Fiche réalisée par Philippe Cuomo, professeur missionné à La Comédie de Béthune – philippe.cuomo@ac-lille.fr

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FICHE PEDAGOGIQUE

MON FRIC

MISE EN SCENE Cécile Backès

le Palace

texte David Lescot (éd. Actes Sud) mise en scène Cécile Backès | La Comédie de Béthune CDN Nord – Pas de Calais – Picardie interprétation Pauline Jambet, Pierre-Louis Jozan, Maxime Le Gall, Simon Pineau, Noémie Rosenblatt dramaturgie Guillaume Clayssen assistanat à la mise en scène Margaux Eskenazi espace Raymond Sarti renfort chorégraphique Olivier Dubois (avec la collaboration de Marie-Laure Caradec ) lumière Pierre Peyronnet son Stephan Faerber conseil son, vidéo Juliette Galamez costumes Camille Pénager accessoires Morgane Barbry maquillage Catherine Nicolas régie générale, régie plateau Marie-Agnès D’Anselme régie lumière Jean-Gabriel Valot régie son Julien Lamorille construction du décor Jean-Michel Cerf, Jean-Claude Czarnecka, Eddy Garcie, Erwann Henri, Mélanie Sainz Fernandez

Fiche réalisée par Philippe Cuomo, professeur missionné à La Comédie de Béthune – philippe.cuomo@ac-lille.fr

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Préparation au spectacle

I/ La metteure en scène et son projet

Qui est Cécile Backès ?

Cécile Backès metteure en scène, directrice de la comédie

Comédienne et metteure en scène, Cécile Backès est une ancienne élève d’Antoine Vitez à l’Ecole du Théâtre national de Chaillot. Elle travaille en Lorraine depuis 1990, aux côtés de Charles Tordjman au Théâtre de la Manufacture, CDN Nancy Lorraine, et de Michel Didym pour la création et les premières éditions de la Mousson d’Eté (1993-1997). En 1998, elle crée sa compagnie, les Piétons de la Place des Fêtes. Elle a adapté et mis en scène Georges Perec, la comtesse de Ségur ou Bertolt Brecht, mais surtout des auteurs contemporains comme Claudine Galea, Hanokh Levin, Serge Valletti, Marguerite Duras (La Maison), Aurélie Filippetti (Fin du travail), ou, en Allemagne, Joël Pommerat (Dieses Kind/Cet enfant). En 2008, elle a présenté Shitz de Hanokh Levin, à la Pépinière Théâtre. En 2009, elle adapte King Kong Théorie de Virginie Despentes, spectacle repris au Festival d’Avignon en 2010, puis à Paris en 2012. En 2010, Cécile Backès a créé Vaterland, de Jean-Paul Wenzel, et J’ai 20 ans, qu’est-ce qui m’attend…? en 2012. D’autre part, Cécile Backès est productrice pour les Fictions de France Culture, à la fois sur ses projets de théâtre et sur d’autres émissions. Elle a présenté un montage d’extraits de Life, autobiographie de Keith Richards, pour la 66ème édition du Festival d’Avignon – 2012. Elle a publié en octobre 2009 La boîte à outils du théâtre en classe, coll La Bibliothèque Gallimard. En novembre 2011, est paru aux mêmes éditions son Anthologie du théâtre français du XXème siècle, « Ecrire le théâtre du présent ». Elle est nommée directrice de La Comédie de Béthune – CDN Nord-Pas-De-Calais à partir du 1er janvier 2014. En janvier 2015, elle met en scène Requiem de Hanokh Levin, première création en France. Elle créé en octobre 2016 Mon fric, commande d’écriture à David Lescot.

http://www.comediedebethune.org/artiste/cecile-backes/

Un projet singulier : faire découvrir des auteurs d’aujourd’hui avec des propositions spécifiques en direction des publics jeunes. Activités :

Avez-vous déjà vu les précédents spectacles de Cécile Backès ? Faites une recherche sur Internet.

Parcourez la saison sur le site ou sur la brochure et recensez les auteurs contemporains présents dans la programmation.

