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* Diffusion sur fichier de 105.000 boites mail Ci-contre, la petite cité de Conques qui ferait un très beau village-capitale. Nous voterons Cahuzac ! Villeneuve Numéro B 8 / Jeudi 16 mai 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35 « La République Une et Indivisible, c'est notre royaume de France.» (Charles Péguy) Tumblr.com Lysnoir Samizdat des Cellules Solidaires Anarcho-Royalistes Webdomadaire d’actualité Dossier : A Ballancourt était le roi caché Interdire le foot des professionnels et des racailles

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* Diffusion sur fichier de 105.000 boites mail

Ci-contre, la petitecité de Conques qui

ferait un très beauvillage-capitale.

NousvoteronsCahuzac !

Villeneuve

Numéro B 8 / Jeudi 16 mai 2013 : [email protected] - GSM : 06 59 59 16 35

« La République Une et Indivisible, c'est notre royaume de France.»  (Charles Péguy)

Tumblr.com

LysnoirSamizdat des Cellules SolidairesAnarcho-Royalistes Webdomadaire d’actualité

Dossier :

A Ballancourtétait le roi caché

Interdire le footdes professionnels et des racailles

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Editorial2

Jérôme Cahuzac a demandé leur pardon aux Français eton le lui donnera volontiers justement parce que noussommes Français et que cela fait partie de nous...

Chaque homme qui, en ce bas monde, se retrouve persé-cuté, lynché, aussi seul qu’un Cahuzac de l’autre nuit,obligé de dormir dans sa voiture au plus fort du scandale,recevra notre compassion... C’est comme cela... Cela faitpartie de nous... Certes, ce sentiment si français, nous lepayons souvent très cher.. mais il nous est congénital.. LaFrance est le grand pays du romantisme chrétien et de lacompassion pour l’homme poussé à bout...

Malgré la déchristianisation, ce sentiment est resté ennous. Il s’est évidemment abîmé, de Bernanos et Péguy auplus haut jusqu’aux «french doctor» et BHL au plus bas,mais enfin il est là et c’est lui qui construit le réflexe quenous avons tous à l’égard d’un damné, de l’Homme le plusseul de la terre au moment précis où il est si seul..

Quand Khadafi est seul d’avoir été livré à ses lyncheurs,aucun français ne rigole ou n’applaudit.. Il laisse cela auxAméricains. Un Français cela ne lynche pas. C’est pour-quoi, la révolution française nous fut au fond si étrangèreet qu’elle ne passe toujours pas... moralement... Cet écartsi peu français nous fait toujours honte, au point que l’ona encore peine à imaginer que cette révolution ait pu venirseulement de notre tempérament...

La nuit que Merah passa seul contre le Raid et le mondeentier qui voulait sa peau, cette nuit où il était cuit etcondamné à mort, aucun Français n’a crié de joie ! AucunFrançais n’a été heureux... Au contraire, à cet instant beau-coup de Français bien différents de lui pensèrent à lui etson immense et folle solitude.... C’est comme cela ! Lefrançais pardonne tout à son ennemi pour peu que celui-ci soit l’homme le plus seul du monde.

Cadoudal, Ravachol, Bonnot qui tire encore depuis der-rière son matelas.. tous ces hommes seuls ont suscité lapassion française qui les aurait gracié immédiatement si onlui avait demandé son avis... Qu’un intellectuel «fasciste»soit aussi isolé et maudit que L-F .Celine et vous verrezinévitablement à ses côtés des admirateurs communistesou anarchistes.. c’est comme cela.. On est ainsi... Et c’esten France que l’on communia le plus, et probablement detous bords, avec Sacco et Vanzetti ou les époux Rosen-berg..

C’est pourquoi, lorsque cette solitude se fait plus légère,plus mousquetaire, plus comique, et qu’elle s’incarne chezun français qui défie la société française toute entière, cettecompassion si naturelle joue à fond mais devient alorsjoyeuse et taquine en se transformant en passion nationale!Dans ce registre nous avons connu Voltaire, Cartouche,Philibert Besson, Coluche, Poujade, d’une manière géné-rale tous les politiciens passés par le déshonneur mais quireviennent cependant, Bernard Tapie, tous les réprouvés ettant d’autres encore... Tous ont été protégés par l’opinionfrançaise qui a soutenu leur combat en sous-main, par delàla morale publique et les convenances officielles...

Aujourd’hui, Jean-Luc Mélenchon sur les traces deGeorges Marchais que les Français ont aimé plus que demesure, pourrait rencontrer ce sentiment général.. Il pour-rait être le grand insurgé, le contradicteur à se tordre derire... Mais non, les Français ont trouvé infiniment mieux: c’est le réprouvé Jérôme Cahuzac qui les fascine et quiéveille en eux ce pardon français intime qui peut très vite

Jérôme Cahuzac est-ilconscient que son éven-tuelle candidature àl’élection législative par-tielle destinée à le rem-

placer après sa démission risqued’emporter avec lui tout un sys-tème politique par le fond ?

Il est possible que oui et quecela soit voulu chez l’ancien mi-nistre du Budget... Il est égale-ment possible qu’une totaleabsence de retenue et de sensmoral le possède désormais etque ce soit de rage qu’il menacedésormais de se présenter...

En tout cas, la première appa-rition publique de Jérôme Cahu-zac sur le marché deVilleneuve-sur-Lot, dans son fiefélectoral, a prit immédiatementla dimension d’une réplique sis-mique de grande force après sadémission du gouvernement, le19 mars dernier. Sa petite pro-menade faussement innocente aravivé les spéculations sur unpossible retour en politique del'ancien ministre, qui assurait il ya peu s'interdire un tel scénario.

Naturellement, le président del'Assemblée nationale, ClaudeBartolone, qui n’est plus socia-liste depuis longtemps, lui a "dé-conseillé" dimanche de seprésenter à l'élection législativepartielle prévue les 16 et 23 juindans la 3e circonscription duLot-et-Garonne : "Maintenant,c'est à lui de voir ce qu'il veutfaire. C'est un combattant. Jepense qu'il ne reviendrait pas àl'Assemblée simplement pourrester sur un siège de député. Ila besoin de se fixer des objectifs.Moi, mon avis, c'est qu'il vachanger de vie", a-t-il commentéen ajoutant cependant avec sa-

gesse et évidence : "Pour le mo-ment, il n'est pas condamné. (...)La loi ne me permet pas de luidire il y a interdiction de lefaire."..

Pour sa part, Ségolène Royal,qui n’a jamais été grand chosehormis une ambitieuse forcenée,a surenchérit sur TF1 : "Ce qu'ila commis est beaucoup tropgrave, et il ne reviendra pas enpolitique. Il ne peut pas, parceque là il y a une transgressiontrès grave d'un interdit, d'unerègle absolue en politique qui estde servir les autres et de ne passe servir"...

Harlem Désir, premier secré-taire du PS qui n’a toujours faitque se vendre politiquement auplus offrant, a jugé aussitôt querevenir en politique serait pourCahuzac un "grave manque dedignité". Et d'ailleurs, si Cahu-zac revenait à l'Assemblée, "ilserait un homme seul, il ne pour-rait pas retrouver sa place dansle groupe socialiste", ce qui sem-ble pour Harlem Désir, le comblede la solitude humaine...

Enfin, Elisabeth Guigou, quin’a jamais réussi en politiqueque par son physique très exci-tant, referma définitivement lecouvercle : "J'ai trouvé cela in-décent. Après le mal qu'il faitaux socialistes, à la gauche etmême à la politique, je pensequ'il devrait se faire discret."

Quant à l’écologiste Jean-Vin-cent Placé, qui est écologistecomme ma tante est coréenne, ilne fut pas en reste non plus avecun souriant : «Je ne suis paspour le bannissement, mais toutde même... il me paraîtrait in-vraisemblable qu'il soit candidat!».

Evidemment, Cahuzac netrouve un peu de compassionque du côté de l’UMP. "Le Partisocialiste voudrait l'effacer, lefaire disparaître, qu'il n'existeplus, mais le Parti socialiste doitquand même assumer, parcequ'il est là depuis des années, etil a l'intention manifestement decontinuer d'une manière oud'une autre à exister", a déclaréla députée UMP Nathalie Kos-ciusko-Morizet sur Canal+.

Et pour une fois, cette rousse àla peau blanche a bien raison...

Et si la France avait l’intuition qu’un politicien sali seradésormais plus honnête que les autres ?

Enquête

Le pardon Français...Les Français se diront

peut-être bientôt qu’aprèstout Cahuzac, en plan-quant son argent en

Suisse, puis en mentantavec aplomb  à 575 autresmenteurs, il ne leur a, aufond, rien fait de très mé-

chant en soi.. Peut-être même que les

français se diront  qu’à laplace du politicien, ils au-

raient fait pire !

Législative

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Le pardon français pour les politiciens qui ont connu de gros ennuis judiciares et un total lynchage méditiqueest chose courante. Généralement, ces politiciens sont réélus dans leur fief !

Enquête

Ainsi la belle unanimité duParti Socialiste dans son lyn-chage concerté fait peur à voir: elle en dit trop long sur l’âmehumaine à une époque peumorale et toujours trop exces-sive à se défausser...

En tout cas, les socialistesnous montrent ici, sans aucunefaille, qu’il ne connaissent tou-jours pas le peuple français...

Car les Français, ce vieuxpeuple façonné par le catholi-cisme dont il fut longtemps lebras, ce vieux peuple qui aimed’instinct les hommes seulscontres tous et les perdantsmagnifiques à panache, a déjàpardonné... Oui ! Il a pardonnéet c’est ce que Cahuzac décèleaujourd’hui à travers les signesd’encouragement qui lui vien-nent de partout .. Ô comme lepeuple français nous rend fierde lui quand il pardonne ainsi!Comme il nous montre que,sur quelques points au moins,il n’a pas changé !

Seulement, il nous sembleque les Français mettront tou-tefois une dernière petitecondition à leur pardon immi-nent : que Cahuzac se repré-sente ! Qu’il remonte tout desuite sur le vélo et qu’il finissesa course ! Comme l’aurait faitBernard Hinault à sa place !

Cahuzac est donc à deuxdoigts du pardon français...S’il défie le système politiqueunanimement ligué contre lui,il emportera non seulement lepardon, mais aussi le siège !Puisque le peuple français estainsi fait et qu’il aime à releverlui-même celui qui est tombéà terre...

O peuple chevaleresque ! Cene sont pas les anglo-saxons,ni aucun autre peuple aumonde qui raisonneraitcomme cela, va ! Mais toi, quipardonna à Clemenceau lechèquard et à Mitterrandfausse victime d’attentat,lorsque le socialiste ChristianNucci fut impliqué avec YvesChalier dans l'affaire du Car-refour du développement etcontraint à la démission et audéshonneur, tu le conservacomme maire de sa ville deBeaurepaire et puis, deux plustard, tu le renvoyas à l’Assem-blée Nationale !

Même pardon français pourAlain Carignon, taulard pen-dant trois ans à la fin des an-nées 90, En 2003, dès sa peinepurgée, Carignon prenait latête de la fédération UMP del'Isère... L’année prochaine, ilsera un candidat sérieux à lamairie de Grenoble où on leregrette..

Le socialiste Jacques Mel-lick aussi bénéficia du pardonque Cahuzac a bien fait de de-mander avec autant de gravité.Ancien ministre de la Mer,Mellick sera contraint par lajustice à abandonner tous sesmandats suite à sa condamna-tion pour témoignage de com-plaisance dans l'affaireVA-OM. Le maire de Béthunesera condamné à un an de pri-son avec sursis, deux ansd'inéligibilité, et à cinq ans deprivation de droits civiquespour faux témoignages... Ehbien, en 2002, suite à l'invali-dation de l'élection du mairesortant, il redevient maire deBéthune dès le premier tour !

Le pardon joue aussi à droiteet même pour des coquins in-vétérés comme Patrick Bal-kany si sympathiquementdoué de l’aplomb des voyousde comptoir à la Audiard...

Condamné en mai 1996 àquinze mois de prison avecsursis, 200 000 francsd'amende et deux ans d’inéli-gibilité par le tribunal correc-tionnel de Nanterre pour avoirfait travailler à l'entretien deson domicile et de sa résidencesecondaire trois employés mu-nicipaux, Patrick Balkany seprésente sans étiquette et em-porte les élections de 2001face au maire sortant pourtantsoutenu par le RPR et l'UDF.Toujours la récompense fran-çaise à l’homme seul !

En 2002, Balkany, porté parle pardon français, sera encoreréélu député des Hauts-de-Seine.

Même sort pour Pierre Bé-dier. Pourtant condamné en2006 à 18 mois de prison avecsursis, 50 000 euros d'amendeet trois ans d'inéligibilité pourcorruption passive et receld'abus de biens sociaux, il estréélu conseiller général et pré-

sident du Conseil général desYvelines en 2008...

Les exemples de «pardonfrançais» foisonnent. Le so-cialiste François Bernardinipar exemple.. Maire d'Istres demars 2001 à novembre 2002,François Bernardini estcondamné pour une série d'af-faires politico-financières àdix-huit mois de prison avecsursis, 400 000 francsd'amende et cinq ans d'inéligi-bilité. Il est réélu en mars 2008à la mairie d'Istres !

Idem pour les communistes!Ainsi, Christian Cuvilliezmaire PCF de Dieppe de 1989à 2001, il est condamné en2003 par la Cour d'appel deRouen à un an de prison avecsursis et à deux ans de sup-pression des droits civiques,civils et de famille pour "dé-tournement de fonds publics etrecel". Christian Cuvilliez estde nouveau candidat aux élec-tions municipales à Dieppe en2008 sur la liste municipaled'union de la gauche et il estréélu au conseil municipal.

Et le pardon français joueaussi pour les noirs qui n’ai-ment pas les Français ! AinsiHarlem Désir, qui a la mé-moire si courte ces temps-ci,

est condamné en 1998 à 18mois de prison avec sursis et30 000 francs d'amende pourrecel d'abus de biens sociaux..Un an plus tard, en 1999, Har-lem Désir est élu député euro-péen. En 2001, il est éluconseiller municipal à Aulnay-sous-Bois. En 2004, à la têtede la liste du PS pour la régionÎle-de-France pour les élec-tions européennes, il est rééluet promu vice-président dugroupe parlementaire du Partisocialiste européen, etc...

Toujours en Banlieue, Xa-vier Dugoin, maire de Men-necy , est condamné en 2000 àdix-huit mois d'emprisonne-ment avec sursis, 100 000francs d'amendes et deux ansd'inéligibilité, pour la dispa-rition de 1200 bouteilles ap-partenant à la cave du Conseilgénéral de l'Essonne... Cela nel’empêchera nullement d’êtreréélu maire de Mennecy en2008. Mieux, il serait au-jourd'hui candidat pour succé-der à Serge Dassault à lamairie de Corbeil-Essonnes !

Arrêtons ici cette liste sansfin pour espérer que Cahuzacsait tout cela et que nous allonscette fois le retrouver en lui,cet homme seul que les Fran-çais aiment tant !

: Nous voterons Cahuzac !

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Actualité4

Descente parisienne d’

Le principal enseignemnt de la soiréede lundi est que la racaile attire laracaille. Les racailles arabo-brésiliens du staff du Clubtravaillant pour un émir racaille ayat

acheté des joueurs stars racailles... ont sucitél’engouement de la racaille de banlieue qui adéferlé, comme l’a courageusement signaléMarine Le Pen.

Cela dit, pendant que Delanoë, avec sabouche à verges déformée jusqu’au cerveau,tentait de nous persuader que tout allait bien etque la fête avait seulement «faili être gâchéepa quelques imbéciles», I-Télé parlait de«guérilla urbaine» et BFM -TV importait sousnotre ciel le concept (qui fera date) de «Katibad’agités», comme si nous étions l’annéedernière à Tripoli...

Effectivement, c’était bien une amorce derévolution arabe que l’on a vu lundi soir. etNaturellement, tout fut homogène dans la plusinsondable vulgarité sauvage. Tout avait com-mencé à fond la caisse lorsque le bus avait tra-versé le XVIe arrondissement parisien dans uneambiance de liesse. Mamadou Sakho, formé auclub, lançant des chants appelant les Marseil-lais à «se faire enculer» et la foule lui répon-dant avec des doigts levés. Les joueursregardaient ça béatement, heureux commeaprès une double prime, et immortalisaient lesscènes avec leurs téléphones portable.

Bien sûr, on pensa d’abord, à cause d’unelarge banderole qui était là comme pour signerle forfait, à incriminer les ultras chassés du Parcdes princes sous la présidence de RobinLeproux afin de rendre possible une cession du

club aux Qatariens.. Mais les visages desemuetiers semblaient contredire cent fois lachose : aucun skin à l’horizon, juste desmilliers de racailles...

La première invasion d’un katiba de banlieuevenait d’avoir lieu sous le regard incréduled’un millier de policiers débordés... Ils sontvenus.. Ils ont testé.. Ils se sont bien marrés...ils reviendront...

En attendant, il s’agit de répéter ce grand soirfutur qui terrorise tout le monde jusqu’au non-dit... Une jeunesse découragée, humiliée, sansespoir ni perspective que de se rappelerbruyamment au mauvais souvenir de la classepolitique, rode une lutte finale pour rappelerqu'elle existe, qu'elle est parquée en banlieue etque rien n'y personne n'a pu lui redonner foi enla vie et en l'avenir. Elle y ajoute un discoursévidemment raciste tournés contre «lesgaulois» et des slogans revanchards.

Des témoins et des images montrentparfaitement des drapeaux algériens,marocains, tunisiens brandis par des"supporteurs" qui préféraient entonner deschants de guerre plutôt que des refrains devictoire. Des voitures et des vitrines ontévidemment été vandalisées, surtout desmagazins de fringues de luxe... Leursmanequins de cire aux faciès européens n’ontpas été sodomisés, mais ce fut tout juste...

Sur la célèbre avenue méconnaissable entrele verre brisé jonchant le sol, les fumigènes, lesexplosions de pétards et les crissements depneus, de nombreux commerces et restaurants

ont fermé prématurément, à l’image duFouquet’s, devant lequel la Croix-Rouge posaitune perfusion à un supporter européen blessé...

Le calme était revenu un peu plus tôt sur laplace de Trocadéro, rouverte à la circulationvers 21 heures, même si en contrebas, dessupporteurs continuaient alors à faire face auxforces de l’ordre sur le pont menant à la TourEiffel, où certains ont même pillé un autobusde touristes, selon des images detélévision. «C’est la faute aux ultras, on n’apas eu le droit à notre fête à cause d’eux», ontdéclaré des supporteurs en quittant leTrocadéro, où de 10 000 à 15 000 personnesavaient pris place au plus fort durassemblement, selon la préfecture de Police.

Des journalistes de l’AFP ont vu du mobilierurbain vandalisé, trois cafés aux vitrinesbrisées, un abribus cassé et plusieurs voituresendommagées aux abords de la place duTrocadéro, investie par de nombreux véhiculesde secours d’urgence. Après la remise dutrophée, plusieurs centaines de supporteurs,répartis en différents groupes, ont lancé desbarrières de sécurité ou du verre pilé sur desCRS qui ont répliqué en jetant des grenadesassourdissantes, a constaté un journaliste del’AFP sur place.

Résultat : les joueurs ne sont finalementrestés que cinq minutes sur le podium, sanss’adresser à la foule qui a également envahi latribune réservée à la presse, avant de regagnerle Parc des Princes où ils ont passé la soiréedevant ds pizzas livrées en catastrophe pourremlacer le buffet de l’Hôtel de Ville...

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Actualité

’une katiba de racailles

Si même les journalistes sportifsfont leur coming out identitaire...cela ne va pas arranger la fractureethnique... Ces jours-ci sortait«Racaille Football Club», le brûlot

de Daniel Risoul, pilier de l'After Foot surRMC Info. Manifestement, Risoul ne pou-vait pas trouver meilleur titre pour susciter lebuzz.

Les premiers chapitres traitent en effet peude football. Il ne s'agit que de parler banale-ment de « racisme anti-blanc », de musul-mans arrogants et dominateurs, et bien sûr dela fin de l'autorité et du « respect ».

Daniel Risoul ne se mouille pas trop. Ildistribue la parole, assaisonne un peu d'aviscontradictoires, pour mettre en scène les évi-dences, généralement dans les citations desautres, qui selon lui « dérangent ». Des évi-dences sur une équipe de France gangrenéepar la culture de cité, par cette génération quiprie Allah, idolâtre Scarface et ricane de LaMarseillaise, tout en persécutant les gentilspetits blancs façon Gourcuff, seuls authen-tiques victimes de cette triste histoire.

En retour, les discriminations dont parlentet se plaignent parfois les premiers incrimi-nés ne constituent qu'un « ressenti ». S'ils ai-dent leur famille, ce n'est pas pour suppléerà des environnements où le taux de chômagemonte à 40% chez les moins de 25 ans ouaux retraites maigrichonnes de leurs parents,il s'agit presque d'une logique « mafieuse ».

En face de ce football livré à la racaille, unpays traumatisé par tant d'ingratitude, dessupporters désabusés et un Yohann Gourcuffen bobo expiatoire.

Daniel Risoul y va fort !Dans on livre plutôt bien torché, Canal+,

le rap, Djamel Debbouze, e surtout Omar etFred et leur SAV sont de la sorte accusésavec leur personnage « François le Français» d'entretenir un mépris mi-bobo mi-banlieu-sard envers les Dupont Lajoie..

Beaucoup de monde est sollicité dans lelivre de Risoul. De Vikash Dhorasoo à Oli-vier Cachin ou bien le sociologue FrançoisDubet. Mais les derniers mots échoient natu-rellement à Christophe Guilluy, le géographequi a l'idée de rapprocher de nouveau le footdes classes moyennes et de la ruralité. Cardetauteur de L'effroyable imposture du rap(après son inoubliable Hooliblack), qui gra-vite dans l'ombre d'Alain Soral, est aussi mo-bilisé.... Et si nous n’avions pas compris queRisoul a franchi une frontière, une citationde Marc-Edouard Nabe vient nous rassurer...

Le voyage de Risoul dans le football fran-çais des racailles va naturellement des cen-tres de formation jusqu’à l’équipe de France,ces «traitres à la nation», comme titra un jourun grand journal....

Cela dit, Daniel Risoul n’oublie pas nonplus de s’en prendre au foot français en tantque tel, à ses faiblesses, à son manque deprofessionnalisme, son fossé avec les autreschampionnats européens, aux carences de laformation incapable de s'adapter à ces nou-veau joueurs, «le retard de la culture foot enFrance», le tout comprimé par le culte dutransfert et l’absence totale d’esprit club encomparaison avec les autres pays européenscomme l’Angleterre, l’Allemagne ou l’Italieoù il n’est pas rare qu’un joueur star accom-plisse néanmoins toute sa carrière dans lemême club....

Netchaev

Racaillefootballclub

On reparlera souvent de cette triste soirée du13 mai 2013. Soirée au cours de laquelle lesQatariens ont voulu montrer au monde entier queParis était à eux. Que c'étaient eux autant queBeckham, Ibrahimovic et Ancelotti qui avaientapporté un titre de champion à la ville lumière.La mise en scène de leur victoire au pied de latour Eiffel, puis la descente de la Seine devaientoffrir des images en mondovision. Piteusement,BeIn Sport et Al Jazeera, leurs chaînes detélévision à rayonnement mondial, ont dûinterrompre leur direct. Ils ont frôlé le ridicule etécorné une image qu'ils construisent à coups demilliards de dollars. Si ce n'est que cela, c'est unmoindre mal...

La première descente consciente et volontairede la première katiba sur le centre de Paris estévidemment effrayante et annonce deslendemains dramatiques. Cette Katiba n’était pasencore armée. Les kalachnikov étaient restéesdans la cave de Mouloud.

La grande descente, celle qui ravage tout telun tsunami, celle qui met à feu l’Elysée, lesministères et le Palais Bourbon... Personne pourl’instant ne veut y croire et pensera encore unefois, malgré des images qui parlent d’elles-mêmes, que nous exagérons encore..

Pourtant, le débordement des forces de l'ordre,l'incapacité des renseignements généraux àanticiper ces violences pourtant prévisiblesmontrent à quel point la France et ses élitesbobos de sofa n'ont pas encore mesuré qu'un telscénario n'est pas une fiction, mais qu’il estdésormais entré dans le champ des possibles, duprobable et même du certain.

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Encore un internationalfrançaisaccusé deviol en tournante

Après les racailles stariséesBenzéma et Ribéry, c’est au tourde l'international «tricolore»d’être accusé de viol en réunion.Loïc Rémy a été interpellé mer-credi et placé en garde à vue àLondres, annonce la chaîne detélévision britannique ITV. Lejoueur des Queens Park Rangersest soupçonné du viol d'unefemme de 34 ans, qui a portéplainte contre l'ancien joueur del'OM. "Le matin du mercredi 15mai, trois hommes âgés de 26,23 et 22 ans ont été arrêtés àFulham et sont soupçonnés deviol. Ils sont en garde à vue dansun commissariat de l'ouest deLondres", a indiqué un porte-pa-role de la police londonienne,sans citer le nom de l'attaquantfrançais. "Les policiers de Sap-phire enquêtent sur une accusa-tion de viol qui s'est produit le 6mai dans l'ouest de Londres. Lavictime affirme avoir été violéepar trois hommes." La victimeaffirme que les trois hommesl'ont violée lors d'une soirée ar-rosée où elle dit avoir perduconnaissance.

