Mercredi 16 mai 2018 Revue de presse du Monde de la … · ... Laurent Manuel se développe dans le...
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Mercredi 16 mai 2018Revue de presse du Monde de la Propreté
(Cliquez sur les titres des articles pour y accéder directement)
24 heures avec Jonas Mondésir, 60 ans, agent d'entretien ............................................... 2
ONET engage les premiers emplois francs métropolitains .................................................. 3
Laurent Manuel : « Une part de créativité me paraissait nécessaire dans la propreté » ........ 4
Plus de grève pour le papier toilette dans les TGV ............................................................ 5
Maisons-Laffitte : Koala propreté pousse les murs ............................................................ 5
Travail de nuit : le rythme difficile des agents de propreté................................................. 6
« FEP » Notre obligation de remplacer les salariés absents impose l’embauche de CDD ...... 7
« FEP » Sans période de professionnalisation, quelle politique de certification ? .................. 8
« Propreté » l’épineuse question des primes ................................................................... 10
La propreté s’inquiète de plusieurs réformes du Gouvernement ........................................ 10
Secteur de la propreté : la certification en danger ........................................................... 11
Interview du Ministre Gérald Darmanin ........................................................................... 11
Impôt à la source: l'incrimination pénale pour les entreprises abandonnée ........................ 13
PROJET DE LOI AVENIR PROFESSIONNEL : Bâtir une réforme efficace, au plus près des besoins des jeunes, des entreprises et des territoires ....................................................... 13
L'allègement des seuils sociaux répond à une demande de la CPME .................................. 14
Pour la droite, la fin de «l'illusion» du macronisme est inéluctable ..................................... 14
Le mouvement LRM, colosse aux pieds d’argile ............................................................... 15
Benoît Hamon se pose en rival de la France insoumise à gauche....................................... 16
Documents utiles disponibles sur le site RP www.monde-proprete.com
1) Documents mis à jour
Note enjeux rendez-vous législatifs RP
La Propreté dans les médias
Economie – Social – Réforme
Politique : Gouvernement, Assemblée Nationale
Conférence médias FEP
Documents utiles disponibles sur le site RP
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 2 Retour Sommaire
24 heures avec Jonas Mondésir, 60 ans, agent d'entretien mars 2018
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La Propreté dans les médias
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 3 Retour Sommaire
ONET engage les premiers emplois francs métropolitains 20 avril 2018
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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 4 Retour Sommaire
Laurent Manuel : Une part de créativité me paraissait nécessaire dans la propreté 30 avril 2018
Depuis plus de 10 ans, Laurent Manuel se développe dans le domaine de la propreté et des services à la
personne par le biais d’APIC. Une SARL qui s’est bâti une belle place sur le marché grâce à une stratégie innovante de fonctionnement.
Laurent Manuel est plus un homme de l’ombre, même s’il dirige une holding à deux têtes aujourd’hui référencée dans
son domaine de prestations : APIC Propreté et APIC Services à la personne. Diplômé de l’université de sciences économiques et gestion de Lyon 2, Laurent Manuel confie : « J’ai toujours voulu
travailler dans le milieu de l’entreprise et j’étais attiré par la gestion, qui, avec le commerce, confère à donner une
formation complète, indispensable à un manager ». Son cursus achevé, Laurent Manuel fait ses premières armes dans des groupes alimentaires internationaux, en tant que
directeur des ventes pour une marque de café. En 1995, il rachète une entreprise dans l’industrie chimique. « Cela m’a permis de me familiariser dans l’appréhension et la gestion d’un marché », poursuit-il.
« Je suis curieux de tout »
Le manager affiche une qualité forte : « Je suis curieux de tout, reconnaît-il, je suis un généraliste qui n’exclut aucune expérience, à partir du moment où elle m’apporte quelque chose de nouveau ».
Et 2009 s’avère une bonne édition pour Laurent Manuel qui rachète alors une entreprise de nettoyage pour lui donner
le nom d’APIC Propreté. « Lorsque j’ai repris cette société, raconte le dirigeant, je ne connaissais pas le secteur du nettoyage et les attentes des clients mais le potentiel existait. J’ai senti que ce créneau de la propreté offrait une part
de marché encore mal structurée. Et ma curiosité m’a poussé à m’intéresser à l’organisation de ce secteur, dans lequel une part de créativité semblait nécessaire. »
Laurent Manuel se montre déterminé et toujours partant : « Je ne m’arrête jamais sur de nouvelles expériences, ce sont
toujours des pistes à exploiter. »
Partant du constat que dans le domaine du nettoyage, les salariés travaillent pour plusieurs employeurs, dans un secteur
géographique parfois étendu, afin de cumuler un maximum d’heures (souvent insuffisantes pour obtenir un temps
complet), Laurent Manuel planche sur une restructuration totale et innovante de cette profession, « dans une filière organisée de manière stupéfiante », s’étonne-t-il.
La RSE au cœur d’un projet
Des personnels éclatés sur différents secteurs, pour de nombreux employeurs - une situation qui ne peut pas être satisfaisante. De son avis, il faut répondre aux exigences des clients et aussi préserver le bien-être des salariés. Les
nombreux déplacements des collaborateurs, aux emplois du temps entrecoupés de pauses, n’apportent aucun confort, voire aucune motivation.
Laurent Manuel met donc en œuvre, dès 2015, un vaste plan de restructuration, qui inclut le personnel, l’offre clientèle
et les objectifs de la société, dans le cadre de la Responsabilité Sociétale des Entreprises. « La restructuration s’étalera de 2015 à 2020, précise-t-il. Nous avons modifié, dans un premier temps, les conditions
de travail au sein de la SARL. Sur la base du volontariat des salariés qui étaient déjà sur le terrain, nous avons constitué des binômes (qui répondent aux normes de sécurité et évitent le sentiment de solitude du collaborateur). » La société
a fourni les véhicules, le matériel et proposé des emplois du temps fixes (au choix, 28 ou 35 heures hebdomadaires,
avec réduction des amplitudes horaires). Sur le modèle industriel, APIC Propreté a organisé des équipes du matin et de l’après-midi. «Les emplois du temps fixes, poursuit Laurent Manuel, tiennent aussi compte des impératifs familiaux !»
