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Rapport Annuel CIPCRE 2007

'il est un événementqui aura profondé-

ment marqué l'équipe duCIPCRE au cours del'année qui s'achève, c'estbien la disparition deMonsieur Silas Ghomdum,responsable du ServiceAdministratif et Financier etdélégué du personnel.Dévoué, loyal et profon-dément respectueux deses collègues et desrègles et procédures de la maison, il aura été unbrillant serviteur des idéaux du CIPCRE jusqu'àcette date fatidique du 5 octobre où la mort estvenue l'arracher à notre affection.

Malgré le vide que cette disparition aura créé aumilieu de nous, nous n'avons pas baissé les bras.Comme par le passé, nous avons continué à nousbattre sur plusieurs fronts, ici pour accompagnerdes initiatives paysannes, là pour mobiliser descommunautés de foi contre le fléau de la traite desenfants à des fins d'exploitation sexuelle, là encorepour impliquer les établissements scolaires dans lalutte pour un environnement sain et vert. Nousn'avons pas manqué de jouer notre partition dansle concert de la société civile émergente ni de pro-mouvoir l'approche genre dans nos interventions,encore moins de faire savoir aux plans national etinternational ce que nous faisons et comment nousle faisons.

Bonne lecture !Pasteur Jean Blaise KenmogneDirecteur Général du CIPCRE

DDiirreecctteeuurr ddee PPuubblliiccaattiioonnPasteur Jean Blaise KENMOGNE

RRééddaacctteeuurr eenn CChheeffEugène FONSSI

MMiissee eenn lliiggnneeBruno SOUFO

SSeeccrrééttaarriiaattChristance NEKAME

IImmpprriimmeerriieeSam Commerce et ServicesTel. 77 14 04 98 Yaoundé

OOnntt ccoollllaabboorréé àà cceettttee ppuubblliiccaattiioonn- Dr KÄ MANA- Samuel SOFFO TODJO

- Elidja ZOSSOU- Barka CHABI GUENOUFEPA- Paulin Jésutin DOSSOU- Alphonce AZÉBAZÉ- Georges MESSE- Mirabelle DAMTSE- Jean Daniel NDÉ- Anne Marie SOB- Roger KOUAM- Gille NZODA- David ATEMKENG- Aimé KAMGA- Régine KENMOÉ- Pascal Aimé MBOKOUOKO- Claude NWAFO- Sebastien FORNEROD- Mia C. OSTEGAARD

SSSSOOOOMMMMMMMMAAAAIIIIRRRREEEE

BBRREEFF HHIISSTTOORRIIQQUUEE

EDITORIAL .............................................................2

CONTEXTE GÉNÉRAL D’INTERVENTION..............3

PROMOTION DE L'EDUCATION ECOLO-GIQUE ET CITOYENNE.....................................15

PROMOTION FOI ET ACTION SOCIALE......18

PROMOTION DE L’APPROCHE GENRE ETDEVELOPPEMENT..............................................24

COMMUNICATION POURLE DEVELOPPEMENT.......................................26

CONTRIBUTION AUX PRODUITS PROPRESDU CIPCRE............................................................28

CONTRIBUTION AU RENFORCEMENT DES CAPACITES DE LA SOCIETE CIVILE...30

NOS STRATÉGIES ET RESSOURCES .............34

POUR CONCLURE...............................................38

LISTE DES ABRÉVIATIONS..............................39

PROMOTION DES INITIATIVES LOCALESDE DEVELOPPEMENT.........................................4

Le présent rapport est disponible dans toutes les Directions Nationales du CIPCRE, à la DirectionGénérale et au CCS. Vous pouvez également le découvrir sur notre site www.cipcre.org

SSSS

e Cercle International pour la Promotion de laCréation (CIPCRE), ONG d'obédience chré-

tienne et de droit camerounais, est né dans les années90, dans une Afrique en pleine effervescence démo-cratique mais profondément marquée par une crisesociale, morale, économique, culturelle, spirituelle etenvironnementale. Dès ses débuts, le CIPCRE s'estdonné pour mission d'amener les populations,hommes et femmes, éprendre en charge leur propredéveloppement en relation avec la problématiqueécologique prise dans un sens large. La volonté étantainsi de contribuer à la construction en Afrique d'unesociété fondée sur les valeurs évangéliques, c'est-à-dire une société démocratique, juste, équitable,humaine, saine et verte.

Dans sa zone d'intervention, qui couvrel'Afrique Centrale et Occidentale, à travers les deuxDirections Nationales au Cameroun et au Bénin, leCIPCRE s'est rapidement lancé dans des pratiquessociales touchant le monde rural, le monde urbain,l'univers scolaire et universitaire, les milieux reli-gieux, bref tous les lieux susceptibles défaire incar-ner "l'écologie" en tant que promotion de la vie danssa globalité. Depuis peu, il s'est également investidans la lutte contre la fracture numérique entre leNord et le Sud à travers WAGNE, l'un des 2 départe-ments du CIPCRE Conseil et Services (CCS) installéà Yaoundé.

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CCCCOOOONNNNTTTTEEEEXXXXTTTTEEEE GGGGEEEENNNNEEEERRRRAAAALLLL DDDD'''' IIIINNNNTTTTEEEERRRRVVVVEEEENNNNTTTTIIIIOOOONNNN

n cette année 2007, l'actualité au Camerouncomme au Bénin a enregistré des événements

contrastés tant aux plans politique, socio-écono-mique, qu'environnemental.

Au Cameroun, l'illusion d'une éventuellealternance politique s'est estompée. Et pour cause :le pouvoir RDPC a remporté haut la main le scru-tin couplé de juillet. Le Chef de l'Etat en a tiré pré-texte pour nourrir le rêve secret de procéder à lamodification de la Constitution pour rempiler pourun nouveau mandat en 2011. Au Bénin, les cin-quièmes élections législatives de l'ère du renou-veau démocratique ont eu lieu dans une ambiancesurchauffée marquée par les contradictionsinternes de la commission électorale, la hargne dunouveau gouvernement de disposer d'une majoritéparlementaire au grand dam des partis politiquestraditionnels et des irrégularités. Les remaniementsministériels, d'une étonnante fréquence, ont faitéclater le secteur de l'éducation en 4 ministères.

Sur le plan socio-économique, la croissanceannoncée au lendemain de l'atteinte du pointd'achèvement n'a pas été au rendez-vous. D'après leGroupement interpatronal du Cameroun (GICAM),la croissance a décéléré en 2007 pour se situerautour de 2,7 %. La tension inflationniste est restéevive sur les marchés. Le poisson, les matériaux deconstruction, le riz, la farine, le poulet, le sel ontenregistré des hausses spectaculaires. Pendant cetemps, les principaux produits d'exportation à l'ins-tar de la banane, du café et du coton ont accusé desbaisses de production alors qu'on note un relève-ment de leurs cours sur le marché mondial. Malgréune légère accalmie observée il y a deux ans et dessanctions sévères prises à l'encontre de quelquesdétourneurs de fonds publics, le Cameroun estresté dans le peloton des pays les plus corrompusdu monde. Au Bénin, la croissance économiques'est consolidée en 2007, avec un taux de crois-sance réel du produit intérieur brut estimé à 5,3 %,contre 3,8 % en 2006. Mais la cherté de la vie a étéun grand défi qui, couplé aux mouvements sociauxdans des secteurs vitaux comme la santé, l'éduca-tion et même la douane, peut bien occulter lesefforts de promotion du renouveau économique.L'école qui pour nous est un lieu majeur d'appren-

tissage du changement social est restée, malgré lesdiscours officiels, une fabrique de chômeurs etd'inadaptés sociaux. Quant à l'Eglise, héritièred'une tradition de conformisme, elle n'est pas tou-jours arrivée à amorcer les articulations nécessairespour participer à la résolution des problèmes de lasociété.

Dans cette conjoncture politique et socio-économique, l'environnement n'a pas été en reste.La pression de l'homme sur le sol, notamment dansles Hautes Terres de l'Ouest-Cameroun ont donnéun coup d'accélérateur aux phénomènes écolo-giques anciens tels que la pression sur les espacescultivables avec son corollaire de conflits foncierset de conflits éleveurs/agriculteurs, l'érosion, ladiminution de la fertilité des sols, la disparition denombreuses espèces fauniques et floristiques, etc.La réduction de la capacité d'intervention des col-lectivités locales, doublée d'une paupérisationgénérale, a entrainé dans nos villes l'aggravationdes problèmes d'assainissement. Au Bénin, ont étéinstituées par le Gouvernement des journées men-suelles de salubrité publique sur toute l'étendue duterritoire, la promotion des motos à quatre tempspour lutter contre la pollution atmosphérique, lapromotion du reboisement urbain comme sourced'emploi pour les jeunes gens, la mobilisation d'im-portants fonds en faveur de la lutte contre l'érosioncôtière, le vote de la loi foncière rurale, etc.Cependant, l'on a noté le démarrage de grands pro-jets d'infrastructures sans études d'impact environ-nemental préalables ; les inondations de grandeenvergure dans des villes comme Porto-Novo etqui ont mis en évidence les conséquencesfâcheuses de l'occupation anarchique des exutoiresnaturels ; le très faible taux d'exécution du Plan deTravail et de Budget Annuel (PTBA) 2007 duministère en charge de l'environnement ; l'interdic-tion du prélèvement du sable marin qui n'a pas puêtre effective pendant que l'exploitation du sablelagunaire a démarré avec amateurisme, etc.

C'est dans ce contexte général que le CIP-CRE a poursuivi son travail d'appui-accompagne-ment des populations dans la prise de leur destin.

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l ne fait point de doute que la biodiversité flo-ristique est menacée dans la province de l'Ouest

au Cameroun et particulièrement les plantes médi-cinales, les plantes à épices et les arbres fruitierslocaux.

Plantes médicinales

Pour contribuer à la promotion de la cultureet de la consommation des plantes médicinales,nous avons organisé quatre (4) séances de sensibi-lisation à Bafoussam, Bangangté, à la missioncatholique de Bamendjou et à la chefferie deTchouadeng sur l'importance de la conservation etde la culture des plantes médicinales au bénéfice de387 personnes parmi lesquelles des autorités admi-nistratives, des responsables d'établissements sco-laires publiques et privés, des enseignants, desélèves, des responsables des services publics et pri-vés des arrondissements de Bafoussam et deBangangté. Les membres de trois GIC et les chré-tiens de la paroisse Saint Antoine de Bamendjou etd'une paroisse de l'Eglise Evangélique de Bamékaont été également touchés. Les personnes sensibili-sées à Bamendjou ont acheté 47 plants d'Artemisiaannua et ont bénéficié des appuis conseils pour laplantation et l'entretien de ces plants.

Comme effet induit par les sensibilisations,environ 670 personnes dont 247 femmes ont étéreçues dans nos services. Environ 1 625 plants,2111 sachets de tisanes et 89 brochures ont étéachetés par ces visiteurs. Des plants vendus, 536ont été achetés par l'Université des Montagnes pourenrichir son arboretum.

Nous avons également réalisé un atelierd'information sur l'efficacité de l'Artémisia annuaau Centre Médical d'Arrondissement (CMA) deBayangam au profit de quatorze (14) personnes ducorps médical. L'animation de l'atelier a été assuréepar une pharmacienne qui a fait une étude sur cetteplante à l'Université des Montagnes.

A Bandrefam, ce sont 25 personnes dont 5femmes qui ont été formées sur les techniques deculture, de récolte, de séchage et de conditionne-ment des plantes médicinales. Parmi les bénéfi-ciaires on comptait 5 volontaires du Corps de laPaix et 20 paysans constitués de leaders de 5Groupes d'Initiatives Communes (GIC) des vil-lages environants. A l'issue de cette formation, unepépinière de plus de 300 plants a été installée parles apprenants et servira pour la création des jar-dins de plantes médicinales dans les 5 villagesreprésentés à la session.

Bien plus, nous avons gratifié les parte-naires à la base dans 8 localités que sont Foto,Bangang, Bansoa, Mbouda, Bamekoumbo, Galim,Bandjoun et Bamougoum d'appuis techniques etmatériels dont 10 sacs de compost, 250 plants dePrunus africana, 104 plants d'oseille rouge de gui-née et des semences de Luzerne, Trèfle Vrolelle etLin. En collaboration avec le volontaire du Corpsde la Paix de Bamendjo et de son homologuecamerounais, nous avons introduit en milieu pay-san le Moringa oléifera, une nouvelle espèce

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Dans les zones rurales comme à Porto-Novo et à Bafoussam, nous avons été aux côtés des popula-tions pour les aider à faire prospérer leurs initiatives économiques et de promotion d'un cadre de vie sain.Nos activités ont été diversifiées allant de la promotion des plantes médicinales, des plantes à épices et desarbres fruitiers locaux à l'appui-accompagnement des populations dans la gestion de leur cadre de vie enpassant par l'expérimentation et la vulgarisation de l'élevage du petit gibier, l'appui aux initiatives dedéboisement, la promotion de l'agriculture durable et de la lutte contre l'érosion.

Exposition vente des plantes médicinales de Bangang

Atelier de suivi des paysans pilotes des plantes médicinales à Foto

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reconnue pour sa haute valeur nutritionnelle etmédicinale et qui est particulièrement utile dans letraitement des cas de maladies dues aux carencesalimentaires. Au total, 65 plants et plus de 1600graines de cette espèce ont été introduits dans 11villages.

Nous avons organisé des activités de suiviqui ont permis de renforcer les capacités de 40 pay-san(ne)s. Les ateliers de suivi et d'échanges organi-sés à Foto et Bangang ont regroupé respectivement14 personnes dont 12 femmes et 18 personnes dont13 femmes tandis que les suivis individuels ont étéréalisés de 8 paysans pilotes dont 3 femmes.Comme effets induits, plusieurs méthodes de mul-tiplication des plantes médicinales sont expérimen-tées par les paysans en milieu réel et 60 espèces deplantes médicinales locales sont aujourd'hui culti-vées aussi bien par ces pays que par de nouvellespersonnes. Au total, les paysans pilotes ont produitenviron 8 340 plants de plus de 40 espèces, 8 000litres d'infusions, 7 772 sachets de tisanes et 15litres de sirop. La vente de leurs productions leur apermis de dégager des revenus additionnels éva-lués à un montant global d'environ Fcfa 3 558 750.

Dans le Nord-Ouest, nous avons mené 3groupes d'activités pour vulgariser la culture desplantes médicinales : les sensibilisations, les appuismatériels et l'accompagnement des partenairesdans le marketing de leurs produits.

Quatre (4) séances de sensibilisation ont étéorganisées dans la ville de Bamenda sur l'impor-tance de la conservation de la culture et de laconsommation des plantes médicinales : les deuxpremières pour répondre aux demandes de FOWICet de la Délégation Provinciale du MINPROFF, lesdeux autres dans le cadre de la célébration de laJournée Internationale de la Femme Rurale et desJournées Portes Ouvertes de NWADO. Environ715 personnes de diverses catégories socio-profes-sionnelles ont été touchées dont 67,5 % de femmes.

Quant aux appuis en petits matériels, deuxséchoirs ont été construits au profit des groupes

ARIFA GIC DESIKANG pour le conditionnementdes plantes médicinales, une brouette, des plants,de la fumure organique et du fil barbelé apportés augroupe ATWID Kongagdzeng pour renforcer laprotection de son jardin. Tous ces partenaires ontreçu un appui en matériel d'emballage et d'étique-tage pour améliorer la valeur ajoutée des tisanesproduites. Grâce à leurs séchoirs, les groupesARIFA GIC et DESIKANG ont produit 65 kg detisane. Une nouvelle plante, l'Echenesia a été intro-duite par le groupe ATWID. D'après les témoi-gnages recueillis, cette plante soulagerait les 75personnes vivant avec le VIH-SIDA que ce groupeencadre.

En plus des activités planifiées, nous avonsaccompagné nos partenaires dans la commerciali-sation de leurs produits dont nous avons relayé lavente dans nos bureaux. Nous avons ainsi accueillienviron 135 nouvelles personnes dont 80 femmesqui ont pour l'essentiel acheté des tisanesd'Artémisia. Grâce à ces ventes et à celles réaliséesavec notre concours lors des sensibilisations, nospartenaires ont réalisé des bénéfices de l'ordre deFcfa 382 000.

Plantes à épices et arbres fruitiers

Les plantes à épices et des arbres fruitierslocaux ont été promus à travers 3 activités : unesession de formation, la collecte des informationset l'appui en matériels aux partenaires à la base. Lesession en techniques de marcottage a été organi-sée au profit du GIC AGROFOBA de Bangang.Elle a permis de renforcer les capacités de 15 mem-bres dont 10 femmes.

Quant à la collecte des informations sur lesplantes à épices et espèces fruitières, nous avonsprofité des différentes activités de terrain pour laréaliser. Les différents sondages effectués nousrévèlent que bien que très prisés pour leurs épiceset leur bois, certains arbres auraient été abandonnéspar les populations en raison de leur cycle végéta-tif très long et de l'ombrage qu'ils créent sur les cul-tures vivrières. C'est à la suite de ces différentsconstats que nous avons entrepris avec le groupeGEA de Yom IV d'étendre ses activités de domes-tication à la production des plants à épices.

Des appuis matériels constitués de 12 kg deFagara,10 kg de " bush peper " (Medjeng),200graines de " leloum pack ", 200 graines deTétrapleura tetraptéra, 2000 graines de djangsanget du matériel pour la construction des hangars etchâssis de propagation ont été apportés aux parte-naires pour la production des plantes dans les ritesde domestication de Bangang, Bansoa et Bandjoun.Ces appuis ont permis aux promoteurs de réfec-tionner les installations du site de domestication duGEA de Yom IV, de poser 290 marcottes, de pro-duire 2 400 plants dont 38 par bouturage. Ces

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Sensibilisation sur les plantes médicinales à Bamenda

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plants comprennent des espèces à grande valeuréconomique dont des espèces à épices, des arbresfruitiers et de Prunus africana. 1246 boutures deSafoutier, de Prunus africana et de Djansang ontété aussi mis en châssis. Aux membres du GICAGROFOBA de Bangang, les appuis ont essentiel-lement permis de suivre et entretenir leurs installa-tions châssis de propagation et leur parc à bois.

Dans le Nord-Ouest, 3 activités ont été organiséespour promouvoir les plantes à épices et les arbresfruitiers locaux : une session de formation, desvisites de suivi et l'appui à la commercialisationdes plants produits.

