MUTAME Essentiel N°48

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N°48 Juillet 2011 - 0,50Mutualité : Dépendance Solidarité Médecine : Grossesse, les examens nécessaires Prévoyance : Retraite COREM Prévention : Sans ivresse ni dépendance l’alcool peut être dangereux Jardinage : Les plantes condimentaires Famille : Réussir ses vacances avec ses petits-enfants © Naty Strawberry - Fotolia.com

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Santé : Allaiter ou pas Mutualité : Dépendance / Solidarité Médecine : Grossesse, les examens nécessaires Prévoyance : Retraite / Corem Famille : Réussir ses vacances avec ses petits-enfants Prévention : Sans ivresse, l'alcool peut-être dangereux Jardinage : Les plantes condimentaires

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MUTAME ESSENTIELMagazine trimestriel édité par MutameMutualité des agents territoriaux et membres exté-rieursDirecteur de la publication : Daniel LemenuelResponsable de la rédaction : Gilles LedoyenArticles : Mutame, Mutuelles, France MutualitéCrédit photos : FNMF, Nathanaël Mergui et Fotolia.CCRB, Défi Dole Outdoors (n°8, édition 96)Conception et Impression : PRN - ZI Ouest28 rue du Poirier - BP 90180 - 14652 Carpiquet Tirage : 43 000 exemplairesDépôt légal : à parutionN° de CPPAP : 0216 M 07699N° ISSN Edition Nationale : 1763-6574N° ISSN Edition locale : précisé sur les pages spéciales régionales jointes

Union Mutame63, boulevard de Strasbourg75010 ParisUnion régie par le livre II du code de la mutualitéRNM n° 784 854 499

Toute correspondance doit être adressée à : Mutame - B.P. n°61 - 75462 Paris Cedex 10

©Toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite (art. L. 122-4 du code de la propriété intellectuelle). Toute copie doit avoir l’accord du Centre français d’exploitation du droit de copie, (20, rue des Grands Augustins- 75006 Paris).

Jointes à l’édition nationale Mutame Essentiel,des pages spéciales régionales numérotées de 1 à 4.

04 ➜ SantéAllaiter ou pas : pour un choix éclairé

06 ➜ Mutualité- Dépendance : 74% des français font confiance

aux mutuelles - Solidarité : Croix rouge écoute : savoir tendre l’oreille

08 ➜ MédecineGrossesse : les examens nécessaires à une bonne surveillance

10 ➜ Prévoyance - Retraite : comment compléter ses revenus - COREM : la retraite mutualiste par points

12 ➜ FamilleRéussir ses vacances avec ses petits-enfants

14 ➜ PréventionSans ivresse ni dépendance l’alcool peut être dangereux

15 ➜ JardinageLes plantes condimentaires

Edito Sommaire

Un bel été

L’été sera-t-il chaud, la question est sur toutes leslèvres.

Pour les uns, il est question du temps, pour les autres,il est question de l’actualité, mais, majoritairement,nous aspirons à ce que le temps des vacances soit « bon ».

Cela changerait un peu de l’ambiance perturbée quenous connaissons aujourd’hui où crises financières etcrises sociales cohabitent difficilement.

Là où grandes entreprises, fonds de pension, banqueset assurances veulent dicter leur suprématie.

Là aussi pour les uns ou pour les autres, le sentimentsera différent.

Ce mélange des genres ne peut que susciter interroga-tion et désarroi au sein de populations qui s’accordentà construire un système sain et solidaire.

Bon ou mauvais sera le temps des vacances, maispour nous à MUTAME, le temps sera déterminant pourpréparer une rentrée à la hauteur de nos ambitionsmutualistes.

Bon soleil à tous.

Le PrésidentDaniel Lemenuel

3Mutame Essentiel - Juillet 2011 - N°48

Depuis quatre décennies, le débat ne cesse d’agiter les futures mamans. Allaiter ou pas ? Si le biberon a longtemps eu ses farouches défenseurs, parfois recrutés

au sein des mouvements féministes qui le considéraient commeun outil de libération de la femme, l’allaitement revient en forcedepuis quelques années.Plus riche, plus naturel, plus économique et meilleur pour le bébécomme pour la maman… Les arguments en faveur du laitmaternel abondent. La quasi-totalité des spécialistes, aujourd’hui,le recommande sans réserve. Et cette évolution se traduit dans lesfaits : entre 1996 et 2004, en France, le taux d’allaitement à lanaissance est passé de 46,6 % à 60 %.« C’est une excellente nouvelle, estime la Dre Marie Thirion,pédiatre à Paris, spécialiste de l’allaitement et auteure deL’allaitement, de la naissance au sevrage (éditions Albin-Michel).Historiquement, depuis le XIXe siècle, les médecins ont toujoursété formés pour encourager les laits artificiels. Cela ne fait qu’unevingtaine d’années que les étudiants sont sensibilisés aux vertusde l’allaitement et aux différentes façons de conseiller les futuresmamans ! »

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Longtemps sous-estimées,les vertus de l’allaitement sont

désormais reconnues.Faut-il, pour autant, jeter la pierre

aux femmes qui choisissent le biberon ?

Ce qui compte, c’est que la mamansoit bien dans son rôle et dans sa

vie, quel que soit son choix.

