Mon nom est Sarah J'ai 3 ans Mes yeux sont enflés Je ne peux pas voir,
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Transcript of Mon nom est Sarah J'ai 3 ans Mes yeux sont enflés Je ne peux pas voir,
Mon nom est SarahJ'ai 3 ans
Mes yeux sont enflésJe ne peux pas voir,
Je dois être bêteJe dois être méchante,
Quoi d'autre aurait pu mettremon père dans un tel état?
Je souhaiterais être meilleureJe souhaiterais être meilleureje souhaiterais être moins mocheje souhaiterais être moins mocheAlors peut-être que ma mèreAlors peut-être que ma mèrevoudrait toujours me faire des voudrait toujours me faire des câlins.câlins.
Je ne peux pas parlerje ne peux pas faire de bêtisesSinon je suis enferméetoute la journée.
Quand je me réveille je suis toute seuleQuand je me réveille je suis toute seule
La maison est noireLa maison est noire
Mes parents ne sont pas chez moi.Mes parents ne sont pas chez moi.
Quand ma mère vientQuand ma mère vient
J'essaie d'être gentille,J'essaie d'être gentille,
sinon j'aurai peut-êtresinon j'aurai peut-être
un coup de fouet ce soir.un coup de fouet ce soir.
Ne fais pas de bruit ! Ne fais pas de bruit !
Je viens juste d'entendre une voitureJe viens juste d'entendre une voiture
mon père revientmon père revient
du bar de Charlie.du bar de Charlie.
Je l'entends jurerIl m'appelleJe me serre
contre le mur.
J'essaie de me cacherde ses yeux démoniaques
J'ai tellement peur maintenant
Je commence à pleurer.
Il me trouve en train de pleurerIl me lance des mots méchants,Il dit que c'est de ma fauteQu'il souffre au travail
Il me claque et me tapeet m’invective encore plus,
je me libère enfinet je cours jusqu'à la porte.
Il l'a déjà ferméeJe me mets en boule,
Il me prend et me lancecontre le mur.
Je tombe par terre
avec mes os presque cassés,
et ma journée continue
avec des méchancetés dites...
« Je suis désolée ! » , je crie
Mais c'est déjà beaucoup trop tard
Son visage me montre
une haine inimaginable.
Le mal et les blessuresencore et encore
Mon dieu s'il te plaît, aie pitié !fais que ça s'arrête s'il te plaît !
et enfin il arrête
et va vers la porte,
pendant que je suis allongée,
immobile par terre.
Mon nom est SarahJ'ai 3 ans,
ce soir mon pèrem'a tuée.
,
Il existe des millions d'enfants qui comme Sarah se fonttuer
Et tu peux les aider.
La loi du silenceLe nouveau code pénal est clair et catégorique : selon les articles 434.1, 434.2 et 434.3. , nous sommes dans l'obligation de dénoncer aux autorités administratives ou judiciaires des faits, des crimes qu'il est possible de prévenir ou des mauvais traitements ou des privations infligés à un mineur de 15 ans ou à une personne qui n'est pas en mesure de se protéger en raison de son âge, d'une maladie, d'une infirmité, d'une déficience physique ou psychique ou d'un état de grossesse. On notera l'introduction de la notion de "mauvais traitements" qui est bien plus large, dans son acception, que celle de "sévices". Une non-dénonciation équivaut à une non-assistance à personne en péril (Article 223.6). Pourtant, la loi du silence est plus souvent appliquée que la loi inscrite dans le code pénal. Certes, la pédophilie, les incestes, les coups, les privations de nourriture ou de soins, les séquestrations, les agressions font aujourd'hui la une des journaux. Mais toutes ces histoires sordides n'émergent que de temps en temps. Car elles sont le plus souvent étouffées par le silence pour sauvegarder l'image d'une institution, d'une association, d'une famille ou d'un individu. Le syndrome des oreilles bouchées est également à l'origine d'affaires que l'on n'a pas su déceler à temps. Un enfant essaie toujours de raconter sa souffrance, mais les adultes ne savent pas l'écouter. Quand un bambin affirme à ses parents qu'il n'aime pas tel individu, ils lui répondent que cet individu ne lui a rien fait. Symboliquement, l'enfant comprend alors que ses parents ne l'entendent pas. Si l'adulte décide pour l'enfant de ce qui est important et de ce qui ne l'est pas, il lui supprime toute demande d'aide, car l'enfant s'imagine alors que l'adulte ne l'entend pas . Si l'adulte ne l'entend pas, l'enfant se renferme et les cas de pédophilies, par exemple, éclatent au grand jour, des années plus tard, lorsque le bambin est devenu adulte. Mais il est trop tard car un enfant maltraité, une fois adulte, peut reproduire les mêmes violences sur des enfants, sur ses propres enfants
Images : Diverses prises sur le web
Conception : Huguette
Juin 2005
Texte : inspiré par celui trouvé chez
Ivanawww.chez-ivana.com