N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai...

199
BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05 Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes et un sabre". Honoré, le gamin qui prononce ces paroles, est encore en sabots, il dévale les pentes de son village entre Rhône et montagne en tenant par la main la jolie petite Marion. Il ignore que sa bravade d'enfant deviendra âpre réalité, qu'il sera arraché à son village, à son premier amour et qu'il ne construira jamais pour sa jeune promise la ferme de leurs rêves, la Désirade. Emporté par le bruit et la fureur de 1789, il n'en oublie pourtant pas son Ardèche natale où il compte bien retourner, une fois la paix retrouvée. Le sort, hélas, en décidera autrement. Conteur attachant, à la fois alerte et émouvant, Exbrayat a le don de faire aimer ses personnages, des êtres vrais qui empoignent la vie. Il fait aussi une merveilleuse évocation de la vie rurale à la fin du 18ème siècle, dans la région d'Annonay. Suite dans "Le Chemin perdu", "Les Soleils de l'automne" et "La Désirade". 1002 Le chemin perdu (2) L’épopée napoléonienne a pris fin. L’ex-dragon de l’armée impériale Honoré Versillac - le héros de La Lumière du matin a été lâchement assassiné, pour n’avoir pas voulu crier « Vive le Roi ! ». Le meurtre est vengé; le petit village de Tarantaize retrouve peu à peu le calme, mais, sans la droiture du maire et du curé, sans l’énergie de la vieille Élodie, la famille d’Honoré serait réduite à la pire des misères. Ce beau roman d’Exbrayat, second tome du cycle Les Bonheurs courts, nous raconte l’enfance et la jeunesse d’Armandine, la fille d’Honoré, dont le caractère est aussi entier, aussi résolu que celui de son père. Autour d’elle, le monde s’agite, le monde change. Sous les règnes successifs de Louis XVIII le podagre et du médiocre Charles X, l’industrie se développe et l’on construit les tout premiers chemins de fer. Tarantaize découvre enfin la ville de Saint-Étienne, à peine distante de quinze kilomètres. D’autre métiers, un nouveau mode de vie, qui séduisent les campagnards et les attirent dans les ateliers. Et pourtant, la révolte grande déjà, chez les canuts de Lyon, chez les passementiers de Saint-Étienne... Entre son désir de fidélité à la mémoire des siens et la promesse d’un autre avenir, entre sa volonté de réussite sociale et ses aspirations amoureuses les plus profondes, la jeune Armandine saura-t-elle trouver Page 1 sur 199

Transcript of N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai...

Page 1: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

N° Titre du livre Résumé1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes et un

sabre". Honoré, le gamin qui prononce ces paroles, est encore en sabots, il dévale les pentes de son village entre Rhône et montagne en tenant par la main la jolie petite Marion. Il ignore que sa bravade d'enfant deviendra âpre réalité, qu'il sera arraché à son village, à son premier amour et qu'il ne construira jamais pour sa jeune promise la ferme de leurs rêves, la Désirade. Emporté par le bruit et la fureur de 1789, il n'en oublie pourtant pas son Ardèche natale où il compte bien retourner, une fois la paix retrouvée. Le sort, hélas, en décidera autrement.

Conteur attachant, à la fois alerte et émouvant, Exbrayat a le don de faire aimer ses personnages, des êtres vrais qui empoignent la vie. Il fait aussi une merveilleuse évocation de la vie rurale à la fin du 18ème siècle, dans la région d'Annonay.

Suite dans "Le Chemin perdu", "Les Soleils de l'automne" et "La Désirade".

1002 Le chemin perdu (2) L’épopée napoléonienne a pris fin. L’ex-dragon de l’armée impériale Honoré Versillac - le héros de La Lumière du matin a été lâchement assassiné, pour n’avoir pas voulu crier « Vive le Roi ! ». Le meurtre est vengé; le petit village de Tarantaize retrouve peu à peu le calme, mais, sans la droiture du maire et du curé, sans l’énergie de la vieille Élodie, la famille d’Honoré serait réduite à la pire des misères.

Ce beau roman d’Exbrayat, second tome du cycle Les Bonheurs courts, nous raconte l’enfance et la jeunesse d’Armandine, la fille d’Honoré, dont le caractère est aussi entier, aussi résolu que celui de son père.

Autour d’elle, le monde s’agite, le monde change. Sous les règnes successifs de Louis XVIII le podagre et du médiocre Charles X, l’industrie se développe et l’on construit les tout premiers chemins de fer. Tarantaize découvre enfin la ville de Saint-Étienne, à peine distante de quinze kilomètres. D’autre métiers, un nouveau mode de vie, qui séduisent les campagnards et les attirent dans les ateliers.

Et pourtant, la révolte grande déjà, chez les canuts de Lyon, chez les passementiers de Saint-Étienne... Entre son désir de fidélité à la mémoire des siens et la promesse d’un autre avenir, entre sa volonté de réussite sociale et ses aspirations amoureuses les plus profondes, la jeune Armandine saura-t-elle trouver sa voie ? Ne perdra-t-elle pas le juste chemin ?

1003 Les soleils de l'automne, les bonheurs courts (3)

Troisième opus de la série « Les bonheurs courts », Charles Exbrayat fait revivre ces quarante années qui bouleversèrent le monde à travers le destin d'un jeune provincial, bâtard et roturier. Exploits martiaux, aventures amoureuses, luttes pour le bonheur ou pour la simple survie.

Charles Exbrayat nous donne avec ce livre sensible et émouvant l'une de ses plus belles réussites romanesques.

1004 La Désirade (4) Suite et fin de "La lumière du matin", "Le chemin perdu" et "Les soleils de l'automne".

Armandine et sa fille Charlotte ont quitté Saint-Etienne.Sur les hautes collines où se blottit le village de Tarentaize, la vie citadine n'est plus qu'un souvenir. Les deux femmes continuent à s'affronter. Le petit-fils d'Armandine, Joseph, rebelle dès l'enfance, quitte lui aussi son village natal pour faire le tour de France des compagnons charpentiers. Il finira par revenir au pays où l'attend Thélize, sa promise dès le berceau. C'est pour eux que se réalisera le rêve, vieux d'un siècle maintenant, d'une ferme dont ils seront propriétaires et où ils

Page 1 sur 132

Page 2: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

vivront : "La Désirade".

Le style d'Exbrayat nous fait sentir le rythme des saisons, retrouver la saveur du bon pain et le parfum du foin coupé. Il sait raconter la patience et la force de ces femmes qui luttent toujours du côté de la vie.

1005 Vanda - La révolte des nonnes

Au milieu des plus grands actes de sauvagerie qui secouent alors, en 576, une Gaule livrée aux luttes des reines Frédégonde et Brunehaut, demeure le couvent de Sainte-Croix. Cette communauté de femmes, c'est celle qu'a réunie la reine Radegonde du jour où elle décida de se consacrer à Dieu.

Là, dans l'enceinte du premier couvent féminin d'Occident, grandira Vanda, qu'on vient de remettre à la sainte fondatrice après l'avoir arrachée à la chaleur d'une louve. Goûtant toute la tendresse de Radegonde, Vanda ne peut oublier qu'elle est d'abord " l'enfant des loups ".

La Révolte des nonnes restitue le climat d'une des périodes les plus riches de l'histoire de France à travers le déchirement qu'éprouve Vanda. Possédée d'une rage de vivre animale et débordante de sensualité, elle mesure aussi la précarité des îlots de civilisation que menacent déjà les hordes barbares.

Le grand feuilleton télévisé de Philippe Monnier, intitulé L'Enfant des loups, avec Marisa Berenson, Marie-Christine Barrault, Caroline Sihol, Laure Marsac, est l'adaptation de ce roman de Régine Deforges. (Coproduction FR3/CINETEVE/RTVE, avec la participation d'Antenne 2.)

1006 La goutte d'or Donne-moi la photo.

Idriss gardait ses chèvres et ses moutons non loin de l'oasis de Tabelbala quand une Land Rover a surgi. Une jeune femme blonde aux jambes nues a pris en photo le petit berger saharien. Sa photo, elle la lui enverra dès son retour à Paris. Idriss a attendu en vain. Son image volée ne lui a pas été rendue. Plus tard, quand il va partir vers le nord et jusqu'à Paris pour chercher du travail, il va se heurter à des images de lui-même qu'il ne reconnaîtra pas.

Perdu dans un palais de mirages, il s'enfoncera dans la dérision jusqu'à ce qu'il trouve son salut dans la calligraphie. Seul le signe abstrait le libérera de la tyrannie de l'image, opium de l'Occident.

1007 Le manège d'hiver Ce roman nous mène de la veille de la Première Guerre mondiale aux lendemains calcinés de la Seconde, et des dernières fêtes de la vieille Europe à l'insubmersible Irlande, perdue dans ses brumes.

1008 Turreau et les colonnes infernales

Pendant qu'à Paris la Révolution s'épuise, Turreau, en Vendée, s'essoufle à massacrer et à brûler. L'histoire de ce massacre.

1009 La Terreur bleue La décision de la Convention, le 23 février 1793, de mobiliser trois cent mille hommes pour faire face aux nécessités de la guerre, provoque dans de très nombreux villages des départements de l'Ouest une vive opposition allant jusqu'à la lutte armée.

1010 Les courriers de la mort Contre la porte du cimetière de Barles, près de Digne, il y a une boîte aux lettres qu'on ne remarque jamais.

Page 2 sur 132

Page 3: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Pourtant, dans les années soixante, l'assassin à la belle écriture l'a parfois utilisée. C'était l'époque où Pencenat Emile creusait sa tombe, dimanche après dimanche. Il a été le premier à voir l'une de ces étranges missives, annonciatrices d'une vengeance à retardement.

1011 Les courriers de la mort Contre la porte du cimetière de Barles, près de Digne, il y a une boîte aux lettres qu'on ne remarque jamais. Pourtant, dans les années soixante, l'assassin à la belle écriture l'a parfois utilisée. C'était l'époque où Pencenat Emile creusait sa tombe, dimanche après dimanche. Il a été le premier à voir l'une de ces étranges missives, annonciatrices d'une vengeance à retardement.

1012 Les mouchoirs rouges de Cholet

Michel Ragon Les Mouchoirs rouges de Cholet En 1796, dans un village du bocage vendéen ravagé par les Colonnes Infernales, une poignée de survivants recommence l?histoire du monde. Ces hommes vivent une aventure où le tragique se mêle au sordide et l?espoir à la frustration. Et c?est peu à peu la résurrection de toute une paroisse, l?épopée du monde chouan que, même après le génocide de 1793, l?Histoire ne se lasse pas de persécuter ? répression ponctuée d?événements sensationnels, comme en 1808 la désopilante et véridique visite de Napoléon Ier ou, finalement, le dérisoire et décevant retour des Bourbons. Les Mouchoirs rouges de Cholet, un superbe roman historique qui dresse un tableau foisonnant de la vie rurale d?autrefois, une belle histoire émouvante et drôle, riche en rebondissements et péripéties. Bourse Goncourt du récit historique. Grand Prix des lectrices de Elle. Prix de l?Académie de Bretagne Prix Alexandre Dumas. Quel sujet, quel livre ! Une formidable épopée rurale. François Nourissier, Le Figaro Magazine. Il semble qu?avec ce livre Michel Ragon ait été visité par la grâce. Michel Pierre, Le Magazine littéraire

1013 Pour l'amour de Marie Salat

C'est en faisant des recherches en Gironde pour La Bicyclette bleue que j'ai rencontré Marie Salat.Ayant acheté, chez un libraire brocanteur d'un hameau perdu, trois cartes postales anciennes pour la joliesse de l'image, je les ai lues dès mon retour à Malagar. A mesure de ma lecture, une émotion et une gêne profondes m'envahissaient ; je surprenais des lettres d'amour d'une femme à une autre femme, et quel amour !Le lendemain, je me suis précipitée chez le brocanteur. Dans le fouillis de ses boîtes, j'ai retrouvé quatre autres cartes, aussi belles, aussi émouvantes. « Cela ferait une belle histoire », me suis-je dit. Pendant trois ans, cette histoire a mûri dans ma tête, et puis le temps est venu pour moi de la raconter. J'ai choisi de prolonger la correspondance de Marguerite et d'imaginer les réponses de Marie.Ces cartes ont été échangées en 1903 et 1904 entre deux jeunes femmes mariées habitant un petit village de trois cents habitants : l'une était couturière, l'autre ouvrière. Bien entendu, les noms propres et les lieux sont imaginaires.R. D.

1014 La Mala Hora Un village colombien, qui a connu la guerre civile, vit en paix depuis que le maire a rétabli l'ordre parla terreur.

Mais, un soir, les premiers tracts anonymes apparaissent sur quelques portes. Celui que lit César Montero l'amène aussitôt à tuer. Et les tracts se multiplient , semant la discorde dans les familles, ravivant les gaines, réveillant dans la mémoire de chacun les combines, les exactions, les crimes commis dans le passé. Le curé Angel, d'abord indifférent, demande finalement au maire de prendre des mesures d'autorité devant ce " cas de terrorisme contre l'ordre moral ".

Rien n'empêche les tracts de proliférer. Le maire décide de revenir à la répression. La paix mensongère est terminée, le village est retourné à son enfer quotidien.

1015 L'Homme qui regarde Rome est déserte ou presque, et il regarde. Cet intellectuel marginal observe son père, scrute la coupole de Saint-Pierre, ponctuellement auréolée du "nuage atomique", effeuille Pascasie l'Africaine, subtile évocation d'un

Page 3 sur 132

Page 4: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

poème de Mallarmé, et espionne Silvia, sa femme.

Mais pourquoi hait-il tant son père ? Pourquoi Silvia quitte-t-elle le domicile conjugal ? Qui est cet amant si puissant ? C'est par la fente indiscrète d'une porte mi-close que souvent filtrent les secrets.

Vie et fiction littéraire s'entrelacent. Angoisse métaphysique, pudeur et perversité se confondent.

Derrière ce voyeur ivre d'images, nous sommes là qui épions, avides de sensations, assaillis de réminiscences…

1016 Le Moyen Age pourquoi faire?

Régine Pernoud à écris ce livre en collaboration avec Jean Gimpel et Raymond Delatouche (deux spécialites sur l'agriculture au Moyen Age). Parut en 1986, celui-ci à pour but de montrer combien cette époque fut une période de dévellopement, et particulièrement au niveau de l'agriculture. Ce livre se veut avec un but pratique, faire bénéficier ce savoir de l'agriculture médiévale aux pays du tiers monde. Il ne s'agit pas d'une théorie. Ce livre s'appuie sur l'expérience de Jean Gimpel, qui a parcouru l'Afrique, l'Asie, le Kenia et le Népal avec ses maquettes médiévales, afin d'y aider les indigènes (dans le sens noble du terme) ce qui ce solda par un grand succès. "Sa conviction est qu'en maints pays le dévellopement technologique n'a pas atteint le degré qu'avait atteint notre XIII e siècle; or il semble illusoire de faire l'économie des étapes indispensables. Le fils du paysans du Dordogne peut aller à Toulouse faire Sup-Aéro, (École nationale supérieure de l'aéronautique et de l'espace) mais c'est parce que depuis dix siècles ses ancêstres ont su atteler leur cheval et actionner le moulin de la forge. Cette étape indispensable, elle n'a pas été ménagée aux paysans de Centre Afrique que l'avion visite quotiennement; or on retarde le moment où eux-mêmes seront capables de piloter l'avion en ne leur fournissant pas l'occasion d'aménager leur moulin, de perfectionner leur agriculture et, ce faisant, de dévelloper lees cultures vivirières qui leur permettront d'éloigner la famine". Ce livre est donc originale, et j'y ai beaucoup appris sur l'organisation de l'agriculture au moyen-âge. Après avoir lu cela, personne ne pourra me convaincre à présent que le moyen âge fut une époque obscurantiste de sous dévellopement, oh non

1017 Les Trouble Fête Dans un immeuble d’une petite rue d’aspect provincial, à Paris, bonheurs anciens et solitudes toutes neuves se côtoient; des hommes et des femmes chargés de secrets se rencontrent; leurs destins s’entrecroisent. Un va-et-vient de personnages incontrôlables perturbe l’existence des copropriétaires. Dans ce roman, l’aventure, l’insolite, le drame et la tendresse se rencontrent. Et toujours l’humour. Christine Arnothy offre à ses lecteurs un roman passionnant, une fresque à haute tension, dans la lignée du Bonheur d’une manière ou d’une autre.

1018 Ellynn Venu chercher la solitude et la paix dans une maison isolée d'Irlande, le peintre anglais Aubry est bien vite ému par la violence de la relation qu'entretiennent sa plus proche voisine, " la veuve " Martha, et sa petite fille Ellynn.

Un jour, l'enfant s'enfuit chez Aubry, qui la prend totalement en charge, avec l'accord de la mère. La tendresse ombrageuse d'Ellynn, son goût de l'absolu éveillent chez Aubry d'abord un profond sentiment paternel, puis un attachement immodéré.

Martha ne le laisse pas non plus indifférent. Cet étrange trio s'attire l'hostilité du voisinage, et la venue d'Edith, discrète amie d'Aubry, ajoute encore à la complexité d'une situation qui devient insoutenable.

Un drame qu'il faudra bien dénouer, et dont l'issue sera pathétique.

1019 La danse des ardents, Naples, automne 1619. Une fille du peuple, Antonia Gargano, est violée par un garde du vice-roi espagnol :

Page 4 sur 132

Page 5: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

ou, la vie de Masaniello juin 1620, naîtpersonnage central du roman, attendu et accueilli dans une liesse énorme. Il grandit, enfant parmi les enfants aux mille métamorphoses, dans les quartiers les plus misérables et les plus ardents de la ville. Devenu homme, emporté par le plaisir paradisiaque d'exister, il fait corps avec la ville et ses foules tumultueuses, qui l'enveloppent et le guident à la fois vers de magnifiques turpitudes et de sublimes recueillements.Vingt ans plus tard, la belle Berardina apparaît dans la vie de Masaniello ; et c'est ensemble que les amants vengeront, par un assassinat atroce aux Portes des Enfers, les offenses, les violences et les crimes subis par le peuple de la joie. Et, en 1647, dans une Naples à feu et à sang, Masaniello renverse le vice-roi, prend tous les pouvoirs tout en refusant le Pouvoir jusqu'à la folie et la mort.Un roman ? Certes, avec les destins croisés de dizaines de personnages historiques, à commencer par Masaniello et Berardina. Mais aussi la chronique d'une époque et de la ville de toutes les transgressions, dont les rebondissements fascinants nous sont offerts par un écrivain pour qui la fiction ne peut surgir que des feux d'artifice secrets de l'Histoire.

1020 Sous la lune et les étoiles

Quatre personnes se retrouvent sur une île déserte après un accident d'avion, quatre rescapés qui vont devoir, vaille que vaille, cohabiter : une jolie et fragile jeune fille, un repris de justice, un antipathique millionnaire et un savant à qui la violence répugne plus que tout.Mais, Sous la lune et les étoiles, c'est précisément la violence qui s'installe tandis que les heures d'attente vont devenir des jours, et les jours des semaines. Un semblant de vie s'organise au fur et à mesure que l'espoir, si tenace au début, disparaît peu à peu - un semblant de vie où chacun ne se soucie que de soi. Parce que la survie, est à ce prix.C'est avec l'oeil du peintre exercé qu'il était que Fred Uhlman décrit la splendeur de la nature indifférente autour des quatre individus gagnés par le désespoir, chacun muré dans une solitude que rien ne vient briser. Et il n'y aura finalement qu'un seul survivantFred Uhlman est né à Stuttgart en 1901. Il a raconté sa propre histoire dans Il fait beau à Paris aujourd'hui (publié en France aux Editions Stock). Il est également l'auteur de L'Ami retrouvé, roman préfacé par Arthur Koestler qui a fait le tour du monde et de La lettre de Conrad suivi de Pas de résurrection, s'il vous plaît (Stock).

1021 David et Olivier Olivier, le héros de la série des Allumettes suédoises a huit ans et demi. Il mène auprès de sa mère, Virginie, la belle mercière, une vie insouciante et joyeuse.L'aventure commence pour lui avec la rencontre de David, le fils de M. Zober, le tailleur établi depuis peu rue Labat. Si différents, David et Olivier seront bientôt unis par des secrets, des jeux, des projets, mille riens qui les rendent inséparables. Chacun fait découvrir à l'autre son univers. Olivier offre à son ami la présence de Montmartre, sa féerie, ses émerveillements, son spectacle permanent. David lui fait connaître les siens, leurs coutumes, leur manière d'être, de vivre et de croire.En cette année 1930, les gens vivent autant dans la rue que dans les logements étroits. On retrouve avec plaisir certains des personnages des Allumettes suédoises et beaucoup d'autres ; tout un peuple gouailleur, turbulent et tendre, avec ses habitudes, son langage, son courage, et la musique des rues, le parfum d'une époque où il fait bon vivre.David et Olivier : deux héros délicieux pris dans la vie réelle et dépeints avec amour. Un roman qui fleure bon l'amitié, la vérité, la poésie, et une sensation rare : celle du bonheur. ""

1022 La fermeture 13 avril 1946: la fin des maisons closes. Pierre Mac Orlan déclarait : « C'est la base d'une civilisation millénaire qui s'écroule. »

A travers cet ouvrage, Alphonse Boudard, précisément, se penche sur cette civilisation, non seulement en historien des m?urs éprouvé, mais aussi en écrivain, avec la truculence, la gouaille et la verve qu'on lui connaît. Derrière l'inamovible attelage du maquereau, de la pute et du flic, pierre angulaire du système, il nous entraîne de l'âge de pierre à la IIle République, ère de la bourgeoisie triomphante. Nous entrons, avec lui, dans les

Page 5 sur 132

Page 6: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

maisons renommées mais aussi dans celles où les « filles » faisaient plus de soixante-dix passes par jour. Guide avisé, Alphonse Boudard ne nous laisse rien ignorer également des pièces étranges où les pervers assouvissaient leurs vices.

Et celle par qui tout est arrivé, Marthe Richard ? Alphonse Boudard a rassemblé son dossier. Et ce qu'il découvre n'est pas triste?

1023 D'amour et d'ombre Une journaliste qui se trouve à l'origine de la révélation d'un massacre est contrainte à l'exil.

« Irène, fille de bourgeois, est la maîtresse de son fiancé de toujours, le beau capitaine Gustavo Morante. Journaliste, elle noue avec Francisco, fils d'émigrants rescapés de la guerre civile espagnole, qui travaille avec elle comme photographe, une relation d'amitié complice. Mais Irène et Francisco vont se trouver incidemment à l'origine de la révélation d'un de ces massacres politiques dont abondent les annales des dictatures d'Amérique du Sud. La répression se tourne alors contre eux... Ce qu'ils vont vivre transforme peu à peu leurs sentiments fraternels en un amour indissoluble. Passant sans cesse de l'ombre à la lumière et de l'amour à la terreur, ce second roman d'Isabel Allende fait vivre des dizaines de personnages pathétiques ou burlesques et, surtout, ces inoubliables figures de mères, d'épouses, de filles, qui font de l'auteur de La Maison aux esprits la romancière par excellence du destin des femmes latino-américaines. » (présentation de l'éditeur)

« Passant sans cesse de l'ombre à la lumière et de l'amour à la terreur, ce second roman d'Isabel Allende fait vivre des dizaines de personnages pathétiques ou burlesques, de la jeune paysanne épileptique et faiseuse de miracles au général fantoche qui régit le pays depuis son bunker, du prêtre-ouvrier des bidonvilles à l'inventeur de la machine à cueillir les noix de cooco, du clown à la retraite à l'officier tortionnaire, du vieil anarchiste impénitent au coiffeur pour dames homosexuel et résistant _ et, surtout, ces inoubliables figures de mères, d'épouses, de filles, qui font de l'auteur de La Maison aux Esprits la romancière par excellence du destin des femmes latino-américaines. » (extrait de la présentation de Fayard).

1024 Course d'amour pendant le deuil

La disparition d'un grand homme, Sebastiano Lavia, va jeter un groupe de fidèles dans un désordre extrême.

1025 Moi, ta mère " Le ras-le-bol est en train de changer de camp. Ce n'est plus nous qui nous accrochons à vos baskets, mais vous qui refusez de nous lâcher les mocassins. " Journaliste, écrivain, mère de famille nombreuse, Christiane Collange aborde dans Moi, ta mère une situation radicalement moderne : la post-adolescence, ces années de plus en plus nombreuses où parents et jeunes vivent sous le même toit sans partager la même vie. Son livre, fondé sur sa propre expérience et sur les témoignages de nombreux parents, a un double but déculpabiliser les parents et responsabiliser les jeunes. Les jeunes nous interpellent sur un nouveau registre, constate-t-elle, celui de la franchise décontractée. A nous de leur répondre sur le même ton. C'est ce que Christiane Collange fait, avec humour, lucidité, précision, mais aussi avec beaucoup de tendresse.

1026 Le temps des Carbec Après les fièvres du règne de Louis XIV, où se sont enrichis et illustrés Ces Messieurs de Saint-Malo, le Régent s'est installé et John Law a créé la grande Compagnie des Indes. Le Temps des Carbec est venu. Mère, fils et fille vont se lancer à l'assaut des grandes affaires, de l'administration, de l'armée et des beaux mariages. On les verra à Paris, Venise, Pondichéry, en Guinée... et à Nantes devenu le premier port du royaume grâce à la

Page 6 sur 132

Page 7: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

traite négrière et à ses manufactures. Ils n'en resteront pas moins d'éternels Malouins, face à la mer qui demeure la condition et la fierté de leur vie. Beaucoup plus qu'un saga familiale, Le Temps des Carbec est le roman puissant et profond d'une époque traversée d'idées nouvelles où la bourgeoisie française, intrépide et laborieuse, avide d'honneurs et d'argent, de titres et de luxe, établit son pouvoir. C'est aussi un passionnant roman d'aventures rempli de comploteurs, négriers, séducteurs, banquiers, capitaines, diplomates... et de toute une galerie de femmes dont le charme, la force et l'audace ont une résonance curieusement moderne.

1027 Le vent du soir - Tous les homme en sont fou (2)

Le Vent du soir est le premier tome d'une trilogie dont le deuxième volume est : Tous les hommes en sont fous et le troisième : Le Bonheur à San Miniato. Ce que raconte Le Vent du soir, c'est une histoire dans l'Histoire. L'action commence vers le milieu du siècle passé ; la scène, le monde : du Brésil à Venise, de la Russie aux Indes, en Afrique du Sud, en Ecosse, à Vienne... Les personnages, dont un grand seigneur russe, une négresse de Bahia, un jeune juif polonais, un dictateur d'Amérique du Sud, une Française égarée à Saint-Pétersbourg, Verdi... vivent des passions dévorantes, des aventures en cascades, des coups de tête, des coups de coeur, des coups du sort et même des coups de théâtre.

1028 Tête de turc Récit des deux années qu'a vécues le journaliste allemand déguisé en Turc dans son propre pays. Reportage qui se lit comme un roman.

1029 La vie d'un bébé Il était une fois un charmant petit f?tus qui s'amusait beaucoup dans le ventre de sa mère.

Il commençait à bouger. Ses sourcils étaient bien développés et ses cheveux poussaient déjà. Son menton n'était plus enfoncé dans son thorax. Il sucerait bientôt son pouce.

Quand ils naissent, contraints à une survie immédiate, les bébés sont si occupés par le travail qu'ils ont à faire, qu'ils oublient tout. C'est bien dommage. C'est pour cela qu'il est toujours intéressant, quand on en a l'occasion, de se renseigner auprès d'un f?tus. Les f?tus réservent le meilleur à ceux qui les questionnent. Ils ne sont ni méfiants ni menteurs.

1030 Voyage à Rodrigues En écrivant Le chercheur d'or, J.M.G. Le Clézio s'était inspiré d'aventures vécues par son grand-père. Dans ce Journal, Le Clézio raconte son voyage vers l'île Rodrigues sur les traces de son grand-père et de la légende qu'il a laissée. " Ai-je vraiment cherché quelque chose ? J'ai bien sûr soulevé quelques pierres, sondé la base de la falaise ouest, à l'aplomb des cavernes que j'ai repérées à mon arrivée dans l'Anse aux Anglais. Dans la tourelle ruinée de la Vigie du Commandeur (peut-être une ancienne balise construite par le Corsaire), dans les étranges balcons de pierres sèches, vestiges des anciens boucaniers, j'ai cherché plutôt des symboles, les signes qui établiraient le commencement d'un langage.

Quand je suis entré pour la première fois dans le ravin, j'ai compris que ce n'était pas l'or que je cherchais, mais une ombre, quelques choses comme un souvenir, comme un désir. "

1031 La fête des pères Il y a les enfants près desquels on vit et qu'on élève, plus ou moins mal. Il y a ceux dont on s'est détourné, sous prétexte de travail, de divorce ou de confort. Il y a ceux, aussi, pour un homme dont la vie a été passablement désordonnée, qu'il a peut-être procréés, qui grandissent loin de lui et qu'il ne connaîtra jamais. Jamais ? Que se passe-t-il si le destin fait se rencontrer ces humains si proches et si lointains ? Quels ravages va provoquer dans le coeur d'un homme vieillissant, déjà empêtré dans une paternité réelle, cette Bérénice qu'il ne sait pas s'il convoite comme on convoite les trop jeunes femmes ou s'il est bouleversé de découvrir en elle l'enfant à son image - l'enfant qu'il n'a pas eu, qu'il n'aura jamais, et qu'il serait tellement plus facile d'aimer que

Page 7 sur 132

Page 8: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Lucas, son fils... Un homme, deux jours durant, est déchiré entre passé et présent, responsabilités réelles et engagements chimériques, - entre Lucas et Bérénice. {La Fête des pères} est un tour de la paternité" en trente-six heures et neuf personnages, le condensé d'un interminable malentendu."

1032 L'Impératrice L'Impératrice, c'est cette petite juive polonaise dont Paul-Loup Sulitzer a raconté, dans Hannah, le début d'une aventure qui a déjà fasciné des millions de lecteurs.

L'Impératrice, c'est l'histoire d'une fortune, celle de la femme la plus extraordinaire de son temps, et celle d'un amour désespéré.

Le destin d'Hannah, l'Impératrice, est une irrésistible ascension qui traverse tout le XXe siècle. C'est un voyage époustouflant, qui nous emmène du bourbier de la Guerre de 14 au Wall Street des années 20, du Hollywood naissant à l'Union Soviétique de Staline.

Hannah va réussir à construire un empire qui couvre la terre entière. Passionné, elle entraîne avec elle des personnages inoubliables : le Cocher Mendel Visoker, ce géant sorti de la steppe qui la protège et l'aime en silence ; la fidèle confidente Lizzie, dont l'amitié ne lui fera jamais défaut ; le mystérieux Maryan Kaden, l'un des premiers à lancer la grande épopée du cinéma américain.

Mais l'histoire d'Hannah, c'est surtout celle de son amour déchiré, bouleversant, avec celui qu'elle aime depuis l'enfance - le beau Taddeuz, poète génial, qu'elle tente désespérément d'arracher à la volonté d'autodestruction qui le ronge.

1033 Manosque des plateaux Voici un coin de Provence coincé contre la Durance et le plateau de Valensole, entre collines et plaines. Un pays de lavande, de thym et de cigales où le mont Ventoux « dort comme une tortue bleue, avec la tête dans le sable. » Dans ces deux courts récits, Giono nous fait découvrir le visage de sa terre. Il humanise son décor, rempli de couleurs et d’odeurs, une géographie aux limites de la magie. Il n’est pas avare d’images, offrant torrents, collines et sentiers qui mènent aux villages morts, décrivant des personnages uniques qui, aujourd’hui, se sont transformés en santons et réapparaissent chaque année dans la crèche à Noël. Manosque, c’est la porte de la Saunerie, le quartier d’Aubette, le Largue et le grand plateau de Devers-Lune. C’est l’histoire du potier qui mangea le perroquet des Présentines, l’église Saint Sauveur, le petit café A la Citerne… et toutes ces petites histoires qui se répètent au fil des générations, se transformant à la longue en légende.

Parfois, Giono aime son village avec cet attachement. Parfois, il le regarde avec un œil de plus en plus sceptique à mesure que cette petite ville, longtemps paysanne, se transforme et se défigure. « Manosque est à la pente des collines, au fond d'un golfe de la plaine. Son cœur est une table de multiplication. Elle se réveille la nuit et, à voix basse, elle refait le compte de ses camions, dès le matin, elle attend la cédule où pour ce jour, et pour ce jour seulement, est marqué le prix de toutes les herbes : elle pointe les prix avec son doigt et elle regarde dans la plaine et dans la colline ce qu'elle pourrait bien arracher et vendre. » Une écriture saine et simple, douce et tranquille, comme l’air pur de la Provence. Ces périples ou flâneries aux allures de contes sont accompagnés du Poème de l’olive. En décembre, à l’approche de Noël, on entend alors crier dans les champs et chanter sur les chemins. Tout le village est dans les collines et sur ses pentes. Les paniers d’osier sont prêts. C’est le temps des olives. Giono reste un extraordinaire poète, un délicieux conteur et comme tout bon provençal, s’amuse : « On a des moulins à l’électricité. Ce qui me fait plaisir c’est qu’une fois ça marche, l’autre

Page 8 sur 132

Page 9: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

fois ca ne marche pas. »

1034 La traversé du miroir " Sans femme, je ne suis rien du tout ", avoue Alexis Dorgel, gynécologue parisien de renom qui se laisse happer, à l'approche de la quarantaine, par le vertige d'une vie professionnelle surfaite et trouve dans d'innombrables aventures un exutoire qui le renvoie très vite à sa propre image, celle d'un vide absolu. Des circonstances dramatiques le poussent à " traverser le miroir " et à s'engager, aux confins du territoire cambodgien, auprès de Médecins sans Frontières. Capturé par les Khmers rouges, tenu pour mort, il s'évade trois ans plus tard et revient, méconnaissable, sous une autre identité, rôder autour de sa première vie... Dans le style vif et précis qui valut aux précédents livres de Patrick Poivre d'Arvor un très grand succès, La Traversée du miroir est un roman aux multiples péripéties, et une chaleureuse et profonde analyse de l'âme humaine.

1035 Les heureux jours de Monsieur Ghichka

Monsieur Ghichka est employé aux écritures, dix heures par jour, six jours par semaine, chez Morchiev, Morchiev & fils. Il affectionne les plumes Amiral n° 5, redoute son chef de service, porte un col dur, une blouse grise et des manches de lustrine.

Un employé aux écritures touche un salaire modeste et sa vie est une suite d'habitudes rassurantes et de gestes appliqués. Mais dans l'univers d'Alain Gerber, le destin est farceur et les hommes, comme les singes, s'échappent de leur cage.

Enfin libre, Monsieur Ghichka connaîtra des jours . heureux, et d'autres moins, pour finalement comprendre que tous les miroirs finissent par se briser et que le monde est fêlé comme un bouton de porte de seconde main…

1036 Musiciens Pas de résumé

1037 Le paradis des orages Pour l'amour des jeunes filles (et celui des prostituées, des travestis, etc.), du désir, du plaisir, de la chair, de l'amour. Un roman qui vient gonfler la vague sensuelle et libertine qui déferle sur les lettres françaises. Un érotisme surchargé, parfois somptueux ou exalté, avec des traces de préciosité.

1038 La rivière de la guerre Pas de résumé

1039 Les guerriers d'Allah 800 millions de musulmans à la conquête du monde Paris Presses de la Cité 1986 631 Le titre original allemand 1983 est moins provocateur Allah est aux côtés des pa tients Rencontres avec la révolution islami que Provoquante aussi image de couver ture avec un défilé de mollahs iraniens armés de Kalachnikof.. Mais la série de reportages de ce journaliste va heureusement au-delà de ces clichés édito- riaux agressifs il agit de récits observa tions entretiens aux quatre coins du monde musulman de ces dix vingt dernières années ailleurs la provocation du titre fran ais por te encore sur un autre point plusieurs mou vements politiques ou nationaux rencontrés par le journaliste ont rien islamique même il agit de personnes qui par ailleurs peu vent être ou pas musulmanes est le cas des mouvements palestiniens de la nation sahra ouie et auparavant de la guerre de libération algérienne Dommage Car impartialité de observateur est manifeste les endroits les personnes et les choses vus sont intéressants V.S Naipaul parce que musulman eu plus de succès semble-t-il en Occident cf Arch. 55 no 408) Constant Hames

1040 Hannah Pologne, 1882. Hannah est juive, elle a sept ans. Dans la chaleur de l'été elle joue avec Taddeuz, un jeune Polonais catholique. Mais dans le village, les Cavaliers de la Mort ont déferlé, détruisant, brûlant, assassinant. En ce jour tragique, Hannah va connaître l'amour, le goût amer de la trahison, l'horreur. Londres, 1899. Dans le

Page 9 sur 132

Page 10: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

monde entier, le double H du nom d'Hannah signe des produits de beauté que les femmes s'arrachent. De la petite fille, elle a gardé les yeux gris. Mais elle est devenue une femme à la volonté de fer. Son don de séduction lui gagne tous ceux qui passent sur son chemin. De son village natal, l'aventure l'a conduite en Australie puis à Londres, Paris, Vienne, dans l'atmosphère brillante de la fin du siècle. Mais plus sa réussite est exceptionnelle, plus Hannah souffre d'avoir perdu Taddeuz... Avec Hannah, Sulitzer, l'auteur du Roi vert, a écrit le grand roman, plein d'aventure et de passion, d'une héroïne inoubliable.

1041 Le shangaÏé Il n'avait que treize ans quand il s'embarqua pour la première fois. A vingt ans, en 1900, il avait déjà parcouru les sept océans et lutté dans les tempêtes du cap Horn.

Mais il n'avait qu'un but retourner à San Francisco, revoir les blanches demeures de Nob Hill et les tripots de Barbary Coast, fréquenter les salons accueillants de Maggy, la tenancière de la « Maison » la plus célèbre de la côte Ouest... Retrouver surtout celle qui, depuis son adolescence, avait marqué sa mémoire : Samantha Colemane, la fille du maître occulte de la ville. Il allait découvrir la passion, l'enfer, la vengeance, la richesse... C'était Jean-Marie Quëinec, de Saint-Malo. On l'appelait le Shangaië.

Breton comme son héros, André Le Gal a mené d'importantes recherches historiques et maritimes pour écrire ce grand roman d'aventures et d'amour. Etre shangaïé est un terme maritime américain qui signifie être enrôlé de force comme matelot.

1042 Le souffle du destin Au début du siècle,Alice, une fille de la campagne décide d'aller tenter sa chance à Paris.D'abord vendeuse puis engagée comme chanteuse dans un cabaret, elle devient vite une vedette et déçue par un premier amour, va céder aux avances de Gilles de Courmont, dit le "duc", un riche industriel qui la fait vivre dans un luxe inoui. Mais c'est un amant excessif et cruel - et marié. Alice voudra échapper à cet amour trop lourd et pesant : réfugiée dans sa petite maison de la Côte d'azur, elle recueille un soir de tempête, un marin inanimé que la mer a jeté sur la plage. Il est jeune et beau ; ils sont seuls et c'est une merveilleuse nuit d'amour qu'ils partagent avant que le jeune homme, ne reparte au petit matin. Cette nuit bouleverse l'existence d'Alice qui se retrouve enceinte. Le Duc va désormais poursuivre Alice de sa haine et c'est une longue et terrible lutte qu'elle devra mener contre lui. Le Paris du début du siècle, la Côte d'azur, le New-York des années folles, les immenses forêts brésiliennes, les rues colorées de la Havane, voilà les décors où évolue la foule de ces personnages emportés par le souffle du destin. Un roman où pour une héroine forte et belle, la romancière a su trouver un ton vif et piquant, le ton d'un vraie romancière.

1043 L'enfer Parfois, on se sent comme loin de sa vie. Si loin qu'on pense même à... Michel Soler, seul dans une ville déserte et terrassée par l'été, en est à ce point d'éloignement. Désespérément disponible, et prêt à tout... Et soudain tout lui arrive. Il est jeté dans une machination de terreurs, de violences, de morts et d'amours qui sont de ce monde, et qui n'en sont pas. Mais son indifférence et sa tendresse, sa folie et son humour à périr dans les ricanements le font échapper aux pièges infernaux. A moins qu'ils ne l'y précipitent...

1044 Le royaume oublié Un roman historique ayant pour cadre la Cochinchine en 1870. Par l'actuel ministre de la Communication.

Ce roman vrai d'un homme qui, selon André Malraux était "avide de jouer sa biographie comme un auteur joue un rôle" a les couleurs d'une magnifique saga.

1045 Un aristocrate à la lanterne

Emprisonné à Marseille au printemps 1793, Philippe Egalité écrit " pour éclairer sa lanterne " et pour écarter de sa pensée le spectre de la guillotine. Il évoque avec ingénuité sa splendeur révolue, les friponnes qu'il a

Page 10 sur 132

Page 11: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

connues, tout le charme de ce monde ancien qu'il a renié naguère. Comment un homme de son rang, le plus fortuné d'Europe, premier prince du Sang et cousin du roi de France, est-il " devenu révolutionnaire ", précipité dans le torrent, roulé comme un caillou ? C'est la question qu'il ne cesse de se poser derrière les barreaux, incriminant au passage l'influence de Laclos, son éminence grise, tandis que le travaille jusqu'à l'angoisse sa ressemblance inavouée avec Louis XVI dont il a voté la mort.

1046 Le cœur de la nuit Le roman d'un amour fou que Gisèle vit avec deux hommes. Un texte puissant, lyrique et moderne sur la passion.

1047 La chambre ouverte Une jeune femme en éveil : Louise.

Une jeune femme à prendre : Sabine.

Un homme : Antoine. Bourreau? Victime? Complice en tout cas. Il est écrivain, enfin probablement, puisqu'une machine à écrire et du papier traversent le paysage du livre.

Sabine aime Louise qui ne l'aime pas mais la soumet ou la désire dans la seule compagnie d'Antoine.

Hormis quelques éclats de l'enfance retrouvée de Louise, inutile de chercher à en savoir davantage sur le passé de ces personnages : c'est la lumière du présent qui les éclaire. De cette transparence impudique, le roman tire toute sa force. Dans leurs gestes, leurs regards, les baisers qu'ils échangent, les nuits qu'ils partagent, les lits qu'ils défont, le crime qui consomme sans doute leur histoire, leur vérité sera, comme leurs corps, mise à nu le plus crûment, le plus cruellement.

Car toute liaison est dangereuse et chaque amour coupable même si tous les amants sont innocents.

La Maison du désir affirmait un écrivain. La Chambre ouverte révèle une romancière. Ici et là se découvre un art oublié : celui de décrire purement, simplement, tout l'abandon des sens.

1048 L'esclave de Dieu L'Esclave de Dieu retrace l'épopée extraordinaire de René Caillié, premier Blanc arrivé et reparti vivant à Tombouctou - le premier, donc, qui pourra témoigner sur cette ville mythique. Cette biographie romancée a pour héros un fils de bagnard qui, au début du XIXe siècle, réussit seul, sans le soutien des gouvernements engagés en Afrique, la plus grande exploration du siècle. Ayant fait sienne ce proverbe arabe - " Le haillon du mendiant est moins voyant que la tunique du roi " -, il se fait passer pour musulman et voyage sous le nom d'Abdallahi, l' " esclave de Dieu ". Son voyage jusqu'à la ville aux sept portes d'or, et son retour, qu'il effectue en traversant le Sahara jusqu'au Maroc, dure dix-huit mois. Nous le suivons pas à pas : mêlé aux convois d'esclaves, honoré par ceux qui voient en lui un pieux voyageur, maltraité par ses guides... Un grand roman d'aventure, et d'histoire d'un homme s'étant créé sa propre légende.

1049 Red Fox Un diplomate américain est trouvé mort d'un coup de fusil. Un richissime importateur de fourrures disparaît sans laisser de traces. Quel rapport entre ces événements et la présence au Canada, de Georgi Dimitrov, président du Komintern, en 1940 ? Mêlé à l'enquête, le journaliste Robert Thorne va de devenir la proie d'une chasse à l'homme impitoyable, des Etats-Unis à Leningrad.

1050 Belle Epoque Un frère et une soeur. Julia, fêtée dans les salons parisiens du début de ce siècle ; Mathieu, révolté, pourchassé et, pour finir, accusé d'assassinat. Elle, sur le versant doré de ce qui deviendra la Belle Epoque", femme de lettres, maîtresse des hommes politiques en vogue et des directeurs des grands journaux ; lui, vivant d'expédients, employé agricole, dynamiteur sur le chantier du canal de Panama, éternel marginal. Et pourtant,

Page 11 sur 132

Page 12: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

rien ne les détournera l'un de l'autre, ni les succès de Julia, ni la mort de Mathieu. Julia et Mathieu, deux destins tragiques, deux êtres exceptionnels qui constituent les deux visages de la "Belle Epoque", ce temps aux origines du nôtre superbement restitué par Max Gallo."

1051 Les frères moraves Septembre 1982. Un jésuite de soixante-dix ans, le père Anselme Bouchard, astrophysicien de renommée mondiale, achève une campagne d'études à l'observatoire de Mauna Kea, aux îles Hawaii. Il a consacré à la recherche fondamentale une vie toute de réclusion et d'austérité qui lui a donné la réputation d'un être hautain et solitaire.

En cette dernière nuit qu'il doit passer dans sa coupole isolée à plus de quatre mille mètres, le cours de son existence va pour-tant changer totalement. Il devient en effet, à son insu, l'objet d'une machination qui l'entraînera peu à peu dans une situation qu'il ne maîtrisera plus, vers des domaines qu'il avait toujours voulu ignorer, où règnent le dérèglement, la violence et la mort.

Au même moment, à Paris, à la suite d'un incident banal dans son travail, la jeune attachée de presse américaine d'une maison de disques, Melissa Harper, se laisse à tel point submerger par de vivaces et obsédants souvenirs qu'elle décide d'abandonner une carrière prometteuse afin de gagner les « pays de tous les dangers » de l'Amérique centrale en proie à la terreur et à la guerre civile.

C'est dans cet environnement hostile que le destin du père Boucbard va croiser celui de la jeune femme. Découvrir le secret de cette dernière sera pour le vieux savant une expérience plus marquante que toutes celles qui occupaient jusqu'alors son uni-vers égoïste et ordonné où rien, jamais, n'avait dérapé.

Qu'ils se retrouvent dans la solitude d'un grand observatoire, l'animation du milieu du spectacle parisien ou les périls des maquis indiens, les lecteurs des Frères moraves seront surtout captivés, comme ils l'ont été dans les autres romans d'Henri Coulonges, par une envoûtante histoire dont les personnages semblent réaliser leur propre destin à mesure qu'ils s'engagent dans des péripéties qui les dépassent, à l'issue desquelles ils finiront pourtant par trouver leur vérité.

1052 Dans le secret des princes

Cet homme, vous ne l'avez pas souvent vu ni entendu. « Ce ne sont pourtant ni la lumière ni la verve qui lui font défaut. Il a longtemps exercé l'une des plus cruciales et des plus mystérieuses charges de l'État : Alexandre de Marenches a dirigé pendant près de onze ans les services secrets français, sous deux présidents, Pompidou et Giscard d'Estaing. Ses interlocuteurs d'aujourd'hui sont les présidents, les rois et les puissants qu'il accepte de conseiller. »

Cette femme, tout le monde la connaît : c'est Christine Ockrent. Séduite par ce personnage hors du commun, elle a réussi à le faire parler.

Ce livre n'est donc pas plus une enquête qu'un interrogatoire : c'est un dialogue entre une grande professionnelle du journalisme et un grand professionnel du Renseignement.

1053 Les promesses du ciel et de la terre

Le Chili, ils ne savent pas où c'est ni ce qu'ils y trouveront. On leur a dit que c'était en Amérique du Sud. Loin, très loin de la France, sur un continent qui s'ouvre au monde. Pourtant, ils décident de tenter l'aventure, de partir. Martial et Rosemonde, Antoine et Pauline. Deux jeunes couples qui veulent oublier la routine, la misère, la guerre, les heures tragiques de Commune... En novembre 1871, ils s'installent à Santiago. Comme les pionniers du Far West, Antoine et Martial sillonnent le pays dans des chariots et proposent des marchandises aux Indiens et aux prospecteurs. En ville, Rosemonde et Pauline tiennent un comptoir commercial. Ils sont courageux,

Page 12 sur 132

Page 13: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

enthousiastes. Ils ne s'arrêteront pas là...

1054 Demain le paradis Demain le paradis...

ou l'enfer, c'est selon. L'homme s'est donné les moyens de choisir. Il dispose aujourd'hui de toutes les techniques nécessaires. Mais a-t-il bien compris que son choix sera irrévocable ? Tout est là. Toute sa vie, Barjavel a été journaliste. Ses " Libres propos " (1969-1975) constituent une chronique des années Pompidou. Des années peu héroïques, commentées sur un ton familier, concret, attentif à l'évolution des m?urs qui en restent le trait marquant. Du journal au journal intime, il n'y a qu'un pas, franchi par notre auteur dans le Journal d'un homme simple (1951).

Faute de pouvoir influer - même très peu - sur le destin des hommes, il est capable d'accepter sans maugréer son destin personnel, qui n'est pas toujours paradisiaque. Un homme de paix, voilà René Barjavel tel qu'il se reconnaît. Un homme doux, modeste, acceptant la souffrance comme le Jésus de Jour de feu (1957). Un homme qui a procédé en lui à l'ablation de l'agressivité, qui ne souffre plus du syndrome de Barabbas et qui sait expier par son sacrifice les péchés commis par autrui. Car l'agressivité des hommes est implacable.

Elle se ramène toujours à La Faim du tigre (1966). Elle donne envie d'être Dieu, même un instant, pour la rassasier. Rien n'apaisera jamais la disette des vivants. Rien, sauf peut-être demain... le paradis.

1055 Les funérailles de la Sardine

Qu'y a-t-il de commun entre le crime perpétré à Florence la nuit de l'Epiphanie de 1537, le bon maître Niccolo Machiavel, un empereur romain de la décadence et le préfet de police, membre de l'Opus Dei, aux prises avec le terrorisme pendant le conclave qui portera sur le trône Sa Sainteté Jean-Paul Ier ? D'abord trois villes, Venise, Florence et Rome, et un pays, l'Italie, revisité à travers une intrigue policière qui serait peut-être la révolte éternelle de l'homme contre son destin. Du Bas-Empire à la Renaissance, et jusqu'aux Brigades rouges d'aujourd'hui, une étourdissante promenade en compagnie d'un travesti romain, d'un eunuque africain, du bourreau des Borgia, d'une impératrice tenancière de maison close, d'un cardinal mafioso et d'un bataillon de mauvais garçons, petits tapins, grosses mammas, donneurs de la Mondaine, ratichons du Vatican, footballeurs prêts à tous les transferts et proxénètes de tout poil. Et si le narrateur qui tire les fils empourprés de cette histoire gigogne n'était que l'oeil baroque de Dieu ?

1056 Léon l'Africain Cette autobiographie imaginaire part d'une histoire vraie. En 1518, un ambassadeur maghrébin, recevant d'un pèlerinage à la Mecque, est capturé par des pirates siciliens, qui l'offrent en cadeau à Léon X, le grand pape de la Renaissance. Ce voyageur s'appelait Hassan al-Wazzan. Il devient le géographe Jean-Léon de Médicis, dit Léon l'Africain. Sa vie, faite de passions, de dangers et d'honneurs, et que ponctuent les grands événements de son temps, est fascinante : il se trouvait à Grenade pendant la Reconquista, d'où, avec sa famille, il a dû fuir l'Inquistion, en Égypte lors de sa prise par les Ottomans, en Afrique noire à l'apogée de l'empire de l'Askia Mohamed Touré, enfin à Rome aux plus belles heures de la Renaissance, ainsi qu'au moment du sac de la ville par les soldats de Charles Quint. Homme d'Orient et d'Occident, homme d'Afrique et d'Europe, on pouvait difficilement trouver dans l'histoire personnage dont la vie corresponde davantage à l'époque étonnante que fut le XVIe siècle.

1057 La passion des femmes Sur une plage déserte, à la fin d'un bel après-midi d'été, un jeune homme tombe, blessé d'un coup de fusil en pleine poitrine. Tour à tour, les femmes qui ont compté dans sa vie racontent l'aventure qu'elles ont partagée avec lui, qui les a conduites à l'abattre. Mais qui dit la vérité ? Emma, l'angélique mariée enlevée la nuit de ses noces ? Bélinda, la splendide prostituée de « La Reine de Coeur » ? Zozo, la pensionnaire du même endroit ?

Page 13 sur 132

Page 14: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Caroline, la trop jeune veuve prise au piège d'un monstre ? Frou-Frou, la petite manucure pari-sienne devenue star à Hollywood ? Yoko, la délicieuse et impudique Japonaise ? Toledo, l'infirmière américaine en Birmanie ? Marie-Martine, l'avocate à qui il appartient de sauver la tête de celui qu'elle a toujours aimé ? Les confessions de cette étonnante galerie de femmes sont autant de facettes où se réfléchit un héros multiple et contradictoire, et, pour délirantes qu'elles soient, le puzzle se recomposera.

1058 Pour un arpent de terre C'était évident ! Martial ne peut se contenter éternellement d'une existence plate et sans imprévus. Quelques mois encore et il serait mort d'ennui à Bordeaux ! Aussi, lorsque, en 1879, il apprend que le Chili, son pays d'adoption, est en guerre contre le Pérou et la Bolivie, son sang ne fait qu'un tour. Il débarque à Valparaiso avec une cargaison d'armes et rejoint ses amis. Ensemble, ils se jettent à corps perdu dans ce conflit sans merci et n'hésitent pas à jouer leur fortune, leur bonheur, leur vie...

1059 Catherine de Médicis François 1er et ses rêves d'Italie. Léonard de Vinci. Les châteaux de la Loire. Diane de Poitiers à Chenonceaux. Les guerres de religion. L'horreur de la Saint-Barthélemy... Quatre siècles seulement nous séparent de l'effervescence inouïe de cette Renaissance aussi ardente au plaisir qu'à la torture, et sur laquelle régna pendant trente ans, sous un masque blême de reine mère engoncée dans d'éternels voiles de deuil, une fille de banquier florentin : Catherine de Médicis.

Singulière figure, moins sombre que ne l'ont peinte les historiens du XIXème siècle. Louvoyante, oui, sinueuse, sachant attendre son heure, en digne disciple de Machiavel. Femme d'Etat aussi, au point de dire qu'un huguenot peut être aussi bon sujet qu'un catholique ! Mais étrangère, au fond, à son siècle ensanglanté au nom de la Bible : car ses vrais dieux, à elle, ce sont les astres...

Quatrième de couverture du livre :

Qui était Catherine de Médicis (1519-1589), celle que l'on a appelée la reine noire ? Elle est moins noire que ses éternels voiles de deuil et moins noire que la réputation qui lui a été faite au XIXe siècle par certains romantiques. Mère de trois rois, François II, Charles IX et Henri III, elle a régné en fait sous leur nom pendant trente ans, durant la plus terrible et la plus magnifique période de l'histoire moderne. Terrible parce qu'assombrie par les guerres de religion, magnifique parce qu'éclairée par la Renaissance, Catherine incarne son siècle.

La petite-fille de Laurent le Magnifique, en épousant en 1533 Henri d'Orléans, deuxième fils de François 1er, a apporté à la France l'irremplaçable civilisation de sa patrie. Florence : un savoir-vivre, des arts, des plaisirs jusque-là inconnus. Cela, c'est le côté fastueux - et ruineux - de la reine-mère. Il ne cache pas son génie politique très particulier : un machiavélisme raisonné par son amour de la paix et inspiré par une intelligence supérieure, une foi inébranlable en la grandeur de la monarchie et de la France. On lui a reproché sa violence, c'est ce qu'elle avait le plus en horreur, comme la guerre : elle préférait la diplomatie. Au fond, ses seules erreurs ont été ses faiblesses pour ses enfants : elle les a trop aimés, ils ne le méritaient pas. Voilà son crime de chef d'Etat. Elle en mourut de douleur, comme un grand roi.

1060 La grande soif La saga d'un peuple du désert de Kalahari, dans une Afrique en pleine mutation, à la fin du siècle dernier. Une fresque riche en événements et en émotions.

Page 14 sur 132

Page 15: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1061 Les cavaliers du Veld Le cap de Bonne-Espérance! Le bien nommé pour ceux qui abordent la pointe sud-africaine, ce 20 avril 1688. Des aventuriers ? Non. Des exilés. Des bannis. Pour la plupart huguenots, boutés hors de France après la révocation de l'édit de Nantes.

Au début l'aventure leur est douce. Rien ne les rebute. Ni l'effort, ni la peine, ni la précarité de leur condition. Mais voilà qu'on veut les asservir ! Et ceux-là mêmes qui les ont attirés, les Intendants du Cap, avide,, et arrogants.

A nouveau il faut partir. L'exode cette fois-ci. Vers Veld, où hommes et femmes, sous l'impulsion d'Alonse Joubert et de l'intrépide Barberine, affrontent la steppe et ses dangers. Des temps héroïques qui voient naître une nouvelle race, celle des Boers.

1062 L'épuration 1943 - 1953 Eté 1944/ LA france se libère du joug nazi. un symbole de l'occupation ennemie demeure sur le sol français en la personne de collaborateurs inconditionnels. Il est impératif de les châtier. C'est l'épuration.

(..)

Herbert Lottman est notamment l'auteur de Albert Camus, La Rive gauche et Pétain.

1063 L'étudiant étranger Invité par une prestigieuse université de Virginie, un jeune Français découvre émerveillé la vie dorée des college boys, leurs équipes sportives, leur campus dans une vallée paradisiaque. C'est le temps d'une Amérique sage, celle d'avant l'explosion des moeurs et le fracas des années soixante. Très vite, le jeune homme comprend qu'il reste un " étudiant étranger ". Il va franchir des lignes, transgresser des tabous, sans même s'en rendre compte : d'abord en faisant l'amour avec une jeune institutrice noire, April. Ensuite en tombant amoureux d'une héritière de Boston, Elisabeth, personnage fantasque et corrosif... Sur un ton limpide de sincérité, ce récit de formation ressuscite, avec humour et nostalgie, les jours fragiles de l'adolescence, quand " tout était la première fois ".

1064 Motamorphoses, à chaque mot son histoire

D'où viennent les mots ? Comment se sont-ils créés et comment leur signification s'est-elle enrichie ? Pourquoi la forme dit aussi le fond et le son parfois le sens ? Plus qu'un simple dictionnaire étymologique, ce livre intègre toute la dimension symbolique des mots, acquise dans la pratique collective et charnelle de la langue, à travers les époques, les modes et les citations qui façonnent l'usage.

1065 La voix du coeur Francesca et Katherine,toutes deux très belles,très séduisantes,

Au caractère indomptable, se rencontrent au sortir de l'adolescence.

Leurs destins,comme les destins des hommes qu'elles aimeront, vont se

Croiser,s'interpénétrer,s'affronter,de 1956 à 1979.

1066 Boulevard du temps qui passe

Marguerite Moréno, le général de Gaulle, Bergson, Cocteau... La petite et parfois la grande histoire défilent dans cet album de souvenirs que feuillette avec nostalgie et humour, férocité et impertinence, un honnête homme d'autrefois.

1067 Personne déplacée Il faut relire, aujourd'hui, le beau portrait que Jean-Louis Kuffer a fait, en 1986, de Vladimir Dimitrijevic dans Personne déplacée, car il n'a pas pris une ride.

Roman de formation et d'aventure, carnets d'un grand lecteur, écrit dans l'étroite distance que permet l'amitié,

Page 15 sur 132

Page 16: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

c'est le portrait fidèle d'un éditeur hors norme, fondateur des Editions l'Age d'Homme, qui, en 40 ans d'existence, auront publié près de 4000 titres dans les domaines les plus divers : le monde slave, classique et contemporain, représente environ le quart du catalogue. La Suisse, bien évidemment, constitue le fonds même du travail de la maison, avec quelque 1500 titres traitant de tous les aspects de la culture helvétique : littérature, histoire, sociologie, philosophie, théâtre, cinéma.

Vingt ans plus tard, il vaut la peine de revenir sur le parcours d'un homme - éditeur avant tout - qui aura poursuivi, contre vents et marées, sa vocation de passeur et dont la devise, malgré les tempêtes de l'histoire, est restée inchangée : une ouverture sur le monde.

Une alliance indestructible, texte de Jean-Louis Kuffer, actualise et justifie la présente réédition.

Jean-Michel Olivier

Lecteur infatigable, journaliste, écrivain, Jean-Louis Kuffer est né en 1947 à Lausanne. Il est l'auteur d'une douzaine d'ouvrages dont Les Bonnes dames (2006) et Impressions d'un lecteur é Lausanne (2007) publiés chez Bernard Campiche. Depuis 1982, il anime également la revue littéraire Le Passe-Muraille. De Jean-Louis Kuffer, Poche Suisse a publié Le Pain de Coucou (Prix Schiller 1984).

Vladimir Dimitrijevic (1934-2011)

1068 Le jour ne se lève pas pour nous

Il existe deux sortes de sous-marins : les grands et les moins grands. Ces derniers sont les sous-marins d'attaque. Les plus grands sont les SNLE : sous-marins nucléaires lanceurs d'engins.

Ainsi le romancier de Fortune de France entame-t-il son récit d'une patrouille ordinaire à bord d'un de ces bâtiments, sur les pas d'un jeune médecin militaire, parmi ces marins pour qui, des semaines durant, le jour ne se lève pas.

Leurs missions, leurs compétences, leur langage, les problèmes humains singuliers auxquels les confronte leur étrange métier : rien n'a échappé à son regard passionné, chaleureux, désireux de tout voir et de tout comprendre.

Rigoureuse et précise comme un reportage, cette chronique est captivante de bout en bout. Car ces hommes sont comme nous, ils ont leur caractère, leurs soucis, leurs moments de gaieté ou leur mal de dos...

Et, en même temps, ils vivent le doigt sur la détente, prêts, à toute minute, à déclencher le feu nucléaire.