Formé à l'Olympique lyon-nais, avec lequel il a remportédeux titres de champion deFrance (2007 et 2008), Rémys'est révélé avec l'OGC Nice,avec lequel il a évolué pendantdeux saisons, inscrivant 30 butsen 78 matches toutes compéti-tions confondues. Transféré àl'OM à l'été 2010, il y a remportéune Coupe de la Ligue en 2012avant de rejoindre les QueensPark Rangers lors du derniermercato hivernal.

QPR, dernier de PremierLeague, est condamné à la relé-gation en Championship malgréles 6 buts en 13 matches de l'in-ternational français. Avec lesBleus, Rémy, compte 18 sélec-tions et 4 buts. Sa dernière sélec-tion remonte au 22 mars dernier,face à la Géorgie.

La plupart des équipes françaises de club alignent à chaque match un emoyenne de cinq joueurs noirs par équipe. Cela s’explique...

Enquête6

Dans une économie de plus en plus mon-dialisée, la place de l'Afrique est encorerelativement marginale. Sur le plan spor-tif, par contre, le continent africain restetrès concurrentiel. Les Africains repré-

sentent environ 17% des footballeurs expatriés en Eu-rope et sont aussi très présents dans de nombreuxpays asiatiques. Si on ajoute les joueurs caribéins,créoles ou sud-américains noirs, on dépasse le seuildes 20%. Un taux qui passe à 37% si on tient comptedes joueurs noirs «nationaux».

Grâce à ses joueurs expatriés, l'Afrique se donne àvoir mondialement. L'importance symbolique desfootballeurs pour stimuler la fierté nationale de leurspays d'origine n'est plus à démontrer. La prochaineCoupe du Monde ne faillira sans doute pas à la règle.Malgré ses aspects positifs, l'intégration de l'Afriqueau système-monde par le football pose aussi un cer-tain nombre de problèmes. Ceux-ci sont notammentliés à la spéculation marchande sur des joueurs dèsleur plus jeune âge. Ces dérives reflètent le fonction-nement général du marché des footballeurs, dans lecadre duquel des clubs et de nombreux intermédiairesparient sur des hommes comme l'on parie à la boursesur le cours des actions.

Le "bon" fonctionnement du marché des transfertsentre l'Afrique et l'Europe repose sur une multituded'acteurs d'un côté comme de l'autre de la Méditerra-née : agents de joueurs, certes, mais aussi dirigeantsde clubs, entraîneurs, parenté de joueurs, responsa-bles de fédérations, autorités politiques, etc. Chaqueacteur a sa part de responsabilité dans la spéculationexercée sur les footballeurs africains et dans l'exploi-tation de leur vulnérabilité, surtout à l'aube de leurcarrière. La logique sous-jacente aux migrations in-ternationales des footballeurs est d'ordre éminemmentcommerciale.

Elle consiste dans la volonté d'accroître la valeurdes joueurs "dans le mouvement", à travers leur cir-

culation. Celle-ci est plus en plus fragmentée spatia-lement, impliquant des haltes par des pays de transitcensés jouer le rôle de tremplin pour accéder aux mar-chés les plus rémunérateurs.

Si les joueurs africains sont l'objet d'une aussi fortespéculation, s'ils sont des proies faciles pour les in-termédiaires à la base de leur mobilité et pour lesclubs qui les engagent, c'est surtout à cause de l'ab-sence d'alternatives et de possibilités de développe-ment sur place. Une intervention directe dans les paysde départ des footballeurs est donc indispensable.Plutôt que de se concentrer uniquement sur les sélec-tions nationales, il est plus que jamais nécessaire queles élites locales œuvrent pour développer le footballà la base, au profit des plus jeunes.

Dans cette perspective, il serait au moins urgent deconcevoir de nouvelles formes de partenariats ayantcomme objectif premier non pas le transfert dejoueurs en Europe, mais la structuration du footballen Afrique même, notamment à travers l'aide à lamise en place d'infrastructures, à l'organisation dechampionnats juniors et à la formation locale de diri-geants, d'arbitres et d'entraîneurs qualifiés.

Plus désintéressée que les clubs et les agents, la so-ciété civile est appelée à apporter sa contribution, toutcomme les grandes instances du football mondial eteuropéen. Le seul moyen de lutter efficacement et du-rablement contre les dérives les plus extrêmes liées àla marchandisation de l'homme dans le football pro-fessionnel est de réduire les inégalités économiquesentre clubs et championnats.

La réalisation de cet objectif passe par le renforce-ment des mécanismes de redistribution de l'argent gé-néré par l'industrie du football. Au départ conçu à ceteffet, le système des transferts nécessite d'être sanscesse tenu à jour pour qu'il continue à remplir aumieux ce rôle, tout en protégeant les acteurs les plusvulnérables comme les jeunes joueurs africains.

Pourquoi tant dejoueurs noirs ?

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Triche, dopage, racisme anti-blancet islamisme virulents dans lesvestiaire, corruption, violence, coûtde plus en plus exorbiants desmaintiens de l’ordre lors de chaque

match, déficits cumulés abyssaux pour lesclubs européens, le monde du footballprofessionnel semble toucher le fond. Loin,bien loin des valeurs sportives qu'il est censéincarner. Cette dérive n'est pas sans rappelercelle qui conduisit en 393 l'empereur romainThéodose Ier à interdire les jeux olympiques.

Ceux par qui le scandale arrive, ce sont lespoliciers d'Europol. Lundi lors d'uneconférence de presse à La Haye, le directeurd'Europol a fait état de 380 matches truquésprincipalement en Europe, dans lesquelsenviron 425 arbitres, dirigeants de clubs etjoueurs sont impliqués.

Il ressort surtout de l'enquête, l'emprise surle système d'un cartel criminel basé àSingapour qui a réalisé plus de 8 millionsd'euros de bénéfices dans le cadre de parissportifs. Pour la seule Allemagne, 2 millionsde pots de vin ont été versés. Un "cartelcriminel sophistiqué et organisé" qui "travailleavec des relais en Europe", a précisé M.Wainwright.

En janvier déjà, Interpol avait averti lemonde du football que la corruption en sonsein aidait à financer d'autres activitéscriminelles comme la prostitution ou le trafic

de drogues.Sale temps pour le football notamment

européen puisque dans le même temps,le rapport annuel de benchmarking de l'UEFA,fait apparaître une détérioration spectaculairedes finances des clubs européens. 63% desclubs de première division déclarent despertes d'exploitation et 55% des pertes nettes.Les clubs européens ont ainsi cumulé 1,7milliard d'euros de pertes pour l'exercice 2011

Le tableau ne serait pas complet sans laviolence qui entoure le football des petitsclubs aux plus grands, en Europe mais aussipartout dans le monde. En janvier 2012, enEgypte, à l'occasion de la 17e journée duchampionnat national, la rencontre entre lesclubs d'Al-Masry (Port-Saïd), et Al-Ahly (LeCaire), s'est soldée par des affrontementsd'une terrible violence entre supporters. Lebilan terrible (73 morts et des centaines deblessés) interpelle sur un sport qui ressemblede plus en plus aux jeux du cirque, commecaricature d'une société à la dérive.

Au sénégal, par exemple, c’est lamultiplication des pratiques occultes au coursdes matches qui inquiète, avec desjoueurs jettant des grigris dans lesbuts adverses, et desbagarres rangéesquasiment

agitées par la sorcellerie et la défense desgrigris.

Blatter président de la Fifa déclaraitrécemment que "le racisme dans le foot estun fait de jeu"... Mieux : les pratiquesesclavagistes se sont développées par lasystème de la propriété des joueurs defootball par des tiers. Ce mécanisme definancement des clubs est apparu il y aplusieurs années en Amérique du Sud et gagneaujourd'hui tous les championnats de footballdans le monde, même si Gianni INFANTINO,secrétaire général de l'UEFA tenteaujourd’hui d’en conjurer les aspects les plussordides...

Mais alors que tous les anti-racistes semobilisent donc et que l’on interdise ce sportdans lequel, de toute façon, les clubsFrançais ne peuvent plus briller àmoins de s’islamiser...

Interdire le football...

IL est probablement trop tard pour espérer sauver ce sport de masse de lui-même et pour nous sauverégalement de lui, de ses violences, et de sa contribution à la désocialisation générale...

Enquête

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Les Ultras : boucs émiss Comme ici à Arsenal, les supporters des tribunes d’Ultras font à elles seules le spectacle avant et pendantle match. Ils sont pourtant devenus les mal-aimés du football politiquement correct...

Enquête

Le football a conquis lemonde de façon paci-fique. Le soleil ne secouche jamais sur sonempire. C'est le sym-

bole même de la mondialisation.Mais alors que la mondialisationest perçue comme une force ve-nant dissoudre les identités natio-nales, le football fait ciment detoutes les caricatures tribales del’identité...

En France, les Ultra incarnentces tribus et maintenant que tout lemonde est tombé d’accord pourmettre sur leur compte ce qui re-vient pourtant à une «katiba d’agi-tés» improvisée par réseau sociauxdans les cités de banlieue, les Ultravont cristalliser la frousse éprou-vée ce soir-là...

En un mot, pour ne pas voir lesarabes et africains de la place deTrocadéro, on tapera sur les hoolset les skins à l’imaginaire trop an-glais, trop redneck...

Pourtant, si on les écoute unpeu, les Ultras ont un discourssimple mais réel. Les ultras n’onten effet de cesse de critiquer le“football business” qui dénaturece sport et le coupe de sa base “po-pulaire”. Ils luttent ainsi pour lapréservation de l’ambiance festivedes stades, pour le maintien deplaces debout dans certaines par-

ties du stade, pour une modérationdes tarifs afin de permettre à tousles publics d’aller au stade, contrela répression qui, sous prétexte delutte contre la violence, serait ex-cessive et criminaliserait injuste-ment certaines de leurs pratiquesou encore contre la Coupe de laLigue, symbole honni du poids ex-cessif de l’argent dans le football.

Ces revendications rencontrenten réalité un grand écho auprèsdes amateurs de football, d’autantque les ultras sont les seuls à lesporter de manière ouverte et col-lective. Sauf que, puisque le foot-ball populaire, version Ultra,consiste aussi à se foutre sur lagueule devant le stade, à balancerdes pétards sur l’arbitre de touche,à envoyer des fumigènes sur le ter-rain ou à jeter des pierres contreles bus des supporters adverses,les Clubs ont finalement préféréles toasts au saumon, les coupes dechampagne et les hôtesses en tail-leur des loges du football busi-ness....

Après chaque incident, lesmêmes rengaines reviennent. Il yaurait d’un côté les “bons” suppor-ters, qui soutiennent incondition-nellement leur équipe. Et del’autre les “mauvais” supporters,qui foutent le bordel et qu’il fau-drait chasser des stades.

Toutefois, qu’est-ce qu’un bon

supporter ? Dans la vraie vie, laplupart des supporters sont alter-nativement bons et mauvais !C’est particulièrement le cas desultras qui peuvent être considérés,sous certains aspects, comme lesmeilleurs supporters puisqu’ilss’investissent énormément dans lesoutien à leur club et, sous d’au-tres, comme les pires supporterspuisque, sans rechercher systéma-tiquement la violence, ils accep-tent d’y avoir recours et causentparfois des incidents.

Ce qui est sûr, est que les ultrasveulent être reconnus tout en de-meurant rebelles. Ils veulent êtreécoutés par les institutions sansêtre “récupérés par le système”.L’ambivalence du mouvementultra est aussi ce qui fait soncharme… Évidemment, tous lesultras ne se comportent pas de lamême manière face à ces tensionsinhérentes à leurs pratiques. Cer-tains souhaitent être considéréscomme respectables voire être ins-titutionnalisés : ceux-là seront trèscritiques envers les récents inci-dents qui discréditent leur mouve-ment et ses «nobles cause».D’autres tiennent avant tout à laradicalité du monde ultra et à sonaspect underground : ils repro-chent aux précédents de prôner unsupportérisme aseptisé. Ces posi-

tions divergentes suscitent de vifsdébats au sein des groupes, entregroupes et sur les forums ultras.

Le problème est que les ultrasqui défendent le dialogue avec lesautorités et la responsabilisationdu mouvement n’ont pas beau-coup d’éléments tangibles pour té-moigner de l’intérêt de leurposition. En 2004, des discussionss’étaient engagées sous l’égide dela LFP entre supporters et diri-geants. Bertrand Paquette, alors àla LFP, avait même remis un rap-port argumenté afin de résoudrecertaines difficultés pratiques (leprix des places en déplacement, laliste des matériels d’animation au-torisés dans les stades, l’améliora-tion de l’accueil dans les tribunesréservées aux visiteurs, etc.).

Mais tous les clubs n’étant paspartisans d’un tel dialogue, le rap-port a été allégrement enterré augrand dam des ultras qui avaientjoué le jeu. Les discussions ré-centes entre l’embryon de coordi-nation nationale des ultras et lesautorités n’ont pour l’instant guèredonné plus de résultats. Tout celafournit du grain à moudre aux sup-porters les plus radicaux.

A l’ambivalence des ultras vis-à-vis des autorités du football ré-pond en effet celle des autoritésvis-à-vis des ultras.

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Ce groupe aurait été baptisé par certains ?les Ka-tangais? [selon une légende, il s'agissait d'anciens

Les dirigeants des clubs et de laLFP apprécient l’ambiance festiveentretenue par les ultras, les tifos,les déplacements massifs, leschants d’encouragement. « Au-jourd’hui, à 85 %, ce sont lesgroupes ultras qui font vivre lesstades » admettait en 2003(dans Libération) Gérard Rousse-lot, alors président de la commis-sion de sécurité et d’animation desstades. Cette ambiance prouve quele football français suscite l’en-thousiasme des foules, que ça vautle coup d’aller au stade pour enprofiter et que ce spectacle mérited’être acheté cher par les télévi-sions ou les sponsors.

Mais les incidents créés chaqueweek end par les ultras envoientun message inverse et sont doncvertement critiqués par les diri-geants. Ainsi, la LFP navigue àvue dans ses relations avec les ul-tras tantôt en soulignant qu’ils nesont pas des hooligans et qu’ilscontribuent de manière décisive àl’ambiance, tantôt en les dénon-çant comme des groupes violentsqui prennent en otage le publicfrançais. S’il n’était pas manifes-tement trop tard, on ne pourraitque souhaiter une clarification deces relations ambiguës entre lesresponsables ultras et les diri-geants des clubs et de la Ligue, cequi supposerait des efforts des

deux parties.Cela dit, la culture ultra, viscé-

ralement populaire, est en train demourir. Elle était morte avantlundi soir et ce n’est pas lesquelques ultras qui disposèrentcourageusement une banderolevengeresse qui pourront y changerquelque chose. Et ce, pour de bon.L’époque a changé, le foot aussi.Évidemment, il y avait du «footbusiness» avant l’arrivée du Qatarau PSG, mais tout de même, on àbien changé de dimension.

C’est pourquoi, chez les suppor-ters, s'installe une forme de lassi-tude. Chez les jeunes, de même.Dans les années 1980, un Italienqui avait 20 ans passait forcémentpar l’étape du stade. Surtout enmilieu urbain. Aujourd’hui, cen'est plus le cas, aller au foot n’estplus un rituel. Le football se coupede ses racines populaires pour de-venir télévisuel.

Un vrai climat oppressant planesur le foot comme sur le «specta-cle football».

La disparition des groupes ultraarrange bien sûr dirigeants capita-listes, responsables de chaînes,sponsors et pouvoirs publics. Lesstades de foot restent, par essence,des lieux de contestation et de re-vendication. Dans une logiqueglobale de pacification et de stan-

dardisation des enceintes spor-tives, il est bon de se débarrasserdes empêcheurs de tourner enrond, ceux qui peuvent émettre unavis contraire et ne se gêneront paspour le faire.

Pourtant, malgré leur violence,les groupes ultra présentaient unavantage majeur : ils maintenaientune certaine tradition dans lesclubs et constituaient un contre-pouvoir intéressant face au «toutbusiness».

Cependant, les ultras obéissantà la loi du groupe mais non à uneloi générale, cette indépendancepoussée à l’extrême ne pouvaitmener qu'à leur disparition. Enoutre, aussi bien chez les instancessportives que politiques, le méprispatent pour les classes populairesva généralement avec une mécon-naissance profonde de l’ancienneculture foot.

Cela n'arrange rien. Même lesjoueurs ne savent pas, aujourd'hui,ce que cela représente d'être unsupporter. Toutes ces heuresconsacrées à la confection destifos ou dans des voyages en car,ils n'en ont même pas conscience.Ce sont des mondes tellement dif-férents... Pas étonnant, dès lors,qu'il y ait si peu de dialogues et decompréhension entre eux...

Ainsi, parce que sa nocivité so-ciale n’est plus en rie compensée

par un peu de joie et de plaisirspour ses différents acteurs, l’inter-diction du football professionnelest probablement devenu inévita-ble.

Cette interdiction laisserait na-turellement la place à un footballamateur ou semi amateur reposantsur la fin du mercenariat par le re-tour à des sélections à l’échelondépartemental qui s’opposeraientau sein d’un vaste championnat àquatre divisions entre sélectionsde joueurs nés dans le terroir dé-fendu par «l’équipe fanion»,comme avant...

Et si la suppression du caractèrecapitaliste ne suffisait pas encoreà calmer ce jeu, alors probable-ment faudrait-il transformer lesterrains de foot en paisibles prac-tices de golfe ou en jardins publicsou pissodromes à chien...

Seulement, le football profes-sionnel est aujourd’hui un enjeuéconomique, social et politiquemajeur. Et son développement estindéfectiblement lié à cette télévi-sion que le Lys Noir veut égale-ment interdire.... Alors la lutteentre le foot et une société vivableest une autre lutte à mort... lamême que celle qui devrait être li-vrée à la télé, à la pub, au numé-rique, à la panoptique et au restede la «modernité».

Puisque tout se tient...

Incarnation du football populaire, les kops et les Ultras sont une espèce en voie de disparition. Ils ne tarderontpas à être remplacés par un public aseptisé puisque les clubs modernes ne vivent que de la télévision...

Enquête

saires du foot business

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La totalité des organisations d’extrême- droite ontbeau poser sans cesse la question ethnique dans

leur culture militante et dans leur hostilité déclaréeà l’Islam, elles n’y apportent cependant jamais au-cune étude sérieuse ni aucune autre solution pu-

blique que l’exigence verbale de l’arrêt del’immigration qui n’est, pourtant, déjà plus le boncombat puisque le Capital a déjà pratiquement ins-tallé dans la population française citoyenne l’irré-

versibilité de son métissage à marche forcée.Si l’on veut comme nous éviter un «bain de sang etdu malheur jeté sur des pauvres gens autant que re-trouver un bonheur collectif qui n’est possible quedans l’entre-soi, il faut régler la question des ra-

cailles avec la fermeté mais aussi l’imagination po-litique et la générosité qui s’imposent.

Toujours fidèles à notre postulat d’un règlement«radical et total» de la question de l’entre-soi, maisen évitant le fantasme écoeurant d’une «Saint Bar-thélémy des Bougnoules», le Lys Noir met en avantdepuis son origine un plan intitulé «Racailles en

Guyane» qui ne repose pas sur une base ethnique,même si chacun sait que les Guillaume sont moinsnombreux que les Mouloud à subir l’obligation dedélinquance que le règne du marché mondialisé

fait peser sur notre société rongée par le consumé-risme publicitaire le mimétisme des gangs améri-

cains. 

«Racailles en Guyane» s’adresse à tous les délin-quants, jeunes ou vieux, mineurs et majeurs, noirsou blancs. «Racailles en Guyane» est inspiré par leconstat de faillite de l’appareil répressif carcéral,

toujours plus emphatique, toujours plus dérisoire etimpuissant... Le plan du Lys Noir tente alors de

faire correspondre la détestation libertaire de la pri-son bête et méchante avec le règlement de la ques-

tion que la Prison ne conjure plus depuislongtemps.

En effet, ce qui caractérise notre entre-soi perdu,c’est qu’il a été autant achevé par les masses accul-

turées de l’immigration que par les «mutants desouche» comme on doit appeler aujourd’hui tousles Ribéri, tous les pédophiles franchouillards, et

les enfants de la beaufitude élevés en HLM et nour-ris au lait de la sous-culture américaine pénétrée

en nous jusque sous  l’abri-bus de Chauny. Cependant, le Lys Noir sait imaginer pour ces pau-vres êtres patrouillant notre enfer autre chose quela mort ou que l’exclusion intérieure dans laquellele capitalisme et les angélismes idéologiques les en-ferment hypocritement en les glorifiant esthétique-

ment -et donc moralement- dans les clipsultraviolents de M6... 

Le Lys Noir croit en la rédemption sociale. Il croitqu’un homme, changé de bain existentiel, peut

changer d’âme, plus exactement en trouver enfinune qui lui permette de faire commerce avec les au-

tres hommes... Le Lys Noir affirme donc que la question de l’en-tre-soi à retrouver se règle bel et bien uniquement

dans l’espace français, sans en recourir à des plansaléatoires car reposant sur l’accord de pays migra-teurs ou à des politiques de coopération anti-immi-grationnistes irréalistes, puisqu’ils oublient qu’unafricain venu chez nous ne voulait pas tant trouverun emploi que chercher des blondes, de la «maille»

et la modernité...Charitablement, le Lys Noir vous livre donc les

grandes lignes de son plan «Racailles en Guyane».

Racailles en Gla solution !

10 Politique

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La racaille qui nous tuera estun homme. C’est notre frère,notre fils... Seulement voilà,il y a un moment où leconseil de famille dit à l’en-

fant prodigue : dis, tu ne crois pas Fran-çois-Mouloud qu’un voyage lointain teferait le plus grand bien ?

En France, on recense chaque année2.600.000 actes délinquants sur les bienset les personnes (468.000 atteintes vo-lontaires à l’intégrité physique, et2.146.000 atteintes aux biens en 2011).

Chaque année, c’est environ 120.000auteurs condamnés à de la prison fermeet 280.000 condamnés à des peines desursis en matière d’atteinte aux biens etaux personnes, ce qui donne un total de400.000 «consommateurs de justice pé-nale» auxquels on pourrait ajouter lesimmigrants illégaux.

Si, pour chaque acte délictueuxconcernant biens et personnes, la sanc-tion immédiatement prononcée était untransport en Guyane, la question sécuri-taire serait réglée en moins de dix ans,par assèchement progressif des princi-paux protagonistes...

Les autres délits (routiers, financiers,etc...) pouvant faire l’objet de travauxd’intérêt général ou de bracelets électro-niques, une telle mesure sonnerait la finde l’ère carcérale, la fermeture des pri-sons qui est une vieille revendication ducourant «vieux anarchiste».

De cette manière, nos délinquants endébut de «carrière» n’auraient surtoutpas le temps de devenir «grands» ou«gros». Leur premier larcin sonneraitpour eux le début d’une nouvelle viepassionnante.. là-bas, au pays de Pa-pillon et de Cisia Ziké, ces aventuriersauteurs de best seller qui nous ont faitaimer la Guyane comme une sorte denouvelle frontière, de far West français.

Quant aux délinquants déjà chevron-nés, une certaine générosité sociale, leurappliquerait simplement le principe dela «seconde chance».

Naturellement, les principaux gise-ment de délinquance (alcooliques bre-tons, gitans analphabètes, clandestinsaux abois, pestiférés des cités, psycho-pathes de bonne famille, bandits desouche, métis schizos à problèmes psy-cho-identitaires, assassins campagnards,voleurs et receleurs de profession, ma-quereaux russes et algériens)

Alors que le député UMP Eric Ciotti,régimiste à crâne chauve, propose queles mineurs condamnés puissent être en-cadrés par d'anciens militaires au seind’un «service citoyen» réintroduisant enquelque sorte les «Batd’af» et le«bagne» en métropole pour le comptedes collectivités façon travail d'intérêtgénéral, le Lys Noir propose un nouvel

espace de liberté totale. A 8.000 km.. Le Lys Noir rejoint ici l’internaute-

kaptanoglux : «Une idée, peut être... Il ya de la place dans un département fran-çais, quasiment vide, et où la terre esttrès fertile.Donc une école agricole pourleur apprendre les règles de l'agricul-ture. Ensuite mise en pratique dans desfermes modèles avec encadrement léger.Enfin on leur octroie une petite pro-priété, suffisamment grande cependantpour bien vivre s'ils travaillent. Et enplus on met en valeur la Guyanne...».

Kapanoglux, «libéral» quoique encoretrop directif et sécuritaire pour nous, nefait rien d’autre que renouer avec avecla politique qui fut menée en NouvelleCalédonie, le second bagne français oùles «centres agricoles de concession-naires» avaient pour but de résoudre leproblème des «libérés».

Le condamné libéré mais encore relé-gué, empêché de retourner en Métro-pole, pouvait en effet obtenir uneconcession de terre à titre provisoiredans un des centres de l’île. Les lots dé-limités étaient alors d’une superficie de4 à 6 hectares en fonction de la qualitédu sol.