La session de formation de Bali sur ladomestication des arbres a été animée par 2 pay-sans pilotes venus du groupe MIFACIG et justi-fiant d'une expérience avérée en domestication desarbres. Trente quatre (34) pépiniéristes dont 10femmes ont renforcé leurs capacités en création etgestion d'un parc à bois dans les domaines de l'in-tégration des arbres dans les systèmes de culture etdu marketing des produits agroforestiers. En guisede démonstration, 40 plants d'arbres constitués deDjansang, de bitter cola, de Kolatier et de " bushpepper " ont été greffés. Vingt (20) marcottes ontété posées sur les fruitiers locaux et sur les arbres àépices. Près de 300 boutures de tiges du fruit de lapassion ont été installées dans le châssis de propa-gation construit à cet effet par les participants. Lesappuis en petits matériels apportés dans les 2 pépi-nières étaient constitués de sachets, d'arrosoirs, decouteaux de greffage, de papiers plastiques, debrouettes, de pelles et des semences d'espèces àépices.

Des visites de suivi ont été réalisées auprèsdes bénéficiaires de la formation. Elles ont permisde noter que les paysans de IDASS ont entrepris legreffage de 20 plants de " bush onion ", posé 25marcottes sur les arbres à noisettes (Coula edulis)et préparé 40 boutures de cette espèce. Les appuisapportés aux paysan(ne)s de Boh et IDASS leur ontpermis de produire 1500 plants issus de la multipli-cation générative, 500 plants issus de la multiplica-tion végétative dont 100 marcottes, 100 plants

greffés et 300 plants de boutures de tiges d'arbres àépices et fruitiers locaux.

L'appui à la commercialisation des plantsproduits a consisté dans la mise en relation dugroupe IDASS avec l'Agence Nationale d'Appui auDéveloppement Forestier (ANAFOR) et de l'UnionBoh avec PAFRA. Un contrat de production de200 plants améliorés d'espèces à épices diverses aété conclu entre ces deux derniers tandis que lesnégociations sont en cours entre les deux premiers.

Elevage du petit gibier

La biodiversité faunique est aussi menacéedans la province de l'Ouest. Pour contribuer à sapréservation, nous avons poursuivi la productiondes géniteurs, l'appui et le suivi des éleveurs, la for-mation et l'installation de nouveaux élevages et laréflexion sur le genre dans la pratique de l'aulaco-diculture.

La stratégie de production des géniteurs aconsisté en l'élaboration d'un plan de mise enaccouplement des animaux sans risque de consan-guinité. A cet effet, nous avons engagé desdémarches en vue d'acquérir 5 nouveaux géniteursmâles de la ferme de l'Université de Dschang.Soixante quinze (75) géniteurs dont 34 jeunesfemelles et 41 jeunes mâles ont été produits à laferme pilote de Bafoussam et sélectionnés pour ladiffusion. Au terme de l'année, la structure ducheptel à la station pilote se présentait comme suit: 17 femelles allaitantes, 5 femelles non gestantes,3 femelles allaitantes, 11 mâles adultes, 4 femellesnon sevrées, 6 mâles non sevrés, 23 mâles sub-adultes, 10 femelles subadultes, 38 mâles castrés,soit un total de 117 sujets.

Pour appuyer et suivre les éleveurs, nousavons élaboré avec eux une planification conjointetenant compte du calendrier agricole dans les diffé-rentes localités. Quarante huit (48) fermes ont étéainsi visitées. Elles détiennent un cheptel de 849aulacodes. Vingt sept (27) éleveurs ont pu générerdes revenus de l'ordre de Fcfa 2 250 000 grâce auxformations dispensées à d'autres paysans, à la ventedes géniteurs ou de sujets réformés.

Les sessions de formation organisées ontpermis de renforcer les capacités de 16 personnesdont 4 femmes en techniques d'élevage des aula-codes. Parmi elles, on distingue 2 volontaires duCorps de la Paix Américain et un stagiaire duCentre National de Formation Zootechnique etVétérinaire de Foumban. Un accent particulier aété mis sur l'importance de la complémentaritéhomme/femme dans l'élevage des aulacodes aucours de ces formations.

Quant aux nouveaux éleveurs, 52 ont étéinstallés dont 6 par le CIPCRE et 46 par 27 ancienséleveurs. Cette installation a permis d'augmenter

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Site de domestication des arbres à Fundong dans le Nord-Ouest

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de 208 sujets le cheptel déjà vulgarisé en milieuréel. Pour identifier les raisons de la faible partici-pation des femmes aux séances de formation et éla-borer des stratégies pour les intéresser à la pratiquede l'élevage des aulacodes, nous avons mené uneétude. Il en ressort que la femme, du fait de sesmultiples occupations, ne dispose pas de tempspour participer aux formations même si elle y estintéressée. Pour des raisons culturelles, le petit éle-vage dans la province de l'Ouest est détenu par leshommes. Dans les familles rencontrées, seuls lesgarçons sont impliqués dans l'élevage des aula-codes dès le bas âge. En plus de ces raisons, l'effortphysique que nécessitent certaines activités enaulacodiculture sont autant de pesanteurs qui limi-tent la participation des femmes à cette activité. Auregard de ces pesanteurs, une des stratégies pourintéresser les femmes à l'élevage des aulacodes estde renforcer le module de formation sur l'approchegenre lors des sessions de formation en aulacodi-culture.

Lutte contre le déboisement

Les appuis aux initiatives de lutte contre ledéboisement se sont articulés autour de la vulgari-sation des techniques de production de plants d'ar-bres, des appuis aux initiatives de reboisement etde la promotion des techniques améliorées d'api-culture.

Les techniques de production des plantsd'arbres ont été vulgarisées à travers un atelier deperfectionnement dans la localité de Bati, Bahouanet Bamendjing. Cet atelier a permis à 16 pépinié-ristes dont 4 femmes de renforcer leurs capacitésen techniques de germination de certaines espècesforestières et espèces à épices, de gestion desplants reconduits, de récolte des semences et d'éva-luation du taux de germination.

Un voyage d'échange organisé au bénéficedes pépiniéristes de 8 villages, notammentBamekombo, Bamendjing, Bangang, Bansoa, Bati,Bamougoum, Bandjoun et Bahouan a également

été utilisé comme stratégie de vulgarisation. Il apermis aux pépiniéristes de partager leurs expé-riences dans les domaines du compostage, de ladomestication des arbres, de la construction desgermoirs et de la conduite des activités annexesaux pépinières.

Les visites de suivi ont été utilisées àBahouan, Bati et Bamendjing comme des occa-sions pour appuyer les pépiniéristes en petits maté-riels dont des sachets plastiques et des semencesd'espèces forestières. Ces appuis, couplés auxconseils prodigués ont permis aux pépiniéristes deproduire 10 250 plants d'arbres de Podocarpus,d'Eucalyptus, de Djansang et de Calliandra. Lesplants produits ont été apportés en appui aux com-munautés villageoises et aux établissements sco-laires accompagnés par l'UPEC.

Dans le Nord-Ouest, nous avons organiséune session de formation en techniques de multipli-cation végétative au profit de deux nouvelles com-munautés de Mbororo et de Fundong. Axée sur lestechniques de production des plants d'arbres, l'or-ganisation du travail de groupe en pépinière et letransport des plants, elle a permis de renforcer lescapacités de 42 personnes dont 25 femmes.L'intérêt des éleveurs Mbororos et de leurs femmespour cette formation s'explique par le fait que cettecommunauté qui se sédentarise de plus en plus,exerce une forte pression sur les pâturages etéprouve le besoin de maîtriser les techniques deproduction et de plantation d'arbres. Leurs femmessont concernées au plus haut point dans la mesure

où les hommes sont en perpétuel déplacement avecleurs troupeaux.

Les appuis apportés aux différents groupesde pépiniéristes Arifacig, Tudig, Mbuondoboh,Gonefun, Teze, Dzeng et Ngondzen étaient consti-tués de 5 rouleaux de plastique, de 2 kilogrammesde semences d'espèces agroforestières (Cordia etGmelina) et de tôles. Au total, plus de 25 pépinié-ristes bénéficiaires ont produit 18 820 plants d'ar-bres et démarré la production de 2500 autres plants

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Les participant(e)s à l’une des sessions de formation enaulacodiculture en Novembre 2007

Installation d’une haie vive à base de Calliandra dans uneexploitation du groupe IDAAS dans le Nord-Ouest

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d'arbres fruitiers locaux et des espèces agrofores-tières. A la pépinière de Teze, les membres ducomité local de gestion ont proposé que l'objectifpremier de la production des plants pour le reboi-sement du point de captage d'eau potable soit revupour prendre en compte la production des plantsd'espèces à haut potentiel économique comme lepalmier à huile.

Un appui financier a été aussi apporté aucomité de gestion de la forêt communautaire deMbuandoboh. Cette bouffée d'oxygène lui a permisde produire des plants selon les besoins des pépi-niéristes et la demande du marché. Ainsi, on peutnoter une commande de 300 plants de palmiers àhuile passée entre le groupe Gonefun et un planteurde la province du Sud-Ouest pour un coût total de150.000Fcfa et une commande de 15.000 plantsagroforestiers de PAFRA au groupe ARIFACICpour un montant de Fcfa 950 000.

Initiatives de reboisement

Trois activités ont été organisées dans lecadre de l'appui aux initiatives de reboisement :une séance de sensibilisation, des appuis à la plan-tation des arbres et deux ateliers de formation.

La séance de sensibilisation sur le reboise-ment à Bandrefam a mobilisé 26 personnes dont 10notables de cette localité qui ont, à l'issue deséchanges, exprimé le besoin d'un appui en plantspour la création de 7 parcelles d'Eucalyptus, 4 par-celles de Podocarpus et la plantation des arbresfruitiers locaux et d'espèces à vertu médicinaletelles que le Pygeum et le Voacanga.

Les appuis apportés à différentes commu-nautés ont permis de planter au total de 5950 arbresdont 4250 Podocarpus et Djansang à Bati dans leurforêt sacrée, 500 calliandra à Bamendjing pour lacréation d'une parcelle de démonstration de la fer-

tilisation organique et de la lutte anti-érosive, 1000Podocarpus et Eucalyptus par le GIC ADB et 200Cyprès et Pinus à la Sous-préfecture de Bangangté.

Quant aux formations, la première a eu lieuà Bayangam et a porté sur la lutte contre les feux debrousse. Trente sept (37) personnes dont 12femmes y ont participé et ont amélioré leursconnaissances sur les différents types de feux debrousse, leurs causes, leurs conséquences sur l'en-vironnement et les stratégies de lutte à mettre enœuvre. La deuxième formation axée sur les tech-niques d'intégration et de gestion des arbres dansles systèmes d'exploitation agricole a été organiséeà Batoufam. Elle a permis à 16 participants dont 3femmes d'échanger et de renforcer leurs connais-sances sur l'importance de la plantation des arbresdans les systèmes agricoles, sur le choix des arbresà planter, les différents modes d'intégration desarbres dans les systèmes d'exploitation agricoles etla gestion et l'entretien des arbres plantés.

Dans le Nord-Ouest, nous avons apporté unappui à la plantation des arbres dans la localité deMbuandoboh. Au total, 820 arbres constitués deCordia, Erythrina et Prunus ont été plantés. Troisautres campagnes de plantation d'arbres organiséesdans les localités de Teze, de Ngondzen et deDzeng ont permis de planter 2 250 arbres. Lesespèces d'arbres plantés dans les 4 sites compren-nent le manguier, l'avocatier, le safoutier, Prunusafricana et Erythrina.

Deux ateliers de formation ont été organi-sés dans la localité de Teze. Elles ont permis derenforcer les capacités de 25 personnes dont 3femmes dans les domaines du fonctionnement d'uncomité local de gestion de l'eau, de la gestion inté-grée des points d'eau et de la gestion des feux debrousse.

Techniques améliorées d'apiculture

Quatre (4) activités ont concouru à la pro-motion des techniques améliorées d'apiculture : lesuivi-évaluation du projet d'apiculture du GICCAELO à Batié, l'atelier de suivi et de planifica-tion à Bamendjo et le suivi des activités du GIC ECà Bamekoumbo. Le suivi-évaluation des activitésd'apiculture du GIC CAELO a permis de releverque ce GIC dispose actuellement de 17 ruches dont12 habitées. L'atelier de suivi et de planificationréalisé à Bamendjo a permis de constater que lesapiculteurs de cette localité ont créé une associa-tion des apiculteurs, construit et installé plus de 20nouvelles ruches kenyannes, produit et planté duCalliandra dans les ruchers. Actuellement, plus de25 000 plants de Calliandra sont en germoir dans25 pépinières. Les structures mises en place per-mettent à ces derniers de produire en moyenne 1500 litres de miel par an pour un revenu minimumde 3 000 000 francs. Le suivi des activités du GICEC de Bamekoumbo a permis de mieux connaîtrece groupe qui compte 9 membres dont 2 femmes et

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Une phase pratique de formation sur les techniques d’intégration et de gestion des arbres dans les systèmes d’exploitation agricole à Batoufam

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dispose de trois ruchers pour un total de 28 ruchesdont 9 ruches kenyannes et 19 ruches tradition-nelles pour une production moyenne de 80 litres demiel par an.

Dans le Nord-Ouest, une session de forma-tion a été organisée et des appuis matériels ont étéapportés aux apiculteurs formés. La session de for-mation a permis de renforcer les capacités de 14apiculteurs et de 9 apicultrices, soit un total de 23personnes de l'union paysanne Boh de Bali et dugroupe IDASS de Mantum. Les thèmes traités ontporté respectivement sur les techniques deconstruction des ruches et sur les techniques derécolte du miel et des autres produits de la ruche. Ala suite de la formation, un appui constitué de 14ruches modernes dont 8 en planches et 6 en bam-bous raphia a été apporté aux groupes bénéficiairespour le démarrage du projet. Chacune de ces ruchesa une capacité de 80 litres.

Fertilisation organique des sols

La vulgarisation des techniques de fertilisa-tion organique des sols a été réalisée à travers uneséance de sensibilisation, une évaluation de 2 pro-jets agricoles, des appuis techniques, financiers etmatériels consentis à 7 projets agricoles et unevisite d'échange.

La séance de sensibilisation organisée auprofit du GIC ELAF a permis de comprendre quel'usage des engrais chimiques est très répandu àFoumbot mais que les utilisateurs ne sont pas tou-jours informés des inconvénients liés à leur utilisa-tion. L'occasion nous a été ainsi donnée d'échangeravec les 20 membres de ce GIC dont 7 femmes surdes alternatives aux engrais de synthèse qui conser-vent les sols et l'environnement à l'instar desfientes de poule dans le cadre de leur projet de cul-ture de maïs.

Nous avons procédé à l'évaluation de deuxprojets agricoles : celle du projet de production desemences de maïs de l'union Madzong Kwanno deBangang a montré que ses membres sont globale-ment satisfaits de leur production qui était d'envi-ron 7,5 tonnes d'oignon, soit une moyenne de 112kg par personne et par parcelle de 200 m². Sur leplan économique, ceux des paysans qui ont venduleurs produits ont pu réaliser des bénéfices moyensde 21 000 FCFA par personne en plus dessemences prélevées sur leur production.L'évaluation du projet de production de semencesaméliorées de maïs de l'union Madzong Kwanno amontré qu'environ 5 tonnes de semences ont étéproduites. 1.6 tonnes ont été distribuées aux 118membres dont 65% de femmes. 1.9 tonnes ont étévendues pour une recette de 950 000 FCFA.

Les 4 nouveaux projets de production desproduits vivriers accompagnés comprenaient unprojet de production de bananier plantain, un pro-jet de production de maïs de consommation et unprojet de production d'oignon. Le premier a bénéfi-cié des appuis techniques en multiplication desrejets par la méthode PFI (Plants Issus deFragments) et des appuis matériels constitués defientes de poule, de compost, de bâches, de sachetsplastiques et l'explants. Ces appuis ont permis à 5pépiniéristes de l'UMK de lancer la production de4 000 rejets de bananier plantain. Des appuisconstitués de fientes de poule et de semences amé-liorées de maïs ont été apportés au 20 bénéficiairesdu deuxième projet, le projet de production dumaïs de consommation du GIC ELAF de Foumbot.Grâce à cet apport, 5 hectares de maïs ont été misen place pour une production estimées à 15 tonnes.Quant au troisième projet qui a porté sur la produc-

tion et la commercialisation des oignons par 13GIC de l'arrondissement de Batcham, il a bénéficiéd'un premier appui qui lui a permis de produireenviron 5,5 tonnes de semences issues de la multi-

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Suivi du rucher du GIC CAELO à Batié

Séance de formation de l’Union Mandzong Kwanno de Galimen techniques de sevrage des plants de bananiers plantains

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plication générative et de la multiplication végéta-tive. Grâce au deuxième appui, 16,5 tonnes d'oi-gnons ont été produits par les GIC. Afin d'aider cesgroupes à vendre leurs produits, une mini-foire aété organisée et a permis de mobiliser plus de 400personnes dont des autorités administratives, poli-tiques et religieuses de l'Arrondissement, les prin-cipaux acteurs de la filière oignon que sont lesgrossistes, les revendeurs, les transporteurs duDépartement des Bamboutos et les encadreurs dumonde rural (AVZ et ONG). Quant au projet deproduction de macabo du GIC " Femme Baisse-toi" de Bandja, nous avons organisé à son profit unesession de formation, lui avons accordé des appuisen intrants agricoles et notamment du compost etrendu des visites de suivi. La session de formationa permis à 15 femmes de ce GIC de renforcer leurscapacités sur la fertilisation des sols à base du com-post. Les visites de suivi ont montré que les appuisapportés pour la production de 6 tonnes de macaboont entraîné une émulation au sein des autresgroupes d'initiatives communes de cetArrondissement qui ont mis sur pied d'une unionpaysanne constituée de 7 groupes d'initiatives com-munes, l'" Union des Femmes Paysannes del'Arrondissement de Bandja ".

Les deux projets d'élevage conventionnelaccompagnés ont porté respectivement sur l'éle-vage de porcs et de lapins. Ces deux projets ont étéinitiés par nos partenaires à la base dans le doubleobjectif d'améliorer leurs revenus et de recycler lesdéjections animales pour la culture des produitsmaraîchers. Au projet d'élevage de porcs du GICPRONAPM de Balenssing, un appui constitué de24 géniteurs de race améliorée, d'aliments dedémarrage et de produits vétérinaires a été apportéqui a bénéficié à 39 personnes dont 19 femmes.Les visites de suivi ont permis de relever que la

phase de croissance des géniteurs se déroule nor-malement. Quant au projet d'élevage de lapin, l'ap-

pui apporté aux bénéficiaires a consisté à reformu-ler le projet avec eux, à élaborer une planificationdes activités et à organiser une session de forma-tion sur l'élevage des lapins pour 20 membres dont9 femmes de l'union Kuichouo Pouaweng deBahouan.

