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Conjoncture Maroc Conjoncture Tunisie Une co-édition : Conjoncture Algérie N° 3 Juillet 2015 A vec une consommation de 12 à 14 kg de viande blanche par habitant et par an, la filière avicole algérienne a encore de quoi progresser. En effet, selon plusieurs intervenants du sec- teur, la consommation de viande blanche pourrait doubler. Pour ce faire, les industriels, premiers clients de l’agriculture doivent investir et particulièrement à l’aval du secteur. Les investisse- ments permettront d’une part d’améliorer la qualité sanitaire des produits proposés au consommateur mais également d’en abaisser le prix. Entre production et consommation, la régula- tion, sans organisme ou interprofession, est délicate. Certaines instances demandent au gouvernement d’instaurer à nouveau, pour les produits avicoles, le Syrpalac (Système de régulation de produits agricoles de large consommation) afin de constituer des stocks dans les abattoirs publics en cas de surplus de produc- tion et garantir ainsi un prix de vente pour l’éleveur. A vec la fin de la régulation des importations des repros chair et ponte, la filière avicole tunisienne s’est libéralisée. De nouveaux acteurs sont entrés sur le marché attirés entre autres par l’augmentation des cours. La surproduction prévue par les professionnels avicoles est arrivée dès 2015. Par ailleurs, le marché Libyen, grand consommateur, s’est fermé en raison des événements actuels et n’a pas permis d’absorber une partie de la surproduction. Ainsi, l’œuf de consommation connaît une crise importante. En effet, alors que pendant des années le nombre de repros ponte mis en place en Tunisie était stabilisé à 80 000 sujets, en 2015, ce nombre a dépassé les 120 000 uni- tés. Selon les professionnels de la filière, il faudrait stabiliser la quantité de repros ponte en Tunisie à 100000 sujets. Le Gipac, outre son rôle de régulation par la constitution de stocks et de stabilisation des prix, accentue également ses efforts afin d’améliorer la sécurité sanitaire des aliments. Après avoir sen- sibilisé les éleveurs sur les mesures de biosécurité, le Gipac a lancé auprès du consommateur une campagne de communi- cation sur le poulet abattu dans les abattoirs contrôlés. L a fin de la régulation des importations des reproducteurs chair, une loi de finances 2014 très pénalisante, une demande fluctuante, sont autant de facteurs pouvant expliquer la crise traversée par la filière avicole marocaine tout au long de l’année 2014. Malgré cela, la loi de finances 2015 n’est toujours pas fa- vorable aux éleveurs avicoles puisqu’elle maintient le taux d’im- position à 30 % et n’apporte toujours pas de solution pour résorber le butoir de TVA. A ceci s’ajoute une procédure, lancée par la direction générale des impôts, pour le recouvrement des droits de timbre dans un délai de prescription de 10 ans. Les prévisions de mises en place de poussins d’un jour pour l’an- née 2015 sont de plus en forte augmentation par rapport à 2014 et laissent supposer une production de viande fortement supé- rieure à la demande. Le prix de vente moyen pour ce début d’année 2015 se situe toujours en dessous du coût de revient. Après le prix de vente record de 17 dirhams le kilo atteint fin 2014 pour la viande de dinde, le premier trimestre 2014 a vu le cours fortement baisser et arriver en dessous du coût de revient. L’œuf de consommation a également connu un crise importante en 2014 avec un effondrement des prix. Les importantes mises en place laissent présager un scénario similaire en 2015. SPACE à Rennes du 15 au 18 septembre 2015 DAWAJINE à Casablanca du 24 au 26 novembre 2015 Agenda

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Conjoncture Maroc

Conjoncture Tunisie

Une co-édition :

Conjoncture Algérie

N° 3Juillet 2015

Avec une consommation de 12 à 14 kg de viande blanche parhabitant et par an, la filière avicole algérienne a encore de

quoi progresser. En effet, selon plusieurs intervenants du sec-teur, la consommation de viande blanche pourrait doubler. Pource faire, les industriels, premiers clients de l’agriculture doiventinvestir et particulièrement à l’aval du secteur. Les investisse-ments permettront d’une part d’améliorer la qualité sanitairedes produits proposés au consommateur mais également d’enabaisser le prix. Entre production et consommation, la régula-tion, sans organisme ou interprofession, est délicate. Certainesinstances demandent au gouvernement d’instaurer à nouveau,pour les produits avicoles, le Syrpalac (Système de régulation deproduits agricoles de large consommation) afin de constituerdes stocks dans les abattoirs publics en cas de surplus de produc-tion et garantir ainsi un prix de vente pour l’éleveur.

