Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise...

12
Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:49 Page1

Transcript of Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise...

Page 1: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:49 Page1

Page 2: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

Directeur de publication

Dr Madeleine TchuinTeMinistre de la Recherche Scientifique et

de l’Innovation

Directeur de rédaction

Mme ebellè etamé Rebecca Madeleine Secrétaire Général du MINRESI

Directeur de rédaction délégué

Pr. TsoPMbeng nouMbo gaston, Chef /DVVRR

Directeur adjoint à la rédaction

nicobert elouga Conseiller à la rédaction

André bionRédacteur en chef

Francine Alang Secrétaire de rédaction

gervais ignace Atangana Rédaction centrale

Pierre Mbouombouo, Albert eyike, oumar Farouk Mouncherou,

Apollinaire Tagne, Yvonne botong, Anastasie ngono, Florine essouman

Mbappè, samuel Tenkam ; g. noel bouopda, T. Annie chimi, Yves Léopold nono, emmanuel Dekane, Éric ouotonouo, David

Armel Meke Meke , edouard essombé Misse.

Conception et infographie

Rhema.com-Multi services Crédit photo

cellule de l’information scientifique et Technique

P 3 Editorial

P 4 Evénement

P 5 Inventions et Innovations

P 6-7 Résultats de la recherche

P 8 - 9 Entretien avec...

P 10 Question sur...

P11 Note technique

La recherche hydrologique au service du déve-

loppement

CRèME à LA PuRE bAvE D’ESCARgoT : Vertus dermatologiques de la crème à la pure

bave d’escargot de J&CIM

L’exploitation des larves des hannetons

Dr TCHATAT Mathurin « La recherche scientifique camerounaise … est

performante en rapport avec les moyens humains,

financiers et matériels mis à sa disposition… »’

Les incubateurs et les startups

Les bienfaits du gombo pour la santé des cheveux

P12 Annonces

Les JERSIC : outil important de la stratégie devalorisation et de vulgarisation des résultats de

la recherche.

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page2

Page 3: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 2018 3

Editorial

dr. madeleine tChuInte

Ministre de la Recherche Scientifique

et de l’Innovation

Les JeRsIC : outIL ImpoRtant de La stRatégIe devaLoRIsatIon et de vuLgaRIsatIon des RésuLtats de

La ReCheRChe.

Les Journées d’Excellence de la

Recherche Scientifique et de

l’Innovation au Cameroun (JeR-sic) que nous avons instituées depuis2007, s’inscrivent dans une dynamiquede promotion, d’une meilleure visibilitéde la recherche, du chercheur et du pro-duit de la recherche. elles offrent ainsiun cadre de réflexions, d’échanges, departage, de présentation au public desdernières innovations de la recherche etde discussion entre les différents acteursdu système national de la Recherchescientifique et d’innovation (snRi), dansle but de promouvoir une rechercheutile, soucieuse de la demande sociale etde la qualité de vie des citoyens. c’estdans ce sillage que l’article 2 de la déci-sion n°0083/MinResi/b00/c00 du 02août 2007, portant organisation des JeR-sic leur attribue entre autres commemissions : la promotion du savoir-faireendogène et du potentiel scientifique ettechnologique au cameroun, à traversl’octroi des primes spéciales par le Pré-sident de la République, puis la promo-tion du partenariat Recherche publique-secteur privé.

La première édition organisée en2007 sous le thème Recherche Scienti-

fique et lutte contre la pauvreté a fait lediagnostic du fonctionnement de la re-cherche au cameroun. La deuxième édi-tion tenue en 2009 sous le thèmeScience et Développement Durable : le

rôle de la diaspora exaltait la volontéinexorable des pouvoirs publics de solli-citer la participation des compatriotesde la diaspora à œuvrer pour laconstruction du cameroun. L’édition de2011 placée sous la thématique : Re-

cherche Scientifique, Innovation et entre-

prenariat au Cameroun a mis en exerguele rôle capital de la science, de la techno-logie et de l’innovation dans le processusde développement du pays. suite aux ca-tastrophes naturelles survenues à l’ex-trême-nord, au nord et à l’est en 2012.L’édition de 2013 a porté sur La Re-

cherche Scientifique et Technologique

face aux catastrophes naturelles au Ca-

meroun : défis et perspectives. celle de2015 a été consacrée à la Recherche-Dé-

veloppement : cap sur l’innovation. sonobjectif étant de valoriser l’idée selon la-quelle la science, la technologie et l’inno-vation doivent permettre l’accélérationdu développement socio-économiquedu cameroun.

La 6ème édition s’est articulée autourdu thème : Recherche scientifique et In-

novation : outils stratégiques pour l’en-

treprise et les transformations

socio-économiques. Ledit thème s’est ins-crit dans la logique de la densification dela fonction de transfert des résultats dela recherche vers les secteurs écono-miques et la promotion de la culture del’innovation, afin de faire rentrer dansles circuits économiques de nombreux

résultats disponibles dans les institutsde recherche. Le crédo de cette optionstratégique est d’amener la recherche etle monde des entreprises à cheminer ensynergie. c’est dans cette dynamiqueque s’inscrit l’institution du Prix de laValorisation, l’une des innovations de laprésente édition. en effet, ce prix d’unevaleur de trois millions de francs cFA, apour objectif de soutenir les efforts devalorisation des résultats et innovationsissus des secteurs institutionnels et pri-vés et vise leur meilleure appropriationpar les acteurs socio-économiques. Pourle MinResi, le secteur de la recherchescientifique et de l’innovation ne peutjouer pleinement son rôle dans le déve-loppement du cameroun et son émer-gence à l’horizon 2035, que si un liensolide est établi entre l’offre des résul-tats scientifiques et technologiques etleur valorisation industrielle.

