Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour...

14
1 Feuille diocésaine n o 18 Mars 2014 LE MOT DE LÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il revient d’une journée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse une certaine fatigue. Puis il s’effondre. La mort l’a emporté. Charles, notre évêque, en est immédiatement informé. Son père est décédé. Arrive le troisième jour : chant, recueillement et joie, oui joie d’être là, les uns pour les autres, l’un avec l’autre. Le miracle des funérailles dans la foi. Conscience d’une vie dont l’avenir est Dieu. Rien de moins que Dieu. Toute souffrance embrasse sa croix. Toute beauté n’est qu’allusion à sa beauté. Nous en serons ensemble comblés. Marchons donc sur ce chemin de foi. Pour que le passage obligé, que nous appelons la mort, devienne pour tous la plus belle perspective de vie. Celle de la Miséricorde, de la Justice et de la Plénitude. Bonne montée vers Pâques ! Vers Dieu. Et tous seront vraiment et humblement servis. Parce que notre commun avenir est en lui. +Alain de Raemy LES ÉVÉNEMENTS DE FÉVRIER Abus sexuels en milieu ecclésial : nouvelles directives Dès le 1 er février sont entrées en vigueur de nouvelles directives sur les abus sexuels dans le contexte ecclésial, directives dont le domaine d'application est plus vaste : elles n'émanent plus uniquement de la Conférence des évêques suisses, mais aussi de l'Union des Supérieurs religieux de Suisse. Annexe 1 (p. 4) Journée de la vie consacrée Le 2 février a eu lieu la Journée de la vie consacrée. Mgr de Raemy a rejoint des religieuses et religieux réunis à Fribourg pour cette fête. Annexe 2 (pp. 5-6) Consultation sur la pastorale de couple, du mariage et de la famille En préparation au Synode mondial sur la famille, qui se déroulera à Rome en octobre prochain, les évêques suisses ont mené un sondage auprès des fidèles en Suisse sur leurs expériences, impulsions et critiques vis-à-vis de la pastorale de l'Eglise concernant la famille, le couple, le partenariat. Les résultats de l'enquête ont été dévoilés le 4 février. Annexe 3 (pp. 7-9) La Saint-Valentin avec l’évêque Le 14 février, 47 couples ont participé à la messe et au repas de la Saint-Valentin, à la cité St-Justin à Fribourg, en présence de Mgr de Raemy. à Fribourg. Une idée lancée par la pastorale de la famille du canton de Fribourg.

Transcript of Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour...

Page 1: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

1

Feuille diocésaine no 18 Mars 2014

LE MOT DE L’ÉVÊQUE

Un passage obligé pour tous Il revient d’une journée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse une certaine fatigue. Puis il s’effondre. La mort l’a emporté. Charles, notre évêque, en est immédiatement informé. Son père est décédé. Arrive le troisième jour : chant, recueillement et joie, oui joie d’être là, les uns pour les autres, l’un avec l’autre. Le miracle des funérailles dans la foi. Conscience d’une vie dont l’avenir est Dieu. Rien de moins que Dieu. Toute souffrance embrasse sa croix. Toute beauté n’est qu’allusion à sa beauté. Nous en serons ensemble comblés. Marchons donc sur ce chemin de foi. Pour que le passage obligé, que nous appelons la mort, devienne pour tous la plus belle perspective de vie. Celle de la Miséricorde, de la Justice et de la Plénitude. Bonne montée vers Pâques ! Vers Dieu. Et tous seront vraiment et humblement servis. Parce que notre commun avenir est en lui. +Alain de Raemy

LES ÉVÉNEMENTS DE FÉVRIER

Abus sexuels en milieu ecclésial : nouvelles directives Dès le 1er février sont entrées en vigueur de nouvelles directives sur les abus sexuels dans le contexte ecclésial, directives dont le domaine d'application est plus vaste : elles n'émanent plus uniquement de la Conférence des évêques suisses, mais aussi de l'Union des Supérieurs religieux de Suisse.

Annexe 1 (p. 4)

Journée de la vie consacrée Le 2 février a eu lieu la Journée de la vie consacrée. Mgr de Raemy a rejoint des religieuses et religieux réunis à Fribourg pour cette fête.

Annexe 2 (pp. 5-6)

Consultation sur la pastorale de couple, du mariage et de la famille En préparation au Synode mondial sur la famille, qui se déroulera à Rome en octobre prochain, les évêques suisses ont mené un sondage auprès des fidèles en Suisse sur leurs expériences, impulsions et critiques vis-à-vis de la pastorale de l'Eglise concernant la famille, le couple, le partenariat. Les résultats de l'enquête ont été dévoilés le 4 février.

Annexe 3 (pp. 7-9)

La Saint-Valentin avec l’évêque Le 14 février, 47 couples ont participé à la messe et au repas de la Saint-Valentin, à la cité St-Justin à Fribourg, en présence de Mgr de Raemy. à Fribourg. Une idée lancée par la pastorale de la famille du canton de Fribourg.

Page 2: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

2

Faire venir à la vie des êtres humains pour ensuite les détruire ? Dans un communiqué du 27 février, la Commission « Bioéthique » de la Conférence des évêques suisses proteste contre un libre marché de la procréation proposé par la Commission Nationale d’Ethique.

