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    UNIVERSIT DE LA MDITERRANE - AIX-MARSEILLE II

    DESS DES TECHNIQUES DE L'ESPACE

    MCANIQUE SPATIALE

    Robert GUIZIOU

    Mise jour le 16 juin 2000

    Technople de Chteau-Gombert

    60, rue Joliot Curie - 13453 MARSEILLE CEDEX 13 - Tl :04.91.11.38.02 - Fax : 04.91.11.38.38

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    SOMMAIRE

    A- Les Mouvements Kperiens ................................................................ 3

    CHAPITRE 1-CONSTANTES PHYSIQUES SPATIALES DU SYSTEME SOLAIRE....... 5

    CHAPITRE2-MOUVEMENTS KEPELERIENS.......................................................... 9

    CHAPITRE3-PARAMETRAGE DU MOUVEMENT.................................................. 29

    CHAPITRE4-PARAMETRES ORBITAUX................................................................ 35

    CHAPITRE5-PARAMETRES DINJECTION........................................................... 43CHAPITRE 6-TRGIONOMETRIE SPHERIQUE....................................................... 51

    CHAPITRE 7-POINTS SURVOLES.......................................................................... 55

    CHAPITRE 8-CHANGEMENT DORBITES............................................................. 65

    CHAPITRE9-ETUDE DE LORBITE GEOSTATIONNAIRE..................................... 75

    CHAPITRE 10-PROBLEME DE GIBBS................................................................... 93

    CHAPITRE 11-ECLIPSE -VISIBILITE................................................................... 95

    B- Pertubations orbi tales ..................................................................... 101

    CHAPITRE 1-PERTURBATIONS ORBITALES....................................................... 103

    CHAPITRE2-HELIOSYNCHRONISME................................................................. 113

    CHAPITRE3-FREINAGE ATMOSPHERIQUEDUREE DE VIE.......................... 123

    CHAPITRE4-PERTUBATION LUNI-SOLAIRE ..................................................... 129

    C- Voyages interplantaires ................................................................. 134

    D- Rentre dans une atmosphre ........................................................ 161

    CHAPITRE 1-MANUVRE DE RENTREE............................................................ 163

    CHAPITRE2-RENTREE DALLEN ....................................................................... 175

    CHAPITRE3-RENTREE DE CHAPMAN................................................................ 181

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    A- LES MOUVEMENTS KPLERIENS

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    4 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 5

    Chapitre 1

    CONSTANTES PHYSIQUES SPATIALES

    DU SYSTEME SOLAIRE

    Le lecteur trouvera ici les principales constantes associes aux corps du systme solaire :- Constantes physiques.- Caractristiques du systme solaire.

    1- CONSTANTES PHYSIQUES -Notation Valeur Unit Signification

    G 6.67 10-11 M3s-2kg-1 Constante de gravitation universelle

    J2 1.08253 10-8 sans Coefficient du dveloppement en srie du potentiel terrestre

    J3 -2,54 10-6 sans Coefficient du dveloppement en srie du potentiel terrestre

    TT 86164,1 s Priode sidrale de la Terre

    Rte 6378,14 km Rayon quatorial terrestre

    F 3.352836 10-3 sans Aplatissement de l'ellipsode terrestreGe 9.78033 ms-2 Acclration de la pesanteur au niveau de l'quateur

    39.860064 1013 m3s-2 Constante de gravitation terrestre

    S/T 1.99099299 10-7 rd.s-1 Vitesse angulaire moyenne du soleil par rapport la Terre

    T 7,292115 10-5 rd.s-1 Vitesse angulaire moyenne de la Terre autour de son axe

    1 UA 149,59787 106 km Unit astronomique = distance moyenne Terre-Soleil

    S 13,371244 1019 m3s-2 Constante de gravitation solaire

    L 4,9027989 1012 m3s-2 Constante de gravitation lunaire

    23 27' Inclinaison de l'quateur terrestre sur l'cliptique

    2- CARACTERISTIQUES DES PLANETES -

    Vous ne trouverez pas ici le dtail exhaustif des proprits des plantes, mais seulement

    les caractristiques essentielles, ncessaires ce cours. Les ouvrages spcialiss vous

    renseigneront pour tout le reste.

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    6 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    2-1- Positionnement en distance partir du soleil -

    Mercure - Vnus - Terre- Mars - Jupiter - Saturne - Uranus - Neptune Pluton.

    2-2- Caractristiques orbitales -

    d : distance moyenne au soleil en 106km

    e : excentricit de l'orbite

    i : inclinaison de l'orbite sur l'cliptique en degrs

    = GM: constante de gravitation de la plante, en km3s-2

    T : priode orbitale en jours (j) ou annes (a)

    Nom d e i TMercure 57,9 0,206 7 2,192 10

    4 88 j

    Vnus 108,2 0,007 3,4 32,486 104 224,7 j

    Terre 149,6 0,167 0 39,86 104 365,26 j

    Mars 227,9 0,093 1,9 4,305 104 687 j

    Jupiter 778,3 0,048 1,3 1,267 108

    11,86 a

    Saturne 1427 0,056 2,5 3,795 107 29,46 a

    Uranus 2869,6 0,047 0,8 5,82 106 84,01 a

    Neptune 4496,6 0,009 1,8 6,85 106

    164,8 a

    Pluton 5900 0,25 17,2 ? 247,7 a

    2-3- Rayons des plantes et environnement -

    Nom Rayon (km) Atmosphre

    Mercure 2440 sans

    Vnus 6052 Gaz carbonique

    Terre 6378 Azote + Oxygne

    Mars 3393 Gaz carbonique

    Jupiter 71400 Hydrogne + HliumSaturne 60000 Hydrogne + Hlium

    Uranus 25900 Hydrogne + Hlium

    Neptune 24750 Hydrogne + Hlium

    Pluton 3000 sans

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 7

    3- JOUR SOLAIRE MOYEN -

    Notre vie sur Terre est rythme par le mouvement apparent du soleil.

    Le jour solaire moyen de 24 h = 86400 secondes, est le temps moyen, au cours de l'anne

    qui spare deux passages conscutifs du soleil dans un mme mridien donn.

    T=2

    TES/ T=

    2

    2

    86164,1

    2

    365, 25* 86400

    = 86400 s

    On peut aussi dire qu'en une anne de 365.25 jours solaires moyens, la Terre fait un tour de

    plus sur elle-mme que la ligne vernale , c'est dire une anne sidrale de 366.25 jours

    sidraux, donc nous avons aussi :

    1 jour solaire moyen =366,25 * 86164,1

    365,25= 86400s

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    8 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 9

    Chapitre 2

    MOUVEMENTS KEPLERIENS

    1- HISTORIQUE -

    Pour fixer les ides de l'tude du mouvement des corps clestes, quelques dates sont

    ncessaires :

    - 1602 : KEPLER observe que les rayons vecteurs des plantes balaient des airesgales en des temps gaux. C'est la fameuse LOI DES AIRES.

    - 1605 : Toujours par l'observation, KEPLER identifie les orbites des plantes desellipses de foyer le Soleil. Plus tard, NEWTON qui retrouvera par le calcul

    diffrentiel ces trajectoires coniques, en dduira la loi de la gravitation.

    - 1618 : de nouvelles mesures permettent d'tablir la loi des priodes, savoir :Cste

    a

    T=

    3

    2

    - 1667 : NEWTON maintenant muni de la thorie du calcul diffrentiel et intgral,reprend les observations de KEPLER et nonant la loi de la gravitation

    universelle, confirme toutes les lois de KEPLER et ouvre ainsi la priode du

    dterminisme scientifique et la voie la conqute spatiale.

    2- LOI DE LA GRAVITATION -

    2-1- Enonc en hypothse newtonienne -

    Sans revenir au point matriel, nonons :

    Tout corps sphrique de centre O, homogne par couches concentriques, de masse M,

    exerce sur un point S de masse m situ une distance r du point O, une force attractive F,

    donne par :

    rr

    MmGu

    r

    MmGF

    32

    rrr==

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    10 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    G = 6.67 10-11 m3kg-1s-2constante de la gravitation universelle.

    Les conditions restrictives sur la forme du corps attirant, forment l'hypothse

    newtonienne. La mcanique nous apprend par ailleurs qu'une telle force ne dpendant que

    du rayon vecteur, drive d'un potentiel U dit POTENTIEL NEWTONIEN :

    r

    MmGFUgradUu

    r

    MmGF

    2 ====

    rrr

    2-2- Valeurs numriques du systme solaire -

    Les masses des corps principaux attirants, sont normes, par exemple la Terre MT =

    5.976 1024 kg, le soleil dont la masse est environ 300000 fois celle de la Terre, etc

    On voit donc que le produit GM fait intervenir la constante G trs petite et la masse trs

    grande d'un astre, les astrophysiciens ont donc dcid de ne faire intervenir qu'une seule

    constante caractristique de la gravitation cre par l'astre le produit GM, appel

    CONSTANTE DE GRAVITATION DE L'ASTRE note =GM.

    Par exemple pour la Terre et le soleil on a :

    23102319s

    2342313T

    skm102713sm102713

    skm108639sm108639

    ==

    ==

    ..

    ..

    Donnons ci-dessous les caractristiques principales des corps du systme solaire,

    constante m, demi-grand axe a de l'orbite elliptique, excentricit e, inclinaison i du plan

    orbital sur l'cliptique

    NB : L'cliptique est le plan de l'orbite de la Terre. RAYON TERRESTRE = 6378 km

    l'quateur.

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 11

    Astre m en km3s

    -2a en 10

    6km e I

    Soleil 13.27 1010

    Mercure 2.232 104 57.9 0.22056 7.004

    Vnus 3.257105 108.1 0.0068 3.394

    Terre 39.86 104 149.6 0.0167 0

    Mars 4.305 104 227.8 0.0934 1.85

    Jupiter 126.8 106 778 0.0482 1.306

    Saturne 37.95 106 1426 0.0539 2489

    Uranus 5.820 106 2868 0.0514 0773

    Neptune 6.896 106 4494 0.0050 1.773

    Pluton 3.587 103 5896 0.25583 17.136

    Lune 4.903 103 384000 Km/ Terre 5.1/quateur

    3- MISE EN PLACE DU CADRE DE L'ETUDE -

    Nous allons subir trois contraintes, dans l'tude du mouvement d'un satellite ou d'une

    sonde spatiale :

    - Travailler en repre inertiel.- Utiliser le potentiel newtonien U.- Ne conserver que 2 corps en interaction, car il a t prouv par le mathmaticien

    Poincar que le problme des 3 corps n'avait pas de solution exprimable par des

    fonctions lmentaires.

    L'ensemble de ces conditions constitue le cas newtonien simplifi.

    3-1- Problme des deux corps en interaction de gravitation -

    M1ET M2sont les deux corps de masses m1et m2, de centre d'inertie G.

