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Fermoscopie Prospective économique de l’agriculture en Saône-et-Loire CONSEIL - EXPERTISE COMPTABLE

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FermoscopieProspective économique de l’agriculture en Saône-et-Loire

CONSEIL - EXPERTISE COMPTABLE

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Fermoscopie 2014 l 2

La ferme 71 ....................................................... p 3 à 4

Bovins viande ................................................ p 5 à 14

Viticulture ..................................................... p 15 à 16

Grandes cultures ......................................... p 17 à 20

Bovins lait .................................................... p 21 à 24

Porcs ............................................................. p 25 à 26

Volailles ........................................................ p 27 à 28

Petits ruminants .......................................... p 29 à 32

Et en agriculture biologique ? .................... p 33 à 34

Tendances .................................................... p 35 à 39

Glossaire .............................................................. p 40

Réalisé avec le concours de

L’agriculture en 2014 traverse une nouvelle tempête. La plupart desfilières sont touchées. D’un point de vue climatique, le printemps trèssec annonçait des récoltes en grain et en fourrages particulièrementdéficitaires. Heureusement, au niveau fourrages, l’été plus propice àl’herbe permet de reconstituer les stocks. Pour les céréales, les pluiesd’été engendrent une chute de qualité rarement rencontrée en blé avecun déclassement de la majorité de la récolte en blé fourrager.

Les événements climatiques mondiaux et géopolitiques jouent contrel’agriculture française. Les Etats-Unis annoncent des récoltes records,la Russie ferme ses frontières aux produits agro-alimentaires européenset américains. Autant d’évènements qui influent le revenu de l’agriculturede notre département.

L’année 2014 démontre la fragilité de nos productions. Le prix du lait,des céréales, du porc, dépendent bien de marchés internationaux. Alorsque cette libéralisation pourrait être une opportunité formidable dedéveloppement, les producteurs français ont bien du mal à en profiter.Aujourd’hui, le niveau des charges est tel que les coûts de productionen France sont maintenant bien supérieurs aux prix de vente sur lemarché international.

La disparité des résultats entre exploitations montre qu’il existe desmodèles plus économes que d’autres. Le prix de vente n’est pasmaîtrisable par le producteur, seul le coût de production peutpartiellement l’être. Le recours à des pratiques agronomiques pluséconomes peut amener des gains de coût de production. Dans cecontexte, compter avant de travailler doit devenir un raisonnement et unréflexe du quotidien pour tout producteur.

Isabelle BIDALOTPrésidente

Rédacteur en chef : Bruno LaurentProducteur des données : Chantal GaillotAnalyse et rédaction : Pascale Laurain, Mathilde Fonteneau, Emmanuel Gros, Eric Jeannin, Clara Négroni, Bruno Laurent, Thomas Lemaître, Régis Matras, Nicolas Roux. Avec l’aimable collaboration de CERFRANCE03.Diaporama et relecture : Lolie Richard, Fabienne Mazoyer, Corinne BretaireCréation graphique et photographiesAurélie Deschamps, CERFRANCE71Droits de reproduction soumis à accord préalable avec mention obligatoireCERFRANCE Saône-et-Loire

Mise en page et impression Comimpress - Imprimerie certifiée Imprim’Vert

COOPÉRATIVEB O U R G O G N E

DU SUD

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Fermoscopie 2014 l 3

La ferme 712014 invite à la prudence

Analyse à partir de 2 020 exploitations

Qui aurait pu penser à un tel retour -nement de situation du marché descéréales ? Qui aurait pu penser que leprix des bovins baisserait ? Qui auraitprédit un prix du lait à près de 400 € /1000 L ? L’année 2014 est bien repré -sentative de l’effet de la volatilité et del’imprévisibilité des prix sur le moyenterme.

> Seuls les éleveurs laitiers voient leurrevenu progresser en 2014.

Une bonne nouvelle pour les éleveurs laitiers quipeinent à maintenir des producteurs motivés dansnotre département. Pour la première fois depuislongtemps, le coût des matières premières marqueune pause et le prix du lait reste élevé. Attention à lagéopolitique : les choix de la Russie ne donnent pasun signal positif au marché du lait.

> Les éleveurs bovins viande dans latourmente.

Bien qu’en 2012 et 2013 les coûts de productionaient été au plus haut, l’embellie des cours donnaitbon espoir à la filière. Il n’aura pas fallu attendre bienlongtemps pour que cette situation favorable seretourne et plonge à nouveau les éleveurs vers unrevenu qui s’annonce comme le plus mauvais depuis10 ans.

> Des céréales valorisées au plus bas.Pour la récolte 2014, les céréaliers subissent unetriple peine : un été pluvieux qui fait perdre la qualitémeunière à une bonne partie des blés, des coursmondiaux au plus bas depuis 6 mois, une récoltemondiale exceptionnellement bonne partout dans lemonde qui donne peu de perspectives d’embellie duprix. D’où des résultats encore très négatifs, commeavec la moisson 2013.

> La PAC, une perspective de revenu ? Les simulations réalisées montrent une grandedispa rité des évolutions d’aides entre lesexploitations. Certains gagnent, d’autres perdentbeaucoup. Le projet de transformer les EARL entreépoux en GAEC si les conditions sont réunies peutdonner quelques perspectives de retour de primespour compenser des coûts de production toujoursbeaucoup trop élevés pour être compétitifs, quelleque soit la production.

> Une belle vendange ?

Après des vendanges 2012 et 2013 catastrophiques,2014 s’annonce comme le retour à une quasi pleinerécolte. Nous en étudierons les conséquences dansVitiscopie, une brochure dédiée à la viticulture dèsjanvier 2015.

Bruno LAURENTRéférent Conseil

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Fermoscopie 2014 l 4

Analyse à partir de 2 020 exploitationsAlors que 2012 était une année record en terme de revenu, 2013 inverse la tendance amorcée depuis 2010Le revenu moyen de la Ferme 71 est de 17 000 € / UTAF contre 23 000 € en 2012

Nombre d’exploitationspar production2013

Performanceéconomique

� 2013 est en net repli par rapport à 2012 Le ratio EBE / Produits passe sous le seuil des 30 %, à 28 % il est difficille de trouver une rentabilitésatisfaisante. Le revenu 2013 baisse sous l’infuence d’une croissance des charges d’intrants alors que laproductivité de la main-d’œuvre est stable.

� Un échantillon représentatif de l’agriculture du départementPrès de la moitié des exploitations sont spécialisées en élevage bovins viande. La part des exploitationsmulti-productions représente 1/4 de l’échantillon. Elle démontre la diversité de l’agriculture de Saône et Loire.La part des élevages laitiers reste stable.

Structure financièresur 10 ans

Analysedu risquesur 5 ans

� Un capital d’exploitation stable pour la première fois depuis longtempsIl représente 238 000 € / UMO, il reste toujours très lourd au regard du revenu dégagé. En lien avec la baissedes revenus, l’endettement gagne 2 points pour atteindre 41 % en moyenne. La tendance générale est àl’accroissement de l’endettement depuis 10 ans (+ 4 points).

� La situation financière se dégrade très vite Comme en 2009, 23 % des exploitations présentent un risque financier moyen ou élevé, c’est près du 1/4alors qu’il s’agissait de seulement de 1 sur 6 en 2011 ou 2012. Les investissements réalisés dans les bonnesannées pèsent très lourds les années de « vaches maigres ».

Céréales7%

Viticulture14%

Bovins lait 4%

Multi-productions +

Hors sol 28%

Bovins viande 47%

EBE/PB (%)

Produit brut / UMO (k€)

Résultat courant / UTAF (k€)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

20

40

60

80

100

120

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

111

17

28%

Capital d’exploitation / UMO (k€)Taux d’endettement (%)

0

50

100

150

200

250

300

36%

37%

38%

39%

40%

41%

42%

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

23841%

57,92%

19,06%

7,87%

15,15%

0%

10%

20%

30%

40%

50%

60%

70%

80%

90%

100%

2008 2009 2010 2011 2012 2013

Risque élevé

Risque moyen

Risque faible

Risque nul

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Fermoscopie 2014 l 5

Bovins viande2013 marque la fin d’un cycle

Premièrement, la décapitalisation du cheptel allaitant engagéen 2010 semble marquer le pas. (est-ce une anticipation dela future P AC ?). Deuxièmement, la baisse des courss’impose aux éleveurs ; même si en moyenne, les prixaugmentent de 3 % tous systèmes confondus, c’est le débutde la baisse des cours des gros bovins, notamment enfemelles à partir du milieu de l’année 2013, le prix des jeunesbovins ayant mieux résisté. Le maintien du prix à l’étal allié àla crise économique impacte la consommation de viandebovine de - 3 % par rapport à 2012.

Sur le maigre, bien que les disponibilités de broutards aientété moindres avec un recul des naissances de 3,4 % (4 %en Bourgogne), le prix des broutards mâles a reculé et n’ajamais été au niveau de 2012.

Couplé à la hausse des coûts de production (+ 3%) et unvolume d’aides inférieur de 8 500 € (aides sécheresse de2011 perçues en 2012, PMTVA / DPU), le résultat courantdes exploitations bovines spécialisées n'est que de 10 800 €par UTAF, soit 40 % de moins qu'en 2012.

Sur les 3 premiers trimestres de 2014, les cours ont continuéà baisser pour tous les bovins finis mais sont restéssensiblement identiques pour les broutards et laitonnes, parrapport à 2013. Quel sera le pourcentage de baisse etl’impact du 4ème trimestre ? Nos prévisions 2014 annonçentun très bas niveau de revenu tous systèmes confondus, àmoins de 7 000 € / UTAF !!!

Encore plus aujourd’hui qu’hier, la productivité de la main-d’œuvre et l’efficience du troupeau sont de rigueur, et ceciquel que soit le système : « Produire des kilos avec desconsommations maîtrisées est un gage de réussite etde pérennité ! ».

Des marges de manœuvre existent chez chacun deséleveurs, en avant pour les repérer et les actionner !!!

Bovins viande naisseursFaire naître des veaux est un beau mais délicatmétier en race charolaise car les risques économiques sont élevés : capital engagéimportant (5 300 € par vache), charges d’éle-vage à « amortir » sur un cycle court et pourlequel la valeur ajoutée est corrélée à de bonsrésultats de reproduction et d’élevage.

L’agrandissement et l’accroissement du nombrede vêlages pour augmenter la productivité sontsouvent « les leviers actionnés ».

Les coûts de production sont les plus élevés : 400 € pour 100 kg vif en 2013 contre 390 € enmoyenne pour l’ensemble des éleveurs.

Et de ce fait, ce groupe enregistre une fortebaisse de son revenu en 2013, retrouvant sonniveau de 2009. La diminution des cours desneuf premiers mois et le commerce difficile del’automne laissent présager des résultats 2014à la baisse. Compte tenu de ce contexte et duclimat favorable de repousse d’herbe, quellesseront les économies réalisées en aliments etautres charges ?

Plus encore que par le passé, une parfaitemaîtrise technique et des choix d’équipementsbien raisonnés couplés à la productivité de lamain-d’œuvre seront « les clés de la réussite ».

Ce groupe, si le contexte d’exploitation lepermet, dispose de leviers : allongement descycles mâles, mais surtout femelles…avecdans le viseur les résultats du groupemixte…

Bovins viande naisseurs avec finition des femellesComme pour tous les groupes, même si lerevenu baisse, ce système reste celui qui « tirele mieux son épingle du jeu » avec encore unpeu plus de 20 500 € de revenu / UTAF.

Combinant productivité de la main-d’œuvresupérieure, intensification maitrisée, vente enmaigre et en gras avec + 7 % en moyenne deprix de vente, la marge à l’UGB reste audessus de celle du groupe naisseur de 63 €.

Le fait d’allonger le cycle de production des femelles permetd’augmenter les kilos de viandeproduits sur l’exploitation sans for-cément augmenter le nombre de vaches. Ceci permet de mieuxrentabiliser l’outil de productionavec une finition à base d’herbedans beaucoup de situations.

Conservant une avance en rentabilité (EBE / ha, EBE / PB), même si une baisse du résultat estégalement attendue, ce groupe devrait rester audessus de 15 000 € / UTAF pour 2014.

Chaque exploitation est différente et a unenvironnement propre, mais ce système restele plus stable en terme de résultat depuisplusieurs années à la condition d’êtreperformant techniquement et de ne pas penserque tout est acquis… La dispersion desrésultats apparaît, en effet, semblable augroupe naisseur.

Bovins viande naisseurs engraisseursLes années se suivent et ne se ressemblent pas. Après deux années de revenus supérieursà 20 000 € / UTAF, 2013 voit revenir un niveaude revenu médiocre (11 400 € / UTAF) et lerevenu 2014 sera certainement inférieur avec labaisse des cours de 10 à 15 % sur les femelles.

En 2013, malgré un prix de vente moyensupérieur (+ 7.5 % par rapport à 2012), la baissedu produit céréales, l’absence de produitsdivers et l’augmentation des charges courantesont « raboté » les résultats.

Toutefois, il existe une hétérogénéité importantedes résultats : 24 % des exploitants conserventun revenu supérieur à 20 000 €, lorsque 48 %ont un revenu inférieur à 10 000 €.

La différence entre les revenus supérieurs et inférieurs est plus importante que dansles autres groupes. Dans ce contexte, la maîtrise technique de l’élevage et des coûtsde production, notamment sur l’acte d’engraissement, associée à une bonne productivité de la main-d’œuvre reste essen-tielle pour une bonne rentabilité et santééconomique des exploitations.En 2013, un éleveur engraisseur détient 466 K€de capital d’exploitation / UTAF, en hausse de 5 % par rapport à 2012. Cela représente près de 4 300 € par vêlage contre seulement 3 200 € pour le groupe maigre .

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Très proche de 2009, 2013 est l’un des moins bon revenu sur la décennie avec 10 800 € par UTAF…Après le bon revenu des éleveurs en 2012, le revenu agricole moyen à l’UTAF s’établit à 10 800 €, très proche de celui de 2009 (9 537 €). C’est une baisse de près de 40 % !Et malheureusement, 2014 verra le revenu / UTAF diminuer encore de plus de 3 000 € pour s’établir à moins de 6 500 €, du jamais vu !!! L’efficacité économique, mesurée par le ratio EBE / produit brut, tomberait à moins de 25 %. Ces faibles niveaux de résultats, ont entrainé une forte dégradation des trésoreries : la trésorerie nette globale moyenne est maintenant négative. Dans le même temps, l’endettement global augmente pour s’établir à 36 % sur un capitalde 500 000 €. C’est environ 3 500 € de capital à l’ha de SAU et 342 000 € par UTAF. Le rapport EBE / capital d’exploitation retombe au dessous de 10 %.

Fermoscopie 2014 l 6

Bovins viandeensemble des productions

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� L’augmentation de la taille des exploitations continue : + 3%Avec les nombreux départs en retraite sans remplacement, les structures continuent leur progression ensurface (+ 3% en 2013 ) et elles atteignent maintenant 100 vêlages. Cette croissance est assez linéaire etcontribue à augmenter la productivité de la main-d’œuvre.

� Toujours plus de productivité de la main-d’œuvre : + 2 vêlages / UMOLa productivité des éleveurs continue sa progression : + 1.5 % en surface et + 3 % en vêlages et UGB, aprèsles baisses liées en partie à la sécheresse sévère de 2011. La productivité de la main-d’œuvre est un desprincipaux choix de levier d’amélioration des résultats économiques, il est nécessaire de bien maîtriser lesactes de production pour assurer une rentabilité supplémentaire.