1069 De Gaule, le rebelle 1890 - 1944 (1)

Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier", avait déclaré le grand historien Pierre Nora à la sortie des trois tomes de cette monumentale biographie : Le Rebelle, 1890-1944, Le Politique, 1944-1959 et Le Souverain, 1959-1970. Bien que son auteur revendique haut et fort sa formation de journaliste et dise chercher "à plaire plus qu'à édifier", ce de Gaulle force l'admiration parce qu'il concilie, chose trop rare, deux façons de faire de l'Histoire souvent jugées incompatibles. Par la rigueur de l'analyse, l'étude scrupuleuse des sources, l'ouvrage est digne des plus grands historiens professionnels. Mais l'aisance et le brio du style, la vivacité du récit le rendent extraordinairement facile et agréable à lire. S'appuyant notamment sur de très nombreux témoignages oraux, Jean Lacouture brosse, à l'adresse d'un public de non-spécialistes, un portrait complet, qui ne se veut ni à charge ni à décharge, de l'homme qui a si profondément marqué la France dans la seconde

Page 16 sur 132

Page 17: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

moitié du XXe siècle : il y apparaît bien comme "le plus illustre et en tout cas le plus singulier des Français". --Thomas Ferrier

1070 De Gaule, le politique 1944 - 1959 (2)

"Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier", avait déclaré le grand historien Pierre Nora à la sortie des trois tomes de cette monumentale biographie : Le Rebelle, 1890-1944, Le Politique, 1944-1959 et Le Souverain, 1959-1970. Bien que son auteur revendique haut et fort sa formation de journaliste et dise chercher "à plaire plus qu'à édifier", ce de Gaulle force l'admiration parce qu'il concilie, chose trop rare, deux façons de faire de l'Histoire souvent jugées incompatibles. Par la rigueur de l'analyse, l'étude scrupuleuse des sources, l'ouvrage est digne des plus grands historiens professionnels. Mais l'aisance et le brio du style, la vivacité du récit le rendent extraordinairement facile et agréable à lire. S'appuyant notamment sur de très nombreux témoignages oraux, Jean Lacouture brosse, à l'adresse d'un public de non-spécialistes, un portrait complet, qui ne se veut ni à charge ni à décharge, de l'homme qui a si profondément marqué la France dans la seconde moitié du XXe siècle : il y apparaît bien comme "le plus illustre et en tout cas le plus singulier des Français". --Thomas Ferrier

1071 De Gaule, le souverain 1959 - 1970 (3)

"Après huit cents livres sur de Gaulle, voici le premier", avait déclaré le grand historien Pierre Nora à la sortie des trois tomes de cette monumentale biographie :Le Rebelle, 1890-1944,Le Politique, 1944-1959etLe Souverain, 1959-1970. Bien que son auteur revendique haut et fort sa formation de journaliste et dise chercher "à plaire plus qu'à édifier", ce de Gaulle force l'admiration parce qu'il concilie, chose trop rare, deux façons de faire de l'Histoire souvent jugées incompatibles. Par la rigueur de l'analyse, l'étude scrupuleuse des sources, l'ouvrage est digne des plus grands historiens professionnels. Mais l'aisance et le brio du style, la vivacité du récit le rendent extraordinairement facile et agréable à lire.S'appuyant notamment sur de très nombreux témoignages oraux, Jean Lacouture brosse, à l'adresse d'un public de non-spécialistes, un portrait complet, qui ne se veut ni à charge ni à décharge, de l'homme qui a si profondément marqué la France dans la seconde moitié du XXe siècle : il y apparaît bien comme "le plus illustre et en tout cas le plus singulier des Français".--Thomas Ferrier

1072 Pauline Bonaparte, la fidèle infidèle

Quand on demanda à Pauline Bonaparte si cela ne l'avait pas gênée de poser nue pour le sculpteur Canova, elle répondit: 'Non, l'atelier était bien chauffé'.

1073 Belle du seigneur « Solennels parmi les couples sans amour, ils dansaient, d'eux seuls préoccupés, goûtaient l'un à l'autre, soigneux, profonds, perdus. Béate d'être tenue et guidée, elle ignorait le monde, écoutait le bonheur dans ses veines, parfois s'admirant dans les hautes glaces des murs, élégante, émouvante, exceptionnelle, femme aimée, parfois reculant la tête pour mieux le voir qui lui murmurait des merveilles point toujours comprises, car elle le regardait trop, mais toujours de toute son âme approuvées, qui lui murmurait qu'ils étaient amoureux, et elle avait alors un impalpable rire tremblé, voilà, oui, c'était cela, amoureux, et il lui murmurait qu'il se mourait de baiser et bénir les longs cils recourbés, mais non pas ici, plus tard, lorsqu'ils seraient seuls, et alors elle murmurait qu'ils avaient toute la vie, et soudain elle avait peur de lui avoir déplu, trop sûre d'elle, mais non, ô bonheur, il lui souriait et contre lui la gardait et murmurait que tous les soirs ils se verraient. »

Ariane devant son seigneur, son maître, son aimé Solal, tous deux entourés d'une foule de comparses : ce roman n'est rien de moins que le chef-d'?uvre de la littérature amoureuse de notre époque.

1074 Madame Récamier Née avant la Révolution et morte sous la présidence du futur Napoléon III, Juliette Récamier, la Belle des Belles, est la pure incarnation de l'intelligence et du charme féminins.

Page 17 sur 132

Page 18: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Par sa beauté, son raffinement, son sens de l'amitié, elle sut, tout au long de sa vie, rassembler ce que l'Europe comptait de mérites politiques, artistiques, littéraires et faire de son salon un lieu d'échange d'une qualité inégalée.

Riche, avenante, d'une élégance discrète, vouée au blanc, Juliette connaît très tôt la renommée. Mariée à 15 ans, sa relation purement affectueuse avec le banquier Récamier, dont elle apprendra qu'il est son père, fait d'elle une femme célébrée sinon heureuse.

Elle règne sur le Paris consulaire mais, sous l'Empire, elle lutte inlassablement en faveur de ses amis opposants au régime, notamment Mme de Staël et Benjamin Constant.

Elle ne faiblit jamais et sa fidélité aux proscrits lui voudra les rigueurs de l'exil.

Sous la Restauration et la monarchie de Juillet, son rayonnement s'étend sur la brillante société qui se retrouve chez elle, à l'Abbaye-aux-Bois.

Elle encourage la création et favorise l'éclosion de la pépinière Romantique, sous l'égide de Chateaubriand, qu'elle a su s'attacher et avec lequel elle forme, pendant trente ans, un couple éblouissant, légendaire : il la fera entrer dans l'immortalité en lui consacrant des pages inoubliables des Mémoires d'outre-tombe.

" Celle qui fut la star de son temps méritait ce livre passionnant et peut-être définitif qui fait revivre toute une époque.

1075 Louis XIII, roi cornélien Après Berthold Zeller Jean-H Mariéjol Louis Batiffol Louis Vaunois Victor- Tapie Hubert Méthivier Georges Mongrédien autres encore Pierre Chevallier professeur honoraire université de Paris-XII vient de consacrer Louis XIII une excellente biographie qui se signale par la richesse de infor mation alliée la sagacité de la critique et élégance du style Ces qualités réunies expliquent accueil favorable que ouvrage rencontré de la part des historiens de profession aussi bien que un vaste public et justifient le grand prix Gobert décerné auteur par Académie française en 1980 Centré sur la personne du roi exposé nous donne en même temps une large vision du règne Le récit des événements est privilégié mais une place est faite aussi aux aspects économiques et sociaux habilement intégrés au plan chronologique Pour renouveler un sujet déjà maintes fois traité auteur eu recours deux grandes sources ignorées négligées ou insuffisamment exploitées par ses devanciers La première est le Journal tenu de 1601 1628 par le médecin huguenot du dauphin puis du roi Jean Héroard dont les six volumes manuscrits sont conservés avec quelques lacunes la Bibliothèque nationale et que la plupart des historiens avaient connu et utilisé travers édition partielle et expurgée procurée en 1868 par Soulié et de Barthélémy Chevallier tiré de ce témoignage exceptionnel les éléments une étude pénétrante et nuancée sur la personnalité du roi, dont il a bien mis en lumière les composantes : santé déficiente, tendances homophiles, misogynie et pudibonderie, goût pour la chasse, sens du devoir, piété, horreur du péché. Les pages consacrées à la vie affective et conjugale du souverain sont particulièrement bien venues. M. Chevallier a également dépouillé les correspondances diplomatiques, notamment les rapports des nonces apostoliques et des ambassadeurs vénitiens. C'est ce type de sources qui lui a notamment permis d'établir de façon certaine que la révolution politique de 1630 connue sous le nom de « Journée des dupes » s'était déroulée non pas en un jour, comme on le croyait jusqu'ici sur la foi des mémorialistes (Vittorio Siri, Saint-Simon), mais en deux : le premier acte du. « grand orage » de la cour a eu lieu au palais du Luxembourg le dimanche 10 novembre après-midi, mais le dénouement, c'est-à-dire la décision prise par Louis XIII de garder Richelieu à son service, n'est intervenu que le lundi 11, à Versailles. En quelques pages, M. Chevallier démontre magistralement l'intérêt que

Page 18 sur 132

Page 19: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

présentent pour l'établissement des faits les dépêches des ambassadeurs, beaucoup plus fiables, parce que proches des événements, que les sources narratives, subjectives et sujettes à des déformations ; sur le plan de la méthode, il nous donne une belle leçon d'étude critique des sources.

La richesse même de ces sources diplomatiques et le parti que M. Chevallier a su en tirer pour la période du règne (1610-1643) font regretter qu'il ne les ait pas utilisées pour son étude, par ailleurs remarquable, de l'enfance du dauphin. Il aurait trouvé des informations intéressantes, en particulier, dans la correspondance, publiée en 1964, du nonce Innocenzo del Bufalo (1691-1604) et dans celle de Mafîeo Barberini (futur pape Urbain VIII), nonce extraordinaire chargé par Clément VIII, à la fin de 1601, de complimenter Henri IV pour la naissance de son fils.

L'ouvrage de M. Chevallier est divisé en quatre parties qui s'articulent autour des trois grandes mutations politiques du règne : 24 avril 1617 (assassinat — ou mieux exécution — de Concini), 29 avril 1624 (entrée de Richelieu au Conseil), 10-11 novembre 1630 (Journée des dupes). L'auteur analyse excellemment les conditions dans lesquelles a fonctionné le gouvernement monarchique et le processus qui a abouti à l'établissement du régime du « ministériat », fondé sur l'étroite association du roi et du « favori politique » que fut Richelieu. Il retrace la lente et difficile ascension du cardinal vers le pouvoir, puis étudie ses attributions et son action au sein du gouvernement pendant dix-huit ans. On retiendra le terme de « triumvirat », heureusement choisi pour rendre compte du rôle politique non négligeable qu'a joué Marie de Médicis auprès du roi et du cardinal (qui était sa créature) de 1624 à 1630. « S'il était possible de pousser l'analyse jusqu'au bout, estime M. Chevallier, on serait peut-être amené à conclure que des trois membres de ce triumvirat, les deux plus importants furent Richelieu et la reine mère » (p. 292). Au « triumvirat » succéda, de 1630 à 1642, le « duumvirat » formé par le roi et le cardinal, Louis XIII ayant, le 11 novembre 1630, préféré son ministre à sa mère et, pour reprendre une autre formule heureuse forgée par M. Chevallier, accompli un véritable « matricide politique ». Un point resterait à élucider à propos du titre officiel de Richelieu. M. Chevallier écrit (p. 274), après d'autres historiens, que Richelieu fut nommé « principal ministre de nostre Estât par lettres patentes du 21 novembre 1629 Pour tant le cardinal porte déjà ce titre ou plus exactement celui équivalent de principal ministre de nostre Conseil Estat et de noz plus importantes et se- crettes affaires dans autres lettres du 15 mars I6272 qui le nomment con seiller honneur au parlement de Paris Paul Viollet jadis émis hypothèse3 que la mesure du 21 novembre 1629 pourrait avoir été prise en application du code Michau promulgué au mois de février précédent et qui révoquait dans son article 61 tous les brevets de conseiller en nos conseils obtenus par quelques personnes que ce soit fors de ceux qui nous servent actuellement ausquels nous ferons pour cet effet expédier nos lettres en commandement Mais pour quoi alors ce délai de neuf mois entre ordonnance et la régularisation de la situation de Richelieu au Conseil Ne agit-il pas tout simplement une con séquence de la crise politique de automne 1629 le roi voulant par une nomi nation en forme consacrer un état de fait et manifester de fa on éclatante sa confiance au cardinal Bernard BARBICHE

1076 Henri IV le pasionné Henri IV, a écrit lui-même à son sujet : "Les uns me blâment d'aimer trop les bâtiments et les riches ouvrages; les autres la chasse, les chiens et les oiseaux; les autres les cartes, les dés et autres sortes de jeux; les autres les dames et les délices de l'amour: les autres les festins, banquets et friandises; les autres les assemblées, comédies, bals, danses et courses de bagues... Mais aussi dirai-je que, ne passant pas la mesure, tout cela me devrait plutôt être dit à louange qu'à blâme! "D'ailleurs, je ferai voir à ces gens que je quitterais maîtresses, amours, chiens, oiseaux, brelans, bâtiments, festins, banquets et toutes autres dépenses de plaisir et de passe-temps, plutôt que je perde la moindre occasion et opportunité pour acquérir honneur et gloire."

Page 19 sur 132

Page 20: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Lorsque la nouvelle de sa mort tomba sur Paris, nous dit un témoin, elle éteignit "la lumière du plus grand roi de la terre et le meilleur". En province, sur les chemins, des paysans hagards, les bras croisés, guettaient courriers et voyageurs susceptibles de leur donner quelques détails sur la "désastreuse nouvelle". Lorsqu'ils apprirent que le "père du peuple n'était plus, ils se répandirent à travers champs, "comme brebis sans pasteur, ne pleurant pas seulement, mais criant et bramant comme forcenés". Selon son habitude, André Castelot s'est rendu sur place afin de faire revivre celui qui fut peut-être le plus grand roi de notre Histoire et dont l'existence forme un extraordinaire roman.

1077 Le salon de Wurtemberg

Sans nul doute Pascal Quignard compte au nombre des auteurs les plus prolixes de l'Hexagone ; il suffit de jeter un rapide coup d'oeil sur sa bibliographie pour avoir un juste aperçu de son incroyable "productivité". Et à chaque fois, un succès de librairie : Le Salon du Wurtemberg n'échappe pas à la règle. Là encore, Pascal Quignard prouve qu'il est passé maître dans l'art de la description psychologique de personnages tiraillés entre passé et présent, dans un univers qui force l'admiration du lecteur, par la précision des détails qui le sous-tendent. Le genre de ce livre ? Un roman bien sûr, mais un roman aux larges échos autobiographiques, quoi qu'il en soit : un musicien célèbre, retiré à Bergheim, dans le Wurtemberg, se remémore ses jeunes années, toujours emplies de couleurs et de sonorités, qui contrebalancent le poids des déchirures occasionnées par sa mère, qui l'abandonne alors qu'il n'a que quatre ans, et offrent un subtil "décorum" visuel et auditif à la nostalgie d'un ami perdu de vue, puis retrouvé. Nul n'ignore que Pascal Quignard est musicien, mélomane averti et qu'à ce titre, il a signé le roman Tous les matins du monde, sur lequel le film éponyme d'Alain Corneau s'est appuyé. Mais l'écrivain s'en défend : Le Salon du Wurtemberg n'est en rien un autoportrait. Le "mystère Quignard" demeure entier. --Pierre Guillaume

1078 La maison de Jade " Devant ce chagrin d'amour gigantesque, qui s'est abattu sur moi d'une minute à l'autre sans que rien, dans le comportement de mon amant, ni dans mon observation consciente, m'ait avertie que la trahison était en marche, j'ai tout de suite songé au tombeau.

Sans doute pour rejoindre mon bonheur d'amoureuse... " Ne meurt pas qui veut. Tous mes comprimés avalés, je me suis retrouvée " sauvée ", c'est-à-dire prolongée dans le souffre amer du plus violent chagrin d'amour de ma vie. " Tragédie d'une passion, La Maison de Jade est un roman-vérité cruel et bouleversant dans lequel Madeleine Chapsal dit tout, avec lucidité, franchise, audace et avec un grand talent.

1079 Les miroirs de Jupiter Michèle Cotta est journaliste et écrivain. Michèle Cotta a débuté sa carrière de journaliste à L'Express. Entre 1981 et 1982, elle est présidente de Radio France, puis présidente de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle. De 1987 à 1992, Michèle Cotta est directrice de l'information à TF1. De 1999 à 2002, elle est directrice générale de France 2. Michèle Cotta est présidente de l'École de journalisme de Sciences Po et directrice générale de JLA Groupe.

Michèle Cotta est aussi l'auteur de nombreux essais politiques. Elle a notamment publié La Collaboration (Armand Colin, 1963), Les Miroirs de Jupiter (Fayard, 1986), Carnets secrets de la présidentielle, mars 2001-mai 2002 (Plon, 2002), Politic circus, 16 portraits vérité (Archipel, 2004) et Cahiers secrets de la Ve République, tome I (Fayard, 2007).

Un témoignage sur l'allergie des hommes politiques aux media, sur la vie quotidienne de la télévision, sur la bataille de la privatisation.

1080 S'il ne reste que l'amour Voilà près de trente ans, Han Suyin rencontre Vincent. C'est aussitôt la grande passion, mais difficile : cette

Page 20 sur 132

Page 21: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

famille de catholiques de l'Inde du Sud accepte mal l'arrivée de cette Chinoise taoïste et divorcée. Et puis, il y a les enfants de Vincent. C'est Peter, le second des fils, (lui vit le plus mal la séparation de ses parents,

et ce, malgré les efforts constants de Han Suyin.

Elle le pousse à poursuivre ses études, et c'est alors qu'il est ingénieur en Iran qu'en août 1977, est terrassé par une méningite tuberculeuse.

Après des mois dramatiques viendront les épreuves de la rééducation. Mais Peter ne sera jamais un homme normal ; sa maladie, cependant, favorisera un rapprochement inattendu entre l'infirme et sa belle-mère qui n'oublie pas qu'elle est aussi médecin.

Issu du plus profond de l'expérience personnelle de l'auteur, S'il ne reste que l'amour est un récit fort, bouleversant où sont évoqués les problèmes si réels de la place des handicapés au sein d'une famille, les mariages mixtes, le mélange des cultures.

1081 Comme un chat sauvage

Après « Mon coeur s'appelle Amazonie », récit à succès de ses deux ans passés, avec sa fille Samantha, parmi l'une des plus farouches tribus indiennes d'Amazonie, voici le nouveau livre d'une jeune femme qui a toujours semblé cultiver avec délectation une marginalité parfois provocante.

Ici, c'est l'amour-fascination pour un cracheur de feu révolté, voleur de grands chemins, là l'amour-tendresse pour un vieux gitan sillonnant les routes d'Angleterre dans une roulotte féerique… C'est aussi le bonheur de partager, des mois durant, l'existence des communautés tziganes, aux Saintes-Maries-de-la-Mer, à Rome ou à Lourdes, ou bien deux ans d'efforts désespérés à Londres parmi les hippies ou les drogués sans espoir, ou bien encore, au Tchad, l'acharnement à suivre les pistes du désert et de l'aventure.

Ce livre est, d'abord, l'histoire d'un malentendu qui explique l'errance et le désespoir de cette fille de bonne famille à la recherche de l'amour des paumés de la terre. Sur fond de drame - une mère suicidée, un mariage non voulu -, c'est une histoire d'amour manqué entre un père et sa fille. Anne-Sophie Tiberghien a compris que, pour oublier ce passé, il lui fallait le revivre. Dans son injustice, son aveuglement, sa folie.

Un livre différent donc. Psychodrame parfois, règlement de comptes, exorcisme. Une « Saison en Enfer », avec aussi ses « Illuminations », cris de haine répondant aux soupirs de tendresse envolée. Un cri. Qui prend aux tripes. Un accent de sincérité qui ne trompe pas.

1082 La guerre du mnsonge Un des meilleurs spécialistes de la désinformation dresse un tableau stupéfiant des méthodes employées par les agents secrets, les services de renseignements ou les chefs d'état

1083 Ségou: La terre en miettes (2)

1860... L'Afrique n'est déjà plus ce qu'elle était. Les Européens font main basse sur les terres, enrôlent les hommes dans leurs armées ou les contraignent à courber l'échine sur leurs exploitations.

À Ségou ? perle du royaume bambara ? tam-tams et griots se sont tus. Un silence pesant, rompu à heure fixe par le cri des muezzins, s'est abbatu sur la ville. L'islam édicte ses lois...

Pris dans la tourmente des événements, écartelés entre plusieurs croyances, les descendants de Dousika Traoré traversent des épreuves effroyables, mais y puisent la force d'accomplir des exploits merveilleux, même si leur sang doit rougir à jamais la terre de leurs ancêtres.

1084 Le désert des déserts Un récent gallup de l'hebdomadaire " Observer " posait la question suivant aux dix plus remarquables

Page 21 sur 132

Page 22: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

explorateurs britanniques : " Quel est donc le plus grand explorateur contemporain ? " Réponse unanime : Wilfred Thesiger. " Le Désert des Déserts " est le livre d'un homme auquel on ne peut s'attacher sans évoquer Lauwrence.

Thesiger a dirigé, dans le sud de l'Arabie Saoudite, une expédition extraordinaire à la limite de la survie. Un des grands exploits de l'homme. Naturaliste ayant vécu entièrement avec les Arabes du désert, il nous décrit, dans ce livre classique, ses expéditions et cette société bédouine. Des hommes en haillons, qui n'ont pour tout bien que leur fierté, religieux mais violents, égoïstes mais aussi solidaires et généreux, fatalistes.

Leur langue, sous l'action inspirée de Mahomet, a été parlée de la Perse aux Pyrénées. Les conventions que l'Islam prescrit à ses millions de fidèles sont celles-là mêmes des Bédouins dont Thesiger nous fait partager la vie. Ces nomades sont dans le droit fil des Arabes, disciples du Prophète, qui sont à l'origine d'un des plus grands ébranlements de l'histoire humaine. En ces temps contemporains, ils sont les pères des émirs, rois du pétrole.

1085 Les croisades vues par les arabes

Les Croisades vues par les Arabes, c'est l'histoire "à l'envers". Amin Maalouf, écrivain d'origine libanaise, écrit le roman des Croisades vues à travers le regard arabe. Pour cela, il s'inspire des oeuvres des historiens arabes médiévaux dont Francesco Gabrieli a traduit des extraits dans les Chroniques arabes des Croisades. Dans ce roman historique, les princes de l'Islam (Nourredine, Saladin, Baibars...), dénigrés par les chroniqueurs occidentaux, sont présentés comme des héros. À l'inverse, les Croisés deviennent des barbares, pire encore, "les cannibales de Maara". Comme dans son roman Léon l'Africain, Amin Maalouf propose une nouvelle image de l'Orient arabe ouverte au plus large public. Pour connaître la version occidentale des Croisades, n'hésitez pas à lire Croisades et pèlerinages. Récits, chroniques et voyages en Terre sainte. --Franck Mimar

Autre quatrième de couverture:

Juillet 1096 : il fait chaud sous les murailles de Nicée. A l'ombre des figuiers, dans les jardins fleuris, circulent d'inquiétantes nouvelles : une troupe formée de chevaliers, de fantassins, mais aussi de femmes et d'enfants, marche sur Constantinople. On raconte qu'ils portent, cousues sur le dos, des bandes de tissu en forme de croix. Ils clament qu'ils viennent exterminer les musulmans jusqu'à Jérusalem et déferlent par milliers. Ce sont les .

Ils resteront deux siècles en Terre sainte, pillant et massacrant au nom de Dieu. Cette incursion barbare de l'Occident au coeur du monde musulman marque le début d'une longue période de décadence et d'obscurantisme. Elle est ressentie aujourd'hui encore, en Islam, comme un viol.

1086 Aventures dans le commerce des peaux en Alaska

Aventures dans le commerce des peaux en Alaska, Jacqueline Burne Deauville, dite Sunny, l'ensoleillée", la quarantaine parfaite, est prostituée. Elle tient un bordel, fait d'un groupe de caravanes au bord d'un lac, dans les forêts de l'Alaska. Elle rêve de partir s'établir en France, berceau de sa famille. En fait, ses réminiscences la portent à évoquer d'abord le départ de sa famille pour l'Alaska, quittant le Connecticut au moment du Krach de 1929. Dès le début de l'immense flash-back qu'est ce livre, le ton est donné : avant tout le lyrisme, à en perdre quelquefois le souffle, ainsi quand Sunny rêve qu'elle poursuit le fantôme de son père mort, dressé et hurlant après ses chiens dans le fond des crevasses bleutées du Grand Nord ; ensuite l'ambiguïté, sous la forme des

Page 22 sur 132

Page 23: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

passions sexuelles, de l'étrangeté pour une petite fille d'être élevée dans un monde d'hommes rudes et braillards, tous voués aux triomphes de la perdition ; enfin la folie de la description, débordante de paysages, d'aventures rocambolesques racontées comme des films, de rideaux d'arbres semés d'aurores boréales. Et puis il y a, splendides comme les visions de Poe dans Arthur Gordon Pym, les contreparties de l'absolu : la virginité, le blanc, le silence. Sillonnant l'Alaska, où l'auteur a passé son enfance, Oncle Jake, le père de Sunny, sorte de capitaine Achab déguisé en John Wayne des glaces, ne cesse d'organiser des expéditions de secours, louant des hydravions, poussant ses traîneaux, chassant les ours, avec son compère inimitable, Frank Morley. Et si Melville est bien là, Conrad n'est jamais bien loin, l'auteur des Oranges de sang (Prix du meilleur livre étranger 1974) développant jusqu'au vertige la complexité épique et onirique de l'âme humaine. Tous les grands mythes américains sont ici conviés à une outrageante fête du romanesque. C'est surtout Oncle Jake qui fait lever les amarres de l'imaginaire - lui le père grandiose de Sunny, la future reine des prostituées .

1087 Dans les coulisses du pouvoir

Reportage politique sur la cohabitation

1088 Les antigones Née des ?uvres incestueuses d'?dipe et de Jocaste, Antigone bravera les ordres de Créon pour inhumer son frère, Polynice. Elle sera enterrée vive. Pamphlet contre la loi humaine et pour la loi divine ou, au contraire, apologie de la raison d'État : les générations se sont succédé, incapables de trancher. Au fil des pages, l'on découvre, cependant, que la loi divine invoquée par Antigone - enterrer les morts - n'est pas moins humaine, et que défendre l'État est aussi une loi divine, tandis que la pièce met en scène l'affrontement de deux amours : celui d'une s?ur pour son frère et celui d'un homme pour la cité et son pouvoir. Les hésitations du ch?ur sont là pour souligner les incertitudes ou les ambiguïtés du devoir que dictent et l'amour et le droit.

Cette pluralité des sens et cette irréductibilité des interprétations - d'Eschyle et Sophocle à Anouilh et Cocteau, en passant par Garnier, Racine, Alfieri, Marmontel, Hegel, Hölderlin - sont partie intégrante de la culture occidentale. Le conflit Antigone-Créon est désormais, semble-t-il, une dimension a priori de la conscience intellectuelle et politique de nos démocraties. Comment expliquer autrement que ces légendes grecques antiques continuent à inspirer et à déterminer tant de nos réflexes culturels les plus fondamentaux ?

1089 La vie ripolin Que feriez-vous si votre enfant était atteint d'une maladie incurable ? Vous tenteriez l'impossible, bien sûr. Avant de vous habituer à l'intolérable. Ou bien vous essayeriez d'oublier. Charlie, lui, s'efforce de ne pas oublier. Simplement, il voudrait tout effacer, reprendre à zéro. Il en a le pouvoir puisqu'il est écrivain. Alors il écrit le roman de sa vraie vie : il était une fois une maison. Et dans cette maison, une famille : Charlie et sa femme, Victoire (dite Samothrace parce qu'elle n'est pas manchote), leurs trois enfants et leur chat. Charlie-rebelle, Charlie qui souffre et se révolte. A cause de Benjamin, le petit garçon autistique. A cause de son propre père, mal aimé, mal traité. A cause du monde actuel, si indifférent, si fou, si cupide La nuit, sur les ailes de son imagination, Charlie s'évade dans des rêves sucrés. Le jour, gorgé de violence, il part au volant de sa voiture. Il va vers n'importe où. Il veut repeindre la vie aux couleurs naïves de l'arc-en-ciel. Qui est Charlie ? D'où vient-il ? Les clés de cette histoire sont cachées dans le passé. Un passé que Jean Vautrin fait revivre avec une puissance qui n'appartient qu'aux grands visionnaires. Transfigurées, l'Occupation, la guerre d'Algérie, les années 50 ressurgissent comme autant de blessures où le tragique côtoie le burlesque. En mariant la colère avec l'humour, Jean Vautrin joue le tout pour le tout dans ce roman autobiographique qui mêle le scintillement du rêve et les éclats brisés de la réalité dans un éternel présent

1090 Lettres d'Afrique (1914 - Les lecteurs de La ferme africaine ne manqueront pas de se réjouir de la publication des lettres que Karen

Page 23 sur 132

Page 24: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1931) Blixen a envoyées à sa famille, au Danemark, entre 1914, date d'une arrivée en Afrique qui coïncida avec son mariage, et 1931, date de son départ définitif, le c?ur brisé, après une série d'échecs. Ces lettres révèlent la personnalité, jusqu'ici assez secrète, de cette aristocrate aux prises avec une vie à laquelle elle n'avait nullement été préparée et qui prend au sérieux, et même au tragique, une entreprise purement commerciale à l'origine. Un gouffre se creuse peu à peu entre une femme et son entourage, une catastrophe ultime met sa vie en péril ; il devient alors urgent de préserver un sens à sa vie, au-delà des mers et du désespoir. Cette correspondance, à la fois journal intime et gazette, constitue également un document de première importance sur la vie d'une communauté blanche en terre « coloniale » à l'aube d'un XXe siècle qui va mettre en question la suprématie européenne. Témoin privilégié, Karen Blixen découvre, à sa propre stupéfaction, qu'il existe des alternatives en matière de culture. Enfin, par les recoupements qu'il permet avec La ferme africaine, ce livre est un document sur la littérature elle-même, sur ses conditions et ses nécessités.

1091 La femme aux serpents Certains dorment avec un ours en peluche. Nicole Viloteau, elle, dort avec des serpents. Elle les réchauffe, les caresse, les soigne... Car elle les aime.

Cette passion peu commune a commencé très tôt petite fille, déjà, elle apprivoise lézards et couleuvres. Et déjà elle sait qu'on ne l'enfermera pas dans un bureau : elle aime trop le ciel, le soleil, la terre.

Adulte, elle tient sa promesse, et même la morsure d'un serpent à sonnettes ne parvient pas à la décourager elle parcourt l'Afrique, l'Amazonie, l'Australie pour capturer vipères, crotales, taipans et les photographier dans leur milieu naturel. Partageant la vie des indigènes, risquant cent fois sa vie, elle connaît la soif, la faim, la peur, et nous contes ses aventures dans ce livre plus passionnant qu'un roman.

1092 Combat vital, ou le citadin initié

A l'âge de dix ans, l'auteur se couche sur une voie ferrée et attend le passage d'un train juste « pour voir ». C'est le premier maillon d'une longue chaine de défis qui culminera trente ans plus tard, lorsque sous l'oeil des caméras, il plongera sans aucune protection du haut d'un hélicoptère dans les eaux glacées de l'Océan au large du Groenland. Et pourtant Don Habrey n'est ni un héros de l'inutile ni une tête brûlée. Il est simplement l'inventeur d'un concept d'une éthique rigoureuse : le combat vital. Il a redécouvert intuitivement les réalités, les principes que l'homme contemporain amolli dans le confort moderne, n'aurait jamais dû oublier. Pour Habrey, il est grand temps pour l'homme Occidental de retrouver ses origines, de redresser la tête et de ne plus accepter d'être un simple consommateur, un assisté perpétuel doublé d'un peureux et d'un lâche... Ainsi pourra-t-il s'épanouir en se surpassant au quotidien même dans la jungle des villes modernes. Mais pour cela il faut que le citadin soit initié comme l'étaient les primitifs. La méthode est simple mais exigeante, il ne tient qu'à nous de l'appliquer en suivant l'initiation que nous propose l'auteur. Un livre à la fois passionnant et dérangeant. Mais également dynamique et revitalisant.

1093 Ethiopie, la face cachée Pas de résumée

1094 Kirkor, à la poursuite du passé

Naissance le 6 janvier 1905 à Everek (Kayseri en Cappadoce, Turquie), décès le 25 février 2005 à Gap (Hautes-Alpes, France).

Ancien prisonnier de guerre, écrivain-lexicographe, Takvor Takvorian a consacré sa vie à la langue arménienne par la constitution de très importants dictionnaires français-arménien et arménien-français, très souvent réédités.

Il était actif dans un pèlerinage traditionnel à l'Eglise de Tallard, vieille de quinze siècles, reconstruite en

Page 24 sur 132

Page 25: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1640, ayant pour patron saint Grégoire, un évêque arménien. Une messe épiscopale, en rite arménien, est célébrée par le Vicaire général des Arméniens du Midi de la France, en présence du clergé français et sous la présidence de l'Evêque de Gap. Les Tallardiens et les pèlerins arméniens, venus des quatre coins de la France, se rassemblent pour une prière commune.

Takvor Takvorian était médaille du Conseil général des Hautes-Alpes et avait reçu le diplôme d'honneur de la Ville de Gap. Selon sa volonté, il repose en paix dans le caveau familial du cimetière Saint-Roch à Gap. L'Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée a eu l'honneur de compter Takvor Takvorian parmi ses membres.

1095 Fouquet Vaincu politique, Fouquet est surtout un vaincu de l'Histoire. L'image du ministre léger et prodigue s'est imposée comme une évidence. Pourtant, au terme de cette enquête, la personnalité du surintendant apparaît bien différente de ce poncif.Par son attitude et son caractère, il a certes renforcé l'équivoque. Mais il a perdu son bien, celui de sa famille, joué le destin de son clan, hypothéqué l'avenir de ses enfants avant de perdre sa liberté et son honneur. Vingt ans de prison pour huit année de vertige, mais aussi de bons et loyaux services: un homme capable de tout sacrifier à ses chimères et à son devoir mérite qu'on lui rende justice avant de le condamner si cela est nécessaire.Ni séducteur ni concussionnaire ni factieux, Nicolas représente en réalité l'archétype du financier virtuose, du politique efficace, de l'ami fidèle et du chrétien militant. A la croisée de tous les grands courants de l'Ancien Régime, il en assume les contradictions et les grandeurs.Daniel Dessert, agrégé d'histoire, docteur ès lettres, est professeur à l'Ecole Navale. Il est l'auteur d'Argent, pouvoir et société au Grand Siècle, Fayard, 1983.

1096 La forteresse assiégée Très bonne immersion dans la société chinoise du milieu du 20ème siècle. En jouant sur la dérision et sur des ressorts parfois comiques, ce roman raconte les péripéties d'un jeune chinois à son retour de l'étranger et comment son incapacité à s'affirmer et ses mauvaises décisions l'amènent petit à petit à tout perdre.

Même s'il s'agit d'une fiction, l'histoire paraît très réelle grâce à la finesse d'analyse de l'auteur. L'action n'est pas très rythmée et l'intérêt du roman réside surtout dans le caractère et les relations entre les personnages.

Ce livre est un excellent moyen de comprendre ce qui régit souvent les relations chinoise et à ce titre il reste parfaitement d'actualité.

1097 le Ve Président En dix portraits éblouissants par leur acuité psychologique et leur qualité littéraire, Alain Duhamel nous fait connaître les grands de la vie politique française parmi lesquels nous aurons à choisir le monarque républicain. Lequel d'entre eux succédera à François Mitterrand ? A moins que ce dernier ne se succède à lui-même...

1098 L'esclave Isaura Avant d'être le feuilleton télévisé le plus célèbre à travers le monde entier-en France même, d'abord diffusé par Canal Plus avec un extraordinaire succès, il sera repris par TF1-, L'esclave Isaura a été et demeure l'un des très grands romans de la littérature brésilienne du XIXème siècle. Ecrit en 1875 par Bernardo Guimaraes, poète, professeur et écrivain (1825-1884). L'esclave Isaura illustre le puissant mouvement de révolte contre l'esclavage-aboli au Brésil seulement en 1888-, qui soulevait alors le pays. L'action se situe dans les années 1830, sous le règne de Pierre II.

Page 25 sur 132

Page 26: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Née d'une esclave mulâtre et d'un contremaître portugais, Isaura est élevée comme une riche héritière par la maîtresse de la plantation de Campos, dans la province de Rio de Janeiro. A vingt-ans, sa beauté impressionne: un profil de déesse, des cheveux épais, bouclés, un port de reine... et une peau blanche. Mais voici que la maîtresse du domaine meurt sans avoir affranchi la jeune femme, la laissant offerte à la concupiscence de Leoncio, le nouveau maître. Rétive, humiliée, maltraitée, Isaura finit par s'enfuir avec son père, venu dans l'espoir de la racheter.

A Recife, le destin met Isaura face à Alvaro, un jeune héritier anti-esclavagiste. C'est le début d'une grande passion. Mais, dans son enthousiasme, Alvaro convainc la jeune femme de l'accompagner à un bal ou sont présent tous les aristocrates de la contrée. Isaura ne tarde pas à être reconnue, puis confondue...

Dans cette histoire aux rebondissements multiples, on est encore là loin du dénouement. On aimerait qu'il fût heureux…

1099 La clinique de la Forêt Noire

Chirurgien et cancérologue réputé, le professeur Klaus Brinkmann accepte, à la surprise générale, de prendre la direction d'une petite clinique à Offingen, dans la Forêt-Noire. Il y retrouve Udo, son fils, médecin lui aussi, un jeune homme ombrageux et instable.

À la clinique, tous les patients ont leur propre destin, leur caractère, leurs secrets. Le patron s'intéresse à chacun, écoute, conseille, tente d'éviter les drames. D'opérations réussies en échecs douloureux, il travaille avec passion, suscite des jalousies, s interroge sur son métier.

Cependant, le conflit latent qui l'oppose à son fils ne tarde pas à éclater lorsque apparaît Christa, une infirmière sensible et fragile sous son apparente froideur…

Peter Heim est né en 1924. Journaliste passionné d'histoire et de médecine, il est l'auteur de nombreux best-sellers. Il vit aujourd'hui dans le Tessin. À l'origine de « La Clinique de la Forêt-Noire » se trouve une série télévisée (sur un scénario de Herbert Lichtenfeld) qui a connu un succès sans précédent.

1100 Sur les traces de l'homme

Pas de résumé

1101 Le perroquet de Flaubert

Médecin anglais passionné par Gustave Flaubert, Geoffrey Braithwaite se rend en pèlerinage en Normandie, la terre de son idole. A Rouen, au musée Flaubert, il découvre avec émotion le perroquet ayant servi de modèle à l?écrivain, le Loulou du conte « Un c?ur simple ». Mais à Croisset, où se trouve la maison Flaubert, il tombe sur un autre perroquet empaillé. C?est l?authentique Loulou, lui affirme la gardienne ! Quelle est donc la vérité ? Et nous voilà entraînés, avec un humour qui ne se dément jamais, à travers l?univers de Flaubert. En chemin, Geoffrey Braithwaite ? ou Julian Barnes ? ou Gustave Flaubert ? ? nous parle d?ours et de chemins de fer, de l?Angleterre et de la France, du sentiment du passé, du sexe, de George Sand, de Louise Colet, et aussi de Juliet Herbert, l?amour secret de Flaubert? Et de perroquets.

1102 Amarok Bernard Clavel est de la race des grands conteurs du Nord, celle des Jack London et James Oliver Curwood.

Il nous donne avec Amarok un des grands romans de ce pays perdu. Il écrit avec l'ardeur des hommes de ces forêts profondes, de ces lacs et de ces plaines infinies. Il sait l'urgence de cogner sur l'injustice et le malheur. Il traverse les déserts la tête pleine à craquer d'espérances et de rêves. Il nous porte dans l'aventure avec cette intégrité de bête sauvage qui habite ses personnages et qu'illustre si bien Amarok, chien au sang de loup dont nous n'oublierons plus le regard déchirant, animal fabuleux d'intelligence, de générosité et de

Page 26 sur 132

Page 27: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

dévouement qui fera tout pour sauver son maître et le jeune trappeur qu'il protège de poursuivants impitoyables.

Amarok c'est l'histoire bouleversante d'une fuite, d'une traque dans les terres gelées, les neiges et les glaces d'Abitibi jusqu'aux limites du Grand Nord, jusqu'à la banquise.

1103 L'Enaklatura Pas de résumé

1104 Un si long chemin 1920 : Léon Tarassoff, neuf ans, arrive à Paris avec ses parents qui fuient la révolution bolchevique. 1935 : Il publie son premier roman sous le pseudonyme de Henri Troyat. 1959 : Henri Troyat est élu à l'Académie française. Aujourd'hui, cet écrivain nous raconte le long chemin qui a conduit l'enfant déraciné jusqu'au sommet de la gloire littéraire. Il nous raconte sa famille, les années difficiles de l'exil, la nostalgie d'une Russie disparue, le mariage de deux cultures. Il nous raconte surtout sa passion pour l'écriture et pour les personnages auxquels il donne vie. Avec une touchante modestie, ce très grand auteur nous fait part de ses doutes et conclut : " Pour moi, rien n'est jamais acquis... Mon prochain livre sera d'un débutant. "

--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

1105 Les passions partagées Issus de la plus ancienne noblesse, les Saint-Damien ont décidé que la politique ne les intéressait pas. Dans leur belle demeure de Montpellier, ils traversent ainsi les guerres et les convulsions de notre temps avec une parfaite fraîcheur d'âme. Leur grande affaire, c'est l'amour. L'amour de Cédric et Emmeline, d'abord, et les embardées qui mèneront l'une en Espagne, l'autre à Paris dans les bras des danseuses des Folies-Caumartin. Les amours de leurs trois enfants, ensuite, eux aussi voués à des destins surprenants. Il y a enfin la secrète Marianca, attachée à la famille par des liens étranges et qui formera, avec Emmeline, un duo de femmes de tête prêtes à toutes les ,aventures.

Dans un style allègre et qui reste drôle jusque dans l'émotion, un roman déchaîné.

1106 Le marcheur du Pôle Depuis la légendaire rivalité de Cook et Peary, que d'expéditions se sont risquées vers le Pôle Nord!

Au XXe siècle, dix l'ont atteint - avec chiens et traîneaux. Quand Jean-Louis Etienne prend à son tour le départ, le 9 mars 1986, il sait qu'il n'a que 2% de chances de réussite. Parce que lui s'engage seul, sans armes et avec un seul traîneau de survie, dans l'enfer imprévisible et titanesque de la banquise. 8 à 13 heures de marche quotidienne par -50°, 63 jours, 1200 km.

Ses atouts: une préparation intensive à l'effort, une résistance au froid éprouvée, un matériel de pointe. Ses handicaps: la solitude, l'angoisse qu'une déficience de sa radio ne le coupe à jamais des autres hommes, la tentation obsédante du renoncement.

Pour ce Tabarly des glaces, la conquête du Pôle n'est-elle pas une forme de conquête de soi?

1107 L'adieu au Sud 1929-1945: La Louisiane, du krach de Wall Street à la fin de la Seconde Guerre mondiale. Le pays des bayous, pendant la grande dépression, est soumis à la dictature d'un politicien haut en couleur: Huey Pierce Long. Dans ce roman, sur fond historique authentique, on assiste à la lutte contre le chômage (quatorze millions de sans-emploi dans l'Union), à la fin de la prohibition, aux émeutes du Bonus, à l'essor de l'aviation commerciale, à la création des grandes comédies musicales, à la guerre telle que la vécurent les Louisianais.

Osmond de Vigors est entouré de trois jeunes femmes: Liz Bogen, artiste peintre noire, Cordelia Murray, riche flapper new-yorkaise, Doris de Castel-Brajac, petite-fille d'oncle Gus. Parallèlement à la lente

Page 27 sur 132

Page 28: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

désagrégation des principes sudistes due au progrès, à l'évolution des m?urs et aux aspirations des générations nouvelles, Osmond, digne héritier des Cavaliers, dont le Prototype fut et reste Clarence Dandrige, s'éloigne lui aussi d'un Sud devenu méconnaissable. Le portrait de Virginie, dame de Bagatelle, restera le symbole légendaire d'un monde disparu.

1108 Un chemin d'espoir Lesh Walesa raconté par lui-même. De son enfance à son combat syndicaliste, le héros polonais, prix Nobel de la Paix, nous fait part de ses souvenirs, de ses doutes, de ses craintes mais aussi de ses espoirs.

1109 L'héroïne : une vie «J'ai reçu le baptême de l'opium dans des circonstances extravagantes, le jour même où Toulouse se libérait. » Ainsi commence le sabbat effréné, la descente aux enfers d'un jeune intellectuel de vingt ans qui était promis au plus bel avenir.

Entre les drogues : morphine, cocaïne, héroïne, qui lui font connaître des extases infinies et les plus extrêmes misères physiques, les horreurs du manque, du sevrage, de la délinquance... mais aussi la fréquentation des plus grands esprits de son temps : Gide, Malraux, Aragon, Camus, Hemingway... l'auteur nous fait une confession hors du commun, d'une sincérité totale, bouleversante.

Le bilan surgit au bout de cette course haletante. Après avoir connu les plus éclatantes fêtes de l'esprit et des sens, il n'en est rien resté, dit Salgues, la drogue homicide a tout réduit en poussière.

1110 Les dames de Missalonghi

A 33 ans, sans beauté ni fortune, Missy connaîtra-t-elle jamais la caresse d'un regard d'homme ? Car elle ignore tout de la vie, de la vraie vie. Entre sa mère, sa tante et leurs sages travaux d'aiguille, elle traîne des jours ternes et mesquins à l'image de ses éternelles robes marron...

... lorsqu'une chance s'offre à elle, la dernière peutêtre. Elle s'appelle John Smith, on ne sait rien de lui, mais c'est bien l'homme le plus séduisant qu'on ait vu en ville depuis longtemps.

Missy, jusqu'alors si soumise, n'entend pas laisser échapper ce premier clin d'oeil du destin. Pour cela, rompant avec les conventions, à quel subterfuge tout à fait inhabituel aura-t-elle recours ?

Tendre et fantasque Missy, une nouvelle race de femmes dans l'imaginaire de Colleen McCullough.

1111 Les nouveaux contes de ma Provence

Pas de résumé

1112 Louison, ou, l'heure exquise

Louison, la bâtarde vendue par une courtisane au prince au duc de Conti, fait ses premiers pas dans la vie, ses faux pas aussi, quelques années avant la Révolution française, dans le bruissement de la soie et l'éclat des perles.

Elle est belle, exquise, celle du début du règne de Louis XVI et de Marie-Antoinette.

1113 Les juges dans la balance

Daniel Soulez Larivière et Caroline Eliacheff, un avocat et une psychanalyste diagnostiquent la dérive compassionnelle de la société, au détriment des victimes elles-mêmes.

DANIEL SOULEZ-LARIVIÈRE est avocat, Caroline Eliacheff est psychanalyste. Ils travaillent à la frontière de l'intime et du social, du privé et du public, de la vie et de la société politique, là où l'individu se trouve confronté à la loi. Ils ont rapporté de leurs expériences ce livre magistral, qui pose nettement, de manière assez inhabituelle en France, la question de la nature et du fonctionnement de la démocratie. Le diagnostic est simple : l'esprit victimaire, par lequel une personne (ou un groupe), arguant d'un trouble personnel, non seulement exige une

Page 28 sur 132

Page 29: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

réparation réelle du corps social mais encore soumet à sa prééminence symbolique l'ensemble des mécanismes institutionnels et politiques, est à la fois destructeur de la démocratie, en général, et dangereux pour les victimes elles-mêmes, en particulier. À partir de leurs pratiques respectives, les auteurs se font les critiques acérés de l'effacement de cette frontière entre le monde du bios, de la vie, de l'intime, de l'émotion, de la compassion, des sentiments personnels, et celui de la polis, la cité, dont l'indifférence de principe aux destinées singulières constituait, depuis les Grecs, la condition de la réalisation effective du bien commun.

Cet effacement, ils en montrent d'abord l'histoire, à partir d'une lecture originale et combinée de l'évolution des mœurs politiques, d'une part, et de celle de la représentation de soi, dont la médecine psychiatrique enregistre les contours, d'autre part. Les mœurs politiques, accomplissant la prophétie tocquevillienne, ont substitué au citoyen l'individu autocentré, voué à une quête simultanée de la ressemblance et de la différence, dans un monde relatif où nulle idée de transcendance ne peut plus le rassurer sur sa place ou sa valeur. Le statut de « victime » (du sexisme, du racisme, de l'histoire, de la maltraitance ou des catastrophes aériennes) est dès lors le seul statut, en effet, auquel il puisse prétendre. Et les gouvernants l'ont compris, qui, pour séduire, se posent soit en « défenseurs de toutes les victimes », soit en victimes eux-mêmes, dans une « cardiocratie » où la raison politique disparaît. Quant à la psychiatrie, elle devient, sous l'influence en particulier des normes américaines, l'instrument de la condition victimaire, se détachant du récit du traumatisme subi et d'un colloque singulier visant à obtenir une guérison, mais assumant un rôle social objectif de légitimation des créances victimaires en général.

1114 Qui se souvient des hommes

Ils s'appelaient eux-mêmes les Hommes.

Ils étaient parvenus à cette extrémité de la terre - qui devait, bien plus tard, être nommée Terre de Feu -, au terme d'une si longue migration qu'ils en avaient perdu la mémoire. Sans cesse poussés par de nouveaux envahisseurs, ils avaient traversé un continent et des millénaires dans l'ignorance et la peur. Ils s'étaient établis là où, semblait-il, nul ne pouvait les rejoindre, tant sont cruels le ciel, la terre et la mer dans cet enfer austral.

Ils furent peut-être un peuple ; ils ne furent plus que des clans, puis des familles. Un jour, et c'est demain, il n'y aura plus que Lafko - Lafko, fils de Lafko, fils de Lafko depuis le fond des âges -, le dernier des Hommes, celui que nous voyons, à la première et à la dernière page de ce livre, tenter de trouver dans la tempête la grève où il pourrait mourir, seul sous le regard de Dieu. Dans l'intervalle, depuis le rêve de Henri le Navigateur et l'apparition des vaisseaux de Magellan, les Hommes, ces " sauvages ", ont regardé passer l'Histoire et l'ont subie.

Demain, Lafko va se perdre dans la nuit. Qui se souvient des Hommes ? Jean Raspail, pour avoir rencontré l'un des derniers canots des Alakalufs (tel est leur nom moderne), ne les a pas oubliés. Dans ce livre - que, faute de mieux, il qualifie de " roman ", mais " épopée " ou " tragédie " seraient sans doute plus exacts -, il recrée le destin de ces êtres, nos frères, que les hommes qui les virent hésitèrent à reconnaître comme des hommes. C'est une immense et terrible histoire.

Et c'est un livre comme il n'en existe pas aujourd'hui, et dont on sort transformé.

1115 La naine L'été de ses quatorze ans, au début des années 20, alors qu'il est apprenti dans l'imprimerie locale, une naine, à la fois méprisée et crainte, est tombée amoureuse de Jean, le narrateur. Le cadre de ce roman fortement autobiographique est une petite ville agricole de la Provence chère à l'auteur, et plus précisément la place principale flanquée, côté soleil, des demeures des notables et, côté ombre, des petites maisons des "

Page 29 sur 132

Page 30: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

dames du Nord ", éternelles observatrices et commentatrices des faits et gestes de tout un chacun. La Sanson, espèce de sorcière discrète qui vit dans une impasse, tire en partie les fils d'une intrigue amoureuse à sens unique puisque Jean, lui, n'aime pas la naine. Chronique d'un été torride et roman d'apprentissage, tendre et douloureuse éducation sentimentale, La naine est sans conteste un des plus beaux livres de l'auteur de La maison assassinée et des Courriers de la mort.

1116 Karen Blixen Karen Blixen fut, selon sa propre expression, " non pas un écrivain, mais un conteur d'histoires, non pas une page de livre, mais une voix ".

Ses Contes gothiques, ses Contes d'hiver, ses souvenirs du Kenya - La Ferme africaine - ont fait d'elle l'un des auteurs majeurs de ce siècle, l'un de ceux qui s'adressent à l'humanité tout entière. " Elle aurait dû avoir le prix Nobel à ma place ", a dit Hemingway en 1954. Grâce aux recherches minutieuses qu'a effectuées Judith Thurman, tant au Danemark qu'au Kenya, rien ne demeure dans l'ombre : une enfance danoise à la fois malheureuse et protégée, le mariage et le départ pour l'Afrique à la veille de la Grande Guerre, l'existence dans un Kenya paradisiaque encore offert à toutes les aventures, la brusque et tragique passion pour un jeune aristocrate anglais, Denys Finch Hatton, les difficultés financières et la ruine de la plantation de café, le retour au Danemark, l'implacable maladie et, enfin, la renommée mondiale. Jusqu'à présent, la vie et l'art de Karen Blixen avaient été, comme elle le disait elle-même, " deux coffrets fermés à clef dont chacun contient la clef de l'autre ".

Judith Thurman nous donne l'unique clef des deux coffrets.

1117 La forteresse verte A travers la saga de deux grandes familles, la fabuleuse histoire du Brésil, de la conquête portugaise à nos jours. 22 avril 1500. Sur une plage, un Indien Tupiniquin regarde avec stupéfaction les énormes pirogues qui apparaissent à l'horizon. Pour lui, l'eau bleue marquait jusqu'alors les limites de l'univers. Un univers qui bascule lorsque Pedro Alvares Cabral accoste et revendique pour le Portugal ce qu'on appellera plus tard la Terra do Breuil. Avec cette rencontre entre deux mondes commence l'histoire fabuleuse du Brésil, traversée par deux grandes familles : les Cavalcanti, venus avec les premiers colons, qui établissent au Pernambouc une plantation de canne à sucre ; et les da Silva, prospecteurs et aventuriers, qui bâtissent une fortune sur le café. Génération après génération, les Cavalcanti et les da Silva participent aux événements qui forgent la nation brésilienne, depuis le massacre et l'asservissement des Indiens jusqu'à l'avènement de l'indépendance, puis l'arrivée au premier plan des nations de ce géant au potentiel inouï.

1118 Vézelay colline éternelle Vézelay, c'est un petit village sous le grand ciel de France, un village pareil à des milliers d'autres, avec ses vieilles maisons pressées qui sentent le feu de bois, le lait, le linge blanc. La Bourgogne est autour, terre de riches labours et de vignobles généreux. Il y a des lieux du monde où l'idée divine pousse mieux qu'ailleurs entre les sillons et les ceps, et des sommets prédestinés, semble-t-il, à servir de socle au dialogue de l'homme avec l'univers. C’est là que la merveille est édifiée. L'oeuvre de pierre, telle qu'encore offerte à nos yeux, occupe, en trois étapes, le XIIe siècle tout entier, et glisse du roman au premier gothique, mais seulement pour se faire, de celui-ci, une couronne. Huit cents moines alors desservent l'abbatiale autour de laquelle croît une ville de quinze mille âmes les moindres jours, et de cent mille souvent, quand la chrétienté entière y accourt et s'y côtoie. Car, environ l'an mille, un moine, un fervent qui croyait, lui, à la survie du monde, a rapporté ici les reliques de la Madeleine. La légende veut qu'il ait trouvé dans la terre de Provence, du côté d'Aix ou de Saint-Maximin, un sarcophage de marbre autour duquel était sculptée la vie de la plus célèbre sainte, la divine pécheresse, la gouvernante de l'amour, du repentir et du pardon. Et le moine reconnut bien les ossements, dans le marbre enfermés, aux longs cheveux qui les drapaient encore. Aussitôt la trouvaille, «l'invention» connue, les pèlerins

Page 30 sur 132

Page 31: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

ont afflué, qui espérant le miracle, qui espérant le bonheur et qui l'absolution. Les princes, les marchands, l'industrie et la foi, tout ce qui pèlerine, s'instruit, négocie, venant de Flandre et de Brabant, du Rhin et d'au-delà le Rhin, passe et repasse par cette halte majeure vers Saint-Jacques-de-Compostelle. La crypte, gardeuse d'ombre et de secret, est la terrestre matrice où la semence aérienne, longtemps errante, fut déposée. Importe-t-il beaucoup de savoir si cette semence, cette osseuse poussière appartint matériellement à l'une des trois femmes que l'Écriture désigne du nom de Madeleine: celle du péché, du parfum et de la conversion, celle de Béthanie, soeur de Marthe et Lazare, celle du pied de la croix, visionnaire de la Résurrection, qui peut-être n'étaient que deux et qui peut-être étaient la même ? La semence ne vaut que par les fruits qu'elle engendre. La semence est voyageuse ; elle tombe du ciel comme le grain et comme la lumière. Elle est l'idée. L'idée de la Madeleine est ici, depuis mille ans, présente et perpétuée. Elle vaut qu'on s'incline et qu'on la salue.

1119 Le vent du soir - Le bonheur à San Miniato (3)

Le Vent du soir est le premier tome d'une trilogie dont le deuxième volume est : Tous les hommes en sont fous et le troisième : Le Bonheur à San Miniato. Ce que raconte Le Vent du soir, c'est une histoire dans l'Histoire. L'action commence vers le milieu du siècle passé ; la scène, le monde : du Brésil à Venise, de la Russie aux Indes, en Afrique du Sud, en Ecosse, à Vienne... Les personnages, dont un grand seigneur russe, une négresse de Bahia, un jeune juif polonais, un dictateur d'Amérique du Sud, une Française égarée à Saint-Pétersbourg, Verdi... vivent des passions dévorantes, des aventures en cascades, des coups de tête, des coups de coeur, des coups du sort et même des coups de théâtre.

" Il y avait deux bouteilles de champagne dans le coffre de la voiture. Nous les débouchâmes toutes les deux et nous bûmes au goulot à la santé de Pandora.

- Au passé ! dis-je en riant. - Au passé, vieux frère ! dit Javier. - Au passé ! dit Agustin. - A l'avenir ! dis-je en vidant la dernière des deux bouteilles. A l'avenir qui n'est rien d'autre qu'un passé en voie de fabrication. Nous avions bu pas mal. Nous avions un peu pleurniché. Nous arrivâmes à l'aéroport en faisant des zigzags et dans un état de gaieté inquiétant. Un policeman britannique nous regarda avec soupçon.

- Nous sommes des partisans de l'avenir, lui dit Agustin. - C'est là, dit Javier, que nous avons l'intention de passer le reste de notre vie. Notre ami s'y installe. Nous l'accompagnons jusqu'à l'avion. Nous restâmes debout quelques instants, la tête un peu tournée, ne sachant plus de quoi parler. - Mon Dieu ! dit Agustin, qui était saoul comme un Polonais, qu'avons-nous fait de notre vie ? - Mais des souvenirs, lui dis-je. Nous en avons fait des souvenirs. Et peut-être une histoire. Il n'y a pas mieux qu'une histoire pour tâcher de sauver le monde. "

1120 La femme pressée Elle, c'est Kate Killinger. Indépendante, belle, passionnée, elle mène sa vie à toute allure, sans faiblir. Fille unique d'un magnat de la presse new-yorkaise, elle se lance dans le journalisme et se bat seule, dans l'Amérique des années trente, pour créer son propre quotidien. Lui, c'est H.H. Rourke, spectateur inlassable de son époque, héritier de la tradition des grands reporters chasseurs de scoop. Au risque de sa vie, il promène sa rage de voir et de comprendre dans un monde en plein bouleversement. Dans son sillage, nous découvrons la montée du nazisme en Allemagne, les violences du Mexique, l'éveil de la Chine et le règne des gangs et de la prohibition en Amérique. Eux, que tout oppose et que tout unit, vont vivre, dans le tumulte et le déchirement, un amour passionné mais peut-être impossible…

1121 L'ami lointain Le narrateur, Etienne, est celui qui reste à la propriété familiale, laissant la " brillante carrière " à son frère Olivier.

Celui qui va de soi et dont le bagage pèse le poids de tout ce qu'il n'a pas fait : il ne s'est pas marié et n'a pas

Page 31 sur 132

Page 32: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

eu d'enfants, il n'a pas voyagé, il n'a pas écrit. C'est pourtant à ce spectateur de passage encore adolescent qu'un jour d'été, sur une plage de la Conche, s'attache le jeune Stefan Stein. Il est alors l'ami imprévu : plongé dès son enfance au c?ur des tempêtes, passant de l'Allemagne nazie à l'Amérique du Sud, des pogromes de l'Holocauste aux convulsions politiques du " Nouveau Monde ", il est tout ce que n'est pas Etienne.

Il restera pourtant, à jamais, malgré la distance et le temps, l'ami lointain. Quand le cauchemar de l'Histoire finalement l'engloutira, Etienne restera seul, innocent, coupable de survivre.

1122 La montée du soir À quel moment de son existence un homme découvre-t-il que la perte des jouets de sa vie - une canne d'alpiniste, une statuette de corail - l'affecte plus que la perte de la femme aimée ? Et a-t-il vraiment perdu ces objets ou ne l'ont-ils pas plutôt quitté comme on abandonne un navire en détresse avant qu'il sombre ? Gilbert Audubon est un homme sain que la vie a gâté, qui aime les plaisirs autant que les risques et les efforts, et qui rêve d'amours au dessin parfait comme un jardin japonais. Il ne lui manque que d'avoir connu une certaine solitude. Quand il la rencontre, il sait que c'est le moment de montrer du courage. Heureusement, Rhadamanthe, son chien, est avec lui.

1123 Le séminaire de Bordeaux

Jean-Claude a épousé Brigitte, après avoir couché avec Adeline, laquelle devient la maîtresse de Laurent (dont les parents sont des anciens de la France Libre), qui la plaque pour Rita. Tandis que Brigitte est effleurée par l'aile de l'Esprit saint dans la cathédrale de Chartres et se jette dans le mysticisme, Adeline tente d'oublier Laurent avec Alain.

Ces jeunes gens sont chercheurs au CNRS et pondent des bouquins sur la Vie sexuelle des artisans plumassiers du Gros-Caillou au XVIIIe siècle, la Déchristianisation dans la région Poitou-Charentes entre 1936 et 1965 et autres sujets intéressants. Leur parler, leurs amours, leurs peines, leurs opinions sont d'aujourd'hui. La société de Balzac et de Flaubert a fini avec la guerre d'Algérie. Il ne restait qu'à peindre celle qui lui a succédé. C'est ce que fait dans ce roman Jean Dutourd, avec verve, finesse et force.

1124 Un sang d'aquarelle Paris, 1942. Constantin von Meck, metteur en scène allemand qui a fait l'essentiel de sa carrière à Hollywood, tourne un film pour la U.F.A. Il ironise sur ses compatriotes, s'insurge contre les brutalités policières, tente de sauver deux techniciens juifs, est révolté par une scène de torture, mais il ne remet fondamentalement en cause ni l'Allemagne nazie, ni la collaboration, ni sa propre attitude. Il aime la vie et les femmes - surtout la sienne, la belle Wanda. Il aime les hommes, les personnages extravagants et le rire. Séduisant, bruyant, drôle lui-même, il avoue pourtant avoir du « sang d'aquarelle ». Il lui faudra la révélation de l'horreur devant laquelle, d'abord, il recule pour affronter finalement son destin, au terme d'une existence placée sous le double signe de la comédie et de la tragédie.

1125 Daddy En roi blanc se trouve Thomas, arrière petit fils de feu le banquier Thomas l'Ancien détenteur des codes bancaires de sommes convoitées par Hitler, et fils de Maria, cette brune pour laquelle son c?ur d'enfant se consume d'amour. Thomas au regard gris, son c?ur d'enfant et son cerveau de génie. De l'autre coté, en sombre roi noir, l'homme au yeux jaunes, Gregor Laemmle, philosophe nazi lancé à la poursuite de Thomas pour récupérer les codes et dont la folie n'a d'égale que l'amour et l'estime qu'il voue à l'enfant.

Sur fond de seconde guerre mondiale et dans une France divisée par le gouvernement de Vichy, cette course poursuite va opposer deux joueurs d'échec, deux intelligences,]b deux personnages solitaires, donc l'unique témoin va être David Quattermain, riche américain et père supposé de Thomas.

Page 32 sur 132

Page 33: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1126 Bille en tête Avec ses seize ans en bandoulière, Virgile veut désormais vivre tout haut et non plus chuchoter sa vie dans les couloirs d'une école. Adolescent charmeur, doué d'une gaieté infernale, il séduit une amie de son père fort riche : Clara. De nuits d'amour dans les hôtels, où on les prend pour mère et fils, en descentes dans les magasins de jouets, leur liaison prend une tournure de conte de fées amoral; mais déjà se dresse le père de Virgile qui n'apprécie guère que son fils se conduise en « gigolo »... Seule sa grand-mère, l'Arquebuse, semble le comprendre. Personnage tendre, haut en couleur et authentique, l'Arquebuse est pour Virgile une sorte d'assurance tous risques qui garantit le coeur, avec en prime des pâtés de canard.