    La mcanique classique nous indique que pour un systme isol, le centre d'inertie G a

    un mouvement rectiligne uniforme. Le principe de relativit de Galile permet de choisir G

    comme origine d'un repre inertiel Ra. Bien sr, en pratique ce n'est pas trs commode

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    12 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    parce que l'tude du mouvement est en gnral rapporte un repre R relatif, non inertiel,

    d'origine l'un des corps. C'est ce problme que nous abordons.

    a- Repres -

    b- Equations du mouvement -

    La loi fondamentale applique dans Ra donne les relations suivantes

    rr

    mmGFrmr

    r

    mmGFrm

    321

    22321

    11rr&&rr

    r&&r ====

    La gomtrie du centre d'inertie fournit :

    rmm

    mrr

    mm

    mrrrr

    21

    12

    21

    2112

    rrrrrrr

    +=

    +=+=

    c-. Transformation du problme -

    Si on imagine que M1 est la plante intressante pour suivre le mouvement du

    satellite, alors il faut former une quation vrifie par le rayon vecteur. Le lecteur fera les

    calculs simples qui conduisent :

    rr

    mmGMFor

    mm

    mmM

    321

    21

    21 rr&&r ==+

    =

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 13

    Ce rsultat montre que le repre relatif R, d'origine M1, peut tre considr comme

    galilen, condition de remplacer la masse m2du corps attir M2par la MASSE REDUITE

    M ci-dessous :

    21

    21

    mm

    mmM

    +=

    d- Cas particulier -

    En gnral, sauf pour les astronomes s'occupant des corps clestes de masses non

    ngligeables, nous nous intressons au mouvement d'un satellite de masse m infiniment

    petite devant la masse M du corps principal. Dans ces conditions la masse rduite est gale

    la masse inertielle m. Ce sera notre cas dans tout le cours.

    3-2- Notion de sphre dinfluence dune plante -

    Le problme des 3 corps est prsent dans toute mission, mme en excluant, ce qui est

    lgitime, les actions des plantes lointaines.

    En effet, prenons une mission telle que Galilo, lance pour tudier l'environnement de

    Jupiter.

    La sonde passe par trois phases bien distinctes :

    - Le dpart sous l'action de la Terre, du soleil. On pressent bien que l'attractionterrestre est prdominante.

    - La phase hliocentrique o probablement les actions des plantes devraientpouvoir tre ngliges.

    - L'arrive dans les parages de Jupiter, o certainement l'attraction de Jupiter finirapar devenir prpondrante.

    QUESTION : A quelle distance de la plante pourra-t-on estimer que l'on peut ngliger son

    attraction devant celle du soleil ? Et peut-on prs de la plante "oublier" la perturbation

    solaire ?

    EQUATIONS DU MOUVEMENT RAPPORTEES A CHAQUE REPERE :

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    14 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Set Pdsignent les constantes de gravitation du soleil et de la plante. Sur la figure,

    on lit r1, r2, r les rayons vecteurs, u1, u2, v, les unitaires des rayons vecteurs de reprage.

    Nous considrons un repre hliocentrique, directions stellaires, comme un excellent

    repre inertiel ou galilen, not Ra. R dsignera un repre "quipollent" Ra mais, relatif,

    d'origine une plante P (pour exemple le Terre). M est le satellite ou la sonde de masse m,

    en mouvement sous l'action du soleil et de la plante.

    La loi fondamentale applique la sonde M dans Ra donne :

    ( )T

    2

    p12

    1

    s1T

    MSa

    ru

    rrFFMm

    +=+=

    r&&rrrr

    Le premier terme sera considr comme attraction principale du corps central, origine

    du repre, le second comme perturbation due la plante. Applique la Terre, et en

    ngligeant l'attraction sonde sur Terre, devant celle du soleil, il vient :

    ( ) ( ) ( )Mur

    TFTm e222

    sa

    MSa ===

    rrrrr

    o edsigne, en terme de composition des mouvements, l'acclration d'entranement du

    point M du repre R, par rapport Ra. On notera que l'acclration de CORIOLIS est nulle.

    En repre relatif, on a :

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 15

    ( )S

    121

    s22

    2

    s

    2

    peT

    MSR u

    ru

    ru

    rrmFFMm

    +=+=

    rrr&&rrrrr

    Comme plus haut, nous faisons apparatre l'attraction principale due la plante et un

    terme entre crochets qui reprsente la contribution du soleil, considre comme une

    perturbation.

    INTRODUCTION DE LA NOTION DE SPHERE D'INFLUENCE :

    Le but poursuivi est de ngliger le terme perturbateur devant l'attraction principale,

    mais alors quel est le repre dans lequel l'approximation est la meilleure? La rponse est

    apporte par la comparaison des deux rapports suivants :

    12

    p

    S2

    1

    s22

    2

    s

    p

    121

    S

    T2

    p

    s

    ur

    1ur

    ur

    ur

    ur

    r

    rr

    r

    r

    =

    =

    CONCLUSION :

    L'galit entre les deux rapports dfinit une surface entourant la plante, trs voisined'une sphre, appele sphre d'influence de la plante.

    S= P Relation de dfinition de la sphre d'influence

    S< P Il vaut mieux travailler en repre hliocentrique, c'est le cas de la partie

    hliocentrique d'un voyage interplantaire. Hors sphre dinfluence, la

    perturbation plante est nglige, seule L'ATTRACTION SOLAIRE agit.

    S> P Il vaut mieux travailler en repre plantocentrique, c'est le cas de la phase

    de dpart d'un voyage interplantaire ou des mouvements des satellites

    artificiels au voisinage de la plante. Dans la sphre dinfluence, la

    perturbation solaire est nglige, seule L'ATTRACTION PLANETE agit.

    Naturellement, les affirmations ci-dessus n'ont de sens que si:

    - La sphre d'influence a un rayon suprieur celui de la plante. voir calcul durayon en exercice. Le calcul donne pour la Terre Rsphre= 924000 km

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    16 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    - L'approximation n'est pas grossire. Voir calcul de l'erreur commise pour ungostationnaire ce la Terre. Le calcul donne une erreur relative de 1.5 10-5

    Donnons une relation classique du rayon moyen de la sphre d'influence

    plante)(soleildistanceD

    influenced'Sphre

    =

    =

    5

    2

    s

    pDR

    3-4- Points de LAGRANGE -

    Prsentons ici, sans dveloppement thorique et seulement titre d'information, lanotion de sphre de point de Lagrange. Vous trouverez la thorie dtaille dans tous les

    ouvrages de mcanique spatiale avance.

    Il faut disposer d'un systme isol de 3 corps, par exemple le Soleil O en corps

    principal, la Terre P comme astre secondaire sur orbite circulaire et une sonde spatiale M.

    Dans le bilan des masses, la sonde n'apparat pas et pour un systme isol, le centre

    d'inertie G de ce systme est donc en mouvement rectiligne uniforme dans un repre

    galilen. G peut donc tre considr comme fixe et origine lui-mme d'un autre repregalilen Ra : G XaYaZa(non explicit sur la figure).

    Dans Ra, la loi fondamentale s'applique en toute rigueur, mais elle n'est pas

    intressante. Par contre, on peut introduire un repre relatif R GXYZ, tournant avec la ligne

    OP une vitesse angulaire constante, ce qui est le cas pour la Terre avec une excellente

    approximation.

    Nous savons que R peut tre accept comme repre absolu si on ajoute aux forces

    physiques classiques de gravitation les "forces dites d'inertie" de Coriolis et d'entranement

    cette dernire appele "force centrifuge".

    Proposons-nous de dterminer des points d'quilibre de M dans le champ des forces de

    gravitation et d'inerties. Il est clair alors que la force d'inertie de Coriolis disparat

    l'quilibre, puisque la vitesse relative R est nulle (quilibre dans R). Le lecteur se

    convaincra aisment qu'un tel quilibre est possible dans le plan GXY pour 5 positions

    distinctes L1 L2 L3 L4 L5. Ces points sont appels POINTS DE LAGRANGE du systme

    astre principal O et plante P.

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 17

    Il est trs facile de vrifier que les points L1 L2 L3 sur l'axe OP sont instables. Il est

    plus difficile de montrer que dans le plan GXY les points de Lagrange L4 et L5 sont

    stables. Ces points sont mis profit, dans le systme Terre-Soleil, pour y placer unobservatoire fixe par rapport au Soleil, comme la sonde SOHO, lance en novembre 1995.

    D'ailleurs, on peut observer que naturellement, dans le systme Soleil-Jupiter, des

    satellites dits galilens de Jupiter qui restent en quilibre aux points de Lagrange L4 et L5.

    NB : naturellement aucune force ne peut contrler le mouvement perpendiculaire au plan

    GXY, ce qui demande un contrle en permanence mais trs faible consommation d'ergols.

    3-5- Repres de calcul adopts -

    a- Mouvements autour de la Terre -

    A la lumire des rsultats prcdents :

    - En ngligeant les perturbations solaires (et lunaire) devant l'attraction principaleterrestre, donc en travaillant dans la sphre d'influence de la Terre.

    - En remarquant que pour un satellite, la masse rduite est gale la masseinertielle.

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    18 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    On peut choisir un repre inertiel Ra, appel GEOCENTRIQUE EQUATORIAL,

    d'origine le centre Terre et de directions stellaires. Lequel ?

    Conventionnellement, les spcialistes de l'espace et de l'astronomie, ont convenu de

    prendre un repre associ au jour 2000

    SYSTEME DE COORDONNEES J2000 : La date de rfrence est le 1/1/2000 12 h TU,

    considr comme origine 0 des jours juliens.

    - Origine centre Terre- Troisime axe K ou Z, l'axe de la rotation terrestre (considr comme fixe, mais

    en ralit drivant avec la prcession de Hipparque 50" arc/an autour du nord

    cliptique, dans le sens rtrograde)

    - Premier axe I ou X, unitaire de la ligne vernale g2000, qui est l'intersection du planquatorial moyen de la Terre et de l'cliptique le 1/1/2000 12 h, cet axe pointe

    donc depuis le centre Terre, le soleil au premier instant du printemps de l'an 2000.

    Mouvements autour du soleil :

    NB : le calendrier julien est un calendrier o les dates sont comptes linaires et dcimales,

    avec origine le 1/1/2000 12 TU, par exemple le 25/12/1999 11h 24mn 45s = -7.0244792

    JJ (Voir routine J_JULIEN.EXE)

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 19

    Nous savons que l'cliptique est le plan de l'orbite terrestre, donc la ligne vernale ou

    axe I du repre gocentrique quatorial, appartient ce plan. On peut donc dfinir, un autre

    repre inertiel, pour les mouvements hliocentriques, le REPERE HELIOCENTRIQUEECLIPTIQUE, XE = I, YE, ZE, qui se dduit du prcdent par une rotation autour de I

    d'angle -2327'.

    4- GRANDES LOIS DU MOUVEMENT -

    Nous allons tablir deux intgrales premires du mouvement, traduisant deux

    conservations importantes.