Produits biodégradables et plan de formation
Avec 2017, s’amorce une nouvelle étape au travers de l’utilisation de produits 100 % biodégradables pour respecter la santé des employés mais aussi des clients. Un plan ambitieux de formation en faveur de l’ensemble des personnels est
mis en place (formation aux gestes, aux techniques de nettoyages, utilisation des machines en évitant les risques…). « Nous souhaitons réduire les TMS, en inculquant les bonnes postures, car ce métier est difficile », fait remarquer Laurent
Manuel. (...)
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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 5 Retour Sommaire
Plus de grève pour le papier toilette dans les TGV 30 avril 2018
No more toilets issues : OUI.sncf signe un contrat exclusif avec une start-up marseillaise.
La propreté est le pain point numéro un dans les gares Sncf selon la voix du client et les enquêtes de satisfaction
menées par Gare & Connexions, mais également à bord des TGV où l’item propreté des toilettes arrive ex-aequo avec la ponctualité du train, comme éléments qui améliorent le fameux NPS (Net Promoter Score).
Convaincue qu’elle peut rationaliser ses coûts et dans le même temps favoriser la juste disponibilité de papier ouaté,
OUI.sncf co-investit avec son partenaire en propreté Onet Digital dans une start-up marseillaise dont le nom de code
est pour l’instant « TPOD ». Après avoir testé avec son sous-traitant (Onet délègue sur les trains à grande vitesse des agents qui doivent nettoyer a minima 4 fois les commodités sur un trajet Paris-Gare de Lyon-Marseille), l’entreprise va
tenter d’enchanter ses voyageurs avec un service à bord premium : fournir, sans rupture, du papier toilette et de l’eau pour se laver les mains ! « La typologie du voyage, des passagers, ainsi que la durée du trajet permettent en effet
d’estimer précisément la quantité d’eau et de papier toilette à mettre à bord d’une rame TGV », indique le chief customer experience de la start-up TPOD installée dans le Vaucluse. « Dans un deuxième temps, nous travaillerons même sur
l’expérience olfactive, en relançant les parfums lavande ou réglisse pour les rouleaux de papiers hygiéniques, car
l’expérience olfactive, dans les hôtel ou les magasins, a démontré son efficacité. »
Associé à un laboratoire de recherche international, le fondateur de TPOD et son associé, un ex-cadre d’une grande société de facilities management, ont observé qu’en Angleterre, au Japon, partout où des trains circulent, les toilets
issues (problème associé à l’hygiène) apparaissent en tête des récriminations digitales. Le prestataire habituel sur les TGV délèguera le personnel de réapprovisionnement pour ce contrat, un service qu’il assure et connait déjà.
« Selon moi, c’est l’aboutissement de travaux initiés depuis plusieurs années, indique D. Hygie (chercheur spécialisé de
l’Université de Tokyo) : tous les opérateurs de transport travaillent sur cette question. Le customer journey est désormais bien balisé : pour assurer une expérience usager ou client qualitative à des voyageurs, il faut faciliter l’embarquement
(les portiques et la reconnaissance faciale peuvent y aider), fournir du WiFi à bord (efficace), mais ne pas oublier les basiques comme la propreté des salles d’aisance. » Le fondateur de TPOD a sécurisé** le coût de revient de sa matière
première, à juste titre : à Taïwan récemment, des milliers d’habitants se sont rués sur le papier toilette dans les
supermarchés car le prix des rouleaux est aussi volatiles que le cours de certaines matières premières.
Avec 2theloo, l’entreprise dirigée par Guillaume Pépy avait déjà démontré sa volonté d’acheter au meilleur prix la solution tout-en-un pour assurer la propreté dans les gares. Le nouveau directeur général de OUI.sncf, Alexandre Viros (voir
l’article sur l’Opinion), déclarait, du temps qu’il travaillait à la Fnac, que l’expérience client est l’affaire de tous dans une entreprise. On comprend qu’il intègre désormais dans ce « tous » la dame pipi du troisième millénaire qui sera bientôt,
grâce à ce service, une licorne… provençale !
Dans le prochain numéro d’En-Contact, une enquête sur les toilettes à Paris, dans les stations-services des autoroutes, leur propreté et les applications qui permettent de les localiser…
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Maisons-Laffitte : Koala propreté pousse les murs 8 mai 2018
Cette entreprise spécialisée dans le nettoyage est passée de deux salariés à trois cents en sept ans.
C’est un exemple de réussite entrepreneuriale. Créée à Maisons-Laffitte en 2011, l’entreprise Koala propreté pousse déjà les murs. Elle vient de quitter son siège historique de la rue Saint-Nicolas pour s’installer dans une ancienne
entreprise de maçonnerie générale, le long de l’avenue du Général-de-Gaulle. De 50 m2 à 300 m2 d’un seul coup.
Spécialisée dans le nettoyage en entreprise, Koala propreté est née d’une complicité. Ses deux fondateurs, Jean-Baptiste
Clec’h, 39 ans et Sébastien Ayault, 49 ans, sont des anciens de Véolia nettoyage, une filiale de Véolia propreté. Le premier était commercial, le second technicien. Une expertise complémentaire.
Cette PME à vocation régionale fonctionne aujourd’hui avec quelque 130 clients réguliers sur tout l’ouest francilien. En
sept ans, elle est passée de deux salariés à trois cents, avec un chiffre d’affaires de 6 M€ en 2017. Le secret de la réussite, c’est… le Koala. « Avant, le nettoyage était un métier artisanal. Cette notion s’est perdue au fil du temps,
estime Jean-Baptiste Clec’h. Nous avons choisi de nous appeler Koala parce que c’est une espèce en voie d’extinction… comme nous, qui défendons des valeurs en voie de disparition ! »
Pour l’inauguration, un concours de nettoyage de vitres !
Former ses salariés « dans les règles de l’art », valoriser le métier du nettoyage… C’est le credo de Koala propreté, qui
manie la sympathie aussi bien que le balai.
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 6 Retour Sommaire
Lors de l’inauguration des locaux, qui abritent la partie administrative et un gigantesque stock de produits d’entretien,
les cofondateurs ont ainsi proposé à leurs invités de s’initier au métier… lors d’un concours de nettoyage de vitres à la raclette.
La France compte 19 000 entreprises de nettoyage. Koala propreté, avec ses sept ans d’existence, figure déjà dans le
« top 100 » à l’échelle nationale. Le nettoyage est le septième secteur marchand en France avec 13 Mds € de chiffre d’affaires annuels, dont 7 Mds € sont réalisés en Ile-de-France. 80 % du marché francilien concerne le nettoyage de
bureaux.