Avec la fin de la régulation des importations des reproschair et ponte, la filière avicole tunisienne s’est libéralisée.

De nouveaux acteurs sont entrés sur le marché attirés entreautres par l’augmentation des cours. La surproduction prévuepar les professionnels avicoles est arrivée dès 2015. Par ailleurs,le marché Libyen, grand consommateur, s’est fermé en raisondes événements actuels et n’a pas permis d’absorber une partiede la surproduction. Ainsi, l’œuf de consommation connaît unecrise importante. En effet, alors que pendant des années lenombre de repros ponte mis en place en Tunisie était stabiliséà 80000 sujets, en 2015, ce nombre a dépassé les 120000 uni-

tés. Selon les professionnels de la filière, il faudrait stabiliser laquantité de repros ponte en Tunisie à 100000 sujets. Le Gipac,outre son rôle de régulation par la constitution de stocks et destabilisation des prix, accentue également ses efforts afind’améliorer la sécurité sanitaire des aliments. Après avoir sen-sibilisé les éleveurs sur les mesures de biosécurité, le Gipac alancé auprès du consommateur une campagne de communi-cation sur le poulet abattu dans les abattoirs contrôlés.

La fin de la régulation des importations des reproducteurschair, une loi de finances 2014 très pénalisante, une demande

fluctuante, sont autant de facteurs pouvant expliquer la crisetraversée par la filière avicole marocaine tout au long de l’année2014. Malgré cela, la loi de finances 2015 n’est toujours pas fa-vorable aux éleveurs avicoles puisqu’elle maintient le taux d’im-position à 30% et n’apporte toujours pas de solution pourrésor ber le butoir de TVA. A ceci s’ajoute une procédure, lancéepar la direction générale des impôts, pour le recouvrement desdroits de timbre dans un délai de prescription de 10 ans.Les prévisions de mises en place de poussins d’un jour pour l’an-née 2015 sont de plus en forte augmentation par rapport à 2014et laissent supposer une production de viande fortement supé-rieure à la demande. Le prix de vente moyen pour ce débutd’année 2015 se situe toujours en dessous du coût de revient.Après le prix de vente record de 17 dirhams le kilo atteint fin2014 pour la viande de dinde, le premier trimestre 2014 a vu lecours fortement baisser et arriver en dessous du coût de revient. L’œuf de consommation a également connu un crise importanteen 2014 avec un effondrement des prix. Les importantes misesen place laissent présager un scénario similaire en 2015.

SPACE à Rennes du 15 au 18septembre2015

DAWAJINE à Casablanca du 24 au 26novembre2015

Agenda

1 Conjoncture 2p mag_Mise en page 1 21/07/15 14:13 Page1

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mag I 2 I Juillet 2015

Le Space 2015, qui se tiendra du 15 au18 septembre au Parc des Exposi-

tions de Rennes (France), sera cetteannée le rendez-vous incontournablepour tous les professionnels des produc-tions animales. Parmi tous les secteursreprésentés, l’aviculture occupera uneplace importante avec près de 300 ex-posants représentés : –Équipements d’élevage (104), –Accouveurs, génétique et insémina-tion artificielle avicole (65),–Bâtiments avicoles (62), –Alimentation des volailles (37), –Abattage et transformation (23). Ces fournisseurs de l’industrie avicoleseront principalement réunis sous leHall 10, entièrement dédié au secteur. Le Space permet également d’aller à larencontre des entreprises fournisseursd’autres secteurs d’activité, comme l’ali-mentation et la nutrition animale (613exposants) ou la santé animale (150 ex-posants). Le Space vous permet donc de trouverune gamme très complète d’équipe-ments et de services au service, de dé-couvrir des techniques ou matériels, derencontrer de nouveaux partenairespour développer votre exploitation ouactivité. Lieu de rencontres entre professionnelsdu secteur, le Space est également unlieu d’échanges et de débats avec unesoixantaine de conférences et colloquesorganisés tout au long des quatre joursdu salon. Parmi eux, les 2es RAAIS (Ren-contre Avicoles Africaines Itavi Space)seront organisées le mercredi16sep-tembre où des intervenants d’Afrique

