Microangiopathie thrombotique au décours d’une colite à Clostridium difficile : rôle du...

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342 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360 Service de néphrologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie Introduction.– Au cours de la glomérulonéphrite extramembra- neuse (GEM) l’évolution est imprévisible. Cependant la rémission est assez fréquente. Objectif.– Déterminer les facteurs prédictifs de rémissions au cours de la glomérulonéphrite extramembraneuse. Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective de 47 cas de glomérulonéphrite extramembraneuse prouvée histologique- ment par ponction-biopsie rénale pratiquée dans notre service entre début janvier 2000 et fin décembre 2012. Vingt-deux patients évoluaient vers une rémission. Résultats.– Les facteurs prédictifs de la survenue de rémission retrouvés sont : cliniquement, la présence de protéinurie à la bandelette (p < 0,01), l’absence d’hématurie (p = 0,03). Biologique- ment une protéinurie inférieur à 3,5 g/L (p = 0,05), une protidémie supérieur à 60 g/L (p = 0,08), une albuminemie supérieur à 20 g/L (p = 0,03), un taux de cholestérol inférieur à 5 mmol/L (p < 0,05), un taux de triglycérides inférieur à 1,5 mmol/L (p < 0,05). Histolo- giquement, l’absence de glomérule en PAC (p = 0,03), GEM stade 1 (p = 0,016) et l’absence de lésions vasculaires (p = 0,6). En revanche, l’âge, le sexe, la tension artérielle, l’insuffisance rénale et le traite- ment étaient statiquement non significatifs. Discussion et conclusion.– Notre étude confirme la fréquence de la rémission spontanée au cours de la GEM et le rôle de l’intensité du SN et des lésions histologiques dans la survenue d’une rémission au cours de la GEM. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.067 AN064 Profil des glomérulonéphrites extramembraneuses secondaires A. Cherkaoui , K. Flayou , A. Azzaoui , L. Benamar , F. Ezaitouni , R. Bayahia , N. Ouzeddoun Néphrologie - dialyse - transplantation, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc Introduction.– La glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM) constitue la cause la plus fréquente des syndromes néphrotiques de l’adulte. L’objectif de ce travail est de déterminer les caractéris- tiques épidémiologiques, cliniques, biologiques et étiologiques des GEM secondaires dans notre formation. Patients et méthodes.– Étude rétrospective menée sur 12 ans (janvier 2000 au décembre 2011) incluant tous les patients ayant une GEM confirmée histologiquement. Nous avons analysé à l’admission les caractéristiques cliniques, biologiques et étiologiques. Tous les patients ont bénéficié du bilan suivant : NFS, bilan hépatique, séro- logie des hépatites B, C et VIH, sérologie parasitaire, marqueurs tumoraux, recherche de sang dans les selles et radiographie thora- cique. Le bilan immunologique et le scanner thoraco-abdominopelvien sont réalisés en fonction du terrain et des données de l’examen clinique et paraclinique. Ont été retenu uniquement les patients ayant une enquête étiologique positive. Résultats.– Trente cas de GEM secondaire sont enregistrés, soit une incidence annuelle estimée à 20patients par an. L’âge moyen de nos patients est de 36 ans. Un syndrome néphrotique est présent chez 28 patients, pur dans 53,3 % des cas et impur dans 40 % des cas. La protéinurie moyenne est de 8,4 g/24 h avec une albuminémie moyenne à 23 g/L. Sept patients ont une insuffisance rénale orga- nique au moment du diagnostic avec une créatininémie moyenne à 22 mg/L. La GEM lupique est retrouvée chez 17 patients soit une fréquence de 56,6 %. Les autres causes de GEM sont l’hépatite virale B retrouvé chez 5 patients (16,6 %), une néoplasie chez 4 patients, l’hépatite C chez 3 patients (10 %), une tuberculose dans 1 cas et une cirrhose biliaire primitive dans 1 cas. Discussion et conclusion.– La GEM constitue la glomérulopathie la plus fréquente chez l’adulte, un bilan étiologique exhaustif est nécessaire avant d’entreprendre tout traitement immunosuppres- seur. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.068 Insuffisance rénale aiguë AN065 OAP flash révélant une obstruction partielle des ostia des artères rénales liée à la migration rétrograde d’une endoprothèse aortique M. Reynard a , M. Villemaire a , J.C. Cartier a , L. Croze a , M. Rodière b , F. Thony b , J. Maurizi a , P.L. Carron a , P. Zaoui a a Néphrologie hémodialyse transplantation, CHU de Grenoble, Grenoble, France b Radiologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France Introduction.– Le traitement par endoprothèse des anévrismes aortiques a une morbimortalité inférieure à la chirurgie. Nous rap- portons l’observation d’une migration rétrograde, symptomatique 18 mois après le geste et responsable d’une insuffisance rénale aiguë et d’OAP flash. La guérison est complète après l’insertion d’un stent rétroprothétique dans l’ostium rénal gauche. Patients et méthodes.– Un homme âgé de 76 ans, aux antécédents de PAC et d’endoprothèse aorto-iliaque respectivement 24 mois et 18 mois plus tôt, est hospitalisé pour une angioplastie. Depuis 3 mois, il présente des OAP flash. Les données d’examen sont : PA 135/75 mmHg ; ECG sinusal sans signes d’ischémie ; échographie cardiaque sans particularité (FEVG 50 %). La créatininémie s’est majorée de 100 à 160–170 mol/L depuis la survenue des OAP. L’IRM retrouve une sténose bilatérale des artères rénales avec des reins mesurant 9 cm à droite et 13 cm à gauche. Résultats.– L’angiographie révèle l’occlusion des deux artères rénales due à un recouvrement des ostia par la partie couverte de l’endoprothèse. Après deux échecs de revascularisation (voie fémorale puis humérale), la dialyse est débutée pour surcharge (346 mol/L). Récusé sur le plan chirurgical, la quatrième tentative est un succès (voies fémorales) : le guide passé entre la prothèse et l’aorte pour cathéteriser l’artère rénale gauche permet la pose d’un stent (7,5 mm) entre la paroi anévrismale et l’endoprothèse. Sa plus grande partie saillant dans l’aorte. Deux séances de dialyse sont réalisées par la suite, au total 8 séances ont dû être effectuées. Depuis 4 ans, le patient n’a plus été hospitalisé. La créatininémie est stable, 100 mol/L. Discussion et conclusion.– L’occlusion des artères rénales due à la migration rétrograde d’une endoprothèse aortique est un dia- gnostic à envisager chez des patients aux antécédents d’anévrisme traité par voie endovasculaire et présentant des OAP flash et/ou une insuffisance rénale aiguë. La migration peut devenir sympto- matique à distance de la pose. La radiologie interventionnelle est alors une thérapeutique efficace en alternative à la chirurgie de pontage. http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.069 AN066 Microangiopathie thrombotique au décours d’une colite à Clostridium difficile : rôle du métronidazole A. Tiple , C. Garrouste , J. Aniort , C. Philipponnet , P. Deteix , A.E. Heng Néphrologie dialyse et transplantation rénale, hôpital Gabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France

