Métacognition en centre de documentation

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Réflexions sur l'émergence de la métacognition en centre de documentation. Du structuralisme à la systémique, comment ces approches mettent en évidence les connaissances métacognitives et l'affectivité dans un usage d'apprentissage en centre de documentation.

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Ne pouvant opter pour une carte ou un schéma, ce qui vous aurait sûrement révélé mon «univers intenon-nel» (Alfred Korzybski), je vous présente ici mes ré-flexions sur la mise en valeur par l’approche systémi-que des dimensions métacognive et affecve et de leur impact en situaon d’apprenssage, et plus spéci-fiquement dans un centre de documentaon.

L’émergence de la métacognion en centre de documentaon

Du structuralisme à la systémique, comment ces approches met-tent en évidence les connaissances métacognives et l’affecvité dans un usage d’apprenssage en centre de documentaon

Master 1Informaon et Communicaon,parcours Documentaon,en enseignement à distance,2010-2011.

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L’émergence de la métacognition en centre de documentation.  

Du structuralisme à la systémique, comment ces approches mettent‐elles en évidence les connaissances métacognitives et l’affectivité dans un usage 

d’apprentissage en centre de documentation. 

  INTRODUCTION ............................................................................................................................... 3 

1 De la syllogistique à l’inconcevabilité...................................................................................... 4 

1.1 Aristote démontre, Descartes compartimente................................................................ 4 

1.2 On a perdu la 71ème section.............................................................................................. 4 

1.3 Complexité de Kolmogorov et incomplétude de Gödel................................................... 5 

1.4 Des « besoins » de Maslow, inconcevables ..................................................................... 6 

2 De la kybernêtikê de Google à l’homéostasie de Facebook ................................................... 8 

2.1 Qui sauve le vaisseau en perdition ?................................................................................ 8 

2.2 Les invariants d’un centre de documentation ................................................................. 9 

2.3 Rat de bibliothèque versus Google ................................................................................ 10 

2.4 De la nécessité d’une culture informationnelle............................................................. 11 

CONCLUSION ................................................................................................................................ 12 

BIBLIOGRAPHIE ............................................................................................................................. 13 

SITOGRAHIE.................................................................................................................................. 16 

 

 

Master 1 Information et Communication, parcours Documentation Guillaume‐Nicolas MEYER 2010 – 2011 

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INTRODUCTION 

   

À travers l’étude de l’histoire de la logique aristotélicienne, nous verrons quelle incidence la formalisation par Descartes a scellé une forme de vision linéaire à l’approche analytique. Nous  nous  interrogerons  alors  sur  l’impact  de  cette  approche  dans  les  Sciences  de l’Information  et  de  la  Communication  et  spécifiquement  au  sein  d’un  centre  de documentation.  Nous  verrons  comment  les  différentes  opérations  de  la  chaîne documentaire,  pur  produit  de  la  conception  mécaniste,  ont  logiquement  engendré  des modèles analytiques détaillés comme la bibliométrie. Nous nous  appuierons  sur une  théorie  algorithmique de  l'information et un  théorème de logique mathématique pour démontrer que prises séparément ou combinées, les méthodes et  conceptions  analytiques ne peuvent pas  appréhender  la  complexité d’une  situation, ni concevoir d’équifinalité face un à problème rencontré dans un centre de documentation ; ce que permet la systémique. Nous détournerons ensuite la pyramide de Maslow pour définir que le besoin le plus élaboré que l’on peut attendre d’un centre de documentation est l’évaluation de l’information.  Nous nous interrogerons donc sur la pertinence de l’approche analytique pour la résolution d’un  problème  dans  le  champ  des  sciences  humaines.  La  communication  étant  une constante anthropologique, à quoi peut donc servir une approche qui n’appréhende pas les interactions entre les individus, les objets ? De fait, en s’efforçant de relier les ensembles au lieu de les isoler, et en insistant sur l’étude des transactions, l’approche structurale, et plus précisément la systémique ne sont‐elles pas plus  adaptées ? Nous mettrons  en  évidence  les  invariants  d’un  centre  de  documentation puis  nous  re‐situerons  (in  situ)  le  centre  de  documentation  dans  ses  objectifs d’apprentissage en milieu scolaire et montrerons que l’approche systémique permet de faire émerger, les connaissances métacognitives, les émotions, la motivation et la confiance en soi dans une démarche didactique. Nous  illustrerons  les  difficultés  d’un  documentaliste  d’aujourd’hui  face  aux  phénomènes d’immédiateté  (Google,  Facebook),  vécu  par  ses  interlocuteurs  (collégiens,  lycéens)  et  la pertinence  d’utiliser  l’approche  systémique  pour  concevoir  plus  qu’une  culture informationnelle.   