La visite d'échanges organisée à Bangang aoffert un cadre d'échange aux membres du GICPRONAPM de Balessing et du GIC AGROFOBA.Grâce à elle, 14 membres dont 7 femmes du GICPRONAPM ont renforcé leurs connaissances sur lapratique des cultures en couloirs, découvert un jar-din de plantes médicinales, une pépinière agroforestière, un site de domestication des arbres frui-tiers et un rucher. Les visiteurs ont pu observer etcomprendre que l'espèce calliandra, lorsqu'elle estbien gérée ne gêne pas les cultures, mais améliorela fertilité des sols et permet d'augmenter la pro-ductivité des cultures vivrières.

Dans le Nord-Ouest, des appuis ont étéapportés aux unions Mifu et Kekufag respective-ment dans la réalisation de leur projet de produc-tion des semences améliorées d'ignames et des pro-duits maraîchers. Au total, 55 personnes dont 28femmes ont bénéficié de ces deux projets. Al'union MIFU, les appuis apportés ont permis aux26 bénéficiaires de produire 63 seaux de semencesaméliorées d'ignames jaunes, soit environ 1140kilogrammes de semences qui ont été distribuéesaux bénéficiaires pour être multipliées à grandeéchelle. Les appuis apportés à l'union KEKUFAGont été faits dans le cadre de la promotion de "Night paddock manuring farming system ". Cesappuis étaient constitués des semences de piment etde morelle noire, de produits phytosanitaires, depulvérisateurs et d'un apport financier pour la loca-tion des bœufs. L'appui pour la location des bœufsse justifie par le fait qu'en raison de la demandesans cesse croissante des bœufs pour la fertilisationdes sols, conséquence directe de l'adoption de lapratique du parcage nocturne des bœufs par denombreux maraîchers de Babanki, les éleveursMbororos ont revu à la hausse les prix de la loca-tion des troupeaux. Grâce à nos appuis, 29 per-sonnes dont 8 femmes représentant 6 groupes d'ini-tiatives communes de l'union KEKUFAG ont misen place environ 2 hectares de cultures maraî-chères. Environ 10 tonnes de feuilles de morellenoire ont été produites et ont généré des recettesd'environ 800 000 FCFA.

Nous avons amené les populations deBabanki à prendre conscience des risques que pré-sente l'utilisation abusive des pesticides sur leursanté et leur environnement en organisant uneséance de sensibilisation au profit de 57 personnesdont 25 femmes sur les techniques de manipulationdes pesticides de d'épandage des engrais. Les béné-ficiaires ont été également éclairés sur les mesuresà prendre un cas d'intoxication, sur les principauxravageurs des cultures communément rencontrés

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Pratique du Night Paddock manuring farming system par un paysan de Wum dans le Nord-Ouest

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dans la région et sur les nouveaux engrais biolo-giques disponibles sur le marché tels que Kadostin

et Amino. Cette séance de sensibilisation a étéaussi ponctuée d'exercices pratiques à l'effet derenforcer les capacités des participants en tech-niques d'épandage des engrais, d'application despesticides et de manipulation du pulvérisateur.Cinquante (50) fiches de sensibilisation sur lesméfaits liés à l'utilisation des pesticides ont été dis-tribuées aux participants.

Techniques de lutte anti-érosive

Nous avons vulgarisé les techniques delutte contre l'érosion à travers une session de for-mation organisées au profit du GIC ELAF deFoumbot, un suivi de la formation faite à Balessinget des appuis apportés dans les deux localités. Nousavons en outre rédigé le draft d'une fiche techniquesur la lutte antiérosive. A la fin de l'année, 59 per-sonnes dont 26 femmes ont été touchées par lesactivités réalisées. Les visites de suivi ont per-mis aux bénéficiaires impliqués d'accroitre leursconnaissances sur les méthodes de gestion deslégumineuses dans leurs parcelles de cultures encouloirs. A la demande de ces partenaires, 6 000plants de Calliandra ont été mis à leur dispositionpour créer deux parcelles de démonstration de luttecontre l'érosion à Balessing et à Foumbot.

Dans le Nord-Ouest, nous avons organiséune séance de sensibilisation au profit de 19 per-sonnes dont 15 femmes et apporté des appuis tech-niques et matériels aux membres du groupeIDAAS de Mantum et de Bali. A la suite de cettesensibilisation, les membres du groupe IDAAS ontmis sur pied une pépinière d'espèces agro fores-tières. Pour les accompagner dans la mise en œuvrede cette initiative, des appuis constitués desemences de calliandra et de sachets en polyéthy-lène leur ont été apportés.

Gestion du cadre de vie

Au Cameroun, nous avons apporté desappuis financiers contractuels et techniques auxGIC des composteurs et les avons accompagnésdans deux ateliers d'auto évaluation.

Nos appuis ont permis aux 4 GIC de composteursde la ville de Bafoussam d'entretenir et de renouve-ler le petit matériel de travail ; de réaliser desséances de sensibilisation porte à porte dans denouveaux quartiers ; de vulgariser le compost à tra-vers des visites de prospection de vente du compostdans les localités de Yagoud à Bafoussam, deBandja dans le département du Haut-Nkam, deKouoptamo et de Koupankania dans le départe-ment du Noun ; de créer trois parcelles de démons-tration de l'utilisation du compost ; d'organiser 6sessions de formation en techniques de compostagedes ordures ménagères et une causerie éducative.Des micro projets agricoles de production du maïs,du chou, de la morelle noire, d'oignon, de pommesde terre ont été conduits et ont permis aux GIC degénérer des bénéfices de l'ordre de Fcfa 500 000,soit en moyenne Fcfa 125 000 par groupe. Les sen-sibilisations réalisées ont permis de toucher près de1 900 personnes et donné l'occasion à 118 per-sonnes d'apporter une contribution financière deFcfa 178 900 aux GIC pour la collecte des orduresménagères.

Les deux séances de formation organiséessur le site de compostage du GICCOKO ont permisà 23 ménages et 40 personnes dont 19 femmes derenforcer leurs capacités en compostage desordures ménagères. Les 4 formations réalisées parle GICCAELO dans quatre familles leur ont donnél'occasion de créer 3 compostières pour leurs 22membres. Les visites de prospection organisées ontpermis au GICCABIO de vendre 2.5 tonnes decompost à Bandja et au GICCOBAS de contacterde nouveaux clients.

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Appui en plants de Calliandra au GIC ELAF de Foumbot

Travaux en atelier pendant une séance d’évaluation des GIC de composteurs à Bafoussam

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Les ateliers d'autoévaluation ont montréque 1794 sacs ont été produits par l'ensemble des 4GIC. Cette production a été possible grâce à laconquête d'une nouvelle zone de collecte par leGICCOKO. Mille cinq cents quatre vingt et un (1581) sacs ont été vendus pour un revenu total deFcfa 1 581 000, soit une moyenne de Fcfa 395 250par GIC. HYSACAM a apporté un appui considé-rable aux GIC pour l'enlèvement des refus qui coû-tait, avant son arrivée dans la ville, jusqu'à Fcfa 80000 par an à chaque GIC de Composteurs.

Au Bénin, le projet Promotion de laGouvernance Environnementale Locale (PRO-GEL) a démarré par la mise en place de quelquespréalables d'ordre technique, administratif et juri-dique. La réalisation de quelques activités en direc-tion des partenaires a suivi.

Mobilisation

Etant entendu que la réalisation des princi-paux objectifs spécifiques de PROGEL relève desCommunes à qui la loi confère des compétences enmatière d'aménagement du territoire, de gestion del'environnement et du développement local, nousnous sommes évertués à mobiliser la volonté desélus locaux des communes de la zone d'interven-tion du projet. Dans ce cadre, il a été organisé : uneséance de concertation avec les Maires accompa-gnés de leurs collaborateurs ; une communication àla session de la Communauté des Communes del'Ouémé et l'information des conseillers communaux.

Il s'est tenu au siège du CIPCRE-Bénin,une séance de concertation avec les maires sur lamise en route du projet Promotion de laGouvernance Environnementale Locale, en abrégéPROGEL. Ont pris part à la séance de concertation: deux (02) maires (Aguégués et Dangbo) ; trois(03) personnes représentant leurs maires empêchés(Akpro-Missérété, Avrankou et Porto-Novo) ; qua-torze (14) responsables des services spécialiséschargés du développement local, des affairesdomaniales, de l'environnement et/ou de l'hygiènepublique des neuf (9) communes de l'Ouémé ; deux(2) représentants du Préfet des départements de

l'Ouémé et du Plateau et nos cadres. Au terme descommunications, des échanges en plénière et destravaux en sous-groupes, les participants ont com-pris l'esprit du projet et ont convenu des méca-nismes de sa mise en œuvre.

Sur recommandation de la séance évoquéeci-dessus, une communication a été faite à laCommunauté des Communes de l'Ouémé (CCO)réunie en session ordinaire à l'Hôtel de Ville dePorto-Novo. A ce rendez-vous où six (6) Mairesétaient présents en personne, les détails ont étéfournis sur le projet PROGEL et ses mécanismesde mise en œuvre. Il a été retenu de requérir la déli-bération formelle du Conseil de chaque Commune,pour que les engagements (surtout financiers) nesouffrent d'aucun vice. Par transmission d'une notede présentation, par communication directe en ses-sion du Conseil Communal et par rencontres indi-viduelles informelles, les conseillers communauxont été informés de PROGEL et ont délibéré surl'adhésion de leurs communes respectives.

Des séances d'information ont été tenuespour tout le personnel de la Préfecture del'Ouémé/Plateau d'une part et des responsables desservices déconcentrés de l'Etat d'autre part à l'occa-sion de la Conférence AdministrativeDépartementale (CAD). L'objectif était de susciterl'adhésion des uns et des autres au projet PROGEL,puisque le concept de GouvernanceEnvironnementale implique l'Etat, les Communeset la Société civile.

Microprojets

L'identification des microprojets commu-naux a suivi le processus d'appel à proposition ;d'analyse des propositions des communes, de négo-ciation et d'organisation d'un atelier de restitutionet d'échanges sur les microprojets.

Des formulaires ont été conçus et mis à ladisposition des 9 mairies de l'Ouémé pour permet-tre à chacune d'elles de présenter ses microprojetsprioritaires à inscrire au projet PROGEL. Aprèsréception des propositions des mairies, il a étéorganisé de mars à avril des missions d'échangesdans les communes pour d'une part mieux cernerl'esprit et le contenu des activités d'ordre environ-nemental qu'elles ont proposées au titre du projetPROGEL et d'autre part prendre contact avec lesacteurs (communautés de base, groupements pro-fessionnels, etc.) concernés par la mise en œuvredesdites activités.

En juin, s'est tenu à notre siège un atelier derestitution et d'échanges sur la planification desmicroprojets des Communes inscrits dans le cadredu Projet Promotion de la GouvernanceEnvironnementale Locale (PROGEL). Ont pris

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Photo d’ensemble lors de la mise en route du Projet PROGEL

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part à l'atelier : douze (12) responsables des ser-vices spécialisés chargés du développement local,des affaires domaniales, de l'environnement et/oude l'hygiène publique de 7 communes de l'Ouéméà savoir Adjarra, Aguégués, Akpro-Missérété,Avrankou, Bonou, Porto-Novo et Sèmè-Podji ;quatre (4) représentants des services déconcentrésde l'Etat (DDS/DHAB, CeRPA et DDEPN) ; unreprésentant du projet PADPPA ; un représentantde la SNV et les acteurs du CIPCRE-Bénin. Auterme des communications, des travaux en sous-groupes et en plénière, les participant(e)s ont prisconnaissance des microprojets de l'une et l'autreCommunes et ont exploré les possibilitésd'échanges ou éventuellement d'actions communes(intercommunalité). Les check-lists des activitésconstitutives de chaque microprojet ont été passésen revue pour servir de documentation aux servicescommunaux au moment de la planification détail-lée de leurs microprojets respectifs.

Planification

Pendant tout le troisième trimestre de l'an-née, sept (7) communes ont été appuyées pour ren-dre plus précises leurs idées de microprojets. A tra-vers des visites, des échanges et séances de travail,plusieurs microprojets ont été planifiés. La mise en

œuvre a effectivement démarré pour certainsmicroprojets.

Plan de communication environnementale

Sur la base des résultats de l'analyse desituation réalisée sous l'égide de l'UCOME, lesproblèmes environnementaux auxquels les com-munautés sont confrontées ont été mieux appréhen-dés, de même que les systèmes de communicationfonctionnels dans les localités. Les services d'uneagence de communication (BECOM, ex-Griffure)ont été sollicités et le plan de communication envi-ronnementale a été élaboré et validé par les respon-sables des services techniques des mairies le 11octobre. Le plan a prévu trois catégories d'action :Actions médias ; Actions hors médias et lesEvénementiels et actions terrain. La mise en œuvrea commencé vers la fin de l'année par la réalisationdes supports pour les actions médias et la tournéede sensibilisation directe.

Pour les actions médias

Avec l'appui de l'UCOME, un spot TV a étéréalisé; une affiche de 40 x 60 a été conçue : desti-née à sensibiliser le public sur les trois thématiquesprioritaires du PROGEL, elle présente une zone

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CIPCRE BENIN, en partenariat avec la Communauté des Communes de l’Ouémé et EED01 BP 287 P/Novo. Tél : 20 24 72 49 Site web : www.cipcre.org/cipcrebenin

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humide assaillie par les habitations (problèmed'aménagement) et par les déchets de toutes sortes(problème d'assainissement du milieu). Un enfant,habillé en policier, riposte en disant :STOP…LAISSEZ-NOUS UN MONDE MEIL-LEUR ; des démarches en vue d'un partenariat dansle cadre de l'émission TV " L'heure verte " ont étémenées : des rencontres individuelles ont eu lieuavec la SG et le DG de la Télévision nationale envue de nouer un partenariat autour de l'émissionTV " L'heure verte ".

Tournée de sensibilisation

La sensibilisation directe des différentescibles du projet étant retenue comme un axe prin-cipal de communication, elle a été menée com-mune par commune en direction d'une part desconseillers communaux/municipaux et d'autre partdes Chefs des villages/quartiers, des exploitantsdes zones humides, notables, responsables d'asso-ciations et autres leaders locaux sur les problèmesde gestion des écosystèmes humides et leur priseen compte dans l'élaboration des SDAC. Deux (2)communes, notamment celles de Bonou et desAguégués ont démarré avec les préliminaires del'élaboration de leurs SDAC (mise en place descomités de pilotage, lancement des manifestationsd'intérêt pour le recrutement de cabinet).

Autres activités

Trois autres activités ont été menées notam-ment la contribution à l'effectivité des territoires dedéveloppement, la participation à d'autres rencon-tres des communes et la pérennisation des acquisdu projet PROTAIGE-Bénin.

Le partenariat avec les communes a étéaussi marqué par la poursuite de notre contribution

à la conception des projets de territoires du PaysBasse Vallée de l'Ouémé (Aguégués, Dangbo,Adjohoun, Bonou et Sô-Ava) et du Pays Gun(Adjarra, Akpro-Missérété, Avrankou et Porto-Novo). Nous avons régulièrement participé auxJournées Mensuelles pour un Environnement Sain(JMES), notamment dans les Communesd'Adjarra, d'Akpro-Missérété et de Porto-Novo et àdiverses réunions impliquant les acteurs interve-nant dans les Communes partenaires. Le partena-riat avec les artisans s'est poursuivi à travers leSuivi de la boutique centrale des produits artisa-naux. La gestion de la boutique est coordonnée parun groupe de quatre (04) artisans qui suivent l'ap-provisionnement et les ventes des produits.

Bilan

Au bilan des activités préalables, sept (07)mairies sur neuf (09) ont donné leur accord pourcollaborer dans le cadre du projet PROGEL, à tra-vers des délibérations des Conseils Communaux.Le partenariat a été matérialisé par la signature descontrats d'objectifs par chaque Maire. Cependant,les deux autres communes bénéficient des presta-tions du projet pour ce qui concerne les activitéstransversales comme la communication environne-mentale.

La finalisation des microprojets a abouti àretenir onze (11) microprojets répartis de la façonsuivante : cinq (5) relatifs à l'aménagement de l'es-pace communal (réalisation et vulgarisation desSchémas Directeurs d'aménagement desCommunes) intégrant les zones humides ; cinq (5)concernent l'assainissement et l'hygiène et un (1)les militants écologiques (aménagement d'un jardinbotanique). Sur les sept (7) mairies ayant signé descontrats d'objectifs, quatre (4) ont démarré l'exécu-tion de leurs microprojets dont l'achèvement estprévu avant la fin du premier semestre de l'année2008. Les séances de sensibilisation et d'échangessur les problèmes de gestion des écosystèmeshumides et leur prise en compte dans l'élaborationdes SDAC à travers les communes ont permis detoucher 170 élus locaux dont 48 conseillers com-munaux et 122 chefs de village/quartier et quelquesexploitants qui ont été sensibilisés. Les élusconnaissent bien les problèmes des sites humides.Certains ont tenté des actions de protection etattendent d'être renforcés. Pour la réalisation duspot TV, les 5 communes ciblées pour la premièreédition se sont prêtées à l'exercice : 3 Maires enpersonne (Akpro-Missérété, Bonou et Porto-Novo), et 2 adjoints (Adjarra et Aguégués) ontdélivré leurs messages avec forte conviction. Ladiffusion est prévue au début de l'année 2008, demême que l'impression de l'affiche.

Rapport Annuel CIPCRE 2007

L’aménagement de l’espace du jardin Bonou est le fruit de notrepartenariat avec les Communes

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Rapport Annuel CIPCRE 2007

L'école est restée pour nous un partenaire obligé dans la recherche des stratégies pour un environ-nement sain et une citoyenneté responsable. Le contrat vert dont nous avons poursuivi la mise en œuvreau Cameroun et le plaidoyer pour l'institutionnalisation du Plan d'Aménagement de l'Espace Scolaire(PAMES) que nous avons organisé au Bénin visent ces deux objectifs fondamentaux.

u Cameroun particulièrement, nous avonspromu l'éducation citoyenne et l'éducation

relative à l'environnement dans les lycées et col-lèges en même temps que nous avons identifié not-tre collaboration avec la Délégation Provincialedes Enseignements Secondaires.