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342 Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360

Service de néphrologie, CHU Fattouma-Bourguiba, Monastir, Tunisie

Introduction.– Au cours de la glomérulonéphrite extramembra-neuse (GEM) l’évolution est imprévisible. Cependant la rémissionest assez fréquente.Objectif.– Déterminer les facteurs prédictifs de rémissions au coursde la glomérulonéphrite extramembraneuse.Patients et méthodes.– Il s’agit d’une étude rétrospective de 47 casde glomérulonéphrite extramembraneuse prouvée histologique-ment par ponction-biopsie rénale pratiquée dans notre serviceentre début janvier 2000 et fin décembre 2012. Vingt-deux patientsévoluaient vers une rémission.Résultats.– Les facteurs prédictifs de la survenue de rémissionretrouvés sont : cliniquement, la présence de protéinurie à labandelette (p < 0,01), l’absence d’hématurie (p = 0,03). Biologique-ment une protéinurie inférieur à 3,5 g/L (p = 0,05), une protidémiesupérieur à 60 g/L (p = 0,08), une albuminemie supérieur à 20 g/L(p = 0,03), un taux de cholestérol inférieur à 5 mmol/L (p < 0,05),un taux de triglycérides inférieur à 1,5 mmol/L (p < 0,05). Histolo-giquement, l’absence de glomérule en PAC (p = 0,03), GEM stade 1(p = 0,016) et l’absence de lésions vasculaires (p = 0,6). En revanche,l’âge, le sexe, la tension artérielle, l’insuffisance rénale et le traite-ment étaient statiquement non significatifs.Discussion et conclusion.– Notre étude confirme la fréquence de larémission spontanée au cours de la GEM et le rôle de l’intensité duSN et des lésions histologiques dans la survenue d’une rémissionau cours de la GEM.

