Modem Lyon

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MoDem Lyon une visions pour notre ville, des propositions contact : [email protected] adresse : 215 rue Vendôme - 69003 LYON permanence : tous les mardis de 18 h 30 à 21 h Trouvez ici en tout premier le dernier bulletin suivi ensuite tous les autres sortis par ordre chronologique croissant (du plus ancien au plus récent).

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actualités politiques du ùouvement démocrate de Lyon

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MoDem Lyon une visions pour notre ville, des propositions

 

" contact : [email protected] " adresse : 215 rue Vendôme - 69003 LYON " permanence : tous les mardis de 18 h 30 à 21 h

Trouvez ici en tout premier le dernier bulletin suivi ensuite tous les autres sortis par ordre chronologique croissant (du plus ancien au plus récent).

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N°8 –1er trimestre 2011

BILLET D’HUMEUR

Pour une éducation populaire numérique

Les enquêtes consacrées aux pratiques culturelles des Français pointent régulièrement l’échec relatif de la démocratisation culturelle. En effet, malgré une professionnalisation accrue des artistes et des personnels en charge de la culture, malgré les dispositifs permettant la prise en charge par les collectivités de certaines dépenses culturelles des jeunes et des personnes les plus éloignées de cette offre, le fracture culturelle se creuse entre nos compatriotes.Passée l'illusion d'une démocratisation rendue plus facile grâce aux technologies de l'information, de la communication et d'Internet, il ressort que ces mêmes technologies sont sources de difficultés supplémentaires pour les publics qui en sont les moins familiers.Aujourd'hui, nous appelons à refonder une éducation populaire seule à même de permettre un accès réel et juste à l'offre culturelle. Plus encore, nous pensons qu'il faut s'engager clairement dans une politique de formation précoce à l'Internet et à son potentiel non encore totalement exploré, afin de permettre à tous de se saisir de ces outils, de créer des formes nouvelles, en bref de pouvoir participer à l'élaboration collective de la société du savoir. Nous appelons les acteurs de la culture, de l'éducation, de la formation, les associations et tous les citoyens à nous rejoindre pour poser les fondements d'une culture populaire numérique, gage d'une démocratie enfin revitalisée.

Jérôme Triaud

!Je suis engagée au Modem àLyon car c’est une formation

politique jeune, qui ne se contente pas de critiquer mais

qui propose en permanence des solutions "

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Pour une nouvelle école

Il est grand temps que l'on remette au centre de nos préoccupations l'Ecole. A commencer par le temps que passent nos enfants sur les bancs des établissements scolaires. A l'école élémentaire comme au collège et au lycée, les petit(e)s Français(e)s sont parmi les enfants qui suivent le plus grand nombre d'heures de cours en Europe. Et pour quels résultats ? Moyens, si l'on en croit les enquêtes internationales, notamment PISA.

Depuis sa fondation, le Mouvement Démocrate a fait de l'enseignement un des thèmes privilégiés de sa réflexion. Nous demandons à ce que soient revus l'organisation de la semaine mais aussi le nombre d'heures de cours hebdomadaires. Il est temps de revenir à une semaine de 4,5 voire de 5 jours pour les élèves du primaire et d'alléger le nombre d'heures de cours. Pour le collège, nous faisons le même constat d'un nombre d'heures trop élevé par semaine – 24,5h + les options –quel que soit l'âge de l'élève ! Et que dire du lycée, qui est amputé de plusieurs semaines de travail en raison de l'organisation du baccalauréat ?

Nous proposons que le ministère de l'Education nationale, après concertation avec l'ensemble des partenaires du projet éducatif – parents d'élèves, élus des collectivités territoriales, représentants des syndicats d'enseignants, médecins – fixe un cadre général concernant les programmes, le nombre de jours et d'heures annuellement travaillés, mais aussi mette en place définitivement le système des cycles qui invite à repenser la pédagogie.

Si cet échelon national est nécessaire, nous proposons aussi de régionaliser l'organisation pratique de la semaine, afin de conserver sa cohérence àl'ensemble du système éducatif sur un territoire donné. Ce cadre régional est àinventer et doit résulter de la mise en perspective de l'expertise des élus, des fonctionnaires de l'Education nationale et des représentants des parents d'élèves et des enseignants.

Pour que notre Ecole redevienne un instrument efficient au service de la

construction collective de la société de la connaissance.Jérôme Triaud

Garibaldi (suite nl n°6)

Le Grand Lyon a validé la concertation qu’il avait organisée. Un peu tautologique mais personne n’espère plus grand-chose de ces exercices simulés de participation citoyenne. Les choix faits ne tiennent guère compte des requêtes des riverains. Ils reflètent une position mi-figue mi-raison qui pourraient ne satisfaire personne. Nous allons avoir à vivre si personne ne réagit, un aménagement qui ne donnera pas satisfaction, ni aux usagers motorisés, ni aux autres : piétons, mères de familles avec enfants, personnes âgées et à mobilité réduite.

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L’appel à une pacification des usages et usagers de la route, de la rue n’est pas entendu. Avec une somme d’argent non négligeable, en lieu et place d’un projet qui pouvait être ambitieux, d’avant-garde même, on assistera à une réfection de type quai Charles de Gaulle (cité internationale). Ne pouvait-on pas faire mieux ?

Des solutions existent, d’autres collectivités territoriales les ont mises en œuvre. Que ce soit par la réduction des largeurs de voies, une « programmation intelligente » de la signalisation tricolore, pour réguler les circulations automobiles et piétonnes, des aménagements de carrefours qui permettent de réduire la distance de chaussée traversée et le temps de traversée. Bref, force est de constater que les réponses apportées pour l’instant aux légitimes attentes des uns et des autres, seront incomplètes, et probablement frustrantes pour les équipes de maîtrise d’œuvre qui devront les transformer en schémas d’aménagement.

Il eut été si simple d’écouter et entendre ce que les uns et les autres avaient à dire. Il eut été si simple de permettre d’installer un dialogue serein, sincères, franc entre les différentes parties. Mais cela aurait signifié que l’exécutif prenne du recul, laisse les gens se parler, se comprendre et, au bout du compte, créer quelque chose d’unique. Au delà du réaménagement de la rue, c’eut été un moyen de relier les différents riverains entre eux, et leur donner un sentiment d’appartenance. L’exécutif actuel au lieu de vouloir faire à tout prix avant la fin du mandat pouvait s’inspirer des démarches « Participatives » de villes de Catalogne, du Brésil et d’ailleurs, travaillant au long cours avec des équipes pluridisciplinaires au contact direct des habitants concernés par les projets.

