Mobilisons nous! Implication des communautés dans la lutte … · 2016-11-01 · -Phase de...

Mobilisons nous! Implication des

communautés dans la lutte contre Ebola

Evaluation finale

Septembre 2015

Evaluateur principal: Abdourahmane SOW, SFCG Guinée

Contacts:

Evaluation finale du Projet «Mobilisons nous ! Implication des communautés dans la lutte contre Ebola » PAGE 2

Search for Common Ground | Guinea

Table des matières

1. Résumé exécutif .................................................................................................................... 3

Contexte du projet .......................................................................................................... 3

Contexte et Objectifs de l’étude ...................................................................................... 4

Méthodologie .................................................................................................................. 4

Résultats majeurs ........................................................................................................... 6

Recommandations principales .......................................................................................10

2. Contexte du projet .................................................................................................................11

3. Méthodologie ........................................................................................................................12

4. Résultats de l’évaluation .......................................................................................................16

4.1 Perception des populations sur les activités du projet/Connaissances des mesures

de prévention et de lutte contre Ebola .............................. ¡Error! Marcador no definido.

4.2 Avantages ou points forts qui ont aidé à ce que les activités soient réalisées ..........17

4.3 Contraintes qui ont freiné/empêché l'atteinte des résultats ......................................17

4.4 La perception de l'intervention du RENACOT par les populations et les acteurs

communautaires (Guinée Forestière) ............................................................................18

4.5 La perception de l'intervention des associations de jeunes par les populations et les

acteurs communautaires ...............................................................................................19

4.6 Comportements nouveaux observés chez les populations après la réalisation des

activités par les associations de jeunes/RENACOT .......................................................19

4.7 Perceptions des populations et acteurs communautaires sur les interventions des

agents de santé et celles des jeunes/RENACOT ...........................................................21

4.8. Différences d'effets du projet selon les localités et les structures impliquées ..........21

4.9. Initiatives personnelles venant des populations, en particulier les jeunes touchés par

les activités de sensibilisation ........................................................................................22

5. Conclusions ..........................................................................................................................23

6. Recommandations ................................................................................................................25

Annexe 1: Termes de références de l’évaluation .......................................................................28

Annexe 2: Outils d’évaluation ....................................................................................................36

Maud BAKIRDJIAN

Associée Régionale Suivi et Evaluation -

ILT

Tchad N'djamena

Avenue Bokassa, Ambasatna

+235 680 72 909

[email protected]

Béatrice O. ABOUYA

Search for Common Ground Guinea

Directrice Pays

Conakry Guinée

Kipé T2 Commune de Ratoma

+224 622 88 53 13

[email protected]



Annexe 3: Liste des documents consultés ................................................................................50

Photo page de garde : Membres du Réseau National des Communicateurs traditionnels avec le

Coordinateur Suivi et Evaluation de SFCG Guinée

1. Résumé exécutif

Contexte du projet

La Guinée, le Liberia, et la Sierra Leone luttent contre le virus Ebola depuis mars 2014. La direction

de Search for Common Ground consciente de la gravité de la situation a mis en place une

stratégie d’action qui se résume comme suit :

L’épidémie mortelle a commencé dans les forêts du sud de la Guinée en mars et s’est vite

propagée dans tout le pays et les pays limitrophes que sont le Liberia et la Sierra Leone. Vers la

mi-juillet 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé et Médecins sans Frontières ont déclaré

l’épidémie « hors de contrôle » et ont averti que l’importance de la crise a dépassé les moyens

des gouvernements nationaux respectifs pour la contenir. La région forestière était l’épicentre

de la maladie avec plus de la moitié des cas de décès enregistrés dans les préfectures de

Guéckédou, N’Zérékoré et Macenta.

Le scepticisme répandu sein de la population quant à la véracité du virus fait partie des challenges

auxquels font face les gouvernements respectifs. Nombreux sont ceux qui voient l’éruption du

virus à travers une vision de méfiance générale vis-à-vis du gouvernement - croyant que le virus

a été inventé, faisant partie d’un complot de l’État pour recevoir plus d’argent des donateurs

internationaux. Ceci a conduit à ce que les populations ne rapportent pas des cas potentiels et

cachent les dépouilles de leurs proches; ce qui a intensifié la propagation du virus. Certaines

personnes ont résisté activement aux efforts des agents de santé allant jusqu’à les agresser et

les tuer. Les gouvernements de Guinée, du Liberia, et de la Sierra Leone ont déclaré, il y a peu,

‘l’État d’urgence de santé’ dans une tentative de prendre le contrôle de la situation. La police et

les forces armées déploient leurs effectifs pour aider les agents de santé à renforcer les

quarantaines. Avec cette militarisation de la lutte contre le virus et les éventuelles répercussions

que l’État d’Urgence peut avoir sur les droits de l’Homme et avec la situation dans ces pays post-

conflits, il est nécessaire qu’une approche structurée soit mise en œuvre pour gérer la situation.

Face à cette situation, SFCG a choisi d’utiliser une approche pragmatique en trois volets pour

contribuer à la réponse au virus Ebola appuyée sur i) la prise de conscience de l'existence de la

maladie à virus Ebola (EVD), ii) l'amélioration de la compréhension de la réponse

gouvernementale par les communautés et la société civile et iii) la promotion des droits de



l’Homme et la sensibilité aux conflits. SFCG a ainsi voulu mobiliser ses réseaux de

communications, stations radio, à travers les régions contaminées pour diffuser des messages

clés concernant le virus Ebola, la manière dont il se répand, et la manière de le prévenir. SFCG a

également visé de faciliter la communication entre la société civile, les medias et les

gouvernements afin d’assurer une transparence complète et assurer que la solution prenne en

compte les droits de l’Homme et la sensibilité aux conflits.

Contexte et Objectifs de l’évaluation

Contexte de l’évaluation :

L’évaluation devait permettre de connaître le niveau d'implication de la société civile dans la

recherche de solutions et d'actions favorisant la prise en compte des droits des populations et

leur sensibilité au conflit dans la lutte contre l'épidémie Ebola. Elle visait aussi à identifier les

différences d'efficacité et d'effets du projet selon les localités et les structures impliquées. Sur la

base des résultats obtenus, l’évaluation tirera des leçons concernant les stratégies à utiliser pour

de prochains projets de sensibilisation pour prendre en compte le mieux possible le contexte

socioculturel afin de réellement avoir un impact sur les comportements des populations. Cela

servira à informer SFCG et ses partenaires ainsi que son bailleur l'UNICEF sur ces meilleures

stratégies à adopter.

Objectifs de l’évaluation :

Obtenir une mesure de l'efficacité du projet;

Obtenir une mesure des effets avérés du projet;

Recueillir au moins une histoire de réussite (Success stories) témoignant des effets du projet en termes de changement d’attitudes et/ou de comportement de la population face à la maladie Ebola

En particulier, cette évaluation à viser à identifier s’il y a eu des différences d’efficacité et

d’effets selon les localités d’intervention et les structures impliquées (RENACOT1 et les

jeunes).

Méthodologie

L'évaluation finale du projet "Mobilisons nous ! Implication des communautés dans la lutte

contre Ebola" a été menée par l’équipe de SFCG. La méthodologie utilisée pour cette évaluation

est une méthodologie mixte qui a permis de collecter des données quantitatives et qualitatives.

Ainsi, l’étude s’est appuyée sur les données collectées au cours d’un sondage auprès de 900

personnes choisies de façon aléatoire, de 48 entretiens individuels et 18 discussions en groupe

1 Réseau National des Communicateurs Traditionnels



qui regroupaient des personnes qui avaient été touchées par au moins une activité du projet.

L'évaluation a été réalisée dans les préfectures de Boffa, Dubréka, Faranah, Macenta, N'zérékoré

et Lola. Ce sont ainsi 1128 personnes qui ont pu être touchées à travers cette évaluation. Aussi,

les observations de terrain ont été utilisées comme technique de collecte de données.

Equipe d’évaluation :

L’évaluation a été conduite par Abdourahmane SOW (Coordinateur DME des projets SFCG

Guinée) avec l'assistance de plusieurs personnes clés à différentes étapes de l'évaluation :

Béatrice O. Abouya, la Directrice pays SFCG Guinée, Maud Bakirdjian, Associée Régionale Suivi et

Evaluation de l'Institutional Learning Team, Julien Bolamou, Assistant Suivi et Evaluation,

Youssouf Bamba, Chargé de Projet et Mamadou Barry, Coordinateur Programme SFCG Guinée.

Le Coordinateur DME a été aussi assisté par les points focaux SFCG des régions cibles, les agents

de terrain qui ont servi de guide et d’interprète et par l'équipe de collecte.

Collecte des données et compilation :

La collecte des données a été réalisée par des personnes qui ont été recrutées sur la base de

trois critères : l’expérience en matière d’étude qualitative et quantitative, la disponibilité et la

maîtrise des langues parlées dans les préfectures retenues pour l’enquête.

Pour veiller sur le caractère inclusif et participatif des groupes de discussion, le Coordinateur

DME a été appuyé par les points focaux des régions cibles qui ont aussi conduit quelques

interviews individuelles.

L’analyse de contenu a été utilisée pour mettre en évidence les idées et les opinions émises par

les personnes répondantes.

Période de réalisation :

Cette évaluation s’est déroulée sur une période de quarante sept (47) jours, allant 31 Août au 06

Novembre 2015.

- Phase de préparation : du 31 Août au 10 Septembre 2015;

- Phase de collecte de données : du 14 Septembre au 1er Octobre 2015;

- Phase de centralisation des données : du 05 au 13 Octobre 2015 ;

- Phase de dépouillement, et de traitement des données : du 14 au 27 Octobre 2015 ;

- Phase de rapportage : premier draft du rapport : du 28 Octobre au 02 Novembre 2015 et

rapport final du 02 au 06 Novembre 2015.

Cible de l’évaluation:

L’évaluation a permis de toucher 1128 personnes au total, dont 48 pour les entretiens

individuels, 180 pour les discussions en groupe et 900 pour le mini sondage.



Cette évaluation a ciblé principalement :

1) Des répondants issus de localités qui ont enregistré des cas d'Ebola;

2) Des répondants ayant participé à au moins une des activités du projet;

3) Des membres de la coordination de riposte contre Ebola;

4) Des agents de santé;

5) Des membres du RENACOT et des associations de jeunes

Zone de l’évaluation:

L'évaluation a couvert les préfectures suivantes: Boffa, Dubréka, Faranah, Macenta, N'zérékoré

et Lola. Dans chaque préfecture cible, trois (03) localités ont été choisies de façon à garantir la

représentativité de la diversité des situations. Ces localités ont été sélectionnées de manière

raisonnée en tenant compte du nombre de cas d'Ebola enregistrés, de la diversité des contextes

de ces localités ainsi que des différences d'effets du projet selon les structures impliquées dans

sa mise en œuvre (associations de jeunes et RENACOT).

Il faudra noter qu'en Basse Guinée et en Haute Guinée, les activités du projet ont été réalisées

par les associations de jeunes et par les membres du RENACOT en Guinée Forestière.

Résultats majeurs

Les résultats ci-dessous sont présentés de manière à répondre à chacune des questions

spécifiques de cette évaluation.

Perception des populations sur les activités du projet/Connaissances des

mesures de prévention et de lutte contre Ebola par les populations

Toutes les personnes interviewées pendant les focus groupes ont affirmé avoir acquis des

connaissances sur la prévention et la lutte contre le virus Ebola. Ces connaissances ont été

acquises à travers les formations, les spots radios/TV et surtout à travers les campagnes de

sensibilisation. Ces personnes affirment apprécier l’approche participative et inclusive utilisée

pour la mise en œuvre des activités communautaires. En outre, elles estiment que ce projet

leur permettra de prévenir ou éradiquer les maladies telles que le choléra, la dysenterie, le

paludisme et bien entendu, Ebola. Ceci est un signe que le projet est compris par les

bénéficiaires et qu’ils y adhèrent pleinement.

Avantages ou points forts qui ont aidé à ce que les activités soient réalisées

Deux principaux facteurs ont été évoqués par les populations et les points focaux comme facteurs

de réussite. Ce sont : l’approche participative utilisée par les associations de jeunes/RENACOT et

la prise de conscience de la gravité de la maladie à virus Ebola par les populations. Les populations

ont apprécié l’implication par SFCG, des personnes issues de leurs communautés, dans la



réalisation des activités du projet. Cela aurait permis la mobilisation massive des populations

pour participer à ces activités. Il faut aussi noter qu'à cela s’ajoute l’implication des autorités

locales dans la mobilisation des populations surtout dans un contexte où les populations étaient

réticentes.