Même recensement avec les formes de spectacle proposées. Adresse du site : http://www.comediedebethune.org/spectacle/

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Le champ de l’argent Cette année, ce ne sont pas moins de deux spectacles qui se réfèrent directement

à cette thématique, ne serait-ce que d’après leurs titres : Mon Fric et Micro-crédit1. Mais si on considère, à l’instar de Michel Vinaver, qu’en fait de thème, il est plutôt question d’un champ (c’est ce qu’il développe à propos du travail), l’argent devient le moteur dramatique des œuvres artistiques, le révélateur des rapports humains, le fil conducteur de nos vies. De ce fait, de nombreux autres spectacles entrent dans ce champ et viendront enrichir la proposition. On pense aux héros repentis de La Bonne nouvelle, mais pourquoi pas au Trissotin des Femmes savantes et bien d’autres situations au fil de la saison jusqu’au spectacle Verein qui tente de mettre en œuvre d’autres rapports sociaux, plus conviviaux, plus authentiques, plus humains.

Mon Fric (…) est un texte qui court sur 70 ans, de 1970 à 2040. Ce récit traverse les signes de la grande histoire en les rapprochant de nos langages parlés du quotidien, de musiques et de sons, ceux de la radio et de la télé partagés par tous.

Dans cet éclectisme ludique et politique, une question simple se fait jour : comment l’argent a-t-il évolué dans nos vies ? Comment nous souvenons-nous d’avoir fait connaissance avec la pensée du tout économique, l’argent virtuel et la précarité croissante… ? Le texte de Mon Fric fonctionne comme un appel de mémoire.

Cécile Backès, extrait du texte inaugural, brochure de saison 2016-2017

Activités :

Quel est votre premier souvenir lié à l’argent ? A partir des anecdotes récoltées dans la classe, par groupes de 2 minimum,

proposez des situations dans une séquence théâtrale que vous prendrez soin d’écrire ou d’improviser.

La note d’intention

On parle peu d’argent. Le théâtre se mêle souvent de parler de la famille, mais rarement sous l’angle de l’argent. Pourtant, de l’enfance au soir de la vie, la préoccupation de l’argent rythme le quotidien. Car on peut rêver d’en avoir plus. Et souvent, on dépense plus qu’on ne gagne. Mais comment faire ? On me propose de m’enrichir en magouillant un peu… j’accepte ? Mais à quelles conditions ? Où situer la limite de l’argent sale, de l’argent immoral, de l’argent interdit ? Peut-on imaginer de vivre sans argent, et sans tous ces tourments ? L’argent, étroitement lié au travail et au besoin de dépense, obsède nos jours et nos nuits. David Lescot avait écrit une forme courte sur l’argent. Je lui ai proposé d’écrire le texte d’un spectacle qui, à travers ce thème, parlerait aux adolescents d’aujourd’hui. Dans Mon Fric, il écrit le récit d’une vie entre 1972 et 2040. « Moi, j’ai juste eu une vie normale », dit Moi, le personnage central. Une enfance dans les années 70, encore empreinte d’URSS, de culture marxiste et déjà de rock. Une vie où vont débouler Renaud (le chanteur), l’Inde, un vendeur de chez Darty, une sortie au cirque, Georges Bataille, les

1 Fiche pédagogique du spectacle accessible à l’adresse suivante : http://www.comediedebethune.org/wp-content/uploads/2015/06/fiche-pedagogique-micro-credit-philippe-cuomo.pdf