Allaiter ou pas : pour un choix éclairé

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Revers de la médaille : la pression sociétalea commencé à s’inverser. Et les mères quine souhaitent pas allaiter sont de plus enplus regardées de travers. « Aujourd’hui,on peut entendre affirmer que les femmesqui refusent d’allaiter sont égoïstes, observeJeannine Blanc, psychologue à Nice. Cela tient aux raisons avancées par les pro-biberon : ça fait mal, c’est contraignant,c’est mauvais pour la vie de couple… Toutcela, ce sont des raisons pour la mère.Alors que les pro-allaitement mettentd’abord en avant l’intérêt du bébé ! »

Créer une complicité avecl’enfantFaut-il donc culpabiliser les adeptes dubiberon ? La réponse de Marie Thirion estcatégorique : « Bien sûr que non ! Ce quiimporte, c’est que les jeunes femmesenceintes soient bien informées avant dechoisir. Aucun lait de substitution ne vaudra jamais le lait maternel, mais celane veut pas dire que les laits en poudresont néfastes, comme on l’entend parfois !Il n’y a pas d’équivalent à la relation entreune mère qui allaite et son enfant. Maison peut créer une complicité comparableavec un biberon. »

Et la spécialiste d’expliquer : « Forcer àallaiter une mère qui ne le souhaite pas,c’est souvent aller à l’échec. Qu’est-ce quiimporte le plus, en définitive ? Que lajeune maman soit bien dans son rôle et bien dans sa vie. Si cela passe par lebiberon, c’est parfait ! »

Pour la pédiatre, « l’accompagnement desfutures mamans est essentiel. C’est unedécision que l’on prend avec son corpsmais aussi avec sa tête, en tenant compte des contraintes matérielles. Cescontraintes seront forcément différentespour une femme au foyer et pour unefemme chef d’entreprise, par exemple. »

« Il y a des cas où la position du père doitêtre prise en compte, complète JeannineBlanc. Notamment s’il a une vision néga-tive de l’allaitement ou s’il a le sentimentd’être exclu d’une relation mère-enfantfusionnelle. Dans ce cas, il ne soutiendrapas la maman et cela peut être très déstabilisant pour cette dernière. »

L’affaire peut donc se résumer en unephrase : même si l’allaitement maternelest désormais le mode d’alimentation dunourrisson recommandé par les expertsen nutrition et en pédiatrie, il faut laisserle choix aux futures mamans. Un choix quidoit être éclairé, guidé… mais un choixqui doit être respecté.

Cédric Portal

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LES ARGUMENTS DES UNS… ET DES AUTRESPour l’allaitement maternel- Une composition évolutive du lait,

adaptée aux besoins à chaque âge del’enfant.

- Au cours des jours qui suivent la naissance, une mère produit un laitspécial d'aspect épais, visqueux etjaunâtre, appelé « colostrum ».Il contient de grandes quantités d'anti-corps et de facteurs de croissance.Une richesse que les laits artificiels nepeuvent encore reproduire.

- Un coût économique nul.

- Des bénéfices pour la santé de lamère : suites de couches facilitées(diminution du risque d’infections dupost-partum, réduction plus rapide duvolume de l’utérus), perte de poidsplus rapide, effet protecteur contre lescancers du sein et de l’ovaire.

- Des bénéfices pour la santé de l’enfant, qui sont fonction de la duréeet de l’exclusivité de l’allaitement :diminution de l’incidence et de la gravité des infections digestives, ORLet respiratoires (allaitement exclusifd’au moins 3 mois), rôle probable dansla prévention de l’obésité de l’enfant etde l’adolescent.

Pour le biberon- C’est indolore pour la mère : pas de

risque de crevasses ou d’engorge-ments.

- Cela permet au père de participer à lanutrition et de soulager la mère.

- La mère retrouve plus rapidement soncorps d’avant.

- Les parents peuvent revenir plus vite àune vie de couple.

- Cela facilite la reprise de la vie profes-sionnelle et, notamment, le placementen crèche ou chez une nounou.

C.P.

Pour en savoir plus

MARIANNE : « CHACUNE DOIT ÊTRE LIBRE ! »

« J’en ai bavé… » Marianne, 28 ans, garde unsouvenir pénible des semaines qui ont suivi sonaccouchement. « Mes deux grandes sœurs ontallaité pendant plus d’un an. Dès que j’ai étéenceinte, elles m’ont tannée pour que je fassepareil. »Mais la jeune femme ne partage pas leur enthou-siasme : « Je n’avais pas envie de me transformeren garde-manger. Et je redoutais un peu la réaction de mon compagnon. Lorsque j’ai osé enparler, toute ma famille m’est tombée dessus !Alors j’ai accepté d’essayer… et ça s’est malpassé : engorgements, irritations et tétées insuffisantes. Au bout d’un mois, je suis passée aubiberon. Et j’ai pu enfin profiter de mon bébé ! »Sa conclusion : « Il faut laisser les futures mères fairecomme elles le sentent. Chacune doit être libre ! »

PHILIPPINE : « DES MOMENTS D’ÉCHANGE »

« Allaiter ou pas ? Je n’avais pas d’avis tranchéjusqu’au jour de l’accouchement. Lorsque monbébé est arrivé, la sage-femme l’a tout naturelle-ment déposé sur mon sein. Et il a commencé àtéter. Ce que j’ai ressenti, à ce moment-là, estindescriptible ! Je crois que je suis devenuemaman exactement à cette seconde-là. »Philippine, 25 ans, sourit : « J’ai toujours vécu les tétées comme des moments d’échange, deconnivence, de partage. Je n’oublierai jamais lesregards d’Ugo, sa façon de poser sa petite mainsur mon sein, ses sourires. Je me sentais pluslibre aussi. Lorsque je voyais les copines en train de calculer les doses de lait en poudre,j’hallucinais… »« Je n’ai jamais été fatiguée au moment d’allaiter.Même en pleine nuit, même au début lorsqu’il seréveillait deux ou trois fois. Il paraît que c’est liéaux hormones… J’ai dû arrêter au bout de septmois, lorsque j’ai repris le boulot. Sinon, j’auraisbien fait comme ces mères africaines qui allaitentpendant deux ou trois ans ! »

Propos recueillis par C.P.