Annexe 4 (p. 10)

L’AGENDA DE MARS

02.03 : Journée des malades.

11.03 : Journée d’études : « Evangélisation et diaconie » par le CIFT et la Faculté de théologie, 9h00-13h00 au Centre Ste-Ursule, Fribourg. Inscriptions auprès du Prof. François-Xavier Ahmerdt, 026 300 74 27 ou [email protected]. (Plus d’info sur www.unifr.ch/theo/fr/newsdetail/?nid=11555)

16.03 : Journée du judaïsme. (Explication et info en annexe). Annexe 5

(pp. 11-12) 22.03-23.03 : pèlerinage pour les 16-30 ans au Grand-St-Bernard. Inscriptions jusqu’au 9.03 auprès d’Elie Meylan, 079 215 74 42, [email protected]. (Plus d’info sur www.diocese-lgf.ch/medias/evenements.)

DIVERS

Merci aux paroissiennes et paroissiens du diocèse Le 15 novembre 2013, Mgr Charles Morerod vous invitait à réaliser une collecte en faveur des victimes du typhon aux Philippines. Grâce à vous, cette collecte a atteint un total de 44'712.95 CHF. Divisé en deux, le montant a été réparti entre Action de Carême et Caritas Suisse. Votre évêque diocésain vous remercie pour votre générosité et votre soutien.

Pèlerinage interdiocésain à Lourdes du 18-24 mai. Inscriptions jusqu’au 20 mars. (Plus d’info sur www.pelerinagelourdes.ch)

Appel au soutien d’Action de Carême Message de Mgr Charles Morerod, Mgr Pierre Farine et Mgr Alain de Raemy aux agents pastoraux : « Nous tenons à vous inviter, vous et l’équipe de votre paroisse, à soutenir Action de Carême qui aborde cette année la justice entre les générations. A savoir que toutes les générations doivent avoir accès aux ressources. De notre côté, chacun de nous trois soutiendra cette œuvre d’entraide en allant notamment servir la soupe de Carême dans trois de vos paroisses. Nous nous y rendrons avec nos collaborateurs (tant le personnel de l’évêché que du vicariat de Genève) et formerons pour l’occasion une vraie équipe « intergénérationnelle », de 20 à 74 ans… Vous trouvez le matériel de la campagne œcuménique – pour animer le temps de Carême – sur www.voir-et-agir.ch »

MÉDIAS

Mgr Morerod a rédigé une chronique dans Le Matin Dimanche du 23 février (Le Cercle) : « Création ou Evolution ? »

Annexe 6 (p. 13)

Le prévôt Claude Ducarroz s’est exprimé sur le plateau de la Télé, le 5 février : L'ONU critique vivement le Vatican sur les abus sexuels. (A visionner sur www.latele.ch/play?i=42490)

Page 3: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

3

Mgr de Raemy s’exprime sur la RTS (Couleurs Locales) le 14 février lors de la Saint-Valentin : L’amour vaut bien une messe (A visionner sur www.rts.ch/video/info/couleurs-locales/5615006-couleurs-locales.html, dès 04:55)

JUBILÉS

Nous présentons nos meilleurs vœux à/au

l’Abbé Joseph NGO VAN TRUYEN qui fête ses 60 ans le 7 mars.

Père Laurent DUFFNER SM qui fête ses 90 ans le 11 mars.

l’Abbé Xavier LINGG qui fête ses 80 ans le 19 mars.

le Chanoine Joseph GROSSRIEDER qui fête ses 100 ans le 21 mars.

l’Abbé Michel SUCHET qui fête ses 70 ans le 23 mars.

l’Abbé Hermann KOLLY qui fête ses 60 ans le 24 mars.

l’Abbé Jean-Marie JURIENS qui fête ses 70 ans le 25 mars.

Père Eric MARCHAND MOPP qui fête ses 10 ans de sacerdoce le 28 mars.

l’Abbé Wendelin BUCHELI qui fête ses 60 ans le 29 mars.

Durant le mois de mai, ceux qui fêtent un « jubilé d’ordination » seront accueillis à l’évêché pour y partager un repas avec l’évêque diocésain.

DÉCÈS

Annexe 7

Abbé Louis ALLEMANN, le 8 février.

Abbé Yves AUDIGIER, le 17 février.

(p. 14)

