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Rendre visible les activités de MOORIBEN P résente dans le pay- sage des organisa- tions paysannes ni- gériennes depuis des dé- cennies, la Fédération des Unions des Groupements Paysans du Niger (FUGPN- Mooriben), possède une riche expérience dans des domaines aussi divers que variés contribuant à la sé- curité alimentaire et nutri- tionnelle de ses membres. Entre autres axes d’activi- tés, de Moriben, on peut citer le dispositif d’appui conseil, le dispositif d’in- formation communication, le warrantage, la mise en place des stocks de proxi- mité, la gouvernance, les pratiques agro écologiques, etc. C’est pour capitaliser ces expériences que Moo- riben a prévu de les parta- ger. Mission complexe, la ca- pitalisation d’expériences, est nécessaire, et mérite d’être mise en place dans toute organisation. C’est un processus global et transversal, dont la réussite repose sur l’implication de tous les acteurs de l’orga- nisation. Faisant de la visibilité une de nos priorités, nous avons jugé nécessaire de créer ce bulletin d’informa- tion, dont vous avez sous les yeux le n°00. En plus de la production des émis- sions audio visuelles, afin de retracer toutes les acti- vités clés de Mooriben, ce bulletin devrait permettre aux publics concernés, de s’informer, de se documen- ter et ainsi à contribuer à faire connaitre le réseau, et participer à structura- tion. Par [ Abdoulaye Amadou Moussa : Sécrétaire Exécutif ] Dans ce numéro Rédactrice en chef : Aminta Hassimi Larabou Comité de rédaction : Abdoulaye Amadou Nouhou Mahamadou Issaka Garba Idrissa Saidou Contact : 244 Rue du Béli, Quartier Plateau BP: 553 Niamey - Niger Tel: 00 (227) 20 72 40 79 Email: [email protected] Site Web: www.mooriben- niger.org Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014 MOORIBEN Rendre possible la consommation locale P. 5 Relance du dispositif INFOCOM P. 10 Infos MOORIBEN Infos

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Rendre visible les activités de MOORIBEN

P résente dans le pay-sage des organisa-tions paysannes ni-

gériennes depuis des dé-cennies, la Fédération desUnions des GroupementsPaysans du Niger (FUGPN-Mooriben), possède uneriche expérience dans desdomaines aussi divers quevariés contribuant à la sé-curité alimentaire et nutri-tionnelle de ses membres.Entre autres axes d’activi-tés, de Moriben, on peutciter le dispositif d’appuiconseil, le dispositif d’in-formation communication,

le warrantage, la mise enplace des stocks de proxi-mité, la gouvernance, lespratiques agro écologiques,etc. C’est pour capitaliserces expériences que Moo-riben a prévu de les parta-ger.

Mission complexe, la ca-pitalisation d’expériences,est nécessaire, et mérited’être mise en place danstoute organisation. C’estun processus global ettransversal, dont la réussiterepose sur l’implication detous les acteurs de l’orga-

nisation. Faisant de la visibilité unede nos priorités, nousavons jugé nécessaire decréer ce bulletin d’informa-tion, dont vous avez sousles yeux le n°00. En plusde la production des émis-sions audio visuelles, afinde retracer toutes les acti-vités clés de Mooriben, cebulletin devrait permettreaux publics concernés, des’informer, de se documen-ter et ainsi à contribuer àfaire connaitre le réseau,et participer à structura-tion.

Par [ Abdoulaye Amadou Moussa : Sécrétaire Exécutif ]

Dans ce numéro

Rédactrice en chef : Aminta Hassimi

Larabou

Comité de rédaction : Abdoulaye AmadouNouhou Mahamadou

Issaka GarbaIdrissa Saidou

Contact :244 Rue du Béli, Quartier Plateau

BP: 553 Niamey - NigerTel: 00 (227) 20 72 40 79

Email: [email protected] Web: www.mooriben-

niger.org

Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014

MOORIBEN Rendre possible la consommation locale P. 5

Relance du dispositif INFOCOMP. 10

Infos

MOORIBEN Infos

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Présentation

La Fédération dans toutes ses formes

2 Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014

L a Fédération desUnions de Groupe-ments Paysans du Niger

(FUGPN-Mooriben) compteparmi les toutes premières or-ganisations paysannes consti-tuées librement, par les paysanseux-mêmes, en dehors du sys-tème coopératif contrôlé parl’Etat et des structures de laSociété de Développement quiavaient marqué l’organisationéconomique et sociale du Nigerpendant les années 1970-80.Le nom « Mooriben » est unslogan choisi par les fondateursde la Fédération pour exprimer,en un seul mot, leurs attentesvis-à-vis de cette structure.Mooriben, en Djerma-Sonraï,signifie la misère est finie. Dès 1988, après des échangesavec les mouvements NAAMdu Burkina Faso et Six « S »international, les premiers grou-pements s’étaient spontanémentformés dans les départementsde Tillabéri et Téra. Leur succèsa entraîné l’extension du mou-vement dans les départementsde Kollo, Dosso, Gaya, Loga,Birni N’Gaouré, Say et Filingué.Elle a fonctionné de façon in-formelle jusqu’en 1993 où ellea été agréée par arrêté n°44/MAG/EL du 14 avril, parle Ministère de l’Agriculture etde l’Elevage. Son siège socialest fixé à Niamey et sa zoned’intervention se limite aux ré-gions de Tillabéri et Dosso etla zone rurale de la Commu-nauté urbaine de Niamey.

La Fédération avait à sa création5 unions et aujourd’hui encompte 30 ; 1541 groupementsimplantés dans 732 villages ad-ministratifs totalisant 56 626membres dont 63% de femmes.La vision globale de la Fédé-ration est de contribuer à l’amé-lioration des conditions de viedes paysans à travers l’accrois-sement de la productivité agropastorale.