Observatoires de la citoyenneté

Dans le but de faire des élèves les premiersacteurs de la lutte contre les fléaux sociaux quisévissent dans les lycées et collèges en particulieret dans les milieux jeunes en général, 11 observa-toires de la citoyenneté ont été créés dans 11 éta-blissements scolaires, notamment : les lycées deBayangam, de Massangam et de Bamendou, leslycées classiques de Bangangté et de Bafoussam, lelycée bilingue de Baleng, le lycée technique deMbouda, les CETIC de Bafoussam, Baham etKékem, et enfin le CES de Baïgom. Dans chaqueétablissement scolaire, l'observatoire est constituédes délégués démocratiquement choisis par lesélèves des différentes classes. Chaque classe y estreprésentée par trois délégués. Les observatoiresont pour mission de promouvoir l'éthique scolaireet de jouer le rôle de la police verte auprès desélèves, des enseignants, du corps administratif etde tout autre acteur du milieu scolaire. Ils ont aussipour rôle de dénoncer tout acte et comportement

déviant en vue de susciter une prise de consciencede toute la communauté éducative. Les membresde l'observatoire de chaque établissement seretrouvent une fois par mois dans le cadre de leurassemblée générale pour faire le point sur les acti-vités réalisées.

Causeries éducatives

Trois causeries éducatives ont été organi-sées au lycée de Bahouan, au lycée classique deBafang et au lycée de Bayangam respectivementsur " l'hygiène et la salubrité dans les lycées " et sur" l'importance de l'école dans la vie des jeunes etdans la construction d'une citoyenneté active ". Autotal, 1800 jeunes ainsi que les acteurs de la com-munauté éducative ont été sensibilisés dans lestrois lycées sur les dangers que présente un envi-ronnement sale sur leur santé et les résultats sco-laires et sur la nécessité pour eux de garder leurcampus propre à travers des gestes responsables etcitoyens d'une part et d'amener les jeunes à prendreconscience de l'importance de l'école et de la disci-pline dans leur vie d'adulte d'autre part.

Outils de sensibilisation

Nous avons publié deux numérosd'Ecojeunes, magazine dont 80 % des articles sont

Les membres d’observatiore au CETIC de Galim

Le proviseur du Lycée de Bayangam introduisant la causerie éducative dans son établissement

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écrits par les jeunes scolaires. Le premier a portésur la vie associative en milieu scolaire. Il a été tiréen 1 000 exemplaires. Le deuxième, inspiré parICCO/Kerkinactie, a eu pour thème : La préventiondu VIH-SIDA en milieu scolaire et a été exception-nellement tiré en 2 000 exemplaires.

Nous avons mis à profit notre partenariatavec les lycées et collèges pour diffuser plus de 1000 exemplaires de la Bande Dessinée intitulée " Jacky et Fanny : La Jeunesse trahie " sur le tra-fic des filles à des fins d'exploitation sexuelle. Prèsde 1 600 exemplaires des numéros 19 et 20 d'Ecojeunes ont été diffusés dans les établissements sco-laires partenaires. Pour faciliter cette diffusion, lesanimateurs des clubs dans les établissements, laDélégation Provinciale des EnseignementsSecondaires de l'Ouest et les autres unités opéra-tionnelles du CIPCRE ont été mis à contribution.Au total, 14 établissements scolaires ont bénéficiéde ces outils de sensibilisation.

Education environnementale

Treize (13) établissements scolaires parte-naires, soit plus de 10 000 élèves, enseignants etparents réunis, ont bénéficié des séances de sensi-bilisation sur l'importance des espaces verts dansles institutions scolaires et sur les changements cli-matiques. Les séances de sensibilisation ont étémodérées par les animateurs des clubs CIPCRE-SU et le personnel du CIPCRE sous la supervisiondes chefs d'établissements. Sur la base de la boîte àimage sur le changement climatique, des photos etde la projection des documentaires, nous avonsorganisé des échanges avec les élèves sur la défini-tion des changements climatiques, leurs causes,leurs manifestations, leurs conséquences auxniveaux mondial et local et sur les moyens effi-caces de lutte contre ce phénomène. Un accent par-

ticulier a été mis sur l'importance des espaces vertset le compostage des ordures comme stratégies delutte contre les changements climatiques.

Nous avons organisé un atelier de forma-tion en diagnostic environnemental et montage desprojets en milieu scolaire au Mont Saint Jean deBafoussam au profit de 24 enseignants dont 5femmes de 11 établissements scolaires. A la suitede cette session de formation, des actions d'accom-pagnement ont été menées dans les établissementsscolaires et ont permis aux 24 participant(e)s deréaliser avec la participation de la communautééducative le diagnostic environnemental de leursétablissements avec la participation des élèves, desenseignants et parents d'élèves. Sur la base des pro-blèmes identifiés et des solutions envisagées, ilsont élaboré les plans d'action environnementaux deleurs établissements.

Pour les élèves responsables des clubs vertset des clubs CIPCRE-SU, nous avons organisé unesession de formation sur le thème " Dynamique degroupe et techniques d'animation participative ".Elle avait pour objectif de donner auxparticipant(e)s des outils qui leur permettent desusciter des initiatives au sein de leurs clubs res-pectifs et de mobiliser les membres autour de lamise en œuvre des projets de création et d'entretiendes espaces verts. Au total, 24 responsables dont12 filles des clubs verts et des clubs CIPCRE-SUde 24 lycées et collèges ont participé à cette sessionde formation.

Dans le cadre de la mise en œuvre des plansd'action environnementaux, nous avons apporté unappui de 25 000 plants d'arbres, en compost, engazon et en diverses espèces de fleurs à 13 établis-sements scolaires pour aménager leurs espacesverts. Nous avons aussi apporté un appui matériel

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Travaux en atelier pendant la formation des Responsablesdes Clubs CIPCRE-SU

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constitué de 4 arrosoirs, 40 cahiers, 80 stylos, 15 T-shirts et 15 casquettes à 4 établissements scolairescatholiques dont deux écoles primaires et deux col-lèges pour l'organisation d'un concours de la meil-leure pépinière. Grâce à ce concours, 1 200 élèvesont acquis des notions élémentaires en productionde plants et en gestion des pépinières. Environ1000 plants de Calliandra et Moringa ont été pro-duits et plantés par ces élèves dans leurs établisse-ments respectifs.

Collaboration

Dans le cadre de la collaboration avec laDélégation Provinciale des EnseignementsSecondaires, deux activités ont été réalisées etconcernent les visites de suivi des projets réalisésdans les établissements scolaires et la sélection denouveaux collèges et lycées qui devront bénéficierdes activités du CIPCRE pour l'année scolaire pro-chaine.

Les visites de suivi des projets ont été réa-lisées conjointement avec la cellule chargée desquestions environnementales de la DélégationProvinciale des Enseignements Secondaires avecpour objectifs de permettre aux responsables de laDélégation de se rendre compte de l'effectivité dela mise en œuvre des projets de création d'espacesverts dans les 13 premiers établissements scolairesbénéficiaires des activités du CIPCRE, de mesurerle niveau d'implication de la communauté éduca-tive dans ces projets et d'apprécier l'état d'avance-ment des activités. A la suite de ces visites et sur labase de la qualité du travail fait sur le terrain et desrapports qui lui ont été régulièrement soumis, leDélégué Provincial nous a adressé une lettre defélicitation et d'encouragement.

Comme le prévoit le " Contrat Vert ", lacommission conjointe CIPCRE/DélégationProvinciale des Enseignements Secondaires s'estréunie pour sélectionner sur la base des critèrescommunément arrêtés, les nouveaux établisse-ments scolaires qui devront bénéficier des activitésdu CIPCRE pour le compte de l'année scolaire2007/2008. Au sortir de cette commission, 10 nou-veaux lycées et collèges ont été retenus et com-prennent : le Lycée Bilingue de Foumban, leCETIC de Galim, le Lycée Bilingue de Dschang, leLycée de Fongo Tongo, le Lycée Technique deBangangté, le Lycée de Bandja, le Lycée deBaham, Collège St Joseph de Banjoun, le Lycée deToungang II et le COPOBIT. Ces 10 nouveaux éta-blissements portent à 24 le nombre de lycées et col-lèges qui bénéficieront des activités du CIPCRE aucours de l'année scolaire prochaine.

PAMES

Au Bénin, nous avons mobilisé les acteursautour du paradigme PAMES, échangé avec lescadres de la Direction de la Décentralisation del'Education et de la Coopération et donné un appuià l'élaboration du Plan d'Aménagement de l'EspaceScolaire du CEG de Honvié.

La mobilisation des acteurs s'est concréti-sée par : l'information des autorités communalesainsi que certains acteurs de l'école sur l'impor-tance du PAMES ; le contact des personnes res-sources du Ministère des Enseignements Primaireet Secondaire (MEPS) ; le contact de l'AgenceBéninoise de l'Environnement (ABE) et l'anima-tion des administrations des collèges (CEG deHonvié dans la Commune d'Adjarra et de Vakondans la Commune d'Akpro-Missérété) qui ontmanifesté leurs besoins relatifs au PAMES.

Des séances d'échange ont eu lieu avec lescadres de la Direction de la Décentralisation del'Education et de la Coopération. Ces responsablesont approuvé l'idée de PAMES et ont reçu le docu-ment descriptif élaboré par le CIPCRE sur l'initia-tive PAMES, document dont le contenu sera inté-gré au document de normes en cours d'élaborationau niveau du ministère.

Le processus de la réalisation du Pland'Aménagement de l'Espace du CEG de Honvié estpresque à terme. Déjà quatre séances avec lecomité et plusieurs rencontres individuelles avec leDirecteur du CEG ont permis d'élaborer le projetde document de PAMES.

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Plan d’aménagement de l’espace scolaire du GEG de Honvié

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PPPPRRRROOOOMMMMOOOOTTTTIIIIOOOONNNN FFFFOOOOIIII EEEETTTT AAAACCCCTTTTIIIIOOOONNNN SSSSOOOOCCCCIIIIAAAALLLLEEEE

ous notre impulsion, la CommissionProvinciale Justice, Paix et Sauvegarde de la

Création (CP/JPSC) a organisé deux AssembléeGénérales qui ont permis aux Délégués des 32Commissions Paroissiales d'aboutir à la mise surpied d'un mouvement œcuménique de promotionde la dignité humaine et de défense des Droits del'Homme dénommé Dynamique ChrétienneJustice, Paix et Sauvegarde de la Création, enabrégé Dynamique Chrétienne JPSC.

Tables rondes

Nos appuis à la Coordination Provincialeont permis d'organiser des tables rondes sur leNouveau Code de Procédures Pénales au profit desparoisses dans 8 villes de la province, notammentFoumban, Foumbot, Bafoussam, Bangangté,Bandjoun, Baham, Bafang et Mbouda. Au total,374 personnes dont 12 Présidents de Districts etPrésidents de Régions Synodales de l'EgliseEvangélique du Cameroun, 41 Pasteurs et 322paroissiens dont 98 femmes ont amélioré leursconnaissances sur le Nouveau Code de ProcéduresPénales.

Lobbying

Grâce à nos appuis, les membres de laCoordination Provinciale ont rencontré 10 respon-sables des Eglises membres du CEPCA à qui ilsont présenté le mouvement " DynamiqueChrétienne Justice, Paix et Sauvegarde de laCréation " ainsi que les Commissions Paroissialesexistant dans les Eglises Protestantes. Des person-nalités rencontrées, on comptait 7 Présidents deRégions Synodales de l'Eglise Evangélique duCameroun (EEC), un responsable de NativeBaptist Church (NBC), un de l'EglisePresbytérienne du Cameroun (EPC) et un deCameroon Baptist Church (CBC) qui ont été tousacquis à la nouvelle dynamique mise en place.

Formation

Nous avons organisé une session de forma-tion sur le thème de l'engagement et du militan-tisme qui, a permis à 60 membres des 28Commissions Paroissiales venues de 9 villes de laprovince de l'Ouest de renforcer leurs capacités.Animée par Monsieur André Yimga et le RévérendDocteur Kä Mana, elle avait pour objectif d'outillerles principaux responsables des CommissionsParoissiales pour la construction d'un véritableréseau de militants de la justice, de la paix et de lasauvegarde de la création.

Forum des Jeunes

C'est pour contribuer au combat quemènent les autorités contre l'émigration clandestineet le trafic des jeunes à des fins d'exploitationsexuelle d'une part et pour répondre aux sollicita-tions des jeunes eux-mêmes et de leurs parents à lasuite des projections vidéo organisées au cours dela Campagne Semaines Pascales 2006 d'autre partque le projet d'organiser un Forum des Jeunes a étéinitié. Organisé en collaboration avec l'Unité dePromotion de l'Education Citoyenne (UPEC), le

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Nous avons la conviction que sans la fi, l'action sociale est vouée à l'échec. C'est la raison purlaquelle nous avons réalisé des actions visant à concilier les deux termes de ce dytique dans l'objectif depromouvoir une transformation sociale en profondeur. Pour ce faire nous avons mené des actions de ren-forcement des capacités des leaders religieux et des responsables d'associations, de lobbying et de plaidoyeret enfin d'accompagnement des Comités d'Orientation et de Suivi de la Campagne Semaines Pascales(COS/CSP).

Les participants(e)s au forum des jeunes lors d’une séancede travail en plénière au Lycée Technique de Bafoussam

SSSS

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Forum des Jeunes s'est tenu en septembre au LycéeTechnique de Bafoussam. Il a connu la participa-tion de 70 jeunes dont 29 filles, venus de 7 établis-sements publics d'enseignement secondaire, 4 col-lèges privés laïcs, 2 collèges privés confessionnels,de l'Aumônerie Catholique, de 3 associations dejeunes et de 2 centres de formation de la ville deBafoussam. Avec pour objectif de sensibiliser etmobiliser les jeunes autour du combat contre le tra-fic des jeunes à des fins d'exploitation sexuelle, leforum a connu plusieurs temps forts dont l'exposédu Révérend Docteur Kä Mana sur l'exploitationsexuelle des jeunes en milieu scolaire et en familleavec comme cas pratique l'utilisation de l'Internet.Partant des questions tests qui ont permis à l'audi-toire de comprendre que beaucoup de jeunesconsacrent plus de temps à regarder les films, lesclips et autres feuilletons qu'à étudier leurs leçons,il a déduit que ces habitudes ont conditionné l'ima-ginaire de ces jeunes et leur font croire quel'Europe constitue un eldorado. D'où le désir etl'obsession de quitter par tous les moyens leCameroun pour ces " pays où coulent en abondancedu miel et du lait ". D'où aussi le piège que desproxénètes sans foi ni loi tendent aux jeunes. Pourdétruire cette conception de l'Europe dans l'imagi-naire des participant(e)s, le Révérend Pasteur KäMana leur a proposé quatre armes : développer l'es-prit critique qui leur permettra de regarder lesfilms, les clips et les feuilletons avec beaucoup deréserve ; donner une éducation solide aux jeunes etparticulièrement aux jeunes filles car, les princi-pales victimes de l'exploitation sexuelle sont desjeunes filles analphabètes ; réviser leurs attitudesvis-à-vis de la misère car il existe des pays pluspauvres que le Cameroun mais où l'exploitationsexuelle des jeunes n'a pas pris des proportionsaussi inquiétantes ; éduquer à la sexualité dans sesdimensions culturelles et spirituelles et par le dia-logue entre parents et enfants. Pour conclure son

propos, l'exposant a lancé un cri d'appel en cestermes : "Levez-vous, mobilisez-vous, engagez-vous et construisez le Cameroun pour qu'advienneune société sans prostitution et sans exploitationsexuelle des enfants ". Ce cri d'appel a été suivi parun jeu de questions/réponses qui a traduit toute l'at-tention et l'intérêt des jeunes pour le thème traité.

Une étude sur la bande dessinée " Jacky etFanny-La Jeunesse Trahie " et la projection dedeux documentaires sur Les filières africaines de laprostitution en Europe et le Cameroun comme nou-velle escale du tourisme pédophile ont égalementconstitué des moments de prise de conscience duphénomène de la traite des enfants à des fins d'ex-ploitation sexuelle dans notre pays.

Dans le cadre du lancement national de laCampagne Semaines Pascales à Kribi, de nom-breuses activités ont été organisées, notamment ladiffusion du matériel de sensibilisation, le lobbyingauprès des autorités, la campagne médiatique, lescauseries éducatives, la conférence publique, lasoirée de plaidoyer et le Forum des ChefsTraditionnels du Sud.

Matériels de sensibilisation

La Bande Dessinée " Jacky et Fanny : Lajeunesse trahie " a été largement diffusée dans 30lycées et collèges, 8 écoles primaires et 2 centresde formation et ont permis, en lien avec les cause-ries éducatives organisées par les COS, les ensei-gnants et les animateurs de la CSP, de sensibiliserles jeunes sur le thème relatif à la lutte contre le tra-fic jeunes à des fins d'exploitation sexuelle. En plusdes établissements scolaires, la Bande Dessinée aété également distribuée dans la plupart les hôtelsde la ville de Kribi. Dans les établissements sco-laires comme dans les hôtels, elle a été accueillieavec beaucoup d'intérêt par les bénéficiaires. De

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Photo d’ensemble des participant(e)s au Forum des Jeunes

Travail de groupe lors de la session de formation du COSde Garoua à l’utilisation du Cahier d’Animation

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par son contenu et la vraisemblance de l'histoirequ'elle relate, elle a convaincu les bénéficiaires àadhérer à la lutte.

Mobilisation des autorités

Afin d'assurer le plein succès des activitésde lancement national de la Campagne SemainesPascales à Kribi, des visites de présentation de laCampagne ont été rendues aux autorités adminis-tratives, religieuses et traditionnelles et aux respon-sables des mouvements et associations de cetteville. L'équipe d'animation de la campagneconduite par le Révérend Pasteur Jean-BlaiseKenmogne a sollicité et obtenu des audiencesauprès de l'Evêque d'Edéa, du Premier AdjointPréfectoral, du Préfet et du Secrétaire de la Mairiede Kribi et des séances de travail avec le Curé de laCathédrale de Kribi, le Président du Conseil desEglises Protestantes de Kribi (CEPKRI), l'ImamPrincipal de Kribi, le Président Départemental duSyndicat Patronal de l'Industrie de Tourisme et del'Hôtellerie, les responsables des associationsAppui pour la Protection de l'Environnement et leDéveloppement (APED) et Women's Promotionand Assistance association (WOPA). A chaquerencontre, les interlocuteurs étaient gratifiés desexemplaires de la Bande Dessinée, de l'ouvrageintitulé " Réinventer l'autorité traditionnelle ",de posters, T-shirts et casquettes pour leur permet-tre d'approfondir leurs connaissances de laCampagne Semaines Pascales.

Campagne médiatique

Les médias publics et privés, à l'instar deBeach FM, Kribi FM et CRTV-Sud pour leschaînes de radios, Canal 2 et Equinox TV pour lesChaînes de Télévision et Le Messager pour laPresse écrite ont été mobilisés. Dans chaqueorganes, des reportages sur les activités et desinterviews des organisateurs et des animateurs dela campagne, et notamment les Pasteurs Kä Manaet Jean-Blaise Kenmogne, Mesdames Ekotto etPochangou et Sa Majesté René Désiré Effa ont étéréalisés. Pour compléter l'action des médias, plusde 500 posters et banderoles ont été affichés sur leslieux publics de la ville de Kribi.