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1 De la syllogistique à l’inconcevabilité 

1.1 Aristote démontre, Descartes compartimente 

En développant la syllogistique et la logique dans ses « Premiers Analytiques », Aristote donne naissance à  la  logique comme discipline formelle.  Il  introduit  la démonstration et le syllogisme, bases de la réflexion mathématique, de la logique, de la rhétorique.  René Descartes « applique », en 1637, la logique d’Aristote aux sciences en expliquant son  approche  dans  son  célèbre  « Discours  de  la méthode ».  Nous  retiendrons  des quatre préceptes que Descartes énonce, le deuxième et le dernier : ‐ « De diviser chacune des difficultés que  j’examinerais en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre. »  ‐   « De  faire partout des dénombrements  si entiers et des  revues  si générales que  je fusse assuré de ne rien omettre. » [LEM 94]  Du  dernier  précepte,  la  science  a  conçu  une  prétention,  celle  de  l’universalité.  Le deuxième précepte de Descartes, quant à lui, a amené les scientifiques à fragmenter le savoir en autant de domaines qu’il y a de phénomène à observer, étudier. L’isolement des disciplines  scientifiques  les unes par  rapport aux autres  les conduit à chercher à définir  de  façon  étroite  les  problèmes  que  nous  affrontons.  Les  résultats  d’une discipline sont soumis selon une tendance : celle de n’envisager le problème que selon un seul prisme et d’en déduire des attributs pour un ensemble.  Checkland,  de  constater,  en  1976  [CHE  76],  que  l’approche  expérimentale  « étant aujourd'hui, conscient de  l'incapacité manifeste, des pays  les plus avancés sur  le plan scientifique,  à  résoudre  les  problèmes  du monde  réel  (par  opposition  aux problèmes artificiels  de  type  laboratoire),  on  se  demande  si  la  fragmentation  de  la  science  en plusieurs disciplines isolées n'est pas une de ses principales faiblesses. » 

1.2 On a perdu la 71ème section 1 

Qu’en  est‐il  au  sein  de  la  71ème  section ?  Les  Sciences  de  l’Information  et  de  la Communication sont‐elles incapables de résoudre les problèmes du monde réel ?  Appréhender aujourd’hui un centre de documentation avec les conceptions mécaniste ou holiste,  revient à  le  considérer  comme un objet  technique. Cet objet, grâce à un assemblage  de  composants  pluritechniques  interfacés  (outils  informatiques, classification  et  rayonnage,  documentaliste  formé),  réalise  des  fonctions  techniques (classer un document par exemple) qui assurent des  fonctions de  services  (prêter  le document  trouvé pour  continuer  l’exemple) qui  à  leur  tour,  garantissent  la  fonction globale recherchée (gestion du fonds documentaire).  