    4-1- Conservation du moment cintique = Loi des Aires -

    La force de gravitation newtonienne est centrale, donc de moment nul au centre O du

    corps principal. Il en rsulte la conservation du vecteur moment cintique, soit :

    WKVrVrhhmVmrH 00rrrrrrrrrr

    =====

    Le vecteur est l'unitaire de H ou de hr

    appel MOMENT CINETIQUE rduit. K

    s'appelle la CONSTANTE DES AIRES.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    20/184

    20 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Consquences : Le mouvement du satellite est plan, dans un plan fixe, passant par O et

    orient par le moment cintique rduit h. On retrouve une des lois de KEPLER.

    La figure ci-dessous rassemble les lments essentiels des coordonnes polaires, utiles

    ce cours.

    R, sont le rayon vecteur, mesur positivement sur l'unitaire u, et l'angle polaire mesur >0

    autour d.

    - u et v sont les axes associs aux coordonnes polaires. u le RADIAL, vl'orthoradial

    - S(t) est la position courante S(t0) la position l'instant initial t0.- V est le vecteur vitesse absolue, de composantes V r sur le radial, V sur

    l'orthoradial.

    - est la pente absolue de la vitesse, compte positive (comme sur la figure) quandle vecteur vitesse est au dessus de l'horizontale locale.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    21/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 21

    - La zone colorie en bleu est l'aire A balaye par le rayon vecteur entre t 0et t.On rappelle quelques rsultats :

    dt

    dA2rVVrrVrhK

    vVuVvrurdt

    rdV

    0002 ======

    +=+==

    coscos

    cossin

    &rrr

    rrr&r&rr

    la dernire relation donne son nom la loi des aires, puisque la drive de l'aire balaye est

    constante.

    4-2- Conservation de lnergie mcanique -

    S'il est un endroit de l'univers o les lois de la mcanique sont parfaitement vrifiables,

    c'est bien l'espace, parce que le frottement ou les causes de dissipation y sont extrmement

    faibles. Dans le champ d'une seule force drivant d'un potentiel, le mouvement vrifie la

    CONSERVATION DE L'ENERGIE MECANIQUE.

    On aboutit ainsi l'quation dite de l'nergie, dans laquelle E dsigne l'ENERGIE

    SPECIFIQUE c'est dire par kg envoy.

    0

    20

    22cm

    rV

    21

    rV

    21EmE

    rmmV

    21UEE ====+=

    APPLICATION : DEUXIEME VITESSE COSMIQUE

    On appelle deuxime vitesse cosmique la distance r0, la vitesse minimale

    ncessaire pour se librer de l'attraction de l'astre. En d'autres termes la trajectoire doit

    avoir une branche infinie, donc quand r tend vers l'infini, V doit rester calculable, ce qui

    ncessite une nergie spcifique positive E > 0.

    Dans ces conditions la vitesse est donne par :

    Numriquement, pour la Terre 200 km/sol, V2est voisine de 11 km/s :

    ( ) ( )0

    0102r

    2rVrV

    ==

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    22/184

    22 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    NB : Vous rflchirez cette question. Pourquoi les petites plantes n'ont-elles pas

    d'atmosphre alors que les grosses ont pu conserver la leur ? Rponse avec vitesse de

    libration et agitation molculaire, mettre en forme.

    5- OU L'ON RETROUVE QUE LES TRAJECTOIRES SONT DESCONIQUES -

    5-1- Equation polaire de la trajectoire -

    Plaons nous dans le plan orbital, en coordonnes polaires (voir figure plus haut).

    Nous possdons 2 intgrales premires dpendant des deux constantes essentielles E etK.

    222222 rrVrKr

    V2

    1E &&& +=== &&

    L'limination de q entre les deux quations donne:

    2

    2

    2

    Kr

    KE2

    r

    K

    r

    2E2

    dt

    dr

    =+=

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    2

    KE2

    Kr

    K

    1

    KE2

    Kr

    K

    d

    Kr

    KE2

    r

    K

    dr

    dt

    dt

    d

    dr

    d

    +

    +

    =

    ==

    Le lecteur achvera un calcul maintenant vident qui fournit l'quation polaire de la

    trajectoire.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    23/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 23

    ( )

    ( )02

    2

    2

    0 EK2

    11

    K

    e1

    pr

    ++

    =+

    =

    cos

    cos

    5-2- Conclusions -

    On reconnat l'quation d'une conique dont les lments caractristiques sont :

    Excentricit

    2

    2EK2

    1e +=

    Paramtre K

    p

    2

    =

    Angle polaire du prige 0

    Rappels : K = V0r0cos0a2r

    V2

    1

    rV

    2

    1E

    0

    20

    2 ===

    Nous ne connaissons que trois types de coniques.

    - La parabole correspondant e=1 ou E=0, physiquement irralisable, car laprobabilit de raliser un tir d'nergie nulle, est nulle.

    - L'ELLIPSE, trs courante, pour e

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    24 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Les conditions initiales sont strictes, le lecteur le vrifiera :

    0rV 000 ==

    &

    QUELQUES REPERES NUMERIQUES :

    - Premire vitesse cosmique : Conventionnellement, bien qu'elle n'ait pas de ralitphysique, c'est la vitesse ncessaire pour se placer en orbite circulaire au ras du

    sol terrestre, elle ncessite V0= 7.9 km/s.

    - Vitesse en orbite basse d'altitude Z = 230 km, V0= 7.766 km/s, c'est la vitessepratique par Gagarine et Glenn, lors de leur premier vol circumterrestre.

    - Vitesse en orbite gostationnaire, elle sera calcule plus tard et vaut V0= 3.075km/s

    - Vitesse de la lune : sensiblement en orbite circulaire vers 384000 km du centre dela Terre, V0= 1.018 km/s.

    5-3- Longueurs et relations remarquables dans lellipse -

    Une figure illustre clairement les dfinitions suivantes.

    a- Longueurs remarquables-

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 25

    - a demi grand axe, 2a = AP.- A est l'apoge, point le plus loign du centre O.- P est le prige, point le plus rapproch du centre O.- b demi petit axe, b = IB, I est le centre.- c demi distance focale, c = OI, o O est le foyer actif.

    b- Relations remarquables -

    Nous les donnons sans dmonstration, renvoyant le lecteur aux traits classiques de

    gomtrie.

    ( )( ) ( )

    e1

    pe1ar

    e1

    pe1ar

    e1abe1ap

    a

    cecba

    ap

    22

    222

    =+=

    +==

    ==

    =+=

    c- Dfinition bifocale de l'ellipse

    Une ellipse est l'ensemble des points du plan dont la somme des distances 2 points

    fixes O et F est constante et gale 2a. De plus la TANGENTE EN M l'ellipse est

    BISSECTRICE EXTERIEURE DE L'ANGLE DES RAYONS VECTEURS

    d- Priode orbitale -

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    26/184

    26 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    La loi des aires permet de calculer la priode orbitale kplrienne T. En effet l'aire A de

    l'ellipse vaut A = ab :

    ( ) ( ) 2222 e1aabT2

    e1aA

    2

    e1a

    2

    K

    dt

    dA==

    =

    ==

    2

    3

    2 4

    a

    Taa2T ==

    Nous retrouvons ainsi une des lois de KEPLER les plus remarquables.

    NB : On peut ds lors calculer le rayon de l'orbite gostationnaire, puisque la priode

    orbitale est celle de la Terre, soit T = 23 h 56 mn 04,1 s = 86164,1 s. Le calcul donne alors

    rg= 42164 km.

    5-4- Energie et demi-grand axe -

    Il existe une relation remarquable entre E et a, que nous tablissons pour une ellipse :

    ( ) a2E

    e1aK

    p

    EK21e

    22

    2

    2

    =

    ==

    +=

    Pour l'hyperbole il suffit de changer de signe.

    6- RESUME DES EQUATIONS -

    Pour tout ce qui concerne le calcul des vitesses et des angles sur une trajectoire

    kplrienne, les quations de conservation sont suffisantes. Nous nous limitons l'ellipse etdonnerons plus loin les relations propres l'hyperbole.

    6-1- Conservations -

    Equation de l'nergie :a2r

    V2

    1

    rV

    2

    1E

    0

    20

    2 ===

    Conservation du moment cintique ou mieux LOI DES AIRES :

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    27/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 27

    ( )2

    ppaa

    0p02

    e1arVrVK

    rVVrrK

    ===

    ===

    coscos&

    6-2- Quelques relations courantes -

    Pour l'ellipse :

    e1

    e1

    aV

    e1

    e1

    aV

    ee21

    e

    Vpe

    VVVrV

    ap

    2

    0r

    +

    =+

    =

    ++==

    ===

    cos

    sinsinsin

    cossin&

    7- ERREURS DE TIR -

    Nous nous intressons ici, aux consquences des erreurs sur l'orbite, commises sur la

    vitesse de tir V0, la distance r0, l'angle de tir 0. En clair, uniquement les variations de forme

    de l'orbite mais pas le plan orbital lui-mme.

    Soit X un paramtre quelconque li au mouvement (a, e, p, ra, rp, T, Vp, Va, ), il est

    uniquement fonction des paramtres V0, r0, 0, soit X = f(V0, r0, 0). Imaginons des

    dispersions de tir dV0, dr0, d0petites, comment calculer les consquences sur X. De toutevidence l'outil mathmatique est la diffrentielle.

    00

    00

    00

    dX

    drr

    XdV

    V

    XdX

    +

    +

    =

    NB : Surtout ne pas calculer les drives partielles, mais travailler numriquement, avec

    des variables intermdiaires.

    EXEMPLE SUR LA PERIODE T :

    On dispose des liens suivants :

    ( )

    2

    3

    2

    0

    20000

    4

    a

    T

    a2rV

    2

    1ErV ===,,

    Le calcul des diffrentielles en cascade donne :

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    28 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    0020

    00

    020

    002

    d0drr

    aT3dVaTV3dT

    drr

    dVVdaa2a

    da3

    T

    dT2

    ++=

    +== &

    fournissant les drives partielles, qui sont les facteurs d'amplification des erreurs.

    De manire gnrale, vous utiliserez les tableaux de drives donns ci-dessous, pour

    obtenir toute erreur sur un paramtre.

    ORBITES CIRCULAIRES

    0T

    r

    T3

    r

    T

    V

    T3

    V

    T

    0a

    2r

    a

    V

    r2

    V

    a

    0e

    r

    1

    r

    e

    V

    2

    V

    e

    00000

    000

    0

    0

    00000

    =

    =

    =

    =

    =

    =

    ==

    =

    ORBITES ELLIPTIQUES

    0T

    r

    aT3

    r

    TTaV3

    V

    T

    0a

    r

    a2

    r

    aVa2

    V

    a

    e

    e1e

    rr

    e

    V

    2

    V

    e

    1rVre

    V

    02

    00

    0

    0

    02

    0

    2

    0

    02

    0

    02

    00

    02

    00

    02

    0

    0200

    2

    0

    =

    =

    =

    =

    =

    =

    =

    =

    =

    =

    tancoscos

    Par exemple, pour la distance apoge ra= a(1+e),on adra= ade+(1+e) da, avec deet

    daaisment calculables.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    29/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 29

    Chapitre 3-

    PARAMETRAGE DU MOUVEMENT -

    Jusqu' prsent, dans l'tude des mouvements kplriens, vous avez pu constater que la

    variable temps a t soigneusement vite, et pour cause : il a t dmontr qu'on ne

    pouvait pas exprimer la solution par des fonctions lmentaires du temps. Dans ce chapitre,

    nous introduisons une variable intermdiaire qui permet de relier les principales variables

    au temps t.

