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Du même auteur

Vos gueules les psysDu berceau à la névroseUn enfant nommé désirDivorce noir pour mariage en blancQuestion d’analyseBonjour Docteur

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RAYMONDE HAZAN

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Photos : Jean-François Delon

© H.R Éditions, 20062 rue de l’Arrivée, 92190 Meudon.

www.raymondehazan.comISBN : 2-9520248-0-4

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À ma mère.

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Introduction

La femme

Sujet qui inspira de tout temps nos poètes,peintres et sculpteurs. Rodin façonnait « la femmeinachevée » tandis que Rubens la peignait avec sesformes rondes et voluptueuses posées gracieusementet que Picasso l’imbriquait dans des triangles et dansdes cubes, alors que le couturier Gaultier lui pointeles seins en avant...

Quoi qu’il en soit, on la dessine, on en parle enbien ou en mal, elle fascine, elle effraie, elle est désiréetout autant que rejetée mais elle ne laisse personnedans l’indifférence.

Le miroir

Le premier miroir dans lequel nous pouvons nousvoir exister est notre mère. Le tableau qui en repré-sente le symbole suprême est celui de la ViergeMarie et de son enfant. Au premier jour de sa vie,l’enfant ne voit qu’elle, elle ne regarde que lui. Elle

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nous renvoie une image et nous existons uniquementà travers elle. Ce sont ces moments qui marquentnotre vie et notre quête incessante de retrouver cemiroir de femme qui nous réfléchissait si bien. Toutautre miroir nous renvoie seulement une facette denous-même. Un miroir n’est donc pas un puitsde connaissance. Laissons ce miroir aux alouettes etdécouvrons ensemble la femme que nous sommesainsi nous pourrons briser la glace !

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Une femme sous influence

LA FEMME, À LA DIFFÉRENCE DE L’HOMME, DÉPEND

d’un cycle sous l’influence de la lune. Ce mouvementqui la traverse, va et vient, ce mouvement continuest cycliquement répétitif. Les jours de femme sontévolutifs et dessinent une courbe harmonieuse desentiments et d’émotions. J’ai observé avec beau-coup d’attention ces changements dont notre corpssubit les variations. La femme et son corps viventharmonieusement au rythme des ondes lunaires.Son corps renferme toutes les richesses de la vie maissi elle en méconnaît le fonctionnement, son espritpeut s’en trouver perturbé.

Dès l’adolescence, lorsqu’elles atteignent lapuberté, les jeunes filles peuvent être terrorisées parle flux sanguin qui s’échappe de leur corps, car il estcomme une blessure que l’on soigne et que l’onpanse. Certaines femmes font un rapprochementpsychologique inconscient entre l’absence de phallus(symbole de puissance masculine) et cet écoulementsanguin considéré par elles comme la trace violente

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d’un phallus qui aurait été sabré et dont il ne resteraitqu’une blessure (impuissance féminine). Pourtant,ce flux est symbole de la vie et non de l’impuissancepuisqu’il exprime la possibilité de mettre au mondeun enfant et par conséquent de donner la vie.

Ce fonctionnement renforce la femme dans sadifférence mais aussi la conforte dans sa féminité,puisque le réel pouvoir de la femme est de donnerla vie et celui de l’homme, ce dont il a le plus peur...de nous aimer !

Voyons ensemble les trois périodes du cycleféminin et leur ressenti :

1. LA PÉRIODE MENSTRUELLE

Le flux sanguin s’installe durant quelques jours.Une jeune fille, une femme, en conflit de sa

féminité, peut vivre ces quelques jours comme « unedifférence ».

Certaines femmes vivent même cette périodecomme une humiliation de n’être (naître) qu’unefemme. D’autres femmes dans l’épanouissement deleur corps et féminité s’en glorifient comme la certi-tude d’être femme. Cette période peut engager desconflits psychologiques importants. Je m’en explique :parfois une femme blessée dans son cœur formuleune réelle blessure physique, et cette période devient,

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pour elle, un symbole d’impuissance. Sans entrerdans de grandes théories, vous l’aurez compris, noussommes au cœur du « symbole du processus de cas-tration ». Dans son symbole uniquement, c’est-à-dire couper de son désir de femme.

2. LA PÉRIODE MÉDIANE DU CYCLE dite de fécondité,d’ovulation :

Elle intervient vers le quatorzième jour à compterde la fin du flux sanguin et ce pendant quelquesjours.

Ici, dans la phase d’ovulation, la femme est sousl’influence des variations de son corps. C’est unepériode de créativité durant laquelle une femmedésire très fort un homme en son corps. Par ailleurs,elle peut ressentir un désir intense de maternité. Cesmoments propulsent, parfois, quelques femmes versune union juste parce que leur corps exprime lebesoin d’enfanter !

Mais notre corps a ses désirs lui aussi !C’est aussi ce qui nous différencie des hommes,

puisque leur désir d’enfant est mental, alors quecelui des femmes est physique et mental.

3. ENTRE LA PÉRIODE MENSTRUELLE ET LA PÉRIODE

DE FÉCONDITÉ, la femme trouve un équilibre horsde ses différentes influences, l’émotionnel est moinsen émoi.

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Mais, parfois, la période qui précède les mens-truations peut être vécue par certaines femmes dansun état nerveux, une appréhension, une angoisseface à un processus ignoré ou rejeté.

Connaître son corps c’est en accepter et respecterses désirs et l’émotion qui s’en dégagent. Dans le cascontraire cela engage des conflits et notre terrainpsychologique se fragilise.

Pour ces femmes qui vivent leur corps commeune « impuissance », je vous offre cette petite histoirede psy afin de remettre les pendules à l’heure !

Deux jeunes enfants sont dans un lit.Le petit garçon ouvre son pantalon, montre son sexe

à la petite fille en lui murmurant : « Tu vois, avec cela,je peux avoir toutes les femmes ! », très fier de lui, tandisque la petite fille soulève simplement sa jupe et dit :« Moi, avec cela, je peux tout avoir. »

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La morphologie de la femme

UNE FEMME DOIT S’AFFIRMER DANS SA DIFFÉRENCE

et non revendiquer une égalité qui n’existe pas !

On ne peut pas parler de sa sexualité sans « direson corps ». Si nous le connaissons, notre sexualités’impose d’elle-même. Dans le cas contraire, noussommes prisonnières de nos désirs.

La morphologie de la femme lui permet de rece-voir alors que celle de l’homme le met constammenten position de donner.

La femme accueille l’enfant dans ses entrailles.Elle le garde, le nourrit, le protège. Elle devient ainsimère et donnera à son enfant la tendresse qu’elleaura elle-même reçue. L’enfant devient la consécra-tion du recevoir. Ainsi, l’homme donne et la femmereçoit et grande est la confusion entre savoir recevoiret donner. Il est là tout un art que nous, femmes,confondons souvent avec soumission qui devientun « art-tificiel ». Savoir recevoir l’homme dansnos désirs, c’est lui permettre d’être et, pour nous,

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d’exister en tant que femme. Il est clair que si vousne savez pas recevoir l’homme qui se donne à vous,il se tournera vers une autre qui, elle, saura, n’endoutez pas, le recevoir ! Trop souvent, la femmepense qu’elle doit donner au risque de voir l’hommede ses rêves lui échapper. Subtile confusion entre « sedonner » qui est le savoir du recevoir et le donnerpour garder qui en est l’illusion ! C’est ce mêmephénomène morphologique qui rend les « tromperies »entre les hommes et les femmes si différentes. Si unefemme peut pardonner à un homme de la tromper,lui, ne l’accepte pas. Cela pourrait s’expliquer par lefait que l’homme pénètre alors que la femme estpénétrée tant dans son corps que dans sa féminité, sonpsychisme et plus encore dans sa mémoire. L’amantlaisse des traces sur un corps de femme qui peuventêtre ressenties par le conjoint comme une salissure.

Notons également les différences qu’il y a à êtrefemme dans différentes cultures. Certaines femmesse donnent à leur époux en faisant abstraction detout désir. Elles offrent leur corps à l’homme qu’ellesaiment comme un cadeau de soi. Cette confusionentre l’amour pour un homme et le désir charnelpour un homme est entretenue par certaines culturesqui ne laissent pas de place au désir féminin.

Accepter notre morphologie de femme, c’est aussise donner les moyens de vivre notre corps dansl’harmonie de nos pensées.

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La femme et sa sexualité

VOYONS COMMENT SE DESSINE NOTRE SEXUALITÉ ET

pour cela étudions les quatre phases qui la composent :

1. Les barrages à nos désirsLes images sociales, les interdits, les tabous, les

schémas familiaux, schémas héréditaires et la culpa-bilité omniprésente.2. Le lâcher-prise et la maîtrise

C’est une confusion que nous faisons souvententre ces deux phénomènes.3. Le fonctionnement féminin

La partie « mécanique de notre corps », connais-sance de notre corps, étude du fonctionnementsexuel de notre corps.4. Le désir

C’est toujours le désir qui l’emporte !

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1. Les barrages à nos désirs

A. Les images sociales, les interdits et les tabousSi l’amour est chose simple, les images sociales,

les tabous, les clichés, les schémas vont barrer nosdésirs.

Ce sont eux qui viennent soudainement, sournoi-sement et inconsciemment stopper ou faire déraillerle train de nos amours qui pourtant avait si biendémarré ! Autrement dit pour que notre sexualitétrouve sa place, notre féminité ne doit pas être déso-rientée par des encombrements qui nous font perdrela direction de nos réels désirs.

Je m’en explique : vous êtes avec l’homme dontvous avez toujours rêvé. Dîner aux chandelles, leregard langoureusement amoureux, la douceur de samain posée sur votre visage, le tout dans un parfumde désir...

Soudainement, sans motif apparent, vous êtesfreiné dans votre élan, comme si les chevaux devotre cœur qui s’emballaient dans une course follevers un amour fulgurant étaient brutalement inter-rompus par un obstacle sans que vous en soyezconsciente.

D’autres ressentis peuvent apparaître, comme unetristesse, un pincement au cœur, une sorte de chagrinou autre.

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C’est cela un barrage à nos désirs !Une image imperceptible est venue à notre insu

comme une intruse nous rappeler les choses du passé.Voyons ensemble ce qui fait barrage à nos désirs

et plaisirs puisqu’ils sont aussi, porteur de culpabilité.– Un tabou : quelque chose qui ne se fait pas.– Un interdit : une parole inscrite dans notre

mémoire ou un acte dont on revisionne l’interdiction.– Une image sociale : on ne fait pas l’amour dans

un ascenseur !– Un vieux schéma familial : papa n’embrassait

jamais maman en public.– Un schéma héréditaire : chez nous, l’amour

c’est fait pour faire des bébés, pas pour le plaisir.

B. Les schémas familiauxUn schéma familial est ce qui a été visualisé dans

notre famille ou dans l’environnement où nousavons grandi. Je cite les plus marquants :

– L’interdit du toucher donné par une mèreayant peu de contacts physiques affectueux avec sonenfant (et peu importe les motifs).

– La soumission d’une mère qui s’efface au profitde son homme.

– Un père autoritaire, qui dicte sa loi de façonabusive. Ce qui entraîne souvent la peur des hommes.

– Un couple en désaccord dont les cris engendrentpour l’enfant la peur et la culpabilité.

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– Certains divorces, ici encore l’enfant le vitcomme une culpabilité et une impuissance.

Mais aussi :– La femme, la mère, l’amante. Nos différentes

places peuvent se mélanger et nous barrer la route.Sans oublier :– L’inceste : désir et plaisir volés, le plaisir et désir

ont été violé et volés.– Le viol : déshabitation de son corps. Pour en

supporter l’idée, une femme « sort de son corps »,celui-ci devient un corps étranger ou étrange.

– Le mal-être : il prend le pas sur le corps qui neressent plus rien.

– L’enfant exploité dont parle Alice Miller (c’est-à-dire, par exemple, utilisé par un couple), il devientun adulte abusé.

Ceux-ci sont quelques exemples où notre sexualitésera fortement touchée et voilà notre désir en pleinémoi violemment endommagé !

C. Les schémas héréditairesCe sont les composantes que l’on retrouve sur

plusieurs générations.Un exemple :Dans une famille nous pouvons constater que, sur

trois générations, ce sont les femmes qui dirigeaient.La quatrième génération, sauf prise de conscience,répète le même schéma !

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Pour clore l’ensemble, voyons ce qui cristallise cessituations

D. La culpabilitéLa culpabilité représente un gros barrage à nos

désirs. Cela touche, non seulement notre sexualité,mais notre bien-être tout entier !

La culpabilité, c’est se sentir coupable, c’est-à-dires’accuser, se juger et se condamner, pour faire, direquelque chose de différent de notre culture, de notreéducation, de notre famille...

Nous ne venons à bout de notre culpabilité qu’aprèsavoir effectué un long travail sur nous-même. Nouspouvons donc dire que si la culpabilité ne prendplus toute la place c’est la preuve que les schémas,tabous et interdits sont tombés.

2. Le lâcher-prise et la maîtrise

A. Le lâcher-priseGrande est la confusion entre le lâcher-prise qui

est un conflit entre notre féminin et notre masculinet la maîtrise qui est un besoin de contrôle par peurde notre désir !

Pour comprendre ce fameux lâcher-prise voyonsensemble cette théorie de Jung, anima/animus queje nomme et développe féminin/masculin.

La femme, comme l’homme, est constituée d’unepartie dite masculin et d’une partie dite féminin.

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– Le féminin représente ce qui est symbolisé parla femme.

– Le masculin ce qui est symbolisé par l’homme.La proportion « féminin/masculin » varie selon

chaque individu mais se définit chez la femme de lamême manière que chez l’homme.

Notre féminin détermine notre sensibilité, notresensualité, nos émotions et tout ce qui s’y rattache.

Notre masculin nous donne une vision plusrationnelle et définit notre comportement, nos déci-sions avec plus d’objectivité car il est moins chargéen émotions.

Ces quelques traits sont souvent méconnus alorsqu’ils se révèlent d’une importance capitale. En effet,nous nous comportons encore trop fréquemmentselon une logique masculine, « normale ». « La normedu mâle » dira Lacan, alors que nous sommes femmeet mettons constamment en opposition ces deuxparties de nous-même.

Si nous tenons en exagération notre masculin,le féminin est atrophié. C’est-à-dire que nousendommageons notre côté créatif, sensitif et sensuelet finissons par nous épuiser dans un masculin sanscesse en action.

Le lâcher-prise est donc bien un conflit entrenotre féminin et notre masculin.

Lâcher prise c’est lâcher notre côté masculin, quiest représenté par l’action, pour ne pas atrophiernotre féminin symbolisé, lui, par la créativité.

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Lâcher prise c’est ne plus se battre contre vents etmarées, dans des actions impossibles. C’est ne plusforcer, ce qui ne veut pas dire ne plus faire d’effort.C’est laisser couler, ce qui ne veut pas dire couler.Aussi, baissez les poings, vous verrez que parfois unsourire peut abattre bien des montagnes !