Service diocésain de la communication, le 28 février 2014

Page 4: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

4

ANNEXE 1

Conférence des évêques suisses | Communiqué de presse | 31.01.2014

Directives: entrée en vigueur de la troisième édition

Abus sexuels en milieu ecclésial La troisième édition des directives sur les "Abus sexuels dans le contexte ecclésial. Directives de la Conférence des évêques suisses (CES) et de l'Union des Supérieurs majeurs religieux de Suisse (USM)"entre en vigueur le 1er février 2014. Le domaine d'application de ces directives est nettement plus vaste, car elles n'émanent plus uniquement de la Conférence des évêques suisses, mais également de l'Union des Supérieurs religieux de Suisse. La nouvelle normative comprend aussi bien les personnes directement actives dans la pastorale que celles qui œuvrent dans les différents milieux d'Eglise: catéchèse, aumônerie des jeunes, formation, bénévolat, travail social, musique sacrée, emploi de sacristain etc.. Sont également concernés aussi les communautés religieuses, les mouvements et groupements d'Eglise qui ne répondent pas directement de la supervision des évêques. Nous devons cette actualisation des directives surtout à ceux et celles qui ont été victimes d’abus en milieu ecclésial et du silence et qui n’ont pourtant jamais cessé, Dieu merci, de thématiser ces blessures faites à la dignité humaine. Plus de place à la prévention Par rapport aux éditions de décembre 2002 et juin 2010, les directives actuelles mettent plus fortement l’accent sur la prévention, que ce soit dans la formation ou la formation permanente. L'admission de séminaristes ou des candidats aux ordres ou aux communautés religieuses, par exemple, exige la présentation d’un extrait du casier judiciaire. Si les candidats à la prêtrise ou à la vie religieuse changent de lieu de formation ou de communauté, les informations entre les responsables doivent circuler de manière claire et précise. La problématique des abus sexuels ainsi que leurs conséquences sur les victimes seront pleinement intégrées dans le cursus de formation,. On y présentera aussi les normes et conséquences pénales civiles et ecclésiales qui en découlent pour les auteurs des abus. Nouvelles dispositions de la Congrégation pour la doctrine de la foi Les dernières dispositions de la Congrégation pour la doctrine de la foi sont intégrées dans le document. Il revient à la Congrégation de juger les abus sexuels commis par des membres du clergé sur des mineurs de moins de 18 ans. Le délai de prescription commence alors aux 18 ans révolus de la victime et dure vingt ans. Les éléments constitutifs de l'infraction sont déjà donnés en cas d'achat, de possession (entre autres, téléchargement d'internet) et de diffusion de matériel de pornographie enfantine. Garantie de l'information Lors du changement du lieu d'affectation d'un agent pastoral ou d'un membre d'une congrégation religieuse, les instances ecclésiales garantissent une information appropriée du nouveau supérieur hiérarchique. Lors de changements de lieu d'activité, l'ordinaire (évêque) en charge doit rédiger une attestation écrite de moralité à l'intention du nouvel ordinaire. Il faut exiger par principe de tout agent pastoral et collaborateur ecclésial qui vient d'ailleurs et notamment de l'étranger la présentation d'un extrait de casier judiciaire lors de son engagement. Fribourg, le 31 janvier 2014 Bureau de presse de la Conférence des évêques suisses

Page 5: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

5

ANNEXE 2

Une vie de mission, de foi et d’espérance

«La vie religieuse est belle. Elle est variée et multicolore. Elle est magnifique!». C’est avec ces mots joyeux

que Mgr Jean-Marie Lovey, prévôt de la Congrégation des chanoines du Grand-Saint-Bernard a entamé son

partage sur la vie religieuse devant les 150 religieux et religieuses venus célébrer leur fête cet après-midi du

2 février 2014 à Fribourg.

Selon le prévôt, dès les 3e et 4e siècles, le christianisme fut reconnu comme religion licite dans la société

romaine. La vie religieuse commence alors par se structurer. Certains chrétiens développeront différentes

façons de vivre contre les mentalités de l’époque ou par imitation de la vie de Jésus. Les uns iront au désert

pour avoir une vie monastique, les autres vivront en ermite, dans l’idée de vivre pour Dieu seul. Au fil des

temps, différents ordres seront créés, au gré des besoins des communautés locales et des charismes de leurs

fondateurs. C’est ainsi qu’au 12e siècle, il y aura les ordres des mendiants comme les franciscains et les

dominicains, ou plus tard les carmes. Mais quelle que soit la diversité de ces congrégations, la personne du

Christ reste leur référence.

Une vie de mission, de foi et d’espérance

S’inspirant des textes du Concile Vatican II et des exhortations des papes François, Benoît XVI et Jean-Paul II,

Mgr Lovey a rappelé que la vie religieuse est un don de Dieu. Un charisme venu d’en haut qui a toute sa place

dans le monde d’aujourd’hui. «Chaque religieux doit pouvoir se dire tous les jours: « Je suis un don, je suis un

cadeau, j’ai à me recevoir et à m’accepter. De la même manière, ma congrégation est aussi un don venu du

ciel. Mes frères et sœurs dans la communauté sont aussi des cadeaux,» » ajoute-t-il. Sur son histoire

personnelle, Mgr Lovey témoigne qu’ «après ma famille humaine, c’est à ma famille religieuse que je dois tout.

