Mensuel d’Informations sur l’Elevage, l’Agriculture, la Pêche et l ... · 2017-02-06 ·...

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Cyan Magenta Jaune Noir Cyan Magenta Jaune Noir Mensuel d’Informations sur l’Elevage, l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement - Issn 0850-5128 - Numéro N°103 Décembre 2016 prix : 300Fcfa renForceMent de la résilience à l’insécurité aliMentaire et nutritionnelle en Milieu rural ENVIRONNEMENT les changeMents cliMatiQues, un enJeu securitaire pour le deVeloppeMent LE P2RS1 DANS LA RÉGION DE FATICK } 12 } 5-6-7-8-9 } 10 dr papa abdoulaye seck à l’acadéMie d’agriculture de France LE SENEGAL EST ENCORE HONORE SCANDALE DE TECHNOPOLE litige Foncier entre serigne Mboup et l’uproVan de 08 ha au niVeau du technopole FNDAPS WAAPP/PPAAO : LANCEMENT DES SOUS PROJETS DE TRANSFERT RÉGIONAL DE TECHNOLOGIES Vers le renouVeau du serVice agricole } 2 } 11

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Mensuel d’Informations sur l’Elevage, l’Agriculture, la Pêche et l’Environnement - Issn 0850-5128 - Numéro N°103 Décembre 2016

prix : 300Fcfa

renForceMent de la résilience à l’insécuritéaliMentaire et nutritionnelle en Milieu rural

ENVIRONNEMENT

les changeMents cliMatiQues, un enJeusecuritaire pour le deVeloppeMent

LE P2RS1 DANS LA RÉGION DE FATICK

} 12} 5-6-7-8-9

} 10

dr papa abdoulaye seck àl’acadéMie d’agriculture de France

LE SENEGAL EST ENCORE HONORE

SCANDALE DE TECHNOPOLE

litige Foncier entreserigne Mboup etl’uproVan de 08 ha auniVeau du technopole

FNDAPS WAAPP/PPAAO : LANCEMENT DES SOUS PROJETSDE TRANSFERT RÉGIONAL DE TECHNOLOGIES

Vers le renouVeaudu serVice agricole

} 2 } 11

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-Membre titulaire de l’Académie desSciences du Sénégal, section sciences agri-coles (ANSTS) -Membre titulaire de l’Académie Africainedes Sciences (AAS), section sciences agri-coles ; Dans la Recherche il est Directeur deRecherche ; il fut Fonctionnaire internatio-nal/Directeur général, Centre du riz pourl’Afrique (AfricaRice)/Consortium duCGIAR ; Depuis Octobre 2006 :Fonctionnaire international/Directeurgénéral du Centre du riz pour l’Afrique(AfricaRice). Recruté par voie de concoursinternational à l’unanimité du jury. Avant sa nomination Dr Seck a occupé de2004 à 2006 les fonctions de Directeurgénéral de l’Institut sénégalais derecherches agricoles (ISRA) et cumulative-

ment Conseiller du Premier Ministre -Président élu du Forum de la rechercheagricole en Afrique (FARA), Siège Accra -Représentant de l’Afrique au groupe consul-tatif de la recherche agricole internationale.Dr Papa Abdoulaye Seck fut aussi Directeurd’un projet de la Banque mondiale sur lapromotion des exportations agricoles,Gouvernement du Sénégal (PPEA)Il est Ministre de l’Agriculture et del’Equipement Rural du Sénégal depuis 2013

tItres unIversItaIres • Diplôme de 3ème cycle Faculté d'agrono-mie de Louvain/Belgique– Option agroéco-nomie.• Doctorat en Analyse et PolitiquesEconomiques agricoles (Ecole nationaled'agronomie – Université de Dijon). (Thèseunique) Mention très honorable.

PrIX, dIstInctIons honorIfIQues etdecoratIons • Chevalier de la Légion d’Honneur fran-çaise pour engagement professionnel enfaveur de l’Agriculture (2013)• Co-lauréat du prix T W Schultz (2012) • Motion de félicitations du Conseil desMinistres d’AfricaRice, 2011• Président de la 2ème Semaine Scientifiquedu CORAF/WECARD, 2010• Un prix de reconnaissance du Ministère del’Agriculture du Mali décerné lors du cin-quantenaire de ce pays, 2010

• Officier de l’Ordre du Mérite,Gouvernement du Sénégal, 2010• L’Ordre du Mérite Agricole de France augrade de « Chevalier » pour des servicesmarquants rendus à l’agriculture, Juillet2009• Motion de félicitations du Conseil desMinistres d’AfricaRice, 2009• Invité spécial du Secrétaire général desNations Unies, pour une communicationdevant les chefs d’Etat et de Gouvernementdu monde, sur les Objectifs du millénairepour le développement, New York,Septembre 2008• Médaille d’honneur du Conseil Ouest etCentre africain pour la recherche et le déve-loppement agricoles (CORAF/WECARD)pour contribution apportée à la promotionde la recherche agricole en Afrique del’Ouest et du Centre, 2007 • Prix des Nations unies pour la CoopérationSud-Sud, reçu en qualité de Directeur géné-ral du Centre du riz pour l’Afrique(AfricaRice), 2006• Chevalier de l’Ordre National du Lion duSénégal pour des services rendus à l’agricul-ture sénégalaise. (décret présidentiel n°2005-442/PR du 23 Mai 2005)• Certificat de reconnaissance du Forumafricain de la recherche agricole (FARA)pour services rendus à la recherche agricoleafricaine, 2005

académie et autres sociétés savantes • Membre titulaire de l’Académie Africainedes Sciences (AAS) • Membre titulaire de l’Académie dessciences du Sénégal (ANSTS)• Membre du comité exécutif du congrèsinternational sur le riz• Membre du Comité exécutif du Forum glo-bal de la recherche agricole (GFAR).• Membre du Conseil d’administration duFARA • Membre du Comité exécutif duProgramme AWARD, Gender & Diversity,(GCRAI)• Membre du Comité scientifique, RevueCahier d’agriculture, France• Membre du Conseil d’orientation straté-gique du consortium potentiel pour l’agri-culture, l’alimentation, la santé animale etl’environnement, France (AGREENIUM)• Membre du comité scientifique internatio-nal du symposium sur l’écologie de l’inno-vation, 2008• Président du FARA, 2003-2005 • Représentant de l’Afrique au Comité exé-cutif du GCRAI, 2003-2005• Membre du Conseil d’administrationd’AfricaRice, 2003-2005• Président du Comité Des experts natio-naux d’AfricaRice, 2004

• Membre du Conseil d’administration duCORAF/WECARD, 2001-2006Publications Dr Seck dispose de plus de 100 publicationscomposées d’articles, de communications àdes conférences internationales et d’ou-vrages. Il a préfacé plus de 10 ouvrages dontquelques-uns seulement vous sont livrés Dr. Papa A. Seck Publications (until 2013) Journal Articles, Books, Monographs,Proceedings and Keynotes 1. Fiamohe R, Bamba I, Seck PA, DiagneA (2013). Regional Bulk Purchase of impor-ted Rice Initiative by ECOWAS: A feasibilityassessment - International Journal ofSustainable Development.) 5:79–88. 2. Diagne M, Demont M, Seck PA, DiawA (2013). Self-sufficiency policy and irriga-ted rice productivity in the Senegal RiverValley - Food Security 5:55–68.3. Fiamohe R, Seck PA, Alia DY, Diagne A(2013). Rice transmission analysis usingthreshold models: an application to localrice markets in Benin and Mali. FoodSecurity. In press.4. Togola A, Seck PA, Glitho IA, DiagneA, Adda C, Toure A, Nwilene FE (2013).Economic losses from insect pest infesta-tion on rice stored on-farm in Benin –Journal of Applied Sciences DOI:10.3923/jas.5. Demont M, Rutsaert P, Ndour M,Verbeke W, Seck PA, Tollens E (2013).Experimental auctions, collective inductionand choice shift: Willingness-to-pay for ricequality in Senegal. European Review ofAgricultural Economics 40: 281–286.6. Seck PA, Diagne, A, Bamba, I (2013).Designing innovative agriculture policies inAfrica. In: Renewing innovation systems inagriculture and food: How to go towardsmore sustainability? Wageningen AcademicPublishers pp. 205-230.7. Seck PA, Togola A, Toure AA, DiagneA (2013). Voies et Moyens pour uneOptimisation des performances de laRiziculture en Afrique de l’Ouest. CahiersAgricultures. In press.8. Seck, PA, Touré, AA, Coulibaly JY,Diagne A, Wopereis MCS (2013). Africa’srice economy before and after the 2008 ricecrisis. In: Wopereis et al. (Eds) ‘RealizingAfrica’s rice Promise’, AfricaRice-CABI.Chapter 2, pp. 1-10.9. Seck PA, Diagne A, Mohanty S,Wopereis M (2012). Crops that feed theworld 7: Rice. Food Security 4:7–24.10. Diagne, A., Alia, D.Y., Seck, PA, (2013).Farmer demand for rice variety traits andadoption of improved varieties in Sub-Saharan Africa. In: Wopereis et al. (Eds)‘Realizing Africa’s rice promise’, AfricaRice-CABI, chapter, 5 pp. 1-27.

MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

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Mensuel d’InforMatIons sur l’elevage,l’agrIculture, la Pêche et l’envIronneMent

Tél : 221 775362018 Sacré Coeur2 Villa N°8608/G face Rondpoint

Boulangerie jaune

77 536 20 18Web : www.agropasteur.info

Email : [email protected]

[email protected] Dakar Sénégal

DIRECTEUR DE PUBLICATION : Babacar SENE

COMITÉ DE RÉDACTION : Ousmane SENE,

Papa SAMB, Ousmane SENE, Aminou DIOP,

N i a k h a l y

SENE,Tengui

T H I A R E

(Stagiaire), Falang FALL

AGROPASTEUR

A quelques jours de la visite d’Etat histo-rique que le Président de la République duSénégal, Son Excellence Monsieur MackySall doit effectuer à Paris, la France vientd’honorer un illustre fils du Sénégal, en lapersonne du ministre de l’Agriculture et del’Equipement rural, Dr Papa AbdoulayeSeck qui vient d’être élu à la prestigieuseAcadémie d’agriculture de France. Ainsi,c’est la quatrième académie qui honore cedigne fils de l’Afrique, infatigable expert de

l’agriculture mondiale qui s’est vu confié, en2013, par le Président Macky Sall, la lourderesponsabilité de mener le Sénégal vers unesécurité alimentaire et nutritionnelle. Il faut rappeler que Dr Papa Abdoulaye Seckest membre de l’Académie mondiale desSciences/Section sciences agricoles(TWAS), membre de l’Académie africainedes Sciences/Section sciences agricoles(AAS), membre de l’Académie des scienceset techniques du Sénégal/Section sciences

agricoles (ANSTS).Dr Papa Abdoulaye Seck dispose de plus de100 publications et a préfacé plus de 10ouvrages sur l’agriculture africaine et mon-diale. Ce qui lui a valu plusieurs distinctionsnationales et internationales. Il estChevalier de l’Ordre du Mérite Agricole deFrance, Chevalier de la Légion d’Honneurfrançaise, Chevalier de l’Ordre national duLion du Sénégal, Officier de l’Ordre Nationaldu Mérite du Sénégal, Co-Lauréat de la

Médaille d’Honneur de la Médaille commé-morative des 70 ans de la FAO, Co-Lauréatdu Prix T W Schultz, Médaillé d’honneur duConseil Ouest et Centre Africain pour laRecherche et le Développement(CORAF/WECARD), Titulaire d’un Certificatde reconnaissance du Forum Africain de laRecherche Agricole (FARA), Lauréat d’unPrix des Nations Unies en qualité deDirecteur Général d’AfricaRice

babacar sene

LE SENEGAL EST ENCORE HONOREdr papa abdoulaye seck, ministre de l’agriculture et de l’equipementrural, fait son entrée à l’académie d’agriculture de France

dr papa abdoulaye seck est spécialiste en politiques et stratégies agricoles

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MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

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Cette journée organisée sousl’égide du Ministère del’Agriculture et de l’EquipementRural (MAER) est à sa 36emeédition au Sénégal, qui depuis2002 s’est engagé dans un pro-cessus de décentralisation del’organisation et de participationpour marquer le caractère popu-laire de la manifestation. Pour cette année 2016, laRégion de Dakar a abrité pour ladeuxième fois la célébration dela Journée Mondiale del’Alimentation. Ainsi c’est leDépartement de Rufisque qui aeu l’honneur d’abriter la céré-monie officielle sous le thème : «le climat change, l’alimentationet l’agriculture aussi ». Un thèmequi met en relief l’un des princi-paux enjeux du changement cli-matique qu’est la sécurité ali-mentaire. Il interpelle tous lessecteurs et a pour objectif demettre en exergue la nécessitéde développer de nouvelles stra-tégies de production et deconsommation adaptées auchangement climatique pourgarantir le développement dusecteur agricole en général et dela sécurité alimentaire en parti-culier.L’édition 2016 du 16 Octobrecoïncidant un dimanche a étécélébrée le 17 Octobre 2016 eta été l’occasion de mettre enœuvre des stratégies d’adapta-tion et d’atténuation pour com-battre la pauvreté et la faim faceau changement climatique afind’assurer la sécurité alimentaireet nutritionnelle durable.Cette année l’honneur revenu àla région de Dakar et particuliè-rement le département deRufisque d’organiser la JMA estun choix judicieux qui se justifiepar l’existence de zones à voca-tion agricole, les impactsnotoires des effets du change-ment climatique notammentl’érosion côtière, la pollutionindustrielle et agricole et l’exis-tence de vastes étendues dezones agro écologiques dans les

Niayes caractérisées par leurmicroclimat favorable à unediversité d’exploitation agricole.Le parrain officiel de cette 36emeédition de la Journée Mondiale del’Alimentation est le Programmede Productivité Agricole enAfrique de l’Ouest(PPAAO/WAAPP) dont l’objectifest d’intensifier la production etl’adoption de technologies amé-liorées dans les filières priori-taires des produits agricoles de lasous-région et susceptibles d’ac-croitre à 6% le taux de croissanceagricole dans les pays, et qui tra-vaille beaucoup sur les aspectsde changement climatique. Au Sénégal le changement cli-

matique et les problèmes envi-ronnementaux constituent desérieuses menaces qui pèsentsur l’agriculture principale pour-voyeuse d’emplois et généra-trice de revenus où s’activentprès de 70% de la populationactive et globalement sur lasécurité alimentaire qui est lar-gement tributaire des systèmesagricoles. D’où la nécessité d’uneréelle prise en charge de ce phé-nomène des changements clima-tiques qui appelle une bonneidentification, une conceptiondoublée d’innovations, des apti-tudes et d’attitudes adéquatesvis-à-vis des activités quoti-diennes comme celles relativesaux besoins cruciaux d’alimenta-tion, de productions agricolesafin de continuer à assurer lesfonctions vitales et permanentesdes communautés. C’est aussiaccepter de porter des choixinnovants sur des modes de pro-duction et de consommationmoins émetteurs de Gaz à Effetde Serre à qui on impute ce phé-nomène des changements clima-tiques qui préoccupe de plus enplus toute la communauté mon-diale.Pour cette 36éme édition leDirecteur de Cabinet du Ministrede l’Agriculture et del’Equipement Rural, au nom duMinistre de l’Agriculture et de

l’Equipement Rural, présidé lacérémonie officielle à Bambilorau cours de laquelle, il a axé sonallocution sur la conscienceaccordée par son ministère auphénomène du changement cli-matique. C’est dans ce sens quedans la mise en œuvre duProgramme de Relance etd’Accélération de la Cadence del’Agriculture Sénégalaise (PRA-CAS) volet agricole du PlanSénégal Emergent (PSE), leministère le considère commeune donnée et non un facteur àsubir et fait de l’utilisation desinformations climatiques la cen-tralité de ses actions.De l’avis du Directeur de Cabinet« au moment où la question de lasécurité alimentaire et nutri-tionnelle demeure une priorité.Il nous faut aussi uneAgriculture Intelligente face auClimat(AIC) qui s’inscrit dans ladurabilité. Le Sénégal étant déjàdans cette trajectoire avec desinnovations technologiques, vised’ambitieux objectifs clairementdéfinis sous l’impulsion de la

vision de Son Excellence MrMacky Sall Président de laRépublique et traduit à bras lecorps par le Dr Papa AbdoulayeSeck Ministre de l’Agriculture etde l’Equipement Rural et décli-née dans le Plan SénégalEmergent (PSE) et mise enœuvre dans le Programmed’Accélération de la Cadence del’Agriculture Sénégalaise(PRA-CAS) . »Auparavant le Président duConseil départemental, leReprésentant de la FAO et leWAAPP/PPAAO qui est le par-rain officiel de la journée sontlargement revenus sur le sens dela Journée Mondiale del’Alimentation qui reste une tri-bune de sensibilisation desacteurs concernés. Pour une bonne organisation decette 36éme édition 2016 de laJournée Mondiale del’Alimentation, outre la cérémo-nie officielle à Bambilor, les acti-vités ont concerné la visite desites choisis , la visite des standsd’exposition, l’échange culinaire

qui a mis en compétition lesgroupements féminins de larégion, précédé par la formationdes acteurs, la conférence scien-tifique dont la présidence estrevenue au Ministère del’Environnement et duDéveloppement Durable(MEDD)en conformité avec le thème.La particularité cette année estla pertinence du choix porté surle PPAAO/WAAPP qui est leProgramme de ProductivitéAgricole en Afrique de l’Ouestqui est véritablement un outil decroissance agricole et de réduc-tion de la pauvreté qui s’illustreau Sénégal par la promotion etla diffusion de technologies rela-tives aux filières retenues quesont les systèmes de productionà base de céréales sèches(mil,mais, sorgho et fonio) et les cul-tures associées(arachide niébéet sésame) les productions ani-males (viande et lait) et lesfilières horticoles(tomatemangues et oignons).

Babacar sène

Journée Mondiale de l’alimentation 2016 à bambilorA l’instar de la communauté internationale, le Sénégal a célébré

ce 17 Octobre 2016 la Journée Mondiale de l’Alimentation(JMA).

Cette journée commémore la création en 1945 de l’Organisation

des Nations-Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture(FAO) et

coïncide cette année à la 71éme anniversaire de la création de la

FAO et à l’année internationale aussi des légumineuses Mondiale.

36eMe JOURNee MONdIaLe de L’aLIMeNTaTION le 17 Octobre 2016 au Cedaf de Bambi lor

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MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

L’Association dénommée « Volontaires

pour l’Avancement de l’Agriculture » est

formée de citoyens senior ayant achevé

leur carrière nationale ou internatio-

nale, dans le développement rural et la

gestion durable des ressources natu-

relles et voulant continuer à se mettre à

niveau dans toutes les questions de

développement durable et de gestion

des ressources naturelles. En coopéra-

tion avec le GIE Goorgoorlou, elle a

organisé les 25 et 26 Novembre un

forum sur les « Calebasses ».

C’est une initiative portant au niveauscientifique, technique, économique etsocial le plus complet, les questionne-ments sur les calebasses, ces légumesnaguère courants dans notre agriculture,dans notre maraichage et dans notre ali-mentation, mais qui tendent aujourd’huivers un abandon et une déperdition irré-médiables, ce qui serait un grand dom-mage!En effet, le GIE Goorgoorlou s’est depuisde nombreuses années intéressé à LaCalebasse, comme support d’expressionsartistiques dans la peinture ou la sculp-ture. L’intérêt s’est élargi à tous les usageset toutes les pratiques traditionnelles,cultuelles et culturelles sur les calebasses,jusques et y compris l’alimentation. Il estdevenu progressivement évident que lescalebasses se raréfiaient de plus, dispa-raissaient en réalité de nos pratiquesagricoles et de notre régime alimentaire.Dans l’alimentation, les ménages ne s’in-quiétaient plus du légume calebasse quevenues les fêtes de fin d’année musul-mane en particulier la nuit de l’Achouraou Tamxarit. Les interrogations autourde cet abandon se précisant, il était nor-mal qu’une association d’anciens prati-ciens de l’agriculture, préoccupée par son

avancement s’y intéressât. Telle est toutela genèse du symposium scientifique,technique et économique sur les cale-basses. Le Symposium appuyé par leFonds National de la Recherche Agricoleet Agroalimentaire (FNRAA) devrait per-mettre d’échanger largement sur i) lescalebasses leur culture, la désaffectionprogressive qui les frappe ; iii) les raisonsde cette disparition et leurs motivationséconomiques ; iv) les possibilités de ladéfense et de la réhabilitation des cale-basses et leur réinsertion dans les pra-tiques agricoles traditionnelles ou dans lemaraichage de proximité villageoise ou

périurbain. Pour rappel le Forum est co-organisé par le GIE Goorgoorlou etl’Association des Volontaires pourl’Avancement de l’Agriculture, V2A, leMusée de la Femme Henriette Bathily et leGroupe Femme 1000 sont partenaires àl’organisation.Le Forum se place parmi les activités etmissions d’alerte que se donne V2A etparmi les activités de mise à niveau deses membres. A l’issue du FORUM l’ons’attend àUne meilleure connaissance de la situa-tion des calebasses dans les stratégies dediversification agricole;

L’ouverture de démarches de recherchessur les calebasses, la diversification agri-cole, l’impact possible des changementsclimatiques sur les modules de diversifi-cation agricole ;Une meilleure appréhension du rôle ali-mentaire des calebasses dans notre ali-mentation ;Les possibilités de relance de la culture etde l’utilisation multiple des calebasses ;Un corps de recommandations à l’atten-tion des acteurs idoines pour une meil-leure valorisation du capital « calebasses» dans l’agriculture, l’alimentation et lasanté …. Etc.