Témoignages

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Mutualité

Près de trois quarts des Français font confiance aux mutuellespour répondre aux problèmes posés par la dépendance. Parmieux, 19 % disent même leur faire « tout à fait confiance ».

L’Etat arrive en deuxième position, avec 46 % des personnes quilui accordent leur confiance, puis les assurances à but lucratif avecseulement 42 %. Ces enseignements sont tirés d’un sondage LH2commandé par la Mutualité Française et réalisé en mai dernierauprès d’un échantillon de 969 personnes.Si nos concitoyens confèrent une légitimité aux mutuelles enmatière de dépendance, le mouvement mutualiste n’a pasattendu pour s’engager. En effet, la Mutualité Française est repré-sentée dans les quatre groupes de travail mis en place par le gouvernement en vue de la future réforme, qui devrait être élaborée cet été et votée à l’automne.Les orientations mutualistes définies en mars dernier devraientêtre complétées très prochainement. Le mouvement souhaitenotamment que « les pouvoirs publics poursuivent l’engagementpris ces dernières années dans le schéma de prise en charge despersonnes dépendantes », au travers de l’allocation personnaliséed’autonomie (Apa).

Une contribution sur toutes les successionsCette position correspond d’ailleurs aux attentes d’une trèsgrande majorité des personnes interrogées : 80 % d’entre ellesjugent que la prise en charge de la dépendance « doit s’appuyersur le système existant et solidaire de la protection sociale française ». La moitié de nos concitoyens est favorable à la création d’une « contribution dépendance prélevée sur toutesles successions ».En revanche, 62 % de l’opinion est défavorable au caractèreobligatoire d’une assurance dépendance privée pour les plus de50 ans. En outre, 57 % des personnes sont opposées à la suppression d’un jour férié ou d’une journée de congé pourchaque salarié.Interrogés sur l’utilité et la faisabilité de certaines propositions,les sondés font preuve d’optimisme : 84 % d’entre eux considèrent qu’il est « utile et réalisable » de « donner la prioritéaux solutions qui permettent le maintien à domicile des personnes âgées ». Ils se montrent intéressés par l’améliorationde la coordination entre les différents acteurs et le renforcementde la formation des médecins sur la dépendance des personnesâgées. Viennent ensuite les actions de prévention pour retarderla perte d’autonomie et l’aide financière ou matérielle auxaidants.Plus de huit personnes sur dix se sentent « concernées » par ladépendance d’un proche ou d’une personne de leur entourageet sept sur dix « à titre personnel ». Globalement, plus de la moitié des répondants se disent « très concernés » ou « stressés ».

Paula Ferreira

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Dépendance : 74 % des Françaisfont confiance auxmutuelles

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Selon un sondage de la MutualitéFrançaise, 74 % des Français font

confiance aux mutuelles pourrépondre aux problèmes liés à la

perte d’autonomie.Et pour huit personnes sur dix,

la prise en charge de la dépendancedoit s’appuyer sur le système

existant de protection sociale.

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Sa fleur préférée est le delphinium, unegrande tige sur laquelle se déploientdes variétés de bleu, blanc et violet à

profusion. « On n'imagine pas qu'il existeautant de variations d'une même couleursur une seule fleur », sourit Sandra. Ce goûtde la nuance, cette femme de 45 ans l'amis au service de la ligne téléphonique anonyme Croix-Rouge Ecoute depuis main-tenant six ans, prêtant une oreille attentiveaux personnes qui lui parlent de leur licenciement, de leur divorce, de leur mal-être, de leur solitude.Pour accueillir ces angoisses et difficultés detous les jours, qui atteignent les jeunesadultes comme les personnes âgées, quelsque soient leur parcours professionnel, leurniveau social ou leurs lieux de vie, il faut eneffet refuser les fausses évidences et les préjugés. « M'engager à Croix-Rouge Écoute m'a fait découvrir la diversité et lacomplexité des vies humaines », constateSandra, les yeux bleus brillants, les pommettes hautes.

« Quand j'appelle, j'existe »Il y a vingt ans, elle aurait pu être l'une deces 20 000 personnes qui appellentchaque année la ligne de soutien psycho-logique de la Croix-Rouge française. Partieà 17 ans d'Amiens, où elle a grandi, etaprès des études en histoire de l'art et àSciences Po à Paris, Sandra a fait unedépression à l'âge de 25 ans. Cette périodetrouble, qui durera quatre ans, a été décisive dans son envie de donner dutemps et de l'énergie bénévolement. Faireune psychothérapie lui a révélé « le poidsdes mots », l'importance de dire leschoses et d'être entendu.Souvent, les personnes qu'elle a au boutdu fil lui confient : « Quand je vous appelle,j'existe. » Depuis six ans, Sandra passedonc quatre à huit heures par semaine àles écouter, de façon totalement anonyme.Elle se dit « étonnée par la facilité aveclaquelle les gens expriment ce qui lestouche au plus profond » et « émerveilléepar cet échange entre deux personnes quine se connaissent pas, ne se connaîtront

jamais, mais échangent ce qu'elles ont deplus précieux ».Un soir par semaine, Sandra se rend aucentre d'appel qui se trouve à Paris ; unsecond se situe à Limoges. Chaque session d'écoute d'un bénévole durequatre heures. « Nous avons entre dix etdouze appels par session, dont la duréeva de quelques minutes à trois quartsd'heure environ », explique-t-elle.Cet engagement se conjugue parfaite-ment avec les multiples activités qu'ellemène de front. Car le reste du temps,cette passionnée d'art médiéval travaillecomme traductrice d'essais et romans enitalien et en anglais. A côté, elle joue dupiano, fait du théâtre et, passionnée dejardinage, aime s'occuper des plantes sursa terrasse.Elle suit de près l'actualité culturelle liée àl'histoire et à l'archéologie, mais se ditégalement très sensible aux peintresimpressionnistes, eux qui savent travailleravec délicatesse la lumière avec leur pinceau. Ce qu'elle aime particulièrementchez son auteur préféré, Pierre Michon,c'est « son respect des “petites gens” ». « Beaucoup d'appelants ont de gravesproblèmes, et vivre au jour le jour leurdemande une énergie folle, autant qu'àdes hommes politiques ou à de grandsindustriels », affirme-t-elle.