1 Voyez dans cette référence au film de Robert Lamoureux, une pointe d’humour et non d’irrespect 

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Nous  sommes  bien  dans  la  juxtaposition  d’éléments  simples  issus  d’un  découpage logique de la réalité (approche mécaniste) : traiter un document, le classer, le mettre à disposition, le conserver, permettre une évaluation de sa pertinence dans un contexte particulier. Certains vont plus  loin et n’apprécie  la totalité de ces éléments (approche holiste)  qu’en  ayant  une  vue  générale :  « il  s’agit  de  la  gestion  d’un  fonds documentaire ».  Nous  rappellerons  ici  le  quatrième  précepte  du  Discours  de  la méthode de Descartes : « De faire partout des dénombrements si entiers et des revues si générales que je fusse assuré de ne rien omettre. »  Plus  précisément,  l’ensemble  des  opérations  successives  de  sélection/collecte,  de traitement,  de mise  en mémoire  et  de  stockage,  et  de  diffusion  de  documents  et d'informations qui forme la « chaîne documentaire » est typiquement le résultat d’une approche mécaniste.  Qu’il  s’agisse  des  opérations  d’entrée  (phase matérielle),  des opérations  de  traitement  (phase  intellectuelle)  ou  des  opérations  de  sortie  (phase mécanique),  l’ensemble  de  la  chaîne  documentaire  est  compartimenté.  Nous rappellerons  ici  le quatrième précepte du Discours de  la méthode de Descartes : « De diviser chacune des difficultés que j’examinerais en autant de parcelles qu’il se pourrait et qu’il serait requis pour les mieux résoudre.  »  De  fait,  on  a  bien  en  Sciences  de  l’Information  et  de  la  Communication,  et  plus spécifiquement dans notre champ d’études en documentation, des modèles précis et détaillés, issus d’études analytiques. Nous allons voir qu’ils sont difficilement utilisables en pratique. 

1.3 Complexité de Kolmogorov et incomplétude de Gödel 

Nous utiliserons ici le fallacieux prétexte du champ d’études transverse des Sciences de l’Information et de  la Communication pour  faire appel à  la  théorie algorithmique de l'information et au célèbre théorème de logique mathématique de Gödel. Leur emploi est selon nous nécessaire, pour illustrer, à l’aide de la quintessence de la science la plus « dure »  (les  mathématiques)  la  réduction  des  données  opérées  par  les  modèles bibliométriques  (une  science  un  peu  plus  « molle »)  et  mettre  en  évidence l’impossibilité de l’approche analytique à modéliser la complexité.  La  théorie  de  la  complexité  de  Kolmogorov  synthétise  plusieurs  mesures  de complexité,  dont  celle  proposée  par  Shannon  dans  sa  théorie  de  l'information.  La théorie établit que la complexité d’un objet fini peut se définir par la taille du plus petit programme  informatique  (au  sens  théorique)  qui  permet  de  produire  cet  objet.  La particularité supplémentaire de cette théorie est qu’elle n’est pas décidable. En effet, on  peut  concevoir  un  algorithme  produisant  l'objet  voulu,  ce  qui  prouve  que  la complexité de cet objet est au plus  la taille de cet algorithme, mais on ne peut pas écrire de programme qui donne  la complexité de Kolmogorov de  tout objet que  l'on voudrait lui donner en entrée.  Nous retiendrons de cette théorie qu’une information n’est jamais contenue dans un message  seul, mais dans  le  couple message et décodeur, de  façon  indissociable. Ce 

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constat nous permet d’établir que  l’approche analytique, en divisant  les éléments, ne peut  pas  appréhender  la  relation  entre  un  message  et  son  décodeur,  base  de  la complexité.  Ce constat est  renforcé par  le  fameux  théorème d’incomplétude de Gödel, publié en 1931 dans son article « Über formal unentscheidbare Sätze der Principia Mathematica und  verwandter  Systeme »  (Sur  les  propositions  formellement  indécidables  des Principia Mathematica et des systèmes apparentés).  « Dans n'importe quelle théorie récursivement axiomatisable, cohérente et capable de « formaliser  l'arithmétique », on peut  construire un  énoncé arithmétique qui ne peut être ni prouvé ni réfuté dans cette théorie.   Si T est une théorie cohérente qui satisfait des hypothèses analogues, la cohérence de T, qui peut s'exprimer dans la théorie T, n'est pas démontrable dans T. »  Nous retiendrons et transposerons du premier énoncé aux Sciences de l’Information et de la Communication, qu’une théorie suffisante pour « faire » de la documentation est nécessairement incomplète. Il existe dans cette théorie des énoncés qu’on ne sait pas démontrer à partir des seuls axiomes de  la  logique et dont  la négation n’est pas non plus démontrable.  « Il n’existe aucun  formalisme qui  embrasserait  toutes  ces  étapes [du développement mathématique]. » [BON 08] La science la plus « dure » éprouve ses frontières avec humilité, la documentation en est‐elle capable ?  L’approche  scientifique,  analytique,  logique,  montre  ici  ses  limites.  Cette  volonté d’appréhender le réel de façon linéaire rend les aristotéliciens incapables de se rendre compte de leur incompétence face à la complexité. 