L’Association pour l’Avancementde l’Agriculture, V2A et le GIEGOORGOORLU, partageant lemême intérêt sur la situation descalebasses dans les différentessphères de leur culture, leur placedans l’alimentation, la santé , l’ins-trumentation domestique et leurrôle comme support d’expressionsartistiques, ont décidé d’organiserun Forum Scientifique, techniqueet économique sur les calebasses. Le Forum s’est tenu les 25 et 26Novembre 2016 au CentreRégional d’Etudes (WARC-CROA). Les participants étaient de qualitéet comprenaient desReprésentants du Gouvernement,des personnes privées, des repré-sentants d’agences et d’institu-tions du monde rural, d’organisa-tions de la Société civile activesdans les plaidoyers sociaux etpour l’environnement, des produc-teurs agriculteurs et maraichers etde l’encadrement rural.Les discussions et échanges duForum ont été très riches et desidées généreuses et pertinentesont été présentées, constituant une

large base de travail pour le GIEGoorgoorlou et V2A dans la conti-nuation des efforts pour la défenseet la réhabilitation de la calebasseet des cultures négligées maisutiles pour le pays.En l’occurrence, ils ont réalisé quel’agriculture familiale, touteschoses égales par ailleurs, avaitréussi à installer et à maintenir,s’agissant de la calebasse, unediversification agricole et une agrobiodiversité forte et vivante; ilconvenait donc de la protéger etde favoriser les conditions qui enpermettraient le maintien;A l’issue d’échanges riches etvariés les participants ont identifiéles Recommandations majeuressuivantes:• Reconnaitre les valeurs multiplesde la calebasse dans nos sociétés,continuer à les documenter etdégager des efforts et activitésconséquents pour en préservervoire développer la culture et l’utili-sation ;• Entreprendre à cet effet, des tra-vaux scientifiques et au niveau del’encadrement pour évaluer la res-

source génétique calebasse et lecapital préservé par des généra-tions de cultivateurs, créer unebanque de semences à des finsde conservation et de promotionde l’espèce et de ses différentscultivars;• Explorer systématiquement lesdifférentes sphères d’intérêts surles calebasses et les possibilitésnouvelles d’application dans l’ali-mentation (diététique et nutritionmoderne); dans les technologiesnouvelles ; matériau dans le bâti-ment et l’industrie (sonorités etpouvoir isolant); dans la pharma-copée et la médecine)…. Etc.• Rédiger une note conceptuellede base qui prenne en compte defaçon complète l’ensemble desdécisions et travaux de recherchenécessaires sur la calebasse et surles thèmes, l’orientation et l’objectifd’une recherche sur les cale-basses et autres espèces végé-tales négligées et pourtant promet-teuses• Formuler à partir de cette noteconceptuelle largement partagée,un projet « Calebasse et autres

espèces négligées » à déposerauprès des Décideurs étatiques etinstitutionnels dont le FNRAA,l’Université, les Ecoles Supérieures.Etc., et visant à dégager et démar-rer un corps d’activités derecherches sur la connaissance etla collecte de la base génétiquedisponible, les options nutrition-nelles ; notamment la promotion etle développement de la calebasseau Sénégal et dans la sous-région• De façon générale, dégager desefforts en synergie des départe-ments ministériels concernés pourobtenir et promouvoir une implica-tion forte et substantielle de larecherche sénégalaise universi-taire, agricole ou autre dans larecherche sur les espèces négli-gées pour en identifier et utiliserles aptitudes et les molécules àtoutes les multiples fins possibles ;et éviter ainsi de les perdre au seulprofit d’autres utilisateurs-exploi-tants. Il est également importantd’encourager des travaux derecherche et d’études dans notresystème éducatif et universitaire àtous les niveaux.

COMMUNIQUE DU FORUM DE DAKAR

Forum scientifique, technique et économique sur les calebasses

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MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

En moins d’une année de mise en

œuvre, le Programme Multinational de

Renforcement de la Résilience à

l’Insécurité Alimentaire et

Nutritionnelle au Sénégal, a enregistré

des résultats très probants dans la

région de Fatick. Dans le sillage des

acquis du Projet d’Appui à la Petite

Irrigation Locale (PAPIL), le P2RS1-

Sénégal n’a pas mis beaucoup de temps

pour se lancer dans la sécurisation des

moyens d’existence et l’amélioration de

la protection sociale des groupes les

plus vulnérables. La preuve en a été

administrée récemment lors de la

visite de terrain organisée conjointe-

ment avec le Fonds d’Appui au

Développement du Secteur Agricole

(FADSR). Au cours de cette randonnée

dans le Sine et le Niombato, autorités

administratives, élus locaux, parte-

naires techniques et institutionnels, et

bénéficiaires ont pu apprécier le niveau

d’avancement de cet important projet

de lutte contre la pauvreté en milieu

rural.

sur les traces du PaPIl ….Le P2RS figure parmi les projets et pro-grammes du gouvernement du Sénégalpour lesquels une attention particulièreest accordée par les représentants del’État. Ce projet –ou plus exactement levolet 1 d’un ambitieux programme pluriannuel de renforcement de la résilienceface à l’insécurité alimentaire et à l’insé-curité nutritionnelle- entre en droiteligne avec les objectifs fixés par leProgramme de Relance et d’Accélérationde la Cadence de l’Agriculture auSénégal(PRACAS).C’est pourquoi, il estparticulièrement suivi par les autoritésadministratives. A Fatick, l’Exécutif régio-nal l’a fait savoir lors de la visite de cour-toisie que le Coordonnateur du projet etson équipe lui ont rendue. Pour le gouver-neur de Fatick, les populations de sarégion placent d’immenses espoirs dansle P2RS qui mobilise ici toutes les éner-gies. « Je n’ai aucun doute que le Projet vagénérer des résultats substantiels en mai-trise de l’eau, d’aménagement et de res-tauration de terres et de création destocks et de retenue d’eau. Les échos quime parviennent me rassurent énormé-ment. En si peu de temps, le Projet aréussi de belles choses. Ce qui est trèsintéressant pour la fixation des jeunesdans les terroirs et l’amélioration desrevenus des femmes rurales. Le P2RS estdirigé par un technicien très valeureux,qui a déjà démontré ses aptitudes. Ici,tout le monde est fier des acquis engran-gés par le PAPIL » a t-il fait remarqueravant de poursuivre que le développe-ment de notre pays repose sur le dévelop-pement de l’agriculture. Si nous voulonsarriver à l’émergence - comme l’y invite ettravaille le Président Macky Sall-, il fauttransformer positivement le monde agri-cole rural afin que les populations y res-tent, a indiqué le gouverneur de Fatick. «Je serais vraiment ravi de visiter lors demes prochaines tournées économiquesles sites d’intervention du P2RS » aannoncé le gouverneur de Fatick.A Fayil, dans la commune de Diouroup,les terres salées (tannes) rongent présen-tent les superficies de cultures. L’une desprincipales activités des populations

reste l’agriculture qui est essentiellementpluviale et donc soumise, par conséquent,aux aléas climatiques. Cette localité aconnu jadis des périodes favorables àcette activité jusqu’aux années de séche-resse qui ont eu comme conséquence, uneremontée du sel consécutive au déficitpluviométrique sur les périmètres de cul-ture, notamment rizicoles.

a fayIl, l’esPoIr revIentPremière étape de la visite de terrain pro-prement dite, Fayil revit : les populationsont témoigné que 50 ans avant il n’y avaitplus possibilité de cultiver du riz. Ici,c’était impensable à cause de la salinisa-tion des terres. Mais grâce au PAPIL quivient de finir son programme et au relaispris par le P2RS, beaucoup d’hectares ontpu être récupérés au grand soulagementdes populations locales, particulièrementles jeunes et les femmes. Le riz ayant uneplace de choix dans l’alimentation des

populations, c’est un ouf de soulagementdans cette localité. « En moins d’un an, laréalisation d’ouvrages hydrauliques danscette vallée rizicole de la région de Fatickpour accompagner les paysans à trouverdes solutions adaptées aux problèmes dela salinisation et de la dégradation dessols, a fourni des résultats encourageants» explique un producteur. Ce dernierrévèle que la salinisation, la dégradationet l’appauvrissement des sols ont renduvulnérables les écosystèmes et affecténégativement les activités agricoles demanière générale et particulièrement laculture du riz et contribué fortement àl’appauvrissement des populations. Larécupération des terres salées a redonnéun nouveau souffle à la production, enpermettant aux populations d’exploiterde vastes domaines de riz qui étaientabandonnés par leurs exploitants. L’appuides agriculteurs dans le labour, l’aména-gement des parcelles et l’obtention desemences, le suivi rapproché des produc-

teurs et des parcelles pour le respect desitinéraires techniques et l’introduction detechnologies innovantes telles que leSystème de Riziculture Intensive (SRI) afavorisé des rendements exceptionnels.Déjà, le PAPIL avait permis par la mise enplace d’une dizaine d’ouvrages entreautres réalisations, de récupérer des mil-liers d’hectares de terres salées. Fort deces acquis, le P2RS s’inscrit dans la mêmedynamique pour restaurer durablementles bases productives des exploitationsfamiliales pauvres. Fayil, une localitélongtemps isolée recouvre son véritableessor de développement à travers labataille contre l’intrusion saline gagnée,la régénération naturelle assistée qui ver-dit la zone où d’antan le couvert salinétait perceptible de loin, une mise endéfens avérée .Aujourd’hui, les popula-tions de Fayil peuvent même s’adonnersans contraintes aux activités d’élevage,notamment l’aviculture, dans l’implanta-tion de bergeries et l’apiculture.