Ainsi, en 1887 la colonie pénitentiairecompte 9061 Européens issus de l’immi-gration libre, dont seulement 5585 co-lons pour 10547 bagnards auxquels ilfaudrait ajouter les familles des conces-sionnaires. Les groupes de relégués iso-lés dans la brousse calédonienneconstituant des points d’appui indispen-sables à la maîtrise du territoire.

Ce sera finalement un succès d’im-plantation puisque les «Caldoches»d’aujourd’hui constituent une commu-nauté remarquablement dynamique, vi-rile, et «identitaire».

Dans le projet «Racailles en Guyane»,le délinquant, même modeste, est immé-diatement «transporté» en Guyane où ilva bénéficier d’un pécule mensuel,d’une totale liberté de mouvement, et dela totalité de ses droits civiques locaux.

Il est simplement «extrait» du corpssocial, sans esprit de vengeance à sonégard. Il ne faut donc l’appeler, ni ba-gnard, ni relégué, ni même transportémais «l’extrait»...

On est loin de la méchanceté inutiled’un Jean-Marie Le Pen qui, en 1988,lors de sa campagne à l’élection prési-dentielle, avait proposé de rouvrir unbagne aux îles Kerguelen (océan antarc-tique), sur un petit territoire déchiqueté,sans arbres, bourré de lapins lubriquesmangeant des choux sous des rafales devent par un perpétuel moins 10 degrés.

Alors que la vaste Guyane, débarras-sée de ses moustiques, pleine d’eau et dechlorophylle, c’est quand même autrechose !

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Avec ses 230.000 habitants légauxactuels, la Guyane française,grande comme le Portugal, est un

territoire largement sous-peuplé. Ele estnotre nouvelle frontière

Au regard de ses trois voisins dispo-sant grosso modo de la même superficiehabitée, le long du littoral de l’océan At-lantique, la Guyane a de la marge, ycompris par rapport à ces autres étatssous-peuplés que sont la Guyana (1 mil-lions d’habitants), le Surinam (un demimillion d’habitants) et l’Amapa brési-

lien (700 000 habitants, soit aumoins trois plus que laGuyane).

Colonisée à la de-mande de Richelieu en1685, la Guyane futlongtemps considéréecomme insalubre et,

pour cette raison, man-qua bien des rendez-

vous. Jusqu’au début duvingtième siècle, les fièvres y

ravageaient les nouvelles popu-lations, au point que le bagne fit

longtemps considéré comme un vé-ritable génocide lent.C’est en 1975 qu’Olivier Stirn, mi-

nistre de l’Outre-mer de Giscard, lanceun plan de développement agricole pourla Guyane. Cependant, dès 1979, l'échecde son Plan vert est patent en raison del'effondrement du cours de la pâte à pa-pier et de la faiblesse de l'immigration.En 1984, sur 200 exploitations créées,seules 30 sont jugées rentables. En 1989,la dette des exploitants est annulée, évi-tant la mise en faillite d'un grand nombred'entre eux.

Pourtant, d’autres que les Français sechargeront plus tard de coloniser le videGuyanais : les Suranimais et les Brési-liens qui, compte-tenu des illégaux, for-ment aujourd’hui près de la moitié de lapopulation. Au point qu’aujourd’hui, re-présentant un véritable «ventre mou» etun eldorado pour les Brésiliens de l’Etatvoisin d’Amapa, celui-ci vient d’adopterle Français comme langue obligatoire àl’école, se préparant ainsi à une franco-phonie qui lui donnera de l’air...

Aujourd’hui, signalée à ses voisins parl'orpaillage, un système de santé avancé,des écoles performantes par rapport à larégion, un État-providence généreux,(RSA et allocations familiales notam-ment), ainsi que des salaires plus attrac-tifs, la population de la Guyane est enconstante augmentation. Elle devrait pas-ser à 425 000 en 2030 (ou à 600 000selon une hypothèse haute).

Depuis 2004, on observe en Guyaneune croissance forte soutenue par uneaugmentation de l'activité spatiale et dusecteur de la construction. Les secteursindustriels et de l'extraction minière sontégalement en croissance dans une moin-dre mesure. Le taux de chômage baisserégulièrement passant de 27,6 % en 2006à 20,6 % en 2007. Les taux d'investisse-ment public et mais surtout privé aug-mente, preuve du début de l'autonomiede l'économie guyanaise.

Le tissu industriel est composé de PMIet quelques grandes entreprises, il est do-miné par le secteur spatial et la construc-tion. L'extraction aurifère est la seconde

activité exportatrice en Guyane, avecplus de 50 millions d'euros exporté en2006. La recherche de l'or a attiré des or-pailleurs surtout sur les fleuves et les« placers ».

Sur le plan alimentaire, la pêche à lacrevette et aux vivaneaux a pris uneforme industrielle. Les bateaux débar-quent leurs prises au port du Larivot,neuvième port de pêche français. Ilexiste également une pêche artisanale,dont l'activité se fait dans toutes les villeset communes du littoral. La culture du rizse fait sur des polders qui se regroupentsur la commune de Mana. L'ensembledes exploitations représente environ4 000 hectares, le rendement varie entre4 à 5 tonnes par hectare. Le riz est au-jourd’hui consommé localement et ex-porté au Surinam et dans la Caraïbe.

La canne à sucre est cultivée pour lafabrication du rhum à Saint-Laurent-du-Maroni, dans la dernière distillerie deGuyane.

Cependant, il reste devant l’agricultureguyanaise un immense chantier, quis’ouvrira lorsque les actuelles difficultésd'accès au foncier détenu à 90% parl’Etat seront levées. En effet, il est évi-dent que la masse des 3 millions de ra-cailles «extraits» de métropole luifournirait une main d’oeuvre illimitéeafin de faire pousser sous ce climat et surces terres humides de quoi nourrir par-tiellement la nouvelle population.

Un nouveau «plan vert» de grandeamplitude sera cependant nécessaire carla surface agricole utile est actuellementestimée à 24 570 hectares, soit 2,5% del’étendue du territoire qui supporterait ai-sément la multiplication de ce potentielpar 6 de façon à faire naître une agricul-ture vivrière de qualité comme les tribusHmongs ont démontré que cela était pos-sible à Roura où ils sont développé lemaraichage de fruits et légumes..

Par ailleurs, cette énorme masse demain d’oeuvre nouvelle apportée par«Racailles en Guyane» pourrait être par-tiellement aspirée par l'économie pétro-lière de la Guyane qui, au cours desprochaines années, constituera indubita-blement un nouvel eldorado grâce à ladécouverte de gisements pétroliers trèsimportants à 150 km au large des côtes.

La création d’un intense «pont mari-time» entre la France et sa colonie péni-tentiaire créerait également un énormesecteur portuaire pour lequel la Guyanedispose de quelques ports à offrir à uneéconomie que l’on verrait alors servir de«tête de pont» vers l’Amérique latine.

Ajoutons que la présence de près detrois millions de nouveaux habitants dé-pensant chaque mois leur viatique de 300euros constituerait une formidable sti-mulation du marché intérieur, et donc,dans un premier temps, des importationsintenses depuis la Métropole.

Cependant, l’atout de la Guyane pour«Racaille en Guyane, c’est évidemmentson climat tropical car y construire unbungalow en bois est chose aisée et peucoûteuse.

Reste l’énergie. Le cours des nom-breux fleuves devrait y pourvoir commeils pourvoieront à l’alimentaion en eaudouce.

Racailles en Guyanela solution !

Une Guyane de 3 millions d’habitants dont seu-lement 10% d’habitants originels, supposerait natu-rellement un statut spécial.

Une administration préfectorale directe est inévi-table. Cependant, une démocratie communale seraitconservée, au moins pour ses vertus intégratrices.

Sur le plan sécuritaire, une forte gendarmerie lo-cale ainsi qu’une concentration d’unités de la Lé-gion Etrangère et d’infanterie de Marine seraitnécessaires, ajoutant au passage de la prospérité àla vie économique locale par la dépense des soldes.

L’encadrement direct de cette population «diffi-cile» pourrait également être assurée par les mem-bres de l’administration pénitentiaire mutés engrande partie en Guyane afin de conserver leur em-ploi. Là aussi, l’afflux de ces fonctionnaires vien-drait renforcer le contingent des fonctionnairesstructurant la nouvelle société guyanaise.

Mais à terme ?Une émancipation politique progressive devrait

être imaginée dès le début de l’application du plan,afin de constituer un Territoire d’oure-mer ordinaire.Pour cela, l’ouverture d’un institut d’études poli-tiques réservés aux «extraits», ainsi qu’une univer-sité libre, serait une priorité.

Ajoutons enfin que c’est à partir de la Guyane, vé-ritable têtd e pont française sur le continent sud-américain, que la France relancerait cette idée sifrançaise d’une Union Latine politique pour servird’alternative à la sortie de l’UE.

Quel statut ?

11Politique

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12A tout pays, il faut un vieillard politique honorable qui pourrait lui servir un jour en cas de crise par-ticulère. En France, ce vieillard de recours, c’est Edgar Pisani, autant dire un «père de la nation».

Portrait politique

Edgar Pisani, «père de la nation»...Si l’Italie encrise, s’esttrouvé chez

GiorgioNapolitano, 88ans, une sortede père de la

nation, laFrance  saitqu’elle en  aaussi un à sadisposition :c’est Edgar

Pisani, ancienministre

«gaulliste degauche» dans

lesgouvernementgaullistes desannées 60..Plus tard

ministre deFrançois

Mitterrand,Pisani a

l’avantage depouvoir parler

aux deuxcamps avecune égalefranchise,

même quand ilataque l’UE, lesionisme, et la

PAC...

L’homme ducompromis

national, c’estévidemment

lui. Cela dit, les

événements quipourraient

nous portetr àlui manifester

notre apelferaient bien dese dépecher.. 

En effet,Edgar Pisani a

93 ans !

Depuis le décès du regrettéMichel Jobert, EdgardPisani - pour avoir été, àson instar, membre d’ungouvernement du

Général de Gaulle puis d’ungouvernement de François Mitterrand- reste seul à incarner le dépassementpatriotique du débat entre la droite etla gauche du Capital. Ministre del’Agriculture, il fut promoteur duproductivisme : il en a fait depuis,constatant les dégâts - largementamplifiés par la mondialisation libre-échangiste - la meilleure critique.

Dans notre démocratie d’Etat, lapolitique capétienne n’a jamais trouvéde meilleurs héritiers plus ou moinsconscients que dans les gaullistessociaux ; ajoutons que la France n’ajamais trouvé meilleur recours, aux

pires heures, que dans les bras d’unvieillard vénérable : elle eut l’abbéSuger en 1147, le cardinal de Fleuryen 1723 pour passer de la Régence àla monarchie régulière, l’anciendéputé de la première républiqueDupont de l’Eure en 1848 pourfaciliter, après les barricades latransition entre la monarchie de Juilletet la République de Février ...rappelons qu’en 1940 l’accord s’estfait sur Pétain parce qu’il était le seulmaréchal républicain de l’entre-deux-guerres ! bref, on ne fait jamais tablerase dans l’Histoire des hommes :déplorant un présent ignoble, oncherche et on trouve le plus dignereprésentant du meilleur passé.

Il faut sortir du régime des rentiersde mai 68. Qui était était sur la brècheavant mai 68 ? qui, jugeant ce qu’il y

avait de bon dans la colèreestudiantine, a démissionné dugouvernement Pompidou durant cesévénements ?

Il y a des traditions concrètesportées par un homme de chair etd’eau, il est le grand-père de laNation, il a un nom, il a un adresse :Edgard Pisani, né à Tunis, patriote etsocialiste, descendant d’immigrés,libérateur de la Préfecture de Paris en1944, plus jeune sous-préfet deFrance la même année ; petit-neveupar alliance de Jules Ferry, il s’inscritdonc aussi les profondeurs del’histoire des institutions… oui,Edgard Pisani cristallise sur sapersonne tous les principes de lalégitimité révolutionnaire-conservatrice.

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Consultez le site spécial consacré au coup de force :

insurrection.hautetfort.com

La mafia russeprend pied en L1

Si les propriétaires qataris du PSGont été accueillis avec bienveillancepar le football professionnel françaisil y a deux ans (notamment parce quele Qatar investit dans les droits télé viaBeInSport), le milliardaire russe Ry-bolovlev a lui eu droit à une réceptionglaciale.

Le 21 mars, le Conseil d'adminis-tration de la Ligue de football profes-sionnel (LFP) prenait ainsi la décisiond'obliger toute équipe évoluant dansun championnat professionnel fran-çais à avoir son siège en France àcompter de juin 2014.

La mesure visait directement leclub de la Principauté, dont la fiscalitéavantageuse est jugée inéquitable parde nombreux dirigeants de clubs fran-çais.

Selon des chiffres établis par cer-

tains d'entre-eux et que l'AFP s'estprocurés, le différentiel de coût entreMonaco et un club français en ce quiconcerne la masse salariale serait ainsiaujourd'hui de 1 à 2.

C'est-à-dire que pour une masse sa-lariale nette de 30 millions d'euros,Monaco paie environ 40 millions alorsqu'un club français paie à peu près 80millions. Avec la taxe à 75% (qui neconcernerait pas Monaco), ce diffé-rentiel passerait à de 1 à 2,5.

Le conflit ne fait que commencer eta déjà rebondi avec la rocambolesqueaffaire des 200 millions d'euros évo-qués lors d'une réunion entre Rybolov-lev et le président de la fédérationNoël Le Graët. Et selon une sourceproche du dossier, "il va surtout coûtertrès cher aux deux parties en hono-raires d'avocats".

Si les clubs français sont soudaine-ment vent debout contre les avantagesréservés à Monaco (dont le statut fis-cal ne l'a pas empêché de descendre en

L2), c'est sans doute qu'ils craignentde voir Paris et Monaco truster lesqualifications en Ligue des cham-pions. Aujourd'hui, il n'y a que deuxplaces réservées à la L1 en phase depoules de la C1 et il est légitime d'ima-giner qu'elles ne devraient que rare-ment échapper à ces deux nouveauxriches.

D’autres peuvent également réflé-chir à cette incroyable opportunité of-ferte par Albert de Monaco à unoligarque russe. Car ceux qui ne sa-vaient pas encore qu’Albert n’est pasun prince mais un prédateur, sont dé-finitivement édifiés sur ctte autre dy-nastie dégénérée par son rapportincestueux avec le Capital.

Georges Tronétait innocentL’affaire Georges Tron est-elle entrain de se dégonfler ? Le procureur de

la République d’Evry a « remis un ré-quisitoire de non-lieu aux magistratsinstructeurs en charge du dossier ou-vert à la suite des plaintes déposéespour viols et agressions sexuelles pardeux anciennes employées de la mai-rie de Draveil » à l’encontre du mairede Draveil (Essonne), Georges Tron,et de Brigitte Gruel, son adjointe.

L’ancien ministre est mis en examendans ce dossier depuis juin 2011.

Au terme d’une enquête menée par lapolice judiciaire de Versailles et d’uneinformation judiciaire au cours de la-quelle « de nombreux témoignages,auditions et confrontations ont été ef-fectuées », le parquet « a conclu àl’insuffisance des charges pesant surGeorges Tron et Brigitte Gruel ».Dont acte. Georges était innocente etn’avait servi que de contrefeu inutilepour tenter de couvrir l’effet désas-treux de l’affaire DSK

En bref

"Un Français ne peut pas nepas aimer la France. Il peut nepas aimer son appareiladministratif et politique. j'aimeles deux ! la première, d'unetendresse filiale, d'un amour vrai.Le second, avec une passioncruelle car si je mesure combiennous avons besoin de lui, je brûlede le réformer dans sonarchitecture et ses pratiques quidonnent à la France une imagecaricaturale et la paralysent..»écrit Pisani. La France, Pisani apassé sa vie à son service. Plus desoixante ans aux affaires. Sonengagement date de la SecondeGuerre mondiale pendant laquelleil s'est engagé dans la résistance.Né en 1918 en Tunisie, de parentsmaltais originaires de Venise,Pisani est arrivé en France à l'âgede 20 ans pour faire ses études.Six ans plus tard, en 1944, il est leplus jeune sous-préfet de Franceavant d'être nommé directeur decabinet du préfet de police puisdirecteur de cabinet du ministrede l'Intérieur en 1946. Sa carrièrede haut fonctionnaire lancée, ilpassera sa vie au service de l'État.

«Je ne suis pas un politicien dequartier» affirme encore souventcelui qui a connu les plus hautessphères de l'État : préfet, député,sénateur, ministre - sous de Gaulleet Mitterrand - et commissaireeuropéen. De 1988 à 1995, ildirige l'Institut du monde arabe(IMA). Pisani se définit commegaulliste social. Edgard Pisani,c'est une page d'histoire, celle dela Ve République.

Iconoclaste, il n'a pas peur de

sortir du clivage gauche-droitehabituel, bien au contraire.Révolté mais pas révolutionnaire,il s'est fait une devise : replacer leschoses dans leur complexité etéchapper aux dichotomieshabituelles. Ainsi de la questionisraélienne. « Ce n'est pas Israëlen soi qui pose problème, dit-il.C'est le sionisme d'Israël, qui secomporte non pas comme uneterre de refuge, mais comme uneterre de conquête. »

Ailleurs il insiste sur le devoird’assimilation qu’ont lesimmigrés...

Et puis surtout, lui l’architectedu Marché commun agricole audébut des années 60, il est capablede passer à la décroissance enaffirmant tranquillement, luil’ncien productiviste gaullien: «Lemonde ne peut pas nourrir lemonde ; le monde n’était pas faitpour accueillir neuf milliardsd’habitants.»

Pisani est surtout un «espritlibre» qui ne craint pas dechoquer. Concernant l'aide auxpays africains, il soutient que lespays donateurs ont le droit et ledevoir de contrôler l'usage que lesbénéficiaires en font afin demettre fin au « gaspillage » auquelon assiste depuis des décennies.La campagne présidentiellefrançaise ? Accablante. Ondemande aux candidats de seprononcer sur des questions quine relèvent pas du président de laRépublique et on ignore lesquestions de politique étrangère...La politique africaine de la France? Consternante. « La France n'a

pas su se décoloniser la tête, ni selibérer de son propre héritage auprofit d'une relation tout à faitnouvelle avec l'Afriquesubsaharienne et l'Afrique duNord. » Et de déplorer le rôle queles colons, ou fils de colons, ontessayé de garder en Algérie et enCôte d'Ivoire.

L'évolution de l'Unioneuropéenne? Décevante. L'Europeespace économique a pris ledessus sur l'Europe réalitépolitique. S'il admet que laTurquie peut avoir sa place danscet espace économique, saparticipation politique est plusproblématique. Sa culture n'estpas celle du Vieux Continent.Pisani va jusqu'à suggérer quel'Europe n'occupe qu'un siège auConseil de sécurité de l'ONU ; cequi suppose que la France et leRoyaume-Uni cèdent le leur.Européen convaincu, il n'oubliepas pour autant qu'il est français.L'Europe n'a pas vocation àdevenir une patrie. Les nationsdoivent coexister avec cetteEurope en construction.

Fort de sa longue expérience,Pisani se sent investi d'uneresponsabilité morale envers lesgénérations futures. L’un de sesderniers derniers livres, Vive laRévolte !, il l'a écrit pour sespetits-enfants. Pour leur dire quela politique, c'est la médiation etnon la détention d'un pouvoir.Homme de conciliation, il auraessayé, lorsqu'il était procheconseiller de Mitterrand, d'éviterla première guerre du Golfe, en1991; il aura failli régler leproblèmede l’Azawad et, surtout,il aura réussi le miracle enNouvelle Calédonie à fairetravailler ensemble Djibaou etLafleur....

Aujourd'hui, il redoute quel’Amerique ne mette le feu aumonde....

Fidèle à ses principes, le «vieilhomme» philosophe et constatel'évolution du monde : « Je ne mesuis jamais renié, dit-il, mais jeme demande si ce n'est pas lemonde autour de moi qui achangé. »

Il est gaulliste, de gauche, mitterandien, commis d’Etat et décroissant.. Il est conservateur et révo-lutionnaire.. Edgar Pisani est surtout possédé par l’hyper France...

Portrait politique

Edgar Pisani, «père de la nation»...

13

«... J’ai réformé l’agriculture et l’équipement… mais je voudrais retenir un exemple,c’est le statut de la forêt : il y avait en France deux forêts : la forêt domaniale, quiétait «conservatrice» - et les noms de ceux qui l’administraient était « conserva-teurs» - et la forêt privée était exploitée Dieu sait comment ; et il y avait eu -dansmon département et dans le département de l’Aube qui était voisin - un exploitantforestier qui avait abattu « à blanc étoc» comme ils disent qui avait abattu com-plètement de très grandes forêts pour revendre la terre au prix où il avait achetéla forêt - la vente du bois étant son bénéfice. Je décide donc de proposer une ré-forme de la forêt privée et je lance l’idée d’une autodéfinition d’un règlement d’ex-ploitation par le propriétaire -  règlement d’exploitation écrit par le propriétaire,agrément par l’administration - et possibilité d’exception en cas d’héritage, en casde choses de ce genre, bon… c’est la révolution dans le monde des propriétairesforestiers qui sont souvent des aristocrates. Un jour une duchesse demande àêtre reçue et me dit : « Monsieur… » je ne lui demande même pas pourquoi…une duchesse vous vous rendez compte ? un prolo comme moi… et elle entre,elle dit : « Monsieur, vous avez raison, n’abandonnez pas.  (…) Accepeteriez-vousde venir dîner chez nous ? » et je trouve là-bas 25 chevau-légers tous révoltéscontre moi et, à un moment donné, il y en a qui me dit (…) : « Si je savais qu’unjour l’Etat peut contrôler l’exploitation de ma forêt, je la couperai à blanc étoc ! »et j’entends dans mon dos la voix de cette dame : « Vous ne le feriez pas car vousdevriez savoir que vous n’êtes pas propriétaire mais usufruitier de cette forêt quevous devez transmettre à vos enfants plus belle que vous en l’avez reçue. »La réforme est passée après comme une lettre à la poste.» Edgar Pisani

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Chasse au réac chez les décroissants

Depuis une petite dizaine d’années, les royalistes s’approchentdu concept de «décroissance nationale»...

Politique

La décroissanceet les royalistes

S’il y en a un qui a vu le danger, c’est PaulAriès qui écrivit un jour dans son Sarko-phage : «La décroissance (comme toutechose) pourrait déboucher sur le pire(...) le pire serait aussi une décroissance

du “ni gauche ni droite”, donc de droite, au ser-vice des forces réactionnaires, notamment reli-gieuses. » (16 juillet 2011).

Il désignait ici clairement, mais courageusementsans le nommer, le candidat cycliste à la présiden-tielle Clément Wittman, tenant d’une ligne «nidroite, ni gauche», mais pas seulement : le princi-pal visé n’était autre que Vincent Cheynet, direc-teur du journal La Décroissance, désormaissoupçonné par les décroissants de gauche d’être uninfiltré réactionnaire de grand calibre dans leursrangs... et un vrai problème car, chez les écolo-gistes, c’est lui, avec son journal très lu et présentdans les kiosques, qui a la main sur le révolver...

Depuis deux ans, les décroissants s’épuisentalors dans des querelles au couteau, entre les te-nants d’une « décroissance de gauch » et ceux quiprônent une décroissance qui ne serait «ni degauche, ni de droite». Ces vifs débats agitent le mi-crocosme décroissant depuis la rupture, à l’été2011, entre Vincent Cheynet, le rédacteur en chefdu mensuel La Décroissance, et le politologue PaulAriès qui prit prétexte que les anarcho-royalistesde Jacques de Guilleront tournaient décidémentbeaucoup trop près du fromage..

Ainsi, la montée en puissance des auteurs estam-pillés catholiques dans le milieu décroissant auraparticipé à l'éclatement de la rédaction du journalLa Décroissance, qui s'est entre-dévoré autour dela parution d'un texte de Jacques de Guilleront, an-cien d’action Française comme tous les gens bienen politique...

Certes, Vincent Cheynet est un admirateur de Jo-seph de Maistre.. Certes il n’est gère «républicain»dans ses méthodes de presse d’avant-guerre où l’ons’en prend joyeusement aux «personnes», maisVincent Cheynet ancien de chez Antoine Walet-chie, qui lui aussi fait face à ce soupçon, ne calmepas le jeu avec des propos aussi ambigus que :«Alain de Benoist n'a pas de limites dans ses mau-vaises fréquentations.» Ce qui veut dire quoi ? Quesi De Benoit ne fréquentait pas certains nageotons,on pourrait accepter de réfléchir à ce qu’il dit ?

Systématiquement, Vincent Cheynet répond auxattaques «staliniennes» de Paul Ariès en théorisantle sujet : « Je sais que le débat est piégé tant ce cli-vage droite-gauche peut fonctionner comme unsystème religieux au sens marxiste du terme : lagauche devient alors une mystique, une incanta-tion permettant de s’affranchir de la réalité etd’excommunier des contradicteurs gênants. Elledégénère en une sorte de foi inconsciente à la-quelle on demande d’adhérer sans réserve souspeine d’un renvoi à l’hérésie. Le pire étant la rhé-torique stalinienne du type « ni droite, ni gauchedonc de droite donc d’extrême droite ». Mais cedébat est complexe car cette rhétorique du nidroite ni gauche est aussi celle d’une partie del’extrême droite. En tous cas, elle n’est pas lanôtre ».