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spectres du marxisme, l’avènement du libéralisme sauvage, et l’espoir des économies alternatives. Voici donc Moi et sa famille, Moi, ses amours, ses emmerdes, sa jeunesse et ses ratages qui défilent. Voici aussi, en filigrane, les dernières décennies qui défilent. David Lescot déplie les feuilles d’un théâtre choral, drôle et léger, où l’on s’adresse en alternance tour à tour au public et aux autres personnages… personnages ? Des croquis d’êtres humains, plutôt, qui passent la tête le temps d’une ou deux répliques, le temps dont la fable a besoin. Mon Fric est un texte à jouer dans l’esprit d’une BD en croquant les détails, les gestes et les façons de parler. La cour de récré, la rue devant le collège, l’arrêt du bus de ramassage scolaire, les colonies, le couloir de la maison où nous sommes nombreux à avoir inventé nos premiers théâtres de mômes, nos courses folles, nos cachettes sous un manteau qui sent fort le monde des adultes… les lieux de Mon Fric composent un « vestiaire de l’enfance », comme l’a joliment écrit Patrick Modiano. Entrelaçant les thèmes du moi, du temps et de l’argent, David Lescot s’affirme comme l’auteur d’un théâtre de la mémoire commune. « J’aime beaucoup les fantômes : des êtres qui n’existent pas mais qui sont là, qui sont morts mais qui reviennent, qui parlent. Les fantômes peuplent les rêves aussi bien que les scènes de théâtre. Un personnage de théâtre c’est un fantôme. Il n’existe pas, mais il revient tous les soirs. On y croit quand on est enfant, puis on n’y croit plus, puis on y recroit, quand on a compris que l’univers du rêve et celui du théâtre étaient frères ». Ces paroles de David Lescot révèlent une fantaisie exaltante, toute en humour et en délicatesse, et pour moi un terrain de jeu intimement lié à ce que je cherche au théâtre : un espace habité par les ombres du paradis perdu de l’enfance, où les revenants et les présents s’évanouissent et reparaissent comme dans un rêve. Ce « récit-théâtre » de Mon Fric propose de jouer avec les différentes couleurs du temps : présent et passé s’enlacent pour laisser apparaître la possibilité d’un futur composé. Est-ce possible ? Oui, puisque l’art du théâtre détient les clés de ce jeu des temps. « L’argent, c’est le temps », semble dire David Lescot, à l’inverse du proverbe bien connu. Ce terrain de jeu, je vais le partager avec une équipe de jeunes acteurs vus dans J’ai 20 ans qu’est-ce qui m’attend ? et Requiem, qui vont jouer de cette joyeuse écriture à ressort. Car la musique de l’écriture de David Lescot, percussive, battante, entraînante, éteint et rallume à volonté les signes de toute vie.

Cécile Backès

Portrait chinois du spectacle par Cécile Backès : http://www.comediedebethune.org/journal-de-chantier-semaine-2-les-personnages/ (extrait 7) Activités :

Que percevez-vous du spectacle à travers la note d’intention et le portrait chinois enregistré par Cécile Backès ?

Après le spectacle, confrontez ces attentes à ce que vous aurez vu.

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II/ Du texte au spectacle

Une pléiade de personnages PERSONNAGES : MOI MA GRAND-MÈRE MA MÈRE MON PÈRE TANTE MON FRÈRE LUC LA MÈRE DE LUC UN COLLÉGIEN UN JEUNE BABA COOL D'ÉTAMPES

LE MONITEUR DE LA COLONIE DE VACANCES LES ENFANTS DE LA COLONIE DE VACANCES MON COPAIN LA FEMME DES FICHES DE PAYE UN LYCÉEN N’IMPORTE QUI LE PROVISEUR L’ADULTE PAS NET UN AUTRE ADULTE PAS NET UN PROF DE FAC UNE FILLE QUI ME PLAISAIT LE VENDEUR DE BONNETS PHRYGIENS DES TUILERIES PENDANT LE BICENTENAIRE DE LA RÉVOLUTION FRANÇAISE

N’IMPORTE QUI UN DE MES ÉLÈVES LA MÈRE D’UN DE MES ÉLÈVES GÉRALDINE

LE PÈRE ET LA MÈRE DE GÉRALDINE LE VENDEUR DE CHEZ DARTY LE BANQUIER LE VENDEUR DE BLOUSONS DANS SA VOITURE

LA VENDEUSE DE BEIGNETS DU CIRQUE LA VENDEUSE DE BÂTONS LUMINESCENTS DU CIRQUE LE DIRECTEUR DE LA BOÎTE À BAC UN ELEVE DE LA BOÎTE A BAC LE PÈRE DU MARI DE SCARLETT, LA COUSINE SUISSE DE GÉRALDINE

LES INVITES MA FILLE L’AVOCATE DE GÉRALDINE N’IMPORTE QUI FRANCESCA UN VIEUX DU 16EME ARRONDISSEMENT UN ÉLÈVE DE LA BOÎTE A BAC LE PROF DE PHILO DE LA BOÎTE À BAC MA PSY SYLVAINE LE COPAIN TRADER DE MON FRÈRE L'EMPLOYÉ DES POMPES FUNÈBRES L'AMI DE SYLVAINE. Pièce pour trois acteurs ou plus. Le rôle de Moi est joué par le même du début à la fin. Tous les autres par ceux qui restent.