Et cessons de fuir ! De courir et de nous battre aumasculin ! Acceptons notre féminin ! Écoutons nosémotions, entendons nos désirs, exprimons notresensibilité et notre sensualité... La vie devient belle etsereine ! Même principe pour vous !... Messieurs !

B. La maîtriseAh ! Ce vouloir maîtriser ! Ce psychisme qui uti-

lise notre corps pour en tenir les rênes afin que rienne dérape !

Tenir quoi ?Rien, juste une peur !Peur de quoi ?D’aimer ! D’être aimer ! Peur d’en souffrir, ou d’en

avoir déjà souffert. Alors, on tient bon ! On tient eton retient, de cette façon, nous avons l’impressionde diriger notre vie affective pour être sûr quel’autre, que les autres, ne nous ferons plus souffrir.

Et puis un jour nous sommes en avion, et c’est lapanique à bord ! Eh oui, le pilote maîtrise son vol etnotre envol !

Le pilote tient les commandes, pas facile de s’yrésigner !

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Ah, ces femmes terrorisées par le contrôle del’autre !

Allez ! Lâcher les commandes... Il y a bien unpilote dans l’avion !

Sexuellement ?Vous voulez maîtriser quoi ?Ah oui, l’orgasme, bien sûr !Ces femmes qui pensent qu’en s’interdisant

un orgasme, elles gardent le contrôle sur l’autre.Confusion du début jusqu’à la fin !

Une femme qui « s’autorise un orgasme » est unefemme libre ! Cette même femme qui, en cas derupture avec un homme, ne ressent aucune frustra-tion, même si elle en éprouve un gros chagrin,contrairement à celle qui aura voulu garder lecontrôle et qui serait dans une grande solitude !

Si c’est le cas consultez de toute urgence !La maîtrise est un barrage à nos désirs et le contrôle

en est la peur !

3. Le fonctionnement féminin ou de la petite fille à la femme

Du point C au point G: la mécaniqueMême si je parle de « fonctionnement féminin »,

il faut y voir ici uniquement un développementpsychologique. Observons ensemble le parcours decette évolution.

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Le bébé regarde ses mains en s’interrogeant :« Tiens, il y a quelque chose qui bouge et que jepeux faire bouger ! » Il observe et attrape ses pieds,le petit enfant commence à aller vers sa vie et vers cequ’il vit... son corps.

La petite fille découvre son anatomie. Elle aurafait cette différence avec le garçon proche qu’ellevoit avec un petit pénis. Elle se penche, alors, sur sapremière inquiétude et sur la différence de son ana-tomie. Elle découvre son corps : sa première percep-tion est l’absence de ce pénis et la découverte de cepetit bout nommé clitoris mais, plus encore, souscelui-ci, une forme que nous connaissons sous lenom de vagin.

Qui pourrait donner à cette petite fille uneexplication ?

C’est quoi un pénis, un vagin et un clitoris ?Encore que l’enfant n’aborde pas les questions ences termes.

« Ce n’est pas l’heure de comprendre ! »Pour nous, les femmes, l’interrogation de notre

corps commence pourtant à l’âge où nous n’étionsque de petites filles.

Cette ignorance, je la retrouve dans mon bureau,tant chez les femmes que chez les hommes, mais c’esttoujours autour de la femme que les questions seposent. Si la femme ne se résume pas à un « fonc-tionnement technique », ignorer son corps, c’est

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engendrer, avec certitude, des enfermements psy-chologiques : cela en est la conséquence. L’ignorancenous enferme dans la honte, la honte dans la pudeuret l’ensemble dans le silence. Pour s’en échapper, laseule possibilité, c’est le « faire semblant ». Alors,nous restera-t-il la chance de rencontrer un hommequi saura nous faire découvrir notre corps... Dansle cas contraire, notre corps reste enfermé dans lesilence de ses interrogations et notre psychismeaussi !

Lorsque j’ai ouvert ma consultation, quel ne futpas mon étonnement de voir défiler mes amies lesplus proches qui venaient précautionneusements’installer au bord de la chaise, en murmurant : « J’aiquelque chose à te demander... »

Ce qui m’a surpris, c’est qu’elles ont fait la mêmedémarche, de la même façon et leurs propos étaientles mêmes : « Je suis clitoridienne. » Et moi derépondre : « Mais nous le sommes toutes ! (oupresque). »

Lors d’une émission télévisée, un jeune coupleracontait sa sexualité et la jeune femme de dire : « Lepoint G, c’est comme le Père Noël, on en parle toutle temps et on ne le voit jamais ! »

Voyons ensemble comment se passe cette évo-lution du clitoris, que je nommerai « le point C » au« point G »... Point G comme le nom du médecinallemand Ernst Grafenberg qui en parle en 1950.

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La femme n’est pas un fonctionnement tech-nique mais une évolution psychologique !

Du point C au point G ou, plus simplement, dela petite fille à la femme car, lorsqu’une femmearrive à une apparente maturité, elle se fond avecl’homme qu’elle aime et leurs deux corps ne formentplus qu’un (c’est pratiquement le rare moment où lafemme et l’homme peuvent prétendre être à égalitédans un va-et-vient ou ce qui appartient à l’un estaussi à l’autre). Nous pouvons comparer ce « fonc-tionnement » à une prise mâle s’imbriquant dansune prise femelle. Mais, que devient notre point C,ce petit bouton laissé dans l’ombre ?

Eh bien, c’est comme un interrupteur, si vous nel’actionnez pas, la lumière fusionnelle entre unhomme et une femme ne s’allume pas ! Alors,devons-nous actionner ce point C pour éclairernotre sexualité ?

Dans un premier temps, oui ! Pour certainesfemmes, cela restera ainsi, d’autres femmes finirontpar ne plus avoir besoin de ce déclencheur.

Essayons de faire la lumière sur cette évolution.Une femme qui accepte son corps s’accepte en

tant que femme, relâche son esprit, son corps estdétendu, elle est dans l’acceptation de sa féminité,ses pensées ne la bloquent plus, elle est en accordavec elle-même, elle laisse une place à l’homme et sasexualité s’épanouit. Elle ne retient plus son corps.

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Elle a coupé les liens psychologiques avec les tabousfamiliaux et autres. Peu à peu, elle accède à unorgasme vaginal qui n’est plus actionné uniquementpar ce point C.

Alors, et ce point G, où est-il et commentfonctionne-t-il ?

Si une femme glisse son doigt dans son intérieurintime, à deux phalanges de l’entrée du vagin, ellesent une partie de muqueuse légèrement spongieusequi ne fait ressentir aucun plaisir. C’est ici le fameuxpoint G. Si nous avons tant de difficulté à le repérer,c’est qu’il n’est pas porteur en son point de plaisir.Ce qui peut grandement nous éclairer, c’est que leclitoris part de l’extérieur de notre corps et se pro-longe vers l’intérieur.

Le toucher de ce point G n’est nullement percep-tible mais dans des caresses de va-et-vient, il envoiedes pulsions sur le point C. La femme déclenche unorgasme dit vaginal, même s’il faut se promener dupoint G au point C. C’est ce que fait le corps del’homme en nous rejoignant, même si parfois uneaide sur ce point C reste nécessaire.

Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que lors d’unorgasme, notre corps est « glissant » par les sécrétionsvaginales – évidence que nous acceptons l’homme ennous – mais, plus encore, notre vagin se contracte, etpermet à notre homme de se sentir hébergé confor-tablement dans le corps de sa partenaire ! Ce qui, à

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cet instant, dans une union parfaite, entraîne pourlui l’orgasme et l’extase totale ! Ces contractions, quenous pouvons aussi commander, sont un excellentexercice pour une femme et aussi pour retenir unhomme dans notre corps.

Les hommes devraient bien retenir ce chapitre !Dans mon bureau, lorsque je leur demande s’ilssavent si leur femme atteint l’épanouissement sexuel,ils disent tous « oui ! ». Très vite, je comprendsqu’une explication leur est nécessaire. Certainshommes sont trop pudiques pour avouer leur igno-rance et, pourtant, nous le sommes tous !

Le point G n’est donc pas un « Père Noël », maisun point insensible au toucher qui envoie des pul-sions sensitives au point C puis à notre corps toutentier.

En dehors de ce point G, il y a « les zones éro-gènes » à ne pas confondre, évidemment. Ces zonesvarient selon chaque femme, ce sont des points desensibilité à pulsion sexuelle.

Retenons aussi que, dans sa partie inconsciente, lapeur d’un homme est de rester « coincé dans le corpsd’une femme », physiquement et psychologiquement.Quant à la femme, elle peut avoir peur, dans sa partieinconsciente, d’« être pénétrée » physiquement etpsychologiquement.

J’espère que ce chapitre viendra éclairer quelquesfemmes... et quelques hommes aussi !

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Notre sexualité, quelle qu’elle soit, est importanteuniquement parce qu’elle nous indique que notrepsychisme est en accord avec notre corps.

Sachez aussi, même si nous n’en parlons pas,qu’une rencontre entre un homme et une femmec’est aussi la rencontre d’un vagin et d’un pénis oùchacun trouve la bonne dimension ! C’est peut-êtrecela, connaître l’homme qui nous convient, l’ensembledans un baiser et parfois même juste une sensation.

Au fil du temps, le regard d’un homme, commeune étincelle, suffit à toucher notre cœur et comblernotre corps !

4. Le désir

Si nous parlons de désir, encore faudrait-il encomprendre le sens. C’est ici la première confusionde l’être humain qui mélange désir et besoin.

Par exemple, si nous manquons d’amour, nousavons besoin d’amour ! Si nous manquons de sexua-lité nous avons besoin d’un homme ! Si nous avonsmanqué de papa, nous recherchons un père ! Simaman ne nous a pas donné la tendresse escomptée,nous recherchons la tendresse d’un homme ! Et ainsiva la confusion !

Le désir n’est pas un besoin, mais nous avonsbesoin de désir.

Le désir est tellement simple et la route pour yparvenir tellement complexe !

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Et, ici encore,... être soi-même, assumer et impo-ser sa personnalité, se déshabiter des dires des autres,s’accepter c’est-à-dire ne plus avoir peur du regardde l’autre, se dire : « Je suis comme cela », pour neplus se cacher derrière des images et des masques. Serespecter et s’aimer, ce qui signifie ne plus craindrenos différences. Lâcher prise, ne plus se battre ou sedébattre comme un homme, accepter que noussommes femme, tout simplement...

C’est cela, être dans son désir !Au contraire, nous sommes plus souvent celle que

nous détestons plutôt que celle que nous aimons.Par contradiction, nous finissons par apparaître aulieu d’être.

Mais, être dans son désir, c’est aussi ne pasconfondre : être et paraître.

Nous n’avons pas le choix d’être toujours lafemme que nous désirons être, mais nous avons lesmoyens de parfaire celle que nous sommes. À resterconfinées dans ces confusions, nous épousonsl’homme de notre paraître et notre être s’étouffe aurisque de voir l’homme de notre vie disparaître.Rassurez-vous, nombreux seront les hommes quisauront transpercer votre paraître pour arriver jus-qu’à votre être.

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Pour conclure

Comment nous libérer de nos schémas familiaux,héréditaires, chocs émotionnels, tabous, interdits,maîtrise, lâcher-prise et images sociales ?

Dans un bureau de psy (ou autre) bien sûr !Sans ces quatre éléments :– Les barrages à nos désirs.– Le lâcher-prise et la maîtrise.– Le fonctionnement féminin.– Et notre désir.Notre corps reste bloqué dans les méandres de

notre ignorance.Nous finissons par nous faner, tout comme une

fleur qui ne trouverait ni eau, ni lumière pours’épanouir.

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Les femmes, la femme et sa beauté

PETITE, J’OBSERVAIS BEAUCOUP MA MÈRE QUI ÉTAIT

d’une beauté exceptionnelle... Comme toutes nosmères ! Ses formes étaient rondes et pulpeuses, sataille toujours finement marquée, elle glissait sur sestalons aiguilles avec une extrême légèreté. Ses cheveuxformaient des boucles noires, une rangée de perlesfines soulignait son tour de cou, tandis qu’une autredescendait le long de sa poitrine. Les amies de mamère étaient de ces femmes, élégantes, bijoutées,sereines, drôles et posées à la fois. Je pense que c’està cette époque que me vint l’« amour de la femme ».

La femme et les femmes

J’ai toujours proclamé la différence entre lafemme et les femmes. Même si Lacan disait : « Lafemme n’existe pas... »

Je dirais :« Une femme qui n’aime pas les autres femmes

ne peut aimer la femme qui est en elle. »

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Voyons ce qui différencie la femme des femmes.Les femmes sont celles qui se chamaillent, se cri-

tiquent et souvent se ridiculisent. Je noterai cettedifférence entre les femmes et la femme comme uneévolution de femme et non comme un état de faitsirrévocables.

Une femme cache ses émotions, dissimule satendresse, adoucit son paraître. Les femmes se noientdans ce qu’elles ne réussissent pas à être, dans unparaître contradictoire, où surgissent des émotionsviolentes et une brutalité excessive d’un intérieurtourmenté. Elles se lancent dans de grands discourset mènent des combats impossibles, souvent dirigéscontre la gent masculine, pour se prouver qu’ellessont en tout point l’égale de l’homme, chose à laquelleelles finissent, elles-mêmes, par ne plus croire !

La femme parmi les femmes est beaucoup plusrecherchée par les hommes mais bien moins courti-sée. C’est aussi ce qui la différencie.

Si vous êtes femme, l’homme saura vousreconnaître sans que vous ne fassiez aucun effortpour le séduire. C’est la différence fondamentaleentre une femme sans cesse tourmentée par sonimage extérieure et celle qui vit une paix intérieuresans rechercher un homme à tout prix... Juste pours’identifier en tant que femme !

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La femme et sa beauté

Très jeune, j’admirais les ballets de l’opéra. J’admi-rais tout autant ces danseuses qui allaient au plusloin de chacun de leurs gestes, élevant avec grâce lesmouvements de leur corps, sans cesse à la recherched’un parfait équilibre, Mozart ponctuait leurs pas.Je restais fascinée des heures durant devant leuracharnement qui ne laissait rien paraître sinon ladouceur que dissimulait l’effort. J’étais tout aussifascinée de voir les femmes « aux bains », lorsque jepassais mes vacances à Beyrouth, ville de ma mère,où ces groupes de femmes qui, à mes yeux, n’enreprésentaient plus qu’une. Elles remplissaient leursvasques en terre d’eau qu’elles laissaient glisser lelong de leur corps enveloppé d’un linge, puis elless’enroulaient d’étoffes soyeuses et enfin nouaientleur chevelure.

Aujourd’hui, j’ai gardé dans le fond de mon jardinune statue de Vénus, la tête légèrement penchée surelle-même, juste le sein dénudé laissant apparaîtreun côté mère. J’y ai également conservé une placepour Le Penseur de Rodin, comme si celui-ci n’avaitde cesse de s’interroger sur la femme.

La beauté de la femme était jadis représentée parnos déesses et aujourd’hui nos déesses sont devenuesnos stars.

– Dans les années soixante, elles étaient rondes et

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pulpeuses, ce qui laissait sous-entendre que les ron-deurs d’une femme avaient leur place.