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AN064Profil des glomérulonéphritesextramembraneuses secondairesA. Cherkaoui , K. Flayou , A. Azzaoui , L. Benamar ,F. Ezaitouni , R. Bayahia , N. OuzeddounNéphrologie - dialyse - transplantation, CHU Ibn-Sina, Rabat, Maroc

Introduction.– La glomérulonéphrite extramembraneuse (GEM)constitue la cause la plus fréquente des syndromes néphrotiquesde l’adulte. L’objectif de ce travail est de déterminer les caractéris-tiques épidémiologiques, cliniques, biologiques et étiologiques desGEM secondaires dans notre formation.Patients et méthodes.– Étude rétrospective menée sur 12 ans (janvier2000 au décembre 2011) incluant tous les patients ayant une GEMconfirmée histologiquement. Nous avons analysé à l’admissionles caractéristiques cliniques, biologiques et étiologiques. Tous lespatients ont bénéficié du bilan suivant : NFS, bilan hépatique, séro-logie des hépatites B, C et VIH, sérologie parasitaire, marqueurstumoraux, recherche de sang dans les selles et radiographie thora-cique.Le bilan immunologique et le scanner thoraco-abdominopelviensont réalisés en fonction du terrain et des données de l’examenclinique et paraclinique. Ont été retenu uniquement les patientsayant une enquête étiologique positive.Résultats.– Trente cas de GEM secondaire sont enregistrés, soit uneincidence annuelle estimée à 20‰ patients par an. L’âge moyen denos patients est de 36 ans. Un syndrome néphrotique est présentchez 28 patients, pur dans 53,3 % des cas et impur dans 40 % des cas.La protéinurie moyenne est de 8,4 g/24 h avec une albuminémiemoyenne à 23 g/L. Sept patients ont une insuffisance rénale orga-nique au moment du diagnostic avec une créatininémie moyenneà 22 mg/L. La GEM lupique est retrouvée chez 17 patients soit unefréquence de 56,6 %. Les autres causes de GEM sont l’hépatite viraleB retrouvé chez 5 patients (16,6 %), une néoplasie chez 4 patients,l’hépatite C chez 3 patients (10 %), une tuberculose dans 1 cas et unecirrhose biliaire primitive dans 1 cas.Discussion et conclusion.– La GEM constitue la glomérulopathie laplus fréquente chez l’adulte, un bilan étiologique exhaustif est

nécessaire avant d’entreprendre tout traitement immunosuppres-seur.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.068

Insuffisance rénale aiguë

AN065OAP flash révélant une obstructionpartielle des ostia des artères rénalesliée à la migration rétrograde d’uneendoprothèse aortiqueM. Reynard a, M. Villemaire a, J.C. Cartier a,L. Croze a, M. Rodière b, F. Thony b, J. Maurizi a,P.L. Carron a, P. Zaoui a

a Néphrologie hémodialyse transplantation, CHU de Grenoble,Grenoble, Franceb Radiologie, CHU de Grenoble, Grenoble, France

Introduction.– Le traitement par endoprothèse des anévrismesaortiques a une morbimortalité inférieure à la chirurgie. Nous rap-portons l’observation d’une migration rétrograde, symptomatique18 mois après le geste et responsable d’une insuffisance rénaleaiguë et d’OAP flash. La guérison est complète après l’insertion d’unstent rétroprothétique dans l’ostium rénal gauche.Patients et méthodes.– Un homme âgé de 76 ans, aux antécédentsde PAC et d’endoprothèse aorto-iliaque respectivement 24 moiset 18 mois plus tôt, est hospitalisé pour une angioplastie. Depuis3 mois, il présente des OAP flash. Les données d’examen sont : PA135/75 mmHg ; ECG sinusal sans signes d’ischémie ; échographiecardiaque sans particularité (FEVG 50 %). La créatininémie s’estmajorée de 100 à 160–170 �mol/L depuis la survenue des OAP.L’IRM retrouve une sténose bilatérale des artères rénales avec desreins mesurant 9 cm à droite et 13 cm à gauche.Résultats.– L’angiographie révèle l’occlusion des deux artèresrénales due à un recouvrement des ostia par la partie couvertede l’endoprothèse. Après deux échecs de revascularisation (voiefémorale puis humérale), la dialyse est débutée pour surcharge(346 �mol/L). Récusé sur le plan chirurgical, la quatrième tentativeest un succès (voies fémorales) : le guide passé entre la prothèseet l’aorte pour cathéteriser l’artère rénale gauche permet la posed’un stent (7,5 mm) entre la paroi anévrismale et l’endoprothèse.Sa plus grande partie saillant dans l’aorte. Deux séances de dialysesont réalisées par la suite, au total 8 séances ont dû être effectuées.Depuis 4 ans, le patient n’a plus été hospitalisé. La créatininémieest stable, 100 �mol/L.Discussion et conclusion.– L’occlusion des artères rénales due àla migration rétrograde d’une endoprothèse aortique est un dia-gnostic à envisager chez des patients aux antécédents d’anévrismetraité par voie endovasculaire et présentant des OAP flash et/ouune insuffisance rénale aiguë. La migration peut devenir sympto-matique à distance de la pose. La radiologie interventionnelle estalors une thérapeutique efficace en alternative à la chirurgie depontage.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.069