En ces temps de diminutions des ressources financières s’inspirer de ce que mettent en œuvre depuis pas mal d’années maintenant, des pays de l’hémisphère sud pourrait nous rendre de grands services. Lyonnais de naissance, j’aimerais que cette ville, ma ville, retrouve sa sensibilité humaniste et sa capacité à inventer, toutes deux inscrites dans ses gènes depuis des générations. J’aimerais qu’elle cesse de jouer à la grenouille qui se voulait plus grosse le bœuf. A quoi cela servira-t-il à ces habitants dans leur vie quotidienne ? Pourquoi vouloir faire de Lyon, contre elle, son histoire, ce qu’elle n’est pas et ne sera jamais ?

Rémi Guillaume

Rendez-vous et réflexions dans les mois à venir

Nous vous proposons des moments de rencontres et d’échanges dans les semaines et mois à venir.

Lundi 16 mai 2011, 20 h 15, quel bilan à mi-mandat sur Lyon ?

Lundi 30 mai, 20 h 15, le projet PS pour la présidentielle, analyse et critique

Mardi 14 juin, 20 h 15, le centre et l’indépendance

Les détails (invités éventuels) seront communiqués lors des rappels des invitations. Ces débats se tiendront 215 r Vendôme, Lyon 3è dans les locaux qui seront ceux du Modem à Lyon. Une participation vous sera demandée pour contribuer au financement du local, les boissons vous seront offertes.

Eric LAFOND

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BILLET D’HUMEUR

Gérard Collomb, la « Frêche attitude » ?

Les sanctions du PS à l‘égard de Georges Frêche ont remis augoût du jour la question de la morale en politique.

Or, bien des exemples démontrent que ce terrain n’est guèreporteur de succès en politique, l’électeur ayant certainementpeine à croire que les uns « lavent vraiment plus blanc » queles autres.

Le cas Frêche paraît en tout cas exemplaire des conséquencesd’une trop grande longévité politique. En effet il semble yavoir consensus sur les qualités du personnage dans sa visionet sa gestion de l’agglomération montpelliéraine ou de larégion. On n’entend peu de critiques sur ces aspects. Enrevanche elles se concentrent sur ses déclarations douteusesà propos des Harkis, de l’équipe de France de football ouautres.

Est-ce à dire que l’élu, peu critiqué sur ses actions politiques,réélu plusieurs fois, ressent une toute puissance qui luipermet des dérapages verbaux ? A Lyon Gérard Collomb estsur cette pente (« j’ai tué le Modem à Lyon », Libélyon22/06/09). Cela augure-t-il d’autres « libertés », notammentsur la gestion ?

Le sentiment d’impunité peut envahir des élus qui n’ont plusde contre-pouvoirs et les faire basculer vers des logiquesféodales (choisir qui doit être élu, qui doit être embauché,etc.). Toute ressemblance avec des réalités locales ne seraitque pure coïncidence…

«! Je me suis engagé auMouvement Démocratepour défendre des idées

alternatives, sans parti prisidéologique, afin de

promouvoir une nouvellegénération de solutions etde personnes politiques. »

« Mon engagement auModem est basé sur 3

valeurs, les 3 ‘H’ comme jeles appelle : Humanité,Honnêteté, Humilité. Lapolitique peut et doit se

faire autrement et c’est enéquipe que nous y

arriverons »

BenjaminYoris, 32ans, Lyon5è

RégisFavier,33 ans,Lyon3ème

N°3 mai 2010Portraits d’adhérents

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Financement de la campagne municipale 2008Deux ans après les municipales, et un an avant les cantonales, nous vouscommuniquons les comptes de la campagne municipale et leur suivi. La campagneModem stricto sensu s’est déroulée du 5 février 2008 (date de l’investiture par laCommission nationale du Mouvement Démocrate) jusqu’aux 9 et 16 mars selon lesarrondissements.Les prêts et les apports des candidats ont été remboursés et les dons ont permis definancer des coûts de campagne non pris en charge par la CNCCFP (environ 2 000 !,soit 2% des dépenses engagées) et surtout les conséquences de la campagne annuléepar le tribunal administratif dans le 8ème arrondissement (un peu plus de 5 000 !).Le reliquat a permis de faire fonctionner la permanence sur Lyon, de présenter descandidats sur les élections partielles (cantonales et législatives) en 2008 puis lefonctionnement du Modem du Rhône après les élections internes jusqu’au début de2009.

Des chiffres au quotidien

Seuil de pauvreté : 908 ! par mois pour une personne seule

Revenu médian des français (ménages) : 2 260 ! par mois

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Lyon, ville d’EuropeL’Europe à Lyon est une réalité. Un exemple : la présence et le travail de réflexions etd’échanges que les fédéralistes ont mené lors de leurs Universités d’automne le 25septembre 2009.Une cinquantaine de personnalités et de nombreux participants ont débattu de l'avenirde l'Europe de la vision prospective et des messages à faire passer aux politiques.Forte de son succès Lyon accueillera en septembre prochain la deuxième Universitéd’automne des Fédéralistes. Le thème cette année sera « Europe et Régions : quelsespaces pour les peuples en Europe ? » le lieu n’est pas fixé par contre retenez la datece sera le samedi 25 septembre 2010.

http://europe-federale.asso.fr

Florence MAURYCantines scolaires, un chantage à l’insécurité ?

Les médias locaux se sont faits l’écho de la décision de justice condamnant la villed’Oullins alors qu’elle souhaitait restreindre l’accès aux cantines scolaires. Les jugesdéfendent le principe de l’égalité d’accès à la cantine pour les enfants, quelle que soitla situation des parents.

Lorsque les capacités des cantines sont dépassées, quelles sont les solutions que l’onpeut imaginer ? La Ville de Lyon incite les parents à ne pas inscrire leurs enfants.Incitation discrète, transmise par les cadres des écoles, au motif que la sécurité desenfants ne peut être assurée s’ils sont trop nombreux. Il est dit aussi que tropd’enfants inciterait à instaurer des self-services. Pour des enfants de 4 à 6 ans ?La Ville de Lyon ne sera pas condamnée car rien n’est officiel. La saturation descantines est officielle et nous regrettons le manque d’imagination des responsables.

