Marguerite Gagneur, dite Syamour, sculpteure (1857 - 1945) © Patrick Simon - 2004.

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Marguerite Gagneur, dite Marguerite Gagneur, dite Syamour, sculpteure (1857 - Syamour, sculpteure (1857 - 1945) 1945) © Patrick Simon - 2004

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Marguerite Gagneur, dite Syamour, Marguerite Gagneur, dite Syamour, sculpteure (1857 - 1945)sculpteure (1857 - 1945)

© Patrick Simon - 2004

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Des femmes, artistes également

• " Les poètes, les artistes ont toujours eu des inspiratrices qui, pour eux, incarnent sous les traits périssables de femmes, l’éternité de la Beauté et de l’Amour. Rôle merveilleux, quelquefois ignoré des égéries ne se doutant pas que leur nom et leur visage passeront à la postérité et deviendront aussi immortels que ceux des hommes de génie à qui elles ont servi de muses et de modèles.

• Mais les femmes n’ont pas voulu rester de simples " incarnations " passives, et, si depuis la plus haute antiquité, la sensibilité de l’esprit féminin s’est exprimé en des œuvres poétiques qui sont parvenues jusqu’à nous, il est relativement récent que leur pensée créatrice ait choisi les arts picturaux pour s’extérioriser, et que la célébrité, la gloire, soient venues récompenser leurs efforts.

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Marguerite Gagneur

• Marguerite Gagneur est née en 1857 dans le Jura.

• Fille du député, Wladimir Gagneur, et de l’écrivaine, Marie Louise, née Mignerot.

• “Buste de Marguerite Gagneur” par Charles Colas.

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Modèle d’artiste...

• “Marguerite Gagneur”, photographié par son ami peintre, Alfons Mucha, dont l’atelier fait face de son domicile à Paris (rue de Val de Grâce)

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Comme cette Marguerite de Mucha

• Elle fut probablement le modèle de cette femme à la marguerite, de Alfons Mucha.

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Son maître, Antonin Mercié

• Son maître sculpteur : Antonin Mercié (1845-1916) la forme à la sculpture à la demande de son ami Paul Milliet (1849 - ?), fouriériste comme lui ; il l’intègre dans le groupe des " Toulousains " dont le chef de file est Alexandre Falguières (1831 – 1900). A ses début, Marguerite Gagneur bénéficie aussi des conseils de Seysses (1862 – 1946).

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Marguerite Gagneur deviendra Syamour

• 8 monuments érigés sur des places publiques (dont certains furent détruits),

• 16 statues, dont Sapho endormie, La pensée, Mélancolie, la chimère envolée, les adieux de Camille Desmoulins, Musique d’amour, Diane, La dame aux camélias, Recueillement,200 bustes, dont ceux de Musset, Cipriani, Auguste Vaquerie, Camille Flammarion, Jules Claretie, le Colonel de Rochas, Jules Grévy, René Viviani, Pierre Baudin, Maurice Faure, Dujardins-Baumetz, Mme Clémenceau, Charles Fourier, Savorgnan de Brazza, d’un Christ…

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“République”, 1884,Chatelneuf (Jura)

• Ses premières réalisations sont des œuvres figurant la république et des médaillons représentant des amis ou personnalités, avec une influence de David d’Angers (1788 – 1856) dont Jules Grévy, son parrain possède le catalogue. Cette tradition de l’allégorie utilisée pour glorifier la République est d’origine gréco-latine. Elle choisit souvent entre ses propres traits ou l’expression austère avec la couronne de végétaux et le bonnet phrygien pour les œuvres républicaines qu’elle réalise.

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“République”, Salins les Bains (Jura)

• La carrière de Syamour a commencé véritablement en 1885. Elle expose au SAF (Salon des artistes français) entre 1885 et 1912. Elle expose également au Salon des Champs Elysées, à la Galerie Georges Petit et à l’Exposition universelle de 1900.

• Ce médaillon était conçu au départ pour la composition du catafalque des obsèques de Victor Hugo

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“Sapho endormie”

• D’abord, celle du Musée de Cambrai (1899)

• ensuite,sur la page suivante le plâtre de celle du Musée de Lons Le Saunier (1897)

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Sapho : détails

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“Aurore”

• “Aurore”, 1903, Jardin du Ministère de la Justice, Paris (Place Vendôme).

• C’est la belle époque des commandes publiques et républicaines.

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Dans les cimetières aussi

• A cette période de la fin du XIXè siècle, de nombreux artistes font des œuvres pour des munuments funéraires.

• “Frédéric Cournet”

• Buste en bronze, 1886, Fonderie Barbedienne, Signé : Syamour/1886

• Cimetière du Père Lachaise, Paris, Seine (division 95, ligne 1, tombe 14, face à division 92).

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Ou des personnages marquants

• “Voltaire et Christin”, Saint-Claude, 1887. Ce monument fut enlevé par le Gouvernement de Vichy en 1942. Depuis il est remplacé par une œuvre de Braco Dimitrijevic en 1997

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“Le vigneron”, 1890, Poligny

• De nombreuses œuvres de l’artiste disparaitront, surtout pendant la seconde guerre mondiale.

• Du monument à son père, Wladimir Gagneur, il ne reste plus que “le Vigneron” à Poligny.

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“Vision”, musée de Lons le Saunier

• L’approche du symbolisme ne peut être séparée de l’idée d’allégorie et Syamour a fait quelques œuvres en ce sens. Que ce soit les allégories célébrant la République, ou celles plus mystiques de Vision, de Mélancolie… D’ailleurs, est-ce un hasard que Mélancolie soit une expression parallèle à celle de Dürer  ?

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Un modelé sensuel

• Elle a développé le goût du modelé sensuel et du mouvement par le rendu du drapé. Elle réussit notamment dans le traitement du plissé (comme dans " la méditation " où elle travaille la superposition des étoffes, du voile diaphane, elle rend tangible cet instant de réflexion par l’attitude du corps).

• “Médiation”, musée des beaux arts de Besançon (France)

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Une artiste qui suit ses chemins

• A regarder de près les œuvres de Syamour, on peut porter le même jugement que celui d’Albert Aurier sur Gauguin :

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Idéiste...

• “ 1 – Idéiste, puisque son idéal unique sera l’expression de l’Idée ;

• 2 – Symboliste, puisqu’elle exprimera cette Idée par les formes ;

• 3 – Synthétique, puisqu’elle écrira ces formes, ces signes, selon un mode de compréhension général ;

• 4 – Subjective, puisque l’objet n’y sera jamais considéré en tant qu’objet, mais en tant que signe d’idée perçu par le sujet ;

• 5 – (C’est une conséquence) Décorative, car la peinture décorative (ou la sculpture décorative) proprement dite, telle que l’on comprise les Egyptiens, très probablement les Grecs et les Primitifs, n’est rien d’autre qu’une manifestation d’art à la fois subjectif, synthétique, symboliste et idéiste. ” « Jésus»

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Et…elle-même.

• Mais quand on regarde Syamour, elle traverse cette période, comme absorbée par un cheminement plus personnel.