migration

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Avant de monter dans l’avion il jeta un dernier coup d’œil sur son pays qu’il quittait définitivement. Depuis son plus jeune âge c’est ce qu’il avait toujours voulut… partir loin du manque d’électricité d’eau et surtout fuir la corruption. Ce jour était enfin venus, il montait les marches de l’avion et se dirigeait vers l’Europe. Il avait toujours cru que ce jour serait le plus beau de sa vie que ce jour serait synonyme de délivrance pour lui. Il se sentait plus comme un fuyard que comme un détenu libéré. Mais tout avait changé il ne fuyait plus le manque de ressource ou de justice mais la guerre… au lieu d’être heureux il avait l’estomac noué et des sueurs froides. Oui il était loin d’être heureux. Il n’avait jamais pensé à ce qu’il laissait derrière lui : frères et sœurs, amis et famille, il les laissait et partait seul il les laissait en enfer et partait. Vers le paradis ? Il n’en était pas encore sur mais il l’espérait. Tout ceux qu’il laissait derrière lui étaient venu avec lui, lui dire au revoir à l’aéroport. Ils allaient tous lui manquer il le savait ses cousins avec qui il vivait depuis l’enfance ses amis avec qui il avait grandis son petit frère avec qui il n’arrêtait jamais de se disputer (un sourire passa sur son visage lorsqu’il pensa à lui) à son petit neveu de 9 mois à qui il s’était attaché et surtout ses parents qui l’avaient élevé éduqué et instruits, cela lui brisais le cœur de laisser ses vieux parents derrière lui il s’en voulait énormément pour cela. Mais bien plus que ses proches il quittait sa patrie son pays ce beau pays où il était né où il avait vécu des années où il a été instruit et ou on lui a inculqué toutes les valeurs qui sont ce que lui et ses compatriotes avaient de plus unique. Ce pays qu’il fuyait il l’aimait chaque motte de terre chaque goutte d’eau chaque brise chaque flocon de neige étaient « faits maison » comme on disait chez lui et des comme ça on n’en trouvait nulle part au monde. Tout cela il le laissait derrière lui et il partait tout allait lui manquait surtout les forêts de cèdres où il adorait se promener les soirs d’étés chaque fois qu’il voyait un cèdre cet arbre que les tempêtes ne bougeaient pas, cet arbre qui vivait des années cet arbre symbole de son pays il bombait le torse sans s’en rendre compte. Cet arbre l’inspirait il en puiser sa force et son courage il essayait de rester droit comme lui malgré les tempêtes qui touchaient son pays mais il n’en pouvait plus il avait perdus des amis, des frères tués devant ses yeux, troués par la mitraille déchiquetés par les obus, non seulement il ne voulait pas subir le même sort mais il ne pouvait plus voir une seule personne mourir devant ses yeux. Il avait pleuré assez d’amis, fleuris assez de

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Avant de monter dans l’avion il jeta un dernier coup d’œil sur son pays qu’il quittait définitivement. Depuis son plus jeune âge c’est ce qu’il avait toujours voulut… partir loin du manque d’électricité d’eau et surtout fuir la corruption. Ce jour était enfin venus, il montait les marches de l’avion et se dirigeait vers l’Europe. Il avait toujours cru que ce jour serait le plus beau de sa vie que ce jour serait synonyme de délivrance pour lui. Il se sentait plus comme un fuyard que comme un détenu libéré. Mais tout avait changé il ne fuyait plus le manque de ressource ou de justice mais la guerre… au lieu d’être heureux il avait l’estomac noué et des sueurs froides. Oui il était loin d’être heureux. Il n’avait jamais pensé à ce qu’il laissait derrière lui : frères et sœurs, amis et famille, il les laissait et partait seul il les laissait en enfer et partait. Vers le paradis ? Il n’en était pas encore sur mais il l’espérait. Tout ceux qu’il laissait derrière lui étaient venu avec lui, lui dire au revoir à l’aéroport. Ils allaient tous lui manquer il le savait ses cousins avec qui il vivait depuis l’enfance ses amis avec qui il avait grandis son petit frère avec qui il n’arrêtait jamais de se disputer (un sourire passa sur son visage lorsqu’il pensa à lui) à son petit neveu de 9 mois à qui il s’était attaché et surtout ses parents qui l’avaient élevé éduqué et instruits, cela lui brisais le cœur de laisser ses vieux parents derrière lui il s’en voulait énormément pour cela. Mais bien plus que ses proches il quittait sa patrie son pays ce beau pays où il était né où il avait vécu des années où il a été instruit et ou on lui a inculqué toutes les valeurs qui sont ce que lui et ses compatriotes avaient de plus unique. Ce pays qu’il fuyait il l’aimait chaque motte de terre chaque goutte d’eau chaque brise chaque flocon de neige étaient « faits maison » comme on disait chez lui et des comme ça on n’en trouvait nulle part au monde. Tout cela il le laissait derrière lui et il partait tout allait lui manquait surtout les forêts de cèdres où il adorait se promener les soirs d’étés chaque fois qu’il voyait un cèdre cet arbre que les tempêtes ne bougeaient pas, cet arbre qui vivait des années cet arbre symbole de son pays il bombait le torse sans s’en rendre compte. Cet arbre l’inspirait il en puiser sa force et son courage il essayait de rester droit comme lui malgré les tempêtes qui touchaient son pays mais il n’en pouvait plus il avait perdus des amis, des frères tués devant ses yeux, troués par la mitraille déchiquetés par les obus, non seulement il ne voulait pas subir le même sort mais il ne pouvait plus voir une seule personne mourir devant ses yeux. Il avait pleuré assez d’amis, fleuris assez de tombes. Partir était une évidence à ses yeux il n’avait pas de travail c’était la guerre les ressources commençaient à se raréfier et il ne pouvait plus perdre un être cher devant ses yeux. C’est ainsi qu’il s’assit dans son siège et pendant qu’il s’éloignait de tous ses problèmes : disputes familiales, guerre, corruption, manque de ressources… tout cela était derrière lui maintenant… ainsi que sa patrie et tous ceux qu’il aimait. A cette pensée une larme coula sur sa joue jusqu’à sa bouche. Une larme salée au gout du sel de son pays un sel comme il n’y en a que chez lui.