– Vers les années soixante-dix, la mode accordases faveurs aux filiformes et cheveux raides. Imagesde femmes affamées et mélancoliques qui nous mon-traient la femme dans la maigreur de ses fonctions.

– En l’an 2000, les tenues des garçons et des fillesapparaissent sous une forme unisexe. La femme sefond dans l’image de l’homme, en une seule et mêmetenue vestimentaire. Phénomène social qui nousmontre que plus personne ne sait où est sa place.

– En 2005, les couturiers reprennent leur souffleet les femmes sont à nouveau légèrement dénudéesmais surtout vêtues de dentelle et mousseline desoie, ce qui redonne enfin aux femmes leur féminité !

La femme retrouve sa place. Les hommes pour-raient ainsi retrouver la leur.

Si nos couturiers nous offrent des créations somp-tueuses, elles ne restent que l’écrin dans lequel nousnous blottissons pour mieux mettre en valeur cebijou de femme qui est en nous. À chacune, biensûr, de trouver l’écrin qui pourra la valoriser.

Mais la beauté de la femme n’est pas une imagefigée. C’est une femme qui bouge et qui se meutdans l’expression de ce qu’elle dégage. Une femmequi se contenterait de sa beauté extérieure ne seraiten rien une belle femme mais une jolie femme. Bien

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des femmes confondent leur miroir de la salle debains et leur image. J’expliquais ainsi à l’une de mesamies, avide de son image, qu’il lui était inutile de seregarder deux heures devant son miroir car, de toutefaçon, il ne reflète qu’une facette de nous-même.Notre image est un mouvement, un geste et unregard. Il n’est en rien un tableau que l’on accroche.Il existe pourtant des femmes qui se satisfont desi peu.

En fait, si j’éprouve un amour pour la femme etsa beauté, je ressens tout autant une réelle répulsionpour ces femmes qui se complaisent dans l’ignoranced’elles-mêmes, qu’elles ne cherchent pas à dépasser.

Une belle femme est plus ressentie par ce qu’elledégage, par sa façon d’être, de se mouvoir, de parler,de rire, de s’exprimer. Une jolie femme est jolie toutsimplement de la beauté qui lui a été accordée à sanaissance. Mais une femme, à la différence del’homme, éprouve plus de difficultés à accorder sabeauté intérieure et extérieure. Certaines femmess’acharnent sur le shopping, nous finissons par endire : « elle porte une belle robe », le vêtementdevient plus beau qu’elle ne reste belle. Apprendre àporter ce qui nous met en valeur et non à mettre envaleur ce que nous portons.

Et ce regard d’homme !Si seulement les femmes pouvaient entendre ce

que les hommes aiment en nous, elles cesseraient de

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se poser mille questions sur leur silhouette. Je parlede l’homme, bien sûr, pas des hommes !

Une femme parle de la petite rondeur autour desa taille alors que l’homme aime y sentir ses chairs.Une femme se tire les cheveux avec un brushing, leshommes nous aiment tellement plus naturelles !Nous perdons un temps fou à mettre notre arrière-train en avant, alors qu’ils préfèrent le deviner.À quoi bon perdre notre temps avec des petitsdétails qui, à leurs yeux, sont dérisoires !

Mieux vaut se vivre et se laisser aller à notre réellebeauté intérieure et extérieure, en harmonie aveccelle de notre cœur, que de tenter, sans cesse, de par-faire une enveloppe qui n’inquiète que nous.

Lorsqu’une femme s’accepte enfin, sa beautés’impose d’elle-même. Elle devient belle !

Et puis il y a une certaine « justice » qui permet àune femme née avec une quelconque disgrâce d’yremédier et de faire ressortir par là même tout cequ’il y a de beau en elle. Nombre de stars l’ont ainsiconfirmé. Certaines d’entre elles avaient un nez quiaurait inspiré plus d’un chirurgien esthétique ; pour-tant, elles s’épanouissaient pleinement. Ce qui sem-blait être une disgrâce au départ prenait la formed’une réelle personnalité !

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La femme et ses conflits

NOUS POURRIONS AUSSI INTITULER CE CHAPITRE

« ce qui agace les hommes ! »Alors que l’homme mène un combat vers l’exté-

rieur, la femme vit plutôt une situation de conflitintérieur, dans le mélange de ses trois rôles qu’elledoit assumer et mettre en accord : la mère, la femme,l’amante.

• La mère est, bien sûr, celle qui est attentive à sesenfants. Si elle n’a pas d’enfant, elle reste atten-tive aux enfants, en général.

• La femme est celle qui s’habille, se pomponneet s’occupe d’elle.

• L’amante est celle qui saura être avec son homme,sans que ses autres rôles n’interfèrent.

La mère

Retenons ceci. Une femme est mère par sa mor-phologie, alors qu’un homme devient père par lanaissance de son enfant.

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Ce qui symbolise la mère, c’est le don de soi(donner sans attente de retour), la générosité et laréassurance. Exemple : la Vierge Marie où nousaimerions bien nous installer, quelques instants,« au creux d’elle » pour nous sentir aimées, regardées,rassurées et en paix ! Certaines femmes sont préci-sément très recherchées pour leur côté mère !

Aussi, pas facile d’être femme lorsqu’on est mèreet pas si simple d’être une mère lorsque la femmedésire rester femme. Même une femme qui n’a pasd’enfant est mère, elle est mère par son désir d’enfantet surtout par l’émotion qui s’en dégage. Si je disque les hommes et les femmes ne peuvent être àégalité, je parle, bien sûr, de ces émotions de mèrequi nous séparent et qui, sans cesse, nous déséqui-librent. Émotions de notre morphologie, émotionsde nos entrailles ! Ces émotions que nous aimerionsbien faire passer sous silence lorsque nous sommesdans des situations difficiles et qu’elles reviennent àla surface nous mettre la larme à l’œil. Si un hommeparle avec ses tripes, c’est bien avec nos ovaires quenous parlons ! Cette émotion de mère agace certainshommes ! Comment pourraient-ils ressentir ce quevit une mère ? Encore agacés par leur propre mèrequi, à la sortie du lycée, venait voir son « bébé » qui,pourtant, venait d’avoir seize ans !

De la mère protectrice qui couve son bébé jusqu’àvingt-cinq ans, à la mère castratrice qui lui impose

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ses désirs en annulant les siens, c’est tout un pro-gramme ! Et même lorsque nous décidons de resterà notre place de femme, persuadées de pouvoir tenirla route, hop ! On dérape ! Notre émotion passe etnous venons glisser, comme sur une peau de banane,sur les émotions de nos entrailles ! Nous devronsapprendre « à gérer nos émotions » ou « apprendre àse protéger », pas simple !

Mais tant d’hommes l’ont pensé sans oser le dire :« Si une femme pouvait oublier d’être mère ! »

Cette mère en la femme qui, toujours, revientcomme une sublimation de l’homme et une impuis-sance de ce qu’il ne peut être. Il y a là une injusticeressentie par les hommes qu’ils expriment de façondissimulée. Cette impuissance laisse trop souventles hommes diminués d’un pouvoir auquel ils nepeuvent accéder, et qui, pour quelques-uns lesentraînent, malgré eux, à détruire une femme ou àla tromper, afin d’assouvir leur frustration.

S’ils sont fascinés par la mère et l’enfant, ils sontsouvent exaspérés par la mère sans enfant qui enoublie d’être femme. Et comment demander à unemère de se laisser vivre femme, lorsque l’enfant som-meille et que veille en elle l’inquiétude de la mère ?

La mère, en nous, est ainsi sans cesse en rivalitéavec la femme que nous sommes et qui s’efface tropviolemment à son profit. C’est là une source d’in-compréhension pour l’homme qui ne peut saisir

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l’émotion de la mère. Ce sentiment le ramène à sapropre enfance et appuie sa relation passée avec lasienne. Aussi, si un homme peut faire l’amour avecune femme, cela devient plus difficile lorsque lamère est omniprésente. Et c’est souvent dans cesinstants qu’ils vont voir ailleurs !...

La femme

Pas facile de différencier la femme de la mère ! Etpourtant, si nous mélangeons ces deux rôles, nousentrons dans un mécanisme ingérable où interfèrentla séduction, la peur, les émotions, le désir, la sensi-bilité, la sensation d’abandon !

Alors, nous devenons agressives ! L’agressivitén’est rien d’autre qu’une mauvaise communicationde nos désirs.

Nous devons organiser chaque ressenti afin quel’un ne vienne pas parasiter l’autre, ce qui nous évi-tera de nous retrouver dans des situations ambiguës,où les hommes-enfants nous prennent pour leurmère et où les hommes refoulés se prennent pournos pères. Être à sa place de femme, c’est la certitudede croiser le regard d’un homme. N’oublions pasque :

• Là où il y a une femme, il y a un homme. Vousêtes une femme, vous rencontrez un homme.

• Là où il y a une enfant, il y a un père. Vous êtes

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une femme-enfant, vous rencontrez un homme-père.

• Là où il y a une mère, il y a un enfant. Vous êtesune femme-mère, vous rencontrez un homme-enfant.

C’est une conséquence logique. Nous n’épousonsplus l’homme, mais le complément de la confusionque nous entretenons.

Si une femme épouse un homme-père ou unhomme-enfant, elle doit savoir que, dans le premiercas, elle quittera son père dès qu’elle se sentira assezgrande et, dans le second cas, l’enfant devenu hommequittera maman. Mais, quelquefois, cela fonctionnetoute une vie !

Et enfin je dirai : si une femme peut rivaliser pro-fessionnellement avec un homme, elle doit savoirque, tôt ou tard, une émotion de mère viendra luifaire perdre sa longueur d’avance !

Nous sommes plus femme que mère ou plusmère que femme, ce n’est pas un choix ou un désirmais une acceptation de notre personnalité. Il fautse respecter ! Aussi, nous devrons nous abstenir demener des combats où, avec certitude, tôt ou tard,une femme se verra lâcher une émotion de mère quipeut la rendre extrêmement vulnérable.

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L’amante

C’est, vous l’aurez compris, celle qui peut aimersans se mélanger les pinceaux !

Nous devons nous identifier en tant que femmeafin de garder notre place et ne pas entrer dans desrelations impossibles qui peuvent engendrer desséparations parfois très douloureuses.

Je me souviens...

Un soir d’hiver, mon ami Dany et moi sommesentrées dans un bar minable de quartier. Nous noussommes assises à une petite table, près du comptoir encontinuant à converser, lorsque mon regard croisa celuid’une jeune femme brune. Elle me fixait avec achar-nement et je compris, à cet instant, que nous n’allionspas en rester là. Le silence s’installa dans l’échange denos regards. Dany voulut quitter l’établissement, maisdans un signe léger, sans détourner mon regard de cettefemme, je lui fis comprendre que nous ne pouvions paspartir. Ce geste engagea le dialogue. Je ne me souviensplus de ses premières paroles, mais je me souviens de sesyeux qui se noircissaient et s’arrondissaient de colère etde rage. Elle vomissait sa salissure dans un langage cruet trivial. Je restais figée, respectant le descriptif horriblequ’elle faisait de sa propre personne. Puis elle se mit àhurler : « Tu ne comprends pas ! Je suis une prostituée ! »

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Désireuse de lui faire comprendre qu’avant toutnous étions toutes deux femmes, je criais à mon tour :« Oui, et après ! »

Après, tout devint différent. Elle me raconta qu’elleavait une fille de cinq ans, dont le père devait être unde ses clients, qu’elle l’avait placée chez ses parents à lacampagne et qu’elle ne la voyait que tous les six mois.Elle expliquait qu’elle n’avait pas le droit d’être mère etque sa fille ne devait jamais savoir que sa mère était« déchéante, maléfique et maudite ». Ce sont ses propresmots. Que pouvais-je faire ou dire ? Rien, écouter,comprendre, entendre. Elle laissa tomber sa tête, sachevelure brillante et souple traînait dans son assiette.Elle s’effondra en sanglots. Je lui tendis une serviettequ’elle accepta de bonne grâce :

« Tu as des enfants ? »Je jetai un « oui », comme pour dire « cela change

quoi ? »Elle mit sa main sur la mienne comme pour tou-

cher du bout des doigts un autre monde qu’elle se seraitinterdit... Dieu sait pour quelle raison ! Sa mainbrûlante sur mon cœur glacé lui fut insupportable etelle repartit de plus belle en sanglots. Elle se leva brus-quement et arracha son chemisier tandis qu’un boutonroulait au sol. J’aperçus au creux de son sein un diabletatoué en rouge !

Aussi était-elle plus mère que femme et plus femmeque diable !

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Confusions de femme

Peur et séduction

Nous pouvons d’ores et déjà comprendre la diffé-rence entre une femme séduisante et une femmeséductrice.

La femme séduisante, les hommes en parlentd’une façon posée et respectueuse. Ici la femme est àsa place, elle est séduisante, tout simplement.

La femme séductrice ? Ah ! Ce diabolique pouvoirde séduction ! Ces femmes qui séduisent pour sefaire aimer, se faire accepter et être reconnues ! Ceténorme vide affectif d’elles-mêmes, cette peur d’êtrefemmes et, évidemment, nous l’aurons compris,cette affolante peur des hommes !

Séduire à tout prix pour neutraliser celui qu’elleconsidère comme son adversaire, telle une lionnequi plaque sa proie au sol, sous l’emprise d’une émo-tion... qui se nomme peur !

Ainsi, une femme qui refoule son désir s’empri-sonne dans la peur. L’émotion qui s’en dégage devient

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à tel point ingérable qu’elle se transforme en uneredoutable séductrice. Cela devient sa seule échap-patoire de croire qu’elle maîtrise sa peur... deshommes ! Alors, pas d’affolement !

Toutes les femmes ont peur des hommes et,je vous rassure... tous les hommes ont peur desfemmes !

Peur de quoi ?D’être heureuse bien sûr, puisque de rester mal-

heureuse, nous n’aurions rien à perdre.

Émotion, désir et sensibilité de femme

Parmi toutes les beautés de la femme, en commen-çant par sa morphologie, ses conflits, c’est l’émotionqui l’enveloppe comme un parfum d’elle-même. Jenote ce point comme une différence essentielle. Oh,combien ai-je désiré être un homme lorsque moncœur battait à une vitesse folle dans mes momentsd’émotion ! Comme si l’homme possédait un régu-lateur émotionnel qui lui permettrait de ne pas laissers’emballer sa propre mécanique. La femme, elle,démarre, roule, file, s’emballe ! Son cœur bat la cha-made, s’étouffe, s’enroule, s’accélère et... s’épuise.

Lorsque l’émotionnel devient incontrôlable, ilprend le pas sur notre comportement que nous neréussissons plus à diriger. Nous perdons le contrôlede nos ressentis.

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Si l’émotionnel s’emballe et nous emballe, c’estque notre sensibilité vient d’être fortement touchée.Mais, plus encore, cela nous indique que nous neréussissons pas à mettre en place notre désir. Lors-qu’une sensibilité non acceptée et un désir nonexprimé se mélangent, nous passons instantanémentsous l’emprise de notre émotion. Nous ne pouvonsplus arrêter cette machine qui fait battre la chamadede nos cœurs, puisque ni le désir ni l’émotionnel nepeuvent entendre un raisonnement.