Tout comme les autres éditions, la6ème a été ponctuée par trois articula-tions majeures à savoir les communica-tions en plénières suivies des travaux enateliers, une foire-exposition des inno-vations technologiques et les attribu-tions de différents prix.

Toutes ces actions visent à encoura-ger la production de résultats saillantsd’une part, et d’optimiser l’exploitationdesdits résultats en vue de créer les ri-chesses et les emplois d’autre part.

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page3

Page 4: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 20184

EvénementLA RECHERCHE HYDRoLogIQuE Au SERvICE

Du DEvELoPPEMENT

Dans le cadre de l’animation

scientifique dénommée « Le

Mois de la Recherche »,

l’IRGM a présenté une conférence

sous le thème « Ressources en

Eau du Cameroun : enjeux de la

connaissance et de la maîtrise de la

ressource, défis et perspectives »,

le mercredi 25 avril 2018 à 13

heures au MINRESI.

Sous la supervision de Madame

le Secrétaire Général du MIN-

RESI, représentant Madame le

Ministre, Dr. Madeleine TCHUINTE,

le Dr HELL Victor Directeur de l’Insti-

tut de Recherche Géologique et Mi-

nière (IRGM), a introduit ladite

conférence animée par le Dr Jean

Claude NTONGA, Chef de Centre de

Recherches Hydrologiques (CRH).

Le but était entre autres de partager

avec la communauté nationale, le po-

tentiel infrastructurel, humain et les

résultats de recherche dont dispose

l’IRGM en matière de solutions liées

aux problèmes de mobilisation quali-

tative et quantitative des ressources

en eau.

D’après le conférencier, les res-

sources en eau du pays sont inéga-

lement reparties sur le territoire et

sont aussi soumises à une forte pres-

sion à cause de la croissance démo-

graphique, de l’essor économique, de

la pollution et des effets de change-

ments climatiques. Il fait ainsi remar-

quer qu’au regard desdites difficultés,

l’IRGM, consultant principal du Gou-

vernement en matière de géos-

ciences, intervient d’une part à la

production de l’information hydrolo-

gique qui facilite et accompagne les

prises de décisions sur l’usage de

l’eau, et d’autre part à la compréhen-

sion des problèmes liés à l’eau et à

l’élaboration des solutions durables.

En effet, comme acquis disponi-

bles, il existe entre autres l’expertise

qualifiée, la disponibilité des données

hydrométriques de 1945 à nos jours,

les équipements de pointe de collecte

et de traitement de données qui

constituent un véritable réservoir pou-

vant éclairer les décideurs. Cet équi-

pement est constitué entre autres,

d’Echosondeurs multifaisceaux pour

bathymétrie, de Pluviomètres et tota-

lisateurs, d’Echantillonneurs Niskin

pour la collecte de l’eau et du gaz

dans les lacs, de Purificateurs d’eau

Millipore, de Chromatographes io-

niques Dionex (ICS 90 et ICS1100),

de Spectromètres laser Picarro L

2120-i.

Au terme de la conférence, il res-

sort qu’au-delà des acquis, l’IRGM

inscrit en perspective : la création

d’un réseau de suivi hydrogéolo-

gique, le développement du réseau

national d’observations hydrolo-

giques, la densification du réseau

piézométrique avec mise en place de

28 stations supplémentaires, le ren-

forcement des capacités et de la

masse critique des chercheurs et

techniciens, la formalisation des rela-

tions avec les consommateurs des-

dits résultats notamment, les

partenaires au développement, les

administrations sectorielles et les

Communautés Territoriales Décentra-

lisées.

Comme recommandations fortes

formulées, le Dr. Jean Claude

NTONGA propose : la prise en

compte par le Cameroun des impacts

de ses actions sur les grandes unités

hydrographiques qui drainent son ter-

ritoire, la nécessité d’une collabora-

tion avec les Communautés

Territoriales Décentralisées et les au-

tres sectoriels. Par ailleurs, il serait ju-

dicieux de densifier, d’une part la

masse critique du personnel exerçant

dans le domaine de la recherche hy-

drologique, et d’autre part le Réseau

National du Suivi Hydrologique.

Enfin, il est nécessaire de mettre en

place une collaboration formelle MIN-

RESI-MINESUP pour la collecte de

données sur la ressource en eau et

le partage des informations.

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page4

Page 5: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 2018 5

Inventions et InnovationsVERTUS DERMATOLOGIQUES DE LA CRÈME À LA

PURE BAVE D’ESCARGOT DE J&CIM

La présente inventionporte sur la Crème à lapure bave d’escargot.

C’est dans l’optique de sortirl’homme de la déshérence dontles maladies et les imperfec-tions de la peau que la Commu-nauté saint Jean et CœurImmaculé de Marie (J&CIM) apensé faire des recherches surles produits naturels, parmi les-quels la bave d’escargot quiredonne à la peau son éclat, sabeauté originelle et sa santé.