Son engagement ne s’arrêtepas làSandra estime que ce bénévolat à laCroix-Rouge française lui a appris à mieuxécouter ses proches, à savoir tendrel'oreille pour déceler ce qui ne va pas, ellequi déteste par-dessus tout la moquerie etle dédain. Et son engagement ne s'arrêtepas là : Sandra est très impliquée dans lavie de son quartier, où elle organise unrallye chaque année pour faire découvrirun Paris que peu de gens connaissent. « Le but est de faire se rencontrer lesgens, qu'ils parlent entre eux et décou-vrent les trésors qui se cachent à chaquecoin de rue. »Si cette brune aux cheveux bouclés aime

Croix-Rouge Ecoute : savoir tendre l'oreille

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prendre son temps, elle veut aussiagir concrètement, réaliser desprojets, tisser des liens. « C'est exactement ce que m'apporte Croix-Rouge Ecoute :j'ai l'impression de vraiment aiderdes personnes », conclut-elle.

Bartholomé Girard

CROIX-ROUGE ECOUTE,PARTENAIRE DE PRIORITÉ

SANTÉ MUTUALISTEPriorité santé mutualiste, le servicegratuit de votre mutuelle, répond du lundiau vendredi de 9 heures à 19 heures àvos questions sur les thèmes suivants :le cancer, les addictions, les maladiescardio-vasculaires, le maintien de l’auto-nomie des personnes âgées ou handica-pées, la santé visuelle et le médicament.Les conseillers du 39 35 proposent aubesoin de transférer l'appel vers CroixRouge Ecoute, pour avoir recours à unsavoir-faire éprouvé.

Pour en savoir plus

Combiner engagement bénévole, parcours professionnel et vie privée, c'est possible. La preuve avec Sandra, 45 ans,qui donne de son temps à Croix-Rouge Ecoute,ligne téléphonique anonyme d'aide et de soutien psychologique.

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Croix-Rouge Ecoute répond au

0 800 858 858 du lundi au vendredi

de 10 heures à 22 heures et les samedis et dimanches

de 12 heures à 18 heures (appel gratuit depuis un poste fixe).

Renseignements

Médecine

8 Mutame Essentiel - Juillet 2011 - N°48

Etre enceinte ne signifie pas être malade, mais pour autantune attention particulière est nécessaire. « Le suivi d’unegrossesse va au-delà des problèmes, explique le Dr Marc-

Alain Rozan, président du Syndicat national des gynécologuesobstétriciens de France (Syngof). Trois échographies et un exa-men clinique mensuel permettent de dépister toute anomaliepour la santé de la mère et de l’enfant. »Généralement, les femmes consultent lorsqu’elles pensent être enceintes. Le Dr Rozan conseille une consultation pré-conceptionnelle : « C’est le moment d’aborder la question desvaccins mais aussi des problèmes dentaires, car 25 % desfausses couches sont dues à des caries ou des gingivites, quidonnent des infections. »Il est inutile de se déplacer à deux ou trois jours de retard desmenstruations. Pour une femme bien réglée avec un cycle de 28 jours, l’idéal est de consulter vers dix jours de retard, soit

Pendant la grossesse,sept consultations obstétricales etune d’anesthésie sont obligatoires.

Cette surveillance est importantepour éviter toute complication

à la mère comme au bébé.Elle permet également à la future

maman de poser des questions à son médecin.

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Grossesse : les examens nécessaires à unebonne surveillance]

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trois semaines de grossesse. « Un spécia-liste équipé d’un échographe peut voir s’ily a un sac bien au milieu de l’utérus et écarter le risque de grossesse extra-utérine (voir encadré), poursuit le Dr Rozan. Sinon, il prescrit une analysesanguine pour vérifier qu’il existe bienune grossesse et fixe un rendez-vous àquinze jours plus tard si les règles ne sontpas survenues. »

Dater le termeLe premier examen prénatal obligatoiredoit avoir lieu avant la fin du troisièmemois, soit 15 semaines d’aménorrhée,mais mieux vaut le réaliser vers la 11esemaine. Cette échographie, dite « dupremier trimestre », permet de dater leterme, essentiel pour la déclaration degrossesse, à plus ou moins quatre jours enfonction des dernières menstrues, maissurtout de la taille du fœtus.

Un premier dépistage de la trisomie 21 estréalisé par mesure de la clarté nucale, pratiquée sur la nuque du fœtus lorsd’une échographie, associée à une prisede sang. « On sait que la fréquence de latrisomie augmente avec l’âge de la mère,rappelle le Dr Rozan. Mais c’est pour lesfemmes entre 18 et 25 ans que les cassont les plus nombreux en valeur absolue.Selon les facteurs de risque, on peut pratiquer une amniocentèse, mais elleentraîne des risques de fausse couche,dont le taux ne descend pas en dessousde 0,8 % dans les mains les plus qualifiées. »

La prise de sang établit également legroupe sanguin de la mère, recherche lesagglutinines irrégulières, des anticorpsposant des problèmes en cas d’incompa-tibilité fœto-maternelle, une immunitéancienne à la rubéole et à la toxoplasmose,la syphilis, le VIH. L’analyse urinaire,

effectuée ensuite chaque mois, recherchele sucre et l’albumine pour détecter un diabète gestationnel ou une hypertension.