Pour nous libérer de cet emballement incontrô-lable, il est essentiel d’apprendre à protéger sa sensi-bilité, et non à la détruire. Elle est d’une richesseinestimable, si elle est préservée, mais devient unenfer, dans le cas contraire. Il est évident qu’une per-sonne sensible est moins à l’abri qu’une autre, tel unfruit dont la chair plus tendre doit avoir une écorceplus épaisse, afin que lui soient préservées saveur etdouceur.

Nos désirs entrent trop souvent en situationconflictuelle avec notre sensibilité car si nous larefusons, notre désir n’a plus de place pour s’expri-mer et l’émotionnel s’en mêle. Nous perdons lecontrôle de nos ressentis.

Je me souviens...

Je suis de ces femmes d’une extrême sensibilité quisent et perçoit tout ce qui bouge autour d’elle. J’ai désiré

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très violemment détruire cette sensibilité à fleur depeau. Mais on ne peut anéantir ce que l’on est, on sedoit de l’accepter. Très jeune, j’ai été confrontée à cettedifférence. J’avais dix ans lorsque le frère de mon pèremourut d’un cancer. Je voyais mon père souffrir sansune larme, sans un cri, le souffle plat, sans gonflementalors que ma mère sanglotait dans sa boîte de Kleenex.Je me demandais où mon père pouvait bien ranger sonchagrin. J’étais fière de cette force d’inertie que monpère déployait et que je m’efforçais d’imiter. Mais celadevint une véritable torture ! À la mort de ma tanteNicole, après avoir observé les hommes et les femmesprésents, j’ai compris que l’homme avait ce pouvoird’être aussi sensible, mais moins émotif. Et c’est là, faceà cette différence, que mon chagrin devint plus grand etque je pris conscience que la femme vit ses émotionsdans ses entrailles et l’homme dans ses tripes.

Alors, si vous êtes de ces femmes extrêmementsensibles, utilisez cette sensibilité pour vous et noncontre vous. L’émotion trouvera une autre place etvous aussi.

L’émotivité est, en effet, un état de non-contrôlesitué entre notre sensibilité et notre raisonnement.Il est amplifié par la non-réalisation de nos désirs.Il est la mauvaise gestion de notre conflit opposantla peur et le désir.

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L’abandon

Notre côté mère souffre de l’abandon bien plusque notre côté femme !

Ils partaient au combat et à la chasse, ils allaientchercher des victuailles puis, plus tard, des médailles.Les femmes restaient au foyer et les jours passaient.Aussi, la femme a ce sens de compter ses jours, lafemme vit dans le temps, l’homme vit dans l’espaceet dans le déplacement. Est-ce parce que la femmesait que l’enfant sera coupé de son corps qu’elle vitinstantanément la séparation comme une rupture ouun abandon ? Elle est plus sensible aux départs, auxséparations et à tout ce qui quitte l’espace circulairequi l’entoure dans le rayon de son influence directe.Il est plus douloureux pour une femme de dire« adieu » et de discerner « aller, venir, partir » quisont plus la teneur d’un esprit masculin.

Mais ne confondons pas :Abandonner, s’abandonner et être abandonnée :– Abandonner : c’est engager une séparation

douloureuse.– S’abandonner : apporte un sentiment de bien-

être, qui, pour se mettre en place, doit être dépourvude tout sentiment de culpabilité.

– Être abandonné : c’est se sentir dans la solitudede soi.

Si l’on se comprend soi-même, si nous avonsquitté l’espace de la culpabilité, nous éviterons d’aller

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vers des personnes qui ne nous conviennent pas et,ainsi, nous pourrons nous abandonner avec ceuxque nous aimons, sans craindre de les abandonnerou d’être abandonnées !

Le couple

Pas facile de quitter papa, maman, la petite ou lagrande sœur qui nous servait de confidente... Unjour ou l’autre, il faut franchir le cap.

Vivre à deux :C’est oser dire à l’autre ce qui ne va pas.C’est apprendre à dire l’amour.C’est offrir une place privilégiée à l’autre et pro-

téger la relation.C’est ne pas être avare de compliments, de mots

doux, de gestes affectueux et amoureux. C’estoublier les lois dans lesquelles nous avons été élevéespour en créer d’autres qui s’appuient sur notrepersonnalité.

C’est construire le présent en fonction de l’élu etde ne pas répéter les automatismes ou les schémasfamiliaux du passé.

Vivre à deux, c’est installer une complicité, celledu geste, du regard, des échanges amoureux, maisaussi celle des idées et du respect mutuel.

Vivre à deux, c’est s’accorder et s’harmoniser auprésent pour se construire dans le temps.

Et pour une femme vivre à deux c’est entendre je

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t’aime plus de dix fois par jour par le seul hommequ’elle aime !...

– StratégieCertaines femmes pensent que, pour être avec un

homme, elles doivent être en possession « du guidedes stratégies féminines ! » Pour ces femmes, danscette recherche obsessionnelle, je dirai : « en amour,il n’y a pas de stratégie ». Mais, pour aimer et êtreaimée, nous devons être autonome et indépendante.Dans le cas contraire, notre amour dépend de l’autreet même dans ce cas aucune stratégie ne peutconstruire une relation saine et durable !

Si une femme utilise quelque stratégie que ce soitpour être avec un homme, c’est déjà qu’il n’y a pasd’amour !

L’amour n’est pas une stratégie mais une rencontreentre deux êtres.

– PossessionSi vous êtes seule à désirer un homme, ce n’est

plus un désir mais une volonté de possession. Vouspouvez tisser votre toile mais « votre » homme prisdans vos filets comme une mouche... finira par selaisser mourir.

– Se faire désirerApprendre à se faire désirer n’est pas une stratégie,

c’est une nécessité de laisser le désir prendre place

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afin de découvrir nos ressentis au début d’une rela-tion amoureuse. Se faire désirer, c’est prendre letemps d’arrêter l’emballement de notre émotionnel,sous le désir et la peur afin que notre sensibilité nenous fasse pas chavirer !

Et puis ce n’est pas parce qu’un homme nousappelle à 20 heures, comme promis, qu’il nous aimeet ce n’est pas parce qu’il nous appelle à 22 heures,au lieu de 20 heures qu’il ne nous aime pas !

Alors, si vous voulez savoir où vous mettez lespieds, freiner votre emballement, juste pour quelquetemps. Respirez, ressentez ! Ne comptez pas le tempset surtout, de grâce, ne raisonnez pas !

Le désir n’entend pas le raisonnement et l’hommene compte pas le temps !

L’amour

L’amour est le parfum du petit matin. Qui sauraitvivre sans amour ? L’amour a cette magie de rendrebeau tout ce qui nous entoure. Il est l’air que nousrespirons, il est l’essence de toute chose, il est l’amourde soi, des autres, d’une rose ou d’une églantine,puis l’amour pour un homme. Il ne saurait y avoird’amour pour un homme sans amour tout simple-ment. L’amour ne se définit pas, il est un parfum,une étreinte, une couleur, une odeur. Il est lecontraire de la peur et de l’inquiétude, il est un bien-

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être. Si l’homme est à la recherche de sa princesseégarée, la femme semble plus tourmentée dans sadémarche. Ses émotions, ses inquiétudes l’entraînent,souvent malgré elle, vers des complications amou-reuses. Une femme a besoin d’être rassurée et, parfois,l’homme l’inquiète plus qu’il ne l’apaise. Pour unhomme, les choses paraissent simples, rationnelleset organisées, même dans la passion. Enfin, pastoujours !

Si une femme à besoin de plus d’amour qu’unhomme, c’est qu’à son tour elle devra donner plusd’amour et d’attention à son enfant. (Si elle n’a pasd’enfant, à un autre enfant.)

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La confusion des rôles

AUTANT L’HOMME QUE LA FEMME, DANS UN PREMIER

temps, cherchent à combler leur manque affectifdans une union. C’est là que s’installe la confusionentre l’amour et le manque d’amour avec, de façonsous-jacente, une certaine irrationalité entre l’amourmaternel ou paternel et l’amour du couple. L’amourd’un homme n’est pas là pour combler un videaffectif. Cette prise de conscience représente toute laréussite d’une union à un autre.

Voyons ensemble ce qui vient battre, comme unepetite musique de fond, la confusion dans le rythmedes battements de nos cœurs et de nos amours !

Point de salut, si vous n’avez pas réglé vos conflitsfamiliaux car ils sont présents dans le couple. Il vafalloir apprendre à détacher les images de l’album defamille, afin que celui-ci ne vienne pas interférerdans votre relation à l’homme. Dans le cas contraire,vous déplacez l’homme pour le mettre à une placequi n’est pas la sienne et, pour sûr, la partie devientéchec et mat. La reine est encerclée, le roi abattu !

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Mais nous mélangeons tout ! Ah ! Nous aime-rions bien le tenir, cet homme, lui faire dire et fairece que nous voulons, parce que « papa nous obligeaità... » et « maman nous disait que... »

Et voilà qu’à son insu, en pleine élucubration defemme mal-aimée, rejetée, accablée, elle provoqueson homme pour le mettre en situation de ce qu’elledéteste chez son père (mère, frère ou sœur) pourl’accuser de ce dont il n’est pas concerné et en rienresponsable ! Et nous faisons toutes la même chose(eux aussi, d’ailleurs) !

Alors, comment échapper et sortir de toutes cessituations ? Il faut procéder à un retour sur soi-même : se retourner pour comprendre d’où nousvenons afin de savoir où nous sommes et où nousallons. Si notre passé est devenu notre présent,modifions les données de notre présent pour seconstruire un futur !

Ce qui nous éloigne du bonheur

– Le manque du pèreUn homme n’est ni un père, ni un frère, ni une

mère, ni une sœur ! Et, bien sûr, la femme va semélanger les pinceaux en pensant peindre, sous sesressentis, l’ébauche du paysage ! Il n’est pas facile delaisser une place à l’homme lorsqu’on a eu un pèreeffacé. Pas facile non plus, si notre père était autori-

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taire, de voir notre fiancé imposer sa loi. Si notremère nous couvrait de cadeaux, comment notrehomme n’a pas compris qu’il devait rentrer à lamaison les bras remplis de fleurs ? Pire encore, ilvous laisse gérer les factures de la maison, alors quechez nos parents, c’était le père qui s’en occupait ! Etnous voici partis dans les confusions, des plus gros-sières aux plus subtiles.

Évidemment, cela nous ramène à notre relationpassée avec notre père et notre mère. Nous confon-dons, parfois, l’amour du père et l’amour del’homme. Lorsque l’on a été fortement idolâtrée parson père et que celui-ci était plus qu’exceptionnel, ilest difficile de rencontrer l’homme qui saura nousfaire vivre dans la même intensité.

Mon père...Mon père était un de ces hommes incroyables !

Il était beau, grand et fort (ils le sont presque tous !).Il savait parler, s’exprimer, s’expliquer. Il voyageaitdans le monde entier. C’était un aventurier, un hommeinsensé de volonté, de courage et de dignité. Vint l’âgedes comparaisons et les hommes m’apparurent fades etinsipides. J’avais ce besoin de rencontrer l’homme quisaurait me faire oublier celui qui avait épousé ma mère.Bien sûr, cela restait caché dans les tumultes de moninconscient. Mais lorsque cela m’apparut consciem-ment, je dus me rendre à l’évidence qu’aucun homme

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ne me donnerait l’amour protecteur que j’avais reçu demon père. Je compris ainsi que l’amour d’un père estinestimable simplement parce qu’il est le père.

– Le manque de la mèreSi l’homme éprouve le besoin de se comparer à

d’autres hommes, la femme est en recherche perma-nente de son image. C’est dans le regard de sa mèrequ’une jeune fille trouve son image de femme. Cettequête débute par une identification à la mère. Sicette image ne lui convient pas, elle se prolonge versune « sœur », réelle ou une autre femme qui lui servirade miroir.

Une femme a besoin d’être rassurée et de se voirconfirmer que son apparence est en harmonie avecson ressentir. C’est, en fait, son premier combat defemme. Il arrive parfois qu’une femme adulte nepuisse toujours pas supporter sa féminité. Elle lapartage alors avec sa sœur, déposant sur elle toutexcès de féminité qui l’embarrasse. Cette sœur peutêtre une amie, une tante, une grand-mère, avec quielle pourra partager l’excédent d’elle-même, de cequ’elle ne peut pas porter. Ce phénomène inconscientde transfert d’une partie de soi sur une sœur choisieest à double tranchant, puisqu’elle ne se voit qu’autravers d’une image choisie. Lorsqu’elle se sentcapable de s’assumer à part entière, elle détruit sonsupport.

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Si l’image renvoyée n’est pas conforme à ce qu’elleespère, elle brisera d’un geste maléfique ce miroir– comme dans Blanche-Neige –, fût-il homme,femme ou même sa meilleure amie !

Ce sont ces deux relations au père et à la mèrequi, trop souvent, nous éloignent du bonheur.

– Les transfertsN’essayez pas de prouver – ou de convaincre –

que vous êtes femme ! Si un homme, face à vous, nele comprend pas, c’est que, comme vous, il transfèresur votre personne les images des femmes de sa vie(mère, grand-mère...).

Dans ce cas, courage, fuyez ou attendez qu’ilgrandisse !

Images de femme

Nous n’avons pas besoin de revêtir des panopliessexy ou de faire des efforts insurmontables pournous affirmer en tant que femme. Nous devons êtrefemme, tout simplement, et surtout faire l’effort dene pas s’empêtrer dans la confusion. Il y a des femmesqui s’acharnent sur leur féminité, par peur de ne pasêtre vu par l’homme de leur vie, qui croise notrechemin et qui pourtant nous laisse dans tous nos états.

Ce manque de confiance nous conduit parfois àla confusion la plus totale.

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Alors, c’est quoi être femme ?Ce n’est en rien une image transformée en gadget

pour homme !Après avoir longuement pensé, réfléchi sur le

sujet, je dirai, ce qui est un avis très personnel,qu’entre une « vraie » femme et un homme, la diffé-rence est minime. Une femme est indépendante,autonome, responsable... Tout autant que peut l’êtreun homme. C’est juste l’émotionnel qui nous sépare.Mais, il faut bien l’admettre, c’est un véritablefossé... entre nous !

Quoi qu’il en soit, nous sommes femmes et nousdevons apprendre à le rester.

Dans le cas contraire, nous épousons le reflet denotre confusion.

Être femme, c’est accepter que nous ne sommespas l’égal de l’homme, sinon, il nous faut déployerdes efforts insurmontables qui, tôt ou tard, nousépuisent. Et certaines femmes entrent en dualitéavec leurs hommes.

– La dualitéLa dualité est une relation père-fils. Si le fils

éprouve ce besoin de dualité avec son père, c’est pourtrouver sa place d’homme. Une femme en dualitéavec un homme est dans la confusion d’une relationpère-fils.

D’autres femmes se positionnent en rivales avecleurs hommes.

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– La rivalitéUne jeune fille, pour trouver sa place de femme,

entre en rivalité avec sa mère. Une femme en rivalitéavec un homme est dans la confusion d’une relationmère-fille.