tropicale prendront la parole aux côtésdes intervenants du Maghreb. A noter également que pour la 1re foiscette année, une journée de confé-rences et de rencontres avec les entre-prises sera organisée à destination desprofessionnels d’Afrique du Nord et del’Ouest, le jeudi17septembre. Son thè-me sera «  Innovation et performancepour l’élevage en climat chaud ». Ellepermettra de présenter des solutionstechniques pour améliorer la qualité del’eau et la productivité de l’avicultureen climat chaud. D’autres conférences avicoles le mercre -di16, portant sur les pathologies aviai -res (organisée par l’Amva et la revueFilières Avicoles), ou encore sur l’amé-lioration de la compétitivité des filières

de production de poulet de chair (orga-nisée par FranceAgrimer avec l’Itavi). En tant que visiteur international, leSpace vous réserve un accueil VIP : en-trée gratuite (pré-enregistrement enligne sur le site du Space), espace privi-légié à travers le Club international, vé-ritable lieu de rencontres et d’échangesau cœur du salon.Des visites d’élevages et d’unités agro-industrielles vont sont aussi proposées.Parmi les 13 visites programmées, celled’un élevage de poules pondeuses lemercredi16, et celle d’un élevage depoulets de chair le jeudi17 (inscriptiongratuite à [email protected]). Afin de faciliter vos échanges avec lesexposants, des rendez-vous d’affairespréprogrammés sont organisés par En-terprise Europe Network. D’une duréede 30 minutes, ils mettent en relationles exposants à la recherche de parte-naires potentiels internationaux (ache-teurs, distributeurs, fournisseurs…). Les visiteurs d’Afrique du Nord sont trèsattendus par les exposants, et représen-taient lors du Space 2014 près de 12 %des visiteurs internationaux. Tout aulong de l’année, les organisateurs duSpace sont allés à la rencontre des pro-fessionnels du Maghreb en participantaux Salons Dawajine (Maroc), SIPSA (Al-gérie) et Pamed (Tunisie). Alors vous aussi participez à cet événe-ment mondial incontournable : rendez-vous à Rennes pour la 29e édition duSpace, qui s’annonce cette année en-core très prometteuse! www.space.fr

A Rennes du 15 au 18 septembre

300 exposants avicoles au Space 2015

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L’obtention du potentiel génétiqued’un lot de dindes se prépare avant

la mise en place. Le soin et l’environne-ment que reçoit le dindonneau au dé-marrage lui donneront la bonne orien- tation. Il est important d’appliquer lesbases fondamentales du démarrageafin d’atteindre les meilleures perfor-mances techniques possibles.Le travail de préparation fait en amontdoit permettre :–de stimuler l’activité, la consommationet la croissance.–de minimiser le stress influant négati-vement sur la croissance, la santé, lebien-être et l’homogénéité du lot.–d’exprimer le potentiel génétique dudindonneau.

Mise en place des dindonneaux:–Vérifier les températures avant l’arri-vée des dindonneaux. Ne jamais expo-ser les sujets au froid. La températureau niveau des animaux est souvent in-férieure de 3 à 8 °C à la températured’ambiance car la plupart des sondesthermiques sont placées à au moins 1,2mètre du sol.–Utiliser un minimum de ventilation enphase de démarrage pour ôter l’humi-dité, le dioxyde de carbone et les autresgaz. Le réglage des entrées d’air doitéviter les courants d’air au niveau desdindonneaux.–Un éclairage de 80 lux est nécessairependant le démarrage durant les 2 pre-miers jours.–Recontrôler la disponibilité en eau eten aliment dans le bâtiment.–Fournir l’aliment sous forme de miet-