Contraintes qui ont freiné/empêché l'atteinte des résultats du projet

Les réticences de certaines communautés ne croyant pas du tout à l'existence du virus Ebola,

l’insuffisance des installations sanitaires (latrines et points d’eau), le fait que les populations

attendent l’aide extérieure pour se procurer des produits désinfectants, l'insuffisance de kits de

sensibilisation pour mieux retenir l’attention des communautés et faciliter l’intégration rapide

des jeunes leaders dans les communautés, l'insuffisance des moyens de déplacement pour

l’accomplissement effectif de la mission de sensibilisation dans les différents districts et

l'inaccessibilité de certaines zones sont les facteurs qui ont freiné entre autre l'atteinte des

résultats du projet.

La perception de l'intervention du RENACOT par les populations et les acteurs

communautaires (Guinée Forestière)

Les populations ont globalement une bonne perception des interventions des membres du

RENACOT. Les populations et les responsables locaux ont apprécié l’approche participative et

inclusive utilisée pour la mise œuvre des activités communautaires. 80 sur 90 personnes

interviewées pendant les focus groupes en Guinée Forestière ont affirmé apprécier la manière

dont les campagnes de sensibilisation ont été faites par les membres du RENACOT dans leurs

localités en mentionnant que les informations sur l’hygiène sanitaire et sur la mobilisation des

communautés dans la prévention et la lutte contre Ebola ont été diffusées en langues locales en

tenant compte des localités et de leurs contextes.

Les répondants estiment que l’approche participative dans la réalisation des activités

communautaires et la dissémination des informations par les programmes radios et télés et

surtout par des personnes issues des localités cibles sont un gage de réussite du projet.

La perception de l'intervention des associations de jeunes par les populations et

les acteurs communautaires (Basse et Haute Guinée)

La réalisation des activités par les associations de jeunes dans le cadre de ce projet a bien été

perçue par les populations. Elles ont apprécié leur implication dans la mise en œuvre de ce projet

car la majorité de ceux-ci sont sans emploi et représentent plus de la moitié de la population

dans leurs localités disent-elles.

Cette appréciation s'explique aussi par le fait que les jeunes sont plus dynamiques et sont

considérés comme le groupe le plus touché par les défis de développement.




communautaires et la dissémination des informations par les jeunes sont des facteurs qui

peuvent influer un changement de comportement positif au niveau des bénéficiaires. Les

répondants saluent leur motivation et leur engagement dans les actions de prévention et de

lutte contre Ebola dans leurs communautés respectives.

Comportements nouveaux observés chez les populations après la réalisation des

activités par les associations de jeunes/RENACOT

Les activités du projet ont produit des effets notables au sein des communautés. 170 sur 180

personnes interviewées pendant les focus groupes ont affirmé que les activités ont eu pour

effets : le renforcement de leurs compétences sur l'application des normes sanitaires, la prise de

conscience des populations sur l'existence du virus Ebola et l'augmentation des connaissances

quant à la réinsertion des personnes guéries d'Ebola dans les communautés.

Sur le plan de l'hygiène, le lavage des mains après les selles et avant de manger est presque

instinctif aujourd’hui dans les communautés. C’est une pratique qui se fait couramment sans que

cela ne soit dicté par quelqu’un d’autre. L'utilisation du chlore dans les ménages pour traiter l'eau

est une pratique qui s'est beaucoup améliorée par rapport à il y a un an. Cependant, le lavage

des aliments est une pratique qui n'est pas entièrement encrée dans les habitudes et doit être

souvent mentionnée par les agents communautaires lors des campagnes de sensibilisation.

Quant à la prise en charge des malades et/ou la sépulture, la majorité des personnes

interviewées dans 16 focus groupes sur 18 réalisés ont affirmé avoir changé leurs pratiques par

rapport à il y a 8 mois. Ces personnes affirment qu'elles ne touchent plus aux corps des défunts

d'Ebola et ne procèdent plus à leurs enterrements. Elles préfèrent désormais entrer en contact

avec les autorités compétentes en cas de décès.

Par ailleurs, la prise de conscience des populations est remarquable en ce qui concerne la

réinsertion sociale des personnes guéries d'Ebola dans les communautés. Plus de la moitié des

personnes touchées par l'évaluation ont affirmé avoir désormais adopté des attitudes plutôt

positives envers les personnes guéries d'Ebola. Certaines familles (en Haute Guinée surtout) ont

même émis le besoin d'être membre de structures qui luttent pour la réinsertion sociale des

enfants et personnes guéris d'Ebola. Ce changement d'attitude et de comportement est le fruit

des intenses campagnes de sensibilisation réalisées par Search For Common Ground et des

autres ONG sur la riposte contre Ebola.

Perception des populations et acteurs communautaires sur les interventions des

agents de santé faisant de la prévention et lutte contre Ebola et celles des

jeunes/RENACOT

Les agents de santé faisant de la prévention et lutte contre Ebola enregistrent des changements

d'attitudes et/ou de comportements notables au sein des communautés grâce à leurs activités



certes, mais les interventions des jeunes semblent avoir produit plus d'effets selon les

différents propos des populations. Les populations déclinent l'approche utilisée par les agents

de santé en la jugeant de non participative. Cela s'explique par le fait que les agents ne sont pas

connus par celles-ci et ne sont souvent pas issus des communautés dans lesquelles ils

interviennent. 130 sur 180 personnes interviewées dans les focus groupes ont affirmé que les

messages diffusés par les jeunes et par les membres du RENACOT ont mieux été compris que

ceux qui avaient été diffusés par les agents de santé. Les répondants ont affirmé aussi qu'une

sensibilisation faite par "un membre de la famille"2 est toujours mieux comprise que par celle

faite par un étranger.

Différences d'effets du projet selon les localités et selon les structures impliquées

(associations de jeunes et RENACOT)

Les différences d'effets du projet selon les localités et selon les structures impliquées sont

négligeables. Le projet a été un succès tant en Basse et Haute Guinée qu'en Guinée Forestière.

Son évaluation a permis de constater une notable amélioration du comportement des

bénéficiaires par rapport à il y a 8 mois sur la prévention et la lutte contre Ebola et leur

implication dans les activités communautaires. Cependant, il faudra noter que les membres du

RENACOT ont plus de notoriété que les associations de jeunes. Ils ont plus de facilité à diffuser

les messages car ils sont respectés et écoutés par les populations non seulement à cause de

leur position hiérarchique (griots, forgerons, chefs coutumiers, chasseurs, chefs religieux etc..)

dans la communauté mais à cause notamment de leur maitrise de l'histoire des relations

humaines et celle de la fondation des communautés . En Guinée Forestière, des répondants

ont mentionné que la cause des réticences des populations dans certaines localités a été

l'implication tardive des membres du RENACOT dans les processus de sensibilisation.

Initiatives personnelles venant des populations, en particulier les jeunes touchés

par les activités de sensibilisation

Après les activités de sensibilisation menées par les associations de jeunes et les membres du

RENACOT en Basse Guinée, Haute Guinée et Guinée Forestière, quelques initiatives

personnelles venant des populations touchées par au moins une des activités du projet ont été

notifiées. Nous avons entre autre:

- les débats communautaires ayant pour thème "la lutte contre Ebola" généralement

conduits par un membre de la localité sous une case ou un arbre (dans les localités de

Koulé, Bossou, Tiro). Cette initiative permet d'apporter en plus des campagnes de

sensibilisation déjà faites, un changement de connaissance, de comportement chez les

populations qui ont déjà été touchées par au moins une des activités du projet ainsi que

2 Personne issue ou vivant dans la même communauté que les personnes à sensibiliser



chez celles qui continuent de montrer des signes de réticence face à l'existence de la

maladie à virus Ebola.

- le nettoyage des latrines publiques à tour de rôle : Dans certaines localités touchées

par les activités du projet telles que Tamita et Banian, les populations ont mis en place

un système qui leur permet d'assurer la propreté de leurs latrines . C'est le système de

nettoyage à tour de rôle. Ce système est inclusif et participatif car tout le monde

(hommes, femmes) s'acquitte de cette tâche.

- la mise en place d'une coordination chargée de la gestion du fonds commun: Certaines

localités telles que Banian, Tindo, Bofossou et Kokota ont mis en place un compte

bancaire (crédit rural) qui leur permet de réagir rapidement face aux problèmes de

maintenance des forages ou des latrines dans leurs zones sans attendre l'aide

extérieure. Ce compte est alimenté par les différentes cotisations des habitants des

localités en question.

Recommandations principales

Ces recommandations sont destinées à Search For Common Ground, ses partenaires et l'UNICEF:

Doter les membres des associations de jeunes et du RENACOT de matériels

d’informations et de sensibilisation (kits de lavage des mains, dépliant, chlore, savon, etc.)

pour faciliter la communication des messages à l’endroit des communautés lors des

activités d’animation ;

Doter les comités de veille locaux d'engins roulants et des ordinateurs pour faciliter la

saisie des données et la diffusion des rapports;

Continuer les activités de sensibilisation et la diffusion de messages sur la maladie à virus

Ebola et sur la réinsertion sociale des personnes guéries d'Ebola;

Créer un comité de référence pour une harmonisation et pour favoriser la remontée de

l'information;

Favoriser la compréhension par la population de l’aide destinée aux enfants et

personnes affectés par Ébola;

Encourager les localités dans lesquelles il y a eu des changements notables après les

activités de SFCG;

Encourager la synergie entre les différents groupements



2. Contexte du projet

Titre du projet : «Mobilisons nous! Implication des communautés dans la lutte contre Ebola»

Bailleur de fonds : OSIWA

Durée du projet : La durée du projet était de 6 mois, allant de Janvier 2015 à Juin 2015. Cependant, compte tenu de l'ampleur de la maladie, certaines localités ont été mises en quarantaine et qualifiées de zones à risques. Search For Common Ground était dans l'obligation de retirer ses agents de ces zones. Néanmoins, les activités du projet ont continué à être réalisées dans les autres localités jugées accessibles. Quelques mois, après le désenclavement des zones qui étaient signalées comme zones à risque, Search For Common Ground a voulu reprendre ses activités dans celles-ci. SFCG a donc soumis une demande d'extension du projet au bailleur. Finalement, le projet a été prolongé jusqu'en Décembre 2015. Localisation :

Le projet est localisé en Basse Guinée (Boffa, Boké, Fria, Coyah, Forécariah, Kindia, Dubréka, Faranah, Dabola) et en Guinée forestière (N’zérékoré, Macenta, Lola, Beyla, Yomou, Kissidougou, Guéckédou). Objectif général :

Impliquer la société civile dans la recherche de solutions et d’actions favorisant la prise en compte des droits des populations et de leur sensibilité au conflit dans la lutte contre l’épidémie d’Ébola. Objectifs spécifiques :

1. Mobilisation des réseaux de communication traditionnels et les jeunes pour la

dissémination des messages clés de prévention et de lutte dans les zones les plus

enclavées et les plus touchées

2. Impliquer la société civile dans la recherche de solutions et d’actions d’aide aux

communautés touchées par l’épidémie

Cibles du projet : Les associations de femmes, de jeunes et de medias sont visées pour la mise en œuvre du projet. Les régions ciblées sont la Guinée Forestière, et la Basse Guinée. L’action bénéficiera principalement aux populations de ces deux régions. Activités majeures réalisées :

Prise de contact avec le réseau national des communicateurs traditionnels (RENACOT), les autorités locales et les structures sanitaires

Organisation des ateliers pour la formation des formateurs et des communicateurs traditionnels sur les pratiques pouvant favoriser l’éradication de la maladie

Déploiement des communicateurs traditionnels pour la sensibilisation des communautés dans les villages de la Guinée Forestière



Formation des jeunes sur les pratiques pouvant favoriser l’éradication de la maladie

Réalisation d’actions de sensibilisation par les jeunes/RENACOT Initiation d'une réunion de réflexion et de préparation et développement d'une stratégie

d'action

Appuyer les actions de collecte de dons pour venir en aide aux personnes touchées

3. Méthodologie

Objectif :

L'objectif principal de cette évaluation est d'identifier s'il y a eu des différences d'efficacité et

d'effets selon les localités d'intervention et les structures impliquées en termes de changement

d'attitudes, de comportements, de connaissances et d'implication des communautés dans la

prévention et la lutte contre Ebola.

De manière spécifique, cette évaluation vise à répondre aux questions suivantes :

Quels sont les facteurs/acteurs qui ont favorisé la réalisation des activités prévues dans

les communautés?

