MEMOIRE DE FIN D’ETU DES EN VUE DE L’OBTE NTION D’UN...
Transcript of MEMOIRE DE FIN D’ETU DES EN VUE DE L’OBTE NTION D’UN...
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE
D’HYDRAULIQUE
MEMOIRE DE FIN D’ETU
D’UN DIPLÔME D’
CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU
ADDUCTION D’EAU
COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE
RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija
Président : - M. ANDRIANARY Philippe, Professeurl’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Examinateurs : - M. RAKOTO David, Professeur- M. RAMBININTSOA
Rapporteurs : - M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur
Pédagogique- M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM,
Date, heure et lieu : 21 Novembre 2015
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE
D’HYDRAULIQUE ET AMÉNAGEMENT
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTE
IPLÔME D’ETUDE APPROFONDIE
CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU
ADDUCTION D’EAU DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER
COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE
Présenté par
RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija
Membres de jury
M. ANDRIANARY Philippe, Professeur Titulairel’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
M. RAKOTO David, Professeur Titulaire M. RAMBININTSOA Tahina, Maitre de conférences
M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur Titulaire, Encadreur Pédagogique
M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM, Encadreur Professionnel
21 Novembre 2015 à 08 heures , Bloc Technique Ambohitsaina
DES EN VUE DE L’OBTENTION
PPROFONDIE
CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU :
DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER
COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE
Titulaire , Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Tahina, Maitre de conférences
Titulaire, Encadreur
M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, PDG Adjoint Encadreur Professionnel
Bloc Technique Ambohitsaina
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE
D’HYDRAULIQUE
MEMOIRE DE FIN D’ETU
D’UN DIPLÔME D’
CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU
ADDUCTION D’EAU
COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE
RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija
Président : - M. ANDRIANARY Philippe, Professeurl’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Examinateurs : - M. RAKOTO David, Professeur- M. RAMBININTSOA
Rapporteurs : - M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur
Pédagogique- M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM,
Date, heure et lieu : 21 Novembre 2015
UNIVERSITE D’ANTANANARIVO
ÉCOLE SUPÉRIEURE POLYTECHNIQUE D’ANTANANARIVO
ÉQUIPE D’ACCUEIL DOCTORALE
D’HYDRAULIQUE ET AMÉNAGEMENT
MEMOIRE DE FIN D’ETUDES EN VUE DE L’OBTE
IPLÔME D’ETUDE APPROFONDIE
CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU
ADDUCTION D’EAU DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER
COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE
Présenté par
RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija
Membres de jury
M. ANDRIANARY Philippe, Professeur Titulairel’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
M. RAKOTO David, Professeur Titulaire M. RAMBININTSOA Tahina, Maitre de conférences
M. RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur Titulaire, Encadreur Pédagogique
M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, and Public Relation Director de PAM, Encadreur Professionnel
21 Novembre 2015 à 08 heures , Bloc Technique Ambohitsaina
DES EN VUE DE L’OBTENTION
PPROFONDIE
CHARBON DE SAKOA ET PROBLÈME D’APPROVISIONNEMENT EN EAU :
DES VILLAGES AUX ALENTOURS DU SITE MINIER
COMME UN OUTIL D’INTEGRATION SOCIALE
Titulaire , Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo
Tahina, Maitre de conférences
Titulaire, Encadreur
M. RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, Docteur, PDG Adjoint Encadreur Professionnel
Bloc Technique Ambohitsaina
Page i
RRREEEMMMEEERRRCCCIIIEEEMMMEEENNNTTT
L’Eternel est mon Berger. Merci Jésus. Gloire au Saint Esprit.
Nos remerciements vont d’abord à Monsieur ANDRIANARY Philippe, Professeur Titulaire, Directeur de l’Ecole Supérieure Polytechnique d’Antananarivo d’avoir accepté mon inscription et d’avoir accepté la soutenance de ce présent mémoire pour l’obtention de Diplôme d’Etudes Approfondies ; mais aussi et surtout à toutes les personnes responsables à l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement : Le Responsable de Formation, les Enseignants et l’Administration.
Nous adressons particulièrement nos vifs remerciements à Monsieur RAMANANTSIZEHENA Pascal, Professeur Titulaire à l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement, qui nous a encadrés lors de la réalisation de ce mémoire. Son étroite collaboration, son encouragement, ses directives et conseils très efficaces m’ont été utiles durant le parcours de la réalisation de cette recherche.
Je présente, par la même occasion ma profonde reconnaissance à Monsieur RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier, PDG Adjoint et Directeur de la Relation Publique de la société Pan African Minning d’avoir accepté la direction de ce travail et qui n’a pas ménagé son effort et son disponibilité pour la réalisation de ce mémoire.
Mes remerciements sincères à Monsieur RAKOTO David, Professeur Titulaire, Responsable de l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement, et à Monsieur RAMBININTSOA Tahina, Maître de Conférences, Enseignants au sein de l’Équipe d’Accueil Doctorale d’Hydraulique et Aménagement, d’avoir examiné le présent mémoire et d’avoir participé aux membres de jury.
Nous présentons aussi ici nos sincères reconnaissances envers tous les personnels de la société PAM et ITD pour ses précieuses collaborations.
J’adresse à ma famille, toute mon affection en retour de leurs aides, de leur prière et de leur confiance en moi. Je vous suis éternellement reconnaissante.
Enfin, je ne peux pas terminer sans mentionner ici tous ceux qui, quotidiennement, m’ont soutenu et qui, de près ou de loin, m’ont aider à la réalisation de ce travail.
A vous tous, soyez remerciés !
Page ii
SSSOOOMMMMMMAAAIIIRRREEE
REMERCIEMENT .......................................................................................................................... i
SOMMAIRE ................................................................................................................................. ii
Liste des Figures ........................................................................................................................ iii
Liste des Tableaux ......................................................................................................................iv
Liste des Acronymes ................................................................................................................... v
INTRODUCTION .......................................................................................................................... 1
Chapitre 1 : MISE EN CONTEXTE ................................................................................................ 3
I. Localisation du projet ............................................................................................................................... 4
II. Problématique .......................................................................................................................................... 7
Chapitre 2 : METHODOLOGIE ET OUTILS ................................................................................... 9
I. METHODOLOGIE ..................................................................................................................................... 10
II. OUTILS ..................................................................................................................................................... 10
Chapitre 3 : APPLICATIONS ET RESULTATS............................................................................... 15
I. Les AEP à Madagascar ............................................................................................................................ 16
II. Cas des AEP Sud ouest : .......................................................................................................................... 25
III. L’AEP de Sakoa par la société PAM ......................................................................................................... 41
Chapitre 4 : DISCUSSION ET RECOMMANDATION ................................................................... 67
Conclusion ................................................................................................................................ 74
Bibliographie/webographie ..................................................................................................... 76
ANNEXES .................................................................................................................................. 79
Page iii
LLLiiisssttteee dddeeesss FFFiiiggguuurrreeesss
Figure 1 : Carte de localisation (Source : PAM)..................................................................................................... 5
Figure 2 : Tarissement des fleuves en période sèche : Lit de la Fiherenanana (Source : TBER 2007) .................... 6
Figure 3 : Enfant creusant du sable sur le lit de la Fiherenana (Source : TBER 2007) ........................................... 6
Figure 4 : Puits financé par MNP(Source : SoaMad) ............................................................................................. 7
Figure 5 : Un « puits traditionnel» dans la commune de Beloha (Source : SoaMad-07/ 2007) ............................ 7
Figure 6 : Mode d’approvisionnement en eau des ménages – Région Atsimo Andrefana (Source : TBER 2007) . 7
Figure 7 : Représentation des budgets alloués et décaissés (en millions USD) (Source : AMCOW) ................... 20
Figure 8 : Schéma d’AEP en milieu rural (Source : SoaMad) ............................................................................... 22
Figure 9 : Filtrage simple utilisé en milieu rural (Source : SoaMad) .................................................................... 22
Figure 10 : File d’attente aux bornes fontaines (Source : Investigation Personnelle) ........................................ 23
Figure 11: Fuite d’une conduite à cause de son vieillissement, aucune intervention durant 20 jours (Source :
Investigation Personnelle) ........................................................................................................................... 23
Figure 12 : Borne fontaine sale (Source : Investigation Personnelle) .................................................................... 24
Figure 13 : Clôture sans enduit abimé (Source : Investigation Personnelle) ......................................................... 24
Figure 14 : Captage d’AEP clairsemé (Source : Investigation Personnelle) ......................................................... 25
Figure 15 : Non respect de la fouille (Source : Investigation Personnelle) .......................................................... 25
Figure 16 : Réseau hydrographique de la région Atsimo Andrefana (Source : ONE 2007) ................................ 27
Figure 17 : Station de Miary (Source : TBER 2007) ............................................................................................. 30
Figure 18 : Evaluation des feux de végétation (2006-2007) (Source : TBER 2007) ............................................. 33
Figure 19 : Profondeur d'accès à l'eau (Source : TBER 2007) ................................................................................ 38
Figure 20 : Eaux saûmatres (Source : SoaMad) ..................................................................................................... 39
Figure 21 : Aperçu sol rouge superficiel (Source : Investigation Personnelle) .................................................... 40
Figure 22 : Etat de la végétation actuelle (Source : Investigation Personnelle) .................................................. 40
Figure 23 : Tracé du pipeline et aperçu de la zone d’étude (Source : PAM) ............................................. 49
Figure 24 : Aperçu de la topographie locale (Source : Investigation Personnelle) ............................................. 50
Figure 25 : Aperçu de la topographie suivant le tracé du pipeline (Source : Investigation Personnelle) ............ 50
Figure 26 : Village inclus dans la zone tampon (Source : Investigation Personnelle) ................................... 52
Figure 27 : Villages objets d’AEP (Source : Investigation Personnelle) ........................................................... 54
Figure 28 : Tracé de la conduite d’AEP avec point d’eau (Source : Investigation Personnelle) .................. 63
Figure 29 : Plan d’aménagement du village (Source : Investigation Personnelle) ................................................ 64
Page iv
LLLiiisssttteee dddeeesss TTTaaabbbllleeeaaauuuxxx
Tableau 1: Aperçu historique des réformes sectorielles à Madagascar ............................................................. 16
Tableau 2: Budgets alloués et décaissés (millions USD) ..................................................................................... 19
Tableau 3 : Moyenne annuelles des pluviométries relevées dans les stations de la région .............................. 31
Tableau 4 : Les températures normales mensuelles dans les stations de Morombe et Toliara ......................... 32
Tableau 5 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1993/2005 .................................................. 34
Tableau 6 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1990/2005 .................................................. 35
Tableau 7 : Analyse socio-économique .......................................................................................................... 42
Tableau 8 : Matrice AFOM ................................................................................................................................ 47
Tableau 9 : Mise en relation des facteurs d’analyse AFOM ........................................................................ 48
Tableau 10 : Altitudes des villes aux alentours du site minier ............................................................................ 51
Tableau 11 : Répartition des villages selon objet de l’AEP ou non............................................................. 53
Tableau 12 : Besoin en eau suivant le nombre de population à l’horizon de 2060 .................................. 56
Tableau 13: Nombre de bovin de la commune rurale de Soamanonga ....................................................... 57
Tableau 14 : Nombre de bovidés de la commune rurale de Sakamasay ..................................................... 58
Tableau 15 : Besoin en eau moyen des cheptels ............................................................................................ 58
Tableau 16 : Besoin en eau des cheptels de la zone tampon ....................................................................... 59
Tableau 17 : Besoin en eau respectif .................................................................................................................. 60
Tableau 18 : Adéquation Ressource - emplois d’eau .......................................................................................... 61
Tableau 19 : Volume des châteaux d’eaux ....................................................................................................... 65
Tableau 20: Prix de la tonne métrique du charbon, 1er
semestre de l’année 2015 .............................................. 68
Tableau 21 : Différences entre les modes de gestion : ................................................................................... 69
Page v
LLLiiisssttteee dddeeesss AAAcccrrrooonnnyyymmmeeesss
AEP : Adduction d’Eau Potable
AEPA : Adduction d’Eau Potable et Assainissement
AES : Alimentation en Eau dans le Sud
AFOM : Atouts Forces Opportunités Menaces
ANDEA : Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement
ANGAP : Autorité Nationale de la Gestion des Aires Protégés
ASE : Analyse Socio-Economique
CSB : Centre de Santé de Base
DEPA : Direction d’Eau Potable et d’Assainissement
DexEau : Direction Exploitation Eau
DGEA : Direction Générale de l’Eau et de l’Asssainissment
EDSMD : Enquete Démographique et de Santé realize à Madagascar
GIRE : Gestion Intégrée de la Ressources en Eau
INSTAT : Institut National de la Statistique
ITD : Ital Thaï Development
JIRAMA : Jiro sy Rano Malagasy
MID : Marché Interbancaire de Devise
MNP : Madagascar National Park
OMD : Objectif du Millénaire pour le Développement
OMS : Organisation Mondial de la Santé
ONG : Organisation Non Gouvernementale
PAM : Pan Africa Minning
PEHD : Polyéthtylène Haute Densité
PNAEPA : Programme Nationale d’Adduction d’Eau Potable et d’Assainissement
PSNA : Politique & Stratégie Nationale de l’Assainissement
PVC : Polyvinylchloride
SA : Société Anonyme
SDEA : Schéma Directeur national de l’Eau et de l’Assainissement
SEPAH : Secteur de l’Eau Potable, de l’Assainissementet de l’Hygiène
SIG : Système d’Information Géographique
SWOT : Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats
TBER : Tableau de Bord Environnemental Régional
WASH : WAter, Sanitation and Hygiene
Page 1
IIINNNTTTRRROOODDDUUUCCCTTTIIIOOONNN
Madagascar est connu pour ses abondantes ressources naturelles en
général et la richesse de son sous-sol en particulier. Les ressources en eau sont
importantes à Madagascar. Une étude effectuée en 2012 a relevé que, la Grande île
dispose de 355 milliards m3 d’eau de surface et 140milliards m3 d’eau sous terraine.
Seuls 42,63% de la population malgache accèdent à l’eau. Nous rejetons dans la
mer environ 10m3 d’eau par seconde que nous pouvons assurer l’approvisionnement
en eau dans les régions qui en manquent.
En particulier, la région Sud-ouest de Madagascar qui est une zone semi-
aride, a connu une grande difficulté en secteur d’approvisionnement en eau en
termes de quantité et de qualité. Ses ressources en eau sont si moins nombreuses
et se sont taries pendant la saison sèche qui dure en moyenne de 7 à 8 mois par an.
Un important effort financier soutenu de la part du gouvernement avec ses
partenaires est nécessaire pour atteindre l’Objectif du Millénaire pour le
Développement (OMD) qui vise un taux d’accès à l’eau potable de 65% à cette
année (horizon 2015). [1]
Dans cette étude, nous allons prendre le cas du gisement charbonnier dans
le bassin de la Sakoa, dans le district de Betioky Atsimo, Région Sud Ouest de
Madagascar où une Société Minière dénommée PAM Sakoa Coal SA, filiale
malagasy d’une Société canadienne Pan African Mining Corp va implanter un projet
d’exploitation de charbon. L’exploitation industrielle de ce gisement de charbon de
terre nécessite un grand volume d’eau plus particulièrement pour alimenter les
différentes composantes à mettre en place à savoir le village minier, l’unité de
traitement du charbon, le circuit de refroidissement de la centrale thermique à
charbon.
Pour répondre à ces besoins, le choix technique de la Société est orienté
vers le prélèvement d’une partie du débit du fleuve Onilahy à l’aide d’une station de
pompage sur la rive puis la mise en place d’un réseau de pipeline pour acheminer
l’eau pompée vers le site minier. La durée de vie d’un projet d’exploitation industrielle
d’un gisement de charbon est très longue, plusieurs décennies.[2] Il faut donc avoir
une solution durable. La maîtrise des paramètres socio-économiques est très
importante pour atteindre cette durabilité. C’est pourquoi nous proposons d’essayer
Page 2
de répondre dans cette étude à la question : Existe-t-il des intérêts convergents entre
les priorités de la Société PAM Sakoa Coal SA et celle de la population locale
concernant leur approvisionnement en eau ?
La démarche de l’étude consiste, dans un premier temps, à voir de plus près
la situation actuelle de cette région en termes d’adduction d’eau. Cela justifiera
l’importance de cette recherche. Les problématiques de ce secteur seront également
évoquées. Puis nous allons faire un rappel théorique de la méthodologie d’analyse
socio-économique et les différents outils utilisés pour pouvoir effectuer l’étude.
Ensuite, le troisième chapitre traitera de l’application de ces théories. Les
discussions et recommandations seront présentées au quatrième chapitre.
Page 3
Chapitre 1 : MISE EN CONTEXTE
Page 4
I . Localisation du projet
La propriété Minière se trouve dans l’ancienne Province de Toliary, dans la
Région Sud Ouest de Madagascar à environ 1000 Kilomètre de la Capitale
Antananarivo. A partir de Toliara, le site en question est accessible en voiture 4x4
pour environ 210 kilomètres de routes dont 70 kilomètres seulement est goudronné.
A l’Intérieur de la Propriété Minière, on peut se déplacer à l’aide d’une voiture mais
toujours limitée au genre 4x4. Les alentours du site sont peu habités avec des
populations concentrées sur quelques villages éparpillés.
La carte ci-après montre la localisation globale du site de projet par rapport
aux principaux repères comme les rivières, routes et les villes proches.
• Les composants du projet qui ont besoin d’eau
Ce grand projet minier industriel est constitué de plusieurs composantes qui
ont besoin une grande quantité d’eau. En effet, il faudra construire un village minier
pour héberger environ 3000 travailleurs tels que ouvriers, cadres, expatriés, etc. Le
port d’exportation sera construit au large de Soalara. Il faudra assurer le
ravitaillement en eau des grands navires. Les besoins en énergie électrique seront
assurés par une station thermique à charbon qui sera aussi à mettre en place. Un
certain volume d’eau est utile pour le refroidissement de cette station. De cette
extraction, les charbons passeront dans une unité de traitement comprenant le
concassage, le lavage . C’est ici que le besoin en eau sera important.
D’après les études faites, l’exploitation industrielle du gisement de charbon
de terre de Sakoa nécessite un grand volume d’eau, estimé à environ 45000 m3 par
jour pour couvrir les besoins des ses différentes composantes.[2]
Figure 1 : Carte de localisationlocalisation (Source : PAM)
Page 5
LEGENDE
Village
Chef lieu de Province
Rivière
Piste
Route goudronnée
Périmètre PAM
• Les conditions
Cette région de plateau fait partie des régions
caractérisée par une longue saison sèche de 7 à 9 mois, surtout sur les zones
côtières, à laquelle succède une brève saison de pluies, parfois aléatoire, souvent
très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/a
(Monographie de la Région du Atsimo Andrefana, 2003)
est un trait physique marquant le Sud
températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre
7° et 10°). Les moyennes annelles sont toujours comprises entre 25°C (Morombe) et
23°C (au sud de l’Onilahy).
la population sont toujours menacés.
famine) surviennent dans la région dès que la pluviométrie baisse par
moyenne déjà faible. Le kéré de juin
désastreux.[3] [4]
Figure 2 : Tarissement des fleuves en
sèche : Lit de la Fiherenanana (Source
• Taux de desserte en eau potable
Etant donné le climat
ressource en eau potable de la
développée dans la région mais souvent profonde
facilement exploitée.
L’accès à l’eau potable
où le système de traitement de l’eau fait également
conditions climatiques de la région
Cette région de plateau fait partie des régions sahéliennes. Elle est
caractérisée par une longue saison sèche de 7 à 9 mois, surtout sur les zones
côtières, à laquelle succède une brève saison de pluies, parfois aléatoire, souvent
très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/a
(Monographie de la Région du Atsimo Andrefana, 2003). Le tarissement des
trait physique marquant le Sud-Ouest de l’île malgache.
températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre
10°). Les moyennes annelles sont toujours comprises entre 25°C (Morombe) et
23°C (au sud de l’Onilahy). La production agricole et l’approvisionnement en eau de
la population sont toujours menacés. Des épisodes récurrents de kéré (disette,
dans la région dès que la pluviométrie baisse par
moyenne déjà faible. Le kéré de juin 2006 à février 2007 a été particulièrement
Tarissement des fleuves en période
Source : TBER 2007) Figure 3 : Enfant creusant du sable sur le lit
de la Fiherenana (Source
Taux de desserte en eau potable
Etant donné le climat et la nature particuliers des terrains, la principale
ressource en eau potable de la population demeure la nappe
région mais souvent profonde (supérieure à 25 m)
L’accès à l’eau potable reste particulièrement préoccupant en
traitement de l’eau fait également défaut.