tes pendant la période de démarragepour faciliter la consommation.–Placer les dindonneaux rapidement,calmement et sans bruit à raison de 250à 350 sujets par radiant. Plus le trans-port est long, plus le risque de déshy-dratation est important. Il peut endécouler une mortalité précoce et unemauvaise croissance.–Regrouper les dindonneaux en fonc-tion de l’âge des parquets d’origine sil’obtention de lots purs est inévitable.–Sortir les caisses vides du bâtiment24 heures après l’arrivée des dindon-neaux.–Laisser les dindonneaux s’accoutumerà leur nouvel environnement durant 2à 4 heures.–Après cette période vérifier que tousles dindonneaux sont actifs et accèdentfacilement à l’eau et à la nourriture.–Contrôler l’équipement, les tempéra-tures et la ventilation toutes les quatreà six heures après la réception du lot du-rant les premières 24 heures et ajustersi nécessaire.–Remplir les mangeoires fréquemmentpour stimuler la consommation et ré-duire le gaspillage. Changer l’emplace-ment des mangeoires pour éviter la

formation de croûte sur la litière.–Lors de l’utilisation d’additifs colorantsdans l’aliment, attendre jusqu’à huitheures avant la première distribution.Ceci permet aux dindonneaux de s’ha-bituer au nouvel environnement.–Après 4 ou 5 jours, les abreuvoirs sup-plémentaires sont enlevés à raison d’unquart par jour. Enlever les mangeoiresmanuelles, quart par quart quand les as-siettes mécaniques sont mises en ser-vice.–Libérer les cercles vers 7 à 10 jours etdiviser le bâtiment en quarts ou plus àl’aide de clôtures.–Placer des mangeoires et des abreu-voirs additionnels près des systèmesprincipaux.Un poster récapitulatif sera disponiblesur demande au Space 2015 ou sur lesite internet www.aviagenturkeys.com

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Recommandations techniques Aviagen

Réussir le démarrage du dindonneau

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Après plusieurs années d’expérienceen élevage de dindes, HacèneCherrati a acquis, en 2005, le ter-

rain où se situe l’élevage actuel, à Bougaradans la Wilaya de Blida. Il a commencél’activité d’élevage de repros chair, puisponte en association avec son frère SmaïnCherrati en 2009. Située dans un cadre ar-boré et fleuri, l’exploitation comprend uncouvoir, une usine d’aliments et 11 bâti-ments d’élevage. Chaque pôle de produc-tion est bien délimité et leur accès séparé.L’usine d’aliments construite par la so-ciété René Toy produit de 30 à 40tonnes par semaine et répond aux be-soins en alimentation de l’élevage. Laformulation est effectuée par HacèneCherrati.Le couvoir comprend deux salles d’incu-bation, la première, construite en 2009,est équipée d’incubateurs Nature Form,la deuxième, de 2013, d’incubateurs Pas

Reform. Aux deux salles d’incubations’ajoutent une salle de transfert et deuxsalles d’éclosion respecti- vement équi-pées en 2009 d’éclosoirs Nature Form eten 2013 d’éclosoirs Pas Reform. Em-ployant de 6 à 8 salariés, le couvoir pro-duit quelque 55000 à 60000 poussinspar semaine. La mise sur plateau d’incu-bation des OAC s’effectue manuelle-ment par deux salariés. La prise desœufs sur alvéole s’effectue par aspira-tion.Les 11 bâtiments de l’exploitation en

panneaux sandwich de construction al-gérienne sont strictement identiques.Quatre sont dédiés à l’élevage de futursrepros et sept à la ponte. Les 11 bâti-ments dynamiques sont dotés d’un sys-tème de gestion d’ambiance ChoreTronics (Chore Time), dont le centre decontrôle situé dans la chambre de ser-vice assure la gestion de la chaîne d’ali-mentation, des entrées d’air, du systèmed’extraction, de l’humidification et de la

lumière. Chaque bâtiment est équipé dequatre extracteurs d’une capacité de11000 m³/heure et de deux ventilateurssupplémentaires de taille plus réduite.A noter la présence d’admissions d’airen partie basse en cas de fortes cha-leurs.Le système de Pad cooling mis en placedans chacun des bâtiments (équipe-ment indispensable dans les climatschauds) permet de réguler la tempéra-ture intérieure et d’abaisser la tempéra-ture jusqu’à 10 degrés par rapport à latempérature extérieure. Le Pad coolingest réglé à 26 degrés, ainsi, dès que latempérature extérieure atteint ce ni-veau, le système d’humidification semet en route pour abaisser la tempéra-ture. Mohamed Seradouni, responsablede production de l’élevage, effectue uncon- trôle quotidien de toutes les don-nées relayées par le centre de contrôleChore Tronics.