Résultat& rentabilité

Structure financière

0

20

40

60

80

100

120

140

160

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

10091

155

40

50

60

70

80

90

100

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

59

95

92

Vêlages / UMO

UGB / UMOSAU / UMO (ha)

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

5

10

15

20

25

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

6,45

24%

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

0

100

200

300

400

500

600

700

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

196

349

Taux d’endettement 36%

0

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

642 exploitations2013 = 10 800 € / UTAF (proche du niveau 2009) et prévision à moins de 7 000 € pour 2014 …main-d’œuvre totale 1,68 dont 1,54 de main-d’œuvre familiale

* Prévisions 2014

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Fermoscopie 2014 l 7

Prix de vente moyen / bovin en € et marge brute / UGB en €Marge brute (€)

Critères technico-économiques 2013

Charges structures/ha (€)Charges opé./ ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant/ha (€)EBE / Vêlages (€)

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

285

441399

729

64

Marge brute (€) / UGBPrix de vente moyen par bovin (€)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

484

1 267

Performance économique par hectare

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsLa marge brute à l’UGB s’établit à 520 € / UGB,soit très proche de 2012 mais elle devraitperdre 7 % en 2014 pour retomber aux environs de 480 €.

Avec la baisse des produits divers et unehausse des charges de structure, l’EBE perd 25 % pour s’établir à 330 € / Ha, retrouvant lesfaibles niveaux de 2008 et 2009.

Il devrait encore baisser en 2014 et repasser endessous de la barre des 300 € / Ha. La progres-sion des charges de structures (mécanisation,main-d’œuvre, autres) freine la rentabilité desexploitations alors que les charges opération-nelles sont contenues sur cette année 2013 etpourraient même diminuer pour 2014.

Le niveau de l’EBE en 2013 ne permet pas desatisfaire aux besoins vitaux de l’entreprise(remboursements d’emprunts, prélèvements privés, ainsi que le léger autofinancement) et latrésorerie est donc mise à mal, principalementchez les naisseurs et les engraisseurs… Celadevrait se reproduire sur 2014, conduisantbeaucoup d’exploitations « dans le rouge ».

� Facteurs clés de succèsLe groupe de tête obtient un résultat courant /UTAF « doublé ». Cela s’explique par une productivité de la main-d’œuvre et une marge brute supérieure (+56 € / UGB) alors que les frais engagés sont très proches,

� Analyse des risques financiers et économiques

La proportion d’entreprises présentant unrisque financier moyen à élevé repart à lahausse. Elle atteint 20 % contre 10 % en 2012.De plus en plus, les écarts se creusent. Il fautgagner en performance technico-écono-mique…

- Annuités LMT 26 431 €- Autres frais financiers 871 €+ Produits financiers 335 €

- Amortissements 29 134 €- Résultat financier 4 967 €+ Autres 220 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

23 621 €

Résultat courant16 707 €

Trésorerie Résultat courant

* Prévisions 2014

2012 2013 50% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 881 855 900 803

Aliments 213 201 192 184

Frais vétérinaires 75 69 67 69

Autres charges opé. 41 65 65 66

Marges brutes/UGB 552 520 576 484

Chargement UGB/Ha SFP 1,12 1,12 1,13 1,11

2012 2013 50% + 2014*

Mécanisation 296 309 285 311

Bâtiment 59 61 59 55

Foncier 140 142 144 143

Main-d’œuvre 80 85 93 76

Frais financiers 35 35 30 35

Autres 100 106 104 109

Total 710 738 715 729

e eEBE = 50 588 €

1/4 inférieur Moyenne 1/4 supérieur

Productivité/UMO (T/UMO) 25,6 32,3 43,1

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 292 314 328

Production autonome (Kb vif/UGB) 218 241 252

Charges opé/100 Kg vif 122 113 103

Charges de structure/100 Kg vif 226 190 165

Prix de revient/100 Kg vif 316 256 207

Prix d'équilibre/100 Kg vif 246 213 193

Prix de vente/100 Kg vif 225 231 231

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Fermoscopie 2014 l 8

Avec 8 970 €, c’est le plus bas revenu enregistré pour ce groupe sur cette décennie, … même derrière 2009 ! et attendu en baisse pour 2014Avec les cours des mâles maigres inférieurs toute l’année par rapport à 2012, et malgré les bons cours en vaches maigres et grasses, c’est le groupe qui enregistre la hausse moyenne en prix de vente la plus faible : + 1.3 %. Et ce « peu » a été largement gommé par la hausse des coûts de production et l’effacement des produits divers.L’efficacité économique chute de 6 points à 27 %. Et avec des cours en maigre moins favorables pour toutes les catégories en 2014, le résultat courant devrait à nouveau chuter et tomber à 5 600 € / UTAF. Au niveau du bilan, lestrésoreries se sont dégradées malgré des prélèvements plus limités qu’en 2012 (19 000 € par exploitation contre 25 000 en 2012) mais le niveau d’annuité est supérieur du fait des investissements de ces dernières années.L’endettement est resté stable à 37 %. Le capital d’exploitation représente 3 200 € par Ha de SAU, dont 50 % pour le cheptel. Sur ce groupe, pour 2013, le rapport EBE / capital est de 9.25 %.

Bovins viandenaisseurs

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� Une progression continue des moyens de production…Après une augmentation accrue des surfaces entre 2008 et 2010, ce groupe évolue toujours en moyens deproduction : surfaces, vêlages et nombre d’UGB, tout en conservant un chargement par ha assez faible :1,04 UGB / Ha de SFP. Ce sont des exploitations qui se trouvent pour 70 % hors charolais - brionnais avecdes sols à plus faibles potentiels…Dans ce groupe, le levier agrandissement est souvent le premier à êtreactionné.

� Même si elle progresse, une productivité inférieure (- 10 %) aux autres groupes : Ce groupe majoritaire (53 % des éleveurs bovins) reste celui où la productivité de la main-d’œuvre est la plusfaible comparée aux exploitations des autres systèmes ; plusieurs vecteurs d’augmentation de la productivité sontdonc possibles : les surfaces, les UGB, l’allongement de cycle.. Tout reste ouvert ... en fonction de l’environnementde chaque exploitation…et bien sur des envies…

Résultat& rentabilité

Structure financière

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

135

0

20

40

60

80

100

120

140

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

91 93

142

58

102

97

40

50

60

70

80

90

100

110

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Vêlages / UMO

UGB / UMOSAU / UMO (ha)

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*0

5

10

15

20

25

25%

5,64

-5

0

5

10

15

20

0

100

200

300

400

500

600

700

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

-2

173

294

Taux d’endettement 37%

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

345 exploitationsCe groupe enregistre le plus bas revenu de cette décennie : 8 970 € par UTAFmain-d’œuvre totale 1,65 dont 1,55 de main-d’œuvre familiale

* Prévisions 2014

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e e

Fermoscopie 2014 l 9

Marge brute (€)

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsComme prévu, la marge brute à l’UGB s’établità 500 € et devrait baisser de 30 € en 2014selon nos prévisions.

Le prix de vente moyen a peu progressé (+ 1.4 %) et devrait sans doute diminuer pour2014 (- 6 %) du fait de l’écart constaté sur lemaigre depuis l’été.

On remarque que le poste aliments et les soinsvétérinaires ont diminué (- 16 €), mais l’essordu reste des charges opérationnelles à l’UGBont pris cette « place » (+ 21 €).

Les charges de structure ont augmenté de 4 %,répartis sur tous les postes.

L’EBE à l’ha s’établit en 2013 à 310 €, soit 25 % de moins que l’année dernière, et la prévision se situe à 270 € !!!

En raison de la place prise par les annuités (57 % de l’EBE) le revenu disponible par UTAFest seulement de 10 000 € et complique lessituations…

� Facteurs clés de succèsLe revenu agricole / UTAF pour le groupe de têteest deux fois supérieur à la moyenne !!! Cela s’ex-plique par :

• Certes une productivité accrue du travail : + 5 % en SAU et UGB,

• Mais surtout une meilleure marge brute / UGB : + 61 € grâce à des UGB plus productives,

• Et aussi une maitrise et optimisation des chargesde structures (- 31 € / Ha SAU).

� Analyse des risques financiers et économiques

L’amélioration de la conjoncture bovine sur lesdeux dernières années a permis « de soufflerun peu » mais la cassure mi 2013 et l’instabilitéactuelle ont pesé sur nombre d’exploitations ;beaucoup d’entreprises ont des situationsfinancières très tendues …

1 exploitation sur 4 présente un risque moyenà élevé contre 1 sur 5 l’année précédente.

- Annuités LMT 23 277 €- Autres frais financiers 667 €+ Produits financiers 216 €

- Amortissements 24 700 €- Résultat financier 4 764 €+ Autres 127 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

19 525 €

Résultat courant13 916 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 43 253 €

* Prévisions 2014

2012 2013 50% + 2014*

Mécanisation 278 288 260 291

Bâtiment 56 59 56 53

Foncier 127 126 128 127

Main-d’œuvre 76 77 86 68

Frais financiers 36 36 29 36

Autres 98 105 101 107

Total 671 691 660 682

2012 2013 50% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 801 795 833 751

Aliments 172 165 153 150

Frais vétérinaires 74 68 63 69

Autres charges opé. 37 60 54 59

Marges brutes/UGB 518 502 563 473

Chargement UGB/Ha SFP 1,05 1,04 1,06 1,03

Critères technico-économiques 2013

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0

200

400

600

800

1 000

1 200

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Marge brute (€) / UGBPrix de vente moyen par bovin (€)

473

1 074

Moyenne 1/4 supérieur

Productivité/UMO (T/UMO) 29 38,6

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 303 321

Production autonome (Kb vif/UGB) 244 270

Charges opé/100 Kg vif 107 89

Charges de structure/100 Kg vif 193 173

Prix de revient/100 Kg vif 256 192

Prix d'équilibre/100 Kg vif 201 165

Prix de vente/100 Kg vif 226 230

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)EBE / Vélages (€)

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

100

300

500

700

900

1 100

1 300

1 500

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

271

421

62

682

330

Performance économique par hectare

Prix de vente moyen / bovin en € et marge brute / UGB en €

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Fermoscopie 2014 l 10

Pour 2013 : 20 500 € / UTAF et une baisse prévisionnelle de 20 % pour 2014…Comme pour les autres systèmes, le revenu agricole 2014 devrait baisser et se situer aux alentours de 16 000 € / UTAF. Il fait suite à deux bonnes années 2012 et 2013, mais inférieur aux années 2005 / 2007. Avec cesniveaux de résultats, c’est le système qui « amortit le mieux » les conjonctures changeantes dans le temps. Même si l’efficacité économique perd 3 à 4 points, elle reste collée à 31 % d’EBE / produit brut, contre seulement24 % pour l’ensemble des éleveurs. Ce groupe continue à investir de 30 à 40 000 € (75 % matériels) avec recours à l’emprunt à raison de 80 %, et pour le reste, revente d’actifs et subventions. Finalement, peu d’autofinancementnet semble réinvesti. Dans ce contexte, l’endettement diminue légèrement et la trésorerie nette globale reste stable. Le capital d’exploitation représente 3 500 € par ha de SAU, dont 50 % pour le cheptel. Pour 2013, le rapportEBE / Capital est de 11.1 % contre 9.25 % pour le groupe maigre, signe d’une meilleure mise en valeur du capital.

Bovins viande naisseursavec finition des femelles

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� Progression linéaire des moyens de production : + 1.5 %On retrouve dans ce groupe environ 50 % d’exploitations en zone charolais - brionnais et une intensificationun peu plus poussée que le groupe maigre : + 10 % à 1.16 UGB / ha de SFP. Encore une variation positivede stocks bovins pour 2013 comme en 2012, quels seront les choix opérés pour ce groupe ??? Chez certains,le potentiel des sols devrait permettre encore de gagner quelques points d’intensification assez facilement.

� Une productivité de la main-d’œuvre qui s’accentue…Sur notre échantillon constant, l’augmentation des moyens de production couplée à une légère baisse des unitésde main-d’œuvre améliore de nouveau la productivité de la main -d’œuvre : + 3 vêlages / UMO par rapport à 2012et + 2 ha. L’évolution des prix du gras a contribué à une augmentation du % de vaches et génisses venduesgrasses dans ce groupe pour mettre en valeur des surfaces supplémentaires.

Résultat& rentabilité

Structure financière

0

20

40

60

80

100

120

140

160

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

101

156

91

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

40

50

60

70

80

90

100

110

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

95

102

62

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

5

10

15

20

25

30

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

15,99

29%

-4

-2

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

0

100

200

300

400

500

600

700

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Taux d’endettement 32%

173

368

11

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

220 exploitationsBaisse des résultats de 20 % en 2013, et sans doute encore de 20 % en prévision 2014 …main-d’œuvre totale 1,64 dont 1,61 de main-d’œuvre familiale

Vêlages / UMO

UGB / UMOSAU / UMO (ha)

* Prévisions 2014

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2012 2013 50% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 902 894 900 837

Aliments 213 204 208 186

Frais vétérinaires 73 62 64 63

Autres charges opé. 40 63 64 62

Marges brutes/UGB 576 565 564 526

Chargement UGB/Ha SFP 1,17 1,16 1,15 1,16

e e

Fermoscopie 2014 l 11

Marge brute (€)

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsLa marge brute à l’UGB est très proche de cellede 2012 à 565 € pour 2013 ; elle devrait baisserde 7 % pour 2014 : prévision de 526 €. Pour 2014, les quelques économies glanéessur certaines charges seront annulées par labaisse des cours.

Les charges de structure ont moins progresséque les autres groupes : + 2 % entre 2013 et 2012, avec cependant une répartition diffé-renciée : moins de mécanisation, mais plus decharges foncières (fermages) et plus de frais demain-d’œuvre (cotisations sociales).

Avec les produits divers effacés, l’EBE redescendrait vers 413 € / ha pour 2013, etdevrait même baisser à 360 € en 2014. La finition des femelles permet au final de déga-ger un EBE / ha supérieur de près de 100 € en moyenne par rapport à un système naisseur.

Ces niveaux de résultats permettent de libérer23 000 € de revenu disponible par UTAF, tota-lement consommé par les prélèvements privés.

� Facteurs clés de succèsComme dans tous les systèmes, le groupe de tête(50 %) présente un résultat courant / UTAF doublépar rapport à la moyenne., C’est la conjonction deplusieurs facteurs même si les chiffres globaux nele mettent pas en évidence. A partir d’un échantillon constant on constate :

Une meilleure productivité de la main-d’œuvre(+ 7 UGB / UMO / + 6 ha), un meilleur prix de vente(+ 30 € / animal), et la maîtrise des charges opérationnelles (- 20 € / UGB) et de structure (- 40 € / Ha).

� Analyse des risques financiers et économiques

La trésorerie s’est maintenue en 2013. 93 % des exploitations présentent un risque nulà faible, ce qui est équivalent aux années précédentes. La consolidation de la trésoreriedoit rester un enjeu prioritaire.

- Annuités LMT 25 544 €- Autres frais financiers 509 €+ Produits financiers 487 €

- Amortissements 27 197 €- Résultat financier 3 801 €+ Autres 569 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

37 717 €

Résultat courant32 854 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 63 283 €

* Prévisions 2014

2012 2013 50% + 2014*

Mécanisation 297 274 274 276

Bâtiment 60 58 59 52

Foncier 151 166 161 167

Main-d’œuvre 78 90 96 78

Frais financiers 33 28 27 28

Autres 98 98 98 101

Total 717 714 715 702

Critères technico-économiques 2013

Marge brute (€) / UGBPrix de vente moyen par bovin (€)

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

526

1 397

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)EBE / Vêlages (€)

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

100

300

500

700

900

1 100

1 300

1 500

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

400

702

165

362

557

Performance économique par hectare

Moyenne 1/4 supérieur

Productivité/UMO (T/UMO) 31,8 39,9

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 311 310

Production autonome (Kb vif/UGB) 235 232

Charges opé/100 Kg vif 117 112

Charges de structure/100 Kg vif 196 174

Prix de revient/100 Kg vif 264 224

Prix d'équilibre/100 Kg vif 225 216

Prix de vente/100 Kg vif 237 238

Prix de vente moyen / bovin en € et marge brute / UGB en €

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Fermoscopie 2014 l 12

Bovins viandenaisseurs engraisseurs

Moyens de production

Productivitéde la main-d’œuvre

� Une stabilisation des moyens de production depuis 3 ansLes surfaces progressent légèrement depuis 2011 pendant que le nombre de vêlages apparaît stabilisé à113 unités et moins d’animaux vendus ; il y a + 10 bovins en stock fin. A noter que ces entreprises présententtoujours des moyens de production plus importants que l’ensemble des exploitations viande (+ 25 % de SAU).Sur notre échantillon, 55 % des exploitations se situent en sologne bourbonnaise - autunois - morvan et 30 % en charolais.