AN066Microangiopathie thrombotique audécours d’une colite à Clostridiumdifficile : rôle du métronidazoleA. Tiple , C. Garrouste , J. Aniort , C. Philipponnet ,P. Deteix , A.E. HengNéphrologie dialyse et transplantation rénale, hôpitalGabriel-Montpied, Clermont-Ferrand, France

Communications affichées : néphrologie / Néphrologie & Thérapeutique 9 (2013) 320–360 343

Introduction.– De nombreux cas de microangiopathies thrombo-tiques (MAT) ont été rapportés avec différentes molécules. Nousrapportons un cas rare de MAT suite à un traitement antibactérien,le métronidazole utilisé lors des diarrhées à Clostridium difficile.Patients et méthodes.– Un homme de 63 ans, diabétique de type 2,est hospitalisé pour le traitement d’un ulcère artériel surinfectépar un Pseudomonas aeruginosa, traité par ciprofloxacine. Dans lessuites de ce traitement, le patient développe une colite à Clos-tridium difficile (j0). Un traitement par métronidazole est débutéà j4. À j14 du début de l’épisode digestif, le patient présente desœdèmes des membres inférieurs avec prise de poids de 5 kilos. Lacolite à Clostridium est alors maîtrisée. Le bilan biologique montreune créatininémie à 227 �mol/L (initialement 77 �mol/L) associéeà une protéinurie à 1 g/g. Ces anomalies rénales sont associées à uneanémie (Hb 6,2 g/dL), une thrombopénie (70 000 éléments/mm3),la présence de schizocytes, des LDH augmentées à 759 UI/L et unediminution de l’haptoglobine (< 0,2). Une biopsie rénale confirme laMAT. L’exploration du complément, la recherche d’anticorps anti-ADAMTS 13 et de Shiga toxine sont négatives. À trois jours del’arrêt du métronidazole, les anomalies biologiques s’améliorentpour revenir aux valeurs de bases en dix jours.Discussion et conclusion.– De rares cas de MAT associés au métro-nidazole ont été rapportés [1]. Ils s’expliquent par la toxicitéendothéliale de cette molécule comme cela a été également démon-tré avec d’autres traitements (mitomycine C, gemcitabine). Desstigmates de lyse peuvent persister même à distance de l’arrêt dela molécule. Les colites à Clostridium ont rarement été égalementdécrites comme responsables de MAT sans qu’un lien de causa-lité puisse être prouvé [2]. La chronologie n’est pas en faveur durôle de la colite dans la MAT chez notre patient. Il est important deconnaître l’existence de possibles MAT liées au métronidazole dontl’arrêt immédiat permet la guérison.Références[1] Rivkin A. Pharmacotherapy 2007;27:1058–61.[2] Mbonu CC, et al. Am J Kidney Dis 2003;41:E14.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.070

AN067Résultats d’une enquête étiologiquede l’insuffisance rénale aiguë chezl’enfant aux soins intensifsD.D. Batouche , B. Khemliche , L. Sadaoui ,K. Tabeliouna , S. Boudjahfa , D. Boumendil ,Y. Touhami , S. Abassini , A. Negadi ,Z. Mentouri-ChenntoufRéanimation pédiatrique, faculté de médecine, Oran, Algérie