1.4 Des « besoins » de Maslow, inconcevables 

Paul Watzlawick enfonce  le clou [WAT 72] : "...tant que la science a eu pour objet des relations causales linéaires, univoques et progressives, des phénomènes fort importants sont restés à l'extérieur de l'immense territoire conquis par la science depuis les quatre derniers siècles".  Jacques  Jean  Lapointe  [LAP  92]  ouvre  une  piste  de  réflexion  intéressante :  « Ce  fait nous  incite  à  explorer  des  méthodologies  susceptibles  de  mieux  composer  avec  la complexité des phénomènes qui nous entourent sans les isoler de l'environnement dans lequel ils naissent et évoluent. »  Sur  la  réflexion  de  J.J.  Lapointe,  nous  avons  conduit  une  étude  de  besoins  pour  un centre de documentation. Nous  avons  transposé  la pyramide de hiérarchisation des besoins d’un individu de Maslow aux fonctions d’un centre de documentation.  La  pyramide  originale  de Maslow  définit  cinq  niveaux  de  besoins  qui  constituent  la base  des  motivations  des  individus.  Présents  chez  chacun  de  nous  de  façon 

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inconsciente,  ces besoins  sont hiérarchisés et  régit par une  règle  simple : un besoin supérieur ne devient  conscient que  lorsque  les besoins  inférieurs  sont  satisfaits. Par exemple,  un  individu  ne  peut  se  sentir  en  sécurité  (niveau  2)  si  sa  première préoccupation est de trouver à boire et à manger (niveau 1). 

Pyramide des besoins de Maslow. 

Nous  transposons  le  besoin  d’accomplissement  (niveau  ultime)  en  fonction d’apprentissage à l’évaluation de l’information qui, selon nous, est le besoin / fonction le plus évolué que l’on peut attendre d’un centre de documentation.  

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D’un  point  de  vue  général  retenons  que  « l’exploitation  de  l’information  est  un processus complexe qui, de ce fait, n’est pas infaillible. » [BUL 04] Dans le cas particulier d’un centre de documentation en milieu scolaire, ayons à l’esprit que les lycéens (Digitales Natives) ne sont pas à même d’évaluer l’information trouvée sur le Web. [LOR 01] « One writer noted that the major difficulty in the use of the World Wide  Web  by  children  was  their  inability  to  distinguish  between  accurate  and inaccurate information. »  En  hiérarchisant  les  fonctions  /  besoins  d’un  centre  de  documentation  selon  la pyramide de Maslow, nous montrons que la fonction d’évaluation de l’information est complexe.  Hors,  ayant  expliqué  auparavant  que  l’approche  analytique  n’est  pas  en capacité d’appréhender la complexité, nous démontrons, n’en déplaise à Aristote, que les  besoins  les  plus  évolués  et  les  problèmes  liés  à  ces  besoins  doivent  être appréhendés par une autre approche. Une approche qui tienne compte des relations entre les objets / individus. 