Nous rappelons ici notre proposition lors de la campagne électorale d’ouvrir larestauration scolaire à des restaurants de quartier. La suppression du tabacdans les lieux publics a crée cette formidable opportunité : les cafés-restaurants sontaccessibles aux enfants.

Intérêts de cette proposition :Maintien et accroissement d’une offre de service aux parents et aux enfants. Soutien aux commerçants de proximité. Éducation au goût des enfants

Difficultés de cette proposition Maintien du coût de la prestation repas Sécurité des enfants sur le trajet école-restaurant

Ce second point est, semble-t-il, bien géré dans les nombreux cas où la cantine n’estpas intégrée à l’établissement. Rien n’indique que nous ne pourrions pas assurer lasécurité des enfants dans cette hypothèse.Le premier point est plus délicat car nous ne pouvons résoudre le problème par unenouvelle subvention tant nous sommes convaincus qu’il faut faire mieux avec moins.

Il faudra donc faire preuve de créativité et d’innovation avec les restaurateurs maisparions que le résultat sera satisfaisant pour les enfants qui, rappelons-le, sont 30%en primaire à avoir faim après le repas (étude Ministère de l’agriculture - dec. 09).

Eric LAFOND

Page 8: Modem Lyon

BILLET D’HUMEUR

L’oligarchie socialiste a-t-elle encore du cœur ? LesRoms en doutent…

Abris de fortune le long de la voie ferrée vers La Part-Dieu,adultes, enfants, vieillards qui font la manche ou vousproposent, contre une petite pièce, de nettoyer votre pare-brise : voilà le quotidien des Roms, pour la plupart citoyenseuropéens, dans les rues de Lyon.

Face à cette situation, que fait donc M. Collomb, mairesocialiste pour qui l’aurait oublié ? Rien, ou plutôt si : desarrêtés anti-mendicité.

Un collectif d’associations l’interpelle pour lui faire part de sespropositions pour reloger ces populations ? M. le Maire refusede le recevoir et renvoie vers la préfecture. Les Roms veulentprofiter de la journée spéciale consacrée à leur peuple – le 8avril – et organiser un rendez-vous d’information ? La mairieleur refuse le prêt de Barnums. A croire que M. Collomb a dumal avec cette question...

Le MoDem, mouvement humaniste, avance quelquespropositions : des logements préfabriqués pour traiter lessituations d’urgence ; la répartition, organisée par la Mairie,des enfants dans les écoles publiques de la ville ; unestructure, en lien avec les services départementaux, pouvantaccueillir les bébés ; l’envoi de bibliothécaires et enseignantsbénévoles dans les camps et squats pour alphabétiser…

Cela n’est pas impossible ! De nombreuses villes – Nantes,Strasbourg – ont mis en place des mesures d’accueil desRoms, puisque l’Etat est tout aussi aveugle face à la situationdramatique de nos concitoyens européens…Et que l’on se rassure : cela n’a en rien signifié un afflux depopulation Rrom… »

Jérôme Triaud

«!Je suis persuadé quel'on doit absolument

réconcilier "l'économique"et le "social" pour releverles défis majeurs qui se

présentent à nous,notamment au plan

environnemental. C'est laraison de mon engagement

au MouvementDémocrate."

«!J’ai adhéré au Modemparce qu’il place le

développement durablehors du clivage gauche-

droite. C’est un enjeu tropimportant pour l’enfermer

dans des dogmes"

PierreGauthier,58 ans,Lyon 6è

RémiGuillaume,

34 ans,Lyon 7è

N°4 juin 2010Portraits d’adhérents

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Grand Stade : les éléments du débat

Face aux grands projets en tous genres nous essayons, au Modem, d’avoir uneapproche raisonnée, autour de quelques critères précis. Ils permettent d’éclairer lesenjeux du projet ;les voici pour le Grand Stade :

- Finances publiques : le projet requière des investissements d’infrastructures detransport (route et rail). Si les chiffres varient selon les sources, le coût avoisinera les300 M!. Considérant l’état de nos finances publiques, un tel investissement seraitmotivé par l’intérêt général du territoire et pas seulement par le stade.

- Modèle de développement économique de l’agglomération : à quelques encabluresdu Carré de Soie, l’Est de la métropole a-t-il besoin d’un nouveau lieu deconsommation et de loisirs ? C’est le modèle de développement de l’agglomération quiest en question ici.

- Développement durable : l’aménagement du territoire peut-il accroître lesdéplacements en voiture ? Le Stade de France a réussi à cantonner la voiture à unparking de 5 000 places. A l’inverse, le projet OL Land aurait un bilan carbonecatastrophique.

- Devenir du stade de Gerland : cette infrastructure publique doit avoir un avenir,notamment parce qu’elle contribue fortement au développement économique de cequartier de Lyon.

Dès lors que les hypothèses rugby sont éteintes (Bourgoin ou LOU) quelles sont lesoptions ?

Benjamin Yoris et Jean-Paul Truchet

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LYON A L’HEURE EUROPEENNE ?

9 mai 2010. Quoi de plus normal que de célébrer les 60 ans de la déclarationSchuman, d'autant plus en ces temps de « chaos » et de cacophonie européens. Lyonaurait-elle oublié ? En effet sur le site de la ville : RIEN

D'aucuns diront que c'est le job des associations européennes et non celui de lamairie. On pouvait aussi imaginer qu'avec un député européen lyonnais à la mairie onaurait pu étoffer les manifestations du 9 mai, faire plus de communication sur cetévènement, le rendre visible grâce à des moyens que les associations n'ont pas. Bref,impulser de quoi susciter l'envie, la curiosité chez les citoyens souventdésabusés dans leur perception de l'Europe. « Rayonnement international » oumétropole européenne, Lyon devra choisir.

Florence Maury

Coupe Davis ou Interpol ? Quelle vision pour l’agglomération lyonnaise ?

