117RAPPORT TRIMESTRIEL

AUX DONATEURS DE MÉDECINS DU MONDE BELGIQUE

TRIMESTRIEL - N°117MARS - AVRIL - MAI 2015

N° AGREGATION : P801178-BRUXELLES X

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HAÏTI 5 ANS APRÈS1

1 FOCUS IP. 4/5 Haïti : 5 ans après le séisme

2 EN IMAGES IP. 6/7 Une soirée au Plan Hiver médical

3 20KM IP. 3 Sportifs pour MdM !

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NOUS SOMMES TOUS MÉDECINS DU MONDE

MÉDECINS DU MONDE

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MEDECINS DU MONDE - JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS

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LE CONGO en chiffres

1 sur 2 C’est le nombre de grossesses non souhaitées.

95% C’est le pourcentage de femmes qui n’a pas accès à la contraception.

104 000 C’est le nombre de femmes qui a accès à un moyen de contraception via notre projet pour la santé des femmes à Moba, au Congo.

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EN BREF...

EBOLA : ENFIN GUÉRIS ! Ceci ressemble à une entrée classique d’un centre de santé. Il n’en est rien : car celui qui passe la porte de sortie de ce centre a gagné son combat contre Ebola. En décembre 2014, à Moyamba, en Sierra Leone, nous ouvrions un centre de traitement-Ebola. Depuis, nous avons traité et guéri des centaines de personnes atteintes par le virus. Avant leur départ, les anciens patients inscrivent leur nom sur le mur. Le début d’une nouvelle vie.

L’image

Nous avons été…ADMIRATIFS“Je suis fière de la façon dont nous nous comportons avec nos patients dans nos centres de soins. Les gens qui passent chez nous étaient en général mal traités. Chez nous, ils sont traités avec respect. ”

Natacha Dewitte, coordinatrice des projets bruxellois de Médecins du Monde.

SIDÉRÉS“La façon dont nous traitons les migrants en 2015 m’indigne. Ce sont souvent des gens qui ont fui l’horreur de leur pays et on leur claque la porte au nez. Médecins du Monde leur ouvre grand la porte. Cela me rend heureux.”

Matthieu Blès, recruteur de rue pour Médecins du Monde.

SOLIDAIRES“Nous étions solidaires avec les victimes de violences sexuelles congolaises. Mé-decins du Monde est venue en aide à ces femmes avec un programme de soins mentaux et un accompagnement médical dans 6 centres de soins à la frontière an-golaise.”

Dr. Evariste Kayembe, Médecin-chef du Projet Congo à Luambe.

VOUS AUSSI, RÉAGISSEZ ! Dites-nous ce que vous avez ressenti sur : donateurs@medecinsdumonde.be

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N° 117 I MARS - AVRIL - MAI 2015

EN BREF...

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IMMIGRATIONDe migrant à personne traquée

A Calais, la situation continue de s'aggraver. Plus de 1500 réfugiés vivent dans des camps improvisés, dans des conditions inhumaines. Au prétexte de réduire les risques liés à l’hygiène, les autorités fran-çaises ont déjà fait évacuer les camps, plusieurs fois. Récemment, un rapport d’une ONG reconnue a dénoncé les exactions dont se rendent coupables les forces de police (violences, extorsion de biens…). Suite à ces incidents, Médecins du Monde a renforcé ses actions sur place. Plusieurs fois par semaine, nos équipes mobiles se rendent auprès des migrants, sur leurs différents lieux de rencontre dispersés dans Calais. Nous mettons à leur disposition des caba-nons, prévoyons des installations d'eau, distribuons des kits d'hygiène et bien sûr, nous leur offrons des soins médicaux.

