Message du Président

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Healthcare Management Forum Gestion des soins de santé 3 I n the last issue of Forum, this column commented on the College’s brief to the Romanow Commission (tabled in November, 2001). In that column, I alluded to our “key message” in the brief, deploring the musical chairs at the ministerial (now over 75 Ministers across Canada in the last nine years – there had been 73 in November 2001) and at the Deputy Minister level (in November 2001: 84, by February 2002: 87). The negative impact of this frequent turnover on lack of consistency of purpose and direction in the system is, in this writer’s view, severely under-estimated. There is growing consensus that the high turnover rate at the political and senior bureaucratic levels, with corresponding changes “at the margins” that each turnover invariably brings, is seriously and negatively affecting the quality of services, the morale of people working in the system and the overall efficiency of that system. In the current (seemingly never-ending) debate on the sustainability of the Canadian health system, the situation described above has received practically no profile. Consequently, solutions to improve that situation are also rarely discussed. It is in this context that the College, along with several other national health associations, encourages public debate in Canadian society and consideration by the Romanow Commission on the following three points: a) Let’s demand more stability and more consistency in the directions of our health system from political and bureaucratic leaders; b) Let’s seriously consider the concept of publicly governed, “Crown Corporations” for the delivery of healthcare services, with clear mandates to meet quality, efficiency and staff morale expectations – without political intervention; c) Let’s seriously consider the concept of a health system auditor-general office. This body would be mandated to develop a comprehensive accountability framework/ mechanism that would apply to all stakeholders, including Ministers of Health and health professional groups. Its raison d’être would be to objectively measure each key stakeholder group’s achievements in relationship to their expected contribution. The College has set up a web discussion page to make it convenient for members to provide comments to the College on these and other policy issues. Our web site is www.cchse.org. Comments/feedback from college members on these three suggestions are welcome. D ans le dernier numéro de Forum, j’ai parlé du mémoire que le Collège avait déposé devant la commission Romanow en novembre 2001. J’ai traité entre autres du message clé véhiculé par notre mémoire, déplorant la chaise musicale à la tête du système de santé; en novembre 2001, on dénombrait pour les neuf dernières années 73 ministres et 84 sous-ministres. Depuis, le recensement est passé à 75 ministres et 87 sous-ministres. À mon avis, on sous-estime gravement les consé- quences néfastes de ce roulement incessant et l’absence de cohérence et d’orientation qui en résulte. On s’entend de plus en plus pour dire que le taux élevé de roulement aux plus hauts échelons politiques et bureau- cratiques, de même que les changements accessoires qui suivent inévitablement chaque renouvellement de la garde, érodent sérieusement la qualité des services, le moral du personnel en place et l’efficacité d’ensemble du système de santé. Cette situation alarmante ne semble pas retenir l’attention dans le débat actuel qui perdure sur la viabilité du système de santé canadien. Comme le problème n’est pas soulevé, on n’avance pas non plus de solutions visant à améliorer la situation. C’est dans un tel contexte que le Collège, ainsi que plusieurs autres associations de santé nationales, souhaitent favoriser le débat au sein de la société canadienne et espèrent que la commission Romanow se penche sur les trois points suivants : a) exiger une plus grande stabilité et une plus grande cohérence dans l’orientation de notre système de santé de la part des dirigeants politiques et bureaucratiques; b) envisager sérieusement la notion de confier à des «sociétés de la couronne» la prestation de soins de santé, qui se verraient attribuer un mandat clair quant à la qualité et à l’efficacité des services ainsi qu’au moral du personnel – sans ingérence politique; c) envisager sérieusement la mise sur pied d’un bureau du vérificateur général du système de santé. Cet organisme aurait le mandat d’élaborer une structure exhaustive et des mécanismes d’imputabilité qui s’appliqueraient à tous les intervenants, y compris les ministres de la Santé et les groupes de professionnels de la santé. Sa raison d’être serait de mesurer objectivement les réalisations de chacun des rouages clés du système relativement aux contributions escomptées. Le Collège a mis sur pied une page Web de discussion afin de permettre aux membres de transmettre leurs commentaires au Collège concernant cette question et d’autres enjeux politiques. L’adresse de notre site Web est www.cchse.org. Nous invitons les membres du Collège à nous livrer leurs remarques et leurs suggestions. Gaston Levac, CHE M E S S A G E F R O M T H E P R E S I D E N T / M E S S A G E D U P R É S I D E N T

Transcript of Message du Président

Healthcare Management Forum Gestion des soins de santé 3

In the last issue of Forum, this column commentedon the College’s brief to the RomanowCommission (tabled in November, 2001). In that

column, I alluded to our “key message” in the brief,deploring the musical chairs at the ministerial (nowover 75 Ministers across Canada in the last nineyears – there had been 73 in November 2001) andat the Deputy Minister level (in November 2001: 84,by February 2002: 87). The negative impact of thisfrequent turnover on lack of consistency of purposeand direction in the system is, in this writer’s view,severely under-estimated.