2 De la kybernêtikê de Google à l’homéostasie de Facebook 

2.1 Qui sauve le vaisseau en perdition ? 

"Aujourd'hui la science se trouve en quelque sorte sur une ligne de partage. Pendant deux siècles elle a étudié des systèmes  intrinsèquement simples... Le fait qu'un dogme comme 'faire varier les facteurs un par un' ait pu être admis pendant un siècle, montre que  l'objet  des  recherches  scientifiques  était  dans  une  large  mesure  les  systèmes qu'autorisait  justement cette méthode, car une  telle méthode est souvent  totalement impropre à l'étude des systèmes complexes... Jusqu'à une époque récente, la science a eu tendance à concentrer son attention sur les systèmes simples et, notamment, sur les systèmes réductibles par l'analyse." [ASH 56]  Cette ligne de partage dressée par Ashby en 1956 opposait déjà le maître et l’élève il y a 2300 ans. Comme nous avons vu ce qu’en pensait  l’élève, étudions maintenant  les propos de son maître.  « N'est‐ce pas à la fois le pilote et les matelots, dont les sens s'unissent à l'intelligence du pilote, qui se sauvent eux‐mêmes en même temps que le vaisseau. » Loin de fermer la porte au rire, Platon, dans cet extrait de « Les  lois »  (Livre XII), met en évidence  la première  approche  systémique.  Ni  le  pilote  seul,  ni  les matelots,  non  plus  que  le vaisseau, ne peuvent trouver une solution à leur problème (sauver le vaisseau). Platon conçoit le vaisseau, le pilote et les matelots comme un système. Quand il parle de sens et d’intelligence, il est de plus dans l’analyse des relations de ce système.  Tout comme Blaise Pascal pour qui « Toutes choses étant causées et causantes, aidées et  aidantes, médiates  et  immédiates,  et  toutes  s’entretenant  par  un  lien  naturel  et insensible  qui  lie  les  plus  éloignées  et  les  plus  différentes,  je  tiens  impossible  de connaître  les  parties  sans  connaître  le  tout,  non  plus  que  de  connaître  le  tout  sans 

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connaître  particulièrement  les  parties  »,  Ludwig  von  Bertalanffy  formalise  les réflexions de Platon dans sa  théorie générale des systèmes : « Le  tout d’un système est plus que la somme de toutes les parties du système. Toute approche s’y rapportant doit partir d’une recherche globale de la solution. »  Joël de Rosnay va plus loin [ROS 75] et intègre le kybernêtikê de la pensée grecque à la systémique :  « Aujourd’hui,  nous  sommes  confrontés  à  […]  l’infiniment  complexe  […] Nous  sommes  confondus  par  le  nombre  et  la  prodigieuse  variété  des  éléments,  des relations, des interactions ou des combinaisons sur lesquels reposent le fonctionnement des grands systèmes […] Nous sommes déroutés par le jeu de leurs interdépendances et de  leur dynamique propre, qui  les  font se  transformer au moment même où nous  les étudions. L'approche systémique […]s'appuie sur une démarche globale des problèmes ou des systèmes que  l'on étudie et se concentre sur  le  jeu des  interactions entre  leurs éléments. » 

2.2 Les invariants d’un centre de documentation 

Tout comme Gödel, les structuralistes tels que Levy‐Strauss, Lacan, Piaget ou Bourdieu sont convaincus de la présence d’invariants qui échappent à la conscience du sujet, du système.  Car,  contrairement  au  holisme,  le  structuralisme  explique  le  complexe  par l’interaction entre les éléments d’un système.  Cette  conception  particulière  se  retrouve  chez  les  chercheurs  du Mental  Research Institute de Palo Alto qui   considère exclusivement  les systèmes humains comme des systèmes  de  relations,  des  systèmes  de  communication.  Pour  eux,  « Les  liens  qui unissent  les  éléments  d’un  système  sont  si  étroits  qu’une modification  de  l’un  des éléments entraînera une modification de tous les autres, et du système entier. » [WAT 72]  Cette  capacité  à  laisser  la porte ouverte  à un phénomène que  l’on ne maîtrise pas, voire dont on a pas conscience est plus qu’un pied de nez à l’approche scientifique, elle est tout simplement magique. Magie, identifiée par Flawell comme « La métacognition se  rapporte  à  la  connaissance  qu'on  a  de  ses  propres  processus  cognitifs,  de  leurs produits  et  de  tout  ce  qui  y  touche,  par  exemple,  les  propriétés  pertinentes  pour l'apprentissage d'information ou de données... » [FLA 76]  Dans notre champ d’études concernant un centre de documentation,  l’évaluation de l’information est notre besoin  /  fonction  identifié comme étant  le plus élevé,  le plus complexe,  attendu  /  proposé.  Or,  en  psychologie  cognitive,  l´étude  du  système  de traitement  de  l´information  chez  l´être  humain  a  fait  apparaître  que  celui‐ci  est  et devient  un  acte  de  connaissance.  Tout  ce  qui  se  passe  donc  dans  un  centre  de documentation est acte de connaissance.  Nous allons étudier le cas particulier de l’approche systémique en milieu scolaire et au rôle que peut / doit jouer le centre de documentation dans un tel milieu. La systémique permet d’étudier  la difficulté scolaire dans  le cadre d’un système. Cette approche va 