Toutes les questions qui passent par la têteUn entretien prénatal individuel ou encouple est proposé lors du quatrième mois.Il vise à connaître les difficultés éventuelles,professionnelles, familiales, sociales et psychologiques, et à mettre en œuvre desmoyens pour les résoudre. Pendant lesvisites mensuelles, la tension, l’évolution dupoids, la hauteur utérine, l’état du col et lafréquence cardiaque du fœtus sont vérifiés.« En cas de diabète, d’hypertension, deproblèmes cardiaques, de grossesse gémel-laire, si la future mère a plus de 38 ans, la vigilance est renforcée, indique le Dr Rozan. Cela peut consister simplementà revoir la patiente tous les quinze jours aulieu de tous les mois et à l’inciter à venir au moindre problème. »« Pour toutes les grossesses, un bon échangeest très important, poursuit le spécialiste.J’encourage les patientes à poser toutes les questions qui leur passent par la tête.Est-ce que je peux prendre l’avion, fairel’amour, aller aux sports d’hiver ? Que faireface à une épidémie de rougeole ou de varicelle ? Comment soigner les hémorroïdes, les crampes, les douleursabdominales, les varices ? »Entre 20 et 22 semaines d’aménorrhée,soit au cinquième mois, l’échographie morphologique a pour but de dépister desmalformations. Une troisième échographieobligatoire est réalisée au huitième mois,soit entre 33 et 37 semaines, pour vérifiernotamment comment se présente le bébé.C’est à cette période qu’a lieu la consulta-tion pré-anesthésique pour préparer l’accouchement et envisager éventuelle-ment une péridurale ou une césarienne.

Corinne Renou-Nativel

GROSSESSE EXTRA-UTÉRINE : DANGER !« La grossesse extra-utérine est la première cause de mortalité maternelleau premier trimestre de la grossesse »,prévient le Dr Rozan, président duSyndicat national des gynécologuesobstétriciens de France (Syngof). Lorsd’une grossesse normale, l’œuf fécondés’implante sur la paroi de l’utérus. Maisdans 0,5 % des cas, il se fixe ailleurs,généralement dans la trompe, maisaussi dans un ovaire, la cavité abdomi-nale ou le col utérin. Lorsque le fœtus sedéveloppe, il rompt la trompe, ce quiprovoque douleurs et hémorragie.Un diagnostic précoce permet d’éviter larupture, qui met en jeu le pronostic vital.La patiente peut bénéficier d’un traite-ment conservateur de la trompe pourpréserver sa fertilité.« Lors d’un premier examen, mon gyné-cologue ne voyait rien dans mon utérusà l’échographie, se souvient Noémie,35 ans. Soit j’avais consulté trop tôt etl’œuf n’était pas encore visible, soitj’avais fait une fausse couche, soit je faisais une grossesse extra-utérine,ce qui constituait une vraie urgence.Quand j’ai commencé à ressentir desdouleurs dans le ventre, j’ai foncé à l’hôpital, où j’ai été opérée le jour même.Quelques mois plus tard, j’ai entamé unenouvelle grossesse, qui s’est cette foistout à fait bien passée, et j’ai mis aumonde une petite fille en parfaite santé. »

C.R.N.

LA PRISE EN CHARGE DEL’ASSURANCE MALADIE

Vous êtes enceinte ? Pensez à déclarervotre grossesse à votre caisse d’assu-rance maladie dans les trois premiersmois. Cette démarche est nécessairepour la mise en œuvre de la prise encharge de votre suivi médical.

Du 1er au 5e mois, vos frais médicauxsont remboursés au tarif habituel.Vous bénéficiez d’une prise en charge à100 % pour les examens obligatoires(consultations de suivi, séances de préparation à la naissance) et vous êtesexonérée de la participation forfaitairede 1 euro et de la franchise médicale sur les médicaments, les actes paramé-dicaux et les transports sanitaires.

A partir du premier jour de votre 6e moisde grossesse et jusqu’au 12e jour aprèsvotre accouchement, tous vos fraismédicaux bénéficient de la prise encharge à 100 % et de l’exonération desforfaits ou franchises.

Toutefois, les dépassements d’hono-raires restent à votre charge. Pour ensavoir plus, vous pouvez consulter le siteinternet www.ameli.fr.

S.L.

Pour en savoir plus

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Laurette a fait ses calculs il y a déjà quelques années. Elle a viteabouti à la conclusion que sa pension de retraite ne lui permettraitpas de vivre décemment. « Avec 50 % de mon salaire modeste

d’institutrice, je vais devoir compter chaque sou, s’inquiète-t-elle. Et franchement, après avoir travaillé si dur, je n’ai pas du tout envie dedevoir me priver continuellement à la retraite. J’ai donc préféré anticiper et épargner un peu. »Comme 15 millions de Français, Laurette a fait le choix de l’assurance-vie, « par méconnaissance du reste ». Le bon choix, selonLionel Maugain, journaliste et spécialiste du dossier pour 60 millions de consommateurs. « L’assurance-vie en euros - et non celles en unitésde compte ou les multisupports - n’a pas d’égal pour se procurer unrevenu complémentaire à la retraite, quel que soit l’âge, assure-t-il.Pour commencer, c’est un choix très sûr, puisque le capital est garanti.Il est aussi assez avantageux fiscalement car net d’impôts après huit ansd’épargne. Enfin, c’est un outil idéal de transmission de patrimoine. »