La crème à la pure bave d’es-cargot est un produit authen-tique fabriqué par les Sœurs deSaint Jean et Cœur Immaculé

de Marie. Cette crème est es-sentiellement faite à base de labave d’escargot. Elle est d’uneimportance capitale pour lasanté et la beauté de la peau. Labave d'escargot, véritable mer-veille de la nature, révolutionnele milieu des produits cosmé-tiques et traite votre peau. Sescomposants naturels ont despropriétés régénérantes et répa-ratrices exceptionnelles pour lescellules de la peau humaine.Ces vertus naturelles permettentde traiter et réparer beaucoupd'imperfections de votre épi-derme grâce à l'intensificationdu processus de régénération

des cellules de la peau.Les composants de la bave

d'escargot ressourcent lescouches de votre épiderme etpermettent ainsi de retarder etd'atténuer les effets du vieillis-sement cutané futur. Il s’agit de :L’allantoïne : enzyme naturelled’origine organique ayant desvertus cicatrisantes et régéné-rantes puissantes, qui accélèrela régénération des cellules. Elleest reconnue pour ses vertusadoucissantes, apaisantes et antiirritantes. Elle est aussi un véri-table antioxydant. L’allantoïnenaturelle, présente dans la baved’escargot, a une bio disponibi-lité beaucoup plus élevée queles nombreuses copies chi-miques.L’acide glycolique : un excel-lent exfoliant, il gomme et éli-mine en douceur toutes lescellules mortes, et accélère lerenouvellement cellulaire. Il in-tensifie l’action régénératricedes tissus endommagés.Le collagène : protéine natu-relle qui permet la cicatrisationet l’élasticité des tissus épider-miques.L’élastine : protéine indispen-sable qui confère la propriétéd’élasticité.La vitamine e : est un antioxy-

dant qui protège les tissus desattaques des radicaux libres, elleréduit l’inflammation, elle agitsur la cicatrisation et favorisel’hydratation.La vitamine C : nutriment quiprotège des infections virales etbactériennes, aide à la cicatrisa-tion des tissus.La vitamine a : nutriment quifavorise la pigmentation et l’hy-dratation.Les cosmétiques à base debave d'escargot, liquide pure etnaturelle, soignent, traitent, ré-parent et régénèrent aussi bienles imperfections et problèmesde la peau de votre visage quela peau de votre corps: acné ju-vénile, acné d'adulte, cicatricesdiverses (d'acné, blessures, brû-lures), cicatrices post-opéra-toires, rides, cernes, ridules,vergetures nouvelles et an-ciennes, prévention contre lesvergetures, la cellulite, brûlureset coup de soleil, les troubles dela pigmentation qui apparais-sent avec l’âge, les taches cuta-nées dues au vieillissement ou àl'exposition au soleil, aussi desutilisatrices témoignent desbienfaits sur le psoriasis, sur lacouperose, sur l'urticaire et surl'herpès.

La bave étant bien sûr béné-fique avant tout pour l'escargotlui même, car elle lui permet,

lors d'une blessure, d'avoir la fa-culté de s'auto-régénérer et doncde rentrer dans un processusd'auto guérison.

Le mucus secrété permetaussi à l'escargot de se déplacerverticalement ou à l’envers, oude se déplacer sur les épinesd’un chardon sans une égrati-gnure, ou de franchir une lamede rasoir (bien que l'on netrouve pas souvent cela dans lanature).

La Crème à la pure baved’escargot peut être à l’usageinterne (par voie orale) et ex-terne ; peut aussi être utilisé enmasque et en crème.Le nom en dit long, Crème à lapure bave d’escargot. Cettemerveille pour la bonne santéde la peau est composée de labave extraite des escargots vi-vants, associée à certaines es-sences naturelles de la forêtéquatoriale et du beurre decacao.

En plus de ses effets cosmé-tiques elle est un antalgique, unanti-inflammatoire et un anti-œdémateux.

Cette crème, qui disposed’une marque et d’un brevet, areçu un prix lors de la 6ème édi-tion des Journées d’Excellencede la Recherche Scientifique etde l’Innovation au Cameroun(JERSIC).

Crème à base de bave d’escargot

Savon et crème à base de bave d’escargot

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page5

Page 6: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 20186

Résultats de la RechercheL’EXPLOITATION DES LARVES

DES HANNETONS

D’après les estimations de la « Food andAgriculture organisation » (FAo) la po-pulation mondiale s’élèvera à 9,7 mil-

liards d’habitants en 2050 et la productionalimentaire devra augmenter de 70% poursubvenir à leurs besoins. Pour contribuer à lasécurité alimentaire dans certains continentscomme en Afrique, les insectes constituent unesource alternative de nourriture. Les larvesdes hannetons (charançon de palmier) de cou-leur jaune ou blanche qu’on récolte ou qu’onélève et dont les recherches ont montré la va-leur nutritionnelle constituent l’objet de cet ar-ticle.

en effet, Philippe le gall, chercheur en ento-mologie à l’institut de Recherche pour le Dé-veloppement (iRD) en France, a conduit de2009 à 2013 au cameroun, en collaborationavec les enseignants des universités deYaoundé i et de Douala, puis des chercheurs del’iRAD, des travaux portant sur la question desinsectes comestibles. Les résultats de cette re-cherche sont contenus dans l’ouvrage intituléSavoureux insectes. De l’alimentation tradition-

nelle à l’innovation gastronomique, publié en2016 à Paris aux éditions iRD. Le choix portésur ces bestioles est justifié par cet entomolo-giste de l’ « unité Évolution, génomes, compor-tement et écologie » en ces termes : « nousnous sommes penchés sur le cas des hanne-tons, car ils sont déjà consommés dans toutela zone intertropicale, qu’il s’agisse de l’Amé-rique, de l’Afrique, de l'Asie ou de l'indonésie.Avec les termites et les chenilles de papillon denuit, ils font partie du top 3 des insectes lesplus appréciés ». ils possèdent un avantage in-déniable : leur disponibilité toute l’année,contrairement à d’autres insectes dont le cyclede reproduction comporte des pauses. Le cher-cheur constate aussi que « Traditionnelle-ment, la récolte des larves se fait enrecherchant des raphias plus ou moins mortsdans lesquels les hannetons ont pondu » puis,il relève pour le déplorer que « Dans certainesrégions du cameroun, les villageois ont éla-boré une méthode de semi-élevage : ils abat-tent les raphias pour inciter les hannetons à s’yreproduire ». or cette technique de domestica-tion a un coût environnemental qui s’avère