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observer  les  interactions  dynamiques  entre  les  différents  éléments  (élève, documentaliste,  savoir,  centre  de  documentation,  école,  famille,  environnement)  et leur structuration organisée en fonction d’un but. Nous retiendrons qu’un de ces buts est  l’acquisition  autonome  de  connaissances  et  de  compétences  (apprendre  à chercher des informations, apprendre à les évaluer).  L’approche  systémique  permet  l’appréhension  de  systèmes  complexes  et  donc  de problèmes  complexes.  La  systémique  permet  donc  d’éviter  les  réponses  binaires  de l’approche  linéaire telle  qu’« une  difficulté  en  français  nécessite  uniquement  une remédiation en français » (souvent avec le même type d'exercices déjà proposé). 

2.3 Dans la bibliothèque de Google, le rat n’a plus rien à ronger 

Nous ne prenons guère de risque en énonçant qu’en milieu scolaire (CDI) un centre de documentation  reste  pour  beaucoup  aujourd’hui  un  lieu  inintéressant  où  végète  un « rat de bibliothèque », avec qui, bien souvent, il est difficile de discuter.  Ces difficultés de compréhension sont en grande partie dues aux nouvelles typologies de recherche. On est passé de « Madame, il me faudrait un livre d'histoire récent pour une photo du président des USA. » à un jeune devant un ordinateur qui « cherche une photo du visage de Barack Obama, de grandes tailles, au format JPEG, et dont la licence autorise des modifications. » (lien vers la requête). De plus, Google, le principal moteur de  recherche,  propose  une  interface  si  simple  qu’elle  ne  requiert  aucun  effort  de structuration  et de  formulation de  la demande. Ainsi donc, on  saisit  « vacances  en Laponie »  pour  trouver  aussi  bien  une  agence  de  voyages  spécialisée  dans  cette destination que pour  regarder des photos de  rennes  tirant un  traîneau. Des  finalités très  différentes  et  pourtant  une  formulation  identique.  Aucun  documentaliste n’accepte  une  requête  de  ce  genre.  La  première  chose  qu’il  demandera  sera  de préciser  la  requête.  « Vous  cherchez  une  agence  de  voyages  ou  des  fichiers multimédias ? »  Le fossé est trop large. D’un côté, nous avons un univers pensé, normalisé et classifié, régi par un professionnel qui inscrit ses démarches dans le temps (conservation) et de l’autre, un monde de  l’immédiateté, de  l’instant, dans  lequel trouver par erreur (effet serendip) est presque devenu une étape  incontournable de  l’activité de recherche (je ne recherche plus, je navigue). Notre rapport à l’information a tellement évolué depuis la démocratisation du web que « les schèmes cognitifs changent, on ne joue plus de la même manière avec les outils de recherche. » [GAL 08]  On  s’aperçoit  bien  qu’appréhender  un  centre  de  documentation  sans  analyser, cartographier et évaluer les relations qui sont en jeu dans des méthodes pédagogiques, des  techniques  d’enseignement,  des  modalités  d’évaluation  et  des  activités d’apprentissage, réduit considérablement sa portée et sa compréhension.  L’entropie informationnelle [ERT 03, GAL 02] change notre rapport à l’information, nos façons  de  la  rechercher,  de  l’évaluer,  de  la  stocker,  de  l’annoter.  L’équifinalité  de 

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l’approche systémique permet d’envisager plusieurs chemins pour apprendre la même chose. 