Quels sont les facteurs/acteurs qui ont freiné/empêché la réalisation des activités

prévues dans les communautés?

Comment l'intervention des communicateurs traditionnels du RENACOT/ membres des

associations des jeunes a-t-elle été perçue?

Les populations et acteurs communautaires ont ils trouvé leurs interventions différentes

des autres agents de santé faisant de la prévention et lutte contre Ebola? Si oui, en quoi

était-ce différent?

Les populations et acteurs communautaires pensent ils que leur intervention a été

bénéfique au sein de la communauté?

Les associations de jeunes/ communicateurs traditionnels du RENACOT (selon les zones)

étaient-ils réellement impliqués dans les campagnes de sensibilisation sur la prévention

et la lutte contre Ebola ?

Les populations ont elles changé d'attitudes face à la maladie Ebola depuis les

campagnes de sensibilisation menés par les communicateurs traditionnels/ les jeunes?

Les populations ont elles changé d'attitude face aux guéris d'Ebola au cours des derniers

mois?

Les populations ont elles changé de comportements suite aux activités de sensibilisation

(en termes de mesures d'hygiène, prise en charge des malades d'Ebola, sépulture,

insertion sociale des guéris)?



Maintenant que les activités soutenues par SFCG sont terminées, les associations de

jeunes et les communicateurs traditionnels/ le RENACOT continuent-ils de mener des

actions de sensibilisation sur les règles d'hygiène, la lutte et la prévention contre Ebola ?

Cette étude a pour but d'informer Search For Common Ground sur le sujet afin d'orienter ses

activités actuelles et futures, afin de répondre au mieux aux préoccupations et besoins majeurs

de la population.

Zone cible :

Les zones cibles de cette évaluation sont les préfectures de Boffa, Dubréka, Faranah, Macenta,

N'zérékoré et Lola. Dans chaque préfecture cible, trois (03) localités ont été choisies de façon à

garantir la représentativité de la diversité des situations. Dans chaque localité retenue, toutes

les catégories de la population cible ont été interviewées. Les critères utilisés pour le choix de

ces localités de la collecte des données ont été principalement : le nombre de cas d'Ebola

enregistrés, la diversité des contextes de ces localités ainsi que les différences d'effets du projet

selon les structures impliquées dans sa mise en œuvre (associations de jeunes et RENACOT). Les

sites de l'enquête en fonction des préfectures cibles sont énumérés ci-dessous:

Boffa: Tamita - Koba - Mankountan, Dubréka: Tanene - Badi - Wassou, Faranah: Tiro - Tindo -

Banian, Macenta: Binikala - Bofossou - Daro, N'zérékoré: Kobéla - Koropara - Koulé, Lola: Kokota

- Lainé - Bossou.

Période de l’étude :

Cette évaluation s’est déroulée en plusieurs phases :

- Phase de préparation : du 31 Août au 10 Septembre 2015;

- Phase de collecte de données: du 14 Septembre au 1er Octobre 2015;

- Phase de centralisation des données : du 05 au 13 Octobre 2015 ;

- Phase de dépouillement, et de traitement des données : du 14 au 27 Octobre 2015 ;

- Phase de rapportage : premier draft du rapport : du 28 Octobre au 02 Novembre 2015 et

rapport final du 02 au 06 Novembre 2015.

Type de méthodologie :

La méthodologie utilisée pour cette évaluation est une méthodologie mixte qui a permis de

collecter des données quantitatives et qualitatives. Ce choix s'est fait selon un choix raisonné :

Les activités de collecte de données qualitatives sont mieux adaptées pour recueillir les

perceptions des populations sur un sujet sensible, tel qu'un sujet lié à la riposte contre Ebola, et

avoir des avis en profondeur. Les focus groupes permettent de confronter les opinions des

répondants, permettant de collecter divers avis à la fois et voir s'il y a consensus ou non sur une

question. Les entretiens et le mini sondage ont été choisis de manière complémentaire pour



trianguler les données collectées auprès de la population de base. Ainsi, l’étude s’est appuyée

sur les données collectées au cours d’un sondage auprès de 900 personnes choisies de façon

aléatoire, de 48 entretiens individuels et 18 discussions en groupe qui regroupaient des

personnes qui avaient été touchées par au moins une des activités du projet. Les discussions en

groupe regroupaient des hommes et des femmes. Cela s'explique par le fait que les femmes n'ont

pas eu de complexe à s'exprimer en la présence des hommes sur cette thématique. Aussi, les

observations de terrain ont été utilisées comme technique de collecte de données.

Cibles de l’évaluation :

Les différentes cibles de cette évaluation ont été réparties en fonction des outils élaborés pour

cette évaluation. L’évaluation a permis de toucher 1128 personnes au total, dont 48 pour les

entretiens individuels, 180 pour les discussions en groupe et 900 pour le mini sondage.

Les populations cibles ont été les personnes habitant les localités qui ont enregistré des cas

d'Ebola et celles ayant participé à au moins une des activités du projet.

Cette évaluation a ciblé principalement :

1. Des répondants issus de localités qui ont enregistré des cas d'Ebola;

2. Des répondants ayant participé à au moins une des activités du projet;

3. Des membres de la coordination de riposte contre Ebola;

4. Des agents de santé;

5. Des membres du RENACOT et des associations de jeunes.

Activités de collecte de données réalisées :

La collecte des données a été réalisée sur la base des questions évaluatives consignées dans la

matrice évaluative3 de cette évaluation. Elle a été faite à travers les groupes de discussion (focus

groupe), les interviews individuelles (Key Informant Interviews) et un mini sondage.

Groupes de discussions : Jeunes-Femmes-Hommes

Interviews individuelles : Membres de la coordination de riposte contre Ebola, agents de

santé, membres du RENACOT, association de jeunes

Mini sondage : Jeunes-Femmes-Hommes

Dix huit (18) discussions en groupe et quarante huit (48) entretiens individuels ont été réalisés

touchant un total de 228 personnes, dont 180 dans les 18 groupes de discussion et 48 dans les

rencontres individuelles. Dans les focus groupes, 77 femmes/filles ont été touchées sur

l’ensemble des participants, soit 43% des personnes rencontrées. Dans les rencontres

3 La matrice évaluative est un tableau qui décrit les questions qui seront posées aux différentes cibles de l'évaluation

en fonction des outils de collecte de données



individuelles, deux femmes seulement ont été touchées. Tous les autres intervenants étaient

des hommes. Ainsi sur l’ensemble des 228 personnes touchées par les groupes de discussion et

les entretiens individuels, 79 étaient des femmes/filles et 149 des hommes.

Outils de collecte de données :

Cinq guides ont servi d'outils pour la collecte des données :

Revue documentaire : la liste des documents consultés est disponible en annexe ;

Un guide d’entretien pour les focus groupes ;

Un guide d’entretien pour les agents de santé ;

Un guide d’entretien pour les membres de la coordination de riposte contre Ebola;

Un guide d'entretien pour les membres du RENACOT et des associations de jeunes

Les guides d'entretien et de discussion sont disponibles en annexe.

Méthode d'échantillonnage :

Les répondants aux focus groupes ont été sélectionnés selon quatre critères:

genre et âge

participation à au moins une des activités du projet

habitant d'une localité qui avait enregistré des cas d'Ebola

disponibilité des répondants

Pour les entretiens, les personnes cibles ont été sélectionnées parmi une liste de personnes

connues de SFCG Guinée, selon leur connaissance du contexte Ebola et leur disponibilité.

Quant au mini sondage, le choix des personnes enquêtées s'est fait de façon aléatoire.

Analyse des données :

L’analyse des données a été faite par le recoupage des informations collectées dans les groupes

de discussions, au cours des entretiens individuels avec les informateurs clés et dans les enquêtes

du mini sondage. Elle a été faite par un prestataire spécialiste en statistique.

Equipe d’évaluation :

L’évaluation a été conduite par Abdourahmane SOW (Coordinateur DME des projets SFCG) avec

l'assistance de plusieurs personnes clés à différentes étapes de l'évaluation : Béatrice O. Abouya,

la Directrice pays SFCG Guinée, Maud Bakirdjian, Associée Régionale Suivi et Evaluation de

l'Institutional Learning Team, Julien Bolamou, Assistant Suivi et Evaluation, Youssouf Bamba,

Chargé de Projet et Mamadou Barry, Coordinateur Programme SFCG Guinée. Il a aussi été assisté

par les points focaux SFCG des régions cibles qui ont servi de guide et d'interprète et de l'équipe



de collecte. L'équipe de collecte était composée d'agents de collecte de données qui se sont

répartis les tâches comme suit : des modérateurs/animateurs, des transcripteurs/preneurs de

notes, des enquêteurs et des superviseurs d'enquête. Les modérateurs/animateurs étaient

chargés d’animer les entretiens collectifs (poser les questions et faire les relances). Les

transcripteurs/preneurs de notes étaient chargés de prendre notes sur les réponses fournies par

les interviewés. Les enquêteurs étaient chargés de remplir les fiches d'enquête à travers les

interviews individuelles avec des personnes (hommes-jeunes-femmes) choisies de façon

aléatoire. Les superviseurs d'enquête quant à eux étaient chargés de former les enquêteurs et

par la suite vérifier leurs fiches d'enquête dès leur retour de terrain pour s'assurer que ceux-ci

aient fait une bonne collecte de données et que les fiches ont bien été remplies.

Difficultés et limites de l'évaluation :

Difficulté de mobilisation des populations cibles par endroits

Généralement, avant de réaliser des focus groupes dans les localités cibles, il est coutume de

rencontrer les autorités locales afin qu'elles puissent présenter l'équipe aux communautés

d'abord, et ensuite s'assurer de la présence de tous les membres concernés par l'Evaluation.

Cependant, cette fois ci, compte tenu de la période électorale, presque toutes les autorités

locales étaient en déplacement vers des zones cibles pour des campagnes de sensibilisation

concernant le déroulement des élections présidentielles dans la paix. La mobilisation des

populations dans certaines localités a donc été un peu difficile.

4. Résultats de l’évaluation

4.1 Perception des populations sur les activités du projet/Connaissances des

mesures de prévention et de lutte contre Ebola par les populations

Les activités du projet ont été vivement appréciées par les populations. Toutes les personnes

interviewées pendant les focus groupes ont affirmé être satisfaites de la mise en œuvre du

projet et avoir acquis des connaissances sur la prévention et la lutte contre le virus Ebola. Elles

affirment apprécier l’approche participative et inclusive utilisée pour la mise en œuvre des

activités communautaires. Un participant au focus groupe dans la localité de Bossou à Lola

témoigne «Ces activités ont été bénéfiques pour nous et pour notre communauté puisque cela a

permis à la population de se protéger contre la maladie à virus Ebola». Un autre participant

donne son avis «Ce qui n'a pas été appréciable de ces campagnes de sensibilisation, c'est

l'approche autoritaire que les autorités ont adopté au début». En outre, elles estiment que ce

projet leur permettra de prévenir ou éradiquer les maladies telles que le choléra, la dysenterie,

le paludisme et bien entendu, Ebola. Comme l'illustre ce témoignage d'un chef de famille dans

la localité de Tiro à Faranah «Nous avons très bien compris le projet et nous avons appris

quelque chose d'utile sur la prévention et la lutte contre Ebola. Il nous a été dit que pour éviter



Ebola, il faut se laver les mains avec du savon, respecter les règles d'hygiène». Ceci montre que

le projet a été compris par les bénéficiaires et qu’ils y adhèrent pleinement.

La figure ci-dessous présente les différents pourcentages concernant les réponses aux

questions indiquées dans les figures. Figure 1 & 2: Connaissances des mesures de prévention et de lutte contre Ebola (N=900)

4.2 Avantages ou points forts qui ont aidé à ce que les activités soient réalisées

L'approche participative utilisée par les associations de jeunes et par les membres du RENACOT

est le premier facteur de réussite du projet. Les populations ont apprécié l’implication par SFCG,

des personnes issues de leurs communautés, dans la réalisation des activités du projet. Cela

aurait permis la mobilisation massive des populations pour participer à ces activités. Comme

l'illustre ce témoignage d'une vieille femme dans la localité de Bossou à Lola «les campagnes de

sensibilisation ont touché tout le monde ici. Tout le monde était impliqué. J'ai compris tout ce que

les agents disaient concernant les mesures de prévention contre Ebola parce qu'ils m'ont parlé

dans ma langue». Une femme dans la localité de Koulé à N'zérékoré témoigne dans le même sens

«Il y a quelques années, on qualifiait les agents sensibilisateurs d'espions de l'Etat parce que nous

pensions qu'ils avaient reçu de l'argent pour soutenir les mensonges formulés par les dirigeants

du pays. Mais depuis l'implication des membres du RENACOT dans les activités, nous avons pu

participer petit à petit aux activités liées à la prévention et la lutte contre Ebola. Ils ont impliqué

tout le monde et les messages étaient bien diffusés. Parfois, depuis quelques mois, c'est nous qui

sommes déléguées pour réaliser certaines activités». Il faut aussi noter qu'à cela s’ajoute

l’implication des autorités locales dans la mobilisation des populations surtout dans un contexte

où les populations sont réticentes. Le deuxième facteur qui a aidé à ce que les activités soient

réalisées a été la prise de conscience de la gravité de la maladie par les communautés. Plusieurs

localités ont enregistré des cas d'Ebola depuis l'apparition du virus. Les projets visant la

prévention et l'éradication de ce virus de leurs communautés sont bien vus par les populations.