Trois critères à prendre en compteMais attention, toutes les assurances-vie ne se valent pas. Alors, soyezattentifs lors du choix de votre contrat. « Il y a trois critères à prendreen compte, poursuit Lionel Maugain. Tout d’abord, la rentabilité ducontrat les années précédentes ; pour cela, reportez-vous aux magazines spécialisés. Ensuite, les frais d’entrée et de gestion, qui doivent être les moins élevés possible. Enfin, à 60 millions de consom-mateurs, nous sommes très attachés à la transparence de la destination de l’épargne. Qui va être soutenu par votre argent ? Dans ce domaine, c’est souvent l’opacité. Seules certaines mutuelles etassociations d’épargnants sont totalement claires. »Autre solution, les produits d’épargne estampillés « retraite » : il s’agitdu plan d’épargne retraite populaire (Perp), des contrats retraiteMadelin (pour les travailleurs indépendants), de Corem… L’épargne,alimentée par des versements libres ou programmés, est récupérableau moment de la retraite essentiellement (au moins 80 % pour le Perp)sous forme de rente viagère, le reste étant parfois versé sous forme decapital. Principal avantage de ces contrats : les cotisations sont déductibles du revenu net imposable, dans la limite de 10 % des revenus professionnels. En revanche, la rente est soumise à l’impôt. « Le Perp peut être avantageux lorsqu’on a des revenus importants,estime le journaliste. Sinon, mieux vaut trouver une autre option. »

L’entreprise participe à votre effort d’épargneCertains salariés ont la chance de pouvoir souscrire un plan d’épargnepour la retraite collectif (Perco) par leur entreprise. Si c’est votre cas, saisissez-la sans hésiter ! Vous effectuez des versements, que votreentreprise peut compléter pour participer à votre effort d’épargne. A votre retraite, vous récupérez votre capital en totalité ou bénéficiezd’une rente viagère. Les gains ne sont soumis qu’aux prélèvementssociaux.Vous ne jurez que par le concret et envisagez d’investir dans l’immobi-lier ? « Pourquoi pas, indique Lionel Maugain, si ce n’est pas votreunique placement. Mais attention aux évolutions du marché ! »Si vous faites ce choix, préférez la « pierre papier » en souscrivant desparts de sociétés civiles de placement immobilier (SCPI). Investies enbiens immobiliers locatifs - boutiques, bureaux, habitations -, elles vouspermettent de profiter de revenus fonciers réguliers : entre 5 et 7 %,avec des contraintes bien moins lourdes que pour un propriétairebailleur. Attention, les frais d’acquisition (pratiquement 10 %) et degestion (8 à 10 %) sont considérables.

Virginie Plaut

La perspective de la retraite vous empêche de plus en plus

de dormir… Plutôt que de multiplier

les insomnies, dans la mesure de vos moyens,

pensez dès maintenant à compléter vos revenus !

Tour d’horizon des différents produits sur le marché.

Prévoyance

10 Mutame Essentiel - Juillet 2011 - N°48

Retraite : commentcompléter ses revenus

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11Mutame Essentiel - Juillet 2011 - N°48

Selon une enquête TNS–Sofres de septembre 2009, prèsd’un grand-parent sur six part en vacances avec son petit-fils ou sa petite-fille. « La première semaine, ça a été un

véritable enfer. La seconde, un vrai paradis ! » : la formule, lapidaire, est lancée dans un immense éclat de rire. Richard, 70 ans, précise : « Lorsque mon fils m’a proposé de garder monpetit-fils de 5 ans pour une quinzaine, j’ai accepté sans hésiter.Pour lui rendre service et aussi parce que je m’entends très bienavec Hugo. »

Les premiers jours sont pourtant difficiles. Hugo ne cesse de solliciter ses grands-parents. « Il voulait dessiner, taper dans unballon, s’amuser à cache-cache. Moi, ça allait un moment…mais ensuite j’aspirais à un peu plus de tranquillité ! Le premiersamedi, ma femme et moi, nous étions sur les rotules. »

La seconde semaine, miracle : « Mes voisins ont accueilli leurneveu de 6 ans. Hugo et lui ont fait connaissance et ils ont jouéensemble dans le jardin pendant des après-midi entières ! Du coup, lorsqu’on le récupérait, on pouvait faire des activitésplus calmes… et moins chronophages. »

Passer des vacances avec ses petits-enfants : un rêve qui peut

se transformer en cauchemar àcause d’un manque de préparation.

Toutes les recettes pour que cemoment partagé soit sans nuage.

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Réussir sesvacances avec sespetits-enfants

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A chacun son rôleFabien Ginépio, psychologue à Nice,hoche la tête en souriant. « C’est clas-sique, explique-t-il. Les papis et lesmamies ne réfléchissent pas, convaincusque s’ils ont su gérer lorsque leurs enfantsétaient petits, ils sauront faire de mêmeavec leurs petits-enfants. Mais cela n’arien à voir ! Et pas seulement pour unequestion d’âge… »

Les grands-parents doivent êtreconscients de la spécificité de leur rôle. « Aux parents le devoir d’éduquer, auxgrands-parents celui de transmettre,résume Fabien Ginépio. Ces derniers nedoivent pas interférer dans l’éducation deleurs petits-enfants. Tout doit être cadré àl’avance : si les parents sont contre la télévision ou la console de jeux, vousdevez vous y plier. »

Les journées doivent être organisées enfonction de l’âge de l’enfant. « L’erreur,

c’est de penser que sa présence ne va rienchanger à vos habitudes, prévient le psy-chologue. Avant 3 ans, tout est rythmépar les repas, les siestes, les soins et lesjeux tout simples comme les cubes ou lesmarionnettes ».