2.4 De la nécessité d’une culture informationnelle  

Les nouvelles  typologies de  recherche ont  créé un  lien de dépendance  très  fort des utilisateurs vis‐à‐vis des moteurs de recherche. « Une écrasante majorité d’utilisateurs considère  que  les  résultats  donnés  par  les  moteurs  de  recherche  sont  fiables  et questionne peu  la pertinence des  résultats. »  [BRO  07] Un  centre de documentation peut difficilement rivaliser avec Google.  De  plus,  « Je  l’ai  trouvé  sur  Internet »  est  devenu  le  nouveau  « dicton  d’autorité personnelle », selon la formule de Régis Debray, de la cybershère. [SER 05]  Or,  des  notions  « évidentes »  pour  chacun  comme  la  confiance,  la  pertinence,  la qualité, la crédibilité et la fiabilité deviennent très vite difficiles à définir dans un cadre d’évaluation de l’information. Et c’est sans compter que « les moteurs de recherche ne sont pas à l’abri des manipulations et de la propagande. » [SIM 09]  Comme  le concept de réseau social,  les concepts de qualité et d’autorité ne sont pas nouveaux. [RIE 02] « The concepts of quality and authority are not new. » Mais arriver à une  pertinence  sociocognitive  satisfaisante  est  un  processus  itératif  complexe  que nous mettons  en œuvre  à  toutes  les  étapes  de  notre  vie.  De  l’enfance  à  l’analyse stratégique,  nous  devons  régulièrement  évaluer  la  pertinence  sociocognitive  d’une information  et  donc  accepter  de,  parfois,  nous  tromper.  Se  tromper  n’est  pas envisageable dans l’approche analytique.  Quand  on  sait  que  « La  maîtrise  de  l’information  […]  est  l’une  des  cinq  habiletés essentielles pour pouvoir intégrer le marché de travail dans l’avenir. » [INF 95], on se dit qu’il est grand temps d’opter pour l’approche systémique, qui nous permettra, nous en sommes convaincus de développer une culture informationnelle durable.  « On croyait que  le numérique nous apporterait un accès  facilité à  la connaissance,  il n’en  est  rien.  La  littératie  se  complexifie au  contraire  et  l’illusion de  la  transparence dissimule délégations techniques et intellectuelles. » [LED 10]  

 

 Tu ne m’apprends rien si tu ne m’apprends à faire quelque chose.  

  

Paul Valéry

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CONCLUSION 

   