1127 Le huitième jour Refaire le monde... corriger la création divine et même, pourquoi pas, inventer un univers de toutes pièces : telle est l'orgueilleuse tentation de l'artiste. L'écrivain n'y échappe pas plus que les autres. Et Antonine Maillet, qui n'a pas sa langue dans sa poche, n'hésite pas à le dire : oui, Dieu a bâclé sa tâche. Le jour de repos qu'il s'est octroyé, au bout de la semaine, n'était pas bien gagné. Il restait du pain sur la planche. Heureusement, elle est là pour reprendre les choses en main : le huitième jour commencent les travaux de Tonine.

Nous revoilà à l'aube des temps. Adam s'appelle Maître Bonhomme et Eve, Bonne-Femme tout court. Ils ont eu, sur le tard, des jumeaux, un nain nommé Gros comme le Poing et un géant nommé Jean de l'Ours, l'un pétri dans la pâte et l'autre sculpté dans le bois. Vous aimeriez bien savoir la suite, n'est-ce pas ? Alors, emboitez le pas de la "raconteuse" acadienne au mieux de sa forme. Quelques heures avec Tonine, c'est un avant-goût de paradis.

1128 Le messager de l'arc en ciel

Un avocat sympathique, une jeune commissaire de police, un futur ministre au passé nébuleux et une jolie mondaine : un tourbillon d'aventures autour d'un cadavre mal identifié...

1129 Les pays lointains Accueillie avec sa mère par ses riches cousins du Nouveau Monde, Elizabeth, jeune anglaise, s'ennuie à mourir dans la plantation de Dimwood. Un soir de bal, elle rencontre Jonathan, c'est le coup de foudre, mais sans cesser de penser à lui, elle est courtisée par son autre cousin, le charmant Ned.

Dans la bonne société du Sud, peut-on aimer deux hommes ? Le drame est à la porte…

1130 Je suis François Villon N'ayant plus que la magie des mots quel fut le destin de Villon? Poète du temps jadis ou du temps présent?

1131 Adieu l'Amour Tous ceux qui connaissent La Maison de Jade, en reconnaîtront le théâtre dans Adieu l'amour: la rupture amoureuse. J'ai en fait voulu répondre à une question qui m'a si souvent été posée : comment un homme peut-il se conduire si cruellement avec une femme qui l'aimait trop, mais que lui aussi aimait ? Adieu l'amour donne la « version de l'homme ». Mais aussi une suite possible: ce qui se passe quand un homme jeune quitte une femme plus âgée que lui pour se marier et avoir des enfants. Ce qui se passe aussi quand une épidémie soudaine - le Sida -vient imposer sa loi et son ordre à l'échange amoureux.

Madeleine Chapsal

1132 Les roses de Pline Après la mort de ses parents, le narrateur encore adolescent se retrouve maître de la Villa des Palmiers où fleurissent des roses semblables à celles décrites par Pline l'Ancien. Vingt ans plus tard, alors qu'il a quitté son île natale et que la propriété a été vendue, il est rappelé à ses souvenirs par l'avis de décès d'une jeune fille et par l'annonce de l'arrivée de Rose, la cousine qui le gardait autrefois. Rose est malade, pressée par le temps. Elle veut faire surgir la vérité dissimulée sous la fable qu'elle-même avait jadis entretenue. Présent et passé, dès lors, s'entrecroisent. Les paysages de l'île et ceux de Paris, les personnages d'hier et d'autrefois, se superposent

Page 33 sur 132

Page 34: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

selon le procédé familier au romancier. Mais il importe peu au narrateur de démêler le vrai du faux. Sa part d'éternité reste l'amour reçu et donné, et, pour lui, il y aura toujours, quelque part, un coin où refleuriront les roses.

1133 Les lèvres de l'été L'auteur nous parle d'une jeune Gitane dans le Toulouse des années 30. En arrière-plan se pose la question du racisme.

1134 Les rèves de la louve Ce livre aborde de front certains problèmes de la société soviétique, jusqu'ici souvent considérés comme tabous : la corruption, la drogue, la délinquance organisée.

1135 Oxygéne Engagé à 18 ans comme simple parachutiste, officier de l'armée de terre, nageur de combat sorti major du CNC, l'auteur entraîne le lecteur dans les eaux troubles du services Action de la DGSE, de Beyrouth à l'Amazonie en passant par le Tchad, et ouvre les coulisses de l'affaire d'Auckland, pour laquelle il a réalisé la "Mission Oxygène"... Explosif !

Un ouvrage extraordinaire ... et passionnant ! A lire d'une traite !

1136 Seule la vérité blesse - L'honneur de déplaire

Il connut les honneurs, les embûches, les heures de disgrâce. Toujours, il s'est tenu au-dessus de la mêlée, refusant de s'inféoder à un clan, une idéologie, de s'incliner devant les pouvoirs en place. Un homme libre.

C'est ce qui fait la grandeur mais aussi la solitude d'André Giresse, de 1975 à 1985 président de la cour d'assises de Paris et incontestablement l'une des grandes vedettes judiciaires des années récentes. Son coup d'éclat au procès de Broglie, dénonçant un « Watergate à la française »; fustigeant les mensonges de la police, les compromissions des puissants, la sournoise raison d'État, alerta l'opinion publique et bouleversa la classe politique.

Au journaliste-écrivain Philippe Bernert (« Roger Wybot et la bataille de la DST », « SDECE », « Service 7 »), il confie le récit exclusif de sa vie, de ses combats pour la justice. Jamais encore un haut magistrat n'a éclairé, avec une telle liberté de ton et le trait souvent féroce, lés dessous des grandes affaires qu'il a explorées, apportant sur le sérail feutré et finalement peu connu de la magistrature une vision « de l'intérieur » qui fera grincer bien des dents, promenant enfin un regard décapant sur ce « monde du silence » où les ambitions, la politique, le carriérisme, la pusillanimité couvent dans le secret de bureaux austères encombrés de dossiers poussiéreux.

Dans un portrait prémonitoire, Patrick Poivre d'Arvor notait déjà en 1985, dans « le Journal du dimanche » : « Puissant et solitaire, le président Giresse vient de lancer quelques pavés dans la mare qui vont faire frissonner bien des robes noires et rouges… et faire réfléchir gouvernants et gouvernés. »

Pari tenu. Grâce à Seule la vérité blesse, document clé que l'on peut déjà considérer comme un apport immense à la compréhension des mécanismes judiciaires, du Palais et de ses hommes, nous. découvrons ce qu'il en est vraiment de l'indépendance tant proclamée des magistrats, des manipulations de la justice par le pouvoir politique. Et malgré tout, lueur d'optimisme, nous apprenons comment des magistrats courageux, solitaires mais tenaces, maintiennent une justice digne de ce nom.

« Seule la vérité blesse », en rompant la loi du silence, apporte un témoignage irréfutable qui sera en lui-même un événement. Un document-choc sur la Justice, le Palais, les magistrats, les avocats, les grandes affaires, le .rocès de Broglie Un témoignage exceptionnel.

Page 34 sur 132

Page 35: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Il connut les honneurs, les embûches, les heures de disgrâce. Toujours, il s'est tenu au-dessus de la mêlée, refusant de s'inféoder à un clan, une idéologie, de s'incliner devant les pouvoirs en place. Un homme libre.

C'est ce qui fait la grandeur mais aussi la solitude d'André Giresse, de 1975 à 1985 président de la cour d'assises de Paris et incontestablement l'une des grandes vedettes judiciaires des années récentes. Son coup d'éclat au procès de Broglie, dénonçant un « Watergate à la française »; fustigeant les mensonges de la police, les compromissions des puissants, la sournoise raison d'État, alerta l'opinion publique et bouleversa la classe politique.

Au journaliste-écrivain Philippe Bernert (« Roger Wybot et la bataille de la DST », « SDECE », « Service 7 »), il confie le récit exclusif de sa vie, de ses combats pour la justice. Jamais encore un haut magistrat n'a éclairé, avec une telle liberté de ton et le trait souvent féroce, lés dessous des grandes affaires qu'il a explorées, apportant sur le sérail feutré et finalement peu connu de la magistrature une vision « de l'intérieur » qui fera grincer bien des dents, promenant enfin un regard décapant sur ce « monde du silence » où les ambitions, la politique, le carriérisme, la pusillanimité couvent dans le secret de bureaux austères encombrés de dossiers poussiéreux.

Dans un portrait prémonitoire, Patrick Poivre d'Arvor notait déjà en 1985, dans « le Journal du dimanche » : « Puissant et solitaire, le président Giresse vient de lancer quelques pavés dans la mare qui vont faire frissonner bien des robes noires et rouges… et faire réfléchir gouvernants et gouvernés. »

Pari tenu. Grâce à Seule la vérité blesse, document clé que l'on peut déjà considérer comme un apport immense à la compréhension des mécanismes judiciaires, du Palais et de ses hommes, nous. découvrons ce qu'il en est vraiment de l'indépendance tant proclamée des magistrats, des manipulations de la justice par le pouvoir politique. Et malgré tout, lueur d'optimisme, nous apprenons comment des magistrats courageux, solitaires mais tenaces, maintiennent une justice digne de ce nom.

« Seule la vérité blesse », en rompant la loi du silence, apporte un témoignage irréfutable qui sera en lui-même un événement. Un document-choc sur la Justice, le Palais, les magistrats, les avocats, les grandes affaires, le .rocès de Broglie Un témoignage exceptionnel.

1137 En avant, calme et droit Hector Vachaud, dit Vachaud d'Arcole, n'est pas un grand cavalier, un « dieu » de Saumur ni une vedette des concours hippiques. Il est seulement un « homme de cheval », on a envie de dire: un « prof de cheval », comme il y en a de maths ou de lettres. Mais sa discipline à lui, choisie par passion, sinon par peur des réalités, va le faire vivre, des années trente à nos jours, dans une société singulière, archaïque, mal connue, et dans les principes, superbes mais désuets, qui la corsètent et l'exaltent. C'est à travers elle que Vachaud découvrira la comédie sociale, l'élégance, l'amitié, le bonheur d'enseigner et même, sur le tard, l'amour. Un étrange amour. C'est à travers le prisme de la morale cavalière qu'il verra les passions politiques, la guerre, les illusions d'après la défaite, les courages et les lâchetés, enfin la métamorphose immense de la France.

Niais la perçoit-il vraiment, cette métamorphose ? Ou ne préfère-t-il pas l'ignorer ? En d'autres temps, sans doute, Vachaud fût-il devenu prêtre ou officier. Il eût choisi - séminaire, collège ou caserne - de vouer sa vie à un ordre qui se serait fait gloire de maintenir au milieu du déferlement de tout ce qui change ou s?affadit Cela a-t-il encore un sens ?...

Ecuyers, cavaliers, ascèse et luxe, parfums du passé, amazones gourmandes de chair fraîche, anciens

Page 35 sur 132

Page 36: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

combattants abusifs, abbés musclés, manitous de Vichy, juifs traqués, gagne-petit du marché noir, pétarades de 44 et de 68, jeunes filles en fleur: une peinture moqueuse et féroce d'un demi-siècle de vie française sert de décor à la vie d'Hector Vachaud. Les « belles âmes » n'y sont pas toujours limpides! Heureusement, les chevaux aux yeux fous, les aubes en forêt, le silence religieux des manèges servent d'antidote aux poisons et aux impostures de la nostalgie.

1138 Entre la créte des bergers et garnesier

Pas de résumé

1139 De la part de la princesse morte

" Ceci est l'histoire de ma mère, la princesse Selma, née dans un palais d'Istamboul.

" Ce pourrait être le début d'un conte ; c'est une histoire authentique qui commence en 1918 à la cour du dernier sultan de l'Empire ottoman. Selma a sept ans quand elle voit s'écrouler cet empire. Condamnée à l'exil, la famille impériale s'installe au Liban. Selma, qui a perdu à la fois son pays et son père, y sera " la princesse aux bas reprisés ". C'est à Beyrouth qu'elle grandira et rencontrera son premier amour, un jeune chef druze ; amour tôt brisé.

Selma acceptera alors d'épouser un raja indien qu'elle n'a jamais vu. Aux Indes, elle vivra les fastes des maharajas, les derniers jours de l'Empire britannique et la lutte pour l'indépendance. Mais là, comme au Liban, elle reste " l'étrangère " et elle finira par s'enfuir à Paris où elle trouvera enfin le véritable amour. La guerre l'en séparera et elle mourra dans la misère, à vingt-neuf ans, après avoir donné naissance à une fille : l'auteur de ce récit.

Grand Prix littéraire des lectrices de " Elle " 1988. Il serait impardonnable de passer à côté d'une authentique merveille. Claude Servan-Schreiber, Marie-France.

1140 La Strega 'La Strega' (la sorcière) est le récit de l'amour singulier et impossible entre une jeune femme inculpé par le tribunal de l'inquisition et le grand Pape humaniste qu'était Urbain VIII Barberini (1568-1644). - Festa Campanile fait revivre avec un grand art de la narration, la Rome de l'époque avec ses luttes de factions, un népotisme dont le Pape lui-même donnait un exemple éclatant, la prostitution élevée au rang d'institution et les bûchers qui flambaient pour réduire les corps en cendres afin de sauver les âmes.?

J'avais acheté ce livre sans connaitre l'auteur, sans savoir qu'il etait le scenariste de nombreux films de Visconti , simplement car il etait indiqué sur la couverture qu'il avait eu le "Premio Bancarella" qui est le prix litteraire décerné chaque année en juillet dans ma ville italienne d'origine.

Et bien m'en a pris ... car j'ai adoré ce roman..cette histoire d'amour impossible..

1141 L'enfant nu Quand, début 1966, Jean eut achevé l’écriture du long récit de son adolescence, il le soumit à Michèle, car elle en était le personnage central. Michèle demanda un nombre infime de retouches, mais supplia Jean de présenter le livre comme un roman. Ce fut donc sur manuscrit achevé, prêt à partir chez l’éditeur, que Jean débaptisa les noms de lieux. Aix-en-Provence devint Aiguières, le domaine de la Trévaresse, le domaine de l’Aurige, Le Tholonet, les Terres rouges. Peu importa dès lors que la ville de Digne devînt Allos, préfecture sur les bords de la Durance au lieu de la Bléone. Le boulevard Gassendi de Digne se transforma en boulevard Galilée, mais Jean tint à conserver le nom de l’hôtel du Grand-Paris où le pensionnaire du lycée retrouvait Michèle.

La modification des noms de lieux ne changea pas la nature scrupuleusement autobiographique de

Page 36 sur 132

Page 37: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

l’ouvrage, mais elle donne au lecteur non averti l’impression d’une œuvre d’imagination qui ne respecte pas les règles du genre. Pourquoi ce faux détachement ? À quoi rime ce lyrisme bridé ? Comment s’articulent ces raccourcis qui ressemblent à des fuites et ces développements qui s’attardent ?

Dès lors que pour obéir à Michèle, Jean les a délibérément égarés, les critiques ne peuvent pas s’y retrouver. L’un d’eux protesta vivement contre l’invraisemblance du récit. Plusieurs dénoncent son manque d’âme, sa froideur, son déséquilibre. D’ailleurs, mieux vaudrait plutôt parler de commentaires égarés que de critiques. Récit froid pour les uns, écrit avec un scalpel, ou brûlant de passion pour d’autres, le livre laisse les lecteurs professionnels incertains ou prudents. Ils n’arrivent manifestement pas à identifier la nature de l’objet qu’ils ont sous les yeux.

Pierre-Henri Simon, le critique académicien du Monde, déclare que l’histoire d’amour est alourdie par les circonstances sociales : « le lecteur est toujours dans le trop ou le trop peu ». L’Académicien n’a même pas l’intuition que tout est volontaire dans ce livre, vécu et réfléchi comme on dit d’un miroir qu’il réfléchit. « Pourtant, poursuit-il, Jean Verdun est un romancier, il crée des atmosphères, il invente des personnages. » C’était exactement ce qu’il ne fallait pas écrire.

Le courrier des lecteurs de France-Soir donne un écho tout différent sous la plume anonyme d’une certaine Mme J.T…:

« Le monde des adultes vu par un garçon de quinze ans. Ton essentiellement moderne. Un climat poétique se crée peu à peu, malgré l’optique impitoyable et l’écriture serrée et nette : il s’élargit parfois jusqu’au cri. On est bouleversé. Mère, on ne regarde plus ses enfants avec les mêmes yeux. C’est le plus beau livre que j’ai lu sur l’adolescence depuis Le Grand Meaulnes. »

D’autres témoignages arrivent, toujours dans le même sens et ils se renouvelleront pendant les vingt années suivantes malgré les petites ventes de départ.

La raison d’être de L’Enfant nu échappe aux professionnels de la littérature, mais elle saute aux yeux des mères. Avec peu de lecteurs et beaucoup de lectrices, Jean a magnifiquement réussi à établir entre des mamans inconnues et le jeune garçon qu’il a été la relation qu’il n’a pas eue avec sa propre mère.

En 1987, l’éditeur Grancher propose une réédition de l’ouvrage qui est épuisé. Il obtient l’accord des éditions Julliard et le nouvel Enfant nu paraît, non plus comme un roman, mais pour ce qu’il est : un regard d’enfant. Pas une ligne n’est modifiée, mais Jean supprime les titres de chapitres

qu’il se contente de numéroter.

Sous chacun des numéros, Jean introduit quelques lignes de Michèle, tirées de ses lettres à différentes époques ou de ses commentaires à la lecture du manuscrit. Ainsi, la scrupuleuse authenticité du regard de l’enfant est attestée par le meilleur témoin possible. La carrière de L’Enfant nu s’est déroulée en trois temps. Pendant vingt ans, Jean se prépare à l’écrire. Il y parvient vingt ans après les faits, quand ces faits se sont refroidis.

Passent encore vingt ans et l’ouvrage reparaît. Tout a changé dans la vie de l’auteur, à l’exception de ce regard d’un jeune garçon sans rien d’adulte en lui. L’écriture au scalpel a conservé toute pure la réalité de l’été 1945. Quand il arrive à Jean de relire dans les années 2000 quelques pages de cette belle histoire, il se retrouve

Page 37 sur 132

Page 38: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

pareil à qui il fut soixante ans plus tôt : impitoyable et tendre.

1142 La vallée perdue Oui, ce roman n'est pas nouveau, et je l'ai trouvé par hasard. J'ai pris beaucoup de plaisir à le lire.

Le "narrateur" est un homme "moyen", "quelconque". Il fait la connaissance d'un guide, un personnage étonnant, synthèse des trois nations qui touchent au Mont Blanc, et qui en parle les 3 langues et les 4 patois de façon parfaite. Il a une connaissance encyclopédique de tout ce qui touche à ses montagnes et à leur histoire. Et le narrateur se rend compte qu'il est "compris" dans ce guide : tout ce qu'il est est, tout ce qu'il a fait, le guide l'est aussi, l'a fait également, mais beaucoup mieux.

Ensemble, ils vont faire des courses dans le massif, et bavardent beaucoup, en marchant et au refuge. Orso, le guide, raconte aussi des histoires qu'il a inventées, celle de la Montagne de l'Oubli, par exemple : celui qui en fait l'ascension est condamné à se souvenir éternellement de tous les moindres détails du parcours, y compris la forme du brin d'herbe, et à les revoir toujours.

Le récit revu par Orso de l'ascension du Mont Blanc par Saussure est savoureux...

Le style est superbe, et les connaissances que l'auteur partage avec le lecteur sont encyclopédiques - il est vrai que l'auteur est agrégé de lettres...

Si vous rencontrez ce livre, ne le laissez pas passer…

1143 Et les enfants joueront jusqu'à la nuit

Pas de résumé

1144 Verdun 24 octobre 1916. L'armée française reprend le fort de Douaumont. Sur le site de Verdun noyé dans la boue et le sang, Français et Allemands rivalisent d'héroïsme.

Ce jour-là, dans le monde, d'autres hommes se battent, Charles de Gaulle prépare son évasion d'Ingolstadt, Cocteau et Giraudoux servent sous les drapeaux, Supervielle surveille la correspondance de Mata Hari, tandis que Churchill se remet de l'échec des Dardanelles. 1916, en France, c'est aussi un nouveau record du kilomètre, la sortie du "Shalimar" de Guerlain et une nouvelle silhouette pour la femme.

1145 Albertine disparue ou la fugitive

Albertine disparue est le dernier volume revu et remanié par Proust avant sa mort. Prévu d'abord sous le titre La Fugitive, comme le pendant de La Prisonnière, il présente la fin de l'épisode d'Albertine : sa fuite, sa mort, le chagrin, puis l'oubli. Le huis-clos de La Prisonnière s'achève, non sur l'apaisement, mais sur une multiplication des regrets et des enquêtes posthumes. Un long passage conduit Marcel à Venise, depuis toujours cité de ses désirs, maintenant univers thématique dense où nous retrouvons sa mère, Mme de Villeparisis et M. de Norpois. Il s'y livre à la fois à l'éblouissement esthétique et à de nouvelles poursuites amoureuses.

À la fin de sa vie, Proust songeait à développer ses recherches sur l'homosexualité dans un Sodome et Gomorrhe IV, un Sodome et Gomorrhe V et au-delà, avant d'en arriver au Temps retrouvé. D'où les remaniements profonds - allant jusqu'à l'étonnante suppression des deux-tiers du volume - qu'il fit subir à Albertine disparue, sans pouvoir les conduire à leur terme. Nous donnons de cette partie l'édition qui nous paraît la plus plausible, comprenant le texte initialement prévu et faisant apparaître clairement les modifications apportées dans les derniers jours.

1146 Le démon de l'oubli Sous l?Occupation, Hugues La Prades, intellectuel célèbre, se montra complaisant pour les nazis et dirigea la très renommée ??Revue grise??. Il est homosexuel, dans la tradition douloureuse des hommes brillants qui

Page 38 sur 132

Page 39: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

désirent ceux qui ne peuvent les aimer et déchirent dans le secret de la nuit leur célébrité diurne. Le narrateur, Pierre Alain, jeune provincial qui était monté à Paris et qui avait vécu dans son ombre, aurait bien couché avec lui, si cela avait été nécessaire. Mais, justement, son illustre ami ne lui demanda que d'être un second fidèle. Il se donna quelque existence en devenant son complice, son confident, mêlant admiration, vénération et haine. Il se maria, et sa femme, juive, se passionna à son tour pour Hugues La Prades. Mais rendue folle par la déportation des juifs, elle l?a abandonné définitivement au seul être qu'il puisse aimer, cet Hugues La Prades, dont il ne peut nier le côté monstrueux.

Après la guerre, Pierre Alain mène une enquête, se livre à une filature minutieuse. Les deux hommes se retrouvent, une fois de plus? autour d'un mort, Alain Mavon, acteur célèbre qui s'est suicidé après la publication d'articles l'accusant d'avoir menti à propos de son internement dans un camp de concentration alors qu'il était enfant. Pierre Alain veut trouver la vérité. Est-ce sa déchéance qui le colle encore à Hugues La Prades ou l'aura toujours intacte d'un individu qui reste superbe, au-delà du bien et du mal, habitué de toujours à la solitude?

1147 Le sorgho rouge Liang a neuf ans quand commence en Chine la Révolution culturelle. Il rêve de devenir acteur de cet événement quand sont découverts des papiers compremettant ses parents. Ces derniers envoyés en prison, Liang se retrouve seul avec sa soeur de quatre ans à errer dans les champs de sorgho rouge.

1148 Le sein dévoilé Ce livre devrait être o-bli-ga-toire! pour les médecins! et pour les femmes!

Ce livre devrait être mis dans les petites valisettes cadeaux-naissance au lieu de publicités pour le lait artificiel!

Ce livre parle du sein, au féminin, et même au masculin; mais le sein se retrouve ici dans son entièreté, dans sa globalité; et l'auteur nous explique lui même que le sein relève de la gynécologie, de la pédiatrie, du cancérologue, de l'esthéticien, de l'art...

Le Docteur Gros ici nous livre le sein sous toutes ses formes: sein esthétique, sein publicitaire, sein toujours parfait pour mieux vendre, sein médiatisé... sein autre attribut du sexe féminin, autre sexe que celui, enfoui dans notre intimité, attribut sexuel qui se montre... sein nourricier, sein qui est une ressource lactée en voie de disparition, entrant dans le cadre de ce que la maternité n'est plus affaire des mères, mais "entreprise collective, gérée par les instances médico-sociales et politiques."

Le sein est aussi médical, et là apparaît toujours comme l'organe pré-cancéreux. L'auteur, sénologue donc médecin du sein dans sa globalité, saura replacer les maladies du sein, les éléments bénins, ou malins, et saura rassurer la femme dans sa féminité, car il est vrai que tout ce qui touche à nos seins, touche à notre image de femme. (mais pas de mère allaitante, c'est une réflexion à analyser plus profondément d'ailleurs).

La femme y apprendra ou ré-apprendra que le sein parfait, au galbe rond, haut placé, haut pointant, est celui de l'image sur papier glacé, non représentative de la femme, mais toujours le même: modèle jeune, aux bras surelevés, torse bombé, il réapprend à la femme à aimer ses seins, et à s'aimer; par là-même, "je personnellement" pense que étant bien dans ses seins (et bien dans sa tête) toute femme s'aimant désormais saura mieux trouver l'harmonie lactée que la jeune femme qui n'est pas bien dans ses seins. Cela s'apprend! j'espère savoir rédiger sous peu un dossier sur "bien dans ses seins" car cela n'est pas toujours "naturel". Mais ce livre vous aidera à mieux aimer vos seins, et à mieux vous aimer, à comprendre vos seins et à mieux vous comprendre; la mère qui allaite, y trouvera désormais un plus grand épanouissement, et la future mère qui

Page 39 sur 132

Page 40: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

hésite, y trouvera envie de vivre la continuité de sa grossesse: le lien lacté.

1149 Vladimir ou le vol arrêté Une météorite, atterrie en plein centre de la Sibérie après des millions d'années de voyage, devait symboliser sur la tombe de Vladimir Vissotsky sa brûlante et trop brève vie. Il n'en a pas été ainsi, malheureusement, mais j'ai appris en 1985 que les astronomes de l'observatoire de Crimée ont baptisé une nouvelle planète découverte entre les orbites de Mars et de Jupiter: VLADVISSOTSKY Elle porte le numéro 2374 dans le catalogue international des planètes. Souvent, je regarde les étoiles et je souris en pensant que parmi cette multitude, un petit point brillant vogue dans l'immensité, que ce corps céleste en mouvement perpétuel est lié à jamais au nom de mon mari. C'est bien ainsi. Marina Vlady

1150 Saint Grégoire Naissance le 6 janvier 1905 à Everek (Kayseri en Cappadoce, Turquie), décès le 25 février 2005 à Gap (Hautes-Alpes, France).

Ancien prisonnier de guerre, écrivain-lexicographe, Takvor Takvorian a consacré sa vie à la langue arménienne par la constitution de très importants dictionnaires français-arménien et arménien-français, très souvent réédités.

Il était actif dans un pèlerinage traditionnel à l'Eglise de Tallard, vieille de quinze siècles, reconstruite en 1640, ayant pour patron saint Grégoire, un évêque arménien. Une messe épiscopale, en rite arménien, est célébrée par le Vicaire général des Arméniens du Midi de la France, en présence du clergé français et sous la présidence de l'Evêque de Gap. Les Tallardiens et les pèlerins arméniens, venus des quatre coins de la France, se rassemblent pour une prière commune.

Takvor Takvorian était médaille du Conseil général des Hautes-Alpes et avait reçu le diplôme d'honneur de la Ville de Gap. Selon sa volonté, il repose en paix dans le caveau familial du cimetière Saint-Roch à Gap. L'Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée a eu l'honneur de compter Takvor Takvorian parmi ses membres.

Vie et culte de Saint Grégoire; Evêque de Grande Arménie, patron titulaire de Tallard; Richard Duchamblo. Suivi de Les Apôtres arméniens en Occident : Saint Grégoire de Pithiviers / Takvor Takvorian

1151 Les dimanches de Mlle Beaunon

Mlle Beaunon est un personnage singulièrement romanesque. De dimanche en dimanche, nous découvrons qu'elle ne ressemble guère à la légende qu'elle s'est faite au bureau, dans son immeuble et dans sa famille. Elle n'est pas vierge, elle drague dans les musées, elle refuse toute liaison suivie, se débarrasse de chaque homme en inventant un faux nom. Mlle Beaunon est, sinon mythomane, du moins fabulatrice. Si elle drague c'est par sensualité, pour le plaisir d'inventer, par goût de l'inconnu mais surtout celui d'être inconnue... Pendant vingt-cinq ans elle a aimé l'homme dont elle était la secrétaire sans jamais éprouver le besoin d'un échange affectueux, d'un contact physique. Elle arrive à ne pas souffrir de sa mort parce qu'elle se suffit à elle-même et que son imagination peut lui donner l'illusion qu'elle maintiendra toujours son équilibre. Or, ce bel équilibre va se rompre quand elle tombera amoureuse d'un homme et de deux chattes dont la rivalité jalouse la déchire. Le roman, qui, jusque-là, semblait dominé par le charme, la drôlerie, frôle soudain le drame, mais l'émotion ne gomme jamais l'humour chez Jacques Laurent.

Page 40 sur 132

Page 41: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1152 Le tourbillon des jours: Les noces de Corrèze

Ah! les troublantes rencontres, chaque vendredi, dans le parc du château de Vallas !

Elle a la trentaine, Louise, des mains diaphanes d'aristocrate, un regard mélancolique... qui s'éclaire dès qu'il apparaît..

... Lui, dans toute la vigueur de ses vingt-quatre ans, beau, respirant la joie de vivre: Germain Vannier. Commis boucher de son état.

Tout Treilhac s'indigne et jase, qu'importe! Louise a découvert l'amour et ce sera le plus incroyable, le plus heureux des mariages!

Et parce que le bonheur rend généreux, Louise invite à Vallas une petite orpheline du pays, Charlotte. Jolie, déjà ambitieuse, aussitôt fascinée par les splendeurs du château. Par le châtelain aussi...

Et de se jurer qu'un jour tout cela lui appartiendra. Charlotte a sept ans.

1153 Les éblouissements En s'inspirant de la vie de Gottfried Benn (1886-1956), Pierre Mertens, juriste de formation, écrit un livre majeur sur la trahison et la faute. Ce poète expressionniste allemand a en effet peu à peu rallié les rangs du Troisième Reich.

1154 Mort et transfiguration pour la jeune fille étrang

Dans une chambre au sixième étage de l’immeuble vert, loge un travailleur immigré, Rathem Abdelkober. Il est le seul habitant, le seul survivant d’un quartier insalubre voué à la démolition. A trente ans, Rathem Abdelkoder gagne sa vie comme manœuvre sur les chantiers. Le roman est l’histoire de son errance à travers la Grande Ville, les terrains vagues, le métro, le marché aux puces. Une déambulation ponctuée de haltes et de repos. Au café de l’Ambiance, il retrouve d’autres travailleurs immigrés : des Turcs, des Yougoslaves, des Maghrébins.

Un jour de neige, il rencontre Gaby, une Hollandaise, lajeune fille étrangère.

Rathem Ellam Abdelkober est l’image du paria moderne : parce qu’il ne comprend pas les règles d’un monde qui le dépasse, parce son malheur est inscrit sur son faciès, il sera toujours, partout et quoi qu’il fasse, bousculé, malmené, opprimé.

Le roman, qu’introduit le meurtre d’un rat, s’achève l’ensevelissement d’un homme sous les décombres de l’immeuble vert, enfin livré à la poire de fonte des démolisseurs.

Gérard Gantet est né en 1950, à Viviers(Ardèche). Années d’enfance au Brésil, études à Paris. A 21 ans, après sciences-po, il entre à labanque Worms, qu’il quitte en 1977 pour créer deux sociétés de formation professionnelle.

1155 La route Napoléon " J'avais dix-sept ans en 1789 "... Ainsi parle Louis Villeneuve de Thorenc, dernier héritier d'une des plus anciennes lignées de la noblesse provençale qui, quarante ans plus tard, porte un regard lucide sur sa vie. A l'image de son époque, elle n'est qu'un tissu de passions et de contradictions. Des lits de servantes aux couches des belles aristocrates, il aima, se crut aimé, se découvrit berné. Ballotté entre un passé éclaté et un futur incertain, il subit de plein fouet les secousses de la Révolution qui, depuis Paris, ébranlent l'Europe. Sur les routes de l'exil, d'Italie, d'Allemagne ou de Russie, il croise le comte de Provence et le comte d'Artois, futurs rois de France, et des chefs révolutionnaires, il rencontre même Napoléon. Mais il ne tarde pas à apprendre que les ambitions personnelles sont plus fréquentes que les convictions. Il y a du Fabrice del Dongo dans Louis

Page 41 sur 132

Page 42: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Villeneuve de Thorenc et du Stendhal dans Max Gallo qui court la poste aux côtés de ses personnages, soucieux de percer le secret de leur vie. Jamais il ne tranche. Mais il sait animer cette époque si romanesque qu'il semble suffire de puiser dans l'Histoire pour faire surgir les plus incroyables aventures, les plus folles passions.

1156 L'enfant halluciné Peintre et romancier, René-Jean Clot s'est servi de sa double expérience pour composer l'émouvant personnage de Jean Bressy, adolescent "retardé" comme on dit à la campagne, qui vit d'art et d'amour exclusivement. L'amour, c'est celui, passionné, jaloux, que Jean voue à sa mère, "l'hirondelle", jeune veuve, belle, chaste et pauvre. L'art, c'est la peinture, vers laquelle le porte cet élan irrépressible qu'on appelle la vocation, et qu'il étudie sous la férule d'un génie atrabilaire et méconnu, Ravot. C'était fatal, la mère et le maître se rencontrent un jour, et cette jonction de ses deux univers bouleverse d'abord le jeune homme. Mais, paradoxalement, le choc se révélera salutaire : il permettra à Jean de rompre le cordon ombilical qui le lie à "l'hirondelle", en même temps qu'il le poussera à se détacher de Ravot pour conquérir son autonomie artistique. L'enfant promis à l'asile par les médecins est devenu un adulte équilibré.

1157 L'idole Au XVIe siècle, en Italie, une petite bourgeoise devenue grande dame déchaîne en sa faveur et contre elle les passions.

Aux yeux de tous elle est l'idole au sens puritain qu'il avait à l'époque : un être humain illégitimement adoré comme un Dieu, en l'occurrence comme une déesse.

L'Italie qui apparaît dans L'Idole est celle de Rome, où le massacre de la Saint-Barthélemy fut fêté officiellement par des feux de joie; de Florence où les Medici, par personnes interposées, utilisaient sans remords la dague et le poison, au besoin contre leurs proches; des grands seigneurs qui, faute de pécunes, ne trouvaient pas déshonorant de se faire bandits de grand chemin; de ce bon peuple, réputé si bon catholique, mais qui, dans les occasions, criait « Mort au pape! », s'armait contre lui et prenait des torches pour aller « enfumer le vieux renard dans son Vatican ».

Adorant, ou tout aussi bien haïssant l'idole, les acteurs de ce drame en sont aussi les narrateurs.

En laissant la parole à ces témoins peu objectifs, et parfois peu recommandables, l'auteur a introduit dans son récit une foule bigarrée où Monsignori, grands seigneurs, esclaves mauresques, truands, ambassadeurs, joailliers juifs et grandes dames se coudoient et parfois s'acoquinent : société paradoxale où une éthique austère, comportant, y compris sur terre, des sanctions terrifiantes - par exemple, le meurtre coutumier de la femme adultère - s'accommode, dans le quotidien, de moeurs qui ne surprennent plus personne, sauf un moraliste conséquent et un grand réformateur: le pape Sixte Quint.

Si plus de vingt témoins parlent d'elle, l'idole, en revanche, se tait. Elle garde ainsi son mystère de femme trop aimée, qui n'était aucunement « fatale », mais dont le destin le devint. Et comment ne pas sentir aussi que ce silence est le symbole de sa condition en ce siècle - en ces siècles, devrait-on dire - de domination masculine?

Un mari, un frère, un confesseur, un cardinal, deux papes et un baron-brigand ont décidé pour ont décidé pour l'idole des voies de plus en plus resserrées où elle a cheminé, sans qu'elle ait jamais pu prendre en main sa propre vie.

Page 42 sur 132

Page 43: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Avec compassion, mais aussi avec tendresse, l'auteur a dressé cette stèle sur la tombe de l'idole, si « exemplaire » à tant d'égards.

1158 La nuit sacrée suite de l'enfant des sables

Rappelez-vous ! J'ai été une enfant à l'identité trouble et vacillante. J'ai été une fille masquée par la volonté d'un père qui se sentait diminué, humilié parce qu'il n'avait pas eu de fils.

Comme vous le savez, j'ai été ce fils dont il rêvait. Le reste, certains d'entre vous le connaissent ; les autres en ont entendu des bribes ici i ou là. C eux qui se sont risqués à raconter la vie de cet enfant de sable et de vent ont eu quelques ennuis : certains ont été frappés d'amnésie ; d'autres ont failli perdre leur âme.

Mais comme ma vie n'est pas un conte, j'ai tenu à rétablir les faits et v vous livrer le secret gardé sous une pierre noire dans une maison aux murs hauts au fond d'une ruelle fermée par sept portes

1159 Sur les chemins de Sainte Victoire

Les couleurs, la lumière du soleil, la flore, le vent, autant d'images, de sensations que l'auteur a pu vivre et voir lors de ses promenades dans les paysages du massif de la Sainte-Victoire et qu'elle partage ici avec lecteur. En fin d'ouvrage, des tableaux de peintres célèbres et des photographies illustrent son récit.

1160 L'égal de Dieu En 1070, Odilon de Bernay, moine à l'abbaye de Jumièges, considéré comme un saint, entreprend de raconter l'aventure qu'il vécut quarante ans plus tôt. Patiemment, malgré son âge et ses infirmités, il veut témoigner de la faute mortelle qu'il commit jadis, quand il guerroyait contre les Frisons sur la côte normande, auprès de son seigneur Liébaut de Malbray. Portant les armes et l'écu de son maître, l'adolescent partageait avec lui la sauvagerie des combats, la rigueur du climat mais aussi l'intimité des heures nocturnes, passées à deux, enroulés dans le même drap de laine. Mêlé à cette vie de hasards et de violences, Odilon, subjugué par la force et la sagesse de Liébaut, conçoit pour lui une passion exclusive qui un jour, par jalousie, le conduira sur le chemin de la trahison. En avouant ce crime ignoré de tous, le vieux moine ressuscite malgré lui les démons de sa jeunesse. A mesure qu'il écrit, ce qu'il croyait être une pénitence se transforme en un acte d'orgueil. Il retrouve par la magie des mots la présence charnelle du passé, la ferveur intacte de son amour. En redonnant la vie aux morts, il se sent devenir l'Égal de Dieu. Ce beau roman nous plonge au c?ur d'une époque révolue dont Alain Absire nous restitue avec maîtrise la dureté et la grandeur. Il nous livre aussi la réflexion d'un écrivain sur son dangereux et fascinant pouvoir.

1161 Rêves arctiques Rêves arctiques et un voyage dans un pays que nous connaissons à peine, fascinant par ses beautés, terrifiant par ses dangers.

Célébration du paysage lui même la terre, la mer, la galce et des animaux qui y vivent.

Histoire d'un peuple , les Esquimaux pris entre des traditions séculaires et les intrusions d'une société technologique moderne, l'histoire encore de ceux qui voudraient prendre soin de ce pays et de ceux qui voudraient le contrôler.

Rêves arctiques est un livre monumental et magique sur le paysage dans ce qu'il a de plus élémentaire, sur l'homme, sur ses rêves.

Unique dans sa vision, il s'interroge sur ce que signifie "vivre bien"

Page 43 sur 132

Page 44: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1162 Les sept Mitterrand François Mitterrand ou le mystère même. Pour certains, le tenant inébranlable d'une idéologie - ce que ne conteste pas Catherine Nay qui du président donne à voir la profondeur des engagements partisans, l'obstination rigide des choix. Pourtant, nul plus que François Mitterrand n'aura su se plier aux circonstances et, opportuniste sans pareil, rebrousser chemin selon les données de la conjoncture ou les fatalités du mauvais sort. Alors ? Est-il François-Léon Blum ou François-Camille Chautemps ? François-Ronald Reagan ou François-Charles de Gaulle ? Est-il François-l'arbitre ? L'empereur François-Auguste ? Est-il le père de la nation, canonisé de son vivant ? Diable d'homme : il est tout cela à la fois, selon Catherine Nay. Tour à tour ou en même temps. Comme si François Mitterrand avait savamment joué sept rôles, désormais sept masques plaqués sur un visage dont on chercherait en vain l'ultime vérité. A la manière des romanciers qui s'attachent à leurs héros et les ressuscitent de livre en livre, l'auteur du Noir et le Rouge reprend le fil de son histoire à l'aube de 1981 pour le lâcher en 1988, au terme de cette cohabitation" qui achève de tracer le profil du personnage. Sur le ton incisif qui est le sien, avec cette minutieuse rigueur qu'autorisent de longues années d'enquête, elle nous présente un Mitterrand composite, souvent déroutant ou inattendu."

1163 Alma Mahler, ou, l'art d'être aimée

"Tu n'as désormais qu'une profession : me rendre heureux..." Gustav Mahler demande à Alma Schindler de renoncer à toute ambition personnelle. Elle l'aime. Elle accepte. Elle épouse le grand compositeur.

Peu douée pour l'abnégation, cette femme belle, jeune, talentueuse, promise à un brillant avenir de musicienne, se révolte. Frustrée, elle devient cruelle. Mahler lui vole sa vie. Il le paiera cher. Il mourra de l'avoir trop aimée.

Après Mahler, d'autres grands créateurs viennent se jeter dans les filets de cette "sirène viennoise" qui exerce désormais sur les hommes l'empire qu'elle n'a pu exercer sur son art Oskar Kokoschka, le peintre expressionniste ; Walter Gropius, l'architecte fondateur du Bauhaus J écrivain Franz Werfel.

Elle aime ces hommes, mais elle les brise. Elle cultive "l'art d'être aimée", le seul qu'elle puisse encore exercer…

1164 Le prix d'un Goncourt Certains lauréats du plus grand prix littéraire français, qui sera décerné le 5 novembre, ne s’en sont jamais remis. Hubert Prolongeau a mené l’enquête

Ils sont malheureux. Parce qu’ils ont gagné le prix Goncourt. Hé oui! Ce nadir du monde des lettres, ce Graal de la rentrée ne réussit pas à tout le monde. Si la plupart y ont gagné une notoriété plus ou moins éphémère, quelques-uns maudissent à jamais le prix qui les a bloqués dans leur démarche créatrice, les a offerts aux plus cruels des critiques, humiliés en place publique… Ainsi Paule Constant (1998), Pascal Lainé (1974), Michel Host (1986) ne veulent plus s’exprimer sur le sujet. La blessure est là. Ils l’ont déjà avouée, ont même parfois écrit dessus. Aujourd’hui, silence. Qu’est-ce qui a pu être à ce point douloureux qui les condamne ainsi au mutisme?

La plus célèbre de ces victimes est morte il y a deux ans, mais a laissé un livre pour témoigner de son calvaire. Jean Carrière, prix 1972 avec «l’Epervier de Maheux», a dépeint en 1987 son malheur dans «le Prix d’un Goncourt» : le Goncourt, c’est à la fois «l’agrandissement de sa propre existence aux yeux d’autrui» et «l’alourdissement de la présence d’autrui dans sa propre vie». Le « sentiment d’étrangeté à soi » qu’il a créé a tué l’écrivain: joint à des problèmes familiaux que la notoriété a sans doute aggravés (un divorce, la mort d’un père écrasé par un chauffard…), il l’a mené à une dépression qui a duré quinze ans. Il a d’emblée rompu avec le

Page 44 sur 132

Page 45: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

milieu parisien, qui n’aime guère l’absence de reconnaissance et ne lui a offert en retour qu’un mépris total, ignorant les quinze livres qui ont suivi «l’Epervier». «J’ai compté sans les chiens qui attendent la récompense et ne l’ont jamais. Ils ne m’ont pas fait de cadeaux,

1165 La passion du Dr Christian

Il n'y a pas que les oiseaux qui se cachent pour mourir... Fidèle à sa tradition, Colleen McCullough va encore plus loin dans le portrait de son nouveau héros, Joshua Christian, obscur médecin dans une petite ville du Connecticut.

Tiré de l'anonymat par une femme machiavélique, il est projeté sur le devant de la scène, transformé en auteur à succès, en vedette des médias. Pour finir, suivi par des milliers d'adeptes, en prophète d'une nouvelle religion.

Mais joue-t-on impunément avec l'âme d'un homme et l'espoir de ceux qui ont cru en lui ?

Un récit d'une intensité dramatique rarement égalée, qui ne décevra pas les lecteurs de Colleen McCullough.

1166 Peintures murales des Hautes Alpes

Peintures murales des églises et chapelles du Briançonnais (nord des Hautes-Alpes).

Principaux sites concernés : Briançon, l'Argentière, Névache, Le Monêtier-les-Bains, Embrun. Cette numérisation permettra à la fois de faire connaître un patrimoine méconnu et de conserver un témoin fiable d'œuvres fragiles et menacées.

Campagnes de prises de vue remontant aux années 1970 et présentant pour certaines un début d’altération des couleurs.

1167 Histoire du lycée de Gap

Pas de résumé

1168 L'enfant de sable Sur une place de Marrakech, un conteur relate la troublante histoire d'Ahmed, huitième fille d'un couple qui, faute d'héritier, l'élève comme un garçon.

L'enfant va grandir en découvrant sa féminité, mais choisira de vivre en homme. Il ira même jusqu'à épouser une fille délaissée, compagne de sa vertigineuse descente aux enfers. Inspiré d'un fait divers authentique, L'enfant de sable est un roman poétique sur la difficulté d'être soi.

Sa suite est la nuit sacrée

1169 L'iglou L’année suivante, il y retourne pour accomplir un exploit : la traversée de l’inlandsis, terrifiant désert de glace. Puis il rejoint Doumidia, la jeune Esquimaude qu’il a rencontrée lors de son précédent voyage. Avec elle, au sein de sa famille d’adoption, il va vivre « au bout du monde » un hivernage au cours duquel il manquera mourir.

1170 La tristesse du cerf volant

Une grande maison bourgeoise enracinée dans les Flandres. L'usine. Le cimetière. Trois générations courant sur le XXe siècle.

Comment, avec des éléments si ordinaires, Françoise Mallet Joris atteint-elle cette féerie ? Cette cruauté ? Cette tendresse ? Cette lucidité ?

Ici, les mères-ogresses n'aiment pas toujours leurs filles, ou les aiment trop. Les frères et les sueurs s'aventurent dans des jeux interdits. Dieu lui-même est piégé...

Page 45 sur 132

Page 46: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Peintre-prince enfermé dans sa tour, Chris dessinera-t-il un jour le cerf-volant dont tous les personnages tentent d'attraper la ficelle, et qui seul pourrait renouer les mains ? Ou bien continueront-ils à s'entredéchirer ?

"Il n'y a de doux que les arbres"…

1171 L'Angélus du soir Le royaume du Nord, tome 5

Bien des hivers ont passé sur le Royaume du Nord.

Sur les rives glacées de l'Harricana les cités pionnières ne sont plus que villes fantômes. Labrèche reste seul désormais, gardien obstiné de cette terre. Seul avec son cheval, dernier témoin de sa solitude et de son labeur harassant. L'irréductible maudit les déserteurs, amis, voisins, enfants, tous enfuis vers ces grandes métropoles de bureaucrates et de mécaniciens. Mais pourquoi s'acharne-t-il ainsi ? Pourquoi, dans ses rêves et ses hallucinations, feint-il de croire que la vallée vit encore ? Est-ce folie, est-ce prescience ? Labrèche sait qu'un jour ils reviendront et que l'angélus sonnera à nouveau au clocher de Val Cadieu.

1172 Les ailes du matin Louis XIII, à travers son tout-puissant ministre, le cardinal de Richelieu, règne sur la France à la gloire de laquelle il sacrifie le meilleur de lui-même, en dépit d'une santé défaillante. Mais l'autorité sans partage de son conseiller redouté attise haines et convoitises. Autour de la reine Arme d'Autriche, de Monsieur, frère du roi, de Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, du comte de Chalais, son amant, de Jean-Baptiste d'Ornano, maréchal de France, un groupe décidé de conspirateurs de haut rang se dresse pour abattre « l'homme rouge ».

Dans cette atmosphère fiévreuse d'agitation latente et de complot, survient à Paris la très jeune et ardente Floriane de Saint-Évy. Atteinte au coeur par les furtifs éblouissements d'un tout premier amour, pour fuir aussi les assiduités d'un homme qu'elle exècre, Floriane se lance dans le tourbillon de la vie parisienne, inconsciente des dangers qui la guettent. Présentée à la Cour, adulée, choyée, elle fait tourner les têtes, suscite des passions, provoque, malgré elle, des conflits qui finissent dans le sang. Duels, pièges, rapts, évasions, chevauchées, idylles, coups de théâtre se succèdent à un rythme endiablé, jusqu'au jour où, pour elle, à l'ombre d'un échafaud sinistre, le destin semble soudain définitivement basculer

1173 Les culottes courtes Un village du Languedoc, en 1935. Son église, son café, son garde-champêtre, son instituteur... et les enfants.

Tout au long de la trentaine de récits qui composent ce volume, Jean Cau s'est souvenu avec bonheur du temps des culottes courtes. Portraits, anecdotes savoureuses, ahuris santes ou émouvantes : c'est tout naturellement que cet écrivain " doué de l'esprit d'enfance " revit et fait revivre les mystères et les jeux des écoliers d'autrefois, et les saveurs d'une vieille France disparue…

1174 Les grandes murailles La Chine de Bodard ? C'est, depuis toujours, un torrent qui charrie son millénaire de légendes et de massacres, c'est une rumeur qui se confond avec l'histoire du monde. C'est là, surtout, que l'auteur de Monsieur le Consul et d'Anne Marie plonge ses vraies racines et fait, inlassablement, sa moisson de songes et de tourments. Quand, au printemps de 1986, il décida - à la demande du Point - de partir une nouvelle fois à la rencontre de sa Chine, Bodard savait pourtant qu'on ne revisite pas innocemment l'Empire Céleste. D'un côté, le passé avec sa terrible procession de héros et de mythes; de l'autre, la réalité d'un milliard d'êtres humains dont le destin, chaque jour, sculpte le nôtre. Il faut alors suivre Bodard quand il redevient envoyé spécial à la cour de

Page 46 sur 132

Page 47: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Ts'eu Hi, quand il convoque par le souvenir Sun Yat-sen ou Tchang Kaï-chek. Et il faut l'écouter quand, avec ses mots de feu, il ressuscite une histoire incendiée par les Seigneurs de la Guerre, par les Boxers, ou par les Gardes Rouges. De ce voyage il rapporte ici ces Grandes Murailles. Reportage ? Roman ? Épopée ? C'est, d'abord, un témoignage à la mesure de son auteur et de son sujet. Un de ces monuments où les genres se mêlent pour traquer, dans le tumulte, tous les avenirs de la condition humaine.

1175 Autopsie d'une étoile Mon nom est David Bissagos, je vis à Chicago près du métro aérien. J'ai connu et servi un homme, Burton Kobryn.

Dans un observatoire de la Cordillère des Andes, ensemble nous avons guetté la naissance d'une étoile.

Nous avons aussi aimé la même femme, Léna, moitié indienne, moitié américaine. Léna est morte en silence, tandis que l'étoile naissait en criant.

Bien après ces événements, son prix Nobel, sa gloire, Burton Kobryn m'appela dans la grande maison isolée, en Normandie sous la neige, où il s'était retiré avec sa nouvelle épouse.

Il parla de ce qui s'était réellement passé durant notre séjour au Chili, au cours de ces mois de violence pendant la révolution de 1973.

Il me dévoila l'existence de Sally Nathanson, l'étrange jeune fille qu'il n'avait jamais cessé d'aimer.

Il avoua ce qu'avait été la vraie mort de Léna, et ce qu'il avait fait ensuite de terrible au Nouveau-Mexique et sous la pluie de Riverton.

Je compris alors que l'étoile la plus brillante n'est qu'une entité monstrueuse qui se dévore elle-même et réduit en cendres tout ce qui la frôle.

1176 Misayre! Misayre! Deux pèlerins en route pour Compostelle se présentent un jour, avec un cheval efflanqué, chez Misayre, forgeron du village de Fouïch. En règlement du fer à cheval, Misayre se voit accorder trois voeux. Les deux pèlerins étant Jésus et Pierre - campé par Salvaing en braillard colérique et mal élevé -, le forgeron est par trois fois exaucé. La Mort, trois fois repoussée, le décrète immortel. Cette chance s'avère vite une calamité. Misayre va dès lors jouer avec la Mort une partie de cache-cache qui le mènera des Pyrénées en Enfer, du Paradis à Venise et Byzance, du temps des Croisades jusqu'à nos jours. Faux mystère médiéval traité sur le mode comique et dans un style parodique, le récit jongle avec les mots, le temps, l'histoire. Un régal.

1177 Condorcet (1743 - 1794) Il était grand temps de rendre à un intellectuel d'exception, philosophe et homme politique, la place éminente qui lui revient. Grâce à Elisabeth et Robert Badinter, c'est chose faite. Leur Condorcet répare une injustice trop longtemps perpétrée à l'endroit d'un homme éblouissant qui, justement, a consacré sa vie à combattre toutes les iniquités.Claude Servan-Schreiber, Marie-France.Intellectuel, philosophe, défenseur des Noirs, des Juifs, des femmes, abolitionniste convaincu et militant, et accompagné dans la vie par une femme aussi belle qu'intelligente, la célèbre Sophie à la tête bien faite, Condorcet ne pouvait qu'attirer le ministre de la Justice qui fit voter l'abolition de la peine de mort, et son épouse, philosophe, féministe et passionnée par le Siècle des Lumières.Michèle Gazier, Télérama.Que devient « un intellectuel en politique » selon le sous-titre de ce livre ? Est-ce une pensée qui s'altère ? Le Condorcet des premiers temps, celui d'Elisabeth Badinter, est-il le même que le révolutionnaire de 1789 étudié par l'ancien ministre de la Justice ? La question qui traverse ce livre n'a rien de théorique. Elle est intime, brûlante même. Et la réponse que donne ce Condorcet est

Page 47 sur 132

Page 48: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

lumineuse.Marianne Alphant, Libération.Les auteurs, sans doute parce qu'ils sont deux, se gardent d'intervenir en leur nom. Ils font oeuvre d'historiens, non d'essayistes... Mais quel beau travail, sobre, fouillé, habité de discrets élans, d'évidentes tendresses !Bertrand Poirot-Delpech, Le Monde.

1178 Le bonhomme d'Ampère

Marc et Albert veulent le meilleur : ils combattront pour un même destin mais les routes suivies les séparent. Albert et Marc s'appellent à travers leurs actes et leurs paroles : ils finiront par renouveler le pacte du sang, leurs ultimes noces.

Marc et Albert sont-ils homos ? Ils s'aiment. Point. Albert aime Marc et le cherche à travers ses autres amours. Couchent-ils ensemble ? Non, ils dorment ensemble, quelques jours, et Albert sent qu'un mouvement infime pourrait faire basculer l'amitié dans la jouissance.

D'autres personnages passent, ombres de ce théâtre de l'amitié ; eux sont supposés pédés.

Il y a toujours une victime, consentante dit-on, celui qui, même dans un couple d'hommes, se sacrifie, pour son plaisir intime sans doute. Il veille : comment préserver dans le temps la beauté de l'amitié si, à Périgueux, ne se terre le veilleur d'amour, le guetteur vigilant ? Il n'est pas superflu qu'il s'isole dans une pyramide de livres.

Roman subtil, « Le bonhomme d'Ampère » retrouve l'essentiel : Faut-il être deux, pour épuiser la vie, l'un qui court le monde et l'autre qui attend, le mouvement et la méditation, le corps et l'âme, le présent et la mémoire ?

1179 Le réseau Sorge L'extraordinaire histoire de Richard Sorge, l'espion du siècle L'histoire du plus ingénieux réseau d'espionnage démasqué durant la Seconde Guerre mondiale : celui de Richard Sorge, implanté au Japon pour le compte des services secrets soviétiques.

1180 Une saison de feuilles Hedwina est une grande star du cinéma et du théâtre. Au faîte de sa gloire, le drame s'insinue, puis éclate: d'abord une défaillance de mémoire en scène, puis des absences " plus fréquentes, et le tragique constat _ la maladie du cerveau, inguérissable, va entraîner cette femme superbe et encore jeune vers une régression totale qui la rendra de plus en plus dépendante de son entourage.Violaine, sa fille, qui lui porte un amour éperdu, soit sa propre vie inexorablement enchaînée à cette mère à la dérive qui réclame tout ses soins, de jour comme de nuit, dans une inconscience béate. Son mariage tourne court, les problèmes d'argent pleuvent. Pourtant, rien ne peut la détourner d'accepter avec tendresse les chaînes et de plus en plus pesantes qui l'unissent à cette femme sans mémoire, déjà d'un autre monde.Mais cette relation unique aura également tenu lieu, pour Violaine, d'" éducation sentimentale ": une fois Hedwina rendue à la gloire des grands disparus, le jour viendra où sa fille découvrira peu à peu, aux côtés d'un homme lui aussi meurtri par la vie, que le bonheur ne lui est pas interdit."

1181 Les ailes du matin Louis XIII, à travers son tout-puissant ministre, le cardinal de Richelieu, règne sur la France à la gloire de laquelle il sacrifie le meilleur de lui-même, en dépit d'une santé défaillante. Mais l'autorité sans partage de son conseiller redouté attise haines et convoitises. Autour de la reine Arme d'Autriche, de Monsieur, frère du roi, de Marie de Rohan, duchesse de Chevreuse, du comte de Chalais, son amant, de Jean-Baptiste d'Ornano, maréchal de France, un groupe décidé de conspirateurs de haut rang se dresse pour abattre « l'homme rouge ».

Dans cette atmosphère fiévreuse d'agitation latente et de complot, survient à Paris la très jeune et ardente Floriane de Saint-Évy. Atteinte au coeur par les furtifs éblouissements d'un tout premier amour, pour fuir aussi les assiduités d'un homme qu'elle exècre, Floriane se lance dans le tourbillon de la vie parisienne, inconsciente des dangers qui la guettent. Présentée à la Cour, adulée, choyée, elle fait tourner les têtes, suscite des passions, provoque, malgré elle, des conflits qui finissent dans le sang. Duels, pièges, rapts, évasions,

Page 48 sur 132

Page 49: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

chevauchées, idylles, coups de théâtre se succèdent à un rythme endiablé, jusqu'au jour où, pour elle, à l'ombre d'un échafaud sinistre, le destin semble soudain définitivement basculer?

1182 L'embellie Hélène est jeune. Elle a une fille. Babou, une gamine très délurée. Elle veut vivre. Des hommes Pourquoi pas ? Un homme, elle a déjà donné.

Et puis, lors d'un voyage au Tibet où Babou l'a entraînée, elle va rencontrer et aimer jean, qui est exactement ce qui ne lui convient pas : un être parfaitement instable, qui ment, toujours prêt à disparaître.

De retour à Paris, Hélène passe son temps à attendre jean dans l'angoisse : N'est-il pas dangereux ? Se moque-t-il d'elle ? Il vaudrait mieux qu'il ne revienne pas. Et pourtant...

C'est en Provence, dans la maison qu'elle possède près de Digne, qu'Hélène connaîtra enfin toutes les réponses à l'énigme obsédante que jean pose à sa vie.

L'Embellie, une très belle histoire d'amour d'aujourd'hui, avec des personnages émouvants, singuliers, dans ce ton unique, le a ton Courchay », qui a fait le succès des précédents romans de l'auteur du Retour à Malaveil

1183 A la découverte des fresques du Tassili

Récit des découvertes et des expéditions menées par Henri Lhote après guerre à la recherche des œuvres pariétales du Tassili. Une révélation majeure pour l'histoire de l'art et pour l'histoire de l'Afrique. Un voyage au Sahara du Néolithique : des paysages steppiques riches en fleuves et lacs, une faune variée typique de la brousse actuelle. une mise en évidence de la route des chars qui allait depuis le rivage libyen jusqu'au fleuve Niger en traversant le Tassili. Un ouvrage illustré de superbes fresques toutes relevées par un patient travail de rigueur et d'exhaustivité par un groupe d'artistes recrutés par Lhote et pour lesquels il s'agissait de leur première expérience du Sahara et de l'archéologie.

1184 Le dictionnaire khazar Un roman-lexique en 100 000 mots

« Ce livre extraordinaire est un dictionnaire qui peut se lire autant comme un roman (de A à Z), que comme un dictionnaire (en suivant le fil des entrées qui intéressent le lecteur). Véritable roman hypertexte écrit avant l'ère internet, le thème central en est la conversion au judaïsme du peuple Khazar. Mais l'auteur s'amuse dans un style particulièrement inventif et drôle à mélanger savoureusement histoire authentique et légendes. On croisera ainsi des histoires de vampires, des biographies de Saints chrétiens, des chasseurs de rêves, des philosophes musulmans, des légendes cabalistiques... » (Maria Bezanovska)

S'il raconte une histoire vieille de plus de mille ans, Le Dictionnaire Khazar est le premier roman du XXIe siècle. Il représente l'entrée de la littérature serbo-croate dans le postmodernisme.

S'il respecte l'ordre alphabétique, Le Dictionnaire Khazar peut aussi se lire à l'envers, en diagonale, au hasard ou en partant du milieu dans n'importe quelle direction. S'il relate la conversion des Khazars au IXe siècle (au judaïsme, au christianisme, à l'islam), Le Dictionnaire Khazar ne s'en tient pas là : la polémique rebondit au XVIIe siècle et resurgit en 1982. S'il se présente comme un lexique, Le Dictionnaire Khazar est un livre d'aventures, un roman policier, un recueil de nouvelles, un ouvrage cabalistique, un récit fantastique.

S'il s'adresse indifféremment aux bibliomanes, aux amateurs d'histoires de vampires, aux psychanalystes, aux joueurs, aux philosophes, aux historiens, aux collectionneurs de sulfures, aux philologues, aux rêveurs, Le Dictionnaire Khazar ravira surtout le lecteur heureux qui pourra le dévorer en utilisant l'?il droit comme

Page 49 sur 132

Page 50: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

fourchette, l'?il gauche comme couteau et en jetant les os par-dessus son épaule.

Depuis sa parution à Belgrade en 1984, Le Dictionnaire Khazar a été traduit en une trentaine de langues et a fait l'objet d'une publication en CD Rom (qui englobe les versions anglaise, serbe, turque, grecque ainsi qu'une version en hebreu). Il a été traduit en français par Maria Béjanovska.

À l?origine l?auteur avait écrit deux version du même livre : une version féminine et une version masculine. La seule différence entre les deux ne consiste qu'en un seul paragraphe d'une vingtaine de lignes page 219 de la première édition. La présente édition est l'édition « androgyne », comme l'explique Milorad Pavic dans sa nouvelle introduction.

1185 Le cavalier grec Un homme d'affaires est assassiné à Paris. On retrouve son corps derrière l'hôpital Sainte-Anne et sa tête dans un casier de consigne à New York. Qui a tué ? Pourquoi cette mise en scène ?

Trois personnages enquêtent : un commissaire routinier et conservateur, un maître international d'échecs et un professeur d'histoire grecque. Le premier a recours aux vieilles méthodes - filatures et perquisitions -; le deuxième considère Paris comme un vaste échiquier et la victime comme un cavalier blanc; le troisième voit dans le crime une reconstitution de la Guerre de Troie. Et s'ils avaient tous raison ?