Entre 3 et 6 ans, il sera nécessaire d’alternerjeux, promenades et activités manuelles :« Ils sont pleins d’énergie. C’est donc souvent la période la plus fatigante…pour les adultes ! Prévoir un compagnonde jeu de leur âge est souvent une bonne solution : à cet âge, il est parfois plussimple de garder deux enfants qu’un seul,car ils s’occupent mutuellement. »

Un moment privilégiéEntre 7 et 11 ans, les activités se diversi-fient. « Mais les enfants deviennent plusraisonnables et autonomes, souligneFabien Ginépio. Un moment privilégié, parexemple, pour leur parler de la famille,de leurs parents quand ils étaient petits.C’est l’âge d’or des grands-parents, celuiqui reste gravé dans les mémoires. »

A l’adolescence, souvent, les liens se distendent. « Mais les grands-parentspeuvent aussi servir de références, depoints de repère, parfois de confidents,précise le psychologue. Ils doivent éviterde “faire copain-copain”, ce n’est pas celaque les jeunes attendent d’eux… mêmes’ils prétendent le contraire ! »

Dans tous les cas, ces vacances com-munes ne doivent être imposées ni aux enfants… ni aux grands-parents. « On n’a ni la même vigueur ni la mêmedisponibilité à 60, 70 ou 75 ans, constateFabien Ginépio. Il faut en tenir compte etne pas hésiter à refuser une charge quel’on ne se sent pas capable d’assumer. »

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TOUT CE QU’IL FAUT ÉVITERPartir sans préparation :Les besoins des enfants varient selonles âges. Songez à l’avance aux activitésque vous allez leur proposer. Si vousenvisagez de les emmener à l’étranger,prévoyez les formalités, documents etaffaires nécessaires.

Critiquer leurs parents :Les remarques, piques ou simplesobservations sur le mode de vie du papaou de la maman sont à bannir. Si vousavez des critiques à formuler, adressez-les directement aux intéressés… ouabstenez-vous !

Comparer les enfants entre eux :Rien de plus blessant que d’entendredans la bouche d’un grand-père : « Tonfrère ou ton cousin, à ton âge, il faisaitceci ou il réussissait cela. »

Faire preuve d’autoritarisme :Sans se laisser marcher sur les pieds,les grands-parents doivent savoir êtresouples. Vous n’êtes pas chargé del’éducation de vos petits-enfants : neconfondez pas les rôles.

Etablir une relation « copain-copain » :Surtout avec les ados, sachez marquervos distances. Vous gagnerez ainsi leurrespect… ce qui n’exclut pas la complicité !

C.P.

Pour en savoir plus

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Une évidence : les vacances prisesen commun sont une parenthèsed’échanges privilégiés dont il fautsavoir tirer le miel… et éviter lesécueils.

Cédric Portal

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Prévention

Pour accompagner un repasou un moment de convivialité,

l’alcool fait partie de nos habitudes.Or, il ne s’agit pas d’un produitbanal. Sa toxicité pour la santé

apparaît même en l’absence dessignes d’alerte bien connus quesont l’ivresse et la dépendance.

Sans ivresse nidépendance, l’alcoolpeut être dangereux

[

]Le déclic est survenu quand j’ai lu, dans un magazine féminin, que le

danger de la consommation d’alcool commençait pratiquement avecle premier verre », explique Nathalie, 43 ans, responsable marketing

dans les télécoms. Les stands d’exposition à organiser à l’étranger, les délaisà respecter, le matériel bloqué à la douane : sa vie professionnelle est passionnante mais parfois éprouvante. « Alors, avoue-t-elle, il m’arrive de“décompresser” un peu dans les cocktails ou les pots entre collègues… J’ai pensé : cela n’arrive pas qu’aux autres. »Psychiatre, chef de service dans l’unité addictologie de l’hôpital psychia-trique de Jonzac (Charente-Maritime), le Dr Emmanuel Palomino connaîtbien tous les côtés négatifs de l’alcool : « Ce n’est pas un produit banal. Il agit sur notre cerveau, modifie nos comportements, nos émotions, nousenlève de la lucidité… Même dilué différemment dans les alcools forts, levin, la bière ou le cidre, c’est aussi un produit toxique qui peut nous rendreesclaves en quelques années. Rien de cela ne figure sur les étiquettes ! »

3 millions de FrançaisLa consommation d’alcool présente de sérieux risques pour notre santé,comme la survenue de cirrhose, de cancers ou de diabète. « Il faut y ajouter de nombreux autres troubles, comme des palpitations cardiaques,des pannes sexuelles, des problèmes de sommeil et des troubles mentaux »,détaille le Dr Palomino. Ce que l’on sait moins, c’est que l’on peut êtreintoxiqué sans avoir jamais été ivre ou dépendant. « Sur les 5 millions deFrançais ayant un problème avec l’alcool, 2 millions sont alcooliques et 3 millions ont un problème avéré sans dépendance », précise le spécialiste.Selon les recommandations de l’Organisation mondiale de la santé (OMS),les doses maximales d’alcool à ne pas dépasser pour ne pas compromettresa santé sont de deux verres par jour pour une femme et de trois verrespour un homme. Ces consommations doivent être revues à la baisse pourcertaines personnes. Ainsi, une femme enceinte ne doit pas boire une seulegoutte d’alcool ! Le pouvoir nocif de ce produit agit pendant toute la grossesse, avec un maximum pendant les trois premiers mois. Une seuleivresse durant la vie intra-utérine peut créer des dommages définitifs aucerveau du bébé.