Je suis arrivé dans la communauté du Grand-Saint-Bernard à 20 ans. Et c’est elle qui a nourri ma vie. C’est là où

j’ai compris que c’est le Christ qui est le mystère. Celui qui a rendu visible l’invisible du Père. L’expérience de la

vie religieuse m’a aussi montré que chaque religieux a la mission de dire Dieu par sa vie. Ma vie religieuse doit

montrer au monde quelque chose du mystère de Dieu,» affirme-t-il. Commentant le pape François, Mgr Lovey

affirme que la vie religieuse est une mission et il n’y a aucune forme de vie religieuse qui ne soit pas

missionnaire. La mission est au centre de la vie consacrée. La mission est la façon d’être de l’Église, elle fait

partie de son identité. Une mission faite de cohérence entre la vie et la foi, et de fidélité à l’engagement

envers Dieu. «Une vie empreinte de charité avec au centre le mystère de la Croix comme référence et moyen

d’identification à celui à qui nous avons donné notre vie. Avec au bout l’espérance de la gloire future. En effet,

Page 6: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

6

malgré nos âges, le plus important de nos vies religieuses reste encore à venir. La vie religieuse est témoin de

la vie à venir. C’est un espace dynamique dans l’attente de la gloire future à laquelle tout enfant de Dieu est

promis,» a-t-il ajouté.

Invité à cette fête, Mgr Alain de Raemy, nouvel évêque auxiliaire du diocèse de Lausanne Genève et Fribourg,

ordonné le 11 janvier 2014, a rejoint les religieux et religieuses en fin d’après-midi. Heureux de compter parmi

ses premières visites les congrégations religieuses, Mgr de Raemy a poursuivi la journée avec les participants

en présidant la messe de la solennité de la Présentation de Jésus au temple, avec la communauté paroissiale

de Saint-Pierre. «Sachons ouvrir nos yeux pour découvrir, à l’instar du vieux Syméon, le salut de Dieu à chaque

fois que cela nous est permis,» a-t-il souhaité à l’assistance.

C’est en 1997 que le Pape Jean-Paul II a institué la fête de la vie consacrée pour faire mieux connaître et apprécier la vie consacrée aux fidèles et rendre grâce pour ce don de Dieu. Elle a lieu chaque année le 2 février, jour de la fête de la Présentation de Jésus au Temple.

«Dans le canton de Fribourg, c’est l’Association de communautés de vie religieuse reconnues par l’Église catholique romaine dans le canton de Fribourg (ASCOREF) qui organise cette fête et qui permet aux communautés de se retrouver au moins une fois par année pour fêter ensemble» Fr Bernard Maillard, président du comité.

L’ASCOREF comprend près de 80 communautés et a pour objectif de maintenir des liens entre elles et de favoriser l’information, le soutien spirituel et psychologique aux religieux.

Le comité de l’ASCOREF élu en novembre 2013 se compose du P. Ludovic Nobel de la Société Missionnaire de Bethléem, Sr Marie-Agnès Frossard des Sœurs d’Ingenbohl, Sr Chiara-Francesca Pico des Sœurs de Baldegg, Sr Claire Pfister des Filles de la Charité et du Fr. Bernard Maillard des Frères capucins.

Elom Agbenouvon

(Source : site de cath-fr.ch)

Page 7: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

7

ANNEXE 3

Conférence des évêques suisses | Communiqué de presse | 04.02.2014

Consultation sur la pastorale de couple, du mariage et de la famille de l’Eglise catholique – Résultats

En préparation au Synode mondial sur la famille, qui se déroulera à Rome en octobre prochain, les évêques suisses ont mené un sondage auprès des fidèles en Suisse sur leurs expériences, impulsions et critiques vis-à-vis de la pastorale de l'Eglise concernant la famille, le couple, le partenariat. Aujourd'hui nous disposons des résultats de l'enquête.

Qui a participé à la consultation?

Les 23‘636 réponses reçues jusqu’au début janvier (trois quart par internet, le reste en version papier) constituent la base des évaluations.

Avec les questionnaires arrivés après le délai, le nombre total des participantes et participants se monte à 25‘000.

L’âge moyen est de 54 ans, 47% d’hommes, 53% de femmes. Deux tiers ont des enfants. Près de 92% sont membres de l’Eglise catholique romaine, 95% vivent en Suisse. 87% environ des questionnaires reçus étaient de langue allemande et 9% environ, de langue française.

Plus de 1000 personnes ont rempli le questionnaire en italien, ce qui correspond à quelque 4,5% des participants et participants.

Le grand nombre de participantes et participants qui ont utilisé le questionnaire paru dans les médias ecclésiaux (bulletins paroissiaux) montre que la consultation a atteint surtout des gens proches de l’Eglise.La proximité à l’Eglise de la plupart des participantes et participants se traduit aussi par le fait que le mariage religieux et une éducation chrétienne des enfants obtiennent des taux très élevés d’adhésion.

Une caractéristique des personnes proches de l’Eglise est de s’intéresser à la doctrine de l’Eglise. Cela ne les empêche cependant pas de prendre des positions très critiques à son égard.

Premiers résultats consolidés

L’évaluation de la consultation vient de commencer mais des tendances très nettes se dessinent déjà.

L’important pour celles et ceux qui ont participé à la consultation

Le mariage religieux est généralement important (80 %). Le souhait de donner une dimension religieuse à son propre couple et d’inclure la dimension religieuse dans les décisions essentielles de la vie est clair.

Le souhait très fort d’une éducation religieuse des enfants recueille le plus fort taux d’adhésion de toute la consultation (97 %)!

La foi joue un grand rôle dans le domaine de la famille et de l’éducation des enfants même si les parents ne le formulent pas toujours expressément (ou ne le peuvent pas). Une preuve de la haute importance de la foi dans le domaine de la famille est la statistique des baptêmes qui rencontre toujours une forte adhésion en Suisse.