La Ville de Lyon souhaitait accueillir un quart de finale de Coupe Davis et a sollicitépour cela le Grand Lyon, du Département et de la Région. Les 400 K! nécessairesn’ont pu être réunis et le projet a été abandonné.La Ville souhaite aussi accueillir le centre de formation d’Interpol. Plus exactement leGrand Lyon, puisque le site envisagé est celui du Carré de Soie. Interpol souhaite unsite clé en main et la ville de Singapour s’engage en ce sens à hauteur de 250 millions!. Lyon sollicite l’aide de l’Etat et le dossier semble mal engagé.Comment comparer ces deux sujets ? Les montants d’investissements sont à deséchelles très différentes mais ils relèvent de la même perspective : le développementde la métropole lyonnaise. Avec des options différentes : notoriété, prestige ou impactéconomique.Il est souvent question de rayonnement international, d’image, de capacité à attirerdes investisseurs ou des touristes. Depuis quelques années la majorité à la Ville ou àl’agglomération a mis l’accent sur l’événementiel culturel. Fêtes des Lumières,Biennales, Nuits Sonores attirent incontestablement des personnes qui consomment àLyon, restauration ou hôtellerie. Un quart de finale de coupe Davis est de la mêmeveine. Toutefois le bénéfice est éphémère et très localisé.A l’inverse, un projet tel que le centre de formation d’Interpol vise à créer uneprésence durable sur le territoire. Celle-ci assure image, emplois (750 si on en croitles articles de presse) et impact économique avec des personnes qui vivent sur placele temps de la formationLe Grand Lyon avait prévu d’investir 15 millions ! pour viabiliser le terrain, loin dumontant proposé par Singapour, loin surtout de l’attente d’Interpol d’un bâtiment cléen main. L’échec est attribué à l’État, mais est-ce bien cohérent ?La décentralisation – objectif avec lequel nous sommes a priori en phase avec le mairede Lyon – suppose que les collectivités puissent assumer seules un certainnombre de choix. Ou du moins être un leader moteur sur ces choix. L’exemple ducentre de formation d’Interpol laisse à penser que ce ne fut pas le cas. Tout n’estpeut-être pas fini et il faut arbitrer en faveur d’un projet qui a du sens pour lamétropole. Et au moins réussir le rattrapage avec l’Académie anti-corruption que veutaussi créer Interpol.

Eric LAFOND

Page 11: Modem Lyon

BILLET D’HUMEUR

Le SYTRAL, ou la révolution des mathématiquesLe projet du Grand Stade oblige le SYndicat mixte desTransports pour le Rhône et l’Agglomération Lyonnaise (Sytral)à repenser en profondeur le système de transports encommun de la partie rive gauche du Rhône. Ce qui en soit estune bonne idée.En revanche, certains des arguments avancéssurprennent tant ils ne convainquent personne.Ainsi la "ligne de chemin de fer de l'est" qui va de la Gare dela Part-Dieu à l'aéroport St Exupéry en passant par Lyon 3e etutilisée par le tram T3. Elle voit passer en heure de pointeenviron 16 rames par heure (1 toutes les 7-8 minutes, soit 8par heure dans chaque sens).A chaque passage de tram, les carrefours sont bloqués à lacirculation (automobile, cycliste et piétonne).Les soirs de match au futur Grand Stade, en ajoutant les 16rames de Rhône-Express qui desserviront l'aéroport et les 20à 30 rames qui seront dédiées à l'acheminement desspectateurs, il y aura entre 50 et 60 rames qui passeronttoutes les heures.Quelles conséquences aux carrefours, en particulier du 3earrondissement de Lyon (carrefours rue Dauphiné/av.Lacassagne, rue Feuillat, route Genas) qui seront bloqués 50fois toutes les heures ?Sachant que pour un match qui débute à 20h ces cadencesseront appliquées dès 18h, comment les personnes qui viventdans ces quartiers vont-elles pouvoir se déplacercorrectement ? Comment vont-elles pouvoir rentrer du travail? Aller chercher leurs enfants à l'école?A ces interrogations légitimes il n’y a pas de réponses.Le Sytral et les pouvoirs publics évoquent des "modèles etautres calculs mathématiques" pour rassurer.Quels sont donc ces fameux modèles mathématiques ? Il n’y apas de réponse à cette question. Une révolution desmathématiques viendrait-elle soutenir le projet du GrandLyon ? Ce serait un argument de poids…

Régis Favier

«!Profondémmenteuropéen, je me suisengagé à l’DF puis au

Modem, après l’échec duréférendum en 2006. J’aitrouvé au Modem un lieud’hommes et de femmestous déifférents mais

prêts à travaillerensemble pour un projet

humaniste européen."

«!J’ai trouvé au Modemune approche humaniste,

écologiste et des idées quipeuvent être mises enœuvre rapidement sans

laisser une planètedévastée ou un pays hyperendetté aux générations

futures."

PascalDucrest,58 ans,Lyon 2è

OlivierBarnet,40 ans,

Lyon1er

N°5 juillet - août 2010Portraits d’adhérents

Page 12: Modem Lyon

HOTEL-DIEU : ne pas rompre avec l’identité des lieux (partie 1)

L’hôpital de l’Hôtel-Dieu, au-delà du fait qu’il fait partie de la vie des lyonnais depuis900 ans (1177) a accompagné toutes les évolutions de la médecine, de Rabelais auxtoutes nouvelles technologies. Il a même été un Pôle de Référence, particulièrementen ce qui concerne le traitement et la prise en charge des hépatites. Première fileactive de la région dans la prise en charge des Toxicomanes, il est resté l’hôpital quiprend en charge les plus démunis. Il a su affirmer cette vocation en demandant auxéquipes d’assurer un des seuils d’accès au soins les plus bas, les plus ouverts pourl’accueil des populations parfois marginalisées de toutes conditions, afin d’établir unlien pour assurer une permanence et construire une véritable politique de préventionet de soins. Plus qu’une hospitalité c’est l’assurance d’un accompagnement despopulations les plus vulnérables, au cœur de la Ville.

Aussi nous soutenons que l’Hôtel-Dieu doit rester un lieu d'accueil, deformation et d’accompagnement à la santé. Il va de soi que nous ne mettons pasen cause la nécessaire modernisation des soins et des techniques à mettre en œuvre,et la préoccupation des HCL pour garantir que les locaux soient en adéquation avec lasécurité et le confort indispensables.

Nous voulons que l’Hôtel Dieu se projette dans l’avenir avec un projet audacieux deréunir au cœur de Lyon non pas un centre dédié au Luxe de prestige et à desopérations immobilières et financières, mais une rencontre entre monde associatif,monde universitaire et monde entrepreneurial.

Olivier Saint Gal de Pons

Garibaldi - Objectifs et incertitudes d'un projet d'aménagement

Le réaménagement de la rue Garibaldi, sa requalification urbaine, était devenuel'Arlésienne des programmes municipaux depuis au moins une quinzaine d'année. LeGrand Lyon engage enfin le processus.