Aujourd’hui « Nous donnons du pouvoir aux gens quand nous leur accordons notre attention et  les  gens  gagnent  du  pouvoir  quand  ils  font  le  pont  entre  des  mondes  différents  et déterminent quelles  informations seront  reversées dans  les  réseaux » dont  ils sont  l’un des nœuds. [BOY 09]  D’un autre côté, avec « Google Suggest » qui prédit les requêtes de recherche en temps réel et  « Google  Instant  Search »,  qui  affiche  automatiquement  les  résultats  associés  à  une requête populaire commençant par ces lettres on peut légitimement se dire que « suggérer n'est pas prédire, mais peut fortement y ressembler ». [ERT 10]  Dès  lors,  on  peut  se  poser  la  question :  « la  capacité  prédictive  de  nos  systèmes  socio‐techniques  va‐t‐elle  tuer  notre  libre  arbitre  ? »  [SCH  09]  Et  qui mieux  qu’un  centre  de documentation peut appendre à apprendre, peut développer le libre arbitre ?  L’approche  linéaire  ne  permet  pas  d’intervenir  sur  la  métacognition  et  l’affectivité  de l’apprentissage, voire même de prendre en compte ces notions. Or cette erreur, cet oubli, a déjà  été  commis  il  y  a quinze  ans par  le Ministère de  la Recherche et de  la  Technologie. Quand  il a demandé à  sa délégation à  l’Information Scientifique et Technique  (la DIST) un rapport sur la qualité de l’information scientifique et technique (IST), il a oublié l’analyse des relations des producteurs et des consommateurs d’IST.  Cet oubli a été comblé depuis par le Ministère de l’Éducation Nationale qui mentionne  dans « Repères pour  la mise en œuvre du Parcours de  formation à  la culture de  l’information » paru  en  octobre  2010  que  « L’activité  informationnelle  sollicite  plusieurs  compétences cognitives,  au  premier  rang  desquelles  arrive,  bien  sûr,  la  lecture mais  aussi  différentes modalités  de  raisonnement,  l’aptitude  à  analyser,  évaluer  et  synthétiser  ainsi  que  des compétences sociales et communicationnelles. »   Tout comme vous, nous sommes convaincus que « La notion de culture de l’information a eu très  tôt  une  connotation  pédagogique. »  [CHA  10]  et  qu’avec  les  nouvelles  typologies  de recherche et la lecture participative des documents sur le web, on assiste à une déformation de l'hexagone cognitif [SAL 03] du lecteur / chercheur.  C’est  bien  l’approche  systémique  de  la  documentation  qui  a  permis  l’épanouissement  du knowledge management  (gestion des connaissances) dans  les entreprises, via, notamment les réseaux sociaux d’entreprise.  Va‐t‐on arriver, doit‐on arriver, à un  réseau  social en  collège et  lycée, dont  la gestion des connaissances serait un héritage du centre de documentation ?  

  

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Master 1 Information et Communication, parcours Documentation Guillaume‐Nicolas MEYER 2010 – 2011 

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SITOGRAHIE 

 

Affordance.info http://affordance.typepad.com  Blog d’Olivier Ertzscheid, maître de conférences en sciences de l'information.  

Archimag http://beta.archimag.com/ Stratégies & ressources de la mémoire & du savoir  

Archive Ouverte en Sciences de l'Information et de la Communication http://hal.archives‐ouvertes.fr  @rchiveSIC a vu  le  jour en Mai 2002.  Il  s'inscrit dans  le mouvement mondial des Archives ouvertes  pluridisciplinaire  HAL,  et  est  destinée  au  dépôt  et  à  la  diffusion  d'articles scientifiques de niveau recherche, publiés ou non, et de thèses, émanant des établissements d'enseignement et de recherche français ou étrangers, des laboratoires publics ou privés.  

Association des professionnels de l'information et de la documentation  http://www.adbs.fr Créée  en  1963,  l'ADBS,  forte  de  ses  5 000  adhérents  professionnels,  est  la  première association professionnelle de l'information et de la documentation en Europe.  

Huyghe.fr http://www.huyghe.fr  Le  blog  de  François‐Bernard  Huyghe,  Docteur  d'État  en  Sciences  Politiques Habilité à diriger des recherches en Sciences de l'Information et Communication.  

Internet Actu www.internetactu.net Internet  Actu,  l’un  des  principaux  sites  francophones  de  veille  sur  l’innovation  dans  le domaine  des  technologies  de  l’information  et  de  la  communication,  est  soutenu  par  15 acteurs  de  l’innovation  et  de  la  recherche  pour  garantir  son  indépendance,  assurer  son développement et enrichir son contenu.  

Le guide des égarés. http://www.guidedesegares.info  Blog d’Olivier  Le Deuff dont  les mots‐clés  sont :  Information  literacy, documentation, CDI, Internet,  Pédagogie,  culture  de  l'information,  sciences  de  l'information  et  de  la communication.  

Société française des sciences de l'information et de la communication http://www.sfsic.org La Société Française des Sciences de  l'Information et de  la Communication, créée en 1974, est une Association régie par la loi de 1901.  

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