Ces deux constats sont pour l’Eglise une grande chance de transmettre son message central.

Mais – tout n‘est pas bien pour autant.

Page 8: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

8

Cette ouverture d’esprit de principe à l’égard de la religion et de la foi ne va aucunement de pair avec une adhésion inconditionnelle à la doctrine de l’Eglise sur la famille, le mariage et la sexualité.

«Thème n°1»

Il y a un très grand consensus dans les témoignages d’incompréhension et de refus envers la doctrine officielle de ne pas autoriser les divorcés remariés à recevoir les sacrements. La grande majorité des catholiques (env. 90 %) attendent aussi de l’Eglise la reconnaissance et la bénédiction de leurs couples.

Le voeu le plus instamment formulé envers les évêques et l’Eglise en Suisse est celui d’abolir la pratique jugée discriminatoire et manquant de charité chrétienne à l’égard des divorcés remariés. Cette pratique est rejetée par les sondés pour des raisons religieuses et en se référant expressément au message chrétien.

Reconnaissance par l’Eglise des couples homosexuels – majorité sans consensus

Une majorité d'env. 60 % des participantes et participants à la consultation soutient le voeu de reconnaissance et de bénédiction par l‘Eglise des couples homosexuels. Contrairement à la question des divorcés remariés, il n’y a cependant pas ici de consensus mais plutôt une polarisation. A côté d’une claire adhésion, il existe aussi un refus catégorique, quoique moindre en nombre, d’une reconnaissance par l’Eglise des partenariats homosexuels.

L’Eglise et sa direction ont ici la difficile tâche de trouver une solution qui tienne compte de ces conceptions différentes tout en répondant aux besoins en pastorale des couples homosexuels pour qui il est important d’avoir une reconnaissance et une dimension religieuses de leur relation.

La contraception, un sujet permanent

Les réponses à la question des méthodes artificielles ou naturelles de contraception révèlent le désaccord dramatique et connu de longue date entre la doctrine et les participantes et participants à la consultation. L’interdiction des méthodes artificielles de contraception est bien éloignée de la pratique et des idées de la grande majorité des catholiques.

Réserves dans l’adhésion à la doctrine de l’Eglise sur la famille

La plupart des catholiques indiquent connaître les positions de l’Eglise sur la sexualité, le couple, le mariage et la famille, mais ils se montrent plutôt sceptiques lorsqu’on leur demande s’ils adhèrent à ces positions. Les réserves émises sur la doctrine de l’Eglise sont très nettes.

Perspectives pour l‘Eglise

Si l’on compare ces résultats critiques vis-à-vis de l’Eglise avec le désir fondamental de vivre un partenariat, un mariage et une famille ayant aussi une dimension ecclésiale et religieuse, on constate la nécessité urgente de réévaluer le statut de la doctrine de l’Eglise sur la famille dans l’Eglise et la pastorale.

Il faut que l’Eglise arrête d’accorder une valeur absolue à certaines normes et directives face aux expériences et situations de vie concrètes des gens. Lorsque l’Eglise exige que les catholiques suivent inconditionnellement et sans critique les normes concrètes et les directives de comportement qu’elle donne, elle nuit finalement à son souhait de transmettre aux gens les aspects les plus centraux et essentiels de son message.

Il faudrait aussi tenir compte dans le développement des offres pastorales du fait que l’on connaît le décalage qu’il existe entre l’ouverture d’esprit de nombreux croyants à l’égard d’une connotation religieuse pour le couple, le mariage et la famille et leur refus et leur incompréhension face à de larges pans de la doctrine. La préparation au mariage, notamment, n’obtient globalement pas de bon témoignage dans la consultation. Elle est considérée comme apportant peu d’aide pour la vie du couple et de la famille.

Page 9: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

9

Finalement, la consultation montre que l’Eglise n’est guère considérée comme une aide lorsque des crises surgissent dans le mariage et la famille. Il semble dans ce contexte que l’idéal élevé de l’enseignement de l’Eglise fausse sa vision de la réalité et la rende moins disponible précisément aux personnes qui auraient besoin de soutien.

Large convergence

Un des résultats très étonnants de la consultation est la convergence particulièrement forte des réponses de groupes très différents : jeunes et vieux, hommes et femmes ; germanophones, francophones et italophones – il n’y a pratiquement aucune différence notable dans la manière de répondre. Aucune question ne soulève de conflit de générations, il n’y a pas de lutte entre les sexes, de rideau de rösti, de désaccord œcuménique profond entre les confessions chrétiennes et aucun clivage significatif entre les réponses venant de Suisse et celles de l’étranger.

Perspectives pour des évaluations ultérieures

Nous ne sommes qu’au début de l’évaluation. Pour l’analyse ultérieure des résultats, le SPI se basera sur des questions pastorales concrètes. Il serait par exemple possible d’entreprendre une évaluation spécifique aux groupes cibles, dans le but d’adapter l’offre pastorale.

SPI – Institut suisse de sociologie pastorale

Mission et but de l‘institut

L’institut suisse de sociologie pastorale (SPI) est un établissement de recherche soutenu par l’Eglise catholique de Suisse. Son siège est à St-Gall.