Il y a aussi la confusion engendrée par des senti-ments exacerbés comme une relation passionnelle,fusionnelle et les rapports de force.

– La relation passionnelleElle provient de l’obsédante nécessité d’apaiser

une soif de tendresse maternelle. De ce fait, toutepassion (excessive) est vouée à l’échec, nous dironsqu’elle est éphémère (effet-mère).

– La relation fusionnelleC’est la reconstitution d’une situation symbio-

tique avec la mère. Souvent, une femme en sym-biose avec sa mère, et qui ne serait pas sortie de ceschéma, se repositionne en relation fusionnelle avecun homme. Notons que si la relation est fusionnelleavec un homme c’est qu’il est, lui aussi, dans le mêmebesoin.

– Les rapports de forceSont un besoin de situations conflictuelles que

certaines femmes (et certains hommes) exercent.Une femme qui accepte cette situation éprouve juste

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le besoin de s’affirmer en tant que femme, mais jouede son masculin au lieu de lâcher son côté féminin.Cela finit par l’épuiser et, généralement, elleretrouve, après ce combat impossible, une place defemme bien méritée... souvent, avec un autre homme.

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Pas de place pour un homme

CERTAINES FEMMES NE LAISSENT PAS DE PLACE À

l’homme...

La femme de pouvoir

Carriériste, décideuse, meneuse, organisatrice, ellene laisse pas à un homme l’opportunité de trouverune place auprès d’elle... Et même s’il leur courtaprès, il finit par s’en épuiser !

La femme inaccessible

Femme blessée, enfermée dans la peur de l’échec,elle se protège tellement que peu d’hommes par-viennent à briser cette carapace pour s’unir à elle.

La femme sous l’emprise maternelle ou paternelle

Vous pouvez toujours essayer de prendre place,tôt ou tard, elle vous casse car vous occupez une

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place qui, affectivement, est encore occupée par lepère ou même par la mère. Elle demande auxhommes de tenir le rôle du père (ou autre), impos-sible à tenir pour un homme ! Alors, mieux vautbriser les liens familiaux que briser ou « casser del’homme ».

La femme mère

Et nous y revoilà ! Ces femmes plus mère quefemme ! Un homme n’y trouve qu’une place depère, comme cela, on fait papa/maman ou une placed’enfant : c’est un enfant de plus !

La femme pas franchement libre

Ce sont ces femmes dont la dernière relationlaisse encore des traces. Si vous vous unissez, ellevous parlera de l’autre, la place est encore prise. Celadevient une union à trois !

Revenez plus tard, parfois le temps efface lestraces !

Dans ces quelques cas cités, l’homme ne peuttrouver de place auprès de vous. À vous de trouvervotre place et lui faire une place pour qu’il puisse s’yglisser, et, ensemble... soyez heureux !

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Schéma d’origine, schéma familial

Pourquoi sommes-nous toujours à la recherchede cette femme que nous ne sommes pas ?

Pour le comprendre, il faut opérer un retour surnotre schéma familial. Si nous avons une personna-lité qui nous est propre, il nous faut du temps pourparvenir à l’intégrer totalement car celle-ci estsouvent partiellement cachée, encombrée d’imagesfamiliales. Notre personnalité verra le jour une foisque nous aurons démêlé la place que nous imposenotre famille ou la tribu comme disait Freud, sestotems et ses tabous. Si certaines femmes, devenuesadultes, sont acceptées par leur famille, pour cequ’elles sont, ce n’est hélas pas le cas de toutes lesfemmes. L’essentiel de ces schémas familiaux et psy-chologiques est d’en comprendre les grandes lignesdont la plus importante pour une femme, c’estd’être acceptée par sa mère, pour ce qu’elle est,même dans sa différence. Dans le cas contraire, elleira de miroir en miroir pour rechercher cette imaged’elle que sa mère, sans intention de nuire, lui arefusée. Souvent, ces femmes restent en errance,recherchant désespérément l’amour d’une mère, par-fois même dans le regard d’un homme. Difficile defaire l’amour avec un homme en lequel nous nerecherchons que la tendresse d’une maman. Sa quêteest une soif de reconnaissance qu’elle finit par

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trouver hors du contexte familial. Ainsi, si nousn’avons pas reçu ce que nous attendions de notremère, de notre père, nous allons perdre un tempsprécieux dans notre recherche. Si nos parents nenous acceptent pas telles que nous sommes, pour-quoi est-ce que nous l’accepterions nous-même ? Etnous allons tenter désespérément de ressembler à cequ’ils voudraient que nous soyons ! Nous allons fuirnotre réelle personnalité juste pour être acceptées,juste pour être aimées ! Et, pourtant, notre person-nalité est très marquante avant notre adolescence.En grandissant, nous nous perdons dans le discoursdes autres et des images sociales, puis, quelquesannées après avoir pris des sentiers détournés, nousnous trouvons enfin. Nous perdrons quelquesannées pour comprendre que de ressembler à ce queles autres veulent que nous soyons, c’est rester dansune énorme solitude. Et comme vous aurez pu leconstater, nous passons plus de temps avec nous-même qu’avec les autres. Alors, charité bien ordonnéecommence par soi-même ! Aimons-nous plutôt quede chercher à être aimée ! C’est cela aller vers saréelle personnalité. Mieux vaut déranger les autresque finir par être « dérangée » !

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Six portraits psychologiquesde schémas familiaux

La préférée du père

Elle est porteuse de la « puissance masculine »(phallus). Parfum de femme et d’homme à la fois,les hommes la fuient autant qu’ils la recherchent.Cette « puissance masculine » les attire comme unepartie d’eux-mêmes où ils se retrouvent. Ces femmes,dont leur féminité est enrobée de masculin, fait peurà certains hommes. N’ayant pas manqué de la sécuritédu père, l’argent et le matériel ne leur posent aucunproblème. Ce sont aussi ces femmes extrêmementjalousées. Elles dérangent, elles agacent, ellesdeviennent pour beaucoup de personnes « la femmeà abattre » !

La préférée de la mère

Elle a une bonne image d’elle-même, une confianceabsolue de sa féminité : elle aime à se regarder dansson miroir. Ne marchez pas sur ses plates-bandes carelle saura vous remettre à votre place ! Elle est très

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courtisée et recherchée par les hommes puisqu’enpaix avec sa place de femme, elle en porte le parfumdans une immense simplicité féminine.

La mal-aimée

Elle n’a pas su se faire une place, ni auprès depapa, ni auprès de maman. C’est l’abandonniquepermanente. Celle qui ne cesse de se sentir malaimée, délaissée et qui rencontre beaucoup de diffi-cultés à pouvoir s’aimer elle-même tant son proprepère et sa propre mère avaient le regard ailleurs. Sonparcours est douloureux.

Le vilain petit canard

Elle ne fait rien comme les autres dans sa proprefamille, celle qui empêche les autres de tournerrond, celle sans qui cette famille vivrait en harmo-nie, celle que l’on a envie de tuer, d’éliminer, de voirdisparaître puisqu’elle ne se fond pas dans le décorfamilial. Elle devra, en plus de son parcours de femme,se défendre sans cesse contre sa propre famille. Maisc’est aussi celle qui tente de transformer sa person-nalité au point de s’en épuiser, juste pour se faireaccepter. C’est, évidemment, de tous les profils passésen revue, la plus en danger psychologiquementparlant.

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La jalouse

Pour des motifs qui lui sont personnels, elle n’apour envie que ce que l’autre possède. Ne sachantpas créer par elle-même, elle est sans cesse dans laconvoitise de ce que l’autre construit que ce soitd’ordre matériel, physique ou amical. C’est celledont nous devons apprendre à nous protéger, et ce,d’une seule façon... la quitter ! Vous pouvez donnertout ce que vous possédez à une femme jalouse, lajalousie étant maladive, vous pouvez vous ruiner, ellen’en restera pas moins jalouse... et vous, malade !

La différente

C’est presque comme le vilain petit canard mais àla différence qu’elle ne recherche pas à être absolu-ment acceptée par les siens. Elle est dans le « Je necomprends pas ».

La différente est souvent « plus » que ses sœurset c’est celle qui, généralement, réussit mieux danssa vie.

Elle est jalousée et, parfois, sa vie peut la fairebasculer en enfer car la « différence » est chose peuacceptable ! Elle devient l’insupportable, celle queles autres membres de la famille aiment mais nesupportent pas.

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VOYONS, DANS CES SIX PORTRAITS, CE QU’ELLES DEVIENNENT

La préférée du père

Elle devient la femme pilier de la famille, celle surqui tout le monde s’appuie. Lourde tâche !

La préférée de la mère

Elle se marie dans la paix et assume pleinement saplace de femme, une pointe égoïste à souhait ! C’estcelle que les hommes préfèrent ! (Pas tous, rassurons-nous !)

La mal-aimée

Son ressentir d’abandonnée permanente la laissedans une telle soif d’être aimée que les hommesfinissent par le sentir et la fuient. Elle adhère auxgrandes idées de liberté et, pour cause, puisque,enfermée dans son abandon, sa soif la laisse dans lecélibat. Heureusement pas toujours !

Le vilain petit canard

Elle ira de cycle en cycle, essayant de sortir ducercle familial pour y retourner et en repartir, etainsi de suite jusqu’à ce que sa famille finisse par

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l’accepter, ce qui n’arrivera pas : c’est le danger.Cependant, ce dur combat lui fait déployer unebelle énergie qu’elle saura utiliser pour se sortir dessituations les plus troubles.

La jalouse

Elle passe son temps à parasiter les autres, à par-faire sa façon de convoiter ce que les autres possèdent.Comme débarquer chez vous avec mari et enfants le1er août, alors que vous venez à peine d’arriver dansvotre villa de Saint-Tropez !

La différente

Elle finira enfin par rencontrer d’autres personneset un homme qui l’acceptent pour ce qu’elle est... lebonheur est assuré !

Comme nous l’avons vu dans ces portraits, s’il estdifficile de quitter notre schéma familial d’origine,ce n’est en rien impossible ! D’autant plus que,parfois, nous ne sommes pas les caricatures aussimarquantes que j’ai esquissées dans les portraits ci-dessus. Nous pouvons être un peu de chacun des-dits portraits. C’est pourquoi je pense que chaquefemme, comme tout être humain, se doit de se posi-tionner et de s’affirmer vers ce qu’elle est, et non en

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fonction de la place que sa famille lui a imposée.Même si parfois c’est douloureux, quitter le cerclefamilial, psychologiquement (et non physiquementcomme beaucoup le pensent et le font) c’est s’accorderun droit au bonheur.

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La femme et son identité

À LA DIFFÉRENCE DES SCHÉMAS FAMILIAUX, ICI, C’EST

une place que nous prenons et non que l’on nous àimposée.

La femme-mec

Certaines femmes viennent me consulter etdébutent leur première séance par cette phrase : « Jesuis un vrai mec ! »

Tenue et comportement provocateurs, confusiontotale, déformation de la femme malmenée et sou-vent « maman attendait son premier garçon, alorsqu’est apparue sa quatrième fille ! »

Ces femmes engagent, bien souvent à leur insu, uncombat incessant contre elles-mêmes, refusant d’êtrefemme pour être acceptée par maman qui, pourtant,aura bien compris que vous êtes sa quatrième fille !

C’est pourquoi les femmes qui se disent être desmecs doivent revoir leur position car, sans nuldoute, elles sont femmes, à condition, bien sûr, de sedéfaire de la place de garçon.

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La femme-objet

Par déformation, le fait d’avoir été « utilisée »étant jeune par son entourage ou, parfois, parcequ’elle pense simplement qu’être femme, c’est êtrel’« objet de l’autre », elle continue, ou met en placesa personnalité au « profit des autres », pour « faireplaisir aux autres ».

Ce sont aussi ces « femmes poupées », souvent« écrasées » par la personnalité d’une sœur ou d’uneamie dans la prime enfance, ou en « suramour dupère ». Elles sont enfermées dans l’objet, la poupée,la chose. Ce sont aussi les femmes blessées d’un pre-mier amour. Parmi elles, une femme qui aurait subides attouchements sexuels dans la petite enfance.Celle-ci « jette son corps en pâture » !

Mais, tôt ou tard, leur personnalité se réveille.Ces femmes sortent de l’objet, brisent la poupée etcela fait parfois beaucoup de casse et de bruit !

La femme hystérique(dans le sens usuel du terme)

Certains hommes nous adorent hystériques etd’autres nous rejettent pour les mêmes motifs. Unefemme, dite hystérique, est une femme sous l’em-prise du père (existant ou fantasmé) qui n’a pas suou pas pu se défaire de cette emprise. Inaccessiblepour certains hommes qui sont terrorisés par l’éner-

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gie qu’elle déploie, elle est néanmoins recherchée pard’autres hommes qui trouvent leur vie monotone.Autant dire qu’avec une femme habitée par cetteénergie-là, ils n’ont guère le temps de s’ennuyer !

Elle finira par sortir, peu à peu, du cercle d’amourlaissé par le père et retrouvera un équilibre qui nefera plus fuir un homme !

La femme timide

Ah, cette timidité ! Cette confiance en soi et enl’autre perdue qui nous prend à la gorge ! Signe derefoulement dans la petite enfance, cette timidité nenous lâche jamais ! Mais, avec le temps, elle finit pars’atténuer. Une femme timide, remise en confiance,voit, cependant, sa timidité réapparaître lors desituations où les émotions sont intenses.

La femme androgyne

C’est presque une question de physique. Femmeenfant, longiligne et mince, sans une once de graissesur les hanches, ni culotte de cheval. Les hommes, àmi-chemin entre leur peur de la femme et le rejet dela mère, sauront les aimer, les gâter et les entourer.Comme cela, inutile de se remettre en question !

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La femme abandonnique

Sans doute délaissée par les siens, et ce, dans dessituations répétitives, elle devient une abandonniquepermanente, c’est-à-dire qu’elle vit cet abandoncomme une fatalité incontournable. Malgré elle, parpeur d’être abandonnée, elle précède le processus etse met en situation d’échec pour être bien sûr qu’ellesera abandonnée. De cette façon, elle reste fidèle à cequ’elle connaît le mieux. Il est souhaitable que, tôtou tard, elle comprenne qu’elle ne peut être son portd’attache et qu’elle lève enfin l’ancre vers d’autreshorizons !

La femme femelle

Plus féline que femme, plus charnelle que men-tale plus chatte que chienne, elle rôde et minaude àla recherche du gros matou ! Ces femmes qui se glis-sent en toutes situations dans un geste effrontémentsensuel et une contorsion de leur corps qui fait blê-mir l’homme sur lequel elle aura jeté son dévolu.

Vous l’aurez compris... C’est celle que nous avonstoutes enviée, jalousée et désirée être ! Et, pourtant,elles finissent par se fatiguer du jeu, trop facile,d’obtenir ce qu’elles veulent des hommes et, unjour, elles se mettent à réfléchir différemment ! Ellesse construisent et adoptent un adorable petit chatonqui ronronne d’amour à son tour !