Le roman policier qu'Homère aurait écrit s'il avait su jouer aux échecs en fumant la pipe de Maigret.

Né en 1954 à Caen, Didier Sénécal a enseigné l'histoire en région parisienne puis à Milan et à New York. Depuis 1983, il travaille dans l'édition. Il est également traducteur. Il est fasciné par la Grèce antique, les champions d'échecs, la ville de Paris et les beaux assassinats.

1186 Les femmes et l'argent Dépensières, les femmes ? Sans doute... "La femme s'achète, la femme se vend !" - ce que, depuis la nuit des temps, les hommes vont répétant. Qu'en est-il aujourd'hui de ce cliché séculaire : la femme "aux mains percées", frivole et dépendante ? Pourquoi, depuis toujours, sont-elles obligées à ce rôle extravagant : jouer à la fois les cigales {et} les fourmis ? A la fois historienne et observatrice aiguë, Marie-Françoise Hans expose cette mutation récente où les femmes, toutes situations sociales confondues, n'attendent plus qu'on veuille leur faire la grâce de les nourrir. Loin du pamphlet féministe et revendicateur, {les Femmes et l'Argent} présente la première étude alerte, passionnante et documentée, sur une révolution des mentalités dont bénéficient les deux sexes. Nul homme ne peut lire ce livre sans en être troublé ; plus il découvre, plus se rétrécit son confort moral. Aucune femme ne peut entendre ces témoignages de femmes sans en être illuminée sur sa propre conduite. Car cette "histoire d'une conquête" est aussi un guide, une revue instructive des faits, des droits et des lois. Le seul ouvrage existant sur ce sujet.

1187 Kate ... Rourke comprit qu'il venait de rejoindre l'Armée Rouge chinoise... Un homme sur dix tenait dressée une torche de pin... On pouvait presque imaginer que ce fantastique serpent lumineux faisait le tour de la planète ...

... Il était dix heures du soir. Kate entendit un bruit au dehors... Sa main glissa vers le pistolet... Mais elle le lâcha aussitôt.- elle avait reconnu le pas de Rourke...

... Dans le chaos infernal des dernières semaines, elle avait travaillé près de vingt heures par jour pour aménager- en lin temps record tous les services dite journal, témoignant à tous et en tontes circonstances d une implacable courtoisie. Sans rien perdre de sa formidable volonté de réussir; ni de sa hâte, surtout pas de sa hâte...

Page 50 sur 132

Page 51: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Cette femme pressée, acharnée à bâtir son empire, c'est Kate Killinger. Dans la tumultueuse Amérique des années trente, elle est prête à tout braver : les foudres de son père, magnat de la presse new-yorkaise, comme la guerre des syndicats. Sa seule fragilité, son seul déchirement : sa passion pour H.H. Rourke, un inlassable chasseur de scoops, qui, de la Longue Marche de Mao à la guerre d?Abyssinie, de l'effervescence cubaine à la jungle birmane, nous donne à voir les fractures d'un monde en plein bouleversement.

KATE / un couple exceptionnel, un univers violent, un grand roman d'amour et d'aventure.

1188 Samarcande Samarcande, c'est la Perse d'Omar Khayyam, poète du vin, libre-penseur, astronome de génie, mais aussi celle de Hassan Sabbah, fondateur de l'ordre des Assassins, la secte la plus redoutable de l'Histoire. Samarcande, c'est l'Orient du XIXe siècle et du début du XXe, le voyage dans un univers où les rêves de liberté ont toujours su défier les fanatismes. Samarcande, c'est l'aventure d'un manuscrit qui, né au XIe siècle, égaré lors des invasions mongoles, est retrouvé des siècles plus tard.

Amin Maalouf, l'auteur de Léon l'Africain, nous conduit sur la route de la soie à travers les plus envoûtantes cités d'Asie et nous ravit par son extraordinaire talent de conteur. Samarcande a obtenu le Prix des Maisons de la Presse 1988.

Depuis bien longtemps que samarcande fascines les peuples de la terre est plus spécialement ceux de l'occident jadis la route de la soie la ville était très prospère dans la culture et bien d'autres choses …

1189 L'arbre aux trésors Les mythes, les contes, les légendes du monde sont au fond de nous comme les trésors d'une caverne prodigieuse. Il serait déraisonnable de prendre à la légère ces divertissements apparemment sans poids. Certains sages d'Orient pensent que l'histoire juste dite au bon moment à la personne qu'il faut est capable d'illuminer qui l'entend, c'est-à-dire de lui apprendre (lui faire goûter) ce qu'aucune explication, aussi intelligente soit-elle, ne saurait dire.

Il est de fait que dans les contes et les légendes est un savoir inexplicable et pourtant nourrissant, un savoir que je ne peux comparer qu'à la saveur d'un fruit en bouche. Les fruits nourris-sent, et en plus ils sont bons, ils font jubiler les papilles. Les contes et les légendes sont exactement comme des fruits, tout aussi innocents, tout aussi nécessaires.

En voici une nouvelle récolte. Ils viennent de toutes les terres du monde. Ils ont été choisis non pas au hasard mais pour leur poids de sagesse, leur parfum de miracle, le plaisir simple ou la peur délicieuse que parfois ils m'ont inspiré. Ils m'ont nourri et ils m'ont fait du bien. Si le coeur vous en dit, servez-vous.

1190 La vie de Céline Peu d'écrivains parmi les plus considérables du XXe siècle auront été à ce point acteur privilégié et témoin halluciné de leur époque. Rien n'a échappé à Céline : la Première Guerre mondiale, les convulsions du colonialisme, l'Amérique de l'industrialisation galopante, la misère des banlieues, la Russie stalinienne, les débordements antisémites des années trente dont il sera l'une des voix les plus emblématiques, l'Occupation nazie, la chute du IIIe Reich... La vie de Céline raconte en somme un siècle de haute turbulence, tout comme elle permet de revisiter l'ensemble de l'œuvre célinienne. S'y dégage d'abord le portrait contradictoire et donc profondément vivant d'un écrivain (et d'un médecin) à la fois révolutionnaire et passéiste, raciste et compassionnel, vociférant et taciturne, populaire et précieux, délirant et lucide. " L'âme n'est chaude que de son mystère ", disait-il.

1191 Le radeau de la Goût de la fête, amour du faste, exubérance théâtrale, violence dramatique, mais aussi : mutisme

Page 51 sur 132

Page 52: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Gorgone ombrageux, sentiment austère de la vie, attirance pour la mort, comment définir le génie sicilien ? Dans ce pays où les temples grecs voisinent avec les mosaïques byzantines, les mosquées arabes et les églises baroques, toutes les civilisations se sont entrecroisées et mêlées. Terre chargée d?ans et d?histoire, et pourtant, malgré le poids des souvenirs archéologiques, restée d?une incroyable vitalité, témoignage par l?éclat de la littérature sicilienne, de Pirandello à Lampedusa, de Vittorini à Sciascia. Dominique Fernandez pratique depuis plus de vingt ans la Sicile. Ce livre est le récit de ses expériences, de ses découvertes, de ses émotions. Il a grimpé sur les volcans, longé les rivages, exploré les déserts, visité basiliques, cryptes, palais, villas, cimetières, soufrières, mines de sel, mais aussi, mais surtout, vécu en compagnie de Siciliens, dans des villages dont il raconte la pittoresque évolution, le passage, en moins d?un quart de siècle, des anciennes coutumes féodales à un timide apprentissage de la démocratie. Le photographe Ferrante Ferranti, qui l?avait déjà accompagné dans l?Europe du Banquet des anges, apporte au texte un commentaire visuel, qui nous plonge d?emblée dans l?atmosphère sicilienne, blanche et noire symphonie aux traits fortement contrastés. Jeux de lumière de la beauté, charme sensuel et grandeur antique, opulence et misère d?une île qui flotte au carrefour de l?Europe, de l?Afrique et de l?Orient.

1192 La vie exemplaire de Rita Capuchon

Héroïne de pacotille, Rita Capuchon ? Si l'on veut... Avec une vie qui est un joli mélo ! De la maison de redressement à l'hôtel particulier d'un milliardaire... sans oublier les tueurs aux mocassins verts et Bébert, le fils de la boulangère, tout droit sorti d'un feuilleton de Léo Malet. Rita, ma soeur, mon amie, dont on a saccagé l'enfance... Rita qui ne vit que pour se venger... Inconsciente, déterminée. Comme seule une femme peut l'être... Empêtrée dans ses contradictions, séductrice de haut vol, Cosette émotive ou tigresse farouche, elle n'en reste pas moins une grande dame. Et avec elle on a envie de dire : " Courage, mon coeur, tu en as vu d'autres "... Une fois de plus, avec l'humour corrosif et la verdeur qu'on lui connaît, Françoise Xenakis met en pièces notre société. Un roman ironique et tendre.

1193 Les corbeaux d'Alep Les souvenirs et les réflexions de la veuve de Michel Seurat, otage français assassiné au Liban, qui évoquent les jardins de l'enfance, les délires de la guerre à Beyrouth et la mort de l'époux.

1194 La femme sous l'horizon

Au c?ur froid de la Lorraine, dans un manoir russe, vit un étrange clan: les Tarassévitch.

La petite Ilinka, privée de sa mère, qui est morte dans un accident, ne connaît là que silence et indifférence.

Pourquoi tant de mystères autour de sa naissance ? Au village on sait. Mais on se tait. On a juré.

Jusqu'au jour où Ilinka reçoit un signe du destin une lettre de sa mère, des mots vieux de treize ans. Un avertissement, une prémonition. Elle doit fuir à tout prix le manoir et sa malédiction?

1195 Perestroïka Mépris des besoins et des aspirations essentielles des citoyens soviétiques, apathie économique, médiocrité et formalisme désuet dans tous les domaines de la pensée, servilité et flagornerie promues au rang d'art majeur, corruption et illégalités au sein même du Parti : ces accusations n'émanent pas d'un dissident passé à l'Ouest, mais du premier personnage de l'Etat soviétique, Mikhaïl Gorbatchev lui-même.

Si la "perestroïka"- cette "restructuration" pour laquelle il plaide avec véhémence - n'intervient pas immédiatement, la société soviétique risque d'exploser. et le monde entier d'en être ébranlé.

Le livre-événement, d'un ton jusqu'ici inconnu de la part d'un dirigeant soviétique, et la pièce clé d'un suspens politique à l'échelle mondiale.

Page 52 sur 132

Page 53: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1196 Habiter la montagne Pas de résumé

1197 Les vaisseaux du coeur " Exhortation provocante, triomphante, à la passion physique capable de balayer toutes les différences sociales, culturelles, les entraves conjugales, l'éloignement, le temps, Les Vaisseaux du c?ur de Benoîte Groult est la plus fabuleuse des histoires d'amour. (Claire Gallois, Le Magazine littéraire.)

Elle a osé appeler un chat un chat, et ce roman n'a pas fini de faire scandale (...). Pourtant, ne croyez surtout pas qu'il s'agisse d'un roman leste". C'est tout simplement une superbe histoire d'amour. (Danièle Mazingarbe, Le Figaro Madame.)

Au fond, un tel succès, auprès du grand public, n'est point surprenant quand on explore ce récit, conduit par une voix qui se veut à la fois imprudente et sincère. Benoîte Groult nous parle d'amour ; elle dresse le portrait d'une liaison clandestine, sensuelle, implacable. (Nicole Brehal, Le Quotidien.)

Il ne faudrait pas voir pour autant dans Les Vaisseaux du c?ur une sorte de roman " volontariste ", affirmant sans nuance que la liberté d'aimer " sauve " de tous les maux. Il suffit de lire les belles pages sur la vieillesse, vers la fin du livre, pour s'apercevoir que Benoîte Groult n'a pas perdu, dans une prétendue " pornographie ", sa lucidité. (Josyane Savigneau, Le Monde.)

1198 Eva LUNA Elle s'appelle Eva, qui veut dire vie, sa mère ayant voulu qu'elle y morde à belles dents; Eva Luna, parce qu'elle fut conçue par un Indien de la tribu des Fils de la Lune piqué par un aspic, que sa mère arracha à l'agonie en lui faisant l'amour. Petite bonniche rebelle et émerveillée, écoutant aux portes et abreuvée de feuilletons radiophoniques, elle a le don d'inventer des histoires rocambolesques, improbables, renversantes, drôles et dramatiques comme la vie même, ce qui lui vaudra plus tard de sortir de la misère, de la servitude et de l'anonymat. Entre-temps, son destin aura croisé celui de dizaines de personnages plus hauts en couleur les uns que les autres -sa marraine, qui donnera le jour à un monstre à deux têtes, l'une blanche et l'autre noire; grand-mère Elvira, qui couche dans son cercueil et sera sauvée par cette arche de fortune lors d'une inondation catastrophique; la Madame, puissante maquerelle de la capitale, et Mimi, travesti promu star de la télévision nationale; Huberto Naranjo, gosse de la rue qui grandira dans les maquis de la guérilla; oncle Rupert et tante Burgel, aubergistes et fabricants de pendules à coucous dans un village danubien au coeur des montagnes tropicales; leurs filles dodues à ravir et voluptueuses à souhait; et un didacteur, un tortionnaire au gardénia à la boutonnière, un commerçant moyen-oriental au coeur tendre et aux caresses savantes, sa femme Zulema, vaincue par la fatigue de vivre, un gros journaliste sagace et épicurien, un ministre déféquant sur une chaise percée tendue de velours épiscopal...-, sans oublier Rolf en qui Eva reconnaîtra l'homme de sa vie, puisque à en vivre une, il lui faut bien concevoir que certaines histoires finissent bien.

1199 Contre visite L'auteure, médecin, ouvre ce cahier d'une contre-visite intérieure. Elle y fait comparaître les visages rencontrés pendant la journée, les Français moyens qui ont si peu de moyens, les Algériens qui en ont encore moins, les familles trop nombreuses et bien d'autres.

1200 La mare d'Auteuil Que peut-il arriver à une jeune femme d'aujourd'hui qui vit dans le pays de Madame Bovary ? La première de ces quatre histoires, Normandie, nous le révèle.

Ailleurs, c'est une « éducation sentimentale » qui attend un jeune assistant de la radio, celui qui dit Je parle tout seul, alors qu'avec toute une troupe il participe à l'enregistrement d'une émission sur la vie de Scott Fitzgerald. Amours et drames sont au rendez-vous, dans la réalité comme dans la fiction. Bien souvent, les

Page 53 sur 132

Page 54: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

paroles désenchantées de Scott et de Zelda vont sonner trop vraies aux oreilles des comédiens et des techniciens.

Les amours du poète rapporte le dialogue doux-amer d'un vieux poète avec une étudiante qui a entrepris de lui consacrer une thèse. Sa vie, son art, ses sources, les femmes qu'il a aimées, son idée de la poésie sont passés en revue, pour cette thèse qui ne sera jamais terminée. Car l'étudiante, elle aussi, a ses amours.

Et La mare d'Auteuil ? Le lecteur se souvient peut-être que, dans le roman de George Du Maurier, c'est au bord de cette pièce d'eau que Peter Ibbetson rencontre la petite Mimsey qui partagera à jamais son amour, de façon magique. Antoine Porteau, toute sa vie bafoué par une femme, va trouver le geste fou et sublime qui le rend digne de son grand modèle.

Quatre histoires qui nous disent, en passant, que la vie n'échappe pas à la littérature.

1201 L'épopée du buveur d'eau

Fred " Bogus " Trumper, fumiste farfelu, a un problème : son canal urinaire est trop étroit. Pour cesser de souffrir pendant l'amour, un seul remède : boire des litres d'eau. Sa femme veut le plaquer, sa maîtresse souhaite un bébé, et, surtout, le réalisateur d'un documentaire sur l'échec tient absolument à s'inspirer de sa vie... Vaille que vaille, Bogus s'obstine à croire qu'il pourrait bien, un jour, réussir quelque chose.

1202 Les greniers de Sienne Histoire de l'initiation d'une femme au milieu des antiquaires par un marchand dont le portrait s'inspire d'un personnage réel, à travers les péripéties de la découverte d'un tableau de Sasseta.

1203 La grecque « Méfie-toi des hommes. Ils t'aimeront toujours pour ton argent. » Toute sa vie Helena, la fille de Serge Pallas, le fondateur d'un empire, a été hantée par cet avertissement de son père qui sonnait comme une malédiction. Un jour, elle retrouve Edmond Ferrers, un des play-boys les plus enviés de toute la jet-set. Ils se connaissent : ils ont joué ensemble quand ils avaient dix ans. Il lui fait la cour et il est riche. Elle se croit enfin aimée pour elle-même. Helena épouse Ferrers. Elle ne sait pas encore qu'elle est tombée dans un piège, qu'elle s'est liée à un aventurier aux abois, un homme d'affaires incompétent transformant en désastre tout ce qu'il touche. Helena a derrière elle un protecteur puissant qui la surveille de loin. C'est Constantin Mavrakou, un homme de l'ombre... Il a juré à son père, sur son lit de mort, de la défendre envers et contre tout. Mais peut-on défendre contre elle-même une impératrice trop fragile pour porter son empire ?

1204 La fille du roi crapaud L'enfant de la princesse cygne et du roi crapaud : ce symbole de la double nature humaine, dû au grand conteur danois Andersen et repris ici par Birgitta Trotzig, est le point de départ d'une oeuvre insolite, d'une grande intensité.

L'histoire, qui se déroule dans le sud de la Suède, couvre trois générations. Vers la fin des années vingt, une jeune paysanne, enceinte d'un vagabond, part pour la ville, où elle accouchera d'une fille. Elle y mènera une existence misérable d'ouvrière, élevant son enfant, une petite noiraude un peu demeurée, un être à part dont on se moque. Plus tard, celle-ci aura un fils, au destin encore plus tragique que le sien. L'histoire se répète : la faute engendre la faute, aux yeux d'une société cruelle, à l'esprit étroit, mais où les conditions de vie changent, insensiblement, au point que la grand-mère, restée seule, ne s'y retrouve plus.

Ce qui fait la force du récit, c'est le jeu des contrastes, la coexistence des extrêmes : gel et feu, lumière et ténèbres, visions de l'univers et moeurs de province. Toutefois, le grand thème de ce roman, c'est l'amour, avec la violence obscure de l'instinct, mais aussi la tendresse et la compassion.

Page 54 sur 132

Page 55: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1205 Chaveta: L'arche d'or des Incas

Elle s'appelle vraiment Jéromine. Mais les Indiens la nomment Chaveta, papillon symbole de la connaissance, aux ailes constellées de poussière orange plus précieuse qu'une poudre d'or. Jéromine vit avec la tribu des Ashanincas dans la forêt péruvienne. Son chemin croise celui des guérilleros du Sentier Lumineux et des trafiquants de coca. Le danger menace mais, enveloppée d'une aura. mystérieuse, elle déjoue tous les pièges. Il y a dix ans, Jéromine construit de ses propres mains son voilier. Cap sur le Brésil: en solitaire. Derrière la danse et sa fièvre, se cachent les sortilèges de la macumba. La mort la guette, l'amour la sauve. Elle trouve la paix en jungle tropicale où des sorciers Finitient à leurs secrets. Un jour, la légende la guide vers le « puente de oro »: l'arche d'or des Incas…

1206 Un été dans l'Ouest " Rien ne vous prépare à l'Ouest ", dit le narrateur, l'étudiant étranger de Philippe Labro, parti travailler tout un été dans les montagnes du Colorado.

Pour atteindre ce territoire irréel et sauvage, il est d'abord confronté au peuple de la " route ". Il rencontre Amy, la fille Clarke, aux cheveux fous, qui exhalent des senteurs de fleurs séchées - la liberté même. Il vivra avec elle un grand amour, fulgurant, dont le souvenir ne cessera de le hanter. Dans l'Ouest, c'est un autre monde, celui d'hommes porteurs de mystère :Bill, colosse impénétrable, recherché par d'étranges motards ; Dick, et son regard insensé de cascadeur ; Mack, qui l'initie aux secrets de la forêt.

Au terme de cette aventure initiatique, qu'est devenu le jeune homme ignorant, apeuré, assoiffé de vivre et de savoir qui se faisait appeler Frenchy ?

1207 La sans pareille Premier volume d'une grande trilogie romanesque, la Sans Pareille nous conte les débuts de Christine Valdray.

De celle qui fut l'une des plus célèbres égéries de la vie politique française, que sait le public ? Que sa vie fit courte et tragique. qu'on lui avait donné le surnom de la "Sans Pareille" parce qu'elle avait la beauté altière et triomphante d'une fameuse courtisane florentine. Que tout Paris - Le Tout-Paris des arts, du journalisme et de la finance - croyait bien connaître cette carriériste désinvolte et dut avouer qu'il s'était trompé. Q'aujourd'hui, enfin, sept ans après un scandale et un procès qui firent trembler la classe politique, elle est retournée à l'oubli sans avoir livré son secret.

Des banlieux populaires aux palais romains, des cercles de jeux aux soirées échangistes, et des amphis gauchistes, aux alcôves ministérielles, nous assistons ici aux premiers pas d'une ascension dont la rapidité surprit les observateurs. Premiers pas, ou premiers faux pas ?

Grâce à Françoise, sa biographe, qui recueilli et commenté les confidences de la sans Pareille, nous cernons enfin de plus près la vérité de cette aventurière hors du commun...

A l'instar de ces cantates à deux voiex, ces "leçons de Ténèbres" que Couperin écrivit pour accompagner les offices nocturnes de la Passion, ce sont deux chants alternés que l'auteur de l'Allée du Roi conjugue tout au long de ce roman.

Mêlant aux accents ironiques et cruels de l'héroine les harmonies plus graves de son historienne et au récit d'une vie mouvementée, une méditaion poétique et subtile sur le désarroi contemporain, Françoise Chandernagor nous offre, à trvers le regerd de ces deux femmes, une peinture des splendeurs et des misères de notre temps. Dans ce portrait d'un personnage d'exception, c'est le visage ordinaire de cette fin de siècle -

Page 55 sur 132

Page 56: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

notre visage - qu'elle nous propose de découvrir.

1208 Le grand sillon Voilà plus de quinze ans que les héros des Promesses du ciel et de la terre et de Pour un arpent de terre ont débarqué au Chili. À force de courage et d'audace, ils ont créé un empire à leur mesure. En cette année 1887, soulevés par l'une des plus grandes aventures du siècle, voici Antoine, Martial et Romain sur l'immense chantier du canal de Panamá, dont le creusement vient de commencer. Une entreprise démesurée, sous un climat d'enfer, où les hommes tombent par milliers. Mais une passion : ce défi à la nature les porte au-delà d'eux-mêmes.Loin, sur l'immense hacienda familiale, les femmes et les enfants ne cessent d'imaginer l'avenir, de le créer. Se jouera-t-il dans la France retrouvée ou sur cette terre d'adoption qui s'offre aux jeunes ?

1209 Le zébre Gaspard Sauvage, dit le Zèbre, refuse de croire au déclin des passions. Bien que notaire de province, condition qui ne porte guère aux extravagances, le Zèbre est de ces irréguliers qui vivent au rythme de leurs humeurs fantasques. Quinze ans après avoir épousé Camille, il décide de ressusciter l'ardeur des premiers temps de leur liaison. Insensiblement, la ferveur de leurs étreintes s'est muée en une complicité de vieux époux. Cette déconfiture désole Gaspard. Loin de se résigner, il part à la reconquête de sa femme. Grâce à des procédés cocasses et à des stratagèmes rocambolesques, il redeviendra celui qu'il n'aurait jamais dû cesser d'être : l'amant de Camille, l'homme de ses rêves. Même la mort pour lui n'est pas un obstacle.

1210 Le rêve mexicain Au cours du mois de mars 1517 les ambassadeurs de Moctezuma, seigneur de Mexico-Tenochtitlan, accueillent le navire de Hernan Cortés en "mangeant la terre", selon le rituel de bienvenue réservé au dieu Quetzalcoatl, et cette rencontre initie l'une des plus terribles aventures du monde qui s'achève par l'abolition de la civilisation indienne du Mexique, de sa pensée, de sa foi, de son art, de son savoir, de ses lois.

Dans cet affrontement, l'un représente la magie, la ferveur religieuse, le doute, tandis que l'autre apporte la certitude et la puissance de l'Europe conquérante. De ce choc des mondes vont naître les siècles de colonisation, c'est-à-dire, grâce à la force de travail des esclaves et à l'exploitation des métaux précieux, cette hégémonie de l'Occident sur le reste du monde, qui dure encore aujourd'hui.

Alors commence le rêve, comme un doute, comme un regret, qui unit les vainqueurs et les vaincus à la beauté et aux forces secrètes du Mexique. Rêve du soldat Bernal Diaz del Castillo, témoin des derniers instants du règne orgueilleux des Aztèques, rêve de Bernardino de Sabagun devant les ruines de la civilisation et la splendeur des rites et des mythes qui s'effacent, rêve sur les paroles prophétiques de Nezahualcoyotl, le roi-poète de Tezcoco.

Rêve qui s'achève dans la mort des dernières nations nomades du nord et du nord-ouest - les "barbares", Chichimèques, Tepehuanes, Seris, Yaquis, Apaches. Rêve que poursuit Antonin Artaud, jusque dans la Montagne des Signes, au pays des Indiens Tarahumaras. Le rêve mexicain, c'est cette question aussi que notre civilisation actuelle rend plus urgente : qu'aurait été notre monde, s'il n'y avait eu cette destruction, ce silence des peuples indiens ? Si la violence du monde moderne n'avait pas aboli cette magie, cette lumière ?

1211 Le bûcher des vanités Le Bûcher des vanités Tom Wolfe devrait devenir aussi la coqueluche du public français, et son Bûcher des vanités la plus sinistre, la plus drôle, la plus juste des présentations de la vie new-yorkaise... Il s'avale avec un plaisir qui ne se dément pas. Nicole Zand, Le Monde. Succès phénoménal aux États-Unis, voilà un pavé qui n'a pas fini de ricocher !... C'est « the » roman encore jamais écrit sur cette ville et ses épicentres mondialement nerveux : la Bourse et les conflits raciaux... L'argent, la politique, la presse, la justice, le courage et la lâcheté, du grand spectacle en Cinémascope. Véronique Le Normand, Marie Claire. Cauchemardesque, fascinant, drôle et

Page 56 sur 132

Page 57: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

passionnant. Le Bûcher des vanités s'impose sans doute comme le livre qu'il faut avoir lu sur ce qui est aujourd'hui la « ville moderne » par excellence. Patrick de Jacquelot, Les Échos.

1212 Mes rendez-vous avec le siècle

Pas de résumé - pas de biographie

1213 Madame le proviseur Proviseur : depuis que les établissements secondaires sont mixtes, cette appellation napoléonienne est devenue mixte, elle aussi. L'auteur livre ici les fruits d'une expérience très contrastée à la tête de deux lycées aussi différents que possible : le Banlay à Nevers, véritable cité scolaire dotée d'un internat de 800 élèves et d'un CET annexé : « le lycée nouveau, polyvalent, fourre-tout, sans prestige, sans tradition », puis le lycée Fénelon à Paris dont elle dirige les destinées depuis dix ans. De détails autobiographiques, juste ce qu'il faut pour comprendre une personnalité qui allie le goût avoué du commandement à un sens profond de l'humain et du concret, et qui utilise systématiquement ses célèbres qualités d'humour dans les relations humaines, tout en reconnaissant les limites de ce moyen avec les adolescents. Voilà qui explique, avec l'appartenance chrétienne et un profond attachement au service public, un style original de comportement vis-à-vis des divers partenaires d'un chef d'établissement. Au reste, le souci d'indépendance et d'efficacité rend compte du refus décrit comme à demi-inconscient, à demi seulement, d'occuper d'autres fonctions, direction à l'administration centrale aussi bien qu'inspection générale de la vie scolaire, jugée mal définie et dépourvue de « racines » par une femme qui regarde « son » lycée comme « sa » maison.

Par un apparent paradoxe, le désir de devenir chef d'établissement est apparu chez cette fontenaysienne agrégée d'anglais durant la crise de 1968 où, jeune professeur à Mulhouse, elle a rédigé dans l'enthousiasme, avec ses élèves, un « cahier de doléances » qui revendiquait, entre autres, une réorganisation du temps scolaire et quelques libertés formelles. À Nevers, en 1973, il a fallu affronter des problèmes parfois dramatiques : gigantisme d'un établissement de 2400 élèves et 150 professeurs, inconfort, entassement, malfaçons, indiscipline, ivrognerie, pénétration de la drogue. Une fermeture nécessitée par des vices de construction, puis une organisation provisoire pendant les deux mois de réfection, ont été l'occasion de demander à tout le monde d'y mettre du sien. Le lycée a alors fonctionné « presque en autodiscipline ». « D'un désordre, conclut le proviseur, sont nés l'ordre, la vie, l'humour, la gentillesse ». Le pouvoir s'est exercé « par l'animation », un pacte collectif avec la foule, mobilisée en assemblée générale sur des thèmes précis. Le vaste éventail des sections présentes dans l'établissement permettait de ne pas muer l'orientation en exclusion : on gardait les élèves, en imaginant pour eux des itinéraires adaptés à leur cas au sein de l'établissement.

Les questions à résoudre au lycée Fénelon se sont avérées tout autres : individualisme exacerbé des professeurs, consumérisme des parents, jeu subtil des rapports entre grands établissements à classes préparatoires du Quartier latin. Marguerite Gentzbittel analyse avec humour et lucidité la hiérarchie établie entre Fénelon et le haut de la Montagne, les bienfaits et la perversité du fonctionnement des classes préparatoires aux grandes écoles. Aussi, compte tenu des pesanteurs historiques, de la dimension de son lycée, des positions acquises, définit-elle une politique de recrutement et de formation partiellement autre : « nous pratiquons l'artisanat de luxe et non la haute, couture ». Ce qui rend nécessaire, non pas un « système » à proprement parler, mais beaucoup d'efforts pour maintenir l'équilibre entre les pesanteurs de l'institution d'un côté, l'intérêt et les aspirations des jeunes, de l'autre. Le métier de proviseur apparaît ainsi passionnant et difficile, impossible à bien exercer sans une vigilance constante à toutes les questions posées et, en définitive, sans beaucoup d'amour pour la jeunesse.

Page 57 sur 132

Page 58: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Françoise Mayeur

1214 Le lait de l'oranger Édouard le Magicien est mort. Et Gisèle Halimi ne peut pas admettre la disparition de ce père tant aimé. Elle décide de lui adresser "une carte postale". En fait, elle écrit ce livre "pour dire ce qui n'a pas été dit". Manière d'expliquer un parcours.

De l'enfant qui engage le combat contre l'institutrice qui la traite de "sale juive", en passant par l'adolescente qui se révolte contre Dieu parce qu'il n'accorde pas leur juste place aux femmes, jusqu'à l'avocate qui remet en question le serment traditionnel de son Ordre qu'elle juge trop servile, le chemin parcouru par la célèbre avocate est celui d'une rebelle.

Chemin marqué par des combats difficiles, mais aussi par des moments d'humour, d'émotion, d'exaltation racontés ici avec une verve jubilatoire et que bien des hommes et des femmes célèbres ont croisé.

Mais, pour celle qui a participé à la plupart des principaux événements de notre temps, le vrai grand personnage aura sans doute été Édouard qui hante ce livre de mémoire et de tendresse...

1215 Soliman le Magnifique Soliman le Magnifique, le plus glorieux des sultans ottomans, fit trembler l'Europe pendant près d'un demi-siècle. En quelques années, il conduit son armée _ la première du monde _ jusqu'aux portes de Vienne, devient le maître de la Méditerranée et s'installe à Bagdad. Face à ce redoutable conquérant dont le devoir est d'étendre toujours plus les terres de l'Islam, la Chrétienté est incapable de s'unir: Charles Quint doit signer l'humiliant traité de Constantinople tandis que François 1er, le Roi Très Chrétien, se fait le complice du Grand Turc. Ombre de Dieu sur la terre ", mais aussi habile politique et despote tout-puissant, Soliman dirige fermement l'Etat avec l'aide de ses grands vizirs. Si Dieu lui a donné le pouvoir, c'est pour qu'il assure la justice et le bien-être de ses sujets. Il recula les limites de l'Empire plus qu'aucun des sultans ottomans, mais c'est sous le nom de Législateur qu'il est passé dans l'histoire de la Turquie.Dans cet empire qui règne sur trois continents, qui compte plus de 30 millions d'habitants et brasse presque toutes les races et les religions connues, la noblesse héréditaire n'existe pas: l'administration _ remarquablement organisée _ est tout entière aux mains de Chrétiens islamisés dont l'élite, parvenue aux honneurs et à la fortune, formera des esclaves dévoués au sultan jusqu'à la mort.Des finances prospères, une économie dirigée et autoritaire: c'est bien sous le règne de Soliman que l'Empire ottoman atteint son apogée. Les villes et les campagnes connaissent une croissance économique et démographique sans précédent. Istanbul d'abord, la plus grande ville du monde, où l'on assiste à un formidable renouveau des arts et des lettres, capitale prestigieuse, siège du Sérail et des plus sombres intrigues...Historien et journaliste, André Clot a passé de nombreuses années dans les anciens pays de l'Empire ottoman."

1216 Au-delà du ciel Au-delà du ciel. Cinq ans chez les Khmers rouges Laurence Picq Barraud, Paris, 1984, 212 pages Les pierres crieront. Une enfance cambodgienne, 1975-1980 Molyda Szymusiak La Découverte, Paris, 1984, 272 pages Ces deux ouvrages admirables méritent de figurer dans chaque bibliothèque au même titre que les grands récits des camps nazis staliniens. Ils offrent en effet perspectives véridiques et complémentaires sur le Cambodge Khmers rouges. Epouse d'un haut fonctionnaire de Pol Laurence Picq a vécu et progressivement compris cette horreur haut, de l'unité « Bl » qui les diplomates du nouveau D'une poignante honnêteté, son récit montre le désarroi d'une femme précipitée par son dans l'univers terrorisé et des plus hauts serviteurs l'Angkar. Il fourmille de précises, psychologiques et politiques. De ce dernier point de on remarque avec intérêt la méfiance constante des khmers rouges pour leurs teurs chinois. Le livre de Laurence Picq est un passionnant

Page 58 sur 132

Page 59: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

tableau intérieur du régime de Pol Pot. La jeune Molyda, elle, avait de douze à seize ans entre 1975 et 1979. Elle a vécu l'enfer des populations déplacées dans le Cambodge « nouveau ». Son récit confirme celui, déjà classique, de Pin Yathay1. Mais il possède en plus une qualité unique, qui a peu d'équivalents dans la littérature concentrationnaire : celle d'être la mémoire d'une adolescente à peine sortie de l'enfance, qui se trouve soudain plongée dans l'univers de la mort. Son livre est la chronique de l'agonie d'une famille et de tout un peuple citadin massacré par la privation et les épurations. C'est aussi — comme celui de Laurence Picq — la chronique du courage, et de la chance. Les deux auteurs font partie de ce maigre contingent de témoins favorisés par le destin, sans lesquels les horreurs d'Auschwitz, de la Kolyma ou du Cambodge seraient demeurées mal connues. Les deux ouvrages composent un fascinant tableau de la frénésie totalitaire cambodgienne. Située au plus haut de l'échelle sociale, Laurence Picq est doublement menacée :

comme cadre, et comme française. Molyda, elle, fait partie de ce « peuple nouveau » qui doit se consumer dans la construction du Cambodge révolutionnaire. Toutes les deux sont prisonnières de l'Angkar, le Dieu caché, anonyme et omniprésent, de la révolution cambodgienne. Rien ne doit faire obstacle à la volonté de l'Angkar, ni les hommes ni la nature. Une fois Pnom Penh prise, l'Angkar fait place nette. Laurence Picq nous donne une terrible description de son arrivée en avion dans un aéroport, dans une capitale vides. Parmi les hauts cadres de l'unité « Bl » (tel est le nom de code du ministère des Affaires étrangères), il n'y a bientôt plus d'amitié, plus de sentiments. On sépare le mari de la femme, les parents de leurs enfants : seul compte le service de la révolution. A la campagne, en revanche, l'Angkar ne prend même pas la peine de détruire les liens affectifs : la destruction physique suffit. L'objectif, c'est la construction d'un pays entièrement nouveau. Il faut remodeler la nature : les saisons elles-mêmes ne sont plus respectées. Il faut aussi remodeler l'organisation sociale : on voit ainsi surgir des médecins de dix ans... Quand l'inévitable échec ne peut plus être ignoré — mauvaise récolte, désordres, défaite militaire — , la seule explication possible est le complot, et les garde-chiourmes de la première heure sont sauvagement massacrés ; à « Bl », les épurations deviennent incessantes. C'est ce qui explique que, placées aux deux extrêmes de la hiérarchie, nos deux héroïnes aient connu des dangers aussi grands, mais de nature différente : pour Molyda, il fallait éviter de mourir de faim, de maladie et d'épuisement ; pour Laurence Picq, il fallait échapper aux épurations.

Ces deux livres permettent de préciser un problème fondamental que le livre de Pin Yathay posait déjà : celui des rapports entre le paroxysme khmer rouge et la matrice totalitaire. D'un côté, ce paroxysme apparaît comme un concentré de l'expérience totalitaire chinoise de la haute époque — plutôt, donc, celui du Grand bond en avant que de la Révolution culturelle. Les Khmers rouges ont voulu suivre le précepte maoïste d'« escalader les cimes » — plus vite que leurs maîtres chinois, plus loin même, jus- qu'« au-delà du ciel ». Ils ont voulu « transformer la carte » de leur pays, comme l'on disait en Chine près de vingt ans plus tôt. La volonté de totaliser et de rendre transparente toute réalité évoque irrésistiblement les ambitions maoïstes et staliniennes. Les techniques de mobilisation, elles, sont surtout inspirées du modèle maoïste. D'un autre côté, cependant, le paroxysme cambodgien paraît tout de même assez loin du modèle chinois lui-même. Le goût quasi délirant du secret, le mépris de la technique, le désintérêt pour l'industrie, placés au centre du régime khmer rouge, n'ont été en Chine que des pathologies au total temporaires. La barbarie khmère rouge dépasse de loin la violence, longtemps sanglante mais toujours pédagogique, des communistes chinois. Elle semble infiniment moins ordonnée que la terreur stalinienne. Au cœur de ce paroxysme, il y a aussi, semble-t-il, un goût de la mort qui évoque parfois le nazisme.

Page 59 sur 132

Page 60: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Jean-Luc DOMENACH

1217 L'exposition coloniale Je m'appelle Gabriel. Je suis né en 1883 à Levallois, capitale des chevaux. Louis était mon père, très gourmand de mariages. Moi, depuis plus d'un demi-siècle, j'aime deux soeurs, Ann et Clara. Grâce à elles, ma vie aura ressemblé à une Exposition coloniale. Grâce à elles, j'aurai connu l'Amazonie, Belem do Para, le positivisme, le port de Londres, la course automobile, la vie secrète de Clermont-Ferrand, les belles amies de Freud, le visage hideux du Vélodrome d'Hiver, la vieille Hué... Et tant d'autres curiosités. Ann et Clara m'auront appris des vérités insoupçonnées, par exemple que le caoutchouc ressemble à la démocratie, que sans bicyclettes jamais nous n'aurions perdu Diên Biên Phu, ou que les chagrins d'amour sont plus doux que la jungle…

1218 La porte du fond De médecine contre mon père, il n'y avait qu'une. Le moyen était mon seul problème. Une piqûre avec de l'air dans la seringue - mais je ne sais pas faire des piqûres. La sarbacane avec fléchettes au curare - où est le curare ? La mort-aux-rats - c'est long, et ils se font tous prendre. Etouffage sous oreiller - pas encore assez de muscles. Le chandelier de bronze - faudrait que je monte sur une chaise et ça gâterait l'effet de surprise. Brûler des cierges ? - Dieu (le Père !) ne va pas m'exaucer. Action kamikaze ? Il avait un revolver, caché. Il le produisait dans les scènes de ménage, pour menacer de "se supprimer", citation. Tandis que derrière la porte je priais ardemment : "Fais-le ! oh, fais-le !" Mais non. Jamais. Ouais. Le kamikaze c'est le seul truc vraiment sûr. Suffisait de mettre la main sur le revolver, après je ne le louperais pas. Je profiterais qu'il est tout près. Mais, il y a un os : on veut vivre, nom de Dieu ! et libre ! c'est même toute la question. Bien plus j'estimais que, dans la circonstance, c'était un devoir. La survie passe avant les sentiments."On verra l'enfant rêveuse prise dans les noeuds multiples des pouvoirs paternels ordinaires. Se battant avec les armes de ceux qui n'en ont pas. Racontant, au passé présent futur, l'histoire de ses défaites ("Le combat a duré sept années. J'en ai perdu chaque bataille. Mais pas la guerre"). Et parvenant, au terme d'un itinéraire quelque peu délinquant, à la conclusion illuminante : "Le malheur, ce n'est pas le sexe. Le malheur c'est le Patron."Ch. R."

1219 Hadriana dans tous mes rêves

Jacmel (Haïti) en 1938, à l'époque des réjouissances du Carnaval, Patrick Altamont, le jeune narrateur, nous conte deux évènements qui se produisent en simultané : d'abord la fin de sa très chère marraine Germaine Villaret-Joyeuse, puis les noces de l'éblouissante Hadriana Siloé, laquelle tombe raide morte au pied de l'autel à la minute où elle prononce le oui sacramentel.

Mais nous sommes en pays vaudou où le rituel des métamorphoses permet de mêler les horreur de la mort aux rires de la fête. Et si Hadriana, l'héroïne française du récit, est enterrée en grande pompe dans sa belle robe de mariée, elle ressuscite aussitôt sous la forme d'une zombie, l'une des formes mythiques du destin des Haïtiens. Autour de ce thème lié aux mythes de l'esclavage et de la colonisation, symbole de l'ambiguïté du réel-merveilleux dans les cultures de la Caraïbe, l'humour et l'imagination du conteur se débrident pour éclairer le vécu haïtien dans sa fantaisie, sa sensualité, son surréalisme démonté, son désordre toujours hallucinant...

1220 Les derniers jours de Charles Beaudelaire

ici, Charles Baudelaire sera le héros bien réel d'un roman aussi fidèle aux exigences de la vérité qu'à celles de l'imagination. Il sera, surtout, cet homme misérable surpris à la fin de sa vie, dans une chambre de l'hôtel du Grand-Miroir, à Bruxelles, pendant les quelques jours où usés par la syphillis, il va perdre une partie de sa raison et l'usage de sa parole... Pour le romancier, il y avait là un pari et un mystère : que s'est-il vraiment passé pendant ces jours qui virent pour la dernière fois, le poète des " Fleurs du Mal " confronté à sa mémoire ? Pourquoi a-t-il choisi de s'égarer ainsi, corps puis âme en maudissant le monde et le ciel ? C'est autour de ce Baudelaire exilé, convaincu de son échec bientôt aphasique que Bernard-Henri Lévy a bâti son roman. Sur un

Page 60 sur 132

Page 61: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

mode presque policier, qui conduira le lecteur d'un bordel belge aux cénacles post-romantiques, d'un dîner chez les Hugo aux tourments d'un prêtre défroqué, onsuit une enquête dont les témoins sont méthodiquement convoqués : de Jeanne Duval à un disciple ambigu, de Sainte-Beuve à Madame Aupick, d'une logeuse à l'éditeur Poulet-Malassis, ils vont chacun à son tour dans sa langue - et selon la composition à plusieurs voix qui avait déjà fait le style du Diable en tête nous raconter cette lente agonie.

1221 Quoi? "L'éternité" Encore une fois, dans ce troisième volet du Labyrinthe du monde, le centre du récit est le personnage du père, Michel. Michel et sa mère, l'affreuse châtelaine du Mont-Noir ; Michel et ses amours : Fernande, Jeanne, dont l'inquiétant mari servira de modèle à Alexis, Liane, tant d'autres... 'Confondue par le problème des dates de l'enfance, seule dans un paysage vide où tout semble tantôt très proche et tantôt lointain', Marguerite Yourcenar, qui parle peu d'elle-même, laisse seulement deviner, derrière le portrait du père, sa silhouette de petite fille, puis d'adolescente. Et, derrière le fourmillement des passions, le chaos des impressions, derrière les désastres privés et historiques, ce qui constituera son monde, comme si elle nous tendait quelques clés de son oeuvre romanesque.

1222 Seules les larmes seront comptées

Parvenu à l'heure des bilans, le narrateur, directeur d'hôpital, se souvient que, trente ans auparavant, on avait exhibé devant les étudiants, dans un amphithéâtre déjà vétuste, aujourd'hui disparu, sa mère, presque mourante, un écriteau sur la poitrine. Et d'autres souvenirs reviennent qui font affleurer quelques figures d'Argentins : Gabriel, le kinésithérapeute aveugle, Nicolas, le frère, et même Eva Perón, haranguant du haut d'un tracteur une foule de miséreux. Mais très vite, sur la scène de la mémoire, c'est l'extravagant M. Moralès qui s'impose. Ancien grand couturier, tour à tour avide d'absolu et succombant à l'abjection, il entraîne dans son sillage un cortège d'excentriques. Seul le souvenir de la mère, une femme aux yeux gris, pénétrée de la sagesse des humbles, revient apaiser le tumulte de la mémoire. Et les ombres, enfin, peuvent se dissiper.

1223 Le lys d'or « Simon Rouvray, quarante ans, est professeur de chinois au Centre d’études religieuses.

Par hasard, dans un magasin d’antiquités, il rencontre une richissime héritière aristocrate de vingt-huit ans, Reine. Il en tombe amoureux, elle se dérobe. Elle va bientôt lui demander d’écrire, à ses frais, sans rien cacher, le récit de sa vie et de leurs relations ambiguës.

Elle paiera, il racontera.

Cet étrange contrat va les entraîner peu à peu dans une aventure qu’ils n’auront pas prévue ni l’un ni l’autre. Passion impossible, monde renversé, transformation progressive des rôles. Entre ces deux personnages, non seulement l’argent et le désir contrarié, mais quelque chose de plus fort et d’inexplicable comme, peut-être, cet objet précieux, bénéfique ou maléfique, que Reine était en train d’acheter lorsqu’elle a rencontré Simon : un lys d’or, morceau détaché d’une Annonciation sculptée d’autrefois. »

Voilà pour le quatrième de couverture.

Les dernières lignes du roman maintenant :

« Au manuscrit était jointe une note : « Préciser que le lys d’or a été donné au narrateur. »

Ainsi que deux formules du Livre de la Voie et de la Vertu.

Page 61 sur 132

Page 62: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

La première : « Quand il réussit, il s’identifie au succès ; quand il échoue, il s’identifie à l’échec. »

L’autre : « Retirer son corps quand l’oeuvre est accomplie, telle est la Voie du Ciel. »

C’est tout. »

1224 C'est de l'homme qu'il s'agit

Étonnant et émouvant spectacle que celui de ces jeunes d'une vingtaine d'années venant à la rencontre de Jean Bernard pour le congratuler avec une spontanéité qui a touché le grand aîné aujourd'hui octogénaire. L'un, dès l'aéroport de Lorient lui adresse un " Merci pour tout ce que vous avez fait pour l'homme ", et l'autre, tard le soir à Quimper, le reconnaissant sans doute sans un premier temps l'identifier, court vers lui pour lui dire un vibrant "Merci ".

L'éminent Professeur ne pas inaperçu. Spécialiste réputé des affections du sang et spécialement de la leucémie qu'il a largement contribué à vaincre, l'homme de communication soucieux d'initier à la radio, à la télévision, le plus grand nombre aux problèmes les plus complexes, écrivain racé et brillant orateur, Jean Bernard ne laisse pas indifférent. Il séduit par un charge qui est peut-être d'abord celui de la modestie.

Tel fut le sentiment dominant, à Quimper, vendredi dernier, au terme d'une passionnante soirée qui a réuni autour du Président du Comité national d'éthique quelques 400 personnes dont 150 jeunes venus pour certains par car de Gourin et Pontivy. Le thème de la conférence : Les conséquences morales de la révolution biologique.

Nous sommes, a commencé par rappeler Jean Bernard, dans un temps de rupture. Après la " révolution thérapeutique " inaugurée par Pasteur, notre époque est marquée en profondeur par la " révolution biologique " qui confère aux problèmes éthiques une dimension inédite par suite de la conquête d'une triple maîtrise : maîtrise de la reproduction avec la contraception et l'insémination artificielle, maîtrise de l'hérédité avec la fécondation in vitro, le diagnostique prénatal, le génie génétique et enfin maîtrise du système nerveux grâce au développement des neuro-sciences assurant le pouvoir de modifier le comportement des individus par l'utilisation de molécules spécifiques.

Les conséquences morales de cette triple mutation sont immenses et à l'heure actuelle encore difficiles à apprécier. Le conférencier les a très fortement mises en évidence en s'appuyant, avec pédagogie, sur de très nombreux exemples qui illustraient et les enjeux majeurs des problèmes rencontrés, et, bien souvent, la difficulté du choix. Qu'il s'agisse des " mères porteuses " qui louent leur utérus ou du sort des " embryons surnuméraires " en passant par le " séquençage du génome " permettant de connaître dès la fécondation les caractéristiques du futur petit homme, les chercheurs, médecins et nous, simples citoyens, sommes confrontés à la question des limites face à la tentation de " fabriquer " l'homme selon la loi du désir et de la convenance personnelle.

Qui dit limites dit principes de délimitation. Jean Bernard en a énoncé quatre principaux : le respect dû à la personne qui ne doit jamais être réduite au statut de chose (et ce respect s'étend à l'embryon dès la première heure où il est " personne potentielle " ou " potentialité de personne "), respect des règles de la connaissance qui doit toujours être finalisée par le souci du bien de l'homme, refus du lucre excluant tout commerce en ces domaines, enfin responsabilité du chercheur qui doit admettre le contrôle de la collectivité sur son travail.

Ce sont ces principes qui guident le Comité national d'éthique dont Jean Bernard assure depuis 1983 la présidence. Il s'acquitte de cette tâche difficile entre toutes avec un sérieux à la mesure de l'enjeu : l'avenir de l'humanité de l'homme. Tâche éthique par excellence, éthique qui fournit moins des solutions que des principes

Page 62 sur 132

Page 63: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

d'orientation dans la décision non exclusifs d'un choix parfois tragique moins entre le bien et le mal qu'entre un mal et un moindre mal.

Les Quimpérois ont eu la chance d'entendre ce soir là la voix de la sagesse qui n'est jamais celle du confort intellectuel et spirituel. Car en toutes ces matières " C'est de l'homme qu'il s'agit " (*)

1225 Un désir d'Orient Depuis longtemps, la figure d'Isabelle Eberhardt (1877-1904) hésite entre une histoire et une mythologie dont personne, à ce jour, n'avait osé explorer toutes les énigmes.

Que savait-on, en effet, de cette jeune femme d'origine russe qui décida, par défi, de se convertir à l'islam et de rompre avec les m?urs de notre temps ? Qui choisit, par provocation, de porter des vêtements d'hommes avant de devenir, sous le nom de Mahmoud, cette rebelle qui fascina Lyautey ? Pour la première fois, on va donc la découvrir telle qu'elle fut, éprise d'absolu et proche du Rimbaud qui avait voulu, comme elle, se perdre dans un désert. Pour Edmonde Charles-Roux, il y avait là toute la matière d'un prodigieux roman vrai.

A travers les archives inédites, elle a ainsi recomposé l'itinéraire tumultueux d'une héroïne " irrégulière " et mystique. Complice, elle l'a suivie depuis sa naissance sur les rives du lac Leman jusqu'à l'instant où Isabelle accepte d'assumer le " désir d'Orient " qui la hante. On voit alors, dans une prodigieuse résurrection, toutes les figures dostoïevskiennes qui ont accompagné sa jeunesse et forgé son insoumission.

De la Russie des tsars à Genève puis à Marseille, de la diaspora anarchiste aux milieux littéraires, c'est toute une époque qui, soudain, se révèle dans la féconde effervescence d'un Occident qui va changer le siècle. Isabelle Eberhardt voulait écrire et se battre. Elle voulait tout vivre et tout connaître. Elle fera de son ?uvre un combat et, de sa vie, un chef-d'?uvre.

1226 Le palais des larmes "Certains, il est vrai, ont fait de mon existence un rocambolesque et parfois sordide roman. La vérité est à la fois plus logique, plus inattendue et encore plus extraordinaire." Ainsi commencent, au VIème siècle de notre ère, les confessions de l'impératrice Théodora.

Sans faiblesse et sans fard, l'ancienne courtisane, qui sut gravir une à une les marches du trône et épouser l'empereur Justinien, se souvient. De la misère, des complots, des révoltes, des trahisons, mais aussi de l'amour et de la foi qui guidaient ses pas.

A cette femme de tête et de passions, main de fer dans un gant de velours, prête à sacrifier quiconque ose lui porter ombrage, il fallait un théâtre grandiose. Le Palais Sacré, au coeur de Constantinople, ville dans la ville, avec sa cour, son protocole, ses règles secrètes, ses fastes exquis et ses meurtres sauvages, était à son image. Elle y règnera jusqu'à ce qu'il devienne le Palais des Larmes habité par sa légende.

1227 Vestiaire de l'enfance " Quand je l'ai aperçue, assise près de la grille en fer ouvragé qui sépare le café de la salle de billard, je n'ai pas tout de suite distingué les traits de son visage. Dehors, la lumière du soleil est si forte qu'en pénétrant au Rosal, vous plongez dans le noir. La tache claire de son sac de paille. Et ses bras nus. Son visage est sorti de l'ombre. Elle ne devait pas avoir plus de vingt ans. Elle ne me prêtait aucune attention".

" Toute personne susceptible de nous donner d'autres détails sur ces sujets est priée de nous écrire. "

1228 Des fourmies plein le coeur

Pourquoi Annick, la « petite de l'assistance » adoptée par les voisins fermiers, s'est-elle enfuie ? Et pourquoi cette série d'agressions mystérieusement signées par l'abandon d'une poupée « Barbie » ?

Page 63 sur 132

Page 64: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Pour Alain, pilote d'avions privés, qui se remet d'un accident dans

sa maison de Haute-Provence et rumine sa lassitude de la vie qu'il mène, c'est là le début d'une enquête dangereuse. Et lui qui se sent «des fourmis plein le c?ur » ignore que sa vie en ressortira bouleversée.

Dans la lumière et les parfums provençaux, un roman passionnant, de suspense et d'action, rondement mené par l'auteur de Retour à Malaveil (prix RTL-Grand public) et de L'Embellie.

1229 Une bréve histoire du temps

Voici le premier livre que Stephen Hawking ait écrit pour le grand public. Il v- expose, dans un langage simple et accessible, les plus récentes découvertes des astrophysiciens sur la nature du temps et du monde. Retraçant les grandes théories du cosmos, de Galilée et Newton à Einstein et Poincaré, racontant les ultimes découvertes de l'espace, expliquant la nature des trous noirs, il propose ensuite de relever le plus grand défi de la science moderne : la recherche d'une théorie permettant de concilier la Relativité générale et la mécanique quantique.

On sait que Stephen Hawking lutte depuis vingt ans contre une maladie neurologique très grave. Malgré ce handicap, il a consacré sa vie à tenter de percer les secrets de l'univers. Aujourd'hui, il nous fait partager ses découvertes. Un livre fascinant.

1230 Hiro Hito, l'empereur ambigu

Le choix controversé du général américain Douglas MacArthur de disculper Hirohito à la fin de la dernière guerre alimentera longtemps encore les débats d'historiens. Fallait-il, en 1945, présenter l'empereur du Japon comme une marionnette des militaires nippons, facilitant ainsi la collaboration entre la maison impériale et l'occupant américain? Ou valait-il mieux, au contraire, détruire le mythe en jugeant Hirohito avec les autres criminels de guerre du tribunal de Tokyo et risquer une révolte contre les troupes installées dans l'archipel? En optant pour la première solution la plus facile puisqu'elle revenait à faire légitimer l'occupation par l'empereur, facilitant de cette manière la tâche de MacArthur , les Etats-Unis n'ont-ils pas absous le Hitler japonais? Ou, au contraire, MacArthur n'avait-il pas raison de considérer Hirohito comme un fantoche tout juste bon à contresigner les ordres des militaires au pouvoir?

Dans un ouvrage très documenté, publié en août aux Etats-Unis (1), l'historien américain Herbert Bix rejette d'emblée cette dernière hypothèse. Depuis son accession au trône, en 1926, jusqu'à la capitulation en 1945, le tenno («empereur») était «au centre de la vie politique, militaire et spirituelle de son pays dans le sens le plus large et le plus profond, exerçant son autorité dans des directions qui se révélèrent désastreuses pour son peuple et pour les pays qui furent envahis». Pour l'auteur (historien diplômé de Harvard, enseignant à l'université de Tokyo), Hirohito a décidé d'entrer en guerre contre les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. «Ayant pris cette décision, Hirohito se consacra totalement à gouverner et à conduire la guerre jusqu'à la victoire à tout prix», écrit Bix. Une guerre qui coûta la vie à près de 20 millions de victimes en Asie, 3 millions de Japonais et 60 000 soldats alliés.

1231 Le golfe de Gascogne Un port du Cotentin. Après le bouillonnement de Mai 1968, l'histoire et les esprits goûtent le répit des mers descendantes. Une jeune enseignante, Isabelle, et son ami Christopher, marin, s'apprêtent à prendre le large sur un vieux voilier : cap vers les antipodes et l'amour fou. Dans la campagne, une femme plus âgée, Victoire, répare les clochers en péril, jusqu'au jour où une passion réciproque, vertigineuse, la lie au couple en partance. Va-t-elle embarquer, elle aussi ?

1232 L'Homme à la vie inexplicable

A la fin du XIIIe siècle, entre la bonne ville de Toulouse et les forêts du pays d'Aude, les routes fourmillent de voyageurs: soldats de la Sainte Inquisition, moinillons, rebelles, hérétiques. Parmi ces derniers, un homme "à la

Page 64 sur 132

Page 65: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

vie inexplicable": Simon Garric. Cet étudiant en droit est jeté sur les routes après l'incarcération de sa mère, convaincue d'hérésie. Il vivra dans le voisinage des loups, en forêt d'Arques, sera aimé de Fabrissa, jeune femme "maudite", et ne cessera pourtant de marcher à la poursuite de Brune, sa fiancée d'enfance, son étoile.

1233 Champollion Jean Lacouture a choisi de ressusciter le profil farouche et attachant d'un savant qui fut aussi un citoyen exemplaire de son siècle. De Figeac à Grenoble, de Saqqara à la Grande Statuaire du musée de Turin à la fournaise d'Abou-Simbel, de la Haute-Egypte à la pierre de Rosette, d'un frère trop paternel à des pharaons muets, on le verra ainsi livrer tous les combats dont peut foisonner une existence pleine et brève. La Révolution, l'amour d'une poétesse toscane, la bienveillance des dieux antiques, la ferveur pour Bonaparte et la fermeté devant Napoléon rythment cette vie. On en suivra ici les étapes, dans le sillage d'un être plus romanesque qu'aucun de ses contemporains, et qui osa, par enthousiasme, ajouter quelques millénaires à la mémoire du monde.

1234 Le jardin de la rose Guy Rachet fait revivre dans ce roman historique les amours de Pétrarque et de Laure, amours qui firent le tourment et la grandeur du poète. L'histoire débute en 1327 à Avignon où Pétrarque, fils d'un exilé florentin établi en Provence, rencontre Laure dans l'église Sainte-Claire. Elle se termine en 1352, quatre ans après la mort de Laure. C'est l'Avignon des papes qui sert de toile de fond à ces amours où se mêlent désirs charnels, amour courtois et sublimation amoureuse. Guy Rachet s'est attaché à reconstituer dans les moindres détails l'Avignon du temps des papes avec sa cour somptueuse, ses rues grouillantes de vie, les moeurs dissolues des dignitaires de l'Eglise... et aussi les cours d'amour.

1235 Les rendez-vous de Fausta

Mars 1986. Strasbourg, Paris, Lyon, Rome... Sous la forme d'un suspense policier, c'est le portrait - sans fard, sans bavardage sentimental - d'une femme de quarante ans qui a une expérience passionnée de la vie et des hommes. Quatre télégrammes fixent quatre rendez-vous. Les dés sont jetés : apparemment rien ni personne ne pourra arrêter le " plan d'amour " du docteur Fausta Vanzi.

1236 Sous le ciel de Novgorod

Quand la princesse Anne de Kiev au XIè siècle abandonne sa Russie natale en laissant tout sauf sa nourrice pour se marier au roi de France Henri Ier, le voyage est périlleux et le mariage n'est pas heureux.

Elle se fait quand même des amis, les ducs de Normandie et un personnage mystérieux... qui s'est balafré pour ne pas être reconnu et qui l'a suivie de Novgorod pour la protéger.

1237 Justice n'est pas vengeance

Simon Wiesenthal est né le 31 décembre 1908, dans une famille de marchands juifs, à Buczacz, une petite ville de Galicie alors austro-hongroise et qui deviendra polonaise après la guerre. En 1932, il obtient un diplôme d'architecte et ouvre un cabinet à Lvov (aujourd'hui Lviv, en Ukraine). La Pologne est dépecée en 1939, Lvov tombe aux mains des Soviétiques, qui ferment son cabinet.

Après l'invasion de l'Union soviétique par l'Allemagne, Simon Wiesenthal est arrêté, le 6 juillet 1941. Pendant presque quatre ans, il sera envoyé dans différents camps : Belzec, Solingen, Plaszow, Gross-Rosen et Buchenwald en Allemagne, et à Mauthausen en Autriche. Il échappe plusieurs fois à la mort. Lorsque Mauthausen est libéré le 5 mai 1945 par les Américains, Simon Wiesenthal, qui a survécu à douze camps nazis, n'est plus qu'un squelette. Vingt jours plus tard, il s'adresse au commandant du camp pour lui proposer ses services dans la recherche de criminels nazis. Il a déjà une liste à présenter aux Américains, quatre-vingt-onze noms de tortionnaires qu'il s'est juré de ne pas oublier : « Chaque survivant était un témoin et avait le devoir de témoigner », dira-t-il plus tard (Justice n'est pas vengeance).

Page 65 sur 132

Page 66: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

En 1947, le gouvernement du Land de Haute-Autriche met à sa disposition un bureau, à Linz. Il y fonde le Centre historique de documentation juive, prend contact avec des survivants de la Shoah et se met à collecter des photos, des archives et des pièces compromettantes. Il recueille aussi les témoignages des rescapés. Il essaye d'abord de retrouver les nazis qui se sont cachés en Amérique du Sud avec l'aide de l'organisation secrète Odessa, chargée depuis la fin de la guerre de la protection des anciens S.S. Il assiste au procès de Nuremberg (novembre 1945-octobre 1946). À cette époque, Wiesenthal a des informateurs dans les milieux d'anciens nazis et l'un d'entre eux obtient confirmation de renseignements sur la localisation d'Adolf Eichmann – le planificateur de la solution finale. […]

1238 Les routes de Pékin Dans l'Espagne en ruines, deux enfants marchent en se tenant par la main. Aveugles à la violence qui les entoure, ils ont, inflexibles, vers un but connu d'eux seuls.

A Madrid, le plus doux des "dinamiteros" chante en allumant ses charges meurtrières.

Plus loin, à l'est, un noir franchit clandestinement la frontière russo-hongroise en jouant un solo de trompette.

... Sur les pas de ces personnages rencontrés au hasard de son chemin, Rourke a reconnu cette odeur particulière de mort et de sang frais.

A Jamaïca Bay, deux cadavres d'adolescent atrocement mutilés sont retrouvés pendus dans un hangar à bateaux.

