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Michel TRIQUE Compositeur peu connu Organiste peu commun Dans le bulletin n°52 (février 2003), Monsieur Jean VATUS a présenté avec talent le « Livre d’orgue dans la tradition classique française » composé par Michel TRIQUE, titulaire de l’orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale de Laval (Mayenne). On connaît Michel TRIQUE pour avoir donné de nombreux concerts, enregistré plusieurs disques, conçu et fait réaliser par le facteur Yves Koenig des orgues démontables et transportables. On sait moins qu’il a composé un nombre imposant d’oeuvres passionnantes, essentiellement pour l’orgue. Jean Claude DUVAL, qui le connaît bien pour l’avoir suppléé à la Cathédrale de Laval, s’être produit avec lui dans plusieurs concerts pour deux organistes et avoir créé à Bagnoles de l’Orne le 10 Juin 2001 le dit « Livre d’orgue », a estimé que Michel TRIQUE n’était pas assez reconnu à la hauteur de ses vastes talents. Il l’a interviewé le 31 Janvier dernier et nous résume la teneur de leur entretien. Sa vie, sa « carrière » Michel Trique est né à Congrier, un petit bourg du sud de la Mayenne, septième enfant d’ une famille de musiciens. Son père était organiste amateur (jusqu’en 1940, année de sa mort) et chef de musique (jusqu’en 1938). Toute la famille jouait d’un instrument : pour les garçons, les cuivres, et pour les filles, le piano ou le violon. C’est ainsi que le petit Michel fut mis au saxhorn alto dès l’âge de 7 ans. Mais l’instrument ne le passionnait pas vraiment. Pourtant, il fallut attendre très précisément le Mardi de Pâques 1943 pour que le jeune Michel (il avait alors presque 13 ans) pose pour la première fois les doigts sur le clavier du piano. (NDLR : Il faut savoir que Michel Trique est capable de vous citer par coeur un nombre invraisemblable de dates ultra précises). Depuis lors, il ne décolla guère des claviers. Ce fut d’abord un autodidacte, mais déjà très organisé, jouant des heures par jour et suivant scrupuleusement une méthode avec l’aide de ses frères et soeurs. Il faut croire que ce fut efficace puisque dès 1946, en classe terminale, il devint organiste du petit séminaire de Laval et dès son entrée au grand séminaire, l’année suivante, organiste du dit établissement et titulaire du petit orgue de la Cathédrale. En 1949, il décida de prendre des cours d’harmonie et d’orgue avec l’abbé Vallin, diplômé de l’Ecole César Franck de Paris, titulaire du grand orgue (3 claviers) de Saint Vénérand, malheureusement aujourd’hui injouable. Il travaillera avec lui pendant quatre ans. C’était le rival de fait du chanoine Fauchard, titulaire du grand orgue (2 claviers) de la Cathédrale. Les deux ecclésiastiques ne s’appréciaient guère. Ils n’étaient pas de la même génération et n’avaient pas les mêmes goûts.. Michel Trique, déjà très doué, bachelier à 17 ans avec mention bien, termina ses études au grand séminaire en Juin 1952 et donc à l’âge de 21 ans et 9 mois. C’était trop jeune pour être ordonné prêtre. A l’époque, il fallait 24 ans; des dispenses étaient envisageables, mais pas de plus de 18 mois. Il se retrouva donc enseignant à Saint Martin de Mayenne, dans un établissement rattaché au Sacré-Coeur. Il deviendra diacre à Noël 1953 et sera ordonné prêtre le 21 Mars 1954.

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Michel TRIQUE

Compositeur peu connu Organiste peu commun

Dans le bulletin n°52 (février 2003), Monsieur Jean VATUS a présenté avec talent le « Livre d’orgue dans la tradition classique française » composé par Michel TRIQUE, titulaire de l’orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale de Laval (Mayenne). On connaît Michel TRIQUE pour avoir donné de nombreux concerts, enregistré plusieurs disques, conçu et fait réaliser par le facteur Yves Koenig des orgues démontables et transportables. On sait moins qu’il a composé un nombre imposant d’œuvres passionnantes, essentiellement pour l’orgue. Jean Claude DUVAL, qui le connaît bien pour l’avoir suppléé à la Cathédrale de Laval, s’être produit avec lui dans plusieurs concerts pour deux organistes et avoir créé à Bagnoles de l’Orne le 10 Juin 2001 le dit « Livre d’orgue », a estimé que Michel TRIQUE n’était pas assez reconnu à la hauteur de ses vastes talents. Il l’a interviewé le 31 Janvier dernier et nous résume la teneur de leur entretien.