Page 6
sahéliennes. Elle est
caractérisée par une longue saison sèche de 7 à 9 mois, surtout sur les zones
côtières, à laquelle succède une brève saison de pluies, parfois aléatoire, souvent
très irrégulière et toujours pauvre en précipitations (moins de 600 mm/an)
Le tarissement des rivières
. La variation des
températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise entre
10°). Les moyennes annelles sont toujours comprises entre 25°C (Morombe) et
La production agricole et l’approvisionnement en eau de
récurrents de kéré (disette,
dans la région dès que la pluviométrie baisse par rapport à la
2006 à février 2007 a été particulièrement
Enfant creusant du sable sur le lit
: TBER 2007)
particuliers des terrains, la principale
phréatique, très
(supérieure à 25 m) pour être
particulièrement préoccupant en milieux ruraux
Figure 4 : Puits financé par MNP
SoaMad)
Très peu de ménages disposent de système de traitement de l’eau au niveau
du point d’eau pour assurer sa
80 à 90%, contre 25 à 30% en milieu rural.
plupart des localités de la région. Les populations de Benenitra, du Nord
Betioky et des communes
d’irrigation, les lacs et marécages et les puits creusés hors
Figure 6 : Mode d’approvisionnement en eau des ménages
Le seau de 12,5 litres
Ar en période de faible pluviométrie et pendant la disette de 2006
I I . Problématique
PAM Sakoa Coal SA devra faire face à beaucoup de problèmes pour pouvoir
réaliser ce projet d’exploitation industrielle du gisement de cha
Citons entres autres :
Puits financé par MNP(Source :
Figure 5 : Un « puits traditionnel» dans la
commune de Beloha (Source
Très peu de ménages disposent de système de traitement de l’eau au niveau
du point d’eau pour assurer sa potabilité. En milieu urbain, le taux de
80 à 90%, contre 25 à 30% en milieu rural. Les puits et les forages alimentent la
plupart des localités de la région. Les populations de Benenitra, du Nord
éloignées s’approvisionnent dans les rivières, les ca
d’irrigation, les lacs et marécages et les puits creusés hors normes.[4] [5]
Mode d’approvisionnement en eau des ménages – Région Atsimo Andrefana
Le seau de 12,5 litres d’eau potable puisé au village coûtait
Ar en période de faible pluviométrie et pendant la disette de 2006.[6]
Problématique
PAM Sakoa Coal SA devra faire face à beaucoup de problèmes pour pouvoir
réaliser ce projet d’exploitation industrielle du gisement de charbon de la Sakoa.
Page 7
Un « puits traditionnel» dans la
Source : SoaMad-07/ 2007)
Très peu de ménages disposent de système de traitement de l’eau au niveau
potabilité. En milieu urbain, le taux de desserte est de
Les puits et les forages alimentent la
plupart des localités de la région. Les populations de Benenitra, du Nord-Est de
éloignées s’approvisionnent dans les rivières, les canaux
[4] [5]
Région Atsimo Andrefana (Source : TBER 2007)
de 100 Ar à 1000
[6]
PAM Sakoa Coal SA devra faire face à beaucoup de problèmes pour pouvoir
rbon de la Sakoa.
Page 8
- Le problème d’infrastructures de transport pour pouvoir évacuer les produits
-Le problème de mains d’œuvre pour faire fonctionner les différentes
composantes du projet.
- Le problème d’approvisionnement en eau,
- Le problème d’approvisionnement en nourriture.
Mais pour cette étude, on a choisi la problématique sociale liée à l’insertion
du projet concernant l’approvisionnement en eau.
Des études préalables sur la disponibilité de ressources en eau dans la zone
environnante ont été effectuées et on a trouvé que le prélèvement d’une partie du
débit de l’eau du fleuve Onilahy qui se trouve à 45 kilomètres de l’emplacement du
projet industriel pourrait satisfaire les besoins.
D’après ce qu’on vient de voir sur les paragraphes précédents, l’exploitation
industrielle du gisement de charbon de terre dans la zone de Sakoa nécessite un
grand volume d’eau, estimé à environ 45000 m3 par jour pour couvrir les besoins des
différentes composantes de ce projet industriel.[2] Or, comme la zone est semi aride,
l’eau même qu’elle n’est pas potable demeure la plus chère. En voyant une telle
quantité d’eau devant eux, les peuples ne resteront sûrement pas les bras croisés
sans la toucher. Fort probablement, un conflit social s’ajoutera rapidement.
Ce mémoire se propose de contribuer à l’analyse socio-économique de la
mise en place d’un réseau de distribution d’eau potable provenant du site vers les
points d’eau des villages proches du site minier et du pipeline, et de voir en
particulier s’il y a des intérêts convergents entre ce choix technique de la Société et
la population locale dans le long terme.
Page 9
Chapitre 2 : METHODOLOGIE ET OUTILS
Page 10
I . METHOD OLOGIE
Pour mener à bien l’étude, il est nécessaire de passer par plusieurs
étapes. La première consiste à étudier la situation actuelle de Madagascar en termes
d’approvisionnement en eau. C’est seulement après compréhension de ce qui se
passe vraiment au pays qu’il faut identifier tous problèmes d’approvisionnement en
eau de Madagascar. Le cas de la région Sud-Ouest sera pris en compte pour un
exemple étant donné que c’est la région de l’étude et qu’elle est frappée parfois par
une forte sècheresse.
L’étape suivante consiste à étudier les avantages et les inconvénients des
différentes mesures qu’on peut prendre concernant la donation d’eau potable ou non
pour la population habitant aux alentours du site minier.
Suite à cela, il faut également effectuer une étude sur la possibilité et la
limite physique du milieu quant à l’adduction d’eau potable ainsi l’étude financière
correspondante.
Après une étude profonde de la situation, des solutions vont être établies
en fonction des besoins de chaque acteur pour finalement aboutir à un type
d’aménagement garant de la paix sociale.
I I . OUTILS
• Analyse socio-économique :
L’analyse socio-économique permet de juger du bénéfice du projet pour la
collectivité et de comparer les différentes options étudiées. Elle constitue un élément
d’aide à la décision.
En effet, elle est une méthodologie dont le but est d’évaluer les coûts et les
bénéfices d’une mesure pour la société, en comparant ce qui se passera si la
mesure est mise en œuvre et si elle ne l’est pas. L’analyse socio-économique est
utile et pertinente pour éclairer les débats et appuyer la décision de politique
publique. Son rôle ne permet pas « de choisir » mais contribue (très modestement) à
éclairer la décision publique.
Le bilan socio-économique d’un projet permet de déterminer sa rentabilité et
la valeur ajoutée créée, en tenant compte des coûts d’investissement des
Page 11
infrastructures et du matériel, et en évaluant les avantages et les inconvénients qu’il
engendre, pour chaque type d’acteur de la collectivité intéressé par le projet.
Il consiste à :
• quantifier et monétariser les impacts du projet (avantages et inconvénients)
recensés pour chacun des membres de la collectivité intéressés par le projet : État,
usagers, entreprises et autres membres de la collectivité,
• calculer les indicateurs-clés de rentabilité, notamment le bénéfice actualisé
(ou valeur nette actualisée) et le taux de rentabilité économique.[7]
Les résultats obtenus sont utilisés pour déterminer un équilibre, équivalent à
l’équilibre en théorie de jeu, qui, selon le mathématicien du 1950 John Nash, désigne
une situation où chacun des participants maximise ses gains compte tenu du choix
des autres.[8]
Les années récentes enregistrent une mobilisation croissante des méthodes
et outils d’analyse socio-économique par les acteurs de la gestion de l’eau à l’échelle
des territoires. Ces analyses sont utiles, que ce soit en début de procédure pour
expliciter la relation entre gestion de l’eau, usages de l’eau et activités économiques
du territoire objet du projet, ou en fin de procédure pour l’estimation du coût des
actions générées par le projet ou pour évaluer ses avantages.
L’évaluation permet d’éclairer et de comprendre l’articulation entre
développement socio-économique d’un territoire et gestion des ressources en eau,
que ce soit dans la situation actuelle ou dans le futur, et pour différentes options de
développement du territoire ; Elle permet de repositionner les enjeux de gestion des
ressources en eau dans le contexte de l’aménagement du territoire
Les cinq étapes de l’analyse socio-économique (ASE) :
- Définir les objectifs de l’ASE (motif de sa préparation)
- Définir la portée (limite) de l’ASE (quels sont les scénarios « utilisation
demandée » et « non-utilisation » et quelles sont les chaines
d’approvisionnement concernées)
- Identifier et évaluer les impacts (quels sont les impacts attendus c’est-
à-dire quelles sont les différences entre le scénario « utilisation demandée »
et le scénario « non-utilisation »)
Page 12
- Interprétation et conclusions (regroupement des impacts sur la santé
humaine, l’environnement, l’économie, la société et d’autres domaines pour
évaluer les bénéfices et coûts nets)
- Présenter les résultats (rédaction d’un rapport qui documente de
manière transparente les résultats et hypothèses utilisés dans l’analyse).[7]
• Analyse coût-avantage
L’analyse coûts-avantages est une méthode pour identifier et exprimer en
valeur monétaire tous les effets engendrés par des politiques ou projets
gouvernementaux.
L’analyse permet de sélectionner les actions les moins coûteuses permettant
d’atteindre l’équilibre quantitatif des ressources en eau. [9]
• L'analyse« AFOM » ou « SWOT »:
L'analyse AFOM (Atouts – Faiblesses – Opportunités – Menaces) ou SWOT
(Strengths – Weaknesses – Opportunities – Threats) est un outil d'analyse
stratégique. Il combine l'étude des forces et des faiblesses d'une organisation, d’un
territoire, d’un secteur, etc. avec celle des opportunités et des menaces de son
environnement, afin d'aider à la définition d'une stratégie de développement.
Le but de l’analyse est de prendre en compte dans la stratégie, à la fois les
facteurs internes et externes, en maximisant les potentiels des forces et des
opportunités et en minimisant les effets des faiblesses et des menaces.
L’analyse SWOT permet d'identifier les axes stratégiques à développer. Bien
qu'avant tout destinée à la planification, l'analyse SWOT peut servir à vérifier que la
stratégie mise en place constitue une réponse satisfaisante à la situation décrite par
l'analyse.
L'analyse SWOT étant basée sur le jugement des participants, elle est par
nature subjective et qualitative.[10] [11]
• Système d’Information Géographique
Un Système d'Information Géographique (SIG) est un système d'information
capable d'organiser et de présenter des données alphanumériques spatialement
référencées, ainsi que de produire des plans et des cartes. La représentation est
Page 13
généralement en deux dimensions, mais un rendu 3D ou une animation présentant
des variations temporelles sur un territoire sont possibles.
L'information géographique peut être définie comme l'ensemble de la
description d'un objet et de sa position géographique à la surface de la Terre. Les
données géographiques possèdent quatre composantes :
• les données géométriques renvoient à la forme et à la localisation des objets
ou phénomènes ;
• les données descriptives (qui font partie des données attributaires) renvoient à
l'ensemble des attributs descriptifs des objets et phénomènes à l'exception de
la forme et de la localisation ;
• les données graphiques renvoient aux paramètres d'affichage des objets (type
de trait, couleur...) ;
• les métadonnées associées, c’est-à-dire les données sur les données (date
d'acquisition, nom du propriétaire, méthodes d'acquisition...).
L'usage courant du système d'information géographique est la représentation
plus ou moins réaliste de l'environnement spatial en se basant sur des primitives
géométriques : points, des vecteurs (arcs), des polygones ou des maillages (raster).
À ces primitives sont associées des informations attributaires telles que la nature
(route, voie ferrée, forêt, etc.) ou toute autre information contextuelle (nombre
d'habitants, type ou superficie d'une commune par ex.).
Un système d'information géographique doit répondre à cinq questions, quel
que soit le domaine d’application :
• Où : où se situe le domaine d’étude et quelle est son étendue géographique ?
• Quoi : quels objets peut-on trouver sur l’espace étudié ?
• Comment : comment les objets sont-ils répartis dans l’espace étudié, et
quelles sont leurs relations ? C’est l’analyse spatiale.
• Quand : quel est l’âge d’un objet ou d’un phénomène ? C’est l’analyse
temporelle.
• Et si : que se passerait-il s’il se produisait tel événement ?
Page 14
Incluant le matériel, l’immatériel et l’idéel, les acteurs, les objets et l’environnement, l’espace et la spatialité, le logiciel offre les fonctions utiles à l'exploitation d'un Système d'Information Géographique. [12] [13]
• Approche participative
Il est aujourd’hui établi dans la plupart des pays au monde que la gestion durable des projets ne se conçoit pas sans la participation populaire. Or, il n’y pas de participation populaire sans dialogue, sans partage des informations et des expériences, sans échanges des savoirs et des techniques. Au travers de la mise en œuvre d'une série d'étapes, l’approche participative a précisément, pour objectif général d'impliquer et d'associer de manière étroite les populations dans le diagnostic, l'identification, la programmation, la mise en œuvre et le suivi des actions à mener au niveau local et de définir les responsabilités des différents partenaires dans le suivi et la gestion. [14] [15]
Cet outil va être utilisé tout au long de la réalisation de cette étude depuis la collecte des données jusqu’à la mise en œuvre.
• Notion de qualité
La gestion de la qualité correspond aux techniques d'organisation concourant à rendre conforme à un standard la production de biens ou de services.
On peut dire que la notion de qualité est subjective, mais peut se quantifier dans le projet par une mise en conformité avec des standards ou des normes. La gestion de la qualité est un concept de management dont l'objet est la gestion des flux matériels (nommée aussi logistique) et immatériels (appelée management du système d'information). Un service qualité, méthodes ou recherche et développement peut donc ou non prendre ce nom. La gestion de la qualité, quelle que soit son appellation, concourt à gérer avec le personnel le capital immatériel au même titre que le Service du personnel. [5]
Dans le cadre de cette étude, le cadre administratif et les législations en vigueur concernant la réglementation en matière de l’Eau, Madagascar dispose de la loi N°98-029 du 27 Janvier 1999 portant code de l’Eau [16] dont son article 10 stipule la réglementation sur le prélèvement d’eaux de surface pour la protection quantitative de l’eau. Le décret N° 2003-192 modifié par le décret N° 2004-532 fixe l’organisation, les attributions et le fonctionnement de l’Autorité Nationale de l’Eau et de l’Assainissement (ANDEA). Le Décret N°2004-635 du 15 Juin 2004 exige la norme de potabilité malagasy. Ce loi et ces décrets sont mis en annexe1
Page 15
Chapitre 3 : APPLICATIONS ET RESULTATS
Page 16
I . Le s AEP à Madagascar
• Historique :
Le tableau ci-dessous présente synthétiquement les principales étapes historiques
du processus de réforme du secteur AEPA au Madagascar.
Tableau 1: Aperçu historique des réformes sectorielles à Madagascar
Date Evénement Date Evénement
Avant 1960
Le service chargé de l’eau, l’électricité et l’hydrogéologie est localisé au sein du Département des Mines et de la Géologie
2004 Adoption du document de stratégie « Eau et Assainissement pour tous » en milieu rural
1973
Création du Service de l’Eau et de l’Hydrologie - Les activités hydrauliques sont effectuées en régie
2005 Séminaire national sur la réforme du secteur
1973-1975
Nationalisation de la société d’électricité et d’eau ; création de la JIRAMA. L’Etat intervient en régie dans toutes les opérations de développement des infrastructures.
2005
La DEA devient la DEPA (Direction de l’Eau Potable et de l’Assainissement) au sein du Ministère de l’Energie et des Mines
1994 Document de stratégie sectorielle et plan d’action pour l’eau et l’assainissement (SSPA)
2007 Adoption du Programme National d’Accès à l’Eau Potable et à l’Assainissement (PNAEPA)
1997
Déclaration de politique sectorielle de l’eau et de l’assainissement, qui prévoit la libéralisation du secteur et l’adoption du principe de non gratuité de l’eau
Novembre 2007
Création au sein du Ministère de l’Energie et des Mines de la DGEA (Direction Générale de l’Eau et de l’Assainissement) comprenant la Direction de l’eau et de l’assainissement et la Direction de l’hydrogéologie, ainsi que les Directions régionales
1999
Adoption du Code de l’Eau : libéralisation et ouverture au secteur privé, mise en place des gestions déléguées des infrastructures et du paiement du service d’approvisionnement en eau potable.
Juillet 2008
Mise en place du Ministère de l’Eau, qui inclut la DGEA et prévoit aussi une Direction des Opérations en son sein. Création de 12 nouvelles directions interrégionales de l’eau
2000-2005
La DEA (Direction de l’Eau et de l’Assainissement) est responsable du secteur AEPA au sein du ministère de l’Energie et des Mines
2008 Adoption par décret de la Politique et Stratégie Nationale de l’Assainissement (PSNA)
2000, 2006, 2007, 2008
Revues sectorielles du secteur de l’eau, l’assainissement et l’hygiène
Mars 2009
Remaniement gouvernemental au sein du Ministère de l’Eau mettant en place 4 directions (DAGRE, DEP, DAAJ, DSIC) au sein de la DGEA ainsi que les Directions régionales
2003 Adoption des décrets d’application du Code de l’Eau 2013 Mise en place des autres Directions
régionales de l’eau
2003 Mise en place du comité WASH (plateforme de concertation pour le secteur)
(Source : Ministère de l’Energie et des Mines)
Page 17
• Quelques définitions :
Pour mener à bien l’étude, il est nécessaire de connaître quelques définitions
concernant l’approvisionnement en eau.
a. Eau salubre :
Le Sommet Mondial pour l’Enfance a adopté une définition standardisée de
l’eau salubre qui a été retenue dans l’EDSMD-IV (Enquête Démographique et de
Santé réalisée à Madagascar (EDSMD-IV) de novembre 2008 à mi-août 2009 par
l’Institut National de la Statistique (INSTAT)) [17] . L’eau est considérée comme
salubre lorsqu’elle provient des sources suivantes :
• Les robinets installés à l’intérieur ou à l’extérieur du logement;
• Les bornes fontaines ou robinets publics;
• Les puits/forages équipés de pompes; et
• Les puits couverts ou protégés.
b. Eau potable :
Une eau potable est une eau provenant d’une source protégée ou non, puis,
après son filtrage, elle passe aux analyses et aux traitements afin qu’elle réponde
aux critères exigées par la norme de potabilité (Décret N°2004-635 du 15 Juin 2004
qu’on peut voir à l’annexe 1).
c. Borne fontaine :
L’eau potable ne peut pas toujours être distribuée soit par une extension de
réseau coûte cher pour atteindre des populations trop disséminées en zones rurales
ou encore parce que les revenus de certains habitants dans les villes ne leur
permettent pas d’accéder au branchement particulier. Les bornes fontaines
représentent un moyen de distribuer l’eau au maximums individu. C’est un ouvrage
permettant le prélèvement de l’eau nécessaire à la boisson, la préparation, la
cuisson des aliments ou tout autre usage domestique. Il est raccordé au réseau de
Page 18
distribution d’eau salubre et implanté dans un domaine public. Il est mis à la
disposition des populations.[5]
d. Pollution de l’eau :
L’eau est unanimement reconnue comme une denrée vitale. Deux termes
traduisent les problèmes fondamentaux posés par l’eau : la quantité et la qualité.
Selon le Code de l’Eau (art.13) : la "pollution" s'entend de tous
déversements, écoulements, rejets, dépôts directs ou indirects de matières de toute
nature et plus généralement de tout fait susceptible de provoquer ou d'accroître la
dégradation des eaux, en modifiant leurs caractéristiques physiques, chimiques,
biologiques ou bactériologiques et radioactives, qu'il s'agisse d'eaux de surface ou
souterraines. [16]
• Les problématiques des AEP à Madagascar :
Depuis des années, des séminaires ont souvent été organisés dans le but
d’améliorer l’accès à l’eau potable à Madagascar. Plusieurs problèmes ont été
soulevés lors de ces séminaires. Des reformes sont apportées sur les lois et les
organisations.