Son premier lot de Novobrown

La SARL Cherrati a fait confiance à Jean-François Hamon de la société Novo-gen/Hubbard et a accueilli sont premierlot de Novobrown dans trois poulaillerscomprenant chacun 7100 sujets fe-melles pour 700 coqs. Ils étaient âgés de28 semaines lors de notre passage. Pourl’alimentation, le responsable de pro-duction Mohamed Seradouni, a préféréle système de sacs entreposés dans lachambre de service au système de silos,« plus facile à gérer » selon lui. En re-

En Algérie, à Bougara, à 30 km au sud ouest d’Alger

La SARL Cherrati, plus de cinq ansd’expérience en élevage de repros

ntsUn couvoir, une usine d’ali-ments, 11 bâtiments d’élevagede repros ponte et chair, laSARL Cherrati aux mains de Ha-cène et Smaïn Cherrati, est ungage de qualité et d’homogé-néité des lots, proposés dans leplus grand respect des normessanitaires en vigueur en Algé-rie. Elle emploie 17 salariés per-manents et jusqu’à 25 salariésen fonction des besoins de pro-duction. Magali de Parthenay

La mise sous plateau d’incubation s’effectue manuellement.

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pros ponte, mâles et femelles sont aumême régime soit 125 g par jour, distri-bués par trois chaînes d’alimentationpar bâtiment. L’abreuvement est assurépar un système de pipettes à raison dehuit sujets par pipette. La luminosité est contrôlée par un sys-tème standard et réglée par luxmètreen fonction de l’âge du sujet et de lasouche, depuis le 10e jour jusqu’à l’âgede la réforme, soit 70 semaines.Le bâtiment est équipé de pondoirs ma-nuels à raison d’un pondoir pour 50poules. Le ramassage des OAC s’effec-tue manuellement avec cinq ramassagespar jour.

Deux bandes de repros chair

Parallèlement, la SARL Cherrati accueilledeux bandes de repros chair de soucheCobb 500 âgées respectivement de 4 et12 semaines. En repro chair, HacèneCherrati élève alternativement des pou-lets de souche Cobb 500 ou Arbor Acresen fonction des demandes des clients fi-naux. Les deux bandes réparties dansquatre bâtiments accueillent respective-ment 5850 femelles et 750 coqs. Chaquebâtiment est séparé en trois box par desgrillages. Les sujets sont séparés en fonc-tion des besoins en alimentation. Au

fond du bâtiment, sont installés les coqsdont les besoins alimentaires en reproschair sont supérieurs à ceux des fe-melles. Sur le devant du bâtiment sontinstallés les sujets dont le poids est infé-rieur au poids moyen du troupeau; ilsbénéficieront d’une ration supérieureavant de les remettre avec le reste dutroupeau. 5 % du troupeau est pesé ma-nuellement une fois par semaine afin dedéfinir les rations.Mohamed Seradouni est satisfait des ré-sultats obtenus sur l’élevage que ce soiten Cobb 500 ou avec les sujets ArborAcres, l’IC est bon et le taux de morta-lité très faible. Il met en avant le respectdrastique des normes sanitaires et d’hy-giène mises en place au sein de la SARLCherrati ainsi que du cahier des chargesdes traitements sanitaires et des vacci-nations, spécifiques notamment auxélevages en climat chaud.

Un contrôle sanitaire élevé

Pour le responsable technique d’éle-vage, le respect des barrières sanitairesest primordial et encore davantage enélevage repros. L’agencement des bâti-ments a été spécifiquement étudié pourlimiter la contagion entre les bâtiments.Pour passer d’un bâtiment à un autre, ilfaut transiter par un sas sanitaire avecpédiluve à l’entrée et à la sortie. Ce sasest équipé également de douche à l’at-tention des salariés travaillant sur lesite. Il est impossible de passer d’un bâ-timent de repros ponte à un bâtimentde repros chair sans respecter les diffé-rentes étapes, et ce, afin d’éviter toutrisque de contamination. Les combinai-sons doivent également être changéesdans le sas sanitaire. Associé à ces règlessanitaires, du biocide est répandu sur lalitière (paille standard) tous les deuxjours, du TH5 à l’extérieur tous les deux