Sa vie, sa « carrière » Michel Trique est né à Congrier, un petit bourg du sud de la Mayenne, septième enfant d’ une famille de musiciens. Son père était organiste amateur (jusqu’en 1940, année de sa mort) et chef de musique (jusqu’en 1938). Toute la famille jouait d’un instrument : pour les garçons, les cuivres, et pour les filles, le piano ou le violon. C’est ainsi que le petit Michel fut mis au saxhorn alto dès l’âge de 7 ans. Mais l’instrument ne le passionnait pas vraiment. Pourtant, il fallut attendre très précisément le Mardi de Pâques 1943 pour que le jeune Michel (il avait alors presque 13 ans) pose pour la première fois les doigts sur le clavier du piano. (NDLR : Il faut savoir que Michel Trique est capable de vous citer par cœur un nombre invraisemblable de dates ultra précises). Depuis lors, il ne décolla guère des claviers. Ce fut d’abord un autodidacte, mais déjà très organisé, jouant des heures par jour et suivant scrupuleusement une méthode avec l’aide de ses frères et sœurs. Il faut croire que ce fut efficace puisque dès 1946, en classe terminale, il devint organiste du petit séminaire de Laval et dès son entrée au grand séminaire, l’année suivante, organiste du dit établissement et titulaire du petit orgue de la Cathédrale. En 1949, il décida de prendre des cours d’harmonie et d’orgue avec l’abbé Vallin, diplômé de l’Ecole César Franck de Paris, titulaire du grand orgue (3 claviers) de Saint Vénérand, malheureusement aujourd’hui injouable. Il travaillera avec lui pendant quatre ans. C’était le rival de fait du chanoine Fauchard, titulaire du grand orgue (2 claviers) de la Cathédrale. Les deux ecclésiastiques ne s’appréciaient guère. Ils n’étaient pas de la même génération et n’avaient pas les mêmes goûts.. Michel Trique, déjà très doué, bachelier à 17 ans avec mention bien, termina ses études au grand séminaire en Juin 1952 et donc à l’âge de 21 ans et 9 mois. C’était trop jeune pour être ordonné prêtre. A l’époque, il fallait 24 ans; des dispenses étaient envisageables, mais pas de plus de 18 mois. Il se retrouva donc enseignant à Saint Martin de Mayenne, dans un établissement rattaché au Sacré-Cœur. Il deviendra diacre à Noël 1953 et sera ordonné prêtre le 21 Mars 1954.

Il faut dire qu’ à l’époque, Michel Trique ne se destinait pas spécialement à la musique. Il avait été inscrit à l’Université catholique d’Angers pour une licence de théologie. Mais son frère professeur au collège Saint Michel de Château Gontier fut atteint d’une pleurésie et Michel Trique fut rappelé d’urgence pour le remplacer dans cet établissement où il eut un temps comme élève un certain Jean Arthuis qui deviendra célèbre par la suite et lui décernera en 2002 le prix de l’Académie du Maine (diplôme ci-contre). Lorsqu’il fut ordonné prêtre en 1954, Michel Trique fut affecté comme professeur de lettres à l’Immaculée Conception de Laval. Consciencieux comme toujours, il délaissa ses études musicales et entreprit une licence de lettres à la Sorbonne où il obtint 2 certificats : latin et grec. Mais là encore, le sort en décidera autrement. En effet, en 1954, le chanoine Fauchard, titulaire du grand orgue de la Cathédrale, avait été victime d’une congestion cérébrale à l’issue d’un concert à Albi et en était revenu fort diminué. La question de sa succession se posait alors. Peu de temps auparavant, l’abbé Vallin, lassé des dissensions, avait

démissionné de ses fonctions et fait savoir à l’évêché que pour le poste de la Cathédrale, il préconiserait Michel Trique. A Pâques 1955, celui-ci dut par exemple effectuer un remplacement au pied levé. Il lui fallait maintenant se préparer à une succession éventuelle et c’est ainsi qu’il renonça progressivement à sa licence de lettres pour se consacrer à des études musicales.