Larves blanches

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page6

Page 7: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 2018 7

Résultats de la Recherche

énorme…c’est ainsi que pour développer unprojet de production des hannetons à plus fai-ble impact négatif, l’iRD, le centre de Re-cherche Forestière internationale (ciFoR) etl’ong camerounaise, Living Forest Trust

(LiFT), se sont alliés et ont mis au point uneferme d’élevage des hannetons. une tige deraphia dans une boîte permet d’en produire276, soit 8 fois plus que la méthode tradition-nelle de collecte.

Dans ce cadre, John Muafor fondateur del’ong LiFT et le Philippe Le gall, viennent dedéterminer la composition nutritionnelle deschenilles, non seulement en comparant leshannetons d’élevages à ceux sauvages, maiségalement en distinguant parmi ces dernièrs,les blancs et les jaunes. « ces deux morpho-types existent à l’état naturel, et bien qu’ilssoient vendus à des prix et sous des noms dif-férents, il s’agit de la même espèce, conclut lechercheur. L’analyse de séquences ADn l’aprouvée ». Au-delà de leur différence de cou-leur, les hannetons jaunes ont une peau plusdure et vivent sur des types de raphias diffé-rents que les hannetons blancs.

ces différences se traduisent-elles dansleurs valeurs nutritionnelles ? Pas dans tous

les domaines. Premièrement, les hannetonssauvages, plus grandes, pèsent plus lourds etcontiennent plus de lipides que ceux d’éle-vage. Deuxièmement, les jaunes possèdentplus de lipides et de précurseurs de la vita-mine A que les blancs. ils sont d’ailleurs plusénergétiques. « en revanche, le profil des li-pides est le même dans les trois groupes étu-diés : il s’agit d’oméga-3 et d’acide linoléique,des acides gras insaturés, recommandés parles nutritionnistes», précise Philippe le gall.Troisièmement, « même s’il existe des varia-tions, du point de vue protéique, la composi-tion en acides aminés est similaire pourtoutes les larves. »

L’équipe de recherche continue ses tra-vaux pour explorer les possibilités d’exploi-tation des hannetons en tant que ressourcealimentaire pour l’homme ou l’Animal par :La mise au point de croquettes moitié farinede maïs-moitié farine d’insectes pilés, l’étudede la farine des hannetons pour la piscicul-ture… Autant de pistes prometteuses dontcertaines pourront prochainement être valo-risées. une unité pilote de transformation esten cours d’installation à Yaoundé.

Source : IRD 2018.

Larves jaunes

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page7

Page 8: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 20188

Entretien avec...

1- Qui est dr tChatat mathurin ?Je suis camerounais natif de Douala et ori-ginaire de la Région de l’Ouest Cameroun.Je fis mes études primaires à Douala àl’école Notre Dame des Sept Douleurs de-venue École Saint Raymond à New-Belloù j’obtins mon CEPE en 1975. Je pour-suivis mes études secondaires au Lycée deBangangté où j’ai réussi au Baccalauréatsérie D en 1982. J’ai intégré par voie deconcours l’École Nationale SupérieureAgronomique en 1983. Cinq ans plus tardj’y suis sorti nanti du diplôme d’ingénieurde conception des Eaux, Forêts et Chasse.Je fus alors affecté comme enseignant àl’École Nationale des Eaux et Forêts deMbalmayo en octobre 1988. En juillet1989, je fus détaché à l’Institut de Re-cherche Agronomique de Nkolbisson et af-fecté comme chercheur au Programme derecherche Forêt et Bois.

En 1990, bien qu’étant déjà chercheur àl’IRAD, je m’inscrivis en 1ère année dedoctorat à l’Université de Yaoundé oùj’obtins le Diplôme d’Étude Approfondie(DEA) de Biologie et Physiologie Végé-tale en 1991. Notons qu’auparavant, monProfesseur de Botanique générale en 2ème

année à l’ENSA, le feu Pr Amougou Akoaayant constaté que j’aimais bien ce cours,m’avait fait la promesse de m’accueillir enDEA à l’Université de Yaoundé après mondiplôme d’ingénieurs des eaux et forêts.

En novembre 1992 je bénéficiai d’unebourse du Gouvernement français pourcontinuer mes études à l’Université Pierreet Marie Curie (Paris VI). Je soutins mathèse de doctorat en Écologie en février1996 et rentrai au Cameroun le mois sui-vant pour me mettre au service de monpays.Pour ce qui est de mes avancements engrade dans la recherche scientifique, j’aiété Chargé de Recherche en 1997, Maîtrede Recherche en 2008 et Directeur de Re-cherche depuis 2014.

