Master Class « Insider Witnessing Practices (IWP) » avec David Epston La Fabrique Narrative, 19 octobre 2016

Reprise sur la séance IWP de la veille avec Reeree, 15 ans, accueillie par Michelle, mère de 5 enfants.

Atelier en groupe

• Suite à l’acte I, « comment c’était pour vous de vous voir à travers les yeux d’un autre à qui on a donné les consignes de vous faire un portrait avec tout l’espoir et les promesses qu’elle a pour pour votre vie. »

• Se mettre en groupe et se répartir les trois rôles de Reeree la fille SDF qui dormait dans la rue, Bella sa copine, Michelle la mère.

• Dans la peau d’une de ces trois personnes, dites comment vous avez vécu lareprésentation faite de vous ou devotre vie ? Angel

mother, sister & co

Restitution• Il y a seulement 3 personnes. Les professionnels sont

interdits.

• Prenez conscience de ce qui va se passer dans l’acte II : c’est Reeree qui va juger les performances de Joy à son égard, ce n’est pas sur le fait que Joy joue de façon correcte ou non, c’est d’ailleurs mieux de se tromper, pour que Reeree puisse « réconcilier » les deux versions : « le Reeree de Reeree seréconcilie avec le Reeree de Joy ». C’est le client qui le fait, pas le thérapeute.

Van

Carriole

Zuste pour être sûr.E…

Acte II : troupe d’acteurs suite à l’IWP avec eliZabeth, Catherine, Pierre et Charlotte (You can have so much fun!)

La Miranda de Miranda

La Miranda d’Emilie l’étudiante thérapeute

Marcha, la mère de Miranda

et la voix off

Tom, le directeur du programme et interviewer

Préparation d’Émilie par Tom

• « Émilie, quand tu fais le portrait de Miranda, c’est plus proche de l’art psychologique qu’autre chose, en y ajoutant ce que tu connais de Miranda, que des faits, et en t’appuyant sur les meilleurs espoirs que tu as pour Miranda. Tu ne peux pas te tromper, c’est moi qui porte le portrait avec mes questions. »

• [Baktine] Jouer un rôle, c’est offrir une image esthétique d’un être humain et respecté, c’est être l’auteur du personnage.

« On m’a rendu ma Miranda,

merci, merci !!! »

Caroline & Martine facilitent graphiquement tout au long de la journée… c’est magique !

Questions & Réponses• IWP = donner substance à une contre-histoire. • La chose la plus importante : qui est le public / l’audience ? ce qui est différent d’une

évaluation psychiatrique. • Éthique : après avoir le consentement du client, demandez lui un pseudo pour protéger

son anonymat. • [M. White] Faire émerger un dilemme pour donner la possibilité aux personnes

d’accéder à l’histoire et à la contre-histoire.

Un style, c’est arriver à bégayer dans sa propre langue. C’est difficile parce qu’il faut qu’il y ait nécessité d’un tel bégaiement. Non pas être bègue dans sa parole, mais être bègue du langage lui-même. Être comme un étranger dans sa propre langue. Faire une ligne de fuite. Les exemples les plus frappants pour moi: Kafka, B ecke t t , G h e ras i m Luc a , Godard.

Gilles Deleuze

Ne pourrait-on pas dire que « traduire, c’est arriver

à bégayer dans sapropre langue » ?

« Cher David, malgré tes goûts vestimentaires douteux, tu nous apportes une source d’inspiration pour agir. Grâce à toi, nous avons vu des questions sauver en direct des personnes. Nous sommes confiants sur la suite des développements des IWP en langue française, sur le fait que le sous-titrage, le bricolage et l’improvisation arrivent à des résultats intéressants. Nous te remercions de nous libérer à chaque fois que tu viens, de libérer nos histoires de praticiens narratifs francophones. Nous avons le plaisir d’annoncer que les 3 è m e s J o u r n é e s Francophones Narratives se tiendront à Bordeaux en juin 2018, c’est un grand honneur pour La Fabrique Narrative d’avoir été choisi par le collectif d e s R e p a s s e u r s d ’ h i s t o i r e s . N o u s préparons également la M a s t e r C l a s s 2 017, plusieurs intervenants sont pressentis. »

Pierre B.-S.

Clôture de la Master Class

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Errances Narratives

Crédit photo : Noëllyne Bernard