    1- ANOMALIE EXCENTRIQUE -

    1-1- Dfinition de lanomalie excentrique -

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    30/184

    30 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    On appelle S' l'image de S, le satellite en orbite elliptique, dans l'affinit orthogonale

    d'axe P, de rapport a/b. L'ANOMALIE EXCENTRIQUE est l'angle entre OP et OS',

    mesur positivement dans le sens du mouvement. Une rvolution complte est ralisequand varie de 0 2. Nous constatons que la correspondance est biunivoque.

    Lors de la rsolution de problmes numriques ou informatiques, mettant en jeu l'angle

    , il faudra se montrer prcis.

    0Vr0r22Descente

    0Vr0r00Monte

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    31/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 31

    Enfin en remplaant r par son expression en fonction de et en tenant compte du fait

    que la drive de est > 0, il vient :

    ( ) ( )

    sincos e

    aatt1

    dt

    de1

    aa p ==

    tp dsigne une heure de passage au prige. Nous rassemblons toutes ces relations dans le

    tableau suivant.

    ( ) ( )

    sine

    aatt

    cose1

    ecoscoscose1ar p =

    ==

    REMARQUE IMPORTANTE : La relation qui donne la drive de est souvent trsutile dans les problmes informatiques, lorsqu'on souhaite oprer des intgrations par

    rapport au temps. Elle permet un changement de variable.

    d

    dt=

    a

    1

    a 1 ecos( )=

    1

    r

    a

    ANOMALIE MOYENNE : On appelle ainsi la quantit M; n est le moyen mouvement,

    reli la priode T que l'on retrouve par

    T= 2aa

    =

    2

    n

    M= esin= n t tp(

    n=a3

    1-3- Quelques relations classiques -

    Nous laissons au lecteur le soin d'tablir ou de se renseigner sur les relations suivantes,

    mettant en jeu .

    , pente de la vitesse

    cos=1 e2

    1e 2 cos2

    sin=esin

    1 e2 cos2

    tan=esin

    1 e2

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    32/184

    32 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    , anomalie vraie

    cos=cos e1 ecos

    sin=1 e2 sin1 ecos

    tan

    2=

    1 +e1 e

    tan2

    , anomalie excentrique

    cos=cos+ e

    1+ ecos

    sin=1 e2 sin1+ ecos

    tan=1 e2 sincos+ e

    2- Position-Vitesse en fonction de -

    Dans la plupart des tudes informatiques, il est ncessaire de travailler avec les vecteurs

    position r et vitesse V, que nous allons calculer dans la base prifocale PQW en fonction de

    .

    2-1- Repre prifocal -

    On appelle ainsi le repre d'origine O centre du corps principal, d'axes P unitaire de la

    direction du prige, W unitaire du moment cintique et Q qui complte la base directe

    PQW

    2-2- Calcul de r et V en fonction de -

    Nous utilisons des calculs raliss plus haut sur les mesures de OH et HS et la drive de

    :

    rr= a cos e( )

    rP+ a 1 e

    2sin

    rQ= a cos e( )

    rP+ 1 e

    2sin

    rQ

    Par drivation par rapport au temps on obtient la vitesse V, puisque les vecteurs Pr

    et Qr

    sont fixes en hypothse kplrienne.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    33/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 33

    +=

    += Qe1P

    r

    aQe1aPaV 22

    rr&

    rrr

    cossincossin

    Dans un cours ultrieur nous donnerons les composantes des vecteurs de base WQPrrr

    ,, en

    fonction des paramtres orbitaux angulaires.

    Conclusions

    rr= a cos e( )

    rP+ 1e

    2sin

    rQ

    rV=

    a

    r sin

    rP+ 1 e

    2cos

    rQ

    t t =T

    2 esin( ) = a

    a esin( )

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    34/184

    34 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    35/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 35

    Chapitre 4-

    PARAMETRES ORBITAUX

    Ce cours est capital pour les applications, car il conditionne le positionnement et le

    reprage prcis d'un satellite.

    L'ide gnrale est qu'on considre un instant t fix le satellite comme correspondant

    la donne :

    - D'un solide C qui n'est autre que la trajectoire, son reprage ncessite donc- De reprer un plan, surface qui demande 2 paramtres angulaires, nots et i.- De prciser la position du grand axe de la conique, donc avec un paramtre

    angulaire not .

    - De prciser la forme de l'ellipse, simple avec a et e dj connusDe donner un "top", c'est dire un instant initial et une position initiale partir de

    laquelle on peut dduire toutes les autres positions. Il faudra donc 2 autres paramtres, unangle et un temps.

    Au total les paramtres orbitaux seront au nombre de 6 plus un temps initial.

    1- DEFINITION DES VECTEURS FONDAMENTAUX -

    Le tir tant ralis, nous appelons :

    - les conditions initiales l'instant t0: 00 ,Vr rr - les conditions au point courant l'instant t : Vr rr,

    Le mouvement kplrien possde des intgrales premires vectorielles remarquables,

    qui s'expriment naturellement avec le rayon vecteur et le vecteur vitesse.

    1-1- Moment cintique rduit hr

    -

    Nous avons dj tabli la constance du vecteur :

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    36/184

    36 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    WrVWrWWrWKVrVrh 0002

    00

    rrrr&

    rrrrrr coscos ======

    Ce vecteur hr

    donne par son module la constante des aires K, il oriente le sens dumouvement et donne la direction du plan orbital.

    1-2- Vecteur excentricit er

    -

    Curieuse construction pour ce vecteur, puisqu'on pose :

    r

    rhVe

    rrrr

    =

    On commence par dmontrer que ce vecteur est constant, en calculant sa drive.

    constant& e0dt

    ed

    vrurVdt

    rd

    r

    r

    dt

    VdWrh

    r

    rr

    dt

    rd

    r

    1h

    dt

    Vd

    dt

    ed

    3

    2

    2

    rrr

    r&r&rr

    rrr&

    r

    r&

    rrrr

    =

    +==

    ==

    +=

    Ensuite, nous montrons que, puisque ce vecteur est constant le long de la trajectoire, onpeut le calculer en tout point et en particulier au prige P de l'orbite. Nous conservons les

    notations P, Q, W pour le repre prifocal et rppour le rayon vecteur.

    Pee

    e1

    pr

    Kp

    r

    KrrK

    P1r

    PWrQr1

    e

    p

    2

    p

    22p

    3p2

    2p

    3p

    p2

    ppp

    rr&&

    r&rr&

    r&r

    =

    +==

    ==

    ==

    Donc le vecteur er

    fournit par sa norme l'excentricit de l'orbite, mais surtout il donne

    l'unitaire P qui "pointe" le prige. Donc la principale utilit de er

    est de dsigner le

    prige.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    37/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 37

    1-3- Vecteur nodal nr

    -

    Le vecteur nodal nr

    se dfinit par hKnrrr

    =

    Ce vecteur n'existe que pour les orbites non quatoriales. Le vecteur nr

    a la proprit de

    "pointer" le nud ascendant de l'orbite, puisqu'il appartient au plan quatorial et au plan

    orbital.

    2- DEFINITION DES PARAMETRES ORBITAUX -

    La figure ci-dessous illustrera la dfinition des paramtres orbitaux.

    2-1- Reprage du plan orbital -

    Nous savons qu'avec une excellente approximation, le plan quatorial terrestre est fixe

    dans le repre inertiel IJK. Le plan orbital coupe le plan quatorial suivant une droite

    appele LIGNE DES NOEUDS.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    38 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    - N point o le satellite passe de l'hmisphre sud l'hmisphre nord, s'appelle leNUD ASCENDANT de l'orbite.

    - N' point o le satellite passe de l'hmisphre nord l'hmisphre sud, s'appelle leNUD DESCENDANT de l'orbite.

    Ces 2 points sont importants dans les applications pratiques, parce que d'une part nous

    verrons que c'est le lieu des corrections d'inclinaison, mais galement ils dlimitent, pour

    les pays de l'hmisphre Nord, la zone utilisable.

    NB : Des dfinitions quivalentes pourront tre donnes, des paramtres orbitaux ou des

    vecteurs fondamentaux, pour le repre hliocentrique cliptique ou tout autre repre

    plantocentrique. Ce n'est que par habitude que nous les fournissons dans IJK.

    a- Longitude vernale ou heure sidrale de la ligne des nuds -

    On appelle l'angle, mesur positivement autour de K, entre l'unitaire I et le vecteur

    nodal nr

    . Conventionnellement, il est exprim entre 0 et 360.

    ) [ ]= 3600Knl ,/, rrr

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 39

    Cet angle conditionne naturellement le positionnement du plan orbital par rapport

    l'espace inertiel environnant. Donc tout naturellement, comme le soleil est mobile dans cet

    espace, et le temps interviennent dans les problmes d'clairement des panneaux solaireset la gestion de l'nergie.

    Le calcul de est simple, si on lui adjoint une test ne pas oublier.

    =

    0Jnn

    nlArc2

    0Jnn

    nlArc

    rrr

    rr

    rrr

    rr

    .si.

    cos

    .si.

    cos

    b- Inclinaison orbitale i -

    On appelle inclinaison de l'orbite l'angle i, mesur entre 0 et 180 positivement autour

    de l'axe n, entre le plan quatorial et le plan orbital. C'est encore l'angle entre les normales

    aux 2 plans, donc entre K et h (ou ).

    Le calcul donne sans difficult :h

    hKArci r

    rr.

    cos=

    Nous le verrons plus loin, mais l'vidence plus l'inclinaison orbitale est forte, plus on

    peut survoler des latitudes leves.

    Quelques valeurs classiques :

    - i=0 Orbite quatoriale, essentiellement l'orbite gostationnaire.- i=28 Inclinaison habituelle des orbites des vols Navette US- i=63.4 Inclinaison orbitale frquemment utilise par les satellites sovitiques, car

    c'est une valeur qui leur permet de pallier une perturbation due J2.- i=90 Orbites polaires pratiques par les satellites mtorologiques en orbite

    basse, leur permettant de suivre 15 fois par jour les masses d'air polaire.