2- Quels sont les domaines et les spécia-lités de recherche dans lesquels vous tra-vaillez ?Mes recherches portent en général sur lagestion durable des ressources naturelles.Il s’agit plus précisément des recherchessur le renouvellement des ressources fores-tières productrices de bois d’œuvre ou deProduits Forestiers Non-Ligneux. L’envi-ronnement est également une thématiquesur laquelle je travaille depuis quelques an-nées, notamment la problématique liée auxchangements climatiques, l’adaptation etl’atténuation dans le domaine agricole etforestier. Les différentes compétences quime permettent de répondre au domaine derecherche évoqué plus haut comprennentl’aménagement forestier en général et lasylviculture en particulier que ma forma-tion d’ingénieur des eaux et forêts m’a per-mise d’acquérir. Il y a également d’autresspécialités comme l’agroforesterie, l’éco-logie et l’environnement que j’ai pu m’ap-proprier pendant ma formation doctorale.

3- vous avez donné une leçon inauguralelors de la 5ème édition de la rentrée scien-tifique. Quelle est votre appréciation surla recherche scientifique camerounaise ?Parlant de la présentation de la leçon inau-gurale, je voudrais d’abord remercier Ma-

dame le Ministre en charge de la recherchescientifique et le Directeur Général del’IRAD pour avoir porté le choix sur mamodeste personne. Comme vous le savez,le thème de cette leçon, à savoir « Défis dela consolidation d’une masse critique dechercheurs au service du développementdu Cameroun » est très évocateur. Ceuxqui ont suivi de bout en bout ma présenta-tion peuvent se faire une idée assez clairede mon appréciation sur la recherchescientifique camerounaise.

Si vous voulez mon appréciation sur la re-cherche scientifique camerounaise, je diraisans détour qu’elle est performante en rap-port avec les moyens humains, financierset matériels mis à sa disposition. Pour êtreplus précis, je prendrai quelques leviers :(i) Le financement des activités de re-cherche sur le terrain par le Budget d’In-vestissement Public (BIP) depuis quelquesannées montre à suffisance que l’État aenfin compris que celle-ci est bel et bienun investissement au même titre qu’un bâ-timent ou une route qu’il construit. Cepen-dant des efforts supplémentaires sont àfaire dans le sens de l’amélioration desmontants alloués, les délais et la régularitédes déblocages. En effet, la recherche agri-cole étant fortement dépendante des sai-sons peut souffrir du retard de déblocagede fonds ; (ii) les recrutements réguliersdes jeunes au MINRESI par le Gouverne-ment ces dernières années a considérable-ment amélioré la masse critique deschercheurs. La formation de ces jeunes de-vrait être une priorité au niveau des insti-tuts de recherche ; (iii) Les équipements derecherche et autres infrastructures (ordina-teurs, laboratoires, matériels roulants, bu-reaux, logements de chercheurs, etc.), lamotivation des chercheurs, etc. sont appré-ciables mais ne sont pas assez suffisants.Afin d’attirer les jeunes à la profession etmaintenir une masse critique de chercheursdans les instituts nationaux il est importantde jouer sur ces leviers…

4- pouvez-vous nous faire un briefing devotre carrière en tant que chercheur ?Mes activités comme chercheur, c’estd’abord la coordination scientifique dansles domaines forêts, sol et environnement,

Dr TCHATAT Mathurin, directeur de recherche à l’IRAD« La recherche scientifique camerounaise … est performante en rapportavec les moyens humains, financiers et matériels mis à sa disposition… »

Dr TCHATAT Mathurin

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page8

Page 9: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 2018 9

Entretien avec...ensuite les recherches sur le terrain etenfin, l’enseignement et l’encadrementdes étudiants des différentes universitésdu Cameroun.

J’ai l’honneur d’animer la CoordinationScientifique Forêts, Sol et Environnement(CSFSE) depuis 2011. Je profite de cetteoccasion pour remercier ma hiérarchiepour cette marque de confiance. Les acti-vités dans ces domaines visent la gestiondurable des ressources naturelles, laconservation de l’environnement en géné-ral et de la biodiversité en particulier, laconstitution des collections pour la re-cherche ; la valorisation des résultats derecherche en mettant à la disposition desutilisateurs des données technologiquesrépondants à leurs besoins. L’objectif gé-néral est d’œuvrer en vue de permettred’une part à la forêt d’assurer ses fonc-tions économique, écologique et socialedans une approche participative qui pré-serve ainsi l’intérêt de toutes les partiesprenantes, et d’autre part aux ressourcesen sol d’être gérées au mieux de la préser-vation de leur potentiel de productionagricole.

La CSFSE opère à travers trois pro-grammes de recherche à savoir : (i) le Pro-gramme Forêt et Bois avec pour missionle développement de méthodes et desstratégies en vue de la gestion durable dela forêt et de l’utilisation rationnelle desressources forestières; (ii) le ProgrammeBiodiversité qui a pour objectif laconnaissance de la diversité floristique etfaunique, les moyens de leur conservationet (iii) le Programme Sols, Eau et Atmo-sphère qui s’occupe de la gestion de l’es-pace dans le cadre d’une meilleureaffectation des terres et préservation deséquilibres écologiques.

Comme chercheur de terrain, je peux énu-mérer quelques-unes de mes contributionsau développement à travers la recherche :J’ai contribué significativement à la valo-risation des Produits Forestiers Non Li-gneux en Afrique Centrale en conduisantune étude collaborative entre le CIFOR leCIRAD le CARPE et l’IRAD, sur la placede ces produits dans la gestion durable desforêts d’Afrique centrale. C’est une re-cherche qui m’a amené dans 6 paysd’Afrique Centrale (Cameroun, RCA,Gabon, Guinée Equatoriale, RDC,

R. Congo) et qui a abouti à la rédactiond’un livre de 92 pages en 1999. Ce docu-ment est utilisé par les enseignants et lesétudiants.