Faire des pauses« Si l’on se sent à risque avec l’alcool et que l’on souhaite diminuer saconsommation, on peut faire des pauses complètement sans alcool pendant une ou deux semaines, en se fixant avec précision la date d’arrêttotal et le nombre de jours », conseille le Dr Palomino. Ensuite, si l’on boità nouveau de l’alcool, on peut réduire sa consommation grâce à de petitesastuces. « Désormais, témoigne Nathalie, je commence toujours un repaspar un verre d’eau et j’ai remplacé mon apéritif préféré par un sirop de fruits bio avec de l’eau pétillante, c’est agréable, désaltérant et… économique ! »Si la quantité d’alcool absorbée doit être considérée, il faut aussi s’interro-ger sur les raisons qui nous poussent à boire. « Il faut se demander : est-ceque j’ai du mal à m’en passer au quotidien ou à certains moments ? Est-ce que je m’en sers comme solution, béquille ou médicament, pour fuirquelque chose, parce que j’ai du mal à trouver ma place dans la société ?Un proche m’a-t-il déjà fait des remarques sur ma consommation ? Mesuis-je déjà posé moi-même la question ? », énumère le Dr Palomino.Si ces interrogations vous mettent mal à l’aise, vous pouvez en parler àvotre médecin traitant. Vous pouvez aussi prendre contact avec des services spécialisés (voir encadré). Prendre conscience du problème etrechercher de l’aide permet d’éviter de mettre sa santé en danger.

Nadine Allain

OÙ TROUVER DE L’AIDE ? • Ecoute alcool : 0811 91 30 30 (coût d’un appel

local depuis un poste fixe, de 8 heures à 2 heures, 7 jours sur 7).

• Centres de soins, d’accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA). Liste sur lesite www.drogues-info-service.fr.

• Alcool info service : www.alcoolinfoservice.fr.

• Fil santé jeunes : 32 24 (anonyme et gratuit tous les jours de 8 heures à minuit) ou www.filsantejeunes.com.

• Priorité santé mutualiste les questions sur lesformes d’addictions: 3935 (prix d’un appel local),lundi au vendredi de 9h00 à 19h00

N.A.

Pour en savoir plus

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Le persil : Certainement le plus utilisé en cuisine. Il aime une terrelégère humifère et assez humide et préfère de loin la mi-ombre.C’est une plante bisannuelle cultivée en annuelle. La première annéeil produit des feuilles bonnes pour la consommation, la deuxièmeannée apparaissent des tiges plus dures et les fleurs au détriment deces feuilles. On peut laisser les fleurs monter à graines, soit pour unsemis naturel soit pour récolter les graines à maturité. Le résultat estassez aléatoire.Néanmoins, sa multiplication se fait par semis, mais la germinationest très lente. Pour faciliter celle-ci, on fera tremper les graines 24hdans de l’eau tiède, on gagne ainsi une dizaine de jours.Il est conseillé de ressemer chaque année en mars. On peut le faire àl’automne en pot avec un hivernage sous abri. En pleine terre lesemis a lieu à la volée ou en ligne. Un éclaircissage tous les 25 cm estnécessaire pour favoriser le développement de chaque plante.Utilisation : la récolte des feuilles a lieu au fur et à mesure desbesoins. On peut également congeler les feuilles fraîches pour lesincorporer au dernier moment dans les plats (elles perdent de leursaveur à la cuisson). Le persil entre dans la composition de nombreuxplats, salades, le « beurre maître d’hôtel ou d’escargot ».Pour la décoration des plats le persil est le plus intéressant, mais ilfaut préférer le persil commun ou simple plus parfumé pour les aromatiser

Le cerfeuil : Il fait partie des herbes indispensables que l'on retrouveà la cuisine. Il ressemble beaucoup au persil et il en a un peu le goûtavec en plus celui de l'anis. Il en a les mêmes exigences et la mêmecultureUtilisation : pour parfumer les vinaigres de conserve, potages,sauces, salades.

La ciboulette : C’est une plante bulbeuse proche de l’ail, donc vivace et bulbeuse de 10 à 15 cm de haut. Elle préfère les terresfraîches, peu humifères en bordure, en pot ou jardinière, rocaille etbien sûr au potager. Elle est non-gélive. La multiplication peut se fairepar semis en place ou en pépinière de février à fin avril. La germina-tion est assez aléatoire, il faut donc lui préférer la séparation desbulbes ou caïeux en mars/avril ou en automne, tous les 20 cm. Larécolte a lieu un mois après la plantation au fur et à mesure desbesoins à 3 à 4 cm du sol et déchausser les pieds afin d'étaler autourun peu de terreau gras; les touffes doivent être changées de placetous les 4 à 5 ans. La floraison a lieu en mai/juin. Il est préférable desupprimer les fleurs pour favoriser la pousse des feuilles. Pour info, elle porte comme autre nom la civette et a donné ainsi sonnom au civet.Utilisation : condiment dans les salades, omelettes et sauces, supporte mal la cuisson.

Le Serpolet : Il s’agit d’une autre espèce de thym; à port tapissantpouvant atteindre jusqu’à 50 cm d’envergure. Elle a les mêmes exigences que le thym pour le sol et climat. Son feuillage a un légergoût citronné. Sa multiplication se fait par division des touffes auprintemps ou par bouturage estival. Il est utile de tailler chaque étéen même temps que la récolte.Utilisation : en cuisine comme condiment pour sauce, marinade,farce, viandes blanches, et surtout lapin.

Nous parlerons plus tard du Basilic, des menthes, du Laurier sauce,du tyhm et du romarin.

Daniel COURVALPrésident de Mutame Rouen

Elles sont certainement les plus faciles à cultiver

par le jardinier débutant. De plus, elles demandent peu

de place et peuvent être, pour la plupart, cultivées en

pleine terre ou en pot.Il faut seulement faire attention

à 3 points : La rusticité,Le caractère vivace ou annuel,

La composition du sol.

Les plantes condimentaires nedoivent pas être placées près

d’autres plantes, comme lesrosiers, que vous aurez

tendance à traiter contre lesmaladies ou insectes nuisibles.

Les plantescondimentaires

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Jardinage[]

Persil

Ciboulette