Quelles plantes cultiver ?

Mon balcon en permaculture96

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des groseilles, des groseilles à maquereau,

des caseilles, des cassis, des mûres… sur une

terrasse ou éventuellement un grand balcon à

condition de prévoir des pots de taille suf -

sante. D’une manière générale, plus la plante

sera de grande taille, plus elle aura besoin d’un

grand pot, et plus le volume de substrat sera

élevé (et de bonne qualité), plus la production

sera importante.

Comme pour toutes les variétés présentées dans

ce livre, il existe beaucoup de possibilités que

je n’ai pas testées, mais en laissant simplement

libre cours à votre imagination, à votre créati-

vité et à votre amour des plantes, il est possible

de créer sur votre balcon ou votre terrasse un

verger de fruitiers qui vous ressemble et qui

vous enchantera.

J’ai aussi planté plusieurs kiwaïs en pot (varié-

tés autofertiles ‘Issaï’ et ‘Vitikiwi’). Prenant moins

de place qu’un pied de kiwi, ils permettent

d’obtenir des fruits ressemblant aux kiwis mais

de taille plus modeste. Les kiwaïs (comme les

kiwis) étant des plantes dioïques, il faut géné-

ralement avoir au moins un pied mâle et un pied

femelle pour assurer la production de fruits. Les

variétés autofertiles permettent a priori de

s’affranchir de cet impératif, mais dans tous les

cas la présence de plusieurs variétés améliore la

pollinisation et donc la production.

Les petits fruits : groseillier,

mûre, cassis…

Je n’ai pas essayé de cultiver des petits fruits sur

mon balcon par manque de place, mais il est

tout à fait possible de produire des framboises,

Les lianes fruitières : vigne et kiwaï

Des pots de taille moyenne seront suf sants

les premières années pour les lianes fruitières.

Les années suivantes, on pourra les rempoter

dans des contenants plus grands de manière à

garder une bonne production.

J’ai planté deux vignes sur mon balcon, qui

courent sur ma pergola en bambou : une vigne

‘Muscat de Hambourg’ et une vigne ‘Chasselas

doré de Fontainebleau’. En plus de fournir de

délicieuses grappes de raisin, elles permettent

un ombrage partiel de mon balcon en été,

limitant l’évaporation et la consommation

d’eau. Les feuilles étant caduques, la lumière

peut pénétrer largement sur mon balcon en

hiver pour permettre la croissance (ralentie) des

autres végétaux.

Les fruits, les lianes fruitières et les petits fruits

Les arbres fruitiers nains

Normalement, un arbre fruitier a besoin d’une

grande surface et d’un grand volume de terre

pour pousser convenablement. Cependant, des

variétés nani antes, greffées sur des porte-

greffes peu vigoureux, permettent une culture

en pot. Cultiver un pommier, un poirier, un

abricotier, un cerisier ou encore un prunier

devient alors possible sur un balcon. La produc-

tion obtenue ne pourra certes pas être compa-

rée avec celle d’un arbre de plein vent, mais

elle peut être de grande qualité si les fruits sont

cueillis à maturité.Sur mon balcon, j’ai planté deux arbres fruitiers

nains, un cerisier et un abricotier. Le cerisier

a un rôle de brise-vent, il sert de tuteur pour les

plantes grimpantes comme les haricots à rame

et produit quelques cerises.

L’abricotier a donné quelques abricots délicieux,

mais je l’ai ensuite replanté en pleine terre car il

prenait trop de place et je souhaitais multiplier

les variétés cultivées.À mon sens, la culture d’un arbre fruitier ne

sera vraiment productive que si vous disposez

d’un espace important (terrasse), avec peu de

problème de poids (possibilité de mettre des

pots de grande taille).

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ELLE

S PL

ANTE

S CU

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La vigne court sur la pergola en bambou.

Ces abricots ont poussé sur mon balcon, en région parisienne !

En plus de produire quelques délicieux fruits, mon cerisier nous off re une magnifi que fl oraison chaque printemps.

Les kiwaïs sont plus petits que les kiwis.

Grappes de raisin (‘Chasselas doré de Fontainebleau’).

Comment démarrer ?

Mon balcon en permaculture34

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Je récolte ensuite en mai les graines des légumes

de début de printemps comme la roquette, la

claytone de Cuba, la moutarde épinard… en

coupant les plantes et en les laissant sécher

dans des voiles d’hivernage à l’intérieur de mon

appartement (là où il y a de la place). À l’endroit

où des plantes ont été retirées, je change une

partie du substrat et effectue les repiquages.

C’est à cette période de l’année que je remo-

dèle mon balcon, en déplaçant éventuellement

les vivaces et en ajoutant de nouvelles variétés.

