Musica Une visite à Ali Farka Touré

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En hommage à l’artiste malien Ali Farka Touré, décédé le 7 mars dernier, ARTE diffuse un portrait tourné sur sa terre natale en 1999. Contrairement à de nombreux artistes africains, Ali Farka Touré n’a jamais cédé à la vague d’exil vers l’Occident lorsque, à la fin des années 70, l’expansion de la world music a attiré nombre d’entre eux en Europe. Bien au contraire. Ce musicien à la culture musicale impressionnante, respecté et révéré dans le monde entier, était plus qu’aucun autre proche de sa terre, le Mali. A tel point qu’après avoir séduit la scène musicale internationale avec son blues sensible et inspiré, il a consacré les dernières années de sa vie à l’agriculture. Musica Une visite à Ali Farka Touré Documentaire de Marc Huraux Coproduction : ARTE France, Les Films d’Ici (2001-56mn) Rediffusion du 7 juillet 2001 Samedi 3 juin à 22.30 Farka Touré2.indd 1 11/05/2006 12:28:55

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En hommage à l’artiste malien Ali Farka Touré, décédé le 7 mars dernier, ARTE diffuse

un portrait tourné sur sa terre natale en 1999.

Contrairement à de nombreux artistes africains, Ali Farka Touré n’a jamais cédé à la vague d’exil vers l’Occident

lorsque, à la fin des années 70, l’expansion de la world music a attiré nombre d’entre eux en Europe. Bien au contraire.

Ce musicien à la culture musicale impressionnante, respecté et révéré dans le monde entier, était plus qu’aucun autre proche de sa terre, le Mali. A tel point qu’après avoir séduit la scène musicale

internationale avec son blues sensible et inspiré, il a consacré les dernières années de sa vie à l’agriculture.

Musica

Une visite à Ali Farka Touré

Documentaire de Marc HurauxCoproduction : ARTE France, Les Films d’Ici (2001-56mn)

Rediffusion du 7 juillet 2001

Samedi 3 juin à 22.30

Farka Touré2.indd 1 11/05/2006 12:28:55

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BiographieAli Ibrahim Touré est né en 1939 dans le village de Kanau près du fleuve Niger au Mali. Son surnom de Farka vient du fait qu’il est le dixième enfant de la famille mais le premier à avoir vécu au-delà de l’enfance. Très jeune il perd son père qui servait l’armée française pendant la guerre 39-40. Dans cette région essentiellement agricole, son éducation se déroule aux champs. Pourtant dès son enfance, il se passionne pour les instruments de musique traditionnelle. La vraie révélation a lieu lorsqu’en 1956, le jeune Ali assiste au spectacle du Guinéen Fodeba Keita. Il sait alors que sa voie est indéniablement dans la musique. Il commence à composer sur des bases tradi-tionnelles et monte un groupe. A la fin des années 60, il découvre le blues américain. C’est une véritable révélation. Il se lance dans une carrière solo et enregistre dans les

studios de Radio Mali son premier disque, Farka qui fut un énorme succès. Il enregistre alors de grands albums teintés de blues, avec les plus grands comme John Lee Hooker et le guitariste américain Ry Cooder. Il travaille avec Nick Gold, collabore avec Salif Keïta, donne plusieurs concerts à travers le monde, parraine de nombreux artistes africains telle que Rokia Traoré et reçoit de nombreux prix. En dépit de cette réussite internationale, Ali Farka Touré passe plus de temps sur ses terres maliennes qu’en Occident. Passionné d’agriculture, il s’investit personnel-lement dans de larges projets d’irrigation et la vie politique locale. En février 2006, le bluesman malien reçoit avec Toumani Diabaté, un Grammy Award pour le meilleur album traditionnel de musique du monde de l’année et disparaît un mois plus tard à la suite d’une longue maladie.

Une visite à Ali Farka Touré Un documentaire de Marc Huraux

Contacts presseFrédérique Champs / Emilie Bontemps

01 55 00 70 45 / 44 [email protected] / [email protected]

Novembre 1999. Ali Farka Touré a 60 ans. Il limite au maximum ses déplacements en occident. Pourtant son avant-dernier disque Talking Timbuktu, co-signé avec Ry Cooder, l’avait propulsé au sommet de la notoriété. Ali Farka est le « bluesman du Mali », le «John Lee Hooker du Sahel». Il aime beaucoup Hooker, et aussi Lightning Hopkins, Otis Redding et Wilson Pickett. Mais il dit aussi que la musique de John Lee Hooker est africaine : « Nous avons les Tamasheks, ici au Mali, dans la région autour de Tombouctou, et sur le Niger, entre Tawa et Agadez ; si vous les rencontrez, vous serez persuadés que le blues vient de là ». Ali Farka Touré est l’un des artistes de blues les plus célèbres en occident. Même d’avantage que dans son propre pays. Mais sa vision du monde est centrée sur l’Afrique, très exactement sur une boucle du fleuve Niger à l’ouest de Tombouctou, l’ancienne « capitale » aux marches du grand désert. Intrigué par la légende de cet homme né au Mali, agriculteur, maire de son village, parlant sept des dialectes de sa région, considéré comme l’un des plus grands guitaristes en occident, le réalisateur Marc Huraux, l’a suivi au jour le jour à Niafunké. C’est dans ce gros bourg étalé sur plusieurs îles qu’Ali Farka Touré a passé son enfance. C’est là qu’il est revenu après avoir bourlingué en Afrique et en Europe. C’est là, enfin, qu’il a enregistré son disque récompensé au Grammy Award, Niafunké, sept ans après un autre grand succès Talking Timbuktu, réalisé avec Ry Cooder à Los Angeles

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