� Stabilité de la productivité de la main-d’œuvreDes moyens de production stables associés à une ressource en main-d’œuvre stable également font que laproductivité de la main-d’œuvre varie faiblement depuis 2011.Toutefois, le système naisseur engraisseur reste le système le plus performant au niveau de la productivité dela main-d’œuvre par rapport aux autres systèmes. On peut noter la présence de 0,25 UMO salariée contre 0,10UMO pour les autres groupes.

Résultat& rentabilité

Structure financière

Nbre de vêlages

Nbre de bovins vendus

Surface (ha)

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

200

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

101

190

113

S

58

102

97

40

50

60

70

80

90

100

110

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Vêlages / UMO

UGB / UMOSAU / UMO (ha)

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

0

5

10

15

20

25

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

5,21

23%

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

30

35

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

10

304

495

Taux d’endettement 38%

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

51 exploitations2013 : année de rupture après 3 ans d’embelliemain-d’œuvre totale 1,95, dont 1,69 de main-d’œuvre familiale

* Prévisions 2014

La rentabilité se dégrade et devient insuffisanteLe revenu agricole 2013 se situe à 11 400 € / UTAF, et pourrait être à inférieur à 6 000 € / UTAF en 2014. Ce niveau de revenu prévisionnel est proche de celui de 2009 impacté par la crise de la FCO. Trois années d’embellie ont étémises à mal par : un produit global qui diminue légèrement (produit céréales inférieur, valorisation animaux en stocks défavorable), une diminution des autres produits (dont les aides découplées et du second pilier) de 21 % et une haussedes charges de structure de 5 %, plus forte augmentation de tous les groupes. Dans ce contexte, la rentabilité des exploitations est fragilisée : le ratio d’efficacité économique diminue de 3 points entre 2012 et 2013 pour atteindre 24 %.Il est insuffisant pour faire face aux obligations financières (dont les annuités) et à la rémunération de la main-d’œuvre familiale. Conséquence directe : la situation financière se dégrade. La tresorerie nette globale baisse fortement etl’endettement augmente de 3 points, pour atteindre 38 %. Avec les actifs les plus importants sur ces structures et une rentabilité « à la peine », le rapport EBE / capital d’exploitation tombe en dessous de 8.5 %.

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2012 2013 50% + 2014*

Produit brut/UGB de la SFP 916 900 966 831

Aliments 287 253 255 228

Frais vétérinaires 66 51 60 51

Autres charges opé. 50 43 72 44

Marges brutes/UGB 513 553 579 508

Chargement UGB/Ha SFP 1,25 1,29 1,30 1,29

e e

Fermoscopie 2014 l 13

Marge brute (€)

Utilisation de l’EBECharges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsLa marge brute 2013 atteint son plus hautniveau depuis 2007 : 553 € / UGB. La prévision2014 ramènerait celle-ci proche de 500 € /UGB. Les charges opérationnelles apparais-sent stables entre 2012 et 2013. Elles devraientdiminuer de 5 % en 2014.

Les charges de structure progressent quant àelles de 5 % entre 2012 et 2013. Les postesresponsables de cette hausse sont : les amor-tissements matériels, les cotisations socialesexploitant ainsi que les fermages.

La performance économique de ce systèmeatteint 357 € d’EBE / ha de SAU. Elle diminuede 12 % par rapport à l’année 2012.

D’un point de vue trésorerie, le revenu disponible 2013 se situe à 15 000 € / UTAF. La conjoncture 2014 devrait impacter ce revenude l’ordre de 4 400 € / UTAF. Ce dernier redeviendrait alors insuffisant pour rémunérerla main-d’œuvre familiale : 800 € / mois.

� Facteurs clés de succèsEn période de conjoncture instable, le mode deproduction « économe et autonome » prend touteson importance. Les exploitations qui dégagent lesmeilleurs revenus ont une marge brute meilleurede 30 € / UGB, expliquée par une meilleure efficacité des UGB : plus de produits à l’UGB alorsque le prix de vente est similaire. Les chargesengagées sont vraiment utiles et efficaces..

� Analyse des risques financiers et économiques

Le pourcentage d’exploitations présentant unrisque nul est de 60 %. Entre 2012 et 2013, 3 exploitations sur 10 ont basculé d’un risquenul à un risque faible ou moyen, signe que lasituation financière et économique se dégrade.

- Annuités LMT 40 579 €- Autres frais financiers 876 €+ Produits financiers 825 €

- Amortissements 42 300 €- Résultat financier 5 547 €+ Autres 242 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

26 279 €

Résultat courant19 304 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 66 909 €

* Prévisions 2014

2012 2013 50% + 2014*

Mécanisation 353 381 342 384

Bâtiment 64 68 75 61

Foncier 139 131 141 132

Main-d’œuvre 96 90 95 82

Frais financiers 34 34 37 35

Autres 96 114 104 121

Total 782 818 794 815

Prix de vente moyen / bovin en € et marge brute / UGB en €

Critères technico-économiques 2013

0

100

200

300

400

500

600

700

800

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

1 800

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Marge brute (€) / UGBPrix de vente moyen par bovin (€)

508

1 582

Moyenne

Productivité/UMO (T/UMO) 47,7

Productivité/UGB (kg vif/UGB) 356

Production autonome (Kb vif/UGB) 252

Charges opé/100 Kg vif 111

Charges de structure/100 Kg vif 161

Prix de revient/100 Kg vif 227

Prix d'équilibre/100 Kg vif 204

Prix de vente/100 Kg vif 223

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)EBE / Vélages (€)

50

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150

350

550

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1 150

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1 550

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

310

46

815

521

520

Performance économique par hectare

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Fermoscopie 2014 l 14

Analyses & Perspectives

Des nouveaux contours pour les aides pendant 5 ans… mais pas plus de lisibilité sur le prix des animaux !Même si tout n’est pas définitif, de nombreuxcontours sont délimités pour cette nouvelle réforme2015 - 2019 et chacun a pu ou va faire ses calculs.

En saône-et-loire, la majorité des exploitationsbovins viande devrait être perdante sur les 2 à 3premières années pour remonter à son niveauinitial à l’horizon 2019. Pour les EARL entre époux,la possibilité ouverte pour la récupération d’une partde transparence par transformation en GAEC peutêtre « salvatrice ». Par contre, les grandes exploita-tions par UMO ou qui avaient de forts DPU (au dessus de 270 €) vont se retrouver perdantes.

Au niveau des prix des animaux, la conjonctureactuelle a vite ramené à l’esprit que rien n’estacquis ; sauf l’instabilité pour tous les systèmes !

La crise économique qui sévit en Europe impactedirectement la baisse de consommation de viandeau sein de l’UE, en revanche la consommation deviande est en hausse dans les pays émergents.Cette hausse de la demande mondiale est unevraie opportunité. Mais nos races à viande tradi-tionnelles, notamment la charolaise, sont-ellesadaptées pour répondre aux exigences de l’in-dustrie internationale ? Ces pays émergentsrecherchent avant tout un produit transformé àfaibles coûts de production.

Face à des pays comme le Brésil ou les Etats-Unis où les coûts de production sont trèsbas, la France peut elle être concurrentielle ?

De plus, les habitudes de consommation de ces nouveaux pays sont orientées vers de la viandehâchée, la notion de morceaux nobles n’existe pas.

Face à ces nouveaux comportements se posela question de la valorisation au mieux des

carcasses de races charolaise.

Il faut être prêt à aller capter les nouveaux marchéstels que l’Algérie, la Turquie, tout en étant conscientsque ces pays n’ont pas un marché organisé, ni defilière et doivent faire face à leurs proprescontraintes. L’Algérie, par exemple, ne dispose pasde ressources alimentaires pour l’engraissement.

Alors faut-il surfer sur le marché mondial ou serecentrer sur un ma rché intérieur pour dégagerdu revenu ? Ou les deux ? Marché de volume oumarché de qualité, quel est le bon compromis ?Pour quel prix de vente ?

La France, et en particulier le bassin allaitant, possède un atout majeur par son savoir-faire quantà la qualité de sa production ce qui lui permet d’accéder à certains marchés (Uruguay). Quellesque soient les orientations, les éleveurs français doivent dès maintenant diminuer les coûts de production.

Sur les exploitations en bovins viande, sur un lapsde temps de 10 ans (2004/2013), les charges courantes / ha ont augmenté de 25 % quand le pro-duit à l’ha s’est lui seulement accru de 9 % et pour-tant, parallèlement le prix de vente à l’étal a grimpéde 30 % ! Dans ce contexte, même si la productivitéde la main-d’œuvre s’est accrue, le revenu est trèsbas et insuffisant en rapport avec l’investissement en travail et en capital.

Obtenir un revenu acceptable pour la majorité desexploitants, nécessiterait un prix de vente au kilo vifde 2 € 60.

Cela est-il envisageable ? En tout cas, jamais atteintà ce jour !

Emmanuel GROSConseiller en gestion

Régis MATRASRéférent conseil & installation

Préconisations / conseils

1) Se tenir informé sur la réforme de la PAC,mesurer les incidences sur son revenu,adapter son système.

2) Chercher à optimiser le fonctionnement deson entreprise : intensification, saturation del’outil de production avec dans le viseur labaisse des coûts de production.

3) Renforcer son épargne de précaution face àune conjoncture instable et des revenus endents de scie.

4) Gérer avec des indicateurs pertinents etglissants sur 2 à 3 ans.

En avant pour investir dans la performance tech-nico-économique avec du conseil stratégiqueindividualisé et de la formation pour nourrir vosréflexions !

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Pour la seconde année, nous publierons en janvier une brochure dédiée à la viticulture : Vitiscopie !

Les prévisions de résultats 2014 (vendanges 2013) figurent dans ce livret spécifique, ainsi qu’un focus sur les coûts de production. Les deux pagesviticoles de la présente brochure présentent les principaux résultats pour vous donner un panorama complet de l’agriculture en Saône-et-Loire.

Fermoscopie 2014 l 15

Viticulture Vente en bouteilles+ 20 % de la récolte

Après un léger tassement en 2012, les systèmesbouteilles voient leur niveau de revenu en pro -gression de 9 %, avec 33 000 € par UTAF en 2013,pour un revenu disponible de 3 000 € net parmois. Le revenu 2013 (vendanges 2012) s’accroitmalgré des pertes de récolte importantes.

Le produit par ha augmente de 8 % et s’établit à26 000 €. Le prix moyen du vrac progresse fortement,en lien avec le manque de volume par rapport à lademande. L’activité bouteilles se stabilise sur cetteannée de faible récolte : le prix de vente progresselégèrement à 6,41 € /col (+ 1 %) et la commercia -lisation se développe à peine avec 30 900 colsvendus (+ 850 cols). Au final, la valorisation passe leseuil des 700 € / hl pour la seconde fois en dix anssous la poussée des cours du vrac.

Les charges continuent d’augmenter pour s’établir à22 500 € / ha (+ 7 %). L’évolution rapportée auvolume récolté est spectaculaire : + 40 % parhectolitre, avec 556 € / hl.

Les disparités entre exploitations restent trèsprésentes avec toutefois une amélioration sur lesrésultats les plus modestes. Un quart des viticulteursembouteilleurs dégagent moins de 13 600 € derevenu annuel, alors que le quartile supérieurdépasse 52 000 €.

ViticultureCONSEIL - EXPERTISE COMPTABLE

Vitiscopie

Viticulture Coopérateur dominante AOC Régionales

Conformément à nos prévisions, nous consta -tons sur l’année 2013 un repli du revenu de 12 %,avec 25 300 € par UTAF. Cela correspond aurevenu moyen des dix dernières années.

Les charges par hectare repartent à la hausse de 7 %après une année de stabilisation. Sur le millésime2012, les traitements phytosanitaires augmentent àeux seuls de près d’un tiers. Le rendement en fortebaisse (54 hl / ha, soit -10 hl / ha) concentre le coûtde production qui s’établit à 204 € / hl et bondit de28 %. Le produit reste stable, ce qui contribue à uneperte d’efficacité d’EBE / Produit de 3 points.

Les résultats des coopérateurs amorcent une baissequi devrait se poursuivre en 2014 et 2015 puisque lesfaibles récoltes 2012 et 2013 entreront en paiement.La hausse des cours y compris sur les vins en AOC régionales et l’effet lissage des coopérativespourraient atténuer la chute de chiffre d’affaires liéeau manque de volume.

Malgré cela, certaines exploitations connaissent dessituations très délicates, quand les pertes de récoltesont bien supérieures à la moyenne notamment.

Analyses & Perspectives

Perception des marchés

La conjoncture est favorable au vignoble bourgui-gnon et le mécanisme de l’offre et de la demandejoue à plein régime depuis la vendange 2012. Labaisse de 20 % des volumes en 2012 puis de16 % en 2013 engendre des hausses des coursdans des proportions plus importantes encore.

Après des hausses déjà marquées sur le millé-sime 2012, les cours ont encore grimpé sur le millésime 2013 : + 39 % en Mâcon village, + 13 %en Bourgogne rouge, + 55 % en Pouilly Fuissé.

A l’échelle individuelle, cette hausse ne compensepas forcément la perte de récolte. La preuve enest qu’un coopérateur sur cinq a eu recours à desemprunts de trésorerie. Certaines exploitationssont aujourd’hui très fragilisées.

Tendances 2014 et suivantes

Après deux millésimes en-dessous de la moyennedécennale, la récolte 2014 reviendrait à un niveausatisfaisant (1,45 à 1,5 million d’hl). Ce niveau de production est essentiel pour que la filièreretrouve son potentiel de commercialisation.

Les prix devraient rester soutenus sur la cam-pagne à venir et un tassement est vraisemblable.Le manque de volume a contribué à la réussite dela montée en gamme des vins de Bourgogne sou-haitée par la filière. Avec la belle récolte 2014,l’enjeu sera de conserver cette bonne valorisationtout en retrouvant des volumes. Les marchés perdus par manque de vin seront à reconquériravec l’arrivée d’une récolte pleine.

Après 4 années de croissance, l’export a connudes difficultés liées à l’absence de volume. Lesvolumes reviennent au niveau bas d’exportationdes années 2004 et 2009, mais avec une bienmeilleure valorisation (8,93 € / col, + 38 % par rapport à 2010). Les vins bourguignons suivent lamême tendance sur le marché français : baissedes volumes et hausse des prix.

Mathilde FONTENEAURéférent conseil

Nathalie BRASSARTConseillère en gestion

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Fermoscopie 2014 l 16

Coopérateur dominante AOC régionales

Moyens de production

Moyens de production

� Les moyens de production restent stables. La main-d’œuvre se développe avec poureffet de tasser la productivité de la main-d’œuvre à 5,51 ha / UMO. Après la récolte 2011 abondante qui avait permis d’atteindre le seuil des 350 hl récoltés / UMO, la récolte2012 est en fort contraste avec moins de 300 hl /UMO.

� Les volumes récoltés en 2012 accusent une forte baisse des rendements, de 13 hl / ha soit - 24 %. Le rendement moyen est de 41 hl / ha.La productivité diminue à 3,06 ha / UMO et atteint son plus bas niveau en dix ans sur ce millésime compliqué.

� Les résultats 2013 sont fidèles à la prévision faite il y a un an, avec un repli du revenupar UTAF pour s’établir à 25 300 €.

L’EBE par ha s’établit à 5 060 € / ha. La situation financière reste stable, avec 46 % d’endettement. Les annuitésaugmentent et 58 % de l’EBE sont réservés au service de la dette contre 42 % l’année précédente. Les 50 % meilleurs résultats atteignent près de 40 000 € de revenu par UTAF. Ils se distinguent par un niveaude produit brut supérieur à l’hectare pour un niveau de charge équivalent, ce qui conduit à une différence derevenu de 1 000 € par ha. Leur productivité de la main-d’œuvre atteint les 6 ha / UMO.