Je pro te de demi-journées ensoleillées pour

toutes ces opérations. Ensuite, tout étant en

place, il suf t juste d’arroser régulièrement en

ajoutant du thé de compost de temps en temps

(voir p. 64) et de récolter les graines peu à peu

en fonction de la maturité des plantes.

En été, il est surtout nécessaire d’arroser très

régulièrement et on peut pro ter de toutes les

récoltes.

D’une manière générale, plus la conception de

votre balcon aura été bien pensée et soignée,

plus l’entretien des cultures sera facile. Les prin-

cipes qui permettent d’organiser ef cacement

l’espace d’un balcon font l’objet de la partie

suivante.

Mon balcon mois par mois

Pour prendre l’exemple de mon balcon, je ne

m’en occupe quasiment pas du mois de

septembre au mois d’avril, sauf pour repiquer

quelques plantes semées en hiver, car mon

métier me laisse très peu de temps disponible.

Je fais de nombreux semis à l’intérieur en février

et en mars. En mars-avril, j’installe les serres,

dans lesquelles je place les jeunes plants. Je

repique aussi des légumes à croissance rapide

dans les tables de culture.

Combien de temps prend une culture sur balcon ?

Économisez du temps grâce

à la permaculture !

Vous craignez peut-être de devoir consacrer

beaucoup de temps aux cultures sur votre balcon

ou votre terrasse, de ne pas pouvoir partir facile-

ment en vacances… En réalité, lorsqu’on cultive

selon les principes de la permaculture, ces

inquiétudes disparaissent car notre attitude

générale est différente : au lieu de vouloir

tout contrôler, on lâche prise et on laisse faire

la nature.De plus, un jardin crée en s’inspirant du modèle

de la forêt sera suf samment résilient, et il n’au-

ra pas besoin de votre intervention constante

pour rester vivant et productif. Il faudra juste

arroser de temps en temps ou utiliser éven-

tuellement un système automatique qui évite

cette opération.Bien sûr, si vous souhaitez consommer de

nombreux légumes annuels, il sera nécessaire

de semer, de repiquer… mais cela ne constitue en

aucun cas une obligation. D’une manière géné-

rale, plus vous cultiverez de plantes vivaces, de

légumes perpétuels et de plantes sauvages

comestibles, moins vous aurez besoin de

consacrer de temps à votre potager.

COM

MEN

T D

ÉMAR

RER

?

Le temps que vous consacrerez

au jardinage dépendra avant

tout de vos disponibilités !

Au mois d’avril, de nombreuses

plantes sont en fl eurs. Bientôt

ce sera le moment de récolter

les graines avant les repiquages

du mois de mai.

Récolte de graines de roquette,

de claytone de Cuba et de mâche.

Ingénieur de formation, Hervé Chabert a acquis une expérience originale de la

permaculture sur petite surface, des problèmes spécifiques qui se posent dans un tel contexte et des solutions possibles. Aspects écologiques, environnementaux, énergétiques, climatiques… rien n’est laissé au hasard et tout est possible (ou presque) sur son balcon !

Comment transformer son balcon en jardin productif et plein de vie ? Hervé Chabert a organisé le sien en prenant en compte tous les éléments intervenant dans l’écosystème que l’on cherche à recréer : gestion de l’eau, de la lumière, de la chaleur, contrôle du vent, des déchets, accueil de la biodiversité… Tous les grands principes de la permaculture sont présents, concentrés sur 10 m2, démontrant que, moins que la surface, c’est l’organisation et la prise en considération des différentes interactions du milieu qui comptent.

Se lancer, se faire plaisir et oser suivre ses intuitions sont ses principaux conseils, accompagnés bien sûr de tous les enseignements tirés de sa propre expérience pour bien choisir son substrat et ses contenants, semer ou rempoter correctement, identifier les meilleurs emplacements et la meilleure exposition, créer des microclimats, optimiser les volumes, entretenir ses plantations, observer les consignes de sécurité…

Au final, il nous prouve qu’un balcon ou une terrasse magnifiques, emplis de plantes sauvages comestibles, de fruits et de légumes délicieux, de plantes aromatiques et médicinales précieuses, d’abeilles butineuses, avec une pergola sur laquelle grimpent vignes et jasmins, baignant dans les effluves délicieuses des plantes à parfum… sont à la portée de tous !

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www.terrevivante.org

14,00

€ TT

C

Livre imprimé en France sur papier 60 % recyclé (voir page 132).

Depuis près de 40 ans, la Scop

Terre vivante édite des livres d’écologie pratique,

ainsi que le magazine 4 saisons.

Terre vivante a également créé des jardins écologiques

en Isère, proposant des stages pratiques.

Rayon : Permaculture / Jardin urbain

Le geste en images !

Mon balcon en permaculture