Certains de ces problèmes persistent toujours actuellement, malgré les
dispositions déjà prises par l’Etat comme la libéralisation de ce secteur. Ce qui n’est
pas vraiment étonnant puisque le pays a passé souvent des crises politiques mais
également sociales et économiques, et commence à chaque fois à se redresser. De
plus, ces crises ont engendré beaucoup de difficultés y compris dans le domaine du
secteur AEP.
La vulnérabilité des ressources en eau, l’inégalité d’accès entre le milieu
urbain et milieu rural ainsi que la faible qualité des services publics et la non
pérennisation des infrastructures, en sont les plus grandes problématiques.
a. La vulnérabilité des ressources en eau potable
Généralement, le système d’adduction d’eau à Madagascar se contente du
système gravitaire car l’utilisation des stations de pompage demeure coûteuse.
Page 19
A Madagascar, l’accès à l’eau potable reste un défi de taille, raison pour
laquelle des objectifs ambitieux pour l’horizon 2015 avaient été inscrits dans la
stratégie nationale, un taux d’accès à l’eau potable de 65% pour l’ensemble du pays.
La Grande île affiche en 2010 un taux d’accès de 44,9% pour l’eau potable ce qui
n’est égal qu’à la moyenne subsaharienne de 60% en 2008.
Le ministère de l’eau, de l’Hygiène et d’Assainissement, admet qu’il y a un
ralentissement de l’accès des Malgaches à ce droit fondamental. Apparemment,
l’eau potable n’est pas encore une priorité de l’Etat Malgache. La preuve en est que,
plus de la moitié des fonds alloués à ce secteur provient de l’extérieur, d’après un
propos partagé par la ministre de l’Eau, la docteure Johanita Ndahimanajara. Selon
le « Roadmap » du secteur eau, assainissement et hygiène, lancé 24 Mars 2015
dernier, le pays aurait besoin de 800 millions de dollars, soit 2 240 milliards d’Ariary
jusqu’en 2019 afin de réaliser l’accès à l’eau potable pour 68%.[18]
Le ministère chargé de l’eau n’arrive pas à mobiliser les financements
nécessaires auprès du ministère des finances et des partenaires techniques et
financiers, et à utiliser rationnellement les financements acquis.
Le tableau ci-dessous montre la faible performance financière du secteur en
termes de décaissements :
Tableau 2: Budgets alloués et décaissés (millions USD)
Désignation 2006 2007 2008
Budgets alloués 19,7 12,8 37,2
Budgets décaissés 12,1 6,5 11,1
Taux de décaissement 62% 50% 30%
(Source : AMCOW)
Figure 7 : Représentation des budgets
b. Inégalité d’accès entre milieu urbain et milieu rural
À Madagascar, la distribution de l'eau potable est
habitants des milieux urbains en bénéficient beaucoup plus (56,17 %) que ceux des
milieux ruraux (38,15%).
population), administrative (chef lieu de commune, région, province) ou p
(promesse durant les propagandes électorales).
ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source améliorée,
principalement les robinets publics ou
protégés (11 %). Consommer de l’eau salubre est plus fréquent en milieu urbain
qu’en rural.[5]
En milieu urbain, la quasi
provenant de sources d’approvisionnement améliorées (87 %), en grande partie de
l’eau de robinets publics et
cas, les ménages urbains disposent d’un robinet individuel (dans le logement) ou
collectif.
La JIRAMA est le principal opérateur d’eau potable et intervient dans 66 des
232 communes urbaines de
l'Etat Malagasy, tout en étant régie par le droit commun des sociétés anonymes.
Mais ce dernier temps, ses employés font de la grève en entendant la mise en
concession de la société à une société étrangère
0
5
10
15
20
25
30
35
40
2006
19,7
12,1
Représentation des budgets alloués et décaissés (en millions USD)
Inégalité d’accès entre milieu urbain et milieu rural
À Madagascar, la distribution de l'eau potable est très mal répartie. Les
habitants des milieux urbains en bénéficient beaucoup plus (56,17 %) que ceux des
Les causes peuvent être d’origine social (nombre de
population), administrative (chef lieu de commune, région, province) ou p
(promesse durant les propagandes électorales). Au niveau national, 41 % des
ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source améliorée,
principalement les robinets publics ou bornes fontaines (20 %) et les puits creusés
%). Consommer de l’eau salubre est plus fréquent en milieu urbain
En milieu urbain, la quasi-totalité des ménages consomme de l’eau
provenant de sources d’approvisionnement améliorées (87 %), en grande partie de
l’eau de robinets publics et de bornes fontaines (53 %) ; en outre, dans 21 % des
cas, les ménages urbains disposent d’un robinet individuel (dans le logement) ou
est le principal opérateur d’eau potable et intervient dans 66 des
232 communes urbaines de Madagascar. La société est détenue entièrement par
l'Etat Malagasy, tout en étant régie par le droit commun des sociétés anonymes.
Mais ce dernier temps, ses employés font de la grève en entendant la mise en
concession de la société à une société étrangère. A part des milliers de bornes
2007
2008
12,8
37,2
6,5 11,1
Budgets alloués
Budgets décaissés
Page 20
millions USD) (Source : AMCOW)
très mal répartie. Les
habitants des milieux urbains en bénéficient beaucoup plus (56,17 %) que ceux des
Les causes peuvent être d’origine social (nombre de
population), administrative (chef lieu de commune, région, province) ou politique
Au niveau national, 41 % des
ménages utilisent, pour boire, de l’eau provenant d’une source améliorée,
fontaines (20 %) et les puits creusés
%). Consommer de l’eau salubre est plus fréquent en milieu urbain
totalité des ménages consomme de l’eau
provenant de sources d’approvisionnement améliorées (87 %), en grande partie de
de bornes fontaines (53 %) ; en outre, dans 21 % des
cas, les ménages urbains disposent d’un robinet individuel (dans le logement) ou
est le principal opérateur d’eau potable et intervient dans 66 des
Madagascar. La société est détenue entièrement par
l'Etat Malagasy, tout en étant régie par le droit commun des sociétés anonymes.
Mais ce dernier temps, ses employés font de la grève en entendant la mise en
A part des milliers de bornes
Budgets alloués
Budgets décaissés
Page 21
fontaines gérées par les Fokontany, la JIRAMA offre aussi différents types de
branchement aux abonnés. Actuellement, elle a adopté le payement par mobile.
Parfois, ce dernier affiche que le transfert est effectué mais la JIRAMA n’a pas reçu
la somme.
En milieu rural, la proportion de ménages qui consomment de l’eau
provenant d’une source d’approvisionnement améliorée n’est que de 33 %. Dans
plus d’un quart des cas (26 %), les ménages ruraux consomment de l’eau de
surface.[19]
Le service d’approvisionnement en eau potable prévoit la mise en place d’un
système de gestion et de maintenance impliquant les communes,. Au niveau local,
selon le Code de l’Eau, les communes sont les maîtres d’ouvrage des infrastructures
d’eau potable et à ce titre sont propriétaires des installations. Cependant, le Ministère
de l’Eau, à travers la Direction Générale de l’Eau Potable et de l’Assainissement
(DGEA), assure la maîtrise d’ouvrage déléguée des communes en attendant leur
habilitation. Le rôle des communes se limite le plus souvent à l’identification des
besoins de leur circonscription et à l’instruction de demandes auprès du Ministère de
l’Eau. Mais suite à l’insuffisance du budget, ce dernier n’arrive pas à satisfaire les
demandes. On attend toujours des partenaires généralement provenant de l’extérieur
ou des financements des bailleurs de fond à travers des ONG pour répondre les
demandes d’AEP. D’où le faible accès en milieu rural.[4]
Les résultats sont également présentés selon le temps de trajet pour
s’approvisionner en eau et selon la personne chargée de la collecte de l’eau de
boisson. Globalement, dans 16 % des cas, les ménages disposent d’eau sur place
et, dans 72 % des cas, il faut moins de 30 minutes pour s’approvisionner en eau de
boisson. On constate des disparités en fonction du milieu de résidence, les ménages
du milieu rural ayant moins facilement accès à de l’eau salubre que les ménages
urbains : pour 12 % des ménages ruraux, le temps de trajet est évalué à, au moins,
30 minutes contre 7 % en milieu urbain. Par ailleurs, dans 58 % des cas, ce sont les
femmes de 15 ans ou plus qui sont habituellement chargées de la collecte de l'eau
de boisson. En milieu rural cette proportion est de 61 % contre 39 % en milieu
urbain. En outre, en rural, dans 10 % des cas, ce sont des jeunes filles de moins de
15 ans qui sont chargées de cette tâche contre 6 % en urbain.[19]
c. La faible qualité des services publics
En terme de qualité, l’adduction d’eau en milieu rural se fait par captage
souterrain et n’utilise qu’une
avant le stockage puis distribuée directement.
Figure 8 : Schéma d’AEP en milieu rural
(Source : SoaMad)
En terme de qualité, la JIRAMA
numéro un ou la seule société de distribution d’eau
Dans le cadre de son auto
par le biais de sa Direction Exploitation Eau, pour mettre en évidence les
polluantes au niveau des ressources en eau et d'en définir les actions à entreprendre
pour y remédier.
Elle fait des analyses périodiques en laboratoire
JIRAMA : 1 à 2 fois par an
trimestre à Tuléar) et utilise d
d’analyse obtenus (la clarification de l’eau, la désinfection de l’eau, l’affinage de
l’eau). C’est donc un réseau moderne d’AEP.
Dans un cas idéal l'eau
d'excellente qualité - c'est en gros le cas des réseaux modernes. Cependant dans de
nombreux cas partout à Madagascar,
réduite (exprimé par des longues
La faible qualité des services publics
En terme de qualité, l’adduction d’eau en milieu rural se fait par captage
n’utilise qu’une méthode de filtration simple avec moindre entretient
avant le stockage puis distribuée directement.
Schéma d’AEP en milieu rural Figure 9 : Filtrage simple utilisé en milieu
rural (Source : SoaMad)
En terme de qualité, la JIRAMA, qui œuvre dans les communes urbaine,
numéro un ou la seule société de distribution d’eau publique garant
ans le cadre de son auto-surveillance, des enquêtes sanitaires ont été effectuées,
par le biais de sa Direction Exploitation Eau, pour mettre en évidence les
polluantes au niveau des ressources en eau et d'en définir les actions à entreprendre
fait des analyses périodiques en laboratoire (Analyse microbiologique de la
JIRAMA : 1 à 2 fois par an et Analyse physico-chimique de la JIRAMA : 1 fois /
utilise des traitements complets convenablement aux
la clarification de l’eau, la désinfection de l’eau, l’affinage de
C’est donc un réseau moderne d’AEP.
Dans un cas idéal l'eau est disponible facilement, sûrement, et est
c'est en gros le cas des réseaux modernes. Cependant dans de
à Madagascar, l'eau peut n'être disponible qu'en quantité
longues files de bidons et de seaux aux
Page 22
En terme de qualité, l’adduction d’eau en milieu rural se fait par captage
avec moindre entretient
Filtrage simple utilisé en milieu
, qui œuvre dans les communes urbaine, est le
garant de la potabilité.
surveillance, des enquêtes sanitaires ont été effectuées,
par le biais de sa Direction Exploitation Eau, pour mettre en évidence les sources
polluantes au niveau des ressources en eau et d'en définir les actions à entreprendre
Analyse microbiologique de la
JIRAMA : 1 fois /
convenablement aux résultats
la clarification de l’eau, la désinfection de l’eau, l’affinage de
est disponible facilement, sûrement, et est
c'est en gros le cas des réseaux modernes. Cependant dans de
l'eau peut n'être disponible qu'en quantité
bornes fontaines
Page 23
existants), temporairement durant la saison humide (marqué par la coupure répétée
et quelquefois durable pendant la saison sèche), elle est de mauvaise qualité
(chargée de sables, colorantes dissoutes surtout en période de pluie et quelques fois
un goût et/ou une odeur désagréables), et se trouve à plusieurs heures du lieu de
résidence du consommateur (surtout en milieu rural). Ce problème inverse constitue
à dire que là ou l'eau n'est pas accessible, l'homme ne peut s'installer ou survivre.[4]
Figure 10 : File d’attente aux bornes
fontaines (Source : Investigation Personnelle)
Figure 11 : Fuite d’une conduite à cause de son
vieillissement, aucune intervention durant 20 jours
(Source : Investigation Personnelle)
Pour la JIRAMA, même si elle est classée parmi les grandes sociétés, son
service n’est pas très satisfaisant. On entend toujours des manques de pression
surtout en période d’étiage, des coupures, des réparations tardives, des demandes
de branchement payés en plusieurs années mais les branchements ne se sont pas
faits suite au bon nombre de demandeurs et à l’insuffisance des matériels comme
compteurs, etc. Le développement du service est limité du fait de l’insuffisante
mobilisation de ressources et de l’utilisation peu efficace des investissements
programmés. L’établissement d’indicateurs de performance clairs et mesurables est
également prévu. La réforme de la JIRAMA qui est en cours depuis plusieurs années
et n’arrive pas encore à sa terminaison.
Cas des autres AEP, bien que propriétaires des ouvrages, les communes
interviennent peu dans la gestion de ces dernières. La gestion des infrastructures
sera simplifiée et d’une manière générale assurée par les communautés à travers les
comités de gestion de l’eau. Deux modèles de gestion sont ainsi possibles :
Page 24
- soit la gestion communautaire améliorée impliquant les comités de
points d’eau, les villageois, les artisans réparateurs et les revendeurs des
pièces détachés pour les pompes. Le taux de recouvrement des prix d’eau
varie suivant la sensibilisation des peuples mais il peut atteindre 90 %. Le
majeur problème connu est le détournement de fonds.
- soit l’ouverture aux petits opérateurs privés ou à des ONG sur la base
d’un cahier des charges conformément au Code de l’Eau dans le cadre d’une
gestion déléguée par affermage. Dans ce cas, la bonne gestion est plus sûre
mais il y a une grande somme allouée aux opérateurs ou ONG. Ainsi, le fond
destiné aux entretiens proprement dit diminue ou bien le prix ou la cotisation
mensuelle ou annuelle augmente.
d. La non pérennisation des infrastructures
Une borne fontaine est une structure de source de vie pour tous les usagers.
Pour le cas de Madagascar, ils sont souvent munis d’équipements comme kiosque
ou clôture.
Actuellement, malgré le fait que ces équipements existent toujours, il est
constaté que l’insalubrité vient petit à petit compléter le décor de ces infrastructures
sans oublier les actes de vandalisme. Malheureusement, cette situation n’est pas
isolée à Madagascar car presque tous les équipements publics subissent tous le
même sort compte tenu de la non-maitrise du nombre des acteurs qui les utilisent et
le non respect de la norme de construction.
Figure 12 : Borne fontaine sale (Source : Investigation
Personnelle)
Figure 13 : Clôture sans enduit abimé (Source :
Investigation Personnelle)
En ville, on constante souvent et surtout en période de pluie, les
conduites. Les origines sont vastes comme la vieillissement de la conduite (dès la
création de la JIRAMA 1975), le non respect de la profondeur de la fouille, le nombre
et l’excès de charge qui passe en
récentes, le détournement des matériels par les agents, etc.
On trouve aussi l’ensablement des b
barrage lui même et celle du moteur de pompage
Le problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble
négligée : le site de captage est clairsemé,
réapprovisionnement de la nappe phréatique,
eaux en saison de pluie, plutôt que son infiltration. La durabilité des ressources est
ainsi menacée.
Figure 14 : Captage d’AEP clairsemé
(Source : Investigation Personnelle
Le rôle important joué par les écosystèmes
ressources en eau est également trop souvent négligé. Pourtant, la conservation de
l’environnement, la protection des bassins versants et particulièrement celle des
zones de captage pour l’alimentation en eau potable représ
Madagascar.
I I . Cas des AEP Su d ou est
• Les ressources en eau
Les phénomènes souvent constatés dans la Région Atsimo Andrefana sont
les tarissements des fleuves pendant les périodes sèches.
on constante souvent et surtout en période de pluie, les
Les origines sont vastes comme la vieillissement de la conduite (dès la
création de la JIRAMA 1975), le non respect de la profondeur de la fouille, le nombre
et l’excès de charge qui passe en-dessus, l’érosion, la non maîtrise des
détournement des matériels par les agents, etc.
On trouve aussi l’ensablement des barrages qui entraine
du moteur de pompage.
Le problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble
ite de captage est clairsemé, limitant de ce fait même l’infiltration et le
réapprovisionnement de la nappe phréatique, favorisant ainsi le ruissellement des
eaux en saison de pluie, plutôt que son infiltration. La durabilité des ressources est
Captage d’AEP clairsemé
Personnelle)
Figure 15 : Non respect de la fouille
(Source : Investigation Personnelle)
Le rôle important joué par les écosystèmes naturels sur la préservation des
ressources en eau est également trop souvent négligé. Pourtant, la conservation de
la protection des bassins versants et particulièrement celle des
pour l’alimentation en eau potable représentent un enjeu majeur à
AEP Su d ou est :
Les ressources en eau :
Les phénomènes souvent constatés dans la Région Atsimo Andrefana sont
les tarissements des fleuves pendant les périodes sèches.
Page 25
on constante souvent et surtout en période de pluie, les fuites des
Les origines sont vastes comme la vieillissement de la conduite (dès la
création de la JIRAMA 1975), le non respect de la profondeur de la fouille, le nombre
dessus, l’érosion, la non maîtrise des technologies
qui entraine la destruction du
Le problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble
limitant de ce fait même l’infiltration et le
favorisant ainsi le ruissellement des
eaux en saison de pluie, plutôt que son infiltration. La durabilité des ressources est
Non respect de la fouille
: Investigation Personnelle)
naturels sur la préservation des
ressources en eau est également trop souvent négligé. Pourtant, la conservation de
la protection des bassins versants et particulièrement celle des
entent un enjeu majeur à
Les phénomènes souvent constatés dans la Région Atsimo Andrefana sont
Page 26
a. Les ressources en eaux de surface
Comparée aux autres régions de Madagascar, la partie méridionale est la région où le réseau hydrographique est le plus dégradé par suite de l’aridité du climat. Les eaux de surface sont en règle générale réduites, voire absentes en saison sèche.
Il y a deux types de grands cours d'eau :
� ceux issus des plateaux cristallins, dont le régime, quoique très variable suivant la saison, permet néanmoins un cours permanent. Ce sont le Mangoky et l’Onilahy.
� ceux issus de l'arrière-pays de la région sédimentaire : pour la plupart, ils ont un régime d'oueds sahariens au moins dans la partie basse de leurs cours. Leur origine se situe dans les grès de l'Isalo. A ce réservoir, ils doivent un débit permanent dans leur haute vallée, mais se perdent à leur passage sur les calcaires du Jurassique, du Crétacé ou de l'Eocène. De nombreux petits cours d'eau prennent naissance sur les contreforts éocènes pendant la saison des pluies; ils se perdent dans les sables après un parcours de quelques kilomètres. Les principaux sont :la Manambo, la Fiherenana, la Linta.
Les lacs de quelque importance sont exceptionnels dans le Grand Sud, et leurs eaux sont saumâtres ou salées (Tsimanampetsotsa). Lorsque les lacs sont des diverticules de fleuves (lac Ihotry de l'Onilahy) leurs eaux sont douces, mais l'étiage est souvent marqué, pouvant aller jusqu'à un assèchement complet.[4]
Figure 16 : Réseau hydrographique de la région Atsimo AndrefanaRéseau hydrographique de la région Atsimo Andrefana (Source : ONE 2007
Page 27
ONE 2007)
Page 28
b. Les ressources en eaux souterraines
Etant donné le climat et la nature des terrains, la principale ressource en eau
potable de la zone demeure la nappe phréatique. L’eau produite, légèrement
saumâtres, contient une certaine proportion de calcaire – restant dans la limite des
normes de l’OMS – mais entraînant parfois des maladies au niveau de la population
(calcul, appendicite).
Les eaux souterraines se répartissent inégalement sous différentes formes
de nappes aquifères.