LE P2RS1 DANS LA RÉGION DE FATICKRENFORCEMENT DE LA RÉSILIENCE À L’INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET NUTRITIONNELLE EN MILIEU RURAL les débuts prometteurs du p2rs1 dans la région de Fatick

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MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

Ce qui fait dire au responsable régional duP2RS que l’expérience du PAPIL a été biencapitalisée. Ces acquis majeurs ont permisd’aller vite et toucher davantage de bénéfi-ciaires et réduire encore plus les vulnéra-bilités économiques dans cette partie duSénégal durement frappée par le phéno-mène de pauvreté, a dit Mamadou Kamara.Le même engouement des populations aété noté dans la commune rurale deDiossong. En compagnie du Maire de laCommune, du sous –Préfet de Toubacoutaet des chefs coutumiers, les populations deDiossong, Ndorong et de Ndiaye Ouolofsont venues massivement témoigner leurreconnaissance au Coordonnateur duP2RS et sa délégation. Là, ce sont 20 hec-tares qui sont emblavés pour la riziculturepluviale grâce aux réalisations et appuisdu projet. Partout où elle est passée,l’image est d’Epinal : la délégation estaccueillie dans la joie et l’allégresse par lespopulations locales. De Niasséne à KeurSamba Guèye en passant par Ndiankh Aly,Mbouloum et Ndimandi c’est le mêmeélan qui a été observé sur les sites d’inter-vention du projet. Des populationsenthousiastes qui sont venues témoignerleur reconnaissance au P2RS. Pouvait-il enêtre autrement? Si l’on en juge par lesimposantes réalisations qui sont mises àleur disposition par le projet. En effet, leprojet a mis le turbo en une année demise en œuvre pour non seulement conso-lider le legs du PAPIL mais aussi renforcerles bases productives dans la région deFatick. De l’extension de petits systèmesd’irrigation à la construction d’ouvrageshydrauliques diversifiés, tout y passe. Desdigues de retenue et/ou digue anti sel, desaménagements, des cordons pierreuxcontre le ravinement, des déversoirs for-ment désormais le décor des vallées etautres bas-fonds de la région. Soit deschantiers en voie de finition ou bien deschantiers finis, c’est une panoplie d’infra-structures rurales qui sont réalisées auprofit des communautés de base.

des ouvrages hydro agrIcolesdIversIfIés, une MeIlleure valo-

rIsatIon des terresNeuf communes rurales de la région duFatick sont concernées par les investisse-ments du P2RS, a expliqué MamadouKamara, le chef de l’antenne régionale duprojet .Selon lui, l’ensemble de ces inter-ventions qui restructurent l’environne-ment socio-économique, va permettre debooster la production de riz, de maïs, maisaussi des céréales sèches ; comme le mil, etle sorgho. «Simultanément , d’autres acti-vités d’accompagnement comme l’élevage, la foresterie , l’aquaculture , le marai-chage vont se mener .Ce qui permetd’améliorer considérablement le niveaualimentaire des populations et accroitreleurs revenus » a t-il ajouté .Ces actionsvisant toutes à renforcer la résilience ali-mentaire et nutritionnelle des populationsvont avoir une réelle incidence sur l’éco-nomie rurale locale, souligne le point focaldu P2RS à Fatick.

facIlIter l’accès des PetIts Pro-ducteurs auX fInanceMents

L’autre temps fort de la visite de terrainc’est la rencontre entre les responsablesdu Fonds d’Appui au Développement du

Service Agricole et Rural(FADSR) et lesbénéficiaires des appuis duP2RS.L’Administrateur du Fonds, AliouneFALL et ses collaborateurs ont à chaqueétape expliqué aux populations locales lesdifférentes opportunités que peut offrir leFADSR. Pour Mr Fall, il s’agit aujourd’huide relever les défis organisationnels, degestion aussi bien technique que finan-cière et administrative, et de commercia-lisation pour dépasser la paysannerie etentrer dans le vrai entrepreneuriat agri-cole et rural. Ainsi, il est largement revenusur le protocole du Fonds créé depuis2014. « Le FADSR vise à contribuer à lamodernisation, à l’intensification et à lavalorisation des producteurs agricolesnotamment par le financement de l’équi-pement et des autres facteurs d’intensifi-cation des exploitations agricoles, la pro-motion de l’entrepreneuriat en zonerurale ,l’aide à l’installation des jeunesagriculteurs ayant reçu une formation pro-fessionnelle, le soutien aux systèmesfinanciers exerçant en milieu rural etaccompagner les projets et programmesen cours au sein du ministère de l’agricul-

ture et de l’équipement rural » a -t-il pré-cisé. Et de poursuivre : « les individuels etles groupements de producteurs, les asso-ciations et les coopératives agricoles sontles cibles du Fonds qui intervient dans toutle territoire national .Les domaines d’éligi-bilité du Fonds sont larges et sont détermi-nants dans un souci de cohérence des acti-vités en milieu rural .Ils concernent lesproductions agricoles, l’élevage, l’aquacul-ture, la commercialisation, la transforma-tion des produits, de même que l’artisanatrural ». A la suite de l’Administrateur du Fonds,Mme Ndiaye, la chargée de crédit a com-plété en faisant savoir que le financementdu fonds est différent des subventions. «Ce sont des prêts qu’octroie le Fonds, d’oùl’exigence de remboursement par lesfuturs emprunteurs » souligne-t-elle, àl’endroit des producteurs. Sur la mêmelancée, Mr Aliou Sow en charge des pro-ductions végétales, des semences et desgrandes cultures au FADSR, a informé quec’est toute la chaîne de valeur qui estfinancée jusqu’à l’artisanat et prend encompte aussi l’investissement que les

charges opérationnelles. Quant aux popu-lations, elles ont salué la mise en synergieenclenché par le P2RS et le FADSR. D’aprèsle maire de Keur Samba Gueye MonsieurAbdoulaye NDIAYE, les conditions duFADSR sont différentes de celles desbanques classiques que nous avons l’habi-tude de voir. « Nous voulons que lacadence soit accélérée pour aller vite àl’opérationnalisation. Les organisationsde producteurs sont prêtes à saisir cetteopportunité offerte par le P2RS qui lesmet en partenariat avec une institution decrédit » a dit l’édile de Keur Samba Gueye.Pour sa part, le Coordonnateur du P2RS sedit convaincu qu’au regard du potentielexistant dans ces zones pour les popula-tions et du travail remarquable trouvésur le terrain, il y a de bonnes perspectivespour l’éligibilité des populations pour leFonds. A l’en croire, il ne fait l’ombre d’au-cun doute que le FADSR va améliorer lesperformances du système de crédit enzone rurale avec un dispositif de sécurisa-tion de prêts renforcé et répondre auxattentes des bénéficiaires grâce à la miseen place d’un système de suivi approprié.

LE P2RS1 DANS LA RÉGION DE FATICKpermettre aux groupes les plus vulnérables de sécuriserdurablement leurs moyens d’existence

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- Le P2RS1 est un nouveau programmecomme son nom l’indique c’est un pro-gramme multinational de renforcementde la résilience à l’insécurité alimentaireet nutritionnelle. Ce programme a étéconçu à l’initiative du CILSS et intervientpour le moment dans sept pays dont leSénégal. - Au niveau du Sénégal, le projet est pré-sent pour le moment dans six régions(Fatick, Kédougou, Kolda, Matam,Tambacounda et Ziguinchor), je diraismême sept, si l’on considère celle deSédhiou pour le volet aquaculture. Ceprojet qui entre en droite ligne avec lesobjectifs fixés par le PRACAS vise à assu-rer la maitrise de l’eau, l’amélioration dela production et de la productivité agri-cole. le projet figure en bonne place dansle plan d’actions prioritaires du PSE. - Le projet figure en bonne place dans leplan d’actions prioritaires du PlanSénégal Emergent (PSE). Le P2RS viseaussi à assurer la sécurisation desmoyens d’existence et l’amélioration desprotections sociales des groupes les plusvulnérables ainsi que l’amélioration del’accès aux aliments et le renforcement dela nutrition. Il a démarré en fin 2015 etnous sommes à peine à un an d’exécution.Son approche est basée sur trois prin-cipes. Le premier est que lorsqu’on parlede résilience, il faut tout de suite penser àrenforcer les capacités des bénéficiaires.C’est très important pour faire face auchoc climatique, aux changements divers.Le deuxième, c’est le renforcement dusavoir-faire, des connaissances de cesbénéficiaires parce que qu’il ne sert à riende renforcer les capacités, les forces et lesmoyens d’action sans pour autant que cesbénéficiaires aient leurs capacités renfor-cées en termes de connaissances. Le troi-sième pilier, c’est le renforcement desrevenus de ces bénéficiaires. A travers cestrois piliers, on peut dire que le projettouche toutes les facettes du développe-ment agricole et rural. C’est un projetintégré qui prend en compte beaucoupde facteurs. Le P2RS va surtout travaillersur les filières : les filières de productionvégétale, les filières de production ani-male, les filières de production forestièreet enfin les filières de production aqua-cole. Travailler au niveau de ces filièresimplique aussi la mise en place de tout undispositif et un certain nombre d’infra-structures.

en une année de mise en œuvre, qu’estce qui a été fait ?-Nous avons consacré cette premièreannée à mettre en place un programmed’ancrage ; le projet intervient dans 40communes prioritaires du Sénégal pourle moment. Au niveau de ces quarantecommunes, nous avons retenu le principedès cette première année, de faire desréalisations, concrètes tout en taclanttoutes les filières citées plus haut, entermes d’ouvrages et de productionsagricoles dans chacune de cesCollectivités Locales. On a aussi beaucouptravaillé sur le riz cette année. Pour lesproductions animales, c’est déjà la miseen place de bergeries. Nous avons aussicommencé dès cette première année àtravailler sur les activités aquacoles etrenforcer le volet nutrition qui est très

important pour le programme. Nousallons tacler toutes ces activités danschacune de ces régions. Nous avonsactuellement soit des chantiers en courssoit des chantiers finis. Avant la fin de2016, tous les travaux engagés vont êtreréceptionnés .C’est essentiel car, ils per-mettront de booster toutes les produc-tions prévues, notamment en 2017.