Koala propreté intervient aussi dans le secteur industriel et les cuisines centrales. Elle est le sponsor officiel du club de basket de Nanterre (Hauts-de-Seine), qui évolue en Pro A. « C’est le club français le plus titré ces cinq dernières années,
insiste Jean-Baptiste Clec’h. Leur état d’esprit correspond bien au nôtre et leur réussite est motivante. »
Partenaire du club de basket de Nanterre
Prochaine étape de développement avant la fin de l’année 2018 : la digitalisation des services pour les clients, qui auront accès à leurs factures et à leurs contrats sur une plateforme Internet.
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Travail de nuit : le rythme difficile des agents de propreté 15 mai 2018
Les personnels d'entretien travaillent souvent à des horaires décalés. Le secteur emploie 400 000 salariés, en grande majorité des femmes. Ne serait-il pas plus simple et plus humain de regrouper leurs heures en journée ? Certains pays
l'imposent.
Les agents de nettoyages sont souvent les premiers sur le pont, ils commencent leur journée quand les gens dorment encore. Ils ont des horaires décalés, parfois des temps partiels pas toujours choisis et souvent des journées
interminables. Pourquoi les agents de propreté ne travaillent-ils pas pendant la journée ?
Cohabiter sur le lieu de travail la journée Dans son entreprise de nettoyage à Rennes (Ille-et-Vilaine), Romain Bocquet fait travailler 200 agents. Avec des horaires
décalés, il a du mal à recruter et milite pour le travail de jour. L'un après l'autre, il essaie de convaincre ses clients d'accepter du personnel de ménage dans la journée. Mais tout le monde n'est pas prêt à accepter la présence d'un
agent d'entretien alors qu'on travaille. La cohabitation est simplement une affaire de tact. Des horaires plus confortables,
c'est moins d'absentéisme et moins de turnovers pour l'employeur. Neuf entreprises sur dix qui ont franchi le pas ne le regrettent pas.
Pour visualiser la vidéo, suivre le lien suivant : https://www.francetvinfo.fr/economie/emploi/carriere/vie-
professionnelle/travail-de-nuit-le-rythme-difficile-des-agents-de-proprete_2752451.html
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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 7 Retour Sommaire
« FEP » Notre obligation de remplacer les salariés absents impose d’embaucher des CDD - 24 avril 2018
Conférence médias FEP
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 8 Retour Sommaire
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« FEP » Sans période de professionnalisation, quelle politique de certification ? - 24 avril 2018
« La disparition programmée de la période de professionnalisation, dans le projet de loi pour la liberté de choisir son
avenir professionnel, nous inquiète fortement. Nous redoutons un effondrement de la politique de certification de la
branche », déclare Philippe Jouanny, le président délégué de la Fédération des entreprises de Propreté et services associés (FEP), le 24/04/2018, lors d’une rencontre sur les réformes sociales en cours et leur impact dans les entreprises
de services.
• « Près de 80 % des salariés des entreprises de propreté sont de niveau V et infra V et moins de 50 % sont sans diplôme. La disparition de la période de professionnalisation associée à l’individualisation du CPF dont les fonds seront
gérés par la Caisse des Dépôts entraînent un risque majeur pour la politique de certification du secteur », indique Carole Sintès, directrice générale de la FEP. « Comment un individu pourra-t-il financer seul un CQP dont le coût pédagogique
est de 2 500 à 3 000 euros, sans compter la rémunération ? »
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 9 Retour Sommaire
• Actuellement, la branche délivre en moyenne 3 500 CQP par an (4 200 en 2017 dont plus de la moitié en co-investissement via le CPF) sur les 8 CQP disponibles.
• La FEP « redoute le manque d’autonomie de la plupart des salariés de la Propreté » face à la future application CPF,
« un dispositif qui sera réservé aux cols blancs » selon Philippe Jouanny. « Quid de nos salariés qui n’ont pas d’ordinateur et ceux en situation d’illettrisme ? » Autre inquiétude : « Les salariés ne vont-ils pas exiger “leur argent', et pas seulement
pour se former, puisque le CPF monétisé leur appartiendra ? »
• La FEP propose de « valoriser le maintien de la rémunération par l’employeur par accord de branche ou d’entreprise dans le cadre d’un 'CPF co-investissement” » et demande « l’instauration d’une période transitoire » avant la suppression
de la période de professionnalisation, « afin qu’elle ne prenne pas effet avant le 01/01/2019 ».
• En ce qui concerne le transfert de la collecte des Opca aux Urssaf et la transformation des Opca en « Opcom » (Opérateurs de compétences), la FEP craint moins le changement de collecteur que « les circuits financiers qui vont se
mettre en place : Urssaf, la répartition par France compétences des fonds aux Opcom, le versement des contributions
CPF à la CDC ». « Le lien direct entre les entreprises et notre Opca, l’Opca Transports et Services que permet la collecte va aussi disparaître », souligne Carole Sintès.
• La FEP précise que « la branche réfléchit actuellement à la notion de filières » qui servira de socle aux nouveaux
Opérateurs de compétences. « Nous souhaitons innover » dans ce domaine, déclare le président délégué. Il précise que lorsque la branche de la Propreté a quitté l’interprofession (Opcalia) en 2015 pour rejoindre un Opca de branche, l’Opca
Transports (rebaptisé Opca Transports et Services), il y avait bien « une cohérence humaine » (main d’œuvre en majorité faiblement qualifiée dans les deux cas), sinon économique.
Facilité la mise en œuvre de l’entretien professionnel
• La FEP constate, par ailleurs, qu’il est difficile pour les entreprises de la Propreté de respecter l’obligation d’organiser un entretien professionnel tous les deux ans et surtout un bilan à 6 ans qui atteste que l’entreprise a bien formé ou fait
progressé ses salariés.
• La fédération propose « d'élargir les critères à prendre en compte » dans le bilan et de « rendre l’abondement du CPF par l’employeur comme un critère en soi ».
• Pour les branches « à transfert conventionnel » (qui prévoient les cas de salariés transférés conventionnellement à la
suite de la perte d’un marché de services) comme la propreté, la FEP propose que le calcul des 6 ans d’ancienneté
« débute à compter de la reprise du salarié au sein de l’entreprise entrante ».
