BASILIQUE DES 4 SAINTS COURONNES

Informations pratiques

Via dei Santi Quattro n°20

Basilique : ouverture de l’église : 6h30 à 12h45 et de 15h00à 19h45

Cloître de la Basilique : ouvert de 10h00 à 11h45 et de16h00 à 17h45 ainsi qu’à midi le dimanche, après la messe.

Chapelle Saint Sylvestre : ouverte de 8h30 à 11h45 et de16h00 à 17h45 sur demande à la sœur tourière (sonnettedans le hall) ! Pendant les nombreux offices quotidiensl’oratoire est inaccessible.

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Historique

Cette basilique est dédiée à quatre saints. Ces saints sont, se-lon la tradition, 4 soldats qui refusèrent d’exécuter cinq sculp-teurs qui ne voulaient pas réaliser la statued’une idole romaine.Ils furent à leur tour martyrisés. Des fresques représentent cetépisode dans la chapelle de St Sylvestre.

Le premier lieu de culte a été construit sur une résidence aris-tocratique au IVème siècle. Il a été refait et agrandi par lepape Léon IVau IXème siècle. Acette époque il s’agissait d’unensemble fortifié comprenant une tour à l’entrée, de hautsmurs, une église et des logis d’habitations.

En 1084 les Normands de Robert Guiscard, venus à Rome se-courir le pape Grégoire VII contre l’empereur Henri IV, sac-cagent la ville et incendient le complexe religieux et les ha-bitations alentour.

Le pape Pascal II le reconstruit en y apportant quelques mo-difications. Il raccourcit la nef centrale de lamoitié de sa lon-gueur (cequi est actuellement la secondecour) et englobentles nefs latérales, à droite dans le logis du cardinal titulaire età gauche dans un couvent qu’il crée en 1116.

Cet édifice fortifié avait également une autre fonction, cel-le de sécuriser une partie du parcours reliant le Latran au Va-tican. D’illustres personnages y séjournèrent tels Charles d’An-jou, en 1265; le roi Sigismond de Hongrie en 1433 ou encorele futur pape Calixte III Borgia en 1455.

D’autres transformations furent encore apportées par le papePie IV au XVIème siècle. Il transforma une partie des habita-tions en orphelinat pour filles en 1562.

Description

L’église et le couvent sont impressionnants par l’aspectmoyen-âgeux de leurs murs extérieurs. Ils induisent un sentiment à lafois de puissance et de mysticisme. Passer sous le porche àtravers la tour de Léon IV, c’est entrer dans un autre mondefait de silence et de recueillement.

La façade et la tour datent duIXe mais son aspect actuel ré-sulte de transformations qui eu-rent lieu au XVIIe. Auparavantla façade était percée de 7ouvertures alors qu’aujourd’huiil n’existeplus qu’uneporte sousla tour.

Première cour

On entre dans la cour en pas-sant sous un corps d’habitationqui est resté pratiquement telqu’il a été édifié par Léon IV.A gauche de la cour se trou-ve une construction du XIIIe

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Première cour, facade intérieure, vuesur le porche et la tour Lèon IV

abritant les Petites sœurs de l’Agneau. A droite s’élève lecorpsd’habitation. Le fond lacour est ferméepar cequi consti-tuait le porche de l’ancienne église détruite par les Nor-mands. Ce porche a également été remanié. Il ne compor-te plus que 3 arches alors qu’il en comptait 4 avant l’incen-die.

Seconde cour

Elle correspond à la moitié inférieure de l’église primitive deLéon IV. On distingue encore à son angle droit, un fragmentde la bordure de la nef centrale. Sur le côté doit on aperçoitles arcades et les colonnes de la nef latérale, obstruées parPascal II. Au fond, à l’entrée de l’église, Pascal II a construitun porche à 3 arcades. Au dessus de la porte se trouve unefresque représentant les sœurs et les orphelines priant sous les4 saints.

L’église

Il vaut la peine de l’admirer durant les cérémonies car elle estalors illuminée.

Le corps de l’église est celui d’origine mais redécoupé en 3nefs au moyen de colonnes aux chapiteaux divers.

Sur lesmurs des nefs latéralesondistinguedes fresques du XIVe

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seconde cour, façade latérale avecles colonnes de l’ancienne nef.

ainsi quedivers autels. Adroiteon trouve lemonument funérairede Monseigneur Luigi d’Aquino, bienfaiteur de l’orphelinat,décédé en 1679. A gauche se trouve, après le confessionnal,la roue en bois à travers laquelle les sœurs passaient les ob-jets sacrés dans l’église.