Petit rappel historique sur cet axe essentiel à la réalisation du quartier de la Part-Dieu.Garibaldi, comme Vivier Merle à l'Est, devait être une voie d'accès et de sortie dunouveau quartier. Vivier Merle était vu comme la Porte d'entrée, avec un gabarit deboulevard majestueux, et Garibaldi comme l'exutoire. Celui-ci était conçu pour êtreenterré afin de faciliter les échanges à la surface et permettre une sortie rapide duquartier en souterrain.Pour des raisons déjà budgétaires, l'enfouissement ne fut que partiel, d'où laréalisation de trémies qui semblait un compromis acceptable pour l'époque.Aujourd'hui, il ne semble plus l’être en raison des nuisances diverses qu'ellesproduisent.(…)

Page 13: Modem Lyon

Le Grand Lyon choisit la mise à plat de la rue, donc le comblement des trémies. Choixqui apparaît judicieux dans une logique d'apaisement de la ville, de diminution de lacirculation automobile. Toutefois les risques sur un tel projet sont toujours les mêmes.

Il y a des aspects dogmatiques (chasser la voiture des villes, par principe), théoriques(aménagements sur des perspectives supposées de flux de circulation) et esthétiques(embellir, mettre au neuf), et ceux-ci peuvent toujours prendre le pas sur les enjeuxprincipaux.

Une des questions importante est : comment articule-t-on la volonté defaire de la Part-Dieu un des premiers quartiers d'affaire européen à l'horizon2020-2030 et la qualité de vie quotidienne des riverains ?(suite à la newsletter n°7)

Rémi Guillaume

Lyon doit-elle devenir une ville chère ?

Plusieurs études successives ont fait apparaître Lyon parmi les villes les plus chèresdu monde. La plus complète place notre ville en 99ème position.Ces classements sont en général destinés aux cadres internationaux. En ce sens, ilsnous intéressent dès lors que le développement de notre ville vise son rayonnementinternational et son attractivité. Mais quels enseignements en tirer ?Les critères choisis sont logement, transport, habillement, matériels ménagers, loisirs,dépenses courantes d'entretien ou d'alimentation une famille de quatre personnesvivant dans un logement de 80 mètres carrés en centre-ville. Avec ces derniers Parisse trouve en 17ème position dans le classement.A l’identique, la presse locale se faisait l’écho du classement de la rue de la républiqueparmi les artères les plus chères du monde (99ème place la aussi). La très forteinflation des loyers commerciaux explique cette évolution. La société immobilière, ensituation de quasi-monopole, sur la rue se satisfait évidemment de la situation.Conséquence constatée, la disparition des commerces indépendants et la seuleprésence de grandes enseignes internationales. Il faut alors peut-être voir dans cerenchérissement un risque d’uniformisation et une fragilisation de l’économie locale.Tout aussi intéressants sont les classements sur la qualité de vie ou la qualitéenvironnementale des villes. Parmi celles où il fait bon vivre, on retrouve Lyon en38ème position (36ème en 2008), quelques places derrière Paris.

En revanche nous pouvons nous satisfaire d’une 32ème place dans le classement deséco-cités, première ville française. Les critères sont l’utilisation optimale des sourcesd’énergie renouvelable et la production du moins de pollution possible (de l’air, del’eau, par le bruit, etc.). Sachant que nous utilisons toujours l’eau potable pournettoyer les rues, notre marge de progression est grande.

Il existe bien sûr un lien direct entre ces deux aspects, ville écologique et qualité devie. A l’inverse, et à l’instar d’autres villes européenne comme Vienne ou Düsseldorf, iln’y pas de corrélation nécessaire entre coût de vie et qualité de la vie.

On retrouve là un des éléments de notre vision de Lyon pour l’avenir : une villemétropole européenne, attractive par la qualité de vie qu’elle propose.

Eric LAFOND

Page 14: Modem Lyon

BILLET D’HUMEURCet été, ceux que nous avons élus pour gouverner et garantir l'unité de notre pays, ont pris le chemin de la stigmatisation d'une partie de la population, de l'amalgame, montrant ainsi leur impuissance à relever les défis qui nous sont proposés. Ce n'est pas la première fois que des dirigeants utilisent la peur pour faire passer des idées odieuses ou simplement masquer d’autres réalités plus préoccupantes. Que faire ? Nous pouvons descendre dans la rue et crier notre opposition,nous pouvons nous morfondre devant l'incompétence des politiques, nous pouvons nous draper dans notre indignation et rejeter au loin notre carte d'électeur. Et alors ... cela fera-t-il avancer les choses ? La démocratie n'est pas d'élire des gens pour gouverner le pays à notre place et ensuite de se plaindre de leur incompétence. C’est aussi les contrôler et proposer d’autres solutions pour ce que nous souhaitons bâtir ensemble. J'affirme aujourd'hui, de ma petite place lyonnaise, que l'avenir que nous voulons est un avenir d'unité, d'espoir, de paix, et de respect. J'attends de nos gouvernants et de ceux qui aspirent à gouverner qu'ils relèvent le défi de développer un cadre et des idées pour que tous puissent trouver l'épanouissement professionnel et personnel. Il n'y a de voie possible ni dans la division, l'exclusion la haine, ou l’agitation de ces spectres. Ceux qui cherchent là une solution sont incapables de voir en chaque résident de notre pays le formidable potentiel à révéler, à valoriser et à utiliser pour construire la France de demain. Que ces dirigeants se réveillent ou qu'ils laissent la place à une nouvelle génération au regard moins étriqué sur le monde !

Stéphane LUCET

"Mon engagement au Modem est lié à la période particulière que nous traversons - il m'apparait indispensable de prendre la parole sur notre vision du monde, sur notre façon de penser qui est différente des autres partis, sur l'éthique et la politique, sur le politique et la vérité, sur le sens des actions économiques, écologiques et civiques."

Portraits d’adhérents

Stéphane Sacquepee, 33 ans, Lyon 8è

"Il faut que la voix des modérés puissent se faire entendre. Le bipartisme pousse jusqu'à la caricature le débat politique, un troisième choix permet de revenir sur le terrain réel."