Activités :

Tentez de proposer un classement pour ces personnages ? Que nous indique la didascalie sur le jeu des comédiens ? Choisissez un personnage et faites-le évoluer dans un espace : comment se

déplace-t-il ? Quel accessoire peut-il avoir ? Comment parle-t-il ? Comment est-il habillé ? Comment respire-t-il ? etc.

Tentez la même expérience avec plusieurs personnages en alternance. A l’instar de la présentation sous la forme d’un portrait chinois d’un

personnage, (http://www.comediedebethune.org/journal-de-chantier-semaine-2-les-

personnages/ extraits 1 à 6), faites le portrait d’un ou plusieurs personnages de cette liste.

Des tableaux courts L’écriture du texte repose sur des tableaux courts parcourant le temps et les lieux. En voici trois extraits :

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Extrait 1 Temps 1

ENFANCE / MAISON DES PARENTS 1

Enfance Intérieur, maison des parents

MOI : J’ai commencé ma vie avec deux mille francs, que ma grand-mère a placés sur un compte en banque quand je suis né et que j’étais censé récupérer à ma majorité. MA GRAND-MÈRE : Comme ça à sa majorité s’il veut partir de la maison il aura quelque chose c’est bien qu’il ait... MA MÈRE : C’est ça j’espère quand même qu’il va pas partir de la maison à dix-huit ans on va essayer de le garder un peu c’est jeune. MA GRAND-MÈRE : Non j’ai pas dit pas dit ça mais c’est bien qu’il ait... MA MÈRE : S’il veut partir c’est quand même pas avec deux mille balles qu’il va...

2 Enfance

Intérieur, maison des parents MOI : Ensuite dans un premier temps j’ai pas arrêté d’accumuler, j’ai accumulé j’ai accumulé, c’était pas des grosses sommes, c’était surtout quand ma tante, la soeur de ma grand-mère, venait à la maison, elle laissait quoi, dix francs, toujours en billets, pour moi, à ma mère, qui levait les sourcils de manière excédée ou à mon père qui manquait de pleurer. Des petites sommes, quoi. MA MÈRE : C’est pas la peine, Tante. MON PÈRE : Laisse... Merci Tante.

3 Enfance

Intérieur, maison des parents MOI : N’empêche que je dépensais rien. C’était pas énorme mais ça rentrait et ça sortait pas. Ensuite j’ai eu des dents, et puis je les ai perdues, une par une. Et à chaque dent, un franc, au matin, sur ma table de nuit, que je rangeais ensuite dans une espèce de petit tube en aluminium. Ce qui fait qu’à huit ans, avec le compte en banque, les biffetons de la tante, et les dents, j’arrivais à deux mille soixante-sept francs. Les soixante-sept francs, ils étaient dans une boîte, joliment marquetée, j’avais pas de tirelire.

Déménagement

Extrait 2 4

Adolescence Extérieur, devant le collège

UN LYCÉEN : Tu veux être mon copilote ? MOI : Quoi ? UN LYCÉEN : On fait un avion. MOI : L’avant-dernière année du lycée, y a eu la vogue de l’avion, un système d’enrichissement pyramidal. On fixe une somme. LE LYCÉEN : Cent francs. C’est quoi cent francs ? Tu sors en boîte, tu te paies un coup à boire, ça y est, cent francs. MOI : Tu trouves deux types sous toi prêts à raquer, ils vont chacun en trouver deux qui vont chacun en trouver deux. LE LYCÉEN : Et à ce moment-là tu deviens pilote, tu palpes huit fois ta mise, c’est-à-dire le pèze des huit passagers qui sont à la base de la pyramide, et qui deviendront pilotes à

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leur tour quand ils en auront trouvé deux qui en auront trouvé deux qui en auront trouvé deux. MOI : Quand est-ce qu’on palpe ? LE LYCÉEN : Le samedi matin. MOI : Où ? LE LYCÉEN : Devant le bahut. N’IMPORTE QUI : Et t’as palpé ? MOI : Ouais. Huit cents francs. N’IMPORTE QUI : Combien de fois ? MOI : Une fois. LE PROVISEUR : Alors vous, vous et vous, vous venez immédiatement dans mon bureau. Qu’est-ce que c’est que ce trafic ?