L’institut analyse les mutations religieuses mais aussi culturelles et sociales qui se produisent dans la société actuelle. Les constats et les résultats de ses recherches servent notamment de base à l’élaboration de concepts et de perspectives pour la planification pastorale et l’action de l’Eglise catholique en Suisse.

Mener de front recherche fondamentale, développement de concepts et activité de conseil pour le travail pastoral en Suisse est un objectif de première importance assigné au SPI.

Adresse et contact:

Institut suisse de sociologie pastorale SPI

Dr Arnd Bünker, directeur Gallusstrasse 24 Case postale 1926

9001 St-Gall Tél. : 0041 / 71 228 50 90 Fax : 0041 / 71 228 50 99

www.spi-stgallen.ch

[email protected]

Page 10: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

10

ANNEXE 4

Communiqué de presse | 27.02.2014

Faire venir à la vie des êtres humains pour ensuite les détruire ?

Protestation contre un libre marché de la procréation proposé par la Commission Nationale d’Ethique

La commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses entend réagir fortement à la prise de position récente de la Commission nationale d'éthique (CNE) concernant les procréations médicalement assistées. Ce document suscite un malaise profond d’une part par ses propositions de libéralisation tous azimuts, mais plus généralement par sa conception de la vie en société et du rôle de l’État. Il nous est impossible de ne pas répondre de manière très critique à un texte qui déconstruit totalement le vivre ensemble pour ne proposer qu’une éthique libérale minimale et utilitariste.

Depuis de nombreuses années l'Église catholique met en garde contre la fascination exercée par les techniques et les procédures de procréation assistée et contre le fait que la fécondation in vitro (FIV) impliquant l’obtention d'embryons à l'extérieur du corps humain entraîne inévitablement la destruction de nombre d'entre eux ainsi que leur instrumentalisation. Ces craintes émises en 1987 déjà (instruction Donum vitae de la Congrégation pour doctrine de la foi) n’ont cessé de se révéler fondées et le document actuel de la CNE en apporte la preuve s'il en était nécessaire. La fécondation et la production d'embryons in vitro amène quasi inévitablement au tri et à la sélection de ces embryons par le diagnostic préimplantatoire (DPI) que la CNE nous presse d'accepter.

Poussant sa logique à l’extrême, la CNE, pour illustrer le fait qu'il n'y a pas, dans la société, de structure qui oblige et en tout cas pas la structure familiale « traditionnelle », ouvre une porte à la pratique très contestée de la maternité de substitution (gestation pour autrui). Celle-ci bafoue la dignité de l'embryon ainsi envoyé se développer dans un ventre étranger. Elle bafoue également la dignité de la femme qui va vendre non seulement son corps mais un élément spécifique de son identité féminine qui est d'être le réceptacle du premier développement d'une vie humaine et des liens inaliénables qui se tissent à cette occasion.

En résumé nous ne pouvons que rejeter la quasi-totalité des propositions de la CNE qui participent d'une vision libérale individualiste du corps social ainsi que de l'illusion de maîtriser des processus dont le sens profond ultimement nous échappe. Il n’est pas acceptable de faire venir à la vie des êtres humains pour ensuite les détruire, les congeler, ou les utiliser pour réaliser nos désirs les plus fous.

Disant cela nous sommes conscients qu'il y a dans la société des souffrances autour de la possibilité ou de l’impossibilité de procréer. Nous avons tous la responsabilité de les atténuer mais pas à n’importe quel prix. Une société où tout ce qui satisfait les désirs individuels est permis ne devient pas forcément plus humaine mais court le risque majeur d'une déstructuration et d'une perte du sens du bien commun.

Prof. Thierry Collaud Président de la commission de bioéthique de la Conférence des évêques suisses

Page 11: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

11

ANNEXE 5

Le Jour du Judaïsme (Dies Judaïcus) en Suisse : 16 mars 2014

Depuis 2011, le Jour du Judaïsme a été instauré dans l’Eglise catholique romaine de Suisse le deuxième dimanche de carême. Il s’agit d’exprimer le lien profond entre judaïsme et christianisme.

Lors de ce Dies Judaïcus, nous voulons reprendre conscience de tout ce que le judaïsme signifie pour nous et pour notre foi chrétienne, tant dans le passé que pour le temps présent. C’est en lui que réside notre enracinement (cf Rom. 9-11). Les Juifs sont nos frères aînés dans la foi. Dieu, dans son amour, a fait le choix du peuple d’Israël, il a conclu son alliance avec lui, et cette réalité demeure à jamais. C’est pourquoi le judaïsme est en relation particulière avec nous, chrétiens et chrétiennes. Nous partageons avec lui la foi en ce Dieu qui s’est d’abord révélé au peuple d’Israël. Jésus et sa mère Marie, les apôtres et les premiers croyants au Christ étaient juifs. Puis des païens – c’est à dire des non-juifs - vinrent ensuite à la foi au Christ, et ils formèrent ensemble une seule Eglise avec ces Juifs qui reconnaissaient en Jésus le Fils de Dieu.