� Le revenu est conforté à un niveau satisfaisant de 33 000 € / UTAF. Les 50 % desexploitations les plus rentables dégagent un revenu de 55 000 € / UTAF.

Les charges restent sur une tendance haussière marquée (+ 7 %). L’augmentation porte sur les postes main-d’œuvre, mécanisation et produits de traitement. Cette poussée ne consomme pas toute la hausse duproduit ; l’EBE / ha progresse tout de même de 9 % pour s’établir à 8 360 € / ha. L’efficacité économique(EBE / produit brut) reste stable à 31 % avec un taux d’endettement à 46 %, en recul de 3 points.

Résultat& rentabilité

Résultat& rentabilité

0

100

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400

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

11,04

576

5,51

Récoltes totales (Hl)Ha vignes / UMO

Surfaces totales vignes (Ha)

Récoltes totales (Hl)Ha vignes / UMO

Surfaces totales vignes (Ha)

32%

33%

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35%

36%

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

25

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Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

100

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

10,16

411

3,06

2

0%

5%

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20%

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0

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

31%

33

59 exploitations Ces exploitations cultivent en moyenne 11,04 ha de vigneset emploient 2,01 unités de main-d’œuvre dont 0,69 salariée.

Viticulture en bouteilles + 20 % de la recolte

97 exploitations Ces exploitations cultivent en moyenne 10,16 ha de vigneset emploient 3,33 unités de main-d’œuvre dont 1,86 salariée.

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Fermoscopie 2014 l 17

Une campagne mitigée et des prix toujoursbas

Alternance de périodes sèches et de périodesfroides et humides, la moisson 2014 a été marquéepar des conditions climatiques et agronomiqueshétérogènes. A la clé, de bons rendements mais unequalité variable selon les productions.

Les prix suivent une tendance baissière. La bonnerécolte mondiale laisse présager d’une continuité decette tendance sur les prochains mois.

Conséquence du ralentissement global de laconsommation, la baisse du coût de l’énergieentraîne une diminution du prix des engrais. Lescharges opérationnelles se stabilisent donc sur cettecampagne.

Malgré les bons rendements pour cette campagneet la stabilité des charges, le résultat est identique à2013 avec un déficit de 12 000 € / UTAF en raisonde la chute des prix.

Fort impact de la qualité

La germination sur pied de plus de la moitié des blésen France a eu pour conséquence une chute de laqualité meunière et donc une réfaction de 25 % du prix payé aux producteurs en moyenne.Dans un contexte mondial sous tension, le bléfrançais sera donc moins compétitif pour certainsmarchés à l’exportation.

Ce blé « déclassé » va entrer en concurrence avecle maïs pour l’alimentation animale, tirant le prix dece dernier à la baisse.

Tension sur les trésoreries

Dans la continuité de 2013, l’EBE (236 € / Ha) necouvre pas les annuités et les prélèvements privésce qui va entrainer de fortes difficultés de trésorerie.

Si les producteurs subissent les prix, ils restentmaîtres de leur coût de production. Adapter laconduite technique au contexte économiqueapparaît plus que jamais essentiel afin de ne pasdégrader la trésorerie. Raisonner davantage à lamarge qu’au rendement devient un véritable enjeu.

Grandes culturesExploitations spécialiséesLe résultat de la récolte 2014 est équivalent à celui de 2013

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Fermoscopie 2014 l 18

Des résultats 2014 aussi bas qu’en 2013 et des réserves de trésoreries qui s’épuisent La rentabilité modeste (EBE / Produit brut de 17 %) et la charge d’amortissements toujours élevée maintiennent le revenu par UTAF au niveau historiquement bas de 2013. Les réserves de trésorerie ont été utiliséespour faire face à l’année 2013, la trésorerie nette globale baisse de 25 % sur cette seule année. Le taux d’endettement, bien que relativement stable, est peu compatible avec le niveau de rentabilité et la conjonctureinstable de ces deux dernières années.

Grandes culturesspécialisées

Surface effective / Quantité produite Sensibilité du systèmeaux aides

� La surface allouée aux céréales diminue au profit du sojaLa très forte progression des surfaces en soja (+ 212 %) se fait au dépend des surfaces en céréales. Aprèsune baisse en 2013, le rendement moyen en blé retrouve un niveau équivalent aux années 2010 à 2012 soit68 qx / ha. Le rendement en maïs devrait dépasser 100 qx / ha, un peu au-delà de la moyenne des dixdernières années.

� Des aides essentielles à la constitution du revenuPour la première fois en dix ans, le niveau d’aides est significativement supérieur à l’EBE / ha en 2013 et en2014. Dans ce contexte de marchés peu porteurs, les exploitations sont fortement dépendantes des aidesde la PAC.

Résultat& rentabilité

Structure financière

Rendement blé (qx/ha)

Rendement maïs (qx/ha)

Surface en blé (ha)

Surface en maïs (ha)

0

20

40

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80

100

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

33,50

36,20

68

107

0

100

200

300

400

500

600

700

800

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

236

251

EBE / ha SAU (€)Aide premier pilier / ha SAU

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0

10

-10

-20

-30

20

30

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60

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-11,57

17%

0%

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Taux d’endettement 44%

186

23749

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)

TNG (k€)

127 exploitationsDes exploitations sensibles aux aléas, face à un coup dur en 2013Main-d’œuvre totale 1,39 UMO dont 1,28 de main-d’œuvre familiale

* Prévisions 2014

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Charges structures / ha SAU (€)Charges opé. / ha SAU (€)

EBE / Ha SAU (€)Résultat courant / ha SAU (€)

-50

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

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Fermoscopie 2014 l 19

0

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2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

31,5

12,3

9,5

Evolution des prix d’encaissement

Performance économique par hectare

Utilisation de l’EBECharges de structure/ha (€)

- Annuités LMT 35 966 €- Autres frais financiers 604 €+ Produits financiers 1 725 €

- Amortissements 45 108 €- Résultat financier - 3 290 €+ Autres - 6 788 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

- 9 580 €

Résultat courant- 23 341 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 25 265 €

* Prévisions 2014

Evolution de la marge

0

200

400

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800

1 000

1 200

1 400

1 600

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Marge / ha culture SAU (€)Marge / ha SAU (€)

779

561

2012 2013 50% meilleurs2013 2014*

Produit brut global/Ha 1 943 1 368 1 532 1 381dont produit COPJ 1 692 1 060 1 227 1 115

Charges opérationnelles/Ha 632 635 606 602dont végétales 529 583 503 554

engrais 257 286 242 260semences 95 100 82 97 produits phyto. 131 149 136 148taxes 8 7 7 6assurances récoltes 29 36 33 37autres 9 5 4 5

Marges brutes globales/Ha 1 311 733 926 779Marge brute COPJ/Ha COPJ 1 163 477 724 561Prix d’équilibre (€/Ha) 1 200 1 455 1 436 1 409

2012 2013 50% meilleurs2013 2014*

Mécanisation 461 470 422 478

Bâtiment 32 30 38 31

Foncier 125 119 131 121

Main-d’œuvre 132 143 151 117

Frais financiers 30 33 29 35

Autres 85 91 84 93

Total 865 886 855 875

Marge brute

Prix du maïs grain (€/q)Prix du colza (€/q)

Prix du blé (€/q)

� Analyse des résultatsLes perspectives 2014 prévoient une margebrute par hectare proche de 2013. A 779 € / ha,elle est inférieure de près de 150 € à lamoyenne des dix dernières années.

Malgré un léger tassement des charges, l’EBE2014 reste à un niveau très inférieur à lamoyenne décennale et n’atteint que 236 € / ha.

Pour la première fois depuis dix ans, les chargesopérationnelles s’orientent en légère baisse. A 602 € / ha elles restent cependant à un niveauélevé, non compatible avec les niveaux de prixde ces deux dernières campagnes.

� Facteurs clés de succèsEn 2013, les 50 % meilleurs résultats atteignentun revenu de 7200 € / UTAF supérieur de 18 000 €à l’ensemble du groupe. A surface identique etdans le contexte particulier de cette année, cesexploitations sont plus diversifiées avec unrevenu de la SFP supérieur. La diversificationexplique environ 70 % de l’écart de revenu. Le niveau de charges opérationnelles sur laSCOP est inférieur dans ces exploitations (- 50 € / ha). Enfin les charges de structures ysont également moins élevées, principalementgrâce à un moindre niveau d’amortissement.

Au-delà des aspects techniques, la diversifica-tion des ateliers et le raisonnement des investissements demeurent donc des facteurssécurisants du revenu.

� Analyse des risques économiques etfinanciers

Volatilité des prix et hausse des chargesglobales, les exploitations sont soumises à unepression économique de plus en plusimportante. Il est donc nécessaire d’adapter lesstratégies d’investissements à ce nouveaucontexte.

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Fermoscopie 2014 l 20

Analyses & Perspectives

Des prix de revient en augmentation

Avec un rendement moyen en blé de 68 qx / ha, leprix de revient prévisionnel en 2014 serait de 204 € / T. Ce prix de revient est porté à la hausse parune baisse significative des aides PAC dès lacampagne 2014. Ce prix de revient sembleincompatible avec les niveaux de valorisation surcette récolte.

La principale vertu du calcul est qu’il amène àréfléchir aux moyens de le maîtriser. Chargesopérationnelles, charges de structure, productivité dela main-d’œuvre ou des facteurs de production(surfaces en cultures), stratégie d’investissement :les pistes à explorer et les leviers d’amélioration sonttrès divers selon les exploitations.

Combien me coûte une tonne produite ?

Par ailleurs le prix de revient peut également devenirun outil de pilotage de la commercialisation pour lesexploitants qui se sont engagés sur les marchés àterme. Il permet aux producteurs de positionner desvolumes parfois bien en amont des récoltes.

Commercialisation, amélioration de la marge,pilotage stratégique des investissements : laconnaissance des coûts de production demeure unélément essentiel de la gestion de l’exploitation. Lepilotage en conjoncture instable revient au cœur dudébat.

Agathe DARBONConseillère en gestion

Récolte 2014 : une moisson parfois difficile

Au niveau national, les pluies fréquentes etabondantes et les températures élevées auprintemps ont favorisé la croissance de la plupart desgrandes cultures.

Au niveau national : la récolte de blé tendre estévaluée avec un rendement moyen de 75 qx / ha. Laproduction de maïs serait à la hausse de 9 % et larécolte de colza s’accroîtrait de 27 % après uneannée 2013 difficile.

Néanmoins, les températures basses de juillet et lapluviométrie pénalisent localement la qualité decertaines variétés de blé, ce qui impacte fortementla commercialisation.

Revenu des céréaliers : la double peine

La baisse du prix des céréales, renforcée par desproblèmes de qualité dans certaines situations, faitchuter fortement le revenu. Cette année encore lerésultat courant des exploitations est négatif. Laréduction des aides de la PAC attendue avec laréforme 2015 (5 à 20 % de baisse des primes chezles céréaliers) ne fait que renforcer cette situationdifficile.

Le retard des appels d’offres sur les MAEC empêchetoute visibilité sur les stratégies à mettre en place etla possibilité d’atténuer la baisse des aides auxsurfaces (DPB). En effet elles devraient se mettre enplace en 2015 au lieu de l’automne 2014.

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Fermoscopie 2014 l 21

> Les revenus 2013 s’effondrent

Atteignant à peine 10 000 € par UTAF, le revenu deséleveurs laitiers recule fortement après deux annéesfavorables. Il reste supérieur au niveau observé lorsde la crise laitière de 2009 (6 943 € / UTAF), dansun contexte cependant bien différent.

Le prix du lait est en effet porteur (379 € / 1 000 litres)mais doit assumer des charges de production à leur plus haut niveau, en particulier le poste"aliments" qui augmente encore de 9 % ramené aux 1 000 litres.

Les résultats sont incontestablement tirés vers le baspar le manque à gagner sur l’atelier cultures.

> Les trésoreries se dégradent

Les réserves de trésorerie disponibles ont permis de passer le cap de cette année 2013 difficile. Surnotre groupe de référence, elles sont maintenantépuisées. Comment, dans ce contexte, faire facesereinement à une année 2014 qui s’annonce unenouvelle fois peu favorable du fait de la conjoncturecéréalière ? Comment appréhender des perspec -tives laitières dégradées pour début 2015 ?

Bovins laitExploitations spécialisées

Bovins Lait Spécialisés + 250 000 L de quota

> Productivité et rentabilité ne vont pastoujours de paire

Dans les élevages les plus intensifs (appréciationbasée sur la surface en maïs ensilage par vache), laproductivité des vaches laitières est supérieure de1000 L, soit 16 % de plus que dans les exploitationsavec peu de maïs ensilage. Le produit brut par vache est donc significativement plus élevé : + 750 €(+ 25 %). Toutefois, 85 % de cet écart est compensépar des charges opérationnelles plus importantes,essentiellement les aliments (146 € / 1 000 L, contre92 € pour les moins intensifs). Au final, la margebrute par vache n’est meilleure que de 100 €. Malgréune productivité du travail plus importante, larentabilité est la même et le revenu par UTAF estinférieur de 27 %, sous le poids des amortissements(matériels et bâtiments).

Financièrement, les systèmes les plus intensifs sontaussi les plus fragiles, avec un endettement de6 points supérieur. Seules 63 % des exploitationsconcernées présentent un risque nul à faible, contre76 % pour le groupe le plus extensif.

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Fermoscopie 2014 l 22

Une conjoncture laitière porteuse, cependant contrebalancée par des charges toujours plus élevées et un contexte céréalier déprécié Le prix du lait marque une progression sensible, augmentant de 39 € / 1 000 L entre 2012 et 2013 (+ 11 %). Cette embellie est toutefois partiellement neutralisée par des charges qui s’alourdissent encore, sous l’effetdu poste "aliments" (+ 17 € / 1 000 L). C’est cependant davantage le revirement des prix en céréales qui tire les revenus vers le bas. Le revenu / UTAF plonge de manière spectaculaire : à 9 900 €, il chute de 65 %.La rentabilité - appréciée à travers le ratio EBE / produit - ne s’établit plus qu’à 22 %. L’endettement, en baisse depuis deux ans, augmente à nouveau. Les trésoreries se tendent fortement, avec pour effet immédiatune hausse des frais financiers court terme (+ 33 %).

Bovins lait spécialisés

Moyens de production

Productivité de la main-d’œuvre

� Des conditions de production toujours défavorablesPour la deuxième campagne consécutive, la collecte laitière stagne (+ 1,2 %) sous l’effet d’un printemps 2013froid et pluvieux, mais aussi de fourrages de qualité souvent modeste. Ainsi, ce sont 35 % de surfaces enmaïs qui ont été ensilées en plus en 2013 pour assurer les besoins du cheptel. 2014 devrait marquer le retourà des livraisons dynamiques grâce à des conditions de production favorables, doublées d’un prix du laitattractif.

� Une productivité du travail stabiliséeDu fait du plafonnement des litrages produits, la productivité de la main-d’œuvre reste légèrement inférieureà son niveau de 2011. Elle est toutefois supérieure de 7 % dans les 50 % d’élevages dégageant le plus fortrevenu / UTAF, ce qui équivaut à 13 000 litres supplémentaires vendus par UMO.