    - i=98.7 Inclinaison choisie par les satellites de la famille SPOT, gravitant vers822 km du sol, travaillant en imagerie spatiale et utilisant grce une valeur bien

    choisie de i, la proprit d'hliosynchronisme. Vu du nud ascendant, le satellite

    se dplace vers l'Ouest, contrairement 90% des satellites.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    40 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    - i=5 Inclinaison de l'orbite lunaire- i=23 27' Inclinaison de l'orbite dcrite par le soleil vu de la Terre, avec passage

    au nud ascendant au moment du printemps.

    2-2- Reprage du grand axe dans son plan -

    On appelle ARGUMENT NODAL DU PERIGEE, l'angle orient des vecteurs n et e

    mesur positivement entre 0 et 360 autour de l'axe .

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 41

    CONCLUSIONS :

    Paramtres orbitaux :

    00

    00

    00

    p

    ,Mt

    ,t

    ,t

    ,priget

    au choixa,e,i,,e,

    3- CALCUL DES VECTEURS P, Q, W DANS IJK -

    3-1- Calcul des composantes -

    Dans les tudes numriques, il est indispensable de passer de la base absolue d'autresbases et en particulier, dans la base PQW du repre prifocal.

    Le lecteur ralisera les calculs classiques qui donnent les composantes de P, Q, W dans

    I, J, K.

    =

    i

    i

    i

    P

    sinsin

    coscossinsincos

    cossinsincoscos

    r

    +

    =

    i

    i

    i

    Q

    sincos

    coscoscossinsin

    cossincoscossin

    r

    ==

    i

    i

    i

    QPW

    cos

    sincos

    sinsinrrr

    3-2- Matrice de passage de (IJK) (PQW) -

    Le lecteur se convaincra, en utilisant ses connaissances en algbre linaire que la

    matrice de passage P de la base IJK la base PQW vaut :

    +

    K

    J

    I

    i

    i

    i

    W

    i

    i

    i

    Q

    i

    i

    i

    P

    r

    r

    rrrr

    cos

    cossin

    sinsin

    sincos

    coscoscossinsin

    cossincoscossin

    sinsin

    coscossinsincos

    cossinsincoscos

    Naturellement la matrice de passage inverse est la transpose de P.

    Avec les rsultats acquis du cours sur l'utilisation de l'anomalie excentrique, on a :

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    42 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    ( )

    += Qe1Pear 2

    rrr sincos

    += Qe1P

    r

    aV

    2 rrr

    cossin

    Le lecteur pourra aussi s'exercer redmontrer les relations ci-dessus.

    Et naturellement avec la chronologie :

    ( ) ( )

    sinsin ea

    ae2

    Ttt p ==

    On obtient alors les coordonnes du satellite dans le repre associ J2000.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 43

    Chapitre 5-

    PARAMETRES D'INJECTION

    Ce chapitre est consacr aux conditions d'injection en orbite, ralise par le lanceur

    charg soit :

    - De la mise en orbite quasi dfinitive, aux dispersions prs invitables.- D'une satellisation sur une orbite de transfert, par exemple Ariane en GTO, vers

    l'orbite gostationnaire.

    - D'une mise en orbite de drive intermdiaire, par exemple pour rejoindre un pointde stationnement.

    - D'une mise en orbite de parking, avant une vasion vers une plante.

    1- DEFINITIONS DES PARAMETRES D'INJECTION -

    La ralit physique d'un tir impose un suivi du lanceur, durant sa phase propulse,

    depuis des stations de poursuite sol, multiples en gnral. Par exemple pour un tir classique

    Ariane, les stations sont Kourou, Ascension, Libreville,

    L'acquisition des donnes est donc rapporte un repre li la station et donc entran

    dans la rotation terrestre. Or les calculs de trajectoire ncessitent un repre inertiel, comme

    J2000.

    Il est donc ncessaire de prciser les lments permettant de raliser un changement de

    base.

    1-1- Repre gographique -

    Dans la figure suivante, on retrouve O IJK, inertiel, associ au jour J2000. Il apparat le

    mridien de Greenwich, et c'est l'occasion de dfinir une donne d'EPHEMERIDES

    importante : l'HEURE SIDERALE DE GREENWICH un instant t.

    ( ) ( ) ( ) ( ) srd107292115tttlXltl 11T0T0gGg /, =+== rr

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    44 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Une valeur particulire peut tre obtenu par les phmrides, publies tous les ans par le

    BUREAU DES LONGITUDES Paris.

    Une routine est fournie sur ce site, dans le pack des routines en Pascal, elle s'appelle

    heure_sid.exe (voir routines)

    Le satellite l'instant t se trouve en S, la verticale du point de la Terre S', qu'il survole.

    En S', nous avons trac le mridien et le parallle. Il apparat clairement la longitude L et la

    latitude l du satellite S

    La tangente N au mridien est le Nord local. La tangente E au parallle orient vers

    l'Est est l'Est local. La verticale ascendante Z est le znith local, oppos au NADIR.

    Le repre S' ENZ constitue le REPERE GEOGRAPHIQUE LOCAL.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 45

    1-2- Paramtres dinjection -

    On appelle ainsi un ensemble de 6 donnes plus la date t0de l'injection :

    a- Un positionnement du point de tir :

    - L0LONGITUDE du tir,- 0LATITUDE du tir

    b-Les conditions balistiques du tir dfinissant la forme de la trajectoire :

    - Le rayon vecteur r0= RT+ Z0(Z0altitude sol)- L'angle absolu de tir 0entre la vitesse absolue et l'horizontale locale.- V0norme de la vitesse absolue inertielle, si une mesure de vitesse relative a t

    ralise, on appliquera alors la composition des vitesses.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    46 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    ( ) EZRVV 0TTR0rrr

    cos++=

    c- Le positionnement du plan de tir :

    Le plan de tir est dfini par la vitesse absolue V0et le rayon vecteur port par le znith

    Z.

    L'AZIMUT ABSOLU 0du tir, mesur positivement vers l'Est. Plusieurs aspects sont

    possibles, une figure est ncessaire (voir plus loin).

    - Angle entre le plan mridien et le plan de tir- Angle entre le Nord local N et la projection horizontale de la vitesse- Angle entre le Nord local N et la direction orthoradiale v du tir

    REMARQUES PRATIQUES :

    - 0=90 et 0= 0 s'appelle un TIR PLEIN EST, qui permet de profiter pleinementde la vitesse d'entranement due la rotation terrestre (465 m/s l'quateur).

    - 0=90 et 0quelconque est un TIR VERS L'EST.- 0=0 et 0=0 TIR EN ORBITE POLAIRE CIRCULAIRE.-

    0=97, 0 et 0 voisins de 0, TIR GTO ARIANE, avec le prige au nuddescendant, de manire placer l'apoge sur l'quateur.

    - 0< 0 tir de direction Ouest; si 0 est voisin de 98 ce sont des orbiteshliosynchrones.

    - La DATE t0du tir :PARAMETRES D'INJECTION EN S0: L0, 0, V0, r0, 0, 0, t0

    1-3- Passage de IJK ENZ -

    Donnons d'abord deux dfinitions, plus particulirement utilises en astronomie 0:

    a = lg(t)+L s'appelle l'heure sidrale du satellite ou encore longitude vernale.

    d = l porte aussi le nom en astronomie, de dclinaison

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 47

    Le lecteur effectuera le calcul des composantes des vecteurs ZNErrr

    ,, dans la base

    inertielle IJK, ceci afin de construire la matrice de passage P(,) de la base IJK ENZ ou

    son inverse.

    ( )

    =

    sincos

    sincossinsincos

    coscoscossinsin

    0

    ENZIJKP

    Naturellement ces formules s'utilisent dans les deux sens, ce qui explique que nous

    n'ayons pas cherch rsoudre.

    2- CALCUL DES PARAMETRES ORBITAUX -

    Cette partie relve plus des procdures informatiques que des calculs d'application la

    main. Connaissant les conditions d'injection (absolues ou relatives) on en dduit les

    paramtres orbitaux kplriens.

    2-1- Passage des conditions relatives aux conditions absolues -

    Quand on s'intresse aux performances d'un lanceur, on s'aperoit vite que le

    mouvement doit tre rapport et suivi par rapport la Terre. On est alors amen dfinir

    les conditions relatives du tir, azimut relatif R, vitesse relative VR, pente ou angle de tirrelatif R.

    La figure et les notations sont suffisamment explicites pour justifier les relations ci-

    dessous :

    RR00

    RRR000

    eTRRR000

    VV

    VV

    VVV

    sinsin

    coscoscoscos

    sincossincos

    =

    =

    +=

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    48 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    2-2- Calcul de paramtres orbitaux -

    L'ide est de calculer le rayon vecteur et la vitesse absolue, par leurs composantes dans

    ENZ et d'oprer le changement de base pour les exprimer dans IJK.

    =

    =

    00

    000

    000

    ENZ0

    0

    ENZ0

    V

    V

    V

    V

    r

    0

    0

    r

    sin

    coscos

    sincos

    // rr

    Le passage IJK est ais, grce la matrice P(,) :

    ( ) ( )

    =

    =

    00

    000

    000

    IJK0

    0

    IJK0

    V

    V

    V

    PV

    r

    0

    0

    Pr

    sin

    coscos

    sincos

    ,, //rr

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 49

    Le calcul s'achve ensuite conformment au cours sur les paramtres orbitaux.

    3- CALCUL DE L'INCLINAISON ORBITALE -

    Dans les applications pratiques, l'inclinaison orbitale i est un paramtre capital et faisant

    l'objet d'une surveillance trs stricte. Les corrections d'inclinaison tant trs coteuses, tout

    tir demande une tude prcise des conditions d'injection, pour affiner au mieux cette

    inclinaison.

    Si on revient la figure des paramtres d'injection, on constate que le plan orbital est

    orient par le vecteur Wr

    produit vectoriel de Zrparu

    r, d'o :

    ( )

    ZNE01

    0

    00

    uZKKWiuZW

    rrr

    rrrrrrrr

    /sin

    coscos

    sin

    ..cos

    ====

    On obtient ainsi, une relation simple et d'un grand intrt pratique cosi= cossin.

    En particulier :

    - i est toujours suprieure ou gale la latitude de l'injection 0.- i = 0uniquement si le tir est effectu vers l'Est.- Une orbite polaire ncessite un azimut gal 0.- Un tir hliosynchrone, o l'inclinaison orbitale est de l'ordre de 98.7 pour SPOT

    par exemple, demande un azimut ngatif (tir vers le Nord-Ouest).

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    50 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 51

    Chapitre 6-

    TRIGONOMETRIE SPHERIQUE

    Ce chapitre traite de complments de trigonomtrie sphrique qu'on ne peut pas ne pas

    connatre, tant l'usage en est rpandu en astronautique et astronomie.

    1- DEFINITIONS DE BASE -

    1-1- Triangle sphrique -

    Considrons une sphre de centre O et de rayon unit, et sur sa surface 3 points A, B, C

    non tous trois situs sur un mme grand cercle de la sphre. Ces 3 points constituent les

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    52 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    sommets d'un TRIANGLE SPHERIQUE, dont les cots sont les arcs des 3 grands cercles

    de la sphre, qui passent respectivement par AB, AC, BC.