Mais au fond, pour Vincent Cheynet, « il n’y ajamais eu de différends politiques, juste un pro-blème personnel maquillé en problème politique ».Car, effectivement, il est bien connu que l’on nemet pas longtemps deux coqs dans le même pou-lailler... Surtout s’ils pensent la même chose parcequ’alors, là, ce sera pire que tout...

Controverse

C’est en 2006 et début 2007, juste aprèsqu’Alain de Benoist ait lui aussi com-mencé à publier sur le sujet, que les

jeunes étudiants d’Action Française formu-lent leur intérêt pour la décroissance. C’estd’abord un article de Jérôme Besnard, puisun autre de Nicolas Kessler, à moins quecela ne soit l’inverse...

Besnard écrit : «Si les royalistes et les pro-moteurs de la décroissance peuvent se re-trouver, c’est d’abord sur le clair rejet dudogme du Progrès qui leur est commun».

Rapidement les premiers essais deconcept sont menés (voir l’affichette au des-sus). Et chacun de se souvenir alors qu’à lafin des années 90, Serge Latouche, alors ani-mateur du Mouvement anti-utilitariste dansles sciences sociales (MAUSS) avait pris laparole dans un cercle royaliste parisien(celui de la revue Immédiatement de Luc Ri-chard).

Dans le même temps, déjà alerté par l’in-tervention de Serge Latouche, Jacques deGuillebon embraye sous l’étendard noir del’anarcho-christianisme. C’est lui qui ira leplus loin dans l’approche de la chose... «Lesécolos, c’est comme les chasseurs, même si

c’est un tout petit peu plus compliqué. Il y aen effet le bon et le mauvais écolo. Le bonécolo, c’est Benoît XVI, mon ami Falk vanGaver, ou les partisans conséquemmentchrétiens de la décroissance. Le mauvaisécolo, c’est le gros rouquin dont le nom em-puantit les pages de l’actualité depuis1968..»

Cependant, dans les rangs militants, l’idéeprogresse également. Sebastien de Kerrero,le responsable des jeunes à cette époqueavant d’animer la scission de Dextra, tenteramême de conduire une expérience d’AMAPdans le quinzième arrondissement...

Aujourd’hui, Jacques de Guillebon conti-nuerait discrètement sa relation avec VincentCheynet, directeur de La Décroisance, aprèsavoir fait cette mise au point salutaire : «Queles choses soient claires../... si je collaboreà l’Action Française, entre dix autres sup-ports c’est que ce mouvement, et qui aquelque culture politique contemporaine lesait, a rompu radicalement depuis soixanteans avec la doxa antisémite et raciste de sonfondateur, et qu’il demeure au contraire l’unde ces rares lieux où la parole dans sa cri-tique du libéralisme productiviste est libre».

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Depuis deux ans, Paul Ariès et Vincent Cheynet, jadis associé dans la rédaction du mensuel LaDécroissance, se livre à une controverse interne saignante sur fond de lutte contre l’extrême-droite.

Politique

Dans son article sur Alain Soral, intitulé «Lesgrands écarts de Soral » (La Décroissance,n°78, avril 2011). Paul Ariès préparait doncainsi sa sortie de l’équipe : « Nous connaissonstous un(e) OC sensible aux thèses d’AlainSoral. Le site de son mouvement politique a re-produit un dossier sur la décroissance publiépar La Nef, un mensuel catholique très àdroite. L’auteur, Jacques de Guillebon, débataussi sur le site de l’Action française... Disons-le tout de suite : Soral est un adversaire, et passeulement pour des raisons écologiques. Il vou-drait se faire passer pour un homme degauche..»

Vincent Cheynet a beau préciser égalementque sa conception de la décroissance n'a riende commun avec des courants décroissants,proches de l'extrême droite, courant qui se ca-ractérisent parfois par le malthusianisme, ledarwinisme, le survivalisme, le catastrophismeou le localisme ; rien n’y fait : il est définitive-ment suspect.

Aussi le mouvement est-il dorénavant clai-rement coupé en deux. Si jeune !

D’un côté, le Mouvement des objecteurs decroissance (MOC, tendance libertaire) et leParti pour la décroissance (PPLD) qui ont signéun accord en mars 2011, présentèrent une qua-rantaine de candidats aux dernières législativessur la base d’une plate-forme ancrée à l’ex-trême gauche (avec des accords avec le NPA) :« Le programme des objecteurs de croissanceest radicalement anti-capitaliste, anti-produc-tiviste, écologiste, féministe, et internationa-liste. Il propose des solutions à la fois justessocialement et soutenables écologiquement,notamment le revenu inconditionnel. ».

De l’autre, EPOC, le mouvement créé parClément Wittmann, qui avait tenté de se pré-senter, à vélo, à la campagne présidentielle.EPOC, malgré ses outrances anti-Hollande, estbien entendu soutenu par Vincent Cheynet quiprécise la ligne : «Je pense que cette questionde la décroissance est transversale à l’arc po-litique. »

Mais Paul Ariès, toujours très volubile etparlant fort et de feu, ne lâche pas le morceau.I l tient son suspect et lui renvoit ses politesses,notamment à propos du «ton» du journal quiplait tant aux lecteurs mais complique aussi leséchanges entre intellectuels cloués au pilori :«La diabolisation et la défiguration de l’adver-saire sont des procédés religieux et non pas po-litiques. Cette opération médiatique est doncpour moi celle de Vincent Cheynet et de sa pe-tite clique…lui-même étant un bon représen-tant de cette décroissance de droite catho…»

Et Aries d’ajouter lui aussi un peu de dimen-sion personnelle qui ne nuit pas au cocasse del’affaire : « Cheynet rend aujourd’hui un trèsmauvais service à la décroissance .../... Il estimpossible d’asseoir autour de la même tabletoutes les familles de la décroissance. Je suisde gauche, lui pas. Je suis partisan du mariagehomosexuel et défenseur des droits LGBT, luipas. Je suis contre la valeur travail et pour laréduction du temps de travail (les 32 heurestout de suite), lui pas. Je ne considère pas quele PCF soit le diable absolu, lui si. Je combatspour la gratuité et le revenu garanti, c’est au

coeur même du projet de la décroissance…Cheynet et ses proches considèrent que cescombats ne sont pas ceux de la décroissance. ».

Bref, c’est grâce aux attaques de ses adver-saires que nous pouvons nous rendre comptedavantage que Vincent Cheynet est effective-ment un type bien...

Surtout qu’un texte paru sous la plume deJean-Baptiste Malet dans Golias Hebdo du 25janvier 2012 sur la décroissance et “”l’écolo-gie, nouvelle arme des chrétiens réaction-naires” témoigne lui aussi à charge...

Pour l’écologiste Yves Cochet : «Cheynet, jene sais pas où il va, mais ça sent très mauvais.”(in Golias Hebdo de janvier 2012. Quant àJean-Paul Besset, euro-député EELV : “Cettediabolisation systématique de ceux qui ne sontpas d’accord avec ce que l’on dit, pour moi,c’est une catastrophe. C’est une démarcheréactionnaire (…). Je ne lis plus ce journal carc’est un lieu de haine, d’exclusion, qui ne faitplus avancer les idées” (Golias Hebdo de jan-vier 2012).

Bref, Cheynet est accusé de religiosité dansun organe catholique d’extrême gauche..

Le travail doctrinal n’est cependant pas enreste. Le livre collectif "la décroissance contrela récession, notre décroissance est de gauche"paru chez Parangon vient préparer un autrelivre collectif dirigé par Michel Lepesant (undes responsables du MOC) sur "la décrois-sance contre toutes les droites"…Selon les au-teurs «La décroissance ne peut que serevendiquer des gauches sauf à être l'austérité,un moralisme digne de dames patronnesses etde directeurs de conscience, une décroissancebigote. Nous travaillons en revanche à laconvergence des différentes sensibilités desgauches, celle de la convergence MOC/PPLD,celle du NPA, celle du Front de gauche anti-productiviste et objecteur de croissance, celledes milieux libertaires, etc. Il y a mille et uneautres façons de faire de la politique que de se

présenter à des élections….comme voudrait lefaire croire le système dominant…en partici-pant aux luttes sociales et à la bataille desidées, en oeuvrant pour le retour d'un grandmouvement coopératif de rupture d'avec le ca-pitalisme et le productivisme, en mettant enplace des monnaies locales, en soutenant lesmouvements des indignés et des anonymous.,et même dans le champ religieux en étant ducôté des théologies de la libération…Les OCdes gauches fêtent la gratuité et le revenu so-cial. Les OC des droites fêtent l'austérité.

Au fond de la controverse, quand il y en a unpeu, on découvre cependant une petite nuanceidéologique : l'opposition à la "décroissancedémographique", voire même à la simple sta-bilisation de la population mondiale (puisquec'est le seul objectif atteignable à court terme)ne se décline pas exactement de la même façondans les deux courants. "A gauche", il y a cettefoi dans l'être humain qui pourrait s'exprimerainsi : le peuple [sacralisé] ne peut pas avoirtort, même lorsqu'il fait beaucoup d'enfants. Detoute façon, seuls les riches sont mauvais et cesont eux qui détruisent la planète. Même si ceraisonnement ne tient pas la route sur le simpleplan arithmétique, on s'en tiendra à cette visionmanichéenne du monde.

"A droite" des Décroissants, on retrouvedans une moindre mesure cette analyse globaleà laquelle on peut rajouter la notion exacerbéede liberté (entre autre de procréer sans limite),ainsi que des restes de préceptes religieux.

Il semble évident que cette impasse sur laquestion démographique ne joue pas en faveurdes courants officiels de la décroissance et ex-plique en partie leur faible audience.

En effet, les Français n'ont, dans l'ensemble,pas encore envie de se serrer la ceinture (sousle mot d’ordre de la «simplicité volontaire» oude la «frugalité heureuse»), sans que par ail-leurs le reste du monde, la Chine, l’inde,l’Afrique et les autres, fassent au moins l'effortde modérer leur procréation…

Chasse au réac chez les décroissantsVincent Cheynet est né en 1966. Parallèlement à des

engagements associatifs et politiques, il a été pendantune dizaine d'années directeur artistique dans une

multinationale de la publicité (Publicis Lyon) avant dese retourner contre son ancien métier. En 1999, il

fonde l'association et la revue Casseurs de pub. En2003, il crée le journal La Décroissance, le journal dela joie de vivre, un mensuel dont il est le rédacteur en

chef.Le journal La décroissance est principalement porté

par l’ancien publicitaire Vincent Cheynet et BrunoClémentin, tous deux anciens membres du Mouve-

ment écologiste indépendant (MEI)

C’est une équipe de base constituée par les frèresCheynet, Vincent et Denis, mais aussi de Sophie

d’Ivry, l’épouse de Vincent. Bref, une histoire de fa-mille.

Ce qui n’a pas facilité l’ouverture de ce mouvement.D’autant que Vincent Cheynet a la réputation d’être

«psychorigide». Mais ce noyau a quand même été re-joint par Thomas Waring, fils du chanteur de jazz

Steve Waring.

Cheynet est, de notoriété, un admirateur de Joseph DeMaistre et un lecteur de la

«France contre les Robots» de Bernanos .

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Le cyborg avance vers nous. Il serale stade ultime du capitalisme, etainsi, de la volonté légitimed’échapper aux lois de la nature lesplus doloureuses, notamment dans

la médecine, l’Homme sera passé à une guerrece chaque instant contre la nature et à l’insta-lation du Cyborg qui ne meurt que comme lefont les machines dépassées..

C’est dans le sillage des Lumières, dans latransition épistémologique des XVI ème etXVIIème siècle , que la médecine occidentalea forgé son socle de connaissances cliniqueset objectives, sur les décombres encore fu-mants des savoirs populaires traditionnels.Avec l'amélioration générale des méthodesculturales et d'élevage, des progrès dans l' as-sainissement et l' hygiène associés à une plusgrande diversité alimentaire, cette médecinedu monde occidental participa aux grandestransformations capitalistes se diffusant pro-gressivement en priorité à partir des grandesvilles industrielles. Les nuisances généréesdès le début par ces industries nouvelles quel-quefois très polluantes et nocives pour la santé(émanations des poussières de charbon ; rejetsde produits chimiques dans la nature) permet-taient aux médecins des XIXème et XXèmesiècle, d'observer leurs conséquences sur lesorganismes humains.

La première moitié du XXème siècle mar-qua une nette amélioration de la santé hu-maine consécutive aux diversesmanifestations du monde ouvrier pour uneamélioration des conditions générales de vieet de travail, ainsi que, du côté des bourgeoispossédants, la nécessité d' assurer de moinsmauvaises qualités de vie à la main-d'œuvre,principale productrices des richesses nou-velles.

Les contradictions internes de ce capita-lisme traditionnel, poussant d'autant plus loinla conquête de terres extérieures que son mar-ché interne solvable restait limité, déclenchè-rent dés 1914 , de graves crises politiques etéconomiques jusqu'à la victoire militaire al-liée de 1945 . La reconstruction des écono-mies détruites s'accompagna aussi deprofondes réflexions sur la nécessité de réor-ganiser l' économie capitaliste occidentale surdes bases structurelles plus solides ; sous l' im-pulsion de Keynes se fit jour l' idée d'un capi-talisme moins polarisé, plus régulé etredistributif en assurant par le biais de l' Etat-Providence une relance économique par la de-mande.

La généralisation des méthodes d'organisa-tion techniques et sociales de Ford et Tayloravant 1914 ( chaîne de montage, division pluspoussée du travail , compromis social grâceaux gains de productivité) ajoutée à la mutua-lisation des caisses de sécurité sociale (mala-die, logement, famille, vieillesse ) permirentle développement d' un marché de masse.

Aucun secteur ne fut épargné par de telsbouleversements et le monde médical encoremoins que les autres. Le poids grandissant deslaboratoires de recherche chimique durant lesdeux conflits militaires du XX ème siècle fa-vorisa leur adaptation au monde civil ; dès lesannées 50, le Dr Knock personnage dramatur-gique crée par Jules Romains en 1923, devint

emblématique du monde médical réellementexistant avec son adage légendaire : "les gensbien portants sont des malades qui s' igno-rent".

Parties intégrantes de l'environnementconcurrentiel capitaliste, les entreprises pri-vées du secteur médical (cliniques, labora-toire, revues médicales ) n' ont comme uniquesouci l'élargissement de leur marché spéci-fique ; la médecine traditionnelle avait à cœurd' éradiquer les maladies ancestrales ; la mé-decine contemporaine ne peut se contenter dece marché limité et a besoin de s' appuyer surles techniques publicitaires et communica-tionnelles de pointe pour développer un regis-tre de nouvelles pathologies dont la plupartsont aussi farfelues les unes que les autres( dérèglement cardiovasculaire avec le soi-di-sant néfaste cholestérol LDL et l' hypertensionartérielle ; troubles bipolaires ; calvitie ; ad-dictions diverses ; troubles colorectaux etc).

Avec la crise mondiale de ce système key-nésien au milieu des années 70, l' entente fruc-tueuse entre l'Etat, les laboratoirespharmaceutiques, les médecins et les patients-consommateurs subit les assauts du néo-libé-ralisme mondialisé au cœur d' un capitalismeoccidental qui restructure son mode de pro-duction avec la III ème révolution industriellede l' immatériel (électronique, informatique,numérique) dans un environnement socialmarqué par l'explosion du chômage de masse.

De nouveaux médicaments associés à defausses maladies n'en continuent pas moinsd'envahir le marché de la santé mais l' Etat seretirant de plus en plus du remboursement dela plupart des pathologies, on demande désor-mais aux patients d'assurer eux-mêmes leur fi-nancement.

Pour les associations de consommateurs etles militants de la gauche institutionnelle, il ya là une attaque en règle du modèle social ;même si les capitalistes ne souhaitent plusparticiper au financement de l'Etat Provi-dence, ce regard par le petit bout de la lor-gnette ne s' interroge pas en fait sur le fond duproblème à savoir que le rôle de la médecineactuelle n' est plus de rétablir la santé mais d'entretenir en permanence des troubles diverset variés de la naissance à la mort.

Le Cyborg : stade ultime du capitalismeL’extrême gauche alternative et décroissante nous rejoint sur bien des critiques du systèmecapitaliste, notamment sur sa marche inévitable vers le Cyborg servi par des robots..

Société

PhilippeMichel

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En se soumettant au capitalisme concurentiel le plus sauvage, la médecine n’a plus d’autre solutionque de condamner l’Homme pour passer enfin à autre chose...

Société

Les associations de patients se font mêmeles complices de ce vaste marché mondialiséde la supercherie prophylactique en réclamantune couverture préventive et diagnostique élar-gie , en faisant pressions sur les laboratoiresafin qu' ils détectent les origines fonctionnellesvoire génétiques de tous ces pseudo-troublesmodernes . A travers la notion de " facteurs derisques ", on peut maintenant être certain queplus personne n' échappe à ces maladies arti-ficielles .

La médecine contemporaine est ainsi révé-latrice des dysfonctionnements structurels del'organisation capitaliste de la vie sociale :

- Ainsi les nuisances industrielles et techno-logiques du capitalisme en crise terminale ontnécessairement des conséquences néfastes surles défense immunitaires de tous les orga-nismes vivants ; ces pathologies qui n' ont plusrien de naturelles sont du pain béni pour l' en-semble du secteur médical toujours enclin àdétecter les moindres symptômes plutôt qu' às' attaquer aux véritables causes . Actuelle-ment, c' est un des rares secteurs économiquesà engranger le plus de profits depuis la criseouverte de 2008 .

- La multiplication de ces fausses maladiescomplexifient considérablement le diagnosticmédical ; en effet, la variété des facteurs derisque et des symptômes rend délicate la sépa-

ration entre pathologie bénigne et pathologiemaligne au point qu' il est facile pour un géné-raliste de sous-estimer la gravité d' une mala-die en la traitant pour un symptôme associé ;il n' est pas rare qu' un diabète ne soit détectéque plusieurs années après les premiers signespouvant être soignés avec un anti-nauséeux oucontre les vertiges . Subissant les visites régu-lières d' experts médicaux représentant les la-boratoires (avec de multiples offres decomplaisance : restaurants, voyages, sémi-naires), la plupart des médecins n'ont de sur-croît aucun scrupule à "soigner " des troublesplus ou moins illusoires qui constituent la ma-jorité de leur patientèle . Le diagnostic devientainsi de plus en plus contre-productif .

- Henry Ford avait coutume de dire qu'ils'était inspiré des abattoirs de Chicago pourimplanter ses chaînes de montage pour la fa-brication de la Ford T . D' une manière géné-rale, on peut considérer que les méthodesindustrielles d' élevage et d' abattage des bé-tails bovins, ovins ou aviaires ont servi de mo-dèle de cobayes sur les humains que ce soitdans les destructions génocidaire ou dans lemaintien à tout prix de la survie des orga-nismes avec l' aide des hormones de crois-sance, des antibiotiques, des additifsalimentaires pour grossir artificiellement laviande en un minimum de temps .

- Dans la crise finale de son développement,le capitalisme dématérialise la plupart des ac-tivités sociales. Dans tous les secteurs à lapointe technologique, l' ancien paradigme dedomination de la nature tend à être remplacépar celui de l' extinction de la nature au seulprofit des artefacts techniques. Partout, enagriculture (le hors-sol), dans nos relations so-ciales journalières (téléphone portable, smart-phone , tablettes numériques), dans le maintiende nos corps et notre esprit (prothèse maté-rielle et chimique), l' organisation capitalistes'abstrait davantage de son substrat naturel.

Les manipulateurs biologiques et géné-tiques trouveront certainement rapidement lesmoyens de fabriquer du sang artificiel, dusérum de laboratoire ou des plaquettes de syn-thèse ; peut-être même parviendront-ils à créerune variété mutante d' humain ( surhumain ?,transhumain ? ) pour qui les pathologies hu-maines seront de l' antiquité de brocanteur.

Parvenus à ce stade écocidaire si rien n' esttenté pour contrecarrer ce processus mortifère,nos descendants cyborgs, stade ultime du ca-pitalisme, pourront-ils encore s' interrogeravec nostalgie, avec ce qui leur restera de pen-sée et de conscience humaine, sur la fragilitéet les résistances de leurs lointains ancêtres ?

rebellons-nous.over-blog.com

Le Cyborg : stade ultime du capitalisme

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Le net a profondémentmultiplié l'agressivité mutuelledes esprits  et chacun y va doncsouvent d'un reproche ou d'une

fatwa immédiate, ou quasiimmédiate...

C'est ainsi que notre machinede bureau est devenue un lieu de

controverses quasimentsouhaitées mais vides, aussi vide

que des contestations entreenfants...

Vendu comme espace deconvivialité et d’échanges, le Net

est donc devenu un monded’ukases, un royaume  de la

langue de pute pratiquée par desayatollahs qui se sont acheté, à

coups de saloperies dites oufaites, une "répute" sur le net

Ceux-là sont devenus lesnouveaux dieux ivres d'un mondede fiel... Un mode d’autant plusécoeurant  écoeurant que tout le

monde y est à l'abri !!!

En cause ? La nature égotiquemême de la démarche faciled’expression.. Ouvrir un site,

c’est s’ouvrir un empire possibleen tout cas gratuit... 

Aussi, le "site", avoir «sonsite», son blog, rend fou, rend

ivre de pouvoirs fantasmatiqueset tribaux le premier type que

vous féliciterez pour la pertinenced’un long commentaire,

certainement trop long......

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MutationL’Anti-gourou

du Net est encore un sous-gourou...

Société

Les raisons qui poussent un bloggerà s’insurger ouvertement contre desthéories qu’il juge ineptes ouinfondées sont le plus souventmatrices d’une dissémination

involontairement déterminitée par l’oppositionque cette démarche a par la même engendrée.Rien de plus simple en effet pour un auteur quede relayer ses idées ou ses écrits parl’intermédiaire d’une personne qui, malgré sonacharnement à les analyser exclusivement parla négative, ne favorise en réalité qu’unepublicisation génératrice de similitudes et deparadoxes. La double contrainte qui en résulteétablit à la fois une reconnaissance accrue pourl’œuvre analysée et celui qui la parodie danssa démarche critique. Il est d’ailleurs tout à faitplausible que les arguments mis en avant parce blogger pour contester tel ouvrage ou telleligne idéologique soient en définitive peuconvaincants et par conséquent vecteurs d’unelogique inverse au but recherché, donner ducrédit à une œuvre qui semble t-il n’en méritaitpas tant. Cependant, pour nous, il reste évidentque cette nécessité polémique affichée sansfards alimente avant tout un simulacre.

Ces critiques essentiellement réactives quel’on peut lire à l’envie sur de nombreux blogssont dans la majeure partie des cas formuléesde manière semblable, virulentes et insipides,et donc peu susceptibles d’emporter l’adhésionde lecteurs qui sont finalement soumis, bienmalgré eux, à une glose elle mêmesubordonnée à l’argumentaire des auteursdésignés pour les subir de plein fouet. Il enrésulte presque un sentiment d’empathie vis-à-vis de celui ou celle qui en est la victimeexpiatoire, « adversaire » désigné (ElisabethLevy, le causeur.fr). Soral en est un parfaitexemple, lui qui doit faire face aux attaquesincessantes d’un blog(danslapeaudalainsoral.wordpress.com) quireprend point par point ses arguments et remeten cause la légitimité de son statut, l’estimantmême au service des causes auquel ilss’opposent : « Il s’est tellement roulé dans lafange que ses employeurs ennemis se serventmaintenant de lui comme d’un repoussoir »,« Alain Soral n’est pas un véritable opposantau système qu’il prétend combattre ». Cescritiques se cantonnent généralement à suivreun axe de jugement stylistique ou rhétorique

souvent simpliste qui lance ses polémistesidolâtres dans des attaques de surface peuenclines au final à nous convaincre du bienfondé de leur entreprise: « brouillon quasiillisible », « gras indigeste », « manque destyle » (Arnaud Le Guern, causeur.fr), Le plusdéplaisant dans cette affaire, c’est ce sentimentd’acharnement insensé que nous pouvonsressentir lorsque nous nous attelons à décrypterleurs suppliques monomaniaques : « maladebouffé de troubles obsessionnels » (Arnaud LeGuern,causeur.fr ) « con de la décennie»,« kapo », «enculé »(danslapeaudalainsoral.wordpress.com).