Les missions assignéessont :- Diversifier les sources de re-venus- Renforcer les capacités- Assurer la sécurité alimen-taire- Garantir la paix sociale.Les objectifs sont entre autrel’auto promotion paysanne, lapromotion du monde rural,l’entrepreneuriat, l’éducationsociale et culturelle.Mooriben est administrée par:- Une assemblée générale com-posée de 3 délégués de chaqueunion qui se réunit deux foispar an en session ordinaire ;- Un conseil d'administrationcomposé de 16 membres éluspour un mandat de trois ansrenouvelable une seule fois. - Trois commissaires auxcomptes ;- Le Secrétariat Exécutif, tenupar une équipe de salariés char-gée d’assurer l’animation de laFédération et de ses activitésainsi que de la gestion pratiquedes ressources humaines, ma-térielles et financières, sous laresponsabilité et le contrôledu Conseil d’Administrationqui nomme le Secrétaire Exé-cutif.

Mooriben intervientdans :- Production agricole : appuiaux cultures pluviales (boutiquesd’intrants, champs écoles, réseaudes paysans relais), appui aumaraichage et l’accès amélioréaux céréales (warrantage,banques céréalières, commer-cialisation)- Micro finance : accès aucrédit ( petit commerce, AGR),accès au crédit d’épargne (dépôtà vue et à terme)- Humanitaire : promotiondes filets sociaux, suivi de lavulnérabilité, réponse aux ur-gences et renforcement de ca-

pacités humanitaires- Renforcements des capacités du Réseau :sensibilisations, formations envie associative, contrôle, tech-niques agricoles et intégrationdu genre- Communication et Genre:cellules de communication etradios communautaires, plai-doyer et lobbying, communi-cation institutionnelle, stratégiede communication, plan decommunication, visibilité, fo-rums des femmes, implicationdes femmes et des jeunes danstoutes les activités du Réseau.

Nos membresLes unions sont ;Bon Nafa de Karma ; Kundji deWanzarbé ; Harayban de Téra ;Alkawali de Kokorou ; Albarka deSawani ; Kandégomni de M’Bida; Kokari de Damana; Gakassineyde Boga ; Albarka de Bokki ;Berey Gollo Ba Kaina Bokko deSay; Bonhawey Ban de Karabédji;Fahamey de Dantchandou ; Mar-gou de Kollo ; Wafakay de Kour-theye; Bahunay de Balley Koira;Dabari de Sona ; Kéraou Fiti deBoumba; Goney Na Allah de Ba-nigoungou; Soudji Ma Zoubou deHarikanassou; Alhéri de GobériGoubey; Wafakay de Tallawal;Tun bon sé de Baro Koira; Mad-

daban de Falwel; Sourantey deMoussa dey; Gumshiki de Kara-kara; Sandeyban de Koygolo; La-kalkaney de Loga; Potal deTorodi; Gomni Banguey de Dar-gol; Fassa Ha de Djoundjou

Notre réseau de relationsMooriben est membre de :- la Plate Forme Paysanne duNiger (PFPN)- le Consortium des Organisa-tions Paysannes (COP)- le Consortium des Organisa-tions de la Société Civile sur leDroit à l’Alimentation (COSCDA)- le Conseil pour l’Action Socialeet la Promotion des AssociationsPaysannes au Niger (CASPANI).

Nos membres / Notre réseau de relations

Par [ Aminta Hassimi Larabou ] Chargée de programmes communication et genre

Site de maraichage de l’union de Damana

Photo : MOORIBEN

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Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014 3Actualité

Un pas vers l’accompagnement des femmes rurales

M ais cet apport com-bien important de lafemme rurale n’est

pas valorisé pour être pris encompte dans l’économie dupays; et ces dernieres conti-nuent de rencontrer des obs-tacles qui minent leurs chancesde succès, comme le manqued'infrastructures publiques etsociales, l'accès inégal au crédit,aux équipements techniques etautres ressources importantes,comme la terre et l'eau parexemple. Peu d’attention estaccordé aux facteurs qui ren-forcent les inégalités entre lesfemmes et les hommes en mi-lieu rural, et les mesures prisesn’ont pas permis d’éliminer ladiscrimination et surmonter lesdésavantages structurels quedoivent surmonter les femmes.C’est dans cet esprit que cetteannée, la Fédération des Unionsde Groupements Paysans du

Niger (FUGPN-MOORIBEN)de concert avec l’ONG Actionspour l’Auto-Développement àla Base (AADB/ ANNIYA),deux organisations nationalesœuvrant pour la promotion desfemmes rurales, ont commé-moré le 18 Octobre dernier, la1ere Edition de la Journée Mon-diale de la Femme Rurale dansla commune de Harikanassou(région de Dosso) par l’orga-nisation d’une journée à traversdiverses activités pour non seu-lement éveiller l’esprit desfemmes, mais aussi de permettreau public d’apprécier les capa-cités et potentialités de la femmenigérienne du milieu rural etles encourager à persévérer.Le thème retenu pour cettejournée de la femme rurale est:« Contribution de la femmerurale aux efforts de la stratégiede l’Initiative 3N ».Les différentes activités ont fait

l’objet d’une couverture mé-diatique de la station régionaleTélé Sahel et ont été placéessous le haut patronage de laMinistre de la Population, Pro-motion de la Femme et de laProtection de l’Enfant, repré-sentée par son Directeur deCabinet, en présence du S/Gdu Gouvernorat de Dosso, duPréfet du Boboye, du Répre-sentant de l’Initiative 3 N, duPrésident de la Féderation desUnions de Groupements Pay-sans du Niger, du Chef deCanton de Harikanassou et leMaire de la commune.D’entrée de jeu, la troupe localed’animation de Harikanassouchanta l’hymne de la journéesous les ovations des invitésvenus nombreux pour la cir-constance. Une chanson pleinede sens qui a retracé les actionsmultiples et multiformes de laFéderation Mooriben et de

l’ONG AADB Anniya sans ou-blier les différents partenairestechniques et financiers y affé-rents.Ensuite le Maire de la communerurale de Harikanassou fit l’ou-verture par son mot de bien-venue et en félicitant la Féde-ration Mooriben et l’ONGAADB pour le choix porté àsa commune dans le cadre dela commémoration de la journéemondiale de la femme rurale1ere édition. Ce fut ensuite autour du Chef de Canton deHarikanassou de prendre la pa-role pour réaffirmer sa satis-faction et ses remerciementsaux efforts inlassables et com-bien louables que menent l’Etat,les ONG et Associations, lesPTF, en faveur de la femmerurale,qui du reste est celle quipaie le lourd tribut.Tour à tour le du S/G du Gou-vernorat de Dosso, le Préfet