Le Sud et le Sud Ouest de Madagascar comprennent 3 grands types de
formations géologiques qui correspondent à des régions hydrogéologiques :
� Une zone sédimentaire comprenant la bande côtière, le plateau
Mahafaly, et les terrains sédimentaires à l’Est de ce plateau
� Une zone sédimentaire méridionale comprenant des formations
dunaires récentes et de bordure
� La zone du socle
Pour les régions sédimentaires et surtout pour le plateau Mahafaly, la
ressource est présente mais les profondeurs d'accès à l'eau limitent son
exploitabilité.
Pour les régions côtières, il faut distinguer la côte sud Ouest, qui de Soalara
à Androka recèle d'importantes quantités d'eau avec une minéralisation qui décroît
du nord vers le Sud. La profondeur du niveau piézométrique n'est jamais trop
importante (sauf entre Nisoa et Androka) ce qui permet d'installer des pompes
manuelles.
• Taux de desserte en eau potable
De par ses caractéristiques physiques, la mauvaise qualité chimique et
bactériologique de ses eaux souterraines et l’insuffisante existence et distribution des
infrastructures pour l’eau, le Sud est confronté à un manque chronique d’eau. Les
ressources existantes ne permettent pas de satisfaire aux besoins de la population.
Ainsi, convient-il en premier lieu de maximiser la connaissance et la mobilisation des
ressources en eau. Les ressources en eau de surface sont en général réduites, voire
Page 29
absentes en saison sèche et ne permettent pas de d’établir un projet d’adduction
simple. Le captage des sources est quasi inexistant dans le Sud.
Etant donné le climat et la nature particuliers des terrains, la principale
ressource en eau potable de la population demeure la nappe phréatique, très
développée dans la région mais souvent profonde (30m à 60m) pour être facilement
exploitée.
L’accès à l’eau potable reste particulièrement préoccupant en milieux ruraux
où le système de traitement de l’eau fait également défaut. Très peu de ménages
disposent de système de traitement de l’eau au niveau du point d’eau pour assurer
sa potabilité. En milieu urbain, le taux de desserte est de 80 à 90%, contre 25 à 30%
en milieu rural.
Les puits et les forages alimentent la plupart des localités de la région. Les
districts les plus défavorisés sont Benenitra, Beroroha, et Ankazoabo Sud. Les
populations de Benenitra, du Nord-Est de Betioky et des communes éloignées
s’approvisionnent dans les rivières, les canaux d’irrigation, les lacs et marécages et
les puits creusés hors normes. Durant la période sèche, certaines de ces tubercules
sont très aqueuses et servent comme source d'alimentation en eau pour les
éleveurs.
Les villes possédant une section JIRAMA sont :
- Toliara ville avec deux réservoirs à Miary (600 m3 et 1000 m3) alimentés
par 4 forages réalisés dans les calcaires éocènes au pied de la Table qui desservent
les quartiers du bord de la mer et ceux du centre ville. Le réseau de distribution
produit 8000 m3/j d’une eau de bonne qualité, riche en sels minéraux. L’eau produite
contient une certaine proportion de calcaire – restant dans la limite des normes de
l’OMS – mais entraînant parfois des maladies au niveau de la population (calcul,
appendicite). De plus, le site de captage n’est pas boisé, limitant de ce fait même
l’infiltration et le réapprovisionnement de la nappe phréatique. Le stock actuel, estimé
à 50 ans, peut ne pas suffire sur le long terme dans l’hypothèse de l’extension rapide
du tissu industriel
- Andranomena (6 km au Sud-Est de la ville) avec trois forages destinés à
alimenter la centrale thermique de la JIRAMA sont aussi reliés au réseau urbain.
Cette station débite 2 000 m3/j d’eaux légèrement saumâtres. L'eau produite est
légèrement boueuse. Il est prévu de substituer petit à petit la desserte par cette
station par de l'eau additionnelle pompée à Miary. Le risque est similaire à celle de
Miary. La protection des sites de captage par rapport aux intrusions est effective. Le
problème est l’approvisionnement de la nappe phréatique qui semble négligée : La
couverture végétale du site de captage est clairsemée, favorisant ainsi le
ruissellement des eaux en saison de pluie plutôt que son infiltration, la durabilité des
ressources est ainsi menacé
- Morombe dont l’approvisionnement est effectué à partir de la source
souterraine d’Andranofaly. L’eau est ensuite traitée par stérilisation. Le moteur
alimentant la citerne de 300 m3 fonctionne uniquement 4h/jour.
- La ville de Betioky, dotée d’une sec
réseau est alimenté à partir de forages par trois pompes débitant 30 m3/h d’eau. Le
stockage est fait dans deux réservoirs de 250 m3 au total.
- La JIRAMA section Eau d’Ampanihy a été créée en 1987. La construction
des installations a été assurée, tout comme Betioky par l’AES avec un financement
FED. Deux groupes de 45,5 KWA actionnent huit pompes qui débitent 38 m3/h,
captée à partir de forages. L’eau est ensuite distribuée à partir d’un réservoir de 100
m3 et à travers un réseau de 5,1 km de long. On constate le déficit d’eau en étiage
(insuffisance de débit à exploiter) par insuffisance de pluviométrie.
- Le système d’adduction de Bezaha se distingue par la chaleur de l’eau et
son type de captage, à partir de puits artési
réservoir de 150 m3 et à travers un réseau de 2,2 km de long.
Figure 17 : Station de Miary
Cette station débite 2 000 m3/j d’eaux légèrement saumâtres. L'eau produite est
se. Il est prévu de substituer petit à petit la desserte par cette
station par de l'eau additionnelle pompée à Miary. Le risque est similaire à celle de
Miary. La protection des sites de captage par rapport aux intrusions est effective. Le
pprovisionnement de la nappe phréatique qui semble négligée : La
couverture végétale du site de captage est clairsemée, favorisant ainsi le
ruissellement des eaux en saison de pluie plutôt que son infiltration, la durabilité des
ressources est ainsi menacée.
Morombe dont l’approvisionnement est effectué à partir de la source
souterraine d’Andranofaly. L’eau est ensuite traitée par stérilisation. Le moteur
alimentant la citerne de 300 m3 fonctionne uniquement 4h/jour.
La ville de Betioky, dotée d’une section eau de la JIRAMA en 1986. Le
réseau est alimenté à partir de forages par trois pompes débitant 30 m3/h d’eau. Le
stockage est fait dans deux réservoirs de 250 m3 au total.
La JIRAMA section Eau d’Ampanihy a été créée en 1987. La construction
tallations a été assurée, tout comme Betioky par l’AES avec un financement
FED. Deux groupes de 45,5 KWA actionnent huit pompes qui débitent 38 m3/h,
captée à partir de forages. L’eau est ensuite distribuée à partir d’un réservoir de 100
réseau de 5,1 km de long. On constate le déficit d’eau en étiage
(insuffisance de débit à exploiter) par insuffisance de pluviométrie.
Le système d’adduction de Bezaha se distingue par la chaleur de l’eau et
son type de captage, à partir de puits artésiens. L’eau est distribuée à partir d’un
réservoir de 150 m3 et à travers un réseau de 2,2 km de long.[3]
Station de Miary (Source : TBER 2007)
Page 30
Cette station débite 2 000 m3/j d’eaux légèrement saumâtres. L'eau produite est
se. Il est prévu de substituer petit à petit la desserte par cette
station par de l'eau additionnelle pompée à Miary. Le risque est similaire à celle de
Miary. La protection des sites de captage par rapport aux intrusions est effective. Le
pprovisionnement de la nappe phréatique qui semble négligée : La
couverture végétale du site de captage est clairsemée, favorisant ainsi le
ruissellement des eaux en saison de pluie plutôt que son infiltration, la durabilité des
Morombe dont l’approvisionnement est effectué à partir de la source
souterraine d’Andranofaly. L’eau est ensuite traitée par stérilisation. Le moteur
tion eau de la JIRAMA en 1986. Le
réseau est alimenté à partir de forages par trois pompes débitant 30 m3/h d’eau. Le
La JIRAMA section Eau d’Ampanihy a été créée en 1987. La construction
tallations a été assurée, tout comme Betioky par l’AES avec un financement
FED. Deux groupes de 45,5 KWA actionnent huit pompes qui débitent 38 m3/h,
captée à partir de forages. L’eau est ensuite distribuée à partir d’un réservoir de 100
réseau de 5,1 km de long. On constate le déficit d’eau en étiage
Le système d’adduction de Bezaha se distingue par la chaleur de l’eau et
ens. L’eau est distribuée à partir d’un
Page 31
• Problématiques de l’eau dans le sud ouest
Selon le contexte géographique et social, l'approche du problème de l'accès
à l'eau potable varie beaucoup. Le Sud de Madagascar est une région qui subit de
fortes contraintes en matière de ressources en eau de part son contexte climatique,
socio-économique et culturel. [3]
a. Contexte climatique
• Pluviométrie :
De par son climat semi-aride, cette zone est soumise à une longue saison
sèche de 7 à 9 mois par an et une saison humide courte accompagnée de plus de
déficit pluviométrique (précipitations moins de 600mm/an).
Tableau 3 : Moyenne annuelles des pluviométries relevées dans les stations de la région
Station Altitude
(m) Période
Pluviométrie annuelle
(mm)
Nombre de mois
sec
Morombe
Bezaha
Ejeda
Ampanihy
Toliara
Soalara
sakaraha
5
100
70
275
9
8
460
79-96
69-80
70-82
79-96
86-96
70-82
79-96
455
517
582
581
345
274
733
8
8
8
7
8
8
7
(Source : TBER 2007)
• Température :
La température moyenne inter annuelle se situe entre 25°C (Morombe) et
23°C (au sud de l’Onilahy), avec des maxima compris entre 30 et 35°C. La variation
des températures tout au long de l’année reste faible (amplitude annuelle comprise
entre 7° et 10°). Les températures assez basses sont enregistrées à la saison
fraîche, la moyenne des minima du mois le plus froid (juillet) pouvant descendre en
deçà de 10°C. Ces manifestations sont principalement liées à la continentalité et à
l’altitude
Page 32
Tableau 4 : Les températures normales mensuelles dans les stations de Morombe et Toliara
Station Janv Fev Mars Avr Mai Juin Juil Aout Sept Oct Nov Dec
Morombe(131)
T°M/N 27,3 27,3 26,9 25,3 22,9 20,9 20,8 21,4 22,5 24,1 25,4 26,7
Toliara(161)
T°M/N 27,6 27,6 26,9 25,3 22,8 20,9 20,6 21,2 22,4 23,9 25,3 26,7
(Source : TBER 2007)
• Vents dominants
Ces centres d’actions dirigent sur Madagascar les vents Alizés d’une part et
les vents du Nord-ouest d’autre part.
L’ensemble de la région Atsimo Andrefana subit en toutes saisons l’influence
de l’alizé, vent d’Est - Nord-Ouest devenu sec après avoir franchi toute la partie Sud
- Sud-Est du pays. Le long du Canal du Mozambique, le vent résulte essentiellement
de l'action brises de terre (Est à Sud-Est) et brises de mer (Ouest à Sud-Ouest).
La frange côtière est balayée en permanence par un vent dominant,
«Tsiok'Atimo», de direction Sud-Ouest – Nord- Est, et qui constitue un facteur sélectif
local de la végétation. En saison chaude, on observe une diminution des vents
humides du secteur Est et Sud-Est avec un léger renforcement des vents secs du
secteur Ouest et Sud-Ouest.
D’après la précision d’un technicien de la JIRAMA, le vent a une
conséquence considérable que la température sur production de l’eau.
• Autres paramètres climatiques
L’humidité relative varie de 60 à 70%. Ces valeurs relativement élevées
seraient dues aux incursions des masses d’air.
L’évaporation annuelle sur nappe d’eau libre est de 1600 mm au Sud et de
1400 mm au Sud Ouest.
De plus, cette zone est le siège d’une très forte érosion à cause de ses
terrains meubles à perméabilité plus ou moins forte, de l’écran végétatif faible, du sol
en général nu, profondément décapé et lessivé et de la violence des rares fortes
précipitations qui entraînent des crues. Ce phénomène est accentué par la
dégradation alarmante des ressources forestières, puisque le
est de 1850 ha/an, tandis que celui des feux de brousse est de 35000 ha/an.
• Variation de la quantité des ressources selon les saisons
Dans la Sud Ouest, le fleuve Onilahy constitue le seul cours d’eau pérenne
de la région. Les autres rivières drainent surtout des eaux de pluie, entre novembre
et avril. Ces rivières peuvent être violentes et destructrices en période de crue, mais
elles se transforment en oueds à l’arrêt des pluies.
b. Contexte géographique
Un autre facteur important du
Sur les régions occidentales du sud, on observe un mouvement général
descendant de l’air après franchissement de la chaîne montagneuse et formation
d’une dépression sous le vent. L’air ayant abandonné une partie d
les versants au vent et subissant un effet de subsidence est donc asséché et l’on
observe une pluviosité faible et des températures élevées (effet de Foëhn).
c. Contexte socio
En 2007, les feux de végétation dans la région ont lé
rapport à la situation qui a prévalu en 2006.
Figure 18 : Evaluation des feux de végétation (2006
précipitations qui entraînent des crues. Ce phénomène est accentué par la
dégradation alarmante des ressources forestières, puisque le taux de défrichement
est de 1850 ha/an, tandis que celui des feux de brousse est de 35000 ha/an.
Variation de la quantité des ressources selon les saisons
Dans la Sud Ouest, le fleuve Onilahy constitue le seul cours d’eau pérenne
ivières drainent surtout des eaux de pluie, entre novembre
et avril. Ces rivières peuvent être violentes et destructrices en période de crue, mais
elles se transforment en oueds à l’arrêt des pluies.
Contexte géographique :
Un autre facteur important du climat dans le Grand Sud est l’orographie.
Sur les régions occidentales du sud, on observe un mouvement général
descendant de l’air après franchissement de la chaîne montagneuse et formation
d’une dépression sous le vent. L’air ayant abandonné une partie de son humidité sur
les versants au vent et subissant un effet de subsidence est donc asséché et l’on
observe une pluviosité faible et des températures élevées (effet de Foëhn).
Contexte socio-économique
En 2007, les feux de végétation dans la région ont légèrement augmenté par
rapport à la situation qui a prévalu en 2006.
Evaluation des feux de végétation (2006-2007) (Source : TBER 2007)
Page 33
précipitations qui entraînent des crues. Ce phénomène est accentué par la
taux de défrichement
est de 1850 ha/an, tandis que celui des feux de brousse est de 35000 ha/an.
Variation de la quantité des ressources selon les saisons
Dans la Sud Ouest, le fleuve Onilahy constitue le seul cours d’eau pérenne
ivières drainent surtout des eaux de pluie, entre novembre
et avril. Ces rivières peuvent être violentes et destructrices en période de crue, mais
climat dans le Grand Sud est l’orographie.
Sur les régions occidentales du sud, on observe un mouvement général
descendant de l’air après franchissement de la chaîne montagneuse et formation
e son humidité sur
les versants au vent et subissant un effet de subsidence est donc asséché et l’on
observe une pluviosité faible et des températures élevées (effet de Foëhn).
gèrement augmenté par
: TBER 2007)
Page 34
En 2006, les points de feux étaient répartis sur une grande partie du
territoire. Néanmoins, les feux semblaient avoir épargné l’étroite bande littorale
longeant le Canal de Mozambique, ainsi que des zones localisées dans le SE de la
région. Ils touchaient surtout des zones hors forêt (77%) mais se retrouvaient aussi
dans des zones forestières (23%).
Entre 1993 et 2005, la déforestation a causé la perte de 217 165 ha, soit 18
097 ha/an correspondant à un taux moyen annuel de déforestation de 0,82%.
Tableau 5 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1993/2005
Types de Forêts Superficie en
1993 (Ha)
Superficie en
2005 (Ha)
Taux
d’Evolution
1993/2005
(%)
Taux annuel
(%)
Forêts denses sèches
1 254 703 1 060 051 15,43 1,29
Forêts ripicoles 31 021 29 391 5,25 0,44
Forêts sclérophylles
59 571 58 024 2,60 0,22
Forêts sèches dégradées
52 888 52 087 1,51 0,13
Fourrés xérophiles
678 469 595 223 12,27 1,02
Fourrés xérophiles dégradées
118 293 182 009 - 53,86 -4,49
Mangroves 8 910 8 903 0,07 0,01
Total Forêts 2 203 854 1 986 689 9,85 0,82
(Source : TBER 2007)
Toutefois, une évaluation faite pour la période 1990-2005 fait état d’une
diminution du taux annuel de déforestation qui est passé de 1,19% à 0,98%. Ce qui
est relativement supérieure à celle observée pour l’ensemble du pays : 0,82% en
1990 et 0,55% en 2005.
Page 35
Tableau 6 : Taux de déforestation de la région Atsimo Andrefana 1990/2005
Région Base en 1990 (ha)
Perdue 1990-
2000 (ha)
% par an
Base en 2000 (ha)
Perdue 2000–
2005 (ha)
% par an
Atsimo
Andrefana 2 032 104 241 895 1,19 1 790 209 87 415 0,98
Madagascar 9 587 525 786 700 0,82 8 845 339 241 204 0,55
(Source : TBER 2007)
Par contre, des évaluations de la situation entre le début des années 1960 et
la fin des années 1990 évoquent une hausse rapide du taux annuel de défrichement
de la forêt qui est passé de 0.35% pendant la période 1962-1994 à 0.93% pour celle
comprise entre 1995 et 1999.
L’avancée de la déforestation semble être essentiellement liée au
développement de la culture du maïs sur abattis brûlis, appelée localement
« hatsaky ». Cette agriculture pionnière s’est développée rapidement aux dépens de
la forêt sous l’effet de plusieurs facteurs : une pression démographique accrue par
l’arrivée de migrants, une saturation foncière des terres les plus fertiles, le
relâchement du contrôle des défrichements forestiers.
d. Contexte socio-culturels
Même si Madagascar est une île, les cours d’eau traversent les frontières
administratives des communes et des régions et la délimitation des territoires
ethniques et culturels. Ainsi outre la considération quantitative et qualitative, les us et
coutumes comme les tabous peuvent être sources de conflits vis-à-vis de l’usage
des cours d’eau partagés.
Les deux régions Anosy et Androy sont deux territoires ethniques voisins
mais historiquement rivaux dû notamment à la répartition inégale des ressources
naturelles et à la différence des pratiques socio-économiques.
En amont la région Anosy humide, dotée de forêts et de cours d’eau
permanents mais ayant peu de surfaces cultivables dues au relief, est occupée par
des Antanosy essentiellement agriculteurs; tandis qu’en aval la région Androy, aride
souffrant d’insuffisance d’eau de surface malgré les vastes étendues de surfaces
agricoles, est occupée par des Antandroy qui se vouent à l’élevage extensif et
Page 36
nomade de bovins. La rivalité entre ces populations frères, même si elle ne se
manifeste pas ouvertement, constitue une barrière à l’entraide ou du moins la volonté
de coopérer par des échanges de ˝l’Eau contre la Nourriture˝. À cela s’ajoute plus
récemment des échecs de projets de transferts d’eau de surface.
Il a fallu beaucoup d’efforts d’acteurs extérieurs aux enjeux locaux et le
consentement et la bénédiction mutuels des notables des deux tribus pour trouver la
clé de la résolution.
Les contraintes culturelles influent énormément, et plus encore dans le Sud,
sur l’exploitation des ressources en eau de surface. A titre d’exemple, citons la
région d’Ambohimahavelona qui possède de belles chutes d’eau qui alimentent
l’Onilahy. Selon des informations recueillies auprès de l’ANGAP, ces eaux ayant
servi jadis au bain des chefs et des notables du village ou « olobe », sont appelées
« rano fady » et leur prélèvement est interdit sinon elles risquent d’être taries. Par
conséquent, la population préfère l’eau de mauvaise qualité en aval au lieu de l’eau
pure en amont.
A cela s’ajoute l’importance capitale du zébu dans le Sud, si bien que les
gens se sacrifient à boire de l’eau saumâtre et cherchent de l’eau douce pour
abreuver le troupeau ou boivent la même eau que le troupeau. Les besoins de la
population se situent ainsi plutôt au niveau d’abreuvoirs qu’en eau potable
domestique, alors que les besoins en eau du troupeau se chiffrent à 25 à 30 l par
tête par jour et ceux de l’homme à 10 l par jour par usager !
