européenne, la Suède fait figure de leader avec près de 50 % de plus de contribu-tion, alors que l’Espagne et surtout l’Italie sont nettement en retrait.
La crise a amputé de 20 % environ la valeur ajoutée du secteur en France mais il croît au-jourd’hui 2,5 fois plus vite que l’économie dans son ensemble, tiré en particulier par la pro-motion, mais aussi l’expertise-conseil.
8 % de l’emploi salarié en FranceLe secteur représente 8 % de l’emploi salarié en France avec deux millions d’emplois dont la moitié dans la construction et un tiers dans la gestion immobilière. La productivité du travail dans les activités de services est en effet traditionnellement beaucoup plus élevée que dans la construction. Cette dernière a perdu 11 % de ses effectifs depuis la crise mais la si-tuation s’est stabilisée en 2017. La reprise de l’emploi est beaucoup plus dynamique dans la promotion et surtout l’expertise-conseil.
Si le secteur de l’immobilier bénéficie de la reprise économique mondiale, il doit désormais relever le défi de la transition énergétique pour une croissance durable et accroître ses dépenses de recherche et développement.
Le dynamisme retrouvé des métiers de l’immobilier LE RÔLE MAJEUR DES SIIC
Avec 46 millions de mètres carrés détenus, les sociétés d’investissement immobilier cotées (SIIC) jouent un rôle majeur dans les évolutions du secteur immobilier. Elles prévoient d’investir plus de 20 milliards d’euros dans les cinq prochaines années, générant ainsi un demi-million d’emplois directs et indirects (source : IEIF).
Ces investissements contribuent au dynamisme des territoires, que ce soit le renouvellement urbain, le développement économique durable de la ville ou l’innovation pour créer la ville intelligente du futur.
Du fait de leur gestion prudente et de leur stratégie de long terme, les SIIC ont bien résisté à la crise financière globale. Le régime de transparence fiscale qui procure une grande agilité de gestion et d’arbitrage ainsi que leur taille importante permettent d’attirer les flux de capitaux en provenance d’investisseurs institutionnels français et étrangers et de sécuriser le financement des opérations immobilières, tout en offrant une diversification patrimoniale attractive. Les performances financières sont au rendez-vous ainsi que les retombées sociétales.
Pierre Schœffler Senior Advisor, Institut de l’épargne immobilière et foncière (IEIF)
buent à redynamiser le monde immobilier. La croissance et l’emploi reprennent dans pratiquement toutes les composantes du sec-
teur : la construction bien sûr mais aussi les activités de services comme la gestion immo-bilière, l’architecture et l’urbanisme, l’ingé-nierie, la promotion, la commercialisation, l’investissement et l’expertise-conseil qui regroupe les métiers de divers domaines : droit, fiscalité, finance, environnement et technique.
La crise financière de 2008 a débuté dans un petit segment du secteur immobilier, le mar-ché des crédits à l’habitat subprime aux États-Unis, pour se propager à l’ensemble de la pla-nète. En Europe, où la crise a été amplifiée par les fragilités de la construction européenne, les activités immobilières dans leur ensemble ont payé un lourd tribut avec des années de croissance molle alors même que les prix de l’immobilier étaient soutenus par la politique ultra-accommodante mise en place par la Banque centrale européenne en soutien à l’économie.
La page de la crise financière globale se tourneL’embellie sur l’économie mondiale depuis deux ans, le développement des métropoles et l’essor des nouvelles technologies contri-
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Le secteur immobilier en France contribue à 10 % du PIB
Les difficultés de recrutement sont impor-tantes, particulièrement dans la gestion im-mobilière et l’ingénierie car les métiers de l’immobilier souffrent d’un déficit d’image. Les besoins sont répartis sur l’ensemble du territoire et pas seulement en Ile-de-France.
La nécessaire mutation du secteur est en marcheLe monde immobilier doit se transformer pour s’adapter aux nouvelles réalités du mar-ché, qui s’expriment principalement au travers de la digitalisation et des nouveaux usages sociétaux, de plus en plus complexes. Il doit aussi relever le défi de la transition énergé-tique pour une croissance durable. Les dé-penses de recherche et développement des entreprises immobilières en France restent très inférieures aux autres secteurs : plus de deux fois moindres si on les rapporte au chiffre d’affaires. La multiplication des normes, l’ins-tabilité législative et la complexité des procé-dures représentent en effet des obstacles à l’innovation mais des considérations structu-rantes sur le long terme peuvent constituer des moteurs, notamment le besoin de s’adap-ter aux changements climatiques.
www.ieif.fr
36 Vues de l'intérieur
SIIC+ - Juillet 2018
Peut-on parler d’un style « Sarah Lavoine » ?Sarah Lavoine : Je ne revendique pas un style en tant que tel mais avant tout une sensibilité qui pourrait se définir par le métissage de dif-férents univers et la couleur que j’essaie de magnifier.