Lancement de la Journee Mondiale de la Femme Rurale 1ere Edition à Harikanassou le 18 Octobre2013. Les femmes rurales jouent un rôle critique dans les économies rurales des pays développés eten voie de développement. Dans la plupart du monde en développement, elles participent à la pro-duction agricole, elles fournissent nourriture, eau et combustible pour leur foyer et conduisent desactivités hors de la ferme pour améliorer le niveau de vie de leur famille.

Par [ Aminta Hassimi Larabou ] Chargée de programmes communication et genre

Vannerie de l’union de DamanaUne vue des par

ticipants a la journée

Photo : MOORIBEN

Photo : MOORIBEN

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Actualité

4 Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014

du Boboye, le Répresentant del’Initiative 3 N, le Président dela Féderation des Unions deGroupements Paysans du NigerAmadou Mossi, prirent aussila parole, les uns pour rapelerles actions entreprises par leurdépartement ou institution, lesautres pour faire l’historiquede l’institutionnalisation decette journée à l’échelle inter-nationale.

Les troupes d’animation deHarikanassou et de Torodi in-tervenaient à quelques mo-ments pour mettre en haleinele grand public de part leursvoix mélodieuses. Le Directeurde Cabinet de la Ministre de laPopulation, Promotion de laFemme et de la Protection del’Enfant, Dr Ali Daouda, in-tervint en derniere position etfit le rappel des activités queson département ministérielfait et exécute en faveur de lapromotion de la femme; il n’apas manqué aussi, de féliciterl’initiative noble et louablequ’est la celébration de cettejournée pour la premiere foisau Niger. Cette derniere dit il,permettra sans nul doute, dejetter les jalons d’une politiqueefficiente et efficace à l’endroitdes femmes rurales. Sur ce, ildéclara lancée la Journée Mon-diale de la Femme Rurale 1ereédition.Ce fut ensuite le moment tantattendu à savoir la visite desstands pour apprécier les mer-

veilles que font nos méres etsoeurs rurales tant sur le planagricole que artisanal. Cette vi-site a époustouflé les invitésde part la variété et la diversitédes produits locaux présentés.La journée prit fin sur cettevisite guidée des stands cou-ronnée par la troupe exaltantede Torodi.

Le lancement de cette journéeest un grand pas dans le travaild’accompagnement des Ongret Associations, PTF, et lesautorités pour une promotionefficiente des droits des femmesen général et des femmes ru-rales en particuliers.Pendant lontemps les poten-tialités que revetent le monderural sont restées méconnuesnotamment dans la productionet la transformation des pro-duits locaux, agricoles et arti-sanaux. Et dire que les femmes

en sont les auteures malgré lestravaux de dur labeur auxquelselles s’adonnent quotidienne-ment, elles ne cesseront defaire des miracles.

Ces productrices et transfor-matrices rurales ont démontréau grand public ce dont ellessont capables ,chacune dansleur sphere de competenceavec le peu de moyens qu’ellesont. Un adage dit bien que‘vouloir c’est pouvoir’.Ceci démontre pleinement

que la femme rurale joue unrole incontournable dans l’éco-nomie du pays et qu’elle nedoit à aucun moment etre mar-ginalisée ou reléguee au basde l”echelle. C’est pourquoides mesures idoines doiventetre prises pour améliorer leursconditions de vies afin qu’ellespuissent jouir véritablement deleurs droits les plus tangibles.

Pate et huile d’arachide de l’union de Barokoira Semences et deguey de mil de l’union de Falwel

Tissage traditionnel de l’union de Torodi

Poterie de l’union de Boga

Photos : MOORIBEN

Photo : MOORIBEN

Photo : MOORIBEN

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Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014 5Actualité

Production de mil de l’Union de Falwel

Rendre possible la consommation localeL’entreprenariat agricole est un système social qui met des acteurs autour d’une initiative écono-mique. C’est une théorie de changement en faveur d’un développement durable des unités fami-liales de production par une amélioration de l’environnement et des facteurs de production. Lesproducteurs prennent conscience que le fait de pratiquer une activité agricole constitue une optionou une solution viable pour un développement économique durable.

Par [ Aminta Hassimi Larabou ] Chargée de programmes communication et genre

Du 23 au 27 Septembre2013, s’est dérouléeau Stade Général

Seyni Kountché la 2eme éditionde la Semaine de l’Entrepre-nariat Agricole (SEMEA), or-ganisée par Agrihub Niger.Cette année et comme l’annéeprécédente, la Semaine de l’en-treprenariat a été placée sousle thème « Entreprenariat agri-cole pour une sécurité laimen-taire durable au Niger » et avu la participation de plusieursautorités au premier rang des-quels, la première Dame AissataIssoufou, le Premier MinistreBrigi Raffini, le Ministre d’Etatet de l’élevage, le Ministre del’agriculture, le Ministre du

Commerce et de la Promotiondu secteur privé, les représen-tants des institutions, les Ongset Associations ; les organisa-tions paysannes et un parterred’invités.La 2ème édition de l”entrepre-nariat agricole visait les objectifssuivants :