et qu’est ce qui explique que parmi lessept pays concernés, le sénégal qui apourtant démarré six mois après lesautres, ait pu faire des réalisationseffectives sur le terrain ?- Le Sénégal a effectivement démarré sonprogramme comme vous le dites six moisaprès les autres pays du CILSS. Maisnotre pays a eu la particularité d’avoiranticipé. Anticiper d’abord sur toutes lesprocédures de mise en vigueur du prêt,qui ont été accélérées. A ce niveau, je doissaluer l’appui et l’accompagnement desautorités du ministère de l’économie etdes finances qui ont accéléré le processusde mise en vigueur du prêt et de satisfac-tion des conditions de premier décaisse-ment, et de celles du Ministère de tutelle,à savoir celui de l’Agriculture et del’Equipement Rural (MAER) qui mis lesbouchées doubles ,pour mettre en placetrès rapidement une équipe de gestion(unité de gestion du projet) rodée prove-nant pour l’essentiel du PAPIL et duPADERCA. Ce n’était pas difficile, fort del’expérience de cette équipe, de réfléchirsur un programme comme je le disaisd’ancrage qui a permis en un délairecord, de régler tous ces problèmesd’études techniques. Parce qu’avant defaire ces réalisations, il faut faire desétudes techniques .Mais on avait déjà unebanque de données qui était là disponi-ble, que nous avons tout simplementactualisée. Ensuite, nous avions anticipédans la sensibilisation des CollectivitésLocales, nous avons également sur le planprocédures d’acquisition, anticipé sur

beaucoup de choses. Au total, même si lamise en vigueur du projet a été prononcéesix mois après les autres pays du CILSS, leSénégal avait bien anticipé et préparétous ses dossiers de marchés. Aussitôtaprès la mise en vigueur, toutes les activi-tés ont commencé à être déroulées .Sousce rapport, je pense que même en termesde taux de décaissement, les objectifsqu’on nous avait assignés en 2016 sontatteints aujourd’hui. Ainsi, une annéeaprès le démarrage du projet, on est à

10%. L’objectif en 2017 est d’atteindreles 40%. Nous sommes sur une trèsbonne lancée pour pouvoir atteindre cetobjectif. Toute l’équipe du projet estmobilisée pour véritablement réaliserl’ensemble des activités prévues dans lecadre du projet et avant sa fin prévue enjuin 2020. A rappeler que le projet quenous sommes en train d’exécuter est lepremier volet d’un programme multina-tional conçu pour vingt ans.

Le P2RS est le Programme Multinationalde Renforcement de la Résilience àl’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelleau Sahel (P2RS) ; c’est est une initiativemultinationale qui concerne les paysmembres du Comité Inter-États de Luttecontre les Sécheresses au Sahel(CILSS) ;Le P2RS1 –Sénégal qui est financé par laBanque Africaine de Développement(BAD),l’état du Sénégal pour un montantde 26,17 millions UC soit environ 19,5milliards de francs CFA est placé sous latutelle du Ministère de l’Agriculture et del’Equipement Rural(MAER) ; son suivitechnique et financier et la coordinationde ses activités sont assurés par uneCellule de Coordination duProgramme(CCP) et les interventionscoordonnées au niveau régional par desantennes basées au niveau des chefs-lieux de région ;Le P2RS a pour objectif global de contri-buer à l’amélioration de la sécurité ali-mentaire et nutritionnelle des popula-tions, et comme objectif spécifique, d’ac-croitre sur une base durable la producti-

vité et les productions agro-sylvo-pastorales et halieutiques ;La phase 1 concerne les régions de Fatick,de Kédougou, de Kolda, de Matam deTambacounda et de Ziguinchor ;Le programme s’exécutera à travers qua-tre projets de cinq ans chacun et sous troiscomposantes à savoir, le développementdes infrastructures rurales, le développe-ment des chaînes de valeur et des mar-chés régionaux et la gestion du projet ;Au niveau national, un Comité dePilotage(CP), supervise l’exécution desdifférentes composantesAu niveau régional, le pilotage et le suivides activités sont assurés par un ComitéRégional de Concertation(CRC) ;Un véritable projet dont les réalisationsattendues concernent les aménage-ments de 3016 hectares de terres agri-coles et la protection et la récupérationde 9000 hectares de terres salées ; c’estaussi la réalisation de 30 mares et pointsd’eaux pastoraux, de 4 marchés à bétailet de 6 parcs de vaccination ; les mêmesattentes concernent également la réali-

sation et l’équipement de 6 mini laite-ries, la construction de 66 magasins destockage et de 24 plateformes multifonc-tionnelles, la réalisation de 45 pointsd’eau villageois, de 6 centres de santé, laréalisation d’infrastructures de produc-tion de poisson, le reboisement de 5000hectares et l’aménagement de 1000 kmsde pare-feu ;A cela s’ajoutent la mise en place de 2000bergeries et de 5000 poulaillers villa-geois et l’appui aux productions agricolessur près de 30.000 ha

YOUNOUSSA MBALLO S’EST CONFIÉ À NOTRE REPORTERMonsieur le coordonnateur, pouvez-vous revenir sur l’approchequi sous-tend la mise en œuvre du p2rs-sénégal ?

présentation du projet

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Ngor Sarr (Producteur de rizà Fayil) : «Nous pouvons

vous rassurer que l’autosuff-isance est à notre portée»

« C‘est cette année que j’ai commencé à exploiter véri-tablement ce champ. Je suis riziculteur mais depuisplusieurs années je ne pouvais rien faire à cause de lasalinisation, qui a été notre ennemi numéro Un. Maisgrâce au projet, on a vaincu la remontée de la languesalée qu’on surnomme ici « Gayndé », le Lion. C’est leP2RS qui a abattu le Lion qui limitait beaucoup nos pro-ductions et constituait un véritable blocage de notreprospérité .L’avancée de la salinisation emportait nosterres cultivables. Nous ne disposons plus de terrespour cultiver .Avec le PAPIL, les terres ont commencé àrecouvrer leur fertilité grâce aux ouvrages et diguesanti-sel. Ensuite, à la fin du PAPIL c’est le P2RS qui enmoins d’un an a libéré ces terres qui donnent actuelle-ment de bons rendements de riz. Voyez, aujourd’huic’est la prospérité. Actuellement, avec le barrage nousavons pu avoir plus de mille hectares qui sont disponi-bles .Si les actions du P2RS continuent, toutes les terresvont revenir et nous pouvons vous rassurer que l’auto-suffisance est à notre portée. C’est le vœu du Chef del’Etat, nous y sommes et nous y attelons pour l’atteintede cet objectif noble ».

La Présidente du Groupementdes femmes de Fayil

«A Fayil, nous demandons au Président de laRépublique de venir nous visiter avec les responsablesdu P2RS pour constater de visu que si les moyens sui-vent l’atteinte de l’autosuffisance en riz sera bientôtune réalité. »« Nous ne désespérons pas de recevoir ici en 2017, lePrésident Macky Sall pour lui témoigner toute notrereconnaissance pour le déclic observé face à la promo-tion de l’agriculture, un vœu qui lui est cher. Et nous luidémontrerons la preuve de notre perspicacité face àcette vision .C’est aussi l’occasion de remercier tous lesmembres du Groupement : plus de 600 femmes toutesunies dans la cohésion et l’entente cordiale travaillentd’arrachepied pour exploiter leur lopin .Ces bravesfemmes sont à encourager. Comme vous le voyezaujourd’hui, c’est à perte de vue, tout est en voie d’ex-ploitation .Ce qui n’était pas évident à cause du sel. Nousallons consolider notre partenariat avec le P2RS qui faitdu bon travail qu’il a entamé et prions Dieu d’accompa-gner ses responsables. Que le Président Macky sacheque sa vision est salutaire car, nous pouvons aller rapi-dement à l’autosuffisance en riz .Le travail est là et ilsuffit seulement d’accroitre les moyens à tous lesniveaux pour réaliser de fortes productions. Fayil est unvéritable bassin rizicole et nous sommes fières de mon-trer le travail mené sur ces terres restauréesaujourd’hui grâce aux actions entreprises avant par lePAPIL et aujourd’hui poursuivies par le P2RS ».

Momath Touré(Maire de Diossong)

« Je me réjouis de cette visite. Comme en témoigne laprésence massive des producteurs, les populationsattendent beaucoup du projet. Depuis 2014, nous avonsmis en place une coopérative dans la commune deDiossong pour la multiplication des semences d’ara-chide. Avec l’arrivée du P2RS, cette structure est deve-nue plus dynamique. Plus de 400 membres ont adhérédans la commune. La Coopérative permet aux produc-teurs de décider par eux-mêmes, ce qu’ils veulent pro-duire aussi bien en saison sèche qu’en saison pluvieuse.Le P2RS qui nous a trouvé déjà organisés a apporté dessemences de riz, de mil , de sorgho et de maïs .Le P2RSa aussi construit des ouvrages et digues anti sels pourfreiner la salinisation pour pallier les effets néfastes deschangements climatiques .Nous saluons le partenariatavec le P2RS qui est entrain positivement les moyensd’existence des populations rurales pauvres deDiossong. Concernant la municipalité, les appuis tour-nent autour de l’octroi de terres et de l’accompagne-ment des initiatives de développement endogène ».

Babacar Touré (JeuneProducteur de riz à

Diossong)

« Cette année, j’ai pu emblaver plus de six hectares deriz grâce à l’appui du projet. La production va me per-mettre non seulement d’assurer la subsistance de mafamille mais aussi vendre le surplus. Maintenant, je n’aiplus besoin d’aller dans les grandes villes pour chercherdu travail afin de nourrir le ménage ».