Intégrer « durablement » les alternants
Le secteur de la Propreté se déclare « satisfait » de la réforme de l’alternance portée par le projet de loi qui va être
présenté au conseil des ministres le 27/04/2018 par Muriel Pénicaud.
« Nous sommes extrêmement engagés dans l’apprentissage (3 000 apprentis - sur 5 000 alternants formés au sein de
7 CFA) et notre ambition est d’accroître encore le nombre d’apprentis », déclare Philippe Jouanny.
Pour cela, la FEP suggère, afin d’encourager une branche « vertueuse » dans ce domaine, mais dont les entreprises de
plus de 250 salariés n’atteignent pas le quota légal d’alternants (4 % de l’effectif annuel moyen) : - d’intégrer dans le calcul de ce quota « les jeunes recrutés en CDI au terme de leur cursus », et de financer des
moyens destinés aux CFA pour leur permettre de lutter contre les ruptures grâce à de la médiation sociale par exemple.
Attirer vers les métiers de la Propreté
• Les entreprises de la Propreté ont du mal à attirer les candidats jeunes et moins jeunes. La pyramide des âges de ce secteur (48 ans en moyenne) fait de l’attractivité de ces métiers un enjeu majeur.
• Début avril 2018, la FEP a lancé des mini-séries sur les réseaux sociaux (twitter, Facebook, Instagram) destinées à
rendre ces métiers plus attractifs.
• Le point d’orgue de cette campagne sera une journée de valorisation des métiers de la Propreté le 18/10/2018.
« Nous avons créé près de 90 000 emplois en 10 ans à un rythme de 18 000 embauches en CDI (temps partiel et plein-temps) par an depuis 5 ans », précise Philippe Jouanny, président délégué de la Fédération des entreprises de
Propreté et services associés (FEP).
• Ce secteur est composé de : - 47 056 entreprises sur tout le territoire (dont 98 % de TPE/PME),
- Près d’un demi-million d’emplois (« plus de 80 % en CDI »), - Un chiffre d’affaires de « plus de 123 milliards d’euros »
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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 10 Retour Sommaire
« Propreté » l’épineuse question des primes 26 avril 2018
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La propreté s’inquiète de plusieurs réformes du Gouvernement 26 avril 2018
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Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 11 Retour Sommaire
Secteur de la propreté : la certification en danger mai 2018
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Interview du Ministre Gérald Darmanin 27 avril 2018
Le ministre de l’Action et des Comptes publics certifie que la suppression de la taxe d’habitation sera un cadeau fiscal pour tous les Français, sans contrepartie. Il dévoile des pistes pour compenser le manque à
gagner et réformer la fiscalité locale.
Pas de nouvel impôt. Ni de hausse de taxe. Promis. Voilà ce que martèlent tous les membres du gouvernement ces dernières semaines, Gérald Darmanin en tête. Sauf que les Français n’y comprennent plus grand-chose. Refonte des impôts locaux, reprise de la dette de la SNCF, réductions des dépenses publiques à venir : le ministre de l’Action et des Comptes publics, combatif et convaincu par ses réformes, décrypte point par point les dossiers chauds de Bercy.
Les impôts locaux
Emmanuel Macron a promis que la taxe d’habitation sera supprimée pour 100 % des Français. Cette réforme n’est pas
encore budgétée pour les 20 % les plus riches. L’État leur demandera-t-il une contrepartie ?
GÉRALD DARMANIN. Non. Il n’y aura pas de tour de passe-passe où l’on supprime des milliards pour aller les chercher
ailleurs. L’idée générale du gouvernement et du président est de baisser les impôts.
C’est donc un cadeau fiscal pour 100 % des Français ?
Oui, c’est le cas.
Cela coûte tout de même près de 9 milliards d’euros. Où les récupérez-vous ?
L’objectif est de financer complètement les 8 à 9 milliards d’euros notamment grâce à une refonte de la fiscalité locale.
Nous voulons simplifier au maximum la tuyauterie fiscale des collectivités. Par exemple, un point de TVA a déjà été dirigé vers les régions au dernier budget, sans que cela pénalise le budget de l’État puisque c’est une recette qui
augmente avec la reprise de la consommation. On peut imaginer attribuer un, deux ou trois points d’un autre impôt national, comme la TVA ou la CSG, aux départements. Et enfin, attribuer aux communes la taxe foncière, jusqu’ici
donnée aux départements.
Economie – Social – Réforme
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 12 Retour Sommaire
Mais si une part de la TVA ou de la CSG est reversée aux collectivités, cela fait des revenus en moins pour
l’État ? Non, car il s’agit de recettes dynamiques, c’est-à-dire qui augmentent actuellement.
Mais que se passera-t-il si la conjoncture est moins favorable et que ces recettes fondent ?
Il est assez rare qu’il y ait un effondrement des recettes, qu’il s’agisse de la TVA ou de la CSG. Et notre politique est de soutenir la reprise économique. D’ailleurs, nous venons de réévaluer nos perspectives de croissance.
La taxe d’habitation sur les résidences secondaires, qui rapporte 2 à 3 milliards d’euros par an,
sera-t-elle conservée ? Il n’y aura pas d’impôt nouveau mais la question se pose en effet de maintenir cette taxe. La question est légitime car
le président ne s’est jamais engagé à supprimer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Vous dites qu’il n’y aura pas d’augmentation d’impôts. Mais si les bases locatives de la taxe foncière sont remises à plat, il y aura bien des Français perdants…
C’est bien pour cela que personne n’a osé s’y atteler avant ! Mais c’est vrai, et c’est pour cela que nous essayons
d’imaginer des choses innovantes. Par exemple, on pourrait l’appliquer uniquement sur les nouveaux occupants de locaux, lorsqu’il y a un changement de propriétaire. Si vous restez dans votre appartement, vous n’êtes pas impacté par
une hausse éventuelle. Mais si vous vendez, l’acheteur devra payer la taxe foncière réévaluée. Au final, cette réforme se mettrait en place progressivement, sur une période d’environ 30 à 40 ans.
Les petites taxes «inefficaces» Un rapport officiel liste un mille-feuille de 190 taxes inefficaces. Comment comptez-vous en faire la chasse ?