Danielle Attias, 58 ans, Lyon 4è

N°6N° 6 septembre octobre 2010

Page 15: Modem Lyon

HOTEL-DIEU : ne pas rompre avec l’identité des lieux (suite)

Il est temps d'exiger une rupture avec cette "vocation" à ne consacrer le centre ville qu'au pouvoir de l'argent ; cette valeur argent n'est pas seulement "réhabilitée" mais nous envoie droit dans le mur d'un trop-plein de conflits d'intérêts et d'un désintérêt pour le quotidien des citoyens de cette ville.Nous proposons plusieurs pistes de projets

InnovationDonner des moyens à la création. La ville de Lyon aménagera une « pépinière » d’entrepreneurs et/ou de chercheurs dans le domaine de la santé et/ou du social sur une partie du site dédié avec des services mutualisés. Nous tenons à associer l’Université de Lyon à cette pépinière pour favoriser les liens PME/TPE et étudiants sur le site de l’Hôtel-Dieu.

SantéSurtout nous soutenons que l’Hôtel-Dieu doit rester un lieu d'accueil, de formation et d’accompagnement à la santé. Ainsi nous approuvons l’initiative de différents acteurs de santé sur Lyon qui proposent la création d’un centre multidisciplinaire de promotion de la santé. Lyon, « capitale des industries du médicament et des biotechnologies, dispose avec l’Hôtel-Dieu, d’un site à la facilité d’accès exceptionnelle, renouerait ainsi avec sa vocation originelle d’accueil et de soins des plus fragiles.» C’est également le maintien des Centres de dépistages et Centres de consultation et de prévention des addictions au plus près des populations. Il faut éviter les « ghettos » de santé, que peuvent être les nouveaux Centres Hospitaliers de la périphérie. Une permanence de soins serait assurée par l'arrivée d'une Maison Médicale de Garde et faire face aux urgences légères avant une réorientation éventuelle. Enfin un lieu d'excellence car il permettrait d'éviter le cloisonnement des professionnels de la prévention, du soin primaire et de l'accompagnement au soin dans un partage des expériences et un "maillage du suivi des usagers.Le rayonnement de Lyon et de la région dans cette action innovante et pilote trouverait ainsi certainement le soutien de l'ARS et de toutes les collectivités locales.

Olivier Saint Gal de Pons

Lyon a-t-elle un plan contre les particules tueuses ? La pollution de l’air a un impact sanitaire majeur. Parmi les polluants atmosphériques, les particules fines sont ceux qui suscitent une inquiétude croissante des autorités sanitaires et environnementales. Les particules fines, invisibles et inodores, sont classées selon leur taille. Les plus petites – dénommées PM2,5 - sont probablement les plus dangereuses puisqu’elles pénètrent plus loin dans le poumon. Il est estimé qu’elles ont été responsables en 2000 de près 42 000 décès prématurés en France. Ces décès sont principalement dus à des pathologies respiratoires et cardiovasculaires. Les enfants sont également vulnérables car l’exposition aux particules fines augmente le risque de survenue d’un asthme. Dans les grands centres urbains, l’origine des particules fines est pour 70% due aux transports. Ces zones concentrent donc de fortes concentrations de particules fines, notamment en période hivernale, et une forte concentration démographique. Les véhicules à moteur diesel qui représentent plus des ! des véhicules vendus et qui ne sont dans leur majorité pas équipés de filtre à particules sont les premiers responsables.

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N°7 – novembre-décembre 2010

BILLET D’HUMEUR

Illusions fiscales

Il y a quelques jours les entreprises, commerçants etartisans ont reçu la taxe CTE (Contribution EconomiqueTerritoriale). La grande majorité imaginait être exonéréede cette imposition de fin d’année.En effet tous les chefs d’entreprises avaient entendu lapromesse du Président de la République de supprimer lataxe professionnelle. Or, en français dans le textesupprimer signifie… supprimer, et n’a pas de sens caché. Al’inverse, à l’instar d’un contrat d’assurance sur lequel onn’est jamais assez attentif, bien peu de gens avaient lu lespetites lignes.

Derrière l’illusion de la suppression s’est cachée uneréorganisation de cette taxe sur les entreprises quiopère deux changements majeurs. Tout d’abord unedistinction est établie entre les TPE (moins de 500 000 !de chiffre d’affaire) et les autres.Puis il appartient aux communes ou auxintercommunalité s de fixer le niveau d’impositionforfaitaire pour ces entreprises de taille modeste entre 200et 2 000 !.Ce mécanisme favorise clairement les grandes entreprises,en contradiction avec la réalité du tissu économique et del’emploi. Les élus locaux avaient alors la possibilité decorriger le tir, en fixant le montant de la taxe à un niveauinférieur à celui de la dernière taxe professionnelle pourles petites entreprises.

Au sein du Grand Lyon il semble que le montant fixé soitéquivalent. Il a donc été choisi… de ne pas choisir et de nepas adresser un message symbolique en direction del’économie de proximité.

«!En 2007 deux discoursgrandiloquents, sonnant faux, etune parole humaine, intelligente,porteuse de sens et de valeurs,

celle de Bayrou. Depuis, unepolitique populiste, destructrice

des solidarités, s'appuyant sur lapeur des autres et le chacun pour

soi … et un terrible sentimentd'impuissance. J'ai adhéré au

Mouvement Démocrate"

"Lors de l'électionprésidentielle, François Bayrouétait apparu comme le candidatle plus responsable vis à vis des

Français et de l'avenir.Par exemple, c'était le seul à

parler de l'Europe, et de ladette. J'ai adhéré

immédiatement et, depuis 2007,j'ai participé à toutes lescampagnes électorales du

MoDem ."

Marie-ChristineSaint Galde Pons,Lyon 5è

Jean-MarieFayetteLyon 6è

Portraits d’adhérents

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Lyon n’est plus la capitale des jeux vidéo.Alors que le marché des jeux vidéo bat tous les records du côté des