There is growing consensus that the high turnover rate at thepolitical and senior bureaucratic levels, with correspondingchanges “at the margins” that each turnover invariably brings,is seriously and negatively affecting the quality of services, themorale of people working in the system and the overallefficiency of that system.

In the current (seemingly never-ending) debate on thesustainability of the Canadian health system, the situationdescribed above has received practically no profile.Consequently, solutions to improve that situation are alsorarely discussed. It is in this context that the College, along withseveral other national health associations, encourages publicdebate in Canadian society and consideration by the RomanowCommission on the following three points:

a) Let’s demand more stability and more consistency in thedirections of our health system from political andbureaucratic leaders;

b) Let’s seriously consider the concept of publicly governed,“Crown Corporations” for the delivery of healthcare services,with clear mandates to meet quality, efficiency and staffmorale expectations – without political intervention;

c) Let’s seriously consider the concept of a health systemauditor-general office. This body would be mandated todevelop a comprehensive accountability framework/mechanism that would apply to all stakeholders, includingMinisters of Health and health professional groups. Itsraison d’être would be to objectively measure each keystakeholder group’s achievements in relationship to theirexpected contribution.

The College has set up a web discussion page to make itconvenient for members to provide comments to the Collegeon these and other policy issues. Our web site is www.cchse.org.Comments/feedback from college members on these threesuggestions are welcome.

Dans le dernier numéro de Forum, j’ai parlé dumémoire que le Collège avait déposé devant lacommission Romanow en novembre 2001. J’ai

traité entre autres du message clé véhiculé parnotre mémoire, déplorant la chaise musicale à latête du système de santé; en novembre 2001, ondénombrait pour les neuf dernières années 73ministres et 84 sous-ministres. Depuis, le recensementest passé à 75 ministres et 87 sous-ministres. À mon avis, on sous-estime gravement les consé-quences néfastes de ce roulement incessant et

l’absence de cohérence et d’orientation qui en résulte.

On s’entend de plus en plus pour dire que le taux élevé deroulement aux plus hauts échelons politiques et bureau-cratiques, de même que les changements accessoires qui suiventinévitablement chaque renouvellement de la garde, érodentsérieusement la qualité des services, le moral du personnel enplace et l’efficacité d’ensemble du système de santé.

Cette situation alarmante ne semble pas retenir l’attentiondans le débat actuel qui perdure sur la viabilité du système desanté canadien. Comme le problème n’est pas soulevé, onn’avance pas non plus de solutions visant à améliorer lasituation. C’est dans un tel contexte que le Collège, ainsi queplusieurs autres associations de santé nationales, souhaitentfavoriser le débat au sein de la société canadienne et espèrentque la commission Romanow se penche sur les trois pointssuivants :

a) exiger une plus grande stabilité et une plus grandecohérence dans l’orientation de notre système de santé dela part des dirigeants politiques et bureaucratiques;

b) envisager sérieusement la notion de confier à des «sociétésde la couronne» la prestation de soins de santé, qui severraient attribuer un mandat clair quant à la qualité et àl’efficacité des services ainsi qu’au moral du personnel –sans ingérence politique;

c) envisager sérieusement la mise sur pied d’un bureau duvérificateur général du système de santé. Cet organismeaurait le mandat d’élaborer une structure exhaustive et desmécanismes d’imputabilité qui s’appliqueraient à tous lesintervenants, y compris les ministres de la Santé et les groupesde professionnels de la santé. Sa raison d’être serait demesurer objectivement les réalisations de chacun des rouagesclés du système relativement aux contributions escomptées.

Le Collège a mis sur pied une page Web de discussion afin depermettre aux membres de transmettre leurs commentaires auCollège concernant cette question et d’autres enjeux politiques.L’adresse de notre site Web est www.cchse.org. Nous invitonsles membres du Collège à nous livrer leurs remarques et leurs suggestions.

Gaston Levac, CHE

M E S S A G E F R O M T H E P R E S I D E N T / M E S S A G E D U P R É S I D E N T