Elles sont même probablement plus de 300 ! Et chacune rapporte moins de 150 millions d’euros par an à l’État. Bref,
beaucoup de tuyauterie et de fiscalité idiote pour peu de recettes. Je souhaite donc provisionner 200 m illions d’euros par an pour en supprimer entre dix et vingt chaque année.
Je pense notamment à la taxe sur les farines, semoules et gruaux de blé tendre, dont la suppression est promise depuis
des années, ou au prélèvement assurance frontière automobile, qui a rapporté quelques centaines d’euros l’an dernier, ou encore à la contribution pour les poinçons sur les métaux précieux.
Mais quid de la taxe soda qui devrait augmenter en juin ?
Il n’y aura pas de nouvelles taxes, mais cela n’empêche pas, pour des raisons de santé publique, de décider peut-être une augmentation de certaines taxes déjà existantes et notamment celles sur les boissons très sucrées.
Le prélèvement à la source Les déclarations d’impôt sont envoyées. Les contribuables doivent déjà préparer la mise en place du prélèvement à la source. Avez-vous prévu des effectifs supplémentaires pour répondre à leurs questions?
Tout à fait. Quarante mille agents des centres des impôts sont prêts à prendre jusqu’à 20 000 appels par jour. Et si ce
n’est pas suffisant, dès septembre, nous ferons appel à des prestataires extérieurs via des centres d’appel qui pourront prendre 10 000 appels supplémentaires.
Les entreprises s’inquiètent des risques pénaux encourus en cas d’erreur dans la collecte de l’impôt à la
source. Que leur répondez-vous ? J’ai entendu leur inquiétude, notamment celle du président de la CPME François Asselin. J’ai donc décidé de supprimer
du Code général des impôts ces sanctions spécifiques, vexatoires, qui pouvaient aller jusqu’à un an de prison et 15 000 euros d’amende pour laisser s’appliquer le droit commun.
La dette de la SNCF Vous avez annoncé que la reprise de la dette de la SNCF par l’État passerait par une baisse de dépenses
publiques. Lesquelles ? Cette année, nous avons déjà fait de gros efforts de baisses de dépenses sur les missions Travail et Logement. En 2019,
de la même façon, nous aurons deux ou trois grandes politiques publiques ciblées. C’est à l’arbitrage du Premier ministre même s’il y a déjà des champs interministériels évidents comme la baisse du nombre d’agents publics.
N’y a-t-il pas d’autres missions déjà identifiées comme les Transports ?
Il y a en effet des marges sur les Transports. Ces dernières années, le modèle économique on a oublié les recettes, en abandonnant l’écotaxe, mais on a lancé de grands projets comme le canal Seine-Nord ou la liaison Lyon-Turin.
Aujourd’hui, il faut se poser les bonnes questions comme, par exemple, comment on finance à la fois des routes nationales et des lignes de la SNCF…
Quelles seront les autres sources d’économie ?
C’est trop pour le dire. Mais il y a bien sûr le champ social (NDLR : l’ensemble des aides sociales), qui représente 50 %
de la dépense publique, et qui doit être audité. Idem pour la réforme de l’audiovisuel public ou les aides aux entreprises. ________________________________________________________________________________________
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 13 Retour Sommaire
Impôt à la source: l'incrimination pénale pour les entreprises abandonnée 27 avril 2018
Le ministre des comptes publics Gérald Darmanin a annoncé l'abandon des sanctions pénales spécifiques pour les chefs d'entreprise en cas de divulgation, même involontaire, de données personnelles dans le
cadre du prélèvement à la source.
L'annonce de Gérald Darmanin est "une décision importante dont il faut souligner la portée pour les chefs d'entreprise de TPE/PME, qui voient ainsi retirée l'épée de Damoclès qui planait sur leur tête", s'est félicitée dans un communiqué la CPME
Le ministre des comptes publics Gérald Darmanin a annoncé vendredi l'abandon des sanctions pénales spécifiques pour
les chefs d'entreprise en cas de divulgation, même involontaire, de données personnelles dans le cadre du prélèvement à la source. "J'ai entendu leur inquiétude, notamment celle du président de la CPME (Confédération des petites et
moyennes entreprises) François Asselin", a déclaré le ministre dans un entretien accordé au Parisien. "J'ai donc décidé de supprimer du Code général des impôts ces sanctions spécifiques, vexatoires, qui pouvaient aller jusqu'à un an de
prison et 15.000 euros d'amende, pour laisser s'appliquer le droit commun", a-t-il précisé.
L'abandon de cette incrimination pénale était réclamé de longue date par le patronat, hostile à la réforme fiscale qui prévoit que l'impôt soit collecté directement sur les salaires ou les pensions, et non plus acquitté un an après. L'annonce
de Gérald Darmanin est "une décision importante dont il faut souligner la portée pour les chefs d'entreprise de TPE/PME,
qui voient ainsi retirée l'épée de Damoclès qui planait sur leur tête", s'est félicitée dans un communiqué la CPME.
Une "première victoire"
Il est "heureux que le gouvernement commence à entendre la profonde inquiétude des artisans, commerçants et
professionnels libéraux", a réagi de son côté le président de l'U2P (Union des entreprises de proximité), Alain Griset, saluant une "première victoire". L'U2P a toutefois appelé le gouvernement à aller plus loin, pour "compenser les coûts
supplémentaires infligés aux entreprises" et "simplifier drastiquement le dispositif" prévu par Bercy. "Le rôle des entrepreneurs n'est pas celui de collecteur d'impôts", a abondé la CPME, qui estime dans son communiqué "que la mise
en place effective du prélèvement à la source sera source de complexité et de coûts supplémentaires".
En vertu de la réforme, qui entrera en vigueur au 1er janvier 2019, l'impôt sera prélevé directement par l'employeur en ce qui concerne les salariés. Chez les retraités, la collecte sera réalisée par les caisses de retraite.
D'après un audit de l'Inspection générale des finances (IGF) rendu public en octobre, la "charge financière" du passage
au prélèvement à la source pour les entreprises se situerait entre 310 et 420 millions d'euros ________________________________________________________________________________________
PROJET DE LOI AVENIR PROFESSIONNEL : Bâtir une réforme efficace, au plus près des besoins des jeunes, des entreprises et des territoires Communiqué de presse du 27 avril 2018
Le Medef entend contribuer de façon résolue et positive à la réforme du marché du travail. Il partage ainsi les objectifs
du projet de loi « avenir professionnel », comme le montre son engagement, avec 17 fédérations professionnelles, dans une campagne de promotion pour que l’apprentissage devienne le « plan A » des jeunes.