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Les excès qui en découlent font évidemmentobstacle à la finalité implicite de cespublications généralement bâclées ou peuclaires : Informer. Elles nous laissent au moinsentrevoir la véritable nature de ces rôdeurs quine les utilisent que pour existermédiatiquement ou pour supplanter par lamême et sans remords la vacance de cesauteurs qu’ils ont décidé d’éliminerprécisément pour cette raison: Etre dans la peaude ou l’avoir dans la peau, tel est leur dilemme.Rien ne leur échappe, car ils les traquent sansrelâche. Nous pouvons cependant douter quetout ces stalkers souhaitent véritablement nousconvaincre, puisqu'ils ne semblent pass’adresser à un lectorat en adéquation avec lesarguments qu’ils seraient sensés avancer pourvéritablement s’opposer à Soral. Ils poussentmême le curseur un peu plus loin. Catholique-traditionaliste et nationaliste, ce blog(danslapeaudalainsoral.wordpress.com) estparsemé de publications antisémiteschrétiennes ; au sujet de Frank Abed parexemple, qu’il traite de « Juif mal converti »,et de sa revue: «Torchon littéraire […] où ilexpose ses fantasmes sexuels, l’histoire d’unjuif qui baise une catholique, un vieuxfantasme aussi bien ashkénaze queséfarade… ». Il semble fortement influencé en

outre par le supersessionisme de Marcion deSinope, père de l’Eglise hérésiarque etantijudaïque : « Au nom de quoi un chrétiendevrait-il se soumettre à l’interprétationtalmudique de l’ancien testament […] lechristianisme a sa propre interprétation del’ancien testament ». Il est d’ailleursintéressant de noter l’antipéristase de ladoctrine marcioniste vis-à-vis des juifs. Il enest de même pour celle de Soral ou bien decette personne anonyme qui tient ce blog :Donner de la force à ce à quoi on s’oppose parl’opposition même. D’ailleurs, c’est ce qu’ilreproche aussi à Soral dans un excès de luciditépartiel: « Il est devenu une cautiond’immoralité et de fumisterie... que lessionistes peuvent utiliser sans crainte et àtous travaux dont ils ont besoin».

Ce blogger s’attaque à la doctrine de Soral,qu’il juge être un « produit de consommation ».Un produit dont il se sert pourtant pouralimenter son blog, une sorte de vitrine de cequ’il aime à honnir dans un sens tout en lesecondant de l’autre. La contradiction estclaire, en tout cas elle l’est pour nous. Pourrester succinct concernant sa démarche: Iln'existe qu’une place virtuelle pour deux

prétendants au trône de l’antisionisme français,donc, il se doit de défoncer Soral sur son propreterrain par la calomnie la plus enragée. En seréférant à une simple vidéo youtube, il insiste :«Soral serait donc un juif bi national»« mondialiste » et « antinationaliste ». Pour lefaire chier, on pourrait même s’exclamer enimitant tout ces étudiants qui défendaient CohnBendit en 68, «comme Soral, nous sommes tousdes juifs bi nationaux !», mais nous n’ironsquand même pas jusque là, nous lui ferions tropplaisir.

Il est évident que le but initial de cette cliquesoit de s’affirmer avant tout comme les portesparoles auto proclamés de la frange la plus enmarge, la plus transversale, et paradoxalementcelle qui semble la plus attachée à une œuvreou à un auteur qu’elle traite au final comme unsimple imposteur. C’est certainement cetattachement beaucoup trop important ouimposant qui imprime chez eux une déceptionà la hauteur de leurs espérances révolues, unpeu comme quand un enfant se rend compteque son père n’est pas le héros qu’il imaginait.Ceci aboutit à ce type de harcèlements textuelsbien dommageables, tuer le père pour existerou périr...

Le net est envahi de fausses autorités politiques et morales de plus en plus souvent contestées pardes caricatures haineuses encore plus inquiétantes que leur original... Bref, on tourne en rond...

Société

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Après deux mandats et demi,Charles de Bourbon-Busset, ainédes Capétiens, maire deBallancourt-sur-Essonnes depuis1998, annonce qu’il ne se

représentera pas en 2014. Il met en selle sonpremier-adjoint Jacques Mione, tout enconservant la présidence de l‘UnionCommunale Ballancourt d’Abord, le petit partilocal d’union des droites.

Pourtant assuré de sa réélection au regard deson score quasi royal de 2008 (65,58%)Charles de Bourbon-Busset ne veutvisiblement pas accomplir le mandat de trop.Il estime qu’il lui fallait «savoir passer lamain» apprès ses seize années passées à la têtede la commune. «D'autres ont peut-être enviede devenir maire et ils feront peut-être mieuxle travail car ils arriveront avec un nouveausouffle». Non, ce ne sera pas mieux mais bon...

Dans la famille Bourbon-Busset, être maireest une vocation qui se transmet de père en fils.Le grand-père de Charles de Bourbon Bussetl'était à Ballancourt, de 1919 à 1944, et sonpère, l'académicien Jacques de BourbonBusset, de 1956 à 1965. « C'est un état d'espritdans lequel j'ai été élevé. Mais ce n'est paspour ça que je l'ai été. Quand on habite surplace, on veut faire en sorte d'arranger leschoses », assurait-il récemmment à notreconfrère Le Parisien, et de préciser que sesenfants n'ont pas encore prévu de prendre larelève. L'élu soutiendra donc son premieradjoint. De son côté, il profitera de sa retraite.Mais promet d'être toujours présent dans lesgrands combats qui lui tiennent à cœur, telsque la défense des usagers du RER, lescouloirs aériens ou encore le projet de la lignegrande vitesse Paris - Orléans - Clermont-Ferrand - Lyon. « En tant qu'ancien maire, lesgens vous connaissent et vous écoutent »,conclut-il.

Très apprécié dans cet ancien village devenugros bourg, Charles de Bourbon, ingénieur en

génie civil et informatique, avait donc assumésa part de tradition familiale... Mieux, Charlesavait pris soin de ne jamais prétendre à unautre type de mandat qui l’aurait obligé àprendre une étiquette politique nationale.Modestement, Charles n’était que Président duCCAS, Président de la Caisse des Ecoles, etpuis Président du Syndicat Intercommunal deMusique et de Danse du Val d'Essonne...

Naturellement, après avoir géré sacommune «en bon père de famille», sansaucune vague, sans aucun scandale et dans laplus parfaite affection de son oppositionsocialiste symbolique, Charles peur espérerque son fils Philippe de Bourbon-Busset,preprene la tradition quand il le désirera.

Toutefois, la renonciation de Charles nouschagrine évidemment, nous qui voyons en lui«le roi caché», une sorte de «trésor nationalpersonnifié», comme diraient les japonais envoyant cet homme qui n’a pas une seule gouttede sang étranger dans les veines et dont lenom, le plus sacré de notre histoire nationale,remonte aux origines même de la France.

Fils de Saint Louis mais aussi des premiersrois mérovingiens, Charles de Bourbon offraitdonc à sa bourgade le plaisir secret d’êtregouvernée par l’Histoire... Les habitants nesemblaient pas le regretter puisque dans cettecommune sociologiquement à peine de droite(52% pour Sarkozy aux dernièresprésidentielles), Charles de Bourbon-Bussetréalisait des scores largement supérieurs ; desscores qui avaient, pour nous valeurd’encouragement et de confirmation d’uneparfaite évidence : il faut de l’histoire derrièresoi pour entrainer l’amour des Français...

Ayant discrètement réalisé ce que lesprétendants royalistes dégénérés etdémonétisés ne parviennent pas à faire quand

ils sont banquiers espagnols ou tireurs de tarotésotéristes, Charles de Bourbon doit êtreremercié par tous les royalistes français qui,hormis cet ainé caché qui ne prétend à rienmais se tient en parfait fils de Saint Louis,n’ont jamais eu de prétendants orléanistes oulégitimistes aussi capables de s’avancer sur leterrain politique. En effet, grâce à ces seizeannées de règne d’un Bourbon sur sept millefrançais, nous savons davantage -nous enavons la salutaire confirmation- que «bon sangne saurait mentir». La longévité et la sagessepoltique de l’ainé des Capétiens et Bourbonnous aura au moins appris ce que nouspensions déjà : le lien politique naturel entreun bourbon français et notre peuple peut serestaurer facilement, dans un gros bourgaujourd’hui, et dans toute la France demain...

Si le sang des Orléans, hormis l’estimableprince Jean, ne fait que confirmer à chaquegénération son calcul maçonnique trèscontestable ; et si le prétendant espagnol auxairs empreintés de Julio Iglésias de jet Set nousexpose deux ou trois fois par an sa totalevacuité royale, son accent hilarant, et sonregard ahuri de carpe sortie de l’eau, il estheureux, en revanche, que Charles deBourbon, ainé des capétiens et de cette «racefrançaise» la plus ancienne et la plus pure, aitsu exister politiquement là où il possède un sijoli petit château de famille..

Ah, cher roi caché ! Comme le Lys Noirvous aime ! Comme il a bien fait de vouschoisir ! Comme il est heureux d’aimer unprince si provincial, si dénué de vices tordus,et si étranger aux vaines querelles dynastiquesparfaitement dégoutantes entre princes rivauxtous indignes, tous dégénérés, tous faux, ettous ridicules ! Vive le Roi caché ! Et vive laFrance aussi, puisqu’en vous aimant nous nousaimons nous-mêmes !

Notre «Roi caché», notre «trésor national» Charles de Bourbon-Busset, ainé des Bourbons et desCapétiens, est discrètement maire divers droite de Ballancourt, un gros bourg de l’Essonne.

20 Politique

Le roi caché ne se représente pasPendant 16 ans,

l’ainé des Bourbon,notre «trésor

national vivant», leplus ancien des

français, aura étédiscrètement ethumblement le

maire d’une grossebourgade de 7.500

habitants. Que cela nous

remplisse de fiertécar ce Capétienaura ainsi fait sa

part du grandtravail de

réconcilaition desFrançais avec leur

«roi caché»..

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Comme jadis les maoistes organisaient des cars pour aller visiter l’Albanie d’Enver Hodja, Le LysNoir aurait voulu que tous les royalistes se rendent à Ballancourt, la ville gouvernée par un Bourbon...

21Politique

Voyage à BallancourtAncien village d’Île de

France, Ballancourt estdevenue aujourd’hui une

bourgade dortoir sur le trajet duRER D...

Sur le territoire de lacommune, les Bourbon-Bussetpossèdent le château deSaussais (hérité d’une allianceavec les Colbert et qui se visitel’été). Gravement affecté par lavente du château familial deBusset, près de Vichy (dans leBourbonnais berceau de ladynastie), par sa tante BrendaBalfour (nièce du député anglaissionniste de la fameuse«déclaration»), Charles deBourbon-Busset est néanmoinsparvenu à rapatrier àBallancourt, l’énorme fondd’archives de la famille, un fondauquel il pourra désormais seconsacrer comme on le lui prêtel’intention.

A Ballancourt, ne cherchezpas une somptueuse mairie enaccord avec le standing d’ungros bourg de grande banlieue...Vous ne trouverez qu’une sortede baraquement exigu... Lagestion au plus serré de Charlesde Bourbon-Busset n’auraheureusement laissé de place àaucun faste municipal.

Ici, à une trentaine dekilomètres du périphérique,c’est la campagne. Lacampagne rongée et lentementcolonisée, mais la campagnetout de même. En lisière de la

forêt de Fontainebleau,Ballancourt n’a cependantaucun attrait. Son église estcelle d’un village de 500habitants, et les années 70 ontlaissé ici, en plein centre duvillage, des cubes HLMdémoralisants...

Quant au commerce local, ilest évidemment aspiré, syphonépar les grandes surfaces descommunes voisines... Au coeurdu bourg, plusieurs pas-de-portes sont fermés mais ontrouve cependant un bar PMUavec des turfistes arabes quifont du bruit pendant que lesbanlieusard sont au boulot, unmarchand de journaux qui venddu porno sous cellophane,etpuis quelques boulangeries quisentent encore bon la France.

Grâce à l’action du maireCapétien, un cinéma a étéimplanté, une salle de spectaclea été aménagée et quand on segare à l’amércicaine sur lestrottoirs le garde champêtrenous place un papillonhumoristique sur le parebrisepour nous expliquer que ce n’estpas bien, pas civique et tout letoutim... Pour économiser30.000 € par an, soit un pointd'impôt, le maire a tenté de faireéteindre toutes les lumières deBallancourt après minuit, maisles habitants ont finalementgueulé au nom de la sécurité descouche-tard du RER D et, après

quelques mois, les lumièresinutiles et obscènes duBallancourt by night sontrevenues...

Alors le maire a promisd’étudier l’installation deréverbères s'illuminantuniquement lorsqu'il y a dupassage, et d’ investir dans desampoules basse consommationet mieux orientées...

D’accord, mais l’économiedésirée dans l’immédiatentrainera donc d’abord delourds investissements engadgets... Bref, c’est aussi avecce genre de conneriescitoyennes que Charles deBourbon va prendre désormaisun peu de vacances : il l‘aurabien mérité !

Car, à Ballancourt, lapopulation change doucement.Les ruraux sont débordés par lesurbains qui se sont réfugiés iciau calme, mais en exigeant toutde même, ces cons, de vivre unpeu comme à la ville...

Ballancourt s’étend sur une superfi-cie est de 11.30 km ². Elle est entouréede villages comme Fontenay-le-Vicomte Vert-le-Petit, Itteville, Baulne,Saint-Vrain.

Les habitants de Ballancourt-sur-Essonne se nomment les Ballancourtoiset les Ballancourtoises. La populationde Ballancourt-sur-Essonne était de6.283 au recensement de 1999, 7.123en 2006, 7.206 en 2007 et 7.315 en2009, elle a probablement dépasssé les7.500 habitants aujourd’hui.

La population a donc été multipliéepar cinq depuis le recensement de1900.

A la Belle Époque, une papeterie yétait installée, et une grève célèbre dansles environs y éclata à l'été 1908, sousClemenceau. Des ouvriers qui avaientformé un syndicat avaient été mis àpied, et la grève, contemporaine de lagrève de Draveil-Villeneuve-Saint-Georges, revendiquait comme celle-cile droit de se syndiquer.

Le roi caché ne se représente pas

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En 1455, Louis de Bourbon, qua-trième fils de Charles, duc de Bour-bon, et d’Agnès de Bourgogne,descendant de Saint Louis par Ro-bert de Clermont et donc cousin du

Roi de France Lous XI, est nommé Evêque deLiège par le pape, sur injonction de Charles leTéméraire, oncle aimant de Louis.

Le jeune prince «bourgugnon» fait son en-trée solennelle à Liège le 13 Juillet 1456, ha-billé d’écarlate, suivi de plus de quinze centsgentilshommes à cheval, entouré des évêquesd’Arras et de Cambrai et accompagné desComtes de Hornes et de Moers...

Louis a 19 ans et n’a aucune envie de vivretrop vite en religieux... Il a donc obtenu unedispense de sept années avant de recevoir lesordres... Il a devant lui sept ans pour aimer etvivre comme un homme... La dispense expireen 1463... Mais au lieu de la faire prolonger in-définiment, il épouse rapidement la princesseCatherine d’Egmont et lui fait trois enfa,ts....

Louis, qui est déjà Prince Evêque au mo-ment des épousailles, sera donc le premier àvouloir conserver un caractère discret au ma-riage conclu avec la fille du Duc de Gueldre..

Dans ces conditions particulières, le mariageprit un caractère essentiellement privé, tantl’union d’un prince evêque en grande pompeétait naturellement exclue par la simple dé-cence et par le simple réalisme politique et di-plomatique s’imposant à Louis...

Cependant, aussi discret fut-il, le mariageentraina la condamnation immédiate du Roi deFrance déjà hostile à ce qu’un neveu du Témé-raire s’empare d’une suzeraineté aussi impo-rante... Pourtant, Louis, devenu souverain etvassal du Saint Empire, pouvait parfaitementse dispenser de l’accord du roi de France, etc’est ce qu’il fit d’ailleurs, bravant le courrouxde Louis XI qui décida à partir de cet instantde ne pas reconnaître les trois fils de Louis(Pierre, Louis et Jacques) autrement quecomme des «batards», aux armes fracturées....

La légitimation ultérieure des Bourbon Bus-set par François Ier qui pardonna, et leur accèsau titre de "Cousin du Roi", ainsi que leur ex-clusion expresse (pourquoi aurait-elle été né-cessaire s'ils avaient effectivement été«bâtards» ?) en contrepartie de leur renoncia-tion à l'immense succession des Ducs de Bour-bonnais et d'Auvergne à la mort duConnétable, Charles III de Bourbon, avèrentensemble que la descendance fut «bâtardisée»alors qu’elle était le fruit d’une union forcé-ment bénie entre un fils de France et l’une desplus nobles princesses du Saint Empire luidonnant trois enfants...

Pendant que le cadet de Louis devenait su-périeur des Jésuites en France, Pierre, l’ainé,épousa une dame de Busset, héritière d’une ba-ronnie. Voici comment débuta l’histoire decette ligne cadette, alors éloignée de la succes-sion au trône, mais qui se retrouva ainée unsiècle plus tard, après l’extinction des Valois...

Naturellement, il n’existe plus aucune tracede l’arrêt de François Ier reconnaissant lesBourbon-Busset comme Bourbons légitimes,pas plus qu’il n’existe de trace de ce mariageque le premier interessé, le marié, avait vouluplutôt clandestin pour ne s’exposer à aucunefoudre, ni du Roi, ni du Pape, ni de son oncleLe Téméraire, ni de l’Empereur, ni de son nou-

veau peuple liègeois déjà hostile...Philippe de Bourbon-Busset, petit-fils ainé

du Prince-évêque épousa par la suite LouiseBorgia, dite Louise de Valentinois (1500-1553), fille de César Borgia et de Charlotted'Albret, dame de Châlus...

Puis, tout au long des quatre derniers siècles,les chefs de Maison épousèrent invariablementdans l’aristocartie française la plus provincialeet la moins tapageuse.. Marguerite de la Ro-chefoucauld... Louise de Montmorillon... Hé-lène de la Queille de Fleurac... Madeleine deBermondet... Marie Anne de Goufier deThois... Madeleine de Clermont-Tonnerre...Elisabeth Bourgeois de Boynes... Charlotte deGontaut-Biron... Céline des Bravards d'Eyssatdu Pra... Jeanne de Nédonchel... Adolphine deColbert-Chabanais, la grand-mère de l’actuelchef de Maison... Que de jolis noms !

Entretemps, compensant l’injustice faite auxenfants de Louis qui n’auraient jamais dûpayer la non reconnaissance du mariage deleur père par Louis XI (ce qui leur aurait ou-vert une succession inattendue au moment del’extinction des Valois), les rois de France ap-portèrent un peu de baume... Par lettres de1586, le chef de la maison de Busset est élevéau rang de comte... Claude de Bourbon Bussetdevient gentilhomme ordinaire de la chambredu Roi... Puis, le 8 août 1761, Louis XV recon-nait au chef de maison la qualification de«Cousin du Roi» par lettres patentes... Enfin,en 1823, Louis XVIII fera de François-Louis,comte de Bourbon-Busset, un pair héréditairedu Royaume...

Malgré généraux et commis d’Etat, le plusconnu des Bourbon-Busset fut Jacques, l’aca-démicien mort en 2001, à près de 90 ans, d’unaccident idiot sur le quai du métro Sèvres-Ba-bylonne. Normalien, reçu au concours du Quaid'Orsay, Jacques de Bourbon-Busset participecomme officier à la Seconde Guerre mondiale.

Fait prisonnier, détenu en Allemagne, il s’éva-dera deux fois. Finalement, en août 1944, legénéral de Gaulle le nomme président de laCroix-Rouge française, le même poste qu’il neparvint pas plus tard à déléguer au Comte DeParis. Jacques entame alors une longue et bril-lante carrière diplomatique qui le conduira,après la direction de cabinet du ministre Ro-bert Schumannn, jusqu’à la Direction généraledes relations culturelles avec l'étranger...

Redevenu simple exploitant agricole à la findes années 50 pour mieux se consacrer à l’écri-ture, il deviendra néanmoins président nationaldu Secours catholique en 1961 et vice-prési-dent du Centre européen de recherches nu-cléaires (CERN) à Genève. À partir de 1969,il se retire dans sa propriété de Salernes, enHaute-Provence, où il écrit sans relâche en semontrant le chantre de l'amour conjugal(L'Amour durable, Laurence de Saintonge..etc..).

Alliés à la maison de Bourbon-Parmelorsque Madeleine de Bourbon-Busset épousaXavier de Bourbon-Parme, futur chef de lamaison ducale de Parme et Plaisance et Roicarliste d’Espagne, les Bourbon-Busset sontaujourd’hui reconnus comme ainés et dynastespar le prince Sixte-Henri de Bourbon-Parmequi a hérité de Lignières, ancienne propriétédes Bourbon-Busset. Mais l’actuel chef demaison persiste à se montrer en «roi caché».

Pourtant, si en droit canonique, l'annulationd'un mariage ne produit aucun effet rétroactifquant aux enfants qui en sont issus -parce queles enfants nés d'un mariage canoniquementvalable au moment de leur conception remplis-sent la condition dite de catholicité et sontdonc successibles au trône de France-, beau-coup de royalistes hésitent encore à reconnaî-tre les Bourbon-Busset, même si l’espagnolLuis-Alfonso de Borbon, présenté parfoiscomme héritier juridique de la couronne, estégalement issu d'un mariage annulé...

Si le roi doit être notre «trésor national vivant», s’il doit incarner notre trajectoire historique nationaledepuis le fond des âges, alors qu’il soit au moins le plus français et le plus Bourbon d’entre tous !

22 Histoire

L’Histoire des Bourbon-BussetLe château de Busset, dans le

Bourbonnais, à proximité de Vichy.

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Le culte partisan des lois fondamentales à construit en France un royalisme juridique épouvantable.lorsqu’il débouche sur une farce costumée et sur la persécution d’un pauvre Espagnol de hasard...

23Humeur

dsfd

Les «légitimistes» nous font honte...Il n’y a rien à reprocher à ce

jeune espagnol au destin sitragique que les «légitimistes»

assiègent pourtant de leur frénésiedepuis plus de vingt ans. Lepauvre garçon trouve au moinschez eux ce plaisir d’être princeque ses lointains «cousins» descours européennes lui refusentpartout avec mépris etincompréhension... Il trouve aussidans cette affaire de quoi faireplaisir à son épouse qui, commetoutes les filles de banquieraudacieux, a certainement toujoursvoulu être princesse de bal...

C’est depuis son adolescenceque les légitimistes font le siège dece grave orphelin et qu’ils luimontrent leurs nerfs... Il lui aurad’abord fallu échapper aux griffesdu duc de Bauffremont, véritablepsychopathe de la régence roulanten Renault 5... Mais il y eut aussiCoutant de Saisseval et toute uneflopée de vieille carnes du mêmegenre..

Les légitimistes sont horriblesavec ce garçon. S’il ne se sent pasfrançais, ce n’est pas de sa faute.II est honorable d’être espagnol etle coeur des hommes a toujoursbien du mal à aimer deux patries àla fois...

Après l’avoir fait naturaliserFrançais sur le tard et sousl’argument que sa mère avaitépousé un vieil antiquaire italiende Paris qui, lui, avait «lespapiers», ils auraient voulu qu’ildonne corps à leur thèse fumeuse..Ils exigeaient surtout qu’ilaccomplisse son service militaireen France... Mais comme lepauvre garçon n’est pas bachelier,cela aurait dû se faire comme

trouffion de base... Bien entendu,il refusa avec tellementd’insurrection, que les«légitimistes» plièrent... Ilsinsistèrent alors pour qu’il épouseune française, une des petites fillesde Bauffrement, mais celle-ci étaitdécidément trop moche.. Le jeunehomme refusa encore..

Les «légitimistes» complotèrentensuite pour qu’il s’installe enFrance. Oui, mais avec quel argent? Heureusement pour lui, unbanquier «vénéchuélien» quiaimait sa fille et voulait la gâter,adopta littéralement l’orphelin à lacondition de ne jamais faire demal à sa fille, ce qui ne risque pasd’arriver tant le jeune homme saitle bénéfice d’avoir trouvé enfin unpère puissant et une famille solideà Caracas...

Le jeune marié eu beaualler vivre quelquesannées à New York, les«légitimistes» ne sedécouragèrent pas et l’ypoursuivirent en lodenentre les gratte-ciels. Illui fallu bien concéder àquelques voyages, aumoins une fois par an, àla basilique de Saint-Denis, en Vendée ou àAigues-Morte... Jouantalors du fait qu’il estgrand et doté d’unphysique de chanteur àfaire mouiller descheftaines scouts, les«légitimistes» ledéguisèrent en princechaque fois quepossible, malgré lesp o s e s

gênés du jeune homme de plus enplus conscient d’être le jouet d’unredoutable syndicat de montreursd’ours...

Il regimba encore.. Bauffremntse facha... tempeta et menacamême de détruire tout ce qu’ilavait construit... Ulcéré, le ductint promesse en faisant venir àParis le prince Carlos-Javier deBourbon-Parme, hollandais quiprétend au trône d’Espagne maisqui est un peu français par sonpère qui, lui, ne voulait plusl’être... Carlos-Javier, chef d’unemaison carliste «autogestionnaire»mal prévenu qu’il aurait à présiderune messe en latin, cria aux fousne revint plus jamais...

Il y a un an, n’en pouvant plusde son exil de latino à New Yorkoù on ne le considérait guère plusqu’un Porto Ricain, le jeuneorphelin s’échappa et décida des’installer enfin chez lui, à Madrid.

Les «légitimistes» lui en firentnaturellement reproche. Pourquopas Paris ? Mais pardi, parce queque sa femme ne parle pas un motde fançais et qu’elle a vu à quelramassis de fin de race et de scoutsboutonneux ils avaient affaire !

