MARIGNANE ET LE HANDICAP DANS LA VILLE Contexte : En Décembre dernier nous avons publié une enquête sur la situation des handicapés à Istres. Celle-ci est donc la suite logique, les problèmes rencontrés par les personnes atteintes d’un handicap n’étant pas propres à une ville. L’enquête : Elle a été réalisée au printemps dernier, comme toutes nos enquêtes, de manière anonyme. Résultats : Autant le dire clairement, la ville de Marignane a devant elle une forte marge de progression en matière d’équipements à destination des handicapés ! Nos enquêteurs ont visité 66 lieux de la vie de tous les jours, administrations, services, loisirs. Même remarque qu’à Istres concernant le déplacement des malvoyants pour qui traverser une rue à un feu rouge relève du défi. Même cas de figure qu’à Istres pour les personnes en surpoids, pour qui, s’asseoir pour assister à un spectacle, ou simplement pour prendre un verre à la terrasse d’un café est déjà un problème. Les problèmes des handicapés constituent un vaste sujet. C’est donc par manque de temps et de place que nous nous sommes volontairement intéressés au seul handicap moteur. La ville de Marignane possède dans son patrimoine architectural un certain nombre de bâtiments classés. Rien à redire au fait qu’ils soient occupés par des services publics. Malheureusement, bâtiments classés et accès des handicapés ne font pas toujours bon ménage, c’est particulièrement flagrant ici ! Accès : Meilleur bilan pour les établissements à vocation médicale. Ou plus exactement, bilan le moins mauvais. Car, même dans cette catégorie d’établissements, que penser des centres psychologiques adultes et enfants, inaccessibles en fauteuil roulant et sans aucune place de stationnement à proximité ? Si la clinique dispose de places de parkings matérialisées et d’accès que l’on qualifiera de moyens (au moins ont-ils le mérite d’exister !), on peut s’y étonner de l’absence de portes automatiques. Même constat pour les établissements médicaux en ville, mais, il y a parmi eux, un cabinet de radiologie, sans parking, sans accès et sans porte automatique ! Autre bilan mitigé, les transports urbains. La gare routière dispose d’une rampe d’accès à la salle d’attente, mais, pas de place de stationnements. Par contre les bus urbains disposent d’une plate forme d’accessibilité. Nos enquêteurs ont visité 22 services ou bâtiments administratifs. La mairie, les services de l’habitat, Action emploi insertion et la CPAM sont inaccessibles. Seule la Maison des Associations présente un accès facile pour les handicapés. À condition de ne pas vouloir aller au 1er étage ! Pour tous les autres, l’accès est moyen voire parfois difficile. Là encore, il faudra se satisfaire du fait qu’il existe ! Concernant les loisirs, (bibliothèque, piscines, musée, etc.) à l’exception du centre culturel, ils se transforment en parcours du combattant pour la personne en fauteuil roulant. Les services (banques, Postes) ne sont guère mieux lotis. Accès difficile ou moyen, 6 équipés de portes automatiques sur 15 visités. Emplacements de parking : Sur les 66 lieux enquêtés, 24 seulement disposent d’emplacements réservés à moins de 50 m. Encore faut il tenir compte que parmi eux, la moitié concerne des services médicaux. Le centre ville compte 34 places de stationnement matérialisées, elles sont mal réparties et insuffisantes. Comme à Istres, et, malheureusement, comme partout ailleurs, ce n’est pas le civisme qui étouffe les automobilistes. Il nous a été donné de constater que 60 % environ des personnes stationnant sur un emplacement réservé, avec un véhicule porteur d’un badge ne présentaient aucun aspect visible de handicap. Trottoirs : Majoritairement, croisements et passages piétons ne sont pas rabaissés. Sur certains trottoirs il est impossible de circuler en fauteuil roulant en raison de la présence de plots, mais aussi de largeur insuffisante ou de mauvais état. Toilettes handicapés : Où ?

RC