-Créer un cadre de partage etde communication sur les en-jeux de l’entreprenariat agricoleau Niger - Promouvoir le secteur agricoleet l’entreprenarait agricolecomme moyen de création derichesse - Revaloriser le métier d’agri-culteur en particulier auprès de

la jeunesse et de la femme. - Engager les autorités en faveurde la promotion de l’Entre-prearait agricole - Partager les initiatives desOPs en matière d’entreprenariatau Niger - Promouvoir les produits lo-caux - Développer et mieux renforcerles accords de partenariat entreles organisations des produc-teurs, les institutions financièreset les entreprises à travers leurmise en relation. - Faire un plaidoyer en faveurdu financement des petites en-treprises

A cet effet, les femmes leaders

des unions dynamiques deMooriben ont été sollicitéespour apporter leur appui à l’or-ganisation de cette Semaine del’entreprenariat agricole à traversdes expositions ventes de pro-duits agricoles. Il s’agit pourl’essentiel, des Unions de Falwel(transformation de semences),Barokoira (huile et pate d’ara-chide), Djoundjou ( dérivés dumanioc) et Dantchandou (mo-ringa). Le rythme de la dyna-mique du changement souhaitéest fonction l’engagement et lamotivation des femmes leadersmais aussi de leurs possibilitésd’accès à des sources d’inspi-ration..

Photo : MOORIBEN

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6 Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014

Activités

Les radios communautaires, vecteurde développement

Aussi, des études impor-tantes dont entre autrecelle portant sur l’éva-

luation du dispositif informa-tion communication du RéseauMooriben a été réalisée en 2011et a permis de recenser lessuccès et les insuffisances descellules et des radios. L’étudeévaluative a ressorti un certainnombre de faiblesses dues es-sentiellement au manque deformation, au manque d’ in-frastructures techniques, à uneirrégularité dans la fréquencedes réunions ou au manqued’initiatives qui sont toutefoisperceptibles à l’absence d’outilsde gestion, à la démotivationdes agents et à l’absence demoyens de locomotion qui im-mobilise la grande majorité desacteurs.

C’est pourquoi, Mooriben s’estproposé de réaliser une missionde diagnostic de huit (8) joursau niveau de huit (8) radiossituées au siège de huit (8)unions en vue de faire l’étatdes lieux des cellules de com-munication et des radios de la

zone d’intervention.

Notre diagnostic a fait ressortir,que les cellules et radios com-munautaires, pour la plupartse trouvent confrontées auxmêmes problèmes entre autre: une mauvaise gestion des res-sources techniques (matérielen grande partie endommagé)et financières ce qui engendrede faibles recettes et ralentitconsidérablement les activitésdes radios et cellules de com-munication ; le problème detransport du matériel de sen-sibilisations lors des rencontresde diffusion et de présentation.Un problème qui s’expliquedans certaines unions commeà Sawani qui est une ile et Ka-rakara qui est une communefrontalière avec le Nigéria ;situation qui handicape cettedernière du fait de l’insécuritérécurrente qui prévaut danscette zone et surtout lorsqu’ilfaut se déplacer sur plusieurskilomètres à la ronde. A toutcela s’ajoutent aussi une insuf-fisance du personnel qui, danssa majorité exerce de manière

bénévole et n’est pas en mesurede s’investir davantage dans lagestion efficiente des radios etdes cellules de communication,une faiblesse dans la démarchede marketing social en directiondes autorités administratives etcoutumières pour mieux faireconnaitre l’association uneinexistence d’évaluation de leurintervention sur le terrain etd’une auto évaluation de la per-formance de la cellule (pasd’outils de planification-réali-sation et analyse des actions),un cumul de fonctions en cesens que le même animateurest aussi responsable d’autresfonctions, la circulation de l’in-formation généralement limitéeaux groupements dans les chefslieux des communes et deleurs périphérie ; une irrégularitédans la tenue des réunions avecles différents membres ; cou-pures intempestives dans cer-taines localités à l’exemple deKarma etc etc.

En marge de toutes ces fai-blesses l’on peut noter égale-ment quelques forces propresaux radios et aux cellules à sa-voir : l’utilisation de tous lescanaux de communication dis-ponibles (radio, téléphone, mis-sions de terrain) en vue d’unebonne circulation de l’infor-mation ; l’organisation d’un

flux de communication, per-manent entre les unions et lesgroupements ; la transmissionaux Unions des préoccupationsde groupements, et des grou-pements entre eux ;la sensibi-lisation des acteurs sur les dé-cisions des réunions organiséespar les Unions et par la Fédé-ration ;

Pour pallier à tout cela, etpour une meilleure orientationdu dispositif information com-munication, il serait judicieuxet indispensable de :- Revoir la composition desmembres des radios et cellulesde communication, - Outiller ces derniers sur lestechniques de gestion et mar-keting- Réhabiliter si possible le dis-positif technique des radios etdes cellules- Renforcer les capacités desmembres dans la productiond’émissions et magazines desensibilisation. - Mettre à la disposition desradios et des cellules des outilsde planification.

Par [ Aminta Hassimi Larabou ] Chargée de programmes communication et genre

Depuis 2005, Mooriben met en œuvre une straté-gie d’information et de communication qui re-pose sur deux axes majeurs dont le renforcementdes capacités internes des bénéficiaires et la col-laboration avec les médias existants aussi bienétatiques que communautaires.

Photo : MOORIBEN

un des animateurs de la radio de Karaka

ra

Photo : MOORIBEN

Un des animateurs de la radio de Gobéri

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Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014 7Activités

Rencontre d’échanges sur la commercialisation des produits agricolesCette rencontre d’échanges sur la commercialisation des produits agricoles des Unions de Moori-ben, organisée le 13 Novembre 2013, s’inscrit dans le cadre de la mise en relation des acheteurs po-tentiels et l’écoulement des semences, et a vu la participation des animateurs des unions, descadres du Secrétariat Exécutif ainsi que les partenaires potentiels de Mooriben.

