Musique

1
Musique The complete N.1’s Pour ses 50 ans, Motown nous colle 191 de ses plus grands succès dans un coffret Collector, soit 10 CDs bien au chaud dans une réplique des bureaux de Berry Gordon. Vocoder, batterie jazz et lignes de basses funky, let ‘s go to the « Motown Sound » baby ! Le moonwalk de Michael Jackson, la soul de Marvin Gaye ou le jam inédit de Stevie Wonder qui emprunte la voix des Daft Punk sur un « Papa was a Rolling Stone » des Temptations ont contribué à forger l’identité du label. L’usine à tubes, et ses titres leaders au Bilboard Magasine, va nous faire planer jusqu’au Michigan. Attention au vertige. Miles Davis : Kind of Blue Limited Edition 50th anniversary Sorti en 1959, Kind of Blue fait rentrer Miles Davis au Panthéon du Jazz. Il décide de se libé- rer des contraintes des boppers, trop conven- tionnels, et suit les op- portunistes de l’époque en se tournant vers le Jazz modal – soit une totale liberté. En studio, chaque soliste apporte sa touche à la toile. Le trompettiste majestueux et décadent donne alors au Jazz une nouvelle image, non plus consi- déré en tant que danse de salon, mais en tant qu’art raffiné. Accom- pagné d’une édition vinyle et d’un DVD do- cumentaire, ce coffret nous laisse sans mots, si ce n’est la phrase la plus célèbre de Miles : « Pourquoi jouer tant de notes alors qu’il suffit de jouer les plus belles ? ». No Longer at Ease, Nneka La jeune chanteuse Ni- gérienne nous envoute avec son deuxième al- bum No longer At Ease. On ressent clairement les racines africaines avec une musique soul, teintée de reggae, par- fois de zouk et même de rap… Chaque morceau est unique, Nekka ex- prime ses émotions et nous fais passer d’une envie de danser à une soudaine nostalgie, d’un sentiment d’angoisse à une bonne humeur ve- nue tout droit de l’Afri- que. Nneka explore dans ce dernier opus l’étendue de son talent ainsi que les tonalités de sa voix suave et chaude dite « black » qui nous touche en plein cœur et ne peut nous laisser in- différent… Lucky Peterson Original Soul Sessions Ne vous arrêter pas à la pochette de l’album, pas très représentative de l’artiste, mais plutôt de l’ambiance qu’il trans- porte. Lucky Peterson nous propose cette an- née un triple album, composé de grands standards qu’il revisite à sa manière. Influencé par la grande musique jazz et blues, cet orga- niste sait partager sa musique. Il collabore avec plusieurs jeunes ar- tistes, comme avec Ayo par exemple, pour le- quel il a travaillé sur son dernier album, Gravity At Last, à écouter aussi ! Avec ce onzième album studio, Lucky Peterson nous transmet une fois encore une grande émo- tion musicale… The Herbaliser Same As It Never Was Très attendu, ce sep- tième album sort trois ans après Take London, précédent opus hip-hop du groupe. Ils revien- nent aujourd’hui avec un album digne d’une grande maturité mu- sicale. Ils mêlent avec précision les cuivres jazz et les beats hip-hop. The Herbaliser se tour- nent aujourd’hui vers un label berlinois, Studio ! K7. Ils restent un grou- pe incontournable de hip-hop électro, preuve en est avec Same As It Never Was. Un album à écouter au plus vite ! Courrez l’acheter ! Harmony : Panic at the Scene Bastille ! Ces derniers temps, les amplis chauffent côté Harmony. Les frais de studio commencent à chauf- fer un peu aussi, mais c’est pour la bonne cause, c’est Rock - ou pas selon le trésorier de l’associa- tion. Après leurs déclarations du mois dernier, les présidents prennent enfi n les choses en main : démarchage intensif avec les boîtes de nuits et salles de concert, répétitions régulières, commu- nication sur le campus et motivation des troupes, la machine est lancée. Le projet ambitieux, qui leur tenait tant à cœur depuis le début le l’année, d’organiser un évènement musical pour les Isteciens, vient enfi n de se réaliser : signature du 1 er contrat le lundi 12 janvier - avec lunettes noires, bien sûr. Mais là encore, les Harmoniens veulent la jouer cool : lieu convivial, scène proche du public, concert intimiste. Café Wha ? - débuts de Dylan et Hendrix - pas mal, mais un peu trop loin. Et petit. Où se déchainer et suer toute l’eau de son corps en criant des chants d’étudiants incompré- hensibles ? le concept est moins trash rassurez-vous. Les cow-boys d’Harmony ont donc décidé de dégainer leur premier concert à la Scène Bastille le 25 février. L’occasion pour les différentes promos de se rassembler autour d’un évènement convivial et ap- prendre à mieux se connaître ou tout simplement passer un bon moment entre étudiants. C’est dans un cadre plutôt rock n’ roll progressif, que deux autres groupes les accompagneront ce soir là, ce qui promet un show assez explosif. « We say we want a revolution, well you know ». Des Stones à Elvis, en passant par Chuck Berry et Ray Charles, ça va swinguer. Débriefi ng en back stage au prochain numéro ! Pense-Pas-Bête : RDV à la Scène Bastille le 25 février ! Le Vinyle du mois Stevie Wonder : Songs In The Key Of Life Ce double vinyle re- groupe les meilleu- res chansons de Ste- vie Wonder. Sur le second vinyle, une version de Isn’t She Lovely assez longue (plus de 6 minutes) fait comprendre l’ori- gine de la chanson, celle-ci était desti- née à sa fi lle Aisha et Wonder l’avait écrite lors de sa naissance. Le mélange du groove et de la soul qui donne cette supériorité artistique à Stevie Wonder est totalement retrouvé dans ce vinyle, bien entendu produit par la Motown. Chansons à écouter : Black Man, Isn’t She Lovely et Saturn. journalV3.indd 5 18/02/09 9:12:51