Causeries éducatives

Trois (3) causeries éducatives ont été orga-nisées au profit de 300 élèves au Lycée Bilingue,de 400 élèves au Collège Adventiste et de 700 per-sonnes dans la paroisse de l'Eglise Presbytériennede la ville de Kribi. Compte tenu du caractère tou-ristique de cette ville, toutes ces causeries ont

essentiellement porté sur le trafic des jeunes à desfins d'exploitation sexuelle et donné lieu à la distri-bution de la Bande Dessinée Fanny et Jacky. Dansles paroisses comme dans les établissements sco-laires, la projection de deux documentaires l'un surles filières africaines de la prostitution en Europe etl'autre sur Cameroun : la nouvelle destination dutourisme pédophile ont servi de base des échangesentre les animateurs et le public. C'est ainsi qu'ontété dévoilés les circuits et les filières de la prostitu-tion au Cameroun et dans le monde. Il a été égale-ment montré, images à l'appui, que Kribi constituele foyer le plus important de ce fléau au Cameroun,pour aboutir à la conclusion qu'il est temps pour lesjeunes, de détruire dans leur imaginaire, ces sirènesqui présentent l'Europe comme un eldorado et quiles conduisent très souvent dans les réseaux deprostitution.

Conférence publique

Une conférence publique a été organisée enplein air au Carrefour Kingué, lieu connu pour êtrele centre de la prostitution à Kribi, de par sa situa-tion centrale dans la ville. Animée par le RévérendPasteur Jean-Blaise Kenmogne, cette conférence aconnu la participation de 300 personnes dont denombreuses jeunes filles venues "chercher l'argent"comme à l'accoutumée, des parents, des adoles-cents et des jeunes des deux sexes. La projection dedeux documentaires sur "Les filières africaines dela prostitution en Europe" et "Cameroun : lanouvelle escale du tourisme pédophile" a servi decatalyseur au conférencier pour sensibiliser lepublic sur le danger que constituent la prostitutionet le trafic des enfants à des fins d'exploitationsexuelle. Face aux images présentées, le public n'apas manqué d'exprimer son indignation et sa répro-bation.

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Causerie éducative au Collège Adventiste de Kribi

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Soirée de plaidoyer

La soirée de plaidoyer a été organisée pourrenforcer le travail de lobbying fait auprès desautorités de la ville Kribi. Il était question d'unepart de les sensibiliser sur l'exploitation sexuelledes enfants et d'autre part de créer un espace-débatpour leur permettre de mesurer l'ampleur du phéno-mène dans leur ville et d'ébaucher des pistes desolutions pour le combattre. Au total, près de 250personnes dont des autorités administratives, lesChefs Traditionnels des provinces du Sud et del'Ouest, les Responsables Religieux, des Députés etdes Directeurs des établissements hôteliers y ontpris part. Comme lors des causeries éducatives etde la conférence publique, la projection des deuxdocumentaires vidéo a permis de mettre ce parterred'autorités et leaders d'opinion devant les réalitésde l'enracinement profond de la prostitution et dutrafic des enfants dans la ville balnéaire.

Les échanges sur les documentaires ont étéintroduits par Mme Lucie Pochangou, Présidentedu Comité d'Organisation et de Suivi de laCampagne Semaines Pascales (COS/CSP) deDouala. A sa suite et tour à tour, Sœur Anne-Marie,Religieuse ; Pasteur Isaac Roger Nkwuli,Secrétaire Général du Conseil des ÉglisesProtestantes de Kribi (CEPKRI) ; Imam OumarouIsmaïla, de la Mosquée Principale de Kribi ; AbbéSiméon Bédiani, Curé de la Cathédrale de Kribi ;Sa Majesté Ndassi Nenkam Jean Faustin, Chefsupérieur de Bahouan ; Sa Majesté René-DésiréEffa, Président Général de l'Assemblée des ChefsTraditionnels du Sud ; Mme la DéléguéeDépartementale de la Promotion de la Femme et dela Famille ; Monseigneur Jean-Bosco Ntep,Evêque d'Edéa et Président du Conseild'Administration du CIPCRE ; Professeur Kä

Mana et le Préfet du Département de l'Océan ontpointé les nombreuses causes et ramifications d'unfléau qu'ils ont dénoncé d'une même voix. Ils ontrésolu de travailler ensemble pour éradiquer cettecatastrophe pour la jeunesse et pour la nation, car sila jeunesse se prostitue, c'est toute la nation qui est

prostituée.

Forum des Chefs Traditionnels

Placé sous le haut patronage de Monsieur lePréfet du Département de l'Océan, le deuxièmeforum des chefs traditionnels de la Province du Suds'est tenu du 3 au 4 avril à Kribi. Emanation de l'ex-périence positive de celui tenu à Ebolowa en 2006,il a été l'un des moments forts des activités de lan-cement national de la Campagne SemainesPascales. Il avait un double objectif : poursuivre letravail de sensibilisation de ces autorités tradition-nelles sur le rôle capital qu'elles ont à jouer en tantque gardiens de la tradition africaine dans la luttecontre la prostitution, le trafic des enfants à des finsd'exploitation sexuelle, la perversion de la dot et ladéshumanisation des rites de veuvage et offrir à cesautorités traditionnelles un espace de réflexion surleurs fonctions d'auxiliaires de l'administrationdans un contexte de démocratie et de décentralisa-tion. Au total, plus de 155 chefs traditionnels detoute la Province du Sud ainsi qu'une délégation de3 chefs traditionnels Bamilékés venus de laProvince de l'Ouest, de nombreuses autorités admi-nistratives et religieuses et des élus locaux ont par-ticipé à ce forum.

Dans les allocutions d'ouverture, lePrésident Départemental de l'Assemblée des ChefsTraditionnels du Sud pour l'Océan, le Délégué desChefs Traditionnels de l'Ouest, le PrésidentGénéral de l'Assemblée des Chefs Traditionnels duSud, le Directeur Général du CIPCRE représentant

Rapport Annuel CIPCRE 2007

La délégation des Chefs Taditionnels de l’Ouest au Forum de Kribi

Une vue des participant (e)s à la soirée de plaidoyer àl’Eglise Presbyterienne de Kribi

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des organisateurs nationaux de la CSP,Monseigneur Jean Bosco Ntep, Président duConseil d'Administration du CIPCRE et Monsieurle Préfet du Département de l'Océan ont reconnuque Kribi est devenu la destination préférée du tou-risme pédophile. Soulignant le rôle capital deschefferies traditionnelles contre les trois fléauxénoncés par la Campagne Semaines Pascales, cer-tains ont déploré leur instrumentalisation par lespouvoirs publics. D'autres au contraire, ont encou-ragé les Chefs Traditionnels à prendre consciencedu fait qu'ils constituent, en tant qu'auxiliaires del'administration, un maillon important de la chaînede prise de décision dans le pays. Mais pour valo-riser au mieux cette position dans le cadre du plai-doyer pour la femme au Cameroun, les chefs tradi-tionnels doivent être solidaires, proactifs et organisés.

Les deux journées suivantes ont été consa-crées aux conférences sur les trois thématiques dela Campagne Semaines Pascales. Au total, 4 confé-renciers dont le Professeur Kä Mana, Théologien etPhilosophe, Charles Ateba Yene, Journaliste etEcrivain, Professeur Samuel Nten Nlate etProfesseur Charlotte Ndome Ekotto, PrésidenteNationale de l'Association de Lutte contre lesViolences faites aux Femmes (ALVF) se sont suc-cédé au microphone pour traiter des thèmesSignification et Symbolique de la dot et du veu-vage dans l'Afrique traditionnelle, Chefferie tradi-

tionnelle, Décentralisation et Plaidoyer pour lafemme, Valeurs traditionnelles et Education etRôles et responsabilités des femmes dans le traficdes filles à des fins d'exploitation sexuelle, la per-version de la dot et la déshumanisation des rites deveuvage. Tous les exposés ont débouché sur desdébats riches et constructifs. Pour chaque thème,les chefs traditionnels ont, dans les travaux en ate-liers et les discussions en plénière, identifié et ana-lysé les contraintes, les opportunités, les approchesde solutions et les stratégies d'actions communesqu'ils peuvent mettre en œuvre dans le cadre del'Assemblée des Chefs Traditionnels de la Province

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Une vue de participant(e)s au Forum des Chefs Taditionnels à Kribi

Une séance de formation des COS dans la salle deConférence de l’Hôtel INO à Bafoussam

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du Sud pour contribuer à la lutte contre les troisfléaux dénoncés par la CSP.

Dans le cadre de l'accompagnement desCOS, nous avons renforcé leurs capacités etaccordé des appuis à leurs activités de terrain.

Renforcement des capacités

Les 9 et 10 mars, dix-huit délégués desComité d'Orientation et de Suivi (COS) de la CSPde huit villes du Cameroun (Bafoussam, Yaoundé,Douala, Edéa, Bertoua, Ngaoundéré, Ebolowa etGaroua) se sont retrouvés à Bafoussam pour unséminaire de formation en vue de la CampagneSemaines Pascales 2007. Au cours des travaux, leConseiller Théologien du CIPCRE, le ProfesseurKä Mana a donné un exposé sur la symbolique dela dot et des rites de veuvage dans la société tradi-tionnelle africaine avec pour objectif de montrerl'écart entre la signification originelle de ces pra-tiques sociales et leur sens actuel. Trois bandesdessinées liées aux thèmes de la Campagne ontensuite été présentées. Les participants ont bénéfi-cié d'une rapide présentation des documents defond mis à leur disposition, à savoir des résumésd'études et d'ouvrages sur les thèmes de la cam-pagne, une fiche technique sur l'exploitationsexuelle des enfants accompagnée d'un question-naire pour évaluer les risques concrets liés à l'envi-ronnement spécifique de chaque COS. Deux docu-mentaires vidéo sur les filières de la prostitutionafricaine en Europe et sur le développement dutourisme pédophile au Cameroun leur ont été égale-ment présentés.

Quatre (4) sessions de formation régionalesont été organisées au profit des COS du 13 au 15septembre à Yaoundé, du 20 au 22 septembre àEdéa, du 28 au 30 septembre à Bamenda et du 25au 27 octobre à Garoua. Elles avaient pour objectifd'amener les membres des différents COS/CSP à sefamiliariser à l'utilisation du cahier d'animation et àdévelopper des stratégies pour une plus grandefluidité des échanges d'expériences entre lesCOS/CSP. En plus des représentants des 11COS/CSP déjà actifs sur le terrain, d'autres per-sonnes ont été invitées en raison de leur forteimplication dans les activités de la CampagneSemaines Pascales ou de leurs capacités à mobili-ser les groupes cibles pour l'atteinte des résultatsattendus de la campagne. Au total, 86 personnesparmi lesquelles 41 femmes ont bénéficié de ces 4sessions de formation animées l'équipe techniquedu CIPCRE et axées autour de 8 modules à savoirla symbolique de la couverture du cahier, leséchanges d'expérience en techniques d'animation,

l'élaboration d'une grille d'animation, l'exploitationsexuelle des jeunes, les mythes et idées véhiculéessur la prostitution, la dot, les rites de veuvage et surles stratégies de renforcement des échanges d'expé-riences entre les COS/CSP. Afin d'amener les par-ticipant(e)s à tirer le maximum de ces différentsmodules, les travaux en ateliers suivis des restitu-tions en plénière ont alterné avec les inputs des ani-mateurs.

A la suite des enseignements théoriques, lesparticipant(e)s ont été réparti(e)s en quatre (4)groupes d'animateurs avec pour tâche de prépareret d'animer une micro-session sur l'un ou l'autrethème retenu. Les remarques et suggestions faitespar l'auditoire pendant l'exercice a chaque fois per-mis aux groupes d'apprenants de renforcer davan-tage leur capacité en techniques d'animation.

Appui

La Campagne Semaines Pascales lancée,les Cos en ont relayé les activités sur le terrain. AYaoundé comme à Douala, Ebolowa, Bafoussam,Bamenda, Bertoua, Kribi, Mokolo, Maroua etEdéa, ils ont, avec notre appui, touché près de 10000 personnes dans les établissements scolaires,les paroisses, les associations de jeunes et defemmes, les chefferies traditionnelles, les marchés,la rue, les congrégations religieuses, les comitésparoissiaux justice et paix, les associations cultu-relles, etc. Pour l'écrasante majorité des COS, ilsont fait des animations sur la base du Cahierd'Animation, de la Bande Dessinée et de la projec-tion des documentaires. D'autres ont organisé dessessions de formation, animé des émissions radio,monté des saynètes et donné des conférences sur latraite des enfants à des fins d'exploitation sexuelle.Ce faisant, tous se sont préoccupés de l'ancragecontre ce fléau dans leurs localités respectives.

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Séance plénière pendant la formation du COS d’Edéa

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es intérêts stratégiques des femmes ont été ren-forcés à travers des actions de sensibilisation, lerenforcement des capacités du public femmes

bénéficiaires de nos services et des femmes leadersmembres des associations et des partis politiques.

Dans le cadre des actions de sensibilisation, 5000 prospectus, 3 banderoles et 2 pancartes ont étéproduits. Les prospectus, adressés aux femmes, por-taient des messages de sensibilisation sur les écartsde comportement et les dérapages orchestrés par desfemmes et qui sont, dans le contexte de Bafoussamrenforcés par la foire régionale qui coïncide avec lasemaine de la femme. Les banderoles confectionnéesqui portaient des messages de sensibilisation liés authème national de la Journée Internationale de laFemme ont été déployées à trois endroits stratégiquesde la ville. Les pancartes quant à elles portaient desmessages de sensibilisation sur les mauvaises pra-tiques de la dot et la déshumanisation des rites deveuvage et ont été utilisées pour la sensibilisation dugrand public lors du défilé. Le défilé du 8 mars aaussi constitué une occasion de sensibilisation. Il amobilisé 30 membres du personnel du CIPCRE et 20membres des GIC de composteurs. A Bamenda, il aconnu, en plus de la participation du personnel, lamobilisation de 140 personnes dont 25 hommes, tousmembres des unions paysannes partenaires du CIPCRE.

Causeries éducatives

Deux causeries éducatives ont été organisées.La première sur le thème " Communication commesource de violence en milieu scolaire et professionnel" a eu lieu dans les locaux du CICRE pendant lasemaine de la femme. Au total, 77 personnes dont 56femmes constituées en majorité d'élèves des lycées etcollèges de la ville de Bafoussam ont participé à cettecauserie éducative. La deuxième causerie organiséeau profit du Gic PRONAM de Balessing a connu laparticipation de 25 femmes et notables du village et aporté sur le sujet général du droit de la femme came-rounaise vu sous l'angle des différentes lois écrites dupays. De façon plus spécifique, il était questiond'échanger avec les participantes sur les aspects rela-tifs aux droits des veuves et des femmes violées.

Table ronde

Une table ronde et un mini comice des pro-duits agricoles ont été organisés à l'occasion de la

célébration de la Journée Mondiale de la FemmeRurale. La table ronde qui connu la participation deplus de 100 femmes avait pour thème : " Efforts departicipation de la femme Bangang au développe-ment communautaire ". Trois des quatre sous-thèmesretenus ont été animés par trois femmes membres del'Union Madzong La'azizi et plus précisément res-ponsables des GIC ENTENTE, AGROFOBA etLABORIEUSES sous la supervision du CIPCRE. Lequatrième sous-thème a été traité par le Délégué de laPromotion de la Femme et de la Famille duDépartement des Bamboutos. Quant au mini-comicequi a réuni plus de 500 personnes, il a été organisédans la cour de l'école paroissiale de DZONG.L'occasion a été ainsi donnée à près de 80 femmesdont 25 ont été primées d'exposer divers produitsvivriers dont l'oignon, les ignames, les pommes deterres, le maïs, etc.

Renforcement des capacités

En vue de renforcer les capacités des femmesbénéficiaires des services du CIPCRE, une évalua-tion de la prise en compte du genre a été réalisée dansles unions paysannes Madzong Kwanno et MadzongLa'zizi avec pour objectif de d'identifier toutes lescontraintes susceptibles d'entraver une bonne prise encompte des intérêts des femmes dans deux projets encours de démarrage. L'analyse des données collectéesa montré que dans les deux unions, l'accès aux ser-vices offerts par le CIPCRE et aux ressources desunions est régi par le règlement intérieur qui ne pré-sente aucun caractère discriminatoire à l'encontre desfemmes ou des hommes. Quant à l'accès à l'informa-

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Ce n'est point par mimétisme que nous avons adopté l'approche Genre et Développement. C'estdans le but de promouvoir la justice et l'équité dans les rapports homme/femme que nous avons renforcéles intérêts stratégiques des femmes, appuyé les micro-projets des groupes de femmes partenaires du CIPCRE, suivi et renforcé la prise en compte du genre dans nos activités.

Une vue d’ensemble des participants(e)s à la causerie éducative

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tion, il est facilité dans les deux unions par l'organi-sation régulière des assemblées générales et des réu-nions mensuelles.

Dans l'objectif de renforcer les capacités desfemmes leaders bénéficiaires de nos actions, nousavons organisé deux sessions de formation dont unesur l'entreprenariat féminin et l'autre sur le droit. Lasession de formation sur l'entreprenariat qui a eu lieudu 1er au 2 Août dans les locaux du Mont Saint Jeanà Bafoussam a connu la participation de 31 leadersdont 26 femmes et a porté sur les thèmes " Genre etentreprenariat féminin " articulé autour de troismodules : concepts fondamentaux du genre, notionsde base de l'auto emploi et pré requis nécessaires à laréussite d'une activité génératrice de revenus ; lesmotivations à la base de la création d'une activitégénératrice de revenus, contraintes à l'entreprenariatféminin et démarche de création d'une AGR ; partaged'expériences d'entrepreneur(e)s.

La session de formation sur le droit a eu lieule 1er septembre au siège du Gic ELAF de Foumbotsur le thème " Les implications juridiques et socialesdu statut matrimonial au Cameroun ". Au total, 33membres du GIC ELAF dont 7 hommes ont bénéfi-cié de cette formation. Le thème revenu a été traitésous l'éclairage des traditions locales, des traditionsmusulmanes, du Code Civil et de l'OrdonnanceN°81/02/du 29 juin 1981 portant organisation del'état civil au Cameroun.

Au Bénin, l'organisation d'une tournéed'échanges sur le Genre dans les mairies partenairesde CIPCRE nous a permis de nous entretenir avec lepersonnel de tous leurs services techniques impliquésou non dans le projet PROGEL. Cette initiative nousa permis de toucher 68 personnes dont 22 femmes.Ladite activité s'est déroulée dans quatre communespartenaires, notamment Sèmè-Podji, d'Adjarra, deBonou et d'Avrankou.