Par [ Issaka Garba ] Chargé de programmes sécurité alimentaire

Après l’ouverture de l’Ate-lier par le Président de lafédération Monsieur

Amadou MOSSI, suivie de Mon-sieur Abdoulaye Amadou Secré-taire Exécutif pour la présentationdu programme de la journée.

Echanges et débatsLe Premier participant : PaulBUCKNER, Expert semencier,ICRISAT, expert de la productiondes semences a souligné quemalgré l’importance des activitésde Mooriben à sa grande stupé-faction, elle n’est pas inscritedans le catalogue des producteursde semences. C’est un manquede visibilité notoire qu’il faudraitcorriger. Dans le même ordred’idée, il note que la certificationdes semences est liée à leur qua-lité. Il a avancé par ailleurs que lacertification des semences relèvecertes du Ministère de l’Agricul-ture et que celui-ci à l’obligationde la délivrance si toutes lesconditions de son obtention sontréunies. La force que détient lafédération est très mal utiliséevoire non exploitée à bon escient.Un peu plus loin, il a fait lagenèse des actions multiples etmultiformes que l’Icrisat met à la disposition des producteurs/trices (renforcement de capacité,appui conseil etc. La méconnaissance des variétés(plus de 33 espèces) fruit dutravail de recherche de l’Icrisatpar les producteurs/trices estune faute morale des utilisateurs(producteurs/trices, fournisseurs,les services techniques etc). Unconstat se dégage que le secteurmanque de visibilité dû à unmarketing embryonnaire (faiblespot publicitaire des semences).

Le Deuxième participant : IllyaMIKO, expert en semence à laFAO, a soulevé la problématiquede la satisfaction des membres àl’accès aux semences au seinmême de la fédération. Ceciétant, il fait rappeler l’un desfondements de l’action coopé-rative. Il a souligné égalementque la Direction de l’AnalyseQualité du Laboratoire Nationalest l’outil indispensable pour ac-compagner les producteurs. Ilexiste un certain nombre de rè-glements qui doivent contribuerà une relation de parfaite colla-boration. Enfin, il a encouragétous les producteurs à se dirigervers ces services agrées afin demieux faire valoir leurs produc-tions agricoles.Ensuite l’animateur de l’Unionde Falwel en la personne de Ya-couba Tanda fit une présentationsuccincte de l’Union et de l’en-semble des activités menées.Cette présentation est motivéepar l’expérience acquise dans laproduction de semences, avecun appui – conseil ICRISAT/IN-RAN. La production de se-

mences est l’activité phare del’union, elle est à la base de l’aug-mentation de revenus des mé-nages de beaucoup de produc-teurs et productrices. Cependant, la mise en œuvredes activités rencontrent descontraintes dont on peut citerentre autres : l’insuffisance desmoyens financiers ; le manquede visibilité dans la passation desmarchés ; l’accès difficile aux in-trants ; l’étroitesse du marché(faible réseau d’écoulement) ; le

problème de la certification dessemences et celui de condition-nement/conservation (magasins de faiblecapacité de stockage, sacs inap-propriés, logo et étiquettes defaible design).La rencontre d’échanges a étéun cadre de partage et de priseen compte de l’intérêt des diffé-rents acteurs. Les bailleurs devoir les efforts d’appui porterleur fruit par la compréhensiondes termes, l’engagement demieux produire et l’esprit d’ini-tiative émergé. Malgré, cette visionde se positionner partout fairetout en même temps, l’évolutionnotoire de l’accès au marché etde leur rôle, les producteurs/tricesnotent un réel besoin de colla-boration avec les potentiels ouréels acquéreurs de leurs pro-ductions. La participation de tous est né-cessaire pour rendre efficace, lesproductions locales. Un certainnombre de mesures idoines etadéquates doivent être prisespour une meilleure relance de laproduction et de la commercia-lisation. Enfin, parvenir à unlabel protégeant et valorisant lesproductions.

Photo : MOORIBEN

Les semences de mil de Falwel

Photo : MOORIBEN

Production de niébé

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8 Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014

Activités

Mise en marché collective et la rentabilité des productions

Déroulement de lajournée

L’objectif principal de cetterencontre visait à réfléchir surdes stratégies efficaces pourune mise en marché collectivedes produits agricoles destinésà la vente des membres desunions de MooribenPlus spécifiquement, il s’agissaitde:• Etablir un référentiel actua-lisable des produits agricolesdes unions ;• Faciliter la diffusion de l’in-formation sur la disponibilitéde produits (semences et pro-ductions) ;• Présenter les résultats pri-maires de l’étude de la mise enmarché interconnecté desunions ;• Identifier les stratégies/mé-canismes d’une mise en marchécollective des produits agri-coles.La cérémonie d’ouverture aété marquée par une Fathia etles mots de bienvenue du pré-sident du conseil d’adminis-tration de la FUGPN Mooriben

en la personne de MonsieurAmadou MOSSI. Après avoirsouhaité, la bienvenue aux par-ticipants, il s’est réjoui du choixde ce thème qui demeure unepréoccupation majeure pourles producteurs/trices.

Historique du projetDans le cadre de la mise enœuvre du plan opérationnel2013 notamment des activitésdu projet d’appui au dévelop-pement des filières dans lazone d’intervention du réseauavec l’appui financier d’OxfamNovib, il a été prévu l’organi-sation des producteurs /tricespour une mise en marché col-lective et la rentabilité des pro-ductions. L’activité s’est inscritdans le cade du volet appui àla commercialisation et struc-turation des filières pour amé-liorer la stratégie de commer-cialisation actuellement en vi-gueur à MOORIBEN.