Un membre de la Coordination de Riposte contre Ebola dans la préfecture de Macenta témoigne

«Les populations ont beaucoup souffert ici. Il y a eu plusieurs cas d'Ebola enregistrés dans nos

localités. Au début, les populations étaient réticentes quant à l'application des normes

hygiéniques. Mais avec le nombre de décès enregistrés depuis l'apparition du virus Ebola,

3%13%

84%

Les sensibilisations de prévention et lutte contre Ebola faites par les jeunes/ les communicateurs traditionnels du RENACOT vous ont-elles appris

quelque chose ?

NON

NSP

OUI

Je la mets dans un

endroit isolé en attendant l'arrivés des

autorités9%

Je préviens les autorités compétentes

91%

Que feriez-vous aujourd'hui si une personne de votre habitation présente les symptômes d'Ebola?



personne n'est réticent désormais à l'adoption de nouvelles attitudes dans les communautés. Tout

le monde respecte les règles d'hygiène grâce aux multiples campagnes de sensibilisation».

4.3 Contraintes qui ont freiné/empêché l'atteinte des résultats du projet

Les réticences de certaines communautés ne croyant pas du tout à l'existence du virus Ebola et

attendant l'aide extérieure pour se procurer des produits désinfectants

Un membre de l'association des jeunes dans la localité de Tamita à Boffa témoigne «La réticence

des populations dépendaient du fait que les agents sensibilisateurs venaient souvent expliquer les

mesures d’hygiènes qui nécessitaient l’utilisation soit du chlore concentré, soit du savon ou de

l’eau de javel, sans pour autant les aider à en avoir, alors que les moyens leurs manquent pour

accéder a ces intrants d’une part, et d’autre part, la mauvaise perception de la maladie, ainsi que

les fausses rumeurs».

l’insuffisance des installations sanitaires (latrines et points d’eau)

Les populations et certaines autorités locales accusent les ONG de n'avoir pas équipé leurs

localités d'installations sanitaires adéquates qui, selon elles sont les facteurs qui peuvent

favoriser l'application des normes sanitaires. Comme l'illustre le témoignage d'une femme

pendant un focus groupe «Pour appliquer les normes d'hygiène et éviter Ebola, il faut des

moyens sanitaires qui vont avec. Si les latrines que nous avons dans nos localités ne peuvent pas

satisfaire tout le monde, y en a qui seront obligés de déféquer à l'air libre. Et cela comme l'ont

affirmé les agents sensibilisateurs, ce n'est pas une bonne chose. Aussi, quand nous n'avons pas

de forages dans nos localités, nous buvons l'eau du marigot. Il y a beaucoup de choses à faire

dans nos localités pour atteindre les résultats prévus».

l'insuffisance de kits de sensibilisation pour mieux retenir l’attention des communautés et

faciliter l’intégration rapide des jeunes leaders dans les communautés

Les associations de jeunes à Boffa se sont plaints de l'insuffisance des kits de sensibilisation qui

leur permettrait de mieux atteindre les communautés en termes d'attention et d'écoute et

faciliterait l'intégration rapide des jeunes dans les communautés.

l'insuffisance des moyens de déplacement pour l’accomplissement effectif de la mission de

sensibilisation dans les différents districts et l'inaccessibilité de certaines zones

L'insuffisance des moyens de déplacement et l'inaccessibilité de certaines zones empêche

parfois les agents sensibilisateurs de se rendre dans certaines localités éloignées. Cela affecte

d'une façon ou d'une autre l'efficacité du projet.

4.4 La perception de l'intervention du RENACOT par les populations et les

acteurs communautaires (Guinée Forestière)



Les populations ont globalement une bonne perception des interventions des membres du

RENACOT. Les populations et les responsables locaux ont apprécié l’approche participative et

inclusive utilisée pour la mise œuvre des activités communautaires. 80 sur 90 personnes

interviewées en Guinée Forestière ont affirmé apprécier la manière dont les campagnes de

sensibilisation ont été faites par les membres du RENACOT dans leurs localités en mentionnant

que les informations sur l’hygiène sanitaire et sur la mobilisation des communautés dans la

prévention et la lutte contre Ebola ont été diffusées en langues locales en tenant compte des

localités et de leurs contextes. Un agent de santé dans la localité de Kokota à Lola témoigne «Au

début du projet, les personnes guéries d'Ebola étaient stigmatisées parce que les populations

pensaient qu'une personne guérie pouvait toujours transmettre le virus. Mais grâce à la

sensibilisation faite par SFCG à travers les communicateurs traditionnels, les populations ont

acquis des connaissances et ont même changé d'attitude par rapport aux personnes guéries. Donc

actuellement, les personnes guéries collaborent bien avec la communauté. Les communicateurs

traditionnels se sont vraiment impliqués dans cette lutte et finalement cela est entrain de payer».


communautaires et la dissémination des informations par les programmes radios et télés et

surtout par des personnes issues des localités cibles sont un gage de réussite du projet. Comme

l'illustre le témoignage d'un sage dans la localité de Bofossou à Macenta «Dans toute activité

qui doit bénéficier à la communauté, tout le monde doit être impliqué; de la plus grande

personne jusqu'à la plus petite. Chose que les communicateurs traditionnels ont faite. C'est pour

cette raison que les activités du projet se sont bien déroulées. J'en suis content et je les

remercie».

4.5 La perception de l'intervention des associations de jeunes par les

populations et les acteurs communautaires (Basse Guinée et Haute Guinée)

La réalisation des activités par les associations de jeunes dans le cadre de ce projet a bien été

perçue par les populations.

Cette appréciation s'explique aussi par le fait que les jeunes sont plus dynamiques et sont

considérés comme le groupe le plus touché par les défis de développement.

Un membre de la Coordination de Riposte contre Ebola témoigne «Nous avons remarqué des

changements de comportement au niveau des populations ces derniers mois. Cela est dû aux

campagnes de sensibilisation faites par les jeunes leaders». Un agent de santé dans la localité

de Koba à Boffa témoigne dans le même sens «Les jeunes leaders se sont beaucoup impliqués

dans les activités de prévention et de lutte contre Ebola. Les populations sont plus ouvertes au

sujet Ebola aujourd'hui grâce à leurs multiples interventions. Il y a 8 mois, vous n'oseriez pas

venir dans notre localité ici avec votre véhicule 4*4. Les populations l'auraient brulé».




communautaires et la dissémination des informations par les jeunes sont des facteurs qui ont

causé un changement de comportement positif au niveau des bénéficiaires.

4.6 Comportements nouveaux observés chez les populations après la réalisation

des activités par les associations de jeunes/RENACOT

Les activités du projet ont produit des effets notables au sein des communautés. 140 sur 180

personnes interviewées dans les focus groupes ont affirmé que les activités ont eu pour effets :

le renforcement de leurs compétences sur l'application des normes sanitaires, la prise de

conscience de l'existence du virus Ebola et l'augmentation de leurs connaissances quant à la

réinsertion des personnes guéries d'Ebola dans les communautés. Comme l'illustre le témoignage

d'un participant au focus groupe dans la localité de Tindo à Faranah «Dans notre village, nous

avons constaté de nouveaux comportements au niveau des populations concernant la prévention

et la lutte contre le virus Ebola. Grâce aux campagnes de sensibilisation faites par les jeunes

leaders, les gens ont cru à l'existence de la maladie Ebola et les mesures préventives sont connues

et appliquées par tout le monde».

Le traitement de l'eau, le lavage des mains et des aliments

Le lavage des mains après les selles et avant de manger est presque instinctif aujourd’hui dans

les communautés. C’est une pratique qui se fait couramment sans que cela ne soit dicté par

quelqu’un d’autre.

L'utilisation du chlore dans les ménages est une pratique qui s'est aussi assez améliorée. Une

femme membre de la Coordination de Riposte contre Ebola témoigne «D'après nos observations,

plus de 80% de la population en Guinée Forestière se lave les mains et utilise le chlore pour

désinfecter l'eau provenant des fleuves. Les messages concernant la lutte contre Ebola ont bien

été compris».

Cependant, le lavage des aliments est une pratique qui n'est pas entièrement encrée dans les

habitudes et doit être souvent mentionnée par les agents communautaires lors des campagnes

de sensibilisation.



Figures 3 et 4 : Proportion des enquêtés qui se lavent les mains et proportions des enquêtés qui lavent les

aliments (N=900)

Sépulture et prise en charge des malades

Quant à la prise en charge des malades et/ou la sépulture, la majorité des personnes

interviewées dans 16 focus groupes sur 18 réalisés ont affirmé avoir changé leurs pratiques par

rapport à il y a 9 mois. Ces personnes affirment qu'elles ne touchent plus aux corps des morts

d'Ebola et ne procèdent plus à leurs enterrements. Elles préfèrent désormais entrer en contact

avec les autorités compétentes qui sont désignées pour faire ce travail. Un jeune dans la

localité de Banian à Faranah témoigne «Cela fait un bon moment que nous n'avons plus eu de

cas d'enterrement de morts d'Ebola dans notre localité. Avant, les populations avaient du mal à

accepter les enterrements sécurisés parce qu'elles ne croyaient pas vraiment à l'existence du

virus Ebola. Actuellement, tout le monde a compris. Les autorités locales ont les contacts des

organismes chargés de faire les enterrements sécurisés. Dès qu'un cas est signalé, nous les

appelons».

Un membre du Réseau National des Communicateurs traditionnels témoigne dans le même

sens «Nous avons eu à intervenir dans plusieurs localités. Avant la mise en œuvre des activités

de SFCG, les populations étaient très réticentes en ce qui concerne les enterrements sécurisés.

Aujourd'hui, grâce à plusieurs campagnes de sensibilisation, je peux confirmer que dans toutes

les localités où j'ai eu à intervenir, aucune famille ne procède à l'enterrement d'un proche. En

plus, dans les localités, tout le monde est impliqué pour que ces attitudes perdurent. Le message

est bien passé».

Réinsertion sociale des personnes guéries d'Ebola

La prise de conscience des populations est remarquable en ce qui concerne la réinsertion

sociale des personnes guéries d'Ebola dans les communautés. Plus de la moitié des personnes

touchées par l'évaluation lors des focus groupes et du mini sondage ont affirmé avoir changé

[ [



leurs attitudes envers les personnes guéries d'Ebola. Certaines familles (en Haute Guinée

surtout) ont même émis le besoin d'être membre de structures qui luttent pour la réinsertion

sociale des enfants et personnes guéris d'Ebola dans leurs communautés. Figure 5, 6, 7 et 8 : Effets des campagnes de sensibilisation (N=900)

4.7 Perception des populations et acteurs communautaires sur les interventions

des agents de santé faisant de la prévention et lutte contre Ebola par rapport à

celles des jeunes/RENACOT

Les interventions des jeunes et des membres du RENACOT semblent avoir produit plus d'effets

que celle des agents de santé faisant de la prévention et lutte contre Ebola selon les

témoignages des populations. Les populations déclinent l'approche utilisée par les agents de

santé en la jugeant de non participative. Un notable issu de la localité de Gnaya Forita à

Faranah témoigne «Les agents de santé viennent dans nos communautés pour nous raconter

des histoires. Ils parlent beaucoup pour ne rien faire après. Ils étaient passés dans notre localité

une fois pour la distribution de produits et pour sensibiliser les gens sur l'utilisation de ces

produits. Mais, il n' y a pas eu assez de participants à leur réunion contrairement aux réunions

organisées par les jeunes où presque tout le village se mobilise». Cela s'explique par le fait que

les agents ne sont pas connus par les populations et ne sont souvent pas issus des

communautés dans lesquelles ils interviennent. Une femme de la localité de Bossou témoigne

dans le même sens «Les messages concernant la prévention et la lutte contre Ebola ont été bien

compris grâce à l'intervention des membres du RENACOT. Quand Ebola est arrivé dans notre

village, l'Etat a envoyé des étrangers pour nous sensibiliser. Les populations étaient très

8%4%

88%

Pensez-vous qu'il faut aider à réintégrer les personnes guéries d'Ebola dans votre communauté?