Résultat& rentabilité

Structure financière

Lait vendu / 1000 L

Surface (ha)

Effectif VL moyen

178

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

550

600

0

20

40

60

80

100

120

140

160

180

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

80

560

68

0

10

20

30

40

50

60

70

80

20 000

70 000

120 000

170 000

220 000

270 000

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

214 420

Lait vendu par UMO (L)

SAU / UMO (ha)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

14

25 %

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

-25

-20

-15

-10

-5

0

5

10

15

20

25

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

399

416

1

Taux d’endettement 49%

Endettement (k€)

TNG (k€)

Capitaux propres (k€)

+ 250 000 L de quota - 100 exploitationsMalgré une conjoncture laitière favorable, les revenus chutent sous l’effet des résultats dégradés de l’atelierGrandes CulturesMain-d’œuvre de 2,61 UMO, dont 2,22 de main-d’œuvre familiale - 176 ha dont 105 ha de SFP et 71 ha de cultures124 UGB - 6 885 L vendus / vache

* Prévisions 2014

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e e

Fermoscopie 2014 l 23

177

0

100

200

300

400

500

600

700

800

900

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

3 000

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

1270

612

991

Performance économique par ha en €

0

500

1 000

1 500

2 000

2 500

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Marge brute / VL suitée (€)

Marge brute / 1 000 L (€)

1 842

262

Evolution de la marge brute

Utilisation de l’EBE

Charges de structure / ha (€)

� Analyse des résultatsLe produit brut généré par vache croît de 285 €.La moitié de cette hausse est cependant consom-mée par la progression du coût alimentaire. Dufait de la stagnation du litrage produit, qui ne per-met pas de diluer les charges de structure, le prixd’équilibre minimum à viser pour couvrir les charges de production, les prélèvements pri-vés et les annuités, demeure conséquent (367 € / 1 000 L).La rentabilité modérée ne permet pas de faireface sereinement aux annuités d’emprunts, quireprésentent 75 % de l’EBE.

� Facteurs clés de succès77 % des exploitations dégagent un revenu parUTAF inférieur à 20 000 €. 11 % disposentpourtant d’un revenu par UTAF de plus de 30 000 €. Dans un contexte de charges élevées, la maîtrisede celles-ci constitue un axe fort : le coût alimen -taire des exploitations générant le meilleur revenupar UTAF est inférieur de 17 € / 1 000 L et les fraisde mécanisation plus réduits de 13 €. Dans cesconditions, ces entreprises parviennent à dégagerun excédent de trésorerie plus important (28 € /1 000 L contre 12 €).

� Analyse des risques économiqueset financiers

La fragilité des exploitations laitières, qui doiventsupporter des annuités conséquentes, se ressentfortement pour la deuxième année consécutive.Ce ne sont plus que les deux tiers des exploi -tations qui présentent un risque nul à faible, alors qu’on trouvait dans cette catégorie 75 %d’entre elles en 2012 et 80 % en 2011. 15 % desélevages laitiers se classent aujourd’hui en risquefort.

- Annuités LMT 67 809 €- Autres frais financiers 1 570 €+ Produits financiers 2 046 €

- Amortissements 65 940 €- Résultat financier 8 778 €+ Autres 2 355 €

Disponible pour prélèvementset autofinancement

27 046 €

Résultat courant22 016 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 94 379 €

* Prévisions 2014

Prix du lait / 1 000 L

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013 2014*

380

Résultat courant / ha (€)

Charges structure / ha (€)

Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)

2012 2013 50% + 2014*

Produit brut bovin lait/VL suitée 2 935 3 220 3 327 3 240

dont lait 2 347 2 607 2 638 2 665

Aliments/VL suitée 791 930 879 875

Aliments prélevés/VL suitée 214 191 164 150

Produits et honor./VL suitée 132 147 146 148

Autres frais d’élev./VL suitée 155 171 162 171

Prod. brut bovin lait/1000 L 425 468 465 461

Aliments/1 000 L 146 163 149 146

Produits et honor./1000 L 19 21 21 21

Autres frais d’élevage/1000 L 22 25 23 24

Marge brute/VL suitée 1 585 1 728 1 833 1 842

Prix de vente du lait/1000 L 340 379 379 380

Litre de lait vendu/VL suitée 6 901 6 886 6 968 7 022

Prix d’équilibre/1000 L 340 367 351 344

2012 2013 50% + 2014*Mécanisation 592 609 575 623Bâtiment 126 112 102 111Foncier 128 130 135 131Main-d’œuvre 162 189 204 178Frais financiers 64 61 57 68Autres 145 157 153 159

Total 1 217 1 258 1 226 1 270

Marge brute

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Analyses & Perspectives

Perception des marchés

Des conditions favorables pendant l’été 2014 ontdynamisé les collectes laitières mondiale,européenne et française. La production mondiales’accroît de 4,5 % sur les 7 premiers mois de 2014,essentiellement sous l’influence de la Nouvelle-Zélande (+ 15,2 %) et de l’Union Européenne(+ 5,4 %).

En raison des fortes disponibilités et malgré unedemande soutenue, les prix affichent une tendancebaissière.

Sur le plan européen, l’embargo russe sur lesproduits alimentaires fait peser de fortes incertitudes.La Russie n’est pas un débouché essentiel pourl’Union Européenne mais les volumes non exportésvers la Russie pourraient se retrouver sur le marchéintérieur. Dès l’annonce de l’embargo, les cours dubeurre et des poudres sont passés de 2 880 € à2 400 € / tonne.

Projection 2014

Même si le prix du lait a reculé, en Saône-et-Loire,de 13 € / 1 000 L entre janvier et juillet 2014, il resteencore supérieur de 15 € à son niveau de l’annéedernière à la même époque. Sur la campagne2014/15, il devrait rester incitatif, car les consé -quences du retour de la Nouvelle-Zélande sur lesmarchés et de l’embargo russe ne devraient êtresensibles qu’à partir de la fin 2014.

Les charges sont sur une tendance à la baisse :l’indice national des charges « lait de vache » sereplie actuellement de 1,4 % par rapport à 2013.

Par conséquent, le revenu par UTAF est attendu enhausse pour 2014, estimé à 14 000 €. La rentabilitéprogressera mais demeurera insuffisante pour faireface à une deuxième année difficile.

Tendances 2014 et suivantes

Le régime des quotas laitiers prendra fin le 31 mars2015. Si l’on peut estimer que la filière passera d’un encadrement administratif à une relationcontractuelle avec les laiteries en fonction descapacités de transformation de celles-ci, toutes n’ontpas annoncé les possibilités d’évolution qui serontoffertes aux producteurs. Ce manque de lisibilitéinquiète, d’autant plus qu’il interviendra en mêmetemps que l’application de la nouvelle PAC, dont leséleveurs laitiers ont du mal à mesurer l’incidence, enraison de la progressivité de l’ICHN.

Pour les élevages concernés par l’extensionannoncée des zones vulnérables, cette nouvellecontrainte impactera la rentabilité, avec de nouvellesmises aux normes.

Recommandations

Dans le contexte actuel, les fondamentaux restent demise :

- connaître son coût de production, pour pouvoir lemaîtriser (coût alimentaire, mécanisation),

- constituer, en année favorable, des réserves detrésorerie pour passer le cap des périodes difficiles.Les meilleurs résultats disposent de réserveséquivalentes à 70 % d’une année d’annuités, contremoins de 50 % pour l’ensemble du groupe.

Pascale LAURAINConseillère en gestion

Fermoscopie 2014 l 24

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Porcs naisseurs-engraisseurs

Fermoscopie 2014 l 25

Echantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

Analyse générale

Après une année 2012 pendant laquelle la haussedes cours avait permis une amélioration desrésultats des éleveurs, l’année 2013 est marquée parune baisse de la rentabilité. Le prix moyen du porc(donnée MPB) sur l’année 2013 connaît une faiblehausse de 1 ct (1,464 contre 1,454 € en 2012) maiscette évolution ne permet pas de couvrirl‘augmentation des coûts de production : le prixmoyen de l’aliment sur l’année 2013 connaît unehausse de 20 € / t (+ 7,5 %).

Sur les exploitations de l’échantillon 03-71, cettehausse se traduit par une baisse de 2 points de lamarge sur coût alimentaire.

Perception des marchés

En 2013, les exportations européennes de viande deporcs vers la Russie représentaient 24 % desexportations totales UE. Sur les 7 premiers mois del’année 2014, la Russie ne mobilise plus que 3,5 %des exportations soit une baisse de plus de 350 000tonnes. La hausse d’autres importateurs (Asie) nepermet qu’une compensation partielle. L’Allemagneest le pays le plus touché avec une baisse de plusde 16 % de ses exportations hors U.E.

Dans ce contexte, le prix baisse (- 9 cts sur 9 moispour le cours de porc MPB). La production françaiseest en baisse, la consommation reste au mêmeniveau que l’année précédente mais le marchéconnaît la concurrence des viandes étrangèresrendues disponibles par la fermeture des marchésrusses.

Projections et tendances

Dans ce contexte de marché difficile, certains signessont cependant au vert en ce qui concerne laproduction porcine.

En 2014, les éleveurs devraient connaître une baissedu coût de production. Sur les 9 premiers mois del’année, le prix de l’aliment baisse de près de 10 %.

La fin de l’année 2014 se complique cependant avecun effondrement du cours du porc. En octobre, ilpasse sous la barre fatidique de 1,20 €... quand lescoûts de production se situent autour de 1,50 €.

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Fermoscopie 2014 l 26* Prévisions 2014

Porcs naisseurs-engraisseurs

� Analyse des résultatsSur 3 ans, la rentabilité des élevages porcinsde nos départements est orientée à la baisse.L’efficacité économique perd 7 points.

L’EBE 2013 des élevages du groupe permetseulement de couvrir les annuités sans laisserde place pour les prélèvements privés etassurer une marge de manœuvre.

Les trésoreries moyennes sont directementpénalisées par ce manque de résultat.

� RecommandationsDans un contexte difficile concernant lesactivités d’élevage et la consommationfrançaise de viande, les filières porcines horsBretagne sont souvent bousculées. Ladisparition des élevages en Bourgogne et enAuvergne renforce le risque concernant lapérennité des outils locaux d’abattage et detransformation.

Depuis quelques années, et la modification desseuils des installations classées, des éleveursinvestissent pour augmenter leur capacité deproduction. La réalisation de nouveauxinvestissements constitue souvent le bonmoment pour s’interroger sur ses coûts deproduction et faire les ajustements nécessairesà la rentabilité de l’entreprise.

Résultat courant (€)Charges de structure (€)Charges opérationnelles (€)EBE (€)

0

20 000

40 000

60 000

80 000

100 000

120 000

0

100 000

200 000

300 000

400 000

500 000

600 000

2011 2012 2013

10 360

69 900

295 600

176 990

-150

-50

50

150

250

350

450

550

650

2011 2012 2013

336

546

89 72101

311

460

299

500

Capitaux propres (k€)Endettement (k€)TNG (€)

0%

5%

10%

15%

20%

25%

0

5

10

15

20

25

2011 2012 2013

5,31

14,47%

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

Performance économique en €

Structure financière

24 exploitations - Echantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

Des coûts de production en hausse en 2012 et 2013main-d’œuvre totale 2,38 UMO, dont 1,95 de main-d’œuvre familiale

e eUtilisation de l’EBE (2013)

- Annuités LMT 64 890 €- Amortissements 46 490 €- Résultat financier + Autres 13 050 €

Disponible après annuités3 230 €

Résultat courant10 360 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 69 900 €

Résultat & rentabilité

2011 2012 2013

Nombre de truies 125 128 125

Nombre de porcs gras vendus 1 750 1 980 2 160

Produit brut global 468 040 510 640 482 950

dont produit porc 250 850 288 070 267 660

Charges opérationnelles 261 3100 295 760 295 600

dont charges atelier porcin 190 670 218 720 213 780

dont charge d’aliment 172 730 196 970 188 220

Frais de structure 104 380 104 590 113 400

E.B.E. 102 340 105 160 69 900

Résultat courant 31 550 44 680 10 360

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Fermoscopie 2014 l 27

Analyse générale

La production française de volailles affiche une légère hausse en 2013 (+ 1,25 %). Ce dynamisme est une fois encore lié au poulet, qui a progressé de5 % en tonnage, malgré un net ralentissement au4ème trimestre en raison de l’arrêt des restitutions àl’exportation.

Les coûts de production sont restés élevés. Les coursdes aliments se sont d’abord stabilisés au-dessus deleur niveau de 2012 avant d’afficher une tendancebaissière au second semestre avec l’arrivée de lanouvelle récolte. En moyenne annuelle, l’indice ducoût des matières premières de l’aliment poulet label(ITAVI) est en baisse de 2,4 %.

Perception des marchés

En France, sur les 7 premiers mois de 2014, lesabattages de poulet de chair sont en recul marquéaussi bien en volume (- 4 %) qu’en nombre de têtes(- 7 %). Le recul plus important en têtes qu’en tonnestraduit le fait que la baisse des abattages porte surtoutsur des poulets légers, c’est-à-dire les "poulets-exports" à destination du Proche et du Moyen-Orient.

La mise à zéro des restitutions à l’exportation est doncvenue stopper le dynamisme de la filière française, liéen grande partie au développement sur ce marchéspécifique.

Les exportations de viande de volailles ont reculésignificativement de janvier à juillet 2014 (- 11 % envolume et -15 % en valeur), surtout vers le Moyen-Orient (- 22 %).

La consommation des ménages est en baisse de 2 % sur les 8 premiers mois de 2014 : le poulet entiersubit une baisse marquée (- 8 %) tandis que lesdécoupes de poulet progressent de 1,5 %, le tout dansun contexte de hausse du prix d’achat (+ 4 % pour lesviandes fraîches de poulet).

Projections et tendances

La détente des cours des céréales observée en 2014sera bienvenue pour soulager les trésoreries. Aprèsune légère reprise début 2013, les indices du coût desmatières premières entrant dans la composition desaliments volailles poursuivent leur recul entamé àl’automne 2012. L’indice poulet label a ainsi perdu12 points depuis août 2013.

En terme de débouchés, un nouveau marché a ététrouvé sur la Russie (viande séparée mécaniquement)depuis le début d’année 2014. L’embargo mis en place par la Russie cet été devrait impacter ce fluxcommercial. Le rythme des exportations devrait ainsifléchir significativement et la production croîtremodérément.

VolaillesStandard & Label

Fermoscopie 2014 l 27

Avec le soutien de :

Pascale LAURAINConseillère en gestion

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e e

Fermoscopie 2014 l 28

VolaillesStandard et Label

Caractéristiques échantillon � Le revenu chute, victime du revirement de la conjoncture céréalière.Avec 6 200 € de revenu par UTAF, 2013 est la pire année de la décennie, du fait de la baissedes prix des céréales, qui occupent 55 % de la SAU. Le chiffre d’affaires Volailles, proprement dit, affiche une tendance baissière suite à une baissedes prix de reprise moindres début 2013. Ce repli du produit Volailles est accentué par unéchantillon élargi cette année.

74 exploitations - Echantillon CERFRANCE Saône-et-Loire et Allier

La détente du cours des céréales sera de nature à réduire le coût de production Volailles en 2014. Main-d’œuvre totale de 1,49 UMO, dont 1,38 UMO familiale.

* Prévisions 2014

� Analyse des résultatsL’EBE chute de 40 %, sous l’impact d’unebaisse du produit brut de 50 000 €. Sous lepoids des amortissements, le revenu par UTAFchute davantage (- 75 %). En effet, depuis 2012,le montant investi est supérieur aux amortisse-ments. C’est un signe positif pour la filière, maisaussi un facteur de risque, le niveau d’endette-ment (53 %) étant désormais élevé pour ce typede production.

� Facteurs clés de succèsA l’échelle de la Bourgogne, 22 % des exploi -tations - soit le double de 2012 - dégagent unrevenu par UTAF négatif. En production avicole,la technicité est un facteur essentiel, susceptibled’engendrer des écarts de revenu très signifi -catifs.

� RecommandationsLe niveau d’annuités est à surveiller, leséquilibres économiques étant fragiles dans une filière concentrée. L’arrêt des restitutions à l’exportation ne risque-t-il pas d’impacterindirectement les éleveurs de nos régions, lesproducteurs bretons ayant été contraints deproduire à des prix de revient très bas ?

Cette vigilance ne doit toutefois pas empêcherles éleveurs de profiter de la confiance qui leurest accordée, les récents investissements dansles outils d’abattage locaux prouvant la volontédes abatteurs de conforter la production devolailles de chair régionale.