Résumé de ses formations musicales

Année Etablissement Professeur Nature

1956 G. Dandelot harmonie

1957

École Normale de Musique de Paris

Mme Veuve Honegger contrepoint

1958 J. Y. Daniel-Lesur fugue

J. Y. Daniel-Lesur et P. Wissmer

atelier et diplôme de composition

1959 1960

J. J. Grunenwald cours particuliers

1961 J. J. Grunenwald orgue et improvisation mention très bien

1962

Schola Cantorum de Paris

J. Langlais prix de virtuosité mention très bien à l’unanimité

1962 1963 1964

Académie internationale de Haarlem (Pays-Bas)

M. C. Alain A. Heiller L. Tagliavini G. Leonhardt

diplôme d’interprétation (musique baroque)

Le Chanoine Fauchard étant décédé le 26 Septembre 1957, l’abbé Michel Trique fut nommé titulaire du grand orgue de la Cathédrale de Laval (façade ci-contre) le 18 Octobre de la même année. C’est un orgue qui ne compte que 28 jeux et 2 claviers, mais qui a l’éclat d’un 40 jeux. Michel Trique considérera toujours son rôle comme un ministère: « Le rôle de l’organiste est essentiel dans la liturgie. La plupart des jeunes organistes n’ont pas forcément de formation liturgique, ni même l’habitude de la pratique religieuse. Une atmosphère découle de chaque moment, de chaque période liturgique. C’est un ministère complémentaire. » Ses premières années à la Cathédrale de Laval furent particulièrement difficiles. Le chanoine Fauchard avait habitué les paroissiens à un répertoire et une interprétation fidèles à ses maîtres, Guilmant et Vierne. Avec ses participations à l’Académie Internationale de Haarlem (diplôme ci-dessous), Michel Trique dépassera d’un coup le parisianisme ambiant et s’ouvrira d’immenses d’horizons nouveaux. Le changement sera difficile pour les habitués de la mode ancienne. Il faut dire que Michel Trique se hissera d’emblée au niveau de ceux qui comme Michel Chapuis, Francis Chapelet, René Saorgin... (que ceux que mes méninges vieillissants oublient me pardonnent) préconisaient le retour au baroque, dans le sens de la recherche d’une interprétation plus authentique de la musique de cette époque, Jean Sébastien Bach y compris, bien évidemment.

Dès 1961, il jouera à Poitiers. En 1965, soit un an après son inauguration, il donnera un concert à Saint Séverin à Paris. De 1967 à 1971, il organisera plusieurs tournées dans toute la France avec un orgue d’esthétique baroque construit par Yves Sévère.

Au moment où cet article paraîtra, Michel Trique en sera à plus de 525 concerts de tous styles. Quand on lui demande ceux qui lui ont laissé les souvenirs les plus marquants, il cite :

• Son concert à l’orgue de Notre Dame du Travail à Paris, qui sonnait déjà baroque à l’époque, en 1963,

• Son premier concert à Saint Séverin à Paris en 1965 (d’autres suivront), • Son concert à Notre Dame de Paris en 1970 où le Carillon de Westminster de Vierne lui avait

valu un succès invraisemblable. Des vieilles dames qui avaient connu Vierne s’étaient littéralement écroulées dans ses bras,

• Le concert d’inauguration, le 20 Avril 1980, de l’orgue Cavaillé-Coll de la Cathédrale de Laval restauré, grâce à lui et sous son contrôle, dans son état d’origine; le programme tenait du tour de force (1 heure 40 minutes de musique sans compter les arrêts de jeu) : une 1ère partie Bach (grands préludes et fugues, sonate en trio, chorals), une 2ème partie avec Grigny (Veni Creator), Mozart (2ème fantaisie) et Franck (Cantabile et Pièce héroïque) et une 3ème partie Liszt (Fantaisie et fugue sur « Ad nos, ad salutarem undam », pièce contemporaine de la construction de l’orgue de Laval),

• A partir de 1986, les concerts à 3 orgues et parfois 2 organistes comme celui donné au Château d’Angers en 1989 (avec votre serviteur) à l’occasion du congrès national de la Fédération Française des Amis de l’Orgue.

SES orgues Ce n’est pas par souci d’originalité que Michel Trique, qui possédait déjà chez lui un petit orgue d’étude eut l’idée de faire construire des orgues démontables et transportables, mais pour des raisons pédagogiques. Les Associations Départementales pour le Développement de la Musique (A.D.D.M.) le sollicitaient pour des démonstrations dans les écoles. Il en fit environ un millier et grâce à lui, plus de 50.000 enfants purent voir et entendre un orgue de près. Les orgues démontables et transportables qu’il conçut furent tous construits par le facteur Yves Koenig. Le premier fut un instrument déjà important puisqu’il comptait 8 jeux, deux claviers et un pédalier (photo ci-contre). Il fut achevé en 1977. Mais pour le démonter et le transporter, il fallait deux hommes habitués ou, à défaut, quatre personnes. Il n’était ni possible, ni souhaitable, en définitive d’envisager des déplacements très fréquents pour un tel instrument.