Cette responsabilité a des im-pacts socio - économiques etenvironnementaux. Les raisonsqui les sous tendent sont d’or-

dre structurel à savoir : lemanque d’information sur lesmarchés et les prix ; la faiblerémunération des produits agri-coles ; l’insuffisance d’infra-structures et de services sousmaîtrise des producteurs/tricespour la mise en marché(stockage, transport et autres).Cet état de fait, est engendrépar l’insuffisance de capacité àregrouper les offres qui cor-respondent aux besoins du mar-ché ; la méconnaissance desacteurs des filières et la faiblecapacité de trésorerie (engage-ments non tenus). Cette situa-tion est mise au claire par desdiagnostics internes des unions; la réalisation d’étude de marchéet de filière des produits agricolede la fédération mais, aussigrâce à des rencontresd’échanges et partage d’expé-riences entre des OP.

Débats et échangesAyouba HASSANE, le Direc-teur Général de la FUCOPRI,a présenté un mécanisme decommercialisation des culturessèches. En effet c’est un prêtde campagne principalementpour l’achat d’engrais. La fé-dération perçoit un 1F / kg deriz vendu. Le déclic aidant, l’ar-gumentaire soutenable pourfaire pencher la balance aucours des négociations avec lepartenaire fait son chemin. Lesuccès enregistré dans la miseen œuvre de cette action, amènele partenaire à réitérer sa dis-ponibilité pour la poursuite.Les relations avec certaines ins-titutions financières (Bagri, So-nibank) sont devenues excel-lentes.

Des contrats sont signés avecla CAIMA et l’OPVN. Un bé-néficie net qui oscille entre 40

à 50 millions du début de cetteopération à cette date existedans les caisses. L’appui de lafédération lors des dernièresinondations est de quatorze(14) millions de semences deriz fournies aux membres. Un élément capital l’ouverturede la fédération aux produc-teurs/trices hors aménagementet utilisateurs/trices de riz,maillon essentiel de la filière.Le même schéma ou dispositifest donc possible à mettre enplace à Mooriben, chaque mem-bre de groupement doit utiliserde l’engrais sur au moins unhectare.

Les échanges se sont focaliséssur la dynamique insufflée à laFUCOPRI et les conditionsd’une mise en relation avec lesmembres de Mooriben. Les in-quiétudes soulevées par certainsparticipants sont de plusieursordres: promesse non tenue,abandon des mauvaises pra-tiques, absence de fonds d’au-tofinancement, possibilitéd’achat des productions parl’état, difficulté d’accès aux in-trants, la peur du crédit etc

La problématique de l’écoule-ment des produits au sein desunions demeure malgré tout,le potentiel de production etla pléthore de produits dispo-nibles. La faible consommationdes produits par les membresdes unions et entre les unionsest devenue un facteur démo-tivant, l’effet d’entrainementtarde à prendre forme. Cetterencontre a mis en lumière lanécessité d’être le premierconsommateur et utilisateurdes produits. L’engagement departiciper à l’essor d’un déve-loppement des unions.

Par [ Issaka Garba ] Chargé de programmes sécurité alimentaireLa rencontre s’est tenue le 22 novembre 2013 dans la salle de réunion de l’ANDDH, à la veille de l’or-ganisation de la 2eme édition de la semaine de l’entreprenariat agricole, et a été l’occasion pour Moo-riben d’avoir des statistiques fiables sur les productions de la zone du réseau afin de se mettre enrelation avec des acheteurs potentiels à l’occasion de la tenue de cet important évènement. Etaientprésents, une trentaine d’animateurs/trices des unions, les élus des unions et du Conseil d’adminis-tration, des producteurs/trices, des personnes ressources et des cadres du secrétariat exécutif.

Photo : MOORIBEN

Une vue des participants à la rencontre

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Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014 9Microfinance

Le crédit, un accompagnement dans la gestion des AGRTenue à Niamey les 28, 29 et 30 novembre 2013 au siège de l’ANDDH, cette session de formationentre dans le cadre du renforcement des capacités techniques des unions, afin d’accompagner lesbénéficiaires dans la gestion de leurs AGR.

Par [ Nouhou Mahamdou ] Chargé de programmes microfinance

Historique

La faillite dans les années 1980des structures étatiques de fi-nancement du monde rural engénéral et de l’agriculture enparticuliers (Caisse Nationalede Crédit Agricole, Banque deDéveloppement de la Répu-blique du Niger et Caisse Na-tionale d’Epargne) a créé unvide dans l’offre de servicesfinanciers que les banques clas-siques n’ont pu combler pen-dant plusieurs décennies.La création de la FédérationMooriben en 1993 intervientdonc dans un contexte marquéà la fois par l’absence de struc-tures étatiques de financementdu monde rural et par les pre-miers pas de la microfinanceau Niger.

Dans ce contexte, Mooriben adu se forger son propre modèlede financement pour répondreaux besoins de ses membres,un modèle qui a évolué au fildu temps et au gré des situa-tions et des besoins du mo-ment.Il est admis que le crédit est,parmi toutes les activités initiéespar les unions, celle qui suscitele plus l’engouement des mem-bres, car il permet à ces derniersde mettre en œuvre leurs pro-pres projets contrairement auxautres activités qui génèrentdes profits collectifs.Un diagnostic réalisé en 2002a fait ressortir les besoins sui-vants en financement sousforme de crédit : l’approvi-sionnement en intrants, l’ac-quisition de matériels agricoleset équipements de stockage etconservation ; la commerciali-sation et le warrantage.Mise en œuvre depuis Juin2012, la convention de parte-

nariat avec BAGRI-Niger, opé-rationnalisée par une politiqueinterne de gestion de crédit estl’élément palpable de la nouvelleapproche de crédit choisie parMooriben.A travers cette dernière plusieursunions ont déjà bénéficié decrédit pour financer diversesactivités génératrices.

Déroulement de la formationLa session a bénéficié essen-tiellement aux animateurs char-gés de crédits des unions deBoumba, Banigoungou, Kollo,Moussaday, Djoundjou, Gobéri,Harikanassou, Loga, Karakara,Kokorou, M’bida, Sona, Kour-thé, Say, Dargol et Torodi, soit16 des 19 qui répondent auxexigences de la politique internede gestion des crédits.