Appui aux microprojets

Pour contribuer à la satisfaction des besoinspratiques des femmes de la zone d'intervention du

CIPCRE, nous avons apporté des appuis matériels à22 paysans dont 15 femmes de l'association " FemmeBaisse-toi " de Bandja qui lui ont permis de démarrerun projet de culture de Macabo sur une superficied'environ un hectare. Des appuis techniques lui ontété également apportés lors des visites de terrain. Lesvisites de suivi ont permis de noter que 2000 pieds demacabo ont été plantés par les membres et que lesplants se développent bien.

Nous avons apporté des appuis au Projet deFormation des Femmes et Filles Musulmanes deBafoussam pour lui permettre d'assurer la rémunéra-tion des formatrices et d'acquérir du petit matériel decouture. Au stade actuel, 44 jeunes filles inscrites sui-vent régulièrement la formation initialement prévuepour 20 personnes et dont l'objectif est de contribuerà la lutte contre la prostitution infantile et lesmariages précoces.

Prise en compte du genre

Au Cameroun nous avons accompagné lesdifférentes cellules et unités opérationnelles pendantles ateliers de planification, les réunions de coordina-tion, les réunions hebdomadaires et à travers desvisites de terrain. Dans la définition et l'évaluationdes indicateurs de la prise en compte du genre dansleurs activités.

Au Bénin, nous avons organisé une sessionde recyclage du personnel et des membres del'Assemblée des Membres sur ce concept genre enrelation avec le développement durable. Cette sessions'est tenue le 06 septembre dans nos locaux avec lepersonnel technique (09 agents) et 06 membres del'Assemblée des Membres dont une femme. Le ren-forcement des capacités de la Cellule qui a pour butultime de la documenter à travers l'Internet sur leGenre par rapport aux nouvelles thématiques dePROGEL, a consisté en la collecte des informationsintéressantes sur les questions de Genre dans ledomaine de l'eau, à partir des œuvres/ productions dusecrétariat de Gender and Water Alliance (GWA) :Alliance Genre et Eau ; la lecture des articles dediverses agences, des comptes rendus des colloquesinternationaux et de divers ouvrages sur Genre etDéveloppement.

Nous avons procédé aux échanges sur lemécanisme de prise en compte du genre. Cette acti-vité a consisté à revoir les stratégies de suivi transver-sal du genre. A cet effet, a été adoptée et mise à ladisposition des entités une fiche de contrôle des acti-vités qui permet de faire un auto-contrôle genre sen-sible avant toute activité et ceci dès l'élaboration de lafiche technique de l'activité. Nous avons égalementprocédé à l'analyse genre des microprojets de PRO-GEL en faisant ressortir le problème genre que posechaque microprojet, comment agir sur les deuxgenres, quel genre impliquer davantage pour telletâche ou telle autre pour une meilleure atteinte desrésultats attendus.

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Les participantes à la session de formation sur le genre et l’entreprenariat féminin au Mont Saint Jean à Bafoussam

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fin d'informer régulièrement les populationsde la ville de Bafoussam et ses environs sur

les questions écologiques et de développementdurable, nous avons produit 73 émissions dont 48ont été diffusées sur les ondes de la CRTV Ouest et25 sur les antennes de la RUT FM. Pour le faire,nous avons réalisé 12 reportages dont 9 sur les acti-vités menées par les unités opérationnelles du CIP-CRE et 3 sur d'autres activités de développement.Les sujets couverts ont porté sur les techniquesd'intégration des arbres dans les systèmes agri-coles, les techniques de lutte contre les feux debrousse, les plantes médicinales, l'aménagementdes espaces verts en milieu scolaire, les activités dela Journée Mondiale de la Femme Rurale, la com-mercialisation du maïs et la gestion des raphiales.

Nous avons également préparé et réaliséune émission publique villageoise à Bangangté surle thème global de l'apiculture. Le slogan retenuétait " Plantons des arbres et récoltons du miel ".Environ 100 personnes dont 32 femmes sur un totalde 200 participant(e)s planifié(e)s y ont pris part.De nombreux lots constitués de T-shirts, dedépliants sur les changements climatiques, de bro-chures sur la jachère améliorée de Cajanus Cajan,d'exemplaires d'Ecovox et d'Ecojeunes, de 300plants de callandria ont été distribués. Neuf cents(900) plants ont été mis spécialement à la disposi-tion du GIC des amis de l'Abeille et de la Naturequi a mené une grande campagne de mobilisation

des populations pour participer à l'émission.

Grâce à nos productions, nous avons nouédes partenariats avec d'autres médias à l'instar de laRadio Rurale du CTA en Hollande, le Réseau desRadios Rurales des Pays en Développement(RRDP), la Radio Canada International (RCI) etDestination Santé, une radio française. Ces médiasnous envoient périodiquement des éléments audiosur supports CD pour enrichir nos émissions.

Centres de Documentation

Nous avons acquis au Cameroun, 342 jour-naux, 50 brochures et 8 monographies portant surdes sujets divers. Le CEDO s'(est également enri-chi de 18 rapports d'étude dont 5 rédigés par desétudiantes sur l'entreprenariat féminin et le finan-cement des projets de développement des grouesde femmes. Au Bénin, le centre de documentationa été enrichi de soixante sept (67) nouveaux docu-ments constitués de divers rapports d'activités, deplans de développement des Communes parte-naires et de magazines. La grande partie des docu-ments a été acquise à travers la documentation del'étude des sites humides.

CCCCOOOOMMMMMMMMUUUUNNNNIIIICCCCAAAATTTTIIIIOOOONNNN PPPPOOOOUUUURRRR LLLLEEEE DDDDEEEEVVVVEEEELLLLOOOOPPPPPPPPEEEEMMMMEEEENNNNTTTT

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Pour faire savoir ce qu'il fait, le CIPCRE a recouru à diverses formes de communication : en pro-duisant et en diffusant des informations sur ses activités mais aussi en traitant des informations venuesd'ailleurs pour les mettre à la disposition de ses partenaires urbains et ruraux, lettrés ou non. .

Le Centre de Documentation du CIPCRE-Benin se met progressivement en place

Les Délégués Départementaux de la communication et de l’agricul-ture du Ndé présents lors de l’émission publique à Bangangté

AAAA

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Dans le cadre de l'animation du CEDO,nous avons organisé une causerie éducative sur lethème " Elections municipales et législatives 2007: Quels enjeux pour le Cameroun ? ". Trente deux(32) personnes dont 12 femmes ont participé àcette causerie éducative. Les médias présents ontcollecté des éléments sonores qui leur ont permisd'enrichir leurs émissions sur le sujet. Nous avonsaussi produit et diffusé 47 éditions du journal de ladocumentation, résumé de l'actualité locale etinternationale à l'intention du personnel tous lesvendredis matins à la réunion hebdomadaire. Cejournal est désormais enregistré au même titre quel'émission " SOS Environnement ". Tousles lundis au Bénin, une revue de presse est livréeau personnel pour le situer sur l'actualité écolo-gique au Bénin et dans le monde.

Au Cameroun, nous avons recensé 838visites dont 98 de femmes. Leurs principaux cen-tres d'intérêt portaient sur les plantes médicinales,l'aulacodiculture, la fertilité des sols, les culturesvivrières, l'écologie, le développement durable etla promotion humaine. L'outil Internet et l'actuali-sation des catalogues ont énormément facilité l'ex-ploitation de notre documentation par les usagers.Au Bénin, vingt et un (21) personnes en quête d'in-formations ont visité le centre pour des recherchessur divers thèmes dont l'assainissement, l'eau et labiodiversité.

Promotion

S'agissant de la promotion de nos publica-tions et de nos activités, nous avons diffusé lesnuméros 36 et 37 du journal Ecovox auprès de 600abonnés à travers le monde. Mille cent dix huit (1118) ouvrages de la Collection Foi et Action ontété également diffusés. L'outil Internet nous a per-mis de suivre le dépôt de nos ouvrages au CRA-FOD à Kimpese en RDC. Les dépôts du CentreNational d'Evangélisation et de la Librairie desPeuples Noirs à Yaoundé ont également été appro-visionnés. Nous avons sélectionné un échantillonde 60 photos illustrant les activités réalisées parl'ensemble des 6 cellules et unités opérationnellesque nous avons légendées et affichées sur le babil-lard.

Le grand public a été informé de nos activi-tés au Bénin à travers la réalisation et la transmis-sion à la Direction Générale d'un dossier de texteset d'images pour la mise à jour du site Web. Cedossier comprend : des images sur le lancement duprojet PROGEL ; un point sur les activités avec les

Communes ; le document descriptif, la plaquettesur le PAMES et la plaquette du projet PROGEL.Par ailleurs, ces outils ont été diffusés auprès despartenaires à la base et soumis à l'ABE pour appuiaccompagnement. Dans l'objectif d'identifier et devulgariser les meilleures pratiques d'exploitationdurable des écosystèmes humides, diverses infor-mations ont été collectées auprès des populationspour l'élaboration d'un plan de communicationenvironnementale. Ces éléments ont été amendéset ont servi de base à l'élaboration du plan de com-munication finalisé par l'Agence deCommunication BECOM.

Archivage

Au terme de l'année, nous avons classédans nos archives 72 CD des émissions " SOSEnvironnement " et 15 CD des émissions desradios partenaires. Nous avons également archivé 6documentaires vidéo sur les activités du CIPCREsur l'écologie à l'école, la domestication du petitgibier, la gestion des ordures, l'apiculture, la ferti-lisation des sols par parcage nocturne des bœufs etla culture de la pomme de terre. Nos archivescontiennent aussi un exemplaire des différentsnuméros d'ECOVOX et d'ECO-Jeunes, des exem-plaires de tous les ouvrages de la collection " Foi etAction " et de la Bande Dessinée "Jacky et Fanny: La jeunesse trahie". Nous disposons enfin d'unebase de données manuelle qui récapitule toutes cesarchives.

Rapport Annuel CIPCRE 2007

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CCCC OOOO NNNN TTTT RRRR IIII BBBB UUUU TTTT IIII OOOO NNNN AAAA UUUU XXXX PPPP RRRR OOOO DDDD UUUU IIII TTTT SSSS PPPP RRRR OOOO PPPP RRRR EEEE SSSS DDDD UUUU CCCC IIII PPPP CCCC RRRR EEEE

partir d'une base de données que nous avonsmise sur pied, nous avons prospecté auprès de

plusieurs Eglises, institutions étatiques, insti-tutions internationales et entreprises pri-vées notamment, la Paroisse EPC deDjoungolo, la Paroisse EPC deMessa, l'Eglise FraternelleLuthérienne d'Elig Essono, leMinistère de l'enseigne-ment supérieur, leMinistère des Postes etTélécommunications,la Caisse Nationale dePrévoyance Sociale,l ' A g e n c eUniversitaire de laF r a n c o p h o n i e ,Matrix telecom,M é g a h e r t z ,GONAGO, deplusieurs organi-sations, pro-grammes etMinistères telsque le CARPE, leDED, l'IITA, lePGDRN, lePADDL-Ouest, lePADDL-Centre, lePNDP-Sud, PNDP-Centre, PNDP-Ouest, le Projet PARI,le Programme NationalBan an i e r - P l a n t a i n ,Action Aids Cameroun etle Ministère de la Défense.

Ces prospections nousont permis d'accroître le nombrede visiteurs du CCS, et d'avoircomme partenaires de la fête de l'Internet2007 des grosses pointures tels que l'AUF,Matrix telecom, Mégahertz et GONAGO. Le portefeuille de WAGNE s'est vu enrichi de nombreux

clients et usagers (23 140 pour le CRM). Commeautre retombée, le CCS a été invité le 30 mai par

le projet PARI à participer à la jour-née d'échange entre les projets et

les organismes d'appui inter-venant dans le secteurrural. Une dizaine d'or-ganismes d'appuiétaient présents àcette rencontre,venant des dif-férentes pro-vinces duCameroun.Le CCS aété désignépar ceso r g a -n i s m e spour lesreprésen-ter au5 è m ecomité dep i lo tagedu ProjetPARI tenule 6 Juin2007 àl ' H ô t e lAZUR àYaoundé, enprésence duS e c r é t a i r eGénéral duMINADER et de

nombreuses autresp e r s o n n a l i t é s .

L'intervention du CCS àce comité de pilotage a per-

mis aux coordonnateurs du projetPARI, du PADDL-Ouest et du

Programme Bananier Plantain, du PNDP, de nousécrire formellement pour nous informer que nous

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Il n'est pas facile pour les organisations non gouvernementales de s'auto-financer. Conscients decette difficulté, nous avons mis en place des mécanismes susceptibles de nous permettre tout au moins, derelever notre contribution au financement de nos activités à travers la prospection auprès des clients, lavente des produits et services du CIPCRE-Conseil & Services et le développement de nouveaux produits.

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Georges Messe, formateur à Wagne.net, assiste une apprenante

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faisons désormais partie des prestataires de ser-vices avec qui collaborent leurs différentes struc-tures. Le Ministère de la Défense en a fait demême, en nous délivrant un agrément autorisant leCCS à postuler pour les offres de services de ceministère pour l'année 2007.

Vente des produits et services

Nous avons contractualisé avec Acednaturepour la réalisation de son site internet, ainsi qu'avecGONAGO, Mégahertz et l'Agence Universitaire dela Francophonie pour la mise à leur disposition desstands pour la fête de l'Internet. Nous avons aussicontractualisé avec le cabinet conseils " Mac Kenzi" pour la formation de son personnel surPowerpoint et Excel. L'Association Camerounaisede Télémédecine a aussi souscrit pour la connexionde sa structure à Internet. Les produits et servicestraditionnels de WAGNE ont aussi été vendus àsavoir, la vente de la connexion Internet auxanciens et nouveaux usagers physiques et anciensusagers personnes morales de l'immeuble desEditions CLE qui abrite WAGNE. Des formationsindividuelles en bureautique, weblog et webmasteront également été vendues. Pour réaliser toutes cescontractualisations nous avons entrepris des ren-contres de prospection auprès de plusieurs struc-tures et prospecté par Internet en utilisant la liste decontacts de l'ensemble du personnel. La vente desproduits et services de WAGNE nous a permis deréaliser un chiffre d'affaires d'environ 10 millionsde francs CFA.

Par ailleurs, nous avons négocié auprèsd'une dizaine de personnes qui se sont inscrites à laformation sur Microsoft Powerpoint, Excel etPublisher ; auprès de l'association " VictoireCameroun " qui a accepté d'acquérir un stand à laFête de l'Internet. Nous avons aussi négocié etobtenu deux accords de financement : le premierdu BACC (Bureau d'Appui à la CoopérationCanadienne) pour le financement du projet derestructuration et de formation de la société civile àl'animation et à la restructuration du site " Leschantiers de la société civile" pour un montant de7 610 000 FCFA ; le second, du BASC pour unmontant de 950 000 FCFA pour la création et l'hé-bergement de son site Internet.

Le CCS a été retenu par le PNDP pour l'ac-compagnement de la commune de Batschenga etdes communautés de Balong II, d'Otibili-Natchigalet d'Ebang Minala, dans l'actualisation de leursplans de développement. Les collectivités localesont été aussi assistées dans le montage de leursrequêtes de financement de microprojets adressées

au PNDP. La prestation de services sollicitée par lePNDP a valu 4,9 millions de Fcfa. A la demande del'EFLC et de ses partenaires du Nord, le CCS aanimé l'atelier d'élaboration et finalisé le plan d'ac-tion triennal 2008-2010 de l'Eglise. La consultationa été facturée à 2 millions de Fcfa. L'unité de tra-duction du CCS a contribué à l'interprétariat pen-dant la 3ème conférence africaine de la FIEF àYaoundé le 23 et 24 août 2007. La prestation a rap-porté 100 000 Fcfa.

Nouveaux produits

Dans le cadre du développement de nou-veaux produits, nous avons monté neuf projets : unprojet de formation des maires des 10 provinces duCameroun en techniques de plaidoyer ; un projet deplaidoyer pour le code de la personne et de lafamille au Cameroun, à la demande du Directeurgénéral du CIPCRE ; un projet de formation engestion de cycle de projet ; un projet de formationen leadership et management ; des formations surle weblog, sur Power Point, sur l'entretien des ordi-nateurs, sur la gestion des mails et en web master.Ces dernières formations ont emporté l'adhésion denombreuses personnes et ont été vendues. Le pro-jet de plaidoyer pour le code de la personne et de lafamille au Cameroun a été déposé au Fonds Genreet Développement (GED) de la CoopérationCanadienne pour un éventuel financement. Nousrecherchons un partenaire pour le financement duprojet de formation des maires des 10 provinces duCameroun en techniques de plaidoyer. Une pros-pection et un appel à manifestation d'intérêt ont étéeffectués pour les projets de formation en gestionde cycle de projet et de formation en leadership etmanagement.

Rapport Annuel CIPCRE 2007

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CCCCOOOONNNNTTTTRRRRIIIIBBBBUUUUTTTTIIIIOOOONNNN AAAAUUUU RRRREEEENNNNFFFFOOOORRRRCCCCEEEEMMMMEEEENNNNTTTT DDDDEEEESSSS CCCCAAAAPPPPAAAACCCCIIIITTTTEEEESSSS DDDDEEEE LLLLAAAA SSSSOOOOCCCCIIIIEEEETTTTEEEE CCCCIIIIVVVVIIIILLLLEEEE

a facilitation de l'accès aux TIC s'est opéra-tionnalisée par la sensibilisation, la forma-

tion, la création et l'administration des sites Web etdes adresses électroniques et l'organisation de lafête annuelle de l'Internet.

Sensibilisation

Quatre (4) causeries éducatives sur les TICont été menées. La première et la deuxième cause-rie ont eu lieu le 16 et le 17 mai à l'esplanade del'Hôtel de Ville de Yaoundé. " Quelle éthique pourun bon usage de l'Internet ? " est le thème qui aréuni les élèves et les parents d'élèves autour deMadame le Censeur du Lycée Bilingue d'Essos. Aces occasions, on a enregistré la participation deprès de 600 personnes, jeunes et adultes confondus,dont 60% de sexe féminin. La troisième causerie aeu lieu le 19 août à la paroisse EPC de Djoungoloavec la participation d'environ 300 personnes enmajorité des femmes. Le thème "Eglise et Internet"choisi à cette occasion visait à montrer à traversune démarche basée sur le principe des questions-réponses et témoignages, qu'Internet peut être unsupport pour l'annonce de l'Evangile. La quatrièmecauserie sur le thème " TIC, Bonne gouvernance etdéveloppement endogène " a eu lieu du 28 au 30novembre, à l'occasion du troisième forum socialcamerounais. Il était question de montrer aux par-ticipant(e)s comment les TIC peuvent accélérer leprocessus de bonne gouvernance et la lutte contre

la pauvreté dans le contexte africain. Le forum aconnu la participation de 30 organisations de lasociété civile et d'environ 2000 visiteurs dont laprésence et la curiosité n'ont pas manqué d'animernotre stand. Nous y avons présenté un logiciel surle vote électronique, conçu par wagne.net.