Le Concile Vatican II a affirmé cela au moment de la déclaration Nostra Aetate. Ce fut une révolution spirituelle quand le Concile appela à ne pas oublier les racines israélites de notre foi chrétienne et qu’il montra combien elles sont pour nous dignes de grande estime. Dès lors, de nombreux documents catholiques, réformés et juifs ont mis en valeur le lien spirituel des enfants d’Abraham et encouragé le dialogue fraternel. L’Eglise veut promouvoir la connaissance réciproque et la prise en compte des religions. Il y a eu dans l’histoire beaucoup trop de rejet, de mépris et de haine envers les Juifs.

Ce qui est en contradiction avec la foi chrétienne et doit définitivement nous amener à combattre toutes les manifestations d’antijudaïsme et d’antisémitisme.

C’est pourquoi en vue du Jour du Judaïsme 2014, la Conférence des Evêques suisses mettra à disposition des paroisses et personnes intéressées des textes fondamentaux et des guides liturgiques préparés par la commission judéo-catholique de la CES. La relation positive des chrétiens et chrétiennes avec le judaïsme est partie constitutive de la foi, et cet état de fait pourra être introduit dans l’aménagement de la liturgie.

La manifestation festive et approfondie de la foi dans l’eucharistie et dans les célébrations de la Parole doit aussi constituer le cœur du Dies Judaïcus. Il ne s’agit pas là d’un simple thème pour le dimanche, mais d’un approfondissement de la connaissance du lien fraternel entre judaïsme et christianisme.

Pour marquer le jubilé de Nostra Aetate en 2015, la commission judéo catholique éditera une brochure à l’occasion du Jour du Judaïsme afin d’offrir des éléments de créativité. Alors les paroisses seront invitées à utiliser aussi d’autres contenus que la liturgie du jour afin de thématiser la relation avec le judaïsme. Des exposés, des concerts, des cercles de dialogue peuvent aider à approfondir la foi. Les années passées ont montré combien des personnes et des groupes ont su être créatifs. Il est également souhaitable que des initiatives œcuméniques s’expriment. Par ailleurs, et ceci est encore plus important, le Jour du Judaïsme doit prendre la forme animée d’un dialogue avec le judaïsme. Les diverses initiatives d’individus, de communautés ou d’autres institutions qui se sentent engagées dans la relation entre l’Eglise et le judaïsme seront les bienvenues.

La Commission judéo catholique ne se considère pas en cela comme organisatrice mais elle souhaite favoriser la réalisation d’initiatives à travers l’information et la communication, ainsi que connecter et rendre publiques des propositions. (cf Homepages de la CES). Le document conciliaire Nostra Aetate et le renouvellement qui a suivi dans la relation de l’Eglise avec le judaïsme constituent les bases sur lesquelles la commission se sait engagée.

Le 27 avril 2014, seront canonisés à Rome les papes Jean XXIII et Jean Paul II. Après une longue histoire de souffrances dans les relations entre chrétiens et juifs et la catastrophe de la Shoah, ils ont appelé au combat contre l’antisémitisme et invité au dialogue judéo-chrétien, « afin que règne une authentique fraternité avec le

Page 12: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

12

peuple de l’alliance » comme Jean Paul II l’exprima dans les demandes de pardon du premier dimanche de carême 2000 à St Pierre de Rome.

Renforcer ce processus de la compréhension fraternelle et de la connaissance respectueuse, c’est aussi ce à quoi nous engage le pape François : « Ce que je peux vous dire, avec l’apôtre Paul, c’est que Dieu est toujours fidèle à son alliance avec Israël, et que les Juifs, en dépit des événements effrayants de tous ces siècles, ont gardé intacte leur foi en Dieu. Pour cela, nous, en tant qu’Eglise et en tant qu’humanité, ne pourrons jamais assez être reconnaissants. Et dans leur foi, ils nous poussent tous, nous également les chrétiens, à attendre leretour du Seigneur, comme des pèlerins, afin que jamais nous n’osions nous comporter comme si ce but était déjà atteint. »

Au nom de la Commission Judéo-catholique de la Conférence des Evêques Suisses :

Prof. Dr. Verena Lenzen, co-présidente de la JRGK.

Version en français : Alain René Arbez

Page 13: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

13

ANNEXE 6

Création ou évolution?