NON

NSP

OUI 0%

50%

100%

NON NSP OUI

82%

6% 12%

P e n s i e z v o u s à l a m ê m e c h o s e i l y a h u i t m o i s ?

NON NSP OUI

61%

39%

Croyiez vous que le virus Ebola existait avant que les jeunes/ les communicateurs

traditionnels vous parlent, soit avant janvier 2015 ?

NON

OUI

0% 50% 100%

Pourquoi avez-vous changé d'attitudes face aux personnes guéries d'Ebola

Campagne desensibilisation

J'ai eu un prochequi a été victime



réticentes et nous les avons chassés. Après les membres du RENACOT ont commencé à

intervenir dans notre village. Nous les connaissions déjà et ils communiquaient les messages

dans nos langues. Ils ont réussi à mobiliser beaucoup de personnes». 160 sur 180 personnes

interviewées pendant les focus groupes ont affirmé que les messages diffusés par les jeunes et

par les membres du RENACOT ont mieux été compris que ceux qui avaient été diffusés par les

agents de santé. Par contre, les agents de santé n'ont eu aucun problème à réaliser leurs

activités dans certaines localités où les populations montraient moins de signes de réticences.

Comme l'illustre le témoignage d'un agent issu de la localité de Layadoula «Certaines

populations n'apprécient pas les interventions que nous faisons dans leurs localités juste parce

qu'elles ne nous connaissent pas ou parce qu'elles ont reçu de fausses informations en ce qui

nous concerne. Mais, il y a des localités très accessibles où les populations sont assez réceptives

où nous n'avons presque pas de problèmes dans la réalisation de nos activités. Cependant, il

faut toujours être méfiant».

4.8 Différences d'effets du projet selon les localités et selon les structures

impliquées (associations de jeunes et RENACOT)

Les différences d'effets du projet selon les localités et selon les structures impliquées sont

négligeables. Le projet a été un succès tant en Basse et Haute Guinée qu'en Guinée Forestière.

Son évaluation a permis de constater une notable amélioration du comportement des

bénéficiaires par rapport à il y a 8 mois sur la prévention et la lutte contre Ebola et leur

implication dans les activités communautaires. Cependant, il faudra noter que les membres du

RENACOT ont plus de notoriété que les associations de jeunes. Ils ont plus de facilité à diffuser

les messages car ils sont respectés et écoutés par les populations non seulement à cause de

leur position hiérarchique (griots, forgerons, chefs coutumiers, chasseurs, chefs religieux etc..)

dans la communauté mais à cause notamment de leur maitrise de l'histoire des relations

humaines et celle de la fondation des communautés . Un membre de la Coordination de

Riposte contre Ebola dans la préfecture de N'zérékoré témoigne «Les jeunes sont braves et

dynamiques. Ils se sont vraiment impliqués dans les activités de prévention et de lutte contre

Ebola. Ils arrivent à mobiliser assez de personnes pendant leurs activités certes, mais sur

certains terrains il faut l'implication des communicateurs traditionnels pour obtenir les résultats

attendus et avec un bon rendement».

Une sage femme dans la localité de Tiro à Faranah témoigne dans le même sens «L'implication

des jeunes dans ces activités du projet est une très bonne chose. J'apprécie cette initiative.

Cependant, il serait mieux qu'ils travaillent avec les membres du RENACOT. Ce sont des

personnes sages, écoutées et qui ont assez d'expérience en ce qui concerne la gestion des

conflits».

En Guinée Forestière, des répondants ont mentionné que la cause des réticences des

populations dans certaines localités a été l'implication tardive des membres du RENACOT dans

les processus de sensibilisation.



4.9 Initiatives personnelles venant des populations, en particulier les jeunes

touchés par les activités de sensibilisation

Après les activités de sensibilisation menées par les associations de jeunes et les membres du

RENACOT en Basse Guinée, Haute Guinée et Guinée Forestière, quelques initiatives

personnelles venant des populations touchées par au moins une des activités du projet ont été

notifiées. Nous avons entre autre:

- les débats communautaires qui ont pour thème "la lutte contre Ebola" généralement

conduits par un membre de la localité sous une case ou un arbre (dans les localités de

Koulé, Bossou et Tiro). Cette initiative permet d'apporter en plus des campagnes de

sensibilisation déjà faites, un changement de connaissance, de comportement chez les

populations qui ont déjà été touchées par au moins une activité du projet ainsi que chez

celles qui continuent de montrer des signes de réticence face à la véracité de l'existence

de la maladie.

- le nettoyage des latrines publiques à tour de rôle : Dans certaines localités telles que

Tamita et Banian, les populations ont mis en place un système qui leur permet d'assurer

la propreté de leurs latrines. C'est le système du nettoyage à tour de rôle. Ce système

est inclusif et participatif de telle sorte que femmes et hommes s'acquittent de cette

tache.

- la mise en place d'une coordination chargée de la gestion du fonds commun: Certaines

localités telles que Banian, Tindo, Bofossou et Kokota disposent d'un compte bancaire

(crédit rural) qui leur permet de réagir rapidement face aux problèmes de maintenance

des forages ou des latrines dans leurs zones sans attendre l'aide extérieure. Ce compte

est alimenté par les différentes cotisations des habitants des localités.

5. Conclusions

En conclusion, il ressort de cette évaluation que:

Sur la perception des activités du projet :

Globalement, les activités du projet ont bien été perçues par les populations. Elles ont émis le

souhait d'avoir de telles activités dans leurs localités de temps en temps et ont affirmé que le

projet leur a été bénéfique sur le plan de la connaissance ainsi que sur le plan de la santé et de

l'hygiène. Elles n'ont souvent pas manqué d'apprécier l'implication des jeunes et des membres

du RENACOT dans les activités du projet.

Sur la connaissance des mesures de prévention et de lutte contre Ebola :

Tous les répondants interviewés dans les 18 focus groupes réalisés, ont répondu avoir acquis

des connaissances sur les mesures de prévention et de lutte contre Ebola grâce aux multiples



campagnes de sensibilisation faites dans leurs localités. Les répondants ont même tenu à citer

quelques mesures de prévention et de lutte contre Ebola dont ils ont connaissance. Ce sont :

- Le traitement de l'eau avant de la consommer; - Le lavage des mains avant et après les repas; - La propreté/le nettoyage des latrines; - Contacter les autorités compétentes en cas de décès d'un malade; - Eviter de se serrer les mains; - Eviter les prières funèbres; - Eviter de garder un malade d'Ebola chez soi sans avertir les autorités compétentes

Sur la perception de l'intervention du RENACOT par les populations :

Les populations ont apprécié l'approche participative et inclusive utilisée par les membres du

RENACOT pour la diffusion de leurs messages. Cependant, elles ont plus apprécié le fait que les

messages aient été diffusés en langues locales et que ceux qui ont réalisé les activités soient

issus des mêmes localités d'intervention. Les populations ont aussi souligné l'implication et le

dynamisme des membres du RENACOT dans les différentes activités réalisées.

Sur la perception de l'intervention des jeunes par les populations :

- La réalisation des activités par les associations de jeunes a bien été perçue par les populations;

- Plusieurs témoignages prouvent que les jeunes se sont bien impliqués dans la réalisation des activités du projet;

- Les populations estiment qu'avec l'implication des jeunes dans ce genre de projet, les communautés ne peuvent qu'espérer un lendemain meilleur.

Sur les comportements nouveaux observés chez les populations après la

réalisation des activités par les associations de jeunes/RENACOT:

- Les populations se lavent les mains surtout avant les repas; - Les populations traitent de plus en plus l'eau avant de la consommer par rapport à il y a

un an; - Les populations ne procèdent plus aux enterrement des corps de personnes malades; - Les populations commencent désormais à mettre en place un système de nettoyage pour

assurer la propreté de leurs latrines; - Les cours sur les mesures de prévention et de lutte contre Ebola sont dispensés plus

souvent dans les écoles par rapport à il y a un an; - Les populations ont affirmé avoir désormais des attitudes positives envers les personnes

guéries d'Ebola.



Sur les différences entre l'intervention des agents de santé et celle des

associations de jeunes/RENACOT :

- L'intervention des agents de santé avant la prise de conscience des populations de l'existence de la maladie ne produisait pas les effets attendus; les populations pensaient que c'était une forme de manipulation organisée par l'Etat;

- Les populations ont affirmé que l'approche participative et inclusive utilisée par les jeunes et les membres du RENACOT a produit plus d'effets que l'intervention des agents de santé;

- Les populations écoutent beaucoup plus les membres issus de leurs communautés et plutôt que des personnes venues d'ailleurs;

Sur les différences d'effets du projet selon les localités et les structures

impliquées (associations de jeunes/RENACOT) :

Le projet a été un succès dans toutes les localités qui ont été couvertes par l'évaluation.

Cependant, on remarque jusqu'à présent quelques réticences des populations dans certaines

localités en Basse Guinée et en Guinée Forestière. Globalement, les interventions des jeunes et

des membres du RENACOT ont été appréciées par les bénéficiaires cibles. Toutefois, des

répondants ont tenu à mentionner que les membres du RENACOT ont plus d'expérience en

termes de gestion des conflits et de communication et sont plus crédibles dans certaines

localités d'intervention certes, mais l'implication des jeunes dans les activités de sensibilisation

est une bonne et efficace initiative.

6. Recommandations

Les recommandations de l’équipe d’évaluation ont été faites en tenant compte des possibilités

d’application à travers les remarques faites au cours de cette évaluation. Ces recommandations

sont destinées à Search For Common Ground, ses partenaires et l'UNICEF:

Pour améliorer l'efficacité du projet et/ou des futurs projets

Doter les membres des associations de jeunes et du RENACOT de matériels

d’informations et de sensibilisation (kits de lavage des mains, dépliant, chlore, savon,

etc.) : pour faciliter la communication des messages à l’endroit des communautés lors

des activités d’animation ;

Doter les membres des comités de veille locaux d'engins roulants et d'ordinateurs : La

mise à disposition de matériels informatiques tels des ordinateurs, clés USB facilitera la

saisie des données et le partage des rapports d'activités. Les engins roulants faciliteront

leur déplacement et favorisera la réalisation des activités dans les délais prévus.

Créer un comité de référence pour une harmonisation et pour favoriser la remontée de

l'information : Certains membres des comités de veille et même les autorités locales ont



mentionné lors des entretiens que la remontée de l'information reste toujours difficile

concernant les problèmes liés au virus Ebola. Il existe des localités actuellement qui

conservent les corps des morts d'Ebola jusqu'à un mois après leurs décès affirment-ils.

Un comité de référence serait donc un moyen opportun qui permettra de garder tous

les acteurs impliqués dans la lutte contre Ebola dans une même synergie.

Sur le plan des effets du projet

Continuer les activités de sensibilisation et la diffusion de messages : Les campagnes de

sensibilisation sur les causes d’Ébola et sur la réinsertion sociale des personnes guéries

d'Ebola doivent être poursuivies dans les localités afin d'obtenir un rendement plus

notable que ce que nous avons en ce moment. Certaines localités continuent toujours

d'être réticentes face à l'existence du virus et à l'application des normes sanitaires. La

poursuite des campagnes de sensibilisation sur ces sujets clés permettra d'obtenir

davantage, des changements de perception, d'attitudes et de comportements au niveau

des populations.

Favoriser la compréhension par la population de l’aide destinée aux enfants et

personnes affectés par Ébola : Ceci concerne la réinsertion des personnes guéries

d'Ebola dans la société. Certaines personnes pensent que cette réinsertion est difficile

parce que les fonds alloués à cela sont aussitôt consommés par les responsables des

ONG et que les personnes guéries d'Ebola ne bénéficient d'aucun soutien. Ces

personnes sont mal informées. Alors, organiser des cadres de concertation avec ces

populations favorisera un changement de perception et une meilleure compréhension

de la situation.