Thierry Laroue-Pont : Particulièrement sensible à la nouvelle vague des intérieurs mixant les univers de la maison, du bureau et de l’hôtellerie, je suis convaincu que ce métissage est facteur de bien-être sociétal et de performance économique. Je me suis naturellement penché sur le travail de Sarah Lavoine, dont j’apprécie les recherches sur la couleur (avec son « bleu », qui est devenu sa marque de fabrique), l’inspiration puisée dans l’univers du voyage et, bien sûr, la « cross-fertilization » entre les univers pro-fessionnels et personnels.
Comment décririez-vous les grandes lignes du projet d’aménagement intérieur de l’opération Seine 62 ? SL : Nous avons créé un univers où l’esthé-tique, la couleur et la douceur participent à une nouvelle expérience au travail. Du concours à la livraison, nous avons échangé avec les équipes de L’Oréal sur les nouveaux usages, du flex office aux postes dynamiques. L’offre globale est riche, avec des espaces diversifiés.
TLP : Avec ses 59 000 m2, Seine 62 repré-sente la plus importante opération tertiaire développée en Ile-de-France en 2017. La mis-
sion de l’architecte d’intérieur aura donc été de parvenir à casser les codes du gigantisme.
Quelle a été votre feuille de route pour traiter les espaces intérieurs ?SL : La première phrase du brief que nous a donné L’Oréal portait sur la nécessité d’em-mener près de 2 200 personnes du centre de Paris à Levallois et de les rendre heureuses. Il y a beaucoup de divisions dans cet immeuble de bureaux ; nous nous sommes donc adaptés pour créer une ambiance spécifique à chaque espace tout en conservant la cohérence de l’ensemble sous l’égide d’une marque forte.
TLP : Sarah Lavoine a réussi à concilier les contraintes d’un investisseur institutionnel qui ne veut pas d’un actif trop typé avec les exi-gences d’un utilisateur global de renom. Le rôle de l’architecte d’intérieur dans cet univers de contraintes est capital. Le succès de sa réa-lisation tient dans sa capacité à réinventer les usages au sein d’univers de plus en plus poreux.
Réinventer les usages des bâtiments tertiaires
Elle est l’une des icônes du design les plus en vue du moment. Il est l’un des grands patrons de l’immobilier les plus talentueux de sa génération. Leur rencontre porte un nom : Seine 62, le siège de L'Oréal Luxe à Levallois-Perret. Interview croisée entre Sarah Lavoine et Thierry Laroue-Pont.
Les SIIC en quelques chiffres
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Source : IEIF - PwC
34 %Europe
24 %Grand Paris(hors Paris intra-muros)
19 %Régions
23 %Paris
5 %Parcs mixtes et parcs tertiaires
51 %Commerceset centres commerciaux
32 %Bureaux
12 %Autres
RÉPARTITION GÉOGRAPHIQUE DU PATRIMOINE. NOMBRE DE SOCIÉTÉS À FIN 2017
29SIICfrançaiseset 10SIICnondomestiques
RÉPARTITION DU PATRIMOINE PAR TYPE D’ACTIFS.
34 %Europe
24 %Grand Paris(hors Paris intra-muros)
19 %Régions
23 %Paris
5 %Parcs mixtes et parcs tertiaires
51 %Commerceset centres commerciaux
32 %Bureaux
12 %Autres
NOMBRE DE MÈTRES CARRÉS DÉTENUS.46millions exclusivement par les SIIC françaises
INVESTISSEMENTS IMMOBILIERS.
22 Mds€
d’investissements prévus sur 2017–2021
170millionsd’heures de travail dans le BTP
520000emploiscréés au total pour la période 2016-2021
1 M€
investis par les SIIC
1emploi direct
17emplois indirects
6emplois induits
EMPLOIS DIRECTS ET INDIRECTS CRÉÉS.
24emplois au total
Sarah Lavoine Architecte d’intérieur
Thierry Laroue-Pont Président du directoire de BNP Paribas Real Estate
Notre défi pour Seine 62 : parvenir à casser les codes du gigantisme
Par Sandra Roumi, Rédactrice en chef de Business Immo et d'In Interiors et Sophie Roulet, Conseillère éditoriale d'In Interiors
Créer un univers permettant une nouvelle expérience au travail
Au cœur des Bureaux l'Oréal Luxe, Seine 62.
Liste des SIIC *
I AFFINE REI ALTAREA COGEDIM I ARGAN I CARMILA I CEGEREAL I COVIVIO I EUROCOMMERCIAL PROPERTIESI FONCIÈRE ATLAND I FREY I GECINA I HAMMERSON I ICADE I KLÉPIERRE I MERCIALYS I OFFICIIS PROPERTIES I PAREF I PATRIMOINE & COMMERCE I SOCIÉTÉ DE LA TOUR EIFFEL I SOCIÉTÉ FONCIÈRE LYONNAISE I UNIBAIL-RODAMCO-WESTFIELD I VASTNED RETAIL I WERELDHAVE
* Membres de la FSIF