En raison de l'importance de la radiocomme média de masse, nous avons enregistré le12 janvier sur les ondes de la Radio TchiemeniSiantou (RTS) à Yaoundé une émission sur " l'en-jeu des TIC pour les pays en voie de développe-ment ". Nous avons aussi enregistré une deuxièmeémission diffusée sur la radio internationale African°1 qui nous a demandé de réagir sur le traitementde l'information que nous diffusons sur nos sitesInternet, le taux de pénétration de l'Internet auCameroun et les difficultés d'accès à l'Internet pourles populations des zones rurales.

Formations

Neuf sessions de formation en bureautiqueont été réalisées au bénéfice de 169 personnes dont105 femmes. Un séminaire de formation de 5 joursa été organisé du 21 au 26 février, sur l'initiation àl'informatique. Les participants/tes à cette sessionétaient constitués/es de 29 jeunes dont 19 filles,venant tous du GBEEC (Groupe Biblique desElèves et Etudiants du Cameroun) et des universi-tés de Yaoundé I et II. Un séminaire de formationsur le Webblog a aussi été réalisé le mercredi 31janvier. Y ont pris part 22 participants/tes (12femmes) provenant d'horizons divers (Eglises,associations, structure étatiques). A la fin de la for-mation, chaque participant/te a pu créer son propreblog. Pendant les mois de mars et d'avril, troisséminaires de formation ont été réalisés respective-ment sur les logiciels Power Point, Excel etPublisher. Ces séminaires ont réuni 32 partici-pants/tes (dont 17 femmes) venant des organisa-tions de la société civile et des entreprises privées.Au courant des mois d'avril et de mai, 69 étudiantspasteurs de l'Université Protestante d'AfriqueCentrale dont 20 femmes ont également suivi desséances de formation et de travaux pratiques surInternet.

Quatre sessions de formation à l'adminis-tration des sites Internet ont été organisées. Les

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Fidèle à l'une de nos ambitions, nous avons apporté notre contribution au renforcement des capa-cités de la société civile en facilitant l'accès et l'appropriation des TIC aux populations défavorisées, auxassociations, Eglises et ONG et en appuyant les actions des OSC.

Causerie éducative à l’esplanade de l’hôtel de ville animée parAdamou Nacer de l’Association camerounaise de Linus et logiciels

libres (AC3L), à l’occasion de la FIC 2007

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deux premières ont eu lieu respectivement du 25 au26 janvier à l'intention du personnel de " GlobalWater Partnership Cameroon (GWP-Cameroon) ", et du 10 au 11 avril pour le person-nel de Forum Cameroun. Huit personnes dont 3femmes ont participé à ces formations qui fontsuite à la création par WAGNE des sites Internet deces deux organisations. Les troisième et quatrièmesessions ont été organisées à l'intention de 60 per-sonnes dont 20 femmes et de 20 réseaux de lasociété civile camerounaise pour l'administrationdu site Internet www.societecivile-cm.org, du 20au 22 octobre et du 12 au 13 novembre. Les forma-tions à l'administration et à l'utilisation des sitesInternet devront permettre aux apprenants d'assurerpar eux-mêmes l'administration et la mise à jour deleur site Internet. A la demande de l'organisationIMCS, une formation professionnelle en web mas-ter, d'une durée de trois mois (juin-septembre), a eulieu au profit d'un jeune diplômé sans emploi.

Pendant la période de juillet à août, la for-mation baptisée " Informatique vacances " a éga-lement été organisée au bénéfice de 72 jeunes sco-laires dont 30 filles sur l'utilisation de l'outil infor-matique avec un accent particulier sur l'utilisationd'Internet et les stratégies pour en éviter les pièges.Les participants à cette formation ont été recrutéssuite aux annonces passées dans les Eglises, écoleset autres lieux populaires.

Nouveaux sites Internet

Wagne.net a conçu, produit et hébergé sixnouveaux sites Internet au bénéfice de GBEEC, deAced Nature, de Forum Cameroun, du Bureau desactivités Sociales et Caritatives (BASC) de laConférence Nationale Episcopale, du réseau CMC

et partenaires au Cameroun. Le site Internet de lasociété civile camerounaise a été refondu afin d'enfaire un véritable site d'échange et d'expression dudynamisme de cette catégorie d'acteurs.

Administration de sites

Un point d'honneur a été mis sur l'appui àl'administration et la mise en ligne des sitesInternet du CIPCRE (www.cipcre.org,www.cipcre.org/ecovox, www.wagne.net,www.wagne.net/csp, www.wagne.net/fic), demême que ceux de certains clients actuels dewagne.net (Forum Cameroun, Global WaterPartnership, le Conseil Supérieur Islamique duCameroun (CSIC), Association de Médecine àDomicile (AMD), Association des Artisans duNord-Ouest (NOWECA), Projet DSRP-Jeunesse…). Des mises à jour régulières se font aucours des séances de travail que nous organisons ausein de ces organisations, ce qui devrait contribuerà rendre plus visibles leurs actions sur la toile parune plus grande fréquentation de ces sites. Un nou-veau nom de domaine a été affecté au site de la fêtede l'Internet au Cameroun.

Adresses e-mail

Nous avons créé en tout 250 adresses emailau cours de cette année. Elles sont de deux types :les adresses professionnelles, au nombre de 35,pour les partenaires dont les sites ont été créés parnous, et les adresses gratuites pour les usagers duCRM.

Fête de l'Internet

La Fête de l'Internet bien qu'initiée et por-

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Visite de stand de l’Association pour la promotion des TIC (APROTIC) par les autorités administratives, lors de la FIC 2007

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tée au Cameroun par nous, est coordonnée par unevingtaine d'organisations de la société civile bapti-sées " Comité de coordination ". Pour la prépara-tion de la FIC, ce comité a tenu douze réunionsd'organisation et de supervision qui ont permis àl'ensemble de ses membres de choisir le thème dela célébration, de décider des différentes activités àréaliser pendant la fête, de constituer des commis-sions pour la préparation et la mise en œuvre de cesactivités et d'identifier les stratégies à adopter pourla réussite de l'événement.

A la suite des réunions de coordination, unpoint de presse a été organisé le 6 mars au Centrede Ressources Multimédia du CCS. Une vingtained'organes de presse, de radio et de télévision aussibien publics que privés y étaient présents. Lesecond point de presse a été remplacé par l'enregis-trement de 4 émissions radio et télévision. Dans lecadre de ces enregistrements, le Directeur généraldu CIPCRE est passé en direct à l'émission "Bonjour " de la chaîne de télévision publiqueCRTV le 16 mai 2007 entre 7h30mn et 8h. Sixmembres du comité répartis en 3 groupes sontintervenus en direct aux émissions radio " CRTVm'accompagne " à 8h30mn, et " RTS " le 14 mai,et à " Morning Safari " de la CRTV radio le 15mai à 9h 30mn. Nous avons aussi produit un jour-nal de 8 pages pour cet événement.

Nous avons négocié et obtenu le parrai-nage du Ministère des Postes et télécommunica-tions (MINPOSTEL) pour l'organisation de cettefête et obtenu gracieusement du délégué du gou-vernement l'esplanade arrière de l'hôtel de ville deYaoundé comme site principal ainsi que la salle ducercle municipal où s'est tenue la cérémonie d'ou-verture.

Pendant les trois jours de la fête, 17 organi-sations, entreprises et institutions ont été mobili-sées autour du thème central: " Internet, pour unaccès de tous à un service de qualité ". Toutes cesstructures font dans la promotion des TIC en géné-ral et de l'Internet en particulier. Parmi elles, onpeut citer en dehors de Wagne et des membres ducomité de coordination, des structures commeGonago, Mégahertz, Matrix télécom, l'InstitutUniversitaire Fotso Victor de Bandjoun, l'AgenceUniversitaire de la Francophonie (AUF)... La stra-tégie adoptée a été la production d'un dossier departicipation que nous avons distribué aux princi-paux acteurs des TIC au Cameroun, ainsi que laprésentation du concept et des objectifs de la FIC àces acteurs. Du 15 au 17 mai, de nombreuses acti-vités ont été organisées, notamment le surf gratuit,la création des e-mails aux visiteurs, l'organisationdes jeux concours (sur le thème raconte ta famille,ton quartier, ton village sur Internet) avec la parti-

cipation de 100 élèves des établissements pri-maires et secondaires de la ville de Yaoundé avecremise des prix aux lauréats, l'organisation de 14sessions de formations et conférences sur plusieursthèmes : Avantages et usages des logiciels libres ;comment bien choisir son ordinateur, ses logicielsprofessionnels et son fournisseur d'accès ; Internet: quelles utilisations pour mon activité profession-nelle ; comment déjouer les arnaques sur Internet; recherche sur Internet : Méthodes et astuces ;comment se protéger contre les virus, spywares,malwares, vers, chevaux de Troie ainsi que le flotdes emails non désirés (SPAM) ; comment arrimerdavantage les organismes nationaux à la sociétémondiale de l'information ; conduire un projetWeb et en gérer le changement : petit guide métho-dologique…La célébration de la Fic a été relayée àEbolowa, sous la coordination du Centre ADEN,"[email protected]"

Le site web de la fête de l'InternetCameroun, entièrement relooké(www.wagne.net/fic/), a servi de canal pour lesinscriptions aux différents ateliers de formation.On peut estimer le nombre de visiteurs de la Fêtede l'Internet 2007 à près de 2500 personnes. Unefois sur le site de la fête, ces visiteurs et visiteusesse sont retrouvés soit dans les stands de formation,soit dans l'atelier de surf gratuit, soit dans les diffé-rents stands d'exposition pour recueillir les infor-mations sur les exposants ou pour surfer gratuite-ment aussi. Près de 500 personnes ont participé auxsessions de formation.

Contribution aux actions des OSC

Nous avons apporté une contribution pro-téiforme aux organisations de la société civilecamerounaise : participation à des cercles deréflexion, à la production d'un texte d'analyse sur lebudget de l'Etat, à l'élaboration des supports et auxrencontres diverses.

Rapport Annuel CIPCRE 2007

Mireille Koumatio (en blouse blanche) reçoit des visiteurs au stand du CIPCRE Conseil et services à l’occasion du 3éme Forum social camerounais

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En tant que membre du comité de pilotagedu Programme Concerté Pluri acteurs (PCPA),nous avons participé à 06 rencontres de pilotage.Constitué d'organisations famille de la sociétécivile camerounaise (BASC - Caritas Cameroun,CSP, CGT Liberté, UNAPHAC , REDS, SNJP,CEPCA, CIPCRE) ce comité est chargé du suivide la mise en œuvre de ce programme à travers desappels à projet ou des demandes d'appui direct. Iltient ses rencontres une fois par mois au BASCCaritas Cameroun, chef de file avec pour objectifde faire une évaluation mensuelle de la mise enœuvre du programme par l'équipe technique deprogramme. Dans le cadre de ce comité de pilo-tage, nous avons aussi participé à un séminaire deplanification stratégique des activités de l'année IIdu PCPA, les 23, 24 et 25 Avril à Kribi.

En qualité de leader du groupe thématiqueDette DSRP du même programme PCPA, nousavons animé 04 rencontres de la thématique dette.Ce groupe thématique est constitué de 5 organisa-tions (BASC Caritas, CIPCRE, CARDED, COSA-DER, CREDDA) ayant de l'expérience en matièrede dette. Le cadre de ces rencontres a servi à la pré-paration de cinq textes d'analyse sur la situationactuelle d'endettement au Cameroun, une matriced'analyse et une proposition de plan d'action pourl'année II, lesquelles ont été présentées et discutéesau deuxième forum du PCPA tenu du 18 au 22février à Bamenda.

Comme membre du réseau de suivi indé-pendant des politiques publiques et des stratégiesde coopération " Dynamique Citoyenne " ( DC)constitué de 250 organisations de la Société CivileCamerounaise, et membre de sa coordinationnationale, nous avons participé à 4 rencontres. Lacoordination qui est constituée de 25 organisationsreprésentant différentes familles de la société civilecamerounaise, suit la mise en œuvre des activitésdu réseau dans les dix provinces et assure le ren-forcement des capacités des membres du réseau.Le gros du travail de la coordination a été le renfor-cement des capacités des membres des coordina-tions provinciales au processus du suivi budgétaireet plus spécifiquement au suivi physico financierdes dépenses du secteur éducation (exercice 2004)dans les provinces du Centre, de l'Extrême Nord etdu Nord-Ouest.

En notre qualité de membre du réseau desuivi indépendant des politiques publiques et desstratégies de coopération de " DynamiqueCitoyenne ", nous avons au sein de la commissionmacro économique de ce réseau, participé à l'ana-lyse du budget 2007 de l'Etat. Cette analyse visait4 objectifs, à savoir susciter un débat participatif

sur les priorités de la stratégie de développementdu pays et promouvoir l'équité sociale ; améliorerla gouvernance et lutter contre la corruption en pro-mouvant trois principes de bonne gouvernance quesont la transparence, la participation et l'accounta-bility; sensibiliser et interpeller les parlementairessur leurs rôles dans les politiques publiques ; etpermettre une réappropriation du processus dedéveloppement par les populations et mobiliser lescitoyens afin qu'ils revendiquent leurs droits.

Nous avons contribué, à l'issue de l'analysedu budget 2007, à la production d'un support sousle titre " Budget 2007 sortie annoncée par quelbout du tunnel ?". La restitution publique de cesupport a eu lieu le 3 mai au cercle municipal enprésence des organisations de la société civile, desmembres du gouvernement et des organismesinternationaux d'appui au développement. Ce sup-port produit en 2000 exemplaires a été distribuéaux organisations de la société civile des 10 pro-vinces, aux autorités administratives et aux bail-leurs de fonds. Il est disponible dans nos archiveset au Basc-Caritas qui est le point focal deDynamique Citoyenne. C'est un document de plai-doyer à travers lequel les organisations membresde DC entendent apporter leurs contributions auxdébats sur la bonne gouvernance budgétaire qui acours dans notre pays afin qu'à l'avenir le bénéficede l'action publique soit ressenti dans la réalité parles citoyens camerounais.

Nous avons régulièrement participé à lamise en œuvre et au suivi évaluation de la premièreannée du Programme Concerté Pluri Acteurs(PCPA). Nous avons aussi participé à la prépara-tion et à l'animation du premier conseil national deDC qui s'est tenu du 3 au 5 mai à la Chambred'Agriculture. L'objectif de ce conseil était demobiliser toutes les coordinations provinciales etde susciter des débats, des temps de partage d'expé-riences, des temps d'apprentissage à partir d'unecapitalisation des pratiques et des compétencesdéveloppées par les uns et les autres et sur les pra-tiques développées par les différentes coordina-tions de DC. Nous avons enfin participé à l'atelierde restitution des études menées par DC sur le suiviphysico financier des dépenses du secteur de l'édu-cation en 2004 et sur le profil de gouvernance dansle même secteur. Nous avons été aussi présents àl'atelier de restitution du rapport mondial 2007 surla corruption, organisée par Transparency interna-tional Cameroun ; à la cérémonie de lancement duprogramme CHOC-Cameroun (Changer les habi-tudes, s'opposer à la corruption), organisée par lePNUD ; au 3ème forum social camerounaisconduit par FOSCAM.

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NNNNOOOOSSSS SSSSTTTTRRRRAAAATTTTEEEEGGGGIIIIEEEESSSS EEEETTTT NNNNOOOOSSSS RRRREEEESSSSSSSSOOOOUUUURRRRCCCCEEEESSSS

'est pour vérifier la conformité entre les acti-vités réalisées et la mission du CIPCRE que la

session ordinaire du Conseil d'Administration s'estréunie à Porto-Novo autour, entre autres, de l'exa-men des résolutions de la session du CA de 2006,du rapport d'activités et financier 2006, de l'organi-gramme du CIPCRE-Bénin et du Plan d'Action2007 du CIPCRE. Au terme des travaux, lesAdministrateurs ont pris la résolution de délocali-ser l'Unité Foi et Action Sociale (UFAS) alors dansle porte feuille du CIPCRE-Cameroun, à laDirection Générale. Pour donner un contenu à cetransfert de compétences nous avons effectué unemission de prospection au Bénin, à l'effet d'identi-fier et de rencontrer des structures administratives,ecclésiastiques et de la société civile pour les inté-resser à la problématique du trafic des jeunes à desfins d'exploitation sexuelle. Au terme de notreséjour dans ce pays, toutes les structures rencon-trées ont marqué leur accord pour s'engager avecnous dans la lutte contre ce fléau, objet de laCampagne Semaines Pascales.

Restitution

Les résultats de cette mission ont été resti-tués au cours d'un atelier le 31 octobre au Chantd'Oiseaux à Cotonou en collaboration avec l'EgliseMéthodiste du Bénin (EPMB), l'Institut desArtisans Justice et Paix (IAJP) et le Réseau desFemmes Elues Conseillères (REFEC). Ont prispart à cette rencontre des leaders religieux et desresponsables des mouvements des jeunes et desfemmes, des communautés de foi ainsi que des res-ponsables d'ONG, des autorités ministérielles etdes responsables d'organismes internationaux. Auterme des travaux, des éléments ont été identifiéspour élaborer la planification stratégique de laCampagne Semaines Pascales au Bénin.

Le PCA au CIPCRE-Bénin

Conformément à une résolution du Conseild'Administration en sa session de 2005 reconduiteen 2006, le Président du Conseil d'Administration,Mgr Jean-Bosco Ntep a effectué une visite de suiviau CIPCRE-Bénin. Il s'est agi pour le Président desuivre de près la réalisation des activités de cette

Direction Nationale et de voir son personnel au tra-vail. Accompagné du Directeur Général et duDirecteur National du CIPCRE-Bénin, il a pueffectuer une visite de terrain dans la Commune deBonou où il a visité le jardin botanique d'Atchonsaet rendu une visite de courtoisie au Maire. La visitea également été meublée par une séance de travailavec l'AM en présence de 12 membres dont 2femmes, une rencontre de travail avec tout le per-sonnel et des visites rendues aux autorités reli-gieuses, notamment le Président de l'EPMB etl'Evêque de Porto Novo avec une présentation à larentrée pastorale.