Encourager les localités dans lesquelles il y a eu des changements notables après les

activités de SFCG

Impliquer les jeunes davantage dans les prises de décisions au niveau local et dans les

actions de développement : les jeunes sont les personnes les plus touchées par les défis

du développement. Plusieurs projets relatifs au développement sont entrain d'être mis

en œuvre en Guinée. La participation des jeunes dans les actions de développement

favorisera une meilleure implication des communautés dans les activités des dits projets

et une facilité dans la diffusion des messages parce qu'ils sont beaucoup écoutés et

appréciés par celles-ci.

Encourager la synergie entre les différents groupements pour que s'impose de façon

régulière la nécessité de tenir des débats au niveau local et préfectoral sur des questions

liées au développement.



Annexe 1: Termes de références de l’évaluation

Termes de Références

EVALUATION FINALE DU PROJET "MOBILISONS NOUS ! IMPLICATION DES COMMUNAUTES

DANS LA LUTTE CONTRE EBOLA"

Projet : « Mobilisons nous ! Implication des communautés dans la lutte contre Ebola», financé par

OSIWA

1. Contexte

A propos de Search for Common Ground

Fondée en 1982, Search for Common Ground (SFCG) est une ONG internationale qui œuvre

depuis plus de 30 ans à la transformation des conflits dans 34 pays à travers le monde, privilégiant

la recherche de solutions coopératives au détriment d’approches plus conflictuelles. Pour

promouvoir le dialogue et la cohésion sociale au sein de communautés souvent divisées, SFCG a

recours à une série d’outils, aussi bien des techniques traditionnelles de résolution des conflits

comme les formations, que des outils plus novateurs comme les médias, l’art ou le sport. SFCG a

ainsi développé une expertise spécifique de l’outil média et de l’intégration de cet outil à l’action

communautaire. De plus, SFCG travaille avec de nombreux partenaires locaux, notamment les

radios, avec pour objectif de trouver des moyens culturels appropriés et adaptés au contexte

pour renforcer les capacités de la société à résoudre les conflits de façon constructive. L’approche

de SFCG vise à comprendre les différences et à agir sur les points communs.

SFCG travaille en Guinée depuis 2001. Elle se concentre essentiellement sur la diversification du

paysage médiatique, l’appui aux processus démocratiques existants, et le renforcement de la

capacité des Guinéens à contribuer à un dialogue informé qui promeut la cohésion et la

sensibilisation sociales. Sa mission en Guinée est de « Sensibiliser et éduquer les communautés

à la culture de la non-violence, à la cohabitation pacifique pour une cohésion sociale durable et

à la consolidation de la démocratie et de la paix dans la sous-région ». SFCG Guinée a également

pour mission « d’Éduquer les communautés pour un changement de comportement à intégrer la

bonne gouvernance dans tous les secteurs de la vie socio-économique et culturelles. » Plus

d’informations sur SFCG sont disponibles sur http://www.sfcg.org

http://www.sfcg.org/



2. A propos du projet

Contexte du projet global

La Guinée, le Liberia, et la Sierra Leone luttent contre le virus Ebola depuis mars 2014. La direction

de Search for Common Ground consciente de la gravité de la situation a mis en place une

stratégie d’action qui se résume comme suit :

L’épidémie mortelle a commencé dans les forêts du sud de la Guinée en mars et s’est vite

propagée dans tout le pays et les pays limitrophes que sont le Liberia et la Sierra Leone. Vers la

mi-juillet 2014, l’Organisation Mondiale de la Santé et Médecins sans Frontières ont déclaré

l’épidémie « hors de contrôle » et ont averti que l’importance de la crise a dépassé les moyens

des gouvernements nationaux respectifs pour la contenir. La région forestière était l’épicentre

de la maladie avec plus de la moitié des cas de décès enregistrés dans les préfectures de

Guéckédou, N’Zérékoré et Macenta.

A la date de conception du projet, le scepticisme répandu sein de la population quant à la véracité

du virus fait partie des challenges auxquels font face les gouvernements respectifs. Nombreux

sont ceux qui voient l’éruption du virus à travers une vision de méfiance générale vis-à-vis du

gouvernement - croyant que le virus a été inventé, faisant partie d’un complot de l’État pour

recevoir plus d’argent des donateurs internationaux. Ceci a conduit à ce que les populations ne

rapportent pas des cas potentiels et cachent les dépouilles de leurs proches; ce qui a intensifié la

propagation du virus. Certaines personnes ont résisté activement aux efforts des agents de santé

allant jusqu’à les agresser et les tuer. Les gouvernements de Guinée, du Liberia, et de la Sierra

Leone ont déclaré, il y a peu, ‘l’État d’urgence de santé’ dans une tentative de prendre le contrôle

de la situation. La police et les forces armées déploient leurs effectifs pour aider les agents de

santé à renforcer les quarantaines. Avec cette militarisation de la lutte contre le virus et les

éventuelles répercussions que l’État d’Urgence peut avoir sur les droits de l’Homme et avec la

situation dans ces pays post-conflits, il est nécessaire qu’une approche structurée soit mise en

œuvre pour gérer la situation.

Face à cette situation, SFCG a choisi d’utiliser une approche pragmatique en trois volets pour

contribuer à la réponse au virus Ebola appuyée sur i) la prise de conscience de l'existence de la

maladie à virus Ebola (EVD), ii) l'amélioration de la compréhension de la réponse

gouvernementale par les communautés et la société civile et iii) la promotion des droits de

l’Homme et la sensibilité au conflit. SFCG a ainsi voulu mobiliser ses réseaux de communications,

stations radio, à travers les régions contaminées pour diffuser des messages clés concernant le

virus Ebola, la manière dont il se répand, et la manière de le prévenir. SFCG a également visé de

faciliter la communication entre la société civile, les medias et les gouvernements afin d’assurer



une transparence complète et assurer que la solution prenne en compte les droits de l’Homme

et la sensibilité au conflit.

Objectifs du projet de SFCG

L’objectif de ce projet, financé par OSIWA, est d’impliquer la société civile dans la recherche

de solutions et d’actions favorisant la prise en compte des droits des populations et de leur

sensibilité au conflit dans la lutte contre l’épidémie d’Ébola.

De façon spécifique, le projet vise à :

1. Mobiliser les réseaux de communication traditionnels et les jeunes pour la dissémination des

messages clés de prévention et de lutte dans les zones les plus enclavées et les plus touchées

2. Impliquer la société civile dans la recherche de solutions et d’actions d’aide aux

communautés touchées par l’épidémie

Cible et zone d’intervention du projet :

Les associations de femmes, de jeunes et de medias sont visées pour la mise en œuvre du

projet. Les régions ciblées sont la Guinée Forestière, et la Basse Guinée. L’action vise à

bénéficier principalement aux populations de ces deux régions.

Résultats attendus :

Les résultats suivants sont attendus du projet :

R1 : Les populations dans les communautés touchées estiment qu'elles sont mieux informées sur

la prévention et la lutte contre le virus Ébola

R2 : Les membres de la société civile sont en mesure de proposer des solutions innovantes pour

aider les collectivités touchées

Stratégies d’intervention et activités prévues :

Ces Résultats ont été prévus d’être atteints à travers 3 interventions proposées, mises en place

à travers la série d’activités décrites ci-dessous :

1. Mobilisation des réseaux de communication traditionnels pour la dissémination des messages clés de prévention et de lutte dans les zones les plus enclavées et les plus touchées.

Prise de contact avec le réseau national des communicateurs traditionnels (RENACOT),

les autorités locales et les structures sanitaires

Organiser 8 ateliers pour la formation de 10 formateurs et de 158 communicateurs

traditionnels sur les pratiques pouvant favoriser l’éradication de la maladie



Déploiement des communicateurs traditionnels pour la sensibilisation des communautés

dans 474 villages répartis dans 74 sous-préfectures de la Guinée Forestière

2. Faire prendre conscience de la maladie aux jeunes et les amener à être le moteur de lutte contre la maladie

Formation des jeunes sur les pratiques pouvant favoriser l’éradication de la maladie

(sélection de 25 associations de jeunes et formation de 50 membres)

Réalisation d’actions de sensibilisation par les jeunes (250 villages à atteindre et recruter et former 500 bénévoles)

3. Impliquer la société civile dans la recherche de solutions et d’actions favorisant la prise en compte des droits de l’homme et de la sensibilité au conflit.

Proposer des solutions de communication en conformité avec les droits humains dans la

réponse contre l'épidémie

Initier une réunion de réflexion et de préparation et développer une stratégie d'action

Analyser les contraintes socioculturelles de la population en relation avec la gestion

Contribuer à la prise en charge des besoins des personnes touchées par la maladie

Prendre contact avec les hôpitaux, Caritas et la ligue islamique et/ou la Direction des Affaires religieuses

Appuyer les actions de collecte et de distribution des dons aux familles et aux orphelins

3. A propos de l’évaluation

Objet de l’évaluation

Au terme de ce projet, SFCG désire qu’une évaluation finale de cette action soit menée, en

conformité avec les standards de qualité de mise en œuvre d’action de consolidation de la paix.

Conformément aux accords de base, SFCG souhaite que cette évaluation soit menée en interne

(Equipe DME avec un appui de l’équipe ILT).

Objectif principal :

A travers cette évaluation SFCG souhaite :

Obtenir une mesure de l'efficacité du projet;

Obtenir une mesure des effets avérés du projet ;

Recueillir les histoires de réussite (Success stories) témoignant des effets du projet en termes de changement d’attitudes et/ou de comportement de la population face à la maladie Ebola



En particulier, cette évaluation visera à identifier s’il y a eu des différences d’efficacité et d’effets

selon les localités d’intervention et les structures impliquées (RENACOT et les jeunes).

Sur la base des résultats obtenus, l’évaluation tirera des leçons concernant les stratégies à utiliser

pour de prochains projets de sensibilisation pour prendre en compte le mieux possible le

contexte socioculturel afin de réellement avoir un impact sur les comportements des

populations. Cela servira à informer SFCG et ses partenaires ainsi que son bailleur OSIWA sur ces

meilleures stratégies à adopter.

Questions évaluatives

L’évaluation devra permettre de répondre aux grandes questions évaluatives suivantes :

1. Mesure de l’efficacité du projet

Quel est le taux de réalisation des activités par rapport à celles prévues ? Existe-t-il des différences selon les localités ? Quels sont les avantages ou points forts qui ont aidé à ce que les activités prévues du projet soient réalisées ?

Quels sont les contraintes qui ont freiné/empêché l’atteinte des résultats du projet ? Comment les agents de terrain sont-ils parvenus à gérer ces contraintes ?

Les bénéficiaires cibles du projet, en particulier les populations des zones les plus enclavées et les plus touchées, ont-ils vraiment été touchés ?

Comment l’intervention du RENACOT sur ce projet a-t-elle été perçue par les populations et les acteurs communautaires?

Comment l’intervention des associations de jeunes sur ce projet a-t-elle été perçue par les populations et les acteurs communautaires ? Le RENACOT a t-il été plus crédible que l'association des jeunes par exemple (vice versa)?

Quelles sont les recommandations des acteurs clés de mise en œuvre et des autorités en termes de stratégie à adopter pour la mise en œuvre de ce type de projets ?

2. Mesure des effets avérés du projet et de l'impact potentiel des actions réalisées

Quelles mesures de prévention et lutte contre le virus Ebola les populations, et en

particulier, les jeunes connaissent-ils ?

Quelles sont les mesures d’hygiène prises par les populations, en particulier les jeunes,

concernant la prévention contre le virus Ebola ?

Quels sont les comportements nouveaux observés chez les populations après la réalisation

des activités de SFCG (hygiène, prise en charge des malades, sépulture, insertion sociale

des malades guéris)?

Quels sont les facteurs et les acteurs qui ont convaincu la population, au point de changer

leurs attitudes et comportements face à Ebola ?

Quelles sont les réticences des populations qui ont freiné le changement d’attitude et de

comportements des populations face à la maladie ?



Existe-t-il des différences d’effets du projet selon les localités et selon les structures

impliquées dans la mise en œuvre des interventions (associations de jeunes et RENACOT) ?

Au-delà des actions incitées par Search For Common Ground, les associations de jeunes et

RENACOT ont-ils menés et continuent-ils de mener d’autres activités montrant leur

engagement dans la lutte contre les maladies liées à un manque d’hygiène?

Y a-t-il eu des initiatives personnelles venant des populations, en particulier les jeunes

touchés par nos activités de sensibilisation, concernant la prévention et la lutte contre le

virus Ebola ?