5 Adolescence

Intérieur, collège MOI : Ça a duré à peine trois semaines. Ensuite ça a été démantelé. Ça marchait trop bien. LE PROVISEUR : Non mais vous êtes complètement inconscients ou quoi ? Vous savez que c’est formellement interdit ?

6 Adolescence

Intérieur, n’importe où N’IMPORTE QUI : T’as dû rendre l’argent ? MOI : Non ben non, comment tu veux ? N’IMPORTE QUI : Comment tu les as claqués les huit cents balles ? MOI : Niveau de vie. Flipper.

Extrait 3 Adulte

Intérieur, chez Géraldine MOI : Alors on s'achète toujours rien. GÉRALDINE : On mange mal. MOI : Des produits discount qu’on achète dans les nouveaux supermarchés pour pauvres. GÉRALDINE : Des saucisses à trois francs les douze, MOI : pleines de substances atroces. GÉRALDINE : On se lave à l’eau froide. MOI : Chaque minute passée creuse notre déficit. GÉRALDINE : On paie des agios. On paie des commissions d’intervention.

5 Adulte

Intérieur, bureau du banquier MOI : Écoutez c’est très simple, on va fermer les deux comptes qu’on a chez vous ! LE BANQUIER : Très bien. Si vous croyez que ça me fait peur. MOI : Et aussi le compte du père de ma concubine, qui est client chez vous depuis des années ! LE BANQUIER : Parfait monsieur, fermez tout. Je pense que le Crédit lyonnais s’en remettra. MOI : C’est l’âge d’or de la vie, c’est le sommet, on est jeunes, on n’atteint plus jamais par la suite un bonheur pareil.

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6 Adulte

Intérieur, chez Géraldine GÉRALDINE : Tu sais, Mathilde, ma copine... MOI : Je l’aime pas trop. GÉRALDINE : Elle va vendre des sicav pour nous prêter trois mille balles. MOI : Oui, des fois on se trompe sur les gens. GÉRALDINE : Alors que Stéphane. MOI : Il est bourré de fric lui. GÉRALDINE : Il veut pas nous prêter, il dit qu’il peut pas. MOI : Quel connard. GÉRALDINE : J’ai repris un emprunt à la banque, dix mille balles. MOI : Moi le mien douze mille balles. GÉRALDINE : Comment on va rembourser tout ça ? MOI : Vaut mieux emprunter aux gens qu’on connaît.

Activités :

Par groupe de deux ou trois, commencez une lecture à haute voix de ces trois extraits.

Proposez trois séquences théâtrales complètes à partir de ces textes. Proposez une séquence théâtrale en continu comme si ces trois extraits ne

constituaient qu’un seul texte. NB : Posez-vous la question de l’espace de jeu, du passage d’un tableau à un autre, du passage d’un temps à un autre.

Première semaine : Un espace en pointillés pour esquisser le projet

cliché de Simon Pineau

http://www.comediedebethune.org/journal-de-chantier-semaine-1-top-depart/

Journal de chantier, semaine 1

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III/ Compléments Les deux dossiers dramaturgiques permettent d’entrer dans le processus de résonance autour des deux spectacles et nous font découvrir de nombreux textes qui peuvent devenir autant de supports pédagogiques pour la classe.

Dossier dramaturgique du spectacle Mon Fric : http://www.comediedebethune.org/wp-content/uploads/2015/06/monfric-dossierdrama-1516.pdf

Dossier dramaturgique du spectacle Micro-crédit http://www.comediedebethune.org/wp-content/uploads/2015/06/microcredit-dossierdrama-1516.pdf

Concours de photos :

ME, MYSELF AND I :

CONCOURS PHOTO ! © Comédie de

Béthune

Après deux premiers concours très prometteurs,

nous avons décidé de démarrer un nouveau concours photo sobrement intitulé « Me, Myself and I ». Explications… « MOI » est le personnage principal de Mon Fric, celui autour duquel tous les autres personnages gravitent dans la pièce écrite par David Lescot et mise en scène par Cécile Backès, directrice de la Comédie. Comme lui, nous sommes tous des « MOI » ! Alors, envoyez-nous des photos dont vous êtes le héros sur avecvous@comediedebethune.org avant le

vendredi 27 janvier.

http://www.comediedebethune.org/me-myself-and-i/