Contrôle

Sur le plan du contrôle et du suivi finan-ciers, nous avons organisé 4 missions d'auditinterne dont 1 au CIPCRE-Bénin du 28 janvier au6 février, 1 au CCS du 17 au 19 janvier, 1 àBamenda le 26 janvier et 1 à Bafoussam du 7 au 9février. Vingt (20) rapports d'audit ont été publiésdont 2 rapports de contrôle interne, 2 rapports d'au-dit sur les états financiers et 2 rapports financiersmodèle EED pour chaque entité de travail. A laDirection Nationale du Bénin, nous avons produit1 rapport d'audit financier final pour PROTAIGE-BENIN et 1 rapport d'audit d'ouverture pour lenouveau Plan d'Action Triennal 2007-2009 baptiséPromotion de la Gouvernance EnvironnementaleLocale (PROGEL) lancé en marge des travaux du

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Sous la houlette du Directeur Général, nous avons, à Yaoundé comme à Bafoussam, à Bamendacomme à Porto-Novo et dans de nombreuses autres localités urbaines et rurales placé nos activités sous ledouble signe de la synergie permanente et du respect de la mission du CIPCRE. Quant aux ressourceshumaines, matérielles et financières, elles ont été gérées à la lumière de deux mots d'ordre : efficacité etefficience.

CCCC

Le PCA du CIPCRE (2eme a partir de la gauche) en visite au Bénin

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CA en présence du Directeur Général, du DirecteurNational et du Président de l'A.M.Quant à la tenue de la comptabilité, nous avonscontinué à enregistrer les documents, à préparer lesdifférentes demandes de virement. Au total, 12demandes de virement ont été élaborées etenvoyées aux partenaires. Autant d'accusés deréception de ces virements ont été confectionnés.Dans l'ensemble, la préparation des états financiersa été facilitée au CIPCRE-Bénin, au CIPCRE-Cameroun et au CCS grâce à une bonne tenue descomptes.

S'agissant de la gestion des ressourcesmatérielles, nous avons organisé 3 inventaires demobilier et équipement par entité de travail. AuCIPCRE-Cameroun, 14 inventaires supplémen-taires ont été réalisés dont 12 concernant les aula-codes et 2 les plantes médicinales. Nous avonsacquis le site où se pratique l'élevage des aula-codes. Il a une contenance superficielle d'environ1000 m2.

Publications

Nous avons publié ECOVOX N° 37 et 38en 2 000 exemplaires chacun sur les thèmes Egliseet Développement et les chefferies traditionnelles ;un rapport public consolidé de 44 pages en 3 000exemplaires ; un calendrier thématique sur l'aula-codiculture comme stratégie de lutte contre le bra-connage en 3 000 exemplaires, une BandeDessinée sur le trafic des enfants à des fins d'ex-ploitation sexuelle en 30 000 exemplaires et unCahier d'Animation tiré en 5 000 exemplaires.

Coopération

Nous avons collaboré avec le Mouvementdu Nid en France dans la perspective de l'élabora-tion d'un livret pédagogique sur la prostitution.Nous avons reçu les visites du Délégué de l'UnionSynodale Berne-Jura-Soleure (USBJS), desDélégués de DM Echange et Mission, deKerkinactie, des Eglises Protestantes des Pays-Bas,du Chargé de Suivi des Projets EED et d'un Groupedu DM Echange et Mission. Tous ont découvertnos activités de terrain et échangé avec nous sur lerenforcement de notre coopération

Sur le national, nous avons intensifié nosrapports avec les partenaires locaux de EED et deCMC à travers 3 rencontres auxquelles nous avonspris part : le séminaire des partenaires de EED surles stratégies à mettre en œuvre pour assurer lapérennité de leurs organisations ; la deuxièmeConsultation du Réseau CMC-PartenairesCamerounais et l'atelier d'échange et de planifica-tion des activités avec les organisations partenairesde EED au Cameroun.

Notre participation aux séances et activitésdes réseaux dont nous sommes membre s'est pour-suivie au niveau du Groupe d'Action National(GAN) réunissant les partenaires EED et ICCO auBénin, du Collectif National des OrganisationsNon Gouvernementales de Gestion des Déchets etde l'Assainissement du Bénin (CoNOGeDA) et duPartenariat National de l'Eau (PNE-Bénin).

Nos relations avec les autres institutionsaussi bien privées que publiques, avec les universi-tés et écoles de formation, les services déconcen-trés de l'Etat, les ONG et autres organismes d'appuiau développement ont été maintenues et/ou renfor-cées. C'est ainsi qu'au Bénin nous avons collaboréavec NEGOCOM, Ecolo Ecolo, ONGConvergence, Santé, Education/Bénin, etc. AuCameroun, nous avons accompagné l'Assembléedes Chefs Traditionnels de l'Ouest dans l'élabora-tion de ses textes de base. En notre qualité de Vice-Président de Transparency International Cameroon(TIC), nous avons pris part à Yaoundé à un sémi-naire sur le renforcement des piliers de l'intégritéau Cameroun. Avec NWADO, INADES-Formation, NESA, Helvetas et MIDENO, nousavons co-organisé des séances de travail et conduitdes activités sur le terrain dans le Nord-Ouest.Avec l'Université de Dschang, nous avons colla-boré dans le cadre de l'élevage des aulacodes. Nousavons encadré 3 stagiaires de cette université et 2du Collège Régional d'Agriculture de Bambili.Nous avons étroitement travaillé avec les servicesdéconcentrés du MINADER dans l'encadrementdes paysans et avec ceux du MINPROFF dans lesquestions genre et développement.

Planification-Suivi-Evaluation

Pour leur permettre de mieux répondre auxsollicitations de nos partenaires de terrain, nousavons accompagné les cellules et unités opération-nelles au Cameroun comme au Bénin dans la pla-nification, le suivi et l'évaluation de leurs activités.Cet accompagnement nous a permis de suivre aujour le jour les indicateurs d'effectivité et des résul-tats planifiés de favoriser la synergie entre ces cel-lules et unités opérationnelles, d'encourager leséchanges d'expériences entre le personnel et d'as-surer l'adéquation entre les planifications men-suelles, les activités effectivement réalisées et laplanification opérationnelle.

Au CIPCRE-Bénin particulièrement, leDirecteur et les coordonnateurs ont tenu enmoyenne deux réunions de concertation (RC) parmois selon les besoins. Le suivi des activités s'estfait à travers d'une part les réunions mensuellesdésormais réduites au niveau des entités, les bilanstrimestriels, l'évaluation semestrielle et l'évaluationannuelle et d'autre part la supervision par le

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Directeur National des activités importantes descellules et des unités. Cette supervision s'est faiteaussi bien par les rencontres avec chaqueCoordonnateur que par des descentes sur le terrain.Les activités de l'auto-évaluation classique se sontdéroulées en juillet. En septembre, un autre exer-cice d'auto-évaluation a porté spécifiquement sur lenouveau cadre d'exécution du PAT 2007-2009.

Gestion des ressources

Dans le cadre de la gestion du personnel auCameroun, nous avons régulièrement saisi lesopportunités que nous ont offertes les autres orga-nisations d'appuis au développement pour formerles cadres de terrain. Deux sessions de formationau profit de tout le personnel de terrain ont étéorganisées sur l'utilisation des logicielsPowerPoint, ACCESS et EXCEL, les méthodesavancées de recherche sur Internet et des notionsd'entretien d'un ordinateur et de protection desordinateurs contre les attaques des virus et des spy-wares (logiciels espions). Au CCS, nous avonsidentifié les besoins en formation du personnel puisdressé une liste de thèmes avant de procéder à laformation. Le personnel a ainsi été formé surExcel, Power Point, Weblog, administration dessites Internet, méthodes participatives, techniquesde vente et de prospection, montage des dossiersd'appel d'offre, gestion des projets et développe-ment organisationnel, etc.

Au Bénin, l'expérience d'utilisation de per-sonnel temporaire a été rééditée au niveau de CIP-CRE-SU. La caissière a été titularisée par uncontrat de travail en bonne et due forme. De même,compte tenu des enjeux et défis du projet PRO-GEL, il a été procédé au repositionnement desagents dans les entités en tenant compte du nou-veau cadre d'exécution du PAT.

Cette répartition a été faite sur la base descritères suivants : nature des microprojets dechaque commune ou ensemble de communes ;compétences techniques et sociales de l'agent ;expériences dans la conduite des travaux d'analysede situation ou autres dans lesdites communes.

Le renforcement des capacités du personnels'est concrétisé au cours de l'année à travers l'orga-nisation de trois sessions de formation sur le per-fectionnement en Genre (cf CGD), le perfectionne-ment en Informatique (Word, Power Point etExcel), les zones humides, la participation aux ses-sions organisées par le Service d'Appui Local(SAL) de EED en Afrique de l'Ouest (CabinetGESURI), la participation à des séminaires de for-mations organisés par des tiers à l'instar de l'atelierde formation sur " Eau, Hygiène Assainissement etles OMD : quelle approche pour une mobilisation

sociale participative " (par CREPA-Bénin) et de laformation sur la gestion de sous-projets commu-naux et communautaires (initié par le PNDCC etassuré par la SNV). Trois stagiaires ont été accueil-lis dans nos différentes unités de travail.

Au total, 53 personnes dont 21 femmes ontété mobilisées pour mener les activités à savoir 6personnes dont 3 femmes à la Direction Générale,23 personnes dont 10 femmes au CIPCRE-Cameroun, 8 personnes dont 4 femmes au CCS et16 personnes dont 4 femmes au CIPCRE-Bénin.

Au Bénin, nous avons acquis : 1 véhicule4X4 d'occasion (Toyota 4 Runner) et 6 motosmarque TVS ; 2 lap top Toshiba, 4 desktop écranplat HP, 4 imprimantes, 1 vidéoprojecteur EPSON,1 caméra et 2 appareils photo numériques et 1copieur CANON. L'entretien des équipements a étéassuré avec diligence.

Par ailleurs, nous avons reçu en don un lotde matériels de l'ONG Mawu-lolo : 2 mobiliers debureau usagés ; 6 chaises dont une défectueuse ; 1machine à taper " Marque Olympia ", fonction-nelle; 1 pendule " Marque Nino-quartz Japan ",fonctionnelle et 01 tableau mural portant un mes-sage biblique en langue Gun (Ps 23). L'ONG attendde se fixer sur l'opportunité d'y adjoindre un trac-teur usagé pour que l'acte de donation soit établipour l'ensemble des matériels.

Assemblées des Membres

Si au Cameroun, l'Assemblée des Membresreste plongée dans une profonde léthargie, il n'enva pas de même au Bénin. Ici, notre appui à l'ani-mation de l'Assemblée des Membres a consisté en: l'organisation des deux sessions ordinaires del'AM et un atelier sur " Rôles et responsabilités desorganes des structures associatives : culture de labonne gouvernance face aux nouveaux enjeux dedéveloppement " ; des séances de concertationentre le Bureau et la Direction pour faire le tourd'horizon de la vie de l'Institution ; des consulta-tions et concertations diverses entre le Président duBureau et le Directeur ; l'invitation des responsa-bles et autres personnes ressources de l'AM à cer-taines réunions de planification et de suivi-évalua-tion de la Direction Nationale et la mise en œuvredes procédures d'étude des demandes d'adhésion.

Cependant, le renouvellement du Bureaun'a pas pu être effectif d'abord pour défaut de quo-rum et ensuite à cause de l'interprétation divergentede l'article 6 du Règlement Intérieur National.Heureusement, la visite du bureau du CA a permisaux acteurs de trouver un consensus libellé en cestermes : " Afin d'éviter qu'un membre (ne) s'éter-nise dans le bureau, tout membre ayant participé

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deux fois de suite à un bureau n'est plus éligible ". Ressources financières

Les ressources financières mobilisées pour accomplir notre mission au cours de l'année de référence

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PPPPOOOOUUUURRRR CCCCOOOONNNNCCCCLLLLUUUURRRREEEE

'année 2007 a été, à la Direction Généralecomme au CIPCRE-Cameroun, au CIPCRE-

Bénin et au CCS globalement satisfaisante entermes d'activités menées et de résultats atteintsmalgré le moment de consternation vécu par l'en-semble du personnel suite à la disparition de M.Silas Ghomdum, Responsable Financier etDélégué du personnel.

Sur le plan institutionnel, la délocalisationde l'Unité Foi et Action Sociale du CIPCRE-Cameroun à la Direction Générale a favorisé uneplus grande synergie entre les différentes per-sonnes qui interviennent dans les activités de laCampagne Semaines Pascales. Le couple Mia etSébastien, nouvellement arrivé au CIPCRE, a énor-mément contribué à cette nouvelle impulsion. Lavisite du Dr. Johan Naron, membre du Conseild'Administration et chargé du Développement ins-titutionnel a contribué à la mobilisation du person-nel en vue de l'atteinte des résultats planifiés.

Au CIPCRE-Cameroun, les activités onttourné autour de la sensibilisation de nos parte-naires sur les questions relatives à la protection del'environnement, du renforcement de leurs capaci-tés et des appuis techniques et matériels pour lamise en œuvre des initiatives de développement.La production de deux numéros du journalEcojeunes dont un sur la prévention du VIH-SIDAen milieu scolaire, l'accompagnement des parte-naires dans la production des engrais organiques,l'amélioration de la fertilité des terres agricoles, laprotection des ressources forestières, la productionet la commercialisation des produits agricoles ontété au cœur de nos interventions.

Au CIPCRE-Bénin, le projet PROGEL aenregistré quelques résultats encourageants malgréson démarrage un peu tardif. Au plan opérationnel,les mécanismes juridiques et financiers ont étéconvenus avec les autorités communales ; desmicro-projets concrets ont démarré et des contribu-tions financières locales ont été déjà libérées parcertaines communes partenaires.

Au CCS, un pool de consultants externes aété mis sur pied ; les ressources humaines, maté-rielles et financières ont été régulièrement mobili-sées et les résultats attendus globalement réalisés.Un nouveau Plan d'Action Triennal (PAT 2008-2010) a été élaboré et soumis au partenaire finan-cier EED.

Cependant quelques difficultés ont été ren-contrées dans l'exécution des activités et notam-ment : au CIPCRE-Cameroun, la faible productiondes géniteurs à la ferme d'élevage des aulacodesqui limite les possibilités de diffusion des animaux;le coût élevé de la location des bœufs qui entrave lavulgarisation de Night paddock ; l'étroitesse duCentre de Documentation ; les contraintes liées aucalendrier scolaire qui obligent l'UPEC à concen-trer les activités d'aménagement des espaces vertsdans les établissements scolaires au premier tri-mestre de l'année ; la mobilité des responsables desétablissements scolaires et des enseignants quiinflue négativement sur le suivi des espaces vertscréés dans ces établissements. Au CIPCRE-Bénin,la mise en place tardive du financement du projetPROGEL, la lenteur administrative au niveau descommunes et le temps d'adaptation des acteurs duCIPCRE-Bénin à leurs nouveaux partenaires ontralenti la mise en œuvre du plan d'action ; au CCS,le faible débit et l'instabilité de la connexionInternet ; la prolifération et la ténacité des virus etvers informatiques ; les coupures intempestives del'énergie électrique qui fragilisent le matériel infor-matique et la faible alimentation des contenus dessites web par les clients.

En perspective, nous comptons mettre touten œuvre non seulement pour consolider les acquismais encore pour relever avec efficacité les nom-breux défis qui se posent encore à nous dans levaste chantier du développement durable.

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Notre identitéNous sommes : - Une organisation Non Gouvernementale de droitcamerounais née en 1990 ;- Une ONG d'environnement et de développementdurable ;- Un espace de promotion du dialogue social, œcu-ménique et interreligieux.

Notre VisionNous rêvons : - D'un monde fondé sur le projet de Dieu pour SaCréation, projet de vie en abondance et tel querévélé en Jésus-Christ;- D'une monde où l'homme et la femme s'affirmentcomme acteurs de leur devenir dans un rapport sainà leur histoire et à leur environnement et s'épanouis-sent physiquement, moralement, socialement et spi-rituellement, conditions préalables à l'expression deleur dignité ;- D'un monde où l'humanité s'organise en unesociété démocratique, juste, pacifique et res-pectueuse des droits de la personne.

Notre missionNous avons pour mission d'œuvrer pour la promo-tion de la création en contribuant à la transformationdes structures sociales et au renforcement des capa-cités pratiques et stratégiques des populations défa-vorisées pour la prise en main de leur destin.

Nos domaines d’interventionPour accomplir notre mission et atteindre nos résul-tats, nous intervenons dans les domaines suivants : - promotion du dialogue foi et transformationsociale ;- promotion de la Justice, de la paix et des droits ducitoyen ;- promotion des initiatives locales de développe-ment ;- promotion des rapports sains entre l'homme et sonenvironnement ; - promotion des rapports équitableshommes/femmes.

Nos stratégies d’interventionNos interventions sont exécutées suivant les stratégiesci-après :- Plaidoyer ;- Accompagnement ; - Sensibilisation et information ;- Information, Education et Communication (IEC) ;- Recherche-action ;- Réseautage, partenariat et participation ;- Spiritualité-action ;- Mobilisation des ressources.

Nos partenaires à la baseNos partenaires à la base sont : - Les femmes ;- Les jeunes ;- Les paysans ;- Les artisans et autres acteurs du secteur informel ;- Les croyants ; - Les élèves et les étudiants ;- Les citoyens.

Nos unités de travailNos unités de travail comprennent : A la Direction Générale-La Cellule de Recherche et Stratégies (CRS-Le CIPCRE Conseil & Services (CCS)- L'Unité Foi et Action Sociale (UFAS) ;Au CIPCRE-Cameroun- L'Unité de Promotion des Initiatives Locales deDéveloppement (UPILD) ;- L'Unité de promotion de l'Education Citoyenne dela Jeunesse (UPEC) ;- La Cellule Genre et Développement (CGD) ;- La Cellule de Communication (CECOM).Au CIPCRE-Bénin-L'Unité de Promotion des Initiatives Locales deDéveloppement (UPILD) ;- L'Unité CIPCRE-SU ;- L'Unité Justice, Paix et Sauvegarde de la Création(JPSC) ;- La Cellule de Communication (CECOM).-La Cellule Genre et Développement (CGD)

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Nos Adresses

Site Web : www.cipcre.org

DIRECTION GENERALE

B.P. 1256 BAFOUSSAM - CAMEROUNTél (237) 33 44 66 68 Fax (237) 33 44 66 69E-Mail: [email protected]

CIPCRE-Cameroun

B.P. 1256, BafoussamTél (237) 33 44 62 67Fax (237) 33 44 66 69E-Mail: [email protected]

CIPCRE-Bénin

B.P. 287, Porto-NovoTél (229) 20 24 72 49Fax (229) 20 24 80 50E-Mail: [email protected]

CIPCRE-Conseil & Services

B.P. 15059 YaoundéTél (237) 22 23 75 92Fax (237) 22 23 75 92E-Mail: [email protected]