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L’identité nous est donnée par notre père, nousen conservons le symbole. Si celui-ci nous a sous-protégée ou sur-protégée, notre regard des hommesest trouble et, de ce fait, nous basculons vers uneidentité empruntée. Tôt ou tard, nous retrouvonsnotre propre identité et un passeport pour la vie !

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La femme et ses folies

La femme et le pervers

Quelle femme ne s’est pas entendue dire un jour :« Tu es folle ! » Hormis, bien entendu, les « pétasses »et les « potiches »... Lorsqu’une femme définit lesmêmes ressentis pour un homme, elle ne dit pas :« Tu es hystérique ! » ou « Tu es fou ! » Elle dit : « Tues malade ! »

Sans entrer dans de longs discours scientifiques, jedirai simplement que ces femmes qui sont souventaccusées de folie sont simplement, par exemple, « lapréférée du père », porteuse d’une puissance mas-culine déguisée sous des charmes féminins. Elle estinsupportable pour certains hommes, d’autres larecherchent fortement s’ils sont eux-mêmes enrecherche du père. Ils trouvent chez ces femmes lecôté masculin qui leur a manqué (père absent, pèreeffacé). Ce sont ces hommes en recherche du père,nous dirons « vers le père » : « pervers ».

Ces femmes à masculin fort attirent les perverscomme des mouches ! Et, bien sûr, ce qui fait entrer

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une femme dans « cette folie », ce sont ces hommespervers. Il y a d’autres cas, mais je prends cetexemple car, à mon avis, il est le plus marquant. Cesfemmes peuvent comprendre que ces hommes ne sesont pas vus confrontés à leur père, face à un homme.Ainsi, à leur insu, bien sûr, ils éprouvent une cer-taine jouissance à nous voir hurler ! Ici encore, si unhomme dit que vous êtes folle, courage, fuyez !

La femme et le shopping

Mais pourquoi certaines femmes passent-ellesleur temps à faire du shopping !

Le shopping est une façon de communiquer avecle monde extérieur. C’est une façon de chercher uneplace. Elles remplissent leurs armoires comme sielles remplissaient un grand vide affectif et se recher-chaient au travers de tenues vestimentaires dans les-quelles elles seraient acceptées. C’est comme unpuits sans fond que l’on remplit et qui ne viendrapas résoudre le manque affectif qui s’y cache !

La folie des voyages et des déplacements

Ces femmes qui bougent sans cesse, qui changentd’hôtel comme de chemise, perpétuellement enmouvement, voyages ou autres, toujours « ailleurs »,où le monde serait meilleur. En mouvement per-

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pétuel, simplement par peur de se poser et de seretrouver face à elles-mêmes. Elle m’aime ? Qui ?Ma mère, bien sûr ! Fuir par peur de ne pas êtreaimée et ne pas se poser pour ne pas s’entendre direà soi-même : « Je t’aime. »

Tôt ou tard, épuisées de leur course folle, elles seposent, se reposent et repositionnent leur point devue sur elles-mêmes et finissent par s’accepter ets’aimer, c’est la fin d’un long voyage !

Ce qui rend folle une femme !

Dans mon cabinet, cette phrase de femme revientsouvent : « Mais il m’a menti... »

C’est comme le titre du livre : Pourquoi les femmespleurent et les hommes mentent, simplement : « siles femmes pleurent, c’est parce que les hommesmentent » !

Les hommes sont des guerriers qui, jadis, par-taient au combat, ce qui n’est plus le cas, enfinpresque, mais ils restent des guerriers. Si certainshommes mentent (hormis la problématique quis’y rattache ; inutile de la développer ici), il fautcomprendre à quel point les hommes veulent lapaix. Les hommes qui se battent iraient jusqu’aucombat, ce qu’ils ne peuvent pas faire avec unefemme (c’est à souhaiter). Ainsi, ils utilisent le men-songe comme un traité de paix. À vous de l’accepterou de le refuser !

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Une femme se rend « folle »...Quand un homme la place là où elle ne désire pas

être : femme de ménage, baby-sitter, femme aufoyer, femme objet, objet sexuel, etc. !

L’« emmerdeuse »

Soyez tranquilles, les hommes adorent les emmer-deuses car elles les empêchent de s’endormir sur leslauriers de la gloire de les avoir épousées !

Pour conclure

La vraie folie chez une femme cache, évidem-ment, un attachement affectif dont elle n’est pasconsciente. Mieux vaut faire un travail sur soi, pourcouper les liens affectifs, plutôt que de permettre àun homme de tirer les ficelles !

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La femme et l’homme

À QUINZE ANS, NOUS RÊVONS DE VIVRE SEULE ET

libre.À vingt ans, nous espérons rencontrer le prince

charmant.À trente ans, le désir d’être mère nous propulse

vers le mariage avec une telle soif que cela fait fuirles hommes !

À quarante ans, nous sommes dans une folleenvie de vivre, de liberté, dans une séduction utilisanttous nos atouts.

À cinquante ans, on se reposerait bien sur l’épauled’un homme, fatiguée d’une course folle. Un hommeriche de préférence !

C’est une caricature, vous l’aurez compris...

La femme seule

Il y a aussi les obsédées de la solitude ! Lorsqu’unefemme me montre une telle peur d’être seule, sansoser l’avouer, franchement je lui explique que même

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mon chien n’aime pas rester seul ! Cette peur obses-sionnelle d’être seule bouffe la vie de certainesfemmes, au point qu’elles ne voient plus ce qui lesentoure. Elles ne font plus d’effort, la peur occupe laplace d’un homme ! Et nous devons différenciertrois ressentis :

• Se sentir seule.• Être dans la solitude.• Être seule ou célibataire.

– Se sentir seuleSe sentir seule, c’est le sentiment de ne pas être

comprise ou entendue par son entourage. Vous pou-vez vous sentir, alors, dans le chagrin et la tristesse.

Une femme qui se sent seule devra s’interrogersur son entourage et peut-être se poser la questionde savoir si son environnement n’est pas la cause deson ressenti.

– Être dans la solitudeÊtre dans une grande solitude, c’est autre chose.

C’est en quelque sorte vivre avec l’inconnue quenous sommes, en ne réussissant pas à nous accepteret, de ce fait, à nous faire accepter.

Une femme dans une grande solitude n’a simple-ment pas appris à vivre avec elle-même, pour ensuitealler vers les autres. C’est la solitude de soi et « il n’ya pas plus douloureux que le secret de soi ».

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– Être seule ou célibataireÊtre seule, être libre, c’est être célibataire et vivre

seule. Ici, nous supposons qu’une femme laisse uneplace à une éventuelle rencontre avec un homme.

La célibataire est, simplement, la femme qui n’apas rencontré l’homme de sa vie. (Si je pense quenous pouvons changer notre quotidien, il me sembleque nous ne sommes pas maître de notre destin.Ressenti très personnel.)

Une femme célibataire à la recherche d’unhomme peut se démener, jusqu’à se dépersonnaliseret, avec certitude, passer à côté de son destin. Cesfemmes qui s’achètent des tenues impossibles pourêtre remarquées, qui vont chez le coiffeur tous lesquatre matins... Elles finissent désespérément par neplus être elles-mêmes !

Nous ne pouvons pas forcer une rencontre avecun homme. Mais nous pouvons créer un mondeautour de nous, d’amis, de relations qui, éventuel-lement, nous mettrons sur la route du bonheur.N’oublions pas que, si notre beauté extérieure peutattirer un homme, c’est tout de même notre beautéintérieure qui crée l’union. Notre manque affectif etla volonté de se marier sont bien loin du désir d’êtreavec un homme. Nous ferons la différence dans lediscours : lorsqu’une femme dit « je veux unhomme » ou « je veux avoir un homme » et l’autrefemme, prête à une rencontre qui dira « je désireêtre avec un homme ».

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Mieux vaudrait traîner un peu dans le célibat quese coller avec le premier venu et se retrouver dansune grande solitude à l’intérieur d’un couple.

Nous noterons : si aucun être humain n’est faitpour vivre seul, il y a des femmes qui se complaisentdans le célibat et d’autres qui veulent un homme àtout prix et, parfois même, à n’importe quel prix !

Alors, ici encore, prenons un peu de temps pourbien comprendre nos désirs au lieu de nous laisseremporter par une société qui prétend accepter lecélibat et pourtant le condamne comme une maladiehonteuse, alors que ces femmes mal mariées y retour-neraient bien faire un tour ! Mais je confirme, êtrecélibataire, c’est en effet ne pas être acceptée cheznotre meilleure amie parce qu’il n’y a que descouples... On ne sait jamais, vous pourriez séduireun des maris ! Ne vous laissez pas tromper ! Cer-taines femmes pensent pouvoir vous humilier envous jetant au visage : « Moi, je suis mariée ! » Belleétiquette sociale, en effet !

Si vous êtes célibataire, éloignez-vous descouples ! Ensuite, ne confondons pas une femmeseule et une femme libre.

Une femme seule laisse peu de place à un homme.Une femme libre finit par rencontrer l’amour,puisque la place de l’homme est à prendre. Cellesque j’appelle ces femmes seules qui ne sont pas libresou libérées du passé :

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• La femme qui respire son père à pleins poumons !• La femme sans reconnaissance de sa mère qui

s’épuise vers la reconnaissance sociale.• La femme qui ne s’aime pas. Comment un

homme pourrait l’aimer ? Elle finit même par leconvaincre !

• La femme introvertie qui s’enferme chez elle.Évidemment !

Allez, au travail, libérez tout cela, soyez vous-mêmes ! Que vous soyez en tennis, jean et tee-shirtou en robe sexy, laissez dégager votre parfum inté-rieur, les hommes en raffolent !

Un jour, un homme stupide et arrogant medemanda :

– Tu es célibataire ?Je n’ai pu m’empêcher de lui répondre :– Si je peux les avoir tous, pourquoi me contenter

d’un seul !

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De la femme-objetà l’objet social féminin

La femme-objet

Je parle de la femme-objet, qui fait de sa vie un« objet de femme », c’est-à-dire s’investit à trouverun homme coûte que coûte jetant son dévolu sur unhomme choisit pour lui laisser croire qu’elle estl’objet de l’homme.

Doucereuse, toujours d’accord, elle pense commelui, sur tout et n’importe quoi, elle a toujours,comme par enchantement, les mêmes idées que lui !Logique, elle n’en a aucune ! Elle répond à toutesses questions par un merveilleux : « moi aussi ».Il adore la campagne, elle aussi, bien que toujoursprête à découvrir le dernier restaurant branché pari-sien tandis qu’il est fier de la voir s’accrocher à sonbras.

Ce n’est qu’après quelques années qu’il réaliseque celle qu’il a choisie est vide et dépourvue depersonnalité... Trop tard, il l’a épousée !

Si ces hommes favorisent la femme-objet, d’autressont prêts à nous transformer en femme-objet. Si

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vous sentez qu’un homme essaie de vous « chosifier »c’est-à-dire de faire de vous sa chose, courage fuyez !

Femme objet social

Et puis, il y a la femme « objet social ». À l’opposéde la femme-objet, elle brille d’intelligence, elle saits’imposer dans un monde d’hommes, dans n’im-porte quelle réunion au sommet. Ce n’est pas pourautant qu’elle a abandonné sa féminité mais elle laporte en bandoulière.

Ces femmes de pouvoir qui tiennent la route et labourse, et qui, après avoir joué la dernière scène dudernier acte de leur journée de travail, rentrent chezelles... épuisées d’un pouvoir qui a écrasé une fémi-nité qui ne demandait qu’à vivre !

Ces femmes, seules, dans leur grand appartementhaussmannien, rutilant de propreté où la femme deménage a même effacé les traces d’un homme éven-tuel. La morosité devient l’envers du décor de leur vie.

Alors, femme-objet ou femme de pouvoir ? Sil’une est gagnante à court terme, l’autre est perdanteà long terme.

Psychologiquement, et pour schématiser, notonsque l’une est en excès de la mère, alors que l’autre estsous l’emprise du père.

Finalement, la doucereuse se fond dans le décor,alors que l’autre est écrasée par un pouvoir excessif.

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L’une comme l’autre desservent leur image defemme.

L’une restera frustrée de ne pas avoir conquis uneplace sociale, l’autre sera frustrée d’y être parvenue !

La femme n’est ni un objet pour l’homme ni unobjet de société.

N’oublions pas que l’homme est un guerrier etqu’il ne trouve sa place que dans ce qu’il peutconquérir...

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La femme et son implication sociale

POURQUOI UNE FEMME, OU UN HOMME D’AILLEURS,s’acharne-t-elle sur le matériel ou sur la reconnais-sance sociale ?

Encore une fois ! Même pour le matériel et lareconnaissance, papa et maman s’y sont infiltrés !

Le matériel

L’argent est matériel : symbole du père, son rôleest de nourrir la tribu, et, du masculin.

Aussi, selon notre relation réalisée ou fantasméeavec notre père, réel ou non, une femme (toutcomme un homme) aura défini, à son insu, sa rela-tion à l’argent. Je ne parle pas de personnes géné-reuses ou radines, qui est un autre registre, je parlede notre relation face au matériel dont l’argent faitpartie. Le manque du père entraîne une femme versune avidité affective qui se traduit par une recherchematérielle. Une soif d’argent ou de biens matérielsest une soif de remplir un vide affectif, laissé par lepère.

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Au contraire, trop de protection du père laisseune femme insouciante face au matériel et à l’argent !

La reconnaissance

Lors de notre naissance notre mère nous« reconnaît », dans le cas contraire l’enfant naîtsous X. La reconnaissance est donc donnée par lamère. Nous en conservons le symbole.

Une femme aimée et acceptée pour ce qu’elle estse verra apaisée, elle est reconnue par sa mère. Unefemme qui, au contraire, n’aurait pas reçu cettereconnaissance, dans la non-reconnaissance s’orien-tera vers la conquête d’une reconnaissance sociale,c’est-à-dire être regardée, être vue et acceptée.

Si je parle de ces principes « matériel et reconnais-sance » c’est qu’ils peuvent déterminer l’orientationde nos parcours, sans que nous en connaissionsl’origine.

Comme pour toute carence affective, l’essentielest de comprendre afin d’y remédier. Ces deux pôlesnous conduisent, trop souvent, vers des combatssociaux qui nous font parfois oublier le temps devivre !

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La femme et la chirurgie esthétique

LORSQUE JE REGARDE LA CHANTEUSE CHER, JE ME

dis : « Beau travail ! » lorsqu’elle dit dans une inter-view : « Pourquoi voulez-vous que je vieillisse ? Nousn’avons aucun intérêt à vieillir puisqu’on n’aimeplus les vieux et que nous ne les respectons plus ! »

Belle réflexion, en effet.Je noterai la femme et la chirurgie esthétique

comme une réflexion à nous définir dans le chan-gement.

Côté physique

Si une femme se trouve laide, inutile de courirvers la meilleure clinique chirurgicale de Paris ! Celane lui donnera, en effet, que peu de satisfaction et,de plus, elle agace le chirurgien qui a beau lui expli-quer qu’elle n’est pas prête, elle n’entend pas !