Par ailleurs, on peut également relever une contrainte politique pouvant
devenir source de conflit d’intérêt dans une zone donnée. C’est le cas de la zone à
l’ouest de la forêt de Tsimanampetsotse qui fait partie des aires protégées par
l’ANGAP.[20]
e. Problème de qualité des ressources en eaux de surface
A l’issue de l’enquête réalisée par le bureau d’études GReCS (Groupe de
Recherches pour la Connaissance du Sud), en septembre 1999, certains problèmes
liés à la qualité des ressources en eau de surface ont pu être décelés.
En résumé, les contraintes quant à l’exploitation des ressources en eau de
surface sont les suivantes : l’insuffisance de l’eau surtout pendant la saison sèche,
Page 37
sa qualité pratiquement mauvaise (eaux boueuses, contenant des saletés laissées
par les troupeaux…) la rendant impropre à la consommation et porteuse de maladies
en toute saison (la bilharziose, la fièvre). Ce qui amène la population à chercher des
ressources en eau souterraine.
Les maladies courantes rencontrées au niveau de la zone d’études sont les
maladies d’origine hydrique. Ceci est lié au problème d’eau qui représente le vecteur
principal des maladies à l’origine de la mort quotidienne d’un grand nombre
d’habitants de la planète.
Les statistiques de l’OMS sont assez éloquentes à ce sujet « 80% de toutes
les maladies peuvent être attribuées à des déficiences de l’eau ou de
l’assainissement ».
Les données archivées au Centre de Santé de Base (CSB) nous permet
d’établir le tableau de données concernant les maladies dues à l’eau durant la
dernière année écoulée.
Tableau de répartition des maladies d’origine hydri que
Classes d'âge Maladies d'origine hydrique
moins de 10 ans
10 à 15 ans
15 ans et plus
Total Pourcen
tage
Dysenterie 3 1 5 9 6.9 Diarrhée 88 0 9 97 74.0
Affections cutanées
6 1 3 10 7.6
Gastroentérite 6 0 0 6 4.6 Parasitose 6 0 0 6 4.6
Gale 1 0 0 1 0.8 Prurit vaginal 0 0 2 2 1.5
Total 110 2 19 131 100.0 Pourcentage 84.0 1.5 14.5 100.0
(Source : PCD 2005)
A la lecture de ce tableau, on voit très nettement que les enfants sont les
plus touchés par les maladies dues à la mauvaise qu alité de l’eau, avec de
nombreux cas de troubles diarrhéiques. [21]
f. Contraintes liées à l’exploitation des ressources en eaux
• Profondeurs d'accès à l'eau
Une carte des profondeurs d’accès à l’eau a été établie par différence entre
la carte topographique et la carte piézométrique, d’une part pour aider les décideurs
à choisir les zones d’intervention en fonction du ty
moyens d’exhaure à installer et, d’autre part, pour éviter l’incompatibilité entre les
moyens d’exhaure et la profondeur du niveau statique.
Figure 19 : Profondeur d'accès à l'eau
• La qualité d’eau
Les aquifères profonds (quasiment au niveau de la mer) alimentés
certainement par les écoulements en provenance du socle sont saumâtres comme
cela a été mis en évidence par de
Contraintes liées à l’exploitation des ressources en eaux
Profondeurs d'accès à l'eau
Une carte des profondeurs d’accès à l’eau a été établie par différence entre
la carte topographique et la carte piézométrique, d’une part pour aider les décideurs
à choisir les zones d’intervention en fonction du type d’ouvrages à réaliser et des
moyens d’exhaure à installer et, d’autre part, pour éviter l’incompatibilité entre les
moyens d’exhaure et la profondeur du niveau statique.[20]
Profondeur d'accès à l'eau (Source : TBER 2007)
La qualité d’eau :
Les aquifères profonds (quasiment au niveau de la mer) alimentés
écoulements en provenance du socle sont saumâtres comme
cela a été mis en évidence par de nombreux forages ce qui a conduit certains
Page 38
Contraintes liées à l’exploitation des ressources en eaux souterraines
Une carte des profondeurs d’accès à l’eau a été établie par différence entre
la carte topographique et la carte piézométrique, d’une part pour aider les décideurs
pe d’ouvrages à réaliser et des
moyens d’exhaure à installer et, d’autre part, pour éviter l’incompatibilité entre les
Les aquifères profonds (quasiment au niveau de la mer) alimentés
écoulements en provenance du socle sont saumâtres comme
nombreux forages ce qui a conduit certains projets
à se tourner vers les sous écoulements pour l'approvisionnement en eau
populations du Sud (Coopération japonaise) et l'Union Européenne
Figure 20 : Eaux saûmatres (Source
g. Contraintes dues à
En général, concernant l’érosion, le Sud enregistre un phénomène érosif
intense qui explique l’existence des plaines deltaïques importantes avançant sur la
mer. Seul l’Onilahy échappe à ce schéma en raison de la présence d’un
canyon sous-marin dans l’axe de l’embouchure. On peut aussi ajouter le fait que le
vent du sud-Est, très sec, est source d’érosion éolienne importante et aggrave
l’évapotranspiration potentielle.
On distingue dans le Sud trois catégories principale
� les sols ferrugineux tropicaux
� les sols minéraux bruts et peu évolués qui comprennent aussi les sols
dunaires
� les sols calcimorphes.
Leur perméabilité est bonne à forte. Ces terrains meubles sur une grande
épaisseur, mal protégés par la végétat
le siège d’une érosion très forte.
Dans le sud et sur la zone sédimentaire de l’ouest, les eaux de pluie
charrient des quantités importantes de sable qui comblent progressivement toutes
les dépressions.
à se tourner vers les sous écoulements pour l'approvisionnement en eau
populations du Sud (Coopération japonaise) et l'Union Européenne.
Source : SoaMad)
Contraintes dues à l’érosion et la déforestation
En général, concernant l’érosion, le Sud enregistre un phénomène érosif
intense qui explique l’existence des plaines deltaïques importantes avançant sur la
mer. Seul l’Onilahy échappe à ce schéma en raison de la présence d’un
marin dans l’axe de l’embouchure. On peut aussi ajouter le fait que le
Est, très sec, est source d’érosion éolienne importante et aggrave
l’évapotranspiration potentielle.
On distingue dans le Sud trois catégories principales de sols :
les sols ferrugineux tropicaux
les sols minéraux bruts et peu évolués qui comprennent aussi les sols
les sols calcimorphes.
Leur perméabilité est bonne à forte. Ces terrains meubles sur une grande
épaisseur, mal protégés par la végétation, soumis à de violentes précipitations sont
le siège d’une érosion très forte.
Dans le sud et sur la zone sédimentaire de l’ouest, les eaux de pluie
charrient des quantités importantes de sable qui comblent progressivement toutes
Page 39
à se tourner vers les sous écoulements pour l'approvisionnement en eau potable des
En général, concernant l’érosion, le Sud enregistre un phénomène érosif
intense qui explique l’existence des plaines deltaïques importantes avançant sur la
mer. Seul l’Onilahy échappe à ce schéma en raison de la présence d’un profond
marin dans l’axe de l’embouchure. On peut aussi ajouter le fait que le
Est, très sec, est source d’érosion éolienne importante et aggrave
s de sols :
les sols minéraux bruts et peu évolués qui comprennent aussi les sols
Leur perméabilité est bonne à forte. Ces terrains meubles sur une grande
ion, soumis à de violentes précipitations sont
Dans le sud et sur la zone sédimentaire de l’ouest, les eaux de pluie
charrient des quantités importantes de sable qui comblent progressivement toutes
Le Grand Sud connaît de sérieux problèmes de dégradation des ressources
forestières. Le taux de défrichement dans le Faritany de Toliara est estimé à 1850
ha/an et celui des feux de brousse à 35000 ha/an.
Figure 21 : Aperçu sol rouge superficiel
(Source : Investigation Personnelle)
h. Végétation
Dans le Grand Sud, le couvert végétal est principalement composé : sur la
bande côtière ; de fourrés xérophiles à Olioliéracées et Euphorbia tandis qu’à
l’intérieur des terres, sur les plateaux et leur bordure se développe la prairie (ou
savane) désignée sous le terme plus général de pseudo steppe à graminées.
Ces vastes étendues réservées à l
afin d’obtenir de jeunes pousses vertes pour l’alimentation du bétail. On se trouve
donc devant des formations très dégradées, constituées d’espèces résistant aux feux
de brousse (Aristida, Ctenium, Loudetia, etc.) et
clairsemées et dures « Bozaka » entre lesquelles apparaît le sol nu, profondément
décapé et lessivé. Cette végétation ne joue pratiquement aucun rôle d’ écran et
n’intervient pas ou très peu pour freiner le ruisse llement
i. Changement climatique
A cause du réchauffement climatique, on estime qu’en Afrique, plus d’un
milliard d’hommes sera exposé à une carence d’eau d’ici 2025 et la partie Sud de
Madagascar n’a pas échappé à cette tendance générale.
faire de l’adduction d’eau car les sources sont gravitaires mais le problème qui ne
nd Sud connaît de sérieux problèmes de dégradation des ressources
forestières. Le taux de défrichement dans le Faritany de Toliara est estimé à 1850
ha/an et celui des feux de brousse à 35000 ha/an.
uperficiel
: Investigation Personnelle)
Figure 22 : Etat de la végétation actuelle
(Source : Investigation Personnelle)
Dans le Grand Sud, le couvert végétal est principalement composé : sur la
de fourrés xérophiles à Olioliéracées et Euphorbia tandis qu’à
l’intérieur des terres, sur les plateaux et leur bordure se développe la prairie (ou
savane) désignée sous le terme plus général de pseudo steppe à graminées.
Ces vastes étendues réservées à l’élevage sont fréquemment mises à feu
afin d’obtenir de jeunes pousses vertes pour l’alimentation du bétail. On se trouve
donc devant des formations très dégradées, constituées d’espèces résistant aux feux
de brousse (Aristida, Ctenium, Loudetia, etc.) et se présentant sous forme de touffes
clairsemées et dures « Bozaka » entre lesquelles apparaît le sol nu, profondément
Cette végétation ne joue pratiquement aucun rôle d’ écran et
n’intervient pas ou très peu pour freiner le ruisse llement .
Changement climatique
A cause du réchauffement climatique, on estime qu’en Afrique, plus d’un
milliard d’hommes sera exposé à une carence d’eau d’ici 2025 et la partie Sud de
Madagascar n’a pas échappé à cette tendance générale. Il est facile en général d
faire de l’adduction d’eau car les sources sont gravitaires mais le problème qui ne
Page 40
nd Sud connaît de sérieux problèmes de dégradation des ressources
forestières. Le taux de défrichement dans le Faritany de Toliara est estimé à 1850
Etat de la végétation actuelle
: Investigation Personnelle)
Dans le Grand Sud, le couvert végétal est principalement composé : sur la
de fourrés xérophiles à Olioliéracées et Euphorbia tandis qu’à
l’intérieur des terres, sur les plateaux et leur bordure se développe la prairie (ou
savane) désignée sous le terme plus général de pseudo steppe à graminées.
’élevage sont fréquemment mises à feu
afin d’obtenir de jeunes pousses vertes pour l’alimentation du bétail. On se trouve
donc devant des formations très dégradées, constituées d’espèces résistant aux feux
se présentant sous forme de touffes
clairsemées et dures « Bozaka » entre lesquelles apparaît le sol nu, profondément
Cette végétation ne joue pratiquement aucun rôle d’ écran et
A cause du réchauffement climatique, on estime qu’en Afrique, plus d’un
milliard d’hommes sera exposé à une carence d’eau d’ici 2025 et la partie Sud de
Il est facile en général de
faire de l’adduction d’eau car les sources sont gravitaires mais le problème qui ne
Page 41
quitte jamais ce projet d’eau et d’assainissement est le changement climatique.
Quand il y a une sécheresse, il sera difficile d’approvisionner les bornes fontaines.
I I I . L’AEP de Sakoa par la société PAM
• Décisions déjà prises par la société PAM Sakoa :
Des mesures périodiques plus récentes du fleuve à Savazy seront effectuées
avant la réalisation des travaux de construction du barrage amovible et les
installations connexes à la station de pompage et durant la phase de prélèvement
d’eau pendant le pompage
Des études préalables sur la disponibilité de ressources en eau dans la zone
environnante ont été effectuées et on a trouvé que le prélèvement d’une partie du
débit de l’eau du fleuve Onilahy qui se trouve à 45 kilomètres de l’emplacement du
projet industriel pourrait répondre ces besoins. Les résultats des mesures
périodiques que la société a effectuées en 2009, montrent les débits du fleuve
d’Onilahy suivants : 150 584 m3/h au mois de Septembre et 125 875 m3/h au mois
d’octobre. La zone de projet est caractérisée par le bassin de la Sakoa qui s´étend
de l´Onilahy au village de Beroy, sur une soixantaine de kilomètres.
La station de pompage sera implantée à Savazy sur la rive de l’Onilahy.
Étant donné que le débit à pomper est important, environ 45000m3 par jour, le
captage est pratiqué dans la berge de la rivière dont un barrage de retenue d’eau
permet de stocker l’eau prélevée.
Cette station est composée des éléments suivants :
- Un barrage de retenue d’eau ;
- La station proprement dite.
L’acheminement de l’eau pompée dans la station sera assuré par un réseau de pipeline sur 45 km traversant les parties des communes suivantes : Soamanonga, Sakamasay, Beroy Atsimo, Marosavoa, Soaserana, Beavoha, Belamoty, Masiaboay. Le réseau sera enterré dans le sol ferme jusqu’à son arrivé dans la mine. Pour le bon fonctionnement et l’entretien du pipeline, la construction d’une voie de service est nécessaire.
La Société Ital Thai Development (ITD) a été chargé pour les études d’avant projet sommaire, et toutes les études détaillées concernant les infrastructures à
Page 42
mettre en place pour les différentes composantes du projet d’exploitation du charbon de terre de la Sakoa par la Société PAM Sakoa Coal SA.[2]
Concernant les eaux usées, la société doit mettre en place un système de traitement des eaux usées dans tous les cas : cycle fermé ou ouvert. Donc les dépenses pour ce stade est plus ou moins fixe. De même, une analyse périodique du fleuve d’Onilahy est aussi nécessaire afin de déterminer si sa qualité physico-chimique est adaptée au traitement du charbon ou bien nécessite un traitement préalable.
• Analyse socio-économique :
Une gestion adéquate de l'eau, ressource en quantité limitée et fragile mais indispensable à la vie, nécessite une approche globale conciliant développement socio-économique, contraintes techniques, coûts de mobilisation de la ressource et protection des écosystèmes. Cette approche intègre l'utilisation de l'eau et celle du projet, en étudiant les scénarios possibles de mise en valeur des ressources.
Le tableau ci-dessous montre les scénarios socio-économiques sur l’adduction d’eau potable aux villages traversés par le pipeline ou non et sur le sujet concernant le recyclage d’eaux usées ou non par la Société PAM Sakoa.
Tableau 7 : Analyse socio-économique
Conséquences pour la société privée
PAM
Conséquences pour le public (Etat –
Autorité - Commune – population)
Pipeline
sans AEP &
circuit
fermé
- coût de l’infrastructure (captage –
pompage – conduite – servitude de
passage le long du pipeline – bassin de
rétention & traitement)
- coût de traitement de potabilité (pour
3000 personnes)
- coût d’énergie de pompage
- haute risque de destruction des
infrastructures par le peuple
- conflit foncier
- Désenclavement des zones grâce à la
servitude de passage le long du pipeline
Pipeline
avec AEP &
circuit
fermé
- minime augmentation de la quantité
prélevée
- augmentation du coût des
infrastructures (au niveau du réservoir –
conduite – point d’eau et énergie de
pompage)
- sécurisation des infrastructures par le
peuple traversé par le pipeline
- augmentation du coût de traitement de
potabilité
-« laisser passer » du pipeline
- Désenclavement des zones grâce à la
servitude de passage le long du pipeline
- point d’eau potable pour les villages
dans la limite proposée.
- amélioration de santé et d’hygiène
- amélioration de l’économie.
Page 43
Pipeline
sans AEP &
circuit
ouvert
- coût de l’infrastructure (captage –
pompage – conduite – servitude de
passage le long du pipeline – bassin de
rétention minime & traitement)
- haute risque de destruction de
l’infrastructure par le peuple du village
traversé par le pipeline
- protection des infrastructures par les
villageois en aval
- coût de traitement de potabilité (pour
3000 personnes)
- conflit foncier
- Désenclavement des zones grâce à la
servitude de passage le long du pipeline
- augmentation de surface irriguée en
aval du site
-risque de conflit entre les peuples en
aval du projet et ceux de la traversé par
le pipeline
- pratique d’autres variantes de culture
comme la culture maraichère, arbre
fruitier, etc.
- pratique de culture vivrière deux fois
par an ou plus
Pipeline
avec AEP &
circuit
ouvert
- minime augmentation de la quantité
prélevée
- augmentation du coût des
infrastructures (au niveau du réservoir –
conduite – point d’eau et énergie de
pompage)
-« laisser passer » du pipeline
- sécurisation des infrastructures par le
peuple
- augmentation du coût de traitement de
potabilité
- Désenclavement des zones grâce à la
servitude de passage le long du pipeline
- point d’eau potable par village
- augmentation de surface irriguée en
aval du site
- amélioration de la santé et de l’hygiène
- pratique d’autres variantes de culture
comme la culture maraichère, arbre
fruitier, etc.
-pratique de culture vivrière deux fois
par an ou plus
(Source : Investigation Personnelle)
REFLEXION
Quelque soit le cas, la société a pris la décision de construire une servitude
de passage le long du pipeline. Ceci va desservir toutes les zones touchées et avoir
un grand impact positif sur le plan économique. Ainsi, la société va prendre en
charge les constructions concernant la conduite d’amené d’eau vers son site. De
même, elle doit faire un traitement de potabilité complet pour ses 3.000 employés et
construire les infrastructures nécessaires ainsi que le traitement des eaux usées
avant de les rejeter ou de les réutiliser. Des laboratoires homologués et fiables de
contrôle de la qualité de l'eau sont indispensables. Les coûts de ces actions sont
donc plus ou moins fixes.
Page 44
� Pipeline sans AEP & circuit fermé
Cette situation est le plus favorable à la société PAM Sakoa car ses
dépenses concernant l’approvisionnement en eau sont les moins chères.
Mais comme on est dans une zone semi-aride, l’eau reste vraiment chère. La
question qui se pose aux gens c’est que « il y a de l’eau qui passe chez nous mais
nous ne pouvons pas en bénéficier. Pourquoi? »
D’abord, il y a un grand risque que le peuple n’autorise pas ce passage du
pipeline. Ensuite, il a aussi un grand risque que le peuple va abîmer indéfiniment
cette conduite. Même si la société va mettre un système de sécurité le long du
pipeline, rien n’arrive à empêcher le peuple et ce système peut conduire à un acte
mortel qui va aggraver la situation.
En réalité, les villageois de cette région sont un peu agressifs et parlent
toujours en impératif. Ils ne sont pas de genre demandeur avec douceur mais
ordonnateur avec force et à haute voix. De plus, les actes de banditisme comme le
« malaso » ou autre ne sont pas considéré comme des actes criminels pour les
peuples de cette zone alors il est plus probable qu’ils sont prêts à détruire le pipeline.
La paix sociale ne se pose jamais.
� Pipeline avec AEP & circuit fermé
L’AEP pour les villages le long du tracé du pipeline est un surplus de
dépense pour la société PAM Sakoa.
Primo, il faut faire une étude concernant le besoin en eau de ces villages.
L'accès à l'eau potable est un indicateur représentant la part de la population
disposant d'un accès raisonnable à une quantité adéquate d'eau potable. Selon
l'OMS, la quantité adéquate d'eau potable représente au minimum 20 litres d'eau par
habitant et par jour tandis qu'on entend généralement par « accès raisonnable », une
eau potable disponible à moins de quinze minutes de marche.
Secundo, il faut faire une analyse coût-bénéfice si on centralise le traitement
au site puis on distribue l’eau potable à l’aide d’un autre réseau de retour, ou bien on
branche directement au pipeline géant les .réseaux de distribution de chaque village
ou chaque point d’eau et ils se chargent du traitement.