C’est ainsi qu’à partir de 1978 germa successivement dans l’esprit de Michel Trique l’idée de trois orgues le cas échéant démontables et en tout cas transportables par un seul homme, lui-même en l’occurrence, mais il fallut pour cela se résoudre à utiliser l’octave courte, ce qui réduisait considérablement le volume et le poids puisqu’on « économisait » quatre des plus gros tuyaux. (On sait que sur les claviers des instruments à octave courte, les quatre premières touches de l’octave la plus grave (do, do#, ré, ré#) semblent manquer. En fait, le mi joue un do, le fa# joue un ré et le sol# joue un mi. Les sons réellement manquants correspondent donc aux quatre premiers dièses). Cette disposition nécessite évidemment un apprentissage particulier , surtout pour le pédalier, et il faut bien entendu choisir son répertoire en conséquence. Le premier instrument de ce type vit le jour en 1980. C’est un orgue « positif » de 4 jeux, 1 clavier et 1 pédalier : 8 pieds, 4 pieds, 2 pieds et dessus de larigot. Il se verra enrichir en 1983 d’une ranquette de 16 pieds, également démontable, au pédalier. Très rapidement, Michel Trique eut l’idée d’ajouter

un deuxième orgue qui ferait office de deuxième clavier. Ce fut le « portatif » de 1981 qui comprend une régale avec possibilité d’y adjoindre un sifflet. Ce fut enfin, en 1985, un « orgue coffre » de 3 jeux : 8 pieds, 4 pieds et nazard. Cet élément est interchangeable avec le portatif en fonction du répertoire interprété et des registrations souhaitées. Sur la photo ci-dessus, on voit Michel Trique interpréter une sonate en trio de Jean Sébastien Bach, la main gauche sur l’orgue coffre, les pieds sur le pédalier du positif et la main droite sur le portatif. Les sonates en trio de Bach, ce n’est déjà pas très facile. Imaginez vous les jouer les bras en croix et avec l’octave courte. C’est un exploit proprement « extraordinaire » au sens étymologique du terme. De plus, l’ajout de l’orgue coffre permet, en le dissociant de l’ensemble, d’interpréter le répertoire pour 2, voire 3 orgues. Il fut ainsi donné plusieurs concerts (j’eus personnellement l’honneur de participer à quatorze d’entre eux) dans des programmes comportant principalement des œuvres baroques, mais aussi une partita écrite spécialement par Michel Trique que vous voyez ci-contre au clavier de son orgue coffre.

Ses oeuvres Michel Trique composa de la musique à peu près toute sa vie comme le faisaient selon lui autrefois tous les organistes pour des œuvres vocales ou instrumentales. Sans même parler de ses opus officiels, – nous y viendrons ensuite – , on peut citer :

• en 1950, au séminaire, une cantate (perdue) sur le Triomphe de St Thomas d’Aquin, • fin 1953, à Mayenne, une cantate pour la Fête des parents d’élèves, • de 1976 à 1985, de multiples exercices d’harmonie approfondis par la lecture de partitions, • de 1986 à 1990, 300 mélanges à 4 voix pour l’enseignement de 5 ou 6 trappistines, • depuis 1990, au moins 80 fugues d’école.

Les opus officiels sont les suivants : OPUS 1 : Fugue publiée en 1959 dans le n° 60 d’Orgue et Liturgie à la demande formulée auprès de Norbert Dufourcq par Jean Jacques Grunenwald. OPUS 2 : : : : Messe à 4 voix mixtes et orchestre ou orgue datant de 1960, non publiée. OPUS 3 : Mélodie pour chant et piano, composée en 1960 et non publiée. OPUS 4 : Cinq versets écrits vers 1980, également non publiés. OPUS 5 : Partita pour 2 orgues écrite en 1986 spécialement pour les petits orgues démontables et transportables, mais bien évidemment jouable sur deux orgues de tous sortes, sur le thème d’un choral ancien très connu et aujourd’hui utilisé avec les paroles françaises : « Nous chanterons pour Toi, Seigneur ». Le titre de chaque variation en dévoile la structure:

Énonçé du choral, Antiphonie, Invention à 3 voix avec double Cantus Firmus, Canon à la onzième, Invention à 2 voix avec triple Cantus Firmus (voir ci-contre), Fugato.