Si vous vous trouvez laide, alors vous êtes proba-blement bien loin de votre réalité. De grâce, n’allezpas changer votre extérieur ! Mais trouvez une per-sonne, psy, homme, amie ou autre qui saura vous

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faire accepter ce que vous ne pouvez voir en vous.C’est le cas, par exemple, de personnes dites mal-aimées dans leur enfance qui ressassent encore lesparoles des autres. Mieux vaut couper avec les vieuxdiscours de notre enfance que de se mutiler le corpspour échapper à un manque d’amour.

Côté psycho

Nous savons que certaines femmes se font opérerle nez ou les seins parce que leur nez ou leurs seinssont reliés à une histoire psychologique qui remonteà leur enfance. Après avoir bien effectué une rechercheintérieure, elles confirment que le changementannulerait les paroles familiales déposées sur cettepartie de leur corps. En effet, si l’obsession s’estposée sur le nez, par exemple, en couper une partieest une façon de rompre avec le discours des autres.Sur une problématique démontrée, la chirurgie faitdes miracles, physiquement et psychologiquement !

Côté esthétique

Pour ma part, je suis fascinée par le travail de cer-tains chirurgiens esthétiques. Pour moi, la chirurgie,c’est comme la couture : si votre robe est troplongue, un ourlet vous mettra en valeur. Un tissufroissé peut être retendu par un bon pressing ! Si

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vous entendez la chirurgie ainsi, alors l’opérationtrouve aussi sa place sur votre peau.

Aussi, si vous pensez à la chirurgie esthétique,cernez précisément votre objectif. Dans le cascontraire, ce n’est que se bercer d’illusion et placerdans l’espoir ce qui cache un désespoir...

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La femme et la jalousie

IL EXISTE PLUSIEURS FORMES DE JALOUSIE, PLUSIEURS

degrés aussi. Au premier stade, la jalousie peutdevenir une obsession.

Je ne parlerai, ici, que de la jalousie de femme.Le principe de la jalousie est : « je convoite ce que

je pense que l’autre possède » et l’on ajoute « maisqu’elle ne possède pas ».

Qu’est-ce qu’une femme peut bien posséder pourdéclencher chez une autre femme une telle jalousie ?Et nous retournons à ce fameux phallus (phallus= pénis imaginaire = puissance du pouvoir masculin),entendez plutôt l’amour du père.

En effet, la préférée du père, par exemple, a reçul’amour d’un homme et a grandi sous cette emprisedu père. Elle est porteuse de puissance masculine.Nous dirons aussi qu’elle est érotisée (sans conno-tation sexuelle) par l’amour du père (même schéma ;fils/mère).

Ce sont des femmes qui ne sont ni dans l’obses-sion matérielle, puisque sous le symbole du père, ni

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dans la recherche obsessionnelle de trouver unhomme puisqu’elles sont encore sous l’emprise dupère (un amour du père enveloppant, conscient ouinconscient).

L’amour du père forme une sorte de cercle pro-tecteur autour de sa fille. Ce cercle symbolique, biensûr, enferme la jeune fille, puis la femme dans unesérénité, apaisée par une empreinte masculine, touten rayonnant dans sa féminité. Ce sont ces femmesqui dégagent un parfum de bonheur, le sourire auxlèvres en permanence, sans motif apparent, et unepetite lumière au coin des yeux. De quoi agacercertains hommes et rendre folles de rage quelquesfemmes !

Elles sont porteuses d’un parfum de femme etd’un parfum d’homme, laissé par l’empreinte dupère. Dans ce schéma, ces femmes attirent autant leshommes, que les femmes, en défaillance du père.Mais comme cette partie du père n’est que « sym-bole », leur recherche devient « fantasmatique » et lesfemmes porteuses de ce fameux « phallus » deviennent« la femme à abattre », puisqu’elle ne peut pasdonner ce qu’elle n’a pas.

Certaines femmes jalousées, dans ce schéma,donneront tout ce qu’elles possèdent pour calmer lajalousie de leur meilleure amie. Inutile, puisqu’elleconvoite ce fameux phallus qu’elle pense que vouspossédez et, qu’évidemment, vous ne possédez pas !

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Ainsi, si nous ne pouvons rien faire contre la jalousie,nous pouvons simplement nous éloigner des femmesjalouses. Tôt ou tard, elles rencontreront un hommequi saura les calmer !

Aussi, si vous êtes consciente d’avoir été l’enfantchérie de papa, ce qui, parfois, n’est pas aussi visibleque cela, éloignez-vous de ces femmes qui n’ont pasreçu ce flambeau du père. Sinon, vous déclencherez,dans l’incompréhension, une jalousie qui finira parvous rendre malade !

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La femme et le harcèlement

ICI, UNE PENSÉE POUR CES FEMMES BATTUES QUI

souffrent et pour qui il est si difficile de se défaire decette situation.

Je parlerai du harcèlement dans un couple.Au début de leur rencontre, en général tout se

passe comme n’importe quelle rencontre, quelquessignes d’autoritarisme, à peine visible, et une grandegentillesse. Les signes du harceleur se déclenchentplus tard. Pourtant, ces hommes, manipulateurspervers, pourraient être détectés.

Comment se déclenche le harcèlement ?Un homme manipulateur pervers est un homme

qui, dans son enfance, a souffert de liens affectifsavec sa mère. Il en a été séparé physiquement oupsychologiquement. Il a demandé de l’amour, sanspour autant le formuler, et il n’a pas été entendudans sa demande. Mais plus encore, son père étaitabsent ou effacé. En devenant harceleur, il prend laplace d’autorité du père. En harcelant sa femme,vous l’aurez compris, il fait payer à sa mère ce qu’elle

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a refusé de lui donner. Il mélange le passé et le présent.Il devient autoritaire et il éprouve un soulagement à sasouffrance d’enfant en humiliant sa femme qu’il voitpar instants comme sa propre mère. Ces femmessont torturées sous une autorité violente dont lespropos sont d’une extrême humiliation.

L’objectif du harceleur est de détruire la mèrepour aimer la femme et détruire la femme pourgarder la mère. Dans un cas comme dans l’autre, ildétruit sa femme pour, inconsciemment, garderl’image de sa propre mère dans la sublimationpuisque lorsqu’il était enfant, elle était inaccessible.Nous pouvons voir l’enfant blessé à l’intérieur del’adulte, montrer une immense tendresse à l’égardde sa femme, même après une scène de harcèlementextrêmement violente. Ce qui rend l’éventuelle sépa-ration difficilement envisageable puisque tout sepasse tantôt dans l’humiliation et la violence, tantôtdans une immense tendresse.

La différence entre un harcèlement et une femmebattue est extrêmement faible.

Dans le cas des femmes battues, l’homme se posi-tionne en symbiose avec sa femme, ce qui n’est pasle cas du harcèlement : cela en est la différence. Lafemme harcelée est physiquement moins en dangerd’un accident. Mais, psychologiquement, les dégâtssont, hélas, semblables. Freud disait : « Un hommemeurtri, sans le vouloir, sous la violence de son

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refoulement, peut passer au meurtre. » C’est unschéma, en effet, terrifiant.

Si les femmes harcelées consultent, le harceleur,ignorant de son attitude, est rarement soigné, sauf,hélas, incident.

J’espère juste que ce chapitre pourra éclairer cesfemmes qui murmurent : « Mais ça peut s’arranger. »

« Hélas... non ! » à moins que le harceleur entameune thérapie, ce qu’il refuse systématiquement.

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La femme et ses pauses

LA QUARANTAINE VENUE, LA FEMME VOIT DIMINUER

son taux d’hormones sexuelles appelées progesté-rones. Cela entraîne une préménopause, flux san-guin abondant ou interruption par moments, ethumeurs changeantes.

À la cinquantaine, ce sont d’autres hormones (lesœstrogènes) qui l’abandonnent.

La ménopause, changement physique important,entraîne parfois un changement psychologique consé-quent. Le manque hormonal, en effet, peut chez cer-taines femmes entraîner un état dépressif.

Je pense qu’il est primordial de le savoir et deconsulter un gynécologue ou un endocrinologue,qui vous prescrira un traitement hormonal pourpallier aux conséquences de ce changement. Aujour-d’hui, la médecine a les moyens de rééquilibrernotre corps. Cela reste un choix intimement person-nel à chacune. Quoi qu’il en soit, nous ne pouvonspas, nous les femmes, ignorer ces modificationsbiologiques.

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Il m’est arrivé de recevoir des femmes de cin-quante ans qui pensaient être dépressives alors queleurs médecins y ont remédié en quelques mois.Inutile de perdre votre temps et votre argent chezles psys dans ce cas !

Mais ce changement physiologique et psycholo-gique peut, néanmoins, provoquer un état dépressif.Je m’en explique : la cinquantaine est un tournantincontournable dans la vie d’une femme. Il y a cellesqui l’acceptent et, hélas, celles qui vont lutter déses-pérément contre une réalité implacable, ce qui àmon sens est peine perdue !

Il faut comprendre que la cinquantaine marquela fin d’une éventuelle maternité, tant pour unefemme ayant eu cinq enfants que pour une femmen’ayant jamais enfanté.

L’une comme l’autre devront apprendre à tournerla page, ce qui peut plonger certaines femmes dansun état dépressif provisoire. La cinquantaine, c’estla fin de notre carrière maternelle. Les enfants ontgrandi et même si nous restons mères, nous sortonsde ce que Lacan nommait : la toute-puissance. Autre-ment dit, la reine-mère qui régnait en toute impu-nité avec un pouvoir absolu, le temps d’une carrièreéphémère ! Effet mère !

En effet, nos chérubins ont grandi et nous ont« privées » d’une carrière qui, pour certaines femmes,revêtait un aspect des plus glorifiants. Fini les grosses

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potées pour six personnes, il va falloir abandonner lecaddie du supermarché pour le panier.

Passer chez le boulanger ? Inutile ! À cinquanteans, il faut reprendre le régime... Et ainsi va la vie !

Ici encore, nous noterons deux sortes de femmes(caricaturales) :

• La femme plus femme que mère qui reprendtranquillement sa routine : le coiffeur, la voitureque son fils ne lui empruntera plus, etc.

• La femme plus mère que femme qui se verraemportée par la tristesse, celle du nid vide, de laplace perdue.

Pour ma part, je pense qu’une fois que ces viragesont été pris en compte, il nous reste le temps de vivre !

Et voilà une nouvelle vie qui s’offre à nous ! Lespromenades tardives pour voir le coucher du soleilque l’on avait oublié, la verte campagne pour respirer.C’est génial, plus la peine de rentrer à seize heurespour le petit qui, pourtant, avait déjà vingt ans ou legrand qui attend maman ! Fini les marmites àmijoter, à nous les régimes bonne santé ! L’heure estfinalement venue de prendre enfin soin de nous. Jeparle pour celles qui se seraient oubliées en route !

À cinquante ans, nous n’avons plus rien à prouveret le regard des autres perd de son intensité !

Nous allons enfin sortir du temps pour prendre letemps d’écrire, de peindre ou de ne rien faire, tandisque notre jeune voisine s’écrie encore : « À taaaaaable ! »

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La femme et la société

DANS QUELQUE SITUATION QUE NOUS SOYONS, NOUS

ne devons jamais oublier que nous sommes femme.• Être femme, c’est accepter autant son côté

féminin et tout ce qui le symbolise, douceur,sensualité, sensibilité, que son côté masculin ettout ce qui le symbolise, action, rationalité, car-tésianisme, sans exagération de l’un ou del’autre.

• Être femme, c’est aussi accepter que nous nesommes en rien à égalité avec les hommes, ni endualité qui est une relation père/fils, ni en riva-lité qui est une relation mère/fille.

• Être femme, c’est comprendre que si les hommesdisent que nous sommes compliquées, ils veulentsimplement dire que nous sommes complexes,ce qui est une nuance respectable.

Mais, notre famille représente notre premiergroupe social : le père, la mère et tous les membresqui la composent. À notre insu, si nous n’avons pas

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débroussaillé le schéma familial, nous le retranscri-vons inconsciemment dans le social. Par exemple, sinous vivons dans la crainte de l’autorité de notrepère, nous retrouvons cette peur de l’autorité face àun patron, un policier, un juge, etc. Si notre mèreétait blessante, une autre femme blessante s’immis-cera, à coup sûr, dans notre vie sociale. Aussi, tropsouvent, sans avoir quitté le schéma familial, nousnous remettons à notre insu dans la même compo-sante à l’intérieur d’un autre groupe. Les situationsdeviennent cycliquement répétitives, d’où l’impor-tance de connaître notre schéma d’origine pour neplus s’y intégrer sous une forme sociale.

Ensuite, si une femme pense que, dans notresociété, elle est à égalité face aux hommes, c’est unleurre parfaitement bien mis en place car, si la formea changé, le fond est resté le même. De plus, nousdevons accepter qu’il est très difficile de réussir notrevie de famille et notre vie sociale, réalisation profes-sionnelle et réalisation familiale font rarement bonménage. Souvent, l’un fonctionne au détriment del’autre.

Par exemple, si une femme interrompt ses études,ou sa carrière pour élever ses enfants, ce qui, à monsens, est indispensable pour les enfants, il lui seraplus difficile de retrouver un emploi. Le décalagesocial se fait sentir. Si elle délaisse sa famille pour sacarrière, ce sont, plus tard, les enfants qui peuventlui en faire des reproches.

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Dans un cas comme dans l’autre, la gestion de lafamille et du social est une lourde charge à menerde front même si nous essayons de faire les meilleurschoix. Vient ensuite l’image de la femme dans notresociété et nos différences : à connaissances égales, unefemme devra, de plus, prouver qu’elle est intelligente !

Ici encore « la norme mâle » s’impose d’elle-même(dixit Lacan).

Une femme est souvent sollicitée, dans le jeu de laséduction, par les hommes qui l’entourent. C’est unobstacle à surmonter.

Plus une femme en poste est belle (épanouie etsereine), plus elle en fera les frais si elle ne sait pass’imposer avec force et détermination... Et encore,certains hommes pensent que nos charmes nous per-mettent d’obtenir des postes plus élevés !

Et puis, il est simple de voir une femme auvolant. Rares sont les moments où nous n’avons pascroisé le regard d’un macho égaré prêt à nous étran-gler parce que nous avons ralenti devant une vitrineou que nous avons osé le doubler !

Restez zen !... Souriez !Mais, ici encore, que ce soit dans le travail, au

volant d’une voiture, dans un poste à responsabilitéou à une caisse de supermarché, ne vous faites passurprendre. Trop peu de personnes, à mon goût, ontréglé leur problématique familiale, et il y a toujourssur notre route un homme qui voudrait « tuer samère » ! Si nous portons quelques signes d’elle, il

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transfère alors son ressenti sur nous. Un homme quia envie d’« étrangler sa femme » partie avec sonmeilleur ami, éloignez-vous-en, car il pense quetoutes les femmes font la même chose !

N’oublions jamais, en toutes circonstances, quenous sommes femmes, si vous en doutez, sachez queles transferts vont bon train ! Et trop d’hommes pré-féreraient nous voir derrière nos casseroles !