Page 45
Mais comme les peuples de ces zones sont bénéficiaires du point d’eau, ils
devront comme propriétaires et aussi responsables de la sécurité car la conduite
devient aussi leur bien.
L’adduction d’eau potable améliore la santé humaine et la santé animale car
elle réduit le taux de maladies liées à l’insalubrité de l’eau. Seule la population saine
peut produire au maximum donc la hausse de production est envisageable. On peut
traduire à la réduction de la pauvreté et à la hausse du niveau de vie.
� Pipeline sans AEP & circuit ouvert
Comme la première variante, les dépenses concernant l’approvisionnement
en eau sont les moins chers.
Mais comme on est dans une zone semi-aride, l’eau a une valeur importante.
La question qui se pose aux gens des villages du tracé du pipeline reste encore
valable et ils ont raison.
La probabilité de litige foncier ou la non-autorisation du passage du pipeline
et la destruction de celui-ci prend encore une valeur inestimable.
Par contre, les peuples des zones irriguées par les eaux usées épurées
situées en aval du site seront bénéficiaires et ils vont protéger ce projet. Il y aura
donc un grand conflit entre les peuples de l’aval du site et à ceux du traversé du
pipeline.
L’augmentation de la surface irriguée entraine une augmentation de
production. Un plan d’aménagement du périmètre irrigué sera utile afin de bien gérer
la ressource en eau et qu’aucun autre conflit ne soit pas présenter. Quelque fois, il
est impératif de mettre en place un comité de pilotage et de la gestion de l’eau.
L’eau issue du déversement n’est pas temporaire comme les eaux pluviales,
la pratique de culture vivrière plus de deux fois par an est envisageable. La pratique
de culture maraichère est très souhaitable. Ainsi, il est nécessaire de former les
paysans sur ce type de culture. On pourra faire appel aux autres opérateurs privés.
La production sera vendue à la société PAM Sakoa pour nourrir ses 3.000 employés.
Le débouché est donc sûr et certain s’il y a convergence entre le besoin en nourriture
de la société PAM et la variété de culture pratiquée par les gens de l’aval du site.
Page 46
Ce déversement pourrait alimenter une surface irrigué en permanence de
400 ha qui peuvent créer un micro climat plus fraîche que la normale comme le cas
de Betsimitatatra (Antananarivo) pendant le mois d’Août durant l’entrée d’eau à la
rizière.
En bref, le circuit ouvert offre une grande relance économique de la zone.
� Pipeline avec AEP & circuit ouvert
Cette variante prend une partie des deux précédentes soit au niveau de
dépenses, soit au niveau de profits.
L’AEP pour les villages le long du tracé du pipeline est un surplus de
dépense pour la société PAM Sakoa.
Les peuples aux alentours du site, qu’ils soient en aval ou en amont, sont
bénéficiaires d’eaux, ils devront comme propriétaires et aussi responsables de la
sécurité car la conduite devient aussi leur bien. La conviction sur le passage du
pipeline et le conflit d’intérêt entre les villageois seront à moindre risque.
Comme le déversement va augmenter le périmètre irrigué ; le taux de
production va augmenter aussi. La santé humaine sera améliorée grâce à l’AEP et la
population va être plus productive. L’approvisionnement en nourriture de la société
ne sera pas loin.
Il y aura donc plus de convergence d’intérêts entre le peuple et la société
PAM Sakoa. On pourra donc espérer une paix sociale durable.
• Analyse AFOM ou SWOT
L’analyse socio-économique permet de mettre en exergue les principaux
points par thématique des 4 dimensions de l’AFOM. Ces points constitueront des
pistes de réflexion pour la définition de la stratégie de développement quantitatif et
qualitatif. C’est dans cet esprit que certains éléments d’opportunité figureront parmi
les actions potentielles à engager.
La matrice AFOM est présentée comme suit :
Page 47
Tableau 8 : Matrice AFOM
Atouts :
� Le non tarissement du fleuve
d’Onilahy ;
� Existence des eaux sous
terraines et petites rivières ;
� Existence des lois régissant
l’utilisation de l’eau ;
� Existence du Schéma Directeur de
l’Eau et de l’Assainissement (SDEA)
et du Secteur de l’Eau Potable, de
l’Assainissement et de l’Hygiène
(SEPAH) ;
� Augmentation de demande.
Faiblesse :
� Manque de financement ;
� Faible ou inexistence d’AEP ;
� Aucun projet d’innovation ;
� Mauvaise qualité des ressources
existantes ;
� Public en insertion quasi
exclusivement féminin dans
l’AEP ;
Opportunités :
� Existence du grand projet
potentiel s’implanter
� Existence de deux systèmes
autoritaires ;
� Population dynamique à vocation
agricole ;
� Création d’emploi et autres
activités économiques
Menaces :
� Faiblesse structure sociale
� Changement climatique
� Litige foncier
� Existence des différentes cultures
ethniques
(Source : Investigation Personnelle)
Après avoir élaboré la matrice AFOM, il faut mettre en relations les différents
facteurs. L’objectif de cette phase est de voir comment tirer parti de la situation aux
mieux. Le schéma ci-dessous symbolise la relation entre les facteurs de l’analyse
AFOM.
Page 48
Tableau 9 : Mise en relation des facteurs d’analyse AFOM
Approche interne
Atouts Faiblesses
Mobiliser les acteurs de
SEPAH pour améliorer la
performance du SDEA
Renforcer la protection des
ressources existantes par une participation active
des acteurs économiques et des
collectivités territoriales
Renforcer l’appui à la création et/ou
au développement
des AEP dans le cadre d’actions mutualisées.
App
roch
e ex
tern
e
Opp
ortu
nité
s Stabiliser la politique
économique pour attirer les grandes
firmes à s’implanter
Développer le 3P (Partenariat Public
Privée) pour réaliser l’AEP
Développer le 3P (Partenariat
Public Privée) pour réaliser
l’AEP
Men
aces
Former et sensibiliser la
population sur les nouvelles
techniques pour réduire la
déforestation ; Renforcer
l’articulation entre les différentes
couches ethniques
Utiliser les autorités administratives et
sociales pour réduire les conflits
Renforcer structure la
sociale
Travailler en lien avec les collectivités
territoriales pour favoriser l’accès aux clauses sociales de
l’AEP
(Source : Investigation Personnelle)
• Analyse économique :
a. Zone tampon :
Le bassin de Sakoa se trouve dans la zone aride où la probabilité de conflit
en termes d’utilisation d’eau est très grande. La délimitation d’une zone tampon
s’avère indispensable. Cette zone tampon qui absorbe et limite les conflits va jouer
un rôle de modération.
Figure 23 : Tracé du pipelineTracé du pipeline et aperçu de la zone d’étude (Source : PAM
Page 49
PAM)
Le site minier de la société PAM Sakoa est prévu à installer à coté du village
de Beora et d’Ankiliabo. D’après les études topographiques, le tracé du pipeline est
prévu suivant la carte ci-dessus.
La topologie générale de la zone montre l’inclinaison vers le Nord
considérant une échelle selon le long du tracé du pipeline. On distingue un relief plat
à vu d’ensemble. Ce relief est constitué par une pente très douce et des vallées très
évasées qui hébergent les zones de circulations des ruissellements.
adoucie légèrement en pente vers l’Ouest ne présente presque aucune variation
d’altitude, elle oscille entre 3
Figure 24 : Aperçu de la topographie locale
(Source : Investigation Personnelle)
Le rive de Onilahy à Savazy
376m. Le tableau suivant récapitule les altitudes des vill
aux alentours du site minier.
de la société PAM Sakoa est prévu à installer à coté du village
de Beora et d’Ankiliabo. D’après les études topographiques, le tracé du pipeline est
dessus.
La topologie générale de la zone montre l’inclinaison vers le Nord
considérant une échelle selon le long du tracé du pipeline. On distingue un relief plat
à vu d’ensemble. Ce relief est constitué par une pente très douce et des vallées très
évasées qui hébergent les zones de circulations des ruissellements.
adoucie légèrement en pente vers l’Ouest ne présente presque aucune variation
d’altitude, elle oscille entre 350 à 400m.
Aperçu de la topographie locale
Personnelle)
Figure 25 : Aperçu de la topographie suivant
le tracé du pipeline (Source
Personnelle)
Le rive de Onilahy à Savazy est à 162m d’altitude tandis que Ankiliabo
376m. Le tableau suivant récapitule les altitudes des villages et/ou hameaux situés
aux alentours du site minier.
Page 50
de la société PAM Sakoa est prévu à installer à coté du village
de Beora et d’Ankiliabo. D’après les études topographiques, le tracé du pipeline est
La topologie générale de la zone montre l’inclinaison vers le Nord-Ouest. En
considérant une échelle selon le long du tracé du pipeline. On distingue un relief plat
à vu d’ensemble. Ce relief est constitué par une pente très douce et des vallées très
évasées qui hébergent les zones de circulations des ruissellements. La morphologie
adoucie légèrement en pente vers l’Ouest ne présente presque aucune variation
Aperçu de la topographie suivant
Source : Investigation
altitude tandis que Ankiliabo à
et/ou hameaux situés
Page 51
Tableau 10 : Altitudes des villes aux alentours du site minier
TOPONYME Altitude (en m)
TOPONYME Altitude (en m)
TOPONYME Altitude (en m)
Ambatofotsy 382,02 Ankinany 305,08 Betampy 400
Ambatokapika 298 Antaly 434,27 Lazarivo 383,68
Ambatomainty 389,57 Antamotamo 294,71 Manintsy 400
Ampananira 427 Antararatsy 378 Marofototsy 423,5
Ampandrativala 366,14 Antsahamaro 356,48 Masiaboay 245
Ampanihy 362,08 Antsifitsy 347 Sakamahasoa 333,22
Ampisopiso 440 Antsifitsy 333,73 Sakamasay 347,85
Analaiva 343,29 Beaniky 329,86 Sakoapolo 165
Andemby 269,67 Bekily 425 Savazy Be 165
Andeo 333,35 Belalitsy 358,76 Savazy-Ambonirano
165
Andolobe 230 Belamoty 162 Savazy-Amorondrano
162
Andranonkira 333,94 Bemelo 367 Soamanonga 445
Ankasy 375 Beomby 370,94 Tsikoakahitse 360
Ankazobe 243,84 Beora 368,05 Vohidroa 341,59
Ankazomanga 368,81 Beroy 406,89 Vohimainty 430
Ankiliabo 376,31 Beroy-Atsimo 408,21 Vohiposa 450
Ankililimy 410 Besakoa 440 Vohipotsy 406,68
Ankilimaroanaka 150 Besatrana-
Toby 314,07
Vohitolia 323,61
(Source : Investigation Personnelle)
Après une discussion avec la direction de la Société PAM Sakoa S.A.,
l’hypothèse d’une zone tampon de rayon de 5 km autour du pipeline a été adoptée.
L’accès suivant les altitudes des villages justifie cette décision.
Figure 26 : Village inclus dans la zone tamponVillage inclus dans la zone tampon (Source : Investigation Personnelle)
AAmmppaammaammyy
Page 52
: Investigation Personnelle)
Page 53
A part du campement de la société PAM Sakoa à Mavonono, on retient 28
(vingt huit) villages dont leurs altitudes restent en dessous celle du site minier
(375m).
Tableau 11 : Répartition des villages selon objet de l’AEP ou no n
Villages inclus dans la zone tampon, à basse altitude mais exclus du périmètre minier Ils font objet d’AEP
Savazy Amorondrano – Savazy Be – Savazy Ambonirano – Ampamamy
Villages inclus dans la zone tampon, à basse altitude et inclus dans le périmètre minier Ils font objet d’AEP
Andemby – Ankazobe – Mavonono – Andeo – Ankinany – Vohitolia – Ampandrativala – Andranonkira – Masora – Beaniky – Beomby – Antsahamaro – Vohidroa – Ambatomainty – Sakamasay – Ampanihy – Beora – Ankiliabo
Villages inclus dans la zone tampon, inclus dans le périmètre minier mais d’altitude > 375m. On va changer leur point d’eau
Lazarivo – Bekily – Vohipotsy – Manintsy – Ankililimy – Ambatomainty
Villages exclus de la zone tampon (> 5km du site ou du pipeline), inclus dans le périmètre minier mais d’altitude > 375m. Ils ne font pas objet d’AEP
Bemelo – Beroy – Soamanonga – Belalitsy – Antaly – Marofotsy - Ampananira
Villages exclus de la zone tampon (> 5km du site ou du pipeline), inclus dans le périmètre minier avec d’altitude < 375m. Ils ne font pas objet d’AEP
Antsifitsify – Sakamahasoa - Ambatofotsy
(Source : Investigation Personnelle)
Sur les 38 villages situés à l’intérieur du périmètre minier de la Société PAM
Sakoa ou traversé par le pipeline, les 73,68 % soit 28 villages font l’objet d’adduction
d’eau. La carte suivante montre la localisation de ces villages retenus avec leur
altitude respective.
Figure 27 : Villages objets d’AEPillages objets d’AEP (Source : Investigation Personnelle)
Page 54
Page 55
b. Besoin en eau et nombre de borne fontaines des villages retenus :
Le besoin en eau d’un village dépend du nombre de population et la ration
journalière. Cette dernière varie suivant des critères différents d’ordre climatique,
culturel, économique, etc. Un Européen consomme en moyenne 300 à 400 litres
d'eau par jour, un Américain plus de 600 litres, et un Africain, de 5 à 15 litres
seulement.
L'accès à l'eau potable est un indicateur représentant la part de la population
disposant d'un accès raisonnable à une quantité adéquate d'eau potable. Selon
l'OMS, la quantité adéquate d'eau potable représente au minimum 20 litres d'eau par
habitant et par jour tandis qu'on entend généralement par « accès raisonnable », une
eau potable disponible à moins de quinze minutes de marche c’est-à-dire à 15
minutes de son habitat.
Après avoir discuté avec plusieurs membres du village de Masiaboay, nous
pouvons considérer qu’en ce qui concerne l’eau potable strictement, les habitants
n’ont besoin réellement que 5 litres d’eau par personne et par jour. Cette eau est
utilisée pour boire directement, pour le thé, et la cuisine (cuisson du riz, rinçage des
légumes…). Le reste des besoins en eau, pour la toilette, la lessive, le ménage peut
être comblé par l’eau non potable.
Les populations de cette zone sont principalement les Mahafaly. Ils occupent
le Plateau calcaire du même nom. Ejeda, Beahitse, Betioky, sont leurs centres les
plus importants, après Ampanihy Ouest. Ils s’étendent jusqu’à Gogogogo à
Fotadrevo, sur la pénéplaine à l’est du plateau calcaire. Ils sont un peuple de
pasteurs toujours en mouvement (transhumance, migrations en périodes de
sécheresse et de disette). Ceci rend difficile la détermination du nombre exact de
population.[22]
Pour ces raisons et en tenant compte qu’un bon nombre de population vient
s’installer à cette zone attractive vu l’AEP, nous basons nos calculs suivant la norme
de l’OMS.
En général, une borne fontaine est prévue à desservir 250 habitants. Avec
cette norme, nous pouvons calculer le nombre de borne fontaines pour chaque
village.
Page 56
Le tableau suivant montre le besoin en eau et le nombre de borne fontaine
des villages à l’horizon 2060 calculés suivant les données obtenues par la
monographie en 2005 avec un taux d’accroissement de 3,5% par an.[21] [22] [23]
Tableau 12 : Besoin en eau suivant le nombre de population à l’h orizon de 2060
VILLAGE DEPLACE
A Km
NOMBRE
POPULATION
en 2010
NOMBRE
POPULATION
en 2060
BESOIN EN
EAU (m3/j) en
2060
NBRE P.E
THEORIQUE
en 2060
Ambatomainty 0,3 717 4 004 80 16
Ampamamy
48 268 5 1
Ampandrativala
258 1 441 29 6
Ampanihy
276 1 541 31 6
Andemby
54 302 6 1
Andeo
90 503 10 2
Andranonkira
102 570 11 2
Ankazobe
108 603 12 2
Ankiliabo
216 1 206 24 5
Ankililimy 1,3 462 2 580 52 10
Ankinany
162 905 18 4
Antsahamaro
108 603 12 2
Beaniky
258 1 441 29 6
Bekily 1,6 342 1 910 38 8
Beomby
270 1 508 30 6
Beora
366 2 044 41 8
Lazarivo 1,6 270 1 508 30 6
Manintsy 1,5 420 2 346 47 9
Masora
96 536 11 2
Mavonono
126 704 14 3
Mavonono CAMP PAM
120 670 13 3
Sakamasay
803 4 485 90 18
Savazy Be
2 100 11 728 235 47
Savazy-Ambonirano
1 962 10 958 219 44
Savazy-Amorondrano
2 130 11 896 238 48
Vohidroa
312 1 742 35 7
Vohipotsy 2,75 1 816 10 142 203 41
Vohitolia
384 2 145 43 9
TOTAL
14 376 80 289 1 606 321
(Source : Investigation Personnelle)
Page 57
c. Besoin en eau des cheptels :
L’élevage tient un rôle important dans l’économie de chaque ménage. La
vente de bétails contribue amplement aux sources de revenu des ménages et détient
une valeur considérable dans l’organisation socio culturelle. L’élevage bovin est à la
fois coutume et système de trésorerie, Les zébus sont considérés comme biens
sacrés qui contribuent notamment à la réalisation des travaux agricoles (bêtes de
trait). Cette région du Sud est réputée par ses grands troupeaux de bovins et de
petits ruminants. Les bétails sont élevés sous le système extensif. Mais en tout cas,
cette activité reste mal exploitée à cause des problèmes majeurs liés au pâturage car
durant la saison sèche les pâturages des plateaux ne subviennent pas aux besoins
des bovins.
Les types d’élevages les plus pratiqués sont l’élevage bovin, l’élevage ovin,
l’élevage caprin, l’élevage porcin est quasi absent. Au niveau de la Commune Rurale
de Sakamasay, par exemple, plus de 75% de la population pratique l’élevage bovin
contre 50% pour l’élevage caprin et 50% également pour l’élevage ovin. On recense
en moyenne 10 à 15 têtes de zébus par ménage, 5 à 12 têtes de moutons.
Les deux tableaux suivants qui récapitulent les nombres de cheptels
respectifs des communes rurales de Soamanonga et de Sakamasay, montrent la
faible évolution du nombre de bétail. Ceci est dû au système pratiqué, à l’insuffisance
de pâturage, à l’utilisation des bétails aux différents événements socio – culturels,
aux différents besoins économiques de chaque ménage et surtout aux vols. [21] [22]
[23]
Tableau 13: Nombre de bovin de la commune rurale de Soamanonga
Année Nombre de bovin
1996 14 637
1997 14 521
1998 14 137
1999 14 390
2000 14 429
(Source : PCD 2005)
Page 58
Tableau 14 : Nombre de bovidés de la commune rurale de Sakamasay
2001 2002 2003 2004
Bovin 5 216 5 313 5 097 5 561
Ovin 661 262 335 584
Caprin 2 589 3 071 1 940 3 059
(Source : PCD 2005)
Les besoins et la consommation d'eau du bétail peuvent varier en fonction
des espèces et des races, de l'état des animaux, de leur mode de production, et de
l'environnement ou du climat dans lequel ils évoluent.
Le tableau suivant montre les besoins en eau journaliers moyens des
cheptels [24] [25] :
Tableau 15 : Besoin en eau moyen des cheptels
Bovin 50 litre par jour
Caprin 9 litre par jour
Ovin 6 litre par jour
(Source : André Teyssier (2007) )
Comme les villages Savazy Amorondlrano, Savazy Be et Savazy
Ambonirano sont situé près du fleuve d’Onilahy ou d’affluent permanent d’Onilahy, ils
ne font objet d’adduction d’eau pour les cheptels.