Pour que cette réforme soit au rendez-vous de la reprise économique comme de la montée en compétences des jeunes
et des salariés, le Medef attire l’attention sur quatre points de vigilance pour les entreprises.
La nouvelle instance France Compétences doit garantir la cohérence, la performance et l’évolution du système d’apprentissage et de formation professionnelle. Le Medef s’efforcera d’être force de propositions en la matière afin que,
au-delà de son rôle de contrôle et de régulation, France compétences soit un véritable organe de pilotage et d’animation quadripartite, au service des salariés, des branches et des apprentis, au plus près des territoires et bassins d’emplois.
Une stratégie régionale pluriannuelle aux objectifs partagés entre tous les acteurs, à revisiter tous les ans, doit être
mise en place, afin d’assurer le financement de chaque CFA. Puisque le texte fait l’impasse sur ce sujet, le Medef, en lien avec ses présidents de Medef territoriaux, a engagé des discussions avec plusieurs présidents de région pour
envisager une stratégie commune.
Dans le même esprit, le Medef souhaite que la mise en place des opérateurs de compétences réponde à ce souci d’un pilotage agile et réactif au plus près du terrain : pour que ce changement d’environnement soit une opportunité, il faut
encore travailler sur leur articulation cohérente avec les branches et les territoires.
Quant à la dynamique de co-construction de la formation entre une entreprise et un salarié, elle reste insuffisamment présente dans le texte, alors que la capacité de mobilisation du compte personnel de formation (CPF) d’un salarié dans
le cadre du plan de formation est une évolution majeure.
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 14 Retour Sommaire
Pour Florence Poivey, présidente de la commission Education, formation et insertion du Medef : « La réforme de
l’apprentissage est une chance pour notre jeunesse et nos entreprises. Les branches sont prêtes à relever le défi de leur responsabilité nouvelle au cœur du dispositif. Nous savons que c’est ensemble, en co-pilotage avec les régions et
l’Etat, que nous pourrons construire cette véritable ambition nationale. Concernant la réforme de la formation, nous renforcerons sans relâche le lien entre l’avenir professionnel que chaque salarié va pouvoir se construire par son CPF et
les besoins de compétences de nos entreprises, besoins en challenge et évolution permanents. »
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L’allègement des seuils sociaux répond à une demande de la CPME Communiqué de presse du 3 mai 2018
Le ministre de l’Economie, Bruno Le Maire, annonce dans le journal Le Parisien de ce matin, la "suppression du seuil de
20 salariés", ce qui devrait logiquement entrainer une baisse des charges pesant sur ces entreprises (contribution PEEC…). Il précise également que les PME devront dorénavant avoir franchi le seuil de 10 ou 50 salariés pendant
5 années consécutives pour se voir imposer les obligations fiscales et sociales qui y sont liées.
Ces annonces répondent à une demande de longue date de la CPME qui pointe du doigt, depuis des années, le plafond de verre de ces seuils qui constituent un frein au développement des entreprises.
La Confédération des PME a ainsi listé 80 obligations administratives (notamment au travers de la base de données),
liées au seuil de 50 salariés. Et ce n’est pas le fait du hasard s’il existe 2,4 fois plus d’entreprises de 49 que de 51 salariés !
La CPME se félicite donc de ces annonces, susceptibles de favoriser l’émergence d’entreprises de taille moyenne.
Elle sera particulièrement attentive à leur mise en œuvre dans le cadre de la future Loi Pacte.
La Confédération des PME souligne néanmoins le fait qu’une PME n’est pas une grande entreprise en modèle réduit.
Supprimer les seuils ne doit pas signifier étendre les obligations quelles qu’elles soient à toutes les entreprises. Prélèvement à la source, RGPD, logiciels de caisse sécurisés, inscription des bénéficiaires effectifs sont par exemple des
mesures inadaptées aux plus petites entreprises… qui devront pourtant s’y conformer au même titre que les plus grandes.
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Pour la droite, la fin de «l'illusion» du macronisme est inéluctable 11 mai 2018
Les Républicains se disent très confiants dans l'attente des prochaines échéances électorales, comme
celles des municipales en 2020.
Les Républicains ne se font aucune illusion sur la manière dont le chef de l'État conduira sa seconde partie de mandat. Selon eux, le président de la République continuera de surfer sur la vague d'une «com efficace» mais il sera
inévitablement «rattrapé par le principe de réalité».
L'an prochain, «ce sera l'année du dévoilement», pressent Bruno Retailleau. Le président du groupe LR au Sénat pense
que le temps d'Emmanuel Macron, «formidable metteur en scène», marqué par une «frénésie d'annonces» et la «timidité» de ses réformes, ne pourra pas tirer éternellement profit d'une «illusion». La raison? «La mère de toutes les
réformes, c'est la dépense publique. Il n'a rien fait. Lanterne rouge de l'Europe et champion européen de l'impôt, nous sommes aujourd'hui au 28e rang sur 28 concernant cette dépense rapportée au PIB», répond le sénateur LR de Vendée.
Échéances électorales
L'élu Républicain regrette aussi que le pays n'ait pas tourné la «page laxiste» des années Taubira. Il juge Macron «très mal à l'aise face à l'islamisation de la société», lui qui avait «exalté le multiculturalisme», qui pourrait devenir un
encouragement périlleux au communautarisme.
«Il ne faut jamais oublier que la santé politique d'un mouvement se mesure toujours au moment des scrutins. Tout le reste n'est que parole.»
Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale
Pour Christian Jacob, président du groupe LR à l'Assemblée nationale, «l'affaiblissement très fort» de l'État sur le régalien
ne s'arrêtera pas. Traitement des zadistes, lutte contre le terrorisme, gestion de la ruralité… Les limites du macronisme ont été démontrées, selon lui.
Politique : gouvernement, Assemblée Nationale
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 15 Retour Sommaire
Idem sur le plan économique, où le député de Seine-et-Marne n'imagine pas un changement de cap susceptible d'empêcher une «baisse du pouvoir d'achat» ou la fin du «matraquage fiscal». «On peut s'attendre à une nouvelle
surtaxe financière sur les résidences secondaires», souffle l'élu francilien.