L’objectif global visé à traverscette session de formation était

de contribuer au renforcementdes capacités techniques desunions et de la fédération enmatière de gestion d’une AGR.

Pour atteindre les objectifs as-signés, un certain nombre depoints ont constitué les princi-pales articulations de la sessionà savoir :- Principe de base sur la gestiond’une AGR- Pourquoi on met en placeune AGR-L’influence de la famille surl’AGR- Les stratégies de marketing;- La gestion comptable d’uneAGR- Cas pratiques,La session a été essentiellementpratique basée sur des échanges. et a été structurée en deuxphases à savoir :Une phase théorique qui a portésur la présentation des objectifset du contenu de la formation

et les stratégies de marketing.,- Une phase pratique avec desexercices d’application, deséchanges de cas.

Au terme des trois jours deformation force est de constaterque les notions de base en créa-tion et gestion d’une AGRd’une manière générale, le mar-keting et la gestion comptablessont assez bien maitrisées parles participants.Aussi à la lumière du témoi-gnage fait par les participantset qui ressort de la fiche d’éva-luation, on est en droit de direque les objectifs visés à cettesession sont atteints.Dans un système en pleine re-construction la formation desacteurs demeure un pilier sinequo none des actions. La miseen œuvre du partenariat avecla BAGRI a permit à plusieursunions de bénéficier de créditdestinés à différentes AGR.

Photo : MOORIBEN

Stand de produits à base d’arachide

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10 Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014

Activité

Relance du dispositif INFOCOM

Ont pris part à cet ate-lier 2 élus de la fédé-ration à savoir le pré-

sident et le chargé de l’infor-mation/communication du CA, 4 cadres du secrétariat exécutifà savoir le SE, le chargé deprogrammes sécurité alimen-taire, la chargée d’informationcommunication et le chargé deprogramme micro crédit ; 16membres des radios ; 16 mem-bres des cellules de communi-cation. Le récent diagnosticréalisé en aout 2013 a fait res-sortir que les cellules et radioscommunautaires, pour la plu-part se trouvent confrontéesaux mêmes problèmes entreautre : une mauvaise gestiondes ressources techniques (ma-tériel en grande partie endom-magé) et financières ce qui en-gendre de faibles recettes etralentit considérablement lesactivités des radios et cellulesde communication ; le pro-blème de transport du matérielde sensibilisations lors des ren-contres de diffusion et de pré-sentation.

- Quelles sont les stratégies/mé-canismes qu’il faudrait définirpour valoriser du potentiel desdispositifs de communicationet d’information ?- Quelles mesures faudrait-ilproposer pour permettre auxdispositifs de satisfaire au mieuxles besoins des membres eninformation?Voila entre autre les questionsauxquelles les participants ontmuri des reflexions pendantdeux jours.

Très souvent, malheureuse-ment, on croit de façon erronéequ’un « personnel chargé de lacommunication et un équipe-

ment de communication » estla solution pour avoir un sys-tème d’information et de com-munication efficace. Il n’est pasrare de voir au niveau des or-ganisations paysannes faîtièresces deux éléments (ressourceshumaines + équipement) sanstoutefois, que cela n’entraîneautomatiquement l’impact at-tendu. C’est le cas pour Moo-riben.Le dispositif infocom a claire-ment privilégié la mise en placedu cadre institutionnel et la

dotation en intrants de com-munication.

La dernière évaluation de 2013montre que le rendement pro-duit par les intrants mis à dis-position dans le cadre du projet,est effectif mais qu’il est tou-jours en deçà de l’opportunitéet du potentiel qu’offrent cesintrants.

Cette situation est très certai-nement lié au fait qu’un élémentcentral du dispositif a été né-

gligé dès le début : le contenu.En effet qu’il soit à titre pure-ment informatif ou formatif,éducatif, c’est le contenu quiest censé alimenter le dispositif.Pourtant, on en parle très peu.Le mode d’identification, decollecte, d’archivage, de pro-duction, n’est pas bien visibledans le dispositif. Pour relancer son dispositif,Mooriben devra remettre lafonction «production de conte-nus» au coeur du dispositif.Comme son nom l’indique, ledispositif, n’est qu’un système.Il n’a de sens que s’il est nourripar une matière appropriée :un contenu adapté aux besoinsde la cible. C’est pourquoi lapremière action à privilégiernous semble être de FAIREEVOLUER LA VISION der-rière la fonction informationet communication.

Cet atelier de réflexion a permisnon seulement de faire le pointdu niveau actuel de fonction-nement des dispositifs d’infor-mation communication ; maisaussi de dresser un état deslieux de la gestion des dispositifsde communication et d’infor-mation (succès et insuffisances)et du niveau de satisfactiondes besoins en informationdes acteurs/utilisateurs ; endéfinissant des stratégies/mé-canismes de valorisation dupotentiel des dispositifs decommunication et d’informa-tion ; tout en proposant desmesures idoines qui permet-tront aux dispositifs de satisfaireau mieux les besoins des mem-bres en information.

Par [ Aminta Hassimi Larabou ] Chargée de programmes communication et genre

Sur financement de SOS FAIM, Mooriben a organisé du 01 au 02 Novembre 2013, à Niamey ,un atelierde réflexion sur la relance des dispositifs Information/communication en vue d’un meilleur fonc-tionnement, pour en évaluer les performances et proposer des mesures et actions concrètes permettantleur professionnalisation. Cet atelier a été facilité par une consultante Burkinabé, en la personne deJocelyne Kompaoré, venue pour la cisconstance

Photo : DR

Une vue des participants

Photo : DR

Les participants avec la consultante

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Bulletin d’informations MOORIBEN N°00 janvier 2014 11Société

Les inondations, une catastrophe à développement rapide

L’Etat du Niger, Mooribenet les autres acteurs hu-manitaires étaient à pied

d’œuvre pour aider les popula-tions vulnérables à surmonterle pic de la crise, quand despluies diluviennes se sont abattuessur l’ensemble du territoire oc-casionnant du coup la perte desmaigres ressources éprouvéespar la crise alimentaire, mais ellea surtout réduit à néant les effortsde développement dans beau-coup de localité particulièrementles régions traversées par lefleuve. Les dégâts causés par les inon-dations sont très importantspour des populations qui ontvue leurs résiliences décroitresuite aux effets des crises ali-mentaires, nutritionnelles et pas-torales qui se sont succédé.