description

 

Transcript of Musique

Page 1: Musique

Musique

The complete N.1’s

Pour ses 50 ans, Motown nous colle 191 de ses plus grands succès dans un coffret Collector, soit 10 CDs bien au chaud dans une réplique des bureaux de Berry Gordon. Vocoder, batterie jazz et lignes de basses funky, let ‘s go to the « Motown Sound » baby ! Le moonwalk de Michael Jackson, la soul de Marvin Gaye ou le jam inédit de Stevie Wonder qui emprunte la voix des Daft Punk sur un « Papa was a Rolling Stone » des Temptations ont contribué à forger l’identité du label. L’usine à tubes, et ses titres leaders au Bilboard Magasine, va nous faire planer jusqu’au Michigan. Attention au vertige.

Miles Davis : Kind of Blue

Limited Edition 50th anniversary

Sorti en 1959, Kind of Blue fait rentrer Miles Davis au Panthéon du Jazz. Il décide de se libé-rer des contraintes des boppers, trop conven-tionnels, et suit les op-portunistes de l’époque en se tournant vers le Jazz modal – soit une totale liberté. En studio, chaque soliste apporte sa touche à la toile. Le trompettiste majestueux et décadent donne alors au Jazz une nouvelle image, non plus consi-déré en tant que danse de salon, mais en tant qu’art raffi né. Accom-pagné d’une édition vinyle et d’un DVD do-cumentaire, ce coffret nous laisse sans mots, si ce n’est la phrase la plus célèbre de Miles : « Pourquoi jouer tant de notes alors qu’il suffi t de jouer les plus belles ? ».