Si la droite ne peut pas affirmer que ce fameux «principe de réalité» gagnera l'exécutif dès l'an II du macronisme, en revanche, elle se dit très confiante dans l'attente des prochaines échéances électorales, comme celles des municipales
en 2020. «L'inertie» figeant l'opinion depuis le début du mandat d'Emmanuel Macron prendra fin et l'exécutif se heurtera à la déception des Français.
«Il ne faut jamais oublier que la santé politique d'un mouvement se mesure toujours au moment des scrutins. Tout le
reste n'est que parole. Et les dernières législatives partielles ont montré qu'il y avait déjà un renversement», se félicite
le chef de file de la droite parlementaire. ________________________________________________________________________________________
Le mouvement LRM, colosse aux pieds d’argile 14 mai 2018
Formidable outil de conquête du pouvoir pour Emmanuel Macron il y a un an, le parti présidentiel,
dévitalisé, peine aujourd’hui à exister.
Cela ressemble à un bolide qui peine à se relancer après avoir effectué une accélération foudroyante lui ayant permis de remporter la course. Lancé en avril 2016 par Emmanuel Macron, le mouvement En marche ! – rebaptisé La République
en marche (LRM) – est devenu en un an largement majoritaire à l’Assemblée nationale, après l’accession à l’Elysée de son fondateur.
Depuis, la réalité s’avère moins reluisante : ce nouveau-né de la politique peine à exister. Difficile d’être audible dans
l’ombre d’un président omniprésent, d’un gouvernement multipliant les réformes et d’un groupe de députés pléthorique. « Le mouvement n’a pas encore trouvé sa place dans l’architecture majoritaire », admet l’un de ses dirigeants. Après
un an d’existence sous la présidence Macron, LRM ressemble à un colosse aux pieds d’argile. Avec des atouts majeurs
mais aussi de vraies faiblesses.
Son principal point fort reste d’être le parti au pouvoir. Au sein d’un paysage politique en pleine recomposition, il dispose
d’une force d’attraction supérieure aux formations traditionnelles – comme Les Républicains ou le Parti socialiste, encore
convalescents – pour nouer des alliances dans l’optique des élections européennes en 2019 et municipales en 2020. « Aujourd’hui, les regards positifs sont tournés vers nous.
Beaucoup d’élus frappent à notre porte, et dans les négociations, il vaut mieux être le représentant d’Emmanuel Macron
qu’un député socialiste sous François Hollande », se targue l’ex-député PS Christophe Castaner, que le chef de l’Etat a placé à la tête de LRM, en novembre 2017, pour tenter de réanimer une formation en jachère.
Si la tâche n’est pas simple, le mouvement macroniste dispose de moyens financiers importants. Grâce à ses succès
électoraux, LRM doit percevoir près de 20 millions d’euros par an pendant le quinquennat. Un avantage de taille par rapport à ses concurrents, en particulier LR et le PS, lourdement endettés.
Plus supporteurs que militants
Les dirigeants de LRM se félicitent également de disposer d’un vaste réseau d’adhérents. M. Castaner en revendique 400 000, assurant enregistrer « une centaine » de nouvelles adhésions par jour contre « une quinzaine » de départs.
Des chiffres invérifiables : le parti comptabilise des inscriptions gratuites sur son site, quand les autres ne retiennent
que les adhérents payant une cotisation. Or, sur les 400 000 adhérents revendiqués, une large part ne s’est inscrite que pour soutenir le candidat Macron lors de sa campagne présidentielle. Et se trouve aujourd’hui totalement démobilisée.
« Comme il n’y a pas de cotisation, il est facile d’intégrer ce parti mais il est aussi facile d’en partir, sans que personne ne s’en aperçoive, observe le politologue Jean-Louis Thiébault. Cela en fait plus un parti de supporteurs, venus soutenir
leur champion de manière ponctuelle, qu’un parti de militants, où l’on s’engage sur la durée. »
LRM a d’ailleurs vu ses comités locaux perdre de leur dynamisme depuis l’élection du chef de l’Etat. « La mission principale, c’est de garder les adhérents qui sont venus pour porter Macron au pouvoir », résume un ministre. Pour les
remobiliser, le mouvement organise des événements, à l’image de la « Grande marche pour l’Europe », une vaste
opération de porte-à-porte lancée le 7 avril dans toute la France.
Mais le risque de se retrouver avec un parti peu à peu dévitalisé demeure. D’autant qu’au sein de la direction, le
mouvement souffre toujours d’un problème de ressources humaines, malgré l’arrivée de M. Castaner et la mise en place
d’un comité exécutif, composé de trente personnes, fin 2017. « Notre difficulté, c’est qu’on a connu une fuite des cerveaux », observe un dirigeant. Après l’élection de M. Macron et la victoire aux législatives, LRM a été vidé de sa
substance par le départ de ses personnalités emblématiques vers l’Elysée, les ministères ou l’Assemblée.
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 16 Retour Sommaire
Plusieurs macronistes de la première heure dressent un constat particulièrement négatif d’un parti passé du statut de machine de guerre à celui de maison fantôme, en quasi désœuvrement. « Le mouvement est devenu inexistant et inutile
», regrette l’un d’eux. Il souffre en tout cas d’un faible poids médiatique : à part M. Castaner – et à un degré moindre le porte-parole et député Gabriel Attal –, aucun poids lourd ne peut porter la parole du parti macroniste face aux ténors
de l’opposition. Un épisode l’a encore illustré récemment : alors que LRM voulait envoyer la députée Laetitia Avia pour
tenir tête à Marine Le Pen, Laurent Wauquiez, Jean-Luc Mélenchon et Olivier Faure, lors d’un débat sur France 2 le 17 mai, la chaîne publique a finalement exigé – et obtenu – que ce soit M. Castaner.
Sur le plan local, « préparer l’après-Macron »
Mais le principal handicap du parti présidentiel reste son manque d’implantation territoriale. Ayant été créé après les élections municipales de 2014, il ne compte aucun élu local. Ni à l’échelon des communes, des départements ou des
régions… « La faiblesse de Macron, c’est son appareil. Derrière lui, qui est sur le terrain ? Il y a une réelle difficulté à défendre la politique du gouvernement au niveau local et à préparer les élections intermédiaires », estime le président
du groupe centriste du Sénat, Hervé Marseille.