Les régions de Dosso et Tillaberi,zone d’intervention du réseauMooriben ont été particulière-ment touchées par ces catas-trophes naturelles compromet-tant du cout les efforts de déve-loppement menés au profit denos membres.C’est ainsi que suite aux requêtessoumises par la Fédération Moo-riben, le Comité Catholiquecontre la Faim et pour le Déve-loppement (CCFD) a accordéla somme de trente mille euroafin d’assister les sinistrés decertaines Unions de Mooribenà se relever de la situation decrise laissée par ces inondations. Conformément aux stratégiesd’intervention de Mooriben, lespopulations bénéficiaires sonttoujours impliquées dans laconception du document deprojet, ils sont également aucœur de la mise en œuvre carc’est avec eux que toutes les ac-tivités sont décidées et exécutées.

L’implication des acteurs à toutesles étapes du processus procèdede la volonté de Mooriben d’as-surer une meilleure appropriationdes activités par les bénéficiaireset garantir à terme leur durabi-lité.Toutes les statistiques actuelle-ment disponibles montrent queles femmes, de part leurs statuts,sont les plus exposées aux crisesoccasionnées par les catastrophes.De plus, la prise en compte dugenre dans les interventions atoujours été une préoccupationde premier plan au niveau deMooriben. Elles constituent, parles revenus qu’elles génèrent àtravers leurs activités, des actricesincontournables dans la satis-faction des besoins alimentaireset sociaux des ménages. C’estpour cette raison et dans l’optiquede développer davantage l’activitéde maraichage avec les femmesque l’appui en petits matérielsagricoles leur a été octroyé afinqu’elles puissent accroitre leursproductions et améliorer leurconditions de vie. Mooriben ad’abord entrepris une premièremission d’information avec uneéquipe composée par les tech-niciens et les membres du Conseil

d’Administration (CA). Le butde cette mission était : d’expliqueraux différents acteurs concernés(responsables des unions, servicestechniques, membres des ComitésSous Régionaux de Préventionet de Gestion des Crises Ali-mentaires (CSR/PGCA), auto-rités municipales et coutumières)les objectifs, les résultats attendus,la stratégie de mise en œuvre duprojet ainsi que les activités àréaliser. La mission a égalementclarifié les attentes de Mooribende chaque acteur dans le pro-cessus de mise en œuvre. Ensuite, il a été demandé l’iden-tification des bénéficiaires. Aucours des assemblées générales(AG) villageois, l’accent a étémis sur les critères de choix quisont d’ordre généraux et spéci-fiques :Les critères généraux ;- Etre sinistré ;- Ne pas disposer des capacitéspour se relever du sinistre ;- Etre issu de zones cibléesLes critères spécifiques- Etre une femme et exercé lemétier de maraîchage ;- Etre un pêcheur ;- Etre vulnérable et être apte àtravailler sur les sites de recons-

truction des digues ;- La rémunération journalièresur le site est de 1000f CFA ;-Le paiement se fera par intervalleintermittents de 12 et 13 jours.En période d’urgence la notionde membre disparaît pour laisserla place au terme sinistré, car cedernier ne choisi pas ses victimesen fonction de leurs apparte-nances aux groupements asso-ciatifs, leurs religions, leurs ethniesou tous autres considérationssociales, mais simplement parceque les victimes se trouvent surles lieux au moment des faits.C’est pourquoi Mooriben a choisiles bénéficiaires en dehors detoute considération autres queles critères cités ci haut.En somme les activités du «projet de relèvement des vic-times des inondations dans lesud - ouest du Niger » se sontdéroulées normalement commeprévu. La dotation des femmesen petits matériels agricoles, lafourniture en pirogues et équi-pements de pêche pour les pê-cheurs de Boumba et Galla ontréalisées à 100%. En ce quiconcerne la construction desdigues de protection, elles ontconnu une léthargie notammentsur le site de Galla, mais suiteaux efforts de sensibilisation me-nés par des dirigeants de la Fé-dération, les activités ont reprisde belle sur ce site. Mais cela ànécessité une prolongation duCFW de 50 jours à 62 jours.Tous les indicateurs de produitsont été atteints à 100%. Quantaux indicateurs d’effet un grandnombre de personnes ont amé-lioré leurs revenus grâce à l'utili-sation de petits matériels agricoles,l’acquisition de pirogues pluséquipement de pêche et à leursparticipation au travail contreargent.

Par [ Idrissa Saidou ] Chargé de programmes humanitaireEn 2012 la campagne agricole à été jugée globalement satisfaisante sur l’ensemble du territoire nigé-rien à l’exception de quelques rares poches de déficit. Rappelons que cette production excédentaireapparente intervient après trois années de crise alimentaire, plus ou moins aigue entre 2005 et 2012,or il faudrait au moins trois ans de réhabilitation sans discontinu pour permettre à une communautéaffectée par une crise de telle envergure, de se relever. Cela signifie qu’une année aussi excédentairesoit-elle ne peux combler le vide laissé par la crise alimentaire de 2011, d’où la nécessité d’accompa-gner les ménages qui encourent le risque de replonger dans une crise si aucune mesure n’est prise.

Photo : DR

Un quartier de niamey ravagé par la mon

tée des eaux

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