Introduction.– L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est une complicationfréquente et représente un facteur important de morbimortalité.Les étiologies sont multiples et son pronostic dépend de la maladieinitiale. Le but est de déterminer les aspects étiologiques de l’IRA.Patients et méthodes.– Étude rétro-prospective des dossiersd’enfants admis en réanimation pour IRA de 1997–2013.Résultats.– Deux cent trente-huit enfants répartis en 141 garconset 97 filles, avec un âge moyen de 70,516 mois. À l’admission85 % étaient en oligoanurie, 40 % étaient en surcharge hydrosodéecompliquée d’encéphalopathie hypertensive convulsivante 31 %(cas). L’IRA était organique dans 62 % des cas, la nécrose tubulaireaiguë (NTA) représente 45 % de toutes les causes de l’IRA, dominéepar un état septique, et ischémique. Les glomérulopathies repré-sentaient 12 % des cas. Dans 32 % IRA était fonctionnelle secondaireà un état de déshydratation aiguë chez le nourrisson et à une diu-rèse osmotique d’un coma acidocétosique chez l’enfant. Six pourcent des IRA étaient obstructives. 141 enfants ont nécessité uneépuration extrarénale. L’évolution était marquée par une reprisede la fonction rénale dans 56 % des cas. Trois pour cent des enfantsont développé une IRC et 24 % sont décédés suite à une défaillancemultiviscérale par choc septique.

Discussion et conclusion.– Les causes de l’IRA ont multiples etassociées : le sepsis, le choc cardiogénique et hypovolémiqueconstituant une IRA organique (IRAO) avec une fréquence allantde 56 à 81 % [1]. La NTA (45 %) représente la cause fréquente del’IRAO secondaire à une hypovolémie ischémique, toxique ou sep-tique. 21 % de nos patients avaient un sepsis (médical, chirurgical).L’insuffisance rénale post rénale représente 5 %. Le pronostic del’IRA chez l’enfant en réanimation reste toujours sombre et celamalgré les avancées technologiques avec une mortalité de 22 à 35 %[2].L’IRA constitue une urgence diagnostique, ses étiologies en milieude réanimation sont variées, multifactorielles et sont dominées parla NTA d’origine septique.Références[1] Otukesh H. Pediatr Nephrol 2006;21:1873–8.[2] Loza R. Nephrol 2006;21:106–9.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.071

AN068Insuffisance rénale aiguë au coursd’un myélome à chaines légères traitépar le kit EAD : à propos d’un casN. Maroun a, C. Monge a, N. Frenkiel b, A. Donati a,N. Pertuiset a, M. Uzan a

a Néphrologie et médecine interne, centre hospitalier intercommunalde Poissy/Saint-Germain-en-Laye, Poissy, Franceb Oncologie hématologie, centre hospitalier intercommunal dePoissy/Saint-Germain-en-Laye, Poissy, France

Introduction.– L’insuffisance rénale aiguë (IRA) est une complica-tion grave du myélome, souvent liée à une précipitation tubulairedes chaînes légères (CL), dont l’épuration adjuvante à la chimiothé-rapie, est controversée. Nous rapportons le cas d’un patient avecIRA par précipitation tubulaire des CL traité avec le nouveau kitEnhanced Adsorption Dialysis (EAD®), constitué de 2 membranesadsorbantes en polyméthylmetacrylate (PMMA, TORAY® BK-F 2.1),utilisées successivement au cours d’une même séance de dialyse.Patients et méthodes.– Un patient malien de 40 ans, porteur d’unehépatite B active est admis pour IRA fébrile. Le bilan biologiqueplasmatique montre une IRA (créatininémie : 514 �mol/L), une élé-vation des CL lambda à 6000 mg/L (rapport kappa/lambda : 0,01),une protéinurie à 3 g/24 h constituée de la CL et une plasmocytosemédullaire à 74 %. Le sepsis est rattaché à un accès palustre. Labiopsie rénale confirme la néphropathie à cylindres myélomateux(NCM). Une chimiothérapie associant bortezomib et dexamétha-sone est débutée. Onze séances d’hémodialyse de 5 h sont réaliséesen 13 jours, les 6 premières quotidiennes avec le kit EAD®, les autressur une seule membrane BK-F 2.1. L’anticoagulation est réalisée parhéparine standard.Résultats.– Le taux de CL chute rapidement à 60 mg/L à j13 du débutdes séances sans perte significative d’albumine. Un mois aprèsl’arrêt de la dialyse la créatininémie est stable à 95 �mol/L, et le tauxde CL lambda est normal. Les séances sont arrêtées à j13 en raison dela survenue d’une coagulation intravasculaire disséminée (CIVD),alors que l’accès palustre est contrôlé. La CIVD est spontanémentrésolutive à l’arrêt des séances.Discussion et conclusion.– Ce cas souligne l’intérêt, l’efficacité et latolérance du procédé pour l’épuration rapide des CL en complé-ment de la chimiothérapie au cours d’un myélome à CL avecNCM. Les mécanismes de la CIVD dans ce contexte restent àexplorer.

http://dx.doi.org/10.1016/j.nephro.2013.07.072

AN069Insuffisance rénale aiguë chez le sujetâgé : à propos de 50 cas