J’ai Coordonné une activité de rechercheen collaboration avec le Ministère encharge des forêts au Cameroun intitulé :« PFNL : État biologique et socio-écono-mique du secteur et éléments pour l'élabo-ration d'une stratégie nationale de gestion »avec l’appui du DFID au projet de Déve-loppement de la Foresterie Communau-taire. Cette recherche a permis lapublication d’un document de référencede 82 pages en 2002.

J’ai conduit une étude sur le« développement d’un plan simple de ges-tion des parcelles à Pericopsiselata (As-samela) dans la réserve forestière deKienké sud au Cameroun », dans le cadredu projet OIBT/CITES /ANAFOR intitulé« Projet de gestion durable de Pericopsi-

selata (Assamela) en concession fores-tière et réhabilitation des anciennesplantations ». C’est un projet qui s’est dé-roulé au Cameroun et en RDC où l’espèceest en Annexe 2 de la CITES et donc in-terdite d’exportation dans l’espace UE.Les informations générées par l’étude ontcontribué à la rédaction de « l’avis decommerce non préjudiciable » de l’es-pèce qui a permis au CITES d’autoriser leCameroun à exporter de nouveau ce boissur le marché international.

J’ai conduit une recherche sur « les poten-tialités de la sylviculture artificielle dePrunus africana (Pygeum) au Cameroun» dans le cadre du projet OIBT/CITES/ANAFOR intitulé « Avis de commercenon préjudiciable sur Prunus africana» »,un projet sous régional. L’écorce de cetteplante est utilisée en Europe pour fabri-quer les médicaments contre la prostate.Le Cameroun est choisi pour conduire ceprojet suite au classement de l’espèce àl’annexe II de la CITES. Son exportationest donc interdite depuis 2007 et soumis àun avis de commerce non préjudiciable,objet de cette étude. Les expériences onteu lieu dans les Régions du Nord-ouest etdu Sud-ouest. Les résultats générés parcette recherche (succès du premier essaide greffage de Pygeum, de bouturage sanshormone, de recépage, etc.) ouvre la voieà la plantation de ces espèces. Ceci per-

mettrait de conserver les populations na-turelles très menacées suite à l’exploita-tion commerciale des écorces. Le rapportfinal de cette étude est disponible àl’ANAFOR.

Je coordonne une équipe de recherche quia contribué à la mise au point des mé-thodes de bouturage à faible coût (sanshormone de croissance) de Gnetum afri-

canum (OKOK), PFNL très utilisé au Ca-meroun. L’originalité de cette rechercheest d’avoir étudié les caractéristiques phé-notypiques des différentes provenances deGnetum du Cameroun, ce qui ouvre lavoie à la sélection génétique. Certains desaspects de cette recherche ont été publiésdans les journaux scientifiques. J’ai récemment conduit une étude sur lacapacité de recherches forestières dans 10pays d’Afrique centrale. Cette étude a per-mis, entre autres, d’identifier les pro-blèmes ainsi que les forces, faiblesses,opportunités et menaces des systèmes na-tionaux de recherche et d’en proposer lessolutions.

5- Quels conseils pouvez-vous donneraux jeunes qui veulent suivre vos pasdans la recherche ?Je dirai aux jeunes chercheurs que c’estun métier passionnant. Mais la clé deréussite dans la carrière est bien établie etest la même partout dans le monde : pa-tience, persévérance, curiosité, espritd'équipe, rigueur, précision, expertise, ca-pacité à se remettre en question, capacitéd'expression…

Propos recueillis par Francine ALANG

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page9

Page 10: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 201810

Question sur...

Un incubateur est une structure d’ap-pui à la création des entreprises in-novantes. Les incubateurs publics

sont des structures qui favorisent le transfertde technologies développées dans les labo-ratoires de recherche publique par la créa-tion d'entreprises innovantes. Ils peuventêtre rattachés aux Instituts de recherche, auxgrandes écoles d'ingénieurs, aux facultés,etc. ou même fédérés autour d’une institu-tion nationale. Les services proposés varientd'une structure à une autre. Leur champd'intervention ne se limite pas nécessaire-ment à l'accompagnement, certains seconsacrent également à la sensibilisation àl'esprit d'entreprendre auprès des acteurs dusystème de recherche. Les incubateursconcourent ainsi à la formation d'un écosys-tème propice à l'émergence et au dévelop-pement de startups. Ceux de la recherchepublique accompagnent la création d’entre-prise en offrant notamment:

• Un accès privilégié aux laboratoires dela recherche publique ;• Un soutien dans différents domainestels que le management de projet, straté-gie, création d’entreprise, propriété in-dustrielle, aspects financiers et compta-bles... ;•Un coaching personnalisé par uneéquipe expérimentée et pluridisciplinairequi prend en compte les spécificités et lesproblématiques propres à la créationd’entreprises issues du transfert des ré-sultats de la recherche publique (intensitétechnologique, freins culturels...) ;•Une aide à la constitution du businessplan et à la détermination du businessmodel : suivi régulier des phases cri-tiques de la création d’entreprise à partirde l’établissement du premier businessplan jusqu’à, pour certains, la premièrelevée de fonds ou la commercialisationdes premiers produits ;• Le financement de prestations externes(études de faisabilité juridique, écono-mique et financière) et de formations in-dividuelles ou collectives par des expertsexternes, généralement sur le principed’une avance remboursable en cas desuccès ;• La formation du futur dirigeant et uneaide à la constitution d’une équipe adap-tée et complémentaire : identification desbesoins en ressources humaines, analysedes compétences et des profils complé-mentaires pour construire une équipe ga-gnante ;

• Une aide à la recherche de finance-ments et un accès privilégié à des inves-tisseurs et à des industriels ;• Une préparation à la levée de fonds ; • La possibilité d’un hébergement ou lamise à disposition de locaux et d’équipe-ments propices à la rencontre et àl’échange avec d’autres porteurs de pro-jets - opportunité d’intégrer une commu-nauté d’entrepreneurs.