Dans le Kentucky, un ancien cocher polonais, amoureux des chevaux, prend un soin étrange d'une jeune journaliste qui vient d'être vitriolée.

Dans le Queen, l'homme le plus influent de la mafia juive new-yorkaise est accusé de 367 meurtres.

... Toute l'équipe du Day s'appuie sur le courage et la tenacité de Kate pour aller au bout de la vérité.

Témoins toujours curieux d'une époque secouée de tant de soubresauts, Kate Killinger et H.H. Rourke continuent de vivre, chacun de leur côté, l'aventure de leur temps. Sans échapper pourtant à la passion qui, à travers un monde dévasté par la guerre, les réunira sur " les routes de Pékin".

1239 Maudits sauvages Arrivé au terme de la longue traversée du Royaume du Nord, Bernard Clavel, la nostalgie au c?ur, reprend son chemin, une dernière fois dans ces immensité blanches où hurle un vent à nul autre pareil.

Le "Nordet" souffle sur ses pages qui chantent en forme d'apothéose et de chute, l'esprit des indiens Wabamahigans, leur résistance face aux bâtisseurs de la Baie James et leur lente agonie sur la terre où les avait menés la légendaire Tiska à la poursuite d'un loup blanc. seule la mort évitera au chef Mestakoshi de voir, de sa tente traditionnelle, son fils et son arrière-petit-fils parmi les indiens alignés devant le magasin général déchirant à longueur de jour des billets de bingo.

Bernard Clavel nous dévoile l'envers d'une épopée. Avec passion, sans manichéisme. Il nous montre du point de vue de ceux qu'on appelait " les maudits sauvages" un des drames les plus poignants des temps modernes: la disparition d'un monde, d'un peuple sous les coups de butoir de la civilisation.

Jamais il ne fut plus inspiré, plus attachant, plus fort.

1240 Un oiseau dans le ciel Après bien des aventures, Nicolas de Saint-Damien, frappé par l'amour, épouse Sibylle de Fauquembert.

Page 66 sur 132

Page 67: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Cajolé par ses six belles-s?urs, adoré de tous, il étouffe. IL n'a qu'une passion : la liberté. Il part, plusieurs pays successifs, libre enfin, disponible, oiseau dans le ciel, passionné de tout ce qu'il découvre. Un jour, garçon d'étage dans un château-hôtel du Surrey, il d'éprend de la ravissante Mexique, fille d'un Candidat-Président mexicain. Il reprend la route avec elle, jusqu'en Grèce où il devra affronter mille péripéties.

Quant à savoir d'où Nicolas tient cet insatiable appétit de liberté et jusqu'où ça le mènera, c'est un des nombreux coups de théâtre du roman, et non le moindre, qui le révélera.

1241 Rendez-vous à la malouinière

Commencée sous Louis XIV avec Ces messieurs de Saint-Malo, poursuivie avec Le temps des Carbec à l'époque révolutionnaire, la saga des Carbec se prolonge ici au cours du XXe siècle. En juillet 1914, la famille a renoué avec la tradition en se réunissant à la malouinière : branches émigrées de Poméranie ou d'Amérique, jeune génération insouciante, bientôt jetée dans la guerre. Certains ne reviendront pas. D'autres poursuivront leur destin à travers les années folles ; quelques-uns s'établiront en Afrique du Nord. Le dernier rendez-vous de la malouinière a lieu en 1946. Saint-Malo est détruit. Certains Carbec sont morts, d'autres ont grandi. La vie l'emporte…

1242 Les guerres indiennes aujourd'hui

Aux Etats-Unis et au Canada les guerres indiennes continuent sous une forme nouvelle et l'on assiste même à une intensification de l'agression menée par les gouvernements sous la domination des grandes multinationales toujours en quête de ressources énergétiques naturelles.

1243 Les étoiles du sud Après«Les pays lointains», le lecteur retrouve Elizabeth, restée seule avec son fils...

Elizabeth aime trop les beaux hommes. Elle ne peut rien leur refuser, et elle veut protéger l'avenir de son fils Ned, son trésor de quatre ans. Amoureux fougueux, Billy, son cousin, offre à la jeune femme un second mariage. Pour combien de temps ? La guerre de Sécession gronde aux portes de Savannah, dans ce deuxième tome de la saga sudiste inaugurée par Les Pays lointains.

"Voici la suite de mon histoire d'amour avec le Sud.Cette fois,j'y ai glissé un petit garçon,sans doute un souvenir de mon père,et la guerre arrive au galop avec ses canons et le sang qu'elle étalera sur nos drapeaux." J.G.

1244 La ville des prodiges À quoi rêve Onofre Bouvila en franchissant les portes de cette ville des prodiges, geyser bouillonnant que cette Barcelone qui s'apprête à accueillir la prochaine exposition universelle de 1887 ? Suivant le cours du fleuve de l'exode, Onofre quitte sa campagne pour la ville. Et, malgré sa bonne volonté, il se heurte à un monde qu'il ne connaît pas, lardé d'une pauvreté issue d'une crise économique durable. Alors qu'il est sans le sou et que l'expulsion est pour le lendemain, une nuit, lui apparaît la bonne à tout faire de la pension qui lui sert d'abri. Tel l'ange Gabriel, elle lui offre la porte de sortie qui le conduira à gravir les échelons d'une réussite sociale qui le mènera de l'exposition universelle de 1887 à celle de 1929, du statut précaire de distributeur de tracts anarchistes à celui d'industriel de génie... Sous la forme d'un destin cocasse et drôle, Eduardo Mendoza met en scène avec un génie de l'écriture renversant - nourri d'un humour contemplatif, jonglant entre l'absurde et le caustique - la ville de Barcelone, son histoire et ses habitants, hommes et femmes qui façonnèrent les temps modernes en supportant sur leurs larges épaules le progrès d'un siècle en marche. --Hector Chavez

1245 L'Archange de Vienne Il n'y a dans mon passé que deux choses que je regrette amèrement : les baisers que je n'ai pas donnés, les vengeances que je n'ai pas tirées. [...] j'éprouve même, à la réflexion, plus de remords que de regrets; ne mettant pas abstenue par vertu, en effet, c'est à la paresse que je suis forcée d'attribuer ma soi-disant sagesse,

Page 67 sur 132

Page 68: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

ma prétendue générosité : pas de quoi se vanter.

1246 Secret de famille Orpheline très tôt, Marthe devient à force de ténacité et d'intelligence la femme la plus puissante de ce pays de Loire faussement paisible. Un mariage la fait entrer dans la bourgeoisie. La guerre de 1914 lui donne les clefs du pouvoir familial. Rien ne lui résiste jusqu'au jour où Lambert, son fils, se dresse contre elle... Bien des années plus tard, son petit-fils, célèbre violoniste, va reconstituer peu à peu la vie de Marthe, et autour d'elle les drames, les haines, les vengeances - tous les secrets de famille que l'on croyait à jamais enfouis. Un bouleversant roman-enquête par l'auteur du Nabab.

1247 Une prière pour Owen Owen tue la mère de John, son meilleur ami, d?une balle de base-ball perdue. A onze ans, il se proclame instrument de Dieu, et, grâce à lui, John devient chrétien. C?était avant Kennedy, la guerre du Vietnam et la prolifération de l?arme nucléaire. John se souvient de son ami d?enfance, et avec une nostalgie pleine de colère, d?une certaine Amérique, égocentrique et triomphante.

1248 La pluie blanche Pas de résumé

1249 Etude sur Robespierre L'auteur fut un des membres de la Société d'Etudes Robespierristes, et n'est donc pas non plus exempt de tout parti pris! Mais là ou l'ouvrage de Gallo simplifie et stigmatise à l'extrême, ce livre regorge de détails, de citations et de discours qui sont ensuite décortiqués et analysés en les replacant dans leur contexte de l'époque. Plutôt qu'une approche chronologique, le livre est découpé en thèmes (armée, politique sociale, Robespierre orateur, ....) qui offrent une belle vision d'ensemble de l'impact de l'Incorruptible sur son époque, les évènements qui l'ont mené à l'échafaud...Le parti pris de l'auteur est ici clairement énoncé et renvoi le lecteur à son propre jugement. Un must pour retracer le travail de Robespierre.

1250 Les étoiles du Sud Après«Les pays lointains», le lecteur retrouve Elizabeth, restée seule avec son fils...

Elizabeth aime trop les beaux hommes. Elle ne peut rien leur refuser, et elle veut protéger l'avenir de son fils Ned, son trésor de quatre ans. Amoureux fougueux, Billy, son cousin, offre à la jeune femme un second mariage. Pour combien de temps ? La guerre de Sécession gronde aux portes de Savannah, dans ce deuxième tome de la saga sudiste inaugurée par Les Pays lointains.

"Voici la suite de mon histoire d'amour avec le Sud.Cette fois,j'y ai glissé un petit garçon,sans doute un souvenir de mon père,et la guerre arrive au galop avec ses canons et le sang qu'elle étalera sur nos drapeaux." J.G.

1251 L'Empire immobile ou le choc des mondes

Saviez-vous qu'en pleine Révolution française, les Anglais avaient envoyé une expédition de cinq voiliers et sept cents hommes dans l'Empire chinois, pour l'amener à " s'ouvrir " à eux ? Qu'ils entendaient, bien qu'ils ne fussent encore que huit millions, négocier fièrement d'égal à égal avec un pays qui en comptait déjà trois cent trente - le tiers de l'humanité ? Que la Chine, considérant qu'elle était " la seule civilisation sous le Ciel ", repoussa brutalement toutes leurs demandes ? Qu'elle traita leurs envoyés comme des prisonniers de marque ? Qu'ils furent soumis - de Macao à la Tartarie, à travers les rites de la Cour et les surprises de la Ville, parmi les bureaucrates célestes et les missionnaires-otages - à un véritable voyage initiatique ? Que cette occasion historique fut un rendez-vous manqué ? C'est un double voyage initiatique que le lecteur fera en leur compagnie ; au tréfonds de l'Empire du Milieu, enclos dans une perfection figée, mais aussi de l'Empire britannique, tendu dans son essor ; vers l'identité de l'Extrême-Orient, comme vers celle de l'Extrême-Occident ; vers l'essence du dirigisme et celle du libéralisme. La mission Macartney dans une Chine à son apogée fait

Page 68 sur 132

Page 69: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

retentir le heurt de deux cultures : la brillante civilisation chinoise, plus de quarante fois séculaire, et la jeune civilisation occidentale, emportée par les effets croisés des révolutions intellectuelle, scientifique, technologique, marchande, maritime, agronomique, industrielle, financière. Une seconde mission, en 1816, dirigée par lord Amherst, reçut un accueil encore plus humiliant. Pour accéder à la Chine, les Anglais décidèrent de recourir à la force : ce fut la peu honorable guerre de l'Opium. Une société raffinée s'effondrait sous le poids de son enfermement et de son immobilisme. Cet enchaînement dramatique jette une lumière nouvelle sur la double énigme du " développement " et du " sous-développement ".

--Ce texte fait référence à l'édition

1252 Le bal du dodo LE bal du dodo est un roman, c'est à dire une histoire inventée à partir de lieux, de personnages et de situations qui pourraient être réels. Je l'ai écrit toute seule, à la main, sans nègre ni ordinateur, en m'appliquant pour m'amuser et distraire mes lecteurs.

L'action se passe, de nos jours, dans une île Maurice ignorée des touristes des clubs de vacances et des ho

ôtels de luxe. Ses personnages évoluent dans une société de plus en plus restreinte et dont on ne parle jamais: 4 000 descendants des français envoyés par le roi au XVIIIe siècle pour faire de cette Ile de France, alors déserte, l'escale la plus importante sur le route des Indes.

Le dodo ou Didus ineptus ( linné) est une sorte de gros dindon, aujourd'hui disparu, décimé par les hollandais du XVIIe siècle. Le Dodo Club, fondé en 1928, est l'un des plus sélectif du monde et le bal du dodo a lieu tous les 31 décembre.

1253 Un oiseau dans le ciel Après bien des aventures, Nicolas de Saint-Damien, frappé par l'amour, épouse Sibylle de Fauquembert.

Cajolé par ses six belles-s?urs, adoré de tous, il étouffe. IL n'a qu'une passion : la liberté. Il part, plusieurs pays successifs, libre enfin, disponible, oiseau dans le ciel, passionné de tout ce qu'il découvre. Un jour, garçon d'étage dans un château-hôtel du Surrey, il d'éprend de la ravissante Mexique, fille d'un Candidat-Président mexicain. Il reprend la route avec elle, jusqu'en Grèce où il devra affronter mille péripéties.

Quant à savoir d'où Nicolas tient cet insatiable appétit de liberté et jusqu'où ça le mènera, c'est un des nombreux coups de théâtre du roman, et non le moindre, qui le révélera.

1254 Ani Aghtamar Naissance le 6 janvier 1905 à Everek (Kayseri en Cappadoce, Turquie), décès le 25 février 2005 à Gap (Hautes-Alpes, France).

Ancien prisonnier de guerre, écrivain-lexicographe, Takvor Takvorian a consacré sa vie à la langue arménienne par la constitution de très importants dictionnaires français-arménien et arménien-français, très souvent réédités.

Il était actif dans un pèlerinage traditionnel à l'Eglise de Tallard, vieille de quinze siècles, reconstruite en 1640, ayant pour patron saint Grégoire, un évêque arménien. Une messe épiscopale, en rite arménien, est célébrée par le Vicaire général des Arméniens du Midi de la France, en présence du clergé français et sous la présidence de l'Evêque de Gap. Les Tallardiens et les pèlerins arméniens, venus des quatre coins de la France, se rassemblent pour une prière commune.

Takvor Takvorian était médaille du Conseil général des Hautes-Alpes et avait reçu le diplôme d'honneur de la

Page 69 sur 132

Page 70: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Ville de Gap. Selon sa volonté, il repose en paix dans le caveau familial du cimetière Saint-Roch à Gap. L'Association Culturelle Arménienne de Marne-la-Vallée a eu l'honneur de compter Takvor Takvorian parmi ses membres.

1255 Le féminisme et ses enjeux

Pas de résumé

1256 Sectorisation et prévention en psychiatrie

Pas de résumé

1257 La laisse On s'est choisi pour époux un jeune musi-cien. De talent, certes, mais sans génie. Sans ambition, surtout. Un flâneur. On le nourrit, on l?habille, on le toilette. On lui calcule son. argent de poche au plus juste. On le tient en laisse, quoi. Même si la laisse est de soie. Et on l'écoute avec attendrissement égrener ses arpèges inoffensifs. Mais, un jour, de ces arpèges sort un "tube". Sous la pluie de dollars, le petit chien s ébroue, propose naïvement e se changer en homme adulte. Il est toujours aussi joueur, mais on croit qu'il montre les dents. Alors on tire sur la laisse. D'un coup sec. Très sec. Au risque de l'étrangler. Ou de se casser le poignet. Ou pire...

Du meilleur Sagan. Moqueur, émouvant et caustique. Un bonheur.

1258 Les escaliers de Chambord

Un homme a froid parce qu'il a oublié un ancien prénom.

Il collectionne sur la terre entière tout ce qu'une main d'enfant peut étreindre. A Rome, à Tokyo, à Paris, à Londres, Edouard Furfooz vend des vieux jouets, des poupées, des miniatures, des dessus de tabatière : il vend les dons des Saturnales. Arrive le solstice d'hiver, où tout ce qui est petit est aimé, où les jours sont les plus courts. Alors que l'année, le feu, le soleil se préparent à revenir, c'est un intense amour qui revient.

1259 La rumeur du soleil Dans "La rumeur du soleil", il est question du sentiment complexe qui unit un célèbre explorateur des mers, au XVe siècle, à Frederico de Mendoza, le second sévère et attractif que lui a imposé le roi.

Tous deux, embarqués sur un navire qui doit leur donner de remonter la «Rivière-Dieu» et d'atteindre les «sources du monde», s'affrontent peu à peu dans un faisceau d'attirances et de répulsions, l'un incendié par la foi, l'autre mécréant et mégalomane.

Entretemps, le seul maître à bord découvre, au hasard des soutes de l'Orion, les unions viriles et quelquefois pédérastiques des marins nus entre eux. Il en emporte une impression de dégoût mélangé d'une viscérale extase.

Le voyage se poursuit, sur fond de rituels, d'extravagances exotiques et de passion chrétienne. Une nuit, ne pouvant plus se soustraire ni l'un ni l'autre au magnétisme qui les dévore, les deux hommes finissent par s'accoupler.

La scène, rétrospectivement par monologue, ne perd rien de toute sa magie libidineuse :

« Le corps profané de Mendoza : les mots me saisissent. L'acte s'est effacé sous les mots. Je revois la forêt anuitée, ce corps malingre et nu que j'allais posséder. Et pourtant, plus que ce corps nu que j'ai aimé, c'est l'image brunie, terreuse, du moine des fresques d'Aldoro qui me revient. Cette chair maigre, stigmatisée sous les plis denses de la bure, les mains jointes, serrant le lourd chapelet aux grains rugueux, saint Jérôme ou saint François d'Aldoro, près du crâne ou des oiseaux, c'est ce corps sacré que j'ai désiré [...] Je le redis : il y avait la

Page 70 sur 132

Page 71: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

forêt, son royaume maudit, à l'origine de mon acte. Nos corps se sont écrasés l'un sur l'autre, dans la boue, loin de nous, loin de nos âmes. J'avais encore en moi, au fond de mon vieux corps que je croyais éteint, une force et un bonheur qu'il ne m'avait pas été donné de connaître depuis Ulda. »

Aux tempêtes de la chair est liée une idée religieuse. Nul doute que la projection d'une pareille séance d'amour à des siècles de distance - dans une époque lointaine et quasi mythique - permet à l'auteur cette flambée iconoclaste.

En somme, tout se passe comme si, protégé par le rempart de l'histoire et de la fiction, Philippe Le Guillou donnait libre cours à des fantasmes, à des images, à des séquences érotiques qu'il se verrait peut-être mal conjuguer au présent. Si, il est vrai, un tel procédé a toujours existé, je pense que cette « historisation » va comme un gant à des lecteurs dont l'esprit est tout à la fois exubérant et pudique.

Un roman où la relation entre les deux hommes s'enrichit de fantasmes ténébreux : soumission, amour physique lié à la mort, traîtrise...

1260 La chanson des gueux Cent ans de la vie d'un quartier : de l'obscure naissance d'Ashur an-Nagi, Naguib Mahfouz fait le point de départ de cette fresque d'une société repliée sur elle-même, régie par des lois et des principes immuables.

Les crève-la-faim, ceux qui dans la société égyptienne restent parmi les plus démunis, sans travail, sans toit, et qui vivent sous la bienveillante protection des chefs de clan, sont soumis à l'autorité de divers personnages. Ashur an-Nagi éclaboussera de sa gloire une multitude de descendants qui se passeront le flambeau en sombrant peu à peu dans la déchéance, jusqu'à l'avènement du dernier des Ashur, homme probe faisant renaître de ses cendres le prestige de son aïeul...

Entre mosquée et café, fumerie d'opium et antre des matrones, se tisse la toile d'une société fermée, où la femme est tout autant instrument de procréation que maîtresse des événements, lorsque ses atouts quasi diaboliques lui permettent de s'immiscer de manière insidieuse dans la «politique» du quartier.

Gare alors au mari trompé, à l'amant délaissé, au fils bâtard désavoué ! Le sang de la haine, les crimes crapuleux sauront ébranler à jamais le pouvoir vacillant du chef de clan non aguerri, et ouvrir la porte de la succession.

1261 Les Hautes Alpes d'antan

Pas de résumé

1262 Tu ne t'aimes pas "Nous si nombreux... incernables... incommensurables..." Nathalie Sarraute convoque chacun de ces "je" qui nous compose et leur donne à tous la parole. Elle déplore les vols et viols de nos pluripersonnalités commis par l'entourage... une pluralité vite réduite à un singulier menteur, erroné, assassin. Elle se demande comment l'on peut s'aimer soi-même, ce qui implique de "se sentir si nets, si simples". Comment enfin est-il possible, en toutes circonstances, de rester à l'écoute de cette constellation de nous-même ? L'écrivain livre sa propre "multitude" dans une manière de colloque, non dénué d'humour, au cours duquel les "moi" devisent, analysent, s'apostrophent, se raillent, se corrigent, avec amitié, mais avec un constant souci de dire le vrai. Tu ne t'aimes pas (1989) est un bel exemple de cet "autre monde, furtif, apeuré, tremblant" de la "sous-conversation" décrit dans L'Usage de la parole (1980). Admiratrice de Proust et de Woolf, Sarraute aime à reconstituer chacun des "courants" de la conscience, comme elle l'explique dans son important essai, L'Ère du soupçon (1956). --Laure Anciel

Page 71 sur 132

Page 72: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1263 En pèlerin et en étranger

Parcourant, de 1929 à 1987, plus d'un demi-siècle d'un cheminement intellectuel et traitant des sujets les plus divers, de l'oeuvre pictural de Poussin ("Une exposition Poussin à New York") ou d'Arnold Böcklin ("«L'Ile des Morts» de Böcklin"), à quelques impressions de Grèce et de Sicile ("Grèce et Sicile", une série de textes brefs à peu près contemporains des poèmes de "Feux" dont ils partagent l'atmosphère enfiévrée) ou à une critique d'un livre d'Anne Lindbergh, épouse du célèbre pionnier de l'aviation connu aussi pour ses sympathies pro-nazies ("Forces du passé et forces de l'avenir", article daté de 1940 où Marguerite Yourcenar témoigne d'un attachement sans faille aux valeurs démocratiques alors bien mises à mal par la montée en puissance des régimes fascistes), la vingtaine d'essais rassemblés ici sont à vrai dire très inégaux.

Aux côtés de pages magnifiques de sensibilité et d'intelligence consacrées à Virginia Woolf ("Une femme étincelante et timide") ou à Jorge Luis Borges ("Borges ou le voyant"), "Mozart à Salzbourg", "Ravenne ou le péché mortel" ou "Faust 1936" relèvent bien plutôt de ce que leur auteur elle-même devait qualifier, à des années de distance dans son discours de réception à l'académie française ("L'homme qui aimait les pierres"), de ces "quelques pages assez informes" ou encore d'"essai quelque peu hâtif" (p.181) . Et l'on peine vraiment à reconnaître l'auteur des "Mémoires d'Hadrien" ou d'"Un homme obscur" dans la jeune femme qui écrivait, en 1929: "Ces gens d'autrefois eurent leurs peines; nous avons les nôtres; nourris de pensées toutes spéciales, pris dans l'écheveau des circonstances particulières, ils n'ont guère avec nous que la parenté viscérale des entrailles et du coeur; ils nous ressemblent surtout en cela qu'ils sont morts et que nous mourrons un jour; s'ils différaient de nous, nos problèmes nous suffisent sans nous charger des leurs; s'ils nous ressemblaient, nous n'avons que faire de portraits surannés de nous-mêmes." (p. 46) ou encore, "Il vient un jour où l'on se fatigue des voyages comme on s'est fatigué des livres, où l'on se lasse des vivants comme on s'est lassé des morts, Par un mouvement naturel qui n'a rien de beau, de rassurant aussi, on se détache de tout ce qu'on a connu, de tout ce qu'on a possédé (...)" (p. 54) ("L'Improvisation sur Innsbruck") tant celle-ci peut nous sembler lasse, désabusée ou même amère.

Mais quels que soient leurs qualités ou leurs défauts, tous les textes recueillis dans "En pèlerin et en étranger" ont le grand mérite de nous permettre de retracer les pas de Marguerite Yourcenar tout au long de sa vie d'adulte, dans ses contradictions et ses volte-face, dans sa cohérence et son inlassable exigence. Et cela seul suffirait à garantir leur intérêt.

1264 Garçon de quoi écrire Le soir venu, deux hommes parlent. Ils parlent de littérature d'abord, et aussi de politique et de morale. Le premier a connu plusieurs vies : il a été directeur du Figaro, il est journaliste, il est surtout romancier. Il met la littérature au-dessus de tout. Le second croit encore qu'on peut mener de front plusieurs existences, écrire et agir à la fois. Ils se sont rencontrés par hasard. Ils ont trouvé beaucoup de choses à se dire. Interroger Jean d'Ormesson, c'est laisser de côté le succès d'Au plaisir de Dieu, de La gloire de l'Empire et lui demander, sans complaisance, ce qu'il a fait de sa vie. Quel profit il a retiré d'être né au centre du monde, d'avoir connu Malraux, Aron, Caillois, Lazareff, Pompidou, Agnelli, bien d'autres encore. Les masques retirés, on découvre ici un homme qui s'accommode simplement des incertitudes terrestres, qui se consacre désormais aux quelques livres qu'il lui reste à écrire.

1265 Enquéte sur l'auteur Pas de résumé

1266 Les Pérégrines Le 15 juillet 1099, les croisés conquirent Jérusalem. C'était le terme de la première croisade, le plus audacieux pèlerinage de tous les temps. Nombre d'historiens ont rapporté cette extraordinaire expédition vers le tombeau du Christ. Mais personne encore n'avait écrit le roman de cette épopée au féminin. De Chartres à

Page 72 sur 132

Page 73: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Jérusalem, en passant par Constantinople, Nicée, Antioche et Tripoli, Les Pérégrines nous entraînent à la suite de Brunissen, Flaminia et Alaïs, les trois filles d'un parcheminier chartrain. Par leurs yeux, nous découvrons les splendeurs de ces villes mais aussi les terribles épreuves rencontrées en route : la mort qui décime leur famille, les longues marches épuisantes, la faim, la soif, la maladie, les combats, les rivalités qui opposent les seigneurs francs. Soutenues par leur foi et les événements miraculeux qui sauvent les pèlerins du désastre, les trois soeurs nous font également vivre les amours passionnées et contradictoires qui vont diviser leurs coeurs et bouleverser leurs vies. Jeanne Bourin nous restitue avec éclat l'existence quotidienne des croisés. Elle nous replace dans cette époque de foi et de violence, en mêlant l'histoire à la fiction, et nous rappelle que les femmes, elles aussi, ont participé activement aux croisades. Elles furent les aventurières de Dieu.

1267 Le crépuscule des hommes

Dans ce premier roman qui se situe pendant la bataille de Stalingrad, l'auteur parle par la voix d'un jeune Alsacien qui, révolté par la médiocrité de son milieu familial, s'engage dans la Wehrmacht en 1941. "300 pages de combats, de détresse, de choses vues et de mots ordinaires..."

1268 La Margagne Enfouie au plus secret de la vieille lande, la Margagne, comme une poule couveuse ramenant ses ailes de tuiles romaines, enveloppe sa nichée dans ses murs de torchis. C'est ici, à l'ombre de chênes grandioses, entre le défilé des chevreuils et le large vol concentrique des busards, que Zélie espère régler avec elle-même ses comptes solitaires, et peut-être aussi ceux du merle pas trop blanc qu'est son mari. Lasse d'une télévision qui banalise tout ce qu'elle touche, fatiguée des limites de son métier de journaliste, c'est à la Margagne que Zélie tente de regarder le soleil en face.

C'était compter sans l'intrusion d'une fille et de deux garçons dont un seul lui est connu. La Margagne et Zélie, face à l'inquiétant trio, deviennent un étrange compromis entre hospitalité et hostilité. Refusant d'être complice autant qu'otage, Zélie se débat face à ce qu'elle sent de dangers, tenaillée désormais par une solide vraie peur, archaïque et tenace. L'arrivée inopinée de l'aîné de ses trois fils pourra-t-elle encore infléchir le cours des choses et rendre son harmonie à la Margagne qui, durant trois nuits et deux jours, aura vaillamment couvé les oisons noirs ?

Sur fond de sable noir et de bruyères mauves, le livre de Michèle Perrein, s'il esquive le policier, est un roman d'aventures dont la première est celle d'une femme face à son temps.

1269 Les Comptoirs du Sud Les Comptoirs du Sud étaient ces enclaves isolées que la France entretenait sur cette côte méditerranéenne du Maroc qu'à l'époque des pirates barbaresques et des chevaliers de Malte, on appelait aussi Côte de Barbarie.

Ces comptoirs disparurent vers 1960, dans des circonstances peu connues. Comment s'ouvrit l'abîme qui les engloutit, ce que furent les derniers jours de leur étrange vie qui était peut-être déjà une après-vie, est raconté dans ce livre. Un roman sur la guerre d'Algérie qui vous installe au coeur du vertige. Aussi percutant que le plus vrai des témoignages, avec la littérature en plus.

1270 L'oiseau migrateur Le renouveau éditorial que connaît actuellement l'Union soviétique nous permet de découvrir des talents nouveaux et des œuvres qui sortent d'un oubli de circonstance. Aitmatov est certainement, parmi les grandes voix de l'Union soviétique, l'un de ceux qui ont, des années durant, travaillé patiemment à cette ouverture.

A l'occasion du soixantième anniversaire de l'auteur kirghize (qui fête en même temps trente ans de littérature), nous présentons ici deux œuvres «contournées» pour des raisons diverses au moment de leur

Page 73 sur 132

Page 74: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

apparition. L'Oiseau migrateur est une nouvelle brève, sur un thème historique ; la défaite des tribus kirghizes face aux envahisseurs djungars. Conte empreint de ce sens de l'émotion et de la pureté qui sont la marque de Tchinguiz Aitmatov, ce récit annonce un thème majeur de l'auteur : la redécouverte de l'héritage légendaire et de l'identité d'un peuple. Face à Face date de 1958, année où le public français découvre Aitmatov presqu'en même temps que les Soviétiques grâce à la traduction enthousiaste qu'Aragon fait de Djamilia. Mais Face à Face a moins de chance. Avec son sujet sur la désertion dans l'Armée Rouge, pendant la «Grande Guerre patriotique», le jeune écrivain tombe mal. Cinq ans après la mort de Staline, ce thème est encore totalement tabou...

Ces deux nouvelles, qui comptent dans l'œuvre d'Aitmatov, méritent de réintégrer la place qui leur est due dans l'histoire de la littérature soviétique.

1271 Les délires de l'orthographe

Volontiers provocateur et souvent drolatique, ce dictionnaire raconte l'histoire de notre langue et de ses nécessaires transformations.

1272 Atlas géographique et historique

Pas de résumé

1273 Un parfait inconnu Fille unique d'un riche banquier français et d'une marquise espagnole, Raphaella a tout pour être heureuse. A dix-huit ans, elle épouse le meilleur ami de son père, John Henry Phillips, financier de renommée internationale qui est tombé fou amoureux d'elle.

Après sept années d'un bonheur sans nuages, le destin frappe à la porte : John Henry est paralysé à vie. Raphaella décide alors de se consacrer entièrement à son mari et s'enferme avec lui dans cette prison dorée qu'est leur belle demeure de San Francisco. Jusqu'au jour où elle fait la connaissance d'un jeune avocat, brillant et séduisant, qui lui fait entrevoir la promesse d'un avenir à deux, où elle pourrait enfin s'épanouir pleinement. Raphaella laissera-t-elle un inconnu pénétrer dans un univers où nul n'a accès ? Osera-t-elle rêver à un bonheur qui lui est défendu et parviendra-t-elle à concilier son attirance pour Alex et son attachement à un homme qu'elle a passionnément aimé ?

1274 White spirit Dans une bananeraie, Victor, vingt ans, tient avec B and B, ses aides magiques, un magasin : À la Ressource de l'Africain. Lola, petite prostituée à moitié noire, cherche désespérément à se blanchir et à se blondir. Alexis, le chimpanzé, ne sait pas qu'il n'est qu'un singe. Ces trois innocents suscitent l'envie, la passion ou la haine de toute une population - putains, infirmes, prédicateurs, rejetés de partout - qui s'agite frénétiquement. À moins que cette humanité dénaturée ne soit la proie de forces obscures et célestes ou, au contraire, lumineuses et maléfiques. Jamais Paule Constant n'avait montré autant de force que dans cette fable féroce, roman initiatique fourmillant de personnages et d'aventures.

1275 Mort d'un poète Sur la Doumarie, pays de misère, règnent le Lumineux Guide, l'Invincible Maréchal Carol Oussek et son épouse, l'Auguste Alexandra, Mère de Tous les Peuples, Protectrice des Arts et des Sciences. Des fantoches font office de gouvernement. Parmi eux, le narrateur, Igor Védoz, Ministre de la Justice, cynique et vieillissant, qui n'ignore rien de la cruauté et de la veulerie de ses chers camarades, mais leur demeure indissolublement lié. Par la peur. Un mardi de novembre 1986, Ali Tasko meurt dans un accident de voiture. Il était le secrétaire très particulier du poète Alexandre Tchardine (cinq fois prix Lénine, prix Nobel de Littérature 1971). Le crime ne fait aucun doute. Igor Védoz mène l'enquête. Sa vie bascule: il croyait tout savoir. Or l'essentiel, c'est-à-dire le pire, jusqu'à ce jour, lui avait échappé.

Page 74 sur 132

Page 75: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1276 La maison Russie À Moscou, pendant la première Foire du livre des années de la Perestroïka, un manuscrit change de mains. Il s'agit en réalité d'une liasse contenant des secrets militaires qui pourrait bien changer le cours de l'histoire. L'invraisemblable destinataire de ce dossier, un petit éditeur du nom de Barley Scott Blair, se voit enrôlé malgré lui dans les services secrets britanniques. Sa mission : remonter à la source du texte et découvrir l'intention cachée de son auteur. Barley reprend contact avec la ravissante Katia, celle qui lui a remis le manuscrit. On aurait pu croire qu'avec la nouvelle politique d'ouverture de Gorbatchev, le roman d'espionnage était fini. John Le Carré démontre le contraire avec ce récit qui joue des nouvelles données géopolitiques et prouve qu'un bon écrivain peut toujours tirer son épingle du jeu. Il brosse une galerie de portraits post-guerre froide aussi justes et humains que l'étaient ses espions du temps de La Taupe. --Lisa B.

1277 Un instituteur alsacien Philippe Husser a laissé à son petit-fils un journal de quelque 1 200 pages. S 'apparentant à des éphémérides, souvent allusif, le texte exigeait une introduction et des notes qui sont rédigées avec une grande efficacité. La moitié de l'ouvrage est consacrée à la guerre de 1914-1918 et à l'immédiat après-guerre. Au fil des pages se dégagent les traits d'une personnalité attachante : ami fidèle, père généreux et aimant, grand-père attendri, amateur de bons repas et de vin nouveau, resté très proche des réalités et des travaux de la terre, observateur averti et presque toujours lucide de la scène internationale, instituteur bien noté et aimant son métier. Mais cette vie personnelle, familiale et professionnelle qui aurait pu être heureuse est assombrie par la difficulté d'être alsacien quand on est né en 1862. Français jusqu'à 9 ans, allemand pendant presque un demi- siècle, français de 1918 à 1940, allemand à nouveau, français enfin, Philippe Husser, comme tant d'autres, sort meurtri et quelque peu sceptique de ces éprouvants allers et retours de l'histoire. La position modérée qu'il adopte lui vaut bien des suspicions. « Soyons sans crainte ce que nous sommes, écrit-il en 1914, des Allemands d'Alsace » qui aiment l'Allemagne et ne haïssent pas la France. Mais en 1918 il a changé de sentiment car l'Allemagne a traité l'Alsace en pays ennemi. En 1919, la France est devenue « notre patrie », mais les Alsaciens ne s'y sentent pas à l'aise car Paris ne pense qu'en termes d'assimilation : mise en cause des avantages acquis des fonctionnaires, suppression de la langue allemande si péniblement ressentie par Philippe Husser, laïcisation qu'il appelle au contraire de ses vœux. Son point de vue de libéral protestant à la fois laïque et défenseur de la personnalité alsacienne est minoritaire. Instituteur, il conteste la méthode directe employée pour apprendre le français (qu'il connaît) à ses élèves. Père de famille, il vit de près la tragédie alsacienne quand son gendre décide de s'installer en Allemagne et rompt avec des belles-sœurs qui épousent des Français de l'intérieur. Là est le cœur de ce livre attachant qui constitue une mine de renseignements sur la vie quotidienne, les prix et les revenus, la profession d'instituteur comme étape de l'ascension sociale d'une famille, etc. Jacques Gavoille

1278 Les tambours du monde Jean Lhomme était un garçon intrépide. Il regrettait que son époque le prive des aventures dont il rêvait. Un vieux colonel désenchanté et une Italienne aux yeux verts s'étaient disputé la construction de son destin. Louis Bonaventure est un homme tranquille, qui partage sa vie campagnarde entre ses deux enfants et sa passion pour les pigeons. Or, Jean et Louis sont une seule et même personne. Les Tambours du monde raconte leur histoire, celle d'un homme qui s'est longtemps heurté aux " fauteurs de trahison " avant de s'abandonner aux joies les plus simples - les plus mélancoliques aussi. Une des révélations romanesques de ces dernières années, par le journaliste auteur de Tanger, portrait de ville.

1279 Mignonne, allons voir si la rose

Lieux. communs, difficultés de l'orthographe, américanismes, école, francophonie...

Sur tous les thèmes touchant au français, à son apprentissage, à son emploi écrit et oral, à ses bizarreries et

Page 75 sur 132

Page 76: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

à ses bonheurs, Cavanna parle.

Et le fils d'immigré des Ritals, l'anar provocateur de Charlie-Hebdo surprend.

Très vieille école quand on le croyait iconoclaste (il tonne contre la réforme de l'orthographe), libertaire quand on le croyait assagi,

Cavanna est un esprit libre et anticonformiste.

Vis-à-vis de la langue, il n'est pas puriste, mais jaloux, comme on l'est d'une femme aimée.

1280 La lettre à Kirilenko Henri Coulonges ne nous offre pas seulement un très beau roman, il vient d'écrire un roman que nous ne connaissions pas : celui de l'amour et de l'esprit piégés.

1281 Maupassant Vingt-sept livres publiés en dix ans. Une vie de météore, brève, fulgurante, partagée entre la débauche, le sport et l'écriture. Où faut-il chercher le vrai Maupassant? Dans le petit fonctionnaire qui raille férocement ses collègues de bureau, écoute avec dévotion les conseils de son maître Flaubert et passe ses dimanches à canoter sur la Seine et à trousser les filles? Dans l'auteur en vogue qui collectionne les gros tirages, organise des orgies burlesques, barre superbement son yacht sous le soleil de la Méditerranée et court des putains aux femmes du monde avec un égal appétit? Dans l'artiste de génie, enfin, solitaire et secret, souffrant d'un mal incurable et qui lutte désespérément pour achever son oeuvre ?

Multiple et insaisissable, aussi fier de ses muscles saillants que de sa plume féconde, de sa rudesse terrienne que de ses succès de salon, de ses débordements sexuels que de son refus des honneurs, Maupassant réunit tous ces hommes en un seul, et les contradictions de sa nature donnent à ses écrits un accent à la fois cynique et tendre, poétique et violent qui assure leur pérennité à travers les générations et les modes.

1282 Le verger du diable Dans ce pays d'Amérique latine, on torture en secret, on dissimule les cadavres sous la terre, à la surface, les chiens s'entre-déchirent. Des camions chargés d'un minerai énigmatique, hérissés d'hommes en armes, foncent à travers le village. On voit partout une luxueuse automobile dont le propriétaire demeure insaisissable. Et la chaleur, véritable enfer, donne à la réalité l'apparence d'un mirage. Dans ces conditions, le pacifique Ernesto Ramos, qui a déclaré la guerre aux faux-semblants, découvrira-t-il la sépulture de son fils ? Déjouera-t-il les plans tortueux de Mendoza, le capitaine de la Sûreté militaire ? Surtout : saura-t-il réinventer pour Luisa, dame de pique ou dame de coeur, l'amour dont il croit avoir perdu le secret ? Trouvera-t-il auprès d'elle le châtiment ou le pardon de ses fautes ? Avec la lucidité regagnera-t-il, enfin, le respect de soi ?

1283 Le livre brisé Serge est un juif français de cinquante ans, marié à une Autrichienne protestante d'une vingtaine d'années et ils vivent en Amérique, zigzaguant entre trois langues, deux continents et ses deux filles à lui... D'emblée, le livre se brise en deux. Dans la première moitié, le journal même de l'auteur qui est sa version fin de siècle de {la Nausée}, où il explore sa solitude. Dans l'autre moitié, sa femme fait irruption. Se déplie alors le roman conjugal. Doubrovsky raconte tout, de l'aube éblouie aux zizanies de l'enfer. Soudain, à la veille du dernier chapitre, Ilse meurt. Bouleversant Doubrovsky : 'Entre mes mains, mon livre s'est brisé, comme ma vie. Je me suis alors aperçu, avec horreur, que je l'avais écrit à l'envers. Pendant quatre ans, j'ai cru raconter, de difficultés en difficultés, le déroulement de notre vie, jusqu'à la réconciliation finale. Mon livre, lui, à mon insu, racontait, d'avortements en beuveries, l'avènement de la mort.'

Page 76 sur 132

Page 77: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1284 L'éclat Robert Lemaire et Hector Damis qui ne se sont pas revus depuis quarante ans se retrouvent à l'occasion d'un évènement tragique. Réveillée, leur amitié est mise à l'épreuve d'un débat sur l'évolution du monde contemporain.

1285 Jour de silence à Tanger

C'est une de ces mauvaises journées à Tanger, journée de vent et de solitude. Dans sa chambre aux murs fissurés, tâchés d'humidité, dans sa grande maison aux nombreuses pièces inoccupées où, patriarche irascible, il a longtemps régné, le vieil homme s'ennuie. Le temps qui passe, les enfants ingrats, l'épouse mal soumise, les amis absents ou morts, les médicaments imbéciles qu'il jette à la poubelle par orgueil... A certains moments, tout excite son courroux. Faudrait-il baisser pavillon, renoncer, sous prétexte qu'on est vieux et rendu à merci par la maladie ?

A d'autres moments, ce sont les images douces d'une femme ou d'une jeune fille qui inonderait sa poitrine de sa chevelure dénouée. Il se souvient aussi des jambes des filles, des seins d'une servante, trop libres sous le voile léger de ses robes. Pourquoi s'imagine-t-on parfois la vieillesse libérée du désir ? Il pense aussi à ces jours encore proches où ses doigts coupaient habilement le tissu et où chacun admirait sa dextérité de tailleur. Pourquoi lui n'a-t-il jamais fait fortune ? Est-il arrivé trop tard à Tanger ? Aurait-il eu tort de ne point mentir ou tricher comme les autres ?

Le narrateur, lorsqu'il reprend la parole, revient durement sur les inclinations tyranniques du vieillard, son goût pour les mots acerbes, ceux qui blessent et meurtrissent : son égoïsme impérial et ses exigences de tous les instants. Défilent alors de menus événements de la vie passée, mariages, fêtes familiales, brouilles, parentèle oublieuse, voisins ridicules... Comme la chronique véritable et actuelle d'un quartier du Maroc.

Et insensiblement, quoique la chose ne soit jamais dite, on comprend que c'est un fils qui parle de son père, que c'est Tahar Ben Jelloun qui parle du sien, dans l'immédiate et pathétique vérité d'un récit.

1286 Bratislava Les récepteurs de radio, alors appelés postes de TSF, offraient au rêve, imprimés au dos d'une vitre et plongés dans la pénombre verte où un curseur allait les débusquer, les noms d'émetteurs exotiques, de stations improbables. Mystérieusement, Bratislava attirait toujours mon regard. Si les quatre syllabes rocailleuses, baignées d'eaux danubiennes et de songes slaves, ne m'avaient pas ainsi fasciné, ce livre n'eût sans doute pas existé. Ma vie en eût été changée, comme est détourné le cours d'un ruisseau: serais-je allé là-bas, en 1947, fêter mes vingt ans ? Y serais-je retourné, la cinquantaine bien entamée, à la poursuite d'images presque effacées mais douées de la patiente insistance des songes. ou de l'oubli ? En somme, Bratislava est un exercice de mémoire. J'ai passé des heures, en 1986, à la recherche de lieux que la ville semblait avoir escamotés. Où est la vaste cour, comme d'une caserne ou d'un monastère, décorée de ce pavillon rococo devant lequel était dressée, pour l'orchestre, une estrade ? Le béton communiste avait recouvert mes souvenirs en même temps qu'un quartier de la ville: l'ancien ghetto, les abords du pont sur le Danube. Abandonné à l'incertitude par la défaillance d'une mémoire plus usée que je ne le croyais, je compris comment, à partir des mêmes faits, avérés ou réinventés, on peut glisser au roman, à la confidence, à la nostalgie, qui sont des degrés de l'oubli. « Exercice de mémoire » : expression trop scolaire. Comme d'autres de mes livres, Bratislava est un aveu, un compromis entre mes peurs et mes chansons, un cabotage au long de mon littoral. Mais quelle mer le baigne-t-elle ? À quelle heure sont attendues les grandes marées, prévus les grands départs ? Serai-je prêt ?

1287 La souris verte Dans le Paris frémissant et déchiré de l'Occupation, Marc et Maria, dès leur rencontre, se sont passionnément aimés. Mais l'Histoire leur interdisait le bonheur, à lui le sage enfant d'Auteuil, étudiant à la

Page 77 sur 132

Page 78: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Sorbonne et à elle, Maria von Mürner, auxilière féminine de la Wehrmacht... Il fallait l'émotion sobre du romancier des Années secrètes de la vie d'un homme pour traiter ce thème simple et tragique. Et tout l'art de faire revivre une époque à travers le quotidien, les objets les plus humbles, mille détails révélateurs, qui a fait l'immense succès des Allumettes suédoises. Marc et Maria, l'étudiant et la " souris verte ", leur passion, leurs tourments, leur jeunesse n'ont pas fini de hanter notre mémoire.

--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

1288 La pluie d'été Vitry, banlieue tentaculaire, immense, vidée de tout ce qui fait une ville, réservoir plutôt avec, çà et là, des îlots secrets où l'on survit. C'est là que Marguerite Duras a tourné son film Les Enfants : « Pendant quelques années, le film est resté pour moi la seule narration possible de l'histoire. Mais souvent je pensais à ces gens, ces personnes que j'avais abandonnées. Et un jour j'ai écrit sur eux à partir des lieux du tournage de Vitry. »

C'est une famille d'immigrés, le père vient d'Italie, la mère, du Caucase peut-être, les enfants sont tous nés à Vitry. Les parents les regardent vivre, dans l'effroi et l'amour. Il y a Ernesto qui ne veut plus aller à l'école « parce qu'on y apprend des choses que je ne sais pas », Jeanne, sa soeur follement aimée, les brothers et les sisters. Autour d'eux, la société et tout ce qui la fait tenir : Dieu, l'éducation, la famille, la culture... autant de principes et de certitudes que cet enfant et sa famille mettent en pièces avec gaieté, dans la violence.

1289 Souvenirs d'un médecin légiste

Raymond Martin raconte les aventures quotidiennes d'une profession qu'il a exercée avec passion pendant plus de 40 ans. Son témoignage révèle les différentes facettes de ce singulier métier qui exige à la fois connaissance d'un chirurgien la minutie d'un détective, la patience d'un confesseur et la bonhomie du curé de campagne, la distance d'un sage et l'obstination d'un éternel traqueur.

Célébrités et citoyens anonymes peuplent ces souvenirs d'outre-monde. Qu'il fasse revivre avec gravité certains grands criminels qui ont défrayé la chronique (Rapin, Buffet, Bontemps, Trébert...), ou avec émotion quelques victimes obscures (l'inconnue aux mains fines) auxquelles il restituent une identité; qu'il décrive le conflit qui l'a opposé à Maître Badinter lors du drame de Clairvaux ou la défection tragi-commique d'un gardien de cimetière épouvanté, à la nuit tombante, dans une campagne profonde, Raymond Martin a une manière bien à lui de parler des choses et des gens.

Dernier témoin de la souffrance des victimes, Raymond Martin est également appelé à rencontrer et à questionner les agresseurs.

L'inconnue aux mains fines. Comment je suis devenu médecin légiste. La médecine légale foraine. Médecin légiste, mythe et réalité. Opinel de Bontemps. Cour d'assises. Echec d'une affaire (orientée): Bruay-en-Artois. Erreurs en tout genre. L'assassin de la dame rouge. L'affaire Lucet, une balle de trop. Tragiques surprises. Rapin, dit Bill. Les accidents domestiques. Lucien Léger, coupable ou dément.

1290 La demoiselle de l'Alcazar

A travers un tableau de la vie parisienne des années d'Occupation, à travers un panorama du music-hall de Marseille à Munich et une description de la fuite éperdue des collaborateurs vers Siegmaringen, c'est avant tout l'histoire d'un amour.

1291 Cartel Missikami, Canada francophone. Qui est derrière les "maudits Anglais" qui ont lancé une OPA sur la scierie et les forêts locales ? Milwaukee, Wisconsin. Pourquoi le petit épicier est-il mort alors qu'il effectuait une étrange série de dépôts bancaires ? Zénaïde, québécoise, banquière et fière de l'être, a décidé de le savoir. Elle va trouver un allié imprévu en la personne de l'excentrique et richissime Fou de Bassan, Jonathan Gantry. A

Page 78 sur 132

Page 79: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

l'horizon : l'argent de la drogue, que des milliers de "fourmis" dans le monde convoient, placent, transfèrent, blanchissent en permanence, sous la surveillance des hommes de main du Cartel, dressés à tuer. Montages financiers, réseaux de passeurs, de tueurs et de conseillers, implacable hiérarchie : ce n'est pas seulement un fabuleux thriller que nous offre ici l'auteur de Money, Hannah, et Les Routes de Pékin. C'est aussi une enquête ultra-documentée. Et qui fait frémir.

1292 Si aimée, si seule Diva est une grande star du cinéma et du théâtre. Née dans une modeste famille du Sud, cette belle brune conquiert rapidement la gloire. Mais plus la comédienne accumule l'argent et les honneurs, plus la femme se retrouve seule.

Diva, dévorée par son travail, se laisse bientôt aller à de multiples aventures amoureuses : les unes avec des gens de son métier, d'autres sordides ou condamnées d'avance.

Un grand amour domine la vie de Diva : celui qu'elle voue à David Sullinger, metteur en scène de génie. Le couple s'adore, se quitte, se retrouve, à la joie des gaz' et s à scandale.

Malgré sa passion pour David, Diva de end un à un les degrés de la déchéance : alcool, drogue, disputes avec une famille alléchée par sa fortune. Mais le talent de la Star grandit encore dans le malheur, et son mythe se renforce auprès du public alors même qu'elle sombre

C'est une autre femme qui raconte ici la vie déchirée de Diva.

Une femme anonyme possédée, elle aussi, par le désespoir d'avoir perdu l'homme qu?elle aimait.

1293 Les plus beaux jardins de France

Evoque, à travers une visite guidée des 80 plus beaux jardins français, les parcs les plus célèbres, avec le jardin de Monet à Giverny, le parc de Villandry ou le Jardin des Plantes à Paris, ainsi que les jardins les plus secrets... Pour chaque jardin, son histoire, son créateur et sa composition.

1294 Histoires du Gapençais Pas de résumé - pas de biographie

1295 Le rivage des adieux La plus grande histoire d'amour de tous les temps" Voulez-vous que je vous dise une belle histoire d'amour et de mort ? " C'est par ces mots que commençait la plus éblouissante, la plus tendre et cruelle légende jamais racontée par les bardes dans les royaumes celtiques, celle de Tristan et Iseult.

Depuis son adolescence, Catherine Hermary-Vieille rêvait de cette oeuvre magique dont le thème fut si souvent repris, mais dont l'audace, la violence, les multiples péripéties restent curieusement méconnues. Respectant la trame primitive de l'intrigue classique, Le Rivage des adieux ressuscite passionnément la liaison adultère et tragique d'une très jeune reine, l'indestructible fidélité de son amant, les atermoiements pathétiques d'un roi trahi par son épouse et son neveu, harcelé par des barons perfides derrière les murailles d'une vieille forteresse battue par les flots de la mer d'Irlande.

Si, depuis l'aube des temps, l'amour reste une énigme, ne faut-il pas s'il survient, le recevoir avec bonheur, l'accepter comme le plus précieux des dons, même s'il s'avère parfois si difficile à vivre ? Par-delà leur impérissable passion, les amants immortels témoignent que seul l'amour peut transcender notre existence, faire basculer nos croyances, repousser les limites de nos horizons, nous faire même entrevoir des terres mystérieuses où s'accomplissent enfin les noces éternelles des corps et des âmes.

1296 Fanfan Alexandre Crusoé et Fanfan ont vingt ans lorsqu'ils se rencontrent pour la première fois. Il comprend très vite

Page 79 sur 132

Page 80: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

que cette fille imprévisible est la femme de sa vie et qu'elle l'aime ; mais il n'a pas le courage de tromper ou de quitter Laure avec qui il coule des jours paisibles. L'idée de marcher sur les traces de ses parents inconstants le panique. Il rêve de stabilité et redoute l'énergumène passionné qui sommeille en lui. En digne descendant de Robinson Crusoé, Alexandre se lance alors dans une aventure singulière : il décide de résister toujours au désir que lui inspire Fanfan et de ne jamais avouer sa passion afin de la soustraire à l'usure du temps. Faire la cour à Fanfan sans fléchir devient sa maxime. Elle est libre et non libérée. Sa désinvolture fascine Alexandre autant qu'elle l'affole. Amoureuse, elle usera de toutes les ressources de son imagination pour exacerber la concupiscence d'Alexandre, avec l'espoir de l'obliger ainsi à renoncer à sa résolution. Fanfan est le roman d'un jeune homme qui voulut prolonger éternellement les préludes d'un amour.

1297 Les vestiges du jour Majordome méticuleux, Mr Stevens parcourt la campagne anglaise en automobile. Le ton sur lequel il nous livre ses souvenirs et ses réflexions sur la dignité de sa fonction est, à l'image de son attitude vis-à-vis des événements, parfaitement retenu. Au gré des sous-entendus d'une langue délicieusement fluide et subtile, Ishiguro dresse, au-delà du portrait de toute une classe en déclin, le bilan d'une vie apparemment ratée. Dans ce roman mélancolique en demi-teintes, Booker Prize 1989, il révèle les failles d'un homme qui a refusé de reconnaître l'amour en Miss Kenton, ancienne gouvernante à qui il va rendre visite dans un ultime espoir inavoué. Malgré sa résistance aux changements, les choses ont sensiblement évolué. Darlington Hall appartient maintenant à un millionnaire américain, les positions de Lord Darlington durant l'entre-deux-guerres sont désormais vues d'un œil réprobateur et Miss Kenton a acquis une certaine lassitude. Maître du clair-obscur, Ishiguro ne tire pourtant pas de conclusion catégorique et laisse, en suspens, un infime espoir de bonheur à son personnage, enfin capable de pleurer et d'apprécier cette qualité de lumière qu'offre le jour déclinant, pas tout à fait disparu encore, qui traîne ses vestiges dans le ciel marin de la baie de Weymouth. --Sana Tang-Léopold Wauters

1298 Le bal du gouverneur Au collège de Nouméa, Théa Forestier n'est pas une élève comme les autres. Elle a quinze ans à peine. Mais sous sa robe à smocks, son visage lisse et sa frange bien nette se cache un petit carnassier cruel. Son frère et elle s'aiment à la vie, à la mort. Avec Isabelle Demur, sa meilleure amie, elles veulent tout partager. Tout, tout de suite. Ivre de sensations nouvelles, elle joue la passion, la haine, la souffrance, la peur, le plaisir. Elle humilie son amoureux, terrorise Isabelle. Cachée derrière les bougainvillées, elle espionne sa mère qui, tous les matins, disparaît pour d'étranges promenades à cheval. Chronique tumultueuse du monde des colonies à l'heure où la IVe République agonise, le Bal du Gouverneur en restitue la violence, la sensualité et les sortilèges. Vous y apprendrez les mille et une manières d'utiliser une bicyclette, la valeur inestimable des cagous - ces oiseaux qui aboient -, comment les cornes de nacre repoussent les requins-marteaux, comment une adolescente peut, seule, neutraliser un phare, comment on tue des bagnards" avant l'arrivée du ministre...et comment on peut - presque - mourir d'amour."

1299 Un artiste du monde flottant

L'artiste, c'est Masugi Ono, vieux maître de l'art officiel nippon, narrateur de ce livre, et le monde flottant, c'est le quartier des plaisirs de la vie nocturne qu'il a beaucoup fréquenté au temps de sa jeunesse. Aujourd'hui, il tente de donner un sens à sa vie il dialogue avec ses contemporains, dans le Japon de l'immédiat après-guerre et interroge son passé. Grâce au ton insidieux et indéfinissable du narrateur, ce livre exerce un charme envoûtant sur le lecteur. Discret comme un film d'Ozu, ce roman ressemble à du Proust revu et corrigé par Kawabata, la modernité en plus.

1300 Lumière pâle sur les Après le suicide de sa fille aînée, Etsuko, une japonaise installée en Angleterre, se replonge dans les

Page 80 sur 132

Page 81: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

collines souvenirs de sa vie. Peut-être l?explication du drame demeure-t-elle enfouie dans ce Japon qui, dans les années 50, se relevait des plaies de la guerre et du traumatisme de la bombe…

1301 Le rendez-vous d'Elchingen, le fils unique

M. Droit évoque ce que, du 3 septembre 1939 au 8 mai 1945, fut la Seconde Guerre mondiale pour l'adolescent puis le très jeune homme qu'il était alors.

1302 Les yeux noirs La biographie des trois filles du poète J. M. de Heredia est un tableau des moeurs artistiques et littéraires de la fin du XIXe siècle et de la première moitié du XXe. C'est aussi un authentique roman d'amour.

1303 Un souvenir Un souvenir. Ce n'est qu'un souvenir. Peu de chose en vérité pour Edouard qui, désireux de goûter à tout, s'est gardé libre sa vie durant. Pourtant ressuscité de ses cendres grâce à une vieille photo, ce souvenir, qu'Edouard croyait enfoui sous des montagnes d'autres souvenirs, refait soudain surface et lance un appel au secours pour que ne soient pas oubliés les élans passionnés de l'adolescence, les tendres échanges avec une frêle beauté. Cela se passait avant la guerre, à Westcliff-on-Sea, une station balnéaire de l'Essex, et ils étaient très jeunes, elle Sheila, lui alors surnommé Ted. Trop jeunes pour se dire toujours.

Quand, un demi-siècle plus tard, Edouard retrouve inchangés le ciel, la mer, la maison de la bien-aimée, le souvenir devient si douloureux à son coeur qu'il pense seulement à le fuir. Ce voyage sur des traces anciennes n'aura tout de même pas été inutile : dialoguant avec son passé, Edouard sait enfin que la vie a été généreuse avec lui : elle lui a permis d'aimer.

1304 Jours de colère Dans les forêts du Morvan, loin du monde, vivent bûcherons, flotteurs de bois, bouviers, des hommes que les forêts ont faits à leur image, à leur puissance, à leur solitude, à leur dureté. Même l'amour, en eux, prend des accents de colère - c'est ainsi par excès d'amour que Corvol, le riche propriétaire, a égorgé sa belle et sensuelle épouse, Catherine, au bord de l'eau - et la folie rôde : douce, chez Edmée Verselay qui vit dans l'adoration de la Vierge Marie ; ou sous l'espèce d'une faim insatiable, chez Reinette-la-Grasse ; ou d'une extrême violence, chez Ambroise Mauperthuis qui se prend de passion pour Catherine, qu'il n'a vue que morte, et qui s'empare de son corps, puis des biens de Corvol, enfin des enfants de Corvol. Il finira par perdre sa petite-fille Camille, le seul être qu'il ait jamais aimé, par excès d'amour, encore.

1305 Double extress Chronique d'un couple ordinaire, "Double express" explore, pas à pas, mot à mot, l'histoire de Chris et Véro, qui avaient vingt ans en 1968, et vivent leur vie dans une ville de province quelque part en France. La structure romanesque - un long dialogue - met en évidence l'ultime question :

Qu'as-tu fait de ta vie ?

Chris et Véro sont les témoins et les victimes d'une époque charnière. Encombrés de la morale des parents, ils répètent le même mode de vie... davantage blessés parce qu'ils sont persuadés que la liberté (sexuelle ?) est une bonne affaire et découvrent plus durement leur solitude.

Deux voix alternent pour dire un temps où l'homme ne croit plus aux lendemains qui chantent, dans un pays tout à fait convenable : la chance d'être nés ici, et maintenant, loin de la faim et de l'oppression.

Il y a eu la vie : mariage, boulot, deux enfants : une fille et un garçon, Anaïs et Hugo. Pour Chris, il y a eu Pat, le pote inséparable. L'enfance ne meurt jamais. Véro se souvient d'un dépucelage sans extase, Chris d'un homme qui le fit jouir vite et bien fait, puis se débina. Il faut bien que le corps exulte : la série des amants et des maîtresses. Mais Chris et Véro restent ensemble, après avoir cru, un temps, se détester, tant chacun devint pour

Page 81 sur 132

Page 82: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

l'autre l'image de l'échec, s'aiment à nouveau, d'un autre amour, sage et meurtri : nous vieillirons ensemble et la vie n'aura pas été foutue.

Il y a aussi Gabriel, d'origine russe, ambigu et beau, qui aurait quelques inclinations pour leur fils Hugo, lui-même plus tard homo, parce que la vie, c'est ça aussi pour un couple moyen : un pédé dans la famille.

Giudicelli décrit leur vie, dans un superbe souffle, de la naissance à la mort. Il réussit magistralement à tout montrer par le dialogue, sans digression ni commentaire, les seuls mots de tous les jours, l'infime part des pensées qui émergent, tronquées et truquées, dans la communication fragile d'un couple. L'histoire d'une génération.

Voici un brave couple « d'aujourd'hui » qui assure. Et il a bien fallu assurer quand Anaïs a manqué épouser un Arabe. Tout est rentré dans l'ordre : Anaïs, à son tour, a trois enfants dont des jumeaux et trompe son mari.

Et l'un des jumeaux d'Anaïs compensera, dans l'équilibre démographique, l'enfant que n'aura jamais Hugo qui est homosexuel, a failli être un grand pianiste et, lui aussi, après avoir traversé le monde en quête d'aventures et d'amours, se case avec un gay plus âgé que lui : un couple aussi... comme les autres ; ils tiennent une pizzeria aux Etats-Unis. Chris et Véro assurent.

Véro et Chris ont grandi dans l'amour du cinéma. Ils ont copié la vie. Mais la mort ne s'imite pas. Elle est foutrement personnelle et s'abat sur vous sans qu'on ait le temps de se dire : je t'aime. Les hommes n'ont-ils rien compris, vivraient-ils encore leur préhistoire ?

« Préhistoire » est le titre du livre que Chris n'a jamais écrit :

« Je raconterai toute ma vie là-dedans, de A jusqu'à Z. Ma jeunesse, mon métier, notre amour...

- Tu crois que ça intéressera les gens ?

- Si la vie d'un homme ne les intéresse pas, qu'est-ce qui les intéresse alors ? »

Christian Giudicelli évoque l'homosexualité comme une des composantes ordinaires de notre société : ni un drame social, ni une tragédie intime. "Double express" raconte la vie banale et ses mirages. Il suggère aussi une indicible détresse. Sans doute parce qu'il y est suggéré que la vie n'est rien, presque rien, rien que cela, et, qu'à chaque seconde, la vie est tout.

1306 La Suisse lave plus blanc

Les comptes bancaires suisses seraient-ils en passe de devenir transparents quant à l?origine de leurs propriétaires et des fonds qu?ils renferment ?