à trois jours auquel s’ajoute un chau-lage des allées extérieures une fois parsemaine.Entre deux rotations, l’éleveur assure unvide sanitaire de deux semaines durantlesquelles un protocole de nettoyage etdésinfection est scrupuleusement suiviavant d’accueillir le lot suivant. La litièreest évacuée avant d’être exportée chezdes intervenants ayant besoin de ma-tière organique. Plusieurs opérations dedésinsectisation et de désinfection sonteffectuées afin de venir à bout notam-ment des ténébrions dont il est particu-lièrement difficile de se débarrasser. Letout suivi d’un chaulage complet du bâ-timent.Par ailleurs, les organismes étatiques ef-fectuent des contrôles sanitaires régu-liers soit deux à trois contrôles enpériode d’élevage et un peu moins enpériode de production.Fort de la réussite de son exploitation,de l’expérience acquise dans la gestiond’exploitation, ainsi que la qualité dessujets proposés à ses éleveurs ; HacèneCherrati travaille actuellement sur leprojet d’une nouvelle exploitation enrepros de six bâtiments dans la régionde Djelfa. La mise en production pour-rait commencer dès 2016.

5 % des sujets sont pesés manuellementune fois par semaine afin d’équilibrer laration en fonction du poids.

Hacène Cherrati, responsable de la SARLCherrati a en projet la construction d’une nouvelle exploitation repros quisera opérationnelle dès 2016.

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Partenariat

Le Roy, distributeur des produits Multifan

Depuis le 1er mars2015, La société Le Royest l’un des distributeurs Multifan pourla France et le Maghreb.Les ventilateurs Multifan sont reconnuspour leur efficacité et leur grande résis-tance dans les bâtiments d’élevage. Plu-sieurs versions sont disponibles (diffé-rents diamètres et débits d’air), avec dif-

férents systè-mes de fixation(mur,cheminée,etc.).

Matériel

La société Taissir fait confiance à Sodalec Distribution

La société Taissir, dirigée par HicchemTrabelssi, est présente sur le marché tu-nisien avicole depuis 1974 et couvre unlarge panel de productions : reproduc-teurs chair, poulets fermiers et pouletsde chair, dindes de chair, poules pon-deuses et poulettes.Elle possède également un couvoir rénovéen 1998, l’ abattoir Essania Cocorico quiassure la commercialisation de volailles, etl’usine d’aliments El Baraka Nutricap, quifournit l’ensemble des élevages de la so-ciété ainsi que les élevages extérieurs.

Ces dernières années, la société a nouéun partenariat privilégié avec SodalecDistribution qui est présente depuis denombreuses années dans les pays duMagreb, et notamment sur le marchétunisien par le biais de son agent local,Khaled Zahraz, basé à Tunis. « Le boîtierde régulation Megavi, mais aussi l’Avi-line et la MVB pour les petits bâtiments,sont des produits clairs, précis et compé-titifs », témoigne Anis Fahrat, responsa-ble production chez Taissir. « La sociétéa aussi équipé nos bâtiments dans le do-maine de l’éclairage Led, de la ventila-tion, et du cooling. Tous ces équipe- ments sont très faciles d’utilisation ».Sodalec Distribution compte aussi parmises clients les sociétés Sopac, Somevos,ou encore Gan Poulina.

Santé animale

LCB food safety : ultradiffusion® d’huilesessentielles L’anticipation et la prévention de pro-blèmes causés par le stress chez les ani-maux sont essentielles pour obtenir uneproduction de qualité et limiter lespertes économiques. C’est pourquoi LCB food safety a déve-loppé un produit naturel, Fumagri®Comfort, à base d’huiles essentielles deCajeput, de Litsea cubeba et de Tea Tree.

Ces trois huiles essentielles sont recon-nues pour leurs propriétés calmantes etodorantes.Leuru ltra diffu- sion® dans lesélevages permet de couvrir les odeursagressives, réduisant ainsi le stress chezles animaux. Un animal moins stressé estmoins sujet à l’aspergillose, et aux affec-tions respiratoires. «  Après trois diffusions successives à24 heures d’intervalle, l’impact sur les vo-lailles est très significatif, ce qui permetaux éleveurs de limiter les traitements cu-ratifs. Une solution naturelle et non mé-dicamenteuse, c’est la garantie pour l’éle-veur de réduire les résidus dans les ali-ments destinés aux consommateurs  »,souligne la société.