Le phénomène d’incubation esttrès récent en Afrique subsaharienne. AuCameroun, les structures publiques d’ac-compagnement de projets innovants exis-tent sous forme de CATI (Centres d’Appuià la Technologie et à l’Innovation) qui en-trent dans la catégorie des incubateurs pu-blics, pour favoriser le transfert destechnologies développées dans les institutsde recherche publics vers les entreprises in-novantes. On peut ainsi citer les CATI duComité National de Développement desTechnologies, de l’Ecole Nationale Supé-rieure polytechnique, des Instituts Univer-sitaires de Technologies de Bandjoun et deDouala etc… Ces CATI installés dans lesUniversités et les organismes de recherchepermettent à travers l’internet d’obtenir desinformations sur les innovations et appor-tent un appui financier pour le prototypagedes inventions issues des résultats de re-cherche constituant ainsi une première étapedans le processus d’incubation des entre-prises

En effet, les incubateurs créent lesconditions propices à l’émergence et au dé-veloppement des startups. A ce titre, on lesappelle accélérateur des startups car, le délaid’accompagnement est très court, intensifet l’organisme d’appui se rémunère moyen-nant une prise de participation dans les star-tups accélérées. Etymologiquement unestartup est une jeune pousse ou une société

qui démarre en anglais. Il s’agit d’une nou-velle entreprise innovante à la recherched’importantes levées de fonds d’investisse-ment avec un très fort potentiel de crois-sance économique et de spéculationfinancière sur sa valeur future. La startup sedistingue d’une petite entreprise en cequ’elle se caractérise par le triptyque « Time–Network-Technic ». Time renvoie à la vi-tesse de mise en exécution de l’idée inno-vante ; Network signifie le réseautage ou lenetworking qui permet aux spécialistes dedifférents domaines d’apporter leurs exper-tises représentant ainsi les imputs; Technic

relève de l’accélérateur qui doit booster et« maturer » le projet, afin de le rendre ban-

cable en faisant une étude de marché et lemarketing entre autres.

Dans la Région du Sud-ouest, la« Silicon Mountain » est un exemple decommunauté de startups technologiquesmis en place en 2013 par les jeunes diplô-més de l’Enseignement Supérieur résidentautour du Mont Cameroun. Elle regroupedes créateurs de logiciels, des employésformés en marketing et à la vente d’innova-tions technologiques. La structure travaillesur différents produits répondant à un be-soin local, visant aussi une clientèle inter-nationale (glocalisation). Entre autresinnovations dans le digital de la « SiliconMountain », il y a :

-NJORKU, un logiciel de recherched’emplois en français et en anglais opéra-tionnel dans une quinzaine de pays afri-cains. Il a permis à Churchill MAMBENANJÉ de remporter le prix de l’entreprisela plus innovante du continent en 2017 ;

- SKADEMY, formé à partir des mots« Skill » et « Academy » est une plateformeE-learning africaine et permet de se formersur différentes technologies avec l’appui detuteurs privés et des institutions reconnuesen Afrique ;

-VIVA est une plateforme de divertisse-ment pour les passagers de bus et de trains.Elle a permis au promoteur Mohammed FE-LATA d’être finaliste du challenge entrepre-

neuriat en 2016 ;- FEEM est une application de transfert

des fichiers (photos, vidéos et documents)entre téléphones, tablettes et ordinateurssans internet ni câble ;

- VEHSEH plateforme qui apporte le ré-seau mobile aux zones sans connectivité ré-

seau permettant de communiquer n’importeoù et à tout moment ;

-VEHHEALTH : un logiciel qui a unsystème de dossier médical centralisé pourla couverture santé universelle ;

- AGRIHUB : application qui aide lesagriculteurs à avoir accès aux marchés pourécouler leurs productions ;

-ZOOMED est un système de sécurisa-tion des véhicules à partir des SMS sansconnexion internet. Cette application déve-loppée au sein de la « Silicon mountain » avalu le « Lion d’Or » de l’Excellence Scien-tifique, Grand Prix spécial du Président dela République lors de la 6ème édition desJournées d’Excellence de la RechercheScientifique et de l’Innovation au Came-roun (JERSIC).

LES INCubATEuRS ET LES STARTuPS

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page10

Page 11: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 2018 11

Note technique

Le gombo, est le fruit de laplante appelée hibiscus escu-

lentus par les scientifiques.Considéré comme un légume, cetaliment à la couleur verte se pré-sente sous la forme d’une capsule.Riche en vitamines (a, C, B6 etB1), en fibres alimentaires et ensels minéraux, il contient égalementdes oligo-éléments et comporte denombreuses vertus sur le plan thé-rapeutique. Il est largementconsommé en Afrique, en Inde et enAmérique du Sud. Dans ce numéro,nous nous intéressons à la capacitéde cette plante à contribuer au bien-être des cheveux : Comment donnernutrition, brillance et définition auxcheveux crépus ?

1/préparation du masque augombo - Infuser une poignée de gombosdans une casserole remplie d'eaupendant 15 à 25 minutes en remuantrégulièrement. - Filtrer et récupérer la décoction.- Chauffer du lait de coco et mélangerà votre infusion de gombo ; - Ajouter une cuillère à soupe demiel et l'équivalent de l'huile végé-tale de votre choix ; - Appliquer la préparation homogèneobtenue sur les cheveux légèrementhumides.