Création ou évolution? Cette question mal posée fait fureur dans les écoles américaines depuis près d’un siècle, et le mouvement créationniste (dont l’une des variantes est connue sous le nom de «Jeune-Terre») la pose maintenant dans certaines écoles suisses romandes. Une question que posent à leur manière tant les créationnistes que les évolutionnistes. Car on peut brandir le drapeau de la création pour refuser l’évolution, ou brandir le drapeau de l’évolution pour refuser la création. Ces deux faces d’une même question témoignent toutes deux d’une confusion compréhensible mais inutile. On pourrait penser que la confusion vient du fait que certains partent d’un point de vue religieux en connaissant mal le terrain scientifique, et d’autres d’un point de vue scientifique en connaissant mal le terrain religieux. En fait, dans les deux cas, c’est le terrain religieux qui est mal connu. Dans un discours prononcé en 1996 à l’Académie pontificale des sciences – dont l’actuel président, Werner Arber, est un Suisse protestant et Prix Nobel de chimie – le pape Jean-Paul II a cité son prédécesseur Pie XII, qui avait déjà affirmé en 1950 que création et évolution ne sont pas incompatibles: le Créateur ne pourrait-il utiliser la nature elle-même pour amener le monde à être ce qu’il est? Une question sur laquelle les théologiens étaient divisés au temps de Darwin. Jean-Paul II explique que l’évolution est bien confirmée scientifiquement et que, si on la comprend bien, elle ne s’oppose nullement à la foi en la création. Il affirme le critère fondamental que la vérité ne peut s’opposer à la vérité: ce qui est vrai scientifiquement ne peut contredire ce qui est vrai religieusement (c’est là un principe affirmé avant tout par S. Thomas d’Aquin). Pour comprendre cette absence de contradiction, il faut bien saisir ce que signifient évolution et création. Dans le premier cas, l’évolution ne traduit pas, comme le rappelle Jean-Paul II, l’idée de faire surgir la spiritualité de la matière. Car la foi présuppose le contraire: la matière a une origine spirituelle (en ce sens, on rejoint la question de ce qui pourrait précéder le Big Bang, conçu comme point de départ de la matière). Dans le second cas, sur le plan religieux, la difficulté provient de la compréhension du rôle du facteur humain dans la révélation. En effet, on considère parfois, et à tort, que le créateur, Dieu, ne peut pas agir à travers des actions de ses créatures. Alors qu’il le peut, s’il le veut! Et on en a de nombreux exemples dans la Bible. Dieu peut évidemment agir sans les créatures, mais il ne veut pas faire un monde passif (tel un mauvais metteur en scène qui traiterait les acteurs comme des marionnettes sans personnalité). Tout cela nous aide à comprendre comment Dieu nous parle à travers l’œuvre des auteurs bibliques: là encore, il veut agir à travers l’œuvre de créatures. Il y a bientôt cinquante ans, le concile Vatican II disait que les livres qui composent la Bible ont «Dieu pour auteur». Et que «Pour composer ces livres sacrés, Dieu a choisi des hommes auxquels il a eu recours dans le plein usage de leurs facultés et de leurs moyens». On voit la différence de style des auteurs, car ils parlent leur langue empreinte de leur propre culture. Pour dire que c’est Dieu qui a créé le monde, il n’était pas nécessaire de l’exprimer dans les termes de la science de deux millénaires et demi plus tard: personne n’aurait compris. Tout comme personne ne comprendrait aujourd’hui le langage scientifique des siècles à venir. S’il s’était agi d’un langage scientifique, certes, ce serait peut-être Dieu qui parlerait, mais pas par des hommes, ni pour des hommes. Par contre, le fait que ces mêmes hommes aient parlé dans les termes de leur culture ne nous empêche pas de les comprendre, et de croire… Mgr Charles Morerod, évêque du diocèse de Lausanne, Genève et Fribourg

Source : Le Matin Dimanche, 23 février 2014

Page 14: Mars 2014...1 Feuille diocésaine no 18 Mars 2014 LE MOT DE L’ÉVÊQUE Un passage obligé pour tous Il evient d’une jounée de ski. Dans sa 85ème année, il avoue à son épouse

14

ANNEXE 7

Dans l’espérance en la Résurrection, nous avons la peine de vous annoncer le décès de

Monsieur l’Abbé Louis ALLEMANN

vicaire à la paroisse de Fleurier, de 1956 à 1963, vicaire à la paroisse de Vevey, de 1963 à 1966, curé de la paroisse de Murist, de 1966 à 1977, administrateur de la paroisse de Vuissens, dès 1972, administrateur, puis curé de la paroisse N.-D. de la Paix, à La Chaux-de-Fonds, de 1977 à 1986, aumônier à l’Hôpital cantonal de Fribourg, dès 1986,

qui est entré dans la paix du Seigneur le 8 février 2014.

Il était dans sa 86e année et la 58e de son sacerdoce.

L’Eucharistie et le dernier adieu seront célébrés en l’église Saint-Pierre, à Fribourg, le mardi 11 février 2014, à 14 heures 30.

Dans l’espérance en la Résurrection, nous avons la peine de vous annoncer le décès de

Monsieur l’Abbé Yves AUDIGIER

auxiliaire à la paroisse du Saint-Rédempteur, à Lausanne, de 1971 à 1973, vicaire à la paroisse Saint-Joseph, à Lausanne, de 1973 à 1974, aumônier de l’Hôpital de Payerne, de 1994 à 1995, prêtre auxiliaire dans le décanat de la Broye vaudoise, de 1994 à 2005, curé de la paroisse d’Avenches, dès 1995, doyen du décanat Saint-Etienne, dès 2002 à 2007, curé in solidum au sein de l’Equipe pastorale Notre-Dame de Tours, dès 2005,

qui est entré dans la paix du Seigneur le 17 février 2014.

Il était dans sa 76e année et la 50e de son sacerdoce.

L’Eucharistie et le dernier adieu seront célébrés en l’église paroissiale de Domdidier, le jeudi 20 février 2014, à 14 heures 30.