    1-2- Angles -

    On peut alors dfinir des angles.

    - Angles au sommet A, B, C : Par exemple ou A : on dsigne ainsi, l'angleinfrieur 180, arithmtique form par les tangentes Au et Av aux deux grands

    cercles passant par A. De mme pour les autres sommets.

    - Angles au centre a, b, c : Par exemple ou a est l'angle arithmtique infrieur 180, en O entre les directions OB et OC. Souvent on dit qu'on "voit" le ct BC

    sous l'angle au centre .

    NB : si un des angles au sommet est gal 90, on dit que le triangle est rectangle.

    REMARQUE : La somme des angles au sommet n'est pas comme pour un triangle plan,

    gale 180, mais suprieure 180.

    2- RELATIONS TRIGONOMETRIQUES -

    Nous allons tablir les relations les plus gnrales dans un triangle sphriquequelconque.

    2-1- Relation gnrale -

    Les vecteurs OB et OC sont dcomposs sur u et w (resp v et w), ce qui donne :

    [ ][ ]Avuor

    vbvbwcwcBOAOa

    cos.

    sincos.sincos.cos

    =

    ++==rr

    rrrrrr

    ce qui donne

    Acbcba cos.sin.sincos.coscos +=

    2-2- Relation des sinus -

    Il est clair que les sinus de tous les angles sont positifs, ainsi on peut crire :

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 53

    cba

    cb2cba1

    a

    A

    a

    cb

    cba1

    a

    A1

    a

    A

    222

    2

    2

    sinsinsin

    coscoscoscos-cos-cos-

    sin

    sin

    sin

    sinsin

    cos.cos-cos-

    sin

    cos-

    sin

    sin

    +=

    ==

    La dernire relation est invariante par permutation circulaire des variables a, b, c. Donc

    nous obtenons une relation remarquable du triangle sphrique, appele RELATION DES

    SINUS :

    c

    C

    b

    B

    a

    A

    sin

    sin

    sin

    sin

    sin

    sin==

    2-3- Relations gnrales

    ( )

    ( )( )( )4cos.sin.sincos.coscos3cos.sin.sincos.coscos

    2cos.sin.sincos.coscos

    1sin

    sin

    sin

    sin

    sin

    sin

    Cbabac

    Bacacb

    Acbcba

    c

    C

    b

    B

    a

    A

    +=

    +=

    +=

    ==

    2-4- Exemple : Distance entre 2 points de la Terre -

    Soient 2 lieux donns par leur coordonnes gographiques, longitude et latitude, B=(L0,

    0), C=(L1, 1). Le rayon terrestre tant not RT, le lecteur tablira, en utilisant un triangle

    constitu de B, C, et du ple nord A, que la plus courte distance entre B et C, mesure sur

    un grand cercle (distance loxodromique ou godsique) est :

    ( )[ ]011010T LLRD += coscoscossinsin

    3- CAS PARTICULIER DU TRIANGLE RECTANGLE EN A -

    Comme la trigonomtrie sphrique est souvent utilise sur Terre, avec souvent 2 grands

    cercles trs particuliers et orthogonaux : l'quateur terrestre ou un parallle quelconque et

    un mridien, ce cas revt un intrt particulier. Le lecteur pourra s'exercer retrouver les

    relations ci-dessous.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    54 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    ==

    ==

    ====

    =

    ==

    cabCB

    bacBC

    cCBabCBcba

    2A

    c

    C

    b

    B

    a

    A

    tancotcossincos

    tancotcossincos

    tancotsinsinsincotcotcoscoscos

    sin

    sin

    sin

    sin

    sin

    sin

    Exemple, pour les points survols :

    Le triangle sphrique considrer est S''NS'~ ABC rectangle en A. B = S'NS'' = i, NOS'

    = a= +, S''Os' = S= b. La relation des sinus donne immdiatement le rsultat cherch,

    savoir :

    ( ) += sinsinsin is

    Formule importante dj rencontre.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 55

    Chapitre 7-

    POINTS SURVOLES

    Ce chapitre est consacr l'tude de la trace au sol d'un satellite et de son mode de

    calcul.

    On pressent bien que le calcul de la latitude ne devrait pas poser de problme, parce que

    la rotation terrestre n'intervient pas. Par contre pour la longitude, il n'en sera pas de mme.

    La connaissance de la trace au sol et de l'instant de survol est indispensable dans

    l'exploitation des donnes satellitaires par exemple en :

    - Imagerie et cartographie spatiale (SPOT, HELIOS)- Mtorologie (METEOSAT en gostationnaire, et d'autres en orbite polaire.)- Tlcommunications (radio, tlvision, tlcommande et tlmesure)

    EUTELSAT, TELECOM 2A 2B 2C,

    - Contrle arien ou maritime (MARECS)- Scurit en mer (Systme ARGOS)- Etude des ocans (TOPEX-POSEIDON)- Godsie spatiale

    1- HYPOTHESES ET CALCULS -

    Une mission satellite est parfaitement dfinie par ses paramtres orbitaux, ce qui

    quivaut naturellement la donne des paramtres d'injection (voir PARAMETRES

    D'INJECTION ou PARAMETRES ORBITAUX)

    On supposera donc connus les paramtres orbitaux a, e, i, , , tpet l'instant courant t.

    Nous devons alors calculer la position du satellite par rapport la Terre, par ses

    coordonnes gographiques longitude LSet latitude S.

    Les perturbations orbitales ne seront pas prises en compte dans l'tude initiale, nous

    travaillons en kplrien, mais nous verrons que les rsultats peuvent tre extrapols au cas

    du mouvement rel.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    56 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    1-1- Repres et notations -

    - IJK dsigne le repre inertiel Ra, associ J2000.- XgYgZg (Zg=K) est le repre Rg li la Terre, en rotation autour de l'axe nord-

    sud, avec Xg dans le mridien de Greenwich. LSet Ssont rapportes ce repre.

    Le satellite S a pour coordonnes Xg, Yg, Zg

    - PQW est le repre prifocal dj rencontr, associ l'orbite, avec P point versle prige et W unitaire du moment cintique.

    - * = - lg(t) est la longitude Greenwich de la ligne des nuds au temps t. Onrappelle que lg(t) est l'heure sidrale de Greenwich, calculable par la routine heur-

    sid.exe ou donne par les phmrides du bureau des longitudes.

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 57

    1-2- Matrices de passage -

    Nous verrons plus loin que le satellite est facilement reprable dans la base prifocale,

    et que nous devrons le positionner dans XgYgZg. La matrice de passage est donc ncessaire.

    Un calcul analogue a dj t ralis, dans lequel il suffit simplement de changer en *.

    Passage XgYgZg(Zg=K) XNYNZN(ZN=K) : la rotation d'angle * autour de K permet

    ce passage, de matrice associe P1.

    Passage XNYNZN XNY*NW : la rotation d'angle i autour de XNpermet ce passage, de

    matrice associe P2.

    Passage XNY*NW PQW : la rotation d'angle autour de W permet ce passage, dematrice associe P3.

    Ce qui donne en dtail les matrices :

    ( ) ( )

    ( ) ( )

    ( ) ( )iPii0

    ii0

    001

    WYXKYXP

    P

    100

    0

    0

    WQPWYXP

    P

    100

    0

    0

    KYXZYXP

    2NNNN2

    3NN3

    1NNggg1

    =

    =

    =

    =

    =

    =

    cossin

    sincos

    cossin

    sincos

    cossin

    sincos

    *

    *

    ***

    **

    rrrrrr

    rrrrrr

    rrrrrr

    La matrice de passage cherche est : P=P1(*)P2(i)P3()

    2- METHODE DE CALCUL -

    Les paramtres orbitaux sont connus a, e, i, , , tpainsi que l'instant t. Nous donnons

    ci-aprs l'organigramme de calcul.

    1- La donne de l'instant t permet de calculer la valeur de l'anomalie excentrique de

    manire unique.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    58 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    ( )

    sinea

    att p =

    NOTE DE CALCUL : l'quation tant transcendante, une bonne mthode consiste

    calculer par itration, en partant d'une valeur quelconque 0 , et d'utiliser la relation ci

    dessous :

    ( ) np31n etta

    sin+=+

    La convergence est assure et assez rapide vers la solution unique.

    2- On calcule les coordonnes du satellite dans la base PQW par :

    ( )

    += Qe1Pear 2

    rrr sincos

    et donc

    ( )

    =

    0

    e1a

    ea

    Z

    Y

    X2

    PQW

    sin

    cos

    On effectue le changement de base, qui donne les coordonnes dans le repre de

    Greenwich

    ( ) ( ) ( )

    ( )

    =

    =

    0

    e1a

    ea

    PiPP

    Z

    Y

    X

    Z

    Y

    X2

    321

    PQWZYX ggg

    sin

    cos

    *

    On en dduit les coordonnes gographiques LSet S.

    ( )[ ]

    2g

    2g

    gs

    gg

    gs

    YX

    Z

    Xsgn12X

    YL

    +=

    +=

    arctan

    arctan

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 59

    3- ETUDE DE LA TRACE -

    3-1- Formule explicite donnant la latitude -

    Les calculs prcdents sont particulirement obtus et ne permettent pas d'apprhender la

    forme de la trajectoire d'un satellite.

    Si on revient au repre XgYgZg, on peut crire Zg= r sinS, et en revenant la base

    XNY*NW, on a aussi la relation

    ( ) ( ) NN YrXrr rrr +++= sincos

    La combinaison des 2 relations fournit une relation trs importante en pratique

    ( ) 0is =+= initial,instantl'sin.sinsin

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    60 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    3-2- Exploitation du rsultat -

    Sur la trajectoire l'anomalie vraie varie de0 2 lors dune orbite complte. Donc la

    latitude oscille entre +i et -i. En particulier lorsqu'on souhaite pouvoir survoler une latitude

    donne, il faut choisir une inclinaison orbitale suprieure ou gale cette latitude.

    Nous avions dj vu que lors du lancement la latitude de l'injection et l'azimut du tir

    dfinissaient compltement l'inclinaison orbitale par cosi = cos0sin0

    On peut donc en dduire qu'avec une inclinaison orbitale leve, il faudra ou injecter une latitude leve en profitant de la rotation terrestre dgrade une latitude forte, ou

    garder une latitude moyenne et choisir un azimut proche de 0, empchant donc de profiter

    pleinement de la rotation terrestre. Dans les 2 cas le tir est pnalis. La recherche d'une

    inclinaison orbitale leve est pnalisante en masse utile.

    Pour les orbites basses faiblement excentriques, on peut donner l'allure d'une trace

    correspondant une priode.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 61

    En effet, sur orbite basse quasi-circulaire la vitesse angulaire satellite est environ 15 fois

    celle de la Terre. Donc le satellite se dplace rapidement et en continu vers l'Est, de plus il

    oscille en latitude entre +i et -i. La combinaison des deux mouvements va donner la trace,la forme approximative d'une sinusode.