En effet, ce couple errant formeévidemment la seule part denormalité psycholgique de tout leparti qui les soutient..

Car, au fond, qu’est ce que lelégitimisme ? Sinon quelquesmilliers de mythomanes seréinventant le royaume de Francepar convenance personnelle ?Qu’est ce que ce parti, sinon unemesse collective vouée à un passéidéalisé et forcément faux ?

La vieillerie, le snobismesurranné, et l’antiquité sont doncconsubstantielles à ce parti dechaisières médisantes etd’antiquaires invertis portant jabotet pantalon de chasse...

En réalité, nous qui sommesroyalistes parce que nousreconnaissons évidemment lanécessité d’une société organiséepar esprit de sacré autour d’unesorte de «trésor national incarné»,nous sommes attérés par cette sispécieuse gymnastique«légitimiste» qui ne nous épargneun Bourbon hindou de Bhopal quepar pur miracle juridique...

Pourquoi tant d’aveuglementcollectif à se fabriquer ce qu’ilsn’avaient pas avec les Orléans ? Ôcomme cette sorte de «Waco desgens bien» nous fait honte !Quelle farce encore plus ridiculeque celle de Séborga et de sonprince de carnaval... Et ce pauvreLuis-Alfonso, quand donc finirason calvaire de doublure ?

Avec ce jeune espagnol de 39 ans,on est également encore dans lemythe  du roi  caché, du moinsdans celui du roi lointain qui

reviendra  un jour pour reprendreson trône.. Sauf qu’on se demandepourquoi il le ferait lui qui n’a dans

les veines que du sang royal «en jus de chaussette»...

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Dans un livre remarquable paru en 2008, l’historien Yves-Marie Bercé compulsa tous les mythes du«roi caché» qui entourèrent des êtres bien réels appelés par un peuple à le sauver...

24 Idées

Le retour du Roi : un mythe européen

En 1991, l’écrivainroyaliste français JeanRaspail publie Sire, unroman d’histoire-fiction, dans lequel

«Philippe Charles François LouisHenri Jean Robert HuguesPharamond de Bourbon fut sacréroi de France à Reims le 3 février1999 sous le nom de Pharamond.[…] On peut arriver à sedemander si l’existence dePharamond II ne rejoignait pasdans le mythe celle de PharamondIer, ancêtre présumé de ladynastie, perdu au-delà desbrumes fantasmatiques del’ancienne imaginationpopulaire».

Par une intrigue romanesque,Jean Raspail reprend un sujet qui,loin d’appartenir en propre à laFrance, concerne d’autres peuplesdu continent. Malgré lesdifférences suscitées par l’histoire,les peuples d’Europe gardentencore le souvenir d’unpatrimoine légendaire communformé d’une bigarrure de mythes.Certains affleurent parfois laconscience collective, prêts à semanifester à la premièrecirconstance comme ils l’ont déjàmontré à plusieurs reprises dans lepassé. « La reconstitution de cesmythes, explique Yves-MarieBercé dans un maître-livre,devrait apporter quelqueséléments à une étude desconceptions populaires de lapolitique, que l’on pourraitappeler infra- ou tout aussi bienméta-politique, selon le créditqu’on lui accorde. Cette politiquedes humbles, des sans-voix a peude points communs avec lesversions plus solennelles del’histoire. » Le « retour du Roi»s’insert pleinement dans cettethématique.

HIstoIre et légeNdesde la légItImItéeNdormIe

Cela représente toutefoisl’aboutissement d’une tramemajeure qui subsiste encore dansl’âme européenne, celle du « roiperdu », du « monarque caché »

ou du «souverain endormi». Cethème, note Geneviève Béduneau,«se retrouve […] dans les conteset les grands mythes. C’est Œdipeabandonné sur la montagne,Arthur caché par Merlin dès sanaissance». En évoquant cesprinces endormis, Y.-M. Bercésignale que « l’ancien vocabulairejuridique reconnaissait cettepuissance neutralisante dusommeil; d’un patronageecclésiastique passé à un seigneurprotestant ou d’un vassal qui neprêtait pas hommage, on disaitqu’ils “ dormaient ”, c’est-à-direque les droits demeuraientsuspendus». Les époquesmédiévale et moderne de l’histoireeuropéenne foisonnentd’exemples que Y.-M. Bercéretrace avec minutie afind’expliquer ce curieux phénomèned’espérance populaire dans leretour d’un roi légitime, puissantet bienfaiteur.

Le 4 août 1578 au Maroc meurtau cours de la bataille le jeune roidu Portugal Sébastien. Sadisparition plonge le royaumelusitanien dans l’inquiétude. Lenouveau roi est certes son oncleHenri, mais son âge (66 ans) et sasituation (il est cardinal)préoccupent les Portugais surl’avenir de leur dynastie. En1580, le roi d’Espagne, Philippe IIdont la mère était infanteportugaise, unifie la péninsuleIbérique pour huit décennies endevenant le nouveau roi duPortugal. Or il doit composer,avant et pendant son règne, avecdes prétendants qui se disent êtrele roi Sébastien miraculeusementrescapé. Réclamant le départ del’usurpateur et la libération duPortugal, ces Sébastienprovoquent de l’agitation et destroubles. Par ailleurs, lesébastianisme (ou l’attente duretour du roi Sébastien) influenceconsidérablement la littératureportugaise qui y ajoute le motifeschatologique du CinquièmeEmpire bien qu’à l’origine, ilrelève d’une matière différente,biblique celle-là, car provenant dela littérature apocalyptique

inaugurée par le songe deNabuchodonosor de Babylone quecommente le prophète Daniel.

Vers la même époque, de 1598à 1613, la Moscovie (futureRussie) traverse le « Temps destroubles ». Le décès brutal deFédor Ier permet à son beau-frère,Boris Godounoff, de devenir tsar.Or la famille impériale n’est paséteinte puisque vit le demi-frère dudéfunt, Dimitri, fruit du huitièmemariage de Ivan IV le Terrible.L’enfant meurt néanmoins;l’opinion impute cette brusquedisparition à Godounoff qui voitalors surgir des prétendants autrône qui affirment être Dimitri.La Moscovie sombre dansl’instabilité politique, les révoltesnobiliaires et les jacqueries, laplupart fomentées par la puissantevoisine polonaise. Ce n’est qu’en1613 qu’une assemblée généraledésigne un tsar incontestable en lapersonne de Michel Romanov .Si les faux Dimitri ne sont que lapéripétie d’une périodemouvementée, force est deconstater qu’un puissantmessianisme légitimiste vas’implanter dans les campagnesrusses puisque on le retrouvera

intact lors d’événementspostérieurs.

On explique ce comportementpar l’influence des Vieux-Croyants. Quand ÉmilienPougatcheff soulève cosaques etmoujiks contre Catherine II entre1773 et 1775, il n’hésite pas à sefaire passer pour le tsar Pierre III,l’époux de la tsarine, étranglé parson amant Orloff. Au début duXIXe siècle, après l’échec del’insurrection décembriste de1825, des officiers libéraux bannispensent que le tsar Alexandre Iern’est pas mort, mais qu’il aabdiqué sous la pression de sonfrère Nicolas Ier et qu’il vit enermite sous le nom de FédorKousmistch.

Dans Le Roi perdu, Y.-M. Bercéne passe évidemment pas soussilence les exemples assezfréquents qui jalonnent l’histoirede France. S’il s’appesantit sur lesGuerres de religion du XVIe siècleavec des catholiques tourmentés àla perspective d’avoir en Henri deNavarre un souverain protestant, iln’omet pas de mentionner desprétentions à la survivance de JeanIer le Posthume, cet enfant-roi quin’a vécu que quatre jours en 1316.

Troublant ! Depuis l’origine, la devise des Bourbon-Busset  est  «Espérance  !». Or,  c’est  ici  le  pointcommun à tous les Rois et Héros dont les peuplesattendent le retour salvateur. On rencontre ainsi lafigure  du  «roi  dormant»  dans  maintes  légendeseuropéennes. Loin d’être morts, ces rois, dans leursommeil symbolique, continuent de veiller sur leurspeuples. Ils portent l’espérance cachée d’un ultimerecours aux malheurs qui frappent l’humanité...

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Pas seulement dans la Russie de Pougatchev ou dans le Portugal des «sébastianistes» mais danstoute l’Europe, des rois cachés apparaissent comme «LA» solution populaire par excellence...

25Idées

On connaît aussi au moinsquatre fausses Jeanne d’Arc !Toutefois, ces exempleshistoriques variés appartiennentplutôt à une version dérivée du «roi caché » puisqu’ilss’apparentent au «motif du Hérossauveur qui se retrouve dans denombreux autres textes. Il forme lecœur de la prophétie anglaise dite“ du Roi Blanc ” popularisée auXVIIe siècle par l’astrologueWilliam Lilly ».

UNe préseNCeCoNtINeNtale

Il n’est pas surprenant derencontrer la figure du « roidormant » dans maintes traditionseuropéennes, car « les rois qui,dans un sommeil prodigieux,continuaient de veiller sur leurspeuples offraient une consolationtoujours renouvelée aux malheurscollectifs; ils constituaient uneespérance cachée, un ultimerecours, un gage d’éternité quirachetait les incertitudes et lesdifficultés du jour ».

On pense immédiatement au roiArthur blessé au soir d’uneterrible bataille. Son lieu deconvalescence ne serait-il pas«l’île des Fruits ou îles Fortunée(Insula Pomorum quae Fortunatavocatur). C’est une sorte deParadis terrestre, demeure defécondité et de longévité,gouvernée par neuf sœurs dontl’aînée, la reine Morgain ouMorgane, est une magicienne quiconnaît les secrets de l’art deguérir. Le nom d’« île Fortunée »était emprunté aux Étymologiesd’Isidore de Séville décrivant lesîles Canaries, tandis que le nomd’« île des Fruits » semble unetraduction du mot d’origineceltique Avallach ou Avallon quiaurait signifié “ pomme ”» ?Néanmoins, « selon de multiplestraditions galloises, anglaises etaussi italiennes, le séjourd’Arthur était une grotteintrouvable où il dormait entouréde ses chevaliers et échappait àl’attention des vivants».

Y.-M. Bercé est conscient qu’«àla recherche des origines de cesthèmes, on remonterait sans douteaux mythologies de l’Europe duNord, aux croyances scandinaveset celtiques», d’où leur présencesur tout le continent. Ainsi, lestrois fondateurs de la premièrealliance des cantons suissesoriginels en 1291 étaient réputésdormir sous le pré de Grütli, où ilsavaient prêté leur serment, au borddu lac d’Uri.

En Bohème, dans une de ces

grottes reposait le roi Vanceslas II,mort en 1305, prince sage etpuissant qui réunit sous songouvernement Bohème, Pologneet Hongrie. Dans une montagnedu Monténégro, attendait le roi deSerbie Marko (1371 - 1394) qui,bien que déjà soumis à la tutelleottomane, représenta pour lesgénérations suivantes un vaguesouvenir des libertés médiévales .«L’épée du roi Marko étaitenfoncée jusqu’à la garde dans unrocher; ce roi de Serbiereviendrait lorsque le rocherserait tellement usé par le tempsque l’épée se libérerait» Notonsles correspondances évidentesavec Excalibur, l’épée d’Arthur,illustrée au cinéma par le dessinanimé Merlin l’Enchanteur (1965)et le film Excalibur de JohnBoorman (1981).

Revenant au roi plongé dans lesommeil, Éric Muraise estimeque, «du IXe siècle au XVe et plusparticulièrement à partir du XIIesiècle, se développait enAllemagne la légende del’Empereur Endormi :

Charlemagne, FrédéricBarberousse ou Frédéric II selonl’époque ou l’humeur desconteurs. Et c’était visiblementune transposition germanique dumythe du Roy Perdu. […]L’empereur Frédéric n’est pasmort. Il dort dans une grotte desmontagnes de Thuringe, assisdevant une table de pierre, tandisque sa barbe fait déjà plusieursfois le tour du pied de la table.Parfois, il se soulève pourdemander : “ Les corbeauxvolent-ils toujours autour de lamontagne ? ” Et le berger qui leveille répond : “ Oui ! ”,tristement. L’empereur reprendson rêve séculaire en attendant lejour où “ il portera l’Allemagne àla tête des autres peuples ” ».

On décèle ici les traitscaractéristiques de ce véritable«complexe de Pénélope» : unespoir dans le retour d’unmonarque bien-aimé trop tôtdisparu, un endormissementconservateur dans un endroitreculé et protégé, un triompheinévitable et définitif. Ce

chiliasme politique semblerésulter d’une laïcisation dumillénarisme parousique, surtoutque la coutume assigne au «sauveur dormant qu’il devaits’éveiller lorsque son pays auraitbesoin de lui. Bretagne, Bohème,Serbie ou Allemagne mises endanger appelleraient le roidisparu».

En effet, ces souverains,historiques ou archétypaux,«échappaient à l’emprise de lamort, soit afin de revenir un jourtémoigner pour l’édificationd’autres générations, soit pouraccéder enfin à la vie éternelle.Leur sommeil était une étapelongue et protégée, qui conservaitleurs virtualités, qui réservaitleurs mérites pour un plus grandaccomplissement. Ils attendaientainsi un instant privilégié del’avenir où leur éveil viendraitalors émerveiller, enseigner etsecourir les témoins de ceprodige». Que c’est bien dit !

Rodolphe Badinandparu dans l’Esprit européen

À l’interstice du politique et du

Le retour du Roi : un mythe européen

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26Coutumier de la téléréalité, le prince Emmanuel-Philibert de Savoie, né du mariage de son pèreavec une sportive, semble confirmer la régle : les mariages inégaux donnent des enfants bizarres.

Télévision

Le prince de Savoie déguisé en Dalida

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Le Prince Emmanuel-Philibert de Sa-voie, héritier des rois d’Italie, qui avaitdéjà accepté d’être l’invité mystère

d’un des derniers numéros de Pékin-Express,a accepté mardi soir un challenge accablantpour lui et qui nous a stupéfié.

En effet, le temps du prime, le prince estdevenu Dalida, en interprétant «Laissez-moidanser ».

Manifestement atteint d’une sérieuse pa-thologie cabotine, le pauvre prince s’est alorstrémoussé avec une joie communicative surcet air disco, perruque à la Michou, fauxseins, robe lamée et talons hauts, soufflecourt au milieu des acteurs de cette danse pa-thétique et macabre à la fois, puisque l’on en-terrait ici en grande pompe l’ancienneEurope des Monarchies...

Soutenu par ses amis faux pipoles, en-thousiastes, tapant dans leurs mains, oubliantqu’ils étaient encore affublés de leurs pos-tiches et déguisements de kermesse, maisravis comme sur une croisière pour stars dé-chues, le prince félinien nous a gratifié d’unmorceau de télévision italienne dont nousnous serions évidemment bien passé...

Pour pitoyable que fut cette prestation finde noces, la joie transmise par nos victimesconsentantes au suicide médiatique eut néan-moins le mérite de provoquer quelques éclatsde rire, à leurs dépends, certes, mais n’était-ce finalement pas le but de ce divertissementoù le spectateur est placé par statut dans laposture supérieure de celui qui assiste à desnuméros de caniche exécutés par des pauvres

gens célèbres ? Présenté par Karine Le Marchand, « Un

Air de Star » va mettre en scène huit person-nalités d’univers totalement différents quidevront prendre l’apparence des plus grandesstars de la chanson et interpréter en directleurs tubes les plus emblématiques. A ellesde se mettre dans la peau de Lady Gaga,Freddie Mercury, Dalida, Kylie Minogue,Beyonce, Amy Winehouse, Michael Jackson,quels que soient le sexe, le look et l’âge del’idole visée.

Naturellement, l’émission fait entrer plusavant encore dans la misère télévisuelle, met-tant en scène de touchantes mais souvent pi-toyables "célébrités" en mal d'expositionmédiatique, venues grappiller quelques mi-nutes de lumière, fût-ce au prix de leur hon-neur à jamais parti en cendres.

Pour cette raison, le Lys Noir adresse sesplus profondes condoléances à ses cama-rades monarchistes italiens qui ont heureu-sement un prétendant parfaitement digne, néd’un mariage digne et qui s’est marié digne-ment : Aimon de Savoie-Aoste, dirigeant dela Fiat en Russie...

La société du spectacle s’est donc offertici une de ses plus belles prises. Mais atten-tion à ne pas aller trop loin car toute cetteboue qu’on nous jette, se paiera forcément...

En attendant d’avoir un jour le plaisir decondamner à mort le patron de M6 et tousceux qui lui ressemblent à BFM, TV9 et ail-leurs, nous nous contenterons de détournernotre regard...

Le prince de Savoie déguisé en Dalida

Mal élevé et bourgeoisement aimé par sa mère, le Prince de Savoie ne cesse depuis de «capitulersa race» devant la modernité. Cela avait commencé en épousant l’actrice Clotilde Coureau.

Télévision

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Quand on nous annonce une baisse de pouvoird’achat de 0,9%, c’est sans honneteté des chiffres.

28 Economie

La baisse réelle dupouvoir d’achat : 3,1%Les Français n'avaient jamais été

autant touchés au portefeuilledepuis 1984. A l'époque, le

"tournant de la rigueur" impulsé parle président socialiste François Mit-terrand prenait sa pleine mesure. Toutun symbole pour l'actuel locataire del'Elysée, pressé sur sa gauche de re-lancer la croissance à coup de dé-penses publiques.

En 2012, le pouvoir d'achat globaldes ménages a donc enregistré unrecul de 0,9%, selon les dernièresdonnées de l'Insee publiées mercredi15 mai. Un repli plus important quela première estimation réalisée parl'institut, qui tablait en mars derniersur une baisse du pouvoir d'achat glo-bal de 0,4%. Cependant, lorsqu'onprend en compte certaines donnéescomme les dépenses contraintes, lachute apparaît bien plus brutale quecelle officiellement annoncée. Dé-monstration.

Pour calculer l'évolution du pou-voir d'achat, l'Insee compare la pro-gression du revenu disponible brutdes ménages à celle des prix à laconsommation. Si l'inflation pro-gresse plus rapidement que les reve-nus, le pouvoir d'achat diminue. Lerevenu disponible brut des ménagescomprend ainsi selon la définition del'Insee la somme des revenus d'acti-vités (les salaires), des revenus du ca-pital (dividendes, intérêts de l'épargneou encore loyers immobiliers perçushors plus value latentes ou réalisées),des prestations sociales (allocationsfamiliales, chômage, pensions, etc.)ainsi que des autres transferts cou-rants (comme les indemnités d'assu-rance) auxquels l'Insee retranche lesimpôts et les cotisations sociales quipèsent sur les ménages.

Or, malgré une très forte haussedes impôts de près de 10% en 2012(contre +6,6% en 2011), le revenudisponible brut continue de progres-ser de 0,9%, passant de 1.326,3 à1.338,4 milliards d'euros. Le pro-blème c'est que cela ne compenseplus la hausse des prix de consomma-tion finale qui a été de 1,9% l'annéedernière. Résultat: les Français peu-vent s'acheter moins de choses qu'il ya un an, avec une diminution donc dupouvoir d'achat de 0,9% sur l'année.Une situation quasiment inédite enFrance depuis la deuxième guerremondiale puisque le pouvoir d'achatglobal des Français ainsi calculé n'abaissé que deux fois depuis 1960: en1983 et en 1984.

La démographie camoufle la pertede pouvoir d'achat

Le problème, c'est que ces donnéesne prennent pas en compte la démo-graphie. Ce pouvoir d'achat corres-pond à l'ensemble de la population. Etsi cette dernière augmente plus rapi-

dement que les revenus disponibles,cela signifie que chaque personnedispose de moins de revenus. C'estpourquoi l'Insee mesure égalementl'évolution du pouvoir d'achat parpersonne. Avec une augmentation dela population d'environ 0,5% en2012, le pouvoir d'achat par personnebaisse alors non pas de 0,9% mais de1,4%.

C'est encore pire si l'on recalcule lepouvoir d'achat par ménage. En effet,le nombre de ménages français a ten-dance à progresser plus rapidementque la population du fait du vieillis-sement de la population (par exem-ple, des femmes âgées restent seulesaprès la mort de leur mari et comptenttoujours pour un foyer) et du phéno-mène de décohabitation avec les di-vorces. Ainsi, le nombre de ménagesa progressé de 1% en 2012, soitpresque deux fois plus vite que la po-pulation. Le pouvoir d'achat par mé-nage recule ainsi de près de 1,9%.

Des dépenses contraintes qui aug-mentent

Ces données ne semblent toutefoispas suffisantes pour traduire le res-senti des Français quant à leur capa-cité à supporter le coût de la vie. Celas'explique notamment par les dé-penses contraintes comme le loge-ment qui semblent toujoursaugmenter plus rapidement que l'in-flation. Un indicateur, rarement misen avant par les autorités, existe pour-tant bel et bien pour en rendrecompte. L'Insee calcule chaque annéece qu'elle appelle les dépenses deconsommation finale "pré-engagées",autrement dit les dépensescontraintes.

Il s'agit selon la définition de l'In-see des dépenses liées au logement,au chauffage, à l'électricité, aux ser-vices de télécommunications, auxfrais de cantine, à la redevance télé-visuelle ou encore aux frais d'assu-rance. Le reste est considéré parl'institut comme le revenu "arbitra-ble", c'est-à-dire le budget dont dis-posent réellement les ménages à leurguise.

Et là, surprise: si les revenus brutsdisponibles augmentent de 0,9%, lerevenu "arbitrable" progresse beau-coup moins vite : de seulement 0,2%en 2012. Cette différence s'expliquepar le fait que les dépensescontraintes ont augmenté de leur côtéde plus de 2,8% sur un an.

Du coup, l'évolution du pouvoird'achat, en dehors des dépenses in-compressibles, est encore plus alar-mante. Le pouvoir d'achat"arbitrable" a ainsi diminué de 2,6%par personne et de 3,1% par ménage.Soit, là encore, la plus forte baisse ob-servée depuis 1984, où cet indicateuravait enregistré un repli de 3,6%.

En finançant les Femencomme il le fait, PierreBergé, ancien compa-

gnon du couturier Yves SaintLaurent, ancien président del'Opéra Bastille de 1988 à1993, « ambassadeur de bonnevolonté de l'UNESCO » etprincipal soutien de la candi-dature de Ségolène Royal àl'élection présidentielle de2007, ne fait qu’appliquer unevieille tactique : celle du chif-fon rouge devant la bête...

Vieux Militant de la causehomosexuelle, déjà mécèned’Act Up et de Sidaction dontil est aujourd'hui président,Bergé est également proprié-taire du magazine Têtu. En2010, il achète le quotidien LeMonde et le groupe La Vieconjointement avec XavierNiel et Matthieu Pigasse, cecicontre l'offre de rachat propo-sée par le Groupe Perdriel et lasociété Orange qui présentaitpourtant davantage de garan-ties de sérieux mais aussimoins de réseaux et relations...

Avec une fortune estimée à120 millions € qui lui vaut lablague de «celui qui est pourl’exploitation de l’homme parl’homo», Pierre Bergé, 83 ans,sans descendance, a évidem-ment les moyens financiers deses toquades et de ses derniersfeux.

C’est pourquoi, les Femenn’ont naturellement aucunproblème financier pour louerà Paris un vaste quartier géné-ral en forme de loft situé au-dessus du Lavoir ModerneParisien, dans le quartier de laGoutte d’Or. Elles y trouventl’espace nécessaire à laconfection de leurs immensesbanderoles...

Les Femen sont naturelle-ment payées par Pierre Bergépour leur performance. Entour cas dédommagées de tousleurs frais. Et cela rapporte àPierre Bergé la possibilité defaire l’agitateur important lorsde ses dîners en Ville.

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29Médias

Les Femen à la JeanneLa stratégie du chiffon rouge

Affirmer cependant,bave aux lèvres devant unchiffon rouge, que lesFemen sont des prostituéesest totalement indigent. Etpuis, c’est s’enfoncer dansun rôle de père la pudeurqui ne rapporte rien dansune société dont toutes lesbraguettes ont sauté...

Dimanche dernier, lesFemen ont agité unénorme tissu rouge devantla foule du défilé patrio-tique dédié à Jeanned’Arc..

C'est au moment où lecortège constitué de mili-tants d’AF, du RF et desJN allait se disperser, justeavant que le quatrièmecortège, de l'Union sacréedes patriotes n'arrive, quequatre militantes de Femensont apparues au balcond’un immeuble de laplace où trône la statueéquestre de Jeanne d’Arc.

Là, les militantes Femen

dénudées du buste, commeà leur habitude, déplièrentune banderole sur laquelleon pouvait lire "Sextermi-nation for Nazism".

Elles brandirent ensuitequelques fumigènes allu-més, sous les huées et lesinsultes de plusieurs cen-taines de militants parve-nus idiotement au comblede la transe du taureau quiva charger...

La banderole n'est pasrestée très longtemps maisnéanmoins suffisammentpour pouvoir être lue d’enbas par la foule militantesur laquelle le chiffonrouge avait eu immédiate-ment son effet..

On entendit alors des"Femen au bûcher" ou"Femen salopes" puis "Po-lice complice" qui ne cho-quèrent toutefois pas leschastes oreilles de la saintehéroïne de la patrie qui enavait entendu d’autresdans les bivouacs de sou-

dards et pendant le sièged’Orléans...