ventes (le chiffre d’affaires mondial pour 2010 est estimé à près de 38 milliards !), laréalité est toute autre côté coulisses. Les studios de développement de jeu vidéofrançais, équivalents des studios de cinéma pour les longs métrages, connaissent pourla plupart une crise sans précédent. Et le phénomène n’épargne pas Lyon qui setarguait pourtant voilà quelques années d’être la capitale française du jeu vidéo.L’économie lyonnaise peu compétitive face aux enjeux mondiauxMalgré quelques initiatives, dont l’université spécifique au jeu vidéo Gamagora crééeen 2007 et encouragée par le Grand Lyon, les petits et moyens studios lyonnais ontfermé les uns après les autres tandis que les plus grosses structures souffrent d’unmanque de compétitivité au niveau mondial.Parmi les raisons de cette crise, on peut pointer du doigt la difficulté de vendre uneprestation française en euros face au dollar sur un marché ultra compétitif. Le coût del’emploi français est également un désavantage certain face à des studios canadiensaidés localement de manière très significative (des crédits d'impôts permettent decouvrir la quasi totalité des charges sur les salaires), et des développeurs asiatiquesaux salaires très inférieurs à la moyenne française.Une économie locale peu soutenue par la municipalité LyonnaiseMais au delà de ces freins nationaux, la municipalité lyonnaise n’a pascomplètement joué la carte de l’aide aux entreprises locales, pourtant sur un secteurde haute technologie et, par essence, bassin d’emploi de jeunes salariés. Certes Lyonaccueille un cluster/pôle de compétitivité autour de « l’image en mouvement » baptiséImaginove. Mais proposer de « développer les activités des acteurs et favoriser lessynergies entre les filières », termes bien creux au demeurant, est inefficace pourles studios qui eux recherchent des contrats de développement pour exister ou de latrésorerie pour développer leurs idées de jeu.Des contrats de quelques mois pour une infrastructure lourdeLe parcours du studio de jeu vidéo lyonnais ressemble fort à celui du combattant.Alors que les contrats dans le secteur sont au mieux de quelques mois (de quelquessemaines pour les petits projets sur appareil mobiles à quelques mois sur lesconsoles), il faut signer des baux commerciaux d’un minimum de 3 ans. Unepépinière ou des locaux à baux d’un durée plus souple, financés par le GrandLyon ferait le plus grand bien à des sociétés souhaitant se consolider pendantleurs premières années ou souhaitant laisser passer l’orage à l’abri.Peu de leviers en placeLe système des zones franches en étant élargi et adapté au secteur permettrait desoulager fiscalement des entreprises. Le seul statut adapté, celui de Jeune EntrepriseInnovante (JEI) est en train de subir les coups de rabot des niches fiscales. Peut-onconsidérer comme niche fiscale la seule aide à la recherche et développement enmatière de développement numérique au 21e siècle ?Les aides diverses ressemblent à un labyrinthe long et tortueux pour les toutesjeunes sociétés ou les plus petites, obligeant même à travailler contre nature avec deslaboratoires de recherche scientifique (on ne voit pas bien le rapport avec les jeuxvidéo) là où la concurrence anglaise, canadienne, américaine ou japonaise nes’embarrasse pas de telles formalités pour développer des jeux grand public.

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La fuite des compétences à l’étrangerA la fin des années 2000, la ville comptait plus de 4000 emplois dans la création dejeux vidéo ; aujourd’hui à peine un millier. Les talents ne manquent toutefois pasdans la capitale des Gaulles. Des écoles (Bellecour, Emile Cohl - dessin et infographie3D -), des IUT et écoles d’ingénieur sont autant de viviers de jeunes talents.Malheureusement, la plupart devront quitter au mieux la région ou au pire le pays afind'intégrer des studios étrangers ou d’autres français mais installés au Canada.A l'heure où le salon international Game Connection s'apprête à quitter la ville après10 ans d'activité, le Grand Lyon peut éviter en partie la déliquescence du secteur, encoordination réelle avec les derniers acteurs du secteur (développeur et éditeurslocaux). Le bon sens et le pragmatisme doivent maintenant l’emporter sur lesdéclarations d’intention et le saupoudrage d’aides publiques.Ainsi un savoir faire menacé de disparition redeviendrait l’un des atouts de Lyon, etreformerait le vivier d’emplois pour les jeunes actifs qu’il était à la fin des années 90.

Benjamin Yoris

Retour sur les cantines, quel service public de proximité voulons-nous ?

La grève des personnels de novembre avait temporairement masqué la questioncentrale, à savoir l’accès à la cantine de tous ceux qui en ont besoin. Dans la lettren°3 nous avions pointé le risque d’une restriction ; il s’est avéré réel à la rentrée oùprès de 600 enfants se virent refuser ce service.La fin de la grève négociée – avec des crédits opportunément trouvés -, la questiondemeure entière. Nous pouvons avoir l’impression que des solutions ont été trouvéesmais c’est une illusion.L’hiver et les diverses maladies des enfants réduisent la tension sur les places.Surtout, les directeurs d’écoles sont contraints à des règles drastiques : aucunenouvelle inscription, impossibilité d’étendre une inscription partielle. Ainsi lesnouveaux arrivants, ceux qui trouvent un emploi, qui passent d’un mi-temps à unplein temps, n’ont pas accès à ce service public local. Ils ne sont pas encore organiséset essaient de gérer seuls cette contrainte. Ce qui rend leur situation moins visible.

Nous serons pourtant rattraper par la réalité, certainement au printemps, d’unsystème sous-dimensionné. L’accès à la cantine redeviendra le sujet central. En effet,sauf changement d’orientation de la part de la municipalité, les paramètre n’aurontpas changé.

Nous avons travaillé plusieurs semaines sur le sujet. Nos propositions pour aider lesparents n’ont rencontré que des échos négatifs de la part des responsables (trop cher,difficile à organiser, pas conforme aux règles des marchés publics, etc.). Faute d’idéesils ne manquaient pas d’arguments pour ne rien tenter.Cette situation a conforté une conviction : comme les crèches, les cantines scolairesconstituent un service public de proximité. Et ceux-ci doivent être prioritaires dansles arbitrages, tout simplement parce qu’ils impactent fortement le quotidien de nosconcitoyens. Existant et efficaces ils nous facilitent la vie ; absents ils la rendentbeaucoup plus complexe.Nous savons aussi que la situation pourrait être nettement améliorer, pour peu que lavolonté politique soit présente. Ce qui n’est pas le cas.

Eric LAFOND

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N°8 –1er trimestre 2011

BILLET D’HUMEUR

Pour une éducation populaire numérique

Les enquêtes consacrées aux pratiques culturelles des Français pointent régulièrement l’échec relatif de la démocratisation culturelle. En effet, malgré une professionnalisation accrue des artistes et des personnels en charge de la culture, malgré les dispositifs permettant la prise en charge par les collectivités de certaines dépenses culturelles des jeunes et des personnes les plus éloignées de cette offre, le fracture culturelle se creuse entre nos compatriotes.Passée l'illusion d'une démocratisation rendue plus facile grâce aux technologies de l'information, de la communication et d'Internet, il ressort que ces mêmes technologies sont sources de difficultés supplémentaires pour les publics qui en sont les moins familiers.Aujourd'hui, nous appelons à refonder une éducation populaire seule à même de permettre un accès réel et juste à l'offre culturelle. Plus encore, nous pensons qu'il faut s'engager clairement dans une politique de formation précoce à l'Internet et à son potentiel non encore totalement exploré, afin de permettre à tous de se saisir de ces outils, de créer des formes nouvelles, en bref de pouvoir participer à l'élaboration collective de la société du savoir. Nous appelons les acteurs de la culture, de l'éducation, de la formation, les associations et tous les citoyens à nous rejoindre pour poser les fondements d'une culture populaire numérique, gage d'une démocratie enfin revitalisée.