Pour en savoir plus sur nos actions ou découvrir les témoignages de migrants, RdV sur www.calais.medecinsdumonde.org

HÉPATITE C Un nouveau traitement accessible à tous?L’hépatite C est une maladie complexe du foie qui tue 350 000 personnes chaque année dans le monde… Rien qu’en Belgique, on comptabilise 1500 nouveaux cas par an. Le traitement actuel est long et provoque de lourds effets secondaires. Pourtant, il y a de l’espoir : les entreprises pharmaceutiques travaillent au développement d’une nouvelle généra-tion de traitements antiviraux, bien plus efficaces et de plus courte durée, avec moins d’effets secondaires.L’un de ces traitements, le Sofosbuvir, coûte 41 000 €. Pourtant, sa

production ne coûte qu’une cen-taine d’euros… Même la sécurité sociale d’un pays ‘riche’ comme la Belgique, ne pourra suivre. Parce que MdM trouve ce prix exor-bitant et inacceptable, nous nous sommes opposés au bre-vet sur ce médicament auprès de l’Office Européen des Bre-vets. Cette molécule doit être disponible dans sa forme gé-nérique pour tous les patients qui souffrent d’hépatite C. On pourra ainsi espérer la disparition de cette maladie.

20 KM DE BRUXELLESSportifs pour MdM ! Vous êtes sportif ? Vous vous sentez concerné(e) par l’inégalité de l’accès aux soins de santé à Bruxelles ? Saisissez l’occasion et faites sponsoriser votre course au profit de Médecins du Monde ! Grâce à vous, nos docteurs et infirmier(es) bénévoles peuvent sauver de nombreuses vies ! Cette année, avec vous, nous pouvons récolter 25 000 €, ce qui correspond à 2 500 consultations dans notre centre de soins à Bruxelles. Venez nous aider à battre notre record et offrir ainsi à de nombreux patients une année 2015 en bonne santé ! Inscriptions sur www.medecinsdumonde.be/events/20km

CONCERT au profit de Médecins du MondeVous êtes mélomane ? Alors ne manquez pas ce concert au profit de Médecins du Monde ! Le samedi 28 mars à 20h30, l’ensemble Camerata Vocale interprètera La Passion selon Marc de J.S. Bach.Nous vous donnons rendez-vous à l’Eglise Ste-Anne, Chaussée de Tervueren 89, 1160 Auderghem.Plus d’info & Réservation : www.cameratavocale.be

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MEDECINS DU MONDE - JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS

FOCUS // HAÏTI

HAÏTI 5 ANS APRÈS LE SÉÏSME En 5 ans, Médecins du Monde a réalisé un travail titanesque. Avec Elodie Richard, Responsable des Missions Internationales chez Médecins du Monde, retour sur ces années intenses.

L’essentiel LE DÉFI

Après le séisme : soins de santé primaires et soins chirurgicaux

2010-2015 : endiguer la perpétuelle menace d’une épidémie de choléra

2010-2015 : garantir l’accès aux soins des femmes (enceintes)

NOS ACTIONS

Soins de santé primaires

Prévention choléra et traitement

Reconstruction des centres de soins et maternités

Sensibilisation : convaincre les femmes de venir accoucher dans les centres de santé

Formation du personnel de santé

Département des Nippes

Département du Sud

HaïtiRÉPUBLIQUE DOMINICAINE

CUBA

En 2010, le monde entier était choqué par les ravages qu’avait provoqué le tremblement de terre en Haïti. Quelle fut la première réaction de Médecins du Monde ?Elodie Richard : Notre première réaction a bien sûr été de nous demander “Com-ment aider au mieux et au plus vite ?” Avec d’autres membres du réseau international de Médecins du Monde, nous avons combiné notre expertise, nos fonds, et avons travail-lé à la mise en place d’un programme d’ur-gence. Quelques jours plus tard, nous étions opérationnels.

Quelle était votre priorité, dans les pre-mières semaines ? E.R : Soigner les 300 000 personnes bles-sées  ! Beaucoup étaient coincées sous les décombres, les membres brisés. Nos méde-cins et chirurgiens ont opéré plus de 1 000 personnes dans les premiers jours et pre-mières semaines qui ont suivi le séisme, dans une perpétuelle course contre la montre.

Dans cette phase d’urgence, nous avons réalisé plus de 580 000 consultations.

Nous n’avons pas fait que reconstruire, nous avons misé sur le long terme !