A partir des données citées ci-dessous, nous pouvons définir le besoin
maximal en eau de chaque village de la zone tampon que nous allons considérer
comme besoin en eau des cheptels à l’horizon de 2060
Page 59
Tableau 16 : Besoin en eau des cheptels de la zone tampon
NOMBRE cheptel en 2060 Besoin en eau en 2060
VILLAGE bovin ovin caprin Bovin
( l/j )
Ovin
( l/j )
Caprin
( l/j )
total
(m3
/j)
Nombre
abreuvoir
Longueur
d’abreuvoir
(m)
Ambatomainty 825 660 660 41 250 5940 3960 51 1 12
Ampamamy 120 96 96 6 000 864 576 7 1 4
Ampandrativala 645 516 516 32 250 4644 3096 40 1 8
Ampanihy 690 552 552 34 500 4968 3312 43 1 10
Andemby 135 108 108 6 750 972 648 8 1 4
Andeo 225 180 180 11 250 1620 1080 14 1 4
Andranonkira 255 204 204 12 750 1836 1224 16 1 4
Ankazobe 270 216 216 13 500 1944 1296 17 1 4
Ankiliabo 540 432 432 27 000 3888 2592 33 1 8
Ankililimy 1 155 924 924 57 750 8316 5544 72 2 8
Ankinany 405 324 324 20 250 2916 1944 25 1 8
Antsahamaro 270 216 216 13 500 1944 1296 17 1 4
Beaniky 645 516 516 32 250 4644 3096 40 1 8
Bekily 855 684 684 42 750 6156 4104 53 1 12
Beomby 675 540 540 33 750 4860 3240 42 1 10
Beora 915 732 732 45 750 6588 4392 57 1 12
Lazarivo 675 540 540 33 750 4860 3240 42 1 10
Manintsy 1 050 840 840 52 500 7560 5040 65 2 8
Masora 240 192 192 12 000 1728 1152 15 1 4
Mavonono 315 252 252 15 750 2268 1512 20 1 4
Mavonono CAMPEMENT PAM
300 240 240 15 000 2160 1440 19 1 4
Sakamasay 6 000 735 3100 300 000 27900 18600 347 6 12
Savazy Be 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Savazy-Ambonirano 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Savazy-
Amorondrano 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Vohidroa 780 624 624 39 000 5616 3744 48 1 10
Vohipotsy 4 500 3600 3600 225 000 32400 21600 279 4 12
Vohipotsy
1 8
Vohitolia 960 768 768 48 000 6912 4608 60 1 12
TOTAL 1 428 36
(Source : Investigation Personnelle)
Page 60
d. Adéquation Ressources-Emploi d’eau
Le besoin en eau de la population varie suivant l’évolution de cette dernière.
L’évolution de la population peut s’expliquer par plusieurs facteurs :
� les migrations internes de population
� l’exode rural essentiellement des Masikoro, Mahafaly et Antandroy.
� l’augmentation du nombre des jeunes filles en état de procréer ;
� les mariages beaucoup plus précoces que dans le reste de l’île ;
� les fortes natalités;
� l’installation des étrangers à la recherche d’exploitation (Européens et
Asiatiques)
Hypothèse de calcul
La prévision du besoin en eau du projet, du besoin en eau de la riziculture
pour les Communes rurales en aval du barrage amovible de Savazy et du besoin en
eau da la population des villages objets d’AEP est montrée par le tableau ci-dessous
suivant une progression par 10 ans pour un horizon de 40 ans soit de 2020 à 2060.
Les hypothèses suivantes sont prises avec les responsables régionaux :
� une augmentation annuelle de 10% de la surface des rizières ;
� le débit du fleuve reste constant pendant la période de 40 ans ;
� le nombre de cheptels ne dépasse pas la valeur maximale prévue ;
� et le taux d’accroissement de la population reste aussi constant et est
égal à 3,5%.
Besoin en eau :
Tableau 17 : Besoin en eau respectif
ANNEE 2020 2030 2040 2050 2060
Riziculture (m3/j) 566 082 622 690 684 959 753 455 828 801
Population (m3/j) 406 572 807 1 138 1 606
Cheptels (m3/j) 1 428 1 428 1 428 1 428 1 428
Mines (m3/j) 45 000 45 000 45 000 45 000 45 000
Total (m3/j) 612 916 669 690 732 194 801 021 876 835
(Source : Investigation Personnelle)
Page 61
Adéquation Ressource-emplois de l’eau
Tableau 18 : Adéquation Ressource - emplois d’eau
ANNEE 2020 2030 2040 2050 2060
Ressource disponible (m3/j) 2 800 000 2 800 000 2 800 000 2 800 000 2 800 000
Population (m3/j) 406 572 807 1 138 1 606
Besoin en eau de cheptels (m3/j)
1 428 1 428 1 428 1 428 1 428
Riziculture (m3/j) 566 082 622 690 684 959 753 455 828 801
Besoin en eau de la mine
(m3/j)45 000 45 000 45 000 45 000 45 000
Total de besoins en eau
(m3/j)612 916 669 690 732 194 801 021 876 835
Taux d’exploitation (%) 21,890 23,918 26,150 28,608 31,316
(Source : Investigation Personnelle)
Le taux moyen d’exploitation du fleuve Onilahy durant les quarante (40) ans
est alors estimé à 31,316 % pour le projet, la population et la riziculture. Donc la
disponibilité des ressources en eaux de surface représentée par le fleuve Onilahy est
largement suffisante pour subvenir tous les usagers. Cependant, il est important de
noter que ces valeurs sont à titre expectatif, et que seule une étude technique à jour
permettra de valider si elles peuvent être atteintes ou non. Il est aussi mieux de faire
une étude statistique du débit d’Onilahy sur une période de 20 ans ou plus pour
mieux déterminer le débit inter-annuel et pour calculer le débit réservé. Ce dernier
est de 10% du débit inter-annuel moyen pour l’ensemble de l’ouvrage selon la norme
française.
e. Tracé illustratif de conduite :
Le tracé de conduite dépend du choix de centre de traitement. Plusieurs
raisons nous obligent à centraliser le traitement de l’eau au site minier, puis l’on
distribue par un système de gravitation simple.
Tout d’abord, le traitement nécessite une analyse précise et utilise des
produits chimiques dont la précaution de leur utilisation demande une grande
Page 62
responsabilité et un niveau d’instruction plus élevé. Pour cela, nous sollicitons la
société PAM Sakoa de s’en charger.
Ensuite, vu le débit important et la dénivellation à affranchir, le branchement
direct sur le pipeline pourra engendrer des problèmes hydrauliques sérieux
concernant la pression.
Enfin, le traitement par village augmente le coût au niveau des infrastructures
comme les châteaux d’eau, des bassins de traitement et oblige à engager une
personne responsable par centre ayant un niveau d’étude concernant les produits
chimiques de traitement à utiliser. Dans ce cas, chaque village bénéficiaire doit
mettre en place un système de gestion pérenne afin de couvrir les charges du
traitement. Ainsi, les qualités d’eaux obtenues seront différentes par centre et ceci
pourra engendrer d’autres conflits.
Afin de minimiser les dépenses et de préserver l’environnement, les
conduites seront dans la même fouille que le pipeline et les ramifications se fait le
plus court dans la mesure du possible.
Compte tenu des altitudes, du choix du centre de traitement et des
emplacements du point d’eau des villages, une proposition de tracé de conduite
d’eau potable est indiquée par la figure ci-dessous.
Figure 28 : Tracé de la conduite d’AEP
�
� Lazarivo
CANAL DE DEVERSEMENT
Tracé de la conduite d’AEP avec point d’eau (Source : Investigation Personnelle)
SITE
Andemby
�
�
�
�
� �
�
�
Ampamamy
Vohitolia Manintsy
Beomby
Ambatomainty
Vohipotsy
Lazarivo
CANAL DE DEVERSEMENT
Page 63
: Investigation Personnelle)
Page 64
f. Emplacement du point d’eau :
Les villages de cette région ont en général une forme allongée sur l’axe Nord
Sud. Au centre du village se trouve le lieu sacré qui est marqué par la présence du
« vatolahy » (lieu d’offrande) et du « kilibe » (lieu de réunion). Les bornes fontaines
seront donc reparties en nombre égal au Nord et au Sud du village et équidistants de
200m ou plus suivant l’étalement du village. Et le point d’abreuvement sera implanté
à l’Ouest à la périphérie du village car la pente en générale est de l’Est vers l’Ouest.
Figure 29 : Plan d’aménagement du village (Source : Investigation Personnelle)
↸ ↸ ↸
↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸ ↸
↸
↸
� �� �
�
�
: maison
: vatolahy
: borne fontaine
� : kilibe
: abreuvoir
�
S
N
E W
LEGENDE :
Page 65
g. Coût estimatif :
Comme nous disons dans la page 43; la Société Ital Thai Development (ITD)
a été chargé pour les études d’avant projet sommaire, et toutes les études détaillées
concernant les infrastructures à mettre en place pour les différentes composantes du
projet d’exploitation du charbon de terre de la Sakoa par la Société PAM Sakoa Coal
SA. En collaboration avec ITD, nous pouvons énoncer les devis suivants.
D’après les études faites, les dimensions des châteaux d’eaux nécessaires
sont récapitulées dans le tableau suivant. [24] [25]
Tableau 19 : Volume des châteaux d’eaux
LIEU SIGLE Niveau VOLUME (m3)
Diamètre (m)
Coût (Ariary)
Site Minier CE 0 a Principal 860 19,2 564 337 500
Site Minier CE 0 b Principal 860 19,2 564 337 500
Vohipotsy CE 1 Secondaire 292 11,2 191 406 965
Lazarivo CE 2 Secondaire 440 14 288 592 924
Ambatomainty CE 3 Secondaire 80 6 52 711 006
Beomby CE 4 Secondaire 37 4 23 717 003
Vohitolia CE 5 Secondaire 85 6,2 57 982 107
Manintsy CE 6 Secondaire 158 8,2 103 445 596
Andemby CE 7 Secondaire 22 3 14 165 960
Ampamamy CE 8 Secondaire 339 12 222 045 033
(Source : Investigation Personnelle)
Les conduites sont des tubes PEHD (Polyéthylène Haute Densité) PE 100
Pn 12,5 couleur noir à bandes bleues qui sont destinés aux adductions alimentaires.
Elles se repartissent en ∅ 110, ∅ 50 et ∅ 32. Ces tubes sont résistants et répandu
dans le marché.
Les dimensions des bornes fontaines varient suivant le nombre de robinets
utilisés. Nous avons pris les modèles à deux (02), à six (06), à huit (08) et à dix (10)
Page 66
robinets de façon que seuls les robinets qui correspondent au nombre de population
actuelle seront disponibles en premier temps et on remplace au fur et à mesure les
bouchons par les robinets suivant l’accroissement de la population. Les robinets à
utiliser sont des robinets de puisage de ∅ 21/27. Les modèles à plusieurs robinets
sont destinées spécialement à ceux qui ont des bornes fontaines déplacées à
l’extérieur du village. Cette décision est prise pour centraliser le point d’eau et pour
diminuer le nombre de fontainiers.
Les abreuvoirs ont des longueurs différentes proportionnellement aux
nombres de cheptels mais ils ont tous de même largeur (0,60 m à l’intérieur) et sont
établis au dessus d’un socle de 0,4 m de hauteur afin d’assurer sa propreté. Ils
seront placés au milieu d’un espace de rayon de 3m de pierre concassé de 0,2m de
profondeur afin d’éviter les érosions dues aux piétinements. Pour les zones à plus de
deux abreuvoirs, il faut espacer de plus de 5m pour éviter les comportements
agressifs et permettre aux animaux dominés d’y accéder. Afin de mieux gérer les
abreuvoirs, ils seront construits à l’extérieur du village mais de préférence à proximité
d’une borne fontaine (de 10m à 20m).
Les dimensions détaillées des infrastructures ainsi que les quantités des
matériaux à utilisés seront indiquées dans les cahiers de charge. Mais une
récapitulation générale du devis est présentée en annexe2.
Le coût total des infrastructures pouvant alimenter la population et ses bétails
à l’horizon de 2060 est estimé à Ar 5 374 541 186,00. Mais compte tenu des
imprévus et du taux d’inflation, nous avons admis une majoration de 50%. Ce qui fait
que le montant total majoré est de l’ordre d’Ar 8 061 811 778,274.
Le cours de devise ne cesse d’augmenter. En Juin 2015, le MID affiche en
Janvier 2015 que 1USD = 2881,9 Ariary et en Octobre 2015, 1USD = 3264,7 Ariary.
Il atteignait le pic de 3270,39 Ariary le 09 Octobre 2015 dernier. Nous avons pris le
taux de change du mois de Juin. Donc le coût de ce projet d’adduction d’eau à
Sakoa est équivalent à 2 790 519,83 USD.
Le coût des entretiens tels que remplacement des robinets abimés, apport de
pierre concassé au point d’abreuvement, nettoyage périodique des châteaux d’eau,
ne sont pas pris en compte dans ce calcul.
Le coût du projet d’épuration qui coûte environ 1.000.000 USD est déjà
inclus dans un volet appelé volet traitement dans l’étude de faisabilité du projet.
Page 67
Chapitre 4 : DISCUSSION ET RECOMMANDATION
Page 68
Les avantages économiques ont été évalués sur la base d’une analyse
coûts-bénéfices associés aux principales composantes du projet. Le calcul qui tient
compte des coûts d’investissement, d’exploitation et de maintenance, et des
bénéfices a permis d’évaluer la rentabilité du projet. Il se fonde sur : i) les coûts
actuels de l’approvisionnement en eau des populations de la zone du projet, lesquels
reflètent les économies de ressources (temps et argent dépensés pour chercher de
l’eau) ; ii) le surplus de consommation et de consommateurs dû à l’accessibilité de la
ressource en eau ; et iii) la réduction de dépenses privées et publiques de santé.
Le programme d’exploration est en cours de réalisation pour la Société PAM
Sakoa Coal SA. Le résultat obtenu jusqu’à présent a permis d’assurer un démarrage
de production de trois millions de tonnes par an (3 000 000 tonnes/an) au moins sur
une période de dix (10) ans.
Le prix de la tonne métrique de charbon au marché international durant les
six premiers mois de cette année est donné par le tableau ci-dessous :
Tableau 20: Prix de la tonne métrique du charbon, 1er
semestre de l’année 2015
Mois JAN FEB MAR AVR MAI JUNE MOYENNE
Prix en
Dollar 62,18 63,28 60,82 59,34 61,88 61,31 61,468
(Source : Investigation Personnelle)
Il varie entre 59,34 USD (en Avril 2015) et 63,28 USD (en Février 2015). Ce
qui donne la moyenne 61,468 USD. Mais nous prenons le prix minimal (59,34 USD).
Il en résulte que le coût du projet d’AEP ne présente que 47 025,95 Tonnes
soit 1,568% de la première production annuelle (1/64ème de la première production
annuelle). Donc sa réalisation n’est pas une charge lourde pour la société.
De plus, les mesures effectuées du débit d’Onilahy prouvent qu’il y a
largement assez d’eau pour les besoins du projet, l’AEP des villages aux alentours
du périmètre minier et les autres utilisateurs en aval. Si cette hypothèse s’avère
vérifiée tout au long de la durée de vie du projet, nous recommandons que l’AEP soit
réalisée et que les eaux usées épurées soient données aux populations locales dans
la zone d’exploitation minière pour irriguer des projets d’agriculture et satisfaire les
besoins en agriculture et élevage. L’effet d’entraînement économique du projet sera
Page 69
ainsi palpable directement par la région toute entière. Avec cette proposition tout le
monde y trouve sa part.
Au niveau local, selon le Code de l’Eau, les communes sont les maîtres
d’ouvrage des infrastructures d’eau potable et à ce titre sont propriétaires des
installations. Le rôle des communes se limite le plus souvent à l’identification des
besoins de leur circonscription et à l’instruction de demandes auprès du Ministère de
l’Eau. Bien que propriétaires des ouvrages, les communes interviennent peu dans la
gestion de ces dernières. En milieu rural, la gestion des infrastructures simplifiées est
d’une manière générale assurée par les communautés à travers les comités de
gestion de l’eau. Certaines communes ont confié la gestion des adductions de ces
centres à des opérateurs privés ou à des ONG sur la base d’un cahier des charges
conformément au Code de l’Eau : c’est l’affermage.
Deux modes de gestion pourraient donc se présenter : par affermage à la
société PAM ou par le comité du point d’eau. Les différences entre ces deux modes
sont récapitulées dans le tableau qui suit :
Tableau 21 : Différences entre les modes de gestion :
Par affermage Par le comité du point d’eau
- Uniformisation sur toute la zone
- les fontainiers font partie du personnel du
PAM donc à rémunérations égaux et fixes
- gestion purement privée donc moins
participative
- moins de risque de manœuvre politique
- gestions différentes aux différents villages
de la zone
- la rémunération des fontainiers varie
suivant le nombre de population qu’il sert
- gestion purement participative
- grande risque de manœuvre politique
(Source : Investigation Personnelle)
Dans les deux cas, le problème de recouvrement reste plus ou moins
identique. L’utilisation des « dina » pourra être envisagée.
En plus, des mesures d’accompagnement devraient être prises :
Conditionnement :
Car l'eau est si précieuse et importante pour nos vies, la protection et
l'utilisation sage de nos approvisionnements en eau est une responsabilité collective.
Page 70
� La mise en place de périmètres de protection au point de prélèvement à
Savazy est une obligation selon le décret 2003-940.
� L’eau est potable à la source, mais elle peut facilement être contaminée
lors du transport et du stockage. A l’étape du transport, on remarque que quelques
ménages ne couvrent pas le récipient servant au transport de l’eau, or le chemin de
servitude ou la rue est exposée à toutes sortes de saletés comme poussière, eaux
usées d’origines diverses, la boue,…et que la corvée d’eau est souvent réservée aux
enfants qui n’ont pas encore l’attention à tous ça. Le risque de contamination de
l’eau reste très grand.
� La sensibilisation sur la tenue de propreté des récipients de stockage et
leur lavage périodiques est impérative. Ces communes et fokontany n’avaient jamais
goûté de l’eau potable depuis qu’ils existent. C’est d’ailleurs, l’une des principales
raisons pour lesquelles certains d’entre eux ont hésité avant d’accepter de prendre
part au projet.
Organisation :
Cette approche vise une répartition optimale des ressources en eau entre
ces différents usagers, et la mise en place de moyens pour préserver ces
ressources, en termes de quantité et de qualité. Une telle approche au demeurant
participative, a été adoptée avec succès pour les autres projets en cours dans la
région. Les bénéficiaires ont été associés à toutes les étapes du projet : préparation,
exécution et exploitation. Par une campagne de formation et de mobilisation
communautaire, ils ont été pleinement informés des possibilités qui s’ouvraient à eux
en termes de santé, d’accès à l’eau potable et l’hygiène, des avantages, mais aussi
des obligations de chaque partie. Leur adhésion aux projets s’est matérialisée par i)
la création de comité des points d’eau qui gère la participation des bénéficiaires, ii) la
collecte des contributions financières et la création de caisses pour la gestion, les
coûts opérationnels et l’entretien des points d’eau sous la supervision du comité, et
iii) l’engagement à contribuer aux travaux en fournissant des produits locaux
disponibles, main d’œuvre, entrepôts pour les équipements, et hébergement des
techniciens pendant les travaux et le suivi.
� Il faut mettre en place un comité d’eau pour chaque point d’eau qui va
intégrer les usagers, les autorités locales administratives et l’autorité traditionnelle.
Le rôle de ce comité est de superviser les infrastructures et ses entretiens,
Page 71
l’application des règlements intérieurs eau en vue de satisfaire les besoins de base
des populations et d’assurer le développement économique et social ; de servir en
tant qu’intermédiaire des lieux, entre la société et les fokontany. Ce comité aura un
mandat bien déterminé afin d’assurer une alternance au pouvoir et d’éviter toute
tentative de corruption.
� Il faut élire des fontainiers qui seront responsables du matériel se
rapportant aux bornes fontaines (Tuyau, compteur, robinet, etc.). Ils assurent le
nettoyage du pourtour de chaque borne fontaine.
� Il faut discuter entre tous les acteurs à l’aide d’une concertation le coût
du litre d’eau et son mode de recouvrement (cotisation annuelle ou mensuelle ou par
bidon) ainsi que l’heure d’ouverture et de fermeture des bornes fontaines. Le
montant obtenu va assurer les entretiens ultérieurs : robinetterie, peinture, etc. ; et
les rémunérations des fontainiers.
� Il faut mettre en place d’un système de suivi - évaluation efficace pour
mesurer l’évolution des impacts des actions dans l’amélioration des conditions de vie
des populations.