    La trace a donc l'allure ci-dessous, pour un satellite inject L0=20, 0=45, 0=45,

    sur une orbite circulaire type navette US 280 km du sol terrestre. L'inclinaison orbitale est

    i = 60, la priode T= 1 h 30 mn 7 s.

    On remarque alors trs simplement que la trace de l' orbite i+1 se dduit de celle de

    l'orbite i par une translation vers l'Ouest de L donne par :

    aa

    86164

    4T

    86164

    2TL

    2

    s

    2

    ss ===

    3-3- Notion de phasage en kplrien -

    En pratique certaines applications, notamment en surveillance militaire ou en imagerie

    spatiale, ncessitent que la trace se referme au bout d'un certain temps, de manire

    survoler nouveau le mm lieu gographique de la Terre.

    Cette proprit s'appelle PHASAGE DE L'ORBITE. Le temps sparant 2 survols

    conscutifs d'un mme lieu s'appelle PERIODE DE REPETITIVITE TR.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    62 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    En hypothse kplrienne, TRest un nombre entier n de priode satellite TSet nLest

    congru 0(2). Si TTdsigne la priode sidrale de la Terre, le phasage se traduit par :

    TT

    ssTL kT2

    knTk2Tnn ====

    Qn

    k

    T

    TNnk

    T

    s = ,KEPLERIENPHASAGE

    3-3- Phasage non kplrien -

    En prsence de perturbations, ce qui est le cas rel, les paramtres orbitaux ont des

    drives sculaires. En particulier et i varient, entranant un mouvement Est-Ouest etNord-Sud du plan orbital. La notion de phasage devient plus difficile. On convient de la

    dfinir l'quateur au nud ascendant.

    TN dsignera la priode nodale, temps sparant 2 passages conscutifs au nud

    ascendant. TNest trs lgrement diffrente de TS cause des perturbations.

    Par rapport au cas kplrien o le plan orbital est fixe, ici le plan orbital drive autour

    de l'axe nord-sud, une vitesse qui est la drive moyenne d. Tout se passe comme si on

    changeait de vitesse angulaire T.

    ( ) NTTT TL = &&

    ( ) k2TnNk,n NT = &c

    KEPLERIENNONPHASAGE

    REMARQUE : Si on ne tient compte que de la perturbation due la non sphricit de la

    Terre (perturbation due J2), et si on recherche l'hliosynchronisme, c'est dire un choix

    de a et i de telle manire que la ligne des nuds drive exactement la vitesse angulaire

    moyenne du soleil autour de la Terre, alors la quantit ci-dessous vaut 1 jour de 24 h.

    ( )

    joursknTTNnk

    jour1s864002

    TS

    NR

    T

    Phasage

    ==

    ==

    =

    ,

    /&

    &

    TR est la priode de rptitivit, un nombre entier de jours. C'est le cas de SPOT et

    dHELIOS.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 63

    4- VARIANTE POUR LE CALCUL DE LA TRACE -

    Nous exploitons ici les rsultats de trigonomtrie sphrique, qui vont permettred'apprhender un peu mieux le calcul des points survols par un satellite.

    L'application des relations de trigonomtrie sphrique dans le triangle rectangle S''NS'

    (~ABC), donne :

    b

    Bac

    bCB

    Cac

    cos

    cossinsin

    cossincos

    sinsinsin=

    =

    =

    Moyennant les correspondances angulaires ci-dessous, on obtient :

    ( )

    ss

    iL

    Lcb

    aiB

    cos

    cossinsin

    +

    =

    ==

    +==

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    64 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Il est clair que l'inversion qui conduit L ne pose pas de problme si +est entre -

    90 et +90, mais peut poser problme dans le cas contraire. Il faut alors remarquer que le

    dessin doit tre regard depuis le nud descendant. Le lecteur vrifiera alors l'affirmationsuivante :

    ( )( )

    ( )( )

    ( )

    ( )[ ]

    +=

    +=

    +

    +

    =

    sinsinsin

    coscos

    cossinsin

    coscos

    cossinsin

    iArc

    LtLL

    0i

    Arc180

    0i

    Arc

    L

    s

    gs

    s

    s

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 65

    Chapitre 8-

    CHANGEMENT DORBITES -

    1- GENERALITES -

    Ce chapitre est destin l'tude gnrale des manuvres en orbite, soit :

    IMPORTANTES, DEMANDANT UN INCREMENT DE VITESSE ELEVE :

    - Manuvre d'apoge pour passer d'une orbite GTO une orbite gostationnaire.- Correction d'inclinaison orbitale.- Changement de programme d'une sonde spatiale, par exemple droutement vers

    une comte nouvelle.

    - Manuvre de dorbitation pour un retour sur Terre, partir d'une station orbitale.- Injection sur une orbite d'vasion hyperbolique prparant un voyage

    interplantaire.

    IMPULSIONNELLES, DE MAINTENANCE D'UN SATELLITE EN ORBITE

    - Corrections minimes de paramtres orbitaux.- Recalage de temps orbital.- Ajustement d'une heure d'arrive sur une plante.

    La ralit physique d'une manuvre impose une certaine dure et donc un dplacement

    pendant la manuvre. Sans approximation, il est impossible " la main" de calculer les

    dtails de l'opration. L'exprience montre, qu'avec une excellente approximation, on peutconsidrer que les positions en dbut et en fin de manuvre, peuvent tre considres

    comme identiques.

    1221 VVVrrrrrrr

    =

    On conviendra que le satellite repasse toujours par le point de la manuvre.

    1-1- Donnes -

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    66 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Afin de bien poser le problme, il faut fixer le cadre de l'tude.

    - L'orbite initiale C1, est connue par ses paramtres orbitaux a1, e1, i1, 1, 1, tP1.- L'orbite aprs correction C2, est connue par ses paramtres orbitaux a2, e2, i2, 2,

    2, tP2.

    - La position de la manuvre est choisie, aprs tude prcise.1-2- Figure de manuvre

    1-3- Calcul des lments de la manuvre

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 67

    La connaissance des paramtres orbitaux et de la position commune aux deux ellipses

    permet le calcul des vecteurs vitesses 1V et 2V , par les relations ci-aprs, adaptes

    naturellement chaque orbite C1 ou C2

    rr= a cos e( )

    rP+ a 1 e

    2sin

    rQ= a cos e( )

    rP+ 1 e

    2sin

    rQ

    +=

    += Qe1P

    r

    aQe1aPaV 22

    rr&

    rrr

    cossincossin

    Les composantes des vecteurs P et Q tant accessibles, par des relations dj vues.

    =

    i

    ii

    P

    sinsin

    coscossinsincos cossinsincoscos

    r

    + =

    i

    ii

    Q

    sincos

    coscoscossinsin cossincoscossin

    r

    ==

    i

    i

    i

    QPW

    cos

    sincos

    sinsinrrr

    On obtient alors les composantes des vecteurs 1V et 2V dans le repre inertiel.

    Le calcul s'achve alors par celui de l'incrment de vitesse V ncessaire, caractris

    par sa norme, qui en pratique doit tre la plus petite possible et une direction, celle que la

    pousse du moteur devra adopter dans l'espace.

    Le schma ci-dessous donne V.

    CAS PARTICULIER COURANT : Pour des trajectoires coplanaires, les calculs ne

    ncessitent pas le passage par les composantes inertielles.

    La norme d'une vitesse se calcule par l'nergie

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    68 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    a2rV

    2

    1

    rV

    2

    1E

    0

    20

    2 ===

    On obtient ainsi V1et V2au point commun. La pente apparat dans la loi des aires :

    ( )2ppaa0p0

    2

    e1arVrVK

    rVVrrK

    ===

    ===

    coscos&

    Suivant les cas, vaut : 12 =

    Le calcul s'achve alors classiquement en rsolvant le triangle des vitesses, ce qui

    fournit la norme de l'incrment V de vitesse et ventuellement l'orientation de l'axe de lapousse.

    cos212

    22

    1 VV2VVV +=

    2- EXEMPLES DE MANUVRES -

    Nous ne pouvons passer en revue toutes les manuvres, mais en indiquons de

    classiques.

    2-1- Transfert de HOHMANN -

    Le problme se pose souvent, soit pour des orbites terrestres, soit pour des trajectoires

    hliocentriques : Comment transfrer un engin initialement sur orbite circulaire basse

    (haute) sur une orbite circulaire haute(basse) coplanaire la prcdente ?

    HOHMANN a rpondu la question, en indiquant que la manuvre la plus conomique :

    - Utilisait une orbite de transfert dite de HOHMANN, bitangente aux deux orbitesde dpart et d'arrive.

    - Ncessitait deux incrments de vitesse V1 et V2, dlivrer au prige et l'apoge de ce transfert.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 69

    La figure suivante illustre la procdure, qui ncessite deux moteurs et deux allumages.

    C'est ce qui fait la diffrence entre un vol Ariane, o la manuvre de prige disparat,

    ralise dans la phase propulse par l'tage 3, et une mise en orbite par la navette

    amricaine, avec une orbite d'attente circulaire basse qui demande la double motorisation.

    NB : Ce type de transfert est encore couramment utilis lors de tirs interplantaires, o

    l'orbite de dpart est celle de la Terre, et celle d'arrive sensiblement l'orbite quasi

    circulaire dcrite par la plante cible.

    2-2- Correction dapoge (prige) -

    Un tir prsente toujours des dispersions et des ajustements minimes d'orbite sont

    ncessaires. Nous nous plaons dans cette hypothse d'une manuvre quasi impulsionnelle

    de faible incrment V. On ne souhaite pas modifier la position du prige, donc la

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    70 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    manuvre a lieu en ce point. Comme a = rp+ ra , et rp constant, nous avons ra = 2a,

    l'quation de l'nergie fournit :

    pp

    2

    a2 V

    Va4r

    a2rV

    2

    1E ===

    On notera qu'une manuvre du mme type ralise l'apoge, permet de rectifier le

    prige moyennant la relation :

    aa

    2

    p VVa4

    r =

    On peut galement vrifier que pour une mme modification de a ou d'une altitude

    apoge ou prige, le cot est minimal avec une manuvre au prige.

    2-3- Correction du phasage -

    L encore on supposera que l'erreur de date (cart de phasage), est petite, nous

    permettant de travailler en calcul diffrentiel. L'ide est d'utiliser une orbite de drive

    voisine de l'orbite initiale, parcourue n fois (n choisir en fonction de critres

    conomiques), telle que les n dcalages de priode compensent l'cart t initial.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 71

    La correction totale demande un retour l'orbite initiale, donc avec deux incrments de

    vitesse opposs, ainsi on obtient le cot total en s'appuyant sur des diffrentielles de

    relations simples comme :

    a2rV

    2

    1Ecste

    a

    T 23

    2 ===

    n

    t

    aTV3

    2V2V

    pp

    ==

    Ce type de correction coupl est classique pour ramener un gostationnaire dans sa

    fentre de positionnement, puisqu'un dcalage en longitude quivaut un dcalage horaire.