Il faut regretter que cette œuvre dont le thème est connu de tous n’ait pas non plus été publiée. OPUS 6 : Sinfonietta écrite en 1987 à la mémoire d’Albert Roussel et toujours non publiée : Le premier mouvement est un allegro à deux thèmes, avec introduction, exposition, développement et

brève réexposition, Le second traite un thème de sicilienne, d’abord en canon, puis dans un autre ton, et ensuite en

passacaille avec cinq variations, Le final est en forme de double fugue avec un premier sujet découlant du premier mouvement et un

second sujet reprenant le thème de la sicilienne. .

OPUS 7 : Passacaille écrite en 1988, dans la longue tradition de cette forme musicale, mais se plaçant au confluent des courants baroque, post-romantique et dodécaphonique. Michel Chapuis la fit jouer par ses élèves au CNSM de Paris, bien qu’elle ne fût pas publiée.

Elle comporte 20 variations précédées d’une introduction. A la différence des passacailles baroques, elle atteint son apogée dans les variations centrales, les sept dernières réalisant un dégradé progressif qui s’achève dans la simplicité d’un canon à trois voix. OPUS 8 : Livre d’Orgue de 1989 (non publié) comprenant cinq pièces destinées à alterner avec le chant du chœur et construit autour d’un leitmotiv: Les cinq pièces sont intitulées : Prélude, Canon, Trio, Ricercare, Postlude. (Ne pas confondre ce « Livre d’Orgue » avec celui de l’opus 15 (2001) qui se situe encore davantage dans la tradition classique française). OPUS 9 :Triptyque de 1990 (non publié) en forme de Prélude, Choral (avec huit variations) et Fugue qui évoque forcément César Franck, mais est évidemment inspiré aussi d’autres courants musicaux, même si dans sa classe de composition, Jean-Yves Daniel-Lesur et Pierre Wissmer qualifiaient l’auteur de « néo-franckiste ». OPUS 10 : Cinq pièces brèves écrites en 1991 (non publiées) d’une durée de trois minutes chacune, mais ne trouvant tout leur sens que dans l’enchaînement obligatoire de l’ensemble qui est parcouru de courants modernes: dodécaphonisme, modalité, musique répétitive… Successivement: Résonance , Contrastes, Canonique, Berceuse, Toccata. OPUS 11 : Mouvement de symphonie (non achevé) OPUS 12 : Cinq versets fugués composés en 1993 (non publiés) destinés à être joués regroupés et tendant vers une plus grande complexité utilisant, un peu comme l’Art de la Fugue de Bach, tous les procédés traditionnels du genre, chacun des versets n’en revêtant pas moins son caractère propre. OPUS 13 : Symphonie concertante datant de 1994 (non publiée), utilisant un langage moderne avec notamment l’emploi de « modes à transposition limitée » et comprenant 3 mouvements:

1) Prélude en forme d’Allegro avec Introduction, 2) Andante se rattachant à l’expressionnisme post-romantique, 3) Toccata haletante et violente.

OPUS 14 : Partita sur le choral « Vater unser », écrite en 1995 et malheureusement elle aussi non publiée. Ses 9 variations peuvent recevoir les titres suivants :

Paraphrase, Bicinium, Variation canonique, Variation rythmique, Choral harmonisé, Variation ornée au soprano, Variation ornée à la basse, Variation contrapunctique, Variation fuguée (choral figuré). Après cette partita, Michel Trique restera quelques années sans composer. Il a accepté que le début de sa paraphrase soit publié pour que vous puissiez vous faire une idée de son style.

OPUS 15 : Livre d’Orgue dans la tradition classique française, achevé en 2001 et à mon grand désespoir non publié : voir l’article fort documenté de Mr Jean Vatus dans le n°52 du bulletin (Février 2003). OPUS 16 : Douze Préludes : Quand ces lignes paraîtront, une œuvre supplémentaire sera achevée. Il s’agira de 12 préludes sur les 12 demis tons de la gamme. Affaire à suivre.

Ceux Ceux Ceux Ceux qui qui qui qui désireraientdésireraientdésireraientdésireraient se se se se procurer procurer procurer procurer des des des des oeuvres de Michel Trique peuvent lui écrire:oeuvres de Michel Trique peuvent lui écrire:oeuvres de Michel Trique peuvent lui écrire:oeuvres de Michel Trique peuvent lui écrire:

Michel TRIQUE, organiste de la Cathédrale, 53000. LAVAL

Jean Claude DUVAL organiste titulaire de Sainte Madeleine de Bagnoles de l’Orne (Orne)