� Finaliser la mise en place effective des organismes préconisés par le
Code de l’eau, en les dotant des moyens humains et financiers adéquats
� Elaborer et mettre en œuvre un plan de renforcement des capacités
humaines, matérielles et financières des communes afin qu’elles puissent assumer
leurs responsabilités de maîtres d’ouvrages en matière d’AEPA, préconisées dans le
Code de l’eau et ses décrets d’application et dans la Politique et Stratégie Nationale
de l’Assainissement (PSNA)
� Renforcer les compétences de tous les acteurs, et en priorité des
communes et des services techniques déconcentrés qui doivent disposer de tous les
moyens (humains, physiques, financiers) pour assumer leurs responsabilités
respectives dans la mise en œuvre effective de la maitrise d’ouvrage et la gestion
déléguée des services
Formation :
� Il faut mettre en œuvre un programmes d’IEC devant permettre d’aider
les couches de populations à s’intégrer et à s’organiser en conséquence dans les
projets de développement des infrastructures d’eau et d’assainissement. On sait que
les populations de cette zone sont des ruraux ; il devient difficile de croire à une
Page 72
modification de leurs habitudes rurales (toilette, lessive, vaisselle à la rivière,
discussion et échange de points de vue au puits) ;
� Il est nécessaire de sensibiliser la population sur la protection et le non
gaspillage de l’eau et ses infrastructures surtout que la population n’a jamais vu une
telle eau au plus proche; de mener l’apprentissage sur l’hygiène concernant l’usage
de savon pour laver la main et les récipients servant à puiser. Une collaboration avec
toutes les entités existantes est obligatoire : églises, écoles, associations, etc.
� Il faut mettre en place un programme de formations agricoles aux
populations locales pour que les produits venant de leurs exploitations suivent les
normes de qualité et de santé requise pour pouvoir satisfaire les besoins du marché
créé par l’implantation du projet. Car il y aura sûrement des expatriés travaillant dans
le projet industriel qui seront très exigeants vis-à-vis de ces normes. Ceci permet
aussi à les aider à utiliser les techniques modernes d’agriculture comme l’arrosage
goutte à goutte et les cultures à couverture qui ont pour but d’optimiser l’eau.
Foncier :
Ces communes et fokontany n’avaient jamais gouté de l’eau potable depuis
qu’ils existent. C’est d’ailleurs, l’une des principales raisons pour lesquelles certains
d’entre eux ont hésité avant d’accepter de prendre part au projet. Pour la mise en
place des infrastructures telles que les bornes fontaines, les château d’eau et les
conduites, on recommande au projet de faire une étude foncière très détaillée avec
une approche participative incluant toutes les parties prenantes bien avant
l’implantation, tout en développant un programme de soutien des intervenants
concernés par la gestion des terres, particulièrement les autorités communales et les
autorités coutumières.
Environnement :
Promouvoir l’accès à l’eau et à l’assainissement présente en effet des
risques car quand il s’agit d’eau, il y a toujours la menace du changement climatique.
Il est facile en général de faire de l’adduction d’eau mais le problème qui ne quitte
jamais ce projet d’eau et d’assainissement est le changement climatique. Quand il y
a une sécheresse, il sera difficile d’approvisionner les bornes fontaines. Ce projet
Page 73
d’AEP a pour objectif de contribuer à l’amélioration de la situation socio-économique
des populations rurales, et doit contribuer aussi à la gestion des ressources en eau.
La protection pérenne des ressources dépend étroitement de l’existence de
concertation locale multisectorielle (agriculture, foresterie, élevage, mine, etc.). Cette
concertation est nécessaire de proche en proche jusqu’à s’appliquer à la dimension
des grands bassins versants qui caractérisent l’hydrographie de Madagascar.
Partenariat :
Le développement de partenariat public privé (3P) est souhaitable.
L’intégration de la population à la réalisation du projet par les travaux que le peuple
pourra faire sera considérée comme apports des bénéficiaires. Les autres sociétés
privées œuvrant dans cette zone sont aussi solliciter à collaborer à ce projet.
L'eau est une pierre de touche quotidienne dans la vie de chaque citoyen,
soutenant la santé, le développement économique et les écosystèmes non
seulement à Madagascar mais également sur la planète entière. L’AEP rencontre
pourtant plusieurs problèmes notamment d’ordre économique, politique, social,
climatique et géographique. Il est donc, important de les résoudre en faisant
participer tous les entités locales, régionales, nationales voire internationales pour
espérer l’épanouissement de ce secteur.
Page 74
CCCooonnncccllluuusssiiiooonnn
Dans ce mémoire, nous avons abordé les divers aspects de la mise en place
d’un système d’alimentation en eau potable aux villages situés à la proximité du site
minier de Sakoa et du pipeline d’approvisionnement en eau de la Société minière
PAM Sakoa Sarl.
Nous avons vu en premier lieu que le taux l’accès en l’eau potable à
Madagascar est encore faible, environ de 44%. Plusieurs facteurs sont citées comme
raison de ce résultat : politique, économique, géographique, climatique, social,… La
région sud ouest, y compris la zone de Sakoa, est parmi les plus régions touchées
d’insuffisance en accès d’eau potable suite à son climat aride et le contexte
géologique.
L’implantation d’une grande société d’envergure internationale PAM Sakoa,
qui va faire une adduction d’eau pour son site minier, est une grande opportunité à
saisir pour la région.
Nous avançons que les besoins en eau des villages situés aux alentours du
site minier et de la société PAM Sakoa Sarl ne présentent que 31% du débit du
fleuve d’Onilahy. Donc la proposition de prélèvement d’une partie de ce fleuve est
raisonnable car il n’a pas d’impact négatif majeur sur son aspect. Il vient à remarquer
que le barrage de Savazy se trouve à la première 1/6 d’Onilahy. Plusieurs grands
affluents alimentent ce fleuve en aval de ce barrage amovible.
Dans notre étude, nous avons montré que 73,68% des villages inclus dans le
périmètre minier de la société vont bénéficier d’une adduction d’eau potable pour la
population et leurs cheptels.
La décision d’octroyer les eaux usées épurées aux agriculteurs en aval du
site pour satisfaire leur besoin en agriculture et élevage est une grande part de la
société PAM Sakoa sur sa volonté à la conservation de l’environnement et aussi à la
relance économique de la zone.
Des mesures administratives et organisationnelles ont été recommandées
dans ce mémoire pour assurer la rationalisation et la pérennité de cette opportunité
et c’est dans l’intérêt mutuel de la Société exploitante et la population locale.
Page 75
L’adduction d’eau, aussi bien potable que pour les besoins de l’agriculture et
de l’élevage, par la population dans la zone du projet sera vraiment d’une importance
capitale dans la mesure où le projet se situe dans une région qui a un grand
problème de ressources en eau. Elle figure parmi les avantages directs de la zone
d’action du projet à part des créations d’emplois, des créations d’autres
infrastructures sociales comme école ou centre de santé de base, l’électrification
rurale, l’intégration de la localité dans le réseau de télécommunication, de téléphonie
mobile, la présence de poste avancé de la gendarmerie pour assurer la sécurité.
En d’autre terme, nous sommes convaincus que l’adduction d’eau aux
villages situés aux alentours du site minier a servi comme un outil d’intégration
sociale efficace du projet.
En parlant de la réalisation, notre étude montre que le coût de ce projet
d’adduction d’eau ne vaut qu’un centième de la production annuelle prévue. Elle ne
sera pas donc une lourde charge pour la société.
Il convient de relever que le problème lié à l’eau potable ou non n’est pas
encore résolu à Sakoa et à Madagascar tout entier car sur l’ensemble du territoire, le
besoin de l’eau destinée à la consommation humaine reste encore grand.
Nous espérons grandement que ce modeste travail sera un outil de
référence pour les concepteurs, les réalisateurs et les exploitants du système
d’alimentation en eau potable de la région sud ouest et qu’il contribuera ainsi à la
résolution des problèmes d’eau de cette région.
Page 76
BBBiiibbbllliiiooogggrrraaappphhhiiieee///wwweeebbbooogggrrraaappphhhiiieee
[1] African Ministers Conférence On Water (AMCOW) : Approvisionnement en eau potable et assainissement à Madagascar : Traduire les financements en service, à l’horizon 2015 et au-delà
[2] RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier (2009) : Charbon de sakoa et problème d’approvisionnement en eau : existe-t-il un intérêt convergent entre les priorités de la société pam sakoa coal s.a et celles de la population LOCALE ? Le rôle de la méthodologie d’étude D’IMPACT ENVIRONNEMENTAL
[3] ONE (2008) : Tableau de bord environnemental – Région Atsimo Andrefana
[4] ONE (2008) : Rapport de synthèse sur l’état de l’environnement - Région Atsimo Andrefana
[5] www.wikipedia.fr
[6] www.soamad.org
[7] Sarah FEUILLETTE LE GALL, Stéphanie BLANQUART, Oliv ier GORIN, Guillaume MONACO, Bruno PENISSON, Stéphane ROBICHON (2013) : Guide pratique pour la mise en œuvre d’analyse socio-économique appui à l’élaboration de SAGE
[8] Thierry Pénard (2004) : Théorie des jeux et les outils d’analyse de comportements stratégiques
[9] Jean Thomas Bernard (2013) : Principes d’analyse Avantages - Coûts
[10] PROGRAMME INTERREG IV RHIN SUPERIEUR : Diagnostic S ocio-Economique Et Analyse AFOM
[11] Ministère de l’Economie, de l’Industrie et de l’Emp loi en France : Les outils de pilotage du CDIAE
[12] Alain J. ANDRIAMAHERISOA (2006) : Introduction au système d’information géographique appliqué à la conservation de la biodiversité
[13] Joliveau T. (2008) : Concept, usage et méthode SIG
[14] FAO (1995) : Approche participative, communication et gestion de ressources en Afrique
[15] Ch Bauchetet, A. Altmeyer, A. Bénoit, L. Van Hooreb eke (2011) : La démarche participative : un concept dynamique.
[16] Ministère de l’Energie et des Mines (1998) : Code de l’eau
[17] INSTAT (2010) : Enquête périodique auprès des ménages
[18] Ministère de l’Eau, de l’Hygiène et de l’Assainisse ment (2015) : Roadmap
Page 77
[19] A.KIES – COULIBALY (2000) : Rapport d’évaluation du projet d’alimentation en eau potable et d’assainissement en milieu rural dans le Sud de Madagascar
[20] ANDEA(2003) : Schéma Directeur de mise en valeur des ressources en eau du Grand Sud de Madagascar
[21] PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE SAKAMASAY
[22] PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE MASIABOAY
[23] PLAN COMMUNAL DE DEVELOPPEMENT DE SOAMANONGA
[24] André Teyssier (2007) : Créer et gérer un point d’eau pour les troupeaux de son village
[25] Shigeo KARIMATA (2001) : Guide technique de l’utilisation des ressources en eau
Page 78
Page 79
AAANNNNNNEEEXXXEEE 111
� Loi n° 98 - 029 du 20 janvier 1999 portant Code de l’Eau
TITRE II DE LA GESTION DES RESSOURCES EN EAUX
CHAPITRE I De la protection de l'eau
SECTION I DE LA PROTECTION QUANTITATIVE
Sous section I Des prélèvements d'eaux de surface
Art. 10 - Aucun travail ne peut être exécuté sur les eaux de surface définies à
l’article 6, du présent Code, qu'il modifie ou non son régime; aucune dérivation des
eaux du domaine public, de quelque manière et dans quelque but que ce soit, en les
enlevant momentanément ou définitivement à leurs cours, ne peut être faite sans
autorisation. Les conditions d'obtention des autorisations seront fixées par décret sur
proposition de l'Autorité Nationale de l'Eau et de l'Assainissement (ANDEA) visée au
titre V du présent Code. Toutefois, l'autorisation, pour des prélèvements d'eaux de
surface ne dépassant pas un seuil de volume qui sera fixé par décret, pour des
usages personnels, n'est pas requise.
� MINISTERE DE L’ENERGIE ET DES MINES
Décret n°2004-635
Portant modification du décret n°2003-941 du 9 septembre 2003 relatif à la
surveillance de l’eau, au contrôle des eaux destinées à la consommation humaine et
aux priorités d’accès à la ressource en eau
[(JO N°2936 du 25 octobre 2004),p.3987]
Par décret n°2004-635 du Premier Ministre, Chef du Gouvernement, en date du 15
juin 2004, l’annexe du décret n°2003-941 du 9 septembre 2003 relatif à la
surveillance de l’eau, au contrôle des eaux destinées à la consommation humaine et
Page 80
aux priorités d’accès à la ressource en eau est modifiée tel qu’il est établi en
caractère gras à la nouvelle annexe ci-dessous.
Les autres dispositions du décret restent sans changement.
(Nouvelle annexe)
(Article 6 du décret)
Chapitre 1 POTABILITE
I. Définition
Toute eau destinée à l’alimentation humaine ne doit jamais être susceptible de porter
atteinte à la santé de ceux qui la consomment .
Elle doit de plus, si possible, être agréable à consommer.
Elle doit présenter les caractères suivants :
II. Paramètres organoleptiques et physiques
L’eau doit être si possible :
• Sans odeur
• Sans couleur
• Sans saveur désagréable.
La température recommandée est 25% (une température supérieure provoque la
prolifération des germes) ;
La turbidité ne doit pas dépasser, si possible, 5NTU ;
La conductivité : elle doit être mesurée dans le but de surveiller la pollution. Deux
mesures doivent être faites par an minimum : 2 fois par an au minimum en milieu
rural (1 en saison sèche et 1 en saison humide)
Une fois par trimestre en milieu urbain
Une analyse doit être faite dès que les conditions locales changent (installation
d’usine ou d’habitation à proximité), la conductivité est inférieure à 3000µS/cm à
20%C
- PH :
Le PH recommandé est compris entre 6,5 et 9 ;
Page 81
III. Paramètres chimiques
L’eau doit contenir en quantité admissible un certain nombre d’éléments chimiques.
Il existe des éléments appelés « éléments normaux ».
Minima Admissible maxima
Ca 200 mg/l
Magnésium 50
Chlorure 250 mg/l
Sulfate 250 mg/l
O2 dissous % de saturation 75%
Dureté 500 mg/l exprimée en CaCO3
Eléments anormaux : Les variations de teneur de ces éléments indiquent une
pollution chimique. Une teneur supérieure au chiffre prescrit ci-dessous est d’origine
anormale.
Maxima (mg/l)
Matières organiques 2 (milieu alcalin)
5 (milieu acide)
Chlore libre 2 (Cl2)
Ammonium 0,5 (NH4)
Nitrite 0,1 (NO2)
Azote total 2 (N)
Manganèse 0,05 (Mn2+)
Fer total 0,5 (Fe)
Phosphore 5 (P2O5)
Zinc 5 (Zn2+)
Argent 0,01 (Ag+)
Cuivre 1 (Cu2+)
Page 82
Aluminium 0,2 (Al 3+)
Nitrates 50 (NO3)
Fluor 1,5 (F)
Eléments toxiques : une teneur supérieure au chiffre indiqué ci-dessous porte
atteinte à la santé:
Matières organiques 2 (milieu alcalin)
Arsenic 0,05 mg /l
Chrome total 0,05
Cyanure 0,05
Plomb 0,05 mg/l
Nickel 0,05 mg/l
PcB (polychloro-biphenyl) 0
Zinc 5 mg/l
Cadmium 0,05 mg/l
Mercure 0,001
Ba 1 mg/l
Pour les éléments toxiques:
L’analyse est systématique et la fréquence est d’une fois par an .
Des analyses seront effectuées en présence de risque de pollution en amont.
L’eau livrée à la consommation humaine est une eau exempte de germes
pathogènes et de germes indicateurs de pollution fécale à savoir :
• Coliformes totaux 0/100 ml
• Streptocoques fécaux 0/100 ml
• Coliformes thermo-tolérants (E.coli) 0/100 ml
• Clostridium sulfito-réducteur >2/20 ml
• Spores anaérobies sulfito-réductrices
Page 83
AAANNNNNNEEEXXXEEE 222 ::: DDDEEEVVVIIISSS EEESSSTTTIIIMMMAAATTTIIIFFFSSS
DESIGNATION UNITE QUANTITE PRIX UNITAIRE (Ar) MONTANT (Ar)
Travaux préparatoires U 1 15 528 000 15 528 000
Bassin de filtration U 1 36 531 710 36 531 710
CHATEAU D'EAU 0 U 1 1 128 675 000 1 128 675 000
CHATEAU D'EAU 1 U 1 191 406 965 191 406 965
CHATEAU D'EAU 2 U 1 288 592 924 288 592 924
CHATEAU D'EAU 3 U 1 52 711 006 52 711 006
CHATEAU D'EAU 4 U 1 23 717 003 23 717 003
CHATEAU D'EAU 5 U 1 57 982 107 57 982 107
CHATEAU D'EAU 6 U 1 103 445 596 103 445 596
CHATEAU D'EAU 7 U 1 14 165 960 14 165 960
CHATEAU D'EAU 8 U 1 222 045 033 222 045 033
Borne Fontaine à 2 robinets U 129 2 484 655 320 520 495
Borne Fontaine à 10 robinets U 2 6 144 608 12 289 216
Borne Fontaine à 6 robinets U 1 4 264 064 4 264 064
Borne Fontaine à 8 robinets U 6 6 108 608 36 651 648 Conduite de distribution ∅ 110
ml 170000 10 000 1 700 000 000
Conduite de distribution ∅50 ml 60000 6 000 360 000 000
Conduite de distribution ∅40 ml 50000 5 000 250 000 000
Abreuvoir de 4m U 9 3 243 095 29 187 855
Abreuvoir de 8m U 9 4 859 263 43 733 363
Abreuvoir de 12m U 18 6 475 430 116 557 740 salle & équipement de traitement U 1 27 000 000 27 000 000
Analyse eau semestriel U 80 560 000 44 800 000
DIVERS (Deblai, remblai, Vanne, Regard, Ventouse, Peinture...)
U 1 294 735 500 294 735 500
TOTAL Ar 5 374 541 186
USD EN JUIN 2015 2 889,00 EN DOLLAR 1 860 346,55 USD
MAJORE DE 50 % Ar 8 061 811 778,27
SOIT EN DOLLAR 2 790 519,83 USD
Nom et prénoms RAKOTONDRAZAKA Ndriamaharavo Rija
Titre de mémoire Charbon de Sakoa et problème d’approvisionnement en eau :
Adduction d’eau des villages aux alentours du site minier
comme un outil d’intégration sociale
Encadreur pédagogique Mr RAMANANTSIZEHENA Pascal , Professeur Titulaire
Encadreur professionnel Mr RAKOTOMALALA Herindrainy Olivier , Docteur , Directeur
résident de la société PAM
Nombre de pages : 75
Nombre de figures : 29
Nombre de tableaux : 21
Mots clés : Adduction d’eau – PAM – Sakoa – Onilahy – Site minier - Pipeline – Potable
RESUME
La Société PAM Sakoa Coal SA projette de faire une exploitation industrielle du
gisement de charbon de Sakoa. Le choix de la Société s’est porté sur le prélèvement d’une
partie du débit du fleuve Onilahy pour satisfaire ses énormes besoins en eau.
Notre étude s’est portée sur les impacts sociaux de ce choix technique pour savoir s’il
y a intérêt convergent entre cette priorité et celle de la population locale dans le long terme.
L’accès à l’eau potable est un intérêt de très haute importance pour la population
locale vu le fait que les ressources en eau sont rares dans la zone du projet.
Les besoin en eau de la société et les 73,68% des villages aux alentours du site minier
ne présentent que 31% de la ressource disponible du fleuve d’Onilahy.
Le devis estimatif de ce projet d’adduction d’eau qui est équivalent à 1/64ème d’une
production annuelle montre sa faisabilité.
Pour avoir un intérêt mutuel, garant de la durabilité, nous avons recommandé à la
Société de réaliser ce projet et aussi, les eaux après usage au niveau du projet Sakoa
devraient être épurées et utilisées pour les besoins de l’agriculture et l’élevage. Mais il y a
encore des mesures administratives et organisationnelles à faire aussi bien au niveau
institutionnel que local pour assurer la rationalisation et la pérennité de ce projet.
En d’autre terme, nous sommes convaincus que l’adduction d’eau aux villages situés
aux alentours du site minier parallèlement à l’adduction d’eau de la société PAM avec l’octroi
des eaux usées épurées aux agriculteurs va servir comme un outil d’intégration sociale
efficace du projet.