Amy Diouf (Présidente de l’UnionCommunautaire des Groupements

Féminins de Diossong)

« Pour la première fois, les ménages bénéficiaires desappuis du projet vont subvenir à leurs besoins en riz etoublier les longues périodes de soudure. Les bonnesrécoltes obtenues cette année sont passées par là. Jeremercie le P2RS et ses responsables qui ont améliorésignificativement la des populations de Diossong à l’in-sécurité alimentaire »

LE P2RS1 DANS LA RÉGION DE FATICKTémoignages d’Acteurs……… Témoignages d’Acteurs

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Diouma Ndour (Présidentede la Coopérative de

Ndimandi)

«Je suis ravie d’accueillir le Coordonnateur du P2RSavec qui nous avons déjà travaillé dans le cadre duPAPIL .Grâce à lui, nous nous sommes appropriés desacquis du PAPIL et nous lui témoignons toute notrereconnaissance pour l’appui constant qu’il a apporté audéveloppement de notre terroir. Aujourd’hui, les acquisdu PAPIL sont bien perceptibles ici. Le P2RS est venuconsolider ces acquis. Comme vous le voyez, nous dis-posons d’un magasin de stockage est là, nous avons unpérimètre maraîcher où nous pratiquons le maraî-chage. Nous avons reçu du matériel pour nos travaux,nous ne pouvons que nous en féliciter. C’est heureux devoir que ce nouveau projet est venu poursuivre le tra-vail entamé par le PAPIL ».

satIsfecIt des PartenaIres technIQuesPour atteindre ses objectifs et assurer la durabilité desacquis, le P2RS a développé un riche réseau de parte-naires aussi bien au niveau institutionnel que privé. Leprojet a ainsi signé des contrats de performance avec,entre autres structures déconcentrés de l’Etat, lesDirections les Directions Régionales de Développementrurales (DRDR), les Directions zonales de l’AgenceNationale de Conseil Agricole et Rural (ANCAR) et lesDirections Régionales de l’Environnement. Ces parte-naires ont exprimé toute leur satisfaction dans la colla-boration avec le P2RS. Voici leurs témoignages :

Boubacar Diallo (DRDR de Fatick)« Il faut avouer que nous travaillons en étroite collabo-ration avec le P2RS. C’était d’abord avec le PAPIL qui aclôturé son programme .Au niveau de la DRDR, c’estnous qui coordonnons toutes les activités agricoles duprojet. Nous suivons les parcelles de production desemences, et aussi les parcelles de production de riz, demil et de sorgho. Le P2RS est un projet de renforcementde la résilience alimentaire et nutritionnelle c’est pour-quoi l’accent est mis sur les semences. Nous avons dansle protocole un volet très important qui est la produc-tion de semences car, avec de bonnes semences, on secouvre pour une bonne production. Il faut de bonnessemences pour faire de bonnes productions, cela vaimpacter sur la résilience des producteurs. C’est un trèsbon projet et il y a une étroite collaboration avec laDRDR que nous saluons .Depuis le démarrage, nousmenons correctement nos activités».

Lieutenant Mame Astou Lo(Service Régional des Eaux et

Forêts de Fatick)« Je salue l’esprit collaboratif noté dans l’exécution du

projet. Dans le protocole d’accord qui nous lie au P2RS,nos activités se résument à la confection et productionde plants à travers la « pépiniérisation, » le reboise-ment, la pratique de la RNA et la formation des bénéfi-ciaires. Nous accompagnons d’autres initiatives au pro-fit des bénéficiaires du projet, notamment la luttecontre les feux de brousse avec l’ouverture de pare feuxet aussi l’utilisation des foyers améliorés. L’exemple dela forêt de Mayécor, la confection de foyers améliorésetc. Il y a beaucoup d’activités que le P2RS nous a per-mis de réaliser. Il faut aussi souligner que nous tra-vaillons surtout avec les femmes. Que cela soit auniveau de nos pépinières pour la création la confectionde plants, de l’ouverture de ces pares feux, ce sont cesfemmes qui nous accompagnent. Elles sont braves etnous sommes en parfaite collaboration dans la protec-tion et la préservation de l’environnement ».

Lieutenant Yandé CodouDiouf de Foundiougne

« Saluer la collaboration avec le P2RS dont nous nouschargeons de l’exécution des tâches de formation et desuivi des bénéficiaires en techniques forestières auniveau local ; Il y a beaucoup d’activités que le P2RSnous a permis de réaliser. Il faut aussi souligner quenous travaillons surtout avec les femmes. Que cela soitau niveau de nos pépinières pour la création la confec-tion de plants, de l’ouverture de ces pares feux et deconfection de digue ou cordons pierreux, ce sont cesfemmes qui nous accompagnent. Elles sont braves etnous sommes en parfaite collaboration dans la protec-tion et la préservation de l’environnement ».

Sonar Dieng AgenceNationale du Conseil

Agricole et Rural (ANCAR) «Le conseil agricole et rural a un impact positif par rap-port aux résultats observés aujourd’hui. En plus desouvrages, il faut aussi de l’accompagnement en termesde formation de renforcement de capacités, d’accompa-gnement des producteurs. En termes de formation, lePAPIL a beaucoup fait au niveau de la production. On aeu à former les producteurs non seulement sur les tech-niques de production mais aussi sur les dynamiquesorganisationnelles. Il faut suivre les producteurs defaçon rapprochée, l’accompagner lui donner desconseils. Aujourd’hui, ils sèment avec le semoir, undisque 30 trous, ils respectent tous les écartements etfont le désherbage correctement avec les techniquesmodernes. Les résultats sont là, perceptibles. C’est l’ac-compagnement qui a permis d’aboutir aux résultatsqu’on capitalise aujourd’hui. Le PAPIL a réalisé d’impor-

tants ouvrages qui ont permis de relancer la productionrizicole. Grâce aux ouvrages, la riziculture est revenueet c’est beaucoup de riz récolté pour assurer non seule-ment la subsistance mais aussi le surplus est vendupour la génération de revenus Grâce au projet les com-munautés se sont vus leurs capacités renforcées etdotés d’intrants et de matériels ce qu’elles demandentaujourd’hui c’est l’acquisition de moissonneuse bat-teuses pour densifier les résultats, la constitution debanques de semences qui leur sont propres. C’est danscette dynamique que s’inscrit le P2RS .Le P2RS etl’ANCAR ont signé un protocole pour l’appui et à l’en-cadrement de ces producteurs et productrices. Cetteannée, on a eu à faire 10 hectares de multiplication desemences dans la zone de Diouroup. Les rendementsescomptés sont satisfaisants, nous tendons vers 4 à 5tonnes à l’hectare. C’est une parcelle de multiplicationde semence et la variété est la Sahel 177. C’est une mul-tiplication de semences au niveau base, l’année pro-chaine on aura d’autres variétés qui seront distribuéesaux producteurs. Si l’Etat ne peut pas donner dessemences, les producteurs ont déjà leurs propressemences. Actuellement, on a eu la certification et ladéclaration des parcelles au niveau de la DRDR a étéfaite aussi .Après la certification, ces semences serontgardées et une quantité sera redistribuée aux produc-teurs et le reliquat sera commercialisé .Ici, l’aspect rési-lience est bien perceptible. Aujourd’hui, les producteursde Fayil consomment le riz pluvial toute l’année et lesurplus leur permet d’avoir des revenus additionnels ».

Mamadou Camara (pointfocal P2RS Fatick) : « Si nousavons pu effectuer toutes cesréalisations physiques en sipeu de temps, c’est grâceà l’anticipation sur les

procédures…. »

Le P2RS1 a mis le turbo pour arriver, en moins d’uneannée d’exécution mettre à la disposition des produc-teurs d’importantes réalisations. Une performance ren-due possible aussi bien par l’expertise avérée de l’unitéde coordination que par l’appropriation diligente despopulations bénéficiaires. C’est le sentiment duCoordonnateur de ce projet de renforcement de la rési-lience à l’Insécurité Alimentaire et Nutritionnelle auSénégal. Ce dernier a mis à profit la visite de terrainorganisée dans la région de Fatick pour évoquer, entreautres sujets, les infrastructures déjà mises en place parle projet et leurs impacts sur l’économie rurale locale.

LE P2RS1 DANS LA RÉGION DE FATICKTémoignages d’Acteurs……… Témoignages d’Acteurs

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MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

« Plaidoyer sur l’avenir de la GrandeNiayes de Pikine, zone à vocation agricoleaffirmée et reconnue depuis plusieursdécennies. »Cette zone humide, qui s’étend entre laPatte d’Oie, les Parcelles Assainies,Guédiawaye, Dalifort et Hann Maristes, estle poumon vert de Dakar. Elle a une impor-tance capitale pour l’environnement, l’éco-nomie et le tourisme.Malgré son importance économique etécologique et la batterie de mesures juri-diques pour sa conservation depuisl’époque coloniale jusqu’à nos jours, cettezone de culture ne cesse de faire l’objet dedestruction pour utilité publique noussert-on la plupart du temps (le Golf, leTechnopole, l’extension de la voie menantvers la STEP ONAS Pikine, l’Autoroute àPéage, la Voie de Contournement de l’auto-route à péage, l’Arène Nationale de Lutte).L’Etat du Sénégal s’est pris tardivement àune politique effective de protection des

Niayes de la région de Dakar. Le 15 octobre2002, le Président de la République avaitpromulgué le décret 2002-1042 ordon-nant l’élaboration et la mise en œuvre duProgramme d’Actions pour la Sauvegardeet le Développement Urbain des Niayes etZones Vertes de Dakar (PASDUNE) et pres-crivant des mesures de sauvegarde. Ceprogramme était doté d’un Plan Directeurd’Aménagement et de Sauvegarde (PDAS).Pour rappel, nous avons été associés àtoutes les phases de son élaboration entant qu’acteurs réels de la zone.Le récent engagement du Président de laRépublique à sauvegarder les zones deproduction horticole lors du dernierconseil des Ministres délocalisé à Pikinedans la région de Dakar avait donné l’es-poir que nos terres seraient définitivementpréservées de toute destruction. Contre toute attente, les périmètres horti-coles de nos producteurs implantés auTechnopole ont été dévastés ce jeudi 27

octobre 2016 sur instruction du préfet dePikine et sans aucune procédure adminis-trative au préalable (sommation, évalua-tion impenses etc…pour la grande majoritédes producteurs.)Les raisons motivant cette destructionseraient que Monsieur Serigne Mboup duGroupe CCBM est titulaire d’un titre fon-cier de 08 ha et souhaiterait récupérer sonsite. Ce titre, jusqu’à ce moment ne nousest pas présenté malgré notre insistancede voir un document justifiant ce déguer-pissement.La Brigade Zonale de Gendarmerie de laDSCOS (Direction de la Surveillance et duContrôle de l’Occupation du Sol) invitéesur les lieux, avait dans un premierdemandé l’arrêt des destructions.Ce n’est qu’après discussion, à notre insu,avec le Préfet de Pikine arrivé un peu plustard sur les lieux que les opérations de des-truction se sont poursuivies avec l’enca-drement de cette même brigade et l’ordrede nous tenir à distance pendant toute unejournée.Cette destruction inopinée et précipitée ànotre avis résulterait :1. d’un abus de pouvoir exercé parl’autorité administrative locale en l’occur-rence le Préfet de Pikine qui a fait fi :• de toute procédure administrative préa-lable (sommation, évaluation impensesetc…pour la grande majorité des produc-teurs),• des lois et décrets protégeant les zoneshumides de production horticole,• la volonté exprimée par le Président de laRépublique de sauvegarder les zones deproduction horticole des Niayes lors duConseil des Ministres du mercredi 20 juil-let 2016 à l’hôtel de ville de Pikine,• de notre alerte sur l’irrégularité d’uneéventuelle décision de déguerpissementavec à l’appui une demande de sauvegardede la zone (ref lettre UPROVAN et accuséde réception N° 2968 du 14 octobre 2016). 2. d’un manque de coordination entre lesservices décentralisés de l’Etat par rapportà l’esprit de protection accordé à cettezone et cela au grand bonheur des indus-triels, promoteurs immobiliers et spécula-teurs fonciers. Cette situation si l’on yprend pas garde demeurera toujours unesource de tension entre producteurs