En amour, en amitié, comme dans la société,notre meilleur atout est de savoir s’entourer de per-sonnes qui nous ressemblent ou nous comprennent.Dans le cas contraire, chacun transfère sur l’autre ousur le groupe social l’intimité de ses confusions.L’harmonie de nos échanges s’en trouve largementaffectée.

Dans notre société, être femme, c’est apprendreà s’imposer à tout moment avec fermeté et... unsourire !

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La crise du romantisme

MAIS OÙ EST PASSÉ LE ROMANTISME?Serait-il démodé ?Pourtant, les champs regorgent de coquelicots en

été quand les blés ne sont pas coupés !La mode est au non-partage et à la médisance !Tel produit montre la vaisselle sale de sa voisine !Le jeune homme fait tomber sa bien-aimée de son

vélo et de dire : « Ce serait dommage de partager... »Tout cela pour un carré de chocolat !

Nos publicistes sont nettement moins sexy cetteannée...

Ils nous montrent de très belles femmes qui neparlent pas et celles à qui ils donnent la parole« jouent les idiotes » pour une tranche de jambon !

On dénonce « le maillon faible » et pourtant « y aque la vérité qui compte ».

« L’île de la tentation » fait chavirer les couplesprêts à croquer la pomme, pourtant, Adam et Èvel’avaient fait bien avant eux !

Et l’on voudrait que chacun trouve sa place ?

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« Un café nommé désir » délaisse sa sensualité quenous lui connaissions pour la machine expresso ins-tantanée, capsules au choix : insérez et pressez !

Seul « Dove » réuni les femmes bien dans leurpeau ; grosses, rondes, pulpeuses... et souriantes, ànous la douceur Dove and Love !

Nous comprenons pourquoi L’Oréal a fait fureuren murmurant aux femmes : « Parce que je le vauxbien ! »

Les lessives lavent de plus en plus blanc, dégrais-sent les casseroles en trois secondes et les produitsactifs oxydants détachent instantanément ! Autre-ment dit, il nous faut une minute et demie pourfaire le ménage ! De quoi se plaignent les femmes !

Les jeunes filles apprennent à insérer leur premiertampon, bientôt on aura droit à une démonstrationen direct !

Et vous trouvez que le monde tourne rond ?C’est clair : « On ne peut pas plaire à tout le

monde ! »Avec la technologie, la peur des autres est en nette

progression.Du trottoir au bistrot, à la voiture, chacun est

pendu à son téléphone, génial !On ne parle plus, on communique !

Je me suis trouvée moi-même, un jour, au téléphoneà un feu rouge. Dans une longue conversation, j’ai

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tourné la tête vers la gauche et j’ai aperçu mon voisin,lui aussi, en pleine élucubration téléphonique. Nousnous sommes regardés et ce fut un moment sublime.Formidablement sensuel et engageant, irrévocablementséduisant.

Le feu est passé au vert, sous les klaxons il a tourné àgauche, et moi à droite. Beau sourire, belle rencontre,trois secondes au téléphone et je n’avais même pas sonnuméro !

Bien sûr, nous n’allons pas afficher nos numérosde portable sur notre vitre arrière. Quoique...

Nous reste-t-il les soirées organisées, personne neparle à personne mais tous s’échangent e-mails etportables. C’est reparti !

Les clubs de rencontres, soirées sur les péniches,soirées de célibataires inondent le marché.

Le Club Med devient plus familial et les avionsvont de plus en plus loin.

Si vous avez les moyens, vous partez à Saint-Barth, tandis que l’homme de votre vie, un invétéréde la dépense, n’a pas économisé, il part pour Djerba.

Bravo, les dégâts !À cent dix à l’heure et cinquante en ville, le temps

du ralentissement va peut-être nous redonner legoût de vivre dans la douceur... Allez savoir !

En attendant, les petites routes de campagne sontdésertes, et nos champs se meurent dans la solitude,

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sans amoureux, les coquelicots se fanent et les bléssont coupés.

Les hommes ont peur de nous aborder. Ils préten-dent même que certaines femmes n’ont plus le sou-rire et trouvent déplacé qu’un homme vienne verselles. Dans mon bureau, ils s’en plaignent largement.

Les rencontres sont plus faciles en entreprise,comme cela, on reste en vase clos. Au restaurant,c’est à se demander si l’on ne confond pas l’espacenon-fumeur et non-dragueur !

Et ce n’est pas parce que votre banquier vous aappelée le matin même pour votre découvert quevous devez en perdre votre beau sourire. Oui, enfin !

Mais les femmes veulent leur indépendance !Indépendance financière, liberté amoureuse, et loyerstrop chers ! Plus les moyens de descendre au restau-rant du coin. Vous finissez seule avec un plateau-télébasses calories, et petite mine.

Pour sortir, vous allez faire un peu de sport à lasalle du coin, où votre abonnement annuel vous acoûté une petite fortune. Alors, au moins une foispar semaine, vous vous rendez à la salle de gym pourjustifier de votre investissement.

La dernière fois que je m’y suis rendue, nous avionsune prof formidable !

Bassin d’avant en arrière sur une musique d’enfer,rotation des hanches vers la droite, rotation des hanchesvers la gauche... J’ai fini par lâcher le cours car cela

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ressemblait à une longue étreinte sexuellementamoureuse.

Mieux vaut le vivre que de le mimer !

Et puis ces bellâtres qui se défoncent à la muscula-tion pour faire fureur sur les plages de Saint-Tropez,sans avoir remarqué que la femme de leur vie setrouvait peut-être à leur côté.

Les hommes disent qu’ils ne peuvent plus appro-cher les femmes, ils ont peur. De quoi ? De se faireenvoyer promener !

Les femmes ne parlent plus à un inconnu, cela estdevenu indécent et dangereux.

Mieux vaut tchatcher toute la nuit sur les forumspour noctambules qui en perdent le sommeil. Ensuitefacile, on referme l’ordinateur... Et la couette sur sasolitude !

Nos princes charmants accablés par leur profes-sion et leur obsédante course vers l’argent nous mon-trent à quel point nos pairs sont défaillants, tandisque la Belle au bois dormant s’endort, épuisée derégler son loyer et ses factures. On nous propose unPacs, sans engagement de mariage et certains paysproposent un contrat de mariage renouvelable...Bientôt, à nous les hommes en leasing sur cinq ans !

Nous devons nous rendre à l’évidence que le dia-logue est largement interrompu. Pas de dialogue, pasd’échange ; pas d’échange, pas de plaisir ni de désir !

La crise du romantisme est installée !

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Conclusion

NOTRE ENFANCE MARQUE NOTRE VIE PUISQUE NOUS

venons d’un schéma familial. Ce schéma est réel oufantasmé, c’est-à-dire mis en place dans notre partieinconsciente. Nos parents, et ce même avant notrenaissance, sans intention de nuire, nous avaient pro-jeté un avenir, une place, une situation à laquellenous ne pouvons pas toujours adhérer. C’est ce quej’appelle la mise en place de la projection de l’enfant.Nous devons soit suivre cette route parce qu’elle nouscorrespond soit prendre une autre direction.

Dans nos schémas familiaux, notre relation à lamère et notre relation au père vont jouer un rôlecapital.

Retenons l’essentiel des schémas classiques :• Une mère dont nous n’avons pas reçu la

reconnaissance, c’est-à-dire être accepté pour cenous sommes, nous laisse dans l’amertume, lechagrin et la tristesse. L’ensemble nous poussevers une reconnaissance sociale. Chagrin, amer-tume et tristesse sont toujours le manque affectif

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de la mère sauf, évidemment, dans le cas d’inver-sement de rôle, ce qui est souvent bien dissimulé,où le père était porteur d’affectif maternel. Unbesoin d’être rassuré est aussi la trace d’unmanque affectif de la mère. Une femme qui netrouve pas son image dans le regard de sa mèreou d’une autre femme peut être en erranced’elle-même tout au long de sa vie. En effet, unefemme, à la différence d’un homme, a besoinde se voir dans le regard d’une femme pourtrouver son image. Ainsi, une femme qui n’aurapas reçu la reconnaissance de sa mère sera dansun mal-être de vie, de tristesse et de chagrin sansen comprendre l’origine.

• Un père effacé ou absent, engendre une insé-curité et, de ce fait, une recherche matérielle. Unpère autoritaire engage la peur des hommes quipeut se traduire par un comportement agressif.Une recherche d’identité est une défaillance durôle du père.Une personne sans limites, dans la transgres-sion, exprime aussi une recherche du père.Sous l’emprise du père : la préférée du père, oula porteuse du flambeau familial, attire les per-vers (vers le père ou père-vers) puisqu’ils sont enrecherche d’identité masculine. Ces femmesauront la lourde tâche de sortir de ce cercled’amour du père qu’aucun homme ne saurait

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pénétrer. Mais elles devront aussi tenir leurplace de « pilier » familial, oui ce n’est pas uneexclusivité masculine !

** *

Et lorsque, enfin, nous n’avons plus soif dereconnaissance, que nous ne sommes plus sousl’emprise du père et libérées de ce cercle d’amour,que nous ne confondons plus le rôle de l’homme etla place de la femme, que nous avons quitté l’amer-tume, la tristesse et le chagrin, qui nous laissaientencore attachées à maman, lorsque nous parlonsd’amour et non plus d’avidité amoureuse ou affec-tive, nous pouvons dire que nous sommes enfin ànotre place de femme.

Oui, je sais, le chemin pour y parvenir est long etlaborieux, confus et conflictuel. Mais maintenantvous pouvez enfin dire « je t’aime » sans craindre quevotre cœur ne s’attache à un port lointain sanslendemain.

Les étapes de la vie d’une femme sont difficiles àgérer. Ses émotions, sans cesse en ébullition la sépa-rent trop souvent des hommes et l’exposent à sadifférence de l’homme.

Mais elle est femme, elle se doit de le rester, avecses émotions, avec ses différences.

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Sa beauté et sa recherche incessante de l’harmonieentre son intérieur et son aspect extérieur, sonélégance, sa grâce sont pour elle une rechercheinépuisable.

Son désir de se réaliser dans sa vie de femme, demère, de couple et dans sa vie professionnelle, est unecharge parfois pesante qui lui appartient de menerà bien, afin que chacune de ses activités ne soit paslaissée pour compte au détriment d’une autre.

De tout temps, la femme a joué un rôle essentiel,elle doit savoir que cela est un acquis et non uncombat.

Elle aura aussi la lourde tâche de transmettre sonamour, ses émotions et ses sentiments afin que soittransmise cette tendresse qui rassure l’enfant et luipermet de se construire.

L’homme se doit de préserver la femme et nonexiger d’elle des rôles qu’elle ne peut tenir. Ainsi, ilest essentiel qu’il l’accepte dans sa différence et soustous ses aspects.

*

* *

Qu’elle déambule en talons aiguilles sur le trot-toir, qu’elle tourne ses marmites derrière les four-neaux, qu’elle couve ses petits, grosse mama ou

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mannequin Chanel, brune ou blonde, rousse ougrisonnante, elle est femme ! Elle est belle !

Un homme se trouve lorsqu’une femme ledécouvre. Elle est ce que l’homme a créé de plusbeau. Il est notre « Miroir de femme ».

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Remerciements

Les Étangs de Corot et Groupe Accor pour leuraccueil.

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Table des matières

INTRODUCTION ........................................... 9La femme... .............................................. 9Le miroir... ............................................... 9

UNE FEMME SOUS INFLUENCE ....................... 11

LA MORPHOLOGIE DE LA FEMME .................. 15

LA FEMME ET SA SEXUALITÉ .......................... 17Les barrages à nos désirs ........................... 18Le lâcher-prise et la maîtrise ..................... 21Le fonctionnement féminin

ou de la petite fille à la femme ............... 24Le désir .................................................... 30Pour conclure ........................................... 32

LES FEMMES, LA FEMME ET SA BEAUTÉ .......... 33La femme et les femmes ............................ 33La femme et sa beauté .............................. 35

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LA FEMME ET SES CONFLITS .......................... 39La mère .................................................... 39La femme ................................................. 42L’amante .................................................. 44

CONFUSIONS DE FEMME ............................... 47Peur et séduction ...................................... 47Émotion, désir et sensibilité de femme ...... 48L’abandon ................................................ 51Le couple ................................................. 52L’amour ................................................... 54

LA CONFUSION DES RÔLES ............................ 57Ce qui nous éloigne du bonheur ............... 58Images de femme ..................................... 61

PAS DE PLACE POUR UN HOMME ................... 65La femme de pouvoir ............................... 65La femme inaccessible .............................. 65La femme sous l’emprise maternelle

ou paternelle ......................................... 65La femme mère ........................................ 66La femme pas franchement libre ............... 66Schéma d’origine, schéma familial ............ 67

SIX PORTRAITS PSYCHOLOGIQUES DE SCHÉMAS FAMILIAUX ............................. 69La préférée du père ................................... 69La préférée de la mère ............................... 69

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La mal-aimée ............................................ 70Le villain petit canard ............................... 70La jalouse ................................................. 71La différente ............................................. 71

Voyons dans ces six portraits ce qu’elles deviennent ................................ 72La préférée du père ................................... 72La préférée de la mère ............................... 72La mal-aimée ............................................ 72Le villain petit canard ............................... 72La jalouse ................................................. 73La différente ............................................. 73

LA FEMME ET SON IDENTITÉ ......................... 75La femme-mec ......................................... 75La femme-objet ........................................ 76La femme hystérique (dans le sens usuel

du terme) .............................................. 76La femme timide ...................................... 77La femme androgyne ................................ 77La femme abandonnique .......................... 78La femme femelle ..................................... 78

LA FEMME ET SES FOLIES ............................... 81La femme et le pervers .............................. 81La femme et le shopping ........................... 82La folie des voyages et des déplacements ... 82Ce qui rend folle une femme ! .................. 83

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L’« emmerdeuse » ..................................... 84Pour conclure ........................................... 84

LA FEMME ET L’HOMME ................................ 85La femme seule ........................................ 85

DE LA FEMME-OBJET À L’OBJET SOCIAL FÉMININ 91La femme-objet ........................................ 91Femme objet social ................................... 92

LA FEMME ET SON IMPLICATION SOCIALE ..... 95Le matériel ............................................... 95La reconnaissance ..................................... 96

LA FEMME ET LA CHIRURGIE ESTHÉTIQUE .... 97Côté physique .......................................... 97Côté psycho ............................................. 98Côté esthétique ........................................ 98

LA FEMME ET LA JALOUSIE ............................ 101

LA FEMME ET LE HARCÈLEMENT ................... 105

LA FEMME ET SES PAUSES .............................. 109

LA FEMME ET LA SOCIÉTÉ ............................. 113

LA CRISE DU ROMANTISME ........................... 117

CONCLUSION ............................................... 123

Remerciements ............................................. 129

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Mis en pages par DV Arts Graphiques à Chartres,cet ouvrage a été achevé d’imprimer en juin 2006

sur système Variquikpar l’Imprimerie Sagim-Canale à Courtry

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Imprimé en FranceDépôt légal : juin 2006 – N° d’impression : 9275

L’Imprimerie Sagim-Canale est titulaire de la marque Imprim’vert® 2005

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