C?est ce que pourrait laisser penser la récente décision de la Commission fédérale des banques suisses (la CFB) qui enjoint désormais aux banques helvétiques de ne plus accepter l?anonymat pour les comptes bancaires, à compter du 1er juillet. Le formulaire « B » du règlement de la CFB qui doit disparaître cet été, permet en effet aux gérants de fortune, sociétés fiduciaires, notaires et avocats, de garder secrète l?identité de leurs richissimes clients auprès des banquiers. En vertu d?une circulaire datée du 25 avril dernier ce formulaire est désormais considéré par les autorités suisses, comme incompatible avec les nouvelles dispositions pénales sur le « défaut de vigilance » en matière d?opération financière, entrées en vigueur le 1er août 90 après les nombreux scandales politico-financiers qui ont secoué le pays ces dernières années (on se rappelle en effet la démission du ministre suisse de la justice - Elisabeth Kopp - en décembre 88 alors que son mari était compromis

Page 82 sur 132

Page 83: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

dans une affaire de narco-trafiquants).

Depuis cette date, le blanchiment de l?argent, issu du trafic de la drogue, est - du moins dans les textes - devenu un crime au regard de la loi helvétique.

Pour autant, cette modification va-t-elle empêcher les trafiquants de tout poil de blanchir leur argent sale en Suisse ? Ce n?est pas l?avis de Jean Ziegler, député suisse, qui considère que « les comptes numérotés » resteront pratiquement anonymes puisque leurs titulaires ne seront connus que par quelques directeurs de banques.

En effet, ce qui est présenté comme une mesure majeure destinée à lutter contre le trafic de drogue au niveau international, n?est ni plus ni moins qu?un « ravalement de façade » sans grande portée.

En effet, si les banques seront désormais tenues de connaître le nom de leurs déposants, elles ne devront les divulguer qu?en cas de demande précise d?entraide judiciaire par la justice d?un pays étranger et seulement si le délit dénoncé est puni par la loi suisse.

Or, dans le plus riche paradis fiscal du monde, ni le blanchiment des trafics d?armes ni l?évasion fiscale dans un autre pays, pour ne citer que ces deux exemples, ne sont passibles de quelque peine que ce soit. De plus, il est bien connu les moyens sont nombreux pour les trafiquants de changer des revenus accumulés grâce au trafic de cocaïne ou d?héroïne en stocks d?armes, en lingots d?or ou encore en formidables complexes immobiliers.

Par ailleurs des exceptions à la règle viennent encore s?ajouter à cette panoplie de possibilités laissées à la disposition des « gros bonnets ». Afin, nous dit-on, de respecter le secret professionnel des avocats et des notaires ceux-ci pourront refuser de décliner l?identité de leurs clients en cas de : paiement d?avances ou de frais de procédure, de valeurs relatives à un partage successoral, de valeurs relatives à la liquidation en cours d?un régime matrimonial ou pour certains comptes bloqués.

Voilà qui limite singulièrement la portée d?une mesure annoncée à grand fracas.

1307 Le roi des chiens Lâchez les chiens ! " tel est, en plein océan, l'ordre que donne à ses marins, au moment de l'abordage, le redoutable Kervella ; D'où le surnom de " roi des chiens " sous lequel il entrera dans la légende. Aristocrate, négrier, puis allié des esclaves lors de la grande révolte de Saint-Domingue, Guy-Victor Hellet de Kervella, par fidélité au roi, s'exile à Jersey en 1792. Mais la passion de la mer et l'ivresse du combat vont bientôt le ramener dans le giron de la Convention dont il deviendra le corsaire attitré et fortuné. L'auteur du grand succès Le Shangaïé, prix des Maisons de la Presse 1986, s'est plongé dans le monde des corsaires au temps de la Révolution pour écrire ce roman d'une destinée aussi étonnante qu'aventureuse.

1308 Le Horsain Les derniers curés vont disparaître dans les campagnes... " Métier d'curé, métier foutu ! " comme l'annonçait déjà rudement un berger cauchois au jeune abbé Bernard Alexandre qui allait rejoindre sa première paroisse - qu'il ne devait plus quitter depuis : Vattelot-sous-Beaumont. Mais ses paroissiens ne cessent d'opposer à leur curé une résistance souveraine... " Eglisiers ", les Cauchois ne demandent guère plus à leur curé que d'être un bon sacristain ; eux, s'accrochent de toutes leurs forces à leurs traditions : " A toujou été comm-cha... " Bernard Alexandre savait qu'il ne serait pas remplacé faute de vocations sacerdotales assez nombreuses. Il assiste au déclin de l'Eglise traditionnelle ; il espère de tout son cœur en une nouvelle Eglise plus restreinte, mais combattante, s'appuyant sur des laïcs responsables, agissant dans l'esprit des premiers chrétiens de l'Eglise

Page 83 sur 132

Page 84: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

primitive. Ce livre n'est pas seulement un témoignage. C'est aussi le regard attentif, privilégié et, souvent, plein d'humour d'un homme - qui est de surcroît un merveilleux conteur - sur la vie sociale de la Haute-Normandie profonde. Il jette sur cette province une lumière différente de celle de Maupassant, d'une acuité et d'une pénétration qu'il ne sera plus possible d'oublier.

1309 Fleurs sauvages (flor)

1310 Traversée de la Mangrove

A Rivière au Sel, en plein coeur de la forêt, on veille un mort, un homme qui est arrivé dans le village quelques années auparavant et dont on ne sait pas grand©chose. Est©il cubain ? Colombien ? A©t©il déserté ? Pourquoi est©il revenu en Guadeloupe ? Les réponses ne sont pas claires. Cependant peu importe la véritable identité de cet homme. Ce qui importe, c'est l'image que chacun des individus présents à la veillée garde de lui et les modifications subtiles ou essentielles qu'il a apportées dans leur vie. Dans le temps clos de cette seule nuit, au©delà de la petite communauté que l'on regarde, c'est toute la société guadeloupéenne d'aujourd'hui qui se dessine, avec ses conflits, ses contradictions et ses tensions.

1311 Le cimetière des fous Louise et Thomas, réfugiés dans un hangar, guettaient les voitures pour tuer le temps. L'attitude des occupants d'une voiture immobile les emplit de panique et ils finissent par se comporter en coupables. Par l'auteur de«Les Adieux».

1312 La boue " Une passion ronge cette ferme, une passion la dévore. On ne voit rien d'abord. On est innocent, on vient de la ville... " L'endroit, pourtant, est prédestiné : lieudit du Bois des Ombres. Depuis vingt-cinq ans, la rumeur court... Près du château en ruine, au bout du champ, un enfant est mort. Noyé dans le puits. Suicide ou accident ? L'affaire est bizarre. Bizarre aussi l'atmosphère qui règne là. Pour les deux vieux, rien de plus normal. Ils ont connu la guerre, la misère, l'ennui. Mais Jean, leur fils, pourquoi vit-il replié sur lui-même ? Comme maudit ! Quand le nouveau châtelain arrive, Jean a un éblouissement. Il sait qu'il va revenir à ses premiers jeux. Jeux interdits. Scandaleux. Avant, il y avait la honte. Maintenant, on va remuer la boue...

--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

1313 Le cinqième enfant Pour Harriet et David, couple modèle, qui a fondé une famille heureuse, l'arrivée du cinquième enfant inaugure le temps des épreuves. Fruit d'une grossesse difficile, anormalement grand, vorace et agressif, Ben suscite bientôt le rejet des autres enfants, tandis que les parents plongent dans la spirale de l'impuissance et de la culpabilité. La romancière du Carnet d'or, prix Médicis étranger 1976, mêle ici de façon impressionnante réalisme et fantastique, dans et fantastique, dans une fable cruelle qui met à nu l'envers et le non-dit des relations familiales.

1314 Le général dans son labyrinthe

8 mai 1830.

Le général Bolivar, escorté de sa suite, quitte Bogota après avoir renoncé au pouvoir. Il ne lui reste que quelques jours à vivre. Tout en descendant le fleuve Magdalena, le " Libertador " sud-américain revit ses combats, ses triomphes, ses démesures et ses échecs. La Colombie, le Pérou, le Venezuela, l'Equateur ; la Bolivie sont indépendants, mais son rêve d'unification du continent a échoué, miné par les rivalités et les trahisons.

Pour évoquer ce destin hors du commun, l'auteur de Cent Ans de solitude, prix Nobel de littérature 1982, mêle la fiction à l'histoire, l'épopée au quotidien, la réalité au cauchemar. Sous sa plume le héros historique

Page 84 sur 132

Page 85: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

devient le symbole, celui de l'homme confronté à l'Histoire et au Temps en un duel prométhéen.

1315 Les visiteurs de l'ombre Pendant 36 ans, il a traqué espions nazis, cadres du FLN, taupes de l’Etat français, agents de l’Est : Marcel Chalet, patron de la DST de 1975 à 1982 et le père de l’une des plus retentissantes affaires d’espionnage de la Guerre froide, l’opération "Farewell", est décédé à l’âge de 88 ans.

L’écrivain Thierry Wolton, auteur avec Marcel Chalet du livre "Les Visiteurs de l’ombre" (Grasset, 1990), a précisé mardi à l’AFP que Marcel Chalet est décédé dans la nuit de dimanche à lundi à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine).

Dans cet ouvrage, Marcel Chalet avait raconté "Farewell", nom de code de l’opération durant laquelle un officier soviétique du KGB avait livré à la DST en 1981 et 1982 des milliers de documents sur l’espionnage soviétique et les noms de près de 500 espions ou agents du KGB en Occident.

Selon Thierry Wolton, Marcel Chalet était le seul directeur de la DST (Direction de la sécurité du territoire, devenue DCRI) à avoir fait toute sa carrière dans ce service de contre-espionnage, traditionnellement dirigé par un préfet.

Né le 7 novembre 1922 à Blesle (Haute-Loire), ce fils de directeur d’école obtient une licence de lettres et entre à la DST en 1945 comme commissaire. Là il va faire la chasse aux espions et tortionnaires de la Gestapo et aux collaborateurs.

Il va ensuite traquer les cadres clandestins du FLN durant la guerre d’Algérie (1954-1962) ou les taupes comme Georges Pâques, ce haut fonctionnaire français condamné en 1963 pour espionnage au service de l’URSS. Mais l’essentiel de son activité à la DST portera durant 30 ans sur la lutte contre les réseaux implantés par le KGB et le GRU (service de renseignements de l’Armée Rouge).

Marcel Chalet "était un homme élégant et cultivé, qui parlait l’anglais couramment", a dit à l’AFP Raymond Nart, ex-numéro deux de la DST, qui a dirigé de bout en bout le dossier "Farewell", nom de code de Vladimir Vetrov, et qui était l’un des seuls à connaître son identité avec Marcel Chalet.

Vladimir Vetrov, officier soviétique du KGB, avait remis à la DST en 1981 et 1982 quelque 3.000 documents sur l’espionnage soviétique en Occident, dont les noms de près de 500 espions ou agents du KGB dans les pays occidentaux. Il fut démasqué et exécuté en 1985.

Cette affaire d’espionnage, unique dans les annales, avait permis aux Américains de mesurer le retard des Soviétiques dans la course aux armements et dans le domaine technologique. Marcel Chalet était revenu sur cette affaire dans "L’histoire des services secrets français" (4 épisodes diffusés en février par France 5).

A la suite de ces révélations transmises, dès 1982, à Ronald Reagan par le président socialiste François Mitterrand, le président américain avait lancé en mars 1983 le programme de "Guerre des étoiles" (détection et destruction de missiles balistiques) marquant la supériorité définitive de la technologie américaine sur l’URSS.

Dans "Les visiteurs de l’ombre", Marcel Chalet estimait que "les Français ont le droit de savoir, mieux qu’on le leur a permis jusqu’à maintenant, ce qu il faut faire pour se défendre contre les périls venus de l’extérieur".

En quittant son poste de directeur de la DST, le 4 novembre 1982, Marcel Chalet avait lancé un triple appel : "Ayez confiance en la DST ; donnez-lui les moyens de son action ; et surtout ne changez pas son nom de

Page 85 sur 132

Page 86: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

+surveillance du territoire", elle est là en effet pour veiller à la sécurité des Français".

1316 Quand j'étais capitaine Le capitaine, ici, c'est Léa.Une veuve d'officier des bataillons d'Afrique qui n'a rien oublié de ses campagnes. Son ennemi le plus cher, c'est Henri, conteur intarissable qu'elle va entraîner avec elle et les enfants dans une véritable guerre de tranchées en miniature.

Beaucoup d'amour et de tendresse baignent ces pages pleines de nostalgie ou la vieillesse et l'enfance sont très étroitement mêlées. Deux âges qui savent si bien se retrouver quand il s'agit de raconter et d'amuser.

1317 Le fou de Malicorne Pierre Miquel (1930-2007) aura mis sa vie entière au service de l'Histoire, s'efforçant toujours de la rattacher aux passions des hommes qui la font ou qui en subissent les caprices. Professeur à la Sorbonne, homme de radio et de télévision, auteur d'une oeuvre considérable - plus de cent livres -, l'historien préféré des Français était aussi un romancier attentif aux aventures individuelles dont la somme forme le destin d'un peuple.

La guerre, qu'il connut adolescent dans Paris occupé, est le personnage principal de ces trois romans, qui composent une chronique de la France meurtrie, mais offrent aussi une réflexion sur les conflits de classes et de générations. Dans La Lionne de Belfort, c'est une femme du peuple qui vient compromettre l'amitié d'armes nouée en 1917 entre deux soldats, l'un sous-officier aristocrate, l'autre paysan lorrain... En 1943, dans Le Fou de Malicorne, le sang de la jeunesse sépare le père et le fils, le poilu de Verdun et le maquisard d'Auvergne - région natale de Pierre Miquel. Mais rien ne pourra séparer, dans le Paris de 1944 qui ovationne le maréchal Pétain, les amoureux du Magasin de chapeaux, Frédéric le juif allemand et Aïcha la Marocaine...

D'une guerre à l'autre, la plume de Pierre Miquel brosse avec verve le portrait d'hommes et de femmes saisis dans la tourmente de l'Histoire.

1318 Par action et par omission

En vacances sur la côte du Norfolk, l'inspecteur Dalghesh compte bien oublier Scotland Yard pour quelque temps. Il se promène, fait connaissance avec les personnalités de l'endroit, le directeur de la centrale nucléaire voisine, l'écologiste qui depuis sa caravane anime la "résistance", et d'autres encore. Et il n'a aucune envie de se préoccuper de l'Étrangleur qui sévit dans la région. Mais voilà qu'au cours d'une promenade il découvre lui-même un cadavre portant la "signature" de l'Étrangleur une mutilation particulièrement macabre. Or le criminel, on l'apprend presque aussitôt, s'est suicidé avant que ce dernier meurtre n'ait été commis…

1319 La Machine " Léonard attendrait que sa mère soit couchée pour la tuer.

Il la tuerait dans son lit. Bientôt... ". L'incroyable est parfois possible...Le génie scientifique de Marc Lacroix lui inspire une expérience sans précédent qui nous amène au bord du fantastique, et au comble de l'horreur. Un suspense inouï, un hallucinant drame humain - et une formidable machine littéraire.

1320 Le grand cahier Dans la Grande Ville qu?occupent les Armées étrangères, la disette menace. Une mère conduit donc ses enfants à la campagne, chez leur grand-mère. Analphabète, avare, méchante et même meurtrière, celle-ci mène la vie dure aux jumeaux. Loin de se laisser abattre, ceux-ci apprennent seuls les lois de la vie, de l?écriture et de la cruauté. Abandonnés à eux-mêmes, dénués du moindre sens moral, ils s?appliquent à dresser, chaque jour, dans un grand cahier, le bilan de leurs progrès et la liste de leurs forfaits.

Le Grand Cahier nous livre une fable incisive sur les malheurs de la guerre et du totalitarisme, mais aussi un véritable roman d?apprentissage dominé par l?humour noir.

Page 86 sur 132

Page 87: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Autre quatrième de couverture:

Klaus et Lucas sont jumeaux. La ville est en guerre, et ils sont envoyés à la campagne, chez leur grand-mère. Une grand-mère affreuse, sale et méchante, qui leur mènera la vie dure. Pour surmonter cette atrocité, Klaus et Lucas vont entreprendre seuls une étrange éducation. Dans un style enfantin et cruel, chaque événement de leur existence sera consigné dans un « grand cahier ».

« Nous ne voulons plus rougir ni trembler, nous voulons nous habituer aux injures, aux mots qui blessent. »

« Un roman magnifique sur le déracinement, la séparation, l'identité perdue et les destins brisés dans l'étau totalitaire. »

1321 Le cercle s'est refermé Abel Brodersen est un être mystérieux - s'est-il marié aux Etats-Unis, a-t-il là-bas ? - et il le restera jusqu'à ce que l'on comprenne que s'il agit comme il le fait, c'est par indifférence (maître mot de ce livre), aux valeurs, aux ambitions qui motivent la conduite des autres. Tourneront autour de lui des femmes, la douce et volage Lili, l'inquiétante Lolla, la capricieuse Olga, mais en vain, car Brodersen est incapable d'avoir les réactions qu'elles cherchent à provoquer. Et s'il se fait gruger, voler, cela ne l'empêchera pas de vivre en accord avec ce qu'il est, quitte à devenir un hère méprisable aux yeux de cette société tant haïe par le prix Nobel.Le personnage central du Cercle s'est refermé ne ressemble pas aux héros que l'on a rencontrés dans Pan ou la Faim. Si l'on retrouve certains traits, les rêves échevelés, les amours fantasques ainsi que le mépris vis-à-vis de l'argent et de la nécessité d'avoir une situation pour être bien vu, ce livre prend le contre-pied de ceux qui l'ont précédé.Ce roman, le dernier du Knut Hamsun, publié pour la première fois en France, est un chef-d'oeuvre. Portrait d'une époque, d'une région de la Norvège, il reste, grâce à Abel Brodersen, criant de modernité. Jamais encore l'auteur de Mystères n'avait porté aussi loin son regard ironique sans illusions sur la nature humaine, sur l'agitation forcenée des hommes ; jamais auparavant n'avait-il exprimé aussi totalement sa vision amère du monde, monde qu'il sentait l'avoir rejeté et dont il s'était exclu.Né en 1859, en Norvège, Knut Hamsun était fils de paysanset autodidacte. Il émigra aux Etats-Unis à deux reprises,puis revint en Norvège où, en publiant la Faim, il acquit une notoriété internationale.Il obtint le prix Nobel en 1920. Il mourut en 1952.

1322 La petite marchande de prose

Clara qui se marie en blanc avec un directeur de prison de 40 ans son aîné, Benjamin qui démissionne pour la cinquantième fois, la Reine Zabo qui le rattrape pour la cinquante-et-unième et Julius, le chien, qui promène sa sagesse toute langue dehors : la routine, en quelque sorte, pour la tribu Malaussène ! Mais voilà que le mariage déraille. Et Benjamin se retrouve embarqué dans une nouvelle histoire à dormir debout, l'une de ces histoires qu'il aime lire à toute sa tribu réunie en cercle autour de lui, le soir avant de dormir. Sauf que cette fois, tout est vrai...

Après Au bonheur des ogres et La Fée carabine, Daniel Pennac nous offre quelques heures de bonheur supplémentaires en donnant une suite aux aventures de la tribu de Belleville : elle nous envahit comme une drogue et on a de la chance si l'on parvient à s'en tenir à une seule lecture ! On murmure même que certains lecteurs lisent en boucle la saga en attendant la suite : heureusement qu'elle ne tarde jamais trop longtemps... Merci Monsieur Malaussène ! --Karla Manuele

1323 Le collectionneur de Venise

Un jeune Vénitien, Angelo Torcellan Dabalà, découvre sur l'écran du cinéma de son quartier le visage d'une star, Giorgia Demeter. Il en tombe éperdument amoureux, comme seul peut l'être un enfant de douze ans. Cette

Page 87 sur 132

Page 88: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

passion va commander sa vie.

Angelo quittera sa ville natale et traquera Giorgia à travers le monde. Pour posséder cette femme, il ira jusqu'à voler. Il créera même des marionnettes à leur image pour tenter de vivre à travers elles l'impossible accomplissement de son amour.

Ces deux destinées dissemblables finiront par s'entremêler et se fondre dans un don de soi plus fort que la mort.

Dans ce roman de la gloire et de la solitude, sur fond de théâtre et de cinéma, entre Venise, Bayreuth et les rives sauvages du Pacifique, on retrouve, magnifiée, la poignante sincérité qui, avec Vladimir ou le vol arrêté, a valu à Marina Vlady la reconnaissance d'un très large public.

1324 Les dames du faubourg (1)

Faubourg Saint-Antoine. Jean Diwo y est né et il raconte le fabuleux roman de cette grande artère parisienne où les chariots de l'Histoire n'ont cessé de rouler. Abbesses de Saint-Antoine-des-Champs, artisans, nobles, bourgeois, tous sont soudés par l'amour du bois, matériau noble et magique. Un roman chargé d'amour, de drames et de joies, parce que les hommes et surtout les dames du Faubourg ne sont pas moroses.

1325 Les dames du faubourg (2)

Eté 1789.

Quartier chargé d'histoire, le faubourg Saint-Antoine entre en Révolution. La fin de l'Ancien Régime frappe douloureusement le monde des ébénistes dont Les Dames du Faubourg avait conté la naissance. La vieille abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, sa gardienne tutélaire, disparaît dans la tourmente. Mais il faut que la vie continue. La belle Antoinette de Valfroy, restée seule avec la petite Lucie, Ethis, jeune héros de la Bastille, et Marie, chacun essaye de tenir, de vaincre l'angoisse que la Grande Terreur distille plus tard comme un poison.

Passent la Révolution, puis le Consulat, arrivent l'Empire et les nouvelles générations. A travers ses personnages anciens et nouveaux, à travers leurs chagrins, leurs joies, leurs amours, Jean Diwo fait revivre ici, au quotidien, trente années de l'épopée de la vieille communauté du meuble : ébénistes, menuisiers ciseleurs, doreurs de tous bois...

1326 Les dames du faubourg (3)

Eté 1789. Quartier chargé d'histoire, le faubourg Saint-Antoine entre en Révolution. La fin de l'Ancien Régime frappe douloureusement le monde des ébénistes dont Les Dames du Faubourg avait conté la naissance. La vieille abbaye de Saint-Antoine-des-Champs, sa gardienne tutélaire, disparaît dans la tourmente. Mais il faut que la vie continue. La bel Antoinette de Valfroy, restée seule avec la petite Lucie, Ethis, jeune héros de la Bastille, et Marie, chacun essaye de tenir, de vaincre l'angoisse que la Grande Terreur distille plus tard comme un poison. Passent la Révolution, puis le Consulat, arrivent l'Empire et les nouvelles générations. A travers ses personnages anciens et nouveaux, à travers leurs chagrins, leurs joies, leurs amours, Jean Diwo fait revivre ici, au quotidien, trente années de l'épopée de la vieille communauté du meuble : ébénistes, menuisiers, ciseleurs, doreurs de tous bois…

1327 Rue des Bons Enfants En cet été1922 le soleil ruisselle sur Marseille. La foule se presse parmi les palais hindous de l'Exposition coloniale. C'est là, sur un manège, que se rencontrent Pascal et Séraphine. Ils ont huit ans.

Ils grandissent, s'aiment, se quittent, se retrouvent. La guerre surgit, l'Occupation déchire la France, collaboration, trafics, destructions. Un monde s'achève, un autre commence, mais il reste au couple le refuge de toujours, la vieille rue au centre de la cité meurtrie : la rue des Bons-Enfants.

Page 88 sur 132

Page 89: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Cet hymne tendre et coloré à la ville de son enfance a valu le prix des Maisons de la Presse 1990 au romancier de E = MC2, mon amour et de Werther,

ce soir ...

1328 L'allée des tilleuls Le roman « Les grappes sauvages » a été réédité en 1990 sous le titre « L’allées des tilleuls » (éditions Hermé, ISBN : 2866651154) dans une version définitive qui insère, entre chaque chapitre, le journal de Catherine Chauffin.

Maurice Périsset a fait de l'homosexualité le ressort de « Deux trous rouges au côté droit ». Sans être le moteur de l'intrigue, ou même au centre de l'univers dépeint, la tendresse discrète de deux jeunes hommes illumine par instants « Les grappes sauvages »...

« Qui avait donc jamais parlé de bonheur et d'amour ? » (p. 232)

Olivier et Catherine, la quarantaine tous les deux, ont restauré de leurs mains une ferme du Haut-Var ; ils y vivent une vie sans histoire. A un amour tranquille a succédé une affection routinière faite de petits renoncements, de petites concessions, de petites compromissions : l'habitude est devenue vertu.

Seule source de liberté et de joie dans cette vie de couple désormais sans surprise, leurs deux enfants : Gilles, seize ans et Sophie, sept ans.

Mais quels points communs ont-ils avec ce Gilles, intransigeant et réticent, en qui ils se reconnaissent sans se retrouver cependant ?

Ils iraient l'un et l'autre vers une vieillesse monotone si des grains de sable n'enrayaient soudain le mécanisme inexorable de leur désunion : l'irruption de Guillaume, un ancien compagnon d'Olivier, avec qui il a combattu en Algérie, la découverte faite par Catherine de certaines lettres compromettantes pour son mari.

Et si Olivier n'était pas cet homme fort, invulnérable et intransigeant qu'adolescente elle admirait plus qu'elle n'aimait ? Le doute s'installe : quelle a été exactement la conduite d'Olivier quand il « pacifiait » les Aurès ? Le destin va répondre à sa place en brouillant les pistes.

Distillant les enchantements de la campagne, et tout le drame d'un couple soudain déchiré par un chantage, Maurice Périsset s'attache aussi – en un mélodieux contre-point – à l'amitié qui existe entre Gilles, et Michel, l'employé de ses parents, son aîné de deux ans.

Entre les deux garçons, c'est une fascination contenue, riche de secret et de poésie, née avec les mystères de la nature.

« Souvent, la nuit, Gilles avait eu envie de rejoindre Michel tant la solitude morale aussi bien que physique lui était intolérable, mais cela n'était pas possible parce que les barrières que son imagination dressait entre eux et qui n'existaient cependant pas, lui paraissaient infranchissables.» (p. 150)

« Les grappes sauvages » est un roman plein de péripéties et de tendresse, avec la quête de l'espoir rebelle et de l'odeur d'eau vive qui l'accompagne.

Page 89 sur 132

Page 90: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Ce roman, âpre et prenant, confirme qu'il y a des plaies qui restent ouvertes, malgré le silence...

1329 Capitaine de la Calypso A 20 ans Albert Falco ne possède qu'une formidable passion de la mer et des rêves d'évasion plein la tête.

A 60 ans il rassemble pour nous dans ce livre ses souvenirs. Simple plongeur, chef de mission et enfin Capitaine de la calypso, bateau mythique de Jacques Yves Cousteau.

Nul n'a exploré autant d'épaves, accompli autant de plongées sous toutes les mers et océans du monde.

Ce livre est passionnant et nous fait découvrir le destin flamboyant d'un homme attachant qui est un de nos plus grands marins modernes.

1330 Mémoires Les Mémoires d'Andreï Sakharov déroutent. Dans les genres littéraires, les mémoires occupent une position bien établie : elles sont autant témoignage que construction d'un personnage, celui du « je » qui raconte. Or l'ouvrage de Sa- kharov est le récit d'une vie, relatée avec

exactitude et minutie. A aucun moment, l'auteur n'est effleuré par le souci de se forger une image. Sakharov se présente comme un homme parmi d'autres hommes. Son travail scientifique le passionne mais ne lui confère, à ses yeux, aucune « exceptionnalité ». Sans doute y a-t-il là un élément d'explication de l'immense prestige de Sakharov : sa simplicité, son bon sens, son attention aux réalités soviétiques quotidiennes. L'ouvrage est démystificateur dans la mesure où Sakharov ne se pose jamais en savant face à la société : il n'est qu'un individu qui, peu à peu, prend conscience des problèmes soviétiques. Ainsi le livre décrit-il l'univers orwellien de l'époque stalinienne. Sakharov passe près de vingt ans dans « l'Installation », lieu quasi mythique où se poursuivent les recherches thermonucléaires. L'activité scientifique est prise dans les réseaux de la police. Sakharov rencontre Beria. D'où cet étonnant dialogue (p. 169) : — Beria : « Peut-être avez-vous des questions à me poser ? » — Sakharov (ne sachant trop quoi demander) : « Pourquoi nos projets, nos études se réalisent-ils aussi lentement ? » — Beria : « C'est parce que notre recherche scientifique manque de support industriel... » Beria était donc aussi un analyste pragmatique ! Sakharov ne s'éloigne jamais du réel. Il rappelle qu'il a connu des moments très heureux sous Staline. De même, évoquant la controverse entre Oppenheimer et Teller à propos du développement de l'arme thermonucléaire, Sakharov se refuse à juger, comprenant à la fois la démarche du premier pour stopper la course aux armements et l'inquiétude du second devant la menace soviétique. Sakharov ne voit pas dans le savant un homme plus lucide que les autres. A cet égard, ses remarques sur la stratégie nucléaire frappent par leur réalisme, par l'absence de tout moralisme abstrait. L'évolution de Sakharov s'opère à travers des lectures, des événements, des prises de position : connaissance de la période stalinienne, contacts avec des mouvements dissidents, découverte des problèmes écologiques... Jamais Sakharov ne revendique une prééminence quelconque ; il se veut le maillon d'une chaîne. En cela, il paraît très proche des porte-parole de Tolstoï dans ses romans (en particulier Pierre Bezoukhov dans La guerre et la paix) : il est un homme pris dans le flux d'histoire, refusant tout ce qui le distingue, considérant que le seul héroïsme consiste à accepter sa condition et à faire preuve de fraternité. La douceur obstinée, la rigueur de Sakharov ne sauraient que s'opposer au prophétisme de Soljénitsyne. Les pages consacrées à la rencontre des deux hommes (pp. 466-471) sont aussi sobres que le reste du livre. Soljénitsyne rejette à la fois le communisme et l'Occident et « sous-estime l'importance et la nécessité d'une approche mondiale, universelle des grands problèmes cardinaux de l'époque actuelle » (p. 469) ; Sakharov croit que « la société qui s'est formée en Occident est fondamentalement saine et dynamique, qu'elle est capable de surmonter les difficultés qu'apporte sans cesse la vie » (p. 469). Le débat russe est toujours là : d'un côté, l'exaltation de la Sainte-Russie, troisième

Page 90 sur 132

Page 91: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Rome, désignée par sa souffrance ; de l'autre côté, le désir de faire de la Russie une nation enfin comme les autres, acceptant la modernité et la démocratie. Les décennies soviétiques n'ont donc été qu'une parenthèse. Et l'Occident ne peut que souhaiter la victoire d'hommes comme Sakharov. Philippe MOREAU DEFARGES

1331 Marie des brebis Marie ne connaissait pas la date exacte de sa naissance. Johannes, le vieux pâtre de Maslafon, l'avait trouvée endormie parmi les brebis un matin d'automne 1901. Il la baptisa « Marie des brebis » et l'aima comme sa fille. Près d'un siècle plus tard, cette même Marie, en sa grande vieillesse, confie sa vie à Christian Signol. Il l'écoute avec passion et nous offre un livre qui fleure bon le laurier sauvage des Causses, le miel et l'orange de Noël. L'existence de Marie, toute simple et modeste, rythmée par les saisons et les bouleversements de l'histoire, est une formidable leçon de courage et d'humanité, comme si parfois la vérité n'était jamais aussi juste que dans la bouche des plus humbles. Également chez Pocket : Les amandiers fleurissaient rouge, Les chemins d'étoiles, L'enfant des terres blondes, Adeline en Périgord, Le pays bleu (2 tomes), La rivière Espérance (3 tomes) et Antonin paysan du Causse.

1332 Conflits de famille "Il n'y a peut-être aucune autre époque relativement courte de l'histoire américaine qui ait été aussi riche en possibilités littéraires pour les bons romanciers réalistes que ces années de fin de guerre au Viêt-nam, lorsque des arrangements privés particulièrement convenus et une piété répressive ont commencé à céder du terrain face aux appétits nouveaux de la libido et aux énergies coupables ; pendant quelque temps, il a même semblé que les institutions communément acceptées de l'ordre et de la vertu allaient s'effondrer d'elles-mêmes. C'est ce genre de révolte morale qui est le sujet de l'excellente comédie d'Alison Lurie sur les conflits de famille. Miss Lurie ne manque ni de dents ni de griffes, mais jamais elle n'était tombée jusque-là sur une occasion historique et une série de circonstances aussi proches de son tempérament antiromantique. Pour moi, c'est son meilleur livre."

1333 Le voile du silence Une jeune Kabyle se voit condamnée à mort par sa famille, parce qu'elle a pris un Français pour compagnon et conçu un enfant avec lui. Cela se passe à Paris en 1987 et la victime de cette « expédition punitive" n'est autre que l'auteur de ce livre, fondatrice du groupe musical bien connu Djurdjura.

Autour de ce témoignage hallucinant, Djura nous entraîne des montagnes de Kabylie aux cités d'urgence pour immigrés, dans un monde où le déracinement culturel va de pair avec un incroyable archaïsme de la condition féminine.

Un document saisissant, qui recoupe des thèmes d'une brûlante actualité dans la France et l'Europe contemporaines.

1334 Les Hautes Alpes traditionnelles (1)

Les hautes Alpes traditionnelles- 3 volumes:

tome 1 fetes,croyances et savoirs populairees,chansons,proverbe et contes,mobilier et costumes,

Tome 2 le folklore de la nature,sorcellerie,magie et medecine populaire, contes et chansons,legendes et jeux,mobilier et architecture

1335 Encore heureux qu'on va vers l'été

Parce que la maîtresse de français , débutante, de cette cinquième D de banlieue, leur a rappelé pour la troisième fois qu'ils étaient des échecs, tous les enfants de la classe se lèvent, sortent de l'école, et s'en vont dans la campagne.

1336 Le trajet Prix Fémina 1976, Le trajet de même que le premier roman de Marie-Louise Haumont Comme ou la journée

Page 91 sur 132

Page 92: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

de Madame Pline relatent l'aventure quotidienne d'une femme dont la vie est tout sauf une aventure. . Dans Le trajet, la vie de l'héroïne a trois cadres : le voyage en car matin et soir, même heure, mêmes voyageurs; la vie de bureau avec des collègues femmes plus ou moins évoluées et des chefs maniaques; le pavillon de banlieue avec un mari sympathique et très effacé... Cette femme poursuit dans sa vie quotidienne, exemple de monotonie parfaite, le rêve d'une vie sans imprévu. Le moindre changement à son organisation patiemment échafaudée est vécu comme une contrariété presque insupportable. Mais la contrariété perçue et observée est commentée avec une curiosité et un intérêt particulièrement vif. L'héroïne nous dit sans cesse qu'elle déteste l'imprévu, l'aventure, le désordre et en fait on a l'impression qu'elle n'attend, inconsciemment, que cela. Et, quand elle se trouve confrontée avec un quelconque imprévu, elle le vit avec beaucoup de curiosité et de passion. Une autre chose frappante à la lecture du Trajet et qui existait aussi dans Comme ou la journée de Madame Pline c'est le retrait dans le rêve de l'héroïne. Dans Le trajet par exemple, elle a un mari photographe, être réel et bien vivant, mais qui aussitôt endormi le soir est effacé de sa vie et remplacé par un héros de son enfance qu'elle appelle d'Artagnan et qu'elle croit voir sortir chaque soir d'une vieille armoire familiale... Que veulent dire ces fantasmes 7 De toute façon ils permettent le retrait de sa propre responsabilité dans la vie quotidienne. Tous ces gestes d'automate supportés grâce au défoulement dans un rêve construit à ses propres dimensions ne sont- ils pas l'invite à peine déguisée à une passivité totale, à une non-prise en charge de sa propre vie. Ces gestes symbolisent aussi un camouflage d'un creux, d'un vide, ressenti comme tel, mais qu'on n'a pas le courage de voir en face.. .

1337 Le petit garçon La Villa, à l'écart d'une petite ville du sud-ouest de la France, ressemble, avec son immense jardin, à un paradis où rien ne peut arriver. C'est bien ce qu'avait voulu le père, un homme juste et sage. Voyant approcher la guerre, il avait quitté Paris pour mettre sa jeune femme et leurs sept enfants à l'abri. Mais quand déferlent les années quarante, le malheur atteint les univers les plus protégés. Bientôt, la Villa se peuplera d'étranges jardiniers et cuisinières. Ce sont des hommes, des femmes, des enfants traqués, en danger de mort. Puis les Allemands vont arriver et violer le sanctuaire.

La paix revenue, le père sacrifie repos et confort ; il arrache ses enfants à leur paradis afin de mieux assurer leur avenir.

Cette histoire est vue par un enfant. Il traverse des tragédies et rencontre des solitudes, il connaît l'enchantement de la découverte de la vie, la nature. Jamais le petit garçon n'oubliera l'imposante figure de ce père au passé mystérieux ; cette mère qui semble une grande s?ur ; Dora la juive allemande qui feint d'être muette ; Sam, le jeune prof aux manières insolites ; et les jambes gainées de soie de la jolie Madame Blèze...

Sur le même ton limpide de sincérité, l'auteur de L'étudiant étranger nous livre un portrait de la province, une vision de la famille, le tableau nostalgique d'une enfance.

1338 Leçons particulières Rien de plus éloigné de la complaisance narcissique de l'autobiographie que ce livre de souvenirs, puisque le propos de Françoise Giroud est de payer ses dettes. A l'âge où l'on se dit: " Qu'ai-je fait de ma vie? ", on s'aperçoit que ce sont les Autres qui vous ont formé et parfois déformé, qu'on leur doit qui l'on est, pour le meilleur et pour le pire, qu'une existence, ce sont des rencontres avant d'être des événements. Une série de " leçons particulières " que l'on reçoit malgré soi. " Qui m'a donné quoi? " Ainsi s'est-elle interrogée. " Qui m'a fourni des modèles et des contre-modèles, des enseignements et des contre-enseignements, qui m'a laissé son empreinte et quelquefois sa cicatrice, que m'a-t-on donné, que m'a-t-on transmis que j'aimerais transmettre à mon tour selon la loi de la vie? " Paradoxalement, ce livre tourné vers autrui, écrit à mi-voix, est aussi le plus

Page 92 sur 132

Page 93: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

personnel des récits de Françoise Giroud, comme si elle s'autorisait, cette fois, l'émotion, le regret, la blessure.

1339 L'aimé Aux côtés d'Anne Cheynet, de Jean Lods et de Jean-François Samlong, le romancier Axel Gauvin marque le renouveau de la littérature réunionnaise. Professeur agrégé de sciences naturelles, il est un fervent militant de la culture réunionnaise et de la promotion de la langue créole. Ses romans s'inspirent de la vie quotidienne et tentent de faire un inventaire et de sauvegarder ce qui fait la spécificité de la Réunion. Dans Faims d'enfance (1987), il situe son action à l'intérieur de l'école d'un village isolé sur les Hauts de l'île et décrit les réactions d'un jeune garçon d'origine tamoule face à tous les aspects de la société réunionnaise. Le talent littéraire de Gauvin éclatera dans L'Aimé (1990) une histoire d'amour entre une vieille dame, Margrite Bellon, et le petit Aimé recueilli dans la tourmente d'un jour de cyclone et ramené à la vie par la tendresse et l'affection d'une grand-mère pourvoyeuse de bonheur.

Margrite les trouvait beaux, tous les trois, sans exception : Aimé, Grand-père, Gaby...

Aimé d'abord, qui, malgré la crainte de Grand-mère de lui voir attraper le refroidissement, avait plaqué à l'eau ses cheveux - questions de les croire bien lisses. Aimé dans sa chair requinquée, ses articulations libres, son costume neuf - le moment était venu et l'occasion bien bonne pour que Grand-mère lui fasse couper sa première fierté de culotte longue... (...)

Assise sous son manguier, Margrite trie son riz. Quand on dit : Margrite trie... sa main trie, sa main trouve seule, se pose seule sur le dernier paddy, le caillou qui - blanc de silex - voudrait se faire passer pour grain, la paille rare, l'ivraie fréquente. Tandis que la main trie, l'esprit est par hausses, baisses, cabosses et bas-fonds.

1340 La paresseuse Il la rencontre lors d'un séjour linguistique en Angleterre, dans les années soixante. Cynthia, jeune fille blonde, sera son premier et grand amour, celui qui vous colle à la peau la vie durant. Eternelle adolescente, instable et fascinante, la belle l'hypnotise. Elle veut, puis ne veut plus... Cynthia, l'indolente, sera sa " paresseuse ".

1341 Rire et pleurer Michel Zednik rentre de voyage. Son appartement est vide, sans meubles, sans femme, sans enfants. Il est anéanti. Etre biologiste ne l'avance à rien ! Seul et très perturbé, il finit par se retrouver en plein été sur un ferry-boat entre l'Espagne et l'Italie. A bord, il fait la connaissance d'Ursule, une jeune femme qui l'entraînera dans un monde de malfrats qui n'existent peut-être que dans sa tête à elle. Enfermé dans une chambre d'hôtel, hanté par le souvenir de sa femme et de sa fille, Zednik croit qu'on va l'assassiner, à moins qu'il ne soit en train de devenir fou. Il découvre qu'il ne savait pas qui il est. Ce qui lui arrive le fascine et le paralyse. Il s'attache à Ursule comme à une bouée de sauvetage. Cela le conduira jusqu'en Grèce. A la frontière albanaise, en plein délire, il parlera à des animaux. Une petite fille rencontrée par hasard saura-t-elle lui rendre au moins l'envie de rire et de pleurer ?

1342 La leçon inaugurale Jérôme Moynard est Premier juge d'instruction à Paris à la fin de l'ère Pompidou. Scrupuleux et solitaire il doit affronter en même temps : son trente-sixième coup de foudre en la personne de la belle Marina qui va délicieusement lui compliquer la vie ; une affaire criminelle somme toute banale si elle ne se transformait très vite en scandale d'Etat dans les milieux de l'art officiel. Enfin, pour couronner le tout, il règle ses comptes avec l'ombre portée de son père, grand médecin mais mauvais père, dans une Leçon inaugurale onirique où le juge Moynard essaie de faire régner la justice sur sa vie privée. Aussi.

Page 93 sur 132

Page 94: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Autre quatrième de couverture:

Au début des années 70 le solitaire Jérôme Moynard, juge d'instruction à Paris, traite trois dossiers : son dernier coup de foudre (une journaliste) ; un meurtre virant au scandale d'Etat dans le milieu du marché de l'art ; au règlement de comptes avec son père, grand professeur de médecine.

Trois affaires serpentines, subtilement croisées sur fond de fin de régime pompidolien, éclairées par l'ironie et le tragique de Wolfromm, qui savait comme personne peindre les femmes, les écrire en chair et en os.

La preuve est faite, cette Leçon inaugurale est aussi une grande leçon romanesque.

1343 Les coches bleues J'ai regardé de loin cette cabane de pierre basse, avec une vieille porte de bois et une fenêtre où pendait un sac noirci par la fumée. Qui l'avait construite ? Un ermite ? Un berger ? Un poète attiré, après Ausone, par la beauté métallique de la Moselle balbutiante ? Et pourquoi ce nom, les "Coches bleues" ? Un nom bien poétique pour désigner l'enfer..." Amable Himbert est l'enfant miséreux de ces {Coches bleues}. Volontaire en 1789, il prend du galon, devient général et bataille à Mayence, en Vendée, en Irlande, à Saint-Domingue. Ecarté par Napoléon, il reprend du service au Mexique avant de finir, miséreux à nouveau, assassiné sur un trottoir de La Nouvelle-Orléans. Savry, compagnon de route d'Amable Himbert, reconstitue ce destin de feu et de sang qui, plus qu'un récit de guerre, est l'histoire d'une amitié, un profond regard sur une époque tourmentée mais aussi fleurie par les bougainvillées d'Haïti, et les neiges vosgiennes."

1344 La stratégie du Bouffon A Rome, poussé par une mère aussi riche qu'ambitieuse, Nicolas d'Ausonne devient éveque à l'âge de vingt-trois ans. L'homme fort beau, c'est un esprit brillant, mais c'est aussi un débauché de la plus spectaculaire espèce. Pour avoir parié sur le mauvais cardinal lors du conclave de 1458 (surnommé le conclave des latrines... ), le jeune prélat tombe en disgrâce et se voit exilé da,s un monastère oublié de la Vallée Borgne, une faille aride et dépeuplé située entre Cévennes et Languedoc.

Il se trouve dans la situation de ces funambules de foire qui suscitent l'admiration de chacun lorsqu'ils marchent sur le fil, et les moqueries de tous lorsqu'ils en tombent. Ces souains bouffons ne peuvent redevenir des héros qu'à condition de remonter sur le fil et accomplir de plus grandes prouesses encore.

Pour Nicolas d'Ausonne, cela est affaire de stratégie. Il trouve son instrument en la personne de Marin, un moine à la voix d'or, un peu soldat, un peu médecin et parfois truqueur pour les besoins de sa cause. A l'inverse des autres prédateurs de son temps qui parlent d'apocalypse imminente et appellent les fidèles aux mortifications les plus féroces, Mari,prêche l'amour de Dieu à trvers la joie d'exister et le bon usage des plaisirs de la vie... tous les plaisrs !

En ce XVème siècle très chrétien, cette vision devient évidemment la source de bien des désordres. C'est une successions de fureurs et de merveilles traversées de paillardises et d'empoignades, peuplées de reîtres et d'év^ques, de moines volants et de femmes admirables, une chronique menée à grand train dans une envolée de mots éblouissants. Comme dans Les années-sandwichses et Vladimir Roubaïev, Serge Lentz brandit là encore une banière frappée aux couleurs les plus éclatantes de la vie.

1345 Au loin la liberté Fascinant, lointain, mythique, le Tibet entre dans l'actualité dans les années 50, lorsque commence avec l'invasion chinoise un véritable génocide humain et culturel.

Chef temporel et spirituel de ce pays, exilé en Inde où il continue d??uvrer en faveur des siens et de la non-

Page 94 sur 132

Page 95: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

violence, le dalaï-Lama, prix Nobel de la paix 1989-relate ici son enfance au sein d'une civilisation à jamais révolue, puis le combat de tout un peuple pour son identité et sa liberté.

Au fil de ce bouleversant témoignage historique, il nous livre ses réflexions sur le bouddhisme et le communisme, le malaise de l'Occident, la question de l'environnement qui est au c?ur de sa philosophie. Et surtout son message essentiel : une formidable confiance dans l'humanité et la paix.

1346 Marguerite Yourcenar Née en 1951, Josyane Savigneau est entrée au «Monde» en 1977. Elle est l'auteur de «Marguerite Yourcenar. L'invention d'une vie» et de «Carson McCullers. Un cœur de jeune-fille».

De 1991 à 2005, la rédactrice en chef du «Monde des livres» a été redoutée, détestée, admirée. Puis enfin mise au placard. «La calomnie s'était imposée.» Deux réponses s'offraient à Josyane Savigneau: l'autocritique, le règlement de comptes. Elle a choisi le pas de côté, pour faire le point sur son parcours, dans un récit de formation où elle dit la violence de sa mise à pied, mais aussi les étapes franchies depuis le Châtellerault de son enfance en passant par la fac de Poitiers et la découverte de New York comme jeune fille au pair; rend hommage aux figures qui l'ont marquée (de Sollers à Beauvoir, «la battante», et de Yourcenar à Juliette Gréco); se souvient avec émotion de Patricia Highsmith, Edwige Feuillère, et, dans des pages d'une grande drôlerie, de son premier contact avec un Philip Roth particulièrement imbuvable. Sa destitution l'avait laissée «sans voix». Elle l'a retrouvée.

1347 Sur un air de fête Il a 20 ans,aime Paris,la place des Ternes, le rond-point des Champs Élysées,l'île Saint Louis et.....Marie.Il la suità travers la ville, la poursuit alors qu'elle lui échappe, invente mille surprises pour la conquérir.Il aime la photographie, son métier;Solange,sa belle_mère;Marthe Amelin Gruber ,rédactrice d'un quotidien pour lequel il travaille.Il déteste les mensonges, faux-fuyants,promesses non tenues ,et ne pas vivre avec Marie.Il s'appelle Guillaume Delastre.

Juan Mendoza est peintre.Célèbre.Gi Mendoza,sa femme ,protège Maestro des agressions de la cité et l'entoure d'une barrière que ne peuvent franchir que quelques amis,choisis,élus.La légèreté de Guillaume, sa liberté,sa désinvolture les séduisent autant que le brio ,le talent ,la drolerie de Juan fascinent le garçon.

Nous sommes entraînés ,sur un air de fête,dans le sillage de celui qui croît à l'angélisme de l'art,à l'amitié et à l'amour

1348 La confession dans les collines

Le temps d'une Semaine Sainte, deux pèlerinages profanes replongent, sans ménagements, le narrateur dans son passé. A Paris, devant un terrain vague où se dressait un hôtel, près des Buttes-Chaumont, ce solitaire retrouve "les réveils dans l'alcôve du Lardennois, les fous rires de Maleterre, les chansons de Teddy, les gloussements d'Eliane de Lassonne, une chatte endormie, un prunus au soleil et la toison d'un sexe de femme comme un objet en peluche sous la main". Le hasard veut qu'il rencontre Alice, autrefois femme de chambre du Lardennois, promue maquerelle et cireuse de chaussures dans une station de métro des beaux quartiers. Puis, il lit un roman inspiré de la vie des habitants de l'hôtel disparu, y compris la sienne. Le second pèlerinage, plus dangereux, et sûrement coupable, le ramène dans son pays natal. Dans ses bagages, une mallette au contenu mystérieux. Ce mauvais garçon se rachètera là-bas, pourtant. Non comme il en avait eu un instant l'intention, en portant la croix du Christ à la procession du Vendredi Saint, mais en procurant une pécheresse à son ancien camarade de régiment. Restitude, qui garde les chèvres dans le maquis, au bout du monde. Le renouvellement du mystère de la Passion, l'entrelacs des destins, une peur sans visage, les syncopes et les surprises de la

Page 95 sur 132

Page 96: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

mémoire, par la vertu de l'écriture, jamais ne cesseront de surprendre.

1349 La preuve Avec Le Grand Cahier nous étions dans un pays en guerre où deux enfants, des jumeaux, apprenaient à survivre en usant toutes les ressources du mal et de la cruauté. Puis les jumeaux se séparaient, l?un d?eux franchissant la frontière, laissant l?autre en son pays pacifié mais dominé par son régime autoritaire. Seul, désormais privé d?une partie de lui-même, Lucas, celui resté, semble vouloir se consacrer au bien. Il recueille Yasmine et adopte son fils Mathias, porte sa pitance au curé du village, tente de consoler Clara dont le mari fut pendu pour ??trahison??, écoute avec attention la confession de Victor, le libraire qui rêve d?écrire un livre ... Et si c?était pire ? Le propre d?un système totalitaire n?est-il pas de pervertir à la base tout élan de générosité ? Ce que découvrira Claus, le jumeau exilé de retour sur les lieux de ses premiers forfaits, sera plus terrible encore : qu?il n?y a pas de générosité sans crime, et qu?on est toujours deux, même quand on est seul.

Au-delà de la fable, l?auteur poursuit ici son exploration impitoyable d?une mémoire si longtemps divisée, à l?image de l?Europe, et nous livre une belle méditation désespérée sur la littérature.

Autre quatrième de couverture:

Au-delà de la fable, on se livre ici à l'exploration impitoyable d'une mémoire si longtemps divisée, à l'image de l'Europe. A travers le destin séparé de Lucas et de Claus, les jumeaux du Grand Cahier, Agota Kristof nous révèle que, dans l'univers totalitaire, générosité et solidarité sont parfois plus meurtrières que le crime...

1350 Gérard Philipe Cet ouvrage regroupe un grand nombre de souvenirs et de témoignages recueillis par Anne Philipe en hommage à son mari et par Claude Roy un de ses grands amis. Des comédiens, des réalisateurs, des techniciens, des amis et les membres de sa famille racontent les moments inoubliables qu'ils ont vécu avec Gérard Philipe. Sur les planches, les plateaux, au Syndicat Français des Acteurs comme dans la vie, cet ouvrage nous fait découvrir la grande, belle et mystérieuse personnalité de cet immense acteur.

Je vous conseil vivement ce livre qui est un véritable plaisir de lecture ou l'on apprend énormément de choses sur la personnalité extraordinaire de Gérard Philipe. Vous y découvrirez aussi de belles photos retraçant les moments important de la vie de ce grand comédien

1351 Les champs d'honneur Quelque part en Loire inférieure. Quelque temps après la guerre. L'histoire d'une famille sur laquelle le destin s'acharne et qui assiste, impuissante, à la mort rapprochée de ses membres les plus chers : le père, la tante, le grand-père, la grand-mère. A priori, rien d'original. Et pourtant, pour pouvoir dire ces morts, Jean Rouaud fait revivre cette famille avec une délicatesse et une tendresse remarquables, qui sont autant de bonheurs de lecture. Et si ses mots sonnent aussi justes, c'est parce que cette famille, c'est la sienne. L'écriture se fait souvenir et le regard de l'enfant croise celui du romancier dans une langue limpide et enjouée, avec laquelle le lecteur entre immédiatement en connivence. Découvert avec ces Champs d'honneur qui ont obtenu le prix Goncourt 1990, Jean Rouaud a poursuivi, avec le même talent, son voyage autobiographique dans ses romans suivants : Des hommes illustres, Le Monde à peu près et Sur la scène comme au ciel. --Karine Lanini

1352 L'enfant des loups Un scandale politique, un procès sensationnel, une coupable qui s'effondre : tout, dans la chute de Christine Valbray, n'est-il pas parfaitement clair ?

Ce troisième volet de la biographie romanesque de la « Sans Pareille » nous montre qu'il n'en est rien : il

Page 96 sur 132

Page 97: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

arrive que ce soit la victime elle-même qui décide de gravir les marches menant au supplice.

L'Archange de Vienne était l'histoire d'une trahison voici l'histoire d'une vengeance. L'éblouissante Christine, intelligente, séduisante, hier entourée d'amis, est à présent seule. Même Françoise, la narratrice, n'éprouve que lassitude et dégoût au spectacle d'une société à ce point infiltrée par le mensonge, l?égoïsme et l'intérêt.

C'est elle pourtant qui, réfugiée avec ses trois enfants dans la lagune de Venise, va finalement répondre à la question: comment, au nom de quoi revenir à ce monde-là et se battre ?

Et si le secret pour affronter les loups, c'était à un enfant que nous devions le demander ?

1353 L'appel des engoulevents

Votre serviteur apprécie particulièrement les bons romans du terroir, à l'instar des livres de Henri Vincenot qui reste pour moi le chantre absolu de la campagne française, de sa culture et de son savoir vivre séculaire. Mais laissons là le barde gaulois pour consacrer cette chronique au troisième volet des aventures de la famille Viahle.

Il faut savoir que les deux premiers tomes ont été écrits en 1979 et 1980, puis Michelet a attendu 10 ans pour offrir le 3 ème et avant dernier volet de sa saga familiale.

Autant le dire tout de suite il y a une césure avec les premiers tomes.

Nous sommes maintenant dans les années soixante dix, tout a changé, les moeurs et les modes de travail, la famille est éclatée aux quatre coins du monde, les enfants et petits enfants ont fait des études, certains vivent en ville, d'autres au Maghreb et même aux Amériques ou en Océanie.

Mais toujours, comme les engoulevents, les oiseaux reviennent au nid initial. Qui pour se marier, qui pour reprendre goût à la terre, qui pour passer sa retraite où achever son existence dans la quiétude des puys.

Et toujours ce centre géologique que représente la terre, cette substance qui nourrit et façonne les hommes, donne à leur race les traits d'où elle issue.

Encore une bien belle histoire de Michelet qui évoque la réforme de l'agriculture, les trust internationaux qui vont bientôt diriger l'agriculture mondiale, la fin du petit monde du paysan au sens littéral du terme pour aboutir à des chefs d'entreprises organisés en société.

Voici un extrait éloquent :

- Ce n'est qu'un début. Mais bientôt, toi, oui toi, petit producteur, on va te traiter d'affreux de subventionné à outrance ! on te reprochera même les excédents que nos minables gestionnaires ne sont pas foutus d'écouler. Ensuite, on te cassera les reins au nom du beau rêve européen. Oui, beau rêve que des incapables sont en train de transformer en cauchemar, et surtout en sinistre bordel ! L'Europe des bureaucrates, mais surtout l'Europe du désert français, des régions sacrifiées, de toute l'agriculture familiale assassinée !

Et tout ça pour que triomphe la pernicieuse idée que quelques cerveaux obtus se font de l'agriculture de l'an 2000 ...

1354 Un miracle ordinaire La femme que vous aimez est très malade. Seule une opération peut lui redonner la chance de vivre comme tout le monde. Vient le jour de cette intervention espérée.

1355 Les frères Romance L'histoire commence par une course poursuite sur la Nationale 20, entre Paris et Limoges. Pour montrer à Julien, son frère cadet, la puissance de son nouveau 40 tonnes ", Alain Romance dépasse dangereusement

Page 97 sur 132

Page 98: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

plusieurs poids lourds et oblige le dernier à sortir de la route. Rattrapé quelques heures plus tard, Alain sera humilié d'une façon ignoble par l'un des chauffeurs.Dès lors, un malaise s'installe entre les deux frères unis depuis l'enfance par un sentiment très fort de tendresse et d'admiration mutuelles. Orphelins, ils ont été élevés par leur grand-père Clairon, un vieil original, chéri de tout le village et à qui il s'agit de cacher la vérité. Mais quelle vérité ? Pourquoi garde-t-il le silence ? Et Alain, de son côté, pourquoi refuse-t-il de se justifier ?Avec l'arrivée de Louise, la fiancée de Julien, dont personne ne soupçonnait l'existence et qui éveille chez Alain la haine et le désir, tous les éléments sont réunis pour déclencher le drame.Roman de la trahison et de l'amour bafoué, où revivent dans un coeur déchiré les nostalgies de l'enfance et d'une nature heureuse, LES FRERES ROMANCE confirme le talent et la personnalité de Jean Colombier. Il a obtenu le Prix Renaudot en 1990."

1356 Selva sauvage A nouveau, "Chaveta" entraîne le lecteur au coeur de l'Amazonie, au pays des mystèrieux Indiens Ashanincas. Sans complaisance, sans idéalisme abstrait, elle peint l'existence de ceux qui parcourent la forêt, la détruisent, la hantent, l'habitent : explorateurs, trafiquants de drogue ou de bois et, surtout, ces Indiens qu'elle reconnaît comme frères. Au fil des pages captivantes et parfois bouleversantes, on découvre ce qu'est la vie à leurs côtés, une vie âpre, dangeureuse. Plus encore que la vie de Selva , cette nature sauvage et menaçante dont les Indiens ont appris à déjouer les pièges, ce sont les hommes qui sont à redouter, ceux que guide exclusivement l'appât du gain et du pouvoir.

Mais si la mort rôde, la passion n'en revêt que plus d'intensité. Chaveta aime d'un amour impossible le jeune Barriti et elle est aimée d'un autre.

"Shirampari, chef du clan des Parijaro, natif d'Asaninca de la grande forêt amazonnienne, attend ma réponse... L'aboiement d'un loup des montagnes me fait frissonner et, d'un geste instinctif, je pose mon front sur l'épaule de l'homme qui m'observe, immobile. Dans un souffle, je murmure, étreinte par l'émotion : Nocoye ! (Je veux !)".

1357 La cause des élèves Marguerite Gentzbittel et les "tala" (les élèves qui vont à la messe"), évoque son éducation dans le public, tout en étant elle même catholique et confie son besoin de se confronter aux points de vue des autres qu'elle ne peut trouver que dans le public

1358 Les yeux baissés Les Yeux baissés. Dans l'âpre dénuement d'un village berbère du Sud marocain, une petite fille - la narratrice - s'affronte à sa tante, incarnation du mal, découvre la cruauté, rêve à son père parti travailler en France et porte en elle un indicible secret, laissé par l'arrière-grand-père : celui du trésor enfoui clans la montagne et qu'elle seule, au nom du village, pourra découvrir... Un jour d'après drame, le père revient de "Lafrance" pour arracher toute sa Famille au désastre du village et la ramener à Paris, dans le quartier de la Goutte d'Or. La narratrice, dès lors, découvre un univers qu'elle ne soupçonnait pas : les voitures et la pluie, mais aussi les livres et la langue française, l'égoïsme raciste des uns, la générosité des autres, et l'amour... Ce long apprentissage, cette "deuxième naissance", marque aussi un lent, un irrésistible déracinement, qui laissera l'ancienne "petite fille" dans l'ambiguïté d'un territoire nouveau : un « troisième lieu » qui n'est ni la terre natale ni le pays d'adoption. Dans ce grand et ample roman de la maturité, Tahar Ben Jelloun conjugue tous les thèmes qui ont nourri son oeuvre : le déracinement et l'exil, la fatalité du malheur, le déchirement entre deux cultures, la condition des femmes. Celles qui vivent encore les yeux baissés…

1359 L'aimé Aux côtés d'Anne Cheynet, de Jean Lods et de Jean-François Samlong, le romancier Axel Gauvin marque le renouveau de la littérature réunionnaise. Professeur agrégé de sciences naturelles, il est un fervent militant de la

Page 98 sur 132

Page 99: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

culture réunionnaise et de la promotion de la langue créole. Ses romans s'inspirent de la vie quotidienne et tentent de faire un inventaire et de sauvegarder ce qui fait la spécificité de la Réunion. Dans Faims d'enfance (1987), il situe son action à l'intérieur de l'école d'un village isolé sur les Hauts de l'île et décrit les réactions d'un jeune garçon d'origine tamoule face à tous les aspects de la société réunionnaise. Le talent littéraire de Gauvin éclatera dans L'Aimé (1990) une histoire d'amour entre une vieille dame, Margrite Bellon, et le petit Aimé recueilli dans la tourmente d'un jour de cyclone et ramené à la vie par la tendresse et l'affection d'une grand-mère pourvoyeuse de bonheur.

Margrite les trouvait beaux, tous les trois, sans exception : Aimé, Grand-père, Gaby...

Aimé d'abord, qui, malgré la crainte de Grand-mère de lui voir attraper le refroidissement, avait plaqué à l'eau ses cheveux - questions de les croire bien lisses. Aimé dans sa chair requinquée, ses articulations libres, son costume neuf - le moment était venu et l'occasion bien bonne pour que Grand-mère lui fasse couper sa première fierté de culotte longue... (...)

Assise sous son manguier, Margrite trie son riz. Quand on dit : Margrite trie... sa main trie, sa main trouve seule, se pose seule sur le dernier paddy, le caillou qui - blanc de silex - voudrait se faire passer pour grain, la paille rare, l'ivraie fréquente. Tandis que la main trie, l'esprit est par hausses, baisses, cabosses et bas-fonds.

1360 Histoire du Juif errant A Venise, au pied de la Douane de mer, en face du palais des Doges et de San Giorgio Maggiore avec son haut campanile, deux jeunes gens qui s'aiment vont écouter, le soir, un personnage surprenant qui porte beaucoup de noms. Ses récits les emportent, à travers l'espace et le temps, dans un tourbillon d'aventures où passent à toute allure, sous des éclairages imprévus, assez peu familiers aux enfants des écoles, Stendhal et Christophe Colomb, des Chinois et des Arabes, le procurateur de Judée et des guerriers vikings, le raid israélien sur Entebbe et l'invention du zéro, les amours de Pauline Borghèse et Les Mille et Une Nuits, toutes les passions du monde et aussi ses misères. L'homme à l'imperméable, qui raconte, avant de disparaître comme il est apparu, ces souvenirs ou ces fables qui se confondent avec la vie, se prétend condamné à l'immortalité pour avoir refusé, sur le chemin du Calvaire, un verre d'eau à Jésus titubant sous sa croix. Son histoire d'éternité fait revivre un mythe aussi universel que don Juan ou le docteur Faust : le juif errant. Dans les récits de la Douane de mer, il ne ressemble à rien de connu : à mi-chemin de la Bible et de la bande dessinée, de Hegel et d'Arsène Lupin, il incarne l'histoire des hommes, nécessaire et inutile, depuis toujours maudite et pourtant irrésistible de gaieté et de bonheur.