« Nous n’avons pas dix ans d’expérience avec une fédération dans chaque département, avec des locaux et des permanents, reconnaît M. Castaner, qui entend remédier à cette faiblesse majeure. Ma mission pour 2018, c’est la
structuration territoriale et la préparation des européennes et des municipales. » En janvier, il a mis en place des comités
politiques au niveau départemental, pour mettre de l’ordre dans les divers comités En marche !, créés spontanément lors de la campagne. Il a aussi lancé un « institut de formation » pour faire émerger des candidats en mesure de se
présenter aux élections locales.
Les initiatives très politiques de cet élu expérimenté ont fait tousser en macronie, où certains y ont vu une résurgence du « système » et de l’« ancien monde ». Mais M. Castaner assume sa méthode, visant à assurer la pérennité du
mouvement : « Mon objectif, c’est la structuration politique et territoriale du mouvement sur le long terme. » Début avril, il avait expliqué « préparer l’après-Macron », pour que le parti puisse « survivre » à son fondateur.
Cela passe aussi, selon lui, par l’élaboration de la « doctrine » d’un parti centré sur le programme présidentiel. De quoi
aider le mouvement à se faire entendre ? Lors de son élection, M. Castaner avait promis un mouvement jouant un rôle de « vigie » à l’égard du gouvernement. Mais depuis, LRM n’a jamais vraiment émis de réserves sur la politique de
l’exécutif. Son positionnement reste compliqué. « Si on se contente de soutenir la politique de Macron, personne ne
nous écoutera, et si on la critique, cela créera des problèmes », constate un dirigeant. Résultat : pour l’instant, le mouvement n’a pas de message propre.
« Pas d’existence propre »
De son côté, le chef de l’Etat ne se soucierait guère du sort de la formation qu’il a créée. « Il n’aime pas les partis donc il s’en fiche et a plus important à faire », selon un de ses fidèles. « Emmanuel Macron a conçu En marche ! Comme un
outil politique. D’abord pour conquérir le pouvoir et aujourd’hui pour réussir le mandat. Nous n’avons jamais envisagé d’en faire un objet politique qui vive pour lui-même et par lui-même, comme le PS ou LR », explique Gabriel Attal.
Depuis son accession à l’Elysée, sa formation est donc destinée à jouer un rôle secondaire. « Le mouvement de La
République en marche s’inscrit dans la tradition des partis politiques à la française de la Ve République, analyse
Jean-Louis Thiébault. Comme le parti gaulliste de l’UNR, au moment de sa création en 1958, sa vocation première est de soutenir son fondateur devenu président de la République. Dès lors, il peine à avoir une existence propre. » En
attendant de se réanimer pour les prochaines échéances électorales. ________________________________________________________________________________________
Benoît Hamon se pose en rival de la France insoumise à gauche 14 mai 2018
Dans une interview à "Libération", l'ancien candidat socialiste à la présidentielle affirme que Jean-Luc
Mélenchon a "décliné la responsabilité" de "rassembler la gauche", privilégiant une "stratégie populiste".
Le fondateur du mouvement Génération.s cherche à s'imposer comme le nouveau chef de file de la gauche.
Voilà un nouvel épisode qui ne va pas améliorer les relations - déjà tumultueuses - entre Benoît Hamon et la France
insoumise. Le leader du mouvement Génération.s, qu'il a fondé après son départ du Parti socialiste, a donné ce dimanche 13 mai une interview à Libération. Et dès ses premiers mots, on sent chez le candidat malheureux à la dernière élection
présidentielle (6,36% des voix au premier tour) une volonté de se distinguer clairement de Jean-Luc Mélenchon. "A l’issue de la présidentielle, il y avait une personne qui se trouvait en situation de rassembler la gauche, qui par le
suffrage universel avait la légitimité et l’autorité pour le faire, argue Benoît Hamon en parlant de celui qui lui a siphonné
une bonne partie de son électorat en avril 2017. Mais il a décliné cette responsabilité. Il me semble que parmi les dirigeants de son mouvement, ils sont une majorité à penser que la conquête du pouvoir ne passera pas par le
rassemblement de la gauche mais par une stratégie populiste. Je respecte ce choix."
Revue de Presse du Monde de la Propreté du 16 mai 2018 17 Retour Sommaire
Il est ici fait référence à un débat récurrent au sein de la France insoumise, entre ceux qui souhaitent former une "union
de la gauche" traditionnelle et d'autres qui préfèrent abandonner le clivage droite-gauche et toutes les références qui y sont associées pour faire des Insoumis le parti du peuple. Considérant que Jean-Luc Mélenchon a opté pour la deuxième
option, Benoît Hamon l'utilise comme argument pour "assumer" cette "responsabilité du rassemblement", et se prévaloir du leadership sur la gauche dont il estime être, "alternativement avec Jean-Luc Mélenchon, la personnalité la plus
populaire".
Ce faisant, le fondateur de Génération.s se pose en opposition avec Emmanuel Macron qui avait théorisé l'effacement du clivage droite-gauche ; un positionnement que Hamon qualifie d'"imposture", jugeant que la politique du président
relève de "la droite libérale et conservatrice". L'ancien socialiste se livre aussi à une forme d'autocritique, confiant non
sans humour qu'"on ne peut pas gagner une présidentielle dans la France de la Ve République en faisant une campagne de Premier ministre suédois". Un exercice d'introspection tout de même limité, puisqu'il affirme également qu'il ne
retrancherait rien de son programme présidentiel de 2017...
La fracture sur l'Europe Et lorsqu'il donne la définition de "sa gauche", on mesure tout ce qui sépare Benoît Hamon de la France insoumise.
Lorsque Benoît Hamon évoque la nécessité de "lever des passions positives", il cite spontanément "la question écologique, les migrants ou l'Europe". Et c'est sur ce dernier thème que les fractures sont les plus fortes : "Comme
homme de gauche, je reste un internationaliste et je pense que la coopération entre les peuples, c’est mieux que la
compétition tous azimuts. Donc l’idéal européen reste le mien", affirme Benoît Hamon. Même s'il affirme, comme les Insoumis, qu'il souhaite rompre avec le "libéralisme pro-business" qui a cours dans l'Union européenne, son projet de
"Printemps européen" est bien loin de la remise en cause radicale de l'UE portée par la FI. L'alliance entre Hamon et Mélenchon évoquée durant la présidentielle devrait donc rester à jamais une chimère.
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