Finalement, un cordonde CRS se mit rapidementen place au pied de l'im-meuble pour en barrer lesaccès aux militants. C’estainsi que les SextrémistesOksana, Inna, Sarah &Pauline, (toutes des bou-dins, sauf celle de gauchequi était vraiment trèsbelle) furent évacuées parles pompiers et prises encharge par la police.

Les Femen voulaient pa-raît-il se "dresser contre lamontée du nazisme en Eu-rope". Elles en ont étéquittes pour une virée auposte où leur grandilo-quence ne leur fut mêmepas reprochée.

Rien de plus...Mais leur but le plus in-

volontaire avait cependantété atteint : elles divisèrentles militants présents entreceux candidats pour les

lyncher.. et ceux qui,comme les solides JNR,constituèrent un cordonrempart pour que personnene se déshonore à cet ins-tant et que personne n’ailletrop loin dans la poursuitede celles qui agitaient lechiffon rouge de PierreBergé...

Aujourd’hui, certainsmilitants présents et beau-coup qui n’étaient pas làreprochent aux JNRd’avoir «protégé des pu-tains» et empêché une jus-tice divine de se faire.

Pour notre part, nous di-rons simplement que, faceau chiffon rouge, la meil-leure violence à lui réser-ver est celle de ne pass’avancer vers lui et de ledédaigner... Devant lechiffon rouge, le seul cripossible c’est : «pffttt!»...

Tous ceux qui ont man-qué dimanche à ce prin-

cipe, ont avoué ici laconfusion des prioritésdans leur esprit : lesFemen ne sont pas des en-nemies, ce sont des pau-vres filles de l’Est qui fontce qu’elles peuvent dans lavie... Certaines sont desgouines, et alors ? On peutau moins saluer leur mili-tantisme extrême et per-manent, même si celui-ciest rétribué...

Non, le véritable ennemic’est le REGIME qu’il fautabattre... Et on ne l’abattraque par l’exercice fréquentde l’autodiscipline, c’est àdire quand nous sauronstous ce que c’est qu’unchiffon rouge !

PS - les JNR qui les ontprotégée, dimanche midi,ne seront donc jamaisassez remercié pour avoirréaffirmé dans les faits quele peuple français n’est pasun peuple de lyncheurs;qui plus est contre desfemmes nues..

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Soutien d’Arnaud Montebourg auxprimaires, Emmanuel Todd est de-puis bien longtemps le chantre duprotectionnisme : d’aucuns dirontqu’il gagne sur le plan économique

ce qu’il perd sur le plan identitaire : on lui pour-rait en effet appliquer l’auto-définition de GiladAtzmon, Ex-juif, en ajoutant que le rejet de sesracines se conclut en rejet de toutes. La com-paraison est encore plus raison avec une per-sonnalité de l’échiquier israélien commeShlomo Sand : l’horreur du sionisme, par sonassimilation frauduleuse avec le nationalisme,les conduit tous deux à nier les préjudices cau-sés par l’immigration à l’homogénéité des peu-ples, condition première de leur conscienced’être, soit de leur capacité de résistance à touteforme de domination.

Montebourg défait, Todd a déclaré publique-ment que le programme économique du FrontNational était le seul crédible ; il a rattrapé lecoup en postulant un certain « hollandisme ré-volutionnaire » dont la promotion lui valut deréintégrer l’arc-républicain avant que d’en êtresorti. Mis en face des réalités par Daniel

Schneidermann, moqué par Alain Soral, il nerepousse plus les délais nécessaires à la refer-meture-de-la-parenthèse-de-83.

Nous reprenons ici les moments-clefs : « Cahuzac nous révèle ce qu'est la dette

publique. Le prêt aux Etats est une sécurisationde l'argent des riches, Karl Marx l'avait vu. Ladette des Etats est une invention de la financeprivée ! L'austérité, le « rétablir les comptespublics », c'est maintenir l'Etat en situation deservir les intérêts et d'incapacité à faire laseule chose qu'il devra faire un jour, inévita-blement : le défaut sur la dette. Refuser depayer. Je suis ici aux antipodes de l'idéologiedominante, dans l'impensable d'une époquedont l'argent est la religion et la divinité, l'euro.Pourtant, l'arrêt des économies développéesest bien dû à l'accumulation d'argent inutile enhaut de la structure sociale. Pour relancer lamachine et refonder la démocratie, il faudraremettre les compteurs à zéro. Partiellementseulement, je ne suis pas un révolutionnaire.(…) Partant de cette question, on peut déroulerl'histoire du « néolibéralisme » à la françaisedepuis les années 80. Le pouvoir financier, dé-

tenu à l'originepar des hautsfonctionnairesgaullistes, hon-nêtes et pa-triotes, estpassé dans lesecteur privé.La seule chosequi ait étéconservée, c'estle caractère hyperconcentré du système. (…)Mais là est la preuve ultime de l'insuffisanceintellectuelle et morale des classes supérieuresfrançaises : personne n'ose, hors du Front na-tional, poser la question de la viabilité del'euro, cette monnaie qu'on doit sans cesse sau-ver, avec un taux de chômage qui s'emballe etdes revenus qui plongent. Même Mélenchon n'yarrive pas. La gauche du PS, les Marie-NoëlleLienemann et Emmanuel Maurel, en sont inca-pables et nous proposent des politiques de re-lance impossibles en économie delibre-échange, qui n'aboutissent qu'à renforcerencore l'industrie allemande. »

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Qu’il est agaçant d’avoir raison comme Emmanuel Todd

Un texte deTodd

Economie

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La preuve du protectionnisme par l'HistoireCe n’est (…) pas la première fois dans l’histoire des nations occidentales qu’une

croissance prometteuse est freinée par une expérience libre-échangiste. On doit cepen-dant admettre, au vu de la faible durée de la punition alors infligée aux sociétés, que lesdirigeants continentaux et libéraux des années 1860-1914 étaient des gens modérés auregard des normes actuelles de l’acharnement ultralibéral.

Au terme de deux siècles de décollage, réussi sous conditions protectionnistes, lelibre-échange s’épanouit dans la Grande-Bretagne économiquement dominante des an-nées 1846-1860. Ses succès et son poids idéologique qui préfigurent ceux des Etats-Unis dans le monde des années 1990-2000, assurent une poussée libre-échangistetemporaire en Europe. Le traité franco-britannique de 1860 marque le début de cettepériode ouverte des économies, qui s’achève avec la mise en place par Bismarck dutarif allemand de 1879, suivie d’une vague de mesures protectionnistes sur tout le conti-nent. L’épisode Méline, en France, n’est que la dernière manifestation de cette fermeturerelative, ce que ne précise pas, c’est le moins qu’on puisse dire, le légendaire national.Déjà les classes dirigeantes françaises s’étaient obstinées dans l’erreur économique pluslongtemps que les autres. Qu’observe-t-on des durant la phase d’abaissement des pro-tections douanières ? Un ralentissement de la croissance européenne, suivi d’une accé-lération au lendemain du rétablissement des barrières tarifaires. Les conclusions de[Paul] Bairoch [dans un ouvrage classique, Commerce extérieur et développement éco-nomique de l’Europe au dix-neuvième siècle - Mouton-Ecole des Hautes en SciencesSociales, Paris-La Haye, 1976.] : « Pour l’ensemble de l’Europe, la croissance écono-mique s’est sérieusement ralentie dans les années 1867-1869 à 1889-1891 où le tauxd’expansion du volume du produit national brut par habitant n’a progressé que dequelque 0,2% par an, contre quelque 1,1% durant le quart de siècle suivant. Or cette‘‘dépression’’ s’inscrit à l’intérieur de la phase libérale, ce qui rend la question de sescauses encore plus importante. Ce ralentissement de la croissance économique a été es-sentiellement la résultante d’uen très forte réduction du taux de progression du secteuragricole (…). La stagnation de la production agricole a été causée surtout par un trèsfort afflux de céréales en provenance des pays de peuplement européen. Afflux favorisénotamment par la levée quasi-totale des obstacles à l’importation de produits alimen-taires et par la baisse des coûts de transport. Et comme cette stagnation a été accompa-gnée d’une baisse relative des produits agricoles, il s’en est suivi une stagnation, enEurope continentale, représentaient encore plus de 60% de la population totale. Laconjonction de ces facteurs a entraîné un affaiblissement très important de la demandeintérieure et, par là, de la production industrielle. »

Mais la plus étonnate, et paradoxale, des découvertes de Bairoch est que la croissancedu commerce international faiblit durant la phase libre-échangiste. La progressionmoyenne des exportations, de l’ordre de 5% par an durant les années 1846-1847 à 1865-1868, tombe à moins de 2% pendant la période suivante, ouverte, allant jusqu’à 1896-1897, pour remonter à 5% dans la phase finale du long dix-neuvième siècle menantjusqu’à la Première Guerre mondiale. Une telle observation est fondamentale : elle per-met une vision réaliste et dynamique de l’histoire économique, une représentation dumouvement qui ne prend pas l’effet pour la cause. Ce n’est pas le principe du libre-échange qui mène au développement du commerce international, mais, à l’inverse, ledynamisme interne des économies nationales, à l’abri de barrières protectionnistes, per-met que s’établisse une complémentarité de la production et de la consommation, certesmoins bien réalisée au dix-neuvième siècle pré keynésien que dans les années 1945-1965, mais néanmoins substantielle. La croissance interne conduit à l’émergence d’ac-tivités substantielles dans telle ou telle nation, qui trouvent évidemment des débouchéssupplémentaires dans l’échange international. Le développement du commerce n’ap-paraît que comme un complément de la croissance endogène des économies nationales.Un tel modèle permet de comprendre pourquoi le commerce international progresseparfois plus fortement dans le contexte de tarifs douaniers importants : il est, comme lereste de l’activité économique, soutenu, protégé au deuxième degré, par la protectiondes demandes intérieures assurée par les barrières tarifaires. Alors peut naître l’illusionque c’est le commerce extérieur, dont la progression relative est plus rapide, qui tirel’économie, impression renforcée par l’intense circulation de l’information qui carac-térise les périodes de décollage scientifique et technique. C’est pourquoi la séquenceva souvent plus loin, malheureusement. Les économies nationales dynamisées par laprotection prennent l’effet pour la cause, l’augmentation des échanges extérieurs pourleur moteur principal ; elles abaissent leurs barrières tarifaires, provoquant un freinagede la demande globale et une chute du taux de croissance. Cette phase finale était abor-dée à la veille de la Première Guerre mondiale puisque les droits de douane étaient alorsà nouveau en baisse. Le déclenchement des hostilités interdit éviemment que l’on puisseobserver les effets dépressifs de cet abaissement des droits de douane.

Ce paradoxe merveilleux d’un commerce international freiné par le libre échangepourra bientôt être à nouveau observé. Dans notre monde qui célèbre sans relâche l’ou-verture des frontières, et qui considère les partisans du protectionnisme comme desanalphabètes dépassés, la croissance effective des échanges est en cours de ralentisse-ment.

Pp 176-179, l’Illusion économique / essai sur la stagnation des sociétés développées, Gallimard, 1997

31Economie

Dans cet entretien, Todd s’en prend aussi aux repré-sentants de la tendance bancaire dans le PS, qui ont faitcapoter le projet de réforme : il cite notamment KarineBerger et Valérie Rabault, co-auteurs de la foucade libé-raliste Les Trente Glorieuses sont devant nous et… plai-doyer vibrant en faveur de l‘immigration massive etrapide, ce que Todd se garde bien de noter.

Enfin, citant ici où là Rotschild et Goldmann Sachs, lepetit-fils du rabbin de la mosquée de Bordeaux s’obstineà mettre sur le compte du patronat d’outre-Rhin le désas-tre économique européen, comme si celui-ci ne présentaitnulle corrélation avec le désastre économique mondial,comme s’il résultait plutôt d’un dysfonctionnement qued’une stratégie bien sentie du chaos. Reste que Todd éta-blit le lien entre l'austérité et la dette, dette que nous neremboursons point à l'Allemagne.

Pour solde de tout compte, Todd fournit les bases de lacompréhension du système : démographe et historien dessystèmes familiaux, il met en évidence les constantes an-thropologiques, le cadre dans lequel nous pouvons défen-dre l'homme ancien et ce qui reste en nous de lui.Distinguons son idisyncrasie de son analyse objectiveglobale. Peut-être l’agacement d’avir tant raison... N'im-porte l'individu empêtré dans ses contradictions, vive leprotectionnisme toddien !

Qu’il est agaçant d’avoir raison comme Emmanuel Todd

Un texte deTodd

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Revenons un instant sur la cas de se pistolet à ADNdont nous parlions dans le Mini Lys Noir numéro 2.

32 Economie

La société ADN

Depuis 2003 et l’extensiondu fichage ADN à tous lesdélits, même mineurs,l’utilisation de ce type dedonnées personnelles a

des fins exclusivement policières et ju-diciaires a encore évoluée de façon ex-ponentielle. En effet, en février 2013,la firme britannique Selectmark a pré-senté un prototype de pistolet, le Se-lecta DNA High Velocity System, dontles balles ont la particularité d’être desmarqueurs d’ADN. Selon les autoritésconcernées, cette nouveauté technolo-gique permettrait officiellement de fa-ciliter l’interpellation de suspects aumilieu de foules denses et compactes.Cependant, le progrès, qu’il soit scien-tifique ou technologique, et l’adaptabi-lité de la loi au profit d’un présupposéfactuel jugé de manière un peut tropunilatérale, ne peuvent justifier une en-treprise aussi radicale qui établit hélas,au-delà mêmes des problèmes éthiqueset épistémologiques qui se superpose-ront à un moment ou à un autre au dis-cours officiel, un nouveau schémaprotocolaire au détriment des intérêtsles plus élémentaires du citoyen.

Il n’est pas sans rappeler toutd’abord que l’acte de marquer leshommes, même si il est appliqué au-jourd’hui dans un contexte et pour desraisons plus ou moins différentes, étaità l’origine une punition publique subitpar des criminels condamnés. En outre,Il est aussi plausible de supposer queles raisons évoquées par la firme quicommercialise ce nouveau type d’armepour justifier son utilisation, soit par-tielles et réductrices des risques inhé-rents à ce qu’elle juge être une aideessentielle pour appréhender diffé-rents types de suspects. Le fait de mar-quer des individus pour symboliserexplicitement leurs actes répréhensi-bles sans en avoir pourtant la certitudefactuelle, ne sert en définitive qu’à don-ner du sens à des faits présumées et àidentifier sous la forme d’une segmen-tation souple mais toutefois rationaliséeet justifiable, un aveu de faiblesse stra-tégique concernant des situationsnon maîtrisables.

L’individu, par son acte supposé, seretrouve donc réduit à représenterl’événement dans lequel il évoluait etpar la même, à se substituer à une me-nace qu’il personnifie à son corps dé-fendant. Il en est d’ailleurs la victimepar le seul fait finalement d’y avoir par-ticipé activement ou d’y avoir été pré-sent. Nous pouvons dès aujourd’huimettre en doute la volonté des autoritéspolicières à corroborer par des moyensannexes, ce que justifieront de façon in-dubitable à leurs yeux ces marqueursADN.

Pourquoi après tout s’acharner àmettre plus de moyens pour supplé-menter ce qui en permet la réductionsubstantielle si ce n’est seulement pourprendre le risque inutile de remettre encause l’action d’un fonctionnaire depolice et donc de perdre la face. C’estle sens de cette marque ADN, signifier

et laisser une trace, presque artistiquede la vérité.

C’est peut être d’ailleurs la dé-marche de cette firme anglaise, qui pro-duit avec cet arme bien plus qu’unsimple objet fonctionnel. En effet, Lelancement de ce nouveau produit, quise distingue par sa couleur vive et sondesign épuré, est en parfaite adéquationavec la phase actuelle du capitalismeque G. Lipovetsky et J. Serroy ont qua-lifié dans leur dernier ouvrage, L’Es-thétisation du Monde, de capitalisme«artiste». Ce qui caractérise notreépoque récente, c’est sa constante re-cherche et affirmation d’une vérité,qu’elle diffuse ou qu’elle questionne enparallèle d’une recherche constanced’esthétique productive. Si comme Cé-zanne l’estimait, c’est par l’œuvre oupar l’Art en général que l’on arrive à lavérité, il n’est donc pas étonnant deconstater que cette arme soit aussiconsidérée par les autorités policièresou judiciaires comme un objet esthé-tique qui matérialise une vérité inextin-guible. G. Deleuze jugeait d’ailleurs cetype d’objet comme porteur de «signesgénétiques». En l’occurrence, cettearme se distingue effectivement des au-tres par ses marqueurs d’ADN, qui dé-territorialisent, pour reprendre unenouvelle fois un terme deleuzien, leprocessus génétique humain à des finsproductives par l’intermédiaire d’unobjet médiateur, l’arme elle-même.

Cette déterritorialisation génétiquese retrouve ainsi poussée à son pa-roxysme à travers l’Art, qu’il soit fonc-tionnel ou figuratif. En effet, depuis ledébut des années 2000, de nombreuxartistes contemporains tels qu’EduardoKack ou Marta de Menezes ont expéri-menté de nouvelles modifications bio-technologiques et génétiques sur destissus humains ou animaux. Ces artistesfiguratifs d’avant garde sont en quelquesorte les précurseurs et les révélateursde nouvelles fonctionnalités qu’ils en-gendreront volontairement ou non parleur processus créatif commun. Le ca-pitalisme «artiste» a réussi à capter lepotentiel de créativité de cette avant-garde qui se singularisait autrefois dupouvoir et qui aujourd’hui sert à singu-lariser de façon déterminée les struc-tures et les artefacts qui permettront aupouvoir de se maintenir où qu’il soit.

Cependant, le risque de cette nou-velle forme d’art génétique, c’estqu’elle n’engendre avant tout qu’uneinvolution que l’on pourrait qualifierd’extra diversité nihiliste, dans la me-sure où elle ne mène qu’à l’altérité laplus diffuse et à la constitution progres-sive d’une société libérale intrinsèque-ment anthropocentriste : La sociétéADN. L’homme n’est plus réel dans cequ’il est mais dans ce qu’il transformepar le mouvement même de sa perpé-tuation et des destructions qu’elle sup-pose, et tant pis pour lui si il n’est pluscapable de suivre et si il perd tout sesrepères qu'il marche ou qu'il crève,comme d'habitude..

Tôt ou tard, le socialismepatriote d’Arnaud Mon-tebourg se devait heur-

ter à la tendance majoritaire dugouvernement, cette camarillalibéraliste qui fait s’en retour-ner à son néant originel la chi-mère social-démocrate dontl’image ne se réverbère plusque sur la rondeur luisanted’une baudruche élyséenne.Hollande avait commencé parimposer à Montebourg un cha-peron mâtiné de garde-chiourme en la personne deStéphane Israël : pour avoir unan durant réfréné les coupa-bles ardeurs patriotiques duRedressement productif -s’étant notamment opposé à lanationalisation temporaire deshauts-fourneaux de Florangeque réclamait le ministre - ensomme pour service rendu à lafinance internationale, ce M.Israël s’est retrouvé bombardéà la mi-avril pdg d’Arianes-pace.

Qui d’autre a-t-on rencontrésur le chemin d’Arnaud Mon-tebourg ? le franc-maçonValls, lié certes par la cuissemais tout de même de manièreéternelle à Israël ( l’Etat sio-niste ? la foi talmudique ? lasupposée semence d’Abraham? ) ; le franc-maçon Sapin, fos-soyeur du Contrat à Durée In-déterminée ; le franc-maçonde Bercy dont il faut s’appelerMélenchon pour méconnaîtreles racines et le parcours…mais la dernière estocade vientde lui être administrée parFleur Pellerin.

Première asiatique de ser-vice dans un gouvernementfrançais, le ministre de l’éco-nomie numérique incarnaitjusqu’alors la touche différen-tialiste qui permet à la gauchede passer pour plus multira-ciale que la droite - mesdemoi-selles Benguigui et Taubira secontentant de remplacer lafille-mère Dati et madameBen-Zimet dite Yade, née Ra-matoulaye Yade.

Elle vient de donner sapleine mesure la semaine der-nière en affirmant que le siteDailymotion (filiale deOrange/France Telecom),convoité par géant américainYahoo!, n’a pas vocation à res-ter "un groupe franco-fran-çais…" Yahoo! souhaitaitracheter à France Télécom 75% du capital de sa filiale Dai-lymotion mais l'Etat, qui dé-tient encore 27 % du capital del'opérateur historique, ne vou-lait pas aller plus loin que 50%. Montebourg, personnelle-

ment opposé au projet, montéseul au front, s’est officielle-ment opposé à la découpe,considérant qu'une reprise à75% était inacceptable, surtoutde la part d'un acteur fragilecomme Yahoo !… Pellerinsemblait d’abord le soutenir endéclarant : "… ce serait uneimpasse économique et indus-trielle. Notre idée n'est pas departir en guerre contre lesAméricains. La presse anglo-saxonne a interprété cette af-faire comme del'antiaméricanisme, mais cen'est pas le cas (…) Nous nevivons pas dans une économiefermée. Mais l'entreprise, satechnologie, ses ingénieurs etses emplois doivent rester an-crés en France".

Pour Fleur Pellerin, "l'Etatétait légitime à faire connaîtresa position dans ce dossierparce qu'il est l'actionnaire deréférence d'Orange", mais lesconcessions qu’Arnaud Mon-tebourg cherchait à obtenir del'Américain "aurait dû resterdans le secret des négocia-tions commerciales". Elleajoute que "les pépites (fran-çaises) ont du mal à grossir, ilfaut les aider", par exemple enfacilitant l'arrivée d'investis-seurs étrangers aux côtésd'Orange, d'autant que le mar-ché américain est "incontour-nable quand on veut devenirun acteur de référence inter-national". Pour complaire à lapresse étasunienne, elle enremet une couche : l'"écono-mie numérique n'est pas unvillage gaulois ! Après,lorsqu'un deal (sic) ne nousconvient pas et que noussommes actionnaires, nous ledisons".

Quant au démenti public in-fligé à Montebourg par Mos-covici, elle indique "99 % dutemps cela fonctionne bien"mais parfois "la communica-tion n'est pas exactement ali-gnée comme il aurait falluqu'elle le soit". Pellerin nes’arrête pas là : elle blâme ou-vertement : "L'Etat était légi-time à faire connaître saposition dans ce dossier parcequ'il est l'actionnaire de réfé-rence d'Orange", mais lesconcessions que Arnaud Mon-tebourg cherchait à obtenir del'Américain "aurait dû resterdans le secret des négociationscommerciales". En « off », elleaurait trouvé "hallucinante",l'attitude de son collègue,(France Info).

(Suite page ci-contre)

Montebourg : des ministres dans les pattes

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33Economie

Cette dame, il y a un an, étaitreçue comme un chef d’Etat dans leprotectorat étasunien qu’on appelle« Corée du Sud » : elle reprenaitalors son nom de naissance - et toutela presse de Séoul saluait Kim Jong-suk, vêtue du hanbok. "Les Coréensaccueillent cette nouvelle comme unobjet de fierté, car Pellerin appar-tient au même groupe ethnique", ex-pliquait Yun Suh-young, journalisteau Korea Times.

Le gouvernement sud-coréenmettait alors en place des mesurespour lutter contre la xénophobiefrappant les immigrés d'Asie duSud-Est ; le parti conservateur aupouvoir Saenuri désignait Pellerincomme un modèle à suivre : "LaCorée du Sud doit tirer les leçons decette nomination en France, dont lasociété garantit l'égalité deschances et ne fait pas de discrimina-tion en fonction de l'origine desgens", affirmait l’équivalent del’UMP en Hanguk : en effet,confrontée à un vieillissement accé-léré de sa population, la quatrièmeéconomie d'Asie recourt de plus enplus à l'immigration étrangère.

Le petit peuple coréen méridionalest donc ravi que « l’une des nô-tres » occupe le poste d’un gouver-nement étranger ; la classedirigeante vendue à l’empired‘outre-Pacifique, flattant ce racia-lisme conservateur, sert dans lemême temps l’argumentaire contra-dictoire de la libre-circulation destravailleurs : dans l’un et l’autre cas,la francité de Pellerin s’avère sujetteà caution. Pourquoi condamner pu-bliquement la moindre parole de fer-meté à l’égard d’un empire qui nousmène depuis toujours concurrencedéloyale ? pourquoi prolonger lespectacle de la disharmonie gouver-nementale ? si ce n’est pour marquerde quel côté l’on penche ? pensez-vous français, Madame ? ou faut-ilvous appeler Kim Jong-suk ? il sem-ble que Pillgrim Flower vousconviendra mieux, désormais.

Après l’échec de la fronde anti-austéritaire conduite cette semainesainte devant Hamon, Bartolone,Duflot et une partie de la majorité,l’Ascension n’a été pour ArnaudMontebourg qu’une nouvelle étapesur son chemin de croix politique ;tiré à hue par Mélenchon pour inté-grer le Front de Gauche, à dia parFlorian Philippot pour rejoindre leRassemblement Bleu Marine, il adécidé de rester seul face au Peuplefrançais, au-dessus des factions, endépit de toutes les embûches poséespar ses plus proches collègues : seulcomme un condamné ou comme unchef.