    2-4- Correction dinclinaison -

    C'est certainement la correction qui donne le plus de soucis, dans la maintenance d'un

    satellite. La lune et le soleil, en particulier, provoquent une drive nord-sud du plan orbital,

    avec variation annuelle de l'ordre de 1/an. Corriger l'inclinaison est quivalent faire

    tourner un vecteur vitesse, en pratique sans variation de norme.

    REMARQUE : On comprend alors facilement que, pour un satellite en orbite basse

    terrestre, o la vitesse avoisine 8 km/s, une correction de 1 cote environ 140 m/s.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    72 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Pire dans les trajectoires hliocentriques, on peut avoir des vitesse de 20 30 km/s

    sinon plus. Ainsi pour V=30 km/s une correction d'inclinaison orbitale coterait 523 m/s.

    Supposons donc que l'on veuille uniquement corriger l'inclinaison orbitale sans

    changement des autres paramtres orbitaux.

    - La correction doit obligatoirement tre ralise un des nuds de l'orbite.- Le vecteur vitesse doit tourner, sans changer de norme afin de ne pas altrer le

    demi grand axe. Il faut donc choisir le nud le plus lev en altitude ce qui

    minimise la vitesse et garde l'nergie spcifique E constante.

    - Autre consquence de la rotation, qui ne peut se faire qu'en conservantl'excentricit, la constante des aires K doit rester invariante :

    2

    2EK21e

    +=

    Donc la vitesse orthoradiale se conserve. Elle vaut Vcos, et elle doit tourner de i.

    - La correction ncessite donc:

    ( ) 2i

    r

    e1a22

    i

    r

    K22

    iVV

    2 =

    =

    = sinsinsincos

    2-5- Rorientation du grand axe -

    Ce cas correspond une correction de argument nodal du prige, sans modification

    des autres paramtres orbitaux.

    On souhaite faire pivoter le grand axe d'une orbite C1, d'un angle orient , pour

    l'amener dans une configuration 2, et ceci sans modification de la forme de l'ellipse.

    S est le point commun aux deux orbites, donc le point de manuvre. La gomtrie

    impose que la droite OS est axe de symtrie des deux C1et C2:

    - Le demi-grand axe tant inchang, E est inchange et donc la norme V de lavitesse est la mme.

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    73/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 73

    - L'excentricit demeurant inchange, la constante des aires reste la mme. Donc lavitesse orthoradiale Vcos est inchange. Force est donc de conclure que la

    vitesse radiale est algbriquement la mme et que seule la pente est inverse.

    - Ainsi nous obtenons ci-dessous la position angulaire du point de manuvre Ssur l'orbite C1et la valeur V de la manuvre en fonction de .

    +=

    =

    +=

    ==

    2

    2p

    e2V

    2

    p

    e2V2V

    sinsinsin

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

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    74 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    75/184

    MOUVEMENTS KEPLERIENS 75

    Chapitre 9-

    ETUDE DE L'ORBITE GEOSTATIONNAIRE

    Cette partie concerne une application trs importante, celle des satellites

    gostationnaires avec :

    - La caractrisation de l'orbite dite gostationnaire et son intrt.- Le lancement GTO.- Quelques lments de la mise poste.- Les perturbations qui affectent le satellite.- Le principe de la maintenance poste.

    1- ORBITE GEOSTATIONNAIRE -

    Les tlcommunications ont envahi notre monde moderne, et la ncessit de disposer de

    satellites fixes par rapport la Terre, s'est rapidement impose. En effet, un tel satellite jouele rle de relais de transmission ou d'un il pour la surveillance globale de la Terre. Nous

    allons vrifier que ce type d'application est possible.

    1-1- Orbite gosynchrone -

    On appelle ainsi une orbite de priode identique celle de la Terre, soit T=23 h 56 mn

    4.1 s = 86164.1 s. En hypothse kplrienne, le demi-grand axe est donn par :

    T2

    a3= 4

    2

    ag= T

    2

    42

    1

    3 = 42164,16km

    Une telle orbite possde la proprit de survoler un mme lieu gographique, chaque

    priode, puisque la Terre et le satellite auront tous les deux effectu un tour complet et

    retrouv la mme position par rapport aux toiles, mais avec l'inconvnient de ne pas rester

    la verticale d'aucun point de la Terre.

    1-2- Orbite gostationnaire kplrienne -

  • 7/22/2019 mecanique_spatiale

    76/184

    76 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Si on impose en plus ce satellite de rester fixe par rapport un point de la Terre, alors

    :

    - Ce point ne peut tre que sur l'quateur, sinon le satellite serait la fois au nord etau sud de l'quateur.

    - L'orbite est ncessairement quatoriale.- L'orbite est obligatoirement circulaire pour viter une oscillation Est-Ouest.

    Il n'existe donc qu'une seule orbite satisfaisant ces critres :

    Orbite circulaire quatoriale de rayon Rg= 42164.16 km en kplerien.

    REMARQUE : Classiquement, on rencontrera dans la littrature, qu'un tel satellite gravite

    36000 km du sol. C'est en ralit la valeur arrondie correspond une altitude relle

    kplrienne de 35786.16 km.

    1-3- Orbite gostationnaire relle -

    Nous savons que la Terre est en premire approximation assimilable un ellipsode. Le

    renflement quatorial terrestre cre donc un supplment d'attraction qui acclre la vitesse.

    Pour que le satellite retrouve la bonne vitesse angulaire ou linaire, donnant la priode

    sidrale, il faut le placer un peu plus haut. Le calcul, que vous trouverez dans les exercices,donne une ALTITUDE GEOSTATIONNAIRE VRAIE DE 42164.68 KM, en ne prenant

    pas en compte les autres perturbations.

    1-4- Intrt de l'orbite gostationnaire relle -

    On comprend aisment que trois satellites disposs 120 sur l'orbite gostationnaire,

    permettent "de voir" quasiment toute la Terre, part une petite zone polaire situe aux

    extrmes.

    En utilisant deux satellites on peut communiquer d'un point quelconque de la Terre un

    autre sans problme.

    Seules les latitudes au-dessus de 81 environ ne sont pas accessibles.

    2- POINT DE STATIONNEMENT -

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 77

    Un satellite en orbite gostationnaire est caractris par sa LONGITUDE DESTATIONNEMENT= LS. Cette donne est capitale pour la rception des missions par

    une antenne satellite, car elle conditionne l'orientation en azimut et en dclinaison locale del'axe de l'antenne.

    La longitude de stationnement est surveille 0.1 prs.

    Exemples pour les satellites europens : Actuellement en 1998, les principaux satellites

    utiliss en France sont :

    - ASTRA 19.2 EST- EUTELSAT II-F3 16 EST- EUTELSAT II-F1 et HOT BIRD 1 -> 3 13 EST- TELECOM 2B/2D 5 OUEST- TELECOM 2A 8 OUEST

    2-1- Calcul de l'orientation de l'antenne -

    La rception correcte d'une mission satellite consiste orienter l'axe de la parabole de

    rception vers le satellite. Ce qui demande la connaissance de :

    - La longitude de stationnement LS.- Les coordonnes gographiques longitude L et latitude du lieu de rception.

    On peut alors calculer par des considrations gomtriques simples, dans le repre

    gographique local : l'azimut gographique Azmesur positivement vers l'Est et l'lvation

    El, qui est l'inclinaison sur le plan horizontal local de l'axe de l'antenne.

    2-2- A propos de l'antenne -

    Peut tre avez-vous oubli la proprit gomtrique d'un miroir parabolique : celle de

    rflchir tous les rayons lumineux, parallles l'axe de la parabole, vers un point

    remarquable qu'on appelle le foyer. Cette proprit est utilise dans les tlescopes pour

    concentrer soit des rayons lumineux, soit des ondes de nature diverse.

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    MOUVEMENTS KEPLERIENS 79

    - On peut viter une mise en orbite d'attente quasi circulaire et injecter la chargeutile directement en orbite GTO (GEOSTATIONARY TRANSFER ORBIT)

    - Cette procdure qui consiste "grimper" jusqu'au niveau gostationnaire, prsentel'avantage de n'utiliser qu'un seul moteur pour une correction d'apoge, alors

    qu'un parking intermdiaire demande deux incrments de vitesse et donc deux

    allumages de moteurs diffrents, car ces incrments ne sont pas ngligeables.

    REMARQUES : Un tir effectu par le Lanceur Ariane, qui effectue une injection directe

    sur l'orbite GTO, ne demandera au satellite qu'un seul moteur d'apoge. Par contre, la

    navette amricaine ralise une mise en orbite de "parking" vers 280 km du sol, et impose

    donc la charge utile ainsi satellise d'tre pourvue de 2 moteurs :

    - Un moteur d'apoge qui placera le satellite sur l'orbite GTO.- Un moteur d'apoge qui ralisera les mises en orbite de drive et la mise poste

    dfinitive.

    La manuvre est donc plus dlicate et moins sre, puisque demandant un allumage

    moteur supplmentaire.

    3-2- ORBITE GTO -

    Dtaillons ces calculs lmentaires, donnant des ordres de grandeur, reposant sur un

    transfert de type HOHMANN, entre une injection au prige bas, vers 200 km du sol et une

    position haute, vers 42164 km du centre de la Terre.

    Le lancement consiste, grce une phase propulse, utilisant en pratique trois tages

    d'un lanceur, injecter au prige P d'une orbite GTO une masse qui comprend : Le moteur

    du dernier tage (en rose) accompagn d'un moteur inutilis (en noir) et de la charge utile

    proprement dite (le point rouge).

    Cet ensemble est satellis une vitesse Vpque l'on calcule sur l'orbite GTO :

    1p

    p

    T2p

    22T

    skm23910Vkm6578r

    rV

    2

    1skm177788

    a2E

    km48742200637842164a2

    ==

    ===

    =++=

    .,

    ..

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    80 Dess Techniques de lespace - Mcanique spatiale

    Si l'on se souvient que la premire vitesse cosmique pour rester en circulaire est de

    7.784 km/s 200 km du sol, on ralise que la vitesse Vp=10.240 km/s est un exploit, ce qui

    explique que l'on ait attendu avant de lancer des gostationnaires.

    Nous sommes maintenant sur l'orbite GTO, pour laquelle le lecteur se convaincra, en

    calculant la priode qu'on parvient l'apoge aprs 5 h 15 mn 32 s de vol. Cette phase de

    monte a permis d'affiner les paramtres de l'orbite GTO, de dfinir l'orientation prcise de

    la pousse d'apoge, d'orienter le moteur d'apoge aprs s'tre dbarrass du troisime tage

    lanceur. Celui-ci va rester sur l'orbite GTO un certain temps, pendant lequel la trane au

    prige usera l'orbite, le satellite spiralant sur une trajectoire de moins en moins

    excentrique, jusqu' ce que, le prige descendant, une rentre atmosphrique se produise.