Sans compter que rapidement, une épi-démie de choléra est survenue…E.R : Oui, l’épidémie de choléra a été un coup de poing terrible pour ce pays qui était déjà à genoux. En plus des 300 000 blessés sont venues s’ajouter 700 000 victimes du choléra. En parallèle de notre programme d’urgence ‘classique’, nous avons donc mis sur pied un programme de prise en charge des malades du choléra : nous les avons isolés dans des tentes, réhydratés, et nous nous sommes rendus dans les maisons des victimes pour les désinfecter au chlore, afin de limiter l’éten-due de l’épidémie. Un travail immense, grâce auquel nous avons sauvé des milliers de vies.

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N° 117 I MARS - AVRIL - MAI 2015

FOCUS // HAÏTI

HAÏTI 5 ANS APRÈS LE SÉÏSME

5 568

femmes sont venues accoucher dans nos centres de soins entre 2010 et 2015

4 881

personnes guéries du choléra

6 MATERNITÉS reconstruites et approvisionnées en médicaments et matériel médical

L’épidémie est-elle aujourd’hui sous contrôle ? E.R : La situation est évidemment incomparable avec celle de 2010 ou 2011, mais nous devons rester vigilants : régulièrement, nous voyons apparaître des ‘flambées’ de choléra. Nous sommes toujours prêts à intervenir avec nos équipes mobiles, bien entendu en coordination avec les structures de santé haïtiennes.

Après la phase d’urgence, Médecins du Monde a décidé de porter son attention sur la santé des femmes et des enfants. Pourquoi ? E.R : Une catastrophe n’empêche pas les femmes d’accoucher, ni pendant, ni après. De même, les besoins en termes de suivi de gros-sesse ou de contraceptifs restent les mêmes. Mais, avec le tremblement de terre, les ma-ternités étaient en ruine, et les structures de santé désorganisées. Voilà pourquoi, quelques mois après le séïsme, nous avons commencé à investir massivement dans la reconstruction des maternités et leur rééquipement en maté-

riel médical, médicaments et soignants. Nous y travaillons toujours, et avec succès ! Alors qu’autrefois, il n’y avait pas 5 accouchements par mois dans les maternités, aujourd’hui, ce chiffre a pu être multiplié par 3.

En parlant d’impact : de tels programmes coûtent beaucoup d’argent. Les gens sont toujours plus sceptiques quant à l’affecta-tion de leur don. Comment les rassurer ? E.R : Il est tout à fait légitime que les gens se demandent à quoi va servir leur don. Méde-cins du Monde a fait du bon travail, et en toute transparence. Dans la première phase d’ur-gence, nous avons réalisé presque un million de consultations. Puis, nous avons soigné des milliers de personnes atteintes par le choléra. Aujourd’hui, nous permettons à de futures ma-mans d’accoucher dans des structures de san-té de qualité en limitant les risques pour elles et leur bébé. Nous n’avons pas sauvé le pays et la situation est loin d’être idéale, mais notre impact a été réel et continuera de l’être.

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Dans la phase

D’URGENCE POST-CATASTROPHE, Médecins du Monde a réalisé plus de

850 000CONSULTATIONS

Jetez un regard en coulisses du

PLAN HIVER MÉDICAL POUR

LES PERSONNES SANS ABRI !

Février 2015. Dans les centres d’accueil d’urgence de Bruxelles et d’Anvers, les personnes sans abri trouvent un lit et un repas chaud. Mais ce n’est pas tout. Elles peuvent aus-si voir un médecin ! 7 jours sur 7, tous les soirs, nos méde-cins, infirmier(e)s et accueillants bénévoles se rendent dans les centres d'accueil d'urgence. Voici à quoi ressemble une soirée au plan hiver médical de Médecins du Monde.

© Reportage photo de Frédéric Pauwels/Collectif Huma

19h00 Les consultations commencent. Après avoir dîné et pris

une douche, ceux qui veulent voir un médecin se présentent

auprès de l’équipe d’accueillants de Médecins du Monde.

19h30 Chaque patient passe d’abord voir un(e)

infirmier(e), qui fait un premier diagnostic et donne

les premiers soins. 20h00 Au besoin, les infirmières font une prise de sang.

19h15 Chaque patient reçoit un dossier.

Les raisons de sa visite y sont inscrites.

Il reçoit un numéro de passage.