Résultat & rentabilité

Utilisation de l’EBE

- Annuités 24 961 €- rs 82

- Amortissements 24 269 €- Résultat financier 4 189 €+ Autres

Disponible pour prélèvements etautofinancement

12 061 €

Résultat courant8 564 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 37 022 €

SAU (Ha).................................................... 53,83Surface poulaillers en m2 ........................ 1 048

0

5

10

15

20

25

30

0

5

10

15

20

25

30

35

40

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

23%

6,2

Résultat courant / UTAF (k€

EBE / Produit brut (%)

Structure financière

0

10

20

30

40

50

60

0

50

100

150

200

250

2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

145

53%

0

50

100

150

200

250

2010 2011 2012 2013

163,54

95,13

Produit brut total en k€

dont volailles

2010 2011 2012 2013

Produit brut total 199,81 182,40 213,30 163,54

Dont volaille (k€) 110,90 110,60 112,90 95,13

EBE 61 010 58 800 61 600 37 022

Résultat courant/UTAF

17 262 24 500 25 800 6 206

Marge brute

Taux d’endettement (%)

Capitaux propres en k€

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Fermoscopie 2014 l 29

OvinsEchantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

La technicité recule encore, malgré unehausse du nombre de brebis.

Le prix de vente continue sa progression,et les intrants se stabilisent.

2013 : des résultats loin de 2011…

L’année 2013 est marquée par une baisse de larentabilité. Le revenu s’établit à 9 700 € / UTAF.L’augmentation du prix moyen de vente des agneaux(+ 6 € / tête) n’a pas permis de couvrir la hausse descharges (+ 26 € / ha). Sur 2012 les aides sécheresseavaient boosté les résultats, ce qui représenteenviron une baisse de 8 000 € sur 2013.

La production sera prise en compte par laPAC 2015

La rentabilité de la production ovine nécessite enpremier lieu d’obtenir de bons résultats techniques.Cette technicité va être prise en compte dans lesaides de la PAC dès 2015, avec une aide à la brebisversée sous condition d’un minimum d’agneauxvendus par brebis.

Petits ruminants

CaprinsEchantillon CERFRANCE Allier et Saône-et-Loire

Un marché sous tension

Après deux ans de baisse significative, la collectefrançaise de lait de chèvre pourrait se stabiliser en2014. Sur les 8 premiers mois de l’année, les livrai-sons laitières ont diminué de 1 %, contre 8 % l’annéedernière sur la même période.

La hausse du prix payé au producteur est de moinsen moins marquée, sous l’effet d’une dégradation de la composition du lait. Les coûts de productions’affichent en léger retrait mais restent toujours élevés.

La persistance de prix élevés en Espagne (+ 60 %en 2 ans) et aux Pays-Bas (+ 20 % en un an) est lesigne d’un marché français à flux tendu, marqué parune hausse des importations.

Des résultats 2013 affectés par des chargestoujours élevées

En Bourgogne, la stabilité du produit est grignotéepar la progression toujours continue des charges. Lerésultat courant par UTAF recule de 3 900 € pours’établir à 10 300 €. Pour les élevages commerciali-sant du lait, le revenu chute de manière plus signifi-cative (- 65 %, à 5 300 € / UTAF) en raison de laprésence d’une surface en cultures de vente.

Fermoscopie 2014 l 29

Ovins / Caprins

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2012 2013 2014*

Prix des agneaux 110 € 116 € 110 €

Nbre agneauxvendus

413 412 415

Produit globalOvins 63 846 € 66 675 € 64 650 €

2012 2013 2014*

Surface 88 88,3 89

Effectif brebis 415 443 455

UGB Ovines 73,7 78 80

0%

5%

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

0

5

10

15

20

25

2009 2010 2011 2012 2013 2014*

26,8

8,12

Résultat courant / UTAF (k€)

EBE / Produit brut (%)

� Rentabilité = technicitéChaque éleveur devrait connaitre ses coûts de production,afin de mieux maitriser ses dépenses en rapport avec saproduction. Dans un contexte de rentabilité aussi serré,chaque levier de progression devrait être connu pour êtreactivé.

� Résultats et rentabilité

Fermoscopie 2014 l 30

e e

Utilisation de l’EBE (2013)

- Annuités LMT 19 070 €- Amortissements 18 260 €- Résultat financier + Autres 3 109 €

Disponible après annuités14 530 €

Résultat courant12 231 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 33 600 €

Ovins 41 exploitations - Echantillon CERFRANCE Allier et CERFRANCE Saône-et-Loire

Des résultats en baisse sur 2013 et 2014Main-d’œuvre totale 1,29 UMO dont 1,26 de main-d’œuvre familiale

� 2013 : le retour des investissementsLa rentabilité recule encore de 2 points (- 8 points depuis 2010). L’effet haussier de laréforme de la PAC de 2010 a largement étérattrapé par celui des charges : + 265 € / ha en3 ans, soit 23 000 €.

Le résultat courant par UTAF passe en dessousdes 10 000 € pour la première fois depuis 5ans.

On note un recul du nombre d’agneaus vendus / brebis, effet du passage du virus deSchmallenberg.

Après plusieurs années de prudence, leséleveurs se lancent dans des investissementsen matériel et / ou bâtiments.

Les investissements réalisés permettent uneaugmentation des capitaux propres qui atteignent 177 000 €. Le taux d’endettementprogresse à 42.8 %, ce qui reste élevé si onprend en compte le fait qu’une majorité des éleveurs a plus de 50 ans. Dans ce contexte debaisse des résultats, les nouvelles annuitésdiminuent les possibilités de rémunération del’exploitant.

� Des trésoreries en berneLes trésoreries sont pénalisées, avec un budgetnon bouclé pour l’année. La trésorerie netteglobale reste positive à 12 000 €.

* Prévisions 2014

0

50

100

150

200

250

300

350

400

450

500

0

200

400

600

800

1 000

1 200

1 400

1 600

2009 2010 2011 2012 2013 2014*

Charges structures / ha (€)Charges opé. / ha (€)

EBE / ha (€)Résultat courant / ha (€)

131

371

503

688

Performance économique par ha en €

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2012 2013

Productivité de la main-d’œuvre (UMO) 29 864 L 30 930 L

Prix de revient (€/1000 L) 1 848 1 951

dont aliments 288 328dont frais vétérinaires 31 28

dont mécanisation 255 295dont bâtiment 80 79

dont foncier

Prix d’équilibre (€/1000 L) 1 594 1 658

Valorisation du lait (€/1000 L) 1 534 1 581

Rémunération permise (SMIC/UMO) 0,8 % 0,7 %

Fermoscopie 2014 l 31

e e

Caprins 43 exploitations avec transformation fromagèreÉchantillon CERFRANCE BourgogneLa hausse des charges pénalise la rentabilité des élevagesmain-d’œuvre totale 2,41 UMO, dont 1,93 de main-d’œuvre familiale

� Analyse des résultatsEn Saône-et-Loire, l’analyse de l’évolution descoûts de production entre 2012 et 2013 illustrela pression croissante des charges. Le coûtalimentaire augmente de 43 € / 1 000 L,entrainant le prix d’équilibre dans son sillage.Cette hausse est répercutée par lesproducteurs à travers la valorisation du laitproduit (+ 40 € / 1 000 L). Comme en 2012, ilmanque cependant 0,06 € / litre pour atteindrel’équilibre de trésorerie.

La valorisation du lait est variable d’un élevageà l’autre, allant de 1,39 € à 2,18 € / L, avec unemoyenne de 1,62 € / L.

� Facteurs clés de succèsA l’image de la variabilité de la valorisation dulait, la dispersion du revenu des éleveurscaprins bourguignons est importante.

Deux élevages sur 5 dégagent un résultatcourant inférieur à 10 000 € par UTAF. Al’inverse, une exploitation sur cinq affiche unrevenu par UTAF supérieur à 20 000 €.

La détermination du prix de vente est un facteuressentiel pour les éleveurs pratiquant la ventedirecte. Beaucoup d’entre eux ont tendance àsous-estimer la valeur de leur produit et ne sontpas rémunérés à hauteur du travail réalisé.L’observation des prix sur les étals doit servirde base. Quand le produit est de qualité, le prixn’est plus forcément un frein à l’acte d’achat.

Utilisation de l’EBE

- Annuités LMT 27 200 €- Amortissements 26 780 €- Résultat financier + Autres 520 €

Disponible après annuités20 100 €

Résultat courant20 000 €

Trésorerie Résultat courant

EBE = 47 300 €

Caractéristiques échantillon Résultat & rentabilité

SAU (Ha)......................................................... 66Nbre de chèvres .......................................... 120UGB/Ha SFP..................................................... 1

Résultats économiques

Coûts de production 2012-2013

2011 2012 2013

Produit brut total 171 600 175 600 172 500

Dont produit desactivités 149 400 153 900 150 400

EBE 52 700 51 200 47 300

Résultat courant 27 400 25 500 19 880

Produit/UMO 72 500 74 200 71 577

EBE/Produit brut (%) 31 % 29 % 27 %

Résultat courant/UTAF 15 200 14 200 10 301

� Les résultats subissent la hausse des chargesLe produit brut total dégagé par les élevages caprins pratiquant latransformation fromagère reste stable. L’EBE recule toutefois légèrement (- 2,7 %) sous le poids descharges (coût des aliments, frais de main-d’œuvre notamment). Malgré cela, la rentabilité se maintient à un niveau relativementproche des 30 % d’EBE / produit. Le taux d’endettement recule de 4points, à 39 %.

172,5

10,3

25%

26%

27%

28%

29%

30%

31%

32%

0102030405060708090100110120130140150160170180

2011 2012 2013

27%

Résultats courants / UTAFEBE / Produit brut (%)

Produit brut total

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Fermoscopie 2014 l 32

Analyses & Perspectives

Combattre la fatalité

Sur les 10 dernières années la consommationfrançaise a baissé de près de 40 % par habitant. Letaux de pénétration de 56 % en 2011 tombe à 31 %pour les moins de 35 ans aujourd’hui. Leur volumed’achat ne représente que 6 % du tonnage total,contre 40 % pour les + 65 ans.

Si l’élevage ovin est boudé par les jeunesconsommateurs, il en est de même pour les jeunesagriculteurs : c’est donc toute la filière ovine qui està redynamiser.

Selon les responsables professionnels, dans les dixprochaines années, il faudrait installer environ 250 000 brebis / an pour renouveler les départs enretraite. Aujourd’hui, il y en a environ 150 000….

Fermoscopie 2014 l 32

Ovinspremiers mois de 2014, l’indice IPAMPA Lait dechèvre n’a régressé que de 0,60 %.

Autre fait marquant : jusqu’à la mi-mai 2014, lesachats des ménages se sont fortement réduits (- 6,8 %) du fait d’une baisse des disponibilités enmagasins et par conséquent d’une flambée des prix(+ 7,7 %). Ce phénomène a surtout concerné lesbûchettes qui représentent 52 % des volumescommercialisés. Les fromages AOP ont su tirer leurépingle du jeu, avec une progression de 8,7 % desvolumes commercialisés et une hausse de prix plusmodérée (+ 4,2 %).

Recommandations

Dans ce contexte, les AOC Charolais et Mâconnais,désormais toutes deux détentrices de l’AOP, ont unecarte à jouer. Elles doivent travailler sur la régularitéde la production, les tonnages 2013 ayant reculé de9 % comparé à 2012 (INAO).

Caprins

Projections 2014 et suivantes

A l’échelle locale, les cours moyens seraient en reculsur 2014, tout comme les charges opérationnelles,avec un coût alimentaire moins important au vu descours actuels des céréales. Les charges structurellesdevraient se contenir, avec des cotisations socialesen baisse et un cout de mécanisation plus stable. Aufinal, les résultats devraient accuser un léger repli.

Malgré cela l’effectif des brebis devrait continuer deprogresser. Les éleveurs spécialisés auraienttendance à augmenter le cheptel, dans l’espoird’augmenter leur revenu.

La réforme de la PAC 2015 devrait amener un plus,notamment pour les exploitations en zonedéfavorisée et avec un cheptel conséquent. Lesnouvelles MAE pourraient intéresser cesexploitations, qui sont souvent à dominanteherbagère.

Les marchés

La France n’est pas auto suffisante, avec seulement40 % de la consommation produite au niveaunational. Le reste est importé du Royaume-Uni,d’Irlande et de Nouvelle-Zélande.

A plus grande échelle, on observe uneconsommation croissante en Asie, ce qui détournedu marché européen les exportations de Nouvelle-Zélande et d’Australie. Cependant ces deuxexportateurs ont moins d’animaux à vendre, suite àla sécheresse de 2013. Cela ne constitue pas uneopportunité pour la France d’augmenter ses parts demarché en Europe car la production nationalecontinue sa diminution (- 3.5 % en 2013 et prévision2014 à - 2 %).

Perception des marchés

Depuis deux ans, la collecte de lait de chèvre estmarquée par une forte baisse : - 8 % entre 2011 et2012 et - 5,8 % de 2012 à 2013. Ce recul deslivraisons équivaut à 85 % des volumes gagnés entre2009 et 2011. Toutes les zones de production sontconcernées, mais le principal bassin de production -Poitou-Charentes - résiste mieux, avec un repli limitéà 4,5 % en 2013.

Le prix du lait évolue favorablement : en décembre2013, le prix moyen était de 792 € / 1 000 L, soit 68 € de plus qu’en décembre 2012 (+ 10 %).

En parallèle, les coûts de production ont tendance àse stabiliser : sur l’année 2013, l’indice IPAMPA Laitde chèvre perd 2,9 points, sous l’influence de l’indicealiments achetés (- 5,6 points).

Pour la première fois depuis 10 ans, une baisse desfabrications de fromages de chèvre est observée(- 2,2 %). Seuls les fromages à la coupe et fraisprogressent.

Dans un contexte de prix en augmentation (+ 1,8 %),la consommation recule de 1,1 %. La quantitéachetée par acte d’achat reste stable (230grammes) ; par contre, le nombre d’actes d’achat paran baisse (9,73, soit - 2 %).

Tendances 2014Les tendances observées en 2013 se confirment surle premier trimestre 2014.

La collecte continue à reculer, mais dans uneproportion moindre que l’année précédente.

Le prix du lait poursuit sa progression : sur le premiertrimestre 2014, il est ainsi supérieur de 6,7 % à sonniveau de 2013 à la même époque.

Les coûts de production restent élevés : sur les 7

Pascale LAURAINConseillère en gestion

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Fermoscopie 2014 l 33

Et en agriculture biologique ?

Fermoscopie 2014 l 33

Un développement très dépendant des aides PAC

La France a fixé en 2013 un objectif ambitieux de doublement des surfaces en agriculture biologique d’ici fin 2017. Fin2014, le développement est loin de suivrele rythme souhaité. Le projet de réforme dela PAC donnera ou non le signal de départd’une nouvelle ère pour ce mode de production.

Les montants annoncés des aides à l’hectare sont alléchants. Cependant, lesaides étaient jusqu’ici orientées sur laconversion et non sur le maintien. Pour lemoment, la profession est très vigilante carde nombreuses zones d’ombre perdurent.La MAE conversion semble bien budgetéemais à des montants qui ne permettrontpas d’atteindre les objectifs de développe-ment que la France s’est fixés. L’inquiétudeest grande sur l’aide au maintien alorsqu’elle semble indispensable pour assurerla pérennité des exploitations converties,quelles que soient les productions.

L’agriculture biologique en Saône-et-Loire

Le nombre de conversions évolue très peu.212 exploitations sont certifiées AB dansnotre département. Les domaines viticolesen représentent 33 %, les éleveurs 31 % etles maraîchers 12 %. C’est plutôt l’activitéviticole qui tirait les conversions à lahausse ces dernières années.

En Bourgogne comme en France, c’est4,5 % des exploitations converties, mais2,5 % de la SAU. Le nombre de conver-sions en Bourgogne était en moyenne de150 par an entre 2009 et 2010 et seule-ment à 73 en 2012.

Grandes culturesDes résultats moins volatiles qu’en agricultureconventionnelle

290 exploitations céréalières certifiéesAB en Bourgogne, et 55 en cours deconversion, pour un total de 22 000 Ha.