maraichers établis dans la zone depuis desdécennies et des tiers qui tenteront de s’ac-caparer des terres.3. du non-respect de la procédure permet-tant d’octroyer le titre d’occupation sur cesite. • En effet, compte tenu de la convoitise dela zone déclarée « non édificandie » et labatterie de mesures la protégeant depuisle Gouvernement Colonial en 1952, nosprédécesseurs les maraîchers qui occu-paient ces champs avaient toujours reven-diqué l’appartenance de ce site (car l’ayantmis en valeur et exploité depuis des décen-nies) qu’ils discutaient avec un prétendantqui détient un bail sur ce site.• Octroyer par la suite et sur le même ter-rain un titre de 08 ha à un particulier (pourrappel cette superficie est supérieure àcelle de l’arène nationale de lutte estimée à07 ha) en l’occurrence monsieur SerigneM’boup de CCBM fusse-t-il être un puissanthomme d’affaires toujours proche desdécideurs nous semble irrégulier et parconséquent inacceptable. Il urge aussi de veiller à ce que cette zonede production horticole ne se transformeen garages de véhicules. Nous avons notéces temps-ci dans cette zone une implanta-tion anarchique de parkings de véhicule.Le dernier en date, c’est le parking qui esten face de l’arène nationale de lutte et quis’y est installé avec l’autorisation de la pré-fecture de Pikine ; ce qu’une fois encorenous déplorons et trouvons injuste.Il est aussi heureux de noter que lors de laréunion du Comité Technique Régional deSuivi Environnemental et Social du projetd’adduction des zones de maraîchage desNiayes de Pikine et de la Patte d’Oie à par-tir des eaux épurées de la STEP deCambérène tenue le 14/11/2016 dans leslocaux de la gouvernance, l’adjoint auGouverneur en charge des affaires admi-nistratives est longuement revenu sur lanécessité de protéger cette zone horticoleet ce, sur instruction du Président de laRépublique.

Par M. Ibrahima Amadou WATT

Président de l’Union des Organisations de

Producteurs de la Vallée des Niayes (UPROVAN)

Grande Niaye Pikine

Tel : 77 646 96 37

E-mail : [email protected]

CONTRIBUTION : SCANDALE DE TECHNOPOLElitige Foncier entre serigne Mboup de ccbM etl’uproVan de 08 ha au niveau du technopole

La salle de conférences du ministère, del'élevage et des productions animales à lacité Keur Gorgui, Immeuble Y1D, 4è étage.abrite ce vendredi à partir de 10 heures lacérémonie de signature de la Conventioncadre de partenariat entre le Programmesénégalais pour l'Entreprenariat desJeunes (PSE-J) et le ministère de l'Elevageet des Productions animales; cette céré-monie qui sera présidée par MmeAminata Mbengue Ndiaye ministre del'élevage et des productions animalesrentre dans le cadre de mieux pousser lesjeunes à s'intéresser davantage à la for-mation et à l'insertion dans les filièresanimales porteuses de croissance et créa-

trices d'emplois.L'élevage est en effet un excellent levierde génération de revenus. Par exemple,en 45 jours un jeune peut investir dansl'aviculture et rentrer dans ses fonds,contre deux à trois mois dans l'agricul-ture. Au moment où le commerce à la sau-vette pose des problèmes de sécurité etd'encombrement des grandes villes, lesproductions animales offrent un palliatiftrès rentable aux jeunes Sénégalais. Lesjeunes du PSE-J bénéficieront de la forma-tion, de l'accompagnement et des conseilsdes techniciens de l'élevage à chaqueétape du développement de leurs projets.

babacar sene journal agropasteur

ELEVAGEsignature de la convention cadre de partenariat entre le programme sénégalais pourl'entreprenariat des Jeunes (pse-J) et le ministère de l'elevage et des productions animales

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MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

» Les dynamiques pastorales et agro-

pastorales et sur les pistes et réflexions

sur la filière laitière et l’accès aux res-

sources « ;

Dr Mamadou Ousseynou Sakho SecrétaireGénéral du Ministère de l’Elevage et desProductions Animales ReprésentantMadame le Ministre de l’Elevage et desProductions Animales du Sénégal Le Secrétaire Général Représentant Mmele Ministre de l’Elevage et desProductions Animales a transmis le mes-sage de Mme le Ministre ; il a manifestéson grand plaisir de venir partager degrands moments avec les éleveurs mem-bres de l’APESS pour la tenue de cetimportant atelier ; il a mis en relief lesgrandes orientations définies par SonExcellence le Président de la Républiquequi à travers le Plan SénégalEmergent(PSE) qui visent une transfor-mation structurelle de l’économie denotre pays et en faisant du secteur del’Agriculture un des moteurs de cettetransformation ; l’élevage vu le nombred’emplois qu’il procure et de générationde richesses qu’il produit , occupe uneplace prépondérante pour véritablementjouer son rôle dans l’atteinte des objectifsdéfinis dans le PSE pour le secteur agri-cole à travers son bras séculier queconstitue le Programme de Relance etd’Accélération de la Cadence del’Agriculture Sénégalaise (PRACAS ) Le Secrétaire Général est revenu sur larécente organisation de la 3 éme éditionde la Journée Nationale de l’Elevage ,surles orientations du Plan National de

Développement de l’Elevage (PNDE) etles différents programmes projets et poli-tiques qui démontrent une fois de plusl’engagement du département de l’éle-vage et des productions animales àappuyer davantage l’élevage et sesacteurs ;Mr le Secrétaire Général considère lesdeux thématiques abordées au cours del’atelier de l’APESS comme des théma-tiques majeures qui sont au cœur de sondépartement notamment le lait qui estd’un enjeu important et l’accès aux res-sources pastorales qui constitue un enjeu

clé dans un contexte de mutations pro-fondes des dynamiques actuelles d’occu-pation et de mise en valeur de l’espace ;lesquels défis dira le SG, sont pris à bras lecorps par son département pour permet-tre le décollage du secteur ;ils concernentl’appui aux initiatives pour la productionde lait ,l’élaboration d’un processus destructuration de la filière avec la mise enplace de l’interprofession lait, l’élabora-tion d’un code pastoral et d’autresréformes sur le pastoralisme notammentla réforme foncière, l’acte 3 de la décen-tralisation, la réforme du code forestier

,le code de l’eau où les préoccupations dusous-secteur de l’élevage doivent êtreréellement prises en charge ;Il a fini par réitérer l’engagement de sondépartement à œuvrer avec l’ensembledes acteurs pour relever les défis qui seposent à l’élevage et aux productions ani-males pour permettre au sous-secteur debien occuper la place qui est la siennedans le tissu économique et social duSénégal avant de déclarer à travers la for-mule magique ouvert l’atelier .

Babacar sene

Lancement des Sous Projets de Transfert

Régional de Technologies : au Sénégal

ainsi le Kilichi pour la fabrique de viande

séchée et la Production de Blocs Multi

nutritionnels Densifiés

L’ENSA Thiès a abrité ce mardi 27 décembre2016 la cérémonie de lancement des sousprojets de transfert régional de technologies(chèvre rousse de Maradi, fabrication deviande séchée »kilichi » et le broyeur fourra-ger pour la production de blocs multi nutri-tionnels densifiés ; cette cérémonie placéesous la présidence de Madame AminataMBENGUE NDIAYE, Ministre de l’Elevage etdes Productions animales (MEPA) démon-tré l’importance de ces trois sous-projetsqui sont financés par le Programme deProductivité agricole en Afrique de l’Ouest(PPAAO/WAAPP), dans le cadre du transfertrégional de technologies, facilités par leFonds national de Développement agro-sylvo-pastoral (FNDASP) et portés parl’Association nationale des Professionnelsde la Viande et du Bétail du Sénégal(ANPROVBS) et le Conseil national de laMaison des Eleveurs (CNMDE).Cette cérémonie sera en outre l’occasionde la remise symbolique, à leurs bénéfi-ciaires, de 350 couples de caprins de larace de Maradi, de 10 broyeurs fourragerset de remise de diplômes aux bénéficiairesde la formation en techniques de fabrica-tion de viande séchée « Kilichi ».Ces technologies retenues par les acteurseux notamment la technique de fabrication

de la viande séchée « kilichi », le broyeurfourrager pour la production de blocsmulti nutritionnels densifiés et la chèvrerousse de Maradi, l’organisation d’activitésde formation d’une quarantaine de bou-chers( 47) sénégalais sur les techniques defabrication de la viande séchée « kilichi » etd’un voyage au Niger pour l’importation dedix (10) broyeurs fourragers et trois centcinquante (350) couples de caprins de larace de Maradi sont en phase avec lesorientations du PPAAO/WAAPP-2 dontl’objectif de développement est d'intensi-

fier la production, la diffusion et l'adoptionde technologies améliorées dans desfilières prioritaires des produits agricolesdes pays participants au projet ;tout ce tra-vail a été facilité par le Fonds national deDéveloppement agro-sylvo-pastoral(FNDASP) en plus de l’organisation duvoyages d’études pour l’ introduction et ladiffusion de ces technologies éprouvéesdans ces pays de la sous-région de l’espaceWAAPP/PPAAO. Depuis une trentaine d’années l’état et sespartenaires tentent à inculquer une nou-

velle dynamique en milieu rural pour per-mettre aux producteurs de bénéficier duconseil et du service agricole à travers lesmécanismes et outils mis en place commele FNRAA, le PSAOP 1 et 2 l’ANCAR ,et enfinle FNDAPS où les producteurs devraientexprimer la demande de Conseil et d’ac-compagnement qu’il urge aujourd’hui demettre en échelle avec la présence deFNDAPS ,l’inter professionnalisation et lamise en place prochaine des Chambresd’Agriculture au Sénégal

Babacar sene

FNDAPS WAAPP/PPAAO : LANCEMENT DES SOUS PROJETS DE TRANSFERT RÉGIONAL DE TECHNOLOGIESVers le renouveau du service agricole

ELEVAGEl’apess l’association pour la promotion de l’elevage au sahel et en savane

