Méthodes dʼisolement dʼune bactérie, Antibiogramme´me-d... · coloration de Gram Ensemencement...
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31/05/2012
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Méthodes dʼisolement dʼune bactérie,
Antibiogramme
Emilie Bessède, Laboratoire de Bactériologie, CHU Pellegrin
Etapes classiques dudiagnostic bactériologique
• Mise en culture du prélèvement
• Examen microscopique (direct)- numération leucocytaire (état frais)
- coloration de Gram
• Identification +/- antibiogramme
• Examen macroscopique
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Examen macroscopique
• trouble, GR, débris, odeur…
• GB, GR, bactéries, levures,cristaux…
• numérationleucocytaire
Examen microscopique (1)
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• Coloration du prélèvement par la colorationde Gram
Examen microscopique (2)
• Morphologie des bactéries- bacilles
- cocci
• Couleur- rose : Gram négatif
- violet : Gram positif
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Streptocoque
Méningite à N. meningitidiscoloration de Gram
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Méningite à N. meningitidiscoloration de Gram
Ensemencement
• Incubation dans une atmosphère adaptée
• Milieux de culture adaptés aux bactéries à rechercher
- gélosés, ou liquides
- ordinaires, enrichis ou sélectifs
• Délai de culture variable
• Obtention des bactéries en culture nécessaire à lʼidentification et aux tests de sensibilité aux antibiotiques
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Techniques d’ensemencement
• calibré : quantification des bactéries possible (ECBU, LBA..)
• en quadrants
Exemple de différents milieux utilisés
• LBA, – Géloses au sang
– Géloses chocolat
– Gélose BCP
• Urines– BCP
• LCR– Géloses au sang
– Géloses chocolat
– Bouillons
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Incubation des différents milieux
• Atmosphère à 37°C plus ou moins enrichie en CO2
• Atmosphère anaérobie à 37°C
Identification des bactéries
• Couleur, aspect, odeurs des colonies- gélosés ou liquides
- ordinaires, enrichis ou sélectifs
• Exigences de culture
• Recherche de caractères respiratoires- oxydase, catalase
• Recherche de caractères biochimiques- galeries dʼidentification
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Identification des bactéries
Automatisation des identifications
• Utilisation de galeries automatisées et miniaturisées : – Délai de 8 à 24h
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Principe de la spectrométrie de masse MALDI-TOF
Visualisation dʼun spectre
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Tableau de scores
Interprétation des cultures
• La ou les bactéries isolées sont elles potentiellement pathogènes?
• Réalisation dʼun antibiogramme- en milieu gélosé
- en milieu liquide automatisé
• La ou les bactéries isolées sont elles en situation pathogène?
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Lʼantibiogramme
• C'est la détermination de la sensibilité d'une bactérie aux antibiotiques
• Intérêt : comparer la valeur de la CMI d'un antibiotique par rapport à celle de deux concentrations critiques c et C (mg/L). Il permet de catégoriser la souche à étudier en confrontant la CMI d'un antibiotique donné à celle de la concentration c ou C
Catégorisation clinique: S,I,R
• Souches SensiblesProbabilité de succès thérapeutique forte en cas de traitement systémique à posologie recommandée (AFSSAPS)
• Souches RésistantesForte probabilité dʼéchec thérapeutique quel que soit le type de traitement et la posologie
• Souches Intermédiaires Succès thérapeutique imprévisible car:
- dissociation in vitro - in vivo- mécanisme de résistance faible cédant à une forte concentration locale ou à une augmentation de posologie- recouvre les incertitudes techniques et biologiques
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• Définition : + faible concentration dʼantibiotique qui inhibe tout croissance bactérienne visible à lʼœil nu.
• En milieu liquide
• En milieu solide
• �Antibiogrammes
• E-TEST
�
Détermination de la CMI
Non réalisé en routine
Antibiogramme en milieu gélosé
Réalisation d’unesuspension bactérienne àpartir de la bactérie isolée
Ensemencement sur lagélose
Dépôt des disques
24h d’incubation
Lecture del’antibiogramme
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Lecture des boîtes
• Catégorisation : diamètre, courbe de concordance, S, I ou R– Lʼantibiotique déposé diffuse
au sein de la gélose et réalise ainsi un gradient de concentration
– Le diamètre dʼinhibition autour du disque est proportionnel à la CMI, et comparé au diamètre critique
• Lecture interprétative, basée sur la connaissance des phénotypes de résistance
Exemples d’interprétation
K. pneumoniae BLSE : image en « bouchon de champagne »
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P. aeruginosa: détection d'une carbapénémase de la classe B (VIM-2) par la méthode de diffusion (pour les antibiotiques en jaune, apport de
20 µl d'une solution de EDTA)
E. coli, hyperproductrice de sa céphalosporinase chromosomique a été examinée d'une part vis-à-vis d'un milieu de Mueller-Hinton normal (à droite) et d'autre part vis-à-vis d'un milieu de Mueller-
Hinton supplémentée en cloxacilline (300 mg/L) (à gauche)
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E-Test
• Définition : technique de diffusion en gélose qui permet une estimation directe et rapide de la CMI dʼun antibiotique donné vis-à-vis dʼune souche bactérienne
• Bandelette– Sur un côté : échelle de CMI
(µg / mL)– Autre côté : gradient de
concentrations croissantes de lʼAB
Intérêts des E-tests
• Validé pour de nombreuses espèces bactériennes
• Intérêt pour PSDP
• Glycopeptides (méthode des disques insuffisante)
• Estimation du niveau de sensibilité dʼune souche en cas dʼinfection grave
• Coût élevé
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Antibiogrammes automatisés
80-85 cupules-1 témoin de croissance
-3 à 5 cupules/ATB pour les Gram –
-3 à 6 cupules/ATB pour les Gram +
-ensemencement manuel
Bactéries antibiogrammées-entérobactéries et non fermentants
-staphylocoques
-streptocoques
-entérocoques
• Détermination de la CMI réelle :- minimum 3 dilutions par antibiotique…
• Technologie basée sur une double lecture :- réaction colorée d’un indicateur
redox (Bleu Alamar, métabolisme)
- turbidité pour mesurer la croissanceCMI
0,25
0,5
1,0
2,0
4,0
8,0
16,0
32,0
Principe de lecture des ATB Phoenix
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Intérêts et limites des automates
• Gain de temps
• Calibration rigoureuse des suspensions bactériennes
• Estimation réelle des CMI
• Pas d’images de mécanismes de résistance
• Vérification de la pureté de l’inoculum impossible sur l’automate
Particularités des hémoculturesPrélèvement
Incubation & détection de la croissance bactérienne automatisées
Etat fraisGram
Isolement/repiquage sur géloses
Identification des coloniesRéalisation dʼun antibiogramme
Rendu des résultatsRésultat rendu négatif
Positif Négatif après 5 jours d’incubation, sauf
cas particuliers
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Traitement des hémocultures positives
• Systèmes automatiques alarme
• 4 étapes1. Gram2. Ensemencement sur milieu solide
• Pas de recommandations• Adaptés selon le Gram
– GS, aérobie, 37°C, 24h – GS, anaérobie, 37°C, 48h– Chocolat, CO2, 37°C, 24h– BCP, 37°C, 24h
3. Lecture et identification des colonies4. Antibiogramme
Conclusion
• Automatisation de plus en plus présente au laboratoire de Bactériologie
• Étape de « pousse » des bactéries inévitable, retardant souvent le diagnostic !
• Développement de la biologie moléculaire …
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