No Longer at Ease, Nneka

La jeune chanteuse Ni-gérienne nous envoute avec son deuxième al-bum No longer At Ease. On ressent clairement les racines africaines avec une musique soul, teintée de reggae, par-fois de zouk et même de rap… Chaque morceau est unique, Nekka ex-prime ses émotions et nous fais passer d’une envie de danser à une soudaine nostalgie, d’un sentiment d’angoisse à une bonne humeur ve-nue tout droit de l’Afri-que. Nneka explore dans ce dernier opus l’étendue de son talent ainsi que les tonalités de sa voix suave et chaude dite « black » qui nous touche en plein cœur et ne peut nous laisser in-différent…

Lucky PetersonOriginal Soul

Sessions

Ne vous arrêter pas à la pochette de l’album, pas très représentative de l’artiste, mais plutôt de l’ambiance qu’il trans-porte. Lucky Peterson nous propose cette an-née un triple album, composé de grands standards qu’il revisite à sa manière. Infl uencé par la grande musique jazz et blues, cet orga-niste sait partager sa musique. Il collabore avec plusieurs jeunes ar-tistes, comme avec Ayo par exemple, pour le-quel il a travaillé sur son dernier album, Gravity At Last, à écouter aussi ! Avec ce onzième album studio, Lucky Peterson nous transmet une fois encore une grande émo-tion musicale…

The HerbaliserSame As

It Never Was

Très attendu, ce sep-tième album sort trois ans après Take London, précédent opus hip-hop du groupe. Ils revien-nent aujourd’hui avec un album digne d’une grande maturité mu-sicale. Ils mêlent avec précision les cuivres jazz et les beats hip-hop. The Herbaliser se tour-nent aujourd’hui vers un label berlinois, Studio ! K7. Ils restent un grou-pe incontournable de hip-hop électro, preuve en est avec Same As It Never Was. Un album à écouter au plus vite ! Courrez l’acheter !

Harmony : Panic at the Scene Bastille !

Ces derniers temps, les amplis chauffent côté Harmony. Les frais de studio commencent à chauf-fer un peu aussi, mais c’est pour la bonne cause, c’est Rock - ou pas selon le trésorier de l’associa-tion. Après leurs déclarations du mois dernier, les présidents prennent enfi n les choses en main : démarchage intensif avec les boîtes de nuits et salles de concert, répétitions régulières, commu-nication sur le campus et motivation des troupes, la machine est lancée. Le projet ambitieux, qui leur tenait tant à cœur depuis le début le l’année, d’organiser un évènement musical pour les Isteciens, vient enfi n de se réaliser : signature du 1er contrat le lundi 12 janvier - avec lunettes noires, bien sûr. Mais là encore, les Harmoniens veulent la jouer cool : lieu convivial, scène proche du public, concert intimiste. Café Wha ? - débuts de Dylan et Hendrix - pas mal, mais un peu trop loin. Et petit. Où se déchainer et suer toute l’eau de son corps en criant des chants d’étudiants incompré-hensibles ? le concept est moins trash rassurez-vous. Les cow-boys d’Harmony ont donc décidé de dégainer leur premier concert à la Scène Bastille le 25 février. L’occasion pour les différentes promos de se rassembler autour d’un évènement convivial et ap-prendre à mieux se connaître ou tout simplement passer un bon moment entre étudiants. C’est dans un cadre plutôt rock n’ roll progressif, que deux autres groupes les accompagneront ce soir

là, ce qui promet un show assez explosif. « We say we want a revolution, well you know ». Des Stones à Elvis, en passant par Chuck Berry et Ray Charles, ça va swinguer. Débriefi ng en back stage au prochain numéro !Pense-Pas-Bête : RDV à la Scène Bastille le 25 février !

Le Vinyle du moisStevie Wonder : Songs In The Key Of Life

Ce double vinyle re-groupe les meilleu-res chansons de Ste-vie Wonder. Sur le second vinyle, une version de Isn’t She Lovely assez longue

(plus de 6 minutes) fait comprendre l’ori-gine de la chanson, celle-ci était desti-née à sa fi lle Aisha et Wonder l’avait écrite lors de sa naissance. Le mélange du groove et de la soul qui donne cette supériorité artistique à Stevie Wonder est totalement retrouvé dans ce vinyle, bien entendu produit par la Motown. Chansons à écouter : Black Man, Isn’t She Lovely et Saturn.

journalV3.indd 5 18/02/09 9:12:51