L’absideest celui d’origine, c’est pourquoi il est plus large quela nef centrale. En revanche la fresque actuelle de la cou-pole remonte à 1623. Elle est de Giovanni da San Giovanniet représente la Gloire de touts les Saints.Le fond de l’abside est divisé par des piliers cannelés mis enplace au XVIIe.

Sur le côté droit s’ouvre une porte qui conduit au réfectoiredes sœurs, logé dans ce qui fut la nef de droite.

Le sol, magnifique, est recouvert de mosaïques de style cos-matique. Il fut réalisé à l’époquedePascal II. Mais ondistingueégalement des plaques de marbre provenant des cata-combes comme en témoignent les nombreuses inscriptions.

Le plafond est de construction relativement récente puisqu’ilremonte à la fin du XVIe.

La crypte, à laquelle on accède par un escalier sur le côtédroit de la nef sur demande aux sœurs, contient les reliquesdes saints logées dans 4 antiques vasques romaines.

L’église est accolée à un cloître de XIIème siècle et d’unepe-tite chapelle. Il illustre avec sobriété le style de cette époque.

Depuis la première cour on accède à la chapelle de St Syl-vestre. Elle contient de magnifiques fresques du XIIIe, bienconservées, illustrant la légendede la « donation deConstan-tin ». Sa visite en vaut la peine.

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Nef de l’église

CHAPELLE SAINT SYLVESTRE

Sur la droite, au fond de la première cour ou à gauche ensortant de l’église,se trouve unegrandeporte par laquelle onaccède à une pièce, dite du calendrier en raison de la pré-sence d’un calendrier du XIIe peint sur l’un des murs. Il est dé-coré des signes du zodiaque, de figures représentant les moisde l’année et les arts.

Dans ce local, lemur est percé d’une fenêtregrillagéequi sert deparloir aux sœurs et d’uneroue à tambour par où il est possible de leurpasser des objets.

Il y a une sonnette pour appeler la sœur tou-rière qui, contre une piécette, vous ouvrira lachapelle de St Sylvestre construite en 1247dans la tour majeure.

Fresques de la légende du pape Sylvestre

Cette chapelle est remarquable en cequ’el-le est ornéedemagnifiques fresques de 1248.

Elles illustrent la légende selon laquelle l’empereur Constan-tin atteint de la lèpre fit appel au pape Sylvestre I sur le conseildes apôtres Pierre et Paul vus en songe. Sylvestre l’aurait gué-

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ri et en remerciement aurait reçu de l’empereur la ville deRomeet les Etats pontificaux. Lemessageétait dedonner cré-

dit à la «Donation de Constantin », acte par lequel le papeaurait reçu ces territoires en tant que souverain religieux et ci-vil. Il s’agit en fait d’un faux comme cela a été démontré plustard.

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Sur lemur sud, on distinguedans l’encadrement de la fresquedeux sortes de cônes en marbre. Il s’agit de « porte-voix » quipermettaient aux sœurs d’entendre les cérémonies sans sor-tir du cloître.

Fresques au-dessus de la porte d’entrée

Ces fresques, en partie abîmées, ont la signification suivan-te :

La fresque de gauche représente le pape défendant la su-prématie de l’église catholique face au rabbin Zambri. Pourle démontrer le pape ressuscite le taureau sauvage que lerabbin avait tué par sa seule voix.

La fresque de droite dépeint l’épisode dit de « l’invention dela vraie croix ». Hélène, mère de l’empereur Constantin, véri-fie laquelle des 3 croix retrouvées sur le Golgotha, est cellesur laquelle le Christ a été crucifié.

Fresques de l’abside

Celle de la paroi de droite, datée du XVIe siècle, représen-te le martyr des 4 soldats romains. Celle peinte sur la paroi degauche illustre le martyr des 5 sculpteurs. Le plafond, peintde couleurs vives a également été réalisé au XVIe siècle.

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Eglise des 4 Saints Couronnés : Le cloître

Onaccèdeaucloître par uneporte située sur le côté gauchede l’église. Ce cloître date du XIIIe siècle. Il comporte unedouble rangée de colonnettes (96 au total) qui délimitent uncouloir parcourant les 4 côtés. Les arcades le surmontant sontdécorées demosaïques cosmatiques. Au centre du jardin setrouve une fontaine de la même époque. Sur le couloir degauche se trouve une petite chapelle du IXe siècle, dite deSte Barbara, avec quelques fresques de style byzantin.

Ce cloître a été transformé à plusieurs reprises au cours dessiècles, notamment pour y créer des chambres pour les or-phelines. Des fouilles entreprises en 2005ont permis de retrouverdes traces d’un ancien baptistère.

De nos jours il est toujours occupé par des religieuses qui y vi-vent cloîtrées.

Cloître et chapelle Sainte Barbara

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