Khaled Zahraz, distributeur Sodalec Distribution basé à Tunis et Anis Fahrat,responsable production chez Taissir.

6 Breves 3p --_Mise en page 1 09/07/15 10:14 Page6

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Bien-être

Des solutions nutritionnelles contre« les coups de chaleur »A l’arrivée de la période estivale, les vo-lailles chair et ponte souffrent de la cha-leur et leurs performances en sontdégradées.Les filiales du groupe Techna- Techna Tu-nisie et Techna Vitamix (Maroc)- propo-sent une solution, le Stessitral, à base devitamines et d’extraits de plantes permet-tant l’oxygénation maximale des volailles.Cette solution sous forme liquide oupoudre à distribuer dans l’eau de bois-son ou dans l’aliment est à utiliser aucours des stress thermiques.Elle contribue au confort respiratoireoptimal de l’animal et participe à limiterl’impact du stress thermique sur les per-formances zootechniques.

Sélection

Succès de la Cobb 500 au Maroc et en Algérie

La souche Cobb 500 connaît un succèscroissant au Maroc où elle occupe une po-sition de leader et en Algérie où les ventesde parentaux sont passées de 50000 à1,7 million en l’espace de cinq ans. Pourfaire face à la hausse de la demande éma-nant du nord de l’Afrique mais aussi de lapéninsule ibérique, Cobb Espagne aagrandi il y a deux ans son couvoir im-planté à Duenas dans le nord de l’Espagneaprès avoir racheté les anciennes installa-tions de grand-parentaux d’Hybro. La ca-pacité du couvoir a ainsi atteint plus de

5 millions de poussins parentaux par an enprévision d’un doublement des ventesdans les six ans à venir. Cobb Espagne aensuite développé les fermes de grand-parentaux situées à 10 km de Duenas etobtenu un agrément pour une nouvelleextension du couvoir lui permettantd’augmenter sa capacité de deux millionsde poussins/an. Depuis l’automne 2014, lesiège de Cobb Espagne, dirigé par RafaelGil, se situe dans la banlieue nord de Ma-drid à proximité immédiate de l’aéroportet de la gare et à 1h40 de Duenas.

Accouvage

Systèmes de régulation& automates

Bekoto a développé plusieurs systèmesde régulation adaptés à toutes les ma-chines, quelle que soit leur capacité. Dela régulation thermostatique à l’auto-mate programmable avec centralisationdes données et prise en main à distance,la société propose une solution. Les travaux effectués par le service Re-cherche & Développement mis en placeau sein de Bekoto permettent de pro-poser une architecture de couveuses enlongueur, positionnant les chariotsd’œufs dans le sens du flux d’air, assu-rant une meilleure ventilation et ainsiune absence de points chauds. Bekoto a finalisé l’ensemble de sesgammes de machines, couvrant toutesles demandes à partir de l’équivalent de90 œufs de poule, et a la capacité decouvrir tous les segments de produc-tion, en préservant les valeurs essen-tielles de qualité, d’hygiène et detechnologie.Son offre couvre l’intégralité des for-

mats de plateaux existants, couvranttous les types et toutes les marques demachines. Une attention particulière estportée à la qualité des matériaux ren-trant dans la fabrication des machinesde petite capacité.Le savoir faire de la société Bekoto estaujourd’hui reconnu, elle livre ainsi desmachines pour de grands laboratoiresde recherche (CNRS, Inserm, etc.).En France, Bekoto vient d’emménagerdans sa nouvelle usine située au sud deNantes, avec un show-room dédié. Lasurface destinée à la fabrication a dou-blé, satisfaisant à l’augmentation dunombre de machines commandées.Parmi les derniers projets réalisés, l’ins-tallation de quatre incubateurs à char-gement unique d’une capacité totale de38400 œufs en Suisse au mois de fé-vrier2015.Un site internet dédiée aux pièces déta-chées est en cours de développement etfera son apparition avant la fin de l’an-née 2015.