Reste à choisir entre le Socialismeet la démocratie d’Etat, cheval deTroie du mondialisme.

Hugues Sauverels

Montebourg : des ministres dans les pattes

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C’est l’histoire d’un électeurà Villeneuve-sur-Lot

Il fut un temps où un commer-çant en faillite se tirait uneballe dans la tête, moins pouréchapper à ses créanciers quepour laver son honneur et pré-

server ce qu’il estimait primordialpour ses proches : l’honneur de sonnom. Idem pour un militaire vaincu.Mais comme on dit actuellement :«Ça, c’était avant ! »

La preuve par Jérôme Cahuzac.Certes, l’ex-député, ex-ministre,

ex-membre du Parti socialiste, misen examen pour blanchiment defraude fiscale pour avoir détenu etavoué avoir possédé un compte ban-caire à l'étranger, n’est ni un ex-commerçant, et encore moins unex-militaire. Un simple politicien.Mais quand même ! À défaut de seloger quelques centimètres de métaldans la tronche, on aurait pu s’atten-dre de sa part à un retrait de la viepublique… ou tout au moins à unediscrétion, même passagère.

Que nenni ! Après avoir laissédurer le suspense sur la récupération– comme la loi le lui autorisait – deson siège de député auquel il a finitpar renoncer, toujours avec la mouedédaigneuse qu’il affiche en perma-nence, il laisse désormais planer ledoute sur sa possible candidature àla législative partielle des 16 et 23juin prochain de sa circonscriptiondu Lot-et-Garonne…

Et pour que tout un chacun com-prenne bien ses intentions – en toutcas, celles de prouver qu’il est tou-jours là et bien là – il est venu sa-medi matin arpenter les allées dumarché de Villeneuve-sur-Lot.Comme au bon vieux temps, celuioù il était le tout puissant député-Maire. Serrant des mains, distri-buant ses compliments et sescommentaires. Et Jérôme Cahuzaca prouvé qu’il ne volait pas seule-ment les contributions directes,mais aussi la vedette… au Front degauche qui, inaugurant une perma-nence dans la ville, a vu les journa-listes venus pour l’occasion,s’envoler dans sa direction, sitôt saprésence connue.

L’attitude du personnage soulèveévidemment bien des questions…Qu’est-ce qui peut bien le pousser àpourrir ainsi la vie de ses ancienscopains socialistes ? Le sentimentd’être lâchés par nombre d’entreeux tout aussi coquins que lui, voiremême davantage… ou faire pres-sion sur les mêmes afin de se négo-cier un avenir le plus confortable oule moins désagréable possible ?

Ou alors la conviction que rienn’est encore perdu. Soit la possibi-lité d’être réélu dans un mois au nezet à la barbe d’un pays indigné, maisoù il est de notoriété publique qu’«

impossible n’est pas français. »La circonscription, en effet, n’est

guère « à droite » : depuis 1988, leParti socialiste ne l’a cédé qu’a uncentriste (de l’UDF à l’époque)entre 2002 et 2007… et Jérôme Ca-huzac, après l’avoir emporté avec52,08 % des suffrages, y a été rééluen 2012 avec 61,48 %.

Le candidat désigné par le Partisocialiste claironne, fort de ses chif-fres, qu’il est confiant… Mais l’éti-quette du parti à la rose est-ellevraiment si porteuse que cela depuisun an ? Outre le plongeon de la cotede popularité du locataire de l’Ély-sée et de son inexistant Premier mi-nistre, le « scandale Cahuzac » n’asans doute pas été sans répercussionsur l’électorat socialiste dont étaittout de même issu la brebis galeusequi n’entend pas se laisser clouer aupilori de l’infamie sans mots dire…et sans maux collatéraux.

Tout peut donc dépendre surplace de l’existence des réseauxd’influence de Jérôme Cahuzac…ou de ce qu’il en reste ! Que sesobligés soient nombreux – et pour-quoi pas ! — et se mobilisentcomme il faut, le personnage peuttrès bien décrocher au minimum unticket de second tour. Ce qui seraitdéjà acquérir une légitimité pour re-prendre pied sur l’échiquier poli-tique français… et préparer un futurretour à l’Assemblée nationale, que

ce soit dès le 23 juin prochain… ouplus tard.

Car l’électeur, dégoûté par laclasse politique, toute étiquetteconfondue, peut créer la mauvaisesurprise par simple esprit de repré-sailles. Rappelons-nous le précédentColuche… L’humoriste avait an-noncé sa candidature, à poil et uneplume dans les fesses… et avait per-sisté, soutenu à l’époque parl’équipe d’Hara Kiri, emmené par ledéfunt professeur Choron. Il fut ra-pidement crédité de 15 % des inten-tions de vote dans les sondages(1)et obtint sans difficulté plus de 500signatures d’élus pour le parrainer.

Certes, le « mec » finit par retirersa candidature, mais son « histoire»(2) avait tout de même soulevé unvent de panique dans la classe poli-tique de l’époque : celle-ci avait belet bien failli être ridiculisée.(3)

Imaginons qu’un Jérôme Cahu-zac, voleur avoué, parjure devantses pairs de l’Assemblée nationaleet, bien plus grave pour le système,« les yeux dans les yeux » devant unprocureur de la « Cour médiatique»(4) soit reconduit à l’Assembléenationale par une majorité d’élec-teurs…

Existerait-il pire scénario pourl’UMPS ?

On se prend à rêver d’être élec-teur de Villeneuve-sur-Lot…

Le C

oin

Randa

Opinion

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35Dans un courrier adressé à Marine Le Pen, Bertrand Renouvin lui conseillait d’abandonner lenationalisme en faveur d’un royalisme de «l’amour discret mais fervent de la Patrie». Rompantainsi avec son anti-lepénisme stérile et inaudible, le camarade Bertrand Renouvin faisait mêmeune offre de service à Marine ! Nous lui répondons ici pour l’inciiter à se reprendre et à ne pas lâcher sa petite affaire au momentoù, après 40 années à péricliter, elle va enfin être rentable.Ce n’est un mystère pour personne, notamment depuis notre dernier numéro, que le Lys Noirpréconise un coup d’Etat militaire ouvrant, comme la révolution des oeillets au Portugal en 1974,sur la constitution d’un gouvernement de large union nationale anti-régime. C’est à dire sur la basedu front du refus de l’UE de 2005, dont Bertrand Renouvin est le centre géographique exact.

Réponse d’un Lys Noir à Bertrand RenouvinCher Monsieur Renouvin...

Imaginant que Marine Le pen ne vous répondra peut-êtrepas, je viens ici le faire à sa place, en quelque sorte...

Je vous écris avec le profond respect que j'ai pour votrevie militante, votre inlassable complot conduit sans relâchedans l'idéal du "vieux pays".

Je vous écris aussi avec la profonde affection anonymedûe depuuis près de quarante ans s à celui qui me fit devenirroyaliste lors de la campagne présidentielle de 1974, uncoup formidable dont le royalisme d'aujourd'hui se nourritencore...

Si j'ai bien compris votre lettre ouverte que nous avonspublié cette semaine dans le Lys Noir, vous lmaginez dés-ormais Marine Le Pen en possible rassembleuse d'une unionnationale anti-régimiste.. Vous lui proposez vos services...Vous lui proposez même d'être son précepteur en "rassem-blement"... Je ne doute pas un seul instant que vous sauriezle faire... Jobertistes, gaullistes de gauche, gaullistes révo-lutionnaires, marxistes anti-conformistes, communstes re-fondateurs et reconstructeurs, gaullistes sociaux,souverainistes, chevémentistes, démoctates chrétiens enrupture, et maintenant Montebourgiens... Vous les avez tousséduit, vous leur avait tous fait manger une pillule royalisteun jour contre leur gré, entre deux apéritifs... Et quand lejournal Le Monde passe un entrefilet afin que vous conser-viez votre local de la rue des Petits Champs.. C'est votreapothéose... C'est votre bâton de maréchal du comploteurnetchaevien... Je ne plaisante pas... Car ma théorie person-nelle est que les avez toujours roulé ! En tout cas, vous lesavez toujours compromis dans un complot qui n'était pas leleur, mais le nôtre...

Votre supposé gauchisme n'a toujours été qu'une façade,une game, un jeu obligé de votre complot sentimental pourle vieux pays... Les royalaistes da gauche, comme les anar-cho-royalistes, n'existent pas.. Il n'y a chez eux qu'un sensplus aigu du complot et de la grimace pour vaincre... E leurseule différences avec tous les royalsites paresseux de pro-vince et des bonnes messes, c'est que ces royalistes-là, lysnoir et lys rouge confondus, ne forme qu'une seule et mêmeflèche... Un seul et même amour indicible pour le vieuxpays chanté par Bernanos ou Péguy...

Cet amour du Vieux pays va naturellement jusqu'à l'ami-tié pour des français de l'autre bord, alors que les réactio-naires et les pisse-froid d'AF s'interdisent toujours cela avecdes mines écoeurée de buveurs d'eau chaque fois qu'on leurparle du rôté rouge des choses...

Connaissez-vous Marine Le Pen ? Evidemment quenon.. Moi non plus, je ne la connais pas, je n'ai jamais étéau Font National... Ce que je sais cependant d'elle, c'est quevoilà simplement une femme au masculin, comme tousceux qui la connaissent la décrivent... Dans son jean, si ellene fumait pas toujours, elle pourrait aller toucher ses "co-rones".. car elle en a une belle paire... Son succès ne s'ex-plique d'ailleurs que par ces "corones" et par rien d'autre...IL faut entendre parler Jean-Claude Martinez à propos del'intelligence de Marine pour avoir tout compris à distance,en quelques éclairs... C'est une paresseuse qui a du talent,une clair conscience de la remarquable vague porteuse quis'gite sous ses pieds .. .aussi s'est-elle donc forcée à lirequelques bouquins de Jacques Sapir... parce qu'elle n'est pasidiote... Voilà tout..

A côté de cela, elle mange les hommes, mange la vie, neconnait que l'excès en toute chose, développe un profondréflexe de justicière qui n'a véritablement rien à voir avecl'amour du vieux Pays, ne supporte pas de devoir s'habilleren robe, place toute chose au présent, aime assez l'époquepour vouloir la dominer, n'a pas l'ombre d'un sentiment pourla chair vivante de notre patrie ou pour ses oripeaux...

En effet, ses clients et ses maîtres qui la salarient, lesélecteurs petits blancs d'aujourd'hui, ne font rien d'autre quede défendre leur peau contre les "bougnoules".. Ce ne sontmême pas des nationalistes, contrairement à ce qu'ils ont luun jour quelque part.. Et elle non plus n'est pas nationalisteau point de devenir patriote par esprit de compromis ou deréalisme, comme vous le lu suggérez dans votre courrier...

Marine Le Pen et ses électurs petits blancs ne sont quedes braves gens, au sens que -donnait à c mot le roi dePrusse à Reichhoffen.. Ils ont bien braves, mais on ne de-vrait jamais les consulter en rien car tout ce qu'ils disent et

psnent est à la fois vrai, d parfait bons sens et tellementfaux quand on réfléchit avec son âme....

Côté caractère, Marine s'est faite le fils de son père quecelui-ci n'a jamais eu.. D'où sa rivalité avec Karl Lang,longtemps "fils adoptif" putatif du menhir, qu'il fallait à toutprix écarter du père.. ": Non, Papa, ton fils, ce n'est pas lui,cet étranger à ton sang, c'est moi, Marine.. ta petite Ma-rine.."

Son sens politique ? Aucun de ses amis n'en a ungramme.. Elle parle d'aileurs très peu politique à table etprogresse la plupart du temps sur ce terrain en ne faisantrien et en laissant les événements et vents porteurs penseret agir pour elle, pratiquant ici, sans le savoir, la redoutableméthode attentiste du président Queuille; ce qui est évidem-ment très sage dans son cas, compte tenu de ses limites mo-rales notoires... Alliot, que j'ai conduit dans un complot enAndorre quand il n'avait que vingt ans et qu'il n'était encorequ'un rugbyman ariègeois, est peut-être le plus fin de toutela bande, c'est pour dire..

Mais faut-il du sens politique pour gérer la communica-tion marketing d'une marque désormais aussi connue et ins-tallée que Banania ou Ricoré ? Non, il faut à Paris unequinzaine de VRP et le Front National les a évidmmentpuisqu'il peut se les offritr avec la dotation annuelle en ar-gent public...

Sur le plan personnel, vous ne tiendriez pas une semainedans son intimité militante. En effet, Marine a un caractèrefort qui lui fait systématquement rudoyer, à un moment ouà un autre , les membres de son entourage politique. Le faitqu'elle soit entourée de nombreux homosexuels ne s'ex-plique au fond que par ce travers : les hommes normalementconstitués la quittent rapidement, meme quand ce sont pour-tant des acharnés de la lèche et de la traitrise calculatrice,comme Nicolas Bay ou Jean-François Touzé. Des marlouscomme ces deux-là, elle en a fait fuir des dizaines.. Evidem-ment, seuls des individus fémelins parviennent à avaler leurparapluie chaque fois que c'est nécessaire en face de ses co-lère homériques... justement parce qu'ils ont un parapluie,si vous voyez ce que je veux dire...

Politiquement, Marine incarne aujourd'hui pour le GUD,"le complot menteur et séducteur" que vous assumez vouspour le royalisme, depuis cinquante ans. Quand on saitqu'elle s'est choisi Chatillon comme "meilleur de ses vieuxamis", on a tout compris du retour en force de Néanderthalsur certaines parties du globe terrestre... Il faut alors reculer,abandonner l'idée lumineuse.. réaliser que, pour lumineusequ'elle soit, l'idée de modeler Marine est impossible... Onne sculpte pas du béton armé...

C'est quand même un comble que cela soit un Lys Noir,incarnation du monarcho-fascisme activiste à la française,qui vous parle ainsi, et cela au nom de l’héritage de GérardBouchet et du Docteur Martin. "Normalement, ce ne seraitpas à moi de le faire", comme on dit.....

Cependant, au delà de votre ralliement ancien à l'idée derassemblement national, votre lettre à Marine laisse entre-voir que vous aussi vous sentez "venir quelque chose"... Cequi tombe bien, parce que moi aussi...

Oh bien sûr, contrairement à ce que vous écrivez avecune fibre sociale et "lys rouge" que je n'ai pas, la Francesouffre un peu.. mais juste un peu... En réalité, un tout petitpeu seulement... La france regarde son porte-monnaie avecgêne mais elle mange normalement et met de l'essence dansles culs de ses voitures. Elle constate surtout que rien nechange sinon imperceptiblement, que tout marche, que lesfonctionnaires sont à leur poste et que la police patrouillecomme à l'ordinaire..

Naturellement, il existe, notamment dans la classe intellectuelle mais aussi chez les petites gens derrière leur postede télévision, un malaise, une dépression proprement fran-çaise qu'il ne faut pas nier.. mais, justement, où a-t-on ja-mais vu des dépressifs prendre les armes ? Pour faire larévolution, vous le savez très bien, il faut vivre dans un peu-ple irrigué de haine mais aussi de joies camaredesques vi-brantes autant que de forces vitales...... Et des forces vitales,

il y en a mille fois plus dansla moindre favellas de Rioque dans tout le peuple fran-çais d'aujourd'hui.

Contrairement aux pro-nostics des éditorialistes qui sont payés pour dire n'importequoi, la France largemement séniorisée ne bougera pas. Ellene bougera plus. La France est anthropologiquement ané-miée. Durablement.

Il faut dire, pour défendre sa lacheté générale, que Lidlet le RSA sont là pour conjurer par avance toute radicalitédes estomacs. On peut tout faire à un peuple, ne le savez-vous pas ? On peut lui infliger tout ce qu'on veut ! Les peu-ples sont la docilité même. Si nous avions le taux dechomage de l'Espgne nous aurions dix millions de cho-meurs et il ne se passerait rien de plus qu'en Espagne au-jourd'hui.. et si nous en arrivions à payer nos fonctionairesau tarif du RSA, comme c'est déjà arrivé en Grece, il sepasserait la même chose qu'en Grêce: c'est à dire ABSO-LUMENT RIEN.. rien en dehors de la perspective d'uncoup d'Etat militaire qui peut survenir là-bas à n'importequel moment mais sans assurance de réussir..

Comme il faut être alors romantique pour croire encoreque quelque chose pourrait désormais sortir de la rue !

Une insurrection électorale au profit de Marine pourraiten revanche convenir à l'etat de paralysie qui est le nôtre,car enfin, glisser un bulletin dans une urne électorale n'estpas un grand effort...

Aussi édfiié que n'importe quel vieux militant sur les fai-bles chances d'une brusque montée des eaux révolution-naires, c 'est donc à cela que vos pensez, n'est ce pas ?Marine nous referait simplement la surprise des bouilleursde cru, de Pierre Poujade ou de CPNT en aquitaine et Pi-cardie, et cela à une puissance amplifiée parce qu'elle,contrairement à tous ceux-là, ne part pas de zéro mais d'unmatelas qui est déjà de près de 20 % ? C'est bien à cela quevous pensez ?

Bien sûr, cela plaide pour votre sens de l'opportunité, carévidemment personne ne saurait dire aujourd'hui que celan'arrivera pas... J'ai moi-même écrit un livre à ce sujet en2007. Marine peut faire deux fois mieux que beppe Grilloqui est déjà à 26% au premier bond... Comme nous faisonsde la politique en France, nous savons regarder ce qui sepasse en Italie (où finalement, le berlusconisme a préfigureren mieux le sarkozisme, etc...) et alors nous voyons cettechose énorme de potentiels : Beppe Grillo...

A cette lumière-là, vous concédez à Marine une petitechance de parvenir au dessus de la barre des 50... Vous avezraison. Dans certaines conditions qui obéiraient d'ailleurs àce que vous lui recommandez, c'est "imaginable" sur le pa-pier et vous faites bien de vous y préparer et de prendre lesdevants.. Ou du moins, vous auriez raison de le faire si vousn'aviez que cela à faire !

Pourquoi ? mais parce que votre calcul a beau être arith-métiquement raisonnable, vous êtes néanmoins à coté dela plaque. Vous ne posez pas vos derniers jetons sur le bonnuméro.

Pourtant, la bonne case, elle vous crève les yeux... Ellen'est pas sous les rangers de Marine et de ses brutes Chati-lonnesques... Regardez bien... regardez mieux.. Vous nevoyez pas ? Mais elle est sous vos propres pieds, voyons !

"Comment cela, me direz-vous ? Comment cela, je suisun patriote à la retraite et mon petit parti de complot roya-liste n'est plus que l'ombre de ce qu'il fut quand nousn'étions pourtant alors qu'une poignée... Allez, allez, vousvoulez simplement vous moquer. ce n'est pas gentil... Voussavez, je m'ocupe de mon blog et, comme tout bon royaliste,je fais encore confiance à des lettres bien tournées pour faireavancer politiquement les choses, mais c'est tout, cela ne vapas plus loin... J'ai tant espéré.. J'ai tant menti et manoeuvrépour la bonne cause..."

-Non, je ne me moque pas de vous.. Je vous comprendmême intimement. Mais putain, je vous dis et je vous redis,que la bonne case se trouve juste sous vos pied !

Netchaevdirecteur politique du lys Noir

Opinion

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Deux journalistes ont dressé l’inventaire de tous ceux qui vont prendre desconsignes et de l’argent auprès du Qatar. Plus impressionnant que Cahuzac

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LysnoirCommuniqué 008 de République Royale

Même si nous avions eu peur en la voyant arriver avec sa jeune et frêle allure de socialiste bobo,Auréle Filipetti n’est pas la plus mauvaise des ministres du gouvernement Ayrault. Ses récentesprises de postion en faveur d’une ligne Montebourg nous le démontre assez.

La mission confiée à Pierre Lescure à l’automne dernier sur l’ «Acte II de l’exception culturelle»touche enfin à sa fin et le rapport de l’ancien président de Canal+ vient tout juste d’être rendu public.Il comporte pas moins de 80 propositions, certaines constituant une vraie rupture, comme la taxationdes « appareils connectés permettant de stocker ou de lire des contenus culturels » (proposition 48)ou celle visant à « combler les failles de la taxe vidéo à la demande » (proposition 45). Il proposeaussi de mettre le Conseil supérieur de l’audiovisuel (CSA) au centre de la régulation de tous lescontenus culturels sur Internet, via un transfert des compétences de l’Hadopi.

L’ambition affichée est forte : faire de ce rapport le fondement d’une nouvelle politique culturelleà l’ère du numérique, après l’Acte I datant du début des années 80. A elle seule, la première propo-sition du rapport est lourde de sens. Elle propose ni plus ni moins de « consacrer le numériquecomme un mode principal d’exploitation des oeuvres ».

Dans le détail, certaines propositions marquent un changement profond. L’un des grands défisde cette mission était de proposer des pistes pour rendre plus équitables les rapports entre le secteuret les géants internationaux que sont Google, Apple et autres Amazon. L’une des voies envisagéesest la création d’une taxe sur les smartphones et les tablettes, qui concernerait donc en premier lieuces entreprises américaines, mais aussi les fabricants asiatiques.

La nouvelle taxe, ainsi que plusieurs autres mesures, devront toutefois être soumises à la Com-mission européenne. Dans cette perspective de combat difficile, République Royale apporte évi-demment son soutien à Aurélie Filipetti.

Le Qatar, cet ami qui nous veut du mal

L’hebdomadaire Mariannelivre cette semaine les bonnesfeuilles de l'enquête de deux

journalistes chevronnés, NicolasBeau (Libération, Le Monde, Ca-nard enchaîné..) spécialiste dumonde arabe et Jacques-MarieBourget (L'Express, France-Inter).On ne saurait mettre sur le comptede fantasmes d'extrèmistes de droiteleur analyse sans complaisance duQatar, qui finance via son fondQatar Charity les mosquées del'UOIF, une fédération proche desrères Musulmans réunissant 200mosquées dans l'hexagone, dont latendance est qualifiée d'"ultra-inté-griste" par les auteurs.

L'intérêt du livre est de ne pasédulcorer la réalité : l'islam professéet diffusé par le Qatar est bien wah-habitte, anti-occidental et djihado-compatible. Son cheikh VRPvedette Al-Qaradawi qui parrainepar exemple la mosquée de Mul-house, conférencier vedette descongrès de l'UOIF depuis 20 ans,n'a vu sa présence tolérée sur notresol que par la faiblesse du gouver-nement français.

Sarkozy ne se décida à l'empê-cher de venir en mars 2012 quesuite au "buzz" médiatique déclen-ché par les obsédés utiles de l'Ob-servatoire de l'islamisation ayantabouti à l'interdiction de séjour desix prédicateurs extrémistes invités,en pleine affaire Merah et à un moisdes élections.

A Matignon, on confia alors queQaradawi était acceuilli pour desraisons économiques. Qu'il ensei-gnât par ailleurs de tuer pêle-mêleapostats, juifs et homosexuels n'étaitpas «bloquant» selon un collabora-teur de Fillon...

On comprend mieux à la lecturedu livre pourquoi Nicolas Sarkozya fait entrer l'UOIF dans le ConseilFrançais du Culte Musulman, pour-quoi il appuya l'ouverture d'un lycéeUOIF à Décines contre l'avis du rec-

teur d'académie Morvan, pourquoiles maires UMP favorisent matériel-lement l'UOIF, pourquoi nombred'islamistes wahhabittes ont obtenusi facilement des visas pour venirprêcher chez nous...

Mais Sarkozy n’est pas tout seulà fréquenter les Qataris. Toute laclasse politique, c’est à dire tousceux qui ont pris leur distances avecCahuzac, y vont. "Toute la gaucheest passée au Qatar, toute la droiteest passée au Qatar. Najat Vallaut-Belkacem pendant la campagneprésidentielle (...) Le Qatar est leforum de la politique française (...)Doha a remplacé la Mamounia duMaroc (...) il y a un million de tra-vailleurs qui ont le statut d'esclavesau Qatar" confie un des auteursJean-Marie Bourge

Côté PS, les auteurs ne manquentpas de rappeler que Jean-Marc Ay-rault laisse faire à Nantes:

"Les missionnaires de Doha ontdéjà un pied dans le fief d'Ayrault.Toujours par le canal de Qatar

Charity, un homme d'affaire qataria aidé, début 2012, l'Association is-lamique de l'ouest de la France(AIEF), proche là encore de l'UOIF,à financer la construction de lamosquée As-Salam de Nantes; dubel ouvrage avec un minaret de 17m de haut et un dôme qui change decouleur au gré de la lumière (...) Le17 novembre 2012, le maire de laville et successeur de Jean-MarcAyrault participe à l'inaugurationde ce temple qatari. Le président del'Union des organisations isla-miques de France, ahmed Jaballah,est bien sûr présent, ainsi que leconsul du Qatar"

Les deux auteurs, de gauche, pré-servent cependant le Premier minis-tre en "oubliant" de préciser qu'en2009, alors maire, il fit voter par sonconseil municipal une subventionde 200.000 euros pour le volet cul-turel de la mosquée.

Un scandale républicain qui suf-firait à le fâcher avec beaucoup delaïques...

Le L

ivre