Méthodologie

La méthodologie proposée pour cette évaluation est une méthodologie intégrant les facteurs

quantitatifs et qualitatifs. Les préfectures et les localités qui seront couvertes par l'évaluation

sont énumérées dans le tableau ci-dessous :

Préfectures Sous-préfectures

Boffa Tamita, Mankountan, Koba

Dubréka Tanene, Badi, Wassou

Faranah Tiro, Tindo, Banian

N'zérékoré Kobéla, koropara, koulé

Macenta Binikala, Bofossou, Daro

Lola Kokota, Lainé, Bossou

L’évaluation devra cibler les catégories de personnes suivantes:

la Coordination de riposte contre Ebola (18 personnes);

les responsables des centres de santé et des écoles (12 personnes);

Un échantillon des jeunes et des membres du RENACOT ayant participé aux activités réalisées dans les communautés (3 personnes par communauté); soit 18 personnes issues des 6 communautés;

Les bénéficiaires :30 personnes par préfecture pour les focus groupes (à raison de 10 participants par focus group), soit 180 personnes pour les 6 préfectures et 150 personnes par préfecture pour le mini sondage, soit 900 personnes pour les 6 préfectures.

Au total, 1128 personnes seront touchées par cette évaluation.

Les outils de collecte de données :

La collecte de données propose de réaliser dix huit (18) focus groupes de discussion, des

interviews individuelles de personnes ressources et un mini sondage.



Les groupes de discussion ou focus groupes : Ils regrouperont dix (10) personnes par séance, soient cent quatre vingt (180) personnes

touchées pour l’ensemble des dix huit (18) groupes de discussions. Chaque groupe sera

composé de : 3 adultes hommes, 3 jeunes (dont au moins une fille) et 4 femmes. Trois (3)

focus groupes seront réalisés dans chaque préfecture du projet.

Les interviews individuelles : Elles toucheront essentiellement la coordination de riposte contre Ebola, les intervenants

dans le domaine sanitaire, les membres des organisations de la société civile. Dans

chaque préfecture, trois (03) membres de la coordination de riposte contre Ebola, deux

(2) agents des organisations œuvrant dans le domaine sanitaire ; trois (3) membres du

RENACOT et trois (3) responsables de jeunes, seront interviewés. Huit (08) personnes

seront touchées par préfecture, soit un total quarante huit (48) personnes pour les six

(06) préfectures.

Le mini sondage : Dans chaque préfecture, un échantillonnage aléatoire de la population sera fait pour

administrer les questions concernant le changement de connaissances, d’attitudes et de

pratiques sanitaires. Ainsi, neuf cent (900) personnes seront interviewées au cours de

cette étude, soit 150 personnes par préfecture.

Période de l’étude

L’enquête s’étendra sur une période, allant du 31 Août au 06 Novembre 2015. Cette période

inclut différentes phases : la préparation, la collecte des données, l’analyse des données, la

présentation du premier draft du rapport et la présentation du rapport final de l’évaluation. Le

tableau ci-dessous présente les différentes phases avec les dates de début et de fin :

Types d’activités Début Fin Jours

Phase de préparation 31 Août 11 Septembre 10

Phase de collecte de données 14 Septembre 1er Octobre 18

Phase de saisie des données 05 Octobre 13 Octobre 07

Phase d’analyse des données 14 Octobre 27 Octobre 10

Présentation 1er draft du rapport 28 Octobre 28 Octobre 01

Présentation du rapport final 06 Novembre 06 Novembre 01

4. A propos de l’équipe d’étude

Composition et responsabilité:

Composition :



L’équipe de cette évaluation sera composée:

Du Coordinateur DME

Des agents de terrain

Des enquêteurs Responsabilités :

Les responsabilités pour la réalisation de cette étude sont les suivantes :

Equipe de coordination

Elle sera composée du Coordinateur DME et des agents de terrain. Ils auront pour mission de

former les enquêteurs, de composer les équipes et organiser le travail de terrain. L’animation

des groupes de discussion et la réalisation des interviews individuelles seront conjointement

assurées par les deux.

La réalisation du mini sondage

Pour le sondage d’opinion, appliquant la technique d’échantillonnage développée au niveau de

la méthodologie, les enquêteurs recueilleront les points de vue des personnes sélectionnées en

remplissant le questionnaire élaboré à cet effet. L’équipe de coordination s’assurera que toutes

les consignes soient respectées pour une bonne collecte de données.

Contrôle de qualité

Pour s’assurer de la qualité de l’utilisation des outils de recherche, l’équipe veillera à ce que le

questionnaire et les guides soient bien compris par les enquêteurs et que ces derniers les

administrent correctement.

Traitement des données

Tous les travaux relatifs au traitement des données, à l’analyse et à la rédaction du rapport seront

réalisés dans les locaux de SFCG à Conakry.

L’élaboration des programmes ou des masques de saisie

Cette phase sera consacrée à la formulation et à la rédaction des variables à partir des questions

qui composent les questionnaires. Cette étape commencera avec les drafts de questionnaires

obtenus suite à la formation des enquêteurs et sera finalisée conformément aux résultats du test

des questionnaires.

La saisie des données



La saisie consiste à entrer les données collectées à l’aide du masque de saisie qui sera conçu à

cet effet.

Nettoyage ou apurement des données quantitatives

A la suite de la saisie, l’apurement des fichiers de données sera réalisé après que la base de

données ait été exportée sur un fichier Excel ou SPSS. Cette phase consistera à corriger les erreurs

détectées, notamment les incohérences, les problèmes de complétude et le non-respect des

instructions prévues par les questionnaires. Il s’agit en particulier des erreurs de saisie, celles

liées à la collecte étant déjà corrigées sur le terrain par les équipes de collecte.

La réalisation de cette étape permettra d’améliorer la qualité des résultats à analyser.

Analyse et rédaction du rapport

Cette étape consistera à une analyse quantitative des données de l’enquête. Cette activité sera

complétée par une analyse qualitative des données résultant des interviews et focus group.

5. Livrables attendus:

A la fin de cette évaluation, l’équipe fournira les produits suivants :

- rapport final de l’étude en version Word et PDF en hard copy et électronique qui répond à toutes les questions évaluatives de ces TdR et visant plus précisément à (1) évaluer le degré de contribution aux objectifs et les lacunes évidentes ; (2) dégager les enseignements des expériences du projet, en particulier les éléments qui ont bien fonctionné et ceux qui n'ont pas fonctionné, et (3) donner des recommandations pour les futurs projets (maximum 40 pages, les annexes non incluses);

- une présentation PowerPoint du rapport afin de restituer et de discuter avec l’équipe de mise en œuvre les résultats et recommandations de l’évaluation;

- Un court résumé du rapport (5 pages) destiné à être partagé avec le public en dehors de SFCG. - une base des données de l’étude.



Annexe 2: Outils d’évaluation

1- Questionnaire pour les focus groupes:

Question 1. Qu’avez-vous pensé des campagnes de sensibilisation faites par les membres de structures de jeunes/ communicateurs traditionnels dans votre village ?

- Comment avez-vous trouvé l’intervention des communicateurs traditionnels du RENACOT/ des membres des associations des jeunes ? Expliquez

- Est-ce que leur intervention était différente que d’autres interventions faites par des agents de la santé ? Expliquez.

- Est-ce que ces activités ont été bénéfiques pour vous et votre communauté ? - Qu’est-ce que la population de votre village, et vous en particulier, n’avez pas apprécié

de ces campagnes de sensibilisation ? Question 2. Selon vous, les membres des associations de jeunes/ les communicateurs traditionnels du RENACOT étaient-ils réellement impliqués dans ces campagnes de sensibilisation de prévention et lutte contre Ebola ? - Expliquez en quoi vous les avez trouvés impliqués ou non impliqués - Quel rôle ont-ils joué ? - Jouaient ils ce rôle il y a un an ? Question 3. Avez-vous appris quelque chose d’utile pour la prévention et la lutte

contre Ebola lors de ces campagnes de sensibilisation dans votre localité ? - Si oui, expliquez nous ce que vous avez appris ?

- Si non, demander pourquoi ?

Question 4. Dans votre village, avez-vous constaté des changements de d'attitudes face à la maladie Ebola depuis le début de ces campagnes de sensibilisation ?

- Si oui, lesquels ? - Pouvez-vous nous expliquer par exemple comment vous réagissiez auparavant lorsque

vous entendiez parler d’Ebola et comment vous réagissez désormais ? - A quoi cela est dû ? Est-ce en lien avec les activités de sensibilisation du projet SFCG ? - Si non, demander pourquoi cela n’a pas changé ?

Question 5. Dans votre village, avez-vous constaté des nouveaux comportements pour prévenir et lutter contre la maladie Ebola depuis le début de ces campagnes de sensibilisation faites par les jeunes/ les leaders communautaires ?

- Expliquez nous quels étaient les comportements auparavant et quels sont les comportements aujourd’hui

- Veillez à ce que les répondants évoquent les pratiques en termes de mesures d’hygiène, prise en charge des malades d’Ebola, sépulture, …

- Si oui : A quoi cela est dû ? Est-ce en lien avec les activités de sensibilisation du projet SFCG ?

- Si non, demandez pourquoi cela n’a pas provoqué de changements

Question 6. Dans votre village, avez-vous constaté des changements de d'attitudes et de comportements face aux guéris de la maladie Ebola depuis le début de ces campagnes de sensibilisation ?



- Si oui, lesquels ? - Pouvez-vous nous expliquer par exemple comment la population réagissait auparavant

lorsqu’un guéri d’Ebola revenait vivre au sein de la communauté ? Est-ce pareil ou différent aujourd’hui ?

- Si différent : A quoi cela est dû ? Est-ce en lien avec les activités de sensibilisation du projet SFCG ?

- Si pareil : Pourquoi à votre avis la population n’a pas changé d’attitudes et de comportements ? Qu’est-ce qui a empêché ce changement de comportements ?

Question 7. Est-ce que certaines personnes de votre village ont été réticentes à l’adoption de ces nouvelles attitudes et comportements même après que les campagnes de sensibilisation aient été menées ?

- si oui, expliquez ces réticences - Si oui, à votre avis pourquoi ?

Question 8. Dans votre village, est-ce que ces jeunes des associations de jeunes/ ces communicateurs traditionnels du RENACOT continuent à mener des actions de sensibilisation sur par exemple les règles d’hygiène et la réinsertion des guéris d’Ebola ?

- Si oui, expliquez quelles actions, sur quel sujet et comment sont elles menées

- Est-ce soutenu par des ONG ou leurs propres initiatives ?

Question 9. Et vous, pensez-vous que vous pouvez jouer un rôle pour que les acquis des actions réalisées par les jeunes et/ou les communicateurs traditionnels du RENACOT ne se perdent pas par rapport à l’hygiène, mais aussi à l’insertion des guéris d’Ebola ? Si oui, quel rôle ?

- Le faites-vous déjà ? Expliquez comment, et pourquoi/pourquoi pas.

- Y a-t-il d’autres personnes dans la communauté qui le font ? en particulier parmi les jeunes qui ont été sensibilisés ?

- Noter les idées évoquées

Question 10. Selon vous, que faut-il faire pour diminuer les réticences des populations quant à changer leur comportement sanitaire ?

- Noter toutes les idées évoquées

GUIDE D’ENTRETIEN (Interview individuelle)

responsables d’associations de jeunes/communicateurs traditionnels

Consigne générale

Il s’agit de poser la question principale et de laisser les répondants s’exprimer librement. Certaines questions comportent des sous questions, s’ils n’abordent pas les sous-questions indiquées, faire des relances en posant ces sous-questions. Les relances visent à recadrer l’entretien et à amener les répondants à s’exprimer autour des questions liées à la problématique de l’enquête.

Question 1. Pensez-vous que les populations ont acquis des connaissances et compétences en matière de prévention et de lutte contre Ebola grâce aux campagnes de sensibilisation ?



- Si oui, expliquez

- Si non, pourquoi et quelles sont les contraintes ?

Question 2. Dans votre village / dans la zone où vous intervenez, avez-vous constaté un changement au niveau des populations concernant la prévention et la lutte contre Ebola depuis un an ?

- Si oui, à quoi cela est dû ? Est-ce en lien avec les activités de sensibilisation et communication du projet SFCG ?

- Si non, demander pourquoi et quelles sont les contraintes

Question 3. Quelles sont les mesures d’hygiène que la population prend dans votre village/ dans la zone où vous intervenez pour prévenir et lutter contre l'épidémie Ebola ?

- Enumérer toutes les mesures citées - Est-ce que c’était déjà le cas un an auparavant ? - Si non, qu’est ce qui a favorisé ce changement ? - Si pas de changement, pourquoi ? quels sont les défis ?

Question 4. Que pensez-vous de la réinsertion sociale des personnes

guéries d'Ebola par rapport à il ya un an ?