1361 La confession d'Omer Dans l'affaire du Bar du Pneu, à Paris, Omer a poignardé son ami Jos, vingt ans comme lui. Légitime défense ? Il ne saurait le dire et retourne à Anvers chez la veuve Bugle, instigatrice du coup. La redoutable et fascinante Célesta Bugle possède La Poupe et la Proue, une boîte près des docks. Omer, l'enfant trouvé, va connaître là d'inquiétantes délices. Plus tard, entre quatre murs, il notera son histoire, avec humour. L'écriture sera sa rédemption et lui rendra la raison qui, dit-il, s'amuse à souvent mettre un masque de folle, mais la veuve Bugle, la démentielle Célesta, reste à jamais l'étoile de ce nocturne.

1362 Les quartiers d'hiver Alors qu'il neige sur Paris, le narrateur se rend au bar de la rue Thérèse. Depuis son tiroir-caisse, le vieil Auguste veille sur son petit monde : l'aveugle qui rêve encore aux Éphèbes dont il a été dépossédé ; Lucrèce, l'ancienne vedette de L'Heure bleue, le jeune Amer en quête d'un protecteur ; Lydia, la chanteuse canaille ; la bande de Gilles qui forme une élite extravagante de la nuit.

Pourtant, cette semaine-là de janvier, tout s'accélère. Est-ce le souvenir de ceux qui ont pris leurs quartiers

Page 99 sur 132

Page 100: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

d'hiver et ne franchissent plus le seuil de velours noir ?

La ronde des séductions s'emballe, les rivalités s'aiguisent, des exclusions sont décrétées, comme si, dans le manège précipité des désirs et des sentiments, dans le crescendo des scènes d'euphorie anxieuse et de jouissance panique, tous se hâtaient de conjurer le déclin du plaisir.

1363 Notre ami, le Roi Ce lire a été écrit sur la base des renseignements recueillis par Christine Daure-serfaty. Il fait le bilan accablant de 30 ans de règne et de torture à deux heures d'avion de Paris. Ce livre est interdit au Maroc. Paru en 1990, il a provoqué la fureur du roi qui annulera la manifestation franco-marocaine L’année du Maroc en France, prévue cette année-là.

En 1996, Antoine Gallimard a été expulsé du Maroc. L'éditeur était l'invité des services culturels de l'ambassade de France dans le cadre de "l'opération Folio" et du Salon du livre de Casablanca. S. M. Hassan II ne lui pardonnait pas la publication du livre de Gilles Perrault, Notre ami le Roi.

Gilles Perrault ne s'est pas contenté de dénoncer les exactions du roi du Maroc de l'époque, il s'est aussi interrogé sur la complaisance à son égard de certains membres des élites françaises...

« Son règne est bientôt trentenaire et il est l'ami de la France, de ses dirigeants, de ses industriels, de ses élites de droite et de gauche. Roi du Maroc, Hassan II symbolise pour nombre d'Occidentaux le modernisme et le dialogue en terre d'lslam. Mais ces apparences avenantes dissimulent le jardin secret du monarque, l'ombre des complots et des prisonniers, des tortures et des disparus, de la misère. Il règne, maître de tous et de chacun, brisant par la répression, pourrissant par la corruption, truquant par la fraude, courbant par la peur. S'il n'a pas inventé le pouvoir absolu, son génie aura été de l'habiller des oripeaux propres à tromper ceux des étrangers qui ne demandent qu'à l'être. Sa "démocratie" connaît une moyenne de quatre procès politiques par an, plus de cent depuis l'indépendance, avec, chaque fois, une fournée de militants condamnés à mort ou à des siècles de prison. Tortures du derb Moulay Cherif, morts-vivants de Tazmamart, calvaire des enfants Oufkir, nuit des disparus sahraouis... La peur est l'armature de son système. Comme l'enfer, elle a ses cercles. Chacun, quelle que soit l'horreur de son sort, peut être assuré qu'un autre a connu pire. » (présentation de l'époque)

1364 Mon combat pour la forêt

Le dernier témoignage du leader brésilien assassiné.

1365 De Gaulle - Mitterrand " Jusqu'à présent, la mythologie gaullienne éclipse rayonnement de la mythologie mitterrandienne. La confrontation des résultats réduit cependant l'écart des images. Ce sont, bien entendu, les prochaines et ultimes années de la seconde présidence socialiste qui permettront - ou non - au Politique de laisser une trace comparable à la marque du Général. Charles de Gaulle a réussi sa sortie de l'Histoire sur un dernier coup de théâtre, sur une rupture finale. François Mitterrand, pour demeurer fidèle à lui-même et à ses principes, doit achever son mandat en Président-Patriarche d'une société démocratique. Peut-être alors constatera-t-on qu'entre le Général - cet homme de droite qui ne fut pas un conservateur - et le Politique - cet homme de gauche qui n'est pas un rêveur - s'établit une forme de correspondance, Charles de Gaulle symbolisant la fin de l'épopée et François Mitterrand incarnant la fin de l'utopie. "

1366 La gloire des nations où la fin de l'empire soviét

1917-1990: dernier empire, superpuissance militaire, l'Union soviétique est le lieu des deux grandes révolutions de ce siècle. En 1917, le coup d'Etat de Lénine a supprimé les chances d'une révolution démocratique et reconstitué l'Empire russe que le conflit mondial de 1914 avait fait exploser. En 1990, l'Empire soviétique et, avec lui, l'ensemble du système soviétique fondé par Lénine ont cessé d'exister.Depuis 1985, par

Page 100 sur 132

Page 101: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

les soulèvements et les affrontements sanglants du Caucase et de l'Asie centrale, par l'indépendance démocratique proclamée des Etats baltes, les nations de l'U.R.S.S. ont rétabli leur droit d'exister et de décider de leur destin. Face à cette révolution venue d'en bas, des sociétés elles-mêmes, l'Etat soviétique, le Parti communiste, l'armée, le K.G.B. se sont révélés aveugles et impuissants.Les projets de Mikhaïl Gorbatchev visant à sauver l'U.R.S.S. par quelque nouveau traité d'Union ont-ils la moindre chance d'aboutir? Comment vont s'organiser à présent les relations entre les Etats-nations qui composèrent l'U.R.S.S. _ Russie, Ukraine, pays baltes, Etats musulmans d'Asie centrale, Etats du Caucase _ et qui accèdent à la pleine souveraineté?Au temps de l' Empire éclaté ", le pourrissement du système soviétique a nourri les volontés d'indépendance nationale. Aujourd'hui, les nations ont triomphé de sa domination et du communisme qui la justifiait. C'est le temps de la " gloire des Nations ". L'analyse du passage de l'un à l'autre permet d'esquisser des hypothèses pour l'avenir.Si, pour Gorbatchev, la révolution des nations est un coup de poignard porté à la perestroïka, elle scelle en fait le tombeau du communisme. Pour les nations qui retrouvent aujourd'hui leur liberté et leur dignité, c'est aussi la plus grande chance d'avancer réellement dans la voie de la démocratie.H.C.E."

1367 Le matin des magiciens Ce livre n'est pas un roman, quoique l'intention en soit romanesque. Il n'appartient pas à la science-fiction, quoiqu'on y côtoie des mythes qui alimentent ce genre. Il n'est pas une collection de faits bizarres, quoique l'Ange du Bizarre s'y trouve à l'aise. Il n'est pas non plus une contribution scientifique, le véhicule d'un enseignement inconnu, un témoignage, un documentaire, ou une affabulation. Il est le récit, parfois légende et parfois exact, d'un premier voyage dans des domaines de la connaissance à peine explorés.

1368 Wolfgang Amadeus Mozart

Cet ouvrage a fait, au moment de sa première parution en 1970, l'effet d'une "petite bombe" dans le milieu souvent feutré de l'édition musicale française : pour la première fois, deux musicologues français tentaient d'imposer leurs connaissances à la face de la musicologie internationale ! Dans l'Hexagone, tout le monde parlait de Mozart, le génie musical, mais personne n'avait à ce point essayé d'en déterminer les contours, la vie, l'oeuvre, en y révélant toute la complexité cachée. Le succès de cette monographie tient sans doute, outre les nombreuses révélations qu'elle apporte, à la cohérence de son "architecture" : une partie biographique - livrant une très large documentation - suivie de l'histoire de l'oeuvre - permettant de mieux saisir l'évolution esthétique de Mozart, étape par étape. Depuis sa première parution, ce livre a été "revu et augmenté", selon la formule consacrée. Et toujours la même passion dévorante filigrane le tout. Une passion à laquelle le lecteur succombera vite

1369 Irène Joliot Curie 4ème de couverture : A l'instar de ses célèbres parents, Pierre et Marie Curie, Irène Joliot-Curie a mené son combat personnel avec un talent prodigieux et curieusement méconnu. A dix-sept ans, elle est sur le front pour radiographier les blessés de la guerre de 14. Décorée de la médaille militaire en 1918, elle commence sa carrière de chercheur à l'Institut du Radium où elle rencontre Frédéric Joliot, qu'elle épouse.

Ensemble, ils découvrent la radioactivité artificielle, ce qui leur vaut un Prix Nobel en 1935, mais c'est Irène seule qui est à l'origine de la découverte de la fission, premier pas vers la puissance nucléaire et la bombe atomique. Reconnue comme une des leurs par des personnalités de la taille d'Einstein ou de Perrin, première femme ministre en 1936, défendant la cause des femmes et la Paix (mais désapprouvant Munich), Irène Joliot-Curie sera de tous les combats contre le fascisme, les injustices sociales, la lâcheté et la bêtise... Une vie riche et forte, une époque passionnante, que ressuscite Noëlle Loriot, en s'appuyant sur de nombreux témoignages et une documentation approfondie.

1370 L'enfant médusé Une petit fille, Lucie Daubigné, vit une enfance paisible et heureuse dans un village du Berry, au c?ur des

Page 101 sur 132

Page 102: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

landes et des marais peuplés d'oiseaux, d'insectes, de crapauds et de fées invisibles. Les voix des bêtes, du vent et des légendes restées vivantes tissent le chant de la terre. Un chant plein de douceur. Mais le calme bonheur du lieu et de l'enfance est soudain brisé. Un ogre rôde dans le pays, avide de corps de petites filles. La douleur et le deuil se lèvent sur son passage. Lucie devient la proie de l'ogre. Mais, si celui-ci ne la tue pas, comme ses autres victimes, il détruit peu à peu en elle l'innocence, la joie de vivre, l'amour et la bonté. Lucie, rongée par son secret de honte et de souffrance, se transforme en une créature maigre, laide et haineuse. Elle s'ensauvage. Le chant de la terre devient un chant de guerre et de vengeance. Armée de la seule force de son regard, l'Enfant Méduse entreprend le combat contre l'ogre. Lucie vaincra, mais ni la paix, ni l'innocence ne lui seront rendues. La douleur, la violence et la haine ont pris trop profondément racine en elle. Il faudra longtemps à Lucie, très longtemps, pour réapprendre à vivre en paix avec le mal, avec les autres et elle-même…

1371 Les grandes découvertes

Les Grandes Découvertes, c'est - traditionnellement - l'épopée des navigateurs européens accomplissant à l'aube des Temps Modernes le périple du globe. C'est l'exploitation conquérante des continents lointains qui allait imposer l'image du "monde fini". Mais c'est aussi l'histoire d'une construction intellectuelle plus que millénaire qui, dès l'Antiquité, allait simultanément emprunter les voies de l'esprit scientifique et de l'imagination. Le rythme de ce livre restitue à cette aventure ses dimensions véritables. De la colonisation grecque au tour du monde de Magellan, il fait revivre l'esprit des plus grands pionniers et fait l'inventaire des connaissances qui ont permis leurs exploits. Il retrace l'histoire d'un des plus vieux rêves qui ait gouverné la raison.

1372 La fête à Venise Que fait au juste Pierre Froissart, écrivain clandestin, l'été, dans un petit palais de Venise ? Pourquoi est-il accompagné de cette jeune physicienne américaine, Luz, avec laquelle il a l'air de si bien s'entendre ? Activités illégales ? Drogue ? Trafic d'oeuvres d'art ? Mais quel est alors le réseau international qui l'emploie, lui et certains de ses anciens amis ? Et que représente au fond cette toile de Watteau qu'il doit acheminer vers son but secret ; cette peinture célèbre et recherchée qui donne son nom au roman et l'entraîne peu à peu, comme d'elle-même, dans une révélation de l'Histoire ?

1373 La porte des cieux Dominique Destre est stérile. Le parcours de l'adoption la conduit - en vain - à la recherche du petit Augusto, dans une Amérique du Sud où règne la terreur. Au cours de cette quête, elle a rencontré Silver, un grand reporter qui fait sans états d'âme son métier de vampire d'images. Elle l'a d'abord détesté. Elle le retrouve cependant à Paris, où il lui fournit l'occasion de recueillir une petite fille, Malika, qui se tait obstinément. Et ils seront deux, finalement, à tenter de rompre ce silence.

1374 Le tiers instruit Etrange et original, déjà mélangé des gènes de son père et de sa mère, en tiers entre eux, tout enfant n'évolue que par nouveaux croisements, toute pédagogie reprend l'engendrement et la naissance d'un enfant : né gaucher, il apprend à se servir de la main droite, demeure gaucher, renaît droitier, au confluent des deux sens ; né gascon, il le reste et devient français, en fait métissé ; français, il se fait espagnol, italien, anglais, ou allemand, s'il épouse et apprend leur culture et leur langue, en gardant les siennes propres, le voici quarteron, âme et corps mêlés.

Son esprit ressemble au manteau d'Arlequin. Cela vaut pour instruire autant que pour élever les corps. Le métis, ici, s'appelle Tiers-Instruit. Scientifique, plutôt, par nature, il entre dans la culture parce que la science épouse aujourd'hui les questions, par elle seule imprévisible, de la douleur et du mal. Il suffit d'apprendre deux choses : la raison exacte et les maux injustes ; la liberté d'invention, donc de pensée, s'ensuit.

Cela vaut enfin pour la conduite et la sagesse, pour l'éducation. Elle consiste et demande à épouser l'altérité

Page 102 sur 132

Page 103: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

la plus étrangère, à renaître donc métis. Aime l'autre qui engendre en toi une troisième personne, l'esprit.

1375 Rimbaud en Abyssinie A 26 ans, le poète des Ardennes débarque dans l'Est éthiopien - appelé jadis Abyssinie -, abandonnant définitivement toute contribution littéraire, à l'exception près d'une abondante correspondance. Près d'un siècle plus tard, Alain Borer, dont les racines convergent avec celles du poètes maudit, se lance sur les pas de Rimbaud, parmis les Danakils, Afars ou autres Gadaboursis de la Corne de l'Afrique, - là même où étaient passés Monfreid et Gary quelques années plus tôt. Dans un style littéraire propre aux écrivains voyageurs, et avec une étonnante fidélité, Borer nous aide à mieux comprendre la pensée merveilleusement désorganisée de Rimbaud, éternel adolescent en quête de nouveaux départs et dont le voyage s'arrêtera onze ans plus tard à Aden, puis définitivement à Marseille. Mieux encore, Borer profite de cette croisade intertemporelle pour livrer, sous sa lunette occidentale, une riche réflexion sur une Afrique en mal de construction, immobilisée bien souvent par quelques idéaux religieux. Dans les sillons hasardeux de Rimbaud, d'Harar à Tadjoura, Borer observe, s'émerveille, mais s'inquiète aussi. Borer, "double Rimbaud" comme en son époque le grand Victor Ségalen, a besoin de poser son sac : "Assis devant la mer, je n'ai pensé à rien", nous écrit-il de Djibouti, ce "vrai Finistère" qui le fascine. Ouvrage à lire sans retenue!

1376 L'oursiade Des humains et des ours.

Ozite la centenaire, Titoume son enfant d'adoption, et le Métis, inconsolable après la mort de Marguerite, la mère de Titoume. Trois marginaux heureux dans une Acadie dont ils savent les mots et la mémoire. Puis les ours, chassés par l'incendie, menacés par les hommes.

Des ours qui leur ressemblent, l'Oursagénaire, Nounours et Revenant-Noir. Et tout ce monde insolite n'a plus qu'à vivre ensemble... L'auteur de Pélagie la-Charrette, prix Goncourt 1979, nous conte ici une fable épique et tendre sur la découverte de l'Autre.

1377 Opération Cornouailles 1944. Dans le château breton où vivent la comtesse de Voincourt et sa nièce Anne-Marie, qui collaborent en apparence avec l'ennemi, une importante conférence militaire doit se tenir en présence du maréchal Rommel. Cependant, à Cold Harbour, de l'autre côté de la Manche, les services secrets alliés se sont juré de percer les secrets de défense du " Mur de l'Atlantique ". Une opération d'infiltration est lancée. Nom de code : Cornouailles. Mais rien ni personne n'est ce qu'il paraît être dans ce jeu de masques, et l'opération Cornouailles nous réserve bien des surprises, ménagées avec un art consommé par l'auteur de L'Aigle s'est envolé, spécialiste de romans d'action et d'espionnage dont l'intrigue se situe pendant la Seconde Guerre mondiale.

1378 Aliocha Fils d'immigrés russes blancs, Aliocha souffre de se sentir différent des autres élèves de son école. C'est tout ce que représentent ses parents qu'il stigmatise : leur gêne financière, leur attachement viscéral à une lointaine Russie. Le pays, la culture ou la langue, Aliocha les a radiés de sa mémoire et rejette l'héritage aux couleurs fanées dont ses parents l'abreuvent. Sa patrie c'est la France, sa langue sera désormais le français qu'il admire par-dessus tout et avec elle son cortège d'écrivains qu'il vénère. À l'école, il fait la connaissance de Thierry, élève brillant et envoûtant mais tenu à l'écart des autres du fait de son infirmité. Entre eux naît une amitié indéfectible, fondée sur une admiration réciproque et faite d'échanges intellectuels passionnés. Modèle et miroir l'un de l'autre, Aliocha et Thierry découvrent ensemble au cours de ces quelques mois les chemins ensoleillés de leurs jeunes années. Ainsi, Aliocha, fort de cette nouvelle amitié, comprendra peu à peu le trésor que recèle sa double identité. Dans la formidable production d'Henri Troyat, Aliocha apparaît comme un hommage plein de nostalgie et de pudeur au jeune garçon qu'il fut. Il est sans conteste le plus attachant de ses romans. --Lenaïc

Page 103 sur 132

Page 104: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Gravis et Jocelyn Blériot

1379 Les sabots d'Angèle Au 19e siècle, le quotidien difficile de ces provinciaux de Bretagne, d’Auvergne, de Bourgogne et d’ailleurs « montés » à Paris pour gagner leur vie. Ils sont ainsi des milliers de cochers picards, laitiers bretons, ferrailleurs du Cantal et de l’Aveyron, ramoneurs savoyards, nourrices morvandelles, domestiques de toutes les régions qui vivent dans la capitale comme ils vivent dans ce roman : confinés la nuit dans des chambres surchargées et sans hygiène, ils assurent le jour les plus durs travaux, victimes des brimades et de toutes les suspicions

1380 Une affaire d'héritage Pour beaucoup de mes congénères, Christine Arnothy se résume à "J'ai 15 ans et je ne veux pas mourir", récit de l'adolescence, puis du début dans le monde des adultes, d'une Hongroise qui fuit la guerre dans son pays et trouvera refuge à Paris .

Christine Arnothy, c'est aussi "Une affaire d'héritage", dans un style que je retrouverais plutôt chez Mary Higgins Clark. Ne restreignons pas Christine Arnothy à une M.H.Clark qui promène ses héros dans le monde.

Ce livre, c'est une enquête à suspense, où la jeune femme belle et riche n'est ni le personnage principal, ni la pauvre victime Disons plutôt qu'elle est la bouffée d'air frais de cet homme qui recherche son père. Plus exactement, le passé trouble et secret de son père.

Voilà quelques éléments pour vous mettre en haleine.

'histoire commence à New York. David est psychanalyste et fils du célèbre chercheur Samuel Levinson, violoniste à ses heures, émigré juif rescapé des camps, assassiné en plein coeur de Vienne ( celui en Autriche ) quelques mois plus tôt. David s'apprête à partir pour Vienne. Régler les dernières histoires d'héritage. Mais pour lui, ce voyage sur les traces de son père est la recherche d'un manuscrit explosif, visionnaire, caché par son père et âprement convoité, Terre en feu. Sa mission une fois accomplie, David partira, loin, faire ce qu'il veut de sa vie : de la biologie animale.

La visite inopinée de Carol Grant, ancienne étudiante de son père, peu avant son départ, lui fait connaître son père sous un aspect qu'il n'aurait même pas envisagé : Amant. Carol veut partir pour l'Europe avec David, David cède. Commence alors une chasse à l'homme, David traqué, agressé, David à la recherche des hommes du passé, et la plongée dans un univers inconnu, celui de Samuel Levinson féru d'art, collectionneur, aimé, adulé et haï.

La recherche du père conduit les deux protagonistes que seul Samuel rassemble vers Salzbourg, Bangkok, Atlantic City, Miami, vers un étau qui se resserre de plus en plus autour de Carol : qui est-elle vraiment ? Quel rôle joue-t-elle dans l'affaire ?

Miami sera l'ultime étape où David verra enfin la vérité en face.

En tant que lectrice boulimique, j'ai dévoré ce livre, grappillant essentiellement sur mes heures de sommeil pendant la semaine de rentrée. Il est vraiment prenant, change d'un M.H.Clark, où à la longue les intrigues et les dénouements se suivent et se ressemblent. De plus, un petit détour par Vienne n'est pas de refus.

Si vous cherchez un bon bouquin qui ne soit pas en tête des ventes grâce au tapage médiatique, mais que vous voulez quand même une garantie de bon auteur, ce livre a droit d'entrée dans votre bibliothèque. Avec permission d'en ressortir, afin que les autres en profitent.

Page 104 sur 132

Page 105: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1381 Fontaines de Haute Provence

S'appuyant sur un recensement complet des fontaines de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, cet ouvrage promène le lecteur à travers toute la Provence, mais aussi le comtat Venaissin, le Dauphiné, le comté de Nice et la principauté de Monaco pour lui faire découvrir les merveilleuses fontaines édifiées au cours des siècles.

On peut ainsi suivre leur évolution depuis le Moyen Âge jusqu'à l'époque contemporaine et découvrir l'affirmation e formes régionales, ainsi que la manière dont ces formes se sont diffusées autour de certaines villes ou le long e certains axes de circulation.

Les nombreuses photographies dévoilent la richesse d'un patrimoine souvent oublié ou du moins délaissé, depuis les fontaines rustiques qui se cachent au pied des villages - seul point d'eau où venaient s'approvisionner hommes et êtes - jusqu'aux fontaines de prestige dont la diversité est telle qu'il n'y en a s pas deux qui soient identiques. Toutes en appellent au sens profond qui unissait les hommes à leur fontaine.

Cet ouvrage offre un panorama superbement illustré des fontaines de la région et entraîne le lecteur aussi bien dans les grandes agglomérations que dans les petits bourgs.

1382 La volte des vertugadins

1598. L'édit de Nantes est signé. Pour autant, la France n'est pas pacifiée, l'intolérance religieuse renaît et... la Cour s'amuse : fêtes, festins, jeux d'argent et d'amour... Le fils de Pierre de Siorac, Pierre-Emmanuel fait ses premières armes au bal de la duchesse de Guise, tandis qu'Henri IV, querellé par la reine, trompé par ses maîtresses et trahi par ses ministres, poursuit une double lutte : contre le catholicisme fanatique et contre les ambitions hégémoniques des Habsbourg d'Espagne. Autour des Grands grouille un Paris coloré et dangereux, magnifique et puant.

Langue et dialogues savoureux, action, personnages multiples et chatoyants... Robert Merle s'en donne et nous en donne à c?ur joie

1383 Alexandre II - Le Tsar libérateur

Né le 29 avril 1818, Alexandre II monte sur le trône le 2 mars 1855, à 37 ans, tandis que son armée subit d'humiliantes défaites face aux Français et aux Anglais, devant Sébastopol.

Sitôt couronné, le tsar engage des réformes courageuses pour moderniser son pays : libération des serfs (50 millions de personnes sont concernées !), humanisation de la justice et abolition du knout (fouet), mise en place d'assemblées locales, ouverture des universités à la petite bourgeoisie...

Ces réformes, bien que mal appliquées, lui valent le surnom de «tsar libérateur». Elles s'accompagnent d'une effervescence littéraire et intellectuelle dans le pays avec l'émergence de grands poètes et romanciers : Léon Tolstoï, Fédor Dostoïevski, Ivan Tourgueniev.

Mais parallèlement se développe un mouvement révolutionnaire brouillon chez les étudiants de la petite bourgeoisie. Il prône rien moins que la destruction radicale de l'ordre ancien. Le poète Ivan Tourgueniev invente à ce propos le terme de «nihilisme» (du latin nihil, rien).

1384 Nous, les filles Les grands bonheurs et les petits malheurs d'une gamine dans les années 1950.

Entrer dans l'eau sans se mouiller, jouer aux osselets, se mettre sur son trente et un pour la messe du dimanche, raconter des secrets aux copines, se préoccuper des garçons avec désinvolture et dire avec jubilation des gros mots interdits : telles sont les activités de cette petite fille qui serait définitivement heureuse s'il ne fallait pas toujours obéir aux ordres des adultes. Avec Marie Rouanet, les mots habillent d'éternité la magie de

Page 105 sur 132

Page 106: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

l'enfance.

1385 Le contrat naturel Si Michel Serres est d'abord un philosophe des sciences, le thème de la nature traverse l'ensemble de son oeuvre. Toutefois, loin de prolonger, à la manière d'un Luc Ferry dans Le Nouvel Ordre écologique, une critique de l'écologie radicale en dénonçant sa tendance à l'anthropomorphisme qui conduit à réclamer pour elle les droits qui s'attachent normalement aux personnes et non aux choses, l'auteur tente de légitimer les exigences nouvelles de l'écologie. Le développement des sciences et des techniques modernes a certes permis à l'humanité de comprendre et d'instrumentaliser la nature pour mieux s'émanciper du joug de la nécessité. Cependant, le souvenir de l'appartenance originelle à l'ordre naturel doit désormais fonder une nouvelle manière de traiter la nature. Le contrat naturel, par lequel l'homme s'engage à respecter le monde qu'il a reçu en partage, ne confère pas à la nature un statut juridique, mais comporte une valeur symbolique forte. La reconnaissance des devoirs de l'humanité envers la nature impose de léguer aux générations futures un monde où l'harmonie est préservée entre l'homme et les choses. Une nouvelle sagesse en somme plus qu'un nouvel ordre moral. --Paul Klein

1386 Le voile et la bannière Etant donné que : le Coran affirme que les djinns et les djinnesses existent (et le Coran a toujours raison), le Coran n’affirme pas que les djinnesses ne peuvent pas se marier avec les hommes, prévenir vaut mieux que guérir,

se marier est un devoir, qui vaut autant pour les croyants que pour les djinnesses, puisque « le célibataire est le frère du Diable », des oulémas (« hommes de science ») ont élaboré le droit, islamique, cela va sans dire, du mariage entre hommes et djinnesses. Pas plus de quatre djinnesses par homme, bien sûr ! Et comme un ouléma n’est pas un homme crédule, un benêt qu’on abuse avec des fables de grand-mère, il est défendu aux femmes d’épouser des djinns. Pourquoi ? Ah, naïfs que vous êtes ! Parce qu’une femme illicitement enceinte pourrait se prétendre enceinte d’un djinn, invisible comme chacun sait.

1387 La vie quotidienne à la Mecque de Mahomet à nos jo

Capitale religieuse du Royaume d'Arabie Séoudite, La Mecque est avant tout la métropole de l'islam. Les pèlerins accomplissent pendant cinq jours des rites immuables depuis quinze siècles : exode au désert, lapidation de Satan, sacrifice du mouton… Antique et futuriste, sainte et profane, ouverte et surveillée, telle apparaît la Ville sainte.

- Extrait de la 4ème page de couverture - (date de publication : avril 1989)

1388 Amedeo Modigliani, une biographie

La biographie du grand peintre par sa fille Jeanne n'est pas inintéressante mais elle manque singulièrement de style, de souffle épique. Jeanne Modigliani passe tellement de temps à démonter les mythes construits autour de son père par les galeristes, marchands d'arts et autres critiques qu'elle en oublie de nous parler vraiment de lui. Elle tente de clore le bec à la légende en croisant les informations, recoupant chaque témoignages de façon clinique et froide. Elle y parvient mais nous ôte toute envie de mieux connaitre son père finalement. Privée très jeune de son père, elle nous en prive à son tour. Il faudra pour mieux comprendre cet homme, parvenir à faire le tri dans les racontars de ses divers biographes en les confrontant à l'implacable récit de Jeanne !

1389 Les Hautes Alpes traditionnelles (2)

Les hautes Alpes traditionnelles- 3 volumes:

tome 1 fetes,croyances et savoirs populairees,chansons,proverbe et contes,mobilier et costumes,

Page 106 sur 132

Page 107: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Tome 2 le folklore de la nature,sorcellerie,magie et medecine populaire, contes et chansons,legendes et jeux,mobilier et architecture

1390 Le livre de San Michele « Si le livre de San Michele s?est trouvé devenir une autobiographie, dit Axel Munthe, c'est que la manière la plus simple d'écrire sur soi-même consiste à s?efforcer de penser à d'autres. » Les autres, ce sont les belles malades imaginaires de l'avenue de Villiers ou de la Piazza di Spagna, le triste petit John, la redoutable Mamsell Agata, le vicomte Maurice ou M.Alphonse ? les malheureux et les humbles soignés par le médecin suédois à Paris, Naples ou Messine, qui apparaissent tour à tour au fil de ces pages vibrantes de tendresse et de pitié pour les bêtes et les hommes. Vivre à Capri, c'était le rêve - finalement réalisé - d?Axel Munthe. Son récit écrit à San Michele, paradis des chiens et des oiseaux, a connu aussitôt dans le monde entier une faveur qui ne s'est jamais démentie.

1391 Silène Les Indiens Ashanincas sont morts, assassinés par les guérilleros et les narcotrafiquants. Jéromine Pasteur, qui dans Chaveta puis Selva Sauvage nous racontait sa vie avec le chef Shirampari, avec Nato sa mère adoptive, avec Barriti le charmeur, est restée seule avec leur souvenir, dans l'indifférence des médias et de l'opinion.

Alors elle a repris la plume pour nous conter l'ancienne histoire de Shamaya la visionnaire et de Domak son époux, dans l'Amazonie du XVIe siècle et celle, quatre siècles plus tard, de Silène et Dorian, enfants de la lande bretonne grandis dans la mémoire et les traditions druidiques.

Deux légendes mêlées, un même hymne à la Nature, au combat de l'amour contre la violence aveugle des hommes.

1392 La saga de Youza Au bout d'un champ de seigle, une rivière. Plus loin, la forêt puis les marais du Kaïrabalé, une longue étendue de vasières noires prêtes a engloutir tout intrus... Un seul homme sait comment contourner ces marécages, Youza le passeur solitaire, qu'un terrible chagrin d'amour a conduit à vivre là. Mais l'Histoire, celle de son pays, la Lituanie, vient le rattraper dans son sanctuaire. Les révolutions se succèdent, et qu'ils soient Russes blancs, bolcheviks, fascistes ou partisans, tous viennent se réfugier dans sa cabane.

1393 Les noces de Cadmos et Harmonie

Les noces de Cadmos et Harmonie furent la dernière fête où les dieux de l'Olympe s'assirent à table en compagnie des hommes. Ce qui se passa auparavant, pendant d'innombrables années, et ce qui arriva par la suite, pendant quelques générations, forme l'arbre immense du mythe grec.

1394 Onitsha De l'Europe à l'Afrique, c'est la trajectoire de trois destins qui se nouent à Onitsha. En 1948, Maou et Fintan, son fils, s'embarquent pour le Nigéria retrouver Allan, le père bien-aimé et inconnu. Mais dans la moiteur du fleuve, au son des tambours, c'est un rêve qui s'effondre et un continent de fièvre et de violence qui surgit devant les yeux effarés des deux nouveaux arrivants. L'Afrique n'est pas cette terre de bonheur dont rêvaient Maou et Fintan. Alors, il faut reconstruire le rêve, loin des mesquineries du microcosme colonial, et apprendre à aimer le monde âpre du continent noir, découvrir ses secrets ancestraux, sa lutte pour la liberté, tout l'amour dont il est capable. Dans une prose poétique et émouvante, Le Clézio raconte l'itinéraire chaotique d'une famille éclatée que seule la révolte pourra ressouder, alors même que gronde le peuple d'Onitsha depuis trop longtemps sous le joug de la puissance anglaise. --Sébastien Douchet

1395 Les faux fuyants Ils sont quatre, tardivement lancés sur la route de l'exode en cette mi-juin 40. Quatre fleurons du Tout-Paris occupés à cancaner et à déguster leur foie gras dans une Chenard et Walcker rutilante qui, l'année dernière

Page 107 sur 132

Page 108: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

encore, remportait le Grand Prix de l'Élégance Sportive à Deauville. Quatre? Non, cinq avec le chauffeur. On oublie toujours les domestiques. Mais voilà que celui-ci a l'inconvenance de se faire étourdiment tuer par un Stuka de passage, laissant ses employeurs hébétés devant leur limousine fumante. Le beau paysan qui les ramasse dans sa carriole tirée par deux percherons, pour les ramener dans sa ferme que sa mère régente d'une main de fer, a quelques arrière-pensées dont la nature n'est pas exclusivement salace. Si les appas de Luce chatouillent son regard, il évalue aussi de l'?il les biceps de son amant...Les femmes culbutées dans le foin ou pataugeant dans la gadoue du poulailler ? Les hommes assaillis par le crétin du village ou transpirant aux champs ?....Ce que la grande Françoise Sagan, avec ce regard sarcastique et tendre qu'elle porte depuis Bonjour tristesse sur la nature humaine, tire de cette situation, c'est une vraie comédie, irrésistible de verve brillante et de gaieté. Elle nous fait, dans cette période sombre, le cadeau inespéré d'un roman qui arrachera aux lecteurs les plus déprimés par quelques événements récents des accès de fou rire.

1396 Circonstances Biographie

Né à Paris, le 26 mai 1907. Études au lycée Louis-le-Grand, à la faculté des sciences, à la faculté de médecine, à l’institut Pasteur. Interne des hôpitaux (1929), docteur en médecine (1936), médecin des hôpitaux (1946), professeur agrégé à la faculté de médecine (1949), professeur de cancérologie (1956), médecin chef de service à l’hôpital Saint-Louis (1957), membre du Comité consultatif de la recherche scientifique (Comité des douze sages, 1958), professeur de clinique des maladies du sang (1961), directeur de l’Institut de recherches sur les leucémies et les maladies du sang (1961), président du Comité consultatif national d’éthique des sciences de la vie et de la santé (1983).;Jean Bernard est l’un des cinq cents titulaires de la carte des résistants de 1940. Dirige un réseau de résistance dans le sud-est de la France (1942). Incarcéré à la prison allemande de Fresnes (1943).

Docteur honoris causa des universités d'Innsbruck, Liège, Lisbonne, Louvain, Mendoza, Montevideo, Salonique, Santiago, Sherbrooke, Sofia, Rio de Janeiro. Président de la Société internationale d’hématologie. A obtenu le prix Katsunuma (Tokyo, 1960), le grand prix de l’Académie des sciences (1971), le prix de l’Institut de la vie (1973), le prix Jimenez-Diaz (Madrid, 1977), le prix Baillet-Latour (Bruxelles, 1984).

Élu membre de l’Académie des sciences, en 1972, de l’Académie nationale de médecine, en 1973. Élu à l’Académie française, le 15 mai 1975, au fauteuil de Marcel Pagnol (25e fauteuil).

Mort le 17 avril 2006 à Paris.

1397 Les Cathares Qui étaient en vérité les Cathares, ces fous du Christ que le peuple du Languedoc aima, écouta et suivit au Moyen Age ? A quelle fois, à quelle connaissance accrochaient-ils leur étoile ? Après un premier film consacré aux généralités du catharisme, je vous propose aujourd’hui la vérité de deux hauts lieux de cette religion. La grotte de Bethléem, dans l’ancien comté de Foix nous permet de revivre, en cet ancien sanctuaire cathare, la grandeur et la simplicité de leur sacrement, le " consolamentum ". Montségur, qui vit le massacre de deux cents prêtres, hommes et femmes, de la foi cathare, demeure le symbole de la liberté de de pensée, de l’authenticité d’une recherche spirituelle. Les " vainqueurs " ne se deshonorisaient-ils pas de par leur lâcheté, leur cruauté, leur intolérance ? Grands sujets de méditation, toujours et plus en plus d’actualité…en attendant, peut-être, un grand réveil spirituel des humains !

1398 La dérive L'itinéraire d'un paumé, clochard dans le métro parisien, que rien, pourtant, ne semblait destiner à tel avenir. L'enlèvement de son fils, 9 ans, confié par jugement à sa mère, et les péripéties qui en découlent, amènent

Page 108 sur 132

Page 109: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Pierre jusqu'à la dérive.

1399 La vie des étudiants au Moyen Age

"Qui comprend la vie des universités médiévales, écrit Hastings Rashdall, l’historien par excellence de ces institutions, a fait un grand pas vers une meilleure compréhension de l’Église médiévale et du monde médiéval." Et d’ajouter : "Les universités sont plus grandes - et pourraient se montrer moins périssables - que les cathédrales elles-mêmes." Et de fait, elles sont aujourd’hui moins désertées.

L’université est le facteur le plus important de la vie intellectuelle médiévale. Les penseurs les plus audacieux de cette époque de fer, de feu et de foi, les esprits les plus libres et les plus créatifs y ont été formés, pendant deux siècles au moins.

1400 La fille avoine S'il est une histoire d'amour, c'est entre Guy-Noël et sa grand-mère. L'esprit moqueur, elle affuble tout un chacun de sobriquets, la moindre de ses fréquentations étant "Jupiter", le Diable et ses suppôts, aussi couettus et cornus que les loups-garous qui hantent ses nuits d'insomnie. Au sein de toute cette faune, sans compter les oies au pitoyable destin, l'enfant orphelin s'épanouit comme la folle avoine en pays sarladais....

Merveilleux Périgord, riche en dictons, récits et lieux magiques. La forêt y est une cathédrale mystérieuse, prêtres et sorciers participent aux mêmes cultes ; l'école est une fête et la vie un bouillonnenemt continu...

Dans ce kaléidoscope, l'univers se déploie sous les yeux éperdus de Guy, lui donnant à tout jamais le goût de l'exotisme qui le conduira vers l'Afrique…

1401 Où sont mes lunettes ? Un jour, une femme reçoit une lettre de sa caisse de retraite : " Madame, vous avez 59 ans, il est temps de préparer votre dossier... " Elle est stupéfaite. Qui a 59 ans ? Pas elle, tout de même, qui mène une vie trépidante et travaille comme une folle. Non, c'est impossible. Hélas, si ! Elle ouvre alors une grosse malle pleine de papiers et de souvenirs. Toute sa vie lui saute à la figure. Une enfance auprès de grands-parents aristocrates. Une adolescence fauchée. Son premier emploi : secrétaire d'un papa-patron. Ses amours avec un bel officier de marine italien qui lui fait un enfant - qu'elle ne peut pas garder. Un grand mariage à 20 ans. Des déboires conjugaux. Un divorce. Un remariage. Puis c'est le coup de foudre. Elle épouse celui qu'elle appelle le " Grand Salaud ". Ils auront un fils, de belles disputes et trente ans de bonheur. Dans ce roman en forme d'inventaire, Nicole de Buron touche à toutes les cordes sensibles. Une vie qui ressemble à n'importe quelle vie, une vie unique, déroule ses actes divers, ses peines, ses joies. L'humour sauve et l'amour ne meurt.jamais. Telle est la leçon de ce livre tonique, pétaradant, passionné

1402 Chère Georges Sand George Sand n'est que passions multiples et contradictoires : passion du travail et passion du plaisir qu'elle nomme pudiquement " un embrasement céleste ". Passion pour son fils, Maurice, et passion pour ses amants qu'elle considère comme autant d'enfants. Passion pour la liberté et passion pour l'esclavage. Passion des voyages qui l'entraînent en Italie ou en Espagne, et passion pour son refuge de Nohant. Passion pour les idées et pour les hommes, et, parfois, pour les femmes, quand cette femme, comme une Marie Dorval, incarne en sa personne le théâtre romantique.

Séduisante comme Natalie Barney, intrépide comme Alexandra David-Néel, cousine par alliance de ma chère Marie-Antoinette, George Sand avait tour pour me devenir également chère, et elle l'est devenue depuis que j'ai lu, en 1964, le premier volume de sa Correspondance éditée par Georges Lubin. Vingt-quatre ont suivi, et, de ces lettres, naissent des évidences qui détruisent bien des légendes !

1403 Monsieur PROUST Quand Marcel Proust mourut en 1922, Céleste Albaret était sa gouvernante depuis huit ans. « Personne ne

Page 109 sur 132

Page 110: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

me connaît mieux que vous. Vous savez tout de moi, je vous dis tout », se plaisait-il à lui répéter.

Aujourd'hui, après un demi-siècle de silence, Céleste Albaret parle.. Soucieuse de rétablir une vérité souvent trahie par la légende, les faux mystères, les interprétations de toutes sortes. Heureuse d'exprimer l'admiration et la dévotion qu'elle portait à celui qu'elle appelle encore « l'enchanteur ». Et c'est un Proust inconnu, en liberté, qui revit devant nous. Un homme tout à la fois nostalgique et rieur, fragile et courageux, austère et raffiné. Et plus que tout un écrivain possédé par son oeuvre, dévoré par cette tâche à laquelle il sacrifia finalement sa vie.

Un témoignage d'une authenticité bouleversante, un éclairage nouveau sur ce monument de la littérature mondiale qu'est A la recherche du temps perdu.

1404 Meurtre sur le Grandvaux

Au c?ur du Jura, le Grandvaux est un pays austère et cerné de forêts. C'est une terre si ingrate, sous un climat si rude, qu'elle pousse les fermiers sur les routes, comme transporteurs de marchandises. Au début du siècle passé, Ambroise Reverchon est l'un de ces rouliers farouches, cravachant son attelage à travers l'Europe, de foire en foire, de Nijni-Novgorod à Gibraltar. De tous les fardeaux que lui a fait porter sa dure existence, son sens de l'honneur est sorti intact. Et à l'heure où il revient au pays, cet homme fruste est prêt à aller jusqu'au meurtre pour le prouver. Bref et violent, cinglant comme un coup de fouet, ce roman compte parmi les plus intenses dans l'?uvre de Bernard Clavel.

1405 Pradre pardone: Le langage de la faux (2)

À ceux qui ont aimé Padre Padrone, à ceux qu'a étonnés le destin de ce berger sarde, né en 1938, interdit d'école par la rude nécessité pastorale, qui n'apprit l'italien et l'alphabet qu'au service militaire, et que voilà professeur d'université, un deuxième récit vient découvrir ce qui se passe dans un jeune cerveau lorsqu'il aborde, en ces circonstances inouïes, la vie de l'intellect.Ce n'est pas un récit «intellectuel». Au contraire : Gavino a gardé un besoin physique de formuler ses pensées en images ; et puis, la vie l'a placé à un poste d'observation exceptionnel. À l'occasion d'un retour au pays, il nous en décrit les usances et croyances, désormais en conflit avec ses notions acquises.Le père n'est plus le chef. C'est l'homme de jadis, «nouveau-né par rapport à l'homme qu'il aurait pu être». Dans les travaux rustiques, ce sont deux langages qui s'affrontent. Le jeune lettré, qui a dû lutter pour exprimer enfin des concepts, ne retrouve pas sans plaisir la besogne rythmique, souvent mise en poésie. Le père ne peut plus répondre, sauf dans le vieil idiome de la misère et de l'ignorance : le bruit scandé du faucheur qui se tait, le «langage de la faux».

1406 Au dessous du volcan Aussi quand tu partis, Yvonne, j'allai à Oaxaca. Pas de plus triste mot. Te dirai-je, Yvonne, le terrible voyage à travers le désert, dans le chemin de fer à voie étroite, sur le chevalet de torture d'une banquette de troisième classe, l'enfant dont nous avons sauvé la vie, sa mère et moi, en lui frottant le ventre de la tequila de ma bouteille, ou comment, m'en allant dans ma chambre en l'hôtel où nous fûmes heureux, le bruit d'égorgement en bas dans la cuisine me chassa dans l'éblouissement de la rue, et plus tard, cette nuit-là, le vautour accroupi dans la cuvette du lavabo ? Horreur à la mesure de nerfs de géant !

" Un chef-d'?uvre comme il n' en a pas dix par siècle " (Paul Morelle, Le Monde).

" Une ?uvre prodigieuse... On n'épuise pas cet ouvrage bouleversant. Il faut le lire et le relire afin d'en mieux pénétrer la signification et d'en mieux savourer les beautés " (Maurice Nadeau).

1407 Coups de sang Coups de sang, coups de rage, coups de gueule...

Tout ce que Cavanna ne peut extérioriser depuis que n'existe plus Charlie-Hebdo l'étouffe et le fait bouillir. II fallait que ça sorte, et voilà, cela donne Coups de sang Ses grands thèmes d'indignation : la corrida, la chasse,

Page 110 sur 132

Page 111: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

la vivisection, la pollution, la publicité envahissante, le sport-magouille, la réussite par le fric; les fausses sciences.

C'est un-réquisitoire enragé et documenté sur une- humanité moutonnière qui court égoïstement, stupidement, à sa perte.

1408 L'amant de la Chine du Nord

Roman autobiographique mis en image par Jean-Jacques Annaud, L'amant est l'un des récits d'initiation amoureuse parmi les plus troublants qui soit. Dans une langue pure comme son sourire de jeune fille, Marguerite Duras confie sa rencontre et sa relation avec un rentier chinois de Saigon. Dans l'Indochine coloniale de l'entre deux-guerres, la relation amoureuse entre cette jeune bachelière et cet homme déjà mûr est sublimée par un environnement extraordinaire. Dès leur rencontre sur le bac qui traverse le Mékong, on ressent l'attirance physique et la relation passionnée qui s'ensuivra, à la fois rapide comme le mouvement permanent propre au sud de l'Asie et lente comme les eaux d'un fleuve de désir. Histoire d'amour aussi improbable que magnifique, L'amant est une peinture des sentiments amoureux, ces pages sont remplies d'un amour pur et entier. Ce roman vaudra un succès conséquent à Marguerite Duras. --Florent Mazzoleni

1409 Un si proche Orient Orientaliste vivant et travaillant en Syrie, Michel Seurat, mon mari, était et reste mon seul sauveur. Par-dessus son épaule, je relisais mon pays et l'éternelle errance des minoritaires d'Orient. Et la tourmente de l'adolescence avec lui s'estompa. Puis l'Histoire me le prit, victime de l'Islam militant. Comme mon grand-père et mes grands-oncles. Il me disait souvent : "Ce sera ou toi ou moi." Il me céda la place, hélas, et me laissa toute seule avec mon improbable identité. Et voilà qu'une autre mort, celle d'un autre orientaliste, son ami, Jean-Pierre Thieck, vint redoubler mes perplexités, accélérer ma métamorphose. De ce travail intime ce livre est la trace et l'outil. Douloureux, indécent et d'une gaieté de funambule, comme la vie d'une femme entre deux âges, deux mémoires, deux hommes. D'une femme étrangère qui ressemble à toutes les autres avec d'autres rêves et les mêmes droits. Avec la même incohérence qui seule permet de vivre." {M.S}."

1410 L'école des pères L'Ecole des pères. Que l'oeuvre d'Hervé Bazin soit, pour l'essentiel, une chronique de l'évolution des moeurs dans la seconde moitié du XXe siècle, nul doute. On peut même se demander si son nouveau roman n'achève pas un cycle. Le Matrimoine nous a proposé le portrait d'un homme en mari. Voici brossé celui du même homme en père. Rôle ingrat, désormais? Rôle nouveau en tout cas, depuis 1968, notamment pour Abel Bretaudeau bousculé par le changement. Tout va si vite ! Dans les vingt années qui suivent, éducateur s'éduquant sur le tas, Abel doit se remettre en question, s'interroger sur son rôle et ses moyens, s'en contenter, transiger avec l'école, la télé, les copains, construire vaille que vaille une démocratie familiale. Agitée, forcément! Avec les enfants grandissent leurs problèmes que l'adolescence rend aigus et dont la solution, faute de consensus, varie de maison en maison. Quelle indépendance, quelles études encourager? Que reste-t-il de valeurs à transmettre? Comment accueillir les premières amours? Et quand ils seront partis, ces enfants, devenus adultes et vivant au loin des vies différentes, que pourra-t-il encore, Abel, que pourra-t-il pour eux? Bien que L'École des pères ne relève aucunement de l'autobiographie, Hervé Bazin qui a sept enfants, onze petits-enfants, sait ce dont il parle. Il anime à sa façon cet Abel qui, -d'abord pas très doué, apprend la compréhension, l'indulgence et raconte sa paternité sur un ton tour à tour amusé, vengeur, ironique ou tendre, transfigurant des situations que nous connaissons tous.

1411 Divine Elle se sentait bien, Jeanne.

Malgré ses quatre-vingts kilos, elle était bien dans sa peau. Et puis il y a eu cette panne d'ascenseur dans la

Page 111 sur 132

Page 112: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

tour. Trente et un étages à monter. Sept cents marches. Elle l'a fait. Mais à quel prix ! Douloureuse prise de conscience : elle a un corps. Volumineux, encombrant. Aux grands maux les grands remèdes : elle va faire un régime. Mot affreux, synonyme de tortures, de crampes d'estomac et de frustrations...

Jeanne va connaître la tristesse des ?ufs durs et du yaourt nature. Et la pesante conspiration des autres. Un poids remplace l'autre... Sans ses rondeurs, elle devient " normale ". Elle n'est plus l'originale à qui l'on pardonnait tout ; elle se doit de rentrer dans le rang. Elle a renoncé aux plaisirs de la chère. Devra-t-elle aussi renoncer à sa personnalité, à son appétit de vivre ?

1412 Le sexe des anges Avec comme toile de fond les relations entre les deux sexes, les romans de Françoise Parturier font sensation à une époque où l'érotisme n'est guère abordé par les femmes. L'écrivain se lance pour la première fois avec 'Les Lions sont lâchés', un livre rédigé en collaboration avec Josette Raoul-Duval et signé du simple pseudonyme Nicole. Paru en 1955, ce récit met en scène un triangle amoureux et remporte un véritable succès. Elle reprend alors la plume pour 'La Prudence de la chair' (1963), 'Marianne m'a dit' (1963), 'Le Plaisir donne sur la cour' (1968) ou encore 'Les Hauts de Ramatuelle' (1983). Ce dernier reste l'un des plus célèbres de l'auteur qui appose désormais son propre nom sur ses créations. Fidèle à sa tendance féministe, la romancière publie, en 1968, sa fameuse 'Lettre ouverte aux hommes' qui réclame de nouveaux droits pour le sexe opposé. Françoise Parturier réitère six ans plus tard avec une 'Lettre ouverte aux femmes', dans laquelle elle reproche à la gent féminine de ne pas avoir su utiliser ses revendications à bon escient. Son dernier ouvrage, 'Le Sexe des anges', qui mélange polar et satire d'une société luxurieuse, sort en 1991. Libertine et audacieuse, Françoise Parturier ne craint pas de choquer et se plaît à défrayer la chronique pour faire réagir une société encore complexée.

1413 On attend les enfants Dans la maison de famille, en compagnie de son père âgé, Margot, cinquante ans, divorcée, se fait une joie de la venue de " ses " enfants : sa fille, son mari et leurs trois petites filles. Mais, au dernier moment, les enfants annulent leur séjour. Voilà Margot plongée dans le doute : à quoi sert-elle ? En quoi les enfants ont-ils besoin de sa présence ? C'est en renouant avec son ex-man qu'elle découvrira l'ordre juste des choses : les générations s'accommodent mieux entre elles, les enfants sont cruels par nécessité. La romancière de La Maison de Jade rencontre une fois de plus des préoccupations qui sont celles de milliers d'entre nous.

1414 Portraits de femmes Rémy Chapotot est un romancier à succès, académicien, plutôt à gauche, et entouré de femmes qu'il ne comprend guère mais dont il aime la compagnie : sa secrétaire, une fiancée-maîtresse, la vieille fée d'un salon littéraire...

mais surtout Jackie, esthéticienne ambitieuse qui s'est juré de devenir Madame Chapotot. C'est de tous ces c?urs de femmes qui battent autour de son héros que nous entretient avec jubilation le romancier du Séminaire de Bordeaux dans ce roman drôle et subtil, où la description amusée des milieux " bien parisiens " de la littérature tient également une bonne place.

1415 L'école du Sud Eloigné de sa mère française, privé de son père, diplomate italien en poste à Paris, élevé entre des femmes (trois tantes paternelles qui restent debout tant qu'il n'a pas avalé la dernière bouchée), Porfirio Vasconcellos, unique seigneur de la maisonnée, tente de grandir dans le Palazzo familial d'Agrigente, à peine moins archaïque et fabuleux que la Sicile de 1900 qui l'a vu naître. Formé à cette "Ecole du Sud" qui empêche un garçon de mûrir, rompu par l'amour dévorant que lui voue sa mère, Porfirio espère néanmoins trouver l'équilibre auprès de Constance. Fille d'instituteurs auvergnats, brillante boursière ayant puisé dans Pascal son sens de la discipline,

Page 112 sur 132

Page 113: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Constance incarne la France laïque et puritaine de la IIIe République. Porfirio est le Sud, Constance le Nord. Il est la légèreté, l'amour de la vie, le brio baroque. Elle est le sérieux, la rigueur, l'austérité classique. Il leur restera à bâtir une vie commune, tandis qu'autour d'eux monte le fascisme et que l'ancien monde vacille. Telle est la fascinante histoire que confie Porfirio, dans un récit tout de passion qui peint une multitude de personnages et met en scène la rencontre tumultueuse de personnages et met en scène la rencontre tumultueuse de deux civilisations.

1416 L'oreille et la voix Le docteur Alfred TOMATIS, oto-rhino-laryngologiste et phoniatre français, célèbre pour avoir mis au point une méthode de thérapie vocale , parle de Pavarotti, des duos et de Sinatra

1417 Champsaur et Valgaudemar au début du siècle

Pas de résumé - pas de biographie

1418 Dieu a la science A-t-on le droit, à la fin du XXe siècle, de penser ensemble Dieu et la science ? De dépasser le vieux conflit entre le croyant - pour qui Dieu n'est ni démontrable, ni calculable - et le savant - pour qui Dieu n'est même pas une hypothèse de travail ? Tel est, en tout cas, l'enjeu de ce livre qui, de ce fait, s'autorise d'une évidence aujourd'hui, la science pose des questions qui, jusqu'à une date récente, n'appartenaient qu'à la théologie ou à la métaphysique. D'où vient l'univers ? Qu'est-ce que le réel ? Quels sont les rapports entre la conscience et la matière ? Pourquoi y a-t-il quelque chose plutôt que rien ? De ce fait, tout se passe comme si l'immatérialité même d'une transcendance devenait l'un des objets possibles de la physique. Comme si les mystères de la nature relevaient, également, d'un acte de foi. Jean Guitton, Igor et Grichka Bogdanov ont ainsi voulu transformer l'ancien conflit du croyant et du savant en un débat essentiel. À travers l'échange de leurs arguments, de leurs interrogations, c'est bien de l'homme et de sa place dans l'univers qu'il est ici question.

1419 La rivière espérance Au début du XIXe siècle, la Dordogne était l'une des plus belles voies de transport fluvial.

Bateliers, pêcheurs, passeurs : tous aimaient cette rivière qui les faisait vivre, cette déesse qui dispensait fortune et misère, cette amante jalouse qui parfois retenait l'un des leurs... Comme tout le monde sur le port de Souillac dans ces années 1830, les Donadieu sont bateliers. A treize ans, Benjamin embarque sur la " gabare " de son père. Il part à la conquête d'un monde nouveau. Entraîné dans des conflits entre grands marchands, victime d'une machination, Benjamin sera séparé de ceux qu'il aime et de sa jolie promise, Marie.

Mais le grand fleuve charrie aussi le bonheur...

1420 La rivière éspérance: Le royaume du fleuve (2)

Alors que les frères Pereire, magnats des chemins de fer, règnent sur Bordeaux et menacent de couvrir de rails toutes les rivés de la Dordogne, la famille Donadieu, bateliers de père en fils, connaît encore de belles années de prospérité. Jusqu'à ce que la politique s'en mêle...

En 1851, le soulèvement républicain contre le coup d'État du prince Napoléon provoque une violente répression. Benjamin, qui fait partie des insurgés, est arrêté puis déporté en Algérie!

Refusant de céder au désespoir, Marie, sa femme, lutte pour sauver l'entreprise familiale. Quolibets, mépris, suspicion, rien ne lui sera épargné lorsqu'elle prendra le commandement des gabares. Son obstination, son courage, sa maîtrise de la navigation sur le fleuve tumultueux lui valent bientôt le surnom de "la belle du Périgord" : Une belle qui ne rêve que d'une grâce qui pourrait être accordée à Benjamin

Page 113 sur 132

Page 114: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1421 Marguerite devant les pourceaux

Marguerite aurait bien pu rester une petite délinquante, une petite paumée. Mais un jour, la chance lui a souri. Ou du moins, Marguerite a su saisir ces deux ou trois perches que la vie tend à tout un chacun, mais que beaucoup laissent filer. Ainsi, Marguerite, du haut de ses dix-huit ans et d'un passé qu'on imagine déjà lourd, va-t-elle vivre dans le cadre du festival du théâtre de San Geminiano, en Toscane, une véritable rédemption. La découverte de la vie. Il y a un homme à la clé, bien sûr, mais il y a aussi beaucoup de copains, de paysages enchanteurs... Qui aurait imaginé qu'elle possédait ce sens du dessin, de la couleur, et que le succès l'enverrait jusqu'en Amérique ?

"Ne jetez pas vos perles devant les pourceaux de peur qu'ils les piétinent et se retournent pour vous déchirer." Matthieu, VII-6

1422 Les filles du calvaire Derrière le comptoir du bistrot des Trapézistes, aux Filles-du-Calvaire, trône Madame Maud, née Rachel Aboulafia, Tunisienne dont la grand-mère alimenta jadis la chronique de La Goulette.Autour d'elle, un petit monde interlope et coloré où se côtoient artistes du Cirque d'Hiver tout proche, souteneurs, prostitués des deux sexes, rabbins, danseuses, flics et commerçants. Mille et une destinées qui emplissent ce livre baroque, dans le Paris de la première moitié du siècle, ressuscité avec une poésie et une verve qui auraient enchanté Apollinaire et Carco. Une étincelante réussite, couronnée par le prix Goncourt 1991.

1423 Un long dimanche de fiançailles

Janvier 1917.

Cinq soldats français condamnés à mort en conseil de guerre, aux bras liés dans le dos. Toute une nuit et tout un jour, ils ont tenté de survivre. Le plus jeune était un Bleuet, il n'avait pas vingt ans. A l'autre bout de la France, Mathilde, vingt ans elle aussi, plus désarmée que quiconque, aimait le Bleuet d'un amour à l'épreuve de tout. La paix venue, elle va se battre pour connaître la vérité et le retrouver, mort ou vivant, dans le labyrinthe où elle l'a perdu.

Tout au long de ce qu'on appellera plus tard les années folles, quand le jazz aura couvert le roulement des tambours, ses recherches seront ses fiançailles. Mathilde y sacrifiera ses jours, et malgré le temps, malgré les mensonges, elle ira jusqu'au bout de l'espoir insensé qui la porte. On découvre dans ce livre, obstinée et fragile à la fois, attachante, bouleversante, une Mathilde qui prendra place parmi les héroïnes les plus mémorables de l'univers romanesque.

1424 Une femme en soi Une femme en soi est un livre d'adieu. C'est le livre d'un écrivain qui se sent désormais assez maître de son art, assez conscient de tous les pièges et de tous les pouvoirs de l'écriture pour réunir en une seule gerbe, dans le creuset d'une seule oeuvre, tous les éclats de ses livres passés, faire enfin le portrait "définitif' de cette femme, se débarrasser de l'énigme obsédante de son abandon et de sa trahison, au-delà de tout jugement, au-delà de toute haine, au-delà de tout pardon. "

1425 Sonate au clair de lune Un siècle se termine. Un homme meurt. Tandis que l'opium soulage les douleurs du malade, les gestes quotidiens, semblables à l'odeur de la drogue. masquent l'angoisse de cette double fin.

Dans cette demeure du Midi où trois générations d'une même famille se retrouvent autour du lit de Laurent Kreutzer, autrefois célèbre pianiste, des énergies contraires s'affrontent.

Comme les mouvements d'une musique lointaine, une dangereuse spirale s'enroule autour de ces êtres unis par les liens du sang et rapproche les deux adolescents, Nina et Geoffroy. Quelle force les pousse alors vers le

Page 114 sur 132

Page 115: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

lac? Quelles secrètes vibrations y perçoivent-ils?

Un roman où la réalité la plus précise ouvre des brèches sur des régions inexplorées; où les nostalgies, rancunes et souffrances font entendre une célèbre sonate, dont les mouvements préparent à toute chose qui s'achève.

1426 Sire Une nuit de février 1999, Philippe Pharamond de Bourbon, descendant des Capétiens, est sacré roi de France dans la cathédrale de Reims.

Mais la France endormie n'a rien su de l'équipée qui, depuis l'Atlantique, l'a mené à cheval à Saint-Benoît-sur-Loire, puis Saint-Denis, échappant au limier des Renseignements généraux que le ministre de l'Intérieur a mis à ses trousses. Roman monarchiste ? Non, roman tout court. Mêlant l'histoire à la légende et le merveilleux au réel, nous entraînant de l'énigme de la sainte ampoule à la France des autoroutes et des multinationales, Jean Raspail nous conte ici, bondissante comme un thriller, une histoire de chevalerie au plus haut sens du mot, celui de la Table ronde et de la quête du Graal.

1427 Histoire de lynx La comparaison entre des mythes, les uns provenant de l'Amérique du Nord, les autres recueillis dèsle XVIe siècle dans le sud du Brésil et au Pérou, fait apparaître à travers le temps et les lieux ce qu'on pourrait appeler une constante de la pensée amérindienne. Cette pensée procède en opposant les termes que les mythes conçoivent si proches qu'ils les incarnent dans une paire de frères, souvent jumeaux ou presque, entre lesquels toutefois une différence existe en germe. Mais contrairement à Castor et Pollux qui récusent cette différence et obtiennent de devenir parfaitement égaux, les jumeaux américains ne surmontent jamais leur écart. Ils s'appliquent même à le creuser, comme si une nécessité métaphysique contraignait des termes appariés à diverger. Car la nature, la société sont en perpétuel déséquilibre interne : le même engendre toujours l'autre, la bonne marche de l'univers en dépend. Ainsi, dans la pensée des Amérindiens leur existence impliquait celle denon-Indiens. Bien avant la découverte du Nouveau Monde, la place des Blancs était marquée en creux dans leur système. Ils étaient de ce fait prêts à les accueillir. Tel est le thème de ce livre. Un parcours plein d'imprévu débute par l'analyse approfondie de mythes qui s'organisent autour de la notion d'une impossible gémellité. Il poursuit en les comparant avec les contes populaires franco-canadiens que les Indiens connurent et qu'ils incorporèrent à leurs propres traditions. C'est l'occasion d'esquisser une théorie de l'emprunt. On est ainsi conduit à méditer sur la rencontre des deux mondes, son retentissement dans la pensée de Montaigne et celle de ses contemporains. On croit enfin possible de remonter aux sources philosophiques et éthiques du dualisme amérindien. Celui-ci tire son inspiration d'une ouverture à l'autre qui se manifesta lors des premiers contacts avec les Blancs, bien que ceux-ci fussent animés de dispositions très contraires.