30 quintaux de rendement moyenLes exploitations en agriculture biolo-gique sont plus petites qu’en convention-nel et emploient plus de main-d’œuvre.La surface exploitée par UMO est infé-rieure à 90 ha, contre 115 à 120 ha enconventionnel. En 2013, les rendementssont en baisse, mais supérieurs à lamoyenne cinq ans (30 qx / ha enmoyenne en blé et 28 qx / ha en orge).

Le résultat 2013 devrait resterpositif Les résultats des exploitations degrandes cultures en agriculture biolo-gique se caractérisent par une bonneefficacité économique, avec un ratio EBE/ produit brut qui reste supérieur à 36 %sur les cinq années. La baisse des ren-dements 2013 et la hausse des chargeslaissent prévoir une baisse du résultat.

2008 2009 2010 2011 2012

Taux d’endettement 13 15 27 26 43

SAU (ha) 153 160 147,9 153,58 151,39

MO totale 1,57 1,55 1,52 1,72 1,72

MO familiale UTAF 1,35 1,33 1,33 1,55 1,3

Surface/UMO (ha) 97,45 103,23 97,30 89,29 88

Rendement orge q/ha 30 23 29 28

Rendement blé q/ha 28 29 25 31 36

Prix du blé en € / T 279 289 331 357

Produit brut / UMO 117 500 120 400 113 700 124 700 233 700Produit brut total/ha SAU

1 206 1 168 1 167 1 393 1 544

Capital UMO 205 100 256 200 218 300 245 700 226 100

Taux d’endettement 50 % 54 % 51 % 48 % 45 %

Résultat courant/UTAF (K€) 36,6 24,6 32,6 42,6 45,7

EBE/PB (%) 44 % 41 % 45 % 49 % 45 %

10%

15%

20%

25%

30%

35%

40%

45%

50%

05

101520253035404550

2008 2009 2010 2011 2012 2013 (prévi)

18,9

36%

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

Résultat & rentabilité

Résultats économiques

Echantillon CERFRANCE Bourgogne

43 exploitations

Bruno LAURENTRéférent conseil

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2008 2009 2010 2011 2012

Nombre exploitations 15 13 10 25 24

SAU (ha) 149 148 157 145 159

MO totale 1,44 1,44 1,75 1,45 1,46

MO familiale UTAF 1,29 1,15 1,50 1,32 1,21

Nbre de vêlages 77 89 88 73 69

Nbre vêlages/UMO 54 62 51 50 47

UGB/ha SFP 0,81 0,80 0,87 0,89 0,78

Prix de vente moyenbovins 858 994 993 955 1090

Produit brut total/Ha SAU 849 778 875 1 002 1 003

Produit brut total/UMO 87 700 80 100 78 800 99 800 109 900

Capital/UMO 277 900 287 900 270 800 292 300 296 200

Taux d’endettement 29 % 29 % 29 % 34 % 30 %

Résultat courant/UTAF (K€) 16,4 9,4 11,1 16,6 9,3

EBE/PB (%) 36 % 33 % 36 % 35 % 34 %

2008 2009 2010 2011 2012

Nombre exploitations 5 6 5 7 12

SAU (ha) 135 134 139 116 114

MO totale 3,85 4 4,48 4,86 3,14

MO familiale UTAF 2,00 2,25 2,21 2,79 1,71

Nbre de vêlages 52 52 53 65 52

Lait vendu (L) 220 151 193 977 250 143 323 748 209 400

Prix du lait en € / 1 000 L 582 346 364 401

Lait vendu par vache (L) 4 250 318 4 730 5 003 4 062

Produit brut total / Ha SAU 2 042 2 345 2 506 3 031 2 338

Produit brut total/UMO 71 400 78 600 77 600 72 600 85 200

Capital/UMO 137 900 129 800 173 600 144 500 164 900

Taux d’endettement 35 % 32 % 44 % 41 % 39 %

Résultat courant / UTAF (K€) 21,9 22,4 20,1 14,3 11,2

EBE/PB (%) 32 % 31 % 28 % 30 % 27 %

Fermoscopie 2014 l 34Fermoscopie 2014 l 34

Agriculture biologique

Analyse des résultats

� Système Viande Bovine : 169 exploitations certifiées AB enBourgogne, pour un total de 8 000vaches

La conjoncture, avec un prix des animaux maigresélevé en 2013, ne favorise pas l’expansion de lafilière bio. A l’exception de quelques bœufs, lesmâles partent en maigre et moins de la moitié des femelles sont engraissées. Le surcoût des aliments bios et une filière aval peu structurée invitent peu les éleveurs à développer l’engrais-sement.

Comme en conventionnel, le prix moyen des animaux a progressé en 2012 et 2013. Cettehausse ne se retrouve pas en résultat du fait dela croissance des charges. Par rapport aux élevages conventionnels, les élevages bio sont de plus petite taille. Ils sont plus extensifs et pluséconomes en charges. Ils ont un meilleur taux derentabilité et leur revenu, qui était jusque-là plutôtinférieur aux conventionnels, se situe maintenantau même niveau

� Système Bovin Lait : 38 exploitations certifiées AB en Bourgogne pour un total de2 000 vaches et 9 000 000 de litresde lait.

Les résultats n’ont cessé de se détériorer depuis2009. La baisse serait enrayée avec un redresse-ment de la valorisation du lait bio. La filière a payécher l’afflux de conversion qui a déstabilisé le marché. En 2013, la consommation de produitslaitiers bio progresse de 10 % sur les fromages etde 7 % pour le lait conditionné. C’est de bonaugure pour l’avenir de la filière. La rentabilité estinférieure à 30 %, ce qui laisse un résultat parUTAF assez faible.

Système Viande BovineEchantillon CERFRANCE Bourgogne - 24 exploitations

Système Bovins LaitEchantillon CERFRANCE Bourgogne - 12 exploitations

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

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Résultat & rentabilité

Résultats économiques

Résultat courant / UTAF (k€)EBE / Produit brut (%)

0%

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05

101520253035404550

2008 2009 2010 2011 2012 2013 (prévi)

27%

12,1

Résultat & rentabilité

Résultats économiques

Avec le soutien de :

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Fermoscopie 2014 l 35

Réforme de la PAC

Fermoscopie 2014 l 35

Tout n’est pas encore définitifEncore beaucoup d’incertitudesDes infos qui tardent à venirA l’heure où ces lignes s’écrivent il reste encorebeaucoup de zones d’ombre sur la déclinaison parla France de la feuille de route européenne. De plus,la loi d’avenir agricole va sans doute impacter defaçon conséquente certaines exploitations.

Une réforme difficile à appréhenderD’habitude, pour étudier l’impact d’une telle réformeon raisonne par système.Or en l’espèce il est plus judicieux de regarder laréforme par le biais de 3 prismes, à savoir :- la transformation des DPU- la fusion ICHN/PHAE2- la prime à la vache.Car on peut être gagnant sur les 3, perdant surles 3, gagner sur 2 et perdre sur le 3ème, etc.

Du DPU au DPBL’objectif est de mieux répartir les aides et ainside réduire la disparité entre agriculteurs. Pourcela 2 outils vont être utilisés :1) La convergence : les références historiques

de l’exploitation vont être mises de côté et toutle monde va converger vers une même valeurpour au final atteindre 70 % du DPU moyennational.Ceux qui ont de forts DPU verront leurs aidesdiminuer et ceux qui ont des DPU faiblesverront leur montant d’aide augmenter.

2) La surdotation des 52 premiers hectares Afin de soutenir l’activité et l’emploi, les 52 premiers hectares auront un paiement supplé-mentaire identique au niveau national et nonsoumis à convergence.

Les DPU vont ainsi être éclatés en 3 paiements :- Le Droit à paiement de base : qui reprend en

grande partie le DPU- Le paiement vert qui sera soumis au respect de

conditions environnementales : maintien desPP, diversification d’assolement et surfacesd’intérêt écologique.

- La surdotation ou paiement redistributif pour les 52 premiers hectares. Le montant decette dotation sera progressif pour atteindre100 € / ha en 2019, soit un plafond de 5 200 €.

Les exploitations qui détiennent aujourd’hui desDPU élevés seront pénalisées par ce nouveaudispositif, à l’inverse de ceux qui bénéficiaient dedotation de DPU faibles ou de surfaces sansDPU.

Des aides directes revisitées

t La PMTVALes droits actuels PMTVA vont être remplacés parune nouvelle référence qui sera calculée en fonctiondes animaux effectivement présents en 2013. Cettenouvelle référence constituera un plafond de primespour chaque exploitation.De nouveaux montants sont établis :- 187 € par vache de la 1ère à la 50ème,- 136 € par vache de la 51ème à la 99ème,- 75 € par vache de la 100ème à la 139ème.

Les gagnants :

- Ceux qui avaient en 2013 + de vêlages que dedroits et qui maintiendront leur troupeau.

Les perdants : - Ceux qui ont plus de droits que de vêlages- Ceux qui ont un gros quota : > 100 PMTVA.(cf graphique ci-après).

t Aide laitièreCréation d’une aide laitière :En zone de montagne : 74 € par vache, plafonné à30 vaches.Hors zone de montagne : 36 € plafonné à 40 vaches.

t Aides à la production de protéines végétalesPour les surfaces implantées en légumineuse, sojaou protéagineux dès 2015.En cas de dépassement d’enveloppe seuls lespremiers hectares seront primés.

30 000 €

25 000 €

20 000 €

15 000 €

Mon

tant

per

çu

Nombre de droits(équivalent entre ancienne et nouvelle formule)

Evolution du montant perçu en fonction de la référence retenue

10 000 €

5 000 €

0 €0 50 100 150 200

Nouvelleformule

Ancienneformule

En collaboration avec

Eric JEANNINRéférent conseil environnement & coaching

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Fermoscopie 2014 l 36Fermoscopie 2014 l 36

Réforme de la PAC(suite)

Attention pour les mouvements de terrains entre le 16/05/2014 et le 15/05/2015

Pour pouvoir transférer son historique au repreneur, le cédant devra être actif en 2015. Ilne peut transférer ses références que sur les parcelles en propriété qu’il va louer ouvendre au repreneur. Ce qui signifie que dans la grande majorité des cas il n’y aura pas de transfert possible. Les JA et les nouveaux installés seront alimentés par une réserve nationale.

t Portion d’exploitationA partir du 1er janvier 2015, la transparence GAECs’appliquera au prorata des parts sociales détenues parchaque associé. On ne parlera plus de part PAC maisde portion d’exploitation. Les seuils et plafondss’appliqueront désormais à chaque portion. Attentiondonc pour les associés qui auraient un faiblepourcentage de parts sociales car cela pourra impacterle montant de primes perçues.

Exemple, un GAEC 150 ha avec 2 associés et 2transparences. Par exemple si l’un des associés n’aque 20 % des parts, il ne pourra pas activer l’intégralitédu paiement redistributif :

150 ha x 20 % = 30 ha.

Dans ce cas 22 ha ne seront pas payés soit à terme en2019 un manque à gagner de 2 200 €.

t Le Gaec pour tousCertaines sociétés devraient pouvoir se transformer,selon conditions, en GAEC. Notamment les EARL entreépoux. Cela signifie que des sociétés vont pouvoirrécupérer des portions d’exploitation et par la même desaides supplémentaires.

Comme l’enveloppe des aides n’est pas extensible celava sans doute réduire le montant à distribuer à chacun.

Des changements pour les GAEC

t Fusion ICHN / PHAE2L’ICHN de 2014 est revalorisée de 15 %. A partir de 2015, l’ICHN sera ouverte aux producteurs laitiers.La fusion et la revalorisation des enveloppes dédiées à l’ICHN permettra de relever le plafond dunombre d’ha primés de 50 à 75 et de revaloriser l’ensemble d’un montant de 75 € / ha à l’horizon 2016pour les bénéficiaires actuels de l’ICHN. En contrepartie la PHAE 2 est supprimée.

A noter qu’il est prévu une progressivité notamment pour les « nouveaux entrants ».

Les gagnants :

Ceux qui n’avaient pas la PHAE 2 ou l’ICHN.

Les perdants :

- Ceux qui étaient au plafond de la PHAE 2.- Ceux qui bénéficiaient de la PHAE2 hors zone défavorisée. Le maintien du volume d’aide passera

par la contractualisation d’une MAEC.

t MAEC (mesures agroenvironnementales et climatiques)Aujourd’hui 5 grandes MAEC sont définies :

• MAEC systèmes herbagers et pastoraux • MAEC systèmes grandes cultures• MAEC systèmes grandes cultures adaptée pour les zones intermédiaires• MAEC systèmes polyculture élevage herbivore • MAEC systèmes polyculture élevage « monogastriques »

Chaque région aura possibilité de construire des MAEC pertinentes pour sesterritoires en utilisant et adaptant ces 5 MAEC.

Pour l’instant on sait qu’elles seront destinées prioritairement à ceux quipercevaient la PHAE2 et qui ne sont pas en zone ICHN.

Rénovation des aides du 2nd pilier

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Fermoscopie 2014 l 37

Paie, RH, Employeur & Juridique

Fermoscopie 2014 l 37

La Déclaration Sociale Nominative(DSN)La Déclaration Sociale Nominative est un projetmajeur du « choc de simplification » initié en Francepour les entreprises, qui va remplacer toutes lesdéclarations sociales.La DSN repose sur la transmission unique,mensuelle et dématérialisée des données issues dela paie et la transmission dématérialisée designalements d’événements.Dans un contexte de complexité administrative etdéclarative très forte, le gouvernement a fait de laDSN un des chantiers majeurs du Pacte nationalpour la croissance, la compétitivité et l’emploi.Dès maintenant, les entreprises peuvent transmettrela DSN en remplacement de 4 déclarations :• l’attestation de salaire pour le versement des

indemnités, journalières (DSIJ),• l’attestation employeur destinée à Pôle emploi (AE),• la déclaration et l'enquête de mouvements de main-

d’œuvre (DMMO et EMMO),• la radiation des contrats groupe pour les contrats

en assurance complémentaire et supplémentaire.La loi prévoit la généralisation de la DSN à toutes lesdéclarations sociales à partir du 1er janvier 2016.

Contrat de génération :majoration de l’aide en cas d’embauchesimultanée d’un senior et d’un jeune.Le montant de l’aide au titre du contrat de générationest porté à 8 000 € pour les entreprises qui recrutentun jeune de moins de 26 ans en CDI et embauchent,simultanément ou au plus tôt 6 mois avant cerecrutement, un salarié âgé d’au moins 55 ans.

> Mesures sociales, les tendances pour 2014 > Brèves juridiquesCICE : un dispositif qui se matérialiseen 2014Selon l’enquête de l’INSEE, la valeur moyenne duCICE dont bénéficieront les entreprises de l’industrieserait de 877 € en moyenne par salarié et de 653 €par salarié dans les entreprises de services.Elles sont ainsi 34 % dans l’industrie et 48 % dansles services à juger que le CICE aura un effet positifsur leur niveau d’emploi. Elles sont un peu moinsnombreuses à estimer que le CICE permettra dessalaires plus élevés (26 % et 41 % respectivement)ou des prix plus bas (30 % ou 32 %).Les entreprises de l’industrie et des servicesannoncent qu’elles utiliseront environ la moitié dumontant du CICE pour augmenter leur résultatd’exploitation. Pour 58 % des entreprises del’industrie et 52 % des entreprises des services, cesurcroît de résultat d’exploitation sera destinémajoritairement à l’investissement.

(Source INSEE)

Loi d’avenir pour l’agriculture,l’alimentation et la forêt La loi d’avenir agricole a occupé une placeimportante sur la scène juridique en 2013 et 2014.

Le projet de loi présenté en première lecture ennovembre 2013 et initialement annoncé pour leprintemps 2014 a été adopté définitivement parl’Assemblée Nationale le 11 septembre dernier.

Cette loi a pour objectif d’orienter l’activité agricolevers une agriculture agrobiologique.

Les nouveautés- Création du Groupement d’Intérêt Economique

et Ecologique (GIEE) : permet aux exploitants deporter collectivement un projet pluriannuel demodification de leurs modes de production.