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Repros chair

Hubbard Algérie : lasouche lourde "Classic"

Hubbard Algérie étoffe la gamme de sesparentales chair. En parallèle et en complé-ment de sa production de repros HubbardF15, son centre de multiplication grand-parental a mis en place en avril 2014 dessujets GP de la souche lourde HubbardClassic. Les premières ventes de parentalesde cette souche destinée au marché algé-rien sont intervenues fin 2014.

Alors que la souche Hubbard F15, pro-duite en Algérie depuis 2007, s’inscritdans la démarche "less feed, more meat",notamment pour la production de pous-sins de chair avec moins d’aliment, lasouche Hubbard Classic se caractérise parla vitesse de croissance élevée de ses pou-lets au démarrage, leur excellent indicede consommation et leur rusticité quellesque soient les conditions locales.Avec désormais une production annuellede deux millions de parentales, le centreGP d’Aïn Oussera a atteint sa vitesse decroisière, note Jean-François Hamon, l’un

de ses dirigeants. Sa production de pa-rentales F15 et Classic est complétée pardes fournitures provenant de centres GPHubbard de France et d’Italie.Ce sélectionneur accompagne le lance-ment de la souche lourde Hubbard Classicsur le marché algérien d’un renforcementdu suivi des élevages repros, avec à la foisle recours à un service technique dédié età des réunions de formation.

Alimentation

Améliorer les résultatsdes élevages grâce auxalguesOlmix Group cherche à apporter des ré-ponses concrètes aux problèmes liés auxperformances zootechniques mais éga-lement, à l’évolution de l’antibio-résis-tance au sein des élevages avicoles ainsiqu’au développement des mycotoxines.La société Olmix a ainsi développé dif-férents produits à base d’algues et d’ar-giles destinés aux éleveurs, vétérinairesainsi qu’aux fabricants d’aliments :- la gamme Algo-Bio orientée vers les vé-térinaires a été développée à partir demolécules issues d’algues marines: les MSP(Polysaccharides Sulfatés d’origine Ma-rine). Ceux-ci possèdent des activités bio-logiques reconnues scientifiquement surla stimulation du système immunitaire, laprévention des troubles digestifs, la pro-tection du foie,…. Elle comprend troisproduits: SeaLyt® (réduction des troublesdigestifs, réhydratation et stimulation dela prise d’eau), Searup® (renforcementdes défenses naturelles et correction desdéséquilibres éventuels) et DigestSea®(protection du foie et amélioration desfonctions rénales et digestives).

- Concernant les applications dans les ali-ments du bétail, le développement duMTX® repose sur une technologie breve-tée mondialement: l’Amadéite®. Cettedernière est issue de l’association d’une ar-gile spécifique, la Bentonite, avec des ex-traits d’algues spécifiques, l’Ulva sp. LeMTX® va permettre de capter les grossesmolécules comme la déoxynivalénol ou lesfumonisines présentes dans l’aliment. Denombreux essais ont prouvé l’efficacité deces produits, dont un réalisé au Maroc en2014 sur un élevage de 26000 volaillesmontrant une amélioration des perfor-mances zootechniques. L’élevage en ques-tion a montré une diminution du taux demortalité (-20 %) ainsi qu’une augmenta-tion du GMQ (+3 %), permettant à l’éle-veur d’accroitre son nom bre de pouletsvendus et de réduire la durée d’élevage.Aujourd’hui, Olmix Group est présentdans différents pays du Maghreb grâce àla création de partenariats: avec la sociétéFedravet implantée à Casablanca (Maroc)en 2014 et la société Sbhanimalvet baséeà Constantine en Algérie. Et d’ici la find’année 2015, un partenariat devrait voirle jour sur le marché tunisien, c’est en toutcas l’objectif du groupe.

Rédaction : Filières Avicoles, SpacePublicité : Patricia PerrotConception maquette : Thierry AnceauxMontage: Secrétariat de rédaction-maquetteDirecteur de la publication : Pierre du Boisbaudry

Les dirigeants d’Hubbard Algérie - le Dr Nadjid Tekfa au centre, Eric Dela-rue à gauche et Jean-François Hamon -annoncent la montée en puissance de la souche lourde Hubbard Classic sur le marché algérien.

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