1428 Noir tango - 1945 - 1947 Novembre 1945: à Nuremberg dans l'Allemagne vaincue, les Alliés jugent les anciens criminels nazis.

Léa Delmas, envoyée par la Croix-Rouge, y retrouve François Tavernier qu'elle a revu quelque mois plus tôt dans un Montillac en pleine reconstruction.

Léa, ébranlée par les atrocités de la guerre, s'effondre lorsque Sarah Mulstein lui raconte l'horreur de son calvaire dans le camp de Ravensbrück. Les souffrances et les humiliations ont fait de cette femme sensible un être habité par la haine et le désir de vengeance. Sarah convainc François Tavernier d'épouser sa cause et de rejoindre le réseau de Vengeurs qu'elle a constitué. Leur mission est simple: traquer et exécuter les nazis partout où ils se trouvent. Cette " chasse " les conduit en Argentine où les milieux péronistes facilitent l'insertion

Page 115 sur 132

Page 116: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

des criminels de guerre dans la société.

Dans Noir Tango, Régine Deforges redonne vie, pour notre plus grand bonheur, aux personnages qui nous ont conquis dans sa trilogie La Bicyclette Bleue.

1429 Mon école buissonnière Le brevet à 9 ans à Pau, le bac à 11 ans à Paris, et l'université à 12, tel est l'ahurissant parcours d'Arthur Ramiandrisoa, le champion des surdoués français. Certes, il a un Q.I. de 170, mais ses parents (lui, psychanalyste, elle, infirmière) l'on instruit d'une façon très originale... Arthur raconte son étonnante enfance dans son livre "Mon école buissonnière".

1430 Les dix mille marches Mao meut en 1976 sans avoir fait de sa femme Jiang Qing l'héritière de l'Empire rouge. Un mois plus tard, après un coup d'état avorté, Madame Mao est arrêtée.

1431 1492 1492 : cette année-là, trois caravelles rencontrent un continent ; les mulsumans et les juifs sont chassés d'Espagne ; Bretagne et Bourgogne s'intègrent à la France ; l'Angleterre, délaissant le continent, se tourne vers les mers et les colonies...

1492 : l'Europe découvre le tabac, la pomme de terre et la syphilis. La première grammaire en langue vulgaire est imprimée à Salamanque. Venise s'efface devant Anvers au coeur de l'économie-monde. On voit naître les prodromes de la Réforme et de l'humanisme rationaliste. 1492 : année décisive, année bifurcation où naît l'Europe moderne. Un bouillonnement de faits, d'idées, de personnages, recréé sous nos yeux par l'auteur d'Histoire du temps et de La Vie éternelle, roman.

1432 Les aventures de la liberté

En finir avec le vertige des bilans, des tables rases et des sombres abandons où se complaît l'époque. Sur les ruines du Politique et de ses idéologies mortifères, risquer es travaux d'une Morale, à hauteur d'Homme et d'Absolu. Rendre sa chance à l'espérance et aux quelques valeurs simples qui soutiennent les révoltes et les insurrections de l'heure. Tel est le défi que lance aux idolâtres, aux nihilistes et aux désenchantés le Testament de Dieu. Filant patiemment cette unique et lancinante question : que peuvent être aujourd'hui, en cette fin de Temps qui ne se lasse pas de solder ses monstres à l'étal de barbarie, les principes et les fondements d'un antifascisme conséquent ? La réponse, Bernard-Henri Lévy est allé la quérir dans le texte biblique. Dans cette Parole immémoriale, gravée au burin d'une Lettre, qu'inventa le peuple de Moïse. Dans ces textes de Mémoire qui, depuis des millénaires, célèbrent les vertus de Droit, de Loi et & Universalité. Il parie, et démontre, que les prophètes du Livre sont aussi les fondateurs de l'idée neuve de Résistance. Qu'elle était là, déjà, de toute éternité, cette éthique d'insoumission à quoi le siècle nous oblige. Que nous avons des yeux pour ne pas voir, des oreilles pour ne pas entendre cet infini recours d'une tradition qui sauvait l'Homme en sauvant Dieu. Dieu est mort, disent-ils ? A l'âge de la mort de Dieu, et donc des chambres à gaz et des camps de concentration, on ne dira jamais assez l'urgence d'en appeler au Testament monothéiste.

1433 Les larmes de la vigne Né dans un village viticole près de Carcassonne, le 1er janvier 1900, Louis connaît une enfance austère et rude. Mais à force de volonté, il va pouvoir acheter ses propres terres qu?il va cultiver avec passion et qu?il aura à c?ur de défendre toute sa vie. Jean-Louis Magnon brosse le portait émouvant d?un homme courageux

1434 Le petit Prince canibale Pour apprendre à aimer et tenter de guérir un enfant autiste, c'est beaucoup plus simple de l'imaginer comme un Petit Prince.

J'apprendrai ton langage. J'entrerai dans ton silence. J'oublierai ce que je crois savoir. Je t'aimerai. Te

Page 116 sur 132

Page 117: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

respecterai infiniment (. ) Face à toi, je suis face à un être qu'il faut sauver, un être enseveli sous les décombres. Un emmuré vivant. Te sortir de là. Te tirer de dessous ces pierres enchevêtrées. T'arracher à cette ville morte. (. ) J'ai beaucoup de forces encore et tu entends, pas une seconde je ne te lâcherai la main.

1435 Dix heures et demie du soir en été

L'Espagne. L'été.

Pierre et Maria, leur petite fille Judith et leur amie Claire sont en vacances, en route vers Madrid. Un violent orage les force à s'arrêter et à trouver un abri dans l'hôtel déjà surpeuplé d'une petite ville où un crime passionnel vient de défrayer la chronique: Rodrigo Paestra vient en effet de tuer sa femme et l'amant de celle-ci, avant de prendre la fuite par les toits. Dans la chaleur étouffante de la nuit, l'amour entre Maria et Pierre s'étiole à mesure que le désir monte entre Claire et Pierre et que Maria s'étourdit à grand renfort de petits verres de manzanilla... Et dans la chaleur étouffante de la nuit où elle ne parvient pas à dormir, Maria aperçoit une silhouette sur le toit d'une maison voisine: Rodrigo Paestra. Rencontre sans parole, improbable et éphémère

1436 La séparation Un jour, vous ne trouvez plus sa main, ses doigts. En moto, quand vous conduisez, elle ne vous serre plus à la taille comme avant. Son rire et ses sourires ne vous sont plus réservés ni même destinés. Vous aimeriez comprendre, vous devriez attendre. Mais vous ne pouvez pas, vous posez trop de questions auxquelles elle préférerait ne pas répondre. Elle y répond pourtant. Mais si, elle vous aime. Seulement elle a besoin d'une autre vie, mais sans vous. Elle vous rassure. Ce ne sera jamais complètement sans vous, puisqu'il y a les enfants.

Vous en parlez à vos amis, vous apprenez qu'ils ont tous vécu le même genre d'histoire, que certains s'en sont sortis, d'autres pas.

Vous choisissez d'écrire. Avec vos impudeurs d'enfant mais votre pudeur d'homme. Ecrire pour respirer.

Ecrire le roman de tous ceux et celles de votre génération, que seule une vraie rupture est sans doute capable de faire enfin grandir.

1437 L'histoire continue J'entreprends maintenant de parler de mon métier, sobrement, familièrement.

De notre métier plutôt, et du parcours que nous avons suivi, car nous avons tous marché du même pas, nous les historiens, en compagnie des spécialistes d'autres sciences de l'homme. Rares en effet sont les chercheurs, dans ces disciplines, qui s'aventurent seuls hors des sentiers battus. Sans toujours qu'ils s'en doutent, d'autres se risquent en même temps qu'eux. Le même vent nous pousse et, généralement, nous naviguons de conserve.

Par conséquent, cette histoire n'est pas seulement la mienne. C'est celle, étendue sur un demi-siècle, de l'école historique française. "

1438 La senora Pourchassée par l'Inquisition, expulsée successivement de Lisbonne, Anvers, venise, Ferrare, le destin extraordinaire de la senora trace un sillon lumineux à travers toite l'Europe du XVI° siècle, et s'achève en apocthéose dans l'Empire ottoman. De son vrai nom Gracia Nasi, cette jeune et séduisante héritière d'une immense fortune, ennemie des Habsbourg, des papes et de la république de Venise, incarne aujourd'hui encore la fierté et la douleur des Marranes, ces juifs contraints à la converion, ces "Nouveaux Chrétiens", pour lesquels elle est devenue une figure de légende, et dont Catherine Clément restitue l'existence épique et romanesque.

Au coeur de l'Occident déchiré par les haines religieuses et les conflits politiques, elle va organiser des réseaux destinés à la fuite des persécutés et des victimes de l'intolérance. avant dde payer chèrement la protection d'Istamboul, elle commandite la Bible de Ferrare, première Bible en judéo-espagnol, magnifique

Page 117 sur 132

Page 118: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

emblème qui lui sera dedié et la fera entrer dans l'histoire.

La Senora et son neveu sont les héros de cette fresque flamboyante, où se mêlent péripéties amoureuses et querelles théologiennes, initiation à la puissance politique et grands événements de l'époque. Roman vrai, mais aussi conte, épopée, la Senora est encore une prière, un chant d'amour, un mémoriaL

1439 La descente du fleuve L'histoire d'un couple, lui archéologue, elle peintre, séjournant sur une plage du sud de l'Espagne. Malgré le soleil, la mer, il a le sentiment que quelque chose chez Mo lui échappe. Quel fleuve intérieur sa compagne est-elle en train de descendre ?

1440 Trois gardiennes Prix Goncourt 1992 grâce à 'Trois gardiennes' et plume présente sur tous les fronts, Catherine Lépront est auteur de nouvelles, romans et essais. Elle travaille également comme lectrice dans la grande maison d'édition Gallimard. Parmi ses oeuvres les plus connues, on compte Le Cahier de moleskine noir du délateur Mikhaïl, L' Affaire du muséum, Le Café Zimmerman, Namokel, Des gens du monde... Après avoir publié Amparo en 2006, elle revient en 2007 avec Esther Mésopotamie et l'essai Entre le silence et l'oeuvre dans lequel elle s'interroge sur la littérature. Elle s'intéresse aussi à la peinture dans deux essais, notamment sur Caspar David Friedrich, paru en 1995, et un second sur Ingres, Les Ombres permanentes, édité en 2008. Cette même année, elle publie un roman, Disparition d'un chien. Elle décède le 19 août 2012 des suites d'une grave maladie pulmonaire.

1441 La courte échelle Un ancien moulin au bord d'une rivière, quelque part en France.

C'est là qu'un homme d'une soixantaine d'années entraîne une femme bien plus jeune, qu'il connaît à peine, prostrée dans un immense chagrin.

Pendant quelques jours, Pierre essaiera patiemment, obstinément, de donner à Jeanne le goût de revivre. Comme un juste retour des choses, il apprendra d'elle à accepter la sourde menace qui plane sur lui.

Silences et bruits semblent scander cette histoire bouleversante, silences de la lune, clapotis de l'eau, mutisme de Jeanne, éclats maladroits de Pierre.

Le lecteur est peu à peu envoûté par le lent déroulement de ce conte d'amour, de force et d'abandon, où les corps parlent d'eux-mêmes.

1442 La cour des grands Journaliste à la direction régionale de Tunis de la Radio Télévision Française (RTF) (1945), Journaliste au Journal parlé de la RTF à Paris (1957), Présentateur du Journal télévisé et de grands reportages à la Télévision française (1958), Producteur de l’émission télévisée A la vitrine du libraire (1962), Directeur du bureau de l’ORTF à Moscou (1966), Responsable du service de politique étrangère aux Actualités télévisées (1968), Secrétaire général des magazines de l’Actualité télévisée (1969), Directeur adjoint chargé de l’information radiophonique (1969-71), Producteur d’émissions à la télévision française, Editorialiste à la direction de l’Information d’Antenne 2 (1975-96) devenue (1992) France 2, collabore à plusieurs sociétés audiovisuelles ainsi qu'à divers quotidiens et périodiques, Membre de la Société des gens de lettres (SGDL), de la Société civile des auteurs multimédia (Scam), Représentant des employeurs de l'audiovisuel à la Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels (1988-97), Vice-président, Président (1988) puis Président honoraire de l’Association de la presse diplomatique française, Vice-président (1992-2000), Membre (depuis 2001) de l'Association des journalistes France-Russie, Administrateur de Radio France (1989-98).

Œuvres :

Page 118 sur 132

Page 119: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Vivre à Moscou (1969), Mort de Staline (1973, prix des Maisons de la presse), Voir Moscou et Leningrad (1974), Voir la Yougoslavie (1978), Douze Russes et un empire (1980), la Cour des grands, les coulisses des sommets (1991), Une si longue bienveillance (1994).

Décoration :

Chevalier de la Légion d’honneur, Officier de l’ordre national du Mérite

1443 Mademoiselle, s'il vous plait !

Tatoune et Poupette, les deux héroïnes de cette chronique romanesque aussi réaliste que savoureuse, sont vendeuses de grand magasin. De celles qu'on appelle obstinément " Mademoiselle ", même si elles sont mères de famille et proches de la retraite. Dans le brouhaha des annonces, entre deux clientes et deux irruptions de la chef, leur vie se déroule au gré des confidences, des pauses-café, des incidents horripilants ou cocasses qui rythment leur quotidien. Un quotidien saisi avec la gaieté, le bon sens, la verve, la tendresse, aussi, de Claude Sarraute.

--Ce texte fait référence à une édition épuisée ou non disponible de ce titre.

1444 Tu hurlais encore Depuis 10 ans, avec plus de 80 000 morts, 8 000 disparus déclarés, un million de personnes déplacées, la pratique systématique de la torture sur les prisonniers et l’impunité totale assurée pour les tortionnaires et les assassins, le Salvador tient une triste place dans le peloton de tête des nations bafouant les droits de l’homme. Qui s’en émeut ? Parce que le journalisme ne suffit plus dans de monde de « mots démonétisés » , Maïté Pinero (journaliste) livre en vingt nouvelles, admirablement dépouillées, l’un des témoignages les plus durs, les plus fidèles mais aussi les plus beaux sur ce petit pays en guerre. Un univers terrible de détenus devenus fous sous la torture, de mères de disparus aux robes noires et aux foulards blancs. Des sépultures de guérilleros qui n’existent que dans la mémoire de leurs camarades, la force et la lumières d’une génération morte entre collines et volcans. Mais, en même temps, un chant d’espoir et de tendresse, un hymne à la fraternité... Un ouvrage qui explose « comme une bombe à retardement dans la raison des vivants » .

1445 Dieu et nous seuls pouvons

A coup sûr, le premier des Pibrac n'avait pas la vocation.

Si le seigneur de Bellerocaille, dans l'Aveyron, n'avait eu prestement besoin d'un exécuteur, si Pibrac n'avait eu à choisir entre cet état et les galères, nul doute qui lui même et sa descendance n'eussent point arboré la devise de ceux qu'on nomme familièrement les " bourreaux " : Dieu et nous seuls pouvons.

1446 Scarlett "Demain est un autre jour..." Sur ces mots d'une héroïne impétueuse et attachante s'achevait une des plus bouleversantes histoires d'amour jamais racontées. Incarnés à l'écran par Clark Gable et Vivien Leigh, les héros d'Autant en emporte le vent, Rhett Butler et Scarlett O'Hara, sont entrés dans la galerie des amants de légende. Mais pour des millions de lecteurs, leurs amours demeuraient en suspens... Nous révéler la suite : c'est le défit qu'a relevé Alexandra Ripley. Toujours aussi fougueuse et passionnée, Scarlett, qui s'est juré de reconquérir l'homme de sa vie, parviendra-t-elle à surmonter les déceptions et les obstacles multiples qui l'attendent ? C'est dans une Irlande ensanglantée par la guerre, berceau de la famille O'Hara, que le destin nous donnera enfin sa réponse.

1447 Copies conformes - L'étoile blanche

Cinq clones, copie conforme, réplique de leur père, l'astrologue Paul Swenson : l'histoire de ces enfants prodigieux, suivie d'une d'une description de la terre où toute assistance médicale est interdite.

1448 Les amours blessées La romancière et historienne Jeanne Bourin est décédée mercredi à l'âge de 81 ans de mort naturelle, a-t-on

Page 119 sur 132

Page 120: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

appris auprès du ministère de la Culture.

Spécialiste du Moyen-Age, Jeanne Bourin a connu un immense succès public avec son roman historique "La Chambre des Dames" (1979) vendu à deux millions d'exemplaires. Ce roman adapté à la télévision retrace la vie des femmes de la haute société au Moyen-Age, son sujet de prédilection.

"Avec Jeanne Bourin, nous perdons l'une des personnalités les plus marquantes de notre vie littéraire, une romancière douée d'un étonnant pouvoir d'évocation", a souligné le ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon. "Un auteur dont l'oeuvre aura grandement contribué à donner le goût de l'histoire au plus grand nombre".

Dans un communiqué, Jean-Jacques Aillagon rend hommage à "l'auteur de 'La chambre des dames' (qui) avait une prédilection pour le Moyen-Age. Elle en connaissait bien les ombres et les lumières. Elle aimait les hommes et les femmes de ce temps".

L'oeuvre de Jeanne Bourin s'inspire parfois librement de l'histoire à l'image de "La Dame de Beauté" sur la vie d'Agnès Sorel ou encore "Les Pérégrines" sur les Croisades vécues du point de vue des femmes. Elle avait également rédigé "Cuisine médiévale pour tables d'aujourd'hui" et participé à un ouvrage sur le chocolat.

Chevalier de la Légion d'honneur et officier de l'ordre national du mérite, Jeanne Bourin a remporté le prix de l'Académie française en 1966 pour "Très sage Héloïse" et le Grand prix des Lectrices de "Elle" pour "La chambre des Dames".

"Jeanne Bourin, par le biais du roman historique aura contribué à dissiper bien des préjugés et des malentendus sur cette longue période de notre histoire qui fut longtemps méconnue et sous-estimée", salue le ministre de la Culture.

1449 Jean des lointains Juin 1944. Un autorail transportant trois milliards de francs est attaqué par la Résistance, près de Digne. Mais, peu après, les partisans tombent eux-mêmes dans une embuscade. L'argent disparaît alors mystérieusement, tout comme les agresseurs...

Jean n'est qu'un enfant quand on lui apprend que son père ne reviendra pas du maquis et quand on retrouve sa mère égorgée dans un champ. Elle en savait trop, paraît-il...

Trois femmes vont tenter d'élucider cette sanglante affaire. Mais Xavière la châtelaine, Mémé l'épicière et Anne l'intellectuelle pourront-elles aider jean à guérir ses plaies d'enfant, puis d'adulte?

1450 Toutes les chances plus une

Laurent Jay, héros à la Don Juan, est dévoré par l'ambition politique. Candidat à la présidence de la République française, il veut apprendre d'une jeune fille de 21 ans, comment 'oser vivre'. Elle, c'est Lisa, une jeune libre, équilibrée, courageuse, écologiste. Le roman repose sur plusieurs face-à-face, d'abord entre cet homme de pouvoir et cette jeune qui apprend à devenir femme, puis, ce face-à-face intemporel, qui confronte l'homme au pouvoir.

1451 Le passage à niveau L'auteur observe, constate, analyse, décape et révèle les divers aspects d'une situation-limite. Sans aucun chantage aux bons sentiments ni à la mauvaise conscience des lecteurs, il dit ce que devient l'homme quand on lui vole tout ses mots, son corps, son visage, les autres, sa mémoire. Il a voulu montrer comment l'homme peut tenter de résister à ce dépouillement, et aussi les limites de cette résistance. Les faits sont montrés dans leur

Page 120 sur 132

Page 121: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

"pure et ignoble simplicité".

1452 850 jours pour abattre René Lucet

Marseille, le 4 mars 1982. Il est 5 heures 50 du matin. Jeune, brillant et dynamique directeur de la Sécurité sociale, René Lucet se suicide... "pour gagner son combat sans merci contre ceux qui, la veille, l'ont destitué illégalement." En dépit de ses états de service et résultats "exceptionnels". Au terme de ce que Montaldo, journaliste-écrivain d'investigatuion, décrit comme "un authentique procès de Moscou à Marseille". Récit documenté, époustouflant. Montaldo n'a peur de rien ni de personne: il met en cause les plus ahuts personnages de l'Etat. Avec de preuves. Irréfutables. Marseille, ses clans politiques dominants et leurs secrets jamais dévoilés sortent enfin de l'ombre.

Est-il possible que touit cela se passe en France? Montaldo répond: "Malgré l'immense retentissement de ce suicide qui a ébranlé, jusqu'à le lézarder pour la première fois, le régime socialo-communiste au pouvoir depuis 1981, les Français, même les mieux informés, n'ont pas encore perçu l'étendue des vries découvertes faites par Lucet." Cette enquête serrée "se propose précisément de les soumettre à la connaissance de tous, afin de redonner à l'affaire sa dimension véritbale".

Pour ce faire, ajoute Montalde, nous sommes allés chercher, là où ils étaient, les dossiers de René Lucet et ceux de ses ennemis." Ses ennemis? "Le parti communiste, la CGT, la CFDT, le gouvernement". L'auteir des "Finances du PCF" et de "La Maffia des syndicats" présente des témoignages et documents accablants sur "l'empire inconnu des Mutuelles communistes, vivant aux crochets de la Sécurité Sociale", un "vrai racket des professions de Santé", des "détournements colossaux de fonds publics" et autres illlégalités que Lucet, "Eliot Ness à Marseille, eut le tort de stopper".

Au 850e jour d'une guerre implacable, "Lucet se tue... pour vaincre". Dès lors, "une seconde affaire Lucet commence": c'est "le complot contre un mort". Cette fois encore, les révélations de Montaldo sont stupéfiantes: elles ne se racontent pas, elles se lisent.

1453 La fontaine des innocents

Tout commence ce soir de décembre où, en plein centre de Paris, une jeune femme, Anne-Marie Bermont, est agressée au milieu de la foule. Incident banal, certes. Sauf qu'il bouscule l'échiquier où chacun a sa place, et va de proche en proche mettre en cause des gens haut placés... Dans les pas d'Anne-Marie, le romancier de La Route Napoléon tire de l'ombre les visages de ceux qui " font " le Paris d'aujourd'hui : célébrités, journalistes, affairistes, politiciens. Et c'est en héritier de Balzac et de Zola qu'il nous révèle les passions, les ambitions, les hypocrisies, les noirceurs d'une certaine société pour qui seuls comptent le Pouvoir et ses privilèges...

1454 Jenny Marx ou la femme du diable

Elle était belle, très belle. Intelligente, altière. On la disait "magique". Elle fut aussi la femme du "diable":..

Jenny von Westphalen et Karl Marx ont été mariés trente-huit ans. Étrange alliance que celle d'une aristocrate prussienne et d'un révolutionnaire impécunieux... Ils ont vécu une authentique histoire d'amour. D'une espèce terrible. "Celle qui enchaîne une femme à un homme de génie?' Ensemble, ils ont tout connu : la bohème, l'exaltation révolutionnaire, la faim, les persécutions policières, l'exil...

Si Jenny fut aimée, elle fut aussi trahie et versa des larmes amères lorsqu'en 1851 leur domestique donna naissance à l'enfant de Karl...

Aujourd'hui, l'idole Karl Marx est tombée à terre. Mais son oeuvre demeure, magistrale. Nourrie du sang de Jenny.

Page 121 sur 132

Page 122: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

1455 Femmes sans visage Pour une fois je dirais qu’il est conseillé de regarder la quatrième de couverture pour une vue générale de l’histoire, avant de partir au plaisir de la découverte.

Le récit se développe en trois mouvements : Midi, Nuit, et Aube, où l’aventure actuelle du héros qui , traqué pour une affaire dont on saura le fin mot à la fin du livre, vit de souvenirs, de rêves. et d’attentes.

Une fois la trame bien comprise, on sait que Hab Hab Roummane, actuellement réfugié dans la vallée des grenadiers, y était déjà venu douze ou treize ans auparavant, pour exorciser des cauchemars nocturnes, très angoissants.

La mémoire fait resurgir le passé par bribes, et l’enfant « brodé d’écorchures », nourri de contes et de rêves, saisi de douleurs qu’il ressent et de malheurs qu’il devine, trouve dans des figures féminines la consolation et le réconfort dont il a soif.

Le récit multiplie les épisodes, mais ils sont savamment orchestrés pour le lecteur attentif, qui appréciera le récit du conteur :

Si le conte de la nuit est douloureux, parfois effrayant, la voix rassure, et le matin s’ouvre sur l’espérance.

1456 Un été à la diable Il arrive que l'on cherche ses lunettes, et on les a sur le nez. Le jeune avocat, héros de cette histoire, est en quête d'amour, et il l'a sous la main !

Sa dernière distraction sera ce voyage vers le bonheur sous le couvert d'un festival dans une ville que le soleil brûle jusqu'au rêve. Les femmes lui en feront voir de toutes les couleurs.

Cette chronique pourrait s'intituler : Variations sur le désir, ou : Plaidoyer pour un coeur en travail.

1457 Qui t'a fait prince ? Retrace sur deux siècles l'irrésistible ascension d'une famille de chiffonniers auvergnats qui deviendra l'une des plus puissantes dynasties bancaires d'Italie.

1458 Mère et filles Lorsque Antoinette, à la suite d'un malaise cardiaque, a été recueillie par Eliane, l'aînée de ses filles, qui aurait prévu qu'une guerre sans merci allait éclater entre les deux soeurs ? C'est pourtant bien d'une guerre qu'il s'agit, où une rivalité et une jalousie anciennes vont se déchaîner, s'alimentant de leurs différences, de leurs goûts, de leurs façons de vivre ou d'élever les enfants, sans que les hommes qui partagent leur vie parviennent à s'interposer. " Mères et filles ne se quittent jamais ", écrivait la grande psychanalyste Françoise Dolto. --

1459 L'œil du perroquet Après trente ans d'Asie, Jean est revenu se terrer à Fontarabie, sa maison du Périgord.

Le jour où il rencontre Cécile adolescente intuitive et sauvage qui vit seule avec sa mère, cet homme à la fois dominateur et vulnérable, fermé sur ses secrets et ses blessures, comprend que sa vie va basculer. Très vite, en effet ces trois personnages qui n'ont apparemment rien en commun vont se retrouver liés à un jeu pervers et tragique, dont l'homme tirera les fils jusqu'à les rompre. Elle n'est pas banale, l'histoire que nous raconte Brigitte Le Varlet...Ce château de Fontarabie, comme celui de Fontbrune ou de Puynègre, romantique à souhait, me semble propre à rejoindre les demeures mythiques que nous collectionnons dans nos mémoires de lecteurs. Michel Peyramaure

1461 Nicolas II, le dernier des tsar

D'un naturel flexible et velléitaire, Nicolas II, le dernier tsar, " n'était pas né, selon son propre ministre des Finances, le comte Witte, pour le magistral rôle historique que la destinée lui avait imposé ".

Page 122 sur 132

Page 123: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Et il est vrai que, dans la Russie tumultueuse du début de ce siècle, déchirée par les attentats, les guerres, les grèves et l'agitation révolutionnaire, il eût fallu un tout autre souverain que ce personnage de série, bon père, bon époux, attaché à la tradition et soumis à trente-six influences contradictoires.

Par le biais des mémoires contemporains et de l'étonnant journal intime de Nicolas II, Henri Troyat évoque, avec cette vivacité qu'on lui connaît, les ultimes feux de la cour impériale, les intrigues de palais, les hésitations du tsar face à la montée des périls, la figure exaltée de la tsarine livrée au pouvoir du ténébreux Raspoutine, le quatuor charmant des grandes-duchesses, les souffrances du jeune tsarévitch hémophile et l'horrible tragédie de la fin à Iékaterinbourg.

Cette vision du passé, avec sa poussée des nationalités, ses affrontements idéologiques, ses timides essais de parlementarisme, éclaire singulièrement les problèmes de l'Union soviétique d'aujourd'hui. Une leçon d'Histoire aux accents d'actualité.

1462 Les heures dangereuses

Cinquante ans est un âge très dangereux - et pas pour les raisons qu'on raconte. C'est l'ultime chance de comprendre quelque chose à sa vie. Pour une femme, cet âge est encore plus grave que pour un homme. La société actuelle l'exécute sans bruit si elle ne demeure pas désirable. Trop vieille pour être jeune, trop jeune pour être vieille, il lui faut d'urgence dresser un bilan de ce qui l'a construite jusque-là, et d'abord ses amours : les hommes, les enfants, les parents. Dis-moi qui tu as aimé, je te dirai qui tu es". Après, seulement, elle pourra affronter l'exil où va la reléguer la fin du désir des hommes. Après, seulement, elle pourra se tenir debout, droite, seule face à sa liberté."

1463 Une grande petite fille Lorsque Patricia avait quatre ans, sa mère est partie "vivre une autre vie" en Californie. Dès lors, pour la petite fille, elle est devenue un rêve, la fée qui un jour reviendrait peut-être près d'elle... Patricia a vingt ans lorsqu'elle lit dans les journaux que sa mère est de passage à Paris. Et la voilà face à son rêve - face à un choix, aussi, entre un père qui l'a élevée avec toute la tendresse possible, mais qui lui offre une vie un peu grise, et cette mère - fée qui peut lui apporter la grande vie, mais sans l'essentiel peut-être : un amour vrai. A travers l'aventure de Patricia, l'auteur de L'Esprit de famille parle aux nombreux adolescents qui cherchent en vain leur avenir. Et aux parents inquiets que nous sommes...

1464 Une petite robe de fête " Celle qu'on aime, on la voit s'avancer toute nue. Elle est dans une robe claire, semblable à celles qui fleurissaient autrefois le dimanche sous le porche des églises, sur le parquet des bals. Et pourtant elle est nue - comme une étoile au point du jour. A vous voir, une clairière s'ouvrait dans mes yeux. A voir cette robe blanche, toute blanche comme du ciel bleu. Avec le regard simple, revient la force pure. "

"On ouvre des portes, une à une. La distance qui sépare une porte de la suivante, on met des mois à la franchir, parfois des années. On est sans impatience. On va d'un pas égal, ni trop lent, ni trop pressé. La main sur la poignée tremble à peine. Dans une pièce il y a un cerisier en fleur. Dans une autre trois flocons de neige. Dans une autre encore une chaise de lumière. On reste sur le seuil, on s'efface contre la porte. On laisse entrer ce qui est bien plus grand que soi - on laisse aller le ciel auprès du cerisier, l'enfance courir jusqu'à la neige, l'ombre s'asseoir sur la petite chaise. Et puis on repart ouvrir d'autres portes, un peu plus loin. C'est une activité somnambule, faussement calme, à peine consciente. On appelle ça : écrire.

1465 L'archéologie dans les Hautes Alpes

Pas de résumé

1466 La soie Un demi-siècle passé à palper la soie à Lyon, à en apprendre les craquements et les soupirs, a donné à

Page 123 sur 132

Page 124: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Amélie Arbellière une propriété singulière : la soie a tapissé son âme.

1467 Les princes du sang Cette passionnante saga romanesque retrace l'histoire de la chirurgie depuis le XVIIIe siècle à travers la vie de cinq chirurgiens d'une même famille.

Les acteurs en sont des hommes qui tentent de survivre au milieu des tempêtes qui ont marqué leur siècle. Ils ont été pris dans la tourmente de la Révolution et des guerres napoléoniennes, ils ont subi la défaite en 1870, connu la victoire en 1918 et 1945 et les souffrances de la guerre d'Algérie. Ils ont vu naître l'anesthésie générale, l'asepsie, la radiologie, les antibiotiques, les greffes d'organes et le triomphe de l'informatique.

Ils ont connu tous les stades de la notoriété : misérables barbiers sous Louis XVI, novateurs pendant la Révolution, glorieux vainqueurs sous l'Empire, ils sont devenus, dès la fin du XIXe siècle, de grands notables riches et respectés. Ils étaient des artistes prestigieux, ils sont considérés aujourd'hui comme des techniciens de haut rang qui ne peuvent plus se passer d'électronique.

il n'en restent pas moins des hommes soumis à des pulsions sentimentales plus ou moins avouables. Ils aiment, haïssent, souffrent au même titre que ceux auxquels ils consacrent leur énergie et leur science. Ils sont tenaillés par l'ambition, l'appât du gain ou le goût de la célébrité, mais chaque jour, devant leur table d'opération, ils ont rendez-vous avec l'angoisse tragique de ce combat pour la vie qu'ils ont mené à toutes les époques.

1468 La révolte à deux sous Inspirée par la première sédition des canus qui, sous Louis XVI, trempa de sang les pavés du vieux Lyon, cette "révolte à deux sous" nous conte le soulèvement d'un prolétariat de tisserands contre les exploiteurs capitalistes qui l'oppriment.

1469 F.I.S de la haine «Il fallait écrire ce livre. Jeter ces mots sur le papier pour dire à nous-même et aux autres l'infamie d'un FIS qui a érigé la fraude électorale et la terreur en système politique. Un FIS haineux et rampant qui, au nom de l'Islam, veut le pouvoir et le sang. Notre sang à nous tous, gens de bonne volonté ouverts sur le monde. Sans tabous, sans barrières et sans préjugés, ce livre a été écrit avec pour seule passion : l'homme.»

Rachid Boudjedra.

1470 Voici le temps du monde fini

Dans ce livre, Albert Jacquard propose à ses lecteurs une histoire de la pensée technique et scientifique des origines à nos jours.

Après avoir rappelé combien les révolutions scientifiques ont radicalement modifié nos conceptions du Temps, de la Matière, de la Reproduction, du Vivant, l'auteur insiste sur ce qui lui paraît essentiel: rien ne sert d'avoir acquis une maîtrise vertigineuse de notre environnement si tant de science devait conduire à la violence que constituent la faim dans le monde et la guerre planétaire. Utopiste, et affirmant le droit de l'être, Albert Jacquard se veut plus réaliste que les "politiques" qui - il n'a pas de peine à le démontrer, exemples à l'appui - se trompent bien souvent.

Ils oublient, ces hommes politiques, que la Terre a désormais les dimensions d'une petite planète bleue, photographiée de la Lune en 1969 par Armstrong et Aldrin; que nous vivons tous, désormais, dans un même monde fini, que ce qui touche les uns ne peut que concerner les autres. Les périls actuels encourus par le genre humain, Albert Jacquard les exprime en une formule: avec des moyens techniques et militaires qui sont ceux d'aujourd'hui, l'humanité continue à penser comme au Moyen Age.

1471 Le syndrome du Des récits émouvants, qui, mieux que de longues descriptions, nous font connaître au plus profond les

Page 124 sur 132

Page 125: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Colonel Chabert ou le vivant mort

femmes et les hommes affrontant la maladie.

1472 Au temps où la Joconde parlait

À dos de mule, à l'aube de la Renaissance, un jeune peintre italien, Antonello de Messine, s'en fut jusqu'à Bruges recueillir le secret d'une lumière nouvelle.

Un peu plus tard, Laurent " le Magnifique " règne sur Florence et rassemble autour de lui Botticelli, Michel-Ange, Raphaël, Léonard de Vinci qui esquissent leurs premières oeuvres. Jean Diwo pousse ici délicatement les portes des ateliers les plus prestigieux pour nous conter l'histoire des acteurs d'un temps unique : celui où la Joconde parlait.

1473 L'ange aveugle Ces " récits de la mafia ", écrits après un long voyage en Italie du sud et en Sicile, restituent la réalité dans son épaisseur, sa complexité, son ambiguïté, bien mieux que n'aurait pu le faire une enquête journalistique.

L'écrivain, venu d'un autre monde, voit et sent des choses que les habitants eux-mêmes, saturés d'horreurs, bâillonnés par la loi du silence, pétrifiés par la peur, ne distinguent plus. Chacune de ces nouvelles, souvent fondées sur des faits réels, traduit la détresse, la stupeur, l'inertie d'une population prise en otage par la mafia, abandonnée par un Etat impuissant sinon complice. Mais toutes témoignent de la révolte, du courage, de la pugnacité, de la générosité d'individus que la violence a transformés en héros anonymes, victimes désignées mais jamais résignées.

1474 Ouverture à coeur Lorsque sa fille Thérèse rencontre Carl, exilé de la Tchécoslovaquie encore communiste, la narratrice de ce roman sent vite que quelque chose va changer dans sa propre vie. Attachant et taciturne, Carl semble cacher un secret à tous, même à Thérèse. Inquiète pour sa fille autant que fascinée par l'homme que celle-ci a choisi, la mère va tenter de comprendre. Cette enquête à pas feutrés atteindra son but. Il y avait bien dans la vie de Carl un secret, qui va entraîner la narratrice, jusque-là installée dans un confortable égoïsme, vers l'" ouverture à c?ur "... Le premier roman, passionnant et sensible, de la grande helléniste, membre du Collège de France et de l'Académie française.

1475 Ce soir après la guerre Viviane Forrester a quinze ans lorsque déferlent l?invasion et l?occupation nazies, les lois raciales. Adolescente rebelle, la narratrice qui n?épargne personne, moins encore elle-même, découvre, lucide, les siens aux prises avec les atrocités de l?Histoire.

Il est rare de lire un récit aussi décapant et tendre, impudique et, dans la tragédie, bouleversant de fraîcheur. L?humour alterne avec l?émotion la plus grave.

Viviane Forrester romancière, essayiste est critique littéraire au Monde et membre du jury Femina.

1476 Prends garde au loup Toni n'était pas né pour grandir. Il était né pour l'enfance et les rêves. Il était né pour l'amour de Maï. Lorsque le petit Prince des marais emportait sa jolie cousine sur son chaland, le temps s'arrêtait...

Puis Maï avait grandi. Et Maï l'avait trahi... À dix-sept ans, sa vie est fichue. Il se demande comment il va s'occuper jusqu'à la fin du monde.

Solitaire, jaloux, écorché vif, Toni inspire la méfiance. À sa famille, à son seul ami, à Maï. La vie l'expulse. Alors, il part. Pour anéantir son enfance. Pour se perdre. Pour mourir... ou ne pas mourir. Espérant qu'un jour Maï lui reviendra...

Page 125 sur 132

Page 126: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Souffrance, folie, morsure éternelle de la jalousie, bonheur... Que lui concédera le destin ?

1477 Le petit soldat de l'Empire

1944. Du ciel du Cameroun, le monde blanc apparaît comme une nébuleuse, et l'Afrique est un écran opaque où les Noirs oscillent entre les sirènes du progrès et les croyances ancestrales... Croyances, rites et rêves qui enchantent Guy Georgy alors qu'il débute sa carrière outre-mer en tant qu'administrateur de brousse. Magie noire, science des poisons, des pièges, consultation d'oracles comme l'araignée mygale et la tortue bamiléké, mythe des hommes-caïmans, rites d'initiation, palabres vespérales, chasses fabuleuses rythment sa vie et en font une épopée fantastique. De sortilèges en diableries, de conflits d'ethnies en luttes tribales, Guy Georgy parcourt l'empire colonial de son pays... M'Balmayo, Libreville, Dakar... Petit soldat d'un grand empire…

1478 Ce que je crois Jean-François Deniau est de ceux qui ont choisi d'accomplir, le plus dignement possible, leur métier d'homme". On l'a vu, selon les circonstances, ministre ou rebelle, marin ou ambassadeur, baroudeur ou notable. Mais, pour cet amateur de défis ne s'agissait-il pas, chaque fois, de rester fidèle à lui-même ? Et c'est cette fidélité qui, précisément, résume ce livre où l'on découvrira un homme qui ne s'est jamais lassé de dire ce qu'il croit, et de faire ce qu'il dit. Des grands de ce monde aux plus humbles, de l'Orient compliqué à la nouvelle Europe, de l'Asie décolonisée à l'Espagne post-franquiste, de la politique française où il s'ennuie parfois à l'Océan où il se ressource toujours, Jean-François Deniau n'a négligé aucun des théâtres où s'écrit l'histoire de ce siècle. Témoin, acteur, moraliste, il aime se battre, contre le mal, contre la maladie. Et chacun de ses combats demeure, pour tous, une leçon d'espérance."

1479 Introduction à une histoire naturelle

Sait-on que le fer, ce métal qui nous est familier, a une histoire, qu'il est né au c?ur d'une grosse étoile ? Sait-on que l'ancêtre de tous les éléments chimiques s'appelle l'hydrogène, comme l'ancêtre de tous les êtres vivants s'appelle bactérie ? Dans la Nature, le monde qui nous entoure, tout a une histoire : les formes, la matière, les êtres, les roches, les planètes. L'ensemble, ordonné depuis l'origine de l'Univers jusqu'à nos jours, constitue l'Histoire naturelle. Loin, par son contenu, des mythologies et des livres sacrés, et pourtant si proche par son objet, le récit auquel nous convie Claude Allègre est celui de la longue histoire du Temps.

1480 La fiancée du Nord Fille d'un Jarl de Norvège, Aude-à-l'esprit-profond vivait au IXe siècle. S'établissant avec les siens en Irlande puis aux Hébrides et en Ecosse, elle gagna finalement les terres vierges d'Islande. Ulysse des mers du Nord, elle était de ces femmes aventureuses qui fondent les royaumes et les légendes. Roman historique s'inspirant de son épopée.

Quatrième de couverture

On l'appelait Aude-à-l'esprit-profond et elle vivait au IXe siècle. Fille d'un Jarl de Norvège, elle s'en fut avec les siens s'établir en Irlande, puis aux Hébrides et en Écosse, gagnant finalement les terres vierges d'Islande. Ulysse des mers du Nord, dont les descendants essaimèrent en Amérique, elle était de ces femmes aventureuses et fortes qui fondent les royaumes et les légendes. Retrouvant la voix primitive et brutale des chants épiques, Marie-Josèphe Guers s'est inspirée de la saga d'Aude pour écrire un roman qui a la violence et l'acidité de certains contes modernes.

«La Fiancée du Nord se situe à mi-chemin entre le roman historique et le rêve éveillé. En rêveuse méthodique, Marie-Josèphe Guers extrait une saga flamboyante du terreau des archives, transforme la pâle figure d'une reine de légende en enfant rebelle éprise de lointains, alterne la confidence, la chronique de guerre,

Page 126 sur 132

Page 127: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

les descriptions d'un festin, d'une chasse à l'ours, d'un massacre.

Marie-Josèphe Guers semble avoir vécu parmi eux tant Aude son héroïne lui ressemble, avec sa candeur, sa révolte, sa soif d'aventure, ses emportements de jeune fille, avec son amour des lichens, des aubes emplumées, des fjords illuminés par l'hiver et des îles solitaires dressées au sommet de l'océan. Aude, un prénom qui fait mourir d'aimer.»

1481 Au nom du père et de la fille

Georges Vals : conseiller fiscal, tempes grisonnantes et fière allure, conscient de son statut social... Et soudain le choc. Une affiche, sur un mur. Une jolie paire de fesses ! " Pas mal ", se dit-il. Il ajuste ses lunettes. Titre du film : Double je. Et là, en bas, un nom : Victoria Vals. Sa fille ! Les fesses de sa propre fille placardées sur tous les murs de Paris ! La honte ! Affolé à l'idée du qu'en-dira-t-on, Georges est déjà quinze pieds sous terre, alors qu'autour de lui, on jubile du succès de sa progéniture De son épouse à ses amis, tous sont obsédés par le vedettariat. Leitmotiv : passer à la télé à tout prix. Etre médiatique ou ne pas être, that is the question... Franc-parler et humour tonique : un tableau au vitriol de notre société !

1482 Amérigo L'Amérique, chacun le sait, aurait dû s'appeler Colombie. Amerigo Vespucci, qui lui donna son nom, n'avait en rien contribué à sa découverte, ni même revendiqué ce privilège. Alors, pourquoi lui ? Dans cet essai écrit en 1941 - au moment où il s'installe en Amérique-, Stefan Zweig reconstitue l'enchevêtrement des circonstances, des hasards et des malentendus qui sont à l'origine de cette étrange erreur. Écrivain constamment soucieux d'élargir son horizon, il nous invite ici à voir le monde avec les yeux des hommes du XV° siècle, leurs connaissances, leur incertitudes, leurs m?urs. Un an avant sa mort volontaire, il nous fait mesurer, aussi, l'incommensurable distance qui se creuse entre le vécu et la mémoire, entre les perceptions du présent et ce que les siècles futurs retiendront de nous.

1483 Les Rochambelles L'histoire des Rochambelles écrit tel un roman.

Il ne faut pas oublier ces Françaises courageuses qui ont traversé l’Espagne, connu les prisons de Franco, embarquer sur l’Atlantique pour rejoindre le général de Gaulle en 1940 et continué le combat de la France Libre, au même titre que les hommes.

À leur arrivée à Londres, elles sont rapidement réunies dans le Corps des Volontaires féminines, conçu sur le modèle des unités de Volontaires anglaises. Mais leurs affectations évoluent au fur et à mesure des combats. Entre 1943 et 1945, l’armée française est probablement la seule à employer des femmes mêlées aux forces combattantes.

Le Train est le premier corps à créer des sections de conductrices automobiles (instruction du 5 décembre 1942) et les 150 premières recrues du général Merlin porteront le surnom de « Merlinettes » ! Le grand nombre de blessés entraîne la création d’un nouveau service féminin de santé militaire. Pour étudier les conditions d'insertion des différents corps féminins dans l’armée, l’épouse du général Catroux, infirmière pendant la Grande Guerre est nommée inspectrice du personnel féminin (IGPF), en août 1943.Plus de 3000 femmes constituent les effectifs de tous les services auxiliaires, en 1944, ce qui nécessite un commandement féminin aux côtés de l’autorité militaire: le commandant Hélène Terré, les capitaines Dupont et Dumesnil sont affectées au commandement des Volontaires féminines de terre, de mer et de l’air.

1484 Grande flore Un travail qui s'étend de 1869 à... 1935... soit presque un demi siècle (53 ans à sa mort en 1922) consacré à la botanique européenne. (Membre de l'Institut, Professeur de Botanique à la Sorbonne où il entre comme

Page 127 sur 132

Page 128: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

assistant en 1877). La préparation de cet immense travail commence en 1866 et la publication du premier fascicule aura lieu en 1911. Il meurt en 1922 (le jour de son anniversaire, à 69 ans) et c'est Robert Douin qui achèvera la publication avec la même rigueur et dans le même esprit. Les éditions Belin rachèteront en 1985 les éditions "Librairie générale de l'enseignement" (créées par Bonnier) et par un patient travail de reconstitution, permettrons à cette oeuvre majeure de revenir au premier plan. Au même titre, sa numérisation a pour but de faire connaitre ce monument qui fait parti du patrimoine de l'humanité. L'outil conçu par bonnier est complet: de la flore de poche à la grande flore, l'unité est préservée.

Environ 15.000 taxons sont cités par Bonnier et on peut s'accorder qu'un peu plus de 5.000 espèces sauvages peuplent l'Europe.

1485 L'enterrement Dans un village près de la mer, dans les marais et le vent, un matin de décembre, l'enterrement d'Alain. La famille n'a avoué de la mort ni comment ni pourquoi, et la journée s'en va de travers, comme avait fait la vie qu'on devine et reconstruit. Moment de bascule où se clôt un cycle, avant les forces neuves du recommencement : celui qui ici est tombé, tandis qu'un autre, son ami, doit continuer. Pour reconstituer au plus près cette journée blanche et rapide, trois heures d'une hallucinante scène réelle, l'auteur est revenu vivre dans son village natal de Vendée.

1486 Beatus Ille En 1969, Minaya, un jeune étudiant, découvre le manuscrit posthume d'un certain Jacinto Solana, abattu en 1947 par la police franquiste. Désireux d'enquêter sur la vie et la disparition du poète, il se rend à Magma, une bourgade où Solana a écrit son oeuvre et où vit encore Manuel, l'oncle de Minaya. En interrogeant les rares survivants de la guerre civile et avec l'aide d'Ines dont il devient vite l'amant, il fait surgir le passé de Magma et des énigmes que l'on croyait à jamais enfouies dans les silences de la mémoire. Quelle amitié liait Manuel et Jacinto Solana ? Qui, le 22 mai 1937, a tué Mariana Rios au lendemain de ses noces? Qu'a vu et entendu Medina, le médecin de Manuel? Et pourquoi Jacinto Solana était-il revenu à Magina peu avant sa mort ?

Avec ce premier roman éblouissant tant par son écriture que par sa construction, Antonio Muñoz Molina s'est imposé d'emblée comme un immense écrivain.

1487 Oublier Jérusalem ci, Roméo s’appelle Haïm, et son camp n’est pas des Montaigu mais d’Israël. Juliette se nomme Fériel, elle n’est pas une Capulet mais fille de Palestine. Leur rencontre, accidentelle et décisive, au cœur de ce roman qui, à l’exemple de certains films, s’inspire d’une actualité tragique, a lieu alors même que le pays est secoué par l’Intifada, guerre larvée aux conséquences imprévisibles. Pour oublier la haine qui devrait les séparer, seule la fuite s’impose à ces amants que le hasard a réunis. Mais ils ne sauront pas que si les barrières, à la fin, se sont levées facilement pour eux, c’est que les services secrets s’étaient mêlés de l’affaire...

Avec Oublier Jérusalem, Jean-Claude Barreau, qui fut prêtre et s’occupe aujourd’hui, à un haut niveau, des problèmes de l’immigration, a écrit un roman d’aventures passionné où les questions politiques et religieuses s’affrontent, dans l’amour, à la réalité de l’événement.

1488 Le cocher du Boiroux Grand prix des lectrices de Elle et prix Concourt du récit historique, le romancier des Mouchoirs ranges de Cholet poursuit ici le cycle vendéen qui a fait son succès. Au début de ce siècle, Henri, ingénieur des chemins de fer, revient après des années d'absence au château du Boiroux, où son père, le vieux baron Octave, est gravement malade. Sous la conduite du cocher Clovis, il va découvrir un monde à l'agonie. Les derniers

Page 128 sur 132

Page 129: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

domestiques, tout à leurs querelles et à leurs abus, laissent mourir le domaine. Autour, la Vendée vit entre les sortilèges, les personnages, les métiers d'autrefois, et le lent avènement des temps modernes : les métayers font la grève des baux, la troupe marche contre les ouvriers. Peu à peu Henri va s'enfoncer dans ce monde sourdement hostile, où d'évidence il n'a plus sa place. D'énigmes en suicides, de disparitions en crimes, il s'avance dans un labyrinthe pareil à celui du marais environnant, où tout se perd, les secrets, les corps et peut-être les âmes...

1489 Le prix de l'amour Quel fil rouge peut lier les unes aux autres des nouvelles aussi différentes que "Blight Manor" et "Le prix de l'amour", "Une résurrection" et "Hélène de Sparte" ? Aucun je crois, sinon que l'auteur est le même qui joue avec la seule règle de la nouvelle : elle doit raconter une histoire. C'est là un petit jeu, souvent acrobatique puisqu'il faut retomber sur ses pieds en un temps relativement court. En dehors de cette règle, la nouvelle a droit à autant de liberté, dans la forme et le fond, qu'un roman. Les nouvelles qui composent ce recueil reflètent les sautes d'humeur d'une imagination et le bon plaisir de l'auteur qui s'improvise témoin amusé ou ému, acteur qui dit "je" pour mieux se dissimuler, détective ou même historien de la la plus belle des fables, la mythologie grecque. M.D.

1490 Etoile errante Pendant l'été 1943, dans un petit village de l'arrière-pays niçois transformé en ghetto par les occupants italiens, Esther découvre ce que peut signifier être juif en temps de guerre : adolescente jusqu'alors sereine, elle va connaître la peur, l'humiliation, la fuite à travers les montagnes, la mort de son père. Une fois la guerre terminée, Esther décide avec sa mère de rejoindre le jeune État d'Israël. Au cours du voyage, sur un bateau surpeuplé, secoué par les tempêtes, harcelé par les autorités, elle découvrira la force de la prière et de la religion. Mais la Terre promise ne lui apportera pas la paix : c'est en arrivant qu'elle fait la rencontre, fugitive et brûlante comme un rêve, de Nejma, qui quitte son pays avec les colonnes de Palestiniens en direction des camps de réfugiés. Esther et Nejma, la Juive et la Palestinienne, ne se rencontreront plus. Elles n'auront échangé qu'un regard, et leurs noms. Mais, dans leurs exils respectifs, elles ne cesseront plus de penser l'une à l'autre. Séparées par la guerre, elles crient ensemble contre la guerre. Comme dans Onitsha, avec lequel il forme un diptyque, on retrouve dans Étoile errante le récit d'un voyage vers la conscience de soi. Tant que le mal existera, tant que des enfants continueront d'être captifs de la guerre, tant que l'idée de la nécessité de la violence ne sera pas rejetée, Esther et Nejma resteront des étoiles errantes.

1491 Le tapis rouge 25 juin 1988... Alain Decaux interroge son répondeur et, stupéfait, découvre ce message : "M. Decaux est prié de rappeler d'urgence Matignon"...

Il s'exécute. Michel Rocard lui demande d'être ministre de la Francophonie...

Commence alors une aventure sans précédent. Un historien vit l'Histoire en direct ! Pendant près de trois ans, la politique et l'exercice du pouvoir seront ses préoccupations quotidiennes.

Fascinés, nous le suivons à l'Elysée, à Matignon, au Conseil des ministres, aux quatre coins du globe lorsqu'il part en mission... Nous entrons dans l'intimité de François Mitterrand et de Michel Rocard qui lui a fait d'importantes confidences?

1492 L'amant du poivre d'âne Pierre Magnan nous conte ici sa petite enfance, d'aussi loin que ses souvenirs reviennent, et à leur gré, entre 1925 et 1931. Il naît dans les Alpes-de-Haute-Provence - le cadre de l'essentiel de ses romans -, à Manosque. À l'époque, le village compte 3 500 habitants. La plupart vivent de la terre. Chaque foyer a sa bête de somme - âne, cheval ou mulet - et une charrette ; on parle le patois. Les tantes, les oncles, les amis proches, l'inoubliable

Page 129 sur 132

Page 130: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

Marie Priape, les voisins... de ces gens de Manosque, Magnan brosse de savoureux portraits, truculents, tendres, et toute la vie du village est recréée. Non sans nostalgie, toutefois : car Magnan se rappelle avoir vu les anciennes structures, que ses ancêtres croyaient éternelles, se transformer ou disparaître, en même temps que la langue provençale, les bêtes de somme, et l'odeur pourtant tenace, associée à l'enfance, du poivre d'âne.

1493 Les secrets de la violette

Trois histoires àsuspense dont le célèbre commissaire fut, aux trois âges de sa vie, l'un des protagonistes ou le témoin privilégié. "le fanal", où laviolette rencontre une vieille campagnarde fantomatique qui a eu trois maris assassinés et pour lesquels, chaque fois, un fanal fut l'arme du crime. Dans "guernica", laviolette va être témoin d'un spectacle effrayant, véritable cauchemar qui le rendra à jamais misanthrope de lui-même. "l'arbre" est une histoire où hommes et femmes jouissent de leur vie comme dans un tableau flamand, et où un arbre prodigieux - un chêne immense - joue le rôle du destin.

1494 La nuit de tous les dangers

Southampton, Angleterre, septembre 1939 : l?Europe entre en guerre, et le Clipper de la Pan American ? un fabuleux vaisseau des airs, le plus luxueux hydravion jamais construit ? décolle pour la dernière fois vers l?Amérique. A son bord, un lord anglais, fasciste notoire, et sa famille ; une princesse russe ; un couple d?amants ; un beau jeune homme, très intéressé par les bijoux qui ne lui appartiennent pas ; et puis le chef mécanicien, officier irréprochable, soumis au plus odieux des chantages. Durant trente heures de traversée, la tempête va secouer l?appareil. Au-dehors? et au-dedans.

Un savoureux cocktail de suspense et d?humour, écrit par le romancier de L?Arme à l??il et du Code Rebecca.

1495 Sonate au clair de lune Un siècle se termine. Un homme meurt. Tandis que l'opium soulage les douleurs du malade, les gestes quotidiens, semblables à l'odeur de la drogue. masquent l'angoisse de cette double fin.

Dans cette demeure du Midi où trois générations d'une même famille se retrouvent autour du lit de Laurent Kreutzer, autrefois célèbre pianiste, des énergies contraires s'affrontent.

Comme les mouvements d'une musique lointaine, une dangereuse spirale s'enroule autour de ces êtres unis par les liens du sang et rapproche les deux adolescents, Nina et Geoffroy. Quelle force les pousse alors vers le lac? Quelles secrètes vibrations y perçoivent-ils?

Un roman où la réalité la plus précise ouvre des brèches sur des régions inexplorées; où les nostalgies, rancunes et souffrances font entendre une célèbre sonate, dont les mouvements préparent à toute chose qui s'achève.

1496 Les derniers rois mages Dans une île des Antilles, une famille vénère un ancêtre qui fut roi d'un pays africain. Son portrait trône, depuis des lustres, au-dessus du buffet. Et tous les ans, ses descendants rendent hommage au roi, en un rituel à la fois sacré et mystérieux. Pour tout dire, les descendants de l'étrange souverain vivent en perpétuant, comme ils le peuvent, les traditions dont ils ont hérité: la fidélité aux rites, la fierté et l'orgueil d'avoir du sang royal...

Les personnages tissent d'incroyables situations qui se succèdent, s'enchevêtrent, d'une manière naturelle et mouvementée, avec cet art du "conte" qui ne cesse de nous charmer et de nous envoûter. A travers l'éclat déchu qui les anime, tous ces êtres nous offrent en partage leur vie quotidienne.

Sur cette trame féconde, Maryse Condé s'amuse à observer, avec un grand souci de détail et infiniment de

Page 130 sur 132

Page 131: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

tendresse, ces gens de la Guadeloupe, dont elle restitue les contradictions, les tensions et l'immense générosité.

1497 Helvétie Quinze ans après la publication de son premier roman historique, Louisiane,. qui allait battre tous les records de vente, faire de lui un best-seller international et relancer le genre en France, Maurice Denuzière propose Helvétie, premier volume d'une nouvelle série romanesque. Si le décor et l'ambiance sont très différents, on retrouve ici la maîtrise du romancier et le savoir-faire de l'enquêteur méticuleux. Après avoir révélé au public une ancienne colonie française d'outre-Atlantique, Denuzière nous propose, cette fois, de découvrir les balbutiements d'une Europe à venir. A travers une série de destins soumis aux intrigues, aux antagonismes religieux et à l'affairisme, il montre comment l'idée européenne était, dès 1800, grâce aux philosophes, écrivains... et militaires, omniprésente sur les bords du Léman. A l'heure où notre sort semble irrémédiablement lié à celui d'une communauté européenne dont on ne saurait dire si elle s'imposera ou restera, une fois encore, un rêve inaccompli, fauteur évoque les promesses et l'échec, consommé au XIXè siècle grâce à l'Angleterre, d'une Europe fédérative. Il peint un microcosme du pays de Vaud où, tandis que l'Europe est à feu et à sang, règnent la douceur de vivre et l'insouciance face au temps qui coule. Le public s'est passionné, au fil de la saga louisianaise, pour les inoubliables destinées de Virginie, la dame de Bagatelle, et Clarence Dandrige, le Cavalier du Vieux Sud, de Castel-Brajac, l'émigré gersois, de Charles de Vigors, le politicien, puis d'Osmond et Lorna. Les lecteurs d?Helvétie découvriront les amours clandestines du beau Blaise de Fontsalte, soldat de l'Empire, et de Charlotte Métaz, la tendre Veveysanne, les déceptions du poète Chantenoz, l'esprit d'entreprise de Guillaume, l'inconsolable chagrin de Flora Baldini, la sagesse de Blanchod, le vigneron, et le destin exceptionnel du jeune Axel dont la naissance, l'instruction classique et l'éducation symbolisent l'esprit européen, issu du siècle des Lumière

1498 Le divin enfant Croyez-vous qu'un seul bébé accepterait de naître si on lui représentait ce qui l'attend ? Enceinte de jumeaux, la jeune Madeleine décide d'instruire ses petits et ce dès les premières semaines de sa grossesse. Par malheur, elle y parvient. Au bout de six mois, les deux f?tus, Louis et Céline, ont atteint le niveau de connaissance d'un étudiant modèle. Mais avec les mathématiques, la philosophie et les sciences naturelles, ils apprennent aussi et malgré eux l'existence de la souffrance, de la maladie et de la guerre. Si bien qu'au moment de venir au monde, alors que tous s'apprêtent à célébrer leur arrivée, Louis et Céline se demandent anxieusement : naître ou ne pas naître ?

1499 Le petit sauvage Un jour, Alexandre Eiffel s'aperçoit avec effroi qu'il est devenu une grande personne, un empaillé de trente-huit ans. Esclave de son agenda, il ne copule plus guère et se prélasse sans honte dans la peau d'un mari domestiqué, indigne du petit garçon rebelle et vivant qu'il fut, celui à qui son papa disait : - Le Petit Sauvage, tu es un fou ! Alexandre décide de réveiller l'enfant en lui. Il quitte l'épouse qui lui servait de bouillotte, rachète la maison où vécut le Petit Sauvage, part retrouver la Société Secrète des Crusoé et surtout Fanny, son bateau bleu et ses lèvres inoubliables. Mais les ans ont passé et le retour aux amours enfantines ne pourra se faire que grâce à Manon, la contrôleuse des volcans, qui fait si bien l'amour dans les branches des arbres. Adulte qui joue à l'enfant, enfant qui joue à l'adulte, Alexandre est la création la plus originale de l'auteur du Zèbre.

1500 Le rivage des jours 1990 - 1991

Le poète nous donne ici à vivre et à approcher deux années de sa vie. Livre de bord et registre d'atelier, notes de voyages autour du monde et de soi-même, poèmes à peine nés, carnets intimes et cahiers de naturaliste, comptes rendus de lectures et observations sagaces sur l'actualité, nous pénétrons ici dans la caverne aux trésors de l'écrivain. Sans oublier ces maximes que l'auteur préfère nommer des minimes, parce

Page 131 sur 132

Page 132: N° du livre · Web viewN Titre du livre Résumé 1001 La lumière du matin (1) "Quand je serai grand, je deviendrai hussard ou dragon. J'aurai un beau costume, de grandes bottes

BIBLIOTHEQUE du Club des Retraités de la MGEN 05

que, dit-il, "de deux mots il faut choisir le moindre".

On vit ici les démêlés affectueux de Claude Roy avec les hirondelles du Haut-Bout et ses irritations justifiées devant les sophismes et les "calembredaines" des idéologues à la mode. On rencontre les amis du poète, d'Octavio Paz aux faucons crécerelles qui nichent sur Notre-Dame de Paris, de Jacques Roubaud à la chatte Una, de son voisin le cerf (qui lui joue de malicieux tours) à Balthus dans son atelier des montagnes. On voyage dans le temps et dans l'espace, de Venise à New York et de Rome au "Pays d'en Haut", Suisse. Au coeur de ces voyages de l'esprit et de la sensibilité il y a le voyageur. Le style de Claude Roy est en effet une "lunette d'approche" qui ne laisse échapper aucun de ces "trésors du temps déposés sur le rivage des jours".

Page 132 sur 132