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MENsuEl D’ INforMAtIoNs sur l’ElEvAgE, l’AgrIculturE, lA PêchE Et l’ENvIroNNEMENt

Cet atelier de renforcement decapacités s’est tenu une semaineaprès la COP 22 de Marrakech oùd’importantes décisions sur le cli-mat ont été prises, notamment surles systèmes de modélisation surle climat en vue de son bon suivi ;une meilleure compréhension desphénomènes infra-saisonnières,qui est une thématique majeurede cette école d’été est importantepour relever les défis liés à lademande croissante en service cli-matique par les sectoriels (santé,agriculture, pêche etc. ).Pour cet atelier de jeunes cher-cheurs et professionnels enMétéorologie étaient venus duBenin, du Cameroun, du Ghana,du Mali, de la Mauritanie duNigeria, du Niger, du Sénégal, duTogo et de l’Ukraine, au nombre de26, sélectionnés parmi 326 candi-dats de partout dans le monde.Cette école est organisée par leCentre international ICTP.Parallèlement à cet atelier ce futl’occasion pour le Sénégal d’abriterla réunion du groupe de travail(WGSIP: Working Group onSeasonal and Intra-SeasonalPrédiction) des experts en prévi-sions climatiques aux échelles sai-sonnières et infra-saisonnières

(c’est à dire des phénomènescomme les pauses pluviomé-triques, la date de début de la sai-son, etc. …) qui est le » WCRP »(World Climate Research Program)de l'OMM. Ce groupe de travail estcomposé de sommités coptéespour leurs expériences et savoirsdans ce domaine pour 2 ans renou-velables. Il est important de noterque c'est la première fois qu’ils seréunissent en Afrique de l'Ouest. La coïncidence avec l’école d’étérevêt une importance capitalepour qu’ils puissent non seule-ment donner des cours aux parti-cipants de l’école mais aussi par-tager les expériences. A la cérémonie d’ouverture, leDirecteur Général de l’ANACIM, enprésence du représentant duCentre international sur la phy-sique théorique , du représentantdu Programme Mondial derecherche sur le climat (WRCP),du représentant du Groupe Inter-gouvernemental d’étude sur leClimat, des professeurs venus desUSA, Canada, Espagne, France,Suisse, et Angleterre et des partici-pants a remercié tous les expertsqui se sont déplacés pour veniranimer cet atelier de formation etles participants qui ont bien voulu

répondre à cette invitation avantde souhaiter la bienvenue à l’oc-casion de l’atelier de formation sur«La prévision du système clima-tique et de l’information clima-tique au niveau régional». De l’avis du Directeur Général del’ANACIM « la problématique de lavariabilité et du changement cli-matique constitue l’une des préoc-cupations globales majeures denotre temps, qui ne laisse aucunsecteur indifférent. Les secteursde l’agriculture, de la pêche et del’élevage, compte tenu de leurdépendance du climat subissentde pleins fouets les effets de lavariabilité et du changement cli-matique. » Face à ce fléau, la réponse la plusappropriée est de comprendre cesphénomènes pour pouvoir lesprévenir pour le bienêtre despopulations. Cet école d’été est lameilleure façon de former lesjeunes chercheurs des universitéset des services météorologiquesque vous êtes par des somitesmondiales venues des plus grandscentres de recherche pour s’atte-ler a cette tache noble. L’école de Dakar qui a choisiparmi 326 candidats d’Europe,d’Asie d’Amérique du Sud et del’Afrique se tient tout juste aprèsla 22eme COP en Afrique et avecun thème majeur prôné parl’Afrique qui est « Adaptation,Agriculture, Afrique » les 3 A.L’école de Dakar est pour le ren-forcement de capacité des partici-

pants et contribuera sans nuldoute à cette initiative.Le Directeur Général a tenu àmagnifier la collaboration avec leprogramme WRCP de WMO etl’ICTP qui ont permis d’organisercet atelier avec l’apport importantde la réunion du groupe d’experten prévision saisonnière et infra-saisonnière (WGSIP) qui sedéroule en même temps quel’école d’été.Il a fini par remercier les parte-naires comme le PAM, la FAO etsurtout le GFCS régional qui ontaccompagné dans la mise en placed’un cadre plus holistique intituléle Cadre National de ServiceClimatologique (CNSC).

Aujourd’hui un plan d’action a étébouclé avec des priorités et lesgaps identifiés qui est le fruit d’untravail participatif des représen-tants des secteurs prioritaires quesont : la santé, les ressources eneau, les risques des catastrophes,le tourisme, l’énergie, la pêche et lasécurité alimentaire.L’ANACIM est convaincue qu’unemeilleure compréhension desphénomènes infra-saisonnières,qui une thématique majeure decette école d’été, est importantepour relever les défis liés à lademande croissante en service cli-matique par les sectoriels (santé,agriculture, pêche etc.).

Babacar sene

ECOLE D’ETÉ DE DAKAR SUR «PRÉVISION DU SYSTÈME CLIMATIQUE ET DE L’INFORMATION CLIMATIQUE AU NIVEAU RÉGIONAL»des experts renforcent leurs capacités à dakarL’ANACIM en collaboration avec le Centre international sur la phy-

sique théorique ICTP basée aux Etats Unis a organisé à Dakar en

novembre 2016 une formation régionale destinée aux acteurs des

pays d’Afrique de l’ouest et du centre en vue d’une démultiplica-

tion dans leurs pays. C’est l’école d’été sur la prévision du système

climatique et de l’information climatique au niveau régional.

Quel est l’enjeu des changements clima-tiques pour les politiques et stratégiesde développement en afrique ?Les Cop 21 et cop 22 ont suscité beaucoupde bruit et d’affolement. L’Afrique en géné-ral et les pays sahéliens en particulier sesont fortement impliqués dans les rencon-tres sur les changements climatiques (CC)Plusieurs rapports reconnaissent que«L’Afrique est l’un des continents les plusvulnérables au changement climatique, enraison de contraintes multiples et d’une fai-ble capacité d’adaptation » Les moyens desubsistance et la sécurité alimentaire sontlargement tributaires de la variabilité clima-tique C’est pourquoi, le principal enjeu estsécuritaire sécurité humaine intégrant lesvariables environnementales telles que larareté des ressources, les déficits pluviomé-triques ou l’appauvrissement des sols )sécurisation des systèmes environnemen-taux et viabilité des systèmes de production. Bon nombre de ces variables qui dépen-dent des changements climatiques consti-tuent des menaces réelles pour ne pas diredes risques. C’est bien là le sens des préoc-cupations légitimes que lui apportent nosgouvernants.

Quel enjeu spécifique pour le secteur del’élevage en général et le pastoralisme enparticulier au sénégal ?Le secteur de l’élevage est en profondemutation ; Les gouvernants ont mis en placele cadre et les mécanismes opérationnelspour la modernisation des filières animales,la sécurisation des systèmes pastoraux et lapromotion des entreprises et des organisa-tions d’éleveurs. Au Sahel, les systèmes agri-coles en général et le système pastoral enparticulier sont fortement tributaire desvariations climatiques. Ces dernières affec-tent les moyens d’existence des communau-tés pastorales les rendant de plus en plusvulnérables, l’enjeu est politique, écono-mique et social. Il faut cher les principalescauses des conflits et des tensions socialesdans cette instabilité. Les politiquesactuelles menées par le ministère partici-pent à la réduction de cette vulnérabilité.

Quelle appréciation faites-vous de la vul-nérabilité des systèmes pastoraux etagropastoraux dans un tel contexte dechangements climatiques ?La Vulnérabilité est définie ici le niveaud’exposition du système et de ses res-

sources aux chocs qui émaneraient deschangements climatiques. Les capacitésd’adaptation d’antan sont érodées par lesmutations politiques et environnementales.Les chocs qui concrétisent les menacesaffectent les ressources du système aussibien humaines, animales qu’environnemen-tales. Au regard de la fragilité de nos écosys-tèmes, de l’absence d’une tendance maitri-sée du régime de précipitations, de la varia-bilité inter saisonnière et des faibles capaci-tés de résiliences des communautés pasto-rales, il est évident que la vulnérabilité dessystèmes est de plus en plus forte. Lesorientations stratégiques doivent de plus enplus aller dans le sens de la maitrise de l’in-formation et de la réduction des impacts.

est-ce à dire que le risque de catastropheest un enjeu majeur pour notre volontépolitique de créer l’émergence dans tousles secteurs. Quelles sont les dispositionsqui sont concrètement prises par nosgouvernants en général et par le secteurde l’elevage en particulier?Les risques de catastrophes naturellesconstituent une réelle menace pour nosambitions en matière de politiques de déve-loppement. Le caractère soudain et impré-visible d’une catastrophe et ses impactsconditionnent la capacité de la population àcontenir le choc. Des aléas comme unesécheresse et une inondation, des pluieshors saison, une épizootie, ou une invasionde criquets peuvent provoquer la pertesubite des moyens d’existence et/ou l’insé-curité alimentaire. Les effets peuvent être

particulièrement graves du point de vue dela sécurité humaine et de la sécurisation dessystèmes environnementaux. Ces risquesméritent une attention particulièreNos gouvernants font beaucoup d’effortspour gérer ces risques Au niveau national, ilfaut retenir que le Sénégal a mis en place lesmécanismes institutionnels pertinents etdes stratégies opérationnelles pour gérerles risques à travers des programmesORSEC et d’autres plans de mitigation.D’autres dispositions sont en cours pourprendre en charge le financement desrisques de catastrophes. Au niveau du sec-teur de l’élevage, le ministère vient d’élabo-rer avec le concours du PRAPS* un Plan DeContingence aux Crises Pastorales. Il se fautse féliciter de cette attitude proactive.Cependant les défis sont nombreux et nousinterpellent tous.

A SUIVRE...

Propos recueillis par Babacar sene

les changeMents cliMatiQues, un enJeu securitaire pour le deVeloppeMentMonsieur Abdou Aziz THIOUNE est consultant/Formateur en pastoralisme, Expert en

Gestion des Risques de catastrophes et en Suivi Evaluation de projets et programmes. Il

est spécialiste de la communication participative pour le développement CPD et dispose

d’un certificat (M.F) des métiers de la Facilitation. Il revient ici à travers l’entretien qu’il

nous a accordé sur Les risques de catastrophes naturelles qui constituent une réelle

menace pour nos ambitions en matière de politiques de développement ; tous les secteurs

sont concernés ; une occasion pour Mr Thioune d’adresser aujourd’hui le sous-secteur de

l’élevage en attendant les autres secteurs auxquels il reviendra plus longuement.