6 FOCUS // EN IMAGES

MEDECINS DU MONDE - JOURNAL DESTINÉ AUX DONATEURS

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20h30 Les personnes sans abri marchent énormément, par

grand froid et avec de mauvaises chaussures. Les affections

des pieds sont un problème récurrent et parfois très grave.

22h00 A cause de leurs conditions de vie, beaucoup de patients

sans abri ont des problèmes psychologiques. Leur prêter une

oreille attentive est essentiel.

23h30 La soirée se termine, mais pas notre plan hiver

médical ! Jusqu’en mars, nos médecins et infirmier(e)s

bénévoles réaliseront environ 5 000 consultations.

21h15 En cas de suspicion d’infection, d’une grippe

ou autre maladie grave, le patient est envoyé chez le

médecin pour un examen plus approfondi.

21h30 Grâce à notre collaboration avec un réseau d’hôpitaux

universitaires, nous pouvons référer les patients très malades

et les cas urgents vers des cardiologues, neurologues et autres

spécialistes.

Une nouveauté cette année :

NOUS ORGANISONS DES SESSIONS DE PÉDICURE !

21h00 Des podologues qui ont reçu une formation

spécialisée soignent souvent des pieds très abîmés, qui

nécessitent des soins complets.

DEVENEZ BENEVOLE OU SOUTENEZ NOTRE PLAN HIVER MEDICAL EN FAISANT UN DONwww.medecinsdumonde.be

7FOCUS // EN IMAGES

8 NOUS SOMMES TOUS MEDECINS DU MONDE

REDACTION : Marie-Anne Robberecht, Emmy Deschuttere, Jelle Boone - CONTRIBUTIONS : Frank Vanbiervliet, Stéphane Heymans, Elodie Richard - MISE EN PAGE : Ariane Gielen, Gilgraphic sprl - RESPONSABLE ÉDITION : Dr. Michel Roland - Toutes les photos sans copyright sont originaires des archives de MdM France et MdM Belgique. Rue Botanique 75 - 1210 Bruxelles - Tél. +32 (0)2 225 43 00 Fax +32 (0)2 218 69 00 - PCR: 000-0000029-29 - info@medecinsdumonde.be - www.medecinsdumonde.beMédecins du Monde a signé le code éthique de l’Association pour l’Ethique dans la récolte de Fonds (AERF). Ceci implique que les donateurs reçoivent au minimum une lettre d’information par an sur l’utilisation de leurs dons.

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LEGS Chercher des informations, c’est un premier pas vers l’utilisation de votre héritage pour contribuer à un monde meilleur. Partager un héritage est un geste de solidarité sur le long terme. Grâce au Legs en Duo, un don à Médecins du Monde peut même avantager vos héritiers.

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Contact : An-Heleen De Greef - tél. 02 225 43 64 - a.de-greef@medecinsdumonde.be Médecins du Monde, 75 rue Botanique, 1210 Bruxelles Oui, je veux recevoir gratuitement la brochure d’information sur les legs

M. Mme Melle

Nom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Prénom . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

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Tél. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . Date de naissance / /

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Mon don à MÉDECINS DU MONDE “Pourquoi je donne à Médecins du Monde? Parce que je crois démesurément en la force de la solidarité. Tout le monde a le droit de mener une vie normale, ce qui veut dire aussi que tout le monde doit pouvoir consulter un médecin. Il y a suffisamment de richesses dans le monde, la seule chose que nous devons faire, c’est de les partager davantage, plus souvent. Avec mon don, je contribue un peu à cela.”

Miriana (50 ans) vit à Bruxelles. Elle est souvent confrontée à la pauvreté. C’est pourquoi elle soutient nos actions à Bruxelles.

Merci ! CBC BANQUE soutient Médecins du Monde dans sa volonté d’offrir des soins de santé accessibles à tous.

Lors du Gala de la Banque Privée CBC, qui s'est déroulé le jeudi 18 décembre, CBC a fait un don de 22 905 € à Médecins du Monde.

Nous adressons un grand merci à CBC, qui nous aide dans notre mission : aider et défendre les nombreuses personnes qui sont exclues des soins.