Jérôme Triaud

!Je suis engagée au Modem àLyon car c’est une formation

politique jeune, qui ne se contente pas de critiquer mais

qui propose en permanence des solutions "

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Page 20: Modem Lyon

Pour une nouvelle école

Il est grand temps que l'on remette au centre de nos préoccupations l'Ecole. A commencer par le temps que passent nos enfants sur les bancs des établissements scolaires. A l'école élémentaire comme au collège et au lycée, les petit(e)s Français(e)s sont parmi les enfants qui suivent le plus grand nombre d'heures de cours en Europe. Et pour quels résultats ? Moyens, si l'on en croit les enquêtes internationales, notamment PISA.

Depuis sa fondation, le Mouvement Démocrate a fait de l'enseignement un des thèmes privilégiés de sa réflexion. Nous demandons à ce que soient revus l'organisation de la semaine mais aussi le nombre d'heures de cours hebdomadaires. Il est temps de revenir à une semaine de 4,5 voire de 5 jours pour les élèves du primaire et d'alléger le nombre d'heures de cours. Pour le collège, nous faisons le même constat d'un nombre d'heures trop élevé par semaine – 24,5h + les options –quel que soit l'âge de l'élève ! Et que dire du lycée, qui est amputé de plusieurs semaines de travail en raison de l'organisation du baccalauréat ?

Nous proposons que le ministère de l'Education nationale, après concertation avec l'ensemble des partenaires du projet éducatif – parents d'élèves, élus des collectivités territoriales, représentants des syndicats d'enseignants, médecins – fixe un cadre général concernant les programmes, le nombre de jours et d'heures annuellement travaillés, mais aussi mette en place définitivement le système des cycles qui invite à repenser la pédagogie.

Si cet échelon national est nécessaire, nous proposons aussi de régionaliser l'organisation pratique de la semaine, afin de conserver sa cohérence àl'ensemble du système éducatif sur un territoire donné. Ce cadre régional est àinventer et doit résulter de la mise en perspective de l'expertise des élus, des fonctionnaires de l'Education nationale et des représentants des parents d'élèves et des enseignants.

Pour que notre Ecole redevienne un instrument efficient au service de la

construction collective de la société de la connaissance.Jérôme Triaud

Garibaldi (suite nl n°6)

Le Grand Lyon a validé la concertation qu’il avait organisée. Un peu tautologique mais personne n’espère plus grand-chose de ces exercices simulés de participation citoyenne. Les choix faits ne tiennent guère compte des requêtes des riverains. Ils reflètent une position mi-figue mi-raison qui pourraient ne satisfaire personne. Nous allons avoir à vivre si personne ne réagit, un aménagement qui ne donnera pas satisfaction, ni aux usagers motorisés, ni aux autres : piétons, mères de familles avec enfants, personnes âgées et à mobilité réduite.

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L’appel à une pacification des usages et usagers de la route, de la rue n’est pas entendu. Avec une somme d’argent non négligeable, en lieu et place d’un projet qui pouvait être ambitieux, d’avant-garde même, on assistera à une réfection de type quai Charles de Gaulle (cité internationale). Ne pouvait-on pas faire mieux ?

Des solutions existent, d’autres collectivités territoriales les ont mises en œuvre. Que ce soit par la réduction des largeurs de voies, une « programmation intelligente » de la signalisation tricolore, pour réguler les circulations automobiles et piétonnes, des aménagements de carrefours qui permettent de réduire la distance de chaussée traversée et le temps de traversée. Bref, force est de constater que les réponses apportées pour l’instant aux légitimes attentes des uns et des autres, seront incomplètes, et probablement frustrantes pour les équipes de maîtrise d’œuvre qui devront les transformer en schémas d’aménagement.

Il eut été si simple d’écouter et entendre ce que les uns et les autres avaient à dire. Il eut été si simple de permettre d’installer un dialogue serein, sincères, franc entre les différentes parties. Mais cela aurait signifié que l’exécutif prenne du recul, laisse les gens se parler, se comprendre et, au bout du compte, créer quelque chose d’unique. Au delà du réaménagement de la rue, c’eut été un moyen de relier les différents riverains entre eux, et leur donner un sentiment d’appartenance. L’exécutif actuel au lieu de vouloir faire à tout prix avant la fin du mandat pouvait s’inspirer des démarches « Participatives » de villes de Catalogne, du Brésil et d’ailleurs, travaillant au long cours avec des équipes pluridisciplinaires au contact direct des habitants concernés par les projets.

En ces temps de diminutions des ressources financières s’inspirer de ce que mettent en œuvre depuis pas mal d’années maintenant, des pays de l’hémisphère sud pourrait nous rendre de grands services. Lyonnais de naissance, j’aimerais que cette ville, ma ville, retrouve sa sensibilité humaniste et sa capacité à inventer, toutes deux inscrites dans ses gènes depuis des générations. J’aimerais qu’elle cesse de jouer à la grenouille qui se voulait plus grosse le bœuf. A quoi cela servira-t-il à ces habitants dans leur vie quotidienne ? Pourquoi vouloir faire de Lyon, contre elle, son histoire, ce qu’elle n’est pas et ne sera jamais ?

Rémi Guillaume

Rendez-vous et réflexions dans les mois à venir

Nous vous proposons des moments de rencontres et d’échanges dans les semaines et mois à venir.

Lundi 16 mai 2011, 20 h 15, quel bilan à mi-mandat sur Lyon ?

Lundi 30 mai, 20 h 15, le projet PS pour la présidentielle, analyse et critique

Mardi 14 juin, 20 h 15, le centre et l’indépendance

Les détails (invités éventuels) seront communiqués lors des rappels des invitations. Ces débats se tiendront 215 r Vendôme, Lyon 3è dans les locaux qui seront ceux du Modem à Lyon. Une participation vous sera demandée pour contribuer au financement du local, les boissons vous seront offertes.

Eric LAFOND