-Laisser reposer 30 minutes mini-mum et recouvrir les cheveux defilm plastique et/ou bonnet auto-chauffant. Rincer à l'eau claire.

2/ préparation du gel de gomboLe gel de gombo peut être utilisécomme gel capillaire pour plaquerles cheveux ; les nourrir, les hydra-ter. Il stoppe la chute des cheveux,les adoucit et stimule la pousse.

préparation n° 1 :• Couper 5 gombos en morceaux• Mettre dans une petite quantitéd’eau chaude• Refermer le pot et laisser reposerpendant 30 mn

préparation n° 2 :• Couper le gombo• Le piler dans un mortier

• Le mettre dans un récipient contenantun peu d’eau chaude• Laisser reposer pendant 30 mn• Recueillir le gel de gombo à l’aided’une passoire en se débarrassant dela chaire et les graines de gombo.

3/la préparation du gel du gomboau foléré «jus d’oseille» • Disposer d’au moins 10 gombos• Les découper en petits morceaux puisajouter un verre d’eau• Remuer avec une cuillère puis lesfaire cuire à petit feu.• Remuer de temps en temps• Ajouter 3 fleurs de foléré (n’en met-tez pas trop sinon ça risque de devenirtrop rouge). • Enlever la préparation du feu puislaisser refroidir avant de mélangeravec les doigts afin d’obtenir une pâteépaisse et gluante. • Utiliser ensuite un tissu fin (ou unautre filtre) pour filtrer et obtenir legel rose final• Ajouter une cuillerée à soupe d’huilevégétale de votre choix puis remueravec une cuillère pendant quelquesminutes. Si vous voulez plaquer vos cheveuxavec ce gel de gombo, étalez le survotre chevelure en peignant pour qu’ilpénètre mieux; attachez ensuite unfoulard pendant 10mn, le temps devous pomponner.

Les bienfaits du gombo pour la santé des che-veux

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page11

Page 12: Mise en page 1 - -** Campack-Coop-cacampack-cm.com/minresi/images/echos/Echojuin Juin 2018_Mise e… · P12 Annonces Les JERSIC : outil important de la stratégie de valorisation

ECHO DE LA RECHERCHE N° 0038 - Juin 201812

Annonces• Madame le MINRESI, Dr Madeleine

TCHUINTÉ, a présidé, du 09 au 13 avrilet du 16 au 20 avril 2018, dans la Sallede Conférences du MINRESI, les céré-monies d’ouverture et de clôture des ate-liers de formation des chercheursrecrutés en 2016 sur la culture de l’in-

novation, organisés par le programmed’Appui à la recherche (C2D-PAR).

• Madame le MINRESI, Dr MadeleineTCHUINTÉ, a reçu en audience, lejeudi 19 avril 2018, Monsieur KLALEDSalah, le nouveau Directeur et Repré-sentant du Bureau Régional Multisecto-riel de l’UNESCO pour l’AfriqueCentrale.

• Madame le Secrétaire Général, au nomde Madame le MINRESI, a reçu en au-dience, le 25 avril 2018, une délégationdu projet WAAPP de la Banque Mon-diale.

• Madame le Secrétaire Général, au nomde Madame le MINRESI, a présidé, les02 et 04 mai 2018, dans la Salle deConférences du MINRESI, les cérémo-

nies d’ouverture et de clôture de l’atelierrégional de formation sur « la cartogra-phie forestière en 3D à partir des don-nées LIDAR et des images satellitairesoptiques », organisé par le CNDT.

• Madame le MINRESI, Dr MadeleineTCHUINTÉ, a reçu en audience, le 03mai 2018, Monsieur le Directeur Géné-ral de CRASTLE- LF et le représentantdu Directeur Général ISESCO.

• Monsieur l’Inspecteur Général, au nomde Madame le MINRESI, a présidé les22 et 24 MAI 2018, au Siège Multisec-toriel de l’UNESCO à Bastos Yaoundé,la cérémonie d’ouverture et de clôturede la 1ère Ecole MOST au Cameroun, co-organisée par le MINRESI etl’UNESCO.

• Madame le MINRESI a participé du 25Mai au 02 Juin 2018 à la 1ère conférenceScinetifique Internationale à Jérusalemen Israël.

• Madame le Secrétaire Général, au nomde Madame le MINRESI, a présidé, le

31 mai 2018, au Cercle Municipal del’Hôtel de Ville de Yaoundé, l’atelier derestitution des résultats de programmed’Appui à la recherche (C2D-PAR).

• Madame le MINRESI, Dr MadeleineTCHUINTÉ, a pris part, du 06 au 10juin 2018, à Rabat au Maroc, à la 8émesession ordinaire du Conseil d’Adminis-tration du Centre Régional Africain desSciences et Technologies de l’Espace enLangue Française (CRASTE-LF).

• Madame le Secrétaire Général, au nomde Madame le MINRESI, a reçu en au-dience, le 19 juin 2018, une délégationde l’Agence Française de Développe-ment (AFD).

• Madame le MINRESI à reçu en audienceMonsieur l’Ambassadeur d’Israël auCameroun le lundi 25 Juin 2018.

• Madame le MINRESI a effectué une vi-site de travail à l’IRAD le 29 Juin 2018.

ECHOS DE LA RECHERCHE, VOTRE BULLETIN

D’INFORMATIONS SCIENTIFIQUES ET

TECHNIQUES

Echo Juin 2018:Mise en page 1 06/07/18 13:50 Page12