- Création du registre agricole : recensant les chefsd’exploitation actifs.

- Possibilité d’insérer des clauses environnemen-tales dans les baux.

- Possibilité de mise à disposition des baux au profitde personne morale à vocation agricole dont lepreneur est membre avec l’accord du bailleur.

Ce qui va changer :- Suppression du comité d’agrément GAEC,

l’agrément sera donné par la CDOA en mêmetemps que la transparence.

- Le contrôle des structures se régionalise : leschéma directeur départemental des structuresdevient le schéma régional des structures. Le régime déclaratif est durci puisque les biensdoivent être destinés à l’installation d’un JA ouconsolider une EA.

- Suppression de la SMI au profit de l’AMA : activitéminimale d’assujettissement.

- Renforcement du droit de préemption de la SAFERaux ventes de la totalité des parts sociales desociété à objet agricole ou sur une partie seulementdes biens mis en vente. (Saisine du conseilconstitutionnel)

- Limitation ou interdiction de l’utilisation des produitsphytosanitaires dans certains lieux et possibilitépour le Préfet de prescrire des distances minimalesd’utilisation de ces produits.

Et aussi la réforme de la PAC….qui va conduire de nombreux exploitants sousforme sociétaire à s’interroger sur le choix de latransformation en GAEC

….mais aussi conduire des associés de GAEC àréorganiser la détention des parts au sein dugroupement…

Cela afin d’optimiser les droits à primes desexploitations alors que la conjoncture économiqueagricole demeure délicate pour 2014….

Thomas LEMAITREDirecteur du conseil

et de l’offre de services

2014, une année riche en nouveautés dont la mise en place se poursuivra en 2015

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Fermoscopie 2014 l 38

Des taux court et moyen termequi ont encore baisséLes taux des marchés monétaires et obligatairessont à leurs plus bas niveaux historiques.

Les épargnants s’en sont bien rendus compte auregard des rendements proposés actuellement surles placements de trésorerie et les placementssécurisés tels que les fonds en € des contratsassurance-vie.

Existe-t’il malgré tout des opportunités

dans cette situation ?

Un coût de crédit historiquement faiblepour l’immobilierLes taux des emprunts, même sur des duréeslongues, permettent de financer à bon compte touteacquisition immobilière.

Des renégociations d’emprunts sont ponctuellementà étudier, en fonction des durées restant àrembourser et du taux initial.

Orienter son épargne versles entreprises ? Cette période de taux bas n’est pas étrangère àl’arrivée de plusieurs produits financiers destinés àdrainer plus d’épargne vers le cœur de l’économie,à savoir les entreprises.

On notera la création du PEA-PME, avec un plafondde 75 000 € de versements orientés vers la détentiond’actions de PME.

Patrimoine & Fiscal

> Patrimoine > Fiscal2014 voit également La mise en place des Fonds « €Croissance », dont la rentabilité potentielle sera plusélevée que les fonds € classiques, en contrepartied’une garantie sur le capital au terme de 8 ans.

On assiste également à l’offensive des SCPI, dont ladétention dans le cadre d’assurance-vie s’estdéveloppée sur l’offre de quasiment tous lesassureurs. Ces SCPI sont principalement orientéessur l’immobilier de bureau : leurs revenus sont doncinfluencés par la conjoncture économique.

Tous ces investissements doivent être précédésd’une bonne analyse de son patrimoine pourconnaître les risques que vous pouvez prendre.

Le CAC40 fait du surplaceSi l’année 2013 avait été très bonne sur les marchésboursiers (20 % de prise de valeur, hors dividende),l’année 2014 est plus délicate, la hausse du débutd’année étant grignotée depuis début juin.

La faute à un contexte géopolitique chahuté et unecroissance européenne en panne, à l’inverse desEtats-Unis.

Plus-Values sur cessions de terrainsà bâtirDepuis le 1er septembre 2014, le régime des plusvalues sur cessions de terrains à bâtir est aligné surle régime d'imposition des plus-values immobilières.La plus-value est diminuée d'un abattement pour unedurée de détention.

Ainsi, la plus-value immobilière est exonérée :- au bout de 22 ans de détention pour l'impôt sur le

revenu,- au bout de 30 ans de détention pour les

prélèvements sociaux.

Pour les cessions précédées d'une promesse devente ayant acquis date certaine entre le 1er

septembre 2014 et le 31 décembre 2015, s'appliqueun abattement exceptionnel de 30 % sous certainesconditions.

Télédéclaration de la TVAA compter du 1er octobre 2014, l'obligation detélétransmettre les déclarations et paiements de TVAse trouve généralisée à l'ensemble des entreprises,sans condition de chiffre d'affaires.

Elargissement de l’assiette socialedes non-salariés agricoles exerçantleur activité en sociétéDepuis le 1er janvier 2014, certains revenus desmembres de la famille et associés du chefd'exploitation sont soumis à cotisations etcontributions sociales. Cette réforme a pour effet deretenir dans l'assiette sociale des chefs d'exploitationen sociétés :

- les bénéfices agricoles, commerciaux ou noncommerciaux attribués aux conjoints et enfantsmineurs, lorsque ces personnes sont associéesnon exploitantes de sociétés soumises au régimede l'IR,

- les revenus de capitaux mobiliers attribués auxchefs d'entreprises et aux conjoints et enfantsmineurs associés non exploitants de sociétéssoumises au régime de l’IS.

Les revenus précités sont soumis au paiement decotisations sociales lorsque leur montant excède 10 % du capital social, primes d’émission et comptesd’associés détenus par les personnes mentionnéesci-dessus.

Nicolas ROUXConsultant en patrimoine

Fermoscopie 2014 l 38

Durée dedétention

Abattement/anen impôt

Abattement/anen

prélèvementssociaux

Moins de 6 ans 0 % 0 %

De la 6ème à la21ème année 6 % 1,65 %

22ème annéerévolue 4 % 1,60 %

Au-delà de la22ème année - 9 %

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Fermoscopie 2014 l 39

Marchés financiers, Formation

2014, l’heure des premiers bilans ?La France affiche un taux de chômage serapprochant du record de 1997 qui était de 10.8 %de la population active auquel s’ajoute plus de 6 %de celle-ci en sous-emploi.

La croissance est atone et le PIB n’évolue paspositivement. Les réformes patinent, les effets sur lacroissance se font attendre, Bruxelles s’impatiente.

Au niveau international : c’est l’instabilitéLa croissance mondiale est moins forte, la Chineralentit sa demande sur les matières premières quijusqu’à maintenant était solide. Sa productionindustrielle s’affaiblit ce qui entraine à la baisse lescours de minerai. L’or s’effondre de 60 % en 3 ansalors que les géants miniers produisent à plein. Pointpositif, cet écroulement entraine avec lui le cours dupétrole (Brent) de 7 % environ malgré les tensionsgéopolitiques au Moyen Orient et en Ukraine. Il fautajouter aussi l’arrivée du pétrole issu du gaz schisteaméricain et la hausse du Dollar par rapport à l’euro.

Le niveau de production mondialerecord de matières premières agricoles fait aussidécrocher les cours au plus bas depuis 2009. La tendance devrait s’installer pour la campagne2014 / 2015.

> Finance et tauxLa baisse des cours des matièrespremières ne fera pas l’affaire des céréaliers,mais peut-être celle des éleveurs avec de l’alimentmeilleur marché.

On peut aussi envisager qu’un affaiblissement descours de pétrole jouera sur le prix des engrais.

Du côté de l’argent … les taux de placementssont bas. Le livret A est rémunéré à 1 % depuis le 1er

août 2014

Le CAC 40 n’évolue de que 1.38 % à 4 400 pointsenviron depuis le 1er janvier et de 3.81 % sur un anglissant.

Les taux d’emprunts baissent aussi, l’OAT (tauxd’emprunt de l’état français) est 1.26 % contre 2.5 %au 1er janvier 2014.

Des taux d’emprunts à court et moyen terme faibles,l’emprunt n’est pas cher.

Des nouveaux modèles économiquesarrivent comme : la « fab labs » ou l’innovationfrugale, l’économie circulaire, l’économie de partageet inclusive.

Fermoscopie 2014 l 39

Se former pour anticiperDes intempéries récurrentes, des revenus instables,une règlementation omniprésente au quotidien. Vosentreprises sont en permanence exposées à desrisques aux enjeux financiers de plus en plus lourds.Dans ce contexte, connaître ses « couts deproduction » et se former à la « gestion financièrede l’entreprise et du patrimoine » est primordial.

D’une manière générale, la gestion des risquess’impose dans le management des entreprises.

La gestion des risques en entrepriseNous sommes habitués à traiter des problèmes, pasdes risques. Lorsqu’on est confronté à un problème,c’est que le risque est déjà arrivé.

Identifier les risques inhérents à mon activité, à masituation financière, à mon environnement, à masituation familiale et professionnelle, à mon statutsocial et fiscal, à mon statut d’employeur ou à masociété, les évaluer, les prioriser et les traiter sontune étape essentielle pour anticiper des réponsespermettant de limiter leur fréquence et de réduire leuramplitude.

Car on obtient des résultats en exploitant desopportunités, non en résolvant des problèmes.

> Formation

Clara NEGRONIResponsable d’Agence

Et pourquoi pas la méthanisation ? Devant le modeste revenu dégagé par les filièresagricoles, le retour à une pluriactivité peut s’avérer une stratégie gagnante à long terme. La méthanisation s’inscrit dans la dynamique dediversification de l’agriculture. Un tel projet n’est pasréservé uniquement à un investissement de typeindustriel. Selon les spécialistes, le développementpasserait par des unités de petite taille adaptées àune ou plusieurs exploitations agricoles. La clé estsouvent la sécurisation de l’approvisionnement dansle temps et la valorisation de toutes les énergiesproduites (gaz, électricité, chaleur).

Le photovoltaïqueDepuis 1 an, le tarif de rachat est stabilisé. Malgrél’avancée de la technologie et le retour d’expérienceplutôt positif des producteurs actuels, les nouvellesinstallations sont plutôt au ralenti ces dernièresannées. Aujourd’hui il existe des opportunités pourles exploitants de faire construire des bâtiments àdes sociétés qui louent le terrain et vous mettent àdisposition le bâtiment. Et pourquoi ne pas étudierune installation à titre personnel ?

Energie

> La production d’énergie,source de revenu ?

Bruno LAURENTRéférent conseil

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CONSEIL - EXPERTISE COMPTABLE

> Actif immobilisé : partie du bilan corres-pondant aux moyens de production horsfoncier, c’est-à-dire construction, matérielet animaux reproducteurs, parts sociales.

> Annuité : remboursement annuel desemprunts (capital et intérêts).

> Approvisionnements : biens achetés etintervenant dans le cycle d’exploitation del’entreprise et destinés à être consommés.

> CAF : la Capacité d’Auto Financementc’est le solde disponible, après déductionde l’E.B.E., des annuités et des prélèvements privés, pour couvrir lesbesoins financiers liés au développementet à la pérennité de l’exploitation.

> Capital d’exploitation : valeur de l’en-semble des biens (immobilisations horsfoncier, stocks, créances, disponible) misen œuvre pour assurer la production dansune entreprise.

> CICE : Crédit d'impôt CompétitivitéEmploi.

> Coût de production : c'est le prix àatteindre pour couvrir les charges enga-gées ainsi que la rémunération théoriquede la main d'oeuvre familiale, des capi-taux propres et des terres en propriété.

> DPB : Droit à Paiement de Base.

> EBE : l’Excédent Brut d’Exploitation cor-respond au solde dégagé sur la valeurajoutée après avoir rémunéré :

- les propriétaires des terres (hors exploi-tant individuel) sous forme de fermage,

- le personnel et les organismes sociauxsous forme de salaires et chargessociales.

- l’état et les collectivités locales sous formed’impôts et taxes. Engendré par la seuleactivité courante, l’EBE est indépendantdes décisions du chef d’entreprise enmatière de financement (capitaux propresou capitaux empruntés), d’amortisse-ments, de "gestion fiscale", ou de distribu-tion de résultats. Il ne relève que desactions conduites sur le plan strictementagricole et commercial et traduit la capa-cité du chef d’entreprise à "gagner de l’ar-gent", à faire du résultat, en faisant sonmétier.

> Endettement : part des dettes (court et long moyen terme) dans l’actif de l’exploitation.

> Indice de consommation : quantité d’ali-ments nécessaire pour produire 1 kg decroît. Ce critère technique mesure le poten-tiel de l’animal à transformer son alimenta-tion en poids vif.

> Marge brute d’une activité : différenceentre le produit brut et les charges opéra-tionnelles relatives à cette activité.

> Mécanisation : ensemble des chargesliées à l’utilisation du matériel agricole (car-burants et lubrifiants, entretien, travaux par tiers sur les végétaux, assurances et amortissements).

> Prix de revient : coût de production primesdéduites.

> Rémunération des capitaux propres :cette notion est utilisée dans le calcul ducoût de revient. Le taux de rémunérationretenu par CERFRANCE 71 est de 3 % paran.

> Rémunération du travail familial : cette notion est utilisée pour le calcul ducoût de production. Le montant retenu parCERFRANCE 71 est de 1,5 Smic brut /UTAF (26 250 €).

> Résultat courant : part du résultat del’exercice liée à l’activité courante de l’ex-ploitation. C’est le revenu agricole.

> Revenu disponible : issu du calcul :"EBE – frais financiers C.T. – annuitésd’emprunts", il doit permettre de couvrirles prélèvements privés et l’autofinance-ment des investissements.

> SAU : Surface Agricole Utile.

> SFP : Surface Fourragère Principale.

> Taux d’EBE : (EBE exprimé en % du pro-duit brut), traduit la part du produit brutdisponible pour rembourser les annuités,vivre et assurer le renouvellement de l’outil de production (autofinancement etremboursement de nouveaux emprunts).

> Taux d’endettement : il prend en comptele financement externe de l’entrepriseramené à la valeur de l’actif et mesure l’in-dépendance financière de cette dernièrevis-à-vis de ses partenaires et peut ren-seigner sur sa pérennité.

> UMO : Unité de Main-d'œuvre.

> UTAF : Unité de Main-d'œuvre agricoleFamiliale. Elle correspond au travail fournipar une personne occupée à temps com-plet, sur une exploitation pendant uneannée. La rémunération de cette main-d'œuvre est comptabilisée en chargessupplétives.

ermoscopie Mâcon TPE-PME & Services généraux

4, Boulevard de la Liberté �

71000 Mâcon03 85 29 55 91

[email protected]

Mâcon AGRI-VITI281, Rue de Paris �

71000 Mâcon03 85 21 08 08

[email protected]

Chalon-sur-Saône TPE-PMEZAC de la Loyère �

71530 La Loyère03 85 98 91 41

[email protected]

Chalon-sur-Saône AGRI-VITIZI La Garenne �

71880 Châtenoy-le-Royal03 85 98 14 10

[email protected]

Verdun-sur-le-DoubsAvenue Président Borgeot �

71350 Verdun-sur-le-Doubs03 85 91 53 47

[email protected]

Le Creusot TPE-PME32, Rue de la Chaise �

71200 Le Creusot03 85 73 03 80

[email protected]

Le Creusot AGRI65, Rue Anatole France �

71200 Le Creusot03 85 77 47 20

[email protected]

Montceau-les-Mines5, Place Beaubernard �

71300 Montceau-les-Mines03 85 67 73 30

[email protected]

Charolles1, Quai de la Poterne �

71120 Charolles03 85 88 03 20

[email protected]

Antenne MarcignyHaires - Maison Familiale �

71110 Anzy-le-Duc03 85 25 34 36

[email protected]

Gueugnon18, Rue Mal. de Lattre de Tassigny �

71130 Gueugnon03 85 85 25 75

[email protected]

Louhans2, Montée de St-Claude �

71500 Louhans03 85 75 72 50

[email protected]

Paray-le-Monial11, Rue du 8 mai �

71600 Paray-le-Monial03 85 81 60 02

[email protected]

Créd

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tos :

CER

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