- Recueillir les propos

Question 5. Selon vous, quelles sont les mesures à prendre pour faciliter leur

réinsertion dans la société ?


Question 6. Pensez vous que vous pouvez jouer un rôle pour encourager et/ou favoriser la pérennité des activités réalisées ? (Si oui à la question 10) Si oui, lequel ?


Question 7. Selon vous, quels sont les besoins de votre localité / dans la zone où vous intervenez pour améliorer les pratiques sanitaires pour la prévention et la lutte contre Ebola ?


Question 8. Selon vous, que faut-il faire pour renforcer la cohésion sociale quant à la sensibilisation sur la prévention et la lutte contre Ebola ?



Pour la coordination de riposte contre Ebola

Consigne générale




Question 1. Que pensez-vous de la mise en œuvre du projet « Mobilisons nous ! Implication des communautés dans la lutte contre Ebola » de SFCG ?

- Etes vous au courant des campagnes de sensibilisation dans votre commune par des acteurs depuis un an (ou depuis le début du projet) ? Si oui, qu’en pensez-vous ?

- Avez-vous déjà vu/entendu les spots TV/radio/affiches sur le sujet ? Si oui, qu’en pensez-vous ?

- Est-ce que ces activités ont été bénéfiques pour vous et votre communauté plus largement?


- Si oui, expliquez





Question 4. Les jeunes étaient-ils impliqués dans les campagnes de sensibilisation sur la prévention et la lutte contre Ebola ? - Si oui, que pensez-vous de leurs interventions dans votre village ? - Est ce que ces interventions ont été bénéfiques pour vous et votre communauté ? Si

oui, expliquez votre réponse - Avez-vous constaté des changements liés à leurs activités dans votre village ? - Si pas de changement, pourquoi ? quels sont les défis ?

Question 5. Les membres du RENACOT étaient-ils impliqués dans les campagnes de

sensibilisation sur la prévention et la lutte contre Ebola ? - Si oui, que pensez-vous de leurs interventions dans votre village ? - Est-ce que ces interventions ont été bénéfique pour vous et votre communauté plus

largement ? Si oui, expliquez votre réponse - Avez-vous constaté des changements liés à leurs activités dans votre village ? - Si pas de changement, pourquoi ? quels sont les défis ?

Question 6. Avez-vous constaté d’autres changements en termes de connaissances, attitudes ou comportements en matière sanitaire dans votre village / dans la zone où vous intervenez au cours de l’année passée suite aux actions des jeunes et des membres du RENACOT ? (Si oui à 5 et/ou 6)

- Si oui, détaillez les changements observés et demander les raisons

Question 7. Si non, demander ce qui bloque et ce qui serait utile pour parvenir à changer ces comportements ?Dans votre village / dans la zone où vous intervenez, y aurait il des activités qui ont été réalisées sur la prévention et la lutte contre Ebola par les jeunes et/ou les populations au delà du soutien des ONG dans votre localité ?

- Si oui, lesquels ?



- Quel est le niveau d'implication des jeunes/populations dans ces activités ?

- Quelles sont les personnes impliquées et quels sont les intérêts en jeu ?

Question 8. Pensez vous que vous pouvez jouer un rôle pour encourager et/ou favoriser la pérennité de ces activités ? (Si oui à la question 7) Si oui, lequel ?







- responsables d’organisations œuvrant dans le domaine sanitaire

Consigne générale


Question 1. Que pensez-vous de la mise en œuvre du projet « Mobilisons nous ! Implication des communautés dans la lutte contre Ebola » de SFCG ?

- Etes vous au courant des campagnes de sensibilisation dans votre commune par des acteurs depuis un an (ou depuis le début du projet) ? Si oui, qu’en pensez-vous ?

- Avez-vous déjà vu/entendu les spots TV/radio/affiches sur le sujet ? Si oui, qu’en pensez-vous ?

- Est-ce que ces activités ont été bénéfiques pour vous et votre communauté plus largement?


- Si oui, expliquez





Question 4. Quelles sont les mesures d’hygiène que la population prend dans votre village/ dans la zone où vous intervenez pour prévenir et lutter contre l'épidémie Ebola ?



- Enumérer toutes les mesures citées - Est-ce que c’était déjà le cas un an auparavant ? - Si non, qu’est ce qui a favorisé ce changement ? - Si pas de changement, pourquoi ? quels sont les défis ?

Question 5. Les jeunes étaient-ils impliqués dans les campagnes de sensibilisation sur la prévention et la lutte contre Ebola ? - Si oui, que pensez-vous de leurs interventions dans votre village ? - Est ce que ces interventions ont été bénéfiques pour vous et votre communauté ? Si

oui, expliquez votre réponse - Avez-vous constaté des changements liés à leurs activités dans votre village ? - Si pas de changement, pourquoi ? quels sont les défis ?

Question 6. Les membres du RENACOT étaient-ils impliqués dans les campagnes de

sensibilisation sur la prévention et la lutte contre Ebola ? - Si oui, que pensez-vous de leurs interventions dans votre village ? - Est-ce que ces interventions ont été bénéfique pour vous et votre communauté plus

largement ? Si oui, expliquez votre réponse - Avez-vous constaté des changements liés à leurs activités dans votre village ? - Si pas de changement, pourquoi ? quels sont les défis ?

Question 7. Avez-vous constaté d’autres changements en termes de connaissances, attitudes ou comportements en matière sanitaire dans votre village / dans la zone où vous intervenez au cours de l’année passée suite aux actions des jeunes et des membres du RENACOT ? (Si oui à 5 et/ou 6)

- Si oui, détaillez les changements observés et demander les raisons

- Si non, demander ce qui bloque et ce qui serait utile pour parvenir à changer ces comportements ?

Question 8. Que pensez-vous de la réinsertion sociale des personnes

guéries d'Ebola par rapport à il ya un an ?


Question 9. Dans votre village / dans la zone où vous intervenez, y aurait il des activités qui ont été réalisées sur la prévention et la lutte contre Ebola par les jeunes et/ou les populations au delà du soutien des ONG dans votre localité ?

- Si oui, lesquels ?

- Quel est le niveau d'implication des jeunes/populations dans ces activités ?

- Quelles sont les personnes impliquées et quels sont les intérêts en jeu ?

Question 10. Pensez vous que vous pouvez jouer un rôle pour encourager et/ou favoriser la pérennité de ces activités ? (Si oui à la question 9) Si oui, lequel ?








Questionnaire Mini Sondage

Consignes pour l’enquêteur :

ATTENTION : Lorsque en Basse et Haute Guinée : Poser les questions relativement

aux associations de jeunes et des bénévoles

ATTENTION : Lorsque en Guinée Forestière : Poser les questions en mentionnant les

communicateurs traditionnels du RENACOT

Entourer la bonne réponse. Attention certaines questions peuvent avoir plusieurs

réponses, c’est indiqué lorsque cela est le cas. Laissez le participant répondre, puis

entourer la/les réponses – ne pas suggérer les réponses listées. Ne lisez pas non plus ce

qui est en italique et en non gras : cela vous concerne, pas l’enquêté.

DETAILS DE L’ENQUETE

Enquêteur: Heure du début : Heure de Fin:

N° de fiche : Date enquête: / . . /2015

Préfecture : Localité :

________________

Genre de l’enquêté : 1.Homme

2. Femme

Age : 1. 18-24 2. 25-35 3. 36-45 4. 46 et plus 5. Pas de réponse

Niveau scolaire : 1. N’est jamais allé à l’école 2. Primaire non complet 3. Primaire complet 4. Secondaire non complet 5. Secondaire complet 6. Supérieur non complet 7. Supérieur complet 8. Autres (à préciser)………………………….

ETAT CIVIL: 1. Célibataire 2. Marié 3. Veuf 4. Séparé

/divorcé

PROFESSION: 1. Agriculteur 2. Commerçant 3. Artisan 4. Maçon 5. Menuiser 6. Mécanicien 7. Chauffeur 8. Plombier 9. Etudiant 10. Ménagère



11. Comptable 12. Autre: ……………………….



# Questions Réponses Notes

Questions liées à l’efficacité du projet

1 Avez-vous été sensibilisé entre

janvier et juin 2015 aux

mesures à prendre pour

prévenir et lutter contre Ebola

par

En H Guinée et B Guinée : une

association de jeunes et/ou un

bénévole de votre localité ?

En Foret : un communicateur

traditionnel du RENACOT ?

1 Oui

2 Non

99 Je ne sais pas (NSP)

2

Pensez-vous que leur

intervention a été bénéfique

pour votre communauté ?

1 Oui un peu

2 Oui beaucoup

3 Non pas vraiment

4 Non pas du tout

99 NSP

3

Avez-vous apprécié que ce soit

fait par

En H Guinée et B Guinée : une

association de jeunes et/ou un

bénévole de votre localité ?

En Foret : un communicateur

traditionnel du RENACOT ? des

jeunes / des communicateurs

traditionnels ?

1 Oui

Si oui, passez à la

question 4.

Si non, passez à la

question 4.1.

2 Non

99

NSP

4

Si oui, pour quelles raisons ? 1 Ils nous ont parlé dans notre langue

2 Ils ont bien transmis le message

3 Ils sont de la famille/Ils sont crédibles

99 NSP

4.1 Si non, pourquoi ? 1

Ils ne parlaient pas notre langue



2

Nous ne les connaissions pas bien

3 Ils n'ont pas bien transmis le message

99 NSP

5

Les sensibilisations de prévention et lutte contre Ebola faites par les jeunes/ les communicateurs traditionnels du RENACOT vous ont-elles appris quelque chose ?

1 Oui


question 6.


question 7.

2 Non

99

NSP

6. Si oui, qu’avez-vous appris 1

Le lavage des mains

2 Le traitement de l'eau

3

l'enterrement sécurisé/Ne pas toucher les corps

4 Eviter de se serrer les mains

7. Croyez-vous que le virus

Ebola existe ? 1

Oui


question 8.

Si non, terminez

l'enquête 2

Non

99

NSP

8. Croyiez vous que le

virus Ebola existait

avant que les jeunes/

les communicateurs

traditionnels vous

parlent, soit avant

janvier 2015 ?

1

Oui

2 Non

99 NSP



9. Pensez-vous qu’il faut

aider à réintégrer les

personnes guéries

d’Ebola dans votre

communauté ?

1 Oui

2 Non

99 Je ne sais pas/ Pas de réponse

10. Pensiez-vous la même

chose avant janvier

2015, il y a 8 mois ?

1 Oui


question 12.


question 11. 2 Non

99 Je ne sais pas

11. Si non : Pourquoi avez-vous changé d’attitudes face aux personnes guéries d’Ebola ?

1 Campagnes de sensibilisation

2 J'ai eu un proche qui a été victime d'Ebola

99 Je ne sais pas

12.

Pensez-vous avoir changé de comportement pour prévenir et lutter contre Ebola au cours des 8 derniers moi ? 1

Oui

2

Non



99 Je ne sais pas

13.Au cours des 8 derniers mois,

quelles sont les mesures d’hygiène que vous avez prises pour prévenir et lutter contre Ebola?

1 l'utilisation des latrines

2 le lavage des mains

3 le lavage des aliments

4 Le refus de saluer



14. Faisiez vous pareil il y a un

an ? 1

Oui

2

Non

3 NSP

15. Que feriez-vous aujourd’hui si

une personne de votre habitation présente les symptômes d’Ebola? 1

Je préviens les autorités compétentes

2 Je m'éloigne d'elle

3 Je la mets dans un endroit isolé en attendant l'arrivée des autorités

4

16. Auriez-vous fait la même chose il y a un an ?

1 Oui

2 Non

99 Ne sais pas

17. Que feriez-vous si une personne de votre habitation décède d’Ebola?

1 Je contacte les autorités compétentes pour l'enterrement sécurisé

2 Je l'enterre moi même

3 Je fais les prières funèbres avant de remettre le corps aux autorités

4 NSP



MERCI

Merci beaucoup pour votre participation dans notre enquête.

18. Auriez-vous fait la même chose il y a un an ?

1 Oui

2 Non

3 NSP

19. Essayez-vous d’aider les personnes guéries d’Ebola à se réinsérer socialement ?

1 Oui Si oui, passez à la question 20. Si non, terminez l'enquête.

2 Non

99 NSP

20. Auriez-vous fait la meme chose il y a un an ?

1 Oui

2 Non

99 NSP

Observations & Notes



Annexe 3: Liste des documents consultés

Mobilisons nous! Implication des communautés